Ce Document Est Le Fruit D'un Long Travail Approuvé Par Le Jury De Soutenance Et Mis À Disposition De L'ensemble De La Communauté Universitaire Élargie
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AVERTISSEMENT Ce document est le fruit d'un long travail approuvé par le jury de soutenance et mis à disposition de l'ensemble de la communauté universitaire élargie. Il est soumis à la propriété intellectuelle de l'auteur. Ceci implique une obligation de citation et de référencement lors de l’utilisation de ce document. D'autre part, toute contrefaçon, plagiat, reproduction illicite encourt une poursuite pénale. Contact : [email protected] LIENS Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 122. 4 Code de la Propriété Intellectuelle. articles L 335.2- L 335.10 http://www.cfcopies.com/V2/leg/leg_droi.php http://www.culture.gouv.fr/culture/infos-pratiques/droits/protection.htm UNIVERSITÉDE METZ Faculté des Lettreset Scienceshumaines BIBLIOII-.iEQUE UI,JIVERSITAIRE Départementd' Histoire t-ETTitçS. IVETZ I'J'inv )æ3o)/L Coto Llilg33lZ Loc MfloESùN LaurentCommaille LESC|TÉS OUVRIÈRES DE LORRAINE 1850- 1940 Étudede la politiquepatronate du logement ffiË$ffiffi ffiffiffiffi ffff4itït ffiffiffiffi ffi ffiffiffi ï1'ïÏ'ïiï1 VOLUME2 Thèseprésentée en vue de l'obtentiondu Doctoratd'Histoire de I'Universitéde Metz sous la directiondu ProfesseurAlfred Wahl Metz- 1998 logis dans la cité et leur effectif total. On remarquera au passagela variation du nombredes habitantsdes cités d'Auboué. Sur deux ans la populationmoyenne est de I 667 habitantsavec un écart de 127 individus. la rotation des effectifs ne permet que de donner des valeurs approximativesmais qui peuvent fournir quand même un ordre de grandeur.Louis Kôll, pourAuboué, table sur environ 1 450 mineurs vers 1911 et à peu près 300 sidérurgistes+a'5,ce qui fait L75O personnes,avec un maximum pouvant atteindre 1789. Par ailleurs, il écrit eu€, lorsqu'éclatala guerre en I9I4, Pont-à-Mousson "disposaitde près de 400 logementsouvriers - 398 exactement."446. Mais,un documentinterne à I'entrepriseet datant environ de 1911 donne488 logementspour Auboué++7avec I 5I2 ouvriers logés.Le taux obtenu,sur la basedes 1750 ouvriers,constitue un record avec 86,4%odes ouvriers logés par I'entreprise.Il est évident qu'en ce qui concerne Auboué, il est impossible de faire le simple rapport logements/nombre d'ouvriers. Avec un ouvrier par logement la couverture ne serait plus que de 27 o/o.En admettant les 398 logementsde Louis Kôll, on obtient 22 o/ocequi est encore tout à fait honorable. Les autres entreprises affichent des pourcentages bien plus modestes. Selon Nicolas Binetaas,qui reprend partiellement les 4's KôLL Louis, Auboué en Lorraine du fer au début du siècfe, Paris, Karthala, 1981, 287 p., il-l. et tabl., pages 77 et suivantes. 446 rztao É-Æ^ 1n? ruElrr, trqy= rv | . nnt p.A.M., Blois, Direction, cote 6720, "Habitations ouvrières" (tableau). nno BINET Nico1as, Sidérurgie et production de 7'habitat en Lotraine, transformation d'une industrie et évolution des pol-itiques du logement des entreprises 1945-1980, Thèse de rIIe cycIe, université de paris t - Sorbonne, U.E.R. de Géographie, 1980, 302 p. , page 32. Première Guerre mondiale.Les valeurs que nous donneronssont forcémentdes valeurs approchantes,Compte tenu du fait qu'il est extrêmementdifficile d'avoir des donnéesexactes du nombre des logementset parce que le nombre des ouvriers fluctue SanSCesse. D'autre part, les statistiques fournies par les documents des entreprises elles-mêmes sont parfois farfelues. Il arrive qu'elles soient pratiquement inutilisablescomme cette série++aprovenant de Pont-à-Mousson: Années tnmestre population logée ouvriers logés 7c enbloc 7c de mineurs Vc &, dansles cités dansles cités sidérursistes 1907 2 1 710 954 55.78 43,33 12,45 3 1 803 943 52.30 38.10 14.2O 4 1 86r 1 024 5s,00 41.90 13.10 1908 1 1 754 811 46.23 34.32 11,91 2 1 667 759 45,50 31.80 13.70 3 1 487 701 47.14 33.62 13,52 4 1 434 675 47.07 32,64 14.43 1909 1 1 594 784 49,18 34.81 14.37 2 1 695 834 49.20 36.28 12,92 Ceschiffres sont relativement fantaisistesdans la mesure où ils ne communiquent pas le nombre des ouvriers de I'entreprise €t, partant, le pourcentagedes logés par rapport à I'effectif total ; il ne s'agit que du pourcentaged'ouvriers parmi les habitants de la cité. D'autre part, la répartition en pourcentage des mineurs et des sidérurgistes est fausse ; il faut parler de points et non de pourcentagecar il apparaît immédiatementque L2,45 + 43,33 : 55,78.Si les sidérurgistesreprésentent 12,45 points par rapport à 55,78,ils forment alors à peu près 22,32%des ouvriers logéssans que cela nous donne une idée du rapport entre ceux qui ont trouvé nnnP.A.M., Blois, Direction, cote 18716, "Tabfeau récapitulatif des statistiques faisant connaî.tre le pourcentage d'ouvriers occupés à Auboué logés dans 1es diverses cités, avec indication de ceux occupés à Ia Mine et aux llauts-fourneaux". 243 "Gérerla pénurie" Spontanément,le premier titre qui nous est venu, pour désigner cette partie de l'étude, était "gérer la pénurie".Malheureusement (ou heureusement),I'expression avait déià été utilisée par Gérard Noiriel pour son analyse de I'oeuvre patronale dans "I_.ongwy, Immigrés et prolétaires 1880-19g6rr++3.cependant, I'approche de Noiriel dépassait la seule question du logement et s'attachait à d'autres élémentsde I'actionpatronale. comme aucun autre tiûe ne nous paraÎt mieux convenir, nous gardons "gérer la pénurie" mais avec les guillemets qui préservent I'originalité de sa trouvaille à Gérard Noiriel. Gérerla pénurie supposedeux choses.La première est de constater qu'elle edste, ce qui supposeun bilan de I'oeuvre patronale.La deuxièmeest de recherchersi des mesuresont été prises, des voies exploréesafin de dépasserla situation par des solutionsautres que la simple construction de logements dans le cadre de la cité d'entreprise puisquecelle-ci a montré seslimites. L Esquissed'un bilan. Faire une étude exhaustive de la construction patronale est à proprement parler impossible dans ce cadre. Nous avons déjà, précédemment,abordé le thème de la constructionen elle-même.ce qui nous intéresseici est de mettre en rapport ce qui a été édifTé avec les effectifs des sociétés industrielles lorraines. pour des raisons de commodité, nous plaçons ce bilan à la veille de la unt NOIRIET Gérard, Longs:ry, lnnigrés et proTétaires 1880-1980, paris, Presses Universitaires de France, 1994, 396 p., pages I83 à 226. 242 donnéesfournies par GérardWalter++e. les "Petits-Filsde François de Wendel"auraient, pour les valléesde I'Orneet de la Fensch(sites de Moyeuvreet Hayange)un parc de 2 595 logementspour 14 100 ouvriers,ce qui donneun taux minimum, en admettant un ouvrier par logement, de I8,4 o/o.Ce chiffre est assez raisonnable si I'on compareavec les renseignementsfournis par la Directionde I'Usine de Moyeuvre : Effectifs la Directionde vreaso ! .:ite rje il-.{1r.,p111rap divisions d'ouvriersau .30juin t3n4 t2n3 uilz ervlcesdlvers En résumé,ant 30 juin I9I4, 17 o/ode logéspour les mines, 17 pour I'usinede Jamailleset 19 o/opour I'usine de Moyeuvre,ce qui n'est pas éloignéde la moyennegénérale provenant de l'étude de Gérard Walter. Ce qui paraît un peu faible est le taux de couverture des deux Mines de Moyeuvre et Moyeuvre-Grande. Mais,dans la vallée de la Fensch,si I'on en juge d'après les données collectéespar Adrien Pfintz pour I'usine de la Fenderie (Hayange), nnn WAITER Gérard, Les oeuvres sociales de fa Maison de wendel-, dactylographié, 1940, 156 p. Walter présente l-'intérêt d'avoir directenent travail-l-é sur les chiffres fournis par Ia "Maison". 245 les chiffres sont nettementinférieurs. Il faut tabler sur environ 60 ouvriers logésen cité et 55 en cantinesur un effectif de 1077.Cela donne un taux, très modeste, de IO,7 o/odes ouvriers logés par l'entreprise. Par ailleurs, 20 o/o sont propriétaires de leur logement+sr. La Providence,à Rehon,possèderait II4 logementsen 1913 pour à peu près 1000 ouvriers+sz.Ce qui nous donne un taux de LL,4 yo, toujours en admettant un ouvrier par logementmais il y a de fortes chancesqu'il soit un peu supérieur.Quant aux Aciériesde Longwy, elles logeraient28 o/odupersonnel à la veille de la Première Guerre Mondiale. Les Mines de fer du Bassinde Briey, que I'on prenne les chiffres obtenuspar I'Ingénieurdes Mines+s3ou les documentsémanant des entreprises,logent une grandepartie de leur personnel: BASSINDE : BRIEY | ^Ntct^rv TOTAUX Nombrede 3 636 310 137 4 083 logements distincts Nombretotal de 12555 r 099 370 14 024 oièces Nombredes 555 112 B 441 ouvrierslooés Proportiondes 62,8 28,4 \2 51,6 ouvriersloqés (%) {a Nombrede oièces 1,6 2 etv 1,66 oar ouvrierlooé n'o E.A.u.s., vers 136, archives du comte de Mitry, rapports annuel-s des usines et mines de WendeL, R5/I, Usine de Moyeuvre, exercice 1913- 1914. o" PRTNTZ Adrien, Serémange Erzange, naissance d'une vi77e, Thionville,Klopp, 1988, 238 pages, iII., tab1., Page 102 et note 8 de la même page. nt' Voir : ASSOCfATION DES ANCIENS DE LA PROVfDENCE, La Providence- Rehon, une usine du bassin de Longryt ltletz, Éditions Serpenoise, 1996, 240 p., i11. tt'F. LEPRINCE-RTNGUET, Rapport sur l-'industrie ninière en llleurthe-et- MoseLLe pendant f'année 79L2, Nancy, 1913, 40 p. Selonle Directeurde la Mine de Mancieulles,la Mine de Piennes s'estmême mis en tête de loger 85 o/odeson personnel+s+. Dansle Bassinhouiller, les Houillèresde Petite-Rosselle(de Wendel) ont, vers 1914,un effectif légèrementsupérieur à 7 2OOpersonnes pour 1500 logements,soit un taux de 20,8 o/o,doncassez proche de ce qui est observable,pour la même société,dans les vallées de I'Orneet de la Fensch.Mais la SociétéSaar und Mosel, qui ne put profiter d'une recrutement local établi sur la durée, loge son personneldans des proportionsqui sont prochesde cellesdes mines de fer du Bassinde Briey.