LA GAZETTE N° 19 Le Massif Du Vignemale
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LA GAZETTE N° 19 Du 03 au 05 Septembre 2010 Le Massif du Vignemale Etymologie : Le mot Vignemale est un composé tautologique de deux racines pré- indo-européennes vin et mal signifiant toutes les deux « montagne » Le versant français du massif est situé dans le département des Hautes-Pyrénées, entre Cauterets et Gavarnie, dans le parc national des Pyrénées. Le versant espagnol, au sud est inclus dans la « reserva de la Biosfera Ordesa-Vinamala » sur le territoire de Torla Le massif du Vignemale comprend huit sommets de plus de 3 000 m d'altitude qui entourent le glacier d'Ossoue, presque de plain-pied Rive gauche du glacier, d’Ouest en Est : Le Pic du Clot de la Hount (3289 m) Le Vignemale ou Pique Longue (3298 m) Le Piton Carré (3197 m) La Pointe Chausenque (3204 m) Le Petit Vignemale (3032 m) Rive droite du gladier d’Ouest en Est : Le Pice de Cerbillona (3247 m) Le Pic Central ( 3235 m) Le Pic de Montferrat (3219 m) La structure du massif est particulière avec le glacier d'Ossoue sensiblement horizontal enserré par une couronne de sommets d'altitudes supérieures à 3 000 m. Ce glacier émet encore, vers l'est et la vallée d'Ossoue une courte langue glaciaire, et est le seul des Pyrénées à en posséder une. Au nord, des parois calcaires très redressées dominent de 600 à 900 m le glacier des Oulettes de Gaube. C'est également sur ce côté que se trouve un couloir glaciaire appelé le couloir de Gaube. Ces parois renferment deux petits glaciers secondaires : celui du Petit Vignemale, dominant par une cascade de séracs le glacier des Oulettes et, au nord-ouest de la Pique longue, celui du Clot de la Hount. Au sud-ouest, versant espagnol, des falaises très redressées de 1 000 à 1 200 m de haut et, au sud, des arêtes et des vallons désolés dominent la haute vallée de l'Ara. Fiche rando 14 randonneurs Météo : Le ciel pyrénéens d’un bleu azur, Température idéale pour le séjour en montagne, pas un souffle de vent, pression constante. Altitude mini : 1459 – Altitude maxi : 3032 m 17 h de randos en 3 jours Cartographie : Top 25 :1645 OT La cordée de Rando Evasion présente, ce vendredi matin de septembre au départ du Pont d’Espagne a fière allure. Il y a ceux qui débarquent tout juste du GR 20 en territoire Corse, ceux qui durant l’été ont débuté le GR 10 en Pays Basque et Béarn, ceux qui ont tutoyé le Tabor dans les Alpes, l’Ossau dans les Pyrénées, sans oublier ceux qui ont fait les Raspes…. Les gros sacs de rando, sont de sorties, pour 3 jours d’autonomie. Leurs poids doivent être conséquent vu leur mise à dos. Du Pont d’Espagne au refuge Wallon en passant par le chalet refuge du Clot. (369 m de nivelé). Le nom du Pont d’Espagne vient du fait qu'il s'agit d'une ancienne voie permettant de rejoindre l'Espagne par la montagne et du pont en pierre qui permet de passer le gave Le site du Pont d’Espagne fut un lieu de passage pour les échanges avec l'Espagne. Il devient dès le milieu du XIXe siècle un lieu prisé par la haute société, puis à partir des années 1960 un lieu de tourisme de masse. La cordée, vient saluer le gardien du Chalet refuge du Clot, car ce soir, hébergement se situe ce lieu un peu magique dans cette belle vallée pyrénéenne. Le terrain est quasiment plat, pour remonter la vallée du Marcadau, par sa rive gauche. Aujourd’hui, on considère que c’est juste une étape de mise en jambe avant la grande étape des Pyrénées et du Vignemale. Aussi c’est bien en début d’après midi dans un cadre champêtre au bord du gave, que la cordée prend soin des estomacs. Il faut dire que sur la route d’approche, la gare de Cauterets a vu la magnifique, l’énorme fouace se faire engloutir par des « gourmands » qui s’étaient levés fort de bonne heure. Sans faire un grand « siestou » réparateur, les mollets reprennent leur rythme vers le refuge Wallon qui est atteint en cette belle après midi. Il est vrai que le refuge est situé dans une des plus belles vallées des Pyrénées. Il porte le nom d'Édouard Wallon, pyrénéiste français du XIX siècle. Il permet de rayonner dans toute cette superbe région. A 1865 m, le refuge est situé sur la HRP (Haute Route Pyrénéenne). D'un accès facile et sans risque majeur même l'hiver, il est le point de départ idéal pour de nombreuses randonnées : la Grande Fache, le Cambalès, port du Marcadau et accès à Panticossa, traversée vers le refuge d'Ilhéou par les lacs de l'Embarrat, traversée vers les Oulettes de Gaube par Aratille et le col des Mulets, vers le refuge de Respomuso par le col de la Fache, etc.. Après avoir fait des vœux à la chapelle du Marcadau, le retour vers le chalet refuge du Clot se fait par la rive droite, un peu plus sauvage, et aussi un peu moins fréquentée. Seul un écureuil, vient nous saluer. Avant notre installation, au refuge, nous fêtons comme il est de tradition la naissance de Judith. Mamie Brigitte et Papy Marco, sont les heureux grands parents. Il n’est pas rare de voir devant le refuge passer des isards ; les marmottes logent sur les pentes du Plateau du Clot et un couple d’aigle niche sur les crêtes au dessus du chalet. La nuit envahit la vallée, le silence se fait, seule d’une douche des cris s’élèvent contre … allez donc savoir qu’est ce qui se passe, des soupçons infondés certes, pèsent sur Marco, qui voulait essayer de laver la tête de Paulette !!!. L’auteur se connaît. Chacun s’est endormi dans le bras de Morphée. La grande étape Pyrénéennes : Chalet du Clot, sommet du Petit Vignemale, refuge de Baysselance. (1573 m de nivelé) Le réveil, a sonné à 6 h 20. Un super petit déjeuner avec croissants chauds nous est servi, cela donne du baume au cœur. La sente va être longue avant notre but final, et il faut prendre des forces. L’aube pointe, lorsque, nous traversons le plateau du Clot pour attaquer la première pente, sous le télésiège de Gaube. Il faut un peu de temps pour prendre le rythme. La cordée est facile, elle arrive au premièr pallier à l’arrivée du télésiège. Le soleil, arrose de ses premiers rayons le lac de Gaube, des marmottons jouent devant nous sur le sentier. Les curistes, célèbres prenant les eaux de Cauterets, Hugo, Vigny, ou Chateaubriand ont vanté la majesté du site. Mais son succès ne s’est pas confiné aux abords romantiques du lac, d’autres sont partis en quête de l’exploit sportif ou de la vie en altitude. Jusqu'en 1940, il y avait une stèle sur une pointe rocheuse commémorant une tragédie survenue le 20 septembre 1832. Un couple anglais nouvellement marié, s'était noyé accidentellement au cours d'une promenade en barque sur le lac. Ce mémorial, entouré d'une grille, attirait les visiteurs; il fallait payer trois sous pour y entrer ! Victor Hugo, en 1843, séjournant dans la région, devait payer ces trois sous pour entrer dans l'enceinte. Avec humour, il écrira:" J'ai glissé et failli tomber dans l'eau. Cela eût fait une deuxième tombe. La visite aurait été, alors, de six sous..." Le panonceau indiquant « refuge des Oulettes de Gaube » indique notre direction. Pour l’instant sur les rives du lac, seuls les pêcheurs sont au travail. La marche d’approche, s’effectue le long du gave de Gaube. Dès les premiers pierriers, marmottes et marmottons, sifflotent pour signaler leurs présences. Après avoir dépassé la cascade de Darré Splumouse, le glacier du Vignemale, ou du moins le peu qu’il en reste s’étale, dans ce magnifique cirque. A 2151 m après un dernier ressaut, voilà le refuge des Oulettes de Gaube. Une halte bien méritée s’impose, après ses premières heures d’efforts. Au dessus de nos têtes, le Vignemale et son petit nous dominent. D’ailleurs, on distingue sur leurs crêtes, des montagnards partis au petit matin de Baysselance. C’est parti pour l’ascension jusqu’au col des Hourquette d’Ossoue. Lentement mais sûrement, la cordée, s’élève, sans cesser d’admirer le cadre majestueux du glacier qu’il faut longer en passant sous la crête de la Hourquette. En chemin sur la gauche la bifurcation pour le col d’Araillé, et la pente très raide vous monte au col à 2734 m d’altitude qui est atteint à 13 h. La cordée à faim, la cordée se pose au pied du petit Vignemale, pour tirer le pique nique du sac. Peut être qu’après, les sacs seront un peu moins lourds…..Le bordeaux est à bonne température malgré l’altitude. La cordée au complet s’émerveille du site grandiose. A 14 h précise, la cordée décide d’attaquer de pied ferme, la montée du Petit. Il est dit que cela se fait en 1 h. Les premiers de cordée des R.E. mettent à peine quarante minutes…. C’est la grande forme ! Victoire sur l’Everest, pas encore, sans doute jamais, mais les R.E ont fait leur 3032 m. L’arrivée au sommet L’air est pur et serein pas un souffle. Il faut retenir sa respiration pour se gaver d’une vision sublime, le pic du Midi de Bigorre, le Mont Perdu, le cirque de Gavarnie, la brèche de Roland, le Talion, le Casque, trop beau, et en dessous le glacier ou l’on aperçoit, les cordées qui descendent du Vignemale et on distingue tout petit le refuge de Baysselance ou ce soir la cordée dormira.