République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Centre Universitaire Belhadj Bouchaib – Ain Témouchent –

Institut des Sciences

Département de science de la nature et de la vie

Mémoire

Pour l’obtention du Diplôme de Master en Sciences Biologiques

Option : Microbiologie Appliquée

Présenté par :

Melle. BENYAHIA Amina

Melle. BOUHADJAR Yamna

Profil Epidémiologique De LaEncadrant Rage Animale Dans La Wilaya De Ain TémouchentDr. (EtudeMadani. R étrospective)K

Encadrante :

Mme. MADANI Khadidja

Soutenu en Septembre 2020

Devant le jury :

Président : Mr. CHERIF Nadjib MCB au CUBBAT

Examinateur : Mr. BOUAMRA Mohamed MCA au CUBBAT

Encadrante : Mme. MADANI Khadidja MAA au CUBBAT

Année Universitaire 2019/2020

Remerciements

Nous tenons à remercier en premier lieu notre Dieu Allah qui nous a donné la volonté et le courage pour la réalisation de ce travail.

Nous exprimons notre gratitude à notre encadrante Dr MADANI.K pour son aide, son soutien et sa disponibilité tout au long de ce travail.

Nous remercions également les membres de jury :

Dr. BOUAMRA.M d’avoir accepté d’évaluer et d’examiner notre travail.

Dr. CHERIF.N de nous avoir fait l’honneur de présider le jury de notre soutenance.

Nous remercions :

Mr. MOUADEN.N, docteur au centre universitaire Belhadj Bouchaib Ain Témouchent pour son orientation.

Mr CHELIH. H, médecin vétérinaire à la direction des services agricoles qui nous a aidé en fournissant des données précises.

Mr BENCHOUIREF, inspecteur vétérinaire à la direction des services agricoles pour sa collaboration.

Mme NEGROU.D, médecin vétérinaire à la direction de l’agriculture de Hammam Bouhadjar pour son accueil et ces aides, soyez sur de notre profond respect et reconnaissance.

Au personnel du service d'épidémiologie et médecine préventive pour leur accueil chaleureux et leur aide.

Enfin, nous saisirons cette occasion pour exprimer notre profonde gratitude à l’ensemble des enseignants de département de science de la nature et de la vie qui ont contribué à notre formation, leur disponibilité et leurs précieux enseignements.

Dédicaces

En premier lieu je remercie Allah le tout puissant de m’avoir guidé vers ma destination, de m’avoir aidé au long de mes années d’études.

Avec ma profonde gratitude, je dédie ce modeste travail

A mes grandes mères,

Qui ont m’accompagné par ses prières, ses tendresses, ses amours, Je vous suis reconnaissante, que dieu vous protège et vous garde.

A mes parents,

Je vous remercie pour tout le soutien, l’amour, l’intérêt que vous me portez.

Je veux exprimer ma considération pour les sacrifices que vous avez consenti pour mon instruction et mon bien être, puisse dieu, le très haut, vous accorder santé, bonheur et longue vie.

A mon frère Abderrahmane et ma sœur Fatima Zohra.

A mes oncles, tantes, leurs époux et épouses.

A mes cousins et cousines.

A toute mes amies : Zineb, Amina et Nassima.

Yamna

Dédicaces

Je dédie ce modeste travail à

Mes très chers Parents, pour leurs sacrifices, leurs encouragements, et la joie qu’ils m’ont apportée, je le demande de me pardonner pour tous les soucis que je leurs ai causes. Que DIEU leur donne santé et langue vie.

Ma Sœur et mon Frère.

Toute ma famille.

Et une spéciale dédicace à mes amis Fouzia, Farah, Aicha, Yamna et Nassima.

Un grand merci pour toutes personnes ayant participé à réaliser ce travail.

Amina

Sommaire Liste des abréviations Liste des figures Liste des tableaux Liste des photos

Introduction ...... 1 Partie bibliographique

1. Généralités sur la rage animale ...... 4 1.1- Historique ...... 4 1.2- Répartition géographique dans le monde ...... 4 1.3- Répartition géographique dans l’Algérie ...... 5 1.4- L’importance sanitaire de la rage ...... 6 1.5- Importance économique ...... 6 1.6- Les espèces animales infectées ...... 6 2. Etude et propriétés biologiques du virus ...... 7 2.1-Etude du virus ...... 7 2.1.1-Taxonomie ...... 7 2.1.2-Identification ...... 9 2.2-Propriété biologique du virus ...... 10 2.2.1-Résistance et sensibilité dans l’environnement ...... 10 2.2.2-Résistance et sensibilité aux antiseptiques ...... 10 3. Etude clinique ...... 11 3.1-Rage du chien ...... 11 3.2-La rage du chat ...... 12 3.3-La rage des Ruminants ...... 13 3.4-La rage du Cheval ...... 13 3.5- La rage des animaux sauvages ...... 13 4. Diagnostic de laboratoire...... 14 4.1-Prélèvements ...... 14 4.2-Techniques de diagnostic ...... 14 4.2.1-Identification des antigènes rabiques par immunohistochimie ...... 14

4.2.2-Biologie moléculaire ...... 15 4.2.3-Autres techniques ...... 15 5. Etude épidémiologique ...... 15 5.1-Epidémiologie descriptive ...... 16 5.2- Epidémiologie analytique ...... 16 5.2.1- Source virulentes ...... 16 6. Diagnostic épidémiologique ...... 16 7. Traitement ...... 17 8. Prophylaxie ...... 17 8.1-Prophylaxie sanitaire ...... 17 8.2-Prophylaxie médicale ...... 18 9. Nouvelle stratégie de lutte contre la rage animale ...... 18 Partie expérimentale

1-Matériels et méthodes ...... 20 1-1 Objectifs de l’étude ...... 20 1.2-Description de la wilaya d’Ain Témouchent ...... 20 1.3- La population d’étude ...... 23 1.4- La collecte des données ...... 23 1.5- L’analyse des données ...... 24 2. Résultats et Discussions ...... 24 2.1- La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2016 ...... 24 2.1.1- le nombre des cas de morsures par EPSP ...... 24 2.1.2- le nombre des cas de morsures par espèce ...... 25 2.1.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce ...... 26 2.2 -La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2017 ...... 27 2.2.1- le nombre des cas de morsures par EPSP ...... 27 2.2.2- le nombre des cas de morsures par espèce ...... 28 2.2.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce ...... 29 2.3- La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2018 ...... 30 2.3.1- le nombre des cas de morsures par EPSP ...... 30 2.3.2- le nombre des cas de morsures par espèce ...... 31 2.3.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce ...... 32 2.4- La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2019 ...... 33

2.4.1- le nombre de cas de morsures par EPSP ...... 33 2.4.2- le nombre des cas de morsures par espèce ...... 34 2.4.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce ...... 35 2.5- Evolution de nombre des cas de morsures de 2016 à 2019 ...... 36 2.6- Evolution des cas confirmés de la rage selon les espèces animales touchées de 2016 à 2019 ...... 38 2.7- Evolution des cas confirmés de la rage animale pendant 2016, 2017, 2018 et 2019...... 39 2.8- Répartition des cas confirmés de la rage animale durant la période de 2016 à 2019 ...... 41 Conclusion ...... 44 Recommandations ...... 46 Références bibliographiques ...... 48 Annexes

Liste des abréviations

OIE : Organisation mondiale de la santé animale (Office International des Épizooties en 1924).

FAO : Food and Agriculture Organisation of the United Nations (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture).

OMS : Organisation Mondiale de la Santé.

DSA : Direction des Services Agricoles.

SEMEP : Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive.

INSP : Institut National de Santé Publique.

ORS : Observatoire Régional de la Santé d’Oran.

ANDI : Agence Nationale de Développement de l’Investissement.

ANIREF : Agence Nationale d’Intermédiation et Régulation Foncière.

ELIZ : Entente de Lutte interdépartementale contre les Zoonoses.

PPE : Prophylaxie Post Exposition.

MDO : Maladie à Déclaration Obligatoire.

RABV : RABies Virus (Virus de la rage).

ABLV : Australian Bat Lyssavirus (Lyssavirus de la chauve-souris australienne).

EBLV-1 : European Bat 1lyssavirus (Lyssavirus la chauve-souris européenne de type 1).

EBLV-2 : European Bat 2 lyssavirus (Lyssavirus de la chauve-souris européenne de type 2).

MOKV: Mokola Virus.

RT-PCR : Reverse Transcriptase-Polymerase Chain Reaction(Réaction de polymérisation en chaine après transcription inverse).

ELISA : Enzyme-Linked Immuno Sorbent Assay (dosage d'immunoabsorption par enzyme liée).

FAT : Fluorescent Antibody Test (Détection d’antigènes rabique par immunofluorescence direct).

DRIT : Direct Rapid Immunohistochemical Test (Test immunohistochimique direct rapide).

US$ : Dollar américain.

Nm : Nanomètre.

J : Jour.

% : pourcentage.

C° : Celsius.

Liste des figures

Figure 01 : Répartition géographique du risque de la rage dans le monde (OMS, 2012).

Figure 02 : Visualisations par microscopie électronique du virus de la rage.

Figure 03 : Représentation schématique de la structure du virus de la rage (Baltzer, 2018).

Figure 04 : Détection du virus rabique par la méthode FAT au sein d’échantillons cérébraux infectés (Maerte, 2019).

Figure 05 : Cartographie des Daïras de la wilaya d’Ain Témouchent.

Figure 06 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2016.

Figure 07 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2016.

Figure 08 : La répartition géographique des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce en 2016.

Figure 09 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2017.

Figure 10 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2017.

Figure 11 : La répartition géographique des casconfirmés de la rage animale par commune et par espèce en 2017.

Figure 12 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2018.

Figure 13 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2018.

Figure 14 : La répartition géographique des casconfirmésde la rage animale par commune et par espèce en 2018.

Figure 15 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2019.

Figure 16 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2019.

Figure 17 : La répartition géographique des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce en 2019.

Figure 18 : Evolution annuel du nombre des cas de morsures de 2016 à 2019.

Figure 19 : Evolution du nombre des cas confirmés par espèce de 2016 à 2019.

Figure 20 : Evolution du nombre des cas de rage animale confirmés [2016 -2019].

Liste des tableaux

Tableau 01 : Classification des Lyssavirus selon leur espèce, distribution géographique et espèces animales concernées .

Tableau 02 : les signes cliniques de la rage canine selon les phases de la maladie.

Tableau 03 : Aspect Administratif de la wilaya d’Ain Témouchent.

Tableau 04 : Répartition des cas confirmés de la rage animale par Daïra et par année.

Tableau 05 : Catégories de contact et prophylaxie post exposition.

Liste des photos

Photo 01 : chien enragé, mouvement de pédalage de l’animal signe de l’atteinte nerveuse.

Photo 02 : vache atteinte de rage, ptyalisme abondant, et regard inquiet.

Photo 03 : rage chez un renard, agressivité caractéristique, yeux révulsés.

Introduction

Introduction La rage est une zoonose virale à laquelle sont sensibles tous les mammifères à sang chaud, et plus particulièrement les carnivores qui agissent comme réservoirs et vecteurs du virus rabique. Les agents étiologiques de cette maladie contagieuse sont regroupés dans le genre Lyssavirus, leur tropisme important pour les cellules nerveuses cause une encéphalo- myélite mortelle (Bourhy et al., 2013).

Cette maladie qui est souvent considérée comme une maladie du passé, reste malheureusement d'actualité dans le monde entier sauf dans certaines îles du pacifique, de l’atlantique et au Japon. Cette persistance de la maladie est due à l’absence de l’efficacité des mesures de contrôle des animaux réservoirs du virus, associé à un manque généralisé d'accès humain à la vaccination qui conduit, en particulier en Asie et en Afrique, à la mort de plus de 55 000 personnes chaque année par la rage (Strady, 2008).

La rage a une importance économique élevée à cause des coûts chers de la lutte contre cette maladie ainsi que les pertes d'animaux de rente qu'elle peut provoquer, C’est pourquoi l’Organisation mondiale de la santé animale (OIE), élabore des normes, des lignes directrices et des recommandations sur le contrôle et le diagnostic ainsi que sur la qualité des vaccins à usage vétérinaire et prévenir la propagation de la rage à travers un réseau mondial de plus de 320 laboratoires de référence, Centres collaborateurs et d’organisation internationales partenaires (OIE,2014).

Comme tous les pays d’Afrique du Nord, l’Algérie est aussi un pays infecté par la rage animale, et continue de sévir à l’état enzootique avec une moyenne de 900 cas enregistrés chaque année, ce qui a suscité plusieurs études épidémiologiques. Parmi ces études, celles réalisées à Constantine et Skikda (2006), Boumerdes (2009), Blida (2012), et à Bejaia (2013).

Depuis plus de 40 ans, la répartition géographique de la rage animale en Algérie était presque identique, Ain Témouchent est l’une des quarante-huit (48) wilayas qui sont touchées par cette maladie depuis son apparition en Algérie (Metallaoui, 2009 ; Benelmouffok, 2004).

L’objectif de notre travail est d’étudier l’existence et l’état épidémiologique de la rage animale dans la région d’Ain Témouchent.

Pour atteindre cet objectif, nous avons effectué une étude rétrospective sur quatre années, de 2016 à 2019, basée sur l’analyse des données que nous avons récoltées auprès de la

1

Direction des Services Agricoles d’Ain Témouchent (DSA) et le Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive (SEMEP).

Notre travail est subdivisé en deux parties :

- la première partie est une synthèse bibliographique qui détaille l’épidémiologie de la rage animale ;

- la deuxième partie traite les aspects épidémiologiques de la rage animale dans la région d’Ain Témouchent durant la période comprise entre 2016 et 2019.

2

Partie bibliographique

1. Généralités sur la rage animale

1.1- Historique En 1804, Georg Gottfried Zinke a prouvé pour la première fois que la maladie de la rage était infectieuse en la transmettant d’un chien enragé à un chien normal, et d’un chien à un lapin et une poule, par injection de la salive. Ensuite Victor Galtier immunisé les moutons en inoculant de la salive enragée par voie intraveineuse (Jnnp, 2002). Son travail a suscité l'intérêt de Louis Pasteur qui, avec C Chamberland, PPE Roux et T Thuillier, a montré en 1881 que le virus ne se trouve pas seulement dans la salive, mais également dans le cerveau (Julien, 1986).

En juillet 1885 Louis Pasteur obtient son premier succès chez l’homme avec la vaccination d'un enfant de 9 ans, mordu profondément, par l’injection de broyat de moelle de lapin. Trois mois plus tard, Louis Pasteur réitère l'expérience sur un jeune berger sévèrement mordu par un chien enragé (Note, 1885).

Certains événements historiques en Algérie indiquent l’existence de la rage. D’après Dr Rocher la rage n'était pas importée en Algérie, mais était indigène et connue à une époque antérieure à 1830 et il a déclaré en 1860 que « l’Algérie est le pays pour lequel la rage a une prédilection particulière ». La preuve sont les termes que les arabes ont donnés à la rage et aux individus enragés le nom (mkloub, ou « changé en chien ») (King et al, 2004 ; Fleming, 1872).

1.2- Répartition géographique dans le monde La distribution mondiale de la rage chez les animaux est basée sur des rapports réguliers des pays affectés par un système de notification et de déclaration officielle. La rage des animaux domestiques surtout la rage canine ou rage des rues, dont le vecteur principal est le chien errant, sévit en Afrique, au Moyen-Orient et à moins degré en Amérique du Sud (figure 01). La rage selvatique ou rage des animaux sauvages diffère selon les zones géographiques (tableau 01).

4

Figure 01 : Répartition géographique du risque de la rage dans le monde (OMS, 2012).

1.3- Répartition géographique dans l’Algérie D'après des études menées sur une période de 40 ans entre le 1er janvier 1910 (date de la création de l'institut Pasteur en Algérie) et le 31 décembre 1949.La répartition géographique de la rage animale en Algérie était presque identique depuis plus de 40 ans (Metallaoui, 2009).

De 1998 à 2008 et selon les rapports établis par la direction des services vétérinaires sur la situation de la rage en Algérie aucune Wilaya du Sud n’est atteinte (Bechar, Tindouf, Adrar, Tamanrasset, Illizi et Laghouat), Alors que deux wilayas du Sud Nord (Ouargla et Ghardaïa) ont connu le passage du virus rabique respectivement en 2005 et en 2006. Au nord la rage prédomine au niveau des wilayas du centre et de l'Est du fait de la forte prolifération de la population canine entraînée par la forte concentration de la population humaine autour des grands centres urbains.

5

Les wilayas d'extrême Sud restent indemnes de rage en raison de la très faible concentration de la population canine, des longues distances entre les communes, de leur climat aride, et des difficultés de survie aux animaux errants (Metallaoui, 2009).

1.4- L’importance sanitaire de la rage La rage est une maladie à déclaration obligatoire (MDO) car il n'existe actuellement aucune solution thérapeutique lorsque le virus atteint le système nerveux (la rage, 2016).

Aujourd’hui, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et l’OIE considèrent cette maladie comme thème prioritaire à travers une alliance dite « Tripartie » pour éradiquer la rage. Le plan de cette alliance est basé principalement sur la vaccination de la masse des chiens pour contrôler la rage à travers le monde, et ils ont estimé que la vaccination de 70% des chiens dans les pays encore infectés, peut éradiquée la rage chez le chien et le nombre de cas humains diminue très vite (OIE, 2016).

1.5- Importance économique L’élimination de la rage permettra non seulement de sauver 300 000 vies en 5 ans, et d’améliorer les conditions de vie de millions de personnes, mais Selon les estimations de l’OMS, l’investissement dans l’élimination de la rage à l’échelle mondiale permettra de libérer chaque année quelque 8,6 milliards de dollars (US$) de ressources économiques (OMS, 2018). En Afrique le coût annuel évaluatif de la rage est en US$ 583,5 millions, le coût des traitements post-exposition supporté par les malades constitue l’essentiel des dépenses (Knobel et al.,s.d.).

1.6- Les espèces animales infectées Tous les mammifères, domestiques ou sauvages sont réceptifs au virus rabique et peuvent être infectés dans les conditions naturelles, mais plus particulièrement les renards, les coyotes, les mouffettes, les ratons laveurs, les chauves-souris et, dans une moindre mesure, les loups, les lynx et autres carnivores sauvages. Les petits rongeurs sont rarement atteints. Les oiseaux sont résistants à l'infection et ne peuvent transmettre le virus. Les animaux domestiques peuvent être infectés à la suite de contacts avec des animaux sauvages enragés.

6

La sensibilité aux virus rabique varie en fonction des facteurs liés à l’espèce vectrice, des facteurs écologiques et des facteurs liés au virus (Toma, 2006).

2. Etude et propriétés biologiques du virus

2.1-Etude du virus

2.1.1-Taxonomie Le virus de la rage appartient à l’ordre des Mononegavirales, à la famille des Rhabdoviridae et plus particulièrement au genre lyssavirus, Sur la base de la comparaison des séquences des nucléoprotéines et des génomes complets, onze espèces ont pu être définies (tableau 01) (Bourhy et Dacheux, 2010).

7

Tableau 01 - Classification des Lyssavirus selon leur espèce, distribution géographique et espèces animales concernées d’après (Bourhy et Dacheux, 2010).

Espèces réservoirs et/ou Dénomination Espèce Distribution géographique Vectrices Monde entier, à l’exception de Chien, carnivores sauvages, L’Antarctique, l’Australie, certains pays d’Europe de chauves-souris (uniquement pour Virus de la rage RABV l’Ouest, une partie de la Scandinavie et certaines iles le continent américain)

Afrique : Nigéria, République centrafricaine, Afrique du Chauves-souris frugivores Sud, Sénégal, Ethiopie, Guinée, Zimbabwe (genres Eidolon, Epomophorus, Lagos bat virus LBV Rousettus, Micropteropus) Afrique : Nigéria, République centrafricaine, Zimbabwe, Mokola virus MOKV Cameroun, Ethiopie, Afrique du Sud Non identifiées

Chauves-souris insectivores Duvenhage virus DUVV Afrique : Afrique du Sud, Zimbabwe (genre Miniopterus, Nycteris) Chauves-souris insectivores European bat lyssavirus EBLV-1 Europe (principalement genre Eptesicus) type 1 (sous-type a ou b) Chauves-souris insectivores European bat lyssavirus EBLV-2 Europe (principalement genre Myotis) type 2 Chauve-souris frugivores (genre ABLV Australien pteropus) et insectivore Australian bat lyssavirus (principalement genre Saccotaimus) Chauve-souris insectivore (genre Aravan virus ARAV Asie centrale (Kirghizistan) Myotis) (isolée une seule fois en 1991) Chauve-souris insectivore (genre Khujand virus KHUV Asie centrale (Tadjikistan) Myotis) (isolée une seule fois en 2001) Chauve-souris insectivore (genre Irkut virus IRKV Sibérie orientale Murina) (isolée une seule fois en 2002) Chauve-souris insectivore (genre West caucasian bat virus WCBV Région du Caucase Miniopterus) (isolée une seule fois en 2003)

8

2.1.2-Identification Le virus rabique se présente en microscopie électronique sous la forme d’une balle de fusil ou un obus, arrondi à une extrémité et aplati à l'autre (Figure 02,03) qui mesure en moyenne 180 nm de long et 75 nm de diamètre (Del Valle, 2000).

Figure 02 : Visualisations par microscopie électronique du virus de la rage. A : Image de microscopie électronique de particules virales de rage (souche Pasteur). Photo prise par le Pr. R.W. Ruigrok. a : Particule virale. b : Nucléocapside virale se déroulant. c : Nucléocapside libre. B : Image de microscopie électronique de particules virale de rage dans des cellules de cerveau. Photo prise par le Dr. F.A. Murphy (Cora, 2009).

Figure 03 : Représentation schématique de la structure du virus de la rage (Baltzer, 2018).

9

2.2-Propriété biologique du virus

2.2.1-Résistance et sensibilité dans l’environnement Ce virus, assez fragile, ne persiste donc pas dans l’environnement, leur transmission se fait alors principalement par contact direct, Il est sensible à de nombreux agents physiques tels que la lumière et les ultraviolets, la dessiccation lente, la chaleur. L'inactivation par chauffage est obtenue en 35 secondes à 60°C, en 15 minutes à 50°C (Del Valle, 2000). Il se conserve plusieurs jours à + 4°C, et plusieurs années à - 70°C ou lyophilisé et gardé à + 4°C. De plus, il ne tolère pas les pH extrêmes « 5 ou> 10). Par contre, il peut résister plusieurs jours dans une solution à 0,1% d’albumine bovine pH 7 à +4°C, quelques heures à 40°C, C’est donc pour toutes ces raisons qu’il ne survit que peu de temps sur un matériel inerte dans le milieu extérieur (Cora, 2009).

2.2.2-Résistance et sensibilité aux antiseptiques Comme la plupart des virus enrobés, le RABV est très sensible aux agents chimiques, en particuliers aux solvants organiques (éther, l’acétone, chloroforme), et aux détergents. La majorité des antiseptiques (ammoniums quaternaires, par ex.) ou un simple savon peuvent suffire à éradiquer le virus (Randrian, 2012) ainsi que des désinfectants classiques comme la soude, ou les hypochlorites exercent une action virulicide rapide dans les conditions normales d’utilisation, d'où l'intérêt du lavage et de la désinfection des plaies. Mais il résiste à tous les antibiotiques actuellement connus (Cora, 2009).

10

3. Etude clinique

3.1-Rage du chien Chez le chien (photo 01) l’incubation dure en moyenne entre 30 et 60 jours (j), il existe des cas de plusieurs mois, voire plusieurs années.

Photo 01 : chien enragé, mouvement de pédalage de l’animal signe de l’atteinte nerveuse (Institut de l’élevage, 2008).

11

L’évolution clinique de la rage comporte 3 phases (tableau 02) :

Tableau 02 : les signes cliniques de la rage canine selon les phases de la maladie (Florence, 2015).

Phase prodromique Phase excitative Phase paralytique

-Vagues signes -Agression -Incapacité à avaler et « écume à la neurologiques -Attaque imprévisible bouche » d’humains/animaux/ -Comportement excessif -Changement de objets comportement -Bave -Crainte -Fièvre -Dépression, coma -Désorientation Mort par paralysie -Réflexes oculaires lents respiratoire -Aboiements -Mordillement au -Comportement anormal niveau de la blessure -Difficulté à avaler

-Errances inexpliquées

3.2-La rage du chat La phase prodromique : changement de comportement, le chat peut devenir agité et agressif, des fois nerveux, léthargique se mettre en retrait.

La phase furieuse : perte d’appétit, déglutition difficile avec une bave abondante, modification de la voix. Ensuit la paralysie va s’établir, et la mort va survenir après 3 à 6 j en moyenne après l’apparition des symptômes.

La phase paralytique : paralysie de la mâchoire inférieure puis mort du chat après 2 à 4 j souvent à cause d’un arrêt respiratoire (Toma, 2006).

12

3.3-La rage des Ruminants Les principaux symptômes observés (Photo 02) sont la dysphagie associée à une paralysie du muscle masséter, absence de rumination, de la constipation avec coliques. On observe également des meuglements inquiétants et continus de tonalité rauque. La mort peut survenir en 4-5 j (Toma, 2006).

Photo 02 : vache atteinte de rage, ptyalisme abondant et regard inquiet (Institut de l’élevage, 2008).

3.4-La rage du Cheval La rage chez les chevaux commence par la tristesse, l’inquiétude, l’agitation, et la sensibilité surtout vers la lumière et le bruit. On observe une faiblesse extrême avec grincements des dents et des coliques. La gorge devient douloureuse. Le cheval meurt par asphyxie après une durée moyenne de 3à 6 j (Dufour et al., 2018).

3.5- La rage des animaux sauvages Le signe essentiel est le changement de comportement (photo 03). Le loup devient très dangereux, le renard attaque les animaux mais plus rarement l’homme (Thevenot, 2003).

13

Photo 03 : rage chez un renard, agressivité caractéristique, yeux révulsées (Institut de l’élevage, 2008).

4. Diagnostic de laboratoire Le diagnostic clinique ne peut conduit qu’à une suspicion de rage parce que Les signes cliniques de cette pathologie ne sont pas spécifiques et peuvent varier d’un animal à l’autre (Maerte, 2019).

4.1-Prélèvements Chez les animaux seuls les prélèvements post mortem sont autorisés. Les échantillons les plus appropriés pour diagnostiquer la rage sont à partir de tissu cérébral au niveau du bulbe rachidien de l’hippocampe, du cortex cérébral ou du cervelet. Chez les gros mammifères, seule la tête qui sera acheminées vers le laboratoire (Bourhy et Dacheux, 2010).

Le virus rabique étant très pathogène, les prélèvements doivent être envoyés conformément à la réglementation sur les risques infectieux, et accompagnés de renseignements cliniques et biologiques (Annexe 1).

4.2-Techniques de diagnostic

4.2.1-Identification des antigènes rabiques par immunohistochimie 1. Immunofluorescence directe (FAT)

C’est la technique de référence la plus utilisée dans le monde entier pour le diagnostic de la rage. Elle est recommandée à la fois par l’OMS et l’OIE en 2018 (Figure 04).

14

Figure 04 : Détection du virus rabique par la méthode FAT au sein d’échantillons cérébraux infectés (Maerte, 2019).

2. Test d’immunohistochimie rapide directe (dRIT)

Ayant la même sensibilité et la même spécificité que le test FAT, ce test peut être une alternative. Il est depuis 2018 recommandé par l’OIE au même niveau que le FAT (OIE, 2018).

3. Dosage immuno-enzymatique

Ce test est une variante du test précédent avec l’utilisation d’un test immuno-enzymatique (ELISA). Il est utilisé dans le cadre d’enquêtes épidémiologiques portant sur un grand nombre d’animaux (OIE, 2018).

4.2.2-Biologie moléculaire La Réaction de polymérisation en chaine après transcription inverse (RT-PCR) met en jeu des amorces spécifiques permettant l’amplification du gène codant la protéine virale N. La lecture se fait par électrophorèse (OIE, 2018).

4.2.3-Autres techniques D’autres tests décrits depuis de nombreuses années font appel à des colorations non spécifiques telle la recherche des corps de Négri dans les tissus cérébraux (Bourhy et Dacheux, 2010).

5. Etude épidémiologique L’épidémiologie de la rage diffère d’une région à l’autre selon le réservoir du virus en cause de la maladie.

15

5.1-Epidémiologie descriptive On distingue la rage canine et la rage des animaux sauvages :

La rage canine ou « citadine » : Elle atteint le plus souvent le chien (en particulier les chiens errants, ce qui est le cas en Algérie) (Rebehaoui et Namoun, 2019), et plus rarement le chat et d’autres animaux domestiques. Cette rage se trouve essentiellement en Afrique et en Asie, mais d’autre parties du monde sont touchés telles que l’Amérique du sud et quelque rares pays d’Europe.

La rage des animaux sauvages : La rage peut infecter de nombreuses espèces sauvages et souvent des carnivores, tels que le renard roux pour l’Europe occidentale et centrale, le renard polaire pour le Groenland, la mouffette pour les Etats Unis et le Canada, le loup pour Iran (Eliz, 2011).

5.2- Epidémiologie analytique

5.2.1- Source virulentes -La salive est la source virulente la plus dangereuse, du fait que l’excrétion du virus rabique dans les glandes salivaires peut être commencée 8j avant l’apparition des premiers signes clinique.

-Le lait présent une virulence très faible et inconstante.

-Les autres substances (urine, fèces, sueur,) ont peu ou pas de rôle dans la transmission de la rage (Dufour et al., 2018).

6. Diagnostic épidémiologique En zone d’enzootie rabique, tout animal mordeur doit être suspecté de rage et doit être mis en observation afin de vérifier l’évolution de son état de santé (possibilité ou non d’excrétion virulent salivaire au moment de la morsure), l’OMS prévoit une surveillance pendant 15 j. L’état de l’animal en cause est apprécié par le vétérinaire selon la règlementation de la loi n°88-08 du 26 en relation avec les MDO particulièrement les articles 73 et 74 qui traitent la rage (Annexe 02) :

Si l’animal est connu et vivant, vacciné ou non contre la rage : le vétérinaire doit le mettre obligatoirement en observation pendant 15 j selon les recommandations avec

16 délivrance du certificat à J0, J7, J14. Toutefois cette mise en observation n’est applicable que lorsqu’il s’agit d’un chien ou d’un chat de compagnie.

Si l’animal est en fuite ou sauvage (même en captivité). Il y a lieu de le considérer comme potentiellement enragé (Ministère de la Santé, 2016).

7. Traitement Il n’existe pas de traitement curatif de la rage déclarée, c’est pourquoi la prévention et la prophylaxie post-exposition sont indispensables pour lutter contre cette maladie (Migan, 2007).

8. Prophylaxie

8.1-Prophylaxie sanitaire

Mesures défensives

- interdiction d’importation des carnivores domestiques ;

- mise en quarantaine prolongée (6 mois), avec vaccination obligatoire au début de la quarantaine et contrôle sérologique ;

- certificat sanitaire attestant que l’animal est en bonne santé avec un résultat de laboratoire certifiant que l’animal est immunisé (Dufour et al., 2018).

Mesures offensives

Les mesures offensives consisteront :

- à capturer et à éliminer les chiens et les chats errants.

- à contrôler strictement la circulation des chiens et chats (circulation des chiens tenus en laisse avec muselière).

Sur le plan individuel, les mesures à prendre vis-à-vis des différentes catégories d’animaux sont les suivantes :

17

- L’animal sûrement enragé doit être sacrifié alors que l’animal suspect de rage sera mis en observation pour suivre l’évolution clinique, si l’animal risquait d’être la cause de contaminations humaines (animal très dangereux, échappé…), dans ce cas, il serait sacrifié et la tête sera envoyée au laboratoire de diagnostic.

- L’animal contaminé (c’est-à-dire ayant été mordu par, ou ayant eu un contact étroit avec un animal enragé), s’il était en état d’immunité antirabique au moment de la morsure, on peut envisager un rappel de vaccination et une conservation de l’animal (Dufour et al., 2018).

8.2-Prophylaxie médicale En effet, la vaccination est le seul moyen de prophylaxie médicale chez les animaux. On dispose de vaccins à virus vivants et de vaccins à virus inactivés :

Les vaccins à virus inactivés sont soit : adjuvés (une seule injection suffit en primo- vaccination) et non adjuvés (il faut deux injections séparées de 15 à 30 j d’intervalle en primo-vaccination) (Migan, 2007).

9. Nouvelle stratégie de lutte contre la rage animale L’Algérie, comme tous les pays d’Afrique du Nord, n’est pas épargnée par la rage canine, rien que pour l’année 2018, l’Algérie a enregistré 510 cas animaux atteints par le virus", a-t-il déclaré (Algérie presse service, 2019). Toutes les études menées convergent le rôle de réservoir que joue le chien dans le maintien et la propagation du virus de la rage (Metallaoui, 2009).

Parallèlement à ces études, et pour réagir activement face à cette situation alarmante, l’Algérie impérativement développe sa stratégie de lutte contre la rage, en stérilisant et en vaccinant les chiens errants.

« Les opérations de vaccination se font dans de petits centres par des étudiants en médecine vétérinaire ce qui permet au pays de prévenir ce virus redoutable et aux futurs vétérinaires de s’entraîner à l’exercice de leur profession », a-t-il dit M. Bouguedour, En tant que représentant de l’OIE pour l’Afrique du Nord, et il a assuré sa disponibilité d’aider l’Algérie dans ce sens à travers la formation du personnel et l’apport de vaccins (Algérie presse service, 2019).

18

Partie expérimentale

1-Matériels et méthodes

Nous avons fait une étude épidémiologique rétrospective de la rage animale sur quatre années (2016, 2017, 2018, 2019) durant une période de 2 mois allant de 28 Février jusqu’au 30Avril 2020.

1-1 Objectifs de l’étude

Le premier objectif de notre étude est de connaître la situation épidémiologique de la rage dans toutes les espèces animales à Ain Témouchent.

Le deuxième objectif est d’évaluer le risque d’exposition à la rage animale par la détermination du nombre de morsures animales aux humains dans la wilaya d’Ain Témouchent.

1.2-Description de la wilaya d’Ain Témouchent

Ain Témouchent est une Wilaya du Nord-ouest de l'Algérie, issue du découpage territorial de 1984, située à 520 km de la capitale Alger avec une superficie de 2 376.89 Km² ; elle occupe

Du point de vue géographique, une situation privilégiée en raison de sa proximité par rapport à trois grandes villes à savoir :

-Oran au Nord-est

-Sidi Bel Abbés au Sud-est

-Tlemcen au Sud-ouest

-et la mer Méditerranée au Nord-Ouest

La wilaya regroupe vingt-huit (28) communes et huit (08) Daïra réparties comme suit (Tableau 03, Figure 05) (ANDI, 2013).

20

Tableau 03 : Aspect Administratif de la wilaya d’Ain Témouchent (ANIREF, s.d.).

Daïra Superficie (Km2) Commune

Ain Témouchent 151.81 Ain Témouchent- . 238.87 El Malah - Terga -Chaabat Leham –OuledKihal 377.01 El Amria - Bouzedjar - M’said – OuledBoudjemaa - Hammam Bouhdjar 365.09 Hammam Bouhadjar - - -

Ain Arbaa 571.99 Ain Arbaa - Tamazoura – Oued Sebbah – SidiBoumediene Beni Saf 172.96 BeniSaf - - Emir Abdelkader OulhaçaGheraba 86.29 Oulhaça - Sidi Ouriache

Ain Kihal 353.58 Ain Kihal - - Ain Tolba - .

21

Figure 05 : Cartographie des Daïras de la wilaya d’Ain Témouchent.

En général, la wilaya se distingue par trois zones homogènes :

- Les plaines intérieures regroupent d’un côté la plaine d’Ain-Temouchent – El-Amria, constituée de plaines et coteaux, d’une altitude moyenne de 300 m, d’un autre côté, la plaine de M’Leta qui se situe entre la Sebkha d’Oran et le versant septentrional du Tessala, d’une altitude moyenne variant entre 50 et 100 m ;

- La bande littorale qui fait partie de la chaîne tellienne est composée :

1. Du massif côtier de Beni Saf dont l’altitude moyenne est de 200 m, le point culminant atteint 409 m à Djebel Skhouna ;

2. Du plateau d’ d’une altitude moyenne de 350 m légèrement incliné vers la SEBKHA ;

3. De la Baie de Bouzedjar.

- La zone montagneuse dont l’altitude moyenne qui varie de 400 à 500 m regroupe :

22

1. les Traras orientaux qui se caractérisent par un relief très abrupt ;

2. les hautes collines des Berkeches qui se prolongent jusqu’aux monts de Sebaa -Chioukh constituant une barrière entre les plaines intérieures et le bassin de Tlemcen ;

3. les monts de Tessala d’une altitude moyenne de 600 m, où le point culminant atteint 923 m à Djebal Bouhaneche.

Le climat d’Ain Témouchent comme tout le climat de l’Ouest algérien relève du régime méditerranéen à deux saisons bien déterminées, celle des pluies en saison froide et celle de la sécheresse en saison chaude de l’année.

1.3- La population d’étude

Notre étude porte sur l’ensemble des cas d’animaux atteints de la rage et sur le nombre des cas humains mordus enregistrés dans les quatre Etablissements Publiques de Santé de Proximité (EPSP), ces dernières représentent toutes les communes de la wilaya d’Ain Témouchent. Au totale 5646 cas de morsures ont été signalés durant la période 2016-2019.

1.4- La collecte des données

Depuis la réorganisation des services vétérinaires nationaux algériens en 1984 la surveillance des maladies animales améliorée particulièrement sur le plan de l’information (alerte précoce) et du lancement des dispositifs de suivi, A cet effet, tous les cas suspects ou confirmés de rage animale sont immédiatement signalés et enregistrés aux autorités municipales, étatiques et nationales (Metallaoui, 2009).

La présente étude a été réalisée par traitement des données récoltées à partir du service de l’inspection vétérinaire de la Direction des Services Agricoles (DSA) de la wilaya d’Ain Témouchent qui nous a fourni les cartes de répartition géographique des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèces des années 2016, 2017, 2018 et 2019.

Pour la récolte des données sur les cas de morsures humaines des quatre années nous somme adressées au Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive (SEMEP).

23

1.5- L’analyse des données

Le traitement et l’analyse statistiques des données ont été réalisés à l’aide de Microsoft office Excel 2007.

2. Résultats et Discussions

2.1- La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2016

2.1.1- le nombre des cas de morsures par EPSP

Nous avons analysé les données de morsures selon les quatre EPSP qui représentent toutes les communes de la wilaya d’Ain Témouchent.

500 462 450 434

400 366 350 300 251 250 200

150 Nombremorsuresde 100 50 0 Ain Témouchent El Amria Beni Saf Hammam Bouhdjar

EPSP Figure 06 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2016.

La figure 06 montre que l’EPSP d’El Amria a connu le nombre le plus élevé des cas de morsure pendant l’année 2016 avec 462 cas suivi par une valeur proche enregistrée à l’EPSP d’Ain Témouchent avec 434 cas. L’EPSP de Beni Saf a dévoilé un nombre de 366 cas et enfin l’EPSP de Hammam Bouhadjar un nombre de 251 cas.

24

2.1.2- le nombre des cas de morsures par espèce

1200

995 1000

800

600 431

400 Nombremorsuresde

200 44 31 3 9 0 Chien Chat Rat Bovin Ane Autre Espèce animale

Figure 07 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2016. Les résultats de la figure 07 montrent que le chien représente le risque le plus élevé avec un nombre des cas de morsures très augmenté (995 cas), suivit par le chat avec un nombre important de 431 cas qui représente presque la moitié des cas de morsures des chiens. Nous remarquons aussi qu’il y un écart important de chiffres de cas de morsures entre ces deux dernières espèces et les espèces restantes arranger comme suite : Rat, Bovin Ane, autre.

25

2.1.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce

Figure 08 : La répartition géographique des cas confirmés de rage animale par commune et par espèce en 2016.

A partir de la présente figure nous notons que l’espèce du chien est le plus infectée par cette maladie. Nous comptons 5 cas de rage canine répartis dans les communes suivantes : Hammam Bouhadjar, Ain Kihel, Ain Tolba, Oulhaça, Ain Lerbaa avec un seul cas enregistré dans chacune.

Pour le reste des espèces animales nous notons un nombre de 3 cas de rage asine répartis dans Oulhaça, Sidi Ouriache, Ain Lerbaa avec un cas pour chacune, et un nombre de 2 cas de rage bovine dans sidi Ouriache et Aghlal et un seul cas de rage Féline dans la commune de Oulhaça.

Par ailleurs, le reste des communes de la wilaya n’ont pas enregistré des cas de rage animale.

26

2.2 -La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2017

2.2.1- le nombre des cas de morsures par EPSP

500 435 450 415 400 350 324 300

250 215 200

Nombremorsuresde 150 100 50 0 Ain Témouchent El Amria Beni Saf Hammam Bouhdjar

EPSP

Figure 09 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2017.

Nous observons dans cette figure qu’il n’y a pas de différence importante (différence de 20 cas) entre les cas de morsures de l’EPSP d’EL Amria qui est de 435 cas et l’EPSP d’Ain Témouchent avec 415 cas. L’EPSP de Beni Saf présente 324 cas et l’EPSP de Hammam Bouhadjar215 cas avec une différence de 109 cas.

27

2.2.2- le nombre des cas de morsures par espèce

1000 888 900 800 700 600 500 460 400 300

Nombremorsuresde 200 100 0 1 5 32 0 Chien Chat Rat Bovin Ane Autre Espèce animale

Figure 10 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2017.

La figure 10 présente un nombre très élevé de cas de morsure de chien avec 888 cas suivi par 460 cas de morsures félines par rapport au reste des espèces animales. Par ailleurs on n’a pas enregistré en 2017des cas de morsures par les rats.

28

2.2.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce

Figure 11 : La répartition géographique des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce en 2017.

La figure 11 montre que huit (8) communes de la wilaya d’Ain Témouchent ont été touchées par la rage animale pendant l’année 2017. Sur une totalité de 9 cas on a enregistré 6 cas de rage Canine, 1 cas de rage Bovine, 1 cas de rage Féline et 1 cas de rage Equine.

Dans la commune de Terga, on note deux cas de rage animale, une canine et l’autre équine, par contre les communes de Hassi El Ghella, Hassasna, Ain kihal, Beni Saf, et Oulhaça ont enregistrées un seul cas de rage Canine. La rage Bovine est localisée au niveau de la commune d’Ain Tolba, et la rage Féline au niveau d’El Malah.

On note zéro cas de rage animale dans le reste des communes.

29

2.3- La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2018

2.3.1- le nombre des cas de morsures par EPSP

450 427

400 368 347 350

300

250 226

200

150 Nombremorsuresde 100

50

0 Ain Témouchent El Amria Beni Saf Hammam Bouhdjar

EPSP

Figure 12 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2018.

On note un rapprochement de nombre des cas de morsures entre l’EPSP d’Ain Témouchent (368 cas) et l’EPSP de Beni Saf (347 cas) avec une différence de 21 cas. Alors que nous notons un nombre élevé enregistrés à l’EPSP d’EL Amria avec 427 cas et un nombre plus diminué enregistré par l’EPSP de Hammam Bouhadjar avec 226 cas.

30

2.3.2- le nombre des cas de morsures par espèce

1000 900 861 800 700 600 473 500 400

300 Nombremorsuresde 200 100 0 3 8 23 0 Chien Chat Rat Bovin Ane Autre Espèce animale

Figure 13 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2018.

A partir des chiffres représentés dans la figure 13, l’année 2018 a enregistré 861 cas de morsure par le chien qui est le nombre le plus élevé suivi par 473 cas par le chat, 23 cas de morsures par des animaux indéterminé (Autre), 8 cas par l’Ane et 3 cas de morsures par le Bovin.

31

2.3.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce

Figure 14: La répartition géographique des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce en 2018.

Nous remarquons un nombre important des cas de rage )16 cas( dont 8 cas de rage canine qui se répartissent dans les communes suivantes : Oulhaça (1 cas), Sidi Ouriache (4 cas), Hassasna (1 cas), Amria (1cas), Chentouf (1 cas). 4 cas de rage Asine dans Oulhaça (1cas), sidi Ouriache (2 cas), Ain EL Kihel (1 cas). 2 cas de rage Bovine au niveau de Oulhaça et Ain Tolba et enfin un seul cas de rage féline à Ain Témouchent.

Nous notons que l’un des animaux d’élevage le plus touché est l’espèce asine avec une valeur de 4 cas.

Pas de cas de rage animale déclaré dans les autres communes.

32

2.4- La rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent en 2019

2.4.1- le nombre de cas de morsures par EPSP

600 509 500

400 365 315 300

190

200 Nombremorsuresde

100

0 Ain Témouchent El Amria Beni Saf Hammam Bouhdjar

EPSP

Figure 15 : Répartition des cas de morsures par EPSP en 2019.

On observe que le nombre des cas de morsures au niveau de l’EPSP d’Ain Témouchent est plus élevé (509 cas) par rapport aux EPSP de El Amria et EPSP de Beni saf qui sont de 365 cas et 315 cas respectivement, alors que l’EPSP de Hammam Bouhadjar connait un chiffre moins important notamment 190 cas.

33

2.4.2- le nombre des cas de morsures par espèce

900 833 800 700 600 507 500 400 300

Nombremorsuresde 200

100 33 0 2 4 0 Chien Chat Rat Bovin Ane Autre Espèce animale

Figure 16 : Nombre de morsures selon l’espèce animale en 2019.

Nous remarquons que la valeur la plus haute est celle de l’espèce de chien (833 cas) puis du chat (507 cas) suivi par les animaux indéterminés avec 33 cas de morsures. Les ânes et les bovins représentent des valeurs minimes par rapport aux espèces précédentes (4 cas et 2 cas respectivement), nous notons aussi qu’aucun cas de morsure par les rats n’a été enregistré durant l’année 2019.

34

2.4.3- le nombre des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce

Figure 17 : La répartition géographique des cas confirmés de la rage animale par commune et par espèce en 2019.

En 2019, on a enregistré 14 cas de la rage animale qui est une valeur importante représenté par 7 cas de rage Canine, 4 cas de rage Asine, 1 cas de rage Féline, 1 cas de rage équine et un cas de rage ovine. Ces valeurs se répartissent sur seulement 8 communes de la wilaya (Oulhaça : 2 cas de rage Canine, 2 cas de rage Asine et un cas de rage Ovine, Sidi Ouriache : un cas de rage asine et un cas de rage canine, Beni Saf : un cas de rage Canine, Oued Sebbah : un cas de rage Canine, Hassasna : un cas de rage Asine et un cas de rage canine, Ain Témouchent :un cas de rage Féline et un cas de rage canine, Ain kihal : un cas de la rage asine et Sidi Boumediene avec un cas de rage équine).

D’autre part, nous remarquons qu’il y a un nombre nul de cas de morsures dans les communes suivantes : Bouzedjar, M’Saïd, Ouled Boudjemaa, Hassi El Ghela, Ouled El kihal, Sidi Safi, Emir Abdelkader, Chaebete El lahm, Oued Berkech, Sidi Ben Adda.

35

2.5- Evolution de nombre des cas de morsures de 2016 à 2019 Nous avons préféré de discuter dans cette partie les résultats généraux des quatre années 2016, 2017, 2018 et 2019.

1550 1513 1500

1450

1400 1386 1368 1379 1350

1300 Nombredetotale morsures 1250 2016 2017 2018 2019 Année

Figure 18 : Evolution annuel du nombre des cas de morsures de 2016 à 2019.

La figure 18 nous permet de suivre la variation du nombre totale des cas de morsures de l’année 2016 jusqu'à 2019. Nous observons qu’il y a une diminution remarquable du nombre total qui était de 1513 en 2016 vers 1386 en 2017 jusqu’à atteindre 1368 en 2018. Cependant en 2019 nous remarquons une augmentation du nombre des cas vers 1379.

2016 est l’année qui a connu le nombre le plus élevé des cas de morsures (1513cas), ce nombre reste important par rapport au nombre totale de sujets exposés aux risque rabique notifié à travers le territoire national Algérien en 2016 (110933 cas de morsures), dont 40 % des cas n’ont pas consulté directement après morsure malgré les programmes de sensibilisation et de lutte antirabique (INSP, 2016). Cet état est éventuellement lié aux propriétaires d’animal qui n’accordent pas d’importance à la morsure superficielle (Ousmane, 2010)

Selon une étude fait par Benmaiza (2014) à Constantine, le nombre des cas de morsures élevé pourra probablement être liée au lien qui existe entre les humains et les animaux de

36 compagnie (les chiens, les chats, les bovins, les ânes et les équins)d’une part et d’une autre part, l’accroissement de la démographie humaine avec les années entraine l’élévation de leurs ordure qui représentent une source de nourriture et un point de rassemblement des animaux errants et donc la prolifération des réservoirs et des vecteurs qui maintiennent le cycle de la rage.

La diminution du nombre des cas de morsures (de 1386 cas vers 1368 cas) de 2017 à 2018 dans la wilaya d’Ain Témouchent correspond à toute la région de l’ouest Algérien à l’exception de deux wilaya Tlemcen et Saida. Comparant ces résultats avec les wilayas de voisinage : Oran (3599 cas en 2017 et 3289 cas en 2018), Tlemcen (2515 cas en 2017 et 2601 cas en 2018) et Sidi Bel Abbes (2071 cas en 2017 et 1537 cas en 2018), Ain Témouchent a recensé un faible nombre des cas de morsures qui n’a pas dépassé le seuil de 1500 cas (ORS., 2017, 2018).

Ce résultat pourra être lié soit aux opérations d’abattages des carnivores errants organisés par les services des communes, soit par la sous déclaration des morsures par les animaux autre que les chiens par méconnaissance du risque de la rage liée à ces animaux.

L’augmentation du nombre des cas durant l’année 2019est similaire à Oran, Tiaret, Mascara et Relizane. D’après le bilan de la région ouest 59% de l’ensemble des cas d’expositions aux morsures correspond aux animaux hors domicile et 41% des cas sont enregistrés au niveau domicile, ceci s’expliquer par le fait que les citoyens prennent moins de précautions avec les animaux quel que soit leurs statuts (ORS, 2019).Une étude s’étalant entre 2000-2003 réalisée par Dao et al à Mali rapporte une hausse du nombre des cas qui a été due à plusieurs facteurs : le manque de surveillance épidémiologique de la rage, l’errance des chiens dans les rues de la ville et le manque de vigilances et de sensibilisation autour de cette maladie.

37

2.6- Evolution des cas confirmés de la rage selon les espèces animales touchées de 2016 à 2019

9 8 7 6 5 2016 4 2017

Cas confirme Cas 3 2018 2 2019 1 0 Canine Féline Bovine Asine Equine Caprine Ovine Espèce animale

Figure 19 : Evolution du nombre des cas confirmés par espèce de 2016 à 2019. La figure 19montre que les cas de la rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent au cours des quatre années incluses dans notre étude sont causés en générale par différentes espèces animales domestiques qui sont les canins, les bovins, les ânes, les félins, les équins, les ovines et les caprins.

Les résultats de ces 4 ans montrent que l’espèce canine représente le nombre le plus important de cas de rage avec un totale de 26 cas. Selon Benelmouffok en 2004, la prédominance des carnivores domestique notamment les chiens représente le principal réservoir et l’intermédiaire de la rage.

Ce résultat pourra probablement être lié à un défaut de vaccination préventive destinée à la population canine parce qu’il n’y a pas de chiffre précis sur le nombre exact des chiens (surtout errants). Selon les estimations de l’Office nationale des statistiques qui est basé sur l’Hypothèse de ratio de knobel et al (2005) : 1/14 chien/habitants, l’Algérie a compté 684210 chiens (Ouali, 2020).

Pour l’espèce féline un cas de rage chaque année et un nombre faible. En deuxième position on note un nombre important de 11 cas pour l’espèce asine ce qui est supérieur au

38 nombre de cas de rage asine trouvée (un cas) dans une étude réalisée entre1998 et 2007(Ndao, 2009).

Pour les autres espèces la wilaya d’Ain Témouchent a recensé un cas de rage caprine en 2018, un cas de rage ovine en 2019, et un cas de rage équine en 2017 et 2019.

D’après les données, la rage sauvage n’existe pas dans la wilaya d’Ain Témouchent. Selon une étude faite sur l’ensemble des pays de l’Afrique du Nord l’Algérie est un pays épargné de la rage sauvage contrairement à la Tunisie et au Maroc (CNVZ, 2013). Cependant le nombre annuel des cas de rage animale en Algérie (850 cas) est supérieur à celui de Tunisie (212 cas) et du Maroc (361 cas) avec une ressemblance dans la prédominance de l’espèce canine et bovine, mais si on rapporte le nombre de cas par rapport à la superficie du pays cette différence reste acceptable (Baccar, 2018).

2.7- Evolution des cas confirmés de la rage animale pendant 2016, 2017, 2018 et 2019.

18 16 16 14 14

12 11

10 9

8 Cas confirmé Cas 6

4

2

0 2016 2017 2018 2019 Année

Figure 20 : Evolution du nombre des cas confirmés de la rage animale [2016 -2019].

La wilaya d’Ain Témouchent a enregistré 50 cas de rage animale durant la période de 2016 à 2019.

39

D’après la figure 20, le nombre des cas de la rage dans la wilaya d’Ain Témouchent présente des variations comprises entre 9 cas et 16 cas. En 2016 nous remarquons un nombre de 11 cas qui est diminué jusqu’à 9 cas en 2017. Par ailleurs, en 2018 on a enregistré une augmentation du nombre jusqu’à16 cas qui est la valeur la plus élevée des cas de rage animale durant les quatre années, cette valeur est suivie par une diminution jusqu’à 14 cas enregistrés en 2019. De ce fait nous pouvons constater que le risque d’augmentation du nombre des cas de la rage animale existe et reste probable malgré la fluctuation enregistrée en 2019 (diminution par deux cas).

En 2016 sur un totale de 1513 cas de morsures 11 cas de rage animale sont confirmés, en 2017, 9 cas confirmés devant 1386 cas de morsures, en 2018, 16 cas confirmés sur 1368 cas de morsures et en 2019, 14 cas sont confirmés sur un total de 1379 cas de morsures. Comparant le nombre de cas de morsures avec le nombre de cas confirmés de la rage animale de chaque année on trouve que le nombre de cas de rage animale confirmé est toujours inférieur aux cas de morsures.

Le résultat de 50 cas de rage animale ne peut pas représenter la réalité du nombre exact de la rage devant le nombre important des morsures enregistrées (5646 cas) de 2016 à 2019. D’après Ndao (2009), les cas réels de la rage animale pourraient être plus élevés même si un animale mordeur n’est pas certainement un animale enragé, ceci montre que la totalité des cas de rage n’est pas déclarée soit par le fait que la mise en observation de l’animale n’est pas systématique soit l’animale abattus ne fait pas l’objet d’analyse de laboratoire. Dans notre étude les cas de morsures sont causés par plusieurs espèces animales (Annexe 03) dans ce cas, il s’agit des morsures causées par des animaux non déterminés (animale errant, rat, autre) qui peuvent être non déclaré parmi les cas enragés.

Ce résultat pourra aussi être lié à la sous déclaration de certains propriétaires d’animaux et leur méconnaissance de la gravité de la maladie, de plus, à raison de l’importance économique de l’élevage, certains éleveurs ne déclarent pas les cas par peur de ne pas commercialiser leurs animaux pendant la mise en quarantaine du foyer de rage qui dure jusqu’à une année.

Le nombre de cas de la rage animale se diffère d’une région à l’autre. Selon une étude faite par Remichi en 2018 à Blida sur une période de 10 ans (2008-2017), la wilaya de Bouira a enregistré 46 cas, Bejaia 41 cas, Tizi Ouzou236 cas, Boumerdes 131 cas. Cette différence du

40 nombre des cas de rage animale entre les wilayas, selon la même étude, est probablement due au fait que le laboratoire d’analyse biologique est plus près à une wilaya par rapport aux autres wilayas puisque plus qu’on s’éloigne du laboratoire, plus l’acheminement des prélèvements par véhicule de service devient difficile, surtout s’il s’agit soit de l’animale entier (carnivore) soit de la tête entière (Bovin).Aussi elle peut être due aux différences géographiques et la difficulté de survie des carnivores errants dans les climats aride, comme le cas du Sahara Occidental qui est une barrière naturelle de la rage (Metallaoui, 2009).

2.8- Répartition des cas confirmés de la rage animale durant la période de 2016 à 2019

Le tableau 04 montre la répartition ainsi que le totale des cas de la rage animale enregistrés dans les huit Daïra de la wilaya d’Ain Témouchent durant les quatre années (2016, 2017, 2018 et 2019).

Tableau 04 : Répartition des cas confirmés de la rage animale par Daïra et par année.

Année 2016 2017 2018 2019 Totale Daïra

Ain Témouchent 0 0 1 2 3

El Maleh 0 3 0 0 3

El Amria 0 1 1 0 2

Hammam Bouhadjar 1 1 3 2 7

Ain Lerbaa 2 0 0 2 4

Beni Saf 0 1 0 1 2

Oulhaça Gheraba 5 1 9 7 22

Ain kihel 3 2 2 0 7

Totale 11 9 16 14 50

La majorité des cas de la rage animale est enregistrée dans la Daïra de Oulhaça avec un totale de 22 cas suivi par Hammam Bouhadjar et Ain Kihel qui ont recensé le même nombre

41 total de 7 cas. Le reste des Daïras a connu des chiffres plus faibles notamment : Ain Lerbaa (4 cas), Ain Témouchent (3 cas), El Maleh (3 cas), El Amria (2 cas) et Beni Saf (2 cas).

Si nous comparons nos résultats avec les données des années 2000-2009 (Annexe 04) sur la rage animale dans la wilaya nous trouvons que cette variabilité dans le nombre des cas de rage animale entre les différentes Daïra est toujours présente, Mais la Daïra de Oulhaça reste endémique pendant toutes ces années.

Ces résultats sont en relation avec la métrisation ou non du programme de la lutte contre la rage au niveau des daïras (la vaccination et les opérations d’abattage). Ou bien à la forte densité de la population canine, soit à l’utilisation des chiens pour la garde des maisons, des parkings, des chantiers, et des animaux de rentes. Tout cela reste des propositions du fait que les données disponibles et récoltées sont limitées pour pouvoir justifier cette situation.

42

Conclusion

Conclusion

A la lumière des résultats obtenus après l’étude épidémiologique rétrospective sur la rage animale durant la période de 2016 jusqu’à 2019 que nous avons effectuée dans la wilaya d’Ain Témouchent, nous constatons que la rage animale existe encore et présente des cas importants dans la wilaya d’Ain Témouchent dont la Daïra de Oulhaça est la plus touchée par rapport aux autres Daïra.

Le nombre de cas de rage confirmé par espèces animales pendant les quatre années incluses dans notre étude est enregistré selon l’ordre suivant : la rage canine (26 cas), la rage asine (11 cas), la rage bovine (5 cas), la rage féline (4 cas), la rage équine (2 cas), la rage caprine (1 cas) et la rage ovine (1 cas). De ce fait, nous pouvons conclure que le chien est le réservoir et l’intermédiaire de la maladie dans la wilaya d’Ain Témouchent.

La rage des animaux sauvage n’existe pas dans cette wilaya puisque aucun cas n’a été déclaré ou décrit durant les années étudiées.

La persistance de la rage animale en Algérie présente un problème important dans le système de prévention contre les maladies. À cet effet, il est nécessaire d’améliorer ce système pour but d’une éradication définitive de la maladie et donc aboutir l’objectif de zéro cas de rage.

44

Recommandations

Recommandations

La rage animale ne peut être éradiquée dans la wilaya d’Ain Témouchent et dans l’Algérie en générale qu’après l’application de mesures prophylactiques strictes afin de gérer et réduire le risque de l’infection par le virus de cette zoonose. De ce fait nous proposons quelques recommandations pour tous les éléments concernés par la protection contre la rage notamment les autorités locales, les docteurs vétérinaires, les propriétaires d’animaux et la population :

-Améliorer les stratégies de prévention et de lutte contre la rage.

-Renforcer le contrôle épidémiologique.

-L’obligation de la vaccination des animaux de compagnies.

-Recensement de la population canine (chien à propriétaire et errant).

-La sensibilisation par les moyens de communications comme les média et l’internet

-Ajout des laboratoires d’analyses de la rage pour faciliter le diagnostic biologique des prélèvements suspects.

-La déclaration en cas d’observation d’un animal suspect de rage.

- respecter le protocole de vaccination anti rabique pour les animaux.

-Eliminer la décharge anarchique des poubelles qui sont des points de rassemblements des animaux errants.

46

Références bibliographiques

Références bibliographiques

1. Algérie Presse Service. (2019). L’Algérie doit revoir sa stratégie en matière de lutte contre la rage. Repéré à http://www.aps.dz/sante-science-technologie/95354-forum-maghrebin-de- medecine-veterinaire-l-algerie-doit-revoir-sa-strategie-en-matiere-de-lutte-contre- la-rage

2. Agence nationale de développement de l’investissement. (2013). Wilaya d’Ain Témouchent. Repéré à http://www.andi.dz/PDF/monographies/Ain_temouchent.pdf

3. Agence nationale d’intermédiation et régulation foncière. (s.d.). Wilaya d’Ain Témouchent. Repéré à http://www.aniref.dz/index.php/extensions/jevents/24-observatoire-du-foncier- industriel/monographie/45-monographie-2

4. Benelmouffok, A. (2004). Epidémiologie de la rage en Algérie. Communication présenté Alger, Algérie, Repéré à https://core.ac.uk/download/pdf/15524383.pdf

5. Bourhy, H., Dacheux, L., Ribadeau, F. (2013). La rage. Médecine/science, 29(1), 47-55. DOI : 10.1051/medsci/2013291013

6. Baltzer, T. (2018). Etat des lieux sur la rage (thèse de Doctorat). Université de Nantes. Repéré à file:///C:/Users/pc_/Downloads/baltzerPH18%20(9).pdf

7. Benmaiza, L. (2014). Etude épidémiologique de la rage dans la wilaya de Constantine (Thèse de Magister). Université Constantine 1. Repéré à https://bu.umc.edu.dz/theses/veterinaire/BEN6553.pdf

8. Baccar, M.N. (2018, Sept). La rage chez nos voisins méditerranéens « une réalité quotidienne ». Séminaire régional, maison des professions libérales, Montpellier. Repéré à http://draaf.occitanie.agriculture.gouv.fr/IMG/pdf/rage_magreb_m_n_baccar_cle0a4 a57.pdf

48

9. Cora, C. (2009). La rage chez les chiroptères en France métropolitaine, (thèse de Doctorat). Université de LORRAINE. Repéré à https://hal.univ-lorraine.fr/hal- 01733819/document

10. Centre national de veiller zoosanitaire. (2013). Bulletin zoosanitaire. (Publication n°10). Repéré à http://cnvz.agrinet.tn/media/k2/attachments/bulletin_N10.pdf

11. Del valle, J. (2000). Consultation Antirabique Au CHU de NANCY (Thèse de Doctorat).Université HENRI POINCARE, NANCY. Repéré à http://docnum.univ- lorraine.fr/public/SCDMED_T_2000_DEL_VALLE_JEAN.pdf

12. Dacheux, L., Bourhy, H. (2010). Le diagnostic de la rage. Revue Francophone des laboratoires, (430), 36-40. Repéré à https://www.em-consulte.com/ecomplementfile/TM/emm211.pdf

13. Dao, S., Abdillahi, A. M., Bougoudogo, F., Toure, K., Simbe, C., (2006). Aspects épidémiologique de la rage humaine et animale en milieu urbain à Bamako, Mali. Bull Soc PatholExot, 99(3), 183-186. Repéré à https://pathexo.societe-mtsi.fr/documents/articles-bull/T99-3-2817-4p.pdf

14. Dufour, B., Toma, B., Artois, M., Picavet, D. P., Bourhy, H., Ruvoen, N.(2018). La rage. Polycopié des Unités de maladies contagieuses des Ecoles vétérinaires françaises, Boehringer-Ingelheim (Lyon), p 15-22. Repéré à https://evequalif.vet- alfort.fr/pluginfile.php/60746/mod_resource/content/0/Rage-2019%20Complet.pdf

15. Entente de lutte interdépartementale contre les zoonoses. (2011). Epidémiologie. Repéré à http://www.e-l-i-z.com/home/?page_id=49

16. Fleming, G. (1872). Rabies and hydrophobia: their history, nature, causes, symptoms, and prevention. Chapman and Hall, London, 79-80.Repéré à https://archive.org/details/rabiesandhydrop00flemgoog/page/n101/mode/2up

17. Florence cliquet. (2015, Nov). La rage en Afrique du Nord : contexte scientifique, épidémiologie et état des lieux, Communication présentée de RECOMSA Rabies, Tunis. Résumé repéré à https://rr-africa.oie.int/wp-content/uploads/2000/11/recomsa_rabies_1- 1_florence_cliquet.pdf

18. Institut de l’élevage. (2008).

49

Maladies des Bovins (4e éd). Paris, France : France Agricole. Repéré à https://books.google.dz/books?id=3LMi05CpbSwC&pg=PA321&lpg=PA321&dq =chien+enrag%C3%A9,+mouvement+de+p%C3%A9dalage+de+l%E2%80%99a nimal+signe+de+l%E2%80%99atteinte+nerveuse&source=bl&ots=RLy1ETEcXa &sig=ACfU3U1H87UqffGNf4g- XM05lFkyoButAg&hl=fr&sa=X&ved=2ahUKEwjkwKbj2_nqAhVN4eAKHXCy A_0Q6AEwFnoECAoQAQ#v=onepage&q=chien%20enrag%C3%A9%2C%20m ouvement%20de%20p%C3%A9dalage%20de%20l%E2%80%99animal%20signe %20de%20l%E2%80%99atteinte%20nerveuse&f=true

19. Institut Pasteur. (2016).La rage. documents de presse. Repéré à https://www.pasteur.fr/fr/file/2040/download?token=hKKH1MNl

20. Institut National de Santé Publique. (2016). Situation épidémiologique de l’année 2016 sur la base des cas déclarés a l’I.N.S.P(vol. XXVII).Repéré à http://www.insp.dz/images/PDF/Epidemio/REM%20annuel2016f.pdf

21. Julien, P. (1986). La rage à travers les siècles : Jean Théodoridès, Histoire de la rage. Cave canem, In:Revue d'histoire de la pharmacie, 74e, n°270, 244-247. Document généré le 28/09/2015 Repéré à https://www.persee.fr/docAsPDF/pharm_0035- 2349_1986_num_74_270_3323_t1_0244_0000_2.pdf

22. J Neurol Neurosurg Psychiatry. (2002). Louis Pasteur and rabies: a brief note. Repéré à https://jnnp.bmj.com/content/jnnp/73/1/82.full.pdf

23. King, A.A., Fooks, A.R., Aubert, M., Wandeler, A.I. (2004). Historical Perspective of Rabies in Europe and the Mediterranean Basin a testeament to rabies (p185). Veterinary laboratories agency.Repéré à https://foxrabiesblueprint.org/IMG/pdf/pdf_106_king_et_al_2004.pdf

24. Knobel, L. D., Cleaveland, S., Coleman, G. P., Fèvre, M. E., Meltzer, I. M., Elizabeth, G.,Meslin, F. ( s.d). Réevaluation de la charge que représente la rage en Afrique et en Asie, Bulletin de l’Organisation mondiale de la santé humaine. Repéré à https://www.who.int/bulletin/volumes/83/5/knobel0505abstract/fr/

25. Metallaoui, A. (2009). Projet. GCP/RAB/002/FRA : Historique et situation épidémiologique de la rage en Algérie. Repéré à http://www.fao.org/3/a-ak149f.pdf

50

26. Migan, A. G. (2007). Contribution à l’étude de l’épidémiologie de la rage au Sénégal au cours de la période de 1996 à 2005 (thèse de doctorat). Université Cheikh AntaDiop de Dakar. Repéré à http://www.beep.ird.fr/collect/eismv/index/assoc/TD07- 1.dir/TD07-1.pdf

27. Maerte, C. (2019). L’objectif d’élimination de la rage des mammifères non volants en Europe à l’horizon 2020 est-il atteignable ? (thèse de doctorat) . Ecole nationale vétérinaire d’Alfort. Repéré à http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=3719

28. Ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière. (2016). Instruction n°5 relative a la conduit a tenir devant un risque rabique. Repéré à http://www.sante.dz/instruction05_rage_2016.pdf

29. Ndao, D. (2009). Contribution à une meilleure gestion des cas de morsure et de rage dans la région de Fatick (Thèse de doctorat). Université CHAIKH ANATA DIOP de DAKAR. Repéré à http://www.beep.ird.fr/collect/eismv/index/assoc/TD09-1.dir/TD09- 1.pdf

30. Note de Louis Pasteur, (1885, Oct). Methode pour prévenir la rage après morsure. Institut de France, C.R.T (17), 765- 772. Repéré à https://www.academie- sciences.fr/archivage_site/fondations/lp_pdf/CR1885_p765.pdf

31. Namoun, H., Rebehaoui, A. (2019). Etude bibliographique sur la rage animale et humaine dans la wilaya de Blida (thèse de doctorat). Université Saad Dahlab-Blida-1. Repéré à http://di.univ- blida.dz:8080/jspui/bitstream/123456789/1517/1/1909HTV-1.pdf

32. Ousmane Kone, M. (2010). Contribution a l’épidémiologie de la rage humaine dans les localités urbaines au Mali. (Thèse de doctorat). Université de Bamako. Repéré à http://www.keneya.net/fmpos/theses/2010/med/pdf/10M585.pdf

33. Ouali, K. (2020). Stratégie de lutte contre la rage. Diapositive, Alger, Algérie. Repéré à file:///C:/Users/pc_/AppData/Local/Temp/Rar$DI59.720/Strat%C3%A9gie%20de %20vaccination%20des%20chiens%20y%20compris%20errants%202020- karyOUALI.pdf

34. Organisation mondiale de la santé animale. (2014).

51

La rage continue de tuer. Bulletin, p 6. Repéré à https://www.oie.int/fileadmin/Home/fr/Publications_%20%26_Documentation/do cs/pdf/bulletin/Bull_2014-3-FRA.pdf

35. Organisation mondiale de la santé humaine. (2012). Rage, Pays ou territoires à risque. Repéré à https://www.who.int/ith/maps/ITH-rabies09_FR.pdf?ua=1

36. Organisation mondiale de la santé animale. (2016). Le sixième plan stratégique 2016-2020. Bulletin, p112. Repéré à https://www.oie.int/fileadmin/Home/fr/Publications_%20%26_Documentation/do cs/pdf/bulletin/Bull_2016-1-FRA.pdf

37. Observatoire régional de la santé d’Oran. (2017). Bilan de la région ouest. Repéré à http://www.insp.dz/images/PDF/ORS%20Oran/bilan%20de%20R%C3%A9gions %20Ouest%20ann%C3%A9e%202017.pdf

38. Observatoire régional de la santé d’Oran. (2018). Bilan de la région ouest. Repéré à http://www.insp.dz/images/PDF/ORS%20Oran/bilan%20de%20R%C3%A9gion %20Ouest%20ann%C3%A9e%20%202018.pdf

39. Observatoire régional de la santé d’Oran. (2019). Bilan de la région ouest. Repéré à http://www.insp.dz/images/PDF/ORS%20Oran/Bilan%20%20ORS%20Ann%C3 %A9e%202019.pdf

40. Organisation mondiale de la santé animale. (2018). Rabies (infection whith rabies virus and other lyssaviruses. Terrestrial manual. Repéré à https://www.oie.int/fileadmin/Home/fr/Health_standards/tahm/3.01.17_RABIES. pdf

41. Organisation mondiale de la santé humaine. (2018). Nouveau plan stratégique mondial pour éliminer la rage humaine d’origine canine d’ici à 2030. Repéré à https://www.who.int/fr/news- room/commentaries/detail/new-global-strategic-plan-to-eliminate-dog-mediated- rabies-by-2030

42. Randrianjanhary, F. (2012).

52

Aspect épidemiocliniques de la rage Humaine vue dans le service des maladies infectieuse de BEFFLATANANA (thèse de Doctorat). Université D’ANATANANA RIVO. Repéré à http://biblio.univ- antananarivo.mg/pdfs/randrianjanaharyFenosoa_MED_DOC_12.pdf

43. Remichi, F. (2018). Enquête épidémiologique et diagnostic de la rage dans six wilayas de centre en Algérie. (Thèse de doctorat). Université Blida 1.Repéré à http://di.univ- blida.dz:8080/xmlui/bitstream/handle/123456789/1422/1821HTV- 1.pdf?sequence=1&isAllowed=y

44. Strady, C. (2008). Rage humaine dans le monde : épidémiologie et moyens de lutte. La lettre de l’infectiologue (n°6), 210-242. Repéré à https://www.edimark.fr/Front/frontpost/getfiles/14859.pdf

45. Toma, B.(2006). la rage. Maladies contagieuses, écoles nationales vétérinaires françaises, p3-11. Repéré à https://theses.vet-alfort.fr/Th_multimedia/ovins/pdf/Rage%202006- 2007.pdf

46. Thevenot, P.C. (2003). L’entente interdépartementale de lutte contre la rage et les autres zoonoses : son histoire, ses actions (thèse de doctorat). Ecole nationale vétérinaire d’Alfort. Repéré à http://theses.vet-alfort.fr/telecharger.php?id=383

53

Annexe

0

Annexe 01

Copie de fiche de renseignement diagnostic de la rage.

1

Annexe 0

2

Annexe 02

Journal officiel de la république algérienne relative aux textes réglementaires sur les maladies à déclaration obligatoire.

3

4

5

Annexe 03

Bilan annuel de la répartition des cas de morsures par EPSP [2016-2019].

6

7

8

9

Annexe 04

Bilan annuel du nombre des cas de rage animale par commune et par espèce de 2000 à 2019.

10

Annexe 05

PPE recommandée par l’OMS (2019)

La PPE recommandée dépend de la gravité du contact avec l’animal suspect (voir le tableau ci-dessous) :

Tableau 05 : Catégories de contact et prophylaxie post exposition (PPE)

Catégories de contact avec un animal Mesures de prophylaxie post-exposition suspect Catégorie I – toucher ou nourrir l’animal, Aucune léchage de la peau saine Catégorie II – mordillage de la peau nue, Vaccination immédiate et traitement de la griffures ou égratignures superficielles plaie

sans saignement Catégorie III – morsures ou griffures Vaccination immédiate, administration uniques ou multiples ayant traversé le d’immunoglobuline antirabique, derme, léchage de la peau lésée, traitement local de la plaie contamination des muqueuses par de la salive après léchage, contact avec des chauves-souris.

La PPE s’impose pour toutes les expositions des catégories II et III lorsqu’on estime que le sujet risque de développer la rage. Ce risque est accru si:

• la morsure est due à un mammifère appartenant à une espèce connue pour être un réservoir ou un vecteur de la rage ; • l’exposition s’est produite dans une zone géographique où la rage est toujours présente;

11

• L’animal a l’air malade ou il a un comportement anormal ; • Une blessure ou une muqueuse a été contaminée par la salive de l’animal ; • la morsure résulte d’une attaque non provoquée; • l’animal n’a pas été vacciné.

Le statut vaccinal de l’animal suspect ne doit pas être un facteur décisif pour envisager d’entreprendre ou pas la PPE, pas plus que si ce statut est douteux. Cela peut arriver lorsque les programmes de vaccination des chiens ne sont pas suffisamment réglementés ou appliqués par manque de ressources ou qu’on ne leur accorde qu’une faible priorité.

L’OMS continue de promouvoir la prévention de la rage humaine par l’élimination de la maladie chez le chien, des stratégies de prévention des morsures et une utilisation plus large de la PPE par voie intradermique, ce qui réduit le volume et donc le coût du vaccin sur culture cellulaire de 60 à 80%.

12

Résumé

La rage est une zoonose virale classée en dixième position parmi les maladies infectieuses mortelles. Il est estimé que cette maladie est la cause de 55000 décès par an en Afrique et en Asie. En Algérie la rage animale existe dans toutes les wilayas depuis plus de 40 ans selon des études faites sur cette zoonose.

Dans le but de connaitre la situation épidémiologique de la rage animale dans la wilaya d’Ain Témouchent, nous avons réalisé une étude rétrospective sur quatre années de 2016 à 2019 basée sur l’analyse des données que nous avons récoltées auprès de la Direction des Services Agricoles (DSA) et le Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive (SEMEP) de la wilaya d’Ain Témouchent.

L’évolution de la rage animale au cours de la période étudiée a présenté des fluctuations du nombre de cas pour chaque année. Un totale de 5,646 cas de morsures et 50 cas de rage animale sont recensés dont le nombre de cas de rage de l’espèce canine est le plus élevé (26 cas). Cela nous a permis de constater que le risque de cette maladie existe encore dans cette wilaya.

Il est important et nécessaire de renforcer le système de santé humaine et animale par l’amélioration du programme de surveillance, de gestion et de sensibilisation àfin de lutter contre cette maladie fatale pour l’homme et l’animale.

Mot clé : rage animale, zoonose, étude rétrospective, maladie fatale, épidémiologique, Ain Témouchent.

13

Abstract

Rabies is a viral zoonosis ranked tenth among the deadly infectious diseases. It is estimated that this disease is the cause of 55,000 deaths per year in Africa and Asia. In animal rabies has existed in all wilayas for more than 40 years according to studies made on this zoonosis.

In order to know the epidemiological situation of animal rabies in the wilaya of Ain Temouchent, we carried out a retrospective study over four years from 2016 to 2019 based on the analysis of data that we collected from the Department of Services Agricultural (DSA) and the Epidemiology and Preventive Medicine Service (SEMEP) of the wilaya of Ain Temouchent.

The evolution of animal rabies during the period studied showed fluctuations in the number of cases for each year. A total of 5,646 cases of bites and 50 cases of animal rabies are recorded, in which the number of cases of rabies of the canine species is the highest (26 cases). This allowed us to see that the risk of this disease still exists in this wilaya.

It is important and necessary to strengthen the human and animal health system by improving the surveillance, management and awareness program in order to combat this fatal disease for humans and animals.

Key-words: animal rabies, zoonosis, retrospective study, fatal disease, epidemiological, Ain Temouchent.

14

ملخص

داء الكلب مرض فيروسي حيواني المنشأ يحتل المرتبة العاشرة بين األمراض المعدية المميتة.يقدر أن هذا المرض هو سبب 55000 حالة وفاة سنويًا في إفريقيا و آسيا. ينتشر داء الكلب في الجزائر في جميع الواليات منذ أكثر من 40 عا ًما وف ًقا للدراسات التي أجريت على هذا المرض الحيواني.

من أجل معرفة الوضع الوبائي لداء الكلب الحيواني في والية عين تموشنت ، أجرينا دراسة بأثر رجعي على مدى أربع سنوات من 2016 إلى 2019 بنا ًء على تحليل البيانات التي جمعناها من مديرية الخدمات الزراعية وقسم األوبئة والطب الوقائي بوالية عين تموشنت .

أظهر تطور داء الكلب في الحيوانات خالل الفترة المدروسة تقلبات في عدد الحاالت كل عام. تم تسجيل إجمالي 5646 حالة لدغات و 50 حالة إصابة بداء الكلب، وكان عدد حاالت اإلصابة بداء الكلب لدى الكالب أعلى )26 حالة(. سمح لنا هذا برؤية أن خطر هذا المرض ال يزال قائماً في هذه الوالية .

من المهم والضروري تعزيز نظام الصحة لإلنسان والحيوان من خالل تحسين برنامج المراقبة واإلدارة والتوعية من أجل مكافحة هذا المرض الفتاك باإلنسان والحيوان .

الكلمات المفتاحية : الكلب الحيواني، حيواني المنشأ، دراسة بأثر رجعي، مرض مميت، وبائي، عين تموشنت.

15