Troisième Partie Vers La Musique Symphonique Et La Musique De
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Troisième Partie Ver musiqua sl e symphonique et la musique de chambre Chapitre XIV Education musicale et institutions I - Introduction Le développement de l'art symphonique à Lyon fait partie intégrante de l'histoire musical villea l e e.d Au coeur du XIXème siècle, le public manifeste un goût prononcé pour l'opéra et la virtuosité, qu'elle soit vocale ou instrumentale, et il apparaît fondamental, pour élargir horizonn so , qu'il puisse accéde connaissanca l rà grandes ede s œuvres symphoniques musiqua l e d e dite "sérieuse". Le public du premier quart de siècle ne possède quasiment aucune base musicale. L'audition d'œuvres telles que exempler ,pa symphonies ,le Beethovene sd , nécessite eun préparatio l'auditeure nd constan .U t s'impos l'oi s en: veut qu'un large public puisse recevoi s œuvrele r s symphonique s plule s s riche t profondee s s (mais l faui , t l'admettre, parfois un peu difficiles d'approche), il devient incontournable de forger son éducation artistique. Cette entreprise colossal s'étalea ev l'ensemblr rsu XIXèmu ed e siècl t seree a menée grâc dévouemenu ea personnalitée d t s artistique t choison fairi e id s qu e leur carrière à Lyon plutôt qu'à Paris. L'écol- n Muletmusique e ed ru premien a l u , e ed r pas ver conservatoire sl e "(...) Mais Lyon, Messieurs, Lyon ! la seconde ville de France, Lyon ! la ville la plus riche établissementsen artistiques, d'écoles Lyonpas n'a publiquesde musique. conservatoirede Lyonpas n'a ! Et cependant, Messieurs, nous pouvons direle avec quelque orgueil, aucune ville de province ne renferme d'aussi grands éléments pour la fondation d'un conservatoire. Professeurs de tout genre d'un talent éprouvé, aptitude de la population ; toutes les conditions sont réunies pour obtenir d'immenses résultats et faire de Lyon capitalela artistique Midi.du Encore considérationune seraitce : pour beaucoup nouvelleune et fructueuse carrière. Dans quinzeles départements nousqui environnent, toutede est il impossibilité de réunir un orchestre, quelque réduit qu'on se le puisse 280 imaginer. Un conservatoire Lyon,à Messieurs, serait immenseun bienfait (...)"(1) L'idé fondee ed conservatoirn u r Lyoeà n pren sourca ds naissanc1818n a el e à , e ed l'écol e Mulet ru e musiqud ea l . Voice d e i l'annonc e l'ouverturd e t ce e d e établissement, publiée dans le Journal aoû5 Lyone 2 d tu d 1818 . "Ecole Primaire Musique.de Les progrès font France en Europeque en principeset les d'enseignement mutuel MassiminoM. de pour musique,la prouvéont avantagesles qui résultent nouveauce de genre d'instruction. La seconde ville du Royaume ne doit pas être la dernière à jouir de pareils avantages. L'idée d'un établissement semblable a été conçue par des personnes de mérite et par plusieurs professeurs de cette ville, en vue de son exécution. M. Viganego, professeur de musique, se trouvant depuis quelque temps en correspondance avec M. Massimino, de Paris, a reçu de lui tous les documents instructionsles et nécessaires cetteà institution. conséquence,En a l'honneur il prévenirde publicle d'aprèsque l'autorisation concertPréfetle de et M. de avec Lefebvre,M. professeuren cette ville, et M. Laflèche, correspondant de l'Ecole Royale de Musique, il va ouvrir écoleune primaire d'enseignement mutuel pour principesles les et éléments art.cet de Les souscriptions sont reçues chez Viganego,M. Mercière chezrue 35, M. No Lefebvre, place des Carmes No 4 et chez M. Laflèche, place des Terreaux No 1. Le prix de la souscription est de 45 Fr.pour trois mois. Les séances auront lieu tous les jours, les fêtes et les dimanches exceptés. La durée de chaque séance sera de deux heures, savoir, depuis 6 heures du matin jusqu'à 8 heures (pendant bellela saison) pour jeunesles gens, depuiset 11 heures du matin jusqu'à 1 heure après-midi pour les dames et les demoiselles. Un second avis indiquera le jour de l'ouverture des séances et le local. Signé : Viganego" (2) (1) Hainl (G),De musiquea l Lyonà depuis 1713 jusqu'à. 1852,33 . p L'Express) (2 Musical, janvie2 2 r 1905. 281 L'école ouvr Mulete finalemenru a l , e maisoseptembrd 5 1 2 1 e l t no N Bonafous u ea . Le grand nombre d'élèves inscrits pouss directeurs ele ouvrirs à décembrer 1e e ,l e ,un seconde classe de musique dont les cours ont lieu tous les jours sauf les dimanches et jours férié heure7 e heuressd 9 sà . La formation musicale proposée semble assez riche, telle qu'en témoigne l'énumération des disciplines enseignées ainsi que les écoles dont se réclame M. Massimino inventeur de cette méthode qui porte son nom. "(...)y aura classeIl une particulière pour l'harmonie composition.la et Tous les dimanches matin, les élèves se réuniront en concert d'émulation vocale instrumentaleet dans sallela l'établissement.de Le système de M. Massimino, adopté dans l'école susdite, comprend celui de M. Choron, les principes du Conservatoire de France et les éléments des écoles d'Italie et d'Allemagne (...)" (3) En 1820, le programme d'enseignement, qui auparavant était surtout centré sur l'étud chantu ed , s'étoffe. Le Journal octobr 1 Lyone 3 d u d e signal tenua el coure ed s de solfège vocalisatione d , leçons ,de ainse s qu particulièrei violone sd , alto, basse, piano, guitare, clarinette, flûte, basson et flageolet. L'école ouvre également une classe qui accueille les enfants sachant lire à partir de l'âge de sept ans. Cette même année, le directeur Viganego, malade, se retire, laissant ses deux associés Laflèch t Lefebvre têta l l'établissemente ed eà . Soucieu faire xd e reconnaître leur école, ceux-ci solliciten 182n e t e droi1l t d'utiliser l'appellation d'Ecole Royalu ed Midi. Ceci leu t refusées r r il ca exist, e déj tellee d à s école Toulouseà s , Nîmet e s Marseille. Finalement, à la fin de l'année, elle obtient le titre d'Ecole Royale Elémentair Musique ed départemenu ed Rhôneu td . On trouve parti,à cette rd e époque renseignemente d u ,pe s dan pressa sl l'écolr esu e Mulete ru da el . Mai apparaîl si t que, malgr soutiee él municipalita l e nd i projetaiéqu t même de la rattacher au Conservatoire des Arts de Lyon, cette école n'ait pu survivre à l'année 1823. (3) L'Express Musical, 22 janvier 1905. 282 précurseun U - musiqua l e rd e symphonique: père l e Guérin dévouemenn U II1 I- t sans limites Le père Guérin (mor 1849n e t t l'u )premiers es nde tentesà popularisee rd goûe rl t symphoniqu Lyoneà . Issu d'une famille de toiliers, selon un journal de l'époque : "(...) classela plusla nombreuse plusla et inférieure bourgeoisiela de (...)" (4), le père Guérin grandit dans un cadre peu propice à l'éclosion des talents musicaux. Voici la pittoresque description que donne la Revue du Lyonnais du milieu qui l'a vu naître : "(...) Il y a, à Lyon, une rue qu'on appelle la rue Longue (...). C'est une vieille rue, étroite, caillouteuse, tellementet sèchene jamais.sol humide le que Les maisons sont plus centenaires,que s'élevant pic,à presque hors vue.de On dirait des prisons de cour d'assises, prisons à l'aspect bourgeois, dans lesquelles on se préoccupe peu de l'agrément ou du bien-être du prisonnier. Les malheureux qui habitent ces maisons sont radicalement privés de soleil, clartéla jouret éclairedu les seulement moitiéla l'année.de L'airet soleildu rafraîchissentn'y la vue jamais poitrinela regard.le ni rez-de- Le chaussée de ces maisons est distribué en magasins où l'industrie du fil entasse ses produits. Ce quartier, véritable fourmilière, cité souterraine, est habité sorte fourmiaussiune de par humaine, mêmes meutles se par qui instincts d'avarice et de rapacité. Les figures y sont blêmes, les idées uniformes, bornées, les préoccupations exclusives. Nulle part l'apparence du plusla luxe, minimepas privation velléitéde vie de dépense de et une ; ruses, la pétrification de la pensée, l'absence de tout autre goût que l'appétit de l'argent. berceaule Cette fut père du rue Guérin (...)"(5) Bien qu'issu, nous l'avons dit, d'un milie tournu upe é ver s artssle , Guérina l faie d t musique sa religion. Violoniste dont le niveau technique ne dépasse pas celui d'un bon amateur, il est cependant très artiste dans l'âme et possède une grande intelligence Revuea L ) Lyonnais,u d (4 année 1840,Tom 300. p I .eXI Ibide) (5 298m. p . 283 musicale. Cet admirable instinct, allié à une passion sans borne pour l'art des sons, à un dévouement et un désintéressement extraordinaires, lui donne une place très importante dans la vie artistique lyonnaise. Voulant partager son amour de la musique et transmettre ses connaissances, Guérin se tourne tout d'abord vers ceu évolueni xqu t dan même sl : e i milielu e uqu "•(...) Guérin prit le public qu'il avait sous la main, sans songer même qu'il y aurait certainement plus de gloire, et surtout moins de fatigue, à en avoir autre.un Vivant avec gens petitdes de état, milieuau boutiquiersde de et jeunes commis, c'est sur eux qu 'il dirigea le souffle de son âme, plus apte au prosélytisme que sensible à l'exquise perfection des résultats (...)" (6) II recrut plue ed plu n se s d'élève t finitse , dan années sle réunis n le u 1820 r n re pa , orchestre qui répète régulièrement dans une petite salle de la boucherie des Terreaux.