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ADAGIO POUR CORDES, OP. 11 Samuel BARBER 1910-1981 « ER HUANG », CONCERTO POUR PIANO Qigang CHEN Né en 1951 « I GOT RHYTHM », VARIATIONS POUR PIANO ET ORCHESTRE George GERSHWIN 1898-1937 Entracte Salle Pleyel SUITES DE « ROMÉO ET JULIETTE », N° 1 & ET 2, OP. 64 – N° 3, OP. 101 (EXTRAITS) Serge PROKOFIEV 1891-1953 20h Fin du concert aux environs de 22h15 Long YU direction Jean-Yves THIBAUDET piano Orchestre de Paris Philippe AÏCHE violon solo et jeudi 2 octobre 2014 er Manifestation organisée dans le cadre de France-Chine 50 avec le soutien de Mazars – www.france-chine50.com Mercredi 1 ADAGIO POUR CORDES, OP. 11 Samuel BARBER Aujourd’hui encore, le pouvoir transforme en véritable « nappe » sonore. L’abolition de toute pulsation perceptible, qui fait souvent Composé à Rome en 1936, transcrit pour SAMUEL BARBER orchestre à cordes à partir du mouvement unificateur de la musique comparer l’œuvre au célébre Adagietto de la Cinquième 1910-1981 lent du Quatuor à cordes n° 1 classique est intact. Si une Symphonie de Mahler, engendre un effet de stase Créé en 1938 par l’Orchestre de la NBC lyrique, grâce auquel l’auditeur a le sentiment d’être Né en Pennsylvanie, Samuel sous la direction d’Arturo Toscanini catastrophe met à mal le rêve noyé dans un flot sonore. Quand Arturo Toscanini Barber est issu d’une famille aisée, Éditions Schirmer comprenant plusieurs musiciens, Durée approximative : 8 minutes créa la partition à New York, en 1938, quelques voix américain, l’Adagio de Barber dont sa tante, la contralto Louise s’élevèrent, de façon prévisible, pour railler le style s’empare des ondes. Homer. Cette origine patricienne, romantique, profondément anachronique, d’une associée à sa prédilection pour EN SAVOIR PLUS Alex Ross, critique musical du New Yorker œuvre née sous la plume d’un jeune homme de vingt- une musique lyrique, aux inflexions huit ans. C’était en partie méconnaître les traits de – Samuel Barber, Un nostalgique entre deux nettement post-romantiques, lui a mondes, Pierre Brévillon, Paris, Hermann, n 2004, l’émission de radio « BBC Today » modernité cachée de l’écriture de Barber, comme le parfois valu l’inimitié de ceux qui, 2011 proposa à ses auditeurs de voter pour désigner devenir d’une pièce qui allait devenir non seulement en l’ancrant dans la modernité, – Samuel Barber : the composer and his « la musique la plus triste du monde ». Objectif la plus populaire de son auteur, mais presque un entendaient faire de la musique music, Barbara Heyman, New York, Oxford E américaine le reflet de la diversité quelque peu superficiel sans doute, qui permit de étendard de la musique nord-américaine. University Press, 1992 sociale. Soutenu par le Curtis voir émerger, parmi les réponses, des pièces de – Samuel Barber : the composer and his Frédéric Sounac Intitute de Philadelphie, il trouva music, Thomas Larson, New York, Oxford Purcell, Mahler, Richard Strauss, Górecki… Près de la de précoces relais dans le monde University Press, 1992 moitié des participants, cependant, s’accordèrent de la musique, et fut interprété pour désigner l’Adagio pour cordes de Samuel Barber, par Vladimir Horowitz, Leontyne dont la vaste et poignante ligne lyrique est ainsi Price, Léonard Bernstein, Dietrich associée à la plus noire mélancolie. Joué lors des Fischer-Dieskau… Influencé par L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE funérailles du Président Roosevelt en 1945, à celles Il y a une sorte de tristesse et de Brahms et Sibelius, il composa de de Grace Kelly en 1982, en mémoire des victimes du nombreuses pièces orchestrales L’Adagio pour cordes de Barber est au 11 septembre 2001, la pièce est incluse dans la bande poésie dans cette œuvre… Le geste (dont des concertos pour violon et répertoire de l’Orchestre de Paris depuis violoncelle), des œuvres pour piano, 1989 (dir. Alain Lombard). Semyon son d’innombrables films, dont Elephant Man de David mélodique y compose une arche, pour voix, dont Knoxwille : Summer Bychkov le dirigea en 1990 et l’œuvre Lynch, qui évoque la monstruosité et l’exclusion, ou n’avait plus été jouée avant ces deux comme un immense soupir… puis of 1910, dont la somptuosité soirées. Platoon d’Oliver Stone, sombre fresque sur la guerre élégiaque, laissant pressentir la du Vietnam. retombe et disparaît dans le néant tragédie, est représentative de sa Avant de prendre la forme d’une vaste pièce pour Barbara Heyman, historienne de la musique poétique. Son échec en tant que cordes, cet adagio composé en 1936 était le deuxième compositeur d’opéra, toutefois, mouvement d’un Quatuor à cordes ; il subit plus tard assombrit considérablement la fin de multiples arrangements (pour orgue, orchestre de sa carrière, qui vit son influence d’harmonie, etc.) jusqu’à être consacré en Agnus Dei décliner et la majeure partie de sa en 1967, lorsque le compositeur lui-même y adjoint production éclipsée par une partition un chœur. Il consiste en une ample mélodie, étirée à dont le destin lui échappa : l’Adagio pour cordes. l’aide de variations, que la riche texture des cordes « ER HUANG », CONCERTO POUR PIANO, H.292 Qigang CHEN Chengbei). Sa simplicité inspire le compositeur qui lui consacre une œuvre. De la première présentation QIGANG CHEN Pour moi, la musique a toujours un du thème, à peine esquissée au piano et dans une Élevé dans un milieu artistique (son Composé, sur une commande du Carnegie sobriété propre à Ravel, jusqu’à la plénitude, lyrique Hall, en 2009 et créée le 28 octobre 2009 côté spirituel, l’écriture de la musique père était calligraphe et peintre, par Lang Lang au piano et l’Orchestre et virtuose, de son exposé et sa réminiscence musicien amateur), Qigang Chen Julliard, sous la direction de Michael Tilson est souvent comme un arbre qui part finale, apaisée, la mélodie porte l’œuvre, aussi débute la musique à six ans. Bien Thomas, au Carnegie Hall de New York. insaisissable qu’un « souvenir lointain et familier ». que nourri de culture traditionnelle Éditions Boosey and Hawkes du sol et se déploie, ou comme la vie : À cette construction, par variations perpétuelles chinoise, ses études musicales lui Un seul mouvement le résultat final n’est pas prévisible. Durée approximative : 16 minutes – offrant une succession d’ambiances savamment font également absorber le génie des productions occidentales Chaque pièce vit son propre instant. élaborées –, Chen confie une instrumentation avec une curiosité d’esprit et une Qigang Chen légère, un orchestre réduit mais avec la présence raffinée de quatre percussionnistes et d’un célesta. intelligence analytique rares. L’ŒUVRE ET L’ORCHESTRE Dernier élève d’Olivier Messiaen, il igang Chen fait partie de cette génération saisit tout ce que ce maître, dans la « Er Huang », concerto pour piano de Chen de compositeurs chinois, qui ont vécu, à fait son entrée au répertoire de l’Orchestre maturité de son art, peut lui livrer. Il de Paris à l‘occasion de ces deux concerts. Q l’adolescence, l’expérience de la révolution s’emploiera, après être passé par les culturelle, avant d’être admis au Conservatoire recherches et les expérimentations Central de Pékin, puis de poursuivre brillamment propres à une jeunesse parisienne, leurs études à l’étranger et de s’y installer pour L’utilisation de la musique de l’opéra à opérer un syncrétisme naturel LE SAVIEZ-VOUS ? y mener une carrière internationale. Accueilli traditionnel n’est pas abordée sous entre ses différentes cultures créant un langage personnel, cohérent et Célesta : instrument à clavier de la famille en France en 1984, Chen a acquis la nationalité des percussions, le célesta se présente française en 1992. On ne peut que souscrire à l’angle de la musicologie ou de la sensible, généreux, coloré, monde en comme un piano et se joue de façon iden- l’affirmation du compositeur Messiaen pour qui soi qui accueille poésie et lyrisme, tique. Sa sonorité cristalline provient des recherche, voire du développement nostalgie et solaire sensualité. les compositions de Qigang Chen « témoignent lames métalliques, frappées par des mar- de ces éléments, mais elle vient Récipiendaire du Grand prix SACEM teaux actionnés par les touches. d’une réelle invention, d’un très grand talent et de la musique symphonique, en d’une parfaite assimilation de la pensée chinoise de mes souvenirs d’enfance, de ma 2005, c’est à Qigang Chen qu’est aux conceptions musicales européennes ». Les famille et de la vie sociale à Pékin, revenu l’honneur de composer, en années 2000 sont, pour Qigang Chen, matière à 2008, la musique de la cérémonie exploiter davantage la richesse de son héritage d’où sont tirées ces mélodies qui ont d’ouverture des Jeux Olympiques culturel : sa première œuvre pour piano, Instants été chantées par cœur, par toute une de Pékin. d’un opéra de Pékin, tout autant que son ballet qigangchen.com Épouses et concubines, conçu en collaboration avec génération. le célèbre réalisateur Zhang Yimou, s’appuient sur Qigang Chen le répertoire de l’opéra traditionnel chinois. Air célèbre de l’Opéra de Pékin, Er Huang est « d’un ton fluide et lent, et convient à exprimer un sentiment méditatif, gémissant ou désespéré » (Xu « I GOT RHYTHM », VARIATIONS POUR PIANO ET ORCHESTRE George GERSHWIN Composées à Palm Beach entre décembre thème sera ensuite l’objet d’une variation chinoise 1933 et janvier 1934, à l’occasion de la digne de Broadway : plus burlesque qu’authentique GERSHWIN PIANISTE tournée célébrant le dixième anniversaire La vie ressemble beaucoup au dans ses « fausses notes » ! Après une transition de Rhapsody in Blue. Créées le 14 janvier blues, C’est sur le piano, acheté en 1910 pour 1934, au Symphony Hall de Boston, par jazz. Elle est plus belle quand on dans l’esprit du la quatrième variation, en contretemps rythmiques, est un Allegro virtuose et les leçons données à son frère Ira, que l’Orchestre Leo Reisman, avec George Gershwin fait ses premières armes : Gershwin au piano sous la direction de improvise.

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