Hyères – Villa Noailles

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Hyères – Villa Noailles Hyères Villa Noailles 1923-1932 - ROBERT MALLET-STEVENS - 2 000 M2 - INSCRITE A L’INVENTAIRE DES MONUMENTS HISTORIQUES La Villa Noailles. © Olivier Amsellem, 2013 TRANSMETTRE L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE Regard de l’expert PROGRAMME ET GENÈSE DU PROJET Robert Mallet-Stevens qui n’avait jusque-là réalisé Après avoir reçu en cadeau de mariage un terrain que quelques décors de cinéma. Dessinée en 1923, la avec vue imprenable sur la baie d’Hyères, Charles villa Noailles est l’une des premières constructions et Marie-Laure de Noailles, un couple de mécènes modernes d’Europe. Elle accueille le couple pour un amateurs d’art, ont le projet de « construire une premier séjour en novembre 1925. petite maison intéressante à habiter ». La résidence d’hiver simple, confortable, aérée et ensoleillée doit Au décès de la vicomtesse en 1970, le mobilier et bénéficier de la vue, s’adapter au terrain, traduire les les œuvres d’art sont répartis entre ses héritiers. tendances de l’architecture moderne et prôner un Rachetée en 1973 par la municipalité d’Hyères, la nouvel art de vivre privilégiant le corps et la nature. villa reste dans un état de semi-abandon malgré son Après avoir sollicité Ludwig Mies van der Rohe et inscription en 1975 à l’inventaire supplémentaire des Le Corbusier, ils passent finalement commande à monuments historiques. Elle est cependant restaurée 1 92 VAR progressivement à partir de 1986 jusqu’à l’ouverture traditionnelle car aucun entrepreneur à Hyères ne du centre d’art en 2003. maîtrise le béton armé. Les murs sont réalisés en brique et recouverts d’un enduit uniforme. Pour les SITE ET IMPLANTATION Noailles, la construction de la villa est une expérience Le bâtiment est implanté dans un écrin de verdure de liberté car elle est agrandie au gré de la volonté composé d’essences méditerranéennes sur les du couple. À peine terminée, on y ajoute une annexe, vestiges d’un couvent, le clos Saint-Bernard, d’où un escalier pour conduire à de nouvelles chambres, la présence en sous-sol de salles voûtées qui un salon rose et l’une des premières piscines privées deviendront le salon et le hall d’entrée. La parcelle couvertes de France (un mécanisme judicieux per- paysagée de plusieurs hectares, à fort dénivelé, met d’escamoter dans le sol les larges baies vitrées, est orientée au sud près de ruines médiévales. Elle transformant la piscine couverte en piscine ouverte). dessine des espaces variés en une succession de La salle à manger est également fermée par une baie terrasses qui mettent le site en valeur d’une manière escamotable (avec une table équipée en son centre remarquable. Le projet multiplie les cadrages sur le d’un plateau tournant pour les sauces). Les agran- paysage dans un jeu entre intérieur et extérieur, où dissements vont se succéder jusqu’en 1931 et « la la rigueur des volumes architecturaux rencontre la petite maison » devient un véritable paquebot immo- souplesse des végétaux. La vaste terrasse de gazon bile, un château de 2 000 m2 contenant une soixan- est entourée d’un mur d’enceinte percé de grandes taine de pièces dont quinze chambres (chaque pièce baies régulières qui découpent le paysage en une comporte une horloge reliée à un mécanisme cen- série de tableaux. tral pour que tout le monde ait la même heure), un squash, une salle de gymnastique… PARTIS PRIS ARCHITECTURAUX Le jardin cubiste, appelé aussi jardin triangulaire, a La villa est constituée de volumes simples, organisés été dessiné par l’architecte Gabriel Guévrékian. Situé sur la pente du terrain, dont l’agencement et l’articu- dans l’axe de la porte du salon, il fait 19 mètres de lation se veulent les plus fonctionnalistes possible. longueur et se compose d’un damier de mosaïques Toutes les pièces à vivre sont au sud, les espaces de (pâte de verre et végétation) sur une structure en circulation au nord. Les exigences de la fonctionna- maçonnerie. À la pointe du triangle isocèle tournait lité n’empêchent pas les bâtiments d’être soumis au sur son socle une sculpture monumentale en bronze jeu savant du rapport des proportions et du rythme. de Jacques Lipchitz. Pas de symétrie, aucun décor qui viendrait s’ajou- ter aux volumes cubiques qui évoluent sans cesse Les Noailles, collectionneurs et mécènes éclairés, en fonction de la lumière. Il est possible de voir une aiment s’entourer d’artistes comme Man Ray, Luis proximité entre une partie du répertoire formel Buñuel, Salvador Dali, Jean Cocteau, Theo van que développe ici Mallet-Stevens et l’architecture Doesburg (petite pièce « néo-plasticienne » réservée à néoplasticienne du groupe néerlandais De Stijl en la confection des bouquets). La décoration intérieure 1923 (intersection orthogonale des plans, contrastes fait aussi l’objet d’un soin attentif et la liste des per- ombre-lumière, auvents en porte-à-faux). Le plan ini- sonnalités auxquelles ils font appel est impression- tial possède un belvédère et une tour centrale autour nante : Louis Barillet pour les vitraux, Pierre Chareau, de laquelle les volumes à toit plat se rassemblent en Eileen Gray, Djo-Bourgeois et Francis Jourdain pour une composition pyramidale. Cette tour fut réduite le mobilier. sur la demande de Charles de Noailles. L’ARCHITECTE DESCRIPTION Robert Mallet-Stevens (1886-1945) est diplômé de La réalisation initiale est composée d’un séjour, l’École spéciale d’architecture de Paris. Il est à la d’une salle à manger et de cinq chambres de petite fois architecte, décorateur, concepteur de décor de taille mais fonctionnelles. Elles sont également con- cinéma et de meubles, et cherche un rapproche- formes au souci hygiéniste de l’époque : chacune ment entre l’architecture et les arts appliqués. Ses possède une terrasse et une salle de bains. Malgré premiers projets sont exposés au Salon d’automne le souhait de l’architecte, il faut bâtir en maçonnerie à Paris à partir de 1912. Après la villa Noailles et sa participation à l’Exposition internationale des Arts décoratifs de 1925, il reçoit de nombreuses com- mandes : maison de Paul Poiret à Mézy, casino de Saint-Jean-de-Luz. Injustement tombé dans l’oubli puis redécouvert à la fin des années 1970, il est con- 1 : Le jardin de la Villa Noailles donnant sur la mer. sidéré comme l’un des architectes les plus proches de © Olivier Amsellem, 2013 l’avant-garde internationale de l’entre-deux-guerres. 93 TRANSMETTRE L’ARCHITECTURE CONTEMPORAINE Regard du pédagogue CULTURE ET CRÉATION ARTISTIQUES ARCHITECTURE ET CINÉMA Étude de la place occupée par l’architecture dans les films. Quelques villas d’architectes célèbres au cinéma : la villa Noailles dans Biceps et bijoux de Jacques Manuel (1927) et Les Mystères du château de Dé de Man Ray (1929) ; la maison Vandamm, d’après Frank Lloyd Wright, dans La Mort aux trousses d’Alfred Hitchcock (1959) ; la maison conçue par Paolo Soleri (architecte à l’origine de la cité utopique Arcosanti en Arizona) pour Zabriskie Point de Michelangelo Antonioni (1970) ; la villa d’Eileen Gray à Roquebrune-Cap-Martin (1929) dans The Price of Desire de Mary McGuckian (2015). Proposition : inventer le scénario d’un film où l’architecture joue un rôle prédominant. Réalisation d’un story-board sous forme de photos ou de dessins ayant pour cadre la villa Noailles. Œuvres en rÉsonance Villa Malaparte, 1937, Adalberto Libera, dans Le Mépris, de Jean-Luc Godard, (1963) : un toit-escalier permet l’accès à un toit terrasse, ponctué d’une virgule blanche. Villa Arpel, dans Mon oncle, 1958, Jacques Tati, conçue en collaboration avec le décorateur Jacques Lagrange : maison caricaturale emblématique de l’architecture moderne). Sculptured House, 1963, Charles Deaton, dans Sleeper, de Woody Allen (1973) : « sculpture à vivre ». 1 1 : La villa Malaparte, Capri (Italie). © Photo : Angelo Ferraris / Shutterstock 2 : La villa Arpel dans Mon Oncle de Jacques Tati (1958). © Les Films de Mon Oncle – Specta Films C.E.P.E.C. 3 : Sculptured House, Denver (États-Unis). © Photo : Floyd H. McCall / Getty Images 3 2 94 VAR ARCHITECTURE ET RYTHME Éducation musicale, arts plastiques, EPS Le rythme a davantage à voir avec notre perception du temps, mais il s’applique aussi à la peinture, la sculp- ture, l’architecture, la photographie. Le temps est alors remplacé par la notion d’espace, tandis que le rythme désigne la répétition, la succession ou l’enchaînement d’éléments qui animent l’espace et le rendent vivant. Propositions : Arts plastiques : apprendre à repérer les rythmes qui composent un édifice (alternance des lumières et des ombres, des pleins et des vides, distribution des percements, rythme des colonnes, des brise-soleil, suc- cession des étagements, répartition des masses et des couleurs, répétition des ornements et des motifs…). Éducation musicale : le rythme a une visée esthétique dans la musique comme dans l’architecture ou la peinture (Mondrian intègre dans ses compositions la notion de rythme après sa découverte du jazz, puis accentue le rôle de la couleur). EPS : s’approprier un espace par un jeu de rythme, vidéo-danse dans le jardin cubiste de Guévrékian. Œuvres en rÉsonance Pans de verre ondulatoires de Iannis Xenakis au couvent de la Tourette, 1957, Le Corbusier : des pans de verres, placés sans huisserie entre de fins poteaux de béton, découpent la lumière et le paysage en une ligne ondulatoire et animent le sol avec des jeux d’ombre portée. Palais de l’Aurore, résidence des présidents de la République, Brasilia, 1958, Oscar Niemeyer : rythme des colonnes. Tour E.I.O.5, Barcelone, 2010, Roldán et Berenguer : alternance des matériaux et rythme des fenêtres. Théo van Doesburg et les architectes du mouvement De Stijl : les principes appliqués au domaine pictural (limitation stricte des moyens) se retrouvent dans leurs réalisations architecturales.
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    LE JARDIN COMME ART DU SOL AUTOUR DES JARDINS DE GABRIEL GUÉVRÉKIAN CAMILLE LESOUEF L’Exposition internationale des Arts décoratifs industriels et modernes qui se tient à Paris entre avril et octobre 1925 est à la fois le symptôme et le cataly- seur d’un changement de paradigme dans les arts décoratifs français. Selon un mouvement initié avant-guerre, ses formes et fonctions se renouvellent à l’aune de l’abstraction picturale et des nouvelles réalités économiques. Les jardins créés à cette occasion par de jeunes architectes 1 expriment le retour à l’inspiration arabe et andalouse dans cet art en France, mais aussi la réinter- prétation de principes de composition issus de la Renaissance et du xviie siècle, modernisés par des couleurs et des formes alors rarement employés dans les jardins. Alors collaborateur de Robert Mallet-Stevens, le jeune architecte armé- nien Gabriel Guévrékian 2 conçoit pour cette exposition le Jardin d’eau et de lumière, un petit espace dont la forme triangulaire se décline dans l’ensemble de la composition (fig. 1). Cette réalisation lance sa carrière, puisqu’à la fin de l’année 1925 il reçoit la commande d’un jardin similaire pour la villégiature hivernale de Charles et Marie-Laure de Noailles à Hyères 3. Héritant d’un terrain sur les hauteurs du village méditerranéen à l’occasion de son mariage, le vicomte Charles de Noailles commande en 1923 à Robert Mallet-Stevens une villa moderne, qui prendra des airs de château 4 à son achèvement en 1933 5. Au fil du chantier, l’architecte fait appel à de nombreux 1 La section de l’art des jardins dont le commissaire est Jean-Claude-Nicolas Forestier montre des jardins conçus par une jeune génération d’architectes alors au début de leur carrière : Albert Laprade, Joseph Marrast, André-Charles Riousse, Gabriel Guévrékian, etc.
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