Mémoires 2006
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TABLE DES MATIÈRES I - SÉANCE PUBLIQUE DU 5 FÉVRIER 2006 BELLION Dominique, préfet du Gard Allocution.................................................................. 7 FABRE Guilhem, président sortant Compte rendu des travaux de l'Académie de Nîmes pendant l'année 2005............. ..... ........................... ........ 13 GALTIER Jacques, président: L'actualité d'Alphonse de Lamartine, homme politique............ 19 DERONNE Hélène L'art contemporain: imposture ou nouveau langage esthétique ?' II - COMMUNICATIONS DE L'ANNÉE 2006 PUECH Charles Le « pain maudit » de Pont-Saint-Esprit.............................. 27 MEUNIER Jean-Louis Pierre André Benoît, être en poésie..................................... 43 LASSALLE Victor Ce que l'art roman doit aux arènes de Nîmes......................... 63 AUDISIO Gabriel [;intolérance religieuse dans la France du XVI0 siècle.............. 77 PALLIER Michèle Un notable nîmois au coeur de la vie économique du Gard : Léonce Guiraud (1811-1906).. .. .. .. .. ............... 91 1 Cette communication a été publiée dans les Mémoires de l'année 2005 242 MÉMOIRES DE LACADÉMIE DE NIMES LÉVY Jacques Vélasquez et l'énigme des Ménines..................................... 119 LEROY Jacqueline Bibliothèques et acquisition du savoir des origines au XXI' siècle............................................................... 137 JALLATTE Charly-Sam La féminité.................................................................. 153 MAUBONPaul De l'éthologie au coq-à-l'âne............................................. 171 KUNTZ Monique Prendre les eaux avec madame de Sévigné. .. .. .. .. .. .. .. 197 III - MEMBRES ET AMIS DE L'ACADÉMIE Membres honoraires............................................................... 219 Membres résidants................................................................. 221 Membres non résidants........................................................... 225 Correspondants ..................................................................... 227 Académies, Sociétés savantes et organismes correspondants............... 233 8 MÉMOIRES DE L'ACADÉMIE DE NIMES l'éminente dignité de la réflexion et de la critique au sens noble du terme, c'est-à-dire celle qui permet d'ouvrir de nouvelles voies. C'est à partir de ce groupe de pionniers que votre Académie va naître et prendre ses lettres de noblesse en donnant naissance à une Académie royale La gestation fut longue mais l'enfant méritait cette lente maturation. Ce rapport au temps, j'y reviendrai, est d'ailleurs l'une des forces de votre noble institution. Réunie pour la première fois le 28 mars 1682, sa naissance juridique interviendra quelques mois plus tard en plein été, par lettres patentes du Roi Louis XIV, le 10 août 1682. Votre assemblée, la plus ancienne société savante de Nîmes, fait partie du cercle prestigieux des 28 académies régionales de France. Depuis plus de trois siècles, 324 ans exactement, votre Académie a su faire face aux soubresauts et aux vicissitudes de l'histoire pour poursuivre sa mission humaniste de diffusion de la connaissance et des savoirs. Plusieurs fois disparue, votre institution a su, chaque fois, renaître plus forte un peu à l'image du Phénix, pour se hisser jusqu'à nous, s'ancrer et s'épanouir dans la République et ses valeurs. Je ne peux évidemment pas, devant vous, passer sous silence l'action prépondérante du premier préfet du Gard, Jean-Baptiste Dubois, dans la régénération de votre société en 1801. En effet, c'est lui qui, par arrêté préfectoral approuvé par le ministre de l'Intérieur, permet à l'Académie de revivre sous le nom de Lycée de Nîmes en référence sans doute au Lycée d'Aristote. l;honorable vieille dame qui est la vôtre n'a pas oublié. Les statuts de 1888 en sont la preuve, élevant le représentant de l'État à la qualité de président d'honneur de l'Académie, unissant ainsi dans un destin commun votre institution et le préfet. Ce geste témoigne, s'il en était besoin, d'une courtoisie élevée et d'une reconnaissance inaltérable. Dominique BELLION, Allocution 9 Cette tradition m'honore et je suis heureux, aujourd'hui, de poursuivre le dialogue que vous avez engagé avec mes prédécesseurs. Un dialogue que je souhaite fertile et cordial. Pour cela, votre société dispose d'un atout indéniable, son rapport au temps. Votre longue histoire vous autorise en effet de multiples mises en perspective de l'actualité. Dans une société où tout s'accélère, l'analyse, le recul sont des luxes qui deviennent trop rares. C'est pourquoi les sphères de décision, la société ont besoin d'avoir des groupes de réflexion tels que les vôtres, pour poser des regards approfondis sur les grands problèmes de notre époque. En me plongeant dans votre histoire, j'ai remarqué combien votre cercle de réflexion a toujours su être au plus près du corps social, du fait bien entendu, des personnes qui le composent mais aussi par la nature même des sujets abordés qui montrent un profond ancrage dans le monde moderne. Une société qui date de plus de trois siècles pourrait, notamment aux yeux des plus jeunes, paraître comme trop attachée au passé. Or, il n'en est rien ! Votre Académie, forte de son vécu, a toujours su, au contraire, être contemporaine et je dirais même devancer les évolutions nécessaires de notre société. Il suffit de consulter vos archives pour se rendre compte à quel point, les sujets traités sont en osmose avec leur époque. Je relèverai d'ailleurs que jusqu'en 1830, le préfet consultait l'Académie sur les grands travaux d'aménagement du département. Cet enrichissement mutuel doit se poursuivre. La communauté d'intérêts qui nous lie n'est pas seulement due aux raisons historiques que j'indiquais tout à l'heure, mais tient aussi et surtout aux objectifs que nous partageons de manière assez forte l'utilité et le bien public. Dominique BELLION, Allocution 11 Je vous remercie de votre attention, ce d'autant que je n'ignore pas que le silence est souvent la plus belle des paroles et qu'en conséquence je vais maintenant vous écouter. COMPTE RENDU DES TRAVAUX DE L'ACADÉMIE Année 2005 par Guilhem FABRE Président sortant Monsieur le Préfet du Gard, Monsieur le Maire de Nîmes, Monsieur le Président du Conseil général du Gard, Mesdames et Messieurs les représentants des autorités civiles, militaires et religieuses, Mes chères consœurs, mes chers confrères, Mesdames et Messieurs, Devoir de mémoire incontournable, le président sortant se doit de portraitiser les travaux annuels de notre compagnie ; ce qui en fait, est son testament annuel. J'y souscris bien volontiers. 2005 a été, somme toute, une année classique ; bien remplie et variée. Cette phrase lapidaire, déformation professionnelle oblige, introduit et résume à mon sens toute notre activité qui repose largement sur celle des six commissions, nomination, programme, publications et prix, finances, bibliothèque et patrimoine ; auxquelles il faut rajouter la toute nouvelle commission de révision du règlement intérieur. Car même le règlement d'une maison, si paisible soit-elle comme la nôtre, doit évoluer. Une compagnie, truisme évident, vit par ses membres. Paul Tempier s'est retiré, Jean Michel Gaillard, non-résidant, nous a quittés, tout comme Mme Dupont-Mathieu, correspondante. Constantin Vago, 14 MÉMOIRES DE [;ACADÉMIE DE NIMES Emmanuel Leroy Ladurie et Philippe Joutard intègrent la classe de l'honorariat. Trois nous ont rejoints. Bienvenue donc aux trois nouveaux membres. Le 18 mars c'est un avocat, Bernard Fontaine, humaniste au talent oratoire affirmé, madré sous pléthore de prétoires, qui a intégré nos rangs comme membre résident au fauteuil occupé par Jean Goujon. Nous l'écouterons avec plaisir. Le 10 juin nous avons également accueilli deux membres non-résidants, habitant Montpellier. Avec Sabine Teulon-Lardic, nîmoise de naissance, la musique investit notre maison pour notre plus grand plaisir au fauteuil de Robert Poujol. Enseignante, ses publications musicologiques sont particulièrement abondantes aussi bien sur les musiciens que sur la mise en valeur des fonds musicaux anciens. Mais il convient également de privilégier ses qualités de flûtiste chambriste, premier prix du Conservatoire de Paris. Inutile de préciser que nous sommes tous preneurs pour une séance. Au fauteuil de !'écrivain Jean Carrière, et également enseignant, Pierre Yves Kirschleger nous a rejoints. Investi en particulier dans l'histoire religieuse, on lui doit notamment un ouvrage significatif sur la religion d'un Nîmois que nous connaissons tous, François Pierre Guillaume Guizot. Soulignons aussi la réception le 15 mars de cinq nouveaux correspondants et de leurs spécialités, Robert Chalavet, de Saturargues, droit, histoire et santé publique, Robert Chamboredon, de Nîmes, histoire, du commerce en particulier, Jean Louis Meunier, de Nîmes, littérature contemporaine, Raphaële Mouren, d'Aix-en Provence, bibliophilie, philologie, conservation et Marie Claire Pontier, de Nîmes, conservation et paléographie. Au cours de nos dix-neuf séances bimensuelles, quatorze communications ont été retenues par la commission de programmes, présentées et discutées, certaines avec une lourde charge émotive. Sans les détailler on observera une bonne diversité, puisqu'elles relèvent de l'histoire locale, quatre, dont deux analyses pertinentes de grandes Guilhem FABRE, Compte rendu ... 15 affaires de meurtres, des arts iconographique, deux, poétique, deux et musical, une, de la médecine, une, de l'architecture, une, de la religion, une, et de l'histoire, trois. Certaines trouveront place dans nos publications