2018

DEPLOIEMENT NexSIS pour les Départements d’Outre-Mer : Etat des lieux réseaux et téléphonie

Etude des solutions techniques

COMSIC

2018-01

Directeur de mémoire :

M. Bruno FONTAINE

Co-directeur de mémoire :

Lieutenant-Colonel Marian VARYN

Capitaine Frédéric AUDIFFRED Capitaine Thierry FALEME Capitaine Philippe GRIMAUD SDIS des Alpes-Maritimes SDIS de la SDIS du Var

REMERCIEMENTS

Ce mémoire a été réalisé dans le cadre de l’enseignement dispensé par l’Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers (ENSOSP) au titre de la formation « Commandant des Systèmes d’Information et de Communication - COMSIC ».

Nous tenons à exprimer toute notre gratitude :  A l’ENSOSP pour nous avoir autorisé à proposer ce sujet dans le cadre du stage COMSIC ;  A monsieur le Préfet Guillaume LAMBERT et au colonel Jean-Yves LAMBROUIN, pour nous avoir accompagné tout au long de notre réflexion ;  A notre directeur de mémoire, Monsieur Bruno FONTAINE, pour ses conseils, son expertise et sa disponibilité ;  A notre co-directeur de mémoire et référent COMSIC, le lieutenant-colonel Marian VARYN, pour son intérêt porté à notre mémoire et son expertise ;  Au colonel Hervé PARIS, notre responsable pédagogique, pour ses conseils et sa passion du monde des SIC…

Nous souhaitons également distinguer, pour leur accueil, leurs réflexions et leur disponibilité malgré leurs contraintes professionnelles :

 Monsieur Fabrice PAYET, adjoint au groupement SIC du SDIS de la Réunion ;  Monsieur Seko LATIDINE, adjoint au groupement SIC du SDIS de la Guyane ;  Monsieur Siegmund Boris BAJAZET, adjoint au groupement SIC du SDIS de la Guadeloupe.

Et plus particulièrement pour leurs précieux conseils :  Monsieur Pascal RODMACQ, expert SIC NexSIS ;  Monsieur Mourad MADANI, responsable prospective à la Direction des Systèmes d’Informations et de Communications du Ministère de l’Intérieur (DSIC) ;  Monsieur CARRIOU David, DSIC ;  Le lieutenant-colonel Jean-David TAILHADES, de la Sous-Direction des Applications de Commandement (SDAC) de la Gendarmerie Nationale ;  Monsieur Adrien MAFFERT, Ingénieur de la société EUTELSAT ;  Le capitaine Serge DEMEAUTIS, commandant le CORG 83 ;  Le capitaine Martin DEROIDE, expert SIC au SDIS 56.

Nous tenons également à remercier nos Directeurs Départementaux pour avoir autorisé et facilité nos déplacements et rendez-vous :  Contrôleur Général Gilles BAZIR, Directeur du SDIS de Guadeloupe ;  Contrôleur Général René DIES, Directeur du SDIS des Alpes-Maritimes ;  Colonel hors-classe Éric GROHIN, Directeur du SDIS du Var.

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Un remerciement sincère à tous les personnels qui ont donné de leur temps pour répondre à notre étude, dont M. Loïc CLERGET pour la mise à disposition du site collaboratif dédié pour notre étude sur la plateforme « Alfresco » du SDIS83.

Enfin nous exprimons à nos familles nos remerciements pour leur patience, leur soutien et leur compréhension bienveillante.

« Les opinions exprimées dans ce mémoire sont propres à leurs auteurs et n'engagent pas l’École Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers ».

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SOMMAIRE

INTRODUCTION ...... 6

1. LA PROBLEMATIQUE ...... 7

1.1. Identification de la thématique ...... 7

1.2. Portée de l'étude ...... 7

1.3. Démarche retenue ...... 7

1.4. Les réunions ...... 7

1.5. Le questionnaire ...... 9

2. PRESENTATION DE SYSTEMES INFORMATIONS ...... 10

2.1. NexSIS - Futur Système d'Information des SDIS ...... 10

2.2. BDSP Système d'Information de la Gendarmerie Nationale ...... 12

3. LES RESEAUX DE COMMUNICATION ...... 17

3.1. Les réseaux ...... 17

3.2. Le Réseau Interministériel de l'Etat (RIE) ...... 29

4. ETAT DES LIEUX DES DEPARTEMENTS ULTRA-MARINS ...... 33

4.1. Département de la REUNION ...... 33

4.2. Département de la GUYANE ...... 36

4.3. Département de la GUADELOUPE ...... 39

4.4. Département de la ...... 42

4.5. Département de MAYOTTE ...... 45

5. ETUDE DES SOLUTIONS APPLIQUEES AUX SDIS DES DOM ...... 47

5.1. Identification des solutions possibles ...... 47

5.2. Solution centralisée ...... 47

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5.3. Solutions décentralisées régionales ...... 48

5.4. Solutions décentralisées départementales ...... 52

5.5. Synthèse et analyse ...... 53

CONCLUSION ...... 57

RESUME ...... 58

ABSTRACT ...... 58

GLOSSAIRE ...... 59

TABLE DES MATIERES ...... 61

BIBLIOGRAPHIE ...... 63

ANNEXES ...... 64

ANNEXE 1 – R01 : Brainstorming sur les solutions techniques engageables ...... 64

ANNEXE 2 – R02 : Présentation de l’étude au SDIS de la Réunion ...... 66

ANNEXE 3 - R03 : Présentation de l’étude aux DOM et point sur le RIE ...... 67

ANNEXE 4 - R04 : Présentation de l’étude au SDIS de la Guyane ...... 68

ANNEXE 5 - R05 : Calage questionnaire avec le directeur de mémoire ...... 69

ANNEXE 6 - R06 : Entretien avec EUTELSAT ...... 70

ANNEXE 7 - R07 : Présentation SI et réseaux de la Gendarmerie Nationale ...... 71

ANNEXE 8 - Disponibilité câbles sous-marins et articles de presse ...... 72

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INTRODUCTION

Depuis la création du corps des sapeurs-pompiers par Napoléon en 1811, il incombe aux responsables de ces entités, chargées des missions de lutte contre l’incendie dans un premier temps puis des missions de sauvetages, de prendre en compte les demandes de secours qui leur parviennent et d’assurer la gestion de ces opérations.

Outre la réception des appels d’urgence, réalisée de manière orale au début du 19ème siècle puis via les outils téléphoniques, les sapeurs-pompiers ont du s’organiser afin d’améliorer la gestion des interventions assurées. A cet effet, des systèmes d’informations (SI) informatisés ont vu le jour afin de faciliter et de fiabiliser entre autre la réception de l’appel de secours, son traitement, l’identification des moyens nécessaires, l’alerte des agents engagés et le suivi des comptes rendus du commandant des opérations de secours. Ces systèmes créés de manière locale initialement ont laissé la place aux solutions informatiques élaborées par des éditeurs de logiciels spécialisés qui ont progressivement équipé les services de secours français. Par ailleurs, certains de ces éditeurs sont devenus « intégrateurs » et propose des solutions informatiques globales qui rassemblent les différents éléments : radio, téléphonie, SGA-SGO, cartographie…

Au travers de l’organisation des secours en France, la nécessité de pouvoir engager, suivre et assister les moyens internes aux SDIS mis à disposition sur des interventions d’autres départements s’est faite prégnante. De plus, la remontée d’informations opérationnelles en temps réel et le suivi de celles-ci par les niveaux zonal et national se sont amplifiés au vu notamment des risques et menaces identifiés et toujours plus présents. Ceux-ci nécessitent d’apporter des réponses opérationnelles efficientes et spécifiques dans des domaines de plus en plus diversifiés en concertation avec les services partenaires des sapeurs-pompiers : police, gendarmerie, SAMU, Enedis, ERDF, associations agréées de sécurité civile… La création d’un système de gestion opérationnel mutualisé et inter-opéré a donc été initié par l’Etat afin de répondre en priorité à ces problématiques mais également aux aspects liés à la réactivité des réponses aux besoins grandissant des utilisateurs, aux coûts associés et à la sécurisation des réseaux utilisés. Cette solution dénommée NexSIS a été développée dès 2016 et devrait, à l’heure où est rédigé ce mémoire, être concrétisée au travers d’un établissement public dédié au 2ème semestre 2018.

Il est aujourd’hui légitime et nécessaire d’apporter ces avancées technologiques et innovantes aux départements d’outre-mer afin ne pas reproduire les difficultés de déploiement de certains projets d’envergure rencontrées par le passé. En effet, les spécificités locales et les infrastructures de transport de flux concernées ne justifient plus, à ce jour, de décaler la mise en service de ce projet pour ces SDIS qui, de par leur activité opérationnelle, leur isolement géographique et leurs risques, ont besoin d’un SI opérationnel mutualisé, inter-opérationnel et résilient.

Ce document s’attachera dans un premier temps à présenter les objectifs de NexSIS et de faire un focus sur un SI opérationnel centralisé déjà en service, celui de la Gendarmerie Nationale. Ensuite nous traiterons des réseaux de communication entre les DOM et la Métropole afin de mieux appréhender les difficultés techniques en présence. Enfin, après avoir mis en évidence un état des lieux des départements et SDIS ultra-marins, nous exposerons les solutions déploiements possibles et nous synthétiserons les avantages et inconvénients des solutions proposées par SDIS.

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1. LA PROBLEMATIQUE

1.1. Identification de la thématique

Notre formation de Commandant des Systèmes d’Information et de Communication a débuté en mars 2018. Le projet NexSIS lancé en 2016 étant un des dossiers qui, au titre de cette spécialité, constitué « l’actualité du moment » ; aussi nous avons été amenés de manière récurrente à échanger sur les objectifs et avancées de celui-ci. Tout naturellement, au travers des profils des stagiaires de notre promotion, constituée d’agents de SDIS d’outre-mer mais également d’agents impliqués dans des groupes de travail de ce projet, il nous est apparu la nécessité de proposer de réaliser une étude sur la mise en œuvre de NexSIS dans ces départements extérieurs à la Métropole qui sont, bien naturellement, très intéressés de pouvoir disposer des mêmes avancées technologiques et d’un outil commun aux autres SDIS. Nous avons souhaité, par cette étude, identifier les points particuliers liés à l’éloignement de ces départements et aux supports techniques utilisables permettant aux SDIS d’outre- mer de pouvoir bénéficier des fonctionnalités de ce nouveau SGA-SGO mutualisé.

1.2. Portée de l’étude

Le déploiement de NexSIS dans les DOM, de par les réseaux de flux potentiellement utilisés, les difficultés de résilience évidents associés, les problématiques locales d’opérateurs de téléphonie spécifiques et de leurs caractéristiques propres (superficie, topographie, conditions météorologiques…), ne nous permettait pas, dans les délais imposés de moins de 4 mois (dont la période estivale), de réaliser une étude exhaustive de tous les facteurs et éléments à prendre en compte. Aussi, en concertation avec nos référents, nous avons décidé et fait valider le principe d’une étude des problématiques de réseaux de flux et de téléphonie externe au SDIS, entre Métropole et DOM, permettant d’appréhender les difficultés et les solutions possibles pour le déploiement de la solution NexSIS dans des délais raisonnables au sein de ces départements.

1.3. Démarche retenue

Nous avons souhaité faire valider cette étude par la direction du projet NexSIS constituée de Monsieur le préfet Guillaume LAMBERT et le Colonel Jean-Yves LAMBROUIN. Puis afin d’identifier les problématiques à prendre en compte et les difficultés techniques éventuelles, nous avons pris l’attache de l’équipe chargée de la partie « technique » de ce projet au travers de la société ToMCo. Pour ce faire nous avons réalisé des réunions de cadrage qui nous ont permis de créer un questionnaire de synthèse à destination des DOM concernés afin de mieux connaitre l’organisation de chaque SDIS et de lister les points devant être solutionnés.

1.4. Réunions de travail

Suite à notre première semaine de stage, nous avons sollicité la direction du projet NexSIS via M. Jérôme CLIER, directeur général associé de la société ToMCo. Après un accord de principe sur le sujet d’étude « Mise en œuvre de NexSIS dans les Départements d’Outre-Mer » le 6 avril 2018, nous avons programmé une réunion le 23 mai (Cf. Compte-rendu référencé R-01) avec la société ToMCo, pour

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définir via un brainstorming les aspects techniques à appréhender et les différents scénarios d’études potentiels. La vision et le ressenti des différents acteurs concernés par la mise en œuvre de ce projet au sein des DOM nous semblait essentiels et prégnants afin d’avoir une vision « de terrain » des éléments à prendre en compte pour cette étude. Nous avons ainsi sollicité d’une part, les services impliqués des DOM (SDIS, préfectures, EMIZ) pour recueillir leurs retours d’expérience dans l’usage des connexions actuelles avec la Métropole ; d’autres part les services en charge du RIE. Nous avons parallèlement regardé comment le système d’information opérationnel de la Gendarmerie Nationale fonctionnait. Pour ce faire, nous avons provoqué directement ou par l’intermédiaire de M. le préfet LAMBERT et de la direction du projet NexSIS, un certain nombre de réunions de travail en audio et/ou visio-conférence suivant la chronologie ci-après exposée : - Le 28 mars 2018 de 14h à 15h avec M. Jérôme CLIER et M. Mourad MADANI, responsable de la prospective à la Direction des Système d’Information et de Communication (DSIC) du ministère de l’intérieur et responsable du pôle technique de la mission de préfiguration du projet NexSIS. o Cet entretien a permis de faire un point sur les caractéristiques du RIE et de valider notre participation à la réunion entre la DSIC et les services SIC des DOM organisée le 7 juin 2018. - Le 7 juin 2018 de 9h à 10h (Heure locale Métropole) avec M. Fabrice PAYET du SDIS de la Réunion (Cf. Compte-rendu référencé R-02). o Cet entretien en visio-conférence a permis d’expliquer notre démarche, de présenter succinctement le projet NexSIS, de lister un certain nombre d’éléments concernant les spécificités de la Réunion et les difficultés techniques rencontrées dans les communications téléphoniques et internet avec la Métropole. - Le 7 juin 2018 de 14h30 à 15h30 (Heure locale Métropole) avec les représentants de la DSIC, des SDIS, des départements et/ou EMIZ de la Guyane et de la Réunion (Cf. Compte-rendu référencé R-03). o Cette réunion téléphonique a permis de présenter NexSIS aux personnes présentes. Elle a également eu pour objectif d’échanger sur les difficultés rencontrées par le réseau entre les DOM et la Métropole. Des questions concernant la perte potentielle d’appels de secours ont été abordées. - Le 7 juin 2018 de 17h à 18h (Heure locale Métropole) avec M. Séko LATIDINE du SDIS de la Guyane (Cf. Compte-rendu référencé R-04). o Cet entretien en visio-conférence, a été l’occasion d’expliquer notre démarche et le cadre de notre étude, de présenter le questionnaire que nous allions transmettre et de de préciser certains points présentés à la réunion précédente avec la DISC sur le projet NexSIS. - Le 12 juin 2018 de 9h à 10h avec M. Bruno FONTAINE (Cf. Compte-rendu référencé R- 05). o Cet entretien nous permis de faire un point sur les éléments déjà pris en compte par rapport aux échanges effectués dans les différentes réunions. De confirmer les points à développer dans l’étude et de mettre à jour le plan du mémoire arrêté antérieurement. - Le 12 juin 2018 de 14h à 15h avec M. Adrien MAFFERT de la société EUTELSAT (Cf. Compte-rendu référencé R-06). o Nous avons contacté la société EUTELSAT, opérateur de flotte satellites afin d’échanger sur les problématiques, les possibilités techniques offertes par ce moyen de communication et sollicité une proposition de service satisfaisant une défaillance du support constitué par les câbles sous-marins.

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- Le 14 juin 2018 de 14h30 à 15h30 avec le Lieutenant-colonel Jean-David TAIHADES de la Gendarmerie Nationale (Cf. Compte-rendu référencé R-07). o Nous avons pu faire un tour de table exhaustif sur les infrastructures techniques et fonctionnelles associées au SI dénommé « BDSP » (Base de données de sécurité publique) équipant les Centres d’Opérations et de Renseignement de la Gendarmerie (CORG) avec un focus sur ceux situés dans les DOM. - Le 24 juillet de 9h45 à 12h avec le Capitaine Serge DEMEAUTIS responsable du CORG 83. o Une présentation in-situ a pu être réalisée sur le SI BDSP. Les éléments liés aux fonctionnalités présentes, aux principes de fonctionnement, aux modalités de traitements des appels et des engagements opérationnels ont pu être visualisés.

1.5. Le questionnaire

Le questionnaire établi afin d’identifier les éléments principaux des départements et SDIS concernés au travers d’un trame commune, a pu être réalisé après avoir sollicités des « experts » dans les domaines techniques concernés. Celui-ci volontairement simplifié devait permettre d’être facilement complété au niveau local tout en reprenant les éléments nécessaires à l’étude et déclinés en quatre parties :

- Une partie « Fiche synthétique du SDIS » - Une partie dédiée au « SGA-SGO armant le SDIS » - Une partie « Téléphonie » - Une partie « Réseaux »

Ce questionnaire validé par notre directeur de stage a été transmis à compter du 13 juin 2018 aux cinq SDIS concernés : Guadeloupe, Guyane, Martinique, Mayotte et Réunion. Il a fait l’objet d’une présentation téléphonique lors de nos réunions précédentes et a été l’objet de plusieurs échanges par mailing afin de finaliser ou de préciser certaines données.

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2. PRESENTATION DE SYSTEMES INFORMATIONS

2.1. NexSIS - Futur Système d'Information des SDIS

2.1.1. La mission de préfiguration NexSIS

« L’enjeu qui réunit tous les services de secours autour de NexSIS est de propulser la chaîne des secours à l’ère du numérique, de la mobilité et de l’interopérabilité. C’est pourquoi NexSIS est conçu comme une plateforme digitale des secours qui offrira dès fin 2020 un ensemble complet de services aux CTA-CODIS et à la population, pour faciliter l’accès aux secours, le traitement des appels d’urgence et la mobilisation des ressources qui permettent jour après jour de sauver des vies. Conçu par les sapeurs-pompiers pour les sapeurs-pompiers dans le respect des territoires et de leurs spécificités, NexSIS sera le vecteur de nombreux atouts que vous trouverez ici synthétisés »

Guillaume LAMBERT – Préfet Directeur de la mission de préfiguration du Programme NexSIS

2.1.2. Les objectifs et principes de NexSIS

Les 3 grands objectifs :

Améliorer le service aux citoyens grâce à une meilleure prise en compte des usages de la population, notamment l’utilisation des nouveaux outils de communication qui permettent d’envisager une interaction plus forte entre les services de secours et les citoyens acteurs du secours.

Projeter les services d’incendie et de secours dans l’ère du digital en créant une plateforme numérique qui permette : • d’intégrer toute la chaîne de sécurité civile dans un système partagé de gestion des alertes et des opérations, • une collaboration et un échange de données facilités entre les SIS et les partenaires de la chaîne des secours, • d’intégrer l’innovation dans des cycles courts et peu coûteux.

Apporter une forte interopérabilité des services de sécurité et de secours en partageant mieux les informations avec les partenaires directs et indirects.

Les 4 grands principes :

Principe de non régression fonctionnelle pour la version n°1 (V1) sur les processus majeurs SGA-SGO existants : La première release majeure (après le pilote) couvrant un périmètre technique et fonctionnel significatif doit pouvoir être déployée sur un SIS de catégorie A. Elle devra couvrir, sans perte de fonctionnalité, l’ensemble des fonctionnalités critiques gérées par les systèmes de SGA-SGO existants en service dans les premiers SDIS qui fonctionneront en production sous cette première version.

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Principe d’évolutivité des versions par palier : Le prototype (V0) de NexSIS, une fois déployé et validé, est amendé itérativement avec des fonctionnalités additionnelles. Sur la base des priorités des fonctionnalités, des versions intermédiaires seront packagées, testées et livrées aux SIS volontaires.

Principe de validation des versions à chaque évolution majeure : Un Comité utilisateurs est à établir dans un premier temps avec les SIS pilotes volontaires qui auront migré en V1, afin de recetter et valider les fonctionnalités du cœur du produit. Compte tenu de la charge associée à ces travaux de recette, ce premier comité utilisateurs devra progressivement être renforcé au fil du déploiement national de la solution afin d’intégrer des SIS représentatifs (par leurs besoins/usages, catégorie, ...).

Principe d’unicité de la solution : une seule version du produit est maintenue à l’échelle nationale (hors interfaces spécifiques à traiter en dehors du cœur du produit). La solution bénéficie d’un hébergement national (cloud privé du Ministère de l’Intérieur). A chaque version intermédiaire mise en production, tous les SIS déjà déployés en bénéficient donc (avec possibilité d’activer ou non les nouvelles fonctionnalités).

2.1.3. La cible technique envisagée pour NexSIS

2.1.3.1 La téléphonie

Les numéros d'urgences « 18 » et « 112 » sont associés à un numéro unique porté par un opérateur. La cible de ce numéro est constituée par un certain nombre d'équipements de communication (SBC - Session Border Contrôler) accessibles via des liens SIP trunk avec l'opérateur. Dans cette architecture, seule la signalisation est centralisée, les CTA disposent chacun de leur propre lien SIP trunk par lequel le flux voix est acheminé (RTP).

Schéma réalisé par P. Rodmacq

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2.1.3.2. Les réseaux pour la DATA

Le support des flux d’échanges de données est assuré exclusivement par le RIE. Les différents services et le stockage des données sont hébergés dans les data- center du Ministère de l’Intérieur.

2.2. BDSP Système d’Information de la Gendarmerie Nationale

2.2.1. L’interface BDSP

Il s’agit d’un système informatisé permettant à tous les acteurs de la gendarmerie de pourvoir gérer, consulter et communiquer sur des interventions, il centralise également des fonctionnalités de gestion, de logistique et de communications administratives. Il se présente sous la forme d’une application Web ou chaque utilisateur détient un compte individuel et s’identifie pour accéder aux différentes possibilités en fonction des droits qui lui sont accordés. Cette application est accessible depuis des postes fixes (CORG et Brigades territoriales) mais également depuis des smartphones et tablettes en dotation. L’agent ainsi logué a accès à 4 modules principaux : - OPS = gestion opérationnelle, - RENS = cellule renseignement, - EVT = statistique, - SIP = protection des personnes. Chaque utilisateur a également accès à différents services à savoir : - requête sur fichier identité nationale, - requête sur carte grise, - etc…

2.2.2. Module « SGA » dans BDSP

Les opérateurs du CORG sont les seuls à pouvoir utiliser ce module, l’outil de localisation est très facile d’utilisation (numéro – adresse – commune).

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14 grandes familles de motifs d’alerte nationaux sont identifiées :

Chaque grande famille contient une déclinaison de motifs d’alerte priorisée de 1 à 5 permettant automatiquement de faire remonter l’information aux différents niveaux supérieurs. Exemple : découverte d’un cadavre, priorité 4, information remonte au chef de groupement.

2.2.3. Module « SGO » dans BDSP

Chaque évènement créé ouvre une fiche intervention sur laquelle est associé le motif d’alerte attribué lors de la prise d’appel. L’opérateur CORG recherche une patrouille disponible pour l’évènement créé, pour cela il a accès à 2 types de géolocalisation : - via le réseau RUBIS si le poste du véhicule s’est déclaré sur le réseau (patrouille déjà en mission, rafraîchissement de la position toutes les 20 secondes), - via une application « GOPServe » développée par la Gendarmerie Nationale qui géo localise en permanence l’ensemble des véhicules (actifs ou pas), cet outil est préférentiellement utilisé mais nécessite d’ouvrir une fenêtre supplémentaire sur le poste opérateur car non intégré dans le module OPS.

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Exemple d’une cartographie localisant les véhicules et les interventions en cours (Photo prise avec accord du CORG 83)

Interventions en cours

Localisation véhicule

Une fois la patrouille identifiée, l’engagement se fait par GSM ou par radio (réseau RUBIS). A tout moment, l’opérateur CORG a accès aux informations suivantes: - base documentaire interne au CORG du département concerné et paramétré par les agents locaux (plan ETARE, fiches réflexes, conventions locales…) - lien avec les documents réglementaires nationaux (légifrance)

La main courante opérationnelle est saisie par les opérateurs du CORG mais peut être également alimentée par les équipes engagées via les smartphones et/ou tablettes.

En fin d’intervention, les personnels engagés établissent un Compte Rendu Opération.

2.2.4. Points de différence avec les SI des SDIS :

- Il n’y a pas de recherche automatisée de personnels en lien avec les brigades (pas de feuille de garde), en effet , les brigades sont armées avec un format immuable maîtrisé par les opérateurs et il n’y a donc pas la nécessité d’avoir cette fonctionnalité.

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- Il n’y a pas de recherche automatisée de compétence en personnel (pas de différenciation entre une patrouille et une équipe PSIG), les gendarmes n’ont pas de compétences différenciées comme les SP (chef d’agrès SAP, INC…) - Il n’y a pas de différenciation automatisée de véhicule (il n’y a pas de recherche de véhicule), les patrouilles sont dimensionnées de la même manière. Seules les équipes d’interventions sont différenciées manuellement (PSIG, identification scientifique..).

2.2.5. Réseaux

La solution du système d’information de la Gendarmerie pour le traitement des appels d’urgence est basée sur trois éléments : - un SI centralisé (baptisé BDSP) hébergé dans les data center du STIG (MI) ; - des équipements locaux desservant une solution décentralisée de téléphonie et de couplage avec le SI rassemblés au sein d’une bulle réseau locale dite « BULLE OPS CORG 1» (Cf. schéma p16), - un réseau de transport de données permettant l’interconnexion entre les équipements locaux et le SI centralisé (RIE).

En cas de coupure, certaines fonctionnalités sont perdues (interrogation des bases de données nationales) mais pas les fonctionnalités vitales comme le SGA et le module OPS.

Les brigades territoriales disposent de serveurs qui ne sont pas directement raccordées aux CORG mais passent par le réseau national via le RIE.

Points d’attention : - Coupures occasionnelles du système constatées par les utilisateurs (non quantifiées), - Ralentissements constatés en fonction du nombre de clients connectés (OPS et ADMI) notamment en fin de journée lors de la saisie des rapports.

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Schéma STSI 2 / Gendarmerie Nationale / DIFFUSION RESTREINTE

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3. LES RESEAUX DE COMMUNICATION

3.1. Les réseaux

3.1.1. Le réseau des câbles sous-marins

La communication entre les territoires séparés par la mer a depuis longtemps occupé les ingénieurs et techniciens. La première liaison transmanche, première liaison sous- marine au monde, date de 1851 et était constituée d’un câble de cuivre enrobé dans de la résine (la gutta-percha).

L’étape suivante fut la traversée de l’atlantique en 1866 pour les besoins du télégraphe, grâce au plus gros paquebot du monde de l’époque « le Great Estearn » transformé en câblier et avec une technologie toujours basée sur des câbles en cuivre.

En 1956, la technologie des câbles coaxiaux associée à l’utilisation de tubes à vides robustes et miniaturisés permet d’obtenir une capacité de 48 voies.

Dans les années 1980, le développement de la fibre optique permet au premier câble transatlantique utilisant cette technologie (le « TAT 8 ») de disposer de 40000 voies téléphoniques, équivalent à 2x280 Mbit/s. La fibre optique est un fil très fin dont l’âme, en verre ou en plastique, a la propriété de conduire la lumière.

L’ère des grandes artères du réseau mondial d’information et de communication sera donc sous-marine et les capacités ne cesseront d’augmenter.

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En l’an 2000, les capacités des câbles sous-marins sont de 100 millions d’appels téléphoniques sur un seul câble. En 2016, une paire de fibre sur câble transatlantique à une capacité de 20 TBit/s.

Coupe d'un câble sous-marin de télécommunication à fibres optiques :

1 : Polyéthylène 2 : Bande de Mylar (dérivé du xylène qui sert comme isolant thermoplastique) 3 : Tenseurs en acier 4 : Protection en aluminium pour l’étanchéité 5 : Polycarbonate

6 : Tube en aluminium ou en cuivre

7 : Vaseline

8 : Fibres optiques

Contrairement aux fils de cuivre et aux technologies xDSL qui subissent une atténuation importante au bout de quelques kilomètres, le signal de la fibre optique est peu affaibli avec la distance (affaiblissement de l’ordre de 0.2 dB/km à comparer aux 15 dB/km du cuivre).

Il existe 2 sortes de fibres optiques : Multimode et Monomode.

La fibre MultiMode (MM) : Les rayons lumineux peuvent suivre des trajets différents suivant l’angle de réfraction. Les rayons peuvent donc arriver au bout de la ligne à des instants différents, induisant une certaine dispersion du signal. La fibre Multimode est généralement utilisée pour de courtes distances (de l’ordre de la centaine de mètres), elle a pour émetteur une LED et des performances d’environ 1 gigabits/km. C’est la plus employée pour les réseaux privés. La fibre Multimode a une âme de grand diamètre et offre de ce fait plusieurs modes de propagation de la lumière : plusieurs longueurs d’onde lumineuses peuvent circuler dans l’âme de la fibre. Elle sert essentiellement pour les applications voix et données.

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La fibre Monomode (SM, Single Mode en anglais) : Les rayons lumineux suivent un seul chemin. La fibre a le cœur si fin (de l’ordre de la longueur d’onde du signal transmis) que le chemin de propagation des différents modes est pratiquement direct. La dispersion du signal est quasiment nulle, le signal est donc très peu déformé. Ses performances sont d’environ 100 gigabits/km. Le petit diamètre du cœur nécessite une grande puissance d’émission, donc des diodes au laser qui sont relativement onéreuses (ce qui rend la fibre Monomode plus chère que la fibre Multimode). Du fait de ses débits très importants, mais de son coût élevé, cette fibre est utilisée essentiellement pour les sites à grande distance et très grande distance.

La fibre Monomode offre jusqu’à 50 fois plus de portée qu’en Multimode. C’est pourquoi la fibre Monomode est utilisée dans les câbles sous-marins. La bande passante est également plus large. Vous atteignez avec une paire de fibres monomodes full-duplex un débit jusqu’à deux fois supérieur à celui de la fibre multimode.

Afin de pallier l’atténuation du signal dans la fibre optique, on positionne des répéteurs chargés d’amplifier le signal optique tous les 100km environ. Ces répéteurs sont des cylindres métalliques de 1 à 2 m de long et de 20 à 40 cm de diamètre, qui contiennent des amplificateurs optiques alimentés en électricité par le câble lui-même

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Les principaux câbleurs sous-marins dans le monde sont :

Câblier René Descartes d’ Orange-Marine

 États-Unis : TYCO  France : ASN Marine (Alcatel Submarine Networks) et Orange Marine  Italie et Afrique : Orange Marine  Royaume-Uni : Global Marine Systems Limited  Japon : NTT World Engineering Marine Corporation (NTT-WEM)  Chine : S. B. Submarine Systems  Émirats arabes unis : e-marine

La pose d’un câble sous-marin au moyen d’un navire spécialisé est réalisée en plusieurs étapes :

- L’embarquement : elle consiste à charger, dans le sens de la pose, le câble à bord du navire dans des cuves prévues à cet effet, ainsi que les répéteurs. - L’atterrissement : parcours du câble entre sa partie immergée et son installation à terre. Le navire est mouillé au plus près de la côte et le câble, porté par des flotteurs est remorqué jusqu’à la plage. Il est ancré et connecté au réseau terrestre, puis libéré de ses flotteurs il se pose au fond. - La pose : Elle peut être ensouillé, dans les zones sensibles ou par petits fonds, à environ 80 cm de profondeur sous le sol. Le câblier remorque une “charrue » qui creuse un sillon à cet effet. Cette technique est utilisée entre 20 et 1500 m de profondeur. En dehors des zones côtières (le plateau continental) on procède par pose classique « grand fond ». Une machine à câble contrôle la longueur nécessaire en fonction de la profondeur, de la vitesse du navire et du profil de fond. - La réparation : Les mises hors service de câble ont des causes multiples : chalutiers en pêche, mouillage d’ancres, avalanches sous-marines, jaillissements de lave, voire morsures de requins. Le câblier drague le fond au moyen d’un grappin jusqu’à crocher le câble, teste chaque extrémité jusqu’à trouver l’emplacement du défaut et remplace la section défaillante.

En France métropolitaine, 10 stations d’atterrissage des câbles sous-marins sont présentes :

- Marseille avec 9 câbles : Africa-1/Asia Africa Europe-1 (AAE-1)/Atlas Offshore/Hawk/ IMEWE/Med Cable Network/PEACE Cable/SeaMeWe-4/TE North-TGN-Eurasia-SEACOM- Alexandros

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- Lannion avec 3 câbles : /High-capacity Undersea Guernsey Optical-fibre (HUGO)/Ireland-France Cable-1 (IFC-1)

- Penmarch avec 2 câbles :Africa Coast to Europe (ACE)/SeaMeWe-3

- Cannes avec 1 câble :Corse-Continent 4 (CC4) - Cayeux sur mer avec 1 câble : South - La Seyne avec 1 câble : Corse-Continent 5 (CC5) - Plerin avec 1 câble : FLAG Atlantic-1 (FA-1) - Saint-Valéry avec 1 câble : TAT-14 - Surville avec 1 câble : INGRID - Toulon avec 1 câble : SeaMeWe-5

- Un point d’accès au sud de Nantes pour le futur câble dénommé « Dunant » de Google reliant la France au Etats-unis (Virginia beach)

3.1.2. Le réseau satellitaire

Bien avant le début de l’ère spatiale, les chercheurs comme les industriels comprennent que les liaisons satellites peuvent être utilisées pour améliorer les communications à longues distances. Dès 1945, le concept de satellite géostationnaire est développé. En 1957, l’URSS envoie le premier satellite artificiel « Spoutnik 1 » dans l’espace et en 1958, les Etats-Unis lancent le premier satellite de communication baptisé « Score ». Le satellite « Telstar » le 11 juillet 1962 permet de réaliser la première transmission d’images de télévision transatlantique, entre la station « AT&T » d’Andover (États-Unis) et la station du CNET de Pleumeur-Bodou (France).

Les fréquences utilisées pour les communications par satellite sont comprises entre un et trente Giga Hertz (GHz). En effet, en dessous de cette plage l’atmosphère diffuse et réfléchie les ondes, en dessus la technologie d’amplification nécessaire est plus complexe et l’absorption atmosphérique importante.

La bande de 1 à 30 GHz est découpée en sous-bandes désignées par des lettres avec les caractéristiques suivantes :

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Bande L : service mobile par satellite (SMS), constituant la bande de fréquences la moins sujette aux perturbations atmosphériques, elle est utilisée par de petites stations terrestres mobiles (bateaux, véhicules terrestres et avions). Egalement utilisée par le GPS (Etats-Unis) ou Galiléo (UE), sur les radars des avions de chasse pour l’armée…

Bande S : Elle est surtout utilisée par les radars météorologiques et quelques satellites de communication, spécialement ceux que la NASA emploie pour communiquer avec leurs navettes spatiales et la Station spatiale internationale.

Bande C : service fixe par satellite (SFS).  Avantages : propagation favorable en particulier dans les zones géographiques à forte pluviométrie, couverture satellitaire quasi mondiale ;  Inconvénients : partage avec les services terrestres, taille des antennes des stations terriennes, stations plus couteuses et plus encombrantes qu’en bande Ku.  Bande Ku : communications civiles internationales et nationales  Avantages : dispose de 2*250 MHz en mode exclusif, petites stations terriennes largement déployées, faible coût des terminaux, forte demande des clients couverture satellites européenne, conditions de propagation dans les latitudes tempérées permettant une bonne disponibilité des liaisons ;  Inconvénients : bande 13,75-14 GHz difficilement exploitable au niveau français, par la présence d’applications militaires.  Bande Ka : nouveaux systèmes d'accès au réseau large bande  Avantages : harmonisation européenne pour l’utilisation de la bande Ka par le SFS, possibilité d’utiliser des faisceaux de taille étroite pour assurer la réutilisation des fréquences ;  Inconvénients : propagation très défavorable, peu d’offre et couts élevés des terminaux

Dans les années 1980, les réseaux d’entreprise VSAT (Very Small Antenna Terminal ou terminal à très petite ouverture) apparaissent grâce à la diminution de la taille des antennes (diamètre du réflecteur de l’antenne inférieur à 2.4 mètres et généralement compris entre 0.75 et 1.2 mètres) et des coûts associés.

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Cette technique de communication bidirectionnelle par satellite utilise au sol des antennes paraboliques directives qui visent un satellite géostationnaire. Le VSAT est constitué de trois parties principales, à savoir :

- Le hub : il s'agit du cœur du réseau. Le hub, installé au sol, dispose d'une antenne (téléport ou station terrestre de télécommunication par satellite) ayant un diamètre compris entre 7 mètres et 9 mètres. - Le satellite : c'est un relais hertzien. - Les stations distantes (ou remote) en anglais.

32 antennes du Téléport Orange de Bercenay-en-Othe

Contrairement au marché de l'Internet fixe, où l'intégralité de la prestation est assurée par les grands opérateurs comme Orange ou Numericable-SFR, les communications par satellite nécessitent d'établir une distinction entre les opérateurs et les distributeurs.

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Les opérateurs gèrent la flotte de satellites et fournissent l'accès aux services (Data, Audio ou Vidéo) aux distributeurs. Seuls deux acteurs se partagent le marché français :

- SES Astra domine l'offre avec une cinquantaine de satellites actifs, dont beaucoup sont toutefois dédiés à d'autres types de services que la fourniture d'accès au web, notamment la diffusion de chaînes de télévision et de radio. - Eutelsat Skylogic fournit un service concurrent avec une trentaine de satellites actifs.

Les distributeurs achètent aux opérateurs un accès à Internet en gros et le revendent sur le marché de détail aux particuliers.

La France compte actuellement sept distributeurs principaux : Alsatis, Ozone et IDHD commercialisent l'accès aux satellites d'Eutelsat ; Connexion Verte et Vivéole travaillent exclusivement avec SES Astra ; Nordnet et Sat2way ont la particularité de proposer les satellites des deux opérateurs.

La zone de couverture de l'émission d'un satellite correspond à la surface terrestre éclairée par un satellite. Cette zone au sol est matérialisée par des courbes d'intensité d'égale puissance, ou iso-PIRE (Puissance isotrope rayonnée équivalente), exprimée en dBW.

La Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises (DGSCGC) a souscrit un contrat de location d’une liaison satellitaire avec la société ASTRIUM EADS. Au travers d’une convention de mise à disposition à titre gratuit, les SDIS conventionnés peuvent utiliser ce moyen de communication afin de transmettre de la voie et des

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données avec un débit, non garanti et partagé avec les établissements conventionnés, de 4,5 MBit/s (débit descendant) et 3x 768 KBit/s (débit montant). Le faisceau satellite utilise la bande Ku (Kurz-unten). Le satellite géo-stationnaire E8WA utilisé a une zone de couverture centrée sur l’europe de l’Est (Cf. carte ci-après) :

La société EUTELSAT a été contactée afin de vérifier les possibilités de mise en place d’une réponse opérationnelle, de secours du RIE, entre les DOM des Antilles-Guyane et la Métropole d’une part et entre les DOM de l’océan indien et la Métropole d’autre part. Au vu des temps de latence montant et descendant du signal (évalué à 500 ms au total), le choix d’une connectivité en un bond unique a été retenue. De plus, les conditions météos particulières de ces zones géographique nous incitent à envisager d’utiliser des communications en bande C, car comme vu précédemment, contrairement à des bandes de fréquences plus élevées, la bande C a l’avantage d’être très robuste à la météo et d’offrir des couvertures très larges permettant de couvrir à la fois les DOM et la Métropole.

2 satellites de la société EUTELSAT permettent de couvrir les DOM concernés avec des débits constants et garantis de plusieurs disaines de Mbps (Cf. zones de couverture d'émission):

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Satellite Eutelsat E8WB : couverture Antilles - Métropole

Satellite Eutelsat E10A : couverture Océan indien – Métropole

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3.1.3 Le réseau téléphonique

L’architecture téléphonique repose sur un découpage en 3 zones géographiques:

Dans le cadre de cette étude, nous avons sollicité le support principal des réseaux de téléphonie présent dans tous les DOM à savoir la société ORANGE :

Ainsi l’opérateur sélectionné nous a transmis les éléments suivants : - ils n’existent que des CAA qui sont au nombre de 2 par DOM. Nous devons, en effet, noter l’absence de CTS et de CTP. - chaque CAA est relié aux 3 CTS de l’Hexagone. Ainsi, pour exemple, lorsqu’un abonné de la Guyane souhaite contacter un autre abonné de la Guadeloupe, l’appel transite

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obligatoirement par l’un des CTS de l’Hexagone. Les appels internationaux qui partent des DOM ou qui y arrivent passent par l’Hexagone.

Schéma ORANGE

Plus particulièrement on notera : - pour la Gaudeloupe CAA DT20 et CAA DT21 avec un CAA DT24 (Marigôt) qui dessert les îles de Saint Martin et Saint Bathélemy, - pour la Martinique CAA DT50 et CAA DT51, - pour la Guyane, un seul CAA DT38 avec un lien en zone arrière via le CAA DT37 situé à Maripa Soula relié par satellite au CAA DT38 (Cayenne) - pour la Réunion CAA DT71 et CAA DT75

Concernant la téléphonie sur IP: Tant qu'il existera des RTC (qui sont amenés à disparaitre au profit du « tout IP » à partir de 2023), nous aurons des POP (Points d'Interconnexion avec le réseau IP). Ces POP dont le rôle est de faire le lien entre le réseau RTC et le réseau IP sont positionnés stratégiquement sur l'ensemble du territoire, y compris dans les DOM.

En tout IP, les appels seront routés selon leur chiffrement. Cependant, il est important de noter que même si la voix sera routée directement et sans difficulté particulière, il semble obligatoire que la signalisation (numéro de appelant, numéro de l'appelé, localisation,...) passe par Paris et soit traitée par des serveurs avant d'être renvoyée.

Quelques définitions :

La VoIP (Voice over IP) : la voix sur IP est une technique permettant de communiquer oralement sur des réseaux compatibles IP, qu’il s’agisse de réseaux privés (VPN) ou d’ Internet.

La ToIP (Téléphony over IP) : consiste à mettre en œuvre des services de téléphonie sur un réseau IP en utilisant la technique de la voix sur IP.

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Le SIP (Session Initiation Protocole) : est un protocole standard ouvert de gestion de sessions souvent utilisé dans les télécommunications multimédia (son, image, etc.) Il est depuis 2007 le plus courant pour la téléphonie par internet.

Le Trunk SIP est un service de connectivité pour transporter en IP, les communications vocales (il entre donc dans la sphère de la voix sur IP), mais également les échanges de signalisation, entre le réseau voix de l’opérateur et l’infrastructure ToIP de l’entreprise. C’est un raccordement direct (sans boîtier de conversion) de votre IP-PBX au réseau voix de l’opérateur.

3.2. Le Réseau Interministériel d’Etat

3.2.1. Présentation

Le réseau interministériel de l’Etat (RIE) est un projet symbolique de la modernisation du système d’information (SI) de l’Etat. Opéré par le service à compétence nationale (SCN) RIE et rattaché à la DISIC, au sein du secrétariat général pour la modernisation de l’action publique (SGMAP), ce réseau national regroupe différents réseaux exploités par les 17 ministères, 17 000 sites sont concernés dont 651 sites pour les DOM-COM (déploiement achevé en 2016)

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3.2.2. Fonctionnement

Depuis 2014-2015, le RIE a incorporé un nombre important d’entités pour couvrir plus de 450 000 clients aujourd’hui.

Des incidents de connexion (dégradé / coupures) sont relevés avec un pic enregistré en juin dû aux dégradations météorologiques. Le taux de disponibilité est de 99.95%, toutefois ce taux est plus faible pour les DROM- COM (chiffre non précisé).

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3.2.3 Le Réseau Interministériel d’Etat spécifique aux DOM

Les DOM sont raccordés à la Métropole via le réseau de câbles sous-marins. Chaque DOM est raccordé par un double accés via 2 câbles sous-marins distincts en sortie de l’île et 2 câbles distincts pour la traversée de l’atlantique.

Points d’attention : - pour la Guyane un accés unique en sortie de l’île puis 2 câbles distincts comme les autres DOM, - pour Mayotte il n’y a pas d’offre de collecte haut débit (fibre optique) à ce jour, - le débit reservé en Métropole pour l’ensemble des DOM est de 150Mbps (Méga bits/seconde), - les préfectures disposent d’accès à 20Mbps et sont les seuls sites à être sécurisés (débit et technologie), - tous les échanges de flux DOM-Métropole sont envoyés via un tunnel chiffré, - il n’y a pas d’échange de flux inter-DOM, tout passe par la Métropole. Toutefois, le marché RIE DOM permet, sous certaines conditions, des échanges inter-DOM pour la plaque Antilles.

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4. ETAT DES LIEUX DES DEPARTEMENTS ULTRA-MARINS

4.1. Département de la REUNION

4.1.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole

Le département de la Réunion est désservi par 3 câbles sous-marins : - Le LION (point d’arrivée sur l’ile : Saint Marie) - Le SAFE (point d’arrivée sur l’ile : Saint Paul) - Le METISS (point d’arrivée sur l’ile : Le port)

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Le département est relié à la Métropole par au moins 2 réseaux : - Lion + Lion2 + Africa1 (arrivée : Marseille) - Lion + SAFE + SAT-3/WASC + ACE (arrivée : Penmarch)

4.1.2. Réseaux téléphoniques

L'ile est constituée de 2 plateformes téléphoniques (Nord et Sud)

Nature Détails Nombre et identité des opérateurs ORANGE (téléphonie fixe et GSM), SFR (GSM), FREE ONLY téléphoniques (GSM), ZEOP (téléphonie dégroupée) Téléphonie opérationnelle : ORANGE Opérateurs du SDIS Téléphonie administrative : IDOM Internet : IDOM Type de commutateur IPBX téléphonique SDIS Existence d’une offre locale OUI compatible SIP Trunk Protocoles de signalisation Qsig / H323 / SIP Type de câblage téléphonique LAN/IP

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4.1.3. Carte d’identité du SDIS de la Réunion

Nature Détail Superficie en km² 2512 Nombre d’habitants 551000 Adresse Préfecture Place du Barachois - 97400 SAINT DENIS Adresse SDIS 94 rue de Monthyon - 97400 SAINT-DENIS Catégorie SDIS B Nombre de CIS 28 Nombre d’interventions par an 54000 Nombre d’appels de secours par an 600000 Nombre de sapeurs-pompiers 883 SPP + 1350 SPV Nombre de véhicules opérationnels 250

4.1.4. Remontée de l’utilisation des réseaux par le SDIS (Cf. Annexe 2 - R02)

Au regard du retour du questionnaire et des réunions avec les services en charge des SIC du SDIS de la Réunion, les dysfonctionnements suivants ont été identifiés : - des ruptures ont eu lieu en 2017 entrainant des interruptions des services (Cf. annexe 8), - accès internet : perte de qualité sur les communications vers la Métropole et l'international suite à des pannes du câble « SAFE », - Orange ne propose pas de la téléphonie fiabilisé N3 vers la Métropole.

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4.2. Département de la GUYANE

4.2.1. Réseaux de communication en lien avec métropole

Le département de la Guyane est désservi par 1 câble sous-marins : - L’ AMERICAS 2 (Point d’arrivée sur le département : Cayenne)

Remarque 1 : En cas de coupure du câble América 2, Orange peut utiliser ses réseaux connectés au SURINAME et remonter les flux via le câble sous-marin SG-SCB.

Remarque 2 : Le KANAWA (Point d’arrivée sur le département : Kourou) est en cours d’installation par Orange Marine depuis juillet 2018 et aura une capacité de 10 Tbit/s.

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Le département de la Guyane est relié à la Métropole par 1 accès direct : o AMERICAS 2 / MAC / APOLLO (Point d’arrivée en France : Lannion)

Remarque : accès indirect par le câble SG-SCB (via le SURINAME) / ECFS / C-Bus / Globenet / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry).

Remarque : accès direct par KANAWA / Southern Caribbean Fibe / Globenet / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry) qui sera prochainement effectif.

4.2.2. Réseaux téléphoniques

Nature Détails Nombre et identité des ORANGE, IDOM, DIGICEL, VELDISSIMO TELECOM, opérateurs téléphoniques GUYACOM, DAUPHIN TELECOM Téléphonie opérationnelle : ORANGE Opérateurs du SDIS Téléphonie administrative : IDOM, ORANGE Internet : IDOM, ORANGE Type de commutateur IPBX téléphonique SDIS Existence d’une offre locale OUI compatible SIP Trunk Protocoles de signalisation H323 Type de câblage téléphonique LAN/IP

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4.2.3. Carte d’identité du SDIS de la Guyane

Nature Détail Superficie en km² 83846 Nombre d’habitants 252 000 Adresse Préfecture Place de Grenoble - 97300 CAYENNE Adresse SDIS 40 rue Bois de Fer Z.A Cogeau / Larivot - 97335 CAYENNE Catégorie SDIS C Nombre de CIS 15 Nombre d’interventions par an 17542 Nombre d’appels de secours par an 120000 Nombre de sapeurs-pompiers 221 SPP + 684 SPV Nombre de véhicules opérationnels 190

4.2.4. Remontée de l’utilisation des réseaux par le SDIS (Cf. Annexe 4 – R04)

Au regard du retour du questionnaire et des réunions avec les services en charge des SIC du SDIS de la Guyane, les dysfonctionnements suivants ont été identifiés : - 3 instabilités ou pannes majeures observées ces 2 dernières années sur le réseau téléphonique - Câble sous-marin coupé en du 4 au 16 mars 2018.

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4.3. Département de la GUADELOUPE

4.3.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole

Le département de la Guadeloupe est désservi par 3 câbles sous-marins : - L’ ECFS (Point d’arrivée sur le département : Pointe-à-Pitre) - Le Southern Caribbean Fiber (Point d’arrivée sur le département : Baillif) - Le GCN (Point d’arrivée sur le département : St Martin et St Barthelemy)

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Le département de la Guadeloupe est relié à la Métropole par 4 accès : o ECFS / C-Bus / Globenet / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry) o ECFS / C-Bus / Gemini Bermuda / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry) o ECFS / C-Bus / Gemini Bermuda / APOLLO (Point d’arrivée en France : Lannion) o SCF / ECFS / C-Bus / Globenet / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry)

4.1.2 Réseaux téléphoniques

Nature Détails Nombre et identité des ORANGE, MEDIASERV, DIGICEL, SFR, NUMERICABLE, opérateurs téléphoniques CARIBSAT, IDOM, DAUPHIN TELECOM Téléphonie opérationnelle : ORANGE Opérateurs du SDIS Téléphonie administrative : IDOM Internet : IDOM Type de commutateur IPBX téléphonique SDIS Existence d’une offre locale OUI compatible SIP Trunk Protocole de signalisation Qsig / H323 / SIP Téléphonique Cat6 Type de câblage téléphonique LAN/IP Fibre

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4.1.3 Carte d’identité du SDIS de la GUADELOUPE

Nature Détail Superficie en km² 1434 Nombre d’habitants 400 000 Adresse Préfecture Rue de Lardenoy - 97109 BASSE-TERRE Adresse SDIS Zac de Dothémare - 97139 ABYMES Catégorie SDIS B Nombre de CIS 19 Nombre d’interventions par an 41500 Nombre d’appels de secours par an 185646 Nombre de sapeurs-pompiers 330 SPP et 1728 SPV Nombre de véhicules opérationnels 180

4.1.4. Remontée de l’utilisation des réseaux par le SDIS

Au regard du retour du questionnaire et des réunions avec les services en charge des SIC du SDIS de la Guadeloupe, les dysfonctionnements suivants ont été identifiés : - 6 occurrences d'instabilité dont 3 pannes majeures téléphonie

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4.4. Département de la MARTINIQUE

4.1.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole

Le département de la Martinique est désservi par 3 câbles sous-marins : - L’AMERICAS 2 (Point d’arrivée sur le département : Le Lamentin) - L’ ECFS (Point d’arrivée sur le département : Le Lamentin) - Le Southern Caribbean Fiber (Point d’arrivée sur le département : Le Lamentin)

Remarque : Le KANAWA (Point d’arrivée sur le département : Kourou) est en cours d’installation par Orange Marine depuis juillet 2018 et aura une capacité de 10 Tbit/s.

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Le département de la Martinique est relié à la Métropole par 4 accès :

o ECFS / C-Bus / Globenet / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry) o ECFS / C-Bus / Gemini Bermuda / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry) o ECFS / C-Bus / Gemini Bermuda / APOLLO (Point d’arrivée en France : Lannion) o SCF / ECFS / C-Bus / Globenet / TAT-14 (Point d’arrivée en France : St Valéry)

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4.1.2. Réseaux téléphoniques

Nature Détails Nombre et identité des opérateurs téléphoniques ORANGE, SFR, DIGICEL, CANAL PLUS CONNECT Opérateurs du SDIS Téléphonie opérationnelle : ORANGE Téléphonie administrative : CANAL PLUS CONNECT Internet : SFR Type de commutateur téléphonique IPBX SDIS MEDIAGATEWAY Existence d’une offre locale compatible OUI SIP Trunk Protocole de signalisation H323 SIP Type de câblage téléphonique Tel :FTP CAT6 LAN/IP: FTP CAT6

4.1.3. Carte d’identité du SDIS de la MARTINIQUE

Nature Détail Superficie en km² 1128 Nombre d’habitants 381 000 Adresse Préfecture Rue Victor-Sévère - 97262 FORT-DE-FRANCE Adresse SDIS 4 rue Jacques Cazotte - 97200 FORT-DE-FRANCE Catégorie SDIS C Nombre de CIS 20 Nombre d’interventions par an 30673 Nombre d’appels de secours par an 120000 Nombre de sapeurs-pompiers 297 SPP + 1230 SPV Nombre de véhicules opérationnels 159

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4.5. Département de MAYOTTE

4.5.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole

Le département de Mayotte est désservi par 3 câbles sous-marins : - Le Lion2 (Point d’arrivée sur le département : Kaweni) - L’AVASSA (Point d’arrivée sur le département : Mamoudzou) - Le Fly-Lion3 (Point d’arrivée sur le département : Kaweni)

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Le département de Mayotte est relié à la Métropole par 3 accès : - Lion2 + Africa1 (Point d’arrivée en Métropole : Marseille) - Lion2 + Lion + SAFE + ACE (Point d’arrivée en Métropole: Penmarch) - Fly-Lion3+ EASSy + FLACON + IMEWE (Point d’arrivée en Métropole : Marseille)

4.5.2. Réseaux téléphoniques

Pas de retour du SDIS de Mayotte

4.5.3. Carte d’identité du SDIS de Mayotte

Nature Détail Superficie en km² 374 Nombre d’habitants 272000 Adresse Préfecture Avenue de la préfecture - 97600 MAMOUDZOU Adresse SDIS RN1 - ZI Kawéni - 97600 MAMOUDZOU Catégorie SDIS C Nombre de CIS 6 Nombre d’interventions par an 13746 Nombre d’appels de secours par an Non communiqué par le SDIS Nombre de sapeurs-pompiers 235 SPP + 470 SPV Nombre de véhicules opérationnels Non communiqué par le SDIS

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5. ETUDE DES SOLUTIONS APPLIQUEES AUX SDIS ULTRA- MARINS

5.1. Identification des solutions possibles

Suite aux différentes réunions réalisées avec les référents techniques du projet NexSIS, le déploiement tel que prévu au niveau de la Métropole semble techniquement plus compliqué pour les DOM au regard de l’éloignement, des supports, des débits et des conditions de transports des flux. Ainsi, il a été conjointement imaginé 3 grandes solutions : - Solution dite « centralisée », il s’agit de la solution portée par NexSIS au niveau de la Métropole et déployée aux départements ultra-marins avec les mêmes architectures techniques ;

- Solution « décentralisée régionale », dans ce cas de figure, le système NexSIS est tout ou partie (services critiques) décentralisé dans des serveurs zonaux couvrant plusieurs DOM. C’est une solution de mutualisation ;

- Solution « decentralisée départementale », dans ce cas de figure, le système NexSIS et tout ou partie (services critiques) décentralisé dans chaque DOM de façon unique.

5.2. Solution centralisée

L’architecture de cette solution est identique au projet prévu pour la Métropole

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Dans le cadre de cette étude , l’ensemble des réunions a permis de réaliser le tableau de synthèse suivant :

Avantages Inconvénients Observations - Réseaux existants - Modèle identique - Sentiment Déploiement / / d’appertenance à un même système - Formation

- En cas de coupure - Modèle identique à RIE, pas de secours Réseaux la Métropole possible par autres / DATA - Déploiement facilité SI

- Latence ? - Risque accru de - Par sécurité, la - Technologie IP déjà perte de la Gendarmerie a choisi de Téléphonie deployée sur les signalisation par gérer la téléphonie en DOM rapport au réseau « local » de la Métropole ? - Pas de coût lié au - Développement d’un déploiement réseau satellitaire Coût / fonctionnel (idem - Amélioration du RIE que Métropole) pour la Guyane - Pour la GUYANE le RIE - Utilisation du RIE - Architecture RIE n’est pas redondé Résilience DOM limitée actuellement - Nouveau marché RIE DOM prévu en 2019

La solution centralisée de déploiement du projet NexSIS pourrait être envisagée avec les préconisations suivantes : 1- S ’assurer d’un débit suffisant du RIE et d’un temps de latence acceptable ; 2- S’ assurer auprès des opérateurs locaux de téléphonie de la faisabilité de l’acheminement de la signalisation au niveau de la Métropole et de sa résilience en cas de coupure du réseau DOM-Métropole ; 3- Developper une solution satellitaire RIE en ultime secours ; 4- Pour la GUYANE renforcer le réseau RIE par un deuxième câble sous-marin (Kanawa ?) ; 5- S’assurer d’une connexion inter-DOM pour le secours.

5.3. Solution décentralisée régionale

L’architecture de cette solution n’est pas identique au projet prévu pour la Métropole. Dans cette solution il est envisagé le fonctionnement suivant : - Mise en place de serveurs NexSIS au niveau zonal disposant de tout ou partie des fonctionnalités, - Gestion de la signalisation téléphonique au niveau zonal, - Remontée des informations vers serveurs centraux du M.I

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5.3.1. Zone Antilles-Guyane

Nous pouvons imaginé une solution permettant de décentraliser NexSIS dans le SDIS de Guadeloupe ou de Martinique avec une mutualisation entre les 3 SDIS via les câbles sous- marins et une sécurisation par satellite. Le RIE entre le SDIS de la Guadeloupe (ou la Martinique) et la Métropole permettrait de mettre à jour les serveurs au niveau central de manière asynchrone. En fonction des débits nécessaires aux différents services de NexSIS, il peut être également envisagé de décentraliser les fonctionnalités critiques et d’ouvrir à la demande les autres services en se connectant aux serveurs Métropolitains. La téléphonie pour les trois SDIS resterait identique à ce qu’elle est actuellement même si des doutes subsistes quant à la possibilité que la signalisation reste en local suite à l’abandon du RTC. A l’heure de la rédaction de notre étude, nous n’en n’avons pas reçu la certitude par les opérateurs et notamment l’opérateur historique Orange.

Avantages Inconvénients - Mise en place des infrastrutures techniques liées aux serveurs Déploiement / - Particularités des réseaux locaux (opérateurs)

- RIE Guyane non redondé ; En Réseaux - Securisation des services de attente du nouveau marché RIE DATA NexSIS 2019 et cable KAWANA - Pas de perte de signalisation pour le DOM support des serveurs (sous réserve de - Signalisation locale à vérifier au Téléphonie gestion décentralisée des passage en tout IP opérateurs) - Téléphonie IP déployée

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Avantages Inconvénients - Partage des coûts entre les 3 DOM par la mutualisation (le lien - Infrastructure technique + serveurs Coût avec la Guyane devra cependant - Mise en place flux satellite bande C être vérifié) - Sécurisation pour le site support des serveurs

Résilience - Sécurisation par 2 flux entre les

3 DOM

La solution décentralisée régionale de déploiement du projet NexSIS pourrait être envisagée avec les préconisations suivantes : 1- Positionner le serveur de secours sur un des deux autres DOM 2- Mettre en place une solution satellitaire entre les 3 îles 3- Dans le cas de la solution avec uniquement les services critiques décentralisés, s’assurer d’un débit suffisant du RIE et d’un temps de latence acceptable pour les échanges entre les serveurs délocalisés et les serveurs métropolitains pour les autres services. 4- S’assurer d’un débit suffisant du RIE et d’un temps de latence acceptable entre les serveurs (maître et miroir) et l’ensemble des postes opérateurs des 3 DOM.

5.3.2. Zone Océan Indien

Pour prendre en compte les problématiques réseaux évoquées par le SDIS de la Réunion, nous avons imaginé une solution permettant de décentraliser NexSIS dans le SDIS et de le mutualiser avec le SDIS de Mayotte via les câbles sous-marins LION et LION2, sécurisé par satellite. Le RIE entre le SDIS de la Réunion et la Métropole permettrait de mettre à jour les serveurs au niveau central de manière asynchrone. En fonction des débits nécessaires aux différents services de NexSIS, il peut être également envisagé de décentraliser les fonctionnalités critiques et de d’ouvrir à la demande les autres services en se connectant aux serveurs Métropolitains. La téléphonie pour le SDIS de la Réunion reste sur le même schéma qu’actuellement, par contre pour Mayotte la signalisation remonterait sur la Réunion.

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Avantages Inconvénients - Mise en place des infrastrutures techniques liées aux serveurs Déploiement / - Particularités des réseaux locaux (opérateurs)

- Securisation des services de - Paramètrage à synchroniser entre les Réseaux NexSIS serveurs décentralisés et les serveurs DATA - Pas de crainte liée à la coupure de la Métropole. RIE - Pas de perte de signalisation pour la Réunion (sous réserve de gestion décentralisée des - Risque de perte de la signalisation pour Téléphonie opérateurs) Mayotte - Téléphonie IP déployée sur DOM

- Partage des coûts entre 2 DOM par - Infrastructure technique + serveurs Coût la mutualisation - Mise en place flux satellite bande C - Sécurisation pour la Réunion Résilience - Sécurisation par 2 flux entre la Réunion et Mayotte

La solution décentralisée régionale de déploiement du projet NexSIS pourrait être envisagée avec les préconisations suivantes : 1- Positionner le serveur de secours sur Mayotte 2- Mettre en place une solution satellitaire entre les 2 îles 3- Dans le cas de la solution avec uniquement les services critiques décentralisés, s’assurer d’un débit suffisant du RIE et d’un temps de latence acceptable pour les

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échanges entre les serveurs délocalisés et les serveurs métropolitains pour les autres services. 4- S’assurer d’un débit suffisant du RIE et d’un temps de latence acceptable entre le serveur de la Réunion et l’ensemble des postes opérateurs et notamment ceux de Mayotte.

5.4. Solution décentralisée départementale

L’architecture de cette solution est différente du projet prévu pour la Métropole

Dans cette solution il est envisagé le fonctionnement suivant : - Mise en place de serveurs NexSIS dans chaque DOM ; - Gestion de la signalisation téléphonique au niveau départemental ; - Remontée asynchrone des informations vers serveurs centraux du M.I.

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Avantages Inconvénients - Mise en place des infrastrutures techniques au serveurs - Particularités des réseaux locaux Déploiement / (opérateurs) - Maintenance locale

- Sécurisation des services de - Paramètrage à synchroniser entre NexSIS Réseaux les serveurs décentralisés et les - Pas de crainte liée à la coupure DATA serveurs de la Métropole. RIE (hors services centralisés

éventuellement) - Pas de perte de signalisation (sous réseve de gestion en local de la Téléphonie - Quid du secours entre DOM ? signalisation) - Téléphonie IP déployée sur DOM - Infrastructure technique + Coût / serveurs - Mise en place flux satellite bande C Résilience - Sécurisation pour les DOM /

La solution décentralisée départementale de déploiement du projet NexSIS pourrait être envisagée avec les préconisations suivantes : 1- Pour diminuer les coûts , mettre en place une solution disposant uniquement des services critiques décentralisés, les autres services étant apportés par la solution centrale ; 2- S ’assurer d’un débit suffisant du RIE et d’un temps de latence acceptable pour les échanges entre les serveurs délocalisés et les serveurs métropolitains pour les autres services ; 3- Mettre en place une solution satellitaire de secours pour les liens entre Métropole et DOM et entre DOM

5.5. Synthèse et analyse

5.5.1. Identification des critères d’analyse

Au regard des différentes rencontres avec les SDIS concernés et afin de réaliser une analyse pragmatique, 3 critères de « poids » dans la mise en place de NexSIS pour les DOM ont été identifiés :

1- La résilience : De par leur isolement, les SDIS des DOM ont développé des systèmes redondés sur des sites différents. Il convient donc de prendre en compte très précisément cette attente de sécurisation vis-à-vis de NexSIS que ce soit pour les supports de réseaux utilisables mais également pour la gestion de la signalisation des appels.

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2 - Le déploiement technique : La mise en place du système NexSIS dans les DOM implique une multitude de particularités techniques et organisationnelles : - les réseaux d’infrastructures téléphoniques, - la synchronisation des systèmes, - les distances entre les DOM et la Métropole (déplacements des personnels), - le décalage horaire

3- Le coût : L’éloignement des DOM impacte le coût des communications. En effet, les réseaux de communication sont essentiellement basés sur des câbles sous-marins exploités par des opérateurs internationaux et donc les coûts varient en fonction des zones et des débits consommés. La DISIC exploite pour son réseau RIE ces câbles et prospecte actuellement des solutions satellitaires.

5.5.2. Tableaux d’analyse

Pour prendre en compte les 3 critères susvisés, nous proposons l’échelle suivante pour réaliser l’analyse par comparaison au système prévu pour la Métropole

Haut niveau de Résilience Résilience faible Résilience minimale résilience

Déploiement Déploiement un peu Déploiement Déploiement complexe plus complexe identique

Un peu plus Coût sensiblement Coût Très coûteux coûteux égal

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DOM en zone OCEAN INDIEN

SDIS de la SDIS de Solutions Indicateurs Commentaires REUNION MAYOTTE - Avec solution satellite en

secours RIE - Risque de perte signalisation Résilience téléphonie - Sans satellite, RIE sur 2 câbles mais coupures et ralentissements potentiels - Marché RIE déjà en cours pour Coût autres services de l’état - Marché satellite à souscrire - Maintenance centralisée, peu de compétences techniques SOLUTION CENTRALISEE SOLUTION Déploiement nécessaires au niveau local, pas d’installation locale - Avec solution satellite en secours RIE - Risque de perte signalisation Résilience téléphonie - Sans satellite, RIE sur 2 câbles

mais coupures et

ralentissements potentiels - Mise en place et paramétrage d’1 lot de serveurs dédiés Coût mutualisés avec la Réunion,

REGIONALE création locaux techniques et incidences - Synchronisation serveurs avec

Métropole, nécessités SOLUTION DECENTRALISEE DECENTRALISEE SOLUTION Déploiement compétences locales (Maintenance, Réseau, informatique…) - Meilleure que pour solutions précédentes avec ou sans Résilience solution satellitaire mais gestion signalisation toujours nationale - Mise en place et paramétrages d’1 lot de serveurs dédiés par Coût SDIS, création et maintenance locaux techniques et incidences - Synchronisation serveurs avec DEPARTEMENTALE Métropole, nécessités Déploiement compétences locales SOLUTION DECENTRALISEE DECENTRALISEE SOLUTION (Maintenance, Réseau, informatique…)

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DOM en zone ANTILLES + GUYANE

SDIS de SDIS de la SDIS de la Solutions Indicateurs la Commentaires GUADELOUPE MARTINIQUE GUYANE

- Avec solution satellite en

secours RIE - Risque de perte Résilience signalisation téléphonie - Sans satellite, RIE sur 2 câbles sauf Guyane - Marché RIE en cours Coût - Marché satellite à souscrire - Maintenance centralisée, peu de compétences Déploiement techniques nécessaires

SOLUTION CENTRALISEE SOLUTION au niveau local, pas d’installation locale

- Avec solution satellite en secours RIE - Risque de perte Résilience signalisation téléphonie - Sans satellite, RIE sur 2 câbles mais coupures et ralentissements potentiels - Mise en place et paramétrage d’1 lot de serveurs dédiés Coût mutualisés avec les 2 autres DOM, création locaux techniques et incidences - Synchronisation serveurs avec Métropole, Déploiement nécessités compétences locales (Maintenance,

SOLUTION DECENTRALISEE REGIONALE DECENTRALISEE SOLUTION Réseau, informatique…)

- Meilleure que pour solutions précédentes avec ou sans solution Résilience satellitaire mais gestion signalisation toujours nationale - Mise en place et paramétrages d’1 lot de serveurs dédiés par SDIS, Coût création et maintenance locaux techniques et incidences

DEPARTEMENTALE - Synchronisation serveurs avec Métropole,

SOLUTION DECENTRALISEE DECENTRALISEE SOLUTION Déploiement nécessités compétences locales (Maintenance, Réseau, informatique…)

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CONCLUSIONS

Le projet NexSIS a pour objectif de créer un système opérationnel informatisé centralisé, mutualisé et interopérable pour l’ensemble des SIS. Le déploiement d’un tel système est aujourd’hui envisageable car les dernières technologies numériques permettent de pouvoir transposer ce type de solution dans n’importe quel endroit du monde.

S’agissant des DOM, une des problématiques réside dans les supports de ces flux d’échanges numériques, points evoqués régulièrement par les SDIS concernés qui font ressortir leurs besoins de résilience et de garantie d’arrivée des appels de demandes de secours. Cette étude fait ressortir que ces mêmes SDIS ont développé des systèmes locaux très résilients et souhaitent que leurs spécificités soient prises en compte dans le cadre d’un tel projet pour garantir une démarche volontariste de leur gouvernance et de leurs équipes techniques.

Pour répondre à ces exigences, les flux DATA assurés par le RIE doivent être fiabilisés et redondants sur l’ensemble des DOM. Une rupture totale n’est pas à exclure, il est donc primordial de développer une solution satellitaire de secours intégrée dans la solution. Contrairement aux échanges de flux DATA, la technologie associée à la téléphonie ne semble pas assez sécurisée, notamment sur la partie signalisation de l’appel, pour permettre une centralisation en Métropole. Aussi, la partie téléphonie devra être prise en compte au niveau local tout en s’intégrant au SI national centralisé. Enfin, se pose la question du secours inter-SDIS en terme d’engagement opérationnel, avec la nécéssité de développer des réseaux inter-SDIS non prévus actuellement par le RIE. Le réseau radio du futur (RRF) et ses supports techniques pourrait être une solution enviseageable dans ce cadre. Cependant, il sera nécessaire d’affiner l’architecture, le fonctionnement et le périmètre technique de ce projet.

Sous réserve des aspects de résilience des flux évoqués ci-dessus, la solution centralisée apparaît comme la plus pertinente en terme de coût, de déploiement et de maintenance.

Enfin, n’oublions pas que l’ensemble des DOM représente presque 2 millions d’habitants, genére plus de 160.000 interventions des services de secours et totalise plus de 1 million d’appels annuel. A ce titre, ils doivent pouvoir disposer dans des délais raisonnables des mêmes fonctionnalités que les départements métropolitains.

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RESUME

NexSIS, système d’information unifié des services d’incendie et de secours, a pour objectif de développer une solution informatique de gestion opérationnelle nationale centralisée, mutualisée et inter-opérée. Lancé en 2016, ce projet devrait voir sa concrétisation au travers d’un nouvel établissement public chargé de sa mise en œuvre, au 2ème semestre 2018 et être déployé à partir de 2020 dans sa version industrielle.

Au même titre que les départements métropolitains, les départements ultra-marins sont demandeurs de pouvoir bénéficier de cet outil novateur permettant de bénéficier de nouvelles fonctionnalités, d’assistance et de résilience augmentée. Cependant l’éloignement et l’isolement géographique, rendent plus difficile le déploiement technique d’un tel système.

Pour mieux appréhender les problématiques techniques, ce mémoire s’attachera à présenter les fonctionnements techniques de systèmes d’information, les réseaux utilisables concernés (câbles sous-marins et RIE, satellite, téléphonie), et réalisera un état des lieux des supports de flux par département d’outre-mer.

Des solutions techniques seront enfin proposées, au travers de 3 critères d’analyse (résilience, coût et déploiement) dans le cadre des 3 options retenues pour cette étude : - solution centralisée, - solution décentralisée régionale, - solution décentralisée départementale.

ABSTRACT

NexSis, unified information system for fire and rescue services, is aiming to develop a centralised, mutualised and interoperated operationnal managment software solution. Started in 2016, this project should come to real with the creation of a new public establishment in charge of its implementation by the second part of 2018 and by the deployment of the industrial version of the software from 2020 onwards.

As the mainland departments, the overseas departments want to use this innovating tool with new functionnalities, assistance and augmented resilience. However, distance and geographical isolation, hinders the technical deployment of the system.

To better apprehend the technical problems, this memoir will present the technical functioning of information systems, the available networks (underseas cables and RIE, satellite, telephone), and will assess data feeds for every overseas departement.

Technical solutions will then be suggested using 3 analysis criteria (resilience, coste and deployment) in the light of the 3 options chosen for this study : - a centralized solution, - a regional solution, - a departmental solution.

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GLOSSAIRE

ANFR Agence Nationale des FRéquences ARCEP Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes BDSP Base de Données de Sécurité Publique CAA Commutateur à Autonomie d’Acheminement CIS Centre d’Incendie et de Secours CODIS Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours COMSIC Commandant des Systèmes d’Information et de Communication CORG Centre d’Opérations et de Renseignement de la Gendarmerie COS Commandement des Opérations de Secours COZ Centre Opérationnel de Zone CTA Centre de Traitement de l’Alerte CTP Commutateur de Transit Principal CTS Commutateur de Transit Secondaire DATA Données dans le domaine informatique DDSIS Directeur Départemental des Services d'Incendie et de Secours DGSCGC Direction Générale de la Sécurité Civile et de la Gestion des Crises DISIC Direction Interministérielle des Système d’Information et de Communication DOM Département d’Outre-Mer DSIC Direction des Système d’Information et de Communication du M.I. DOM Département d’Outre-Mer ECFS Eastern Caribbean Fiber System EMIZ Etat-Major Interministériel de Zone ENSOSP Ecole Nationale Supérieure des Officiers de Sapeurs-Pompiers IP Internet Protocol MM Multi-Modes NexSIS Marque déposée de SIU LION Lower Indian Ocean Network LION2 Lower Indian Ocean Network 2 METISS Meltingpot Indianoceanic Submarine System PIRE Puissance isotrope Rayonnée Equivalente POP Points d'interconnexion du réseau RTC avec le réseau IP RIE Réseau Interministériel de l’Etat RTC Réseau Téléphonique Commuté RTP Real time Transport Protocol RUBIS Réseau de communication numérique de la Gendarmerie Nationale SAMU Service d’Aide Médicale d’Urgence SCF Southern Caribbean Fiber SDIS Service Départemental d'Incendie et de Secours SFS Service Fixe par Satellite SGA Système de Gestion des Appels SGO Système de Gestion Opérationnel SG-SCS Suriname-Guyana Submarine Cable System

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SIC Systèmes d’Information et de Communication SIG Systèmes d’Information Géographique SIP Session Initiation Protocol SIU Système d’Information Unifié (Mission de préfiguration NexSIS) SM Single Mode SPP Sapeur-Pompier Professionnel SPV Sapeur-Pompier Volontaire Service des Technologies des Systèmes d’Informations de la Sécurité STSI² Intérieure ToIP Téléphony over IP VoIP Voice over IP VPN Virtual Private Network VSAT Very Small Antenna Terminal ZAA Zone à Autonomie d’Acheminement ZTP Zone de Transit Principal ZTS Zone de Transit Secondaire

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS ...... 2

SOMMAIRE ...... 4

INTRODUCTION ...... 6

1. LA PROBLEMATIQUE ...... 7 1.1. Identification de la thématique ...... 7 1.2. Portée de l'étude ...... 7 1.3. Démarche retenue ...... 7 1.4. Les réunions...... 7 1.5. Le questionnaire ...... 9

2. PRESENTATION DE SYSTEMES INFORMATIONS ...... 10 2.1. NexSIS - Futur Système d'Information des SDIS ...... 10 2.1.1. La mission de préfiguration NexSIS ...... 10 2.1.2. Les objectifs et principes de NexSIS ...... 10 2.1.3. La cible technique envisagée pour NexSIS ...... 11 2.1.3.1. La téléphonie ...... 11 2.1.3.2. Les réseaux pour DATA ...... 12 2.2. BDSP Système d'Information de la Gendarmerie Nationale ...... 12 2.2.1. L'interface BDSP ...... 12 2.2.2. Module SGA dans BDSP ...... 13 2.2.3. Module SGO dans BDSP ...... 13 2.2.4. Points de différence avec les SI des SDIS ...... 14 2.2.5. Réseaux ...... 15

3. LES RESEAUX DE COMMUNICATION ...... 17 3.1. Les réseaux ...... 17 3.1.1. Les câbles sous-marins ...... 17 3.1.2. Le réseau satellitaire ...... 21 3.1.3. Le réseau téléphonique ...... 27 3.2. Le Réseau Interministériel de l'Etat (RIE) ...... 29 3.2.1. Présentation ...... 29 3.2.2. Fonctionnement ...... 30 3.2.3. Le Réseau Interministériel de l'Etat spécifique aux DOM ...... 31

4. ETAT DES LIEUX DES DEPARTEMENTS ULTRA-MARINS ...... 33 4.1. Département de la REUNION ...... 33 4.1.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole ...... 33 4.1.2. Réseaux téléphoniques ...... 34 4.1.3. Carte d'identité du SDIS de la REUNION ...... 35 4.1.4. Rémontée de l'utilisation des réseau par le SDIS ...... 35 4.2. Département de la GUYANE ...... 36 4.2.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole ...... 36 4.2.2. Réseaux téléphoniques ...... 37

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4.2.3. Carte d'identité du SDIS de la GUYANE ...... 38 4.2.4. Rémontée de l'utilisation des réseau par le SDIS ...... 38 4.3. Département de la GAUDELOUPE ...... 39 4.3.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole ...... 39 4.3.2. Réseaux téléphoniques ...... 40 4.3.3. Carte d'identité du SDIS de la GUADELOUPE ...... 41 4.3.4. Rémontée de l'utilisation des réseau par le SDIS ...... 41 4.4. Département de la MARTINIQUE ...... 42 4.4.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole ...... 42 4.4.2. Réseaux téléphoniques ...... 44 4.4.3. Carte d'identité du SDIS de la MARTINIQUE ...... 44 4.5. Département de MAYOTTE ...... 45 4.5.1. Réseaux de communication en lien avec la Métropole ...... 45 4.5.2. Réseaux téléphoniques ...... 46 4.5.3. Carte d'identité du SDIS de la REUNION ...... 46

5. ETUDE DES SOLUTIONS APPLIQUEES AUX SDIS DES DOM ...... 47 5.1. Identification des solutions possibles ...... 47 5.2. Solution centralisée ...... 47 5.3. Solutions décentralisées régionales ...... 48 5.3.1. Zone Antilles-Guyane ...... 49 5.3.2. Zone Océan Indien ...... 50 5.4. Solutions décentralisées départementales ...... 52 5.5. Synthèse et analyse ...... 53 5.5.1. Identification des critères d’analyse ...... 53 5.5.2. Tableaux d’analyse ...... 54

CONCLUSION ...... 57

RESUME ...... 58

ABSTRACT ...... 58

GLOSSAIRE ...... 59

TABLE DES MATIERES ...... 61

BIBLIOGRAPHIE ...... 63

ANNEXES ...... 64

ANNEXE 1 – R01 : Brainstorming sur les solutions techniques engageables ...... 64 ANNEXE 2 – R02 : Présentation de l’étude au SDIS de la Réunion ...... 66 ANNEXE 3 - R03 : Présentation de l’étude aux DOM et point sur le RIE ...... 67 ANNEXE 4 - R04 : Présentation de l’étude au SDIS de la Guyane ...... 68 ANNEXE 5 - R05 : Calage questionnaire avec le directeur de mémoire ...... 69 ANNEXE 6 - R06 : Entretien avec EUTELSAT ...... 70 ANNEXE 7 - R07 : Présentation SI et réseaux de la Gendarmerie Nationale ...... 71 ANNEXE 8 - Disponibilité câbles sous-marins et articles de presse ...... 72

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BIBLIOGRAPHIE

 SOURCES DOCUMENTAIRES

- « Synthèse de la consultation publique sur le service fixe par satellite » - ARCEP

- « Nomenclature des bandes de fréquences et de longueurs d'onde employées en télécommunication » - Union Internationale des Télécommunications

- « Transmission satellite » - Clément Follet Nov. 2012

- « Fiche documentaire n° 1/16 » – Institut Français de la Mer

- « Rapport d’activité du RIE 2016 »

- Document à diffusion restreinte sur leur infrastructure supportant le SI « BDSP » - Gendarmerie Nationale

- « Caractéristiques de la collecte des DOM sur le RIE dans le cadre du plan préfecture nouvelle génération (PPNG) » - DSIC

- Document fonctionnel sur la partie téléphonie du projet NexSIS - M. RODMACQ - ToMCo

- Cartes de couvertures satellitaires E8WB et E10A - EutelSat

 SITES INTERNET

- https://www.submarinecablemap.com/

- https://fr.wikipedia.org/wiki/C%C3%A2ble_sous-marin

- https://www.arcep.fr/uploads/tx_arcepcahier/L61-26-D.pdf

- http://easytp.cnam.fr/terre/images/C4_Satellite.pdf

- https://www.filiere-3e.fr/2014/06/18/quelle-difference-fibre-optique-multimode-fibre-optique- monomode/

- http://www.modernisation.gouv.fr

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ANNEXE 1

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-01 DATE : 23 mai 2018 de 9h30 à 10h30

INTITULE REUNION : Brainstorming sur les solutions techniques engageables

Représentants NexSIS: Bruno FONTAINE, Jérôme CLIER, Pascal RODMACQ, société ToMCo ; Commandant Claude PILATRE, BSPP

Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Définition d’un plan de rédaction en concertation avec les représentants de la partie technique de NexSIS. Brainstorming sur les scénarii techniques envisageables.

2 – Définition des solutions envisageables : Un brainstorming général piloté par Bruno FONTAINE est organisé afin de définir les solutions techniques, il en ressort 3 solutions possibles :

SOLUTION N°1 : gestion centralisée de NexSIS au même titre que la Métropole

SOLUTION N°2 : gestion décentralisée au niveau des zones géographiques OCEAN INDIEN (Réunion + Mayotte) et ANTILLES-GUYANE (Guadeloupe + Martinique + Guyane française)

SOLUTION N°3 : gestion décentralisée unitaire au niveau de chaque DOM

3 – Plan de rédaction du mémoire COMSIC Au total 6 versions auront été nécessaires pour définir le plan de rédaction suivant:

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ANNEXE 2

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-02 DATE : 7 juin 2018 de 9h à 10h

INTITULE REUNION : Présentation de l’étude au SDIS de la Réunion

Représentants SDIS REUNION: Monsieur Fabrice PAYET

Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Présentation de l’étude Discussions techniques

2 – Présentation SDIS Réunions : Le SDIS de la Réunion est primo candidat à NexSIS. Il réceptionne le 18/112

3 – Discussions techniques - La téléphonie avec la Métropole dépend exclusivement des câbles sous-marins - Il existe des opérateurs de téléphonie locaux qui ne sont présents que sur l’ile ou qui sont des filiales « autonomes » de groupes européens : Orange outre-mer et SRL - 2 câbles relient l’île : SAFE et LION - Le câble SAFE, le plus ancien, est prépondérant sur le LION - Le câble LION est très cher en utilisation - 3ème câble METIS mis en service par un consortium d’opérateurs privés reliant Réunion, Madagascar et Afrique du Sud - Une rupture a eu lieu récemment entrainant une interruption des services pendant 2 à 3 semaines consécutives - Le SI opérationnel est une solution locale vétuste

Il est convenu qu’un questionnaire sera envoyé pour permettre de réaliser une étude technique en corrélation avec les solutions possibles.

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ANNEXE 3

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-03 DATE : 7 juin 2018 de 14h à 15h30

INTITULE REUNION : Présentation de l’étude aux DOM et point sur le RIE

Représentants DSIC: Mourad MADANI / David CARIOU

Représentants SDIS de La Réunion: SOUNE Nelly, chef GSIC PAYET Fabrice, adjoint GSIC CHABAS Thierry, DDASIS

Représentants SDIS de la GUYANE: Adjoint au chef Etat-Major de la Zone de Défense LATIDINE Seko, chef SIC

Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Présentation de l’étude Discussions techniques

2 – Présentation DSIC : - Présentation NEXSIS - Les DOM sont raccordés au RIE - Opérateur réseau ORANGE - Marché en cours valable jusqu’en 2019, 2x20 Mo souscrit par le MI - Etude sur une solution satellitaire avec la Guyane, - Au niveau Métropole, le RIE DOM est acheminé via 2 points d’accès Bordeaux et Lille

3 – Questions soulevées par les DOM

La Réunion signale une coupure important sur plusieurs jours des liaisons par les câbles sous- marins. Idem pour la Guyane, nombreuses pannes liées à l’AMERICAS 2. Les participants se soucient du taux de disponibilité du RIE pour chaque DOM ? de l’aspect résilience ? Problématique téléphonie et non perte des appels de secours via la future infra NEXIS?

Il est convenu que M. Cariou transmette la carte du RIE vers les DOM avec débits.

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ANNEXE 4

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-04 DATE : 7 juin 2018 de 16h à 17h30

INTITULE REUNION : Présentation de l’étude au SDIS de la Guyane

Représentants SDIS de la GUYANE: LATIDINE Seko, chef SIC

Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Présentation de l’étude Discussions techniques

2 – Présentation SDIS Guyane: Il réceptionne le 18 Interfaçage avec SAMU

3 – Discussions techniques - La téléphonie avec la Métropole dépend exclusivement d’un seul câble sous-marin - Il existe des opérateurs de téléphonie en local - 1 câble relie l’île : AMERICAS 2 - SI = START

Il est convenu qu’un questionnaire sera envoyé pour permettre de réaliser une étude technique en corrélation avec les solutions possibles.

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ANNEXE 5

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-05 DATE : 12 juin 2018 de 9h00 à 10h00

INTITULE REUNION : Calage questionnaire avec le directeur de mémoire

Représentants NexSIS: Bruno FONTAINE

Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Calage du questionnaire qui sera envoyé au SDIS DOM Point de situation

2 – Calage questionnaire : Les différents retours (P. Rodmacq, C. PILATRE, Cne DEROIDE) ont permis de définir un questionnaire ciblé. Celui-ci est validé par le directeur de mémoire, M . FONTAINE. Il sera envoyé aux 5 DOM avec un retour pour le 26/06

3 – Point de situation Un point de situation est réalisé au directeur de mémoire : - Prise de contact avec SDIS Réunion et Guyane - En cours avec Martinique et Mayotte - Réunion DSIC réalisée avec des questions importantes sur le RIE

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ANNEXE 6

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-06 DATE : 12 juin 2018 de 14h00 à 15h00

INTITULE REUNION : Entretien avec EUTELSAT

Représentants EUTELSAT: M. MAFFERT

Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Présentation de l’étude sur le déploiement de la solution NexSIS

2 – Présentation EUTELSAT : - 40 satellites en orbite au total - Présence de satellites géostationnaires sur les DOM permettant un seul bond entre les DOM et la Métropole - La « bande C » est recommandée dans le cadre de nos échanges de flux car elle permet d’être insensible à la météo et d’offrir une couverture très large - Il existe des concurrents sur ce marché (USA-Luxembourg) - Les débits sont de l’ordre du plusieurs dizaines de Mbps - Latence en totale 500m/s

Il est convenu de la possibilité d’obtenir des schémas illustrant les possibilités d’un tel réseau.

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ANNEXE 7

COMPTE RENDU REUNION / COMSIC 2018-01

REFERENCE : R-07 DATE : 14 juin 2018 de 14h30 à 15h30

INTITULE REUNION : Fonctionnement technique du SI de la Gendarmerie

avec les DOM

Représentants la Gendarmerie nationale: Lieutenant-Col. TAILHAIDES / Capitaine BUTTOLO / Capitaine GERLAND / Capitaine MER Représentants le groupe de travail COMSIC 2018-01: Capitaine AUDIFFRED / Capitaine FALEME / Capitaine GRIMAUD

1 - Objet de la réunion : Le groupe de travail COMSIC présente l'objet de l'étude en rappelant le principe de fonctionnement de NexSIS au niveau Métropole et la problématique de transposer ce modèle pour les DOM. A cet effet, monsieur le Préfet LAMBERT a pris attache auprès du colonel Guimard afin d'organiser une réunion de présentation de l'architecture technique retenue pour le SI Gendarmerie. 2 - Présentation du fonctionnement technique du SI Gendarmerie dans les DOM : Suite à nos échanges, il a été retenu les éléments suivants: 2-1 SI : - Le SI est centralisé, aucun formalisme technique ou fonctionnel particulier n'est développé pour les DOM, le système est géré au niveau central (paramétrages, cartographie, géolocalisation, interfaces...) avec des serveurs hébergés dans les data-centers du MI pour la quasi-totalité des services. Certains services applicatifs sont gérés en local (enregistrements des communications, gestion des voies radios,....). Ils suivent cependant les mêmes règles dans les DOM que dans les départements métropolitains. 2-2 Réseaux - Les données émanant du SI sont transmises vers les DOM via le RIE (VPN) essentiellement et/ou satellite à la marge, via le marché VPN chez OBS voix et data. Les flux au niveau du DOM sont collectés et concentrés en un point unique sur le DOM puis remontés vers le centre opérationnel national (RIE ou Satellite). Concernant la Guadeloupe, il est précisé que le RIE arrive au CORG. - Le débit max nécessaire pour le SI n'a pas été précisé, cependant ce paramètre est considéré comme essentiel pour la bonne marche du SI sur les DOM car les temps de réponse peuvent créer des ralentissements et/ ou des blocages, - Aucune coupure constatée depuis la mise en service. 2-3 Téléphonie: - La signalisation des appels et la voix sont gérées au niveau local, - Elle passe par le réseau existant RTC puis sera implémentée sur le futur réseau IP 2-4 Cartographie: - Via des fonds de cartes IGN éventuellement modifiées au niveau national et non local, - Connexion de l'opérateur DOM via le login utilisé qui, reconnu au niveau central, transmet la portion de carte concernée.

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ANNEXE 8 Disponibilité des câbles sous-marins et articles de presse

Impact début Fin Cumul Observations Coupure du SAFE entre l’Afrique La Réunion 5/12/2017 22/12/2017 17 jours du Sud et la Réunion Coupure du SAT-3/WASC à La Réunion 13/07/2017 21/07/2017 8 jours l’ouest de l’Afrique du Sud Coupure AMERICAS II au large Guyane 4/03/2018 16/03/2018 12 jours de la Guyane Guadeloupe, Coupure du GCN à proximité Martinique, 31/07/2018 31/07/2018 1/2 jour Basse-Terre Guyane

La rupture d’un câble sous-marin prive l’Algérie d’accès à internet La rupture d’un câble sous-marin prive l’Algérie de la majeure partie de son accès à internet depuis le jeudi 22 octobre. Le navire câblier Raymond Croze d’Orange marine a été dépêché en Algérie pour procéder à la réparation. La coupure sur le câble sous-marin Sea-Me-We 4 reliant Annaba (600 km à l'est d'Alger) à Marseille a été localisée à 15 km au nord d'Annaba. « Elle a privé Algérie télécoms de 80 % de la capacité de la bande passante transitant via le câble sous-marin sectionné », a déclaré Azouaou Mehmel, PDG d’Algérie télécoms, lors d'une conférence de presse dimanche à Alger. La rupture du câble aurait pour origine une manœuvre de relevage d’une ancre de navire. Deux navires sont plus particulièrement soupçonnés. Ils se trouvaient en rade dans le périmètre concerné, à douze kilomètres au large de la plage de Sidi Salem à Annaba, lorsque la panne a débuté. Algérie Télécoms a porté plainte contre X. Les travaux de réparation du câble coupé ont débuté dans la nuit de samedi à dimanche au large d'Annaba. Les techniciens du Raymond Croze ont réussi à localiser et à hisser sur le pont le premier bout du câble endommagé sur une longueur de 100 mètres dès dimanche matin, a précisé le PDG d'Algérie Télécoms. Le retour à la normale est prévu pour la fin de la semaine. Le Raymond Croze, basé à La Seyne-sur-Mer, assure la permanence Méditerranée, mer Noire et mer Rouge pour le compte du consortium Mecma (Mediterranean Câble Maintenance Agreement). Celui-ci regroupe 50 opérateurs et assure la maintenance de quelque 37 000 kilomètres de câbles sous-marins. Publié le 26/10/2015 19:14 | Mis à jour le 27/10/2015 18:32

Incident majeur sur le câble sous-marin SAFE Les abonnés Internet l'auront constaté depuis ce mardi : leur connexion internet s'en trouve sensiblement ralentie. Tous les fournisseurs d'accès internet sont concernés. C'est un incident sous-marin majeur sur le câble SAFE, SAT 3, qui a entraîné ces ralentissements sur le réseau. Par ailleurs, des travaux programmés par les fournisseurs de capacité doivent commencer ce samedi 15 juillet sur le second répéteur du câble LION. Aussi, dés ce samedi, ces incidents simultanés entraîneront une perte de capacité supplémentaire et des coupures plus conséquentes de la connexion internet. A date, le fournisseur de bande passante n'est pas en mesure de communiquer le délai de réparation. Belzamine Ludovic - Jeudi 13 Juillet 2017 - 08:30

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Le réseau voix Orange partiellement coupé dans les Antilles Réseaux : Orange indique que deux câbles sous-marins dans la région de New York ont été sectionnés empêchant les appels depuis la Guadeloupe, Guyane et Martinique vers la Métropole.

Article mis à jour à 15h30 - Sur Twitter, Orange Caraïbe indique : "Les communications depuis et vers la métropole se rétablissent progressivement. Orange Caraïbe présente ses excuses". Les habitants des Antilles françaises et de la Guyane subissent une panne importante de téléphone. Orange Caraïbes indique en effet que deux câbles sous-marins dans la région de New York ont été sectionnés empêchant les appels (réception et émission) depuis la Guadeloupe, Guyane et Martinique vers la Métropole.

"Une coupure de câble sous-marin situé dans la région de New-York rend très difficile les communications téléphoniques d’un téléphone fixe ou mobile entre les régions Antilles - Guyane et la métropole. Seules les communications téléphoniques sont concernées. L’internet et tous les services qui y sont liés fonctionnent. Les équipes techniques sont en contact avec les équipes locales pour s’assurer d’un retour à la normale le plus rapidement possible", explique Orange.

Plus d'informations devraient être communiquées ce mercredi.

Madagascar: Internet en panne suite à l’endommagement d’un câble Une grande partie de Madagascar est privée d'Internet depuis le 25 janvier suite à une panne du réseau. Le câble sous-marin du plus gros fournisseur d'accès de l'île a été endommagé. Conséquence : des milliers de particuliers et d'entreprises sont coupés du Web, paralysant le pays. Malgré les moyens mis en œuvre pour réparer le câble, l'opérateur télécom a d'ores et déjà annoncé que le retour à la normale pourrait prendre 15 jours. Mercredi à 14 heures : les voyants d'alarme de la salle de contrôle du réseau internet de Telma, le premier fournisseur d'accès à Internet du pays, s'affolent. Le câble sous-marin qui relie par fibre optique l'Afrique du Sud au Soudan en passant par Madagascar vient de rompre, à 38 kilomètres au large de Tuléar. La cause probable : les filets d'un chalutier auraient arraché le câble posé au fond de l'océan. Immédiatement, des milliers d'utilisateurs sont privés d'Internet et de tout un tas d'autres services qui nécessitent une connexion au réseau. Deux jours et demi après la panne, « le navire s’approche de Cap Town pour aller récupérer les équipements qui serviront aux réparations », a expliqué le directeur général de Telma, Patrick Pisal Hamida. Quid des réparations ? Le début des réparations ne devrait pas commencer avant vendredi prochain. En effet, le chargement du navire puis la traversée des 3 000 kilomètres qui séparent l'Afrique du Sud et le lieu de la coupure prendront déjà six jours. « Ensuite, il faudra aller récupérer le câble à 2 600 mètres et analyser les causes de la coupure et réparer », précise le directeur général. De son côté, Orange, le principal concurrent se frotte les mains. Son câble sous-marin fonctionne. Nombreux sont donc les clients de Telma à se ruer sur les puces ou les clés 3G pour avoir accès à Internet. Résultat, le réseau était complètement saturé. D'après un dirigeant d'Orange, un accord devrait être trouvé entre les deux fournisseurs d'accès d'ici 72 heures pour permettre à Telma de fournir à ses abonnés un peu de débit. Telma n'a pas confirmé cette information, et n'a pas souhaité non plus s'exprimer sur un éventuel dédommagement de ses clients. Par RFI Publié le 28-01-2017 Modifié le 28-01-2017 à 04:21

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Le câble sous-marin sectionné au large de la Guyane a été réparé Un navire câblier doit rétablir la liaison sous-marine utilisée notamment par la Guyane et St-Barthélémy pour accéder à Internet et acheminer les télécommunications. Le câble, Americas II, a été sectionné début mars au large de Cayenne. Mise à jour – Orange a annoncé vendredi 16 mars que le navire câblier a achevé l’ensemble des opérations de réparation du câble Americas II. L’opérateur assure que tous les services mobile et Internet sont rétablis pour la Guyane. Le bateau va désormais se diriger vers la Martinique pour s’occuper de la réparation d’un autre câble, l’ECFS. Le navire câblier était arrivé sur zone dans la nuit du 13 mars. Dans les jours qui ont suivi, les opérations de reconnexion ont eu lieu, avec tout d’abord la localisation de la coupure puis la remontée à la surface des deux deux brins. Selon Orange, la coupure du câble a été provoquée par une ancre. Sujet du 12 mars – Le rétablissement complet des lignes de télécommunications en Guyane et à Saint-Barthélémy, amoindries depuis le début du mois de mars à cause de la rupture d’un câble sous-marin au large de Cayenne, devrait survenir au plus tard avant le début de la semaine prochaine. C’est ce qu’annonçait vendredi 9 mars l’opérateur Orange dans un message publié sur Twitter. « Le navire câblier arrive dimanche. Les équipes sont pleinement mobilisées pour un rétablissement sous 6 jours environ dès son arrivée », écrivait alors l’entreprise. En réalité, le bateau, parti avec du retard, sera sur zone le mardi 13 mars, selon Chantal Maurice, déléguée régionale d’Orange Guyane. Malgré ce contretemps, l’opérateur compte toujours restaurer les capacités de connexion. Donc au plus tard, si tout se passe comme le prévoit le planning du groupe, la liaison sous-marine qui a été coupée — il s’agit du câble Americas II, dont Orange est l’un des nombreux propriétaires — sera de nouveau opérationnelle d’ici le 18 mars. Pour cette mission, c’est le bateau Wave Sentinel, battant pavillon britannique, qui a été sollicité, signale Jean-Luc Vuillemin, directeur des réseaux internationaux chez Orange. Il se trouvait à proximité de la Guyane, à Curaçao, ce qui ne représente « que » quatre jours de mer. Le 7 mars, Orange indiquait « qu’un navire câblier a été mandaté sur la zone et interviendra dès que possible ». En attendant, l’opérateur fait transiter le trafic de Guyane sur la série de câbles SG-SCS, ECFS et CBus qui, selon Orange, permet le raccordement à la Martinique et à l’Hexagone. Quant à Saint-Barthélémy, « une demande urgente d’obtention de capacité » a été faite sur le câble SSCS, qui connecte plusieurs îles des Caraïbes, en particulier celles appartenant aux Pays-Bas. Julien Lausson - 18 mars 2018 - Tech

Connexion Internet au ralenti : Le câble SAFE à nouveau opérationnel ce vendredi « Ouf de soulagement pour les internautes mauriciens. Le câble sous-marin de fibre optique SAFE sera à nouveau opérationnel ce vendredi 22 décembre. Il avait été rompu le 5 décembre entre La Réunion et l’Afrique du Sud. Le câble sera remis en mer avant la phase de test. Cette rupture du câble SAFE a affecté la partie Est de l’Afrique, causant un ralentissement d’au moins 40 % du débit d’Internet. Tous les opérateurs de Maurice et de La Réunion, entre autres, ont été affectés. Ils ont dû basculer sur le câble sous- marin LION, ce qui a causé un ralentissement d’Internet, notamment entre 18 heures et minuit et à l’heure du déjeuner. La dernière coupure de la liaison Internet a eu lieu en juillet dernier et avait duré dix jours. Comment ce câble a-t-il pu être endommagé ? Reste une question : comment ce câble a-t-il pu être endommagé deux fois dans la même année ? Dans les milieux, l’on avoue ne pas encore connaître la raison exacte des dommages. En revanche, on laisse entendre que le câble aurait pu être endommagé par beaucoup de choses. « Peut-être qu’il était trop vieux, ou qu’il a été sectionné par un requin... Un humain aurait intentionnellement sectionné le câble », fait-on valoir. En 2013, les forces navales égyptiennes avaient arrêté trois jeunes hommes qui avaient sectionné un câble au large du port d’Alexandrie. Ces derniers avaient, cependant, affirmé qu’ils n’avaient « pas fait exprès ». En effet, ils avaient prétendu qu’ils faisaient de la récupération de bateaux naufragés et ont pris les câbles sans savoir à quoi ils servaient. Autre cause possible : les marins qui jettent leurs ancres. En 2016, un bateau a sectionné trois câbles Internet qui reliaient le Royaume-Uni et les îles anglo-normandes. L’incident avait affecté la connexion Internet en France, en Angleterre et dans les îles avoisinantes. Pourtant, pour éviter qu’une telle situation se produise, l’emplacement de ces câbles est clairement indiqué sur les chartes et systèmes de navigation. De plus, les experts internationaux expliquent que les câbles sont enfouis sous le sable ». (Source : L’Express, 22 décembre 2017)

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