UNIVERSITE D’ANTANANARIVO

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FACULTE DE DROIT, D’ECONOMIE, DE GESTION ET DE SOCIOLOGIE 

DEPARTEMENT : ECONOMIE   

Mémoire de fin d’études en vue de l’obtention du Diplôme d’Etudes Supérieures Spécialisées en « Développement Local et Gestion des Projets» 

CAS DU PROJET D'ADDUCTION D'EAU POTABLE DANS LA

COMMUNE RURALE DE

Présenté par

RAHARISOA Mamy Andriarimalala

Date de soutenance : 20 Avril 2004

ENCADREURS : - Académique : M. Mamy RAVELOMANANA

- Professionnel : Mme Harimanana RASON 1

INTRODUCTION

Pendant le régime antérieur, plus précisément pendant la deuxième république, la décision pour financer un projet quelconque était restée en grande partie à la compétence du pouvoir central. En d’autres termes, c’étaient les ministères de tutelle selon le type de projet à financer qui s’en occupaient. Après sa réalisation, il a été constaté que bon nombre de ces projets ont été voués à l’échec. Ainsi, s’agit-il par exemple d’une usine, elle était tombée en faillite après un certain temps de fonctionnement. Quant aux projets d’Infrastructures, ils ont été dégradés ou se sont trouvés dans un état piteux bien avant même de la durée prévue. En effet, les bénéficiaires ne se sentent pas comme premiers propriétaires de l’ouvrage réalisé. Ils ont pensé qu’il s’agissait de don, là où l’on ne pense plus à leur entretien, voire à leur bon fonctionnement. D’ailleurs ce projet ne résoud pas leurs problèmes immédiats car il ne correspond pas souvent à leur priorité.

A la suite de la constatation de cette situation, le régime qui suivit a changé de tactique avec l’appui des bailleurs de fonds. Par conséquent, on a donné plus de pouvoir aux collectivités de base. Ainsi, l’initiation de projet vient-il du bénéficiaire direct de ce dernier et une nouvelle méthode appelée méthode participative a été appliquée. C’est la raison pour laquelle la MARP, ou Méthode Accélérée de Recherche Participative, a été introduite à pour la première fois l’année 1995 et qui a connu sa première application avec le projet PAIQ.

De nos jours, l’Etat actuel veut encore renforcer cette responsabilisation des bénéficiaires en octroyant plus de pouvoir aux collectivités locales de base avec les structures qui s’y trouvent (Associations, groupements paysans…). Alors, dans le cadre du projet FID, de nouveaux modes de financement, qui entrent dans le projet FID IV, ont été adoptés, entre autres le Financement Direct des Communes (FDC) et le Projet Communautaire (PC) qui sont les composantes du Projet de Développement Communautaire (PDC).

En particulier, dans la mise en œuvre de la composante Financement Direct des Communes, il n’y a pas intervention du FID qu’à posteriori et cette

1 composante vient d’être mise en œuvre effectivement l’année dernière, en tant qu’une expérience pilote.

Or, la compétence des communes dans la gestion et réalisation de projet est encore inquiétante pour atteindre l’objectif visé par le PCD, surtout pour les communes rurales qui sont, d’ailleurs, les communes visées par le FID en priorité.

Des problèmes peuvent être alors rencontrés lors de la mise en œuvre de ce PDC et peuvent constituer un blocage à l’atteinte de cet objectif. Si tel est le cas, le FID pourrait se trouver dans l’obligation, de suspendre la mise en œuvre de ce type de financement.

Or, cette stratégie correspond bel et bien à la politique de décentralisation de l’Etat actuel, qui considère que toute action de développement émane des communautés et des communes, tout en renforçant leur capacité de géstion.

Alors, afin que ce projet réussisse, les communes doivent bien comprendre les procédures de mise en œuvre de ce type de financement, il en est de même pour tous les intervenants au PDC, voire même toute la population Malagasy, étant donné que les activités du FID touchent toutes les communes rurales de Madagascar tout entières. En outre, la réapparition des problèmes constatés lors de l’exécution des projets déjà entrepris doit être évitée autant que possible.

Ainsi, notre objectif majeur est-il donc de contribuer à la mise en œuvre du Projet de Développement Communautaire dans les communes rurales, et à la résolution des problèmes qui peuvent surgir lors de l’exécution du projet, afin que ce dernier soit mené bien à terme, qu’il réussisse et qu’il soit pérenne, pour un développement harmonieux, rapide et durable, selon le slogan du régime actuel.

Pour parvenir à cette fin, nous avons pris le cas du PDC de Mahabako, composante Financement Direct des Communes.

C’est pourquoi, nous avons choisi comme thème de notre mémoire de fin d’étude :

« MISE EN ŒUVRE DE PROJET DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE DANS LES COMMUNES EN PARTENARIAT AVEC LE FID- CAS DU PROJET D'ADDUCTION D'EAU POTABLE DANS LA COMMUNE RURALE DE MAHABAKO »

2 En outre, la réalisation du présent mémoire nous permettra d’approfondir notre connaissance théorique en ce qui concerne le domaine de l’Adduction d’Eau Potable et de l’étude financière d’un projet.

Alors, pour traiter ce sujet, nous avons adopté le plan suivant :

 La première partie concerne un aperçu général sur la zone d’étude ;

 La deuxième partie est destinée à l’étude des différents types de financement et de la modalité d’exécution du PDC au sein du FID en général, et à celle de Mahabako en particulier ;

 Enfin, la troisième partie est consacrée à l’étude technique, à l’étude financière et à l’étude d’impacts sur l’environnement du projet d’Adduction d’Eau Potable de la Commune Rurale de Mahabako, suivie de diverses recommandations.

Le présent ouvrage se termine par la conclusion générale.

3 PREMIERE PARTIE

Notre étude a été menée à partir d’une enquête effectuée sur le site auprès des différents responsables dans la Commune rurale de Mahabako, appuyée par notre recherche bibliographique. Cette Commune se trouve dans la Sous- Préfecture de . Elle est située au sud-est de la ville de et fait partie de la côte est de la province de cette dernière.

Pour une analyse objective de cette première partie, nous allons étudier cette zone en décortiquant les trois chapitres distincts suivants, à savoir :

• Chapitre I : Historique, localisation et environnement physique de la zone d’étude

• Chapitre II : Environnement socioculturel de la zone d’étude

• Chapitre III : Environnement économique de la zone d’étude

4 CHAPITRE I

HISTORIQUE, LOCALISATION ET ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE

5 I.1- Historique

D'après l'enquête menée auprès des personnes âgées de Mahabako, cette appellation "MAHABAKO" est venue de cris d’oiseaux inconnus qui passaient au- dessus du village en faisant des cris à peine inaudibles ressemblant à « bakou, … bakou », d’où l’appellation « MAHABAKO ».

I.2- Localisation de la zone d’étude

La Commune Rurale de Mahabako se trouve dans la Sous-Préfecture de Manakara, province autonome de Fianarantsoa, et est située au sud-est de la ville de Fianarantsoa I qui est le chef-lieu de la province. La ligne ferroviaire FCE1 passe au cœur de cette Commune et l’une des gares de cette ligne s’y trouve. En empruntant la ligne FCE, notre zone d’étude se trouve à 136 km de la ville de Fianarantsoa suivant la direction sud-est et elle fait partie, de ce fait, de la côte sud-est de Madagascar. Pour y parvenir, en partant de la ville de Fianarantsoa I, on peut choisir entre les trois possibilités suivantes : La première possibilité est que l’on emprunte successivement:  La RN7 joignant Fianarantsoa et Alakamisy Ambohimaha, sur une distance de 26 km. C’est une route bitumée en bon état ;

 La RN 45 joignant Alakamisy Ambohimaha et Vohiparara, sur une distance de 24 km. C’est une route en terre en mauvais état ;

 La RN 25 joignant Vohiparara et Ifanadiana, sur une distance de 37 km. C’est une route bitumée avec une grande partie en mauvais état ;

 La RIP 24 joignant Ifanadiana et , sur une distance de 46 km. C’est une route en terre en mauvais état, malgré l’entretien récemment fait par l’Entreprise « EBMA »

 La RIP 24 joignant Tolongoina et Manapatrana, sur une distance de 22 km, également en état délabré.

1 Fianarantsoa Cote Est

6  La ligne ferroviaire joignant Manapatrana et Mahabako, direction vers Manakara, sur une distance de 20 km.

La deuxième possibilité est de suivre successivement:  Les Routes Nationales joignant Fianarantsoa et Manakara, sur une distance de 254 km. C’est une route bitumée, sauf le tronçon entre Alakamisy Ambohimaha et Vohiparara, à grande partie en mauvais état ;

 La ligne Ferroviaire FCE , direction de Manakara vers Fianarantsoa, sur une distance de 64 km jusqu’à Mahabako.

Enfin, la troisième possibilité est de prendre la ligne ferroviaire Fianarantsoa-Manakara, direction de Fianarantsoa vers Manakara, sur une distance de 136 km jusqu’à Mahabako. Cette localisation de la zone d’étude est représentée dans la figure n°1 ci-après1.

1 Figure dressée à l’aide du logiciel MAP INFO en utilisant la base des données disponible auprès du Ministère des Travaux Publiques.

7 Figure n° 01: Localisation de la zone d’étude

I.3- Délimitation géographique de la zone d’étude

Plusieurs Communes entourent la commune rurale de Mahabako, en effet elle est limitée :

 au nord : par la Commune Rurale de Vohimanitra

 au sud : par la Commune Rurale d’

 à l’ouest : par la Commune Rurale d’Ionilahy et de Belemoka.

 à l’est : par la Commune Rurale de

Les figures ci-après montrent ces délimitations ;

8 9 Figure n°02 :Carte de la Commune

1 Figure n°03 :Communes limitrophes de la zone d’étude

Ces figures mettent en exergue que notre zone d’étude est entourée par un bon nombre de communes. Cette situation peut être considérée comme un atout pour cette zone du point de vue économique et social en ce sens qu’elle

favorise les échanges inter-communaux.

I.4- Environnement physique

1 La propriété physique de la région d’une zone d’étude demeure un facteur non négligeable et important pour son développement. Pour cela, nous analyserons successivement dans ce paragraphe le relief, l’hydrographie, la climatologie, le sol et la végétation de notre zone d’étude.

I.4.1- Relief

Comme cette région de côte-est est parmi celles qui se trouvent dans la région de MAHAVAVY, elle a en général un relief caractéristique de cette dernière. En effet, son relief est très accidenté et est dominé par l’existence des collines, parfois séparée par des vallons plus ou moins étroits où coulent des cours d’eau temporaires ou permanents ou des rivières.

En outre, on constate aussi l’existence de quelques bas-fonds qui sont favorables à la riziculture Les collines sont comblées de broussailles et de bois de forêts, favorisant la culture de banane, café et girofle. Enfin, du point de vue altitude, notre zone d’étude se trouve environ à 450m du niveau de la mer.

I.4.2- Hydrographie 1

Du point de vue hydrologique, la Commune Rurale de Mahabako est dotée d’un réseau hydrographique constitué par plusieurs rivières mais les plus importantes sont les rivières de Faraony et de Sandra mandalo. Ces rivières semblent être l’artère de la commune, responsables de la communication et de l’approvisionnement inter Fokontany par l’intermédiaire de petites pirogues. Selon l’enquête que nous avons menée sur le site, pêcher dans ces rivières procure une rentabilité médiocre.

En effet, les produits halieutiques sont saisonniers et en quantité insuffisante.

I.4.3- Climatologie 2

Sur le plan climatique, comme nous l’avons déjà mentionné auparavant que notre zone d’étude est parmi les régions qui se trouvent sur la côte-est de Madagascar, elle est en général de même caractéristique climatique que cette dernière. Par conséquent, elle a un climat tempéré de type tropical d’altitude à deux saisons bien tranchées : • une saison fraîche et plus ou moins sèche • une saison chaude et pluvieuse La saison sèche est observée du mois d’Avril au mois d’Octobre, durant laquelle les précipitations moyennes mensuelles se situent entre 20mm et 60mm. La saison des pluies va du mois de Novembre au mois de Mars durant laquelle les précipitations moyennes mensuelles varient de 125mm à 240mm

Sur le plan thermique, la température moyenne annuelle est de l’ordre de 23°C et elle oscille entre une moyenne des minima de 18,8°C et une moyenne des maxima de 26,7°C.

1 Cf figure n°02 P 8 2 Service météorologique Ampandrianomby

1 Concernant le vent dominant, sa direction varie en fonction de la saison mais il se dirige en général du Sud vers l’Est.

I.4.4- Sol

Les sols cultivables sont formés par des « bas-fonds » et des collines, et peu de « Tanety » de surface totale plus ou moins importante. Ils sont en général de type ferralitique rouge-brun. La présence des forêts sauvages dans cette zone montre que ce type de sol permet un enracinement profond favorable au reboisement forestier et à l’arboriculture fruitière.

Les collines qui occupent les versants sont en général constituées par le même type de sol.

Les bas-fonds sont constitués en général par de sol de type sablo-alluvionnaire. I.4.5- Végétation

La végétation naturelle est en général constituée par plusieurs variantes de bois de forêt dit « HAZOALA » et occupe plusieurs parties des montagnes et de collines. Des savanes arborées et des touffes clairsemées prédominent aussi les collines et le Tanety pour former des arbustes importants qui sont à l’origine de la pratique de mauvaise habitude dite « TAVY ». La région de Mahabako abrite des espèces de bois de qualité supérieure tels que le bois de Rose et le palissandre. Si la Commune Rurale de Mahabako s’étend sur une superficie de 222Km² environ , les 5200.ha sont occupés par ces types de végétation. En outre, les flancs des montagnes et des collines non exploités sont formés de prairies altimontaines (graminées, fougères…), et servent de lieu de pâturage pour les bovins. En ce qui concerne la végétation artificielle, elle est dominée par la culture de manioc et de bananiers et occupe une superficie importante. La culture de type légumineuse (haricot, voanjobory, brède) n’occupe qu’une très faible superficie. L’arboriculture fruitière y est importante (Cœur de bœuf, Banane, Letchi, avocat…. ). Enfin d’autres cultures telle que la culture industrielle (Café, Canne à sucre, girofle) occupent une moyenne superficie. Pour terminer, il convient de noter que pour palier au phénomène néfaste dû à la dégradation de l’environnement. la commune s’engage dans une collaboration avec le LDI (Lands Cape of Développement Intervention). Par exemple la sensibilisation dans la culture des vétivers sur le Bassin versant.

1 CHAPITRE II

ENVIRONNEMENT SOCIOCULTUREL

Pour en savoir plus sur cette région, il est aussi important d’aborder l’environnement social de cette zone du fait qu’il constitue aussi des ressources indicatrices de potentialité de la commune.

Aussi, le présent chapitre traite-t-elle les points suivants :

 Le point de vue démographique;  La santé de la population;  L’enseignement et l’éducation et enfin,  La communication; et enfin  Les US et coutume

II.1- Point de vue démographique :

Sur le plan démographique, l’enquête que nous avons entreprise, appuyée par notre recherche bibliographique nous a permis de connaître que le nombre de la population de la Commune Rurale de Mahabako est de 21763 environ. La taille de ménage est assez élevée et est constituée de sept (07) personnes en moyenne. Cette situation caractérise en général la province de Fianarantsoa. En partant de cette taille de ménage, le nombre de ménage dans cette commune est donc de 3109 environ.

En ce qui concerne la répartition de la population selon l’âge et le sexe le tableau suivant nous permet d’en donner une idée :

1 Tableau n°01 : Répartition de la population de la Commune Rurale de Mahabako selon l’âge et le sexe

0-5 6-10 11-17 18-60 60 et + TOTAL

FOKONTANY H F H F H F H F H F H F

Ampitamandihy 130 173 321 455 216 367 363 492 126 137 1156 1624

Andemaka 177 251 155 123 308 549 512 740 59 140 1211 1803

Antaranivola 180 292 171 232 175 207 450 652 142 138 1118 1521

Benihaonana 227 310 133 234 242 408 394 764 42 70 1038 1786

Madiolamba 100 170 120 162 262 280 210 260 161 180 853 1052

Mahabako chef 272 305 498 610 258 356 225 320 187 192 1440 1783 Lieu

Maromandia 172 200 236 230 166 240 191 208 190 230 955 1108 Valokianja

Marotenina 179 309 86 175 194 325 148 352 112 128 719 1289

Vatomasina 146 169 90 130 80 136 118 329 41 68 475 832

2 1 2 TOTAL 1583 2179 1810 2611 4117 1060 1283 8965 12798 351 901 868

TOTAUX 3762 4161 4769 6728 2343 21763

Source : Plan Communal de Développement de la Commune Rurale de Mahabako

Ce tableau montre que la population est à prédominance féminine avec 59% de femmes contre 41 % d’hommes.

En outre ce tableau montre aussi que 17 % de la population sont des enfants de moins de cinq (05) ans et les personnes âgées, qui ne sont plus à l’âge de travailler, représente le 11% de la population. Ces deux catégories de personnes constituent donc les charges effectives des habitants de la commune.

1 Concernant la population active, c’est-à-dire celles qui appartient à la tranche d’âge entre 18 ans et 60 ans, elle représente le 31 % de la population.

Cette proportion montre que les habitants de la Commune sont légèrement composés de personnes actives qui sont aptes à participer au développement de cette région.

Si tel est donc le point de vue démographique, comment se présente la situation sanitaire ?

II.2- Santé

En ce qui concerne la santé, notre zone d’étude est dotée d’un Centre de Santé de Base (CSB) de niveau deux (CSB II). Cependant, malgré cette dotation en CSB, on constate que le taux de fréquentation de ces services de base est encore assez faible avec un taux de 8%.

En effet, il se trouve dans le chef-lieu et les gens de la périphérie ont de difficulté pour s’y rendre. En outre, malgré l’existence de ce centre de santé, bon nombre des habitants pratiquent toujours la médecine traditionnelle due au paupérisme et au folklorisme. Certains consultent encore les voyants et les femmes en période de grossesse s’adressent au « Renin-jaza » ou femme- accoucheuse.

Par ailleurs, certaines maladies tels que le paludisme, la grippe, la diarrhée ;……, restent endémiques et affectent le plus souvent la population.

Outre l’existence de ce Centre de Santé de Base, qui assure l’approvisionnement en médicament, dans le chef lieu de la Commune existe quelques vendeurs illicites. Cependant, la couverture sanitaire reste insuffisante.

A cela s’ajoute le prix exorbitant des médicaments qui n’est pas à la portée des habitants, sans parler de leur fréquente absence sur le lieu. Ainsi, en cas de gravité de la maladie, il faut évacuer le patient à Fianarantsoa.

En moyenne, le nombre d’évacuation sanitaire est de l’ordre de cinq (05) personnes par ans. Mais heureusement, l’existence de la ligne ferroviaire, actuellement fonctionnelle qui relie le chef lieu de la commune à Manakara allège la difficulté d’évacuation des malades. Quoi qu’il en soit, l’inexistence de l’ambulance, qui d’ailleurs restera un rêve pour les Communes Rurales, et l’isolement dû à l’absence de la piste rurale accentué par l’éloignement du lieu d’évacuation peut être mis en cause.

1 Les maladies les plus courantes de la région sont : le paludisme, les maladies respiratoires, le diarrhée, les maladies cutanées, les traumatismes, (plaie, accident…). Le tableau suivant montre les taux de ces maladies. Tableau n°02 : Taux des maladies dans la CR de Mahabako

Maladies courantes Pourcentage

Diarrhée 30%

Paludisme 25%

Maladies respiratoires 8%

Maladie cutanée 7%

Traumatismes 5%

Source : CSB II de Mahabako

Ce tableau montre que la diarrhée domine le plus suivi du paludisme.

Le pourcentage des enfants et des femmes enceintes qui effectuent la vaccination se repartie comme suit :

Tableau n°03 : Taux de vaccination dans la CR de Mahabako

Vaccination Pourcentage

BCG 53%

DTC3P3 30%

ATR 31%

ATT2 11%

Source : CSB II de Mahabako

En ce qui concerne le taux de vaccination infantile, cette dernière est de l’ordre de 85%

La situation des établissements sanitaires de la commune est résumée dans le tableau ci-dessous : Tableau n°04 : Situation des établissements sanitaires de la CR de Mahabako

Etablissement NOMBRE Nombre Personnel Nombre Nombre de lits accoucheme consultatio Public Privé nt par mois n par mois

1 Dispensaire ------

Centre santé (CSBII) 1 9 3 12 200

Hôpital ------

Infirmière ------

Centre vétérinaire ------

Matérnité ------

Médecin privé ------

PHAGECOM 1 - - 1 - -

Centre chirurgical ------

Source : CSB II de Mahabako

Ce tableau montre que le taux de fréquentation est encore faible et est de l’ordre de 200 consultations par mois.

La commune ne dispose pas de centre chirurgical. Alors, les malades sont évacués à Fianarantsoa en cas de nécessité d’une intervention chirurgicale. II.3- Enseignement et éducation

Sur le plan éducatif, la Commune Rurale de Mahabako est dotée de quelques écoles primaires en mauvais état. En effet, chaque Fokontany ne possède qu’une école primaire en « falafa » et cette situation constitue un icovenient du point de vue éducatif.

Par ailleurs, l’école secondaire n’est qu’unique. Elle, se trouve au chef lieu de la commune et cela oblige les élèves venant de la périphérie de se rendre vers le chef lieu pour s’y installer ou marcher longtemps pour poursuivre leurs études à l’école. Le tableau suivant nous donne un aperçu sur les infrastructures scolaires et la situation de l’enseignement dans la commune de Mahabako.

Tableau n°05 : Infrastructures scolaires et situation de l’enseignement dans la Commune Rurale de Mahabako FONKONTANY EPP CEG ELEVES TOTAL SCOLARISABL TAUX DE E SCOLARISATIO G F N

Ampitamandihy 1 - 11 9 20 783 2.55

Andemaka 1 - 80 40 120 278 43.17

Antaranivola 1 - 25 24 49 403 12.16

Benihaonana 1 - 61 40 101 367 27.52

1 Madiolamba - - - - - 298 -

Mahabako 1 133 118 251 1108 22.65

1 55 45 100 4769 2.1

Maromandia 1 - 35 30 65 466 13.95 Valokianja

Morotenina 1 - 60 45 105 261 40.23

Vatomasina 1 - 41 27 68 210 32.38

TOTAL 8 - 562 417 879 8943 9.83

Source : PCD de la Commune Rurale de Mahabako 2002

Ce tableau permet de nous donner une idée de la situation actuelle de l’enseignement dans la Commune Rurale de Mahabako.

A première vue, il montre que le taux de scolarisation des enfants de l’ordre de 9,83% est encore très faible, surtout s’il est comparé à l’objectif actuel de l’Etat dénommé « EDUCATION POUR TOUS » selon lequel, le taux de scolarisation doit être au minimum de 70% 1pour l’année à venir.

En outre, ce tableau montre aussi que bon nombre des élèves finissent leur étude à l’école primaire et seulement environ 11% poursuivent leur étude à l’école secondaire. En effet, selon l’enquête que nous avons entreprise, cette situation est surtout due aux attitudes des parents qui préfèrent ne plus envoyer leurs enfants afin qu’ils puissent les aider aux travaux de champs et qu’ils deviennent ensuite à leur tour de grands producteurs et éleveurs. A cela s’ajoutent les frais scolaires qui ne sont plus à leur portée car ces derniers deviennent de plus en plus chers au fur et à mesure qu’on monte de niveau si nous ne parlerons que du déménagement que les élèves sont obligés de faire pour approcher l’école. Louer une maison à proximité de l’école devient une charge insupportable pour les parents et en plus, ils n’auront pas le temps de surveiller les études de leurs enfants.

En ce qui concerne les enseignants, leurs nombre sont encore insuffisants car selon toujours notre enquête, il est rare de trouver deux enseignants ou plus dans une école primaire surtout pour les écoles se trouvant dans les Fokontany périphériques. II.4- Communication

Le seul réseau de communication valable dans la zone d’étude qui assure la liaison et la relation de cette dernière avec le monde extérieur est la ligne ferroviaire FCE. Cette ligne traverse plusieurs communes rurales de la côte est venant de Fianarantsoa à Manakara.

Mahabako n’est pas dotée de piste rurale, des ruelles servent pour la liaison inter Fokontany à part cette ligne ferroviaire.

1 Source : FID Fianarantsoa

1 Il est à noté que cette commune est inaccessible au véhicule, le bout de la piste venant de Manakara se termine à (à 30 km à l’Est de Mahabako) tandis que la RIP venant d’Ifanadiana se termine à Manapatrana. Mahabako sera donc isolé entre Sahasinaka (à l’Est) et Manapatrana (23 km à l’Ouest).

En outre, la Commune ne possède ni agence postale, ni réseau téléphonique. Alors en cas d’urgence les habitants se communiquent avec l’extérieur à l’aide du BLU à la disposition du personnel de la gare ferroviaire de Mahabako.

Bref, aucune route ou piste communale ne relie le chef lieu de la commune avec les autres villages de la même commune ou avec les autres communes limitrophes. Seul la ligne ferroviaire fait vivre le pauvre espoir.

II.5- US et coutumes

Presque touts les us et coutumes de la zone de « Tanala » sont observés à Mahabako à savoir :

 La notorité des Ampanjaka et Anakandria ;

 La pratique de la circoncision ;

 L’utilisation du « Tranobe » pour toute réunion et cérémonie ;

 La considération du « Tranobe » comme étant un lieu sacré ; et

 La considération des jours mardi et jeudi comme étant des jours « FADY ».

Si tel est l’environnement socioculturel de notre zone d’étude, comment se présent-il l’environnement économique de cette zone ?

2 CHAPITRE III

ENVIRONNEMENT ECONOMIQUE

Le progrès économique d’une région est caractérisé par sa potentialité économique. L’environnement économique de la zone du projet est marqué par la dominance des activités agricoles. Cependant, force est de constater que l’artisanat et le commerce forment aussi des éléments non négligeables dans ce progrès.

Pour faire la lumière sur l’environnement économique de cette zone d’étude, il convient d’analyser respectivement :

 L’agriculture ;  L’élevage ;  L’artisanat ; et  Le commerce ; III.1- Agriculture

L’agriculture occupe une place prépondérante dans cette zone d’étude. Elle constitue la principale source de revenu familial.

L’agriculture est caractérisée principalement par trois types de culture bien distincts :

La riziculture

La culture industrielle

La culture fruitière

III.1.1- La riziculture

Il existe deux catégories de riziculture : la riziculture sur Tanety et la riziculture irriguée (dans les rizières). Il y en a prédominance de riziculture irriguée tandis que la riziculture sur tanety est très rare.

2 Les matériels agricoles utilisés dans la riziculture sont très diversifiés comme la bêche, la pelle, la fourche, la pique, le soubique, le charrue, la sarcleuse et la herse.

La charrette est presque inexistante, vient ensuite la herse et les sarcleuses.

Ceux qui exploitent la surface destinée à la riziculture n’en produisent qu’une faible quantité, cela s’explique par la cherté du prix des engrais (NPK) et de celui des médicaments. Vu que l’are exige en moyenne 3 Kilo d’engrais chimique dont le prix de kilo est de 15 000 Fmg. Ce qui fait au total 45 000Fmg. Or à la lumière de l’enquête menée sur site, le rendement en hectare de la riziculture est de moins de 3 tonnes. Donc, un are produit 30 Kilo dont le prix du kilo de paddy revient à 1500 Fmg. D’autre part la riziculture exige l’utilisation des insecticides et de sarclage pour lesquels les riziculteurs ne disposent pas. C’est pourquoi la riziculture n’est pas totalement rentable dans cette situation. En 2002, la production rizicole était de 8 330T sur une superficie de 3680ha Force est de constater qu’il existe plusieurs facteurs de rendement comme la qualité et le travail du sol, la qualité de semence, l’eau (l’irrigation), le désherbage, les aléas climatiques…. III.1.2- Les cultures industrielles D’après l’enquête entreprise sur site, et suivant le donné du plan communal de développement, la culture industrielle dans la commune rurale de Mahabako telle que le café est aussi pratiquée car ce produit est destiné à l’exportation et antérieurement il est destiné à approvisionner le KAFEMA qui s’avère actuellement non fonctionnel. Tableau n°06 : Situation des cultures industrielles dans la CR de Mahabako

Spéculation Superficie Rendement Production en Ha en Ha en tonne Café 1489 1,08 1612 Canne à sucre 580 1,15 670 Source: PCD de MAHABAKO D’après ce tableau, la population ne se penche qu’à la culture de pratique de café en raison d’habitude qui se transmet de génération en génération. Cependant le marché connaît un abaissement alarmant du prix de ce produit. A cela s’ajoute

2 la difficulté de collecte et d’évacuation des produits (fautes d’ infrastructures de déblocage). III.1.3- Les cultures fruitières L’arboriculture fruitière existe depuis longue date dans la région du projet mais depuis, elle connaît une régression progressive d’année en année. Elle concerne surtout les fruits comme le frampail, le Letchi, la banane, le cœur de bœuf,… La commune de Mahabako produit des fruits en abondance (letchi, banane). Il est cependant à préciser que ce n’est pas tout le monde qui s’oriente vers cette production et la considère comme une source de revenu mais quelques-uns des habitants seulement s’y consacrent. La raison en est que ces arbres fruitiers avaient été déjà plantés par les anciens et les nombreuses générations ultérieures ne font que bénéficier de leur existence sans plus penser à faire une nouvelle plantation. D’après l’enquête menée auprès des producteurs de fruits, les produits sont vendus à vil prix, surtout ceux qui sont consacrés à la vente locale aux passagers de la ligne ferroviaire, et collectés par le personnel des usines venant de Manakara et Fianarantsoa. Pour la dite vente locale, les produits sont vendus presque à moitié prix comparé au prix sur le marché. L’élevage va toujours de pair avec l’agriculture et comment se présente- il dans la commune de Mahabako ? III.2- Elevage L’élevage s’inscrit comme la seconde activité importante après l’agriculture. Il concerne essentiellement les bovins, les porcins et les volailles. III.2.1- Elevage bovin L’élevage bovin constitue un complément de l’agriculture. Les cheptels qui sont constitués essentiellement de race locale sont élevés en mode extensif et comptent environ 942 têtes dans la commune rurale de Mahabako. Cela veut dire que l’exploitant agricole ne possède que peu de têtes de bovins pour tirer les charrettes et pour les aider dans la production et leurs tâches quotidiennes. D’ailleurs la piste est presque inexistante dans cette région.

2 III.2.2- Elevage porcin L’élevage porcin est très courant malgré le coût assez élevé des investissements y afférents. Le mode d’élevage reste toujours extensif. D’après le donné acquis sur site, le cheptel porcin compte au total aux environs de 78 têtes. En moyenne, le cochon élevé par les habitants s’avère presque néant par ménage. Cela est dû au paupérisme en général, au prix élevé des provendes, des soins, ect… destiné à l’élevage et aussi à l’existence de la maladie appelée « peste porcine » qui en a réduit le nombre.

III.2.3- Aviculture L’aviculture sous sa forme intensive est inexistante à cause de son prix élevé. Elle est surtout pratiquée, non pas à des fins commerciales, mais essentiellement pour la consommation familiale. D’après les données collectées auprès des habitants, l’élevage de dindes et d’oies est rarement pratiqué. Dans la commune rurale de Mahabako, selon le donné du PCD on compte 42315 volailles. Les habitants se montrent intéressés par l’aviculture malgré l’existence de la maladie appelée « Barika ». Pour ce qui est du domaine de l’élevage, on constate qu’il n’est pas très développé du fait du prix élevé des médicaments pour les soins des animaux ainsi que par l’absentéisme de vétérinaires pour le suivi de la santé des animaux, cela est dû à l’enclavement de cette zone par faute des infrastructures de déblocage. Cependant, on remarque que les vétérinaires viennent actuellement dans le monde rural. Toujours est-il que le prix des médicaments reste élevé. Ceci étant fait, entrons maintenant dans le domaine de l’artisanat. III.3- Artisanat L’artisanat ne constitue pas une activité principale génératrice de revenu en elle-même. Il est toujours combiné à l’activité agricole et souvent pratiqué pour honorer les besoins familiaux ou ceux des proches. On ne distingue que la seule unique vannerie qui emploie 100 personnes environ. Les produits sont destinés à vendre à Manakara. Les autres métiers ne sont pas exercés.

2 Si telle est la situation de l’artisanat dans la commune rurale de Mahabako comment se présente le commerce ? III.4- Commerce

Dans la commune de Mahabako, il existe sept épiciers qui vendent tous les produits de première nécessité utiles pour les besoins quotidiens de sa population. Les produits visibles dans ces épiceries sont très variés à savoir : le savon, la bougie, le pétrole, les allumettes, le riz, les huiles, le sel, etc.. . L’enquête menée auprès des épiciers dans la commune nous fait savoir qu’ils avaient des difficultés pour acheminer dans cette commune les produits à vendre (seulement par voie ferrée) qui n’atteint que le chef lieu. Ils étaient obligés ainsi d’engager des porteurs pour le transfert de leurs marchandises vers les autres Fokontany. De ce fait, il étaient obligés de les vendre à des prix élevés. Les habitants entreprennent parallèlement l’activité commerciale et agricole croyant qu’on ne peut pas seulement compter sur l’activité commerciale pour faire des bénéfices. On peut cependant remarquer qu’après la réhabilitation de la ligne ferroviaire FCE par l’USAID et Chemnotics International, l’activité commerciale prospère, Hormis les épiciers, les agriculteurs, les éleveurs et les artisans procèdent aussi à la vente de leurs produits sur place d’abord puis les emportent vers les grandes villes comme Manakara ou Fianarantasoa après. Par ailleurs, l’absentéisme des collecteurs des grandes villes se fait remarquer. De ce fait, les producteurs jouent à la fois le rôle de producteur et de collecteur. Enfin, la commune rurale de Mahabako n’a qu’un seul boucher qui assure la vente de viande de bœuf et de porc pour ses habitants.

Pour conclure, d’après ce que nous avons analysé ci-dessus, on s’aperçoit que la culture de rente et fruitière fait la réputation de cette région. Malgré les différents problèmes rencontrés dans le domaine agricole, la population est toujours motivée dans cette production car elle lui constitue une source de revenu sûre.

2 La Commune Rurale de Mahabako fait un effort pour une bonne réputation à la production. Ceci est justifié par son obtention de la part du Fonds d’Intervention pour le Développement (FID) d’un Financement Direct des Communes (FDC). C’est pourquoi nous pouvons dire avec conviction que cette commune disposera d’une immense possibilité de développement dans différents domaines, y compris l’agriculture. En ce qui concerne l’artisanat, ce domaine offre des emplois et constitue une source de revenu annuelle dans la commune. Il concerne surtout la vannerie. Les matières premières indispensables à leur production se trouvent déjà sur le lieu. Ce qui facilite la confection. Du point de vue commercial, le commerce était considéré comme une activité secondaire en raison des difficultés de transport de marchandises. Actuellement, force est de constater qu’il commence à se développer petit à petit.

Si telle est la situation socio-économique de la zone d’étude, de quelle manière le FID intervient-il pour améliorer cette situation ?

Pour répondre à cette question, la partie suivante traite la méthode d’intervention du FID en réalisant des projets dans les communes rurales à l’aide des différents types de financement, entre autres le Projet de Développement Communautaires dans toutes les communes rurales en général et dans la Commune Rurale de Mahabako en particulier.

2 DEUXIEME PARTIE

FINANCEMENTS ET MODALITE D’EXECUTION DU PROJET DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE (PDC) AU SEIN DU FID

CAS DU PDC DE MAHABAKO Avant de prendre le cas de Mahabako, nous allons voir en général dans cette deuxième partie, les différents types de financement qui existent actuellement au sein du FID, et la modalité d’exécution du Projet de Développement Communautaire au sein de cet organisme.

Mais avant tout, étant donné que le FID est l’initiateur et est le premier responsable de la mise en œuvre de ces types de financement en tant qu’organe d’exécution de l’Etat, il s’avère nécessaire de connaître en ce qui concerne cet organisme de financement.

Ainsi, la présente partie traite-t-elle les chapitres suivants :

• Chapitre I : Présentation générale du FID.

• Chapitre II : Différents types de financement et mode de réalisation de projets y afférents.

• Chapitre III : Procédures d’exécutions du PDC et cas du FDC de Mahabako

2 CHAPITRE I PRESENTATION GENERALE DU FID

I.1- Historique

Le FID, ou Fonds d’Intervention pour le Développement, n’a pas cessé d’exister depuis l’année 1993. C’est une Association sans But Lucratif (ASBL) avec une structure souple et/ou indépendante de type privé. Ses membres sont composés de personnes physiques ou morales qui peuvent être des représentants de l’Etat et des collectivités territoriales, des organismes internationaux, des représentants des ONG et des organismes socioprofessionnels et des bénéficiaires du FID ou plus précisément, de représentants des groupements de base. L’adhésion en tant que nouveau membre est conditionnée par la décision de l’Assemblée Générale ordinaire.

Son organisation et son fonctionnement sont régis par son statut en date du 8 janvier 1993, et qui a été amendé le premier août 1996 et le 14 décembre 2000.

Ainsi, depuis l’année 1993, plus précisément le 27 janvier 1993, cette association a été reconnue d’utilité publique par décret n° 93044 et le Gouvernement de la République de Madagascar de l’époque lui a apporté des financements, sur crédits IDA pour des projets de fonds sociaux, dans le but d’améliorer la situation économique des couches défavorisées de la population et de contribuer au développement économique et social au niveau local.

Jusqu’à nos jours, le Gouvernement ne cesse d’apporter des financements à l’Association FID. Par conséquent, depuis cette année 1993, se sont succédés les projets FID I, suivi du FID II, puis le FID III et enfin le FID IV qui est entrain de se réaliser jusqu’à présent et fait l’objet du présent ouvrage. Primo, le FID I constitue la première tranche d’accord de crédit entre la Banque Mondiale et l’Etat Malagasy. Il a débuté l’année 1993 et a pris sa fin l’année 1994. A cette époque, le FID était en collaboration avec le projet SEECALINE qui en était l’organisme de tutelle. L’objectif était d’améliorer les

2 conditions de vie des populations les plus démunies de notre pays, afin de réduire le paupérisme général.

Tout d’abord, leur cible était les populations au seuil de pauvreté très médiocre résidant à Antananarivo et à Tuléar mais ultérieurement, c’est-à-dire l’année 1994, leurs activités s’étaient épanouies dans les quatre autres provinces.

Secondo, le FID II concerne la deuxième tranche d’accord de crédit toujours entre les deux parties mentionnées ci-dessus. Il a débuté l’année 1995 et s’est achevé l’année 1996. Depuis la réalisation du FID II, une séparation nette avait existé entre le Fonds d’Intervention pour le Développement et le SEECALINE. Leur séparation a été éclaircie par leurs principales activités respectives. L’instauration par le FID de la Direction Régionale dans chaque chef-lieu des six provinces de la Grande île constitue un fait remarquable de cette séparation. Entre autre, les projets visés par le FID se basent essentiellement aux projets d’infrastructures tels que les bâtiments sociaux, les infrastructures de déblocage, les infrastructures de vente et les projets d’aménagement hydraulique tandis que les activités du SEECALINE tournent toujours autours du principe de V.C.T.

Tertio, le FID III représente la troisième tranche d’accord de crédit entre la Banque Mondiale et l’Etat Malagasy. Il a débuté l’année 1997 et s’est terminé l’année 2000. Le principe du FID III est le même que celui du FID II. En effet, lors de sa réalisation, les activités du FID se sont toujours focalisées sur la réalisation de projets d’infrastructures identiques à ceux du FID II ; mais il a aussi financé des Activités Génératrices de Revenu. Notons que pendant la mise en œuvre de ces types de financements (FID II et FID III ), les bénéficiaires n’avaient qu’à demander au FID le financement au projet qu’ils veulent réaliser et à terminer ensuite leurs apports correspondants dans le cas où le FID accepte de financer. C’était le FID qui avait chargé la gestion et la réalisation du projet en collaborant avec des Bureaux d’Etudes et des MPE.

Quarto, le FID IV fait suite au succès des interventions du FID lors de l’exécution des trois projets de financement cités précédemment ( FID I, FID II, FID III). Il représente alors la quatrième tranche d’accord de crédit entre la Banque Mondiale et l’Etat Malagasy. Il a commencé l’année 2001 et est encore en cours de pratique jusqu’à ce jour.

2 Contrairement aux FID II et FID III, le FID IV donne plus de pouvoir aux bénéficiaires dans la gestion et réalisation des projets. Il vise surtout en premier lieu les communes les plus désavantagées et de ce fait, la base fondamentale du financement qu’il apporte est celle nommée Projet de Développement Communautaire ou PDC que nous allons voir avec plus de détail dans le chapitre suivant.

I.2- Structure générale du FID actuel et mission de la structure I.2.1- Structure générale du FID

Le gouvernement ayant un accord de crédit1 (IDA) avec le bailleur de fonds (le banque mondiale), délègue ses pouvoirs à l’association FID par le biais de sa Direction Générale. Cette délégation de pouvoir est assurée par une convention entre l’Etat malgache et le FID par l’intermédiaire de la primature qui se charge de la liaison directe avec ce dernier. De son coté, le Banque Mondiale fait un Accord de Projet2 avec le FID.

La Direction générale est en collaboration directe avec le Conseil d’Administration du FID et ce dernier organise une Assemblée Générale des membres, qui peut être ordinaire ou extraordinaire selon le cas, pour définir les orientations de l’association.

Ce sont les Directions régionales qui assurent la liaison du FID avec ses partenaires de développement, avec lesquels ils établissent des conventions de financement. Etant donné que les activités du FID se focalisent sur la réalisation des infrastructures de base, ces partenaires sont en général les Bureaux d’Etudes et les Entreprises qui se spécialisent dans ce domaine. Il est aussi en collaboration avec des Associations ou des ONG qui interviennent avant ou après la réalisation du projet.

Enfin, ce sont ces partenaires qui assurent la mise en œuvre des activités définis au sein de la Direction Régionale et la liaison du FID avec les populations bénéficiaires du projet à réaliser.

1 Convention passée entre la République de Madagascar et l’IDA, qui définit non seulement les droits et obligations des différentes parties, mais aussi les modalités d’utilisation des fonds. 2 Convention passée entre l’IDA et l’ASBL FID, concernant la réalisation du projet PDC par le FID.

3 Cette Structure peut être résumée et mise en exergue à l’aide du diagramme ci-après : Figure n° 04 : Organigramme montrant la structure générale

de fonctionnement du FID

Banque Etat Mondiale Accord Crédit Malagasy

PRIMATURE

ACCORD DE PROJET CONVENTION

Assemblée Générale Conseil d’administration Directeur Général

DIRECTIONS REGIONALES (Antananarivo, Fianarantsoa, Tuléar, Tamatave, Mahajanga, Diego)

PARTENAIRES (Bureaux d’Etudes, Entreprises, Partenaires Relais, Consultants individuels)

BENEFICIAIRES

3 I.2.2- Mission et forme de la structure I.2.2.1- Assemblée Générale (AG) L’AG définit les orientations de l’association FID et constitue de ce fait l’organe souverain de cette dernière. Elle est composée par les membres de l’association, régulièrement inscrits à la date de convocation de l’assemblée. C’est le conseil d’administration qui organise cette convocation et en principe, elle doit avoir lieu au moins une fois par an, dans les trois mois qui suivent la clôture de l’exercice dans ce cas, on parle d’assemblée générale ordinaire. L’assemblée générale extraordinaire se présente en cas de besoin, surtout quant on veut apporter des modifications aux statuts ou dissoudre l’association. I.2.2.2- Conseil d’Administration Le conseil d’administration est constitué de six membres au plus. Quatre d’entre eux sont désignés et les deux restants sont élus par l’assemblée générale.  Les quatre membres désignés sont composés de :  Un représentant des organismes internationaux  Un représentant des ONG internationaux  Un représentant des organismes socioprofessionnels ; Le conseil d ‘administration approuve la nomination du Directeur Général le règlement intérieur et l’organigramme de l’association, le programme d’ activités et le budget des projets nécessitant un financement supérieur à un certain montant spécifié dans le manuel de procédures et les comptes de l’exercice. Il a l’habilité de modifier le manuel de procédure, sous réserve d’approbation par l’assemblée générale ordinaire. Il recrute et nomme le Directeur Général. I.2.2.3- Directeur Général (DG) : Selon ce qui a été dit ci-dessus, le Directeur Général est recruté et nommé par le Conseil d’Administration. De ce fait, il exerce ses fonctions sous la direction et le contrôle de ce dernier. Son attribution est d’assurer le bon fonctionnement de la gestion des activités de l’association FID dans tout le territoire Malagasy ainsi que la gestion des ressources humaines, techniques et financières. Il est notamment responsable du recrutement et de la gestion du personnel.

3 I.2.2.4- Direction Régionale (DR) La Direction Régionale est dirigée par le Directeur Régional, repartie sur les six provinces autonomes de Madagascar. D’où l’on compte six (06) Directions Régionales. Selon la procédure actuelle en ce qui concerne le financement du PDC, avant d’être approuvés par les instances appropriées du FID, les projets sont soumis pour avis au Comité Consultatif Régional (C.C.R) du FID concerné. L’examen du CCR permet une concertation au niveau de la province (et /ou d’une Région) sur le choix des projets, et permet de vérifier que les projets à financer sont bien conformes aux politiques et stratégies sectorielles. Chaque Direction Régionale du FID comprend un CCR et chaque année, à sa première réunion, il propose un programme de travail annuel (P.T.A) de la Direction Régionale concernée pour l’ensemble de la Province Autonome. Les autres réunions peuvent concerner l’ensemble de la Province, ou peuvent avoir lieu au niveau d’une ou plusieurs régions déterminées pour donner un avis sur les projets individuels qui seraient financés par le PCD. Afin que le projet à financer ne soit pas d’un caractère individuel et qu’il soit vraiment d’une importance majeure pour l’ensemble de la province ou particulièrement du lieu concerné, ce Comité Consultatif Régional est formé par :

- Les responsables des services régionaux du FID ; - Un représentant de la Province Autonome désigné par le Gouverneur de la Province Autonome ; - Deux Maires de Communes Rurales de la Province Autonome ; - Un représentant des ONG ; - Un représentant des organismes socioprofessionnels ; - Un représentant du Ministère chargé de l’environnement ; - Un représentant du Groupe de Travail de Développement Rurale Régional (GTDR) concerné, suivant la localisation géographique des projets soumis au CCR ; - Un représentant du Service Technique concerné (agriculture, éducation, santé, et Travaux Publics), suivant la nature des projets soumis au CCR.

3 Notons aussi que chaque Direction Régionale est le premier responsable de la gestion de ses propres ressources humaines, techniques et financières et étant donné que c’est elle qui choisit les partenaires avec lesquels elle veut collaborer, elle approuve et supervise les tâches qu’elle confie à ces partenaires. 1.2.2.5- Partenaires : Les partenaires du FID peuvent se présenter en trois grandes composantes à savoir :  Les Partenaires Relais (PR) ;  Les Bureaux d’Etudes (BE) ; et  Les Micro et Petites Entreprises (MPE). Le Partenaire Relais est un ensemble d’organisation ou entité (l’Association, ONG) qui interviennent notamment avant et après la réalisation du projet. Sa mission varie essentiellement selon le type de financement du PDC que nous allons voir ultérieurement mais cette mission peut être synthétiser comme assistance et appuis cette aux bénéficiaires et aussi au FID dans la mise en œuvre du PDC. Par exemple, dans le cas des Projets Communautaires, il appuie les Associations de bénéficiaires dans la préparation, la réalisation, la gestion et l’entretien du projet et aide le FID dans ses tâches d’évaluation et suivi. Les PR sont donc en quelque sorte des sous-traitants du FID. En ce qui concerne le Bureau d’Etudes qui est une personne morale, en tant que maître d’œuvre, il est le responsable de l’Etude technique et financière du projet. Il est aussi chargé de la direction et du contrôle de la bonne exécution des travaux. Il intervient donc essentiellement juste avant et pendant la réalisation du projet. Quant aux MPE, elles sont chargées de la réalisation proprement dite du projet, c’est-à-dire, de l’exécution des travaux. C’est une personne morale ou une société organisée suivant une forme prévue par la loi et les règlements pertinents nationaux pour réaliser des bâtiments ou des travaux publics. Notons que, dans la mise en œuvre du PDC, les B.E et les MPE interviennent comme sous-traitants des communes ou associations de bénéficiaires et éventuellement du FID selon le type de projet financé par le PDC.

3 1.2.2.6- Bénéficiaires Ils désignent à la fois les communes et les populations des communes qui peuvent être des groupements communautaires ou associations ou individus, dont les ressortissants ou membres profitent, soit collectivement soit individuellement, des projets réalisés. Ils sont les « propriétaires » donc les Maîtres d’ouvrage de ces projets réalisés. Les populations des communes sont considérées comme étant les bénéficiaires directs tandis que les communes, en tant qu’unités administratives, sont considérées comme étant des bénéficiaires indirects.

Dans la mise en œuvre du PDC, ce sont les bénéficiaires qui sont les premiers responsables de la gestion financière et technique des projets à réalisés. En effet, contrairement à l’ancienne mode de financement du FID, ce sont eux qui paient directement les partenaires (Bureau d’Etudes et Entreprise) avec lesquels ils collaborent en tant que sous-traitants en vue d’attendre l’objectif.

Selon la méthode appliquée par le FID depuis son existence, il faut que les bénéficiaires participent aussi au financement du projet à titre d’ « apports des bénéficiaires ». Le taux de ces apports varie selon le type de projet à financer et en principe, le projet ne doit pas entrer dans sa phase de réalisation sans que les apports ne soient terminés.

Si dans le présent chapitre, nous avons vu l’historique du FID, sa structure générale actuelle et la mission et forme de cette structure, dans le chapitre suivant, nous allons voir les différents types de financement qui existent actuellement au sein du FID avec le mode de réalisation de projets relatifs à chaque type de financement.

3 CHAPITRE II DIFFERENTS TYPES DE FINANCEMENT ET MODE DE REALISATION DE PROJETS Y AFFERENTS

II.1- Financements existants actuellement au sein du FID II.1.1- Protection Sociale.(PS) II.1.1.1- Objectif La Protection Sociale (PS) est un type de financement octroyé par l’Etat Malgache à l’association FID pour palier aux impacts négatifs du soulèvement populaire de l’année 2002 dans notre pays, En effet, suite à cet événement, beaucoup de gens se sont trouvés en difficulté et la plupart baignent dans l’extrême pauvreté. Ainsi, la Protection Sociale, comme son non l’indique, à pour objectif de remonter, même avec un moindre effet, le niveau de vie de ces derniers tout en procurant des revenus aux personnes les plus démunies de la commune ou fokontany à l’aide d’une réalisation des travaux communautaires par un système HIMO (Haute Intensité de Main d’Oeuvre). II.1.1.2- Intervenants et mode de réalisation Les intervenants au projet de Protection Sociale selon l’étape de sa réalisation sont :  L’Agence d’Exécution qui doit être une Association ou ONG déjà présélectionnée au FID pour l’année à laquelle se réalise le projet ;

 La Direction Régionale du FID ;

 La population bénéficiaire de la Commune ou Fokontany où se réalise le projet.

L’Agence d’Exécution élabore le dossier de projet de Protection Sociale avec la population bénéficiaire. Après sa réalisation, ce dossier doit être accepté par la majorité de la population et avalisé par les autorités locales du Fokontany ou commune où le projet doit être réalisé.

3 L’Agence d’Exécution soumet ensuite le dossier à la Direction Régionale du FID pour approbation. S’il est approuvé par le FID, ce dernier établit ensuite une convention de financement entre lui et l’Agence d’Exécution. Notons que ce financement ne doit pas dépasser 20 000 USD éq par projet et son déblocage se fait en trois tranches dont la première est de 50%, la deuxième de 45% et la dernière de 5%. On passe enfin à l’exécution du projet par un système HIMO et la durée de réalisation ne doit pas dépasser 4mois. Etant donné que l’objectif est de procurer des revenus aux personnes démunies, les 80% du financement sont destinés à la rémunération1 des travailleurs2, 12% pour l’achat de fournitures et petits outillages et 08% seulement pour la rémunération de l’Agence d’Exécution. Il est préférable de noter que, pour palier au phénomène de marginalisation des femmes qui sont considérées actuellement comme pilier de la famille, le terme «approche -genre » doit être mis en exergue dans la réalisation du projet. De ce fait, au mois les 60% des travailleurs doivent être de sexe féminin.

Nous pouvons simplifier ce mode de réalisation de projet à l’aide de l’organigramme ci-après :

Figure n° 05 : Organigramme montrant le mode de réalisation du projet PS

Elaboration du dossier de P.S par l’AE avec appuis de population et autorités locales.

Approbation du Dossier par le FID

Convention de financement entre FID et A.E

Exécution du projet par système HIMO. Suivi et contrôle par l’A.E

1 En vivre ou en argent. 2 groupe de personnes : hommes et femmes recrutés par l’A-E pour réaliser les travaux par système HIMO.

3 II.1.2- Education Pour Tous (E.P.T) II.1.2.1- Définition et objectif de l’EPT L’E.P.T est un nouveau type de financement octroyé par l’Etat Malgache à l’Association FID afin que ce dernier en assure la gestion. C’est un programme initié par le Ministère de l’Education Secondaire et de Base (MINESEB). Il s’étale pendant une période de 15 ans et le FID intervient en tant qu’Agence d’Exécution pour la réalisation de ce programme. L’objectif principal de l’E.P.T est d’améliorer la situation de l’éducation à Madagascar qui est encore très inquiétante, sur tous les plans. En effet, en parlant seulement du taux de scolarisation, il a été constaté que cette dernière est encore faible à Madagascar car en se référant aux données de l’année 2001, ce taux n’était que de 35%1. Or, l’éducation est un besoin vital pour un pays et constitue un outil pour la lutte contre la pauvreté. Le problème de la scolarisation des enfants est lié à l’accroissement de la population qui s’avère rapide, surtout dans les pays en voie de développement. Ainsi, si les dirigeants des pays en développement ne réagissent pas de nos jours, on s’attendrait à un très sérieux problème. Cette situation avait déjà été constatée, il y a une trentaine d’années, par un auteur nommé John D. DURAND, qui confirme, d’ailleurs, notre affirmation car il avait mentionné dans son livre intitulé « PROBLEME DE POPULATION » que : « On s’attend dans les pays en voie de développement à un accroissement démographique de 108%, pourcentage qui représente plus ou moins l’accroissement probable de la population dans plusieurs pays en voie de développement et reflète une situation qui mérite une attention très sérieuse dans la planification des ressources humaines d’une part, et de l’alimentation, de l’EDUCATION, de la santé publique et du logement d’autre part »2. C’est surtout la raison pour laquelle notre gouvernement actuel a pris la décision d’améliorer la situation de l’éducation à Madagascar et pour parvenir à cette fin, les activités suivantes seront entreprises dans le programme EPT:

1 Source : FID Fianarantsoa 2 Bibliographie n°3

3  Construction de nouvelles infrastructures scolaires : 3000 salles de classe par an, W.C, puits, cantines scolaires, logements, équipement scolaires… ;  Amélioration de la méthode d’enseignement (formation des profs) ;  Amélioration du revenu des enseignants ;  Amélioration du programme scolaire. Pour le moment, le FID se chargera de la réalisation de 3000 salles par an équipées d’équipements scolaires. Les salles de classes seront construites avec des matériaux préfabriqués importés et leur réalisation nécessite l’intervention des Entreprises internationales et des Entreprises nationales de grande taille. Le tableau suivant résume les objectifs de l’Etat en 2015.

Tableau n°07 : Objectifs de l’Etat relatifs à l’éducation des enfants.

Désignation Situation en 2001 Objectif en 2015

Taux de scolarisation 35% 100% Taux de redoublement 30% 5% Nombre des élèves à l’école primaire 2.307.500 3.098.900 Taux d’enseignement en privé 22% 21%

Source : FID Fianarantsoa.

II.1.2.2- Intervenant et mode de réalisation Les intervenants au projet E.P.T sont :

 La direction Régionale du FID ;  Les Entreprises internationales qui se chargent surtout de la livraison des matériaux préfabriqués ;  Les Entreprises Nationales ;  Les Bureaux d’Etudes présélectionnés au FID l’année de réalisation du projet ;  Les Micro et Petites Entreprises présélectionnées au FID l’année de réalisation du projet ;  Les Associations ou ONG présélectionnées au FID l’année où elles doivent intervenir. En ce qui concerne le mode de réalisation, d’abord le FID lance un appel d’offre pour les Entreprises internationales qui se chargent de :

3 • La livraison des matériaux à Madagascar ; • Le contrôle de conformité de ces matériaux ; • Le transfert de technologie vers les Entreprises Nationales.

Ensuite, les Entreprises Nationales interviennent pour :

• Contrôler la conformité des matériaux livrés par les Entreprises internationales ; • Le débitage et transformation de ces matériaux ; • L’acheminement vers le site de construction ; • Le transfert de technologie vers le MPE.

Enfin, les MPE interviennent pour la réalisation du projet (exécution des travaux) et de son côté, les Bureaux d’Etudes assurent le contrôle et suivi des travaux. Notons que le choix des entreprises se fait toujours à l’aide d’un appel d’offre lancé par le FID et les Entreprises choisies seront celles qui ont rempli les conditions imposées par le cahier des charges. En ce qui concerne les Bureaux d’Etudes, le choix se fait à l’aide d’une consultation restreinte. Ce mode de réalisation peut être résumé à l’aide de l’organigramme ci- dessous :

Figure n° 06 : Organigramme montrant le mode de réalisation du projet EPT

Entreprise Internationale

Lancement d’Appel d’offre FID ou consultation restreinte.

Entreprise Nationale

B.E : Contrôle et MPE : Suivi Réalisatio

4 II.1.3- Projet de Développement Communautaire (PDC) Le PDC est un financement octroyé par le gouvernement Malagasy, après la convention de ce dernier avec l’IDA, à l’association FID afin qu’elle puisse assurer la gestion. Cette décision fait suite au succès des interventions du FID lors de l’exécution du FID I, du FID II, du FID III et de la constatation des immenses besoins des populations bénéficiaires qu’on devrait encore satisfaire. Le PDC constitue ainsi la base fondamentale du FID IV et il a donc existé depuis le commencement de ce dernier, l’année 2001. Le PDC comporte plusieurs composantes et étant donné qu’il constitue la base du présent ouvrage, nous allons le voir avec beaucoup plus de détail dans les suites du présent chapitre tout en parlant d’abord du cas général relatif à ce type de financement et ensuite des composantes qu’il comporte. II.2- Projet de Développement Communautaire au sein du FID

II.2.1- Définition et Objectif du PDC

Le P D C est un type de financement qui vise à réaliser un ensemble de projet d’infrastructures de base économiques et sociales en milieu rural. De ce fait, Il fait partie de plusieurs programmes qui ont comme objet l’amélioration de la productivité et la compétitivité de l’économie rurale. Pour parvenir à cette fin, l’objectif du PDC est d’améliorer la qualité des services et l’accès par les populations bénéficiaires aux services fournis par ces infrastructures de base et d’accroître le degré de satisfaction des ces populations bénéficiaires à la fourniture de ces services. Dans la mise en œuvre de ce PDC, la méthode participative a été adoptée et on a donné presque tous les pouvoirs de décision aux bénéficiaires. Ceci est aussi une forme d’application de la politique actuelle de décentralisation de notre pays. Ainsi, ce sont ces bénéficiaires qui choisissent les projets prioritaires à eux- mêmes par l’intermédiaire de l’élaboration d’un PCD ou Plan Communal de Développement1 et pendant la réalisation du projet ils sont responsables de la gestion financière et technique2.

1 Nomination selon le FID. 2 Projet géré par huit bénéficiaires.

4 En effet, le FID a transféré toutes ses compétences aux bénéficiaires et n’intervient plus qu’en tant que superviseur. Ce qui fait donc que les bénéficiaires seront les premiers responsables de la réussite ou de l’échec du projet. Or nous ne pouvons pas ignorer que la capacité des communes et ses populations, surtout celles dénommées « Rurales », qui sont d’ailleurs les communes visées par le PDC, est encore très insuffisante pour gérer un projet pareil. Par conséquent, le renforcement de leur capacité s’avère nécessaire de telle manière que l’objectif visé par le projet soit vraiment mis à terme. C’est pourquoi, la réalisation du PDC se fait à travers :  Le renforcement de la capacité des populations bénéficiaires pour la sélection, le financement partiel, le suivi-évaluation, la réalisation, l’utilisation et l’entretien d’investissements communautaires ; et  Le renforcement de la capacité des communes pour la sélection, la réalisation et l’entretien d’investissements communaux en liaison avec les populations bénéficiaires, par un appui au processus de décentralisation.

II.2.2- Composantes du PDC

Le Projet de Développement Communautaire comprend trois composantes principales à savoir :  La composante « Projets Communautaires » (PC) ;  La composante « Financement Direct des Communes » (FDC) ;  La composante « Renforcement des Capacités» (RC). A- La première composante dite “Projet Communautaire” comporte deux sous composantes à savoir :

• Le Projet Communautaire Classique (PCC) ; et • Le Projet Communautaire en Maîtrise d’Ouvrage Délégué (PCMOD).

4 Comme il a été dit auparavant qu’ on a donné les pouvoirs de décision aux bénéficiaires et que le FID a transféré ses compétences aux bénéficiaires, les projets communautaires financés par le PCD sont en règle générale gérés et réalisés par les associations de bénéficiaires1 elles-mêmes à travers des cellules de projet constituées à cet effet. Mais il y a intervention du FID quand le projet à réaliser est de moyenne envergure et la différence entre ces deux types de Projet communautaire réside surtout sur ce point. a- En effet, on parle de Projet Communautaire Classique ou PCC lorsque ce sont les Associations des Bénéficiaires qui assurent la totalité de la géstion et réalisation du Projet. Le FID joue seulement un rôle d’appui et de. Ce cas concerne :

- Les projets de petite envergure qui ne nécessitent pas un financement supérieur à 10.000 USD éq. Ces sont surtout les écoles, les CSB, les marchés et abattoirs communaux ;

- Les projets d’aménagements hydrauliques (MPI et AEP en réseau) qui ne nécessite pas pour leur réalisation un financement supérieur à 30 000 USD éq Notons que ce sont ces Associations de Bénéficiaires qui gèrent et exécutent les projets à la place de la commune qui est toujours le maître d’ouvrage. Elles sont dites de ce fait maître d’ouvrage délégué et avant la réalisation du projet, il s’établit donc une convention de maîtrise d’ouvrage délégué entre l’association de bénéficiaires et la commune. Cependant, certains projets communautaires d’ouvrages d’art de petite envergure tels que les ponts ou radiers de petites dimensions, peuvent être gérés et exécutés directement par les communes, et non pas par des associations de bénéficiaires, avec les mêmes modalités de gestion et réalisation que celles appliquées par ces dernières. b- Concernant le Projet Communautaire en Maîtrise d’Ouvrage Délégué ou PCMOD, celui-ci englobe les projets de moyenne envergure telles que les routes rurales (avec les ouvrages s’y rapportant) dont la réalisation nécessite un financement supérieur à 10.000 USD éq par projet et les projets d’aménagements hydrauliques [Micro Périmètre Irrigué (MPI) ou Adduction d’Eau Potable (AEP)] qui

1.L’association des bénéficiaires désigne l’association regroupant l’ensemble des bénéficiaires. Par exemple l’association des parents d’élèves (FRAM) dans le cas d’une école.

4 nécessitent pour leur réalisation un financement supérieur à 30.000 USD éq par projet. Etant donné que les capacités des communes et des associations de bénéficiaires sont encore inquiétantes pour gérer ces types de projet et que le transfert de compétence doit se réaliser d’une manière progressive, c’est le FID qui assure la gestion et la réalisation du projet en Maîtrise d’Ouvrage Délégué ou MOD. Ainsi, avant la réalisation du projet, les bénéficiaires recevant une subvention du FID, passe avec ce dernier une convention de Maîtrise d’Ouvrage Délégué. B- La Deuxième composante dite “Financement Direct des Communes” ou FDC consiste, comme son nom l’indique, à transférer directement vers les communes les fonds nécessaires pour financer les projets établis par ces dernières, lors de la réalisation du Plan Communal de Développement, sous forme de programme s’étalant sur une période de trois (03) ou cinq (05) ans. De ce fait, le FDC ne finance que les projets inscrits dans le PDC suivant l’ordre de priorité qu’on y a établi. Cette composante est une expérience pilote, qui couvre néanmoins l’ensemble du territoire Malagasy et finance des communes dans les six provinces autonomes de Madagascar. De ce fait, elle fera l’objet d’une évaluation approfondie à l’occasion de la revue à mi-parcours du PDC. C- La troisième composante dite “Renforcement des Capacités” a été établi afin d’améliorer la qualité des prestations des parties prenantes du PDC (y compris les bénéficiaires), des Partenaires Relais du FID et des sous-traitants pour les projets communautaires, et d’accroître leur capacité d’intervention. … Cette composante comprend essentiellement des activités de formation et d’IEC, qui devraient permettre aux communes et communautés de mieux gérer les financements du PDC et de tirer un profit maximum de ces financements, en améliorant la qualité, l’utilisation et l’impact des projets communautaires. Les activités de formation et d’IEC sont souvent une condition préalable à l’obtention de financement du PDC dans le cadre des composantes « Projets communautaires » et « Financement Direct des Communes ». A titre d’exemple, le PDC peut financer les projets de renforcement des capacités ( RC) suivants :

4  Formation des communes pour la sélection, la réalisation et l’entretien d’investissements communaux ou communautaires (élaboration d’un Plan Communal de Développement, gestion des projets, gestion financière et comptable) ;

 Formation des communautés ou association pour la création et le fonctionnement des associations, ainsi que pour la sélection, la préparation, la réalisation et l’entretien des projets communautaires ;

 Formation des partenaires relais (Association, ONG ou BE) du FID qui appuient les communes et association de bénéficiaires ;

 Formation des Bureaux d’Etude (BE) et des MPE du BTP, qui participent en tant que prestataires de service à la préparation et à la réalisation des projets communautaires ;

 Organisations de stages subventionnés pour des jeunes diplômés malgaches auprès des communes, des Partenaires Relais du FID ou du FID lui-même ;

 Formation et recyclage du personnel des services techniques de l’état, en particulier du personnel enseignant et du personnel médical ;

 Formation des associations d’usagers pour l’exploitation, la gestion technique et l’entretien des projets communautaires ;

 Les campagnes d’IEC sur la lutte contre les maladies transmissibles, l’hygiène, la protection de l’environnement, l’utilisation et l’entretien des Projets Communautaires, etc… Le montant maximum du financement du PDC pour un projet de renforcement des capacités est de 50.000 USD éq. Ce montant peut être de 75.000 USD éq dans le cas où le projet nécessiterait la mise en place d’un chanter école pour la formation des MPE du BTP. L’exécution des projets de renforcement de capacités est sous-traitée par le FID à des institutions ou individus spécialisés dans les domaines concernés. Les sous-traitants ou Partenaires Relais du FID peuvent être des instituts spécialisés dans la formation et l’IEC des Bureaux d’Etude ou consultants individuels, et des organisations non gouvernementales.

4 II.2.3- Intervenants Les intervenants au PDC varient essentiellement selon le type de projet financé par ce PDC. Ainsi, dans le cas du Projet Communautaire (PC), les intervenants sont :  Les associations des bénéficiaires qui sont les maîtres d’ouvrage délégué ;  Les Partenaires Relais (PR) qui interviennent essentiellement dans la phase de préparation du projet et après la réalisation ;  Les bureaux d’Etudes qui interviennent après les PR, d’abord pour l’élaboration du dossier technique du projet et ensuite pour le suivi et contrôle de l’exécution des travaux ;  Les MPE qui sont chargées de l’exécution des travaux.(Réalisation du projet). Le FID n’intervient qu’en tant que superviseur et c’est lui qui choisit les Bureaux d’Etudes à l’aide d’une consultation restreinte (trois à quatre B.E par consultation) adressée à ces derniers. En ce qui concerne le FDC, les intervenants pour ce type de financement sont :  Les communes bénéficiaires du financement en, tant que maître d’ouvrage ;  Les bureaux d’Etudes qui sont toujours chargés de l’étude technique, du contrôle et suivi de l’exécution des travaux ;  Les MPE, pour l’exécution des travaux. Contrairement au PC, le FDC donne plus de pouvoir au bénéficiaire. Le FID n’intervient plus qu’à posteriori en tant qu’auditeur en effectuant des audits semestriels. Ainsi, se sont les communes qui font les consultations des Bureaux d’Etude et qui sélectionnent les entreprises avec l’appui du Bureau d’ Etude tout en suivant la procédure d’appel d’offre en vigueur au FID. Quant au Renforcement de Capacité, les intervenants sont :  Les institutions ou individus spécialisés dans les domaines concernés par les projets de RC, qui agissent en tant que sous-traitants du FID. Ce sont les Partenaires Relais du FID qui peuvent être des instituts spécialisés

4 dans la formation et dans l’IEC1, des bureaux d’Etudes ou consultants individuels, et des organisations non gouvernementales (ONG). En effet, le FID ne réalise pas lui-même les projets de RC, il les sous-traite aux agents de développement mentionnés ci-dessus.  Le FID qui est le responsable de l’identification du projet de RC et aussi de l’identification des prestataires ou formateurs (sous-traitants au projet de RC). Il est aussi donc responsable du suivi des tâches qu’il a confiées à ces derniers.  Les bénéficiaires des projets de RC qui sont les communes ou communautés (association ou groupements de bénéficiaires ou d’usagers), les partenaires relais du FID ou des sous-traitants pour les projets communautaires (Bureaux d’Etudes, MPE du BTP, Associations, ONG ). Si tels sont les intervenants au PDC, de quelle manière exécutent-ils ce dernier ? II.2.4- Modalité d’exécution du PDC : La modalité d’exécution du PDC varie également essentiellement selon le type de projet à financer. Cependant, l’exécution du PDC suit en général les étapes suivantes :  Préparation ;  Convention de financement (Entre FID et bénéficiaire pour les PC et FDC) ou passation de marché (entre FID et Partenaire Relais ou consultant pour les RC) ;  Exécution du projet. Concernant les Projets Communautaires et le FDC, étant donné qu’ils constituent la finalité du PDC, nous allons voir avec beaucoup plus de détail, dans le chapitre suivant, leurs procédures d’exécution. Notons seulement que la démarche doit suivre les étapes suivantes :

• Choix des communes pouvant bénéficier du financement ;

• Formation des communes, organisée par le FID et financée dans le cadre de la composante « Renforcement des Capacités ».

1 Information, Education, Communication.

4 • Réunions et discussions avec les communautés et les autorités communales pour l’élaboration d’un plan communal de développement et pour le choix des projets à financer (cas des communes n’ayant pas encore de PDC).

• Participation de la commune et de la communauté à toutes les étapes de mise en œuvre des projets, notamment à travers les associations des bénéficiaires et les cellules de projet. En ce qui concerne le Renforcement des Capacités, on peut la considérer comme un outil fondamental permettant de faciliter la réalisation dans de bonnes conditions des composantes « Projets Communautaires » et « Financement Direct des Communes ». Ses étapes de mise en œuvre varient aussi selon le type de RC à réaliser mais en général, les étapes suivantes sont à suivre :.

• Identification et sélection du projet de RC, qui émanent généralement du FID même, à partir soit de sa Direction Générale, soit des Directions Régionales, sur la base de constats de performance ou des besoins ressentis par les intéressés ;

• Sélection des participants ou bénéficiaires du projet ;

• Sélection des sous-traitants (formateurs), pour réaliser le projet, suivie de la passation de marché ;

• Réalisation du projet du RC (formation) ;

• Suivi et évaluation du projet ; Un exemple d’étapes de réalisation de projet de renforcement des capacités au profit des communes (formation des communes) se trouve en annexe A1. Pour terminer dans le présent chapitre, nous pouvons dire qu’actuellement au sein du FID, il existe plusieurs types de financement à savoir la Protection Sociale, l’Education Pour Tous et le Projet de Développement Communautaire (PDC). Ce dernier type de financement contient trois composantes qui sont la composante Projets Communautaires, le Financement Direct des Communes et le Renforcement des Capacités. La composante Projets Communautaires contient deux sous-composantes à savoir le Projet Communautaire Classique (PCC) et le Projet Communautaire en Maîtrise d’Ouvrage Délégué (PCMOD). Les intervenants varient essentiellement

4 selon le type de projet à financer mais ils concernent toujours les bénéficiaires, le FID et ses partenaires. De même, leurs procédures d’exécution varient aussi selon le type de projet à financer. Mais comme notre ouvrage intéresse la mise en œuvre du troisième type de financement (le PDC), dans le chapitre suivant, nous allons essayer de détailler ses procédures d’exécution. Cela concerne notamment les composantes Projets Communautaires et Financement Direct des Communes. Ensuite, nous allons prendre le cas du FDC de Mahabako.

4 CHAPITRE III PROCEDURES D’EXECUTION DU PDC ET CAS DU FDC DE MAHABAKO

III.1- Projets communautaires (PC) III.1.1- préparation Comme il e été dit auparavant, il existe deux types de projets communautaires à savoir le PCC et le PCMOD1. Leur phase préparatoire est le même mais ce qui les diffère, c’est la phase d’exécution. Cette phase préparatoire est surtout marquée par l’élaboration de Mémoire de Préparation de Projet ou MPP permettant d’évaluer à priori le coût du projet et les apports des bénéficiaires. La constitution de l’association des bénéficiaires constitue aussi une base fondamentale permettant de réaliser le MPP. L’élaboration de ce MPP est précédée du choix de communes pouvant bénéficier du financement de PDC et la réalisation de PCD de ces communes, permettant d’identifier les projets prioritaires à financer. L’élaboration de MPP et de PCD est sous-traitée par le FID aux partenaires relais. Les étapes à suivre dans cette phase préparatoire sont donc les suivantes.  Création des associations de bénéficiaires : Une association de bénéficiaires doit être créée légalement par les communautés avec l’aide des Partenaires Relais. Une Cellule de Projet2 doit également être constituée. Elle peut être considérée comme un sous-ensemble de l’association qui assurera la gestion technique et financière du projet. lors de son exécution et aussi l’entretien. Notons qu’à chaque projet correspond une association des bénéficiaires.

 .Elaboration des MPP :

1 Cf § II.2.2 2 Comité à caractère plutôt technique formé par des membres de l’association.

5 Après la constitution des associations, les cellules de projet préparent des requêtes de financement auprès du FID et passent ensuite à l’élaboration des MPP. A cette étape, débute la formation des membres des cellules des projets.  .Evaluation et approbation des projets : Les directions régionales du FID, avec la participation et l’aide des ministères techniques concernés, évaluent les projets pour vérifier s’ils répondent aux critères d’éligibilité. On examine aussi les aspects socio-organisationnels, techniques et financiers. Après, elles les soumettent pour avis au CCR du FID. Ces projets sont soumis ensuite pour approbation aux instances appropriées1 du FID selon leur envergure. III.1.2- Convention de financement Après l’approbation du MPP l’association de bénéficiaires et le FID Direction Régionale établissent une convention de financement pour chaque projet. Ils passent à la signature de cette convention, qui doit être visée par le maire de la commune, après la réalisation des bénéficiaires de leurs apports2 conformément à ceux définis dans le MPP. Cette convention de financement précise les droits et obligations des deux parties, en particulier en ce qui concerne le montant du financement, les modalités de décaissement, l’utilisation du compte en banque de l’association, la façon dont le projet va être réalisé, les passations de marché, l’entretien futur du projet, etc… Dans cette convention, le FID s’engage à financer au maximum le 84% du coût total estimé du projet tandis que le reste (16%) est défini comme apports des bénéficiaires. Le financement est versé par le FID au compte en banque de l’association en quatre tranches en fonction de l’avancement du projet : - 1ère tranche de 30% à la signature de convention ; - 2ème tranche de 30% quand l’avancement des travaux est de 25% ; - 3ème tranche de 30% quand les travaux auront atteint un avancement cumulé de 50% ;

1 Direction Régionale, Direction Générale, Conseil d’Administration, Banque Mondiale. 2 A l’exception des apports en main-d’œuvre qui devraient être fournis en cours de travaux.

5 - 4ème et dernière tranche de 10% à la fin des travaux et après la remise du rapport final par les bénéficiaires au FID. III.1.3- Réalisation du Projet Après la signature de convention, l’association des bénéficiaires, par l’intermédiaire de la cellule de projet, passe à l’exécution proprement dite du projet. Pour cela, elle collabore avec des Bureaux d’Etudes et des entreprises présélectionnés au FID qui agissent en tant que sous-traitants. Le mode d’exécution des projets communautaires varie selon ce dont il s’agit de PCC ou de PCMOD. III.1.3.1- Cas du PCC Les étapes à suivre pour la réalisation de projet communautaire classique sont les suivantes :

• Sélection du Bureau d’Etudes :

Le choix de Bureau d’Etudes qui assurera l’étude technique, le suivi et le contrôle des travaux ; reste à la compétence du FID. Pour cela, ce dernier prépare et émet une lettre d’invitation à chaque BE (consultation restreinte de trois ou quatre BE), évalue les offres des BE et attribue le marché au BE dont l’offre est jugée la meilleure. La cellule de projet notifie le BE retenu et établit ensuite une convention de maîtrise d’œuvre avec ce Bureau d’études. Les étapes à suivre dans la sélection du Bureau d’Etudes peuvent être représentées à l’aide du diagramme ci-après :

Figure n° 07 : Organigramme montrant les étapes à suivre pour la sélection du BE

Préparation Etablissement Attribution et et émission et ratification notification. lettre Evaluation. des contrats. d’invitation et

• Etudes :

5 Le Bureau d’Etudes retenu fait les études du projet. Cette étape constitue une étape fondamentale de l’exécution du projet car sa réalisation en dépend. Ces études comprennent en générale l’étude socioéconomique, l’étude technique et financière du projet. Les dossiers à fournir par le Bureau d’Etude à la cellule de projet pour approbation dépendent du type de projet financé : Pour les projets d’aménagements hydrauliques, les dossiers à fournir sont :

- Le dossier d’Avant Projet Sommaire (APS) qui contient l’étude de variantes et la proposition de la meilleure variante ;

- Le dossier d’Avant Projet Détaillé (APD) qui détail la variante retenue ;

- Le dossier d’appel d’offre (D.A.O) ; qui engobe les conditions, les formulaires et la modalité de l’appel d’offre; à partir duquel on établit les cahiers des charges que les entreprises soumissionnaires doivent obligatoirement acheter pendant la période de l’appel d’offre pour l’établissement de leurs offres. Dans le cas de projet de construction des bâtiments, l’APS et l’APD sont remplacés par un dossier de Mémoire Technique (MT) qui contient d’emblée les études complètes. Avant de passer à l’étape suivante, chaque dossier doit être soumis pour approbation à la cellule de projet et ensuite, pour « non-objection » au FID.

• Appel d’Offre et passation de marché :

Quand le D.A.O a obtenu la « non-objection » du FID, la cellule de projet avec l’aide du Bureau d’Etudes lance un appel d’offre national pour les MPE du BTP présélectionnées au FID. Ils procèdent ensuite au moment de la remise des offres des entreprises, à l’analyse de ces offres et établissent un « rapport d’évaluation des offres » dans lequel ils mentionnent l’entreprise à laquelle le marché est attribué. L’entreprise retenue doit être celle qui a rempli les conditions imposées par le cahier des charges. Avant de notifier l’entreprise adjudicatrice, ce rapport et soumis au FID pour non-objection. Notons que ces procédures de passation de marché doivent suivre celles en vigueur au FID avec lesquelles le critère de « moins disant » et le critère le plus important appliqué.

5 • Réalisation des travaux :

Dix jours après la notification de l’entreprise adjudicatrice, la cellule de projet, avec toujours l’appui du Bureau d’Etudes, émet un Ordre de Service (OS) de commencement des travaux à cette entreprise. Cependant l’émission de cet OS est conditionnée par le versement de l’entreprise au compte de l’association d’une caution de bonne exécution correspondant au montant défini dans le cahier des charges. Le Bureau d’Etudes établit ensuite un contrat des travaux entre l’Association et l’entreprise. Pendant l’exécution des travaux, le Bureau d’Etudes est responsable du suivi et contrôle. Il aide aussi la cellule de projet dans la préparation du paiement de l’entreprise (élaboration de l ‘attachement et facture) et dans l’élaboration des rapports d’avancement des travaux à soumettre au FID. Quant au rôle du FID, ce dernier ne fait que superviser le déroulement de l’exécution.

• Reception des travaux.

Après l’achèvement des travaux, toutes les parties prenantes (Cellule de projet, Bureau d’Etude, entreprise) passent à la réception provisoire de ces derniers, assistée éventuellement par le FID. Ils élaborent ensuite un rapport final qui conditionne le blocage de la dernière tranche de financement octroyé par le FID. Douze mois après la réception provisoire, qui et la période de garantie, les parties prenantes mentionnées ci-dessus font la réception définitive des travaux. Pendant cette période de garantie, l’entreprise est encore responsable de l’entretien des travaux. Le Bureau d’Etudes a comme obligation de relever les vices de construction et des dégradations anormales des ouvrages et recommande après l’entreprise de lever ces vices. Il remet aussi à l’association un Mémoire de Gestion et d’Entretien (MGE) de l’ouvrage réalisé. Après la réception définitive, il appartient aux bénéficiaires d’entretenir ce dernier en se basant sur le MGE fourni par le Bureau d’Etudes. Notons qu’une part des apports des bénéficiaires (1% du coût du projet) est prévu pour cet entretien.

5 Ainsi, l’association des bénéficiaires doit bénéficier de la part du FID d’une formation relative à l’entretien de l’ouvrage pour sa pérennisation. Cette formation est sous-traitée par le FID au Partenaire Relais et entre dans le cadre de la composante Renforcement des Capacités. Après cette réception définitive, une identification des services de formation est donc nécessaire et est effectuée par le FID. III.1.3.2- Cas du PCMOD Quant au PCMOD, les étapes à suivre pour sa réalisation sont les suivantes :

• Signature de convention.

Dans le cas du PCMOD, étant donné que c’est le FID qui va gérer et réaliser le projet, à la place de la convention de financement pour le cas du PCC, l’association de bénéficiaires passe avec le FID une convention de Maîtrise d’ouvrage déléguée (MOD). C’est donc le FID qui sera le maître d’ouvrage délégué du projet à réaliser. Cette convention de MOD précise entre autres :

- Les responsabilités de chacune des parties dans la conception et la réalisation du projet ;

- La contribution de chacune des parties au coût total du projet.

Par cette convention, les bénéficiaires délèguent au FID, l’ensemble des prérogatives, droits et obligations afférents à la maîtrise d’ouvrage des travaux, études et autres prestations nécessaires à l’exécution du projet communautaire. En outre, les bénéficiaires s’engagent à fournir dans les délais prévus leurs apports. Notons que cette convention est obligatoirement visée par le Maire, en tant que maître d’ouvrage du projet.

• Sélection du bureau d’études.

Après la signature de convention de MOD, le FID passe à la sélection du Bureau d’Etudes. Les procédures de sélection du Bureau d’Etudes sont le même que celles du PCC. La cellule de projet assiste de plein droit aux travaux de sélection de la Commission Régionale d’Attribution de Marché (CRAM).

5 Après la sélection, le FID notifie le Bureau d’Etudes retenu et passe une convention de maîtrise d’œuvre avec ce dernier.

• Etudes :

Comme dans le cas du PCC, le bureau d’études choisi fait les études du projet. Les tâches qu’il doit accomplir sont les mêmes que le cas des projets d’aménagement hydraulique du PCC : élaboration des dossiers APS, APD et DAO. Ici, les bénéficiaires n’interviennent plus et c’est le FID qui approuve chaque dossier. Seulement, ils doivent donner leur accord sur la conception du projet avant que l’APD ne soit finalisé.

• Appel d’offre et passation de marché.

Les procédures d’appel d’offre et de passation de marché sont les mêmes que dans le cas du PCC. Mais à la place de la cellule de projet c’est le FID qui intervient directement. Toutefois, les bénéficiaires peuvent se faire représenter en qualité d’observateur aux travaux de la commission d’attribution des marchés.

• Réalisation et réception des travaux :

Les procédures de réalisation et de réception des travaux sont aussi celles appliquées dans le cas du PCC. Le FID intervient toujours à la place de la cellule de projet. Cependant les bénéficiaires peuvent transmettre leurs observations sur le déroulement des travaux au Bureau d’Etudes chargé du contrôle et de la surveillance ou directement au FID. Ils doivent aussi assister à la réception provisoire et définitive des travaux dont les dates leur sont notifiées par le FID. Notons que, autre la convention de MOD, l’association de bénéficiaires passe aussi avec le FID une convention d’entretien, qui fixe les conditions d’exploitation et d’entretien du projet communautaire. Cette convention est aussi visée par le Maire et comme pour la convention de MOD, sa signature constitue une condition préalable à l’approbation formelle du projet communautaire. III.2- Financement Direct des Communes (FDC) IIi.2.1- Ciblage des communes : La réalisation de la composante Financement Direct des Communes a débuté effectivement l’année 2003 passée. Pour cette première année, le FDC prévoit le financement d’une moyenne de dix (10) communes par province, vingt

5 (20) communes par province pour la deuxième année, trente (30) pour la troisième, quarante (40) pour la quatrième et cinquante (50) communes par province pour la cinquième année à condition que les résultats des audits de l’expérience pour l’année précédente soient globalement satisfaisants. A ce rythme, le FDC pourrait financer 300 communes, sur 1400 communes rurales que compte Madagascar actuellement, pendant la durée du PDC. Notons cependant que le nombre des communes bénéficiaires du programme pour chaque province pourrait être ajusté en fonction de la population de chaque province et du nombre total de communes dans chaque province. Le choix des communes pouvant bénéficier du financement de FDC en priorité dépend des critères suivants :  Communes rurales qui ont respecté leurs engagements antérieurs pour le fonctionnement et l’entretien des projets financés par le FID ;  Communes rurales dont le degré d’enclavement et d’autres indicateurs de pauvreté (taux de scolarisation, fréquentation des centres de santé...) sont importants comparés aux autres communes ;  Communes rurales disposant d’un Plan Communal de Développement (PCD), établi sur la base d’une approche participative. Notons que le ciblage des communes prend aussi en considération des critères liés à leur performance et à leur capacité à se gérer. III.2.2- Convention de Financement Lorsque la commune est choisie, le FID établit une convention de financement pluriannuelle s’étalant sur une période de trois ans avec cette dernière. Elle doit alors recevoir chaque année, pendant la durée de la convention, un financement avec un maximum de 100 000 USD éq par an, sous réserve que les conditions spécifiées dans la convention soient remplies. Le montant de financement doit être de 5 USD éq par personne et par an sans dépasser la limite indiquée ci-dessus. L’approbation du choix des communes pour le FDC et la signature des conventions de financement pluriannuelles relèvent de la compétence de la Direction Générale du FID.

5 III.2.3- Formation Malgré le ciblage des communes, qui prend en compte leur performance et capacité de gestion, les communes sélectionnées doivent bénéficier de la part du FID d’une formation financée dans le cadre de la composante « Renforcement de capacité ». En effet ; nous ne pouvons pas ignorer que les ressources humaines dans la plupart des communes rurales à Madagascar sont très insuffisantes tant du point de vue nombre que niveau. Cette situation est encore pire pour les communes isolées. Ce qui fait que la capacité de gestion de ces communes est très faible et est insuffisante pour gérer un projet comme celui fait par le FID. Or, d’après ce qui a été dit auparavant, un des critères de ciblage des communes est son isolement. L’octroi de fonds aux communes doit être donc accompagné d’un renforcement de leur capacité en organisant des séances de formation. Les formations organisées par le FID portent en particulier alors sur la gestion de projet, la gestion financière et comptable et sur l’élaboration d’un PCD, pour les communes n’ayant pas encore un PCD. Ces formations peuvent aussi concerner la législation et le budget communal. III.2.4- Programme Annuel d’Investissement (PAI) Avant l’approbation de fonds par le FID, la commune bénéficiaire du FDC avec l’appui du FID (Direction Régionale) établit un Programme Annuel d’Investissement (PAI) en se basant sur la contenu du PCD, entre autres la priorisation qu’on y a établie. Ce PAI précise la requête de la commune concernant les projets à réaliser durant l’année en cours avec leurs coûts estimatifs permettant de préciser le montant du fonds à transférer pour cette année. Dans ce P.A.I figurent alors les éléments suivants :  La Référence au Plan Communal de Développement Etant donné que le P.A.I est basé sur le PCD, on doit se référer à ce dernier avant son établissement. La référence au PCD comprend alors :

• Le nom et la localisation de la commune bénéficiaire ;

5 • La référence de l’arrêté municipal de constitution du Comité de Développement Communal (CDC) ;

• Les objectifs définis dans le PCD ;l

• Le’ numéro et la date de validation des Conseillers Communaux du PCD et de l’arrêté communal de validation du PCD ;

• Les listes des sous-projets priorisés.

Le nombre d’habitants inscrit dans le PCD et le taux du dollar US au premier jour ouvrable de l’année doivent aussi y figurer pour connaître le montant maximum du financement.  La requête de financement. Elle comprend la liste des sous-projets à financer pour l’année de l’élaboration du PAI conformément à la priorisation définie dans le PCD avec leur localisation. On y précise aussi le type de projet à financer s’il s’agit d’une infrastructure ou de service.  La description du contenu des projets. On décrit ici généralement chaque projet à financer.  Le mode de réalisation des projets. La gestion du projet peut être confiée par la commune à une association des bénéficiaires. On précise ici alors si le projet va être géré directement par la commune ou par une association.  La répartition des coûts estimatifs des projets : Elle représente l’évaluation à priori du coût de chaque projet permettant de préciser la part des bénéficiaires et le financement que le FID doit apporter pour chaque projet, et donc le coût total du PAI. La contribution de la commune et des bénéficiaires doit être au minimum de 10% du coût total du PAI dont :

- 5% à titre de contribution au coût des investissements et activités du P.A.I à fournir en espèces, nature ou main d’œuvre ;

- 4% (au maximum) en espèces à titre de frais de fonctionnement liés à l’exécution du P.A.I ; et

5 - 1% en espèces à verser au FID à titre de contribution au fonds d’entretien.  le chronogramme de réalisation des projets. Le chronogramme de réalisation montre les différentes activités à entreprendre pour chaque projet pendant l’année de réalisation et le mois auquel débute chaque activité. Après son établissement, le P.A.I est visé par le Maire de la commune et son approbation relève de la compétence de la Direction Régionale du FID. III.2.5 – Exécution des projets. Quand le PAI est approuvé, le FID procède au transfert de fonds correspondant à l’année en cours et la commune bénéficiaire peut passer à la réalisation des projets définis dans ce PAI. Les procédures d’exécution sont les mêmes que celles appliquées par le FID avec les autres types de financement. Seulement, dans le cas de FDC, il n ’ y a plus intervention du FID qu’à posteriori. Les étapes à suivre sont alors les suivantes :

• Préparation :

Avant de passer à l’étape suivante, la commune doit s’assurer de la réalisation de leurs apports. Ceci concerne surtout les apports en numéraire et en nature qui peuvent être fournis avant la réalisation des travaux, à l’exception des apports en main d’œuvre qui ne peuvent être fournis qu’en cours des travaux. D’ailleurs, le transfert de fonds est conditionné par la réalisation de ces apports.

• Sélection du Bureau d’Etudes.

Les procédures de sélection du B E sont les mêmes que pour les autres types de financement (cf § III.3.2.1). Seulement, à la place du FID, c’est la commune qui intervient.

• Etudes

Le Bureau d’Etudes sélectionné est le responsable de l’étude de projets. Dans le cas des projets de petite envergure, le dossier à fournir par le Bureau d’Etudes est le dossier de Mémoire Technique. Pour les projets de moyenne envergure, le Bureau d’Etudes fait les études complètes et fournit le dossier d’APS, d’APD et de DAO. L’approbation de ces dossiers est à la compétence de la commune.

6 • Appel d’offre et passation de marché.

Les procédures d’appel d’offre et de passation de marché sont toujours les mêmes que celles des autres types de financement. Avec l’appui du B E, c’est la commune qui lance l’appel d’offre, analyse les offres des entreprises et notifie l’entreprise adjudicatrice. Notons que ces procédures doivent toujours suivre celles en vigueur au FID.

• Réalisation et réception des travaux.

Les procédures de réalisation et de réception des travaux sont aussi celles des autres types de financement. Ainsi, à la place de la cellule de projet dans le cas du PCC, c’est la commune qui intervient directement. Pour terminer dans la mise en œuvre de ce FDC, notons que le FID n’intervient qu’en tant qu’auditeur. Pour cela, il effectue des audits semi-annuels pour vérifier si les projets et activités réalisés étaient bien les priorités du PCD et ne figurent pas sur la liste négative et si ces projets et activités ont été réalisés conformément aux procédures définies par le FID et aux clauses de la convention de financement passée entre le FID et la commune. Si le résultat de ces audits sont satisfaisants, à l’année suivante, le FID continue le financement de la commune dénéficiaire en établissant un nouveau PAI et en lui transférant le fonds correspondant. Dans le cas contraire, il arrête le financement et le laisse en faveur des autres communes. Mais comment se réalise-t-il effectivement ce PDC ? Pour répondre à cette question, dans la section suivante nous allons prendre le cas du FDC de Mahabako. En effet la mise en œuvre de la composante FDC vient d’être débutée l’année dernière, alors notre intervention permettrait d’évoquer les problèmes possibles et de prendre des solutions ou des recommandations pour contribuer à l’amélioration de la mise en œuvre de cette composante. Nous avons pris comme site de notre étude cette commune car elle est une des communes qui a bénéficié de la part du FID un financement FDC. III 3- Cas du PDC de Mahabako : Le FDC de Mahabako Le résultat de notre étude est surtout basé sur l’enquête que nous avons menée auprès de la Mairie locale.

6 III 3 1- Ciblage de la Commune Rurale de Mahabako Les raisons suivantes peuvent être à l’origine du ciblage de la commune Rurale de Mahabako comme étant l’une des communes pouvant bénéficier de la part du FID un Financement FDC :

- La CR de Mahabako a déjà bénéficié de la part du FID d’un financement de PDC dans le cadre de la composante « Projets Communautaires » et le projet objet de ce financement (CEG Mahabako) a été bien réalisé conformément aux conditions définies dans le contrat (qualité, délais, ….). En outre, le fonds octroyé par le FID a été bien géré. Les apports des bénéficiaires ont été réalisés à temps, conformément à ceux définis dans la convention de financement entre le FID et l’Association des bénéficiaires. Jusqu’à présent ce projet fonctionne normalement et la commune, par l’intermédiaire d’une cellule d’entretien, ne cesse de s’occuper son entretien. Bref, la commune a pu respecter son engagement ;

- La Commune Rurale de Mahabako a un degré d’enclavement assez important. En effet, on ne peut accéder dans cette commune qu’à l’aide de la ligne ferroviaire FCE (cf § II.4 ; partie I). En outre, certains indicateurs de pauvreté de cette commune sont significatifs : faible taux de scolarisation et taux de fréquentation de CSB (cf § II.2 et II.3, partie I) ;

- La Commune Rurale de Mahabako possède un Plan Communal de Développement établi sur la base d’une approche participative. Ce PCD a été réalisé en collaboration avec le FID ; et enfin

- Selon l’enquête menée auprès de la mairie locale, le FID considère que les dirigeants de la commune sont des dirigeants dynamiques ayant une certaine capacité de gestion pour assumer la gestion de la commune. III 3 2- Formations relatives au PDC de Mahabako Avant l’exécution des projets, la commune rurale de Mahabako a bénéficié de la part du FID des formations qui entrent dans le cadre de la composante « Renforcement de capacité ». Plus précisément, les bénéficiaires de ces formations sont les dirigeants de la commune et les membres du Comité de Développement Communal (CDC).

6 Avant l’élaboration du PCD, plus exactement le 17 à 21 Février 2002 et le 17 à 21 Mars 2002, les formations qu’on leur a données portent sur :  L’Evaluation Rurale Participative (ERP) ;  La Méthode Accélérée de Recherche Participative (MARP) ;  Le Programme de Développement Communal (PDC) ;  La Notion de Projet ;  Le Montage de Projet ;  La gestion financière, suivi et évaluation du Projet ;  Le Budget Communal ;  La législation. A part ces formations, avant la réalisation des projets FDC, plus précisément le 15 à 19 Octobre 2002, ils ont aussi bénéficié de la part du FID des formations qui portent en particulier sur :  La passation de marché : sélection du Bureau d’Etudes et d’entreprises (Dépouillement, analyse des offres, attribution du marché) ;  La gestion financière et technique du projet ;  Le contrôle et suivi des travaux. Selon l’enquête que nous avons menée, les bénéficiaires pensent que ces formations sont plus ou moins satisfaisantes. Seulement, ils trouvent que la durée de la formation est courte comparée à son volume. Ils éprouvent aussi des difficultés concernant la gestion technique du projet. III.3.3- Programme Annuel d’Investissement (PAI) de la C.R de Mahabako. Après les formations, plus précisément le 20 Octobre 2002, la Commune rurale de Mahabako, a établi avec le FID le Programme Annuel d’Investissement pour la première année de mise en œuvre de son FDC. Pour en avoir plus de précision, nous avons mis en annexe A2, le P.A.I de la Commune Rurale de Mahabako. Quoi qu’il en soit, nous allons soulever les points suivants afin que nous puissions comparer la prévision définie par ces points à la réalité lors de l’exécution.

• Référence au Plan Communal de Développement :

6 Les objectifs définis dans le PCD et mentionnés dans le PAI sont :

- Concernant l’éducation, les objectifs sont de réduire le taux d’analphabétisme de la population et d’augmenter le taux de réussite aux examens ; - Pour l’infrastructure de déblocage, l’objectif est de désenclaver la commune ; - Dans le domaine de la santé, les objectifs sont de réduire le taux de mortalité, de réduire de 45% le taux des maladies diarrhéiques et d’augmenter de 45% le taux de fréquentation du CSB II. Les projets prioritaires définis dans le PCD et mentionnés dans le PAI sont :

- Construction de CSB II Mahabako ;

- Construction d’EPP Maromandia Valokianja ;

- Construction de Passerelle Ambatomalama ;

- Adduction d’Eau Potable à Mahabako.

• La requête du financement

La requête de financement pour la première année de mise en œuvre du FDC faite par la commune correspond aux priorités définies dans le PCD. Cette requête concerne alors le financement des quatre premiers projets priorisés mentionnés ci-dessus à savoir :

- La construction de CSB II Mahabako ;

- La construction d’ EPP Maromandia Valokianja ;

- La construction de Passerelle Ambatomalama ;

- L’Adduction d’Eau Potable à Mahabako.

Les projets à réaliser sont tous donc de type infrastructure.

• Répartition des coûts estimatifs.

Dans cette répartition des coûts estimatifs, le montant des apports des bénéficiaires a été estimé à 65.350.000 Fmg tandis que le financement à octroyer par le FID est de 591.920.000 Fmg. Les estimations du coût de chaque projet sont les suivantes :

- Le Coût du CSB II Mahabako est estimé à 327.500.000 Fmg ;

6 - L’EPP Maromandia à 156.000.000 Fmg ;

- La Passerelle Ambatomalama à 37.450.000 Fmg ;.

- L’AEP Mahabako à 138.320.000 Fmg.

Au total le coût du PAI est de 659.270.000 Fmg

• Chronogramme de réalisation de projets

Dans l’élaboration de son P.A.I, la Commune Rurale de Mahabako a prévu le même chronogramme pour tous les projets à financer :

- La consultation et sélection de Bureaux d’Etudes ont été prévues pour le premier mois de l’année 2003 ;

- La Notification du Bureau d’Etudes, qui marque le début de l’étude, a été prévue pour le 2ème mois de l’année 2003 ;

- L’Appel d’Offres des Entreprises a été prévu pour le quatrième mois ;

- La passation de marché et notification des Entreprises adjudicatrices ont été prévues pour le cinquième du mois ; et enfin

- La Réception Provisoire des travaux a été prévue pour le huitième mois de l’année 2003. III.3.4- Convention de financement relative au FDC de Mahabako. Après l’élaboration du P.A.I, la Commune Rurale de Mahabako a passé à la signature de la convention de financement pluriannuelle avec le FID. Sa signature a eu lieu le 28 novembre 2002. Cette convention précise les droits et obligations des deux parties, en particulier le montant maximum du financement annuel, l’utilisation du compte en banque de la Commune, les modalités de décaissement, les audits effectués par le FID, les responsabilités des bénéficiaires concernant l’entretien. Pour la Commune Rurale de Mahabako, le nombre total de la population est de 21 763. Si le montant de financement doit être de 5 dollars par habitant et par an, la Commune Rurale de Mahabako a droit à un financement de plus de 100 dollars. Or, le montant de financement ne doit pas dépasser 100 dollars, alors le montant de financement annuel de la Commune Rurale de Mahabako est fixé au maximum à 657.974.000 Fmg. Cela justifie la part de financement du FID dans le PAI qui est de 591.920.000 Fmg.

6 Effectivement, la somme transférée par le FID dans le compte de la Commune Rurale de Mahabako est de 532.728.000 Fmg. Cette somme représente le 90% de la part du FID inscrite dans le PAI. Le 10% restant correspond à la part de l’Etat Malagasy en tant que Fonds de Contre Partie (FCP). III.3.5- Exécution des Projets FDC de Mahabako. Dans le présent paragraphe, nous allons confronter la réalité et la prévision, et si elles ne se coïncident pas, nous allons essayer d’évoquer les raisons ou problèmes qui peuvent être à l’origine de la situation et de proposer par la suite des solutions que nous jugeons utiles pour éviter la réapparition des problèmes. En général, la C R de Mahabako a suivi les procédures normales exigées par le FID lors de l’exécution des projets FDC comme suit :

• Préparation :

La CR de Mahabako a fini à temps leurs apports qui doivent être fournis avant le transfert de fonds. Ces apports concernent surtout les apports en numéraire qui sont :  L’apport en numéraire pour fonctionnement qui est égale à 4% du coût total du PAI, soit 26 370 800 fmg ;  L’apport en numéraire pour entretien qui est égale à 1% du coût total du PAI, soit 6 592 700fmg. Concernant les autres apports, la commune n’a pas eu beaucoup de problème lors de leur réalisation.

• Sélection et notification du Bureau d’Etudes :

La C.R de Mahabako a pu suivre la prévision en ce qui concerne la sélection et notification du Bureau d’Etudes. C’est-à-dire, elles ont été faites avant le 2ème du mois de l’année 2003 (. Cf P.A.I en Annexe A2). Dans la lettre de consultation, la commune a mentionné qu’un seul Bureau d’Etudes assurera la maîtrise d’œuvre de tous les projets qui sont le CBII Mahabako, l’EPP Maromandia Valokianja, la passerelle Ambatomalama et l’AEP Mahabako. Ainsi, un seul Bureau a été retenu pour tout assurer. Selon le Maire, la raison est que cela pourrait être bénéfique pour la commune. D’ailleurs, selon la

6 procédure, un seul Bureau d’Etudes peut assumer la maîtrise d’œuvre de trois à quatre projets.

• Etudes :

Les études des projets ont été aussi réalisées avant la prévisions, c’est-à- dire, avant le 4èmedu mois de l’année 2003 à laquelle on a prévu de passer à l’appel d’offre. Seulement, concernant l’A E P Mahabako, l’étude préliminaire faite par le Bureau d’Etude lors de la phase APS a permis de constater que la prévision dans le PAI est largement loin de la réalité. En effet, si dans le PAI, on a prévu 138 millions pour la réalisation de l’AEP, l’étude préliminaire a permis de conclure que le montant pourrait aller jusqu’à plus de 200millions. Ainsi, étant donné que l’AEP est la dernière priorité pour l’année en cour, la commune a été obligée de laisser les études et la réalisation de ce projet pour l’année suivante.

• Appel d’offre et passation de marché. (Notification E/se) :

L’Appel d’offre et passation de marché ont été faits avant la date prévue. (le 5ème du mois). Trois entreprises ont été retenues pour l’exécution des trois travaux (CSB II, Pesserelle, EPP), donc une entreprise par projet. Selon le Maire, la commune n’a pas rencontré beaucoup de problèmes pendant la réalisation de cette étape.

• Réalisation et réception des travaux.

Seule la passerelle Ambatomalama a été réalisée et réceptionnée avant le neuvième du mois de l’année 2003, qui est le mois prévu pour réceptionner tous les travaux. Le CSBII n’a été réceptionné que le 10ème mois de l’année 2003, De même, l’EPP Maromandia Valokianja n’a été réceptionnée que le 11ème mois de l’année 2003. Selon l’enquête que nous avons menée, la cause du retard est surtout due au retard d’approvisionnement en matériaux de l’entreprise. Les raisons suivantes peuvent être à l’origine de ce retard en approvisionnement :  Difficulté de l’accessibilité du lieu de construction ;  Difficulté financière de l’entreprise titulaire. En effet, d’après ce que nous avons vu auparavant, il n’y a aucune possibilité d’accéder à Mahabako qu’à l’aide du train. Alors l’ entreprise est obligée de suivre

6 le caprice du mouvement de ce train pour acheminer les matériaux vers le lieu de construction. Or malgré la récente réhabilitation du chemin de fer et les dates et heures prévues des départs et des arrivées, le mouvement du train est très aléatoire à cause de la vétusté de ce type de transport. En outre en ce qui concerne l’EPP Maromandia valokianja, le lieu de construction se trouve à une dizaine de kilomètres du chef lieu de la commune qui est inaccessible à tout véhicule. Alors, il faut transporter à dos d’homme tous les matériaux. A cela s’ajoute la difficulté financière de l’entreprise. Cette situation est due surtout au fait qu’elle mène simultanément l’exécution de plusieurs travaux (trois ou plus). Alors, l’entreprise se trouve dans l’incapacité de gérer à la fois la réalisation de tous ces travaux. Notons que les procédures de sélection actuelles d’entreprise au sein du FID ne tiennent pas compte de leurs charges. Un des problèmes évoqués par la commune, qui pourrait avoir une répercussion sur la réalisation du projet, est l’éloignement de la banque, qui se trouve à Manakara, et d’autres bureaux administratifs par rapport à la commune. Les dirigeants de la commune évoquent qu’ils ont dépensé beaucoup plus que la prévision en ce qui concerne le fonctionnement. Du point de vue technique, malgré l’existence de la formation relative à ce dernier, la commune a évoqué qu’elle a rencontré un peu de difficulté lors de la réalisation des projets. Si tels sont alors les problèmes ou difficultés rencontrées par la commune dans la réalisation de leurs projets, de notre cote, nous proposons les solutions ou suggestions suivantes que nous jugeons utiles pour les résoudre :  Etant donné que le nombre, le type de projet à financer et le montant du fonds à transférer à la commune sont fixés à l’avance lors de l’élaboration du PAI, l’estimation du coût de chaque projet doit être faite avec un peu plus de précision. Pour cela, l’élaboration du PAI doit être faite par un spécialiste ( spécialisé dans le domaine du Génie Civil) que la commune, avec l’appui du FID, doit engager, surtout quand les projets concernent les aménagements hydrauliques et les projets de moyenne envergure. En effet, lorsque la différence entre la prévision et la réalité est très significative, elle aura une répercussion négative sur la gestion des fonds octroyés à la

6 commune. Le fait de laisser tomber à mi-parcours certains projets peut aussi conduire à une perte pour le Bureau d’Etudes.  La procédure de la sélection d’entreprises doit tenir compte des charges et de la catégorie des entreprises soumissionnaires au moment de l’appel d’offre pour éviter les difficultés techniques et financières qu’elle pourrait rencontrer lors de l’exécution des travaux. En effet, l’expérience a montré que la plupart des entreprises ne tiennent jamais compte de leurs charges quand elles établissent leur offre et se trouvent par la suite en difficulté lorsqu’elles honorent leur engagement.  La part du fonctionnement doit être fonction de l’enclavement de la commune et du nombre de projet qu’elle gère et s’il est possible, on doit faire des exceptions pour les communes enclavées et surtout quant elles gèrent en même temps beaucoup de projets (trois projets et plus). En effet, vu l’insuffisance du budget communal, qui affecte d’ailleurs presque toutes les communes rurales, pour mener à bien et à terme la réalisation des projets, c’est le Maire qui est obligé d’utiliser son propre argent.  Concernant les formations, la commune suggère que leur durée doit être prolongée d’une semaine au moins et elles doivent être espacées en fonction du volume des modules. En outre, la formation concernant le volet technique doit être plus approfondie. Notons que la commune a constitué une cellule d’entretien pour chaque projet pour assurer l’entretien des projets après sa réalisation. En somme, malgré ces problèmes rencontrés, on peut dire que la mise en œuvre du FDC dans la CR de Mahabako est plus ou moins satisfaisante. Seulement, quelques points doivent être améliorés afin que ce type de financement soit mené à bien et à terme et que la réalité se coïnciderait à la prévision. Les audits effectués par le FID ont permis de tirer la même conclusion. Lors de ses interventions, le FID a approuvé une certaine satisfaction du point de vue technique. Concernant la gestion financière du projet, il a suggéré la commune d’apporter un peu d’amélioration.

6 Pour conclure la présente partie, nous pouvons dire qu’historiquement, le FID a existé depuis l’année 1993 et à partir de cette année, se sont succédés le FID I, le FID II, le FID III et actuellement le FID IV. Il a une structure générale qui le permet de fonctionner avec efficacité. Actuellement au sein du FID, il existe différents types de financement mais la base fondamentale du financement du FID actuelle (FID IV) est le Projet de Développement Communautaire ou PDC qui est l’objet de notre étude. Alors, nous avons essayé de détailler les procédures d’exécution de ce type de financement. Afin d’apporter notre contribution dans l’amélioration de la mise en œuvre de ce type de financement, nous avons pris le cas du PDC de Mahabako qui est le FDC de Mahabako. Lors de l’exécution de ce FDC, nous avons vu que la commune a été obligée de laisser tomber la réalisation d’un de ses projets prévus dans le PAI, qui est l’AEP Mahabako. Alors, pour renforcer notre contribution dans la mise en œuvre de ce PDC de Mahabako, et pour que nous puissions voir dans beaucoup plus de détail en ce qui concerne l’étude d’un projet, dans la partie suivante, nous allons entamer l’étude technique et financière du projet d’Adduction d’Eau Potable de Mahabako, suivie d’une étude d’impact environnemental. En outre, ceci nous permettra aussi d’approfondir notre connaissance théorique en ce qui concerne le domaine de l’Adduction D’eau Potable et de l’étude financière d’un projet.

7 TROISIEME PARTIE

ETUDE TECHNIQUE, ETUDE FINANCIERE ET ETUDE D’IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT DU PROJET D’ADDUCTION D’EAU POTABLE DE LA CR DE MAHABAKO

L’étude technique et financière constitue une étape fondamentale de la mise en œuvre du PDC. Sans passer sur cette étape, il est impossible de mettre à terme le projet. De même, la loi exige l’étude d’impactes environnemental d’un projet lorsque sa réalisation est susceptible de porter atteinte à l’environnement. C’est pourquoi, la présente partie traite ces points.

En premier lieu, nous allons faire l’étude technique relative au projet d’adduction d’eau potable dans la commune rurale de Mahabako et en second lieu nous allons voir un aperçu sur le plan financier et sur l’étude d’impacte sur l’environnement de ce projet.

La présente partie comporte alors deux chapitres distincts à savoir :

• Chapitre I : Etude technique de l’AEP de Mahabako

• Chapitre II : Etude financière et étude d’impacts sur l’environnement

7 CHAPITRE I ETUDE TECHNIQUE DE L’AEP DE MAHABAKO

I.1- Généralité sur l’Adduction d’Eau Potable (AEP) Avant d’entamer l’étude technique proprement dite de l’AEP de Mahabako, nous pensons qu’il est utile de faire un bref rappel sur ce qu’on entend par Adduction d’Eau Potable. La présente section comprendra alors un aperçu général sur l’AEP et un rappel théorique sur l’AEP. I.1.1- Aperçu général sur l’AEP L’adduction d’eau est toujours liée aux concepts suivants : Besoin en eau, ressource, ouvrage de captage, traitement de l’eau, stockage de l’eau, distribution, conduite. Plusieurs systèmes sont possibles. Mais nous allons nous limiter au système d’adduction d’eau gravitaire, sans intervention de machine hydraulique. Dans ce cas, les sources se trouvent au-dessus du village à desservir. D’ailleurs le projet FID n’octroie son financement que dans ce type d’adduction. Besoin en eau : C’est à partir de l’étude du besoin en eau pendant un jour de pointe qu’on va définir en quantité l’eau de la ressource à capter. Les dimensionnements des ouvrages y afférents en dépendent. Ressource : Elle peut être une source, un ruisseau ou une rivière en fonction des besoins et de sa qualité. Ouvrage de captage :

7 C’est généralement un ouvrage permettant de faire une prise de quelques quantités d’eau sur la ressource. On remarque que la loi interdit la déviation totale du débit d’une ressource qui pourra nuire à la vie des faunes et flores en aval. 1

1 Code de l’eau : Bibliographie n°13

7 Traitement de l’eau : Sortant de l’ouvrage de captage, l’eau passe directement vers un bassin de décantation. C’est une sorte de traitement physique. Après, elle passe vers un filtre composé généralement par des graviers, du sables et quelquesfois de charbon. Le traitement sur sable est anti-bactériologique. L’adduction rurale se limite à ce type de traitement. Généralement, la source choisie n’est pas exposée à diverses pollutions chimiques. Stockage de l’eau : Après passage sur filtre, L’eau passe directement vers un réservoir avant la distribution. Il jouera le rôle de stabilisateur de pression devant la fluctuation des besoins en fonction du temps. Distribution : Ceci englobe les installations à partir de la sortie du réservoir jusqu’au consommateur. Conduites : Elles véhiculent l’eau à partir de chaque passage mentionné ci-dessus. Elles peuvent être en plastique ou en galva ou en fonte selon la circonstance existante et la considération économique. I.1.2- Rappel théorique sur l’AEP I.1.2.1- Choix de la source Les conditions de rétention d’une source sont la satisfaction des besoins en quantité et en qualité, c’est-à-dire :  Il faut qu’elle puisse couvrir les demandes de pointe ;  Le taux de ses éléments chimiques ne s’éloigne pas du taux inscrit par la norme OMS concernant la potabilité. Dans le cas du présent projet, la source est prise de telle façon que seuls le traitement physique et le traitement bactériologique suffisent. I.1.2.2-Ouvrage de captage Comme son non l’indique, il sert à capter l’eau de la ressource. Il est dimensionné en fonction des débits caractéristiques de crue et d’étiage de la ressource, connus sur terrain d’après une trace d’eau ou à l’aide des informations.

7 I.1.2.3- Principe de dimensionnement du puisard de décantation ou dessableur Cet ouvrage se situe juste à la sortie de l’ouvrage de captage. Sa section est calculée en fonction de la vitesse de dépôt solide dans l’eau. Il faut que : Q < S v Où Q : Débit à capter [m/s] S : Section plane du puisard [m2] v : vitesse admissible pour l’envasement du dépôt solide qui est prise égale à 200mm/s I.1.2.4-Conduite entre le puisard et le bassin de décantation Sortie du puisard, l’eau est véhiculée par cette conduite pour passer vers le bassin de décantation. L’écoulement est noyé.

Figure n° 8: Schéma de calcul de la conduite entre le puisard de décantation et Niveau d’eau lebassin de décantation Niveau d’eau en en amont aval H Conduite Puisard de Bassin de décantation décantation

On tire le diamètre de la conduite à l’aide de la formule suivante : 2 4Q v où v = H = 1,5 + JL 2 2g IID

avec

H : Dénivelé entre l’amont et l’aval à fixer (m)

V : Vitesse de l’eau dans la conduite (m /s)

Q : Débit (m3/s)

7 D : Diamètre de la conduite (m)

II = 3,14159

L : Longueur de la conduite (m)

J : Perte de charge par mètre linéaire pour des conduites en plastique,

on a : Q1,75 J = 0,000831 D4,75 Formule de Pont à Mousson.

I.1.2.5-Principe de dimensionnement du bassin de décantation Nous allons baser sur les principes suivants :

- Plus la vitesse de dépôt est lente, plus la sédimentation est efficace.

- Pour le dépôt d’une graine de vase de 0,01mm de diamètre, il nous faut une vitesse de 0,6m/h entre une période de rétention de 4h à 6h ou bien 0,3m/h pour une période de rétention égale à 2h. Le calcul sera effectué comme suit : Q Sn = v

Où Sn : Surface nécessaire pour la décantation (m2) Q : Débit (m3/s) v : vitesse de dépôt. Le volume du bassin se calcule à l’aide de la formule suivante : Vb = Q * t

Où Vb : Volume du bassin Q : Débit (m3/s) t : temps de rétention Et puis, on tire la valeur de la hauteur d’eau nécessaire h par la formule: Vb h = Sn

7 I.1.2.6- Type, choix et principe de dimensionnement du filtre à sable En général, il existe deux types de filtre à sable à savoir le filtre à sable lent et le filtre à sable rapide. Le filtre à sable lent est un filtre ayant une vitesse de filtration comprise entre 10 et 80cm/h. Ce type de filtre ne devient efficace qu’au bout de plusieurs jours. La faible vitesse de filtration impose pour son installation de dimension importante, et par suite un prix élevé. Le filtre à sable rapide est un filtre ayant une vitesse de filtration de l’ordre de dix fois supérieur à celle du filtre lent, Elle atteint en exploitation 6m/h ou 1,6mm/s. De ce fait, son encombrement est dix fois inférieur à celui du filtre lent. Le filtre rapide est donc beaucoup moins onéreux. La topographie du terrain et la contrainte financière nous ont obligés d’opter pour le filtre à sable rapide.

Le calcul de la surface filtrante est le même que le calcul de la surface nécessaire pour le bassin de décantation. I.1.2.7-Profondeur d’ensevelissement de la conduite La conduite doit résister à des contraintes existantes sur le terrain. En général, la conduite doit être posée à une profondeur minimum de 60 cm ( cas de la conduite en PVC et PEHD). Si la conduite est soumise à une contrainte particulière, sa profondeur d’ensevelissement doit être calculée de façon qu’elle puisse résister à cette contrainte Dans notre cas, la conduite d’amenée passe auprès du passage de train. Cela nous amène à considérer l’influence du passage de train. L’objectif est de démontrer qu’à une profondeur quelconque la contrainte due au passage de train ne dépasse pas la contrainte admissible du tuyau plastique.

Pour déterminer la contrainte due au passage de train, Nous avons appliqué la formule de Boussinesq Caquot.

3Qz 3 3Qz 2 r Q 3zr 2 1 − 2µ Az = Axz = Ax = ( − ( )) 2IIR 5 2IIR5 2II R 5 R(R + z)

7

Où Az : Contrainte verticale ( kg/m2)

Ax : Contrainte horizontale (kg/m2)

Axz : Contrainte tangentielle (kg/m2)

Q : Charge appliquée à la surface du sol (kg)

µ : Coefficient de Poisson

z : Profondeur verticale entre l’aplomb de la charge et le point M

quelconque où on a besoin de connaître les différentes valeurs de

contraintes. (m)

r : Distance horizontale entre la charge Q et le point M (m)

R2 = r2 +z2

I.1.2.8- Phénomène de « coût de bélier » Ce phénomène est dû à l’impact de la fermeture brusque de la vanne d’arrêt sur la conduite d’amenée. Des ondes se propagent dans la conduite provoquant une augmentation de la pression d’eau dans cette dernière et peut la casser. Le type de conduite utilisée doit résister à ce phénomène. Pour cela, il faut que : 2L T ≤ a où T :Temps de la fermeture de la vanne

L :Longueur totale de la conduite

a :Célérité ou vitesse de propagation arbitraire pour chaque conduite, pour le tuyau en plastique a=1320 en m/s

La pression due au coup de bélier est égale à Lvo Dh = avec Dh : pression due au coup de bélier 9,8T vo : vitesse de l’eau dans la conduite avant la Lvo Dh = 9.8T fermeture

7 I.1.2.9- Calcul de la pression dans la conduite et dimensionnement Pour la conduite d’amené, elle est calculée en tenant compte de l’existence du phénomène de coût de bélier. Pour cela la vitesse de l’eau ne doit pas dépasser 1,7m/s Pour la distribution, le calcul des tuyaux tient compte les hypothèses suivantes : - La pression doit être comprise entre 3 et 40 m - La vitesse de l’eau doit être comprise entre 0,4 et 1,7m/s - On ne tient pas compte de l’existence des différentes singularités comme les coudes, les manchons,…lors du calcul des pertes de charge. I.1.2.10- Etude topographique L’étude d’une adduction d’eau est basée sur l’existence des données topographiques du site. C’est à partir de cela qu’on obtient les coordonnées des points avec ses côtes fictives1 nécessaires pour l’établissement du plan de masse et des profils en long des terrains dans lesquels on veut passer les conduites (Profil en long des conduites), et pour les divers calculs hydrauliques relatifs à l’AEP. Le plan de masse représente en général la vue d’ensemble de la situation existante et la projection envisagée (Passage des conduites, emplacement des BF, des réservoirs,…). Le profil en long représente les côtes du terrain naturel, les côtes piézométriques et dimensions des conduites par tronçon qui sont obtenus après les calculs. Pour notre cas, le plan de masse est représenté en annexe A7-1. Un type de profil en long de la conduite de distribution entre les points 42 et 56 se trouve en annexe A7-2. Avant l’étude technique, il est donc nécessaire de faire la levée topographique du site

Si tel est alors le petit rappel que nous jugeons utile pour permettre de bien comprendre la suite du présent chapitre, nous allons entamer maintenant l’étude technique proprement dite de l’AEP de Mahabako. Pour commencer, nous allons

1 Côtes obtenues à partir d’un repère quelconque qu’on a choisi.

7 parler d’abord d’un bref historique de l’AEP de Mahabako et de la situation existante que nous avons rencontrée lors de notre descente sur le terrain. I.2- Bref historique de l‘AEP de Mahabako La Commune Rurale de Mahabako avait déjà bénéficié d’une adduction d’eau potable depuis le fonctionnement du chemin de fer vers l’année 1926, mais cette alimentation en eau a cessé de fonctionner l’année 1992. La majeure partie du débit était destinée au train à vapeur. Seul le chef de gare bénéficiait d’un branchement interne. Une Borne Fontaine (BF) et un WC étaient installés à la cour de la gare. On y trouve encore le réservoir d’alimentation d’eau pour la machine à vapeur. De ce fait, dans notre étude, il s’agit en réalité d’une réhabilitation. I.3- Situation existante I.3.1- Au niveau de l’alimentation I.3.1.- Source et captage à Andranofotsy On y trouve encore le bassin de décantation ainsi que l’ouvrage dans lequel le filtre était installé. Cet ouvrage a deux compartiments et est couvert de six dalles amovibles. Une conduite en fonte de diamètre 6cm sort du fond de deuxième compartiment aval pour amener l’eau vers le réservoir. Le bassin de décantation était construit en perré sec. Des poteaux en béton se trouvent auprès du bassin. Il y avait une clôture pour empêcher la baignade Une source pérenne se manifeste au fond amont de ce bassin. En 1994, l’eau parvenait encore vers le réservoir et quelquefois, elle déborde. Cette année là, la réhabilitation du chemin de fer était entreprise par COLAS qui a détruit une portion de cette conduite en fonte Arrivée en ville, elle traverse le chemin de fer pour passer vers le réservoir. I.3.1.2- Ancien réservoir à Mahabako. Il s’agit d’un réservoir surélevé jusqu’à 10,35m de hauteur. Il se repose sur une maçonnerie de moellons de structure ancienne. Trois conduites y pénètrent. Ces conduites sont : l’entrée d’eau, le trop plein et la sortie d’eau vers la distribution. Le trop plein sort à l’est du réservoir. Le plan de façade représentant cet ancien réservoir se trouve en annexe A7-6.

8 I.3.2- Au niveau de la distribution L’alimentation vers le logement de la gare, la Borne fontaine et le WC ne fonctionnent plus. La Borne Fontaine n’y est plus tandis que le WC existe encore. On constate la dégradation de ces diverses installations. I.4- Etude de besoin quantitatif en eau Pour commencer l’étude technique, nous devons, avant tout, connaître les divers besoins en quantité d’eau à partir duquel, nous allons dimensionner les ouvrages y afférents. I.4.1- Consommation spécifique Les principaux bénéficiaires sont: la population locale, les visiteurs du marché, les élèves de l’EPP et du CEG, le CSB. Selon la norme UNICEF pour Madagascar, les consommations moyennes d’eau sont les suivantes :

Tableau n°08 : Besoin en eau journalier selon le type de bénéficiaire

Besoin unitaire en l/j par Bénéficiaire habitant

Population 30

Elèves CEG 30

CSB 100

Visiteur 5

Source : UNICEF à Madagascar

Selon la demande, les distributions se passent au niveau des Bornes Fontaines. I.4.2- Estimation du nombre de bénéficiaire à desservir I.4.2.1- Population Le bénéficiaire de l’AEP sera les habitants dans le Fokontany de Mahabako. En 2002, le nombre de population dans ce Fokontany était de 32241. Faute de

1 Cf Tableau n°01 (Total Homme et Femme dans le FKT de Mahabako)

8 données antérieures, nous ne pouvons pas faire des projections. C’est la raison selon laquelle nous allons prendre le double de la population dans la suite de l’étude, soit 6400 habitants. En effet, dans l’étude de l’AEP, il faut prendre autant que possible une marge suffisante permettant de prévoir l’extension ultérieure. I.4.2 2- CEG Actuellement, le nombre d’élèves inscrits au CEG est de 100, soit 2,1% du taux des élèves scolarisables. Pour le besoin en eau, nous allons doubler l’effectif, soit 200. I.4.2 3- CSB Il y existe déjà un CSB qui contient neuf lits. Ce CSB est doté d’un médecin et de trois autres agents du personnel. Le taux de fréquentation est de 200/mois1. La commune construit un CSB II à neuf salles, le nombre de lits sera estimé égal à dix. Au total, on prévoit 19 lits. I.4.2 4- Visiteurs Ils viennent en général des communes limitrophes notamment lors du jour de la collecte de café. Dans la suite de l’étude, on estimera 500 visiteurs.

I.4.3- Consommation quotidienne ou demande en eau journalière A partir des données précédentes, nous pouvons déterminer la consommation quotidienne en eau que nous allons mettre dans le tableau suivant.

Tableau n°09 : Consommation Quotidienne en eau selon le type de bénéficiaire

Bénéficiaire Nombre Besoin unitaire( l/j) Quantité (m3/j) d’utilisateurs (1) (3) (4)=(2)x(3) (2)

Population 6400 30 192

Visiteur 500 5 2,5

CEG 200 30 6

CSB 19 Lits 100 1,9

1 Cf Tableau n°4 (Situation des établissements sanitaires de la CR de Mahabako)

8 Principalement, les villageois n’ont besoin de l’eau du BF que lorsqu’ils font cuire leur repas: de 5h jusqu’à 7h le matin, de 10h jusqu’à 13h à midi, de 5h jusqu’à 8h le soir. Il faut tenir compte du besoin lors du jour de pointe, en l’occurrence pendant la période de la collecte du café. Selon l’enquête menée auprès de la Mairie, la consommation du matin (avant midi) est supérieure à celle du soir (après midi) : 60% de la consommation sont dépensés avant midi. A partir de ces données, nous pouvons déterminer la consommation moyenne journalière (débit moyen journalier) entre 4h et 20h qui est égale à 3,4 l/s. La formule et la méthode de calcul de débit moyen se trouvent en annexe A3. I.4.4- Volume nécessaire du réservoir Pour une raison économique, nous allons exploiter le réservoir existant après sa réhabilitation. Il nous reste donc à vérifier si sa capacité est suffisante ou non. D’ailleurs, d’après notre constatation, sa structure est encore en bon état. Il lui reste seulement à apporter une réhabilitation de moyenne importance. Sa contenance est égale à 37m3. Si on suppose une entrée de débit continu égal à la consommation moyenne journalière, c’est-à-dire que la source remplit la demande journalière en 16 heures, les courbes de la consommation journalière devant une alimentation continue de 16 heures nous donnent les résultats suivants :  La valeur du coefficient de pointe est égale à 1,2. La valeur du débit de pointe est égale à 4,0 l/s.  Le réservoir doit avoir un volume égal à 10% de la consommation qui est égale à 20 m3. Ce résultat montre que la capacité du réservoir existant est largement suffisante. Le détail du calcul se trouve en annexe A3. I.5- Ressource I.5.1- Inventaire des ressources existantes Il existe quatre ressources importantes en amont du Fokontany de Mahabako dont trois sources et un ruisseau. Les deux premières sources sont

8 très éloignées du village, elles se situent à environ 2Km en amont de la troisième source et du ruisseau. Ces derniers se situent auprès des rails à 1,3 Km en amont du village. Ils se trouvent à Andranofotsy. La troisième source est une source souterraine pérenne creusée dans le fond de la vallée qui alimente directement l’ancien bassin de décantation. Cette source alimentait jadis le réservoir existant pour la machine à vapeur. En amont de l’emplacement du bassin se trouve un périmètre rizicole de 1,5Ha et le ruisseau sert à drainer ce périmètre rizicole. I.5.2- Critère d’éligibilité des ressources Ces critères sont basés sur les faisabilités technico-économiques de captage. Les sources sont très intéressantes grâce à leur propreté par rapport au ruisseau. Cependant le captage des deux autres sources lointaines est très onéreux. Or, ce projet se situe dans le cadre de FDC et comme nous l’avons déjà vu dans la partie précédente, le coût est limité à l’avance. C’est pourquoi, pour des raisons économiques, on a recourt au ruisseau et à la troisième source. D’ailleurs, ils sont pérennes et ne présentent pas de fortes variations pendant les saisons. I.5.3- Estimation des débits des ressources choisies I.5.3.1- Source. L’eau de la source sort par une portion de tuyau en fonte de diamètre égal à 12cm en aval de l’ancien bassin de décantation. D’après les mesures effectuées, le débit de cette source est égal à 1,5 l par 10s soit 0,15 l/s. D’après l’estimation précédente, le besoin en eau moyen diurne s’élève jusqu’à 3,4 l/s. Or le débit minimum de la source est à peu près égal à 0,15 l/s. I.5.3.2- Ruisseau. L’eau passe à travers un déversoir naturel de crête épaisse, là où on a fait la mesure du débit. D’après l’enquête menée auprès de la population locale, l’eau de ce ruisseau ne présente pas de grande variation durant la période d’étiage. La hauteur d’eau au-dessus du seuil où l’on a effectué la mesure est égale à 5cm tandis que sa gueule est égale à 40cm. Ce qui correspond à un débit de 14 l/s. I.5.4- Adéquation ressources et besoin Les estimations précédentes nous permettent de vérifier l’adéquation entre ressources et demande que nous allons mettre dans le tableau ci-après.

8 Tableau n°10 : Tableau montrant l’adéquation entre ressources et demande en eau

Ressources (l/s) Demande (l/s)

Ruisseau Source Moyenne Pointe

14 0.15 3,4 4,1

Source : D’après les estimations faites précédemment Ce tableau montre que les deux ressources existantes peuvent aisément satisfaire les futurs besoins. I.6- Principe de captage et traitement - dimensionnement hydraulique des ouvrages y afférents I.6.1- Principe de captage de la source D’ après la constatation, la couche imperméable est proche de ce point d’eau puisqu’il n’y a jamais eu de tarissement. Pour son captage, on va faire un creusement en remontant la source tout en ayant pris soin d’assurer l’écoulement de l’eau au moyen d’une conduite perforée de diamètre 60mm1, soit un tuyau PEHD 61,4/75 de pression nominale égale à 12,5 Bars. Il faut que le « lavaka » atteigne le substratum imperméable. Essentiellement, il faut savoir le parcours amont de la source où on place le tuyau perforé entouré d’une couche de gravier dans sa partie supérieure. La couche joue le rôle de drain. Il faut prévoir un drain de 5m de longueur au minimum. L’épaisseur du gravillon (5/25) composant le drain est égale à 10cm. La longueur du tuyau perforé est égale à 4,90m. Le tuyau est limité par la couche de gravillon d’épaisseur 10cm. I.6.2- Principe de captage du ruisseau D’après le calcul fait précédemment, le débit moyen à capter est égal à 3,4l/s, la zone de captage se situe à 12m de la crête gauche du vieux bassin de décantation. Pour le captage de ce ruisseau, nous allons réaliser un déversoir mobile2 pour éviter l’inondation des rails en cas de forte crue. La crête de ce déversoir se situe à 0,53m au-dessus du fond du ruisseau à la côte de 99,60 m. L’ axe de l’orifice à la sortie du déversoir pour le captage se trouve à 10cm de la crête du

1 Diamètre idéal pour capter l’eau de la source de débit égal à 0,15l/s 2 Déversoir à hauteur variable

8 déversoir. Cet orifice est calculé pour un diamètre de 64mm, soit un PEHD 64/75 de longueur égale à l’épaisseur de la maçonnerie de moellons qu’il traverse : 0,45m. La longueur du seuil déversant est égale à 1m La hauteur d’eau au-dessus du seuil déversant sera égale à 2cm. Sortie de l’orifice, l’eau entre directement dans un puisard de dimensions 60cmx60cm. Avec ses dimensions, la vitesse d’envasement est égale à 4,34mm/s1. La vitesse d’envasement admise pour la particule sableuse est égale à 100m/s2. Une conduite en PVC de diamètre égal à 93,8mm (PVC 93,8x110 de pression nominale égale à 12,5bars) sort du puisard pour amener l’eau vers le bassin de décantation. La vitesse de l’eau dans la conduite est égale à 0,5m/s. Cette conduite fait rentrer l’eau au fond du bassin de décantation à la côte 98,99m. La différence de niveau d’eau entre le puisard et le bassin de décantation sera égale à 5cm. Il s agit d’une sortie noyée Tous les calculs se trouvent en annexe A4

I.6.3- Dimensionnement du bassin de décantation. En admettant une vitesse maximale de dépôt égale à 0,25m3/h, la surface de ce bassin est égale à 49m2, soit 8mx6,3m. Sa profondeur moyenne qui est égale à 0,5m est fixée par la différence de niveau d’eau entre lui et le puisard. Le volume d’eau dans ce bassin est égal à 13,5m3, soit un temps de rétention égal à 2,1 heures. Ces dimensions permettent aux grains de vase de diamètre 0,01mm de se déposer.

I.6.4- Type et dimensionnement du filtre Puisque nous avons choisi le système de filtration rapide,. pour ce type de filtre, la vitesse de filtration admise pour 1m2 de section est égale à 144m3/m2/jour3. Comme le débit d’eau à filtrer est égal à 3,4l/s, nous devons avoir une section de filtre égale à 2m2. Si on prévoit deux (02) filtres en action, chacun

1 Cf annexe A4 2 Bibliographie n°09 3 Bibliographie n°09

8 doit avoir une section de 1m2, soit un filtre de dimension 2mx1m. Notre massif filtrant sera composé de sable et de gravier. Nous réaliserons donc un filtre à trois compartiments. Dans les deux premiers compartiments se trouvent l’emplacement du filtre proprement dit, tandis que le 3ème compartiment est une chambre de mise en charge pour faciliter l’écoulement vers le réservoir. La côte du fond de la conduite d’amenée se trouve à 99,20m. La côte de la crête à l’entrée du filtre se trouve à 99,35m. Les calculs pour les dimensionnements hydrauliques respectifs des sous paragraphes I.6.2, I.6.3, I.6.4, se trouvent en annexe A4 I.7- Conduite d’amenée Cette conduite véhicule l’eau sortant du filtre vers le réservoir.

I.7.1- Type de conduite et sa profondeur La conduite est en plastique de type PEHD ou Polyéthylène à Haute densité. Compte tenu du fait qu’elle passe auprès des rails, nous sommes obligés de l’enterrer jusqu’à 0,70m de profondeur. Ce résultat est obtenu en considérant les données suivantes : Le poids de la tête du train à 4 essieux qui est égal à 56 tonnes. Chaque essieu supporte 14 tonnes, chaque roue rapporte à la raille 7tonnes. En tenant compte du coefficient de majoration dynamique égal à 1,5, le poids total admis est égal à 10,5 tonnes. La pression nominale de la conduite en PEHD est égale à 12,5 bars. Le détail des calculs se trouve en annexe A4 I.7.2- Dimensionnement de la conduite d’amenée. D’après les calculs effectués auparavant, elle doit véhiculer un débit de 3,4l/s sur une longueur égale à 1300m. La vitesse d’écoulement doit être comprise entre 0,4 et 1,7 m/s. Les dimensions des conduites après calculs sont indiquées dans le tableau ci-après. Tableau n°11. : Tableau donnant les dimensions de la conduite d’amenée par tronçon

Conduite d’amenée en Plastique et en Galva

8 Tronçon Debit (l/s) Diam int Long (m) V (m/s) (mm)

Sortie du Filtre-P4 3,4 65 18 1,02

P4- Entré tunnel 3,4 61,4 715 1,15

Entrée Tunnel - Sortie 3,4 65 102 1,02 Tunnel

Sortie Tunnel-Reserv 3,4 61,4 483 1,15

I.7.3- Vérification du « phénomène de coup de bélier » Ce phénomène n’est pas à craindre du fait que si la célérité dans la conduite est égale à 1300m/s et qu’on peut fermer la vanne en 3s, la pression en mètre d’eau provoquée par le coup de bélier qui est inversement proportionnelle au temps de fermeture de la vanne est égale à 41,3m. Or la conduite peut supporter jusqu’à 100m1. Le calcul se trouve en annexe A4 I.8- Réseau de distribution I.8.1- Types de réseau de distribution et choix Il existe deux types de réseau : Le réseau maillé et le réseau ramifié. Le réseau maillé est un réseau à contour fermé. On le trouve généralement dans les grandes villes où la demande est très forte. Comme il est maillé, la coupure dans un tronçon de distribution ne provoque pas de pénurie sur tous les autres en aval. Il est très avantageux dans des villes à fort nombre de populations. Dans ce cas, les lieux à alimenter sont proches les uns des autres. Le réseau ramifié s’applique dans l’adduction d’eau rurale là où la demande est faible. Dans ce cas la coupure en amont provoque des pénuries en aval. Dans notre cas l’emplacement des hameaux nous oblige à prendre le choix du réseau ramifié. De plus, notre site est un chef lieu d’une commune rurale à faible nombre de population. En outre, le projet prévoit d’alimenter seulement des Bornes Fontaines qui sont relativement éloignées les uns par rapport aux autres. I.8.2- Réseau de distribution proprement dit La distribution se fait au niveau des Bornes Fontaines (BF). On a défini le nombre, le forme (architecture) et le choix de l’emplacement de ces BF selon le

1 Bibliographie n°11

8 souhait des bénéficiaires. Les dimensions des conduites sont choisies de telle manière que les conditions suivantes (Cf § I.1.2.9) soient respectées:

 La vitesse de l’eau dans la conduite doit être comprise entre 0,4m/s et 1,7m/s.

 La pression dans la conduite doit être comprise entre 3m et 40m Le tableau donnant le dimensionnement des conduites se trouve en annexe A5. Dans ce tableau, nous avons obtenu des pressions négatives au niveau des BF9 et BF10. Cela signifie que la pression obtenue par l’emplacement du réservoir existant n’arrive pas à dominer les BF se trouvant dans la cour du CEG et celle du CSB. L’emplacement des BF du CEG et du CSB nous oblige donc à prévoir un autre réservoir. Son alimentation se fait durant la nuit, là où toutes les BF sont fermées. A ce moment-là, l’eau du réservoir existant peut atteindre un certain niveau. On exploite ce niveau pour alimenter ce nouveau réservoir. Le même cas se manifeste sur la BF 12 où on est obligé de descendre l’emplacement de la borne fontaine sur quelques mètres. Ces cas sont indiqués par la présence des pressions négatives.

Le tableau montrant le dimensionnement des conduites après ces interventions se trouve en annexe A5. Les plans des BF se trouvent en annexe A7-8. I.8.3- Pose de conduites La pose en terre de conduites en plastique est exécutée dans une tranché de fouille de profondeur égale à 0,70m et de largeur entre 0,40m et 0,50m pour faciliter la tâche lors de l’exécution du raccord. Les conduites en galva sont utilisées là où on ne peut pas les enterrer notamment dans le tunnel et sur le pont mais aussi au branchement vers les BF. Les raccords utilisés sont le raccord mixte, le té, le coude, le réducteur, le manchon. Au niveau de chaque raccordement pour les conduites en plastique, il faut suivre les étapes suivantes:

 Dépolir les bouts des tuyaux avec une lame de scie sans diminuer leurs épaisseurs ;

 Bien ajuster la coupe transversale du bout du tuyau ;

 Introduire une mince couche de colle ;

 Raccorder immédiatement avec manchon ou sans manchon en évitant tout effort de torsion ;

 Raccorder l’autre bout en opérant de la même façon.

8 Chaque raccord doit se reposer sur un bout lisse ou être butté ou ancré selon les cas. I.9- Etudes détaillées des ouvrages I.9.1- Ouvrage de captage au niveau du ruisseau Résumés des données hydrauliques relatives à l’ouvrage de captage :  Débit du ruisseau: 14 [l/s] ;  Débit à capter vers le bassin de décantation : 3,4 [l/s] ;  Débit restant: 10,6 [l/s] ;  Hauteur d’eau au dessus du seuil: 2cm. Il s’agit d’un déversoir à crête épaisse ;  Longueur du seuil déversant : 1m ;  Epaisseur de la crête du seuil: 4cm. I.9.1.1- Stabilité du batardeau Le batardeau de l’ouvrage de captage est formé par des madriers de 7/15 ou 7/16 ou 6/15, qui présentent sur chacun de leur côté une rainure de 3cm. La largeur de l’ouverture de l’ouvrage est égale à 1m. La contrainte maximale supportée par le madrier 7/15 est égale 25kg/cm2. Le madrier d’eucalyptus peut supporter jusqu’à 30kg/cm2. La côte de la crête se trouve à 99,62m, La côte du fond est égale à 99,07m. I. 9.1.2- Etude du sol de fondation du radier de l’ouvrage de captage La longueur maximale à craindre du point d’ impact en aval est égale à 1,20m. Le sol de fondation est de type gravier fin. La règle de Lane nous donne la longueur du radier égale à 4m et la profondeur du parafouille égale à 40cm. L’épaisseur du radier est égale à 10cm. D’après le calcul effectué, la contrainte maximale transmise au sol de fondation est égale à 0,12kg/cm2. Le calcul relatif à cette étude du sol de fondation se trouve en annexe A4.

I. 9.1.3- Canal en maçonnerie de moellons suivant le ruisseau Les parois sont réalisées en maçonnerie de moellons. Son épaisseur est égale à 45cm. La gueule du canal rectangulaire est égale à 1m. La hauteur normale d’eau est égale à 7cm. La longueur de la portion du canal en maçonnerie est conditionnée par le « phénomène de renard » et l’affouillement dû au déversement de l’eau en aval. La hauteur de la berge du canal est égale à 0,65m à partir de la fondation. Le calcule se trouve en annexe A4.

9 I. 9.1.4- Puisard de décantation Il est réalisé en maçonnerie de moellons d’épaisseur 50cm. Il se trouve à côté du canal en maçonnerie de moellon, juste avant le batardeau. Il est couvert des dalles amovibles. Le tableau suivant indique les dimensions du puisard, obtenues après le dimensionnement (Cf § I.6.2).: Tableau n°12: Tableau montrant les dimensions du puisard de décantation.

Hauteur (cm) Longueur (cm) Largeur (cm)

65 60 60

Une conduite en PVC de dimension 99,4/110 de référence 110 sort du puisard pour amener l’eau vers le bassin de décantation. Elle se trouve à la côte 99,50m. Le fond du puisard est formé de macadam (4/7) d’épaisseur 10cm au- dessus duquel on met un gravillon d’épaisseur 5cm chapé par une chape de dosage 400kg. Il est légèrement incliné vers l’amont. Le calcule se trouve en annexe A4 Les dessins de l’ouvrage de captage se trouvent en annexe A7-3 I.9.2- Bassin de décantation Selon le dimensionnement effectué précédemment, la superficie du bassin de décantation est égale à 49 m2, soit :8mx6,3m. Il se divise en deux (02) parties. La première partie de longueur égale à 1m en amont est réalisée en perré maçonné, la 2ème est réalisée en maçonnerie de moellons. L’eau de source entre dans la première partie. Il sera entouré par des clôtures de protection en grillage métallique galvanisé tendu par des fers cornières de 40x40x3 enfoncé dans des bétons ordinaires servant de supports. I. 9.2.1- Première partie du bassin de décantation La côte de la crête est égale à 99,64m. Une partie du mur passe au même endroit que celui déjà existant. Le tableau suivant indique les dimensions du mur : Tableau n°13: Tableau montrant les dimensions du mur de la première partie du bassin de décantation.

Hauteur (cm) Longueur (m) Epaisseur (cm)

65 1,00 40

9 La contrainte appliquée au sol dans le bassin est égale à 0,05Kg/cm2. Le fond est réalisé en macadam (4/7). L’épaisseur du macadam (4/7) est égale à 10cm. Le fond amont se trouve à la côte 98,99m.

Le calcul se trouve en annexe A4.

I. 9.2.2- Deuxième partie du bassin de décantation Le mur se repose sur une fondation dont les éléments constitutifs et ses dimensions sont données dans le tableau suivant: Tableau n°14 : Tableau donnant les éléments constitutifs de la fondation de la deuxième partie du bassin de décantation avec ses dimensions

Désignation Epaisseur (cm) Largeur (cm) Longueur (m)

sable 5 60 20,5

Béton ordinaire Q 250 10 60 20,5

En ce qui concerne les dimensions du mur, elles sont données dans le tableau suivant. Rappelons que le mur de la deuxième partie du bassin de décantation et fait en maçonnerie de moellons. Tableau n°15: Tableau montrant les dimensions du mur de la deuxième partie du bassin de décantation.

Hauteur moyenne(cm) Longueur (m) Epaisseur (cm)

65 20,5 50

La contrainte appliquée au sol dans le bassin est égale à 0,05Kg/cm2. Le fond est réalisé en macadam (4x7) superposé par une couche de gravillon et chapé par une chape de dosage 400. L’épaisseur du macadam, du gravillon et de la chape sont respectivement égales à 10cm,5cm et 2cm. Le fond aval se trouve à 98.91m. Le calcul se trouve en annexe A4.

Les dessins relatifs au bassin se trouvent en annexe A-74.

9 I.9.4- Filtre Selon toujours le dimensionnement effectué précédemment, cet ouvrage doit comporter trois compartiments différents. Chaque compartiment est séparé par un mur en béton armé d’épaisseur 10cm. Sur les deux (02) premiers compartiments se trouve le filtre proprement dit.  Sur le premier compartiment se trouve une couche de gravillon d’épaisseur 15cm superposée par une couche de sable de rivière d’épaisseur 20cm.  Sur le deuxième compartiment se trouve une couche de gravillon d’épaisseur 10cm superposée par une couche de sable de rivière d’épaisseur 10cm.  Le troisième compartiment est une sorte de chambre de mise en charge. La séparation entre le premier compartiment et le second ainsi que le mur du filtre se trouve sur le même niveau, Il a une hauteur de 60cm et sa crête se trouve à la côte 99,40m. La dénivellation entre les deux séparations est égale à 10cm. La crête du mur du deuxième compartiment se trouve à la côte 99,30m. La séparation a une hauteur de 50cm. Le fond du filtre d’épaisseur 10cm est réalisé en béton armé. On trouve aussi un tuyau de vidange ainsi qu’un trop plein dans le troisième compartiment du filtre. Il est couvert par 17 dalles amovibles de dimensions 30cmx1,5m et d’épaisseur 8cm. La côte du fond du filtre est égale à 99,00m. Les calculs se trouvent en annexe A4.

Les plans du filtre se trouvent en annexe A7-5.

I.9.5- Réservoirs I.9.5.1- Réservoir existant

• Détail de la situation existante A partir du point de repère, la côte du réservoir existant est égale à 86,43m. C’est un réservoir surélevé comportant trois étages. La hauteur totale de l’ouvrage est égale à 10,85m. Le réservoir proprement dit se trouve au 2ème étage. Son fond se trouve à 8,07m à partir du sol. Il a les dimensions suivantes: - Hauteur = 2,78m ; - Longueur = largeur= 4,30m. Sur la toiture se trouve un trou d’homme de dimension 60cm x 60cm.

9 Une partie de l’échelle métallique à l’intérieur est détruite. L’échelle métallique extérieure est encore intacte. Le 1er étage est une chambre de manipulation de vannes où l’on trouve trois vannes dont l’emplacement de chacune est le suivant : • La 1ère vanne se situe sur la conduite d’amenée ; • La 2ème se situe sur la conduite de sortie ; • La 3ème se situe sur le trop plein. Le rez-de-chaussée est une chambre de dépôt de la gare. Des rouilles se manifestent sur la tête de la conduite d’entrée dans le réservoir.

• Rénovation à apporter au réservoir existant L’auscultation visuelle que nous avons faite sur le site nous a permis de savoir que les tâches suivantes doivent être effectuées afin que le réservoir existant ait la qualité d’un nouveau :

 Mise en œuvre d’une couche d’enduit sur les façades du réservoir proprement dit (2ème étage);  Pose d’une nouvelle échelle dans le réservoir proprement dit;  Mise en œuvre de deux couches de peinture sur les façades extérieures du réservoir (2ème étage);  Grattage des façades extérieures du 1ère étage ;  Réhabilitation des trois vannes ;  Pose d’une nouvelle porte à deux ouvertures ;  Remplacement de la conduite rouillée par une nouvelle. Les dessins relatifs à l’ancien réservoir se trouvent en annexe A7-6. • Calcul hydraulique relatif au réservoir existant La conduite d’amenée est déterminée de façon à avoir une vitesse d’eau comprise entre 0,4 m/s et 1,7 m/s. Le réservoir n’a pas de système de vidange. Devant cela, on prévoit un siphon permanent en Galva de dimension 1’’. Ce tuyau atteint le ras du fond du réservoir. Un autre siphon renversé en galva de dimension ¾’’ est aussi à prévoir, il joue le rôle de trop plein en plus de celui déjà existant. Pour son dimensionnement nous l’avons comparé à l’étude d’un siphon inversé en admettant l’hypothèse suivante : La pression atmosphérique est égale à 10m d’eau. A partir de cela, nous avons calculé le diamètre du tuyau en utilisant les formules suivantes :

9 Figure n° 09 Schéma de calcul du siphon inversé

Zm=0.9 V=(-2g Zb)0.5 Niveau Za=0 d’eau Zb=Zm-Pa Réservoir

Zf=-10.07 Q = V *S

IID 2 S = 4

Avec V : vitesse de l’eau dans la conduite à la sortie f (m/s)

Zf : côte du fond par rapport à la surface libre de l’eau dans le

réservoir (m)

Pa : Pression atmosphérique (m d’eau)

Q : débit à aspirer (m3/s)

S : section de la conduite (m2)

D : diamètre de la conduite (m)

Zm : Côte maximale de la crête du tuyau (m)

Le résultat du calcul se trouve en annexe A4. I.9.5.2- Nouveau réservoir Il s’agit d’un réservoir surélevé à 2,5m de hauteur. Il est placé à la cours de l’Hôpital, permettant à la fois d’alimenter celui-ci et le CEG se trouvant à côté.

Les dimensionnements et un exemple de calcul de ferraillages de l’ouvrage (ferraillage de la paroi du réservoir) sont donnés en annexe A6.

Le calcul des ferraillages est établi suivant la règle du CCBA 68.

9 Les dessins se trouvent en annexe A7-7.

Nous avons fait le dessin de ferraillage du corps du réservoir (piliers non compris) en tant qu’exemple de dessin de ferraillage.

Dans le présent chapitre, nous avons donc d’abord parlé d’un aperçu général sur l’AEP et d’un rappel théorique sur ce dernier, afin de bien comprendre la suite de notre étude. Ensuite, nous avons entamé l’étude technique proprement dit en commençant par l’analyse de la situation existante.

L’étude du besoin en eau a permis de déterminer le débit moyen nécessaire pour alimenter le réservoir. De même, l’étude des ressources existantes a permis d’analyser l’adéquation entre ressource et besoin.

Nous avons passé par la suite à l’étude de captage et de traitement de ces ressources avec les ouvrages s’y rapportant, puis au dimensionnement des conduites d’amenée et de distribution de l’eau et enfin, à l’étude détaillée des ouvrages hydrauliques nécessaires pour faire fonctionner avec efficacité l’adduction d’eau.

Si telle est alors l’étude technique du présent projet, nous allons maintenant entamer l’étude financière.

9 CHAPITRE II ETUDE FINANCIERE ET ETUDE D’IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT

Dans le présent chapitre, nous allons d’abord procéder à une évaluation financière du projet d’Adduction d’Eau Potable de la CR de Mahabako, ensuite nous allons essayer d’étudier sa rentabilité financière qui sera suivie d’une proposition d’un cadre logique. Nous terminerons le présent chapitre par une brève étude d’impacts sur l’environnement du projet.

II.1- Evaluation financière du projet

Faire une évaluation financière d’un projet consiste à établir un devis quantitatif et estimatif de ce projet, permettant de connaître son coût approximatif.

De notre côté, nous avons fait tout notre possible pour avoir une évaluation satisfaisante du coût du présent projet.

Le tableau suivant représente alors, le Bordereau de détails de Devis Quantitatif et Estimatif de l’AEP MAHABAKO.

9 Tableau n°16: Bordereau de détails de Devis Quantitatif et Estimatif de l’AEP MAHABAKO.

9 BDE 1 (cf excel)

9 BDE 2 (cf excel)

1 BDE 3 (cf excel)

1 BDE 4(excel)

1 BDE 5(excel)

1 Notons que chaque prix unitaire a été obtenu à partir d’un « Sous-détail Des Prix unitaires » qui détaille le coût du personnel, des matériels et des matériaux pour un Prix. Le coût de notre projet est donc évalué à DEUX CENT CINQ MILLIONS SEPT CENT QUINZE MILLE DEUX CENT DIX FRANCS MALAGASY. Ce coût représente le coût d’investissement du projet. Sachant ce coût d’investissement, nous pouvons maintenant entamer l’étude de rentabilité financière de notre projet. II.1- Etude de rentabilité financière du projet II.1.1- Calcul du TRI Dans le présent paragraphe, nous allons essayer de calculer le taux de rentabilité interne (TRI) du projet d’adduction d’eau potable de Mahabako et de tirer par la suite une conclusion relative à ce TRI. Pour cela, nous allons prendre les hypothèses suivantes : 1. La source de recette est la vente de l’eau. En effet, selon le code de l’eau, le principe de non-gratuités de l’eau est un des principes qui sous-tendent les actions pour la mise en valeur, la protection et la gestion de la ressource en eau. Vu l’importance du coût d’investissement, le coût du litre d’eau est estimer égal à 250 Fmg. 2. La population bénéficiaire est celle du Fokontany de Mahabako avec un taux d’accroissement de t = 4,5%1 3. Le nombre d’élèves du CEG sera doublé à partir de l’année 2005 et restera inchangé (en supposant qu’il n’y ait pas augmentation du nombre de salles). De même le nombre de lits pour le CSB reste inchangé. 4. La durée de vie du projet est de quinze ans à partir de l’année 2004 (supposée année de départ, donc année zéro). 5. Le coût d’entretien est de 0,5% du coût d’investissement par an. Avec ces hypothèses, nous allons d’abord déterminer les besoins en eau pour chaque année de la durée de vie du projet à partir du tableau suivant :

1 Selon l’appréciation donnée par la Mairie locale

1 Tableau n°17: Besoins en eau pour chaque année de la durée de vie du projet

Année 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019

Nb d'années 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 écoulées (1)

Nb de 3200 3344 3494 3652 3816 3988 4167 4355 4551 4756 4970 5193 5427 5671 5926 6193 populations (2)

Besoin unitaire [l] 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 (3)

Besoin pop [l] 100 104 109 114 119 125 130 136 142 149 155 162 170 177 185 96 000 (4)= (2)x(3) 320 834 552 482 633 017 643 522 665 085 794 805 131 787 787

Nb d' élèves (5) 100 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200 200

Besoin unitaire [l] 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 30 (6)

Besoin CEG [l] 3 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 6 000 (7)=(5)x(6)

105 Nb de lits (8) 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19 19

Besoin unitaire [l] 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 100 (9)

Besoin CSB [l] 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 1900 (10)=(8)x(9)

Total des besoins 100 108 112 117 122 127 132 138 144 150 156 163 170 178 185 193 [l] 900 220 734 452 382 533 917 543 422 565 985 694 705 031 687 687 (11)=(4)+(7)+(10)

106 A partir de ces besoins, nous pouvons déterminer les recettes pour chaque année et les bénéfices nets, en supposant que seul le coût d’entretien constitue la dépense.

Le tableau à la page suivante (Tableau n°18) donne les bénéfices nets pour chaque année et les bénéfices nets actualisés relatifs aux taux d’actualisation i1 = 8% et i2 = 20%.

A partir de ce tableau, nous pouvons calculer la Valeur Actuelle Nette pour i1 ou VAN [i1] et la Valeur Actuelle Nette pour i2 ou VAN [i2]. avec :

- VAN [i1]= Σ Bénéfices nets actualisés à i1 – Coût d’investissement = 287 505 182- 205 715 210 = 81 789 972 - VAN [i2]= Σ Bénéfices nets actualisés à i2 – Coût d’investissement = 145 906 855 - 205 715 210 = -59 808 355 Le TRI est le taux d’actualisation pour lequel VAN = 0, alors :

VAN [i2] < VAN [TRI] < VAN [i1] La VAN est une fonction décroissante du taux d’intérêt, ce qui nous donne :

i1 < TRI < i2

Le calcul sur EXCEL nous donne : TRI = 13,35%

107 Tableau n°18: Bénéfices nets et bénéfices nets actualisés pour chaque année de la durée de vie du projet pour i1=8% et i2=20%

Années Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année Année 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15

Nb d'années 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 écoulées (1)

Recettes (Fmg)

(12) = (11)x250 27 055 28 183 29 362 30 595 31 883 33 229 34 635 36 105 37 641 39 246 40 923 42 676 44 507 46 421 48 421 000 600 987 446 367 243 684 415 283 266 473 154 706 678 779 =Coût annuel de l'eau

Depense (13)

=0,5% x I 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576 1 028 576

=Entretient

Bénéfices nets 26 026 27 155 28 334 29 566 30 854 32 200 33 607 35 076 36 612 38 217 39 894 41 647 43 479 45 393 47 393 424 024 411 870 790 667 108 839 707 690 897 578 130 102 203 (14)=(12)-(13)

Coefficient 0,9259 0,8573 0,7938 0,7350 0,6806 0,6302 0,5835 0,5403 0,5002 0,4632 0,4289 0,3971 0,3677 0,3405 0,3152 d'actualisation pour i1=8%

108 (15)

Bénéfices nets actualisés 24 098 23 281 22 492 21 732 20 999 20 291 19 609 18 950 18 315 17 702 17 110 16 538 15 987 15 454 14 940 avec i1 541 056 769 532 252 882 425 924 469 185 238 826 186 583 314 (16)=(14)x(15)

CoefficientC1 d'actualisation 0,8333 0,6944 0,5787 0,4823 0,4019 0,3349 0,2791 0,2326 0,1938 0,1615 0,1346 0,1122 0,0935 0,0779 0,0649 pour i2=20% (17)

Bénéfices nets C2 actualisés 21 688 18 857 16 397 14 258 12 399 10 783 9 379 127 8 157 752 7 095 788 6 172 370 5 369 374 4 671 053 4 063 728 3 535 513 3 076 078 avec i2 687 656 229 714 848 938 (18)=(14)x(17)

Avec I = 205 715 210

(1) C1 = 1/(1+i1)

(1) C2 = 1/(1+i2)

109 II.1.2- Observations et conclusion

Nous pouvons constater que ce taux est relativement bas. Cependant, il est supérieur au taux d’intérêt appliqué par la banque centrale relatif au « bon de trésor » qui est de l’ordre de 12%.

En outre, le projet est un projet à but social, par opposition aux projets à but économique1. Or, nous n’avons pas considéré ici les avantages sociaux (qui sont difficiles à apprécier) qu’il peut procurer. Nous pouvons citer comme avantages sociaux que le projet peut donner après sa réalisation, les avantages suivants :

 Diminution des maladies liées à l’eau

Selon les responsables du CSB II de Mahabako, une diminution des cas de maladies liées à l’eau de l’ordre de 25% sera attendue dans un premier temps à la suite de la mise en place de ces nouvelles installations. L’objectif étant de diminuer à 45% le taux de ces maladies dans les deux années à venir.

 Libération des femmes et des enfants à la corvée longue et fastidieuse

L’accès facilité à l’eau libère les femmes et les enfants d’une longue corvée fastidieuse et accablante. Certaines d’entres elles mettent à profit cette liberté pour développer des activités de maraîchage, d’artisanat, et de petit commerce pour compléter les revenus de ménage.

 Amélioration du bien-être de la population

Cette amélioration qui est difficilement quantifiable, se traduit par l’amélioration de l’hygiène et par la diminution du temps consacré à chercher de l’eau.

Cette amélioration dépendra également de la répartition et du nombre de bornes fontaines à installer.

Notons aussi que le coût du litre d’eau que nous avons estimé à 250 Fmg, peut être difficilement supportable pour la population en zone rurale comme celle de la commune rurale de Mahabako. Mais selon le code de l’eau relatif au projet d’Adduction d’Eau potable, vu l’importance de l’eau à la vie humaine, en milieu rural, la totalité du coût économique ne doit pas être imputée à tous les usagers et c’est l’Etat qui doit y contribuer. Alors, la contribution des bénéficiaires doit seulement assurer au moins l’entretien de l’ouvrage réalisé.

1 Les projets à but économique concernent surtout les infrastructures de déblocage (routes, ponts,…).

110 Tout cela nous amène à dire, en guise de conclusion, que le projet d’adduction d’Eau Potable de la Commune Rurale de Mahabako est rentable et mérite d’être entreprise.

Ceci étant, quel cadre logique peut-on maintenant proposer pour mettre en exergue d’une façon succincte le but et objectif visés par le projet et les actions à entreprendre pour les atteindre?

II.2- Cadre logique

Pour le présent projet, nous proposons le cadre logique suivant :

Tableau n°19: Cadre logique

Indicateurs Objective- Moyens de ment Vérifiables Vérification Hypothèses (IOV) (MV) BUT Réduire de 45% le taux Nombre de population Enquête sur un groupe Existence de des maladies liées à atteinte par la maladie de population l’enquêteur l’eau (diarrhée,…)

OBJECTIF Accès à l’eau potable Nombre de population La population accepte Rapport de l’enquêteur de toute la population s’approvisionnant en de s’approvisionner en du FKT de Mahabako. eau à partir des BF eau à partir des BF OUT PUT Dix neufs (19) BF Nombre de Bornes -Vérification, Existence du construites et Fontaines construites observation sur le financement. fonctionnelles terrain. -Rapport de la commune. -PV de réception.

111 INPUT

- Demander un - Nombre de dossier - Consultation Existence de financement. de demande de archives l’organisme de financement - financement - Faire un Appel - DAO vendus d’Offre. - Reçu - Réaliser les - Avancement des travaux travaux - Rapport d’activité

II 2- Etude d’impacts sur l’environnement du projet

Pour atteindre le développement durable, il faut associer le projet avec l’Etude d’Impact Environnemental (E.I.E).

Selon l’article 10 de la loi 90-033 du 21 Décembre 1990, portant Charte de l’Environnement Malagasy, la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE) demande aux investisseurs publics et privés de procéder à une étude d’impact environnemental lorsque les investissements sont susceptibles de porter atteinte à l’environnement.

C’est la raison pour laquelle nous avons essayé de dégager les impacts possibles à l’environnement, relatifs aux différents milieux existants, suite à la réalisation du présent projet.

Le tableau ci-dessous nous donne alors les impacts qui peuvent exister et les mesures qu’on doit prendre.

Tableau n°20: Impacts possibles du projet et mesures d’atténuation

IMPACTS POSSIBLES MESURES D’ATTENUATION

1- Milieu physique : • Modification de la qualité des eaux • Respecter le réseau d’écoulement de surface (contamination et existant ; pollution). • Enlever toute installation temporaire ayant servi à franchir des cours d’eau à la fin des travaux.

112 • Modification des régimes hydriques • Orienter les eaux de ruissellement et et hydrologiques, de l’écoulement de drainage de façon qu’elles des eaux de surface. contournent le site des travaux et les diriger vers les zones de végétation qui permettraient une bonne infiltration sans risque de prolifération d’érosion ou de formation de « lavaka » ; • Eviter le feu de brousse. • Erosion et dégradation du sol. • Prévoir le réaménagement du site après les travaux ; • A la fin des travaux, niveler les sols, remanier et procéder rapidement à l’engazonnement et à la plantation d’arbres ou d’arbustes afin de contrôler l’érosion des sols ; • Fasciner et engazonner les talus. 2 - Milieu biologique • Destruction ou modification de la • Ne jamais creuser de tranchée à végétation. moins d’un mètre d’un arbre ; • Restaurer la végétation après la fin des travaux. 3 - Milieu humain • Perturbation des activités • Vérifier avec les agriculteurs économiques. l’utilisation de leurs terroirs avant les travaux ; • Effectuer les travaux de façon à nuire le moins possible aux cultures et aux pratiques culturales existantes (durée, période étendue) • Favoriser la création d’emploi et la reconversion d’activités ; • Nuisances, risques de pollution dus • Remettre en état les lieux après aux travaux (canal d’évacuation des travaux : terrassement et eaux usées). engazonnement ; • Construire des infrastructures : « canaux d’évacuation » de manière à ne pas détériorer les champs et habitation situés dans les bas-fonds (en aval des bornes fontaines).

113 114 Le présent chapitre nous a permis donc d’évaluer le coût du projet qui est de « deux cent cinq millions sept cent quinze mille deux cent dix francs malagasy (205 715 210 FMG).

D’après l’étude de rentabilité financière du projet, le Taux de Rentabilité Interne est de l’ordre de 13,35%. Ce taux a été calculé sans considération des avantages sociaux que le projet peut procurer. Or le projet d’Adduction d’Eau Potable est un projet à but social dont les avantages sociaux sont d’une grande importance. En considérant ces avantages, nous pouvons dire que le projet est rentable.

Etant donné l’importance de l’étude d’impacts sur l’environnement dans le cas d’un tel projet, des impacts négatifs possibles sur l’environnement ont été relevés et des mesures d’atténuation ont été proposées.

A la fin de la présente partie, nous pouvons bien comprendre que l’étude technique et financière constitue une tâche considérable et revêt une importance majeure, du fait qu’elle permet de concevoir techniquement et architecturalement l’ouvrage d’une part, et d’évaluer le coût du projet d’autre part. En outre, l’existence d’une erreur dans l’étude technique pourrait avoir une répercution négative au bon fonctionnement de l’ouvrage si elle n’est pas remédiée avant la réalisation.

Avant de conclure le présent ouvrage, quelles recommandations pouvons-nous proposer afin d’atteindre les objectifs visés par le PDC ?

115 RECOMMANDATIONS

Afin de parvenir effectivement aux objectifs visés par la mise en œuvre du projet de développement Communautaire, nous proposons les recommandations suivantes :

 Le renforcement des capacités des communes et des communautés doit être poussé plus fort. Pour cela nous recommandons la participation effective de tous les organismes qui opèrent dans les zones rurales. De même la participation de l’Etat par l’intermédiaire du ministère de décentralisation doit être améliorée. Ce renforcement de capacité doit toucher autant que possible tous les domaines : administratif, de gestion financière et technique, législatif et institutionnel,…

 Vu la faiblesse de niveau intellectuel des dirigeants de la plupart des communes rurales et l’insuffisance de personnel compétent dans ces communes nous pensons que le fait de renforcer leur capacité dans le cadre de la composante « Renforcement des Capacités » est nécessaire mais n’est pas suffisant. Alors, nous recommandons que la loi relative à la décentralisation à Madagascar soit suivie de la mise à la disposition des moyens matériels et humains ( art 15-par-1-loi 93005) Pour cela, nous appuyons vivement l’avis de l’ordre des ingénieurs1. En effet, selon ce dernier, dans chaque commune doit exister au moins un ingénieur et sans cette mesure, le développement à la base ne sera pas assuré.

 En correspondance avec ce que nous avons recommandé plus haut, pour améliorer les ressources des communes, du point de vue financier, matériel

1 Interview de la Radio Madagascar du 28/02/04 avec le Président de l’Ordre des ingénieurs.

116 et humain, nous conseillons vivement les regroupements des communes dans le cadre de l’OPCI.

 Enfin, l’entretien de l’ouvrage réalisé doit être mené à bien. Pour cela, nous recommandons que les tâches de la cellule d’entretien soit suivies de près au moins pendant les deux premières années qui suivent la réception provisoire.

117 CONCLUSION GENERALE

A la fin de la présente étude à la fois analytique et descriptive qui se rapporte à la « mise en œuvre de projet de développement communautaire au sein du FID », nous ne pouvons pas ignorer que la réalisation des projets d’infrastructure, objet du PDC, constitue un besoin vital, pour toute la population en zone rurale en particulier et pour tout le pays malgache en général, du fait que la réalisation de ces projets contribue d’une façon significative au développement socio-économique de la région concernée. L’atteinte des objectifs visés par le PDC constitue donc un atout et un avantage majeurs pour les bénéficiaires de ce type de financement et aussi une source de développement pour notre pays. Il est alors nécessaire d’appuyer à fond la mise en œuvre de ce PDC, non seulement pour les raisons que nous avons évoquées plus haut, mais aussi par sa correspondance à la politique de décentralisation appliquée par le gouvernement actuel, du fait qu’elle donne non seulement beaucoup plus de pouvoir de décision et de choix aux collectivités locales de base concernant les projets qu’elles jugent prioritaires et nécessaires pour le développement de leur localité mais aussi par ce qu’elle confie à ces collectivités la gestion et réalisation des projets. De notre côté, pour contribuer à la mise en œuvre de ce PDC, nous avons pris comme thème de notre mémoire « Mise en œuvre de projet de développement commun au sein du FID, cas du projet d’adduction d’eau potable de Mahabako » Pour parvenir à notre objectif, dans un premier temps ; nous avons d’abord effectué une descente sur le terrain où nous avons procédé à des enquêtes auprès des différents responsables de notre zone d’étude et à des études sur terrain relatives au projet d’adduction d’eau potable, et dans un deuxième temps, nous

118 avons effectué des recherches bibliographiques pour appuyer les données recueillies et pour l’analyse et le traitement de ces données. Notons cependant qu’avant la descente, une recherche bibliographique préalable a été entreprise, au moins pour avoir à priori des renseignements concernant le site d’étude. Nous avons entamé par la suite l’élaboration de l’ouvrage et en premier lieu nous avons parlé d’un aperçu général sur notre zone d’étude qui nous a permis de conclure que cette zone peut être considérée comme une zone enclavée avec une situation socio-économique assez faible. En deuxième lieu, nous avons parlé de la méthode d’intervention du FID dans toutes les communes rurales en général et celle de Mahabako en particulier en leur octroyant différents types de financement, entre autres le Projet de Développement Communautaire. Plus précisément nous avons étudié les procédures d’exécution de ces types de financement tout en prenant le cas du PDC de Mahabako, qui est le Financement Direct de la Commune Rurale de Mahabako. En effet, la compréhension de tout et chacun de ces procédures s’avère nécessaire afin que la mise en œuvre de ce PDC aboutisse à ses objectifs. Le fait de prendre le cas de Mahabako nous a permis aussi d’évoquer les problèmes possibles en ce qui concerne la mise en œuvre de la composante Financement Direct des Communes et de proposer par la suite des solutions que nous jugeons utiles pour améliorer la réalisation de ce type de financement. Enfin, pour renforcer notre contribution dans la mise en œuvre de ce PDC de Mahabako et étant donné que l’étude technique et financière constitue une étape fondamentale de la mise en œuvre d’un projet, nous avons pris le cas du projet d’Adduction d’Eau Potable de Mahabako dont la commune a été obligée de laisser tomber suite à l’insuffisance de l’enveloppe financière prévue à cet effet. Dans l’étude technique de ce projet d’AEP, il s’agit d’une étude d’adduction d’eau par système gravitaire et qui consiste à alimenter douze Bornes Fontaines dans le Fokontany de Mahabako. L’étude financière consiste à évaluer le coût du projet et à procéder par la suite à l’étude de rentabilité financière de ce dernier. Le résultat de cette étude de rentabilité financière et d’autres multiples raisons nous ont permis de conclure que le projet d’AEP de Mahabako est rentable et mérite d’être entreprise. Vu l’importance de l’étude d’impact sur l’environnement dans le cas de projet pareil, nous avons terminé notre intervention par l’analyse des impacts

119 négatifs possibles de ce projet, afin d’évoquer les mesures d’atténuations correspondantes. Pour terminer, permettez-nous de souligner que la mise en œuvre du PDC constitue une stratégie efficace de développement local, en particulier pour la localité concernée et pour le pays malgache tout entier, en général. C’est pourquoi, nous voudrons lancer un vibrant appel à l’endroit de différentes catégories de responsables de ce pays et à la population malgache tout entière, de s’épauler dans la réalisation de ce type de financement afin que le slogan du régime actuel : « Développement rapide, durable et harmonieux » ne reste pas un simple slogan.

120 SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

PREMIERE PARTIE

APERCU GENERAL SUR LA ZONE D’ETUDE 4

CHAPITRE I HISTORIQUE, LOCALISATION ET ENVIRONNEMENT PHYSIQUE DE LA ZONE D’ETUDE 5 I.1- Historique 6 I.2- Localisation de la zone d’étude 6 I.3- Délimitation géographique de la zone d’étude 8 I.4- Environnement physique 11 I.4.1- Relief...... 12 I.4.2- Hydrographie...... 12 I.4.3- Climatologie...... 12 I.4.4- Sol...... 13 I.4.5- Végétation...... 13 II.1- Point de vue démographique : 14 Source : Plan Communal de Développement de la Commune Rurale de Mahabako...... 15

II.2- Santé 16 Pourcentage...... 17

NOMBRE...... 17

Public...... 17

Privé...... 17

II.3- Enseignement et éducation 18 G...... 18

II.4- Communication 19 II.5- US et coutumes 20 III.1- Agriculture 21 III.1.1- La riziculture...... 21 III.1.2- Les cultures industrielles ...... 22 III.1.3- Les cultures fruitières...... 23 III.2- Elevage 23 III.2.1- Elevage bovin ...... 23 III.2.2- Elevage porcin...... 24 III.2.3- Aviculture...... 24

121 III.3- Artisanat 24 III.4- Commerce 25 I.1- Historique 28 I.2- Structure générale du FID actuel et mission de la structure 30 I.2.1- Structure générale du FID...... 30 I.2.2- Mission et forme de la structure ...... 32 I.2.2.1- Assemblée Générale (AG)...... 32

I.2.2.2- Conseil d’Administration ...... 32

I.2.2.3- Directeur Général (DG) :...... 32

I.2.2.4- Direction Régionale (DR) ...... 33

1.2.2.5- Partenaires : ...... 34

1.2.2.6- Bénéficiaires ...... 35

II.1- Financements existants actuellement au sein du FID 36 II.1.1- Protection Sociale.(PS)...... 36 II.1.1.1- Objectif...... 36

II.1.1.2- Intervenants et mode de réalisation...... 36

II.1.2- Education Pour Tous (E.P.T) ...... 38 II.1.2.1- Définition et objectif de l’EPT...... 38

II.1.2.2- Intervenant et mode de réalisation...... 39

...... 40 II.1.3- Projet de Développement Communautaire (PDC) ...... 41 II.2- Projet de Développement Communautaire au sein du FID 41 II.2.1- Définition et Objectif du PDC...... 41 II.2.2- Composantes du PDC ...... 42 II.2.3- Intervenants ...... 46 II.2.4- Modalité d’exécution du PDC :...... 47 III.1- Projets communautaires (PC) 50 III.1.1- préparation ...... 50 III.1.2- Convention de financement ...... 51 III.1.3- Réalisation du Projet ...... 52 III.1.3.1- Cas du PCC ...... 52

III.1.3.2- Cas du PCMOD ...... 55

III.2- Financement Direct des Communes (FDC) 56 IIi.2.1- Ciblage des communes : ...... 56

122 III.2.2- Convention de Financement ...... 57 III.2.3- Formation ...... 58 III.2.4- Programme Annuel d’Investissement (PAI)...... 58 III.2.5 – Exécution des projets...... 60 III 3- Cas du PDC de Mahabako : Le FDC de Mahabako 61 III 3 1- Ciblage de la Commune Rurale de Mahabako...... 62 III 3 2- Formations relatives au PDC de Mahabako ...... 62 III.3.3- Programme Annuel d’Investissement (PAI) de la C.R de Mahabako...... 63 III.3.4- Convention de financement relative au FDC de Mahabako...... 65 III.3.5- Exécution des Projets FDC de Mahabako...... 66 I.1- Généralité sur l’Adduction d’Eau Potable (AEP) 72 I.1.1- Aperçu général sur l’AEP...... 72 I.1.2- Rappel théorique sur l’AEP...... 74 I.1.2.1- Choix de la source...... 74

I.1.2.2-Ouvrage de captage...... 74

I.1.2.3- Principe de dimensionnement du puisard de décantation ou dessableur...... 75

I.1.2.4-Conduite entre le puisard et le bassin de décantation...... 75

I.1.2.5-Principe de dimensionnement du bassin de décantation...... 76

I.1.2.6- Type, choix et principe de dimensionnement du filtre à sable ...... 77

I.1.2.7-Profondeur d’ensevelissement de la conduite...... 77

I.1.2.8- Phénomène de « coût de bélier »...... 78

I.1.2.9- Calcul de la pression dans la conduite et dimensionnement ...... 79

I.1.2.10- Etude topographique...... 79

I.2- Bref historique de l‘AEP de Mahabako 80 I.3- Situation existante 80 I.3.1- Au niveau de l’alimentation...... 80 I.3.1.- Source et captage à Andranofotsy ...... 80

I.3.1.2- Ancien réservoir à Mahabako...... 80

I.3.2- Au niveau de la distribution...... 81 I.4- Etude de besoin quantitatif en eau 81 I.4.1- Consommation spécifique...... 81 I.4.2- Estimation du nombre de bénéficiaire à desservir...... 81 I.4.2.1- Population...... 81

I.4.2 2- CEG ...... 82

I.4.2 3- CSB...... 82

I.4.2 4- Visiteurs...... 82

I.4.3- Consommation quotidienne ou demande en eau journalière...... 82

123 I.4.4- Volume nécessaire du réservoir...... 83 I.5- Ressource 83 I.5.1- Inventaire des ressources existantes...... 83 I.5.2- Critère d’éligibilité des ressources...... 84 I.5.3- Estimation des débits des ressources choisies...... 84 I.5.3.1- Source...... 84

I.5.3.2- Ruisseau...... 84

I.5.4- Adéquation ressources et besoin...... 84 I.6- Principe de captage et traitement - dimensionnement hydraulique des ouvrages y afférents 85 I.6.1- Principe de captage de la source...... 85 I.6.2- Principe de captage du ruisseau...... 85 I.6.3- Dimensionnement du bassin de décantation...... 86 I.6.4- Type et dimensionnement du filtre...... 86 I.7- Conduite d’amenée 87 I.7.1- Type de conduite et sa profondeur...... 87 I.7.2- Dimensionnement de la conduite d’amenée...... 87 I.7.3- Vérification du « phénomène de coup de bélier »...... 88 I.8- Réseau de distribution 88 I.8.1- Types de réseau de distribution et choix...... 88 I.8.2- Réseau de distribution proprement dit ...... 88 I.8.3- Pose de conduites...... 89 I.9- Etudes détaillées des ouvrages 90 I.9.1- Ouvrage de captage au niveau du ruisseau...... 90 I.9.1.1- Stabilité du batardeau...... 90

I. 9.1.2- Etude du sol de fondation du radier de l’ouvrage de captage...... 90

I. 9.1.3- Canal en maçonnerie de moellons suivant le ruisseau...... 90

I. 9.1.4- Puisard de décantation ...... 91

I.9.2- Bassin de décantation...... 91 I. 9.2.1- Première partie du bassin de décantation...... 91

I. 9.2.2- Deuxième partie du bassin de décantation ...... 92

I.9.4- Filtre...... 93 I.9.5- Réservoirs...... 93 I.9.5.1- Réservoir existant...... 93

Q = V *S...... 95

I.9.5.2- Nouveau réservoir...... 95

II.1- Evaluation financière du projet 97 II.1- Etude de rentabilité financière du projet 104 II.1.1- Calcul du TRI...... 104 TRI = 13,35%...... 107

II.1.2- Observations et conclusion...... 110

124 II.2- Cadre logique 111 II 2- Etude d’impacts sur l’environnement du projet 112 INTRODUCTION 1 121 APERCU GENERAL SUR LA ZONE D’ETUDE 4...... 121

CHAPITRE I 121 I – REFERENCE AU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT (PCD) : ...... 134 Objectifs définis dans le PCD...... 134

Augmentation du taux de réussite aux examens...... 134

AEP Mahabako...... 135

II – REQUETE ...... 136 III – DESCRIPTIF DU CONTENU...... 136 N° 136 DESCRIPTIF DES SOUS PROJETS 136 IV MODE DE REALISATION ...... 137 V REPARTITION DES COUTS ESTIMATIFS...... 137 N°...... 137

1...... 137

CSB II Mahabako...... 137

Salle 137 2...... 137

EPP Maromandia...... 137

3...... 137

Passerelle Ambatomalama...... 137

4...... 137

AEP Mahabako Antaranivola...... 137

TOTAL ...... 137

VI CHRONOGRAMME DE REALISATION ...... 137 Année de PAI 2002...... 137

BIBLIOGRAPHIE...... 170

RECOMMANDATIONS 112

CONCLUSION GENERALE 114

125 126 LISTE DES TABLEAUX

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LISTE DES FIGURES

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127 LISTE DES ANNEXES ¤¤¤¤¤¤

Annexe A1 :. Tableau montrant les procédures d’exécution de projet renforcement des capacités au profit des communes Annexe A2 : Programme Annuel d’Investissement de la CR Mahabako Annexe A3 : Formule et méthode de calcul de débit moyen, de Coefficient de pointe, de la capacité du réservoir et de Débit de pointe Annexe A4 : Notes de calcul hydraulique relatives aux différents ouvrages. Annexe A5 : Tableaux donnant les dimensionnements des conduites avant et après intervention. Annexe A6 : Dimensionnements et le calcul de ferraillages du nouveau réservoir. Annexe A7 : Nomenclature des plans. Annexe A7-1 : Plan de masse. Annexe A7-2 : Profil en long type. Annexe A7-3 : Plans de l’ouvrage de captage. Annexe A7-4 : Plans du bassin de décantation. Annexe A7-5 : Plans du filtre. Annexe A7-6 : Ancien réservoir. Annexe A7-7 : Nouveau réservoir. Annexe A7-8 : Plans des Bornes Fontaines.

128 LISTE DES ABREVIATIONS ¤¤¤¤¤¤

129 ANNEXE A1

130 ANNEXE A1 RENFORCEMENT DES CAPACITES - FORMATION COMMUNE.

THEMES ACTIONS CLES REFERENCES SELECTION DES PARTICIPANTS ♦ Préparer la liste des participants. - Short List des participants. ♦ Sensibiliser les participants à la formation. - Document de formation. ♦ Programmer avec les participants la date de la formation. SELECTION DU OU DES FORMATEURS Préparer la liste des participants -Registre du FID. Préparer : -Document type FID, canevas.

-lettre d’invitation - Documents type FID , directives BM et Manuel de procédures, notes -termes de référence (TDR) direction Générale Procéder. :

Au dépouillement et à l’analyse des offres.

A l’attribution des offres.

NOTIFICATION ET SIGNATURE CONTRAT Procéder à : -Document type FID DE FORMATION -La négociation puis à la notification du formateur adjudicataire. La rédaction et à l’édition du contrat La notification de l’OS du commencement des prestations La signature du contrat et prise en main du formateur FORMATION ♦ Veiller au respect par le formateur des contrat : - Contrat de formation et leurs TDR, délais d’exécution de la formation, et les annexes. délais de livraison des rapports. - Rapport d P e formation

♦ Approuver et ou émettre des observation, sur les - Facture. rapports et leur annexes.

♦ Procéder aux paiements correspondants à chaque fin de phase.

♦ Vérifier la réalisation effective des prestations

-Validité forme, PJ, signature et montant des factures.

♦ Mise à jour fiche marché et approbation du paiement.

♦ Préparation et exécution du paiement PAIEMENT FACTURE DES FORMATEURS -Contrat (POUR CHAQUE PHASE) -Fiche marché -Manuel des procédures

132 ANNEXE A2

133 PROGRAMME ANNUEL D’INVESTISSEMENT FINANCEMENT DIRECT DES COMMUNES

I – REFERENCE AU PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT (PCD) : Commune : MAHABAKO – Fivondronana : MANAKARA – Faritany : FIANARANTSOA Référence de l’arrêté municipale de constitution du CDC (comité de développement communal) :

Numéro 06 / MKO / 28 / 01 / 2002 Date 28/01/2002

Objectifs définis dans le PCD

Domaine Objectifs 1 Education Réduction du taux d’analphabétisme de la population

Augmentation du taux de réussite aux examens 2 Déblocage Désenclavement de la commune 3 Santé Réduction du taux de mortalité Réduction de 45% des maladies diarrhéiques Augmentation de 45% du taux de fréquentation du CSB II

134 N° et date de validation des conseillers communaux du PCD N° 077 / 2002 / CR / MKO du 28/03/02 et Date et numéro de l’arrêté communal de validation PCD : …….

Liste priorisée des sous projets dans le PCD 1) CSB II Mahabako Localité Mahabako 2) EPP Maromandia LocalitéMaromandia Valokianja 3) Passerelle Ambatomalama Localité Ambatomalama 4) AEP Mahabako Localité Mahabako – Antarinivola 5) EPP Ampotamandia Localité Ampotamandia 6) EPP Vatomasina Localité Vatomasina 7) EPP Antaranivola Localité Antaranivola 8) EPP Morotenina Localité Morontenina 9) EPP Andemaka Localité Andemaka 10) AEP Anjaridaina Localité Anjaridaina 11) Port fluvial pirogue Localité Mahabako 12) EPP Mahabako Localité Mahabako 13) EPP Madiolamba Localité Madiolamba 14) AEP Madiolamba Localité Madiolamba 15) Passerelle Antaranivola Localité Antaranivola 16) Passerelle Localité Mavorano 17) Piste Mahabako-Ambalavero Localité Mahabako – Ambalavero Date de la présentation du PCD au FID : 12/04/02

Accord de financement : 07/11/02

135 Date de l’accord : 28 / 11 / 02

Numéro de la convention de financement : CR – 3811

Nombre d’habitants inscrit dans le PCD : 21 763

Taux du dollar US au premier jour ouvrable de l’année : 6 579,74 Fmg

II – REQUETE

Commune : MAHABAKO Fivondronana : Faritany : FIANARANTSOA MANAKARA Nom du sous projet ou activité Type (infrastructure ou Localisation ou service pour l’année du PAI service) 1 CSB II Mahabako INFRASTRUCTURE Fkt Mahabako 2 EPP Maromandia Valokianja INFRASTRUCTURE Fkt Maromandia Valokianja 3 Passerelle Ambatomalama INFRASTRUCTURE Fkt Ambatomalama 4 AEP Mahabako Antaranivola INFRASTRUCTURE Fkt Mahabako Antaranivola III – DESCRIPTIF DU CONTENU

N° DESCRIPTIF DES SOUS PROJETS 1 Construction d’un bâtiment de 9 salles en dur pour le CSB II de Mahabako 2 Construction d’un bâtiment en du de 4 salles pour EPP du Fkt de Maromandia Valokianja 3 Construction d’une passerelle de 40m d’Ambatomalama 4 Adduction d’eau de 5 km pour Mahabako - Antaranivola

136 IV MODE DE REALISATION

N° Type de sous projets Mode de réalisation 1 CSB II Mahabako Commune 2 EPP Maromandia Valokianja Commune 3 Passerelle Ambatomalama Commune

4 AEP Mahabako Antaranivola Commune

V REPARTITION DES COUTS ESTIMATIFS

N° DESIGNATION Unité P.U Apport B Financ.FID Coût total 1 CSB II Mahabako Salle 36 888 888 33 500 000 294 000 000 327 500 000 2 EPP Maromandia Salle 39 000 000 16 000 000 140 000 000 156 000 000 Passerelle 3 Ml 936 250 3 850 000 33 600 000 37 450 000 Ambatomalama AEP Mahabako 4 Km 27 664 000 14 000 000 124 320 000 138 320 000 Antaranivola TOTAL 67 350 000 591 920 000 659 270 000 VI CHRONOGRAMME DE REALISATION

Année de PAI 2002

N° Désignation 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 Mois

137 1. Consultation BE X 2. Notification BE X

3. AO X

4. Notif E/SE / Tâcheron X 5. Réception Provisoire X

138 ANNEXE A3

Courbe montrant le total de la consommation quotidienne en eau en fonction du temps. Total consommation journalière en % 100

80 Consommation journalière Débit moyen d’entrée 60 X=50 Capacité requise du réservoir 40

20

h . 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20 22 24 • Débit Moyen d’entrées Qm :

∑ consommation quotidienne ( L) Qm = Temps de consommation ( s)

139 Avec temps de consommation = 16h (20h-4h)

• Coefficient de Point Cp

60% Cp = X%

• Contenance du réservoir V :

V = Qm [ L / s] x temps de consommation [ s] x (60% x %)

• Débit de pointe Qp : Débit moyenne d’entrée Qm = 3,4 [l/s] Qp = Cp x Qm Coefficient de pointe Cp = 1,2 Contenance du réservoir V = 20 [m3] Débit de pointe Qp = 4,0 [l/s]

140 ANNEXE A4

141 ANNEXE A5

142 ANNEXE A6

143 144 ANNEXE A7

145 146 ANNEXE A7-1

PLAN DE MASSE

Echelle : 1/10 000

147 148 ANNEXE A7-2

149 ANNEXE A7-3

150 151 ANNEXE A7-4

152 153 ANNEXE A7-5

154 155 ANNEXE A7-6

156 157 ANNEXE A7-7

158 ANNEXE A7-8

159 BORDEREAU DE DETAIL DE DEVIS QUANTITATIF ET ESTIMATIF AEP MAHABAKO

Prix N° Désignation Unité Quantité Unitaire Montant 0 TRAVAUX PREPARATOIRES 0-1 Installation de chantier Fft 1 1 000 000 1 000 000 0-2 Répli de chantier Fft 1 500 000 500 000 Total travaux préparatoire 1 500 000 I CAPTAGE SUR RUISSEAU I-TERRASSEMENT 1,1 Batardeau ml 3 30 000 90 000 1,2 Déblai ordinaire m3 1,68 6 000 10 080 1,3 Fouille en rigole ou en tranchée m3 1,08 5 000 5 400 1,4 Evacuation des terres excédentaires m3 2,02 4 500 9 090 Sous total 114 570 II-OUVRAGE EN INFRASTRUCTURE 2,1 Béton armé Q 350 m3 1,01 510 000 515 100 2,2 Coffrage m2 12,24 15 000 183 600 2,3 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 8,8 18 000 158 400 2,4 Aciers pour Armature Kg 23,5 10 000 235 000 Sous total 1 092 100 III- OUVRAGE EN SUPERSTRUCTURE 3,1 Maçonnerie de moellons m3 2,70 250 000 675 000 3,2 Béton armé m3 0,08 510 000 40 800 3,3 Aciers pour Armature(Lire nomenclature) Kg 3 10 000 30 000 3,4 Vanne en Madrier 5*15 Fft 1 50 000 50 000 3,5 Enduit et chape avec sicalite m2 5,6 22 000 123 200 Sous total 919 000 Total Captage sur ruisseau 2 125 670

160 II PUISARD DE DECANTATION I-TERRASSEMENT 1,1 Déblai Ordinaire m3 1,32 6 000 7 920 1,2 Evacuation des terres excédentaires m3 1,32 4 500 5 940 Sous total 13 860 II-OUVRAGE EN INFRASTRUCTURE 2,1 Béton Ordinaire Q 250 (Fondation de la maçonnerie) m3 0,19 400 000 76 000 2,2 Herissonage en 4/7 m3 0,04 35 000 1 400 2,3 Chape Q 400 d' epaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 0,36 18 000 6 480 2,4 Coffrage m2 0,56 15 000 8 400 Sous total 92 280 III- OUVRAGE EN SUPERSTRUCTURE 3,1 Maçonnerie de moellons m3 1,05 250 000 262 500 3,2 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 2,34 18 000 42 120 3,3 Béton Armé Q 350 m3 0,06 510 000 30 600 3,4 Acier pour armature Kg 1,2 10 000 12 000 3,5 Coffrage m2 1,12 15 000 16 800 3,6 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 1,12 18 000 20 160 Sous total 384 180 Total puisard de décantation 490 320 AMENE DU RUISSEAU VERS BASSIN DE III DECANTATION 1,1 Déblai Ordinaire pour l' emplacement du tuyau m3 1,92 6 000 11 520 1,2 Tuyau PVC de diam ext 110 m 12 42 000 504 000 1,3 Manchon 110 U 1 75 000 75 000 1,4 Remblai m3 2,16 8 000 17 280 Total amené vers le bassin de décantation 607 800 IV CAPTAGE SUR SOURCE 1,1 Déblai ordinaire m3 1,3 6 000 7 800 1,2 Gravillon 5*25 m3 0,40 38 500 15 400 1,3 Tuyau PVC Pérforé (81,4*90) U 1,00 32 000 32 000 1,4 Remblai m3 1,10 8 000 8 800

161 Total captage de la source 64 000 V BASSIN DE DECANTATION I-TERRASSEMENT 1,1 Déblai ordinaire m3 27,2 6 000 163 200 1,2 Fouille d'ouvrage sur terrain rocher m3 2,1 7 000 14 700 1,3 Démolution de l'ouvrage existant m3 4,31 55 000 237 050 1,4 Herissonage en 4/7 m3 0,65 35 000 22 750 1,5 Maçonnerie en pérre sèche m3 2,6 240 000 624 000 Sous total 1 061 700 II-OUVRAGE EN INFRASTRUCTURE 2,1 Herissonage en 4/7 m3 4,32 35 000 151 200 2,2 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 43,2 18 000 777 600 2,3 Couche de sable m3 0,642 25 000 16 050 2,4 Béton Ordinaire Q 250 m3 1,29 400 000 516 000 2,5 Coffrage m2 4,3 15 000 64 500 Sous total Bassin de décantation 1 525 350

Prix N° Désignation Unité Quantité Unitaire Montant III- OUVRAGE EN SUPERSTRUCTURE 3,1 Maçonnerie de moellons m3 6,38 250 000 1 595 000 3,2 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 31,00 18 000 558 000 3,3 Vanne de Vidange circulaire de diam ext 90 U 1 750 000 750 000 3,4 Tuyau PVC 90 ml 0,7 31 000 21 700 3,5 Clôture sur 17,5m de longueur en grillage m2 33,25 28 000 931 000 3,6 Béton Q 350 pour les poteaux et amorces poteaux m3 0,72 510 000 367 200 3,7 Armature Kg 10 10 000 100 000 3,8 Coffrage m2 17,9 15 000 268 500 3,9 Porte métallique (cadre fer L rempli de grille) (70*190) U 1 190 000 190 000 Sous total 4 781 400 Total bassin de décantation 7 368 450

162 VI FILTRE I-TERRASSEMENT 1,1 Démolution de l'ouvrage existant Fft 1,00 350 000 350 000 1,2 Abattage et déracinage d' arbre Fft 1,00 50 000 50 000 Sous total 400 000 II-OUVRAGE EN INFRASTRUCTURE 2,1 Fouille m3 0,8 5 000 4 000 2,2 Evacuation du deblai à partir de la fouille m3 0,8 4 500 3 600 2,3 Béton Armé Q 350 m3 0,8 510 000 408 000 2,4 Aciers pour Armature(Lire nomenclature) Kg 48,82 10 000 488 200 2,5 Coffrage m2 0,6 15 000 9 000 2,6 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 5,64 18 000 101 520 Sous total 1 014 320 III- OUVRAGE EN SUPERSTRUCTURE 3,1 Maçonnerie de moellons m3 3,35 250 000 837 500 3,2 Enduit Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 14,88 18 000 267 840 3,3 Béton armé Q 350 m3 0,108 510 000 55 080 3,4 Aciers pour Armature(Lire nomenclature) Kg 15,45 10 000 154 500 3,5 Coffrage m2 2,16 15 000 32 400 3,6 Chape Q 400 d'épaisseur 2cm (10kg/m2 de ciment) m2 2,16 18 000 38 880 Sous total 1 386 200 IV MASSIF FILTRANT 4,1 Sable m3 0,7 25 000 17 500 4,2 Gravillon m3 0,5 38 500 19 250 Sous total 36 750 V REGARD LEGEREMENT ARME 5,1 Regard pour l'emplacement de la vanne Fft 2 105 000 210 000 5,2 Béton Ordinaire Q 250 m3 2,1 400 000 840 000 5,3 Coffrage m2 0,78 15 000 11 700 Sous total 1 061 700 VI VANNE 6,1 Vanne Galva 4" Fft 1 1 800 000 1 800 000 6,2 Vanne à billes à visser (PVC 40) Fft 1 550 000 550 000

163 6,3 Tuyau Galva 4" ml 0,7 95 000 66 500 6,4 Tuyau PVC 40 ml 0,7 55 000 38 500 Sous total 2 455 000 Total Filtre 6 353 970 VII RESERVOIR A REHABILITER I OUVRAGE 1,1 Repiquage et grattage m2 197,2 5 500 1 084 600 1,2 Enduit extérieur Q 300 m2 77,5 11 500 891 250 1,3 Enduit intérieur Q 300 avec sicalite m2 69,78 20 000 1 395 600 1,4 Chape de dosage Q 400 m2 18,49 18 000 332 820 1,5 Porte à deux vantaux Rez de chaussé (98*210) U 1 350 000 350 000 1,6 Porte à deux vantaux Rez de chaussé (100*210) U 1 380 000 380 000 1,7 Badigeonnage à chaud aluneux en deux couches m2 217,08 1 100 238 788 1,8 Peinture vinylique pour la maçonnerie de moellons m2 119,7 8 045 962 987 1,9 Peinture vinylique pour l'enduit extérieur m2 97,38 8 045 783 422 Sous total 6 419 467 II ACCESSOIRES ADDITIFS 2,1 Mise en marche de la vanne en fonte U 3 50 000 150 000 2,2 Tuyau galva de Diam int 20 (3/4") trop plein ml 18 18 000 324 000 2,3 Coude 90°Femelle femelle de diam int 20 (3/4") U 6 45 000 270 000 2,4 Regard U 1 105 000 105 000 2,5 Coffrage m2 0,78 15 000 11 700 2,6 Tuyau galva de Diam int 25 (1") "vidange de fond" ml 18 20 940 376 920 2,7 Coude 90°Femelle femelle de diam int 25 (1") U 6 51 180 307 080 2,8 Vanne d'arrêt galva de diam int 25 (1") U 1 51 180 51 180 2,9 Regard pour l'emplacement de la vanne U 1 118 740 118 740 2,10 Grille (85*85) fermant le trou d'homme Fft 1 51 200 51 200 2,11 Echelle métallique galvanisé pour entrer dans le réservoir Fft 1 180 000 180 000 Crépine en galva ou en zinc ou en aluminium vers la 2,12 distribution Fft 1 150 000 150 000 2,13 Echaffaudage Fft 1 800 000 800 000 2,14 Cisaillement de la partie du tuyau usé Fft 1 4 200 4 200

164 Peinture glycérophtalique de teinte marron en deux 2,15 couches m2 1 17 050 17 050 Sous total 2 917 070 Total réservoir à réhabiliter 9 336 537 Prix N° Désignation Unité Quantité Unitaire Montant VIII BORNES FONTAINES 1,1 Béton Ordinaire Q 250 m3 0,71 400 000 284 000 1,2 Béton Ordinaire Q 150 m3 0,11 350 000 38 500 1,3 Béton Armé Q 350 m3 0,2 510 000 102 000 Accessoire 1,4 Vanne d'arrêt 1" galva femelle femelle U 1 40 000 40 000 1,5 Robinet de prise en charge 3/4" U 1 45 000 45 000 1,6 Réducteur Galva Femelle femelle 1/2"-3/4" U 1 25 000 25 000 1,7 Filtre au niveau des trous d'évacuation U 1 7 000 7 000 1,8 Manchon galva femelle femelle 1 1/2" U 1 38 000 38 000 1,9 Coude Galva 90° femelle femelle 3/4" U 2 42 000 84 000 1,10 Tuyau d'évacuation de l'eau usée PVC 40 ml 3 9 870 29 610 1,11 Coude 90° femelle femelle PVC 40 U 1 15 000 15 000 1,12 Armature kg 2,84 10 000 28 400 1,13 Gravillon m3 0,22 38 500 8 470 1,14 Remblai compacté m3 0,65 8 000 5 200 1,15 Fouille m3 0,83 6 000 4 980 1,16 Coffrage m2 6,25 15 000 93 750 1,17 Enduit Q 300 m2 28,64 11 500 329 360 1,18 Tuyau d'évacuation de l'eau pluviale PVC 50 ml 6 10 200 61 200 Sous total pour une BF 1 239 470 Total pour 12 Bornes fontaines 14 873 640 IX AMENEE:CONDUITE EN PEHD ET EN GALVA I TERRASSEMENT 1,1 Fouille en rigole et/ou en tranché m3 244,60 6 000 1 467 600 Sous total 1 467 600

165 II CONDUITE EN PEHD ET EN GALVA 2,1 PEHD 75*6,8 ml 1200 36 000 28 800 000 Truqué 2,2 Galva 2 1/2" ml 120 75 000 6 750 000 Truqué 2,3 Manchon mixte 75*2 1/2" U 3 189 930 569 790 2,4 Manchon PEHD à Serrer 75 U 20 14 000 280 000 2,5 Manchon Galva FF 2 1/2" U 12 81 330 975 960 2,6 PEHD Coude à Serrer 75 U 3 178 245 534 735 2,7 Coude Galva 90° 2 1/2" FF U 7 201 330 1 409 310 2,8 Vanne Galva 2 1/2" U 1 618 450 618 450 2,9 Accessoire de pose de conduite (Bout lisse)+Colliers d'encrage U 66,00 55 000 3 630 000 2,10 Raccord mixte PEHD Galva 75*3" U 1 15 000 15 000 2,11 Raccord Fonte Galva 60/80*3" U 1 110 000 110 000 Sous total 43 693 245 Total amenée 45 160 845 X DISTRIBUTION I TERRASSEMENT 1,1 Fouille en rigole et/ou en tranché m3 222 7 680 1 704 960 Sous total 1 704 960 II CONDUITE EN PEHD ET EN GALVA 2,1 PEHD 75*5,5 ml 80 34 155 2 732 400 2,2 PEHD 63*8,6 ml 250 35 035 8 758 750 2,3 PEHD 50*4,6 ml 90 20 097 1 808 730 2,4 PEHD 40*3,0 ml 105 12 750 1 338 750 2,5 PEHD 32*3,0 ml 90 10 540 948 600 2,7 Tuyau Galva 3" ml 5 112 340 561 700 2,8 Tuyau Galva 2" ml 5 61 018 305 090 2,9 Tuyau Galva 1" ml 8 33 452 267 616 2,10 Tuyau Galva 3/4" ml 75,00 23 500 1 762 500 2,11 Tuyau Galva 1/2" ml 40,00 20 740 829 600 2,12 Raccord Fonte Galva 60/80*3" U 1 123 930 123 930 2,13 PEHD Té 75 U 1 399 510 399 510 2,14 PEHD Té 63 U 2 146 910 293 820

166 2,15 PEHD Té Réduit 63*40*63 U 1 307 107 307 107 2,16 PEHD Té Réduit 63*25*63 U 4 210 000 840 000 2,17 PEHD Té Réduit 50*25*50 U 1 177 507 177 507 2,18 PEHD Té Réduit 40*25*40 U 2 69 507 139 014 2,19 PEHD Té Réduit 32*25*32 U 1 50 307 50 307 2,20 PEHD Manchon SR12 75 U 2 178 107 356 214 2,21 PEHD Manchon SR12 63 U 10 95 907 959 070 2,22 PEHD Manchon SR12 50 U 2 75 507 151 014 2,23 PEHD Manchon SR12 40 U 2 54 507 109 014 2,24 PEHD Manchon SR12 25 U 2 25 707 51 414 2,25 PEHD Coude 90° 63 U 2 152 907 305 814 2,26 PEHD Manchon Réduit 75*63 U 4 182 907 731 628 2,27 PEHD Manchon Réduit 75*50 U 1 181 707 181 707 2,28 PEHD Manchon Réduit 63*50 U 1 98 907 98 907 2,29 PEHD Manchon Réduit 63*32 U 1 101 907 101 907 2,30 PEHD Manchon Réduit 63*25 U 1 185 907 185 907 2,31 PEHD Manchon Réduit 50*40 U 1 71 907 71 907

Prix N° Désignation Unité Quantité Unitaire Montant 2,32 PEHD Manchon Réduit 50*25 U 1 129 507 129 507 2,33 PEHD Manchon Réduit 40*32 U 1 55 107 55 107 2,34 PEHD Manchon Réduit 40*25 U 1 82 707 82 707 2,35 PEHD Manchon Réduit 32*25 U 1 31 107 31 107 2,36 Galva Manchon 3/4" U 22 35 000 770 000 2,37 Galva Manchon Réduit 3"*2" U 1 91 530 91 530 2,38 Galva Manchon Réduit 3/4"*1/2" U 9 38 730 348 570 2,39 Galva Coude 90° 3/4" U 4 15 000 60 000 2,40 Galva Coude 45° 1" U 2 81 330 162 660 2,41 Manchon Mixte SR14 63*2" U 11 95 000 1 045 000 2,42 Manchon Mixte SR14 40*1 1/4" U 4 34 707 138 828 2,43 Manchon Mixte SR14 32*1" U 1 20 907 20 907

167 2,44 Manchon Mixte SR14 25*3/4" U 12 16 707 200 484 2,45 Vanne d' arrêt Galva 2" U 5 178 050 890 250 2,46 Vanne d' arrêt Galva 1 1/4" U 2 117 330 234 660 2,47 Accessoire de pose de conduite (Bout lisse)+Colliers d'encrage U 79 45 000 3 555 000 Sous total 32 765 751 Total distribution 34 470 711 XI NOUVEAU RESERVOIR SUR ELEVE PARTIE GENIE CIVIL I-TERRASSEMENT 1,1 Déblai ordinaire m3 4,62 6 000 27 720 1,2 Fouille en rigole ou en tranchée m3 2,9 6 000 17 400 1,3 Evacuation des terres excédentaires m3 4,05 5 000 20 250 Sous total 65 370 II-OUVRAGE EN INFRASTRUCTURE 2,1 Semelle en Béton de propreté Q 250 m3 0,58 400 000 232 000 2,2 Béton Q 350 m3 2,47 510 000 1 259 700 2,3 Acier pour armature kg 321 10 000 3 210 000 2,4 Coffrage en bois ordinaire m2 14,2 15 000 213 000 2,5 Chape Q 400 m2 11,56 18 000 208 080 2,6 Enduit Q 400 m2 16,55 18 000 297 900 Sous total 5 420 680 III- OUVRAGE EN SUPERSTRUCTURE 3,1 Béton Q 350 m3 4,17 510 000 2 126 700 3,2 Quantité des armatures kg 184 10 000 1 840 000 3,3 Coffrage en bois ordinaire m2 57,86 15 000 867 900 3,4 Chape Q 400 avec sicalite m2 4 20 000 80 000 3,5 Enduit Q 400 avec sicalite m2 64,85 20 000 1 297 000 3,6 Badigeonnage à la chaux exterieur m2 37 1 100 40 700 3,7 Peinture glycerophtalique bleu m2 37 12 500 462 500 Sous total 6 714 800 Total partie génie civil 12 200 850 PARTIE HYDRAULIQUE I-ACCESSOIRE DU RESERVOIR

168 1,1 Grille d'aération (0,8*0,8) Fft 1 25 000 25 000 1,2 Echelle metallique à l'intérieur du réservoir Fft 1 180 000 180 000 1,3 Crepine pour Galva 3/4" U 1 75 000 75 000 1,4 Echelle metallique pour acceder au réservoir (coloré) Fft 1 180 000 180 000 Sous total 460 000 II-CONDUITE D'ENTREE D' EAU (A partur du point 58) 2,1 Tuyau Galva 1 1/4" m 450 39 460 17 757 000 2,2 Manchon mixte SR 14 40-Galva 1 1/4" U 1 34 707 34 707 2,3 Coude 90° Galva 1 1/4" U 6 195 330 1 171 980 2,4 Coude 45° Galva 1 1/4" U 7 135 330 947 310 2,5 Manchon 1 1/4" U 85 57 330 4 873 050 2,6 Vanne d'arrêt 1 1/4" U 1 51 180 51 180 Sous total 24 835 227 III-TROP PLEIN 3,1 Tuyau Galva 2" ml 12 61 018 732 216 3,2 Coude 90° Galva 2" U 2 225 000 450 000 Sous total 1 182 216 IV- VIDANGE DE FOND 4,1 Tuyau Galva 2" ml 12 61 018 732 216 4,2 Coude 90° Galva 2" U 1 225 000 225 000 4,3 Vanne d'arrêt 2" U 1 550 000 550 000 Sous total , 1 507 216 V- DISTRIBUTION 5,1 Tuyau Galva 3/4" ml 70 23 500 1 645 000 5,2 Manchon Galva 3/4" U 12 82 530 990 360 5,3 Coude 90° Galva 3/4" U 1 51 180 51 180 5,4 Té Galva 3/4" U 1 119 730 119 730 5,5 Vanne Galva 3/4" U 2 51 180 102 360 5,6 Galva Manchon Réduit 3/4"*1/2" U 2 38 730 77 460 5,7 Total des Bouts lisses U 90 65 620 5 905 800 Sous total 8 891 890 Total partie hydraulique 36 876 549 Total pour le nouveau réservoir 49 077 399

169 RECAPITULATION GENERALE %

N° Désignation U Qté Prix Unitaire Montant

0 TRAVAUX PREPERATOIRES U 1 1 500 000 1 500 000

I CAPTAGE SUR RUISSEAU U 1 2 125 670 2 125 670

II PUISARD DE DECANTATION U 1 490 320 490 320 III AMENE DU RUISSEAU VERS LE BASSIN DE DECANTATION U 1 607 800 607 800

IV CAPTAGE SUR SOURCE U 1 64 000 64 000

V BASSIN DE DECANTATION U 1 7 368 450 7 368 450

VI FILTRE U 1 6 353 970 6 353 970

VII RESERVOIR A REHABILITER U 1 9 336 537 9 336 537

VIII BORNES FONTAINES U 1 14 873 640 14 873 640

IX CONDUITE D' AMENEE U 1 45 160 845 45 160 845 X CONDUITE DE DISTRIBUTION U 1 34 470 711 34 470 711 XI NOUVEAU RESERVOIR U 1 49 077 399 49 077 399

MONTANT TOTAL HORS TAXE 171 429 342 TVA 20% 34 285 868 MONTANT TTC 205 715 210 Arrêté le présant borereau de détail de dévis quantitatif et estimatif à la somme de: DEUX CENT CINQ MILLIONS SEPT CENT QUINZE MILLE DEUX CENT DIX FRANCS MALAGASY (205 715 210 FMG)

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172 Le calcul et la vérification des ouvrages en BA (Théorie et application). Règle de la Conception et Calcul du Béton Armé (CCBA 68) - Edition Eyrolles 1968 – 635P.

14. REPUBLIQUE DE MADAGASCAR – MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES MINES – UNICEF Code de l’eau – Loi n° 98-029 – Promulguée le 20 Janvier 1999.

15. COURS DESS DLGP Management et Ingénierie des projets, 2003.

16. VIZZAVONA ( Patrice) : Gestion financière, analyse financière, analyse prévisionnelle. Tome I. 9ème édition ATOL, 1994.

173 AUTEUR : RAHARISOA Mamy Andriarimalala TITRE MISE EN ŒUVRE DE PROJET DE DEVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE DANS LES COMMUNES EN PARTENARIAT AVEC LE FID -CAS DU PROJET D'ADDUCTION D'EAU POTABLE DANS LA COMMUNE RURALE DE MAHABAKO.

Nombre de pages : 116 Nombre de tableaux : 20 Nombre d’annexes : 14 Nombre de figures : 09

RESUME

Le Projet de Développement Communautaire (PDC) est la base fondamentale du financement du FID actuel. Ce type de financement revêt une importance majeure du fait qu’il contribue largement au développement socio-économique de la région concernée et qu’il vise en premier lieu les communes isolées. La particularité du PDC réside sur le fait qu’il donne beaucoup plus de pouvoir, de responsabilité et de choix aux collectivités locales de base en ce qui concerne les projets qu’elles réalisent ou qu’elles veulent réaliser. Cette particularité est en cohérence avec la politique de décentralisation de l’Etat actuel et se présente comme une forme d’application de cette politique. La mise en œuvre de ce type de financement mérite alors d’être soutenue et afin d’apporter notre contribution, le présent ouvrage traite les procédures d’exécution de ce PDC. Le cas de Mahabako, qui est le Financement Direct de la Commune Rurale de Mahabako, a été alors pris pour améliorer la mise en œuvre de ce type de financement. Ceci nous a permis d’évoquer les problèmes possibles et des solutions ont été proposées. Etant donné l’importance de l’étude technique et financière dans la mise en œuvre de PDC, nous avons élargi notre contribution en prenant le cas du projet d’adduction d’eau potable de Mahabako. C’est un système d’adduction d’eau gravitaire qui consiste à alimenter douze Bornes Fontaines dans le Fokontany de Mahabako. L’étude financière a permis de conclure que le projet est rentable et mérite d’être entrepris. Etant donné que la loi exige la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement, nous avons terminé notre intervention avec une brève étude d’impacts du projet sur l’environnement.

MOTS CLES : - Fianarantsoa - Adduction d’Eau - C.Mahabako - Projet - FID - Développement

ADRESSE DE L’AUTEUR : Lot 020 AE/3602 Ankofafa Ambony Fianarantsoa I ENCADREURS : ACADEMIQUE : M. Mamy RAVELOMANANA PROFESSIONNEL : Mme Harimanana RASON