MINISTERE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DE LA DECENTRALISATION ------REGION DE LA BOUCLE DU MOUNHOUN ------PROVINCE DES BALE ------COMMUNE DE OURI

PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE DE OURI 2018-2022

Version provisoire

Novembre 2017

Appui technique et financier du Programme de Renforcement de la Gouvernance Locale et Administrative (PRGLA/PNUD) 01 BP 148 Ouagadougou 01 Tél : 226 25 31 77 11 e-mail : [email protected]

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Sigle et abréviation

AA Accoucheuse auxiliaire APFR Attestation de possession foncière AUE Association des usagers de l’eau BNDT Base nationale de données topographique BUMIGEB Bureau des mines et de la géologie du Burkina BUNASOL Bureau national de sols CAEF Commission des affaires économiques et financières CAGSC Commissions affaires générales, sociales et culturelles CATGF commission CCCo Cadre de concertation communale CCEB Chef de circonscription d’éducation de base CEB Circonscription d’éducation de base CEDL Commission environnement et développement local CEG Collège d’enseignement général CMG Centre multigrades COGES Comité de gestion CPI CVD Comité villageois de développement EBA-FEM EIES Etudes d’impact environnemental et social FAARF Fonds d’appui aux activités génératrices de revenus pour les femmes FIE FPDCT Fond permanent pour le développement des collectivités territoriales GPS Global Position system IAC Infirmier IC IEPD INSD Institut national des statistique et de la démographie IP Instituteur principal MATD Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation OCADES Organisation catholique pour le développement économique et social OHADA OSC Organisation de la société civile

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OSEP PACOF/G Projet d’appui aux communes de l’ouest du Faso-Gestion des RN ressources naturelles PCD Plan communal de développement PFNL Produit forestier non ligneux PIF Projet d’investissement forestier PNDES Plan national de développement économique et social PNGT2-3 2e Programme national de gestion des terroirs, phase 3 PRGLA Projet de renforcement de la gouvernance locale et administrative RN14 Route national n°14 RR29 Route régionale n°29 SEMAFO SIAO Salon international de l’artisanat et de l’audio-visuel de Ouagadougou SIC Sœur de l’Immaculé Conception SOFITEX Société des fibres textiles SONABEL Société nationale burkinabè d’électricité VARENA Association valorisation des ressources naturelles ASSO ZAT Zone d’action technique

Table des matières

Sigle et abréviation ...... 2

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PREMIERE PARTIE/ETUDE DIAGNOSTIQUE DE LA COMMUNE ...... 6 INTRODUCTION ...... 7 PREMIERE PARTIE : RESUME DE L’ETUDE DIAGNOSTIQUE ...... 9 I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ...... 10 II. PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN ...... 10 2.1. Milieu physique ...... 10 2.2. Milieu humain ...... 13 III. LES SECTEURS SOCIAUX ...... 14 3.1. Education ...... 14 3.2. Santé ...... 24 3.3. Eau potable, hygiène et assainissement ...... 26 3.3.1. L’hygiène et l’assainissement ...... 26 3.3.2. L’approvisionnement en eau potable ...... 27 3.4. Sport et loisirs ...... 29 IV. LES SECTEURS DE PRODUCTION ...... 30 4.1. L’occupation des terres dans la commune de Ouri...... 30 4.2. L’agriculture ...... 33 4.3. La production animale ...... 38 4.4. La production forestière ...... 41 V. SECTEUR DE SOUTIEN A LA PRODUCTION ...... 45 5.1. Le Transport...... 45 5.2. Culture et tourisme ...... 46 5.3. Communication ...... 48 5.4. Energie ...... 48 5.5. Mines et carrières ...... 49 VI. LES ACTIVITES ECONOMIQUES LOCALES...... 50 6.1. L’artisanat ...... 50 6.2. Les activités de commerce ...... 51 6.3. La transformation et la vente des produits forestiers non-ligneux...... 52 6.4. L’élevage des porcs...... 54 6.5. Problématique de l’emploi des jeunes dans la commune ...... 55 VII. GOUVERNANCE LOCALE ...... 57 7.1. Le conseil municipal et la gouvernance locale ...... 57 7.2. Les partenaires au développement de la commune ...... 64 7.3. Les finances locales ...... 67 DEUXIEME PARTIE/ GRANDES ORIENTATIONS, PLANIFICATION ET BUDGETISATION ... 71 I. LES ORIENTATIONS DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE ...... 72 1.1. La vision de développement ...... 72 1.2. Les axes d’interventions ...... 72

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II. PRIORISATION DES ACTIONS DU PLAN POUR LA PERIODE 2018-2022 ...... 74 III. PLANIFICATION ET BUDGETISATION DES ACTIONS PRIORITAIRES ...... 84 3.1. La planification et la budgétisation selon les axes d’intervention ...... 84 3.2. Orientation financière du PCD 2018-2022 de Ouri...... 104 TROISIEME PARTIE/MECANISME DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI-EVALUATION ...... 105 I. MISE EN ŒUVRE DU PLAN ...... 106 1.1. Le dispositif organisationnel ...... 106 1.2. Programmation annuelle et budgétisation ...... 108 1.3. Mise en œuvre du programme annuel ...... 108 II. SUIVI ET L’EVALUATION DES ACTIONS DU PCD ...... 108 2.1. Justification et objectifs du Suivi-évaluation du PCD ...... 108 2.2. Les acteurs impliqués dans le suivi évaluation ...... 109 2.3. La mise en œuvre du suivi-évaluation ...... 110 2.4. Les conditions de succès ...... 112 CONCLUSION ...... 113

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PREMIERE PARTIE/ETUDE DIAGNOSTIQUE DE LA COMMUNE

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INTRODUCTION

Le Plan national de développement économique et social (PNDES), adopté en 2016 constitue le nouveau référentiel national de développement du pays, à l’horizon 2020. Le PNDES, qui prend en compte la consolidation du processus de la décentralisation l’a inscrite à travers l’objectif stratégique 1.3 « Renforcer la décentralisation et promouvoir la bonne gouvernance locale ». par ailleurs, pour l’atteinte de ses objectifs et effets attendu, il est prévu que le PNDES sera opérationnalisé au niveau local par le biais des Plans locaux de développement (PLD), à savoir les Plans régionaux et communaux, dont l'élaboration et la mise en œuvre seront axées sur les priorités locales de développement, en lien avec les domaines de compétence des collectivités territoriales et en cohérence avec les orientations du PNDES. Il est également attendu que ces référentiels locaux soient élaborés en cohérence avec les orientations du SNADDT dès 2018 et que les taux de réalisation des effets attendus de ces Plans atteignent 75% en 2020. La mise en œuvre de ces dispositifs prévus au niveau national commande aux différentes collectivités territoriales, la mise à jour de leurs plans locaux de développement, qu’ils soient en cours de réalisation ou arrivés à échéance.

C’est dans ce contexte que le Conseil municipal de Sibi a entrepris le processus de mise à jour de son Plan Communal de Développement (PCD). Ainsi, avec l’appui technique et financier du sous-Programme de Renforcement de la Gouvernance Locale et Administrative (PRGLA), un processus participatif et responsabilisant les acteurs communaux a été conduit courant octobre 2017. Ce processus a consisté, d’abord à interroger la planification précédente par l’analyse des résultats tirés de la mise en œuvre du plan en cours (PCD 2014- 2018) et ensuite par la collecte et l’analyse des données puis la formulation d’un nouveau plan pour la période 2018_2022. Le plan ainsi élaboré s’organise autour de plusieurs axes et objectifs prioritaires de développement dont la réalisation contribuera à l’atteinte de nombre d’effets attendus du PNDES en ses axes fondateurs à savoir la dynamisation des secteurs porteurs pour l'économie et les

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emplois, le développement du capital humain et le renforcement de la gouvernance locale.

Le PCD 2018-2022 de la commune de Ouri s’articule autour de trois principales parties, qui sont : (i) le résumé de l’étude diagnostique ; (ii) les grandes orientations, la planification et la budgétisation des actions prioritaires de développement ; (iii) le mécanisme de mise en œuvre et de suivi-évaluation du plan

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PREMIERE PARTIE/RESUME DE L’ETUDE DIAGNOSTIQUE

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I. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La Commune rurale de Ouri est localisée dans la région de la Boucle du Mouhoun, à 30 Km au Nord de , chef-lieu de la province des Balé. Son territoire est situé entre les coordonnées 2°51’ et 3°14’ de longitude Ouest et 11°48’ et 12°07’ de latitude Nord soit une distance de 35 km environ du Nord au Sud et 42 km d’Est en Ouest (cf. carte 1 et 2 ci-dessous).

La commune est limitée par :

- la commune de Tcheriba et de Safané (province du Mouhoun) au Nord ; - la commune de Zamo (province du Sanguié) à l’Est ; - la commune de Sibi, de Boromo et de (Province des Balé) au Sud ; - la commune de Pompoi (Province des Balé) à l’Ouest.

Sur le plan de l’organisation administrative, la commune compte dix- neuf (19) villages administratifs.

II. PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE ET HUMAIN

2.1. Milieu physique

2.1.1 Relief, structure géologique, sol et hydrographie

La commune de Ouri est située sur une pénéplaine dominée par quelques collines disséminées sur le territoire et dont les plus élevées se situent à Ouri (colline de la Vierge Marie) et à Momina. L’altitude la plus élevée atteint 530 m au Nord-Est (Momina). L’altitude moyenne se situe entre 280 à 300 m. Le terroir a une inclinaison générale Nord-Sud.

Sur le plan géologique, le territoire repose sur un socle fait de roches granitiques qui sont donc très anciennes, consolidées et arasées, ce qui explique la platitude du relief.

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La lithologie est fortement dominée par les tonalités qui occupent environ 77% de la superficie de la commune et qui se répand dans la partie centrale de la commune. Suivent les granites (15%) dans la partie Est, les schistes (4%) et les basaltes (4%) dans les pointes Est et Ouest (source: BUMIGEB).

Selon les données du BUNASOL, les sols à sesquioxydes et matières organiques sont les plus dominants dans la commune d’Ouri et occupent toute la partie centrale et ouest (93%). Suivent ensuite les sols hydromorphes sur la pointe Est (3%), les sols peu évolués et les sols à mull dans la pointe Ouest avec 2% pour chaque type.

La commune de Ouri est bordée par le fleuve Mouhoun et traversée par un de ses affluents, le Petit Balé :

• le Mouhoun : localisé à l’Est, il coule en permanence du nord vers le sud et constitue pour la Province des Balé, la frontière naturelle avec les provinces du Sanguié et Tuy ;

• le Petit Balé : situé dans la partie Ouest, ce cours d’eau encore appelé aussi le Son est un cours d’eau tertiaire, affluent du grand Balé et qui traverse les Communes de Sibi et Boromo.

2.2. Climat

Au Burkina Faso, l’analyse de la tendance générale de l’évolution des températures moyenne montre une hausse progressive de celles-ci au cours de la période 1961-2000. Cette hausse serait de +0,8°C à l’horizon 2025 et +1,7°C en 2050 (PANA, 2007) dans pratiquement toutes les régions du pays.

Le climat de la commune de Ouri est de type soudano sahélien (nord soudanien) caractérisé par une saison sèche de Novembre à Mai et une saison des pluies de Juin à Octobre avec les maxima de précipitations enregistrés en Juillet et Août.

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Selon les données pluviométriques de la ZAT de Boromo, la moyenne pluviométrique de 1994 à 2003 est de 887,42 mm d’eau avec 73 jours de pluie. Le maxima annuel pendant cette période fut de 1068,4 mm en 1994 et le minima de 637,5 mm en 2002 (ZAT Boromo, 2003).

Selon les sources de la Zone Cotonnière de Ouri, la pluviométrie moyenne est de 846,13 mm de pluie avec un nombre de jour de pluie moyen de 50 jours. Le maxima annuel ayant été enregistré en 2010 avec 1094 mm et le minima en 2004 avec 744 mm.

2.3. Végétation et faune

Selon le découpage phytogéographique du Burkina Faso, la commune de Ouri appartient au domaine soudanien avec une végétation à prédominance savane parc, arboré ou arbustif. On rencontre toutefois la forêt galerie le long des cours d’eau.

Cette végétation se dégrade continuellement à cause des feux de brousse tardifs (environ 20 feux recensés par an selon le Service de l’Environnement de Ouri), des défrichements anarchiques et du surpâturage.

Le territoire de la commune de Ouri est en partie occupé par la forêt classée de Nosébou dans les terroirs des villages de , de Mou et de Séyou. A cela on peut ajouter des plantations d’arbres à , Serena, Dablara, , Soubouy, , une forêt sacrée à Taplara et quelques zones boisées à Koupelo, Mou, Da et Zinakongo.

Ces formations végétales sont constituées de nombreuses espèces utiles à l’activité socio-économiques comme le karité (Vitellaria paradoxa), néré (Parkia biglobosa), baobab (Adansonia digitata) zamné (Acacia macrostachya), le caga (Detarium microcarpum), etc…

Quant à la faune, elle est constituée de petits gibiers tels que les lièvres, les singes, les perdrix, les pintades, etc. Les effectifs sont en diminution en raison de la déforestation et du braconnage.

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2.4. Ressources halieutiques

La commune de Ouri dispose d’un potentiel en ressources halieutiques. Les chapelets de marres développés dans les bas-fonds ainsi que les barrages de Mou, et Ouri offrent cette opportunité.

2.2. Milieu humain

Selon les projections de l’INSD1, la population de la commune de Ouri en 2017 se chiffre à 35 880 habitants, constituée de 17 496 femmes, soit 48,76% et 18 280 hommes, soit 50,95%. Selon ces estimations démographiques et au regard de la superficie estimée dans la carte d’occupation des terres, la commune de Ouri a une densité de 54,21hts/km2.

Selon les tranches d’âges ressorties par cette projection, les enfants scolarisables 0-15 ans, sont de 17 543 personnes, soit environ 49% de la population. Il y a donc un effort particulier à faire pour tenir compte de cette donnée dans la planification des infrastructures éducatives. De plus, dans cette tranche, on compte 6 836 enfants de 0 à 5 ans. Dans la perspective du boom miniers et pour atténuer le travail des enfants dans les sites d’orpaillage, la Commune pourrait déjà mener la réflexion sur la promotion du préscolaire actuellement inexistant dans le système éducatif.

La population à charge, c’est-à-dire les enfants de 0 – 15 ans (48,90%) et les vieux de 64 ans et plus (3,40%) représente 52,3% de la population. En plus des besoins alimentaires, pour les enfants, il est nécessaire d’investir dans l’éducation et la santé et pour les vieux, dans il faut non seulement une prise en charge sanitaire mais aussi une offre de services de l’action sociale. Ce volet de l’action sociale n’est pas très développé dans la commune de Ouri.

La Commune constitue une zone d’accueil de migrants à la recherche surtout de de pâturage. Ce mouvement n’est pas sans conséquence car il occasionne

1 Projections démographiques des Communes du Burkina Faso de 2007 A 2020. INSD. Mars 2017.

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progressivement une pression sur les ressources naturelles, notamment les sols et la végétation.

Tableau 1 : population résidente et tranche d'âge, commune de Ouri-2017

Tranche Population résidente 2017 d’âge Total % Hommes % Femmes % 0-15 17 543 48,90 9 418 26,26 8 125 22,64 15-34 10 672 29,74 5 689 15,85 4 983 13,89 35-64 6 444 17,96 2 721 7,58 3 723 10,38 64 et plus 1 221 3,40 555 1,55 666 1,85 Total 35 880 100 18 383 51,24 17 497 48,76 Source : INSD, mars2017

III. LES SECTEURS SOCIAUX

3.1. Education

3.1.1. Education préscolaire

La commune de Ouri ne dispose pas d’établissement préscolaire. Cependant, l’éducation de la petite enfance se révèle être un paravent à plusieurs problèmes de la jeunesse. L’éveil précoce des enfants les prémunit de la délinquance tout en leur assurant des facteurs de réussite scolaire. A moyen terme, la commune de Ouri devrait tendre vers la mise en place en place d’établissement préscolaires.

3.1.2. Enseignement primaire et éducation non-formelle

3.1.2.1. Situation des écoles et des classes

La Circonscription de l’Enseignement de Base de Ouri (CEB) a été créée en 2003. Elle comptait alors dix (10) écoles primaires. En 2017, la CEB compte vingt-trois (23) écoles primaires publiques totalisant cent onze (111) classes constituées de

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quatre-vingt-seize (96) classes classiques, cinq (5) classes bilingues et dix (10) centres multigrades (CMG). Le tableau n°2 donne un aperçu de la situation des écoles dans la CEB.

Si cette situation semble satisfaisante, il reste que certaines difficultés existent. Il s’agit des classes dont l’état de vétusté fait qu’elle n’offre pas des conditions de sécurité tant pour les élèves que pour les enseignants. Il s’agit des écoles Dah A pour 3 classes, Siou A pour 3 classes Séréna A, 3 classes et Séyou A, 3 classes également. Au total 12 classes nécessitent des réfections appropriées.

En ce qui concerne les salles de classes, certaines écoles qui ne comptent que 3 classes restent à être normalisées à 6 classes. Il s’agit des écoles Dablara, Dah B, Habé, Momina, Oullo B, Sanfo, Séréna B et Siou B. Cette normalisation permettra de résorber les effectifs de plus en plus croissants des élèves tels qu’il ressort des statistiques des cinq dernières années (Cf. tableau n°3, ci-dessous). Par ailleurs, selon la projection 2017 de la population de Ouri faite par l’INSD, les enfants scolarisables au primaire (0-15 ans) en 2017 représente 48,9019% soit 17 543 enfants.

Tableau 2 : Situation des écoles de la CEB de Ouri en 2017

Types Nombre Nombre de classes d’écoles Classiques Bilingues C.M.G. Total Publiques 23 96 05 10 111 Privées 00 00 00 00 00 TOTAL 23 96 05 10 111 Source : CEB, Ouri, septembre 2017.

Tableau 3 : Ecoles primaires publiques de la CEB de Ouri, 2016-2017

Ecoles Nb de Enseignants classes H F T Dablara 3 2 1 3 Dah ‘’A’’ 6 3 4 7 Dah ‘’B’’ 3 1 2 3 Habé 3 2 1 3

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Ecoles Nb de Enseignants classes H F T Koéna 6 4 3 7 Koupelo 6 3 3 6 Momina 3 2 1 3 Mou 6 3 3 6 Oullo ‘’A’’ 7 2 5 7 Oullo ‘’B’’ 3 1 2 3 Ouri ‘’A’’ 6 3 5 8 Ouri ‘’B’’ 6 3 4 7 Ouri ‘’C’’ 6 3 4 7 Sanfo 3 3 0 3 Sani 5 4 1 5 Séréna ‘’A’’ 6 5 1 7 Séréna ‘’B’’ 3 2 1 3 Seyou 5 3 2 5 Siou ‘’A’’ 6 2 4 6 Siou ‘’B’’ 3 2 1 3 Soubouy 6 3 3 6 Taplara-Band. 4 1 4 5 Zinakongo 6 3 3 6 TOTAL 111 60 58 118 Source : CEB, Ouri, septembre 2017.

3.1.2.2. Les effectifs

La CEB de Ouri compte au total 128 agents (66 hommes et 62 femmes) dont sept (07) sont commis aux tâches de coordination et d’encadrement pédagogique et cent dix-huit (118) aux tâches d’enseignement. Selon le CCEB de Ouri, la situation du personnel est satisfaisante, car toutes les classes ont été pourvues en enseignants au cours de l’année scolaire 2016-2017. Le tableau n°4 ci- dessous fait état de l’effectif du personnel de la CEB de Ouri

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Tableau 4 : Effectif du personnel de la CEB de Ouri, 2016-2017

Emplois Au bureau En classe Ensemble H F T H F T H F T I.E.P.D. 01 00 01 01 00 01 C.P.I. 01 00 01 01 00 01 I.P. 00 00 00 01 01 02 01 01 02 I.C. 04 01 05 36 17 53 40 18 58 I.A.C. 00 00 00 23 40 63 23 40 63 TOTAL 06 01 07 60 58 118 66 59 125 Source : CEB Ouri, 2017

Au niveau des élèves, la CEB a totalisé, pour l’année scolaire 2016-2017, 5 307 élèves au total, composés de 2 903 filles soit 54,70% et 2 404 garçons soit 45,30%. On note, par ailleurs, que ces effectifs ont connu une évolution les cinq dernières années, passant de 4 721 en 2012-2013 à 5 307 en 2016-2017 donnant un nombre moyen de 47,81 élèves par classe. Le plus remarquable, c’est l’évolution continue des effectifs des filles dans la même période qui sont passés de 2 460 à 2 903. Les raisons principales de cette performance au niveau de la scolarisation des filles sont liées à la politique de discrimination positive instituée pour favoriser leur inscription et leur maintien à l’école. Le tableau n°5 donne la situation de l’évolution des effectifs des élèves du primaire de 2012- 2013 à 2016-2017. Des effectifs de 2016-2017, on note la présence de nombreux élèves vivant avec un handicap, soit 9 handicapés physiques (5 filles, 4 garçons), 4 handicapés visuels (1 fille et 3 garçons) et 3 handicapés mentaux (1 fille et 3 garçons.

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Tableau 5 : Evolution des effectifs des élèves du primaire de 2013 à 2017

Année Effectifs Total Filles Garçons 2016-2017 5702 2599 3103

2015-2016 5010 2660 2350

2014-2015 4830 2548 2282

2013-2014 4853 2531 2322

2012-2013 4721 2460 2261

Source : CEB Ouri, 2017

3.1.2.3. L’hygiène, l’eau potable et l’assainissement dans les écoles primaires

Toutes les écoles de la CEB, à l’exception de celles de Ouri C, Oullo B, Séréna B et Siou B, disposent de latrines. Quant à la disponibilité de l’eau potable, quinze (15) écoles sur les vingt-trois (23) que compte la CEB sont dotées de forages, soit un taux d’accès à l’eau potable de 65,22% dans les écoles, ce qui est relativement satisfaisant ; huit (08) écoles, soit 34,78% n’en disposent pas, à savoir Dablara, Oullo B, Sanfo, Sani, Séréna B, Siou, Taplara et Zinakongo. Lors de la priorisation des actions dans le secteur de l’eau potable et de l’assainissement, une attention particulière devrait être accordée à ces écoles. Cependant, aucune de ces écoles ne disposent de lave-mains. Les latrines, tout comme les forages, ont été réalisés avec l’appui de VARENA ASSO. L’absence dans certaines écoles des infrastructures d’hygiènes et d’assainissement, exposent les élèves et les enseignants aux maladies dites des « mains sales » comme les maladies diarrhéiques classées parmi les grandes maladies relevées au niveau des CSPS dans la commune. Le tableau n°6 qui suit donne la situation des infrastructures hydrauliques et d’assainissement dans la CEB de Ouri.

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Tableau 6 : Infrastructures hydrauliques et assainissement, CEB de Ouri, 2016- 2017

point d’eau Nombre de lave- Ecoles Types Latrines potable mains Dablara public 0 2 0 Dah «A» public 1 3 0 Dah public public 1 1 0 « B » Habé public 1 1 0 Koéna public 1 3 0 Koupélo public 1 2 0 Momina public 1 3 0 Mou public 1 2 0 Oullo « A » public 1 3 0 Oullo « B » public 0 0 0 Ouri « A » public 1 4 0 Ouri « B » public 1 3 0 Ouri « C » public 1 0 0 Sanfo public 0 2 0 Sani Public 0 2 0 Séréna « A » public 1 3 0 Séréna « B » public 0 0 0 Séyou public 1 1 0 Siou « A » public 1 3 0 Siou « B » public 0 0 0 Soubouy public 2 3 0 Taplara- public 0 1 0 Bandiara zinakongo Public 0 2 0 Source : CEB Ouri, 2017

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3.1.2.4. Situation des abandons scolaires

Au cours des cinq dernières années scolaires, des abandons ont été enregistrés. De 2013 à 2017, on a enregistré au total 1039 abandons scolaires dont 53 filles. Les raisons principales de ces abandons sont multiples. Elles sont liées aux mariages précoces/forcés et des grossesses non désirées (le village de Zinakongo, 5 cas.), aux travaux agricoles (main d’œuvre surtout pour le coton et la garde d’animaux), à l’orpaillage, ou simplement à l’exode rural. Les élèves abandonnent l’école pour des aventures en ville à Boromo et plus loin dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades pour le travail salarié dans les champs. Des actions de sensibilisation sur les mariages précoces/forcés et des grossesses non désirées entre autres devront être prévues dans le plan pour permettre une prise de conscience de l’ensemble de la population et surtout en milieu scolaire.

3.1.2.5. Situation de l’éducation non formelle

En ce qui concerne l’Education non formelle, l’alphabétisation dans la CEB de Ouri a connu une évolution en dents de scie, tant au niveau du nombre de centres ouverts que du nombre d’apprenants. Au niveau des centres d’alphabétisation, on note 15 centres en 2014-2015 pour 436 apprenants (208 hommes et 228 femmes), 06 centres en 2015-2016 pour 275 apprenants (193 hommes, 82 femmes) et 10 centres en 2016-2017 pour 301 apprenants (89 hommes, 212 femmes). Cette situation est présentée dans le tableau n°8. Au regard de ces performances, on constate qu’il y a un très faible engouement pour l’alphabétisation, en raison du manque de professionnalisme des opérateurs d’alpha dans l’encadrement de l’activité. Ce qui a contribué au désengagement progressif des partenaires d’appui.

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Tableau 7 : Situation de l'alphabétisation dans la CEB de Ouri, 2015-2017

Nombre de Année Nombre d’apprenants centre H F T 2014-2015 15 208 228 436 2015-2016 06 193 82 275 2016-017 10 89 2012 301 Total 31 490 522 1012 Source : CEB Ouri, septembre 017

3.1.2.6. Les difficultés rencontrées dans l’éducation primaire.

Les difficultés majeures rencontrées au niveau du primaire sont relatives aux conditions de travail des agents de la CEB.

Au niveau des conditions de travail, les bureaux de la CEB manquent :

- d’énergie - de matériels informatiques - et de moyens de déplacement adéquats (motos usagers,)

En termes de besoins, la CEB estiment qu’il est nécessaire de :

- étoffer le personnel enseignant pour disposer de plus de suppléants par zone ; - normaliser les écoles de Dah B, 3 classes, Séréna B 3 classes, Oullo B 3 classes et de siou B, 1 classe ; - réfectionner les bâtiments défectueux à Dah B, 3 classes, Siou A, 3 classes, Séréna, 3 classes et Seyon, 3 salles ; - réfectionner des logements d’enseignant à Soubouy, 3 logements, et à Mou, 2 logements ; - électrifier les bureaux de la CEB et la doter en matériel informatique - doter la CEB d’une nouvelle moto ; - construire un centre de lecture et d’animation culturelle.

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3.1.3. Enseignement post-primaire et secondaire

La commune de Ouri compte 4 Collèges d’Enseignement Général (CEG) pour le post-primaire et 2 lycées, un lycée public et un lycée privé pour le secondaire.

Les 4 CEG sont installés à Ouri, Dah, Séréna et oullo. Ils ont encadré au cours de l’année scolaire 2016-2017, 1 248 élèves composés de 676 filles, soit 54,17% et 512 garçons, soit 41,03%. Ouverts en 2014-2015, c’est au cours de l’année scolaire 2017-2018 que ces CEG présenteront leurs premiers élèves pour le Brevet d’Etudes du Premier Cycle (BEPC), alors que de nombreuses difficultés assaillent l’enseignement post-primaire à Ouri. Ces difficultés sont entre autres :

- le manque de salles de classes. Il est nécessaire de construire de nouveaux bâtiments pour permettre de doubler les salles de classes afin d’éviter des effectifs pléthoriques, chaque CEG étant prévu pour couvrir au moins 5 villages alentours ; - le manque de bâtiment administratif et de matériels informatiques. L’informatisation des données scolaires devient une nécessité au regard des effectifs et pour un meilleur suivi des effectifs et des performances des établissements. - le manque de terrain de sport ; - le manque de cantine scolaire. De nombreux élèves parcourent jusqu’à 10 km pour joindre les Collèges. Les cantines scolaires permettront aux élèves, en leur offrant cette alimentation, d’améliorer leurs résultats scolaires. - le manque de matériel didactique (livres). La création de bibliothèques peut aider les élèves à accéder, en plus des enseignements reçus en classe, à d’autres sources de connaissance.

- Le problème de rivalité : des villages entiers, bassins de recrutement de certains CEG (le CEG de Oullo par exemple est le plus illustratif) refusent d’y envoyer leurs enfants préférant les inscrire ailleurs.

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En ce qui concerne l’enseignement secondaire, il est installé à Ouri, un lycée public, le Lycée Provincial de Ouri. Il compte 11 classes, 15 professeurs permanents et 3 vacataires.

Au cours de l’année scolaire 2016-2017, le Lycée Provincial a enregistré 635 élèves dont 337 garçons (53,07%) et 298 filles (46,93%). Les résultats scolaires au cours de l’année, à la lumière des moyennes réalisées au niveau national, sont satisfaisants :

- taux de passage en classe supérieure : 70% - taux de succès au BEPC : 38,72% contre 28% niveau national - taux de succès au BAC (série A4) : 77,27% contre 24% au niveau national

Cependant, le lycée enregistre malheureusement des cas : - d’abandons scolaires : 16 cas dont 5 filles et 11 garçons - de grossesses précoces en milieu scolaire : 27 cas recensés

Le tableau n°9 ci-dessous donne la situation des effectifs des élèves du post- primaire et du secondaire publics dans la commune de Ouri au cours de l’année scolaire 2016-2017.

Tableau 8 : Post-primaire et Secondaire, Commune de Ouri, 2017

Localisation Nombre de Nombre de Total des Nombre de classes filles garçons élèves Dah 158 114 302 4 (2 classes de 6ième) Ouri 112 115 227 3 classes Séréna 295 123 448 4 (2 classes de 6ième) Oullo 111 160 271 4 Total CEG 676 512 1 248 Lycée 298 337 635 11

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3.2. Santé

La commune de Ouri dispose de 7 CSPS fonctionnels construits dans les villages de Ouri, Soubouy, séréna, Siou, Oullo, Mou et de Sani et un 8e en construction dans le village de Dah au service d’une population estimée à 35 880 habitants2 en 2017. Selon les normes en matière de santé publique qui préconise 1 CSPS pour 5 000 habitants, la situation des infrastructures sanitaires dans la commune de Ouri est satisfaisante en nombre requis. Elle est de 1 CSPS pour 5 126 habitants.

Cependant quelques difficultés existent. Le CSPS de Ouri et de Sani ne disposent pas de dépôt MEG. Sur le plan du personnel, seuls les CSPS de Ouri et de Siou sont dotés de personnel requis à savoir un Infirmier Diplômés d’Etat (IDE), une Sage-femme, un Agent Itinérant de Santé (AIS) et une Accoucheuse auxiliaire (AA). Les 5 autres fonctionnent avec 2 ou 3 agents. La situation du personnel est donnée dans le tableau…, ci-dessous. En plus de ces insuffisances, la fréquentation des structures est handicapée par les longues distances que doivent encore parcourir les habitants de certains villages (la moyenne de distance à parcourir est de 7 km) et le mauvais état des pistes rurales.

Aussi, les accouchements à domicile sont-ils courants surtout à Ouri. On note, cependant, qu’avec la politique de la gratuité des soins pour les femmes enceintes et des enfants de moins de 5ans, les consultations prénatales et post- natales sont respectées.

Les principales pathologies dans la commune de Ouri sont le paludisme, première cause de consultation, la pneumonie, la cirrhose de foie et les ascites qui sont causes fréquentes de décès. La cirrhose de foie conséquence des consommations excessives des alcools, est très fréquente chez les jeunes.

L’état délabré de certains CSPS, notamment à Ouri, Séréna et Siou, et le manque d’équipement, ne favorisent pas la délivrance des services de santé de qualité. La

2 Projections démographiques des communes du Burkina Faso de 2007 A 2020. INSD. Mars 2017

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réfection des bâtiments, en offrant des conditions de travail plus acceptables aux agents, contribuerait à l’amélioration des prises en charges des populations dans ces centres de santé. Par ailleurs, le site3 sur lequel est implanté le CSPS, tellement inventant qu’il est nécessaire de le délocaliser (site) du CSPS

Le très mauvais état de la route R29, reliant Ouri à Boromo ainsi que ceux des pistes internes rendent très difficile l’évacuation des malades vers les centres de santé, des villages vers les CSPS et des CSPS vers les centres de référencement.

Pour améliorer durablement les conditions et permettre la délivrance de service de santé de qualité dans la commune, les actions suivantes doivent être menées :

- la dotation des CSPS en ambulances et d’incinérateurs ; - la dotation des CSPS d’équipement adéquats (lits, chaises, tables d’accouchement, etc.) - la construction de salles d’hospitalisation à Séréna et la réfection de celle de Siou en très mauvais état - la réfection des bâtiments dans les CSPS de Ouri, Séréna et Siou - l’aménagement des pistes rurales et le bitumage de la R29, Boromo- Safané-Dédougou. - l’approvisionnement conséquent des dépôts pharmaceutiques des CSPS ; - La construction et la restauration des logements des agents de santés dans les différents CSPS.

Tableau 9 : Personnel de la santé dans la commune de Ouri, octobre 2017.

Ouri Oullo Mou Séréna Siou Sani Soubouy IDE 1 1 0 1 1 1 1 IB 0 0 1 0 1 0 0 Sage-femme 1 0 0 1 1 0 0 A.I.S 2 1 1 1 0 0 1 Accoucheuse 0 0 0 0 0 1 0 brevetée

3 Le CSPS de Siou est implanté sur un terrain marécageux, rendant difficile la fréquentation du service en toute saison.

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Accoucheuse 0 1 1 0 0 0 0 auxiliaire Total 4 3 3 3 3 2 3

3.3. Eau potable, hygiène et assainissement

3.3.1. L’hygiène et l’assainissement

La commune de Ouri compte 1081 latrines, réalisées avec l’appui de l’Association pour la Valorisation des Ressources Naturelles (VARENA/ASSO). En plus de ces réalisations, l’appui de l’Association a permis à la Commune de réhabiliter 971 autres latrines. Dans ces infrastructures d’assainissement, 32 ouvrages adaptés ont été réalisés et attribués à des personnes vivant avec un handicap physique.

L’effort d’accompagnement et d’information des populations, développé par la commune, toujours grâce à VARENA/ASSO qui a mis à la disposition de la mairie deux agents hygiénistes, a permis une bonne utilisation de ces infrastructures dans le respect des règles d’hygiènes. Dans ce sens, la mairie a signé, avec deux associations locales (une association de jeunes et une association de femmes) œuvrant dans les domaines de l’hygiène et de l’assainissement des conventions, les responsabilisant pour le suivi des activités et la sensibilisation des populations sur l’hygiène et l’assainissement dans la commune. La gestion des latrines, surtout familiales, dans la commune de Ouri est satisfaisante.

Cependant, l’une des grandes faiblesses dans le domaine de l’hygiène et de l’assainissement reste l’absence d’un système de gestion de déchets plastiques et les ordures ménagères dans toute la commune. Déjà à Ouri, le chef-lieu de la commune avec plus d’environ 5 000 habitants4, les sachets plastiques commencent à envahir les terrains vagues, les alentours des touffes d’arbres, etc. Il est urgent pour la commune, d’activer le Système d’Aménagement Total par la

4 La commune de Ouri comptait 4 513 habitants, selon le Mémorandum sur la détermination du nombre de sièges des conseillers municipaux par villages et par secteurs dans le cadre des élections locales du 02 décembre 2012.

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Communauté (SATPC), et permettre ainsi de renforcer le dispositif de gestion de l’hygiène et de l’assainissement.

3.3.2. L’approvisionnement en eau potable

La commune de Ouri dispose de plus de 100 forages, un AEPS équipés de 5 bornes fontaines. Pour une population estimée à 35 880 personnes en 2017, il aurait fallu 143 à 144 forages positifs et fonctionnels pour satisfaire les besoins en eau des populations de cette commune. On note, ainsi, un écart d’environ 43 à 44 forages. Par ailleurs, la répartition de ces ouvrages dans les différents villages, laisse apparaitre des inégalités. Le chef-lieu de la commune, Ouri, compte à lui seul 20 forages fonctionnels (dont 3 en panne), un AEPS avec 5 bornes fontaines. Avec une population de plus de 4 513, les besoins d’approvisionnement en eau potable sont entièrement couverts. Cependant, sur 20 forages, 3 forages, soit 15% sont en pannes essentiellement dues au manque de suivi consécutif au non recrutement5 des opérateurs chargés dudit suivi accompagnement des AUE.

Selon les normes en matière d’eau potable et au regard de l’importance de la population, 9 villages soit 36,84% ont leurs besoins théoriquement satisfaits. Ces huit villages sont : Dablara, Habé, Koupélo, Koéna, Momina, Siou, Soubouy, Taplara et Zinakongo. Parmi ces 9 villages, deux totalisent plus de forage qu’il n’en faut : Habé, Dablara.

Le reste des villages, soit 10 villages, présentent différentes situations :

- 4 villages, Bandara, Da, Ouri et Serena, au regard des normes requises, ont été dotés d’un nombre suffisant de forages. Seulement un certain nombre étant en panne, ces villages reste apparemment déficitaires. Pour ces villages, il est nécessaire que des investigations soient faites pour comprendre les causes réelles des pannes signalées et envisager avec les différentes AUE concernées les solutions qui conviennent.

5 Le non recrutement jusque-là des opérateurs est de surtout à la lourdeurs des procédures contractualisation.

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- 4 villages présentent une situation de déficit. Cependant, si des pannes de forages n’avaient été enregistrées, la situation aurait été meilleure. Il s’agit des villages de Lasso, Oullo, Sani et Sanfo. - Seuls 2 villages, Seyou et Mou présentent des situations où le disponible en forage est en deçà des normes requises.

Toute nouvelle réalisation de point d’eau, dans l’une ou l’autre des localités, doit désormais prendre en compte cette situation. Par ailleurs, dans l’analyse des données collectées dans les villages, il ne ressort pas de besoins spécifiques liés à l’approvisionnement en eau potable.

Tableau 10 : Infrastructures d'AEP dans la commune de Ouri

Ratio % Forg. Population Forg. Total/ forages Village fonct Appréciation (2012) panne village Ratio Ecart en (FF) panne 1 Bandara 516 1 1 2 2 -1 50 -- 2 Da 1 912 7 1 8 8 -1 12,5 - 3 Dablara 503 4 1 5 2 +2 20 -- 4 Habe 709 4 0 4 3 +1 0 ++ 5 Koena 1 071 4 1 5 4 0 20 -- 6 Koupélo 791 3 0 3 3 0 0 ++ 7 Lasso 1 112 2 1 3 4 -2 33 ,33 -- 8 Momina 507 2 0 2 2 0 0 ++ 9 Mou 1 200 4 0 4 5 -1 0 ++ 10 Oullo 2 291 6 1 6 9 -3 14 ,28 - 11 Ouri 4 513 17 3 20 18 -1 15 -- 12 Sanfo 654 2 0 2 3 -1 0 ++ 13 Sani 1 594 3 1 4 6 -3 25 -- 14 Serena 2 306 8 1 9 9 -1 11,11 - 15 Seyou 1 384 4 0 4 6 -2 0 ++ 16 Siou 2 520 10 0 10 10 0 0 ++ 17 Soubouy 1 456 6 0 6 6 0 0 ++ 18 Taplara 382 2 0 2 2 0 0 ++

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19 Zinakongo 1 384 6 0 6 6 0 0 ++ Source : Données d’enquête, Septembre 2017.

• Légende de l’appréciation : 0-5 (++) : bonne gestion ; 5-10 (+) passable ; 10- 15 (-) : mauvaise gestion ; 15 et plus (--) : très mauvaise gestion.

Les actions envisageables pour améliorer l’accès et la gestion des infrastructures d’eau, d’hygiènes et d’assainissement sont les suivantes :

- réaliser environ des forages positifs et fonctionnels en permanence pour satisfaire les besoins en eau des populations ;

- suivre et réorganiser le fonctionnement des AUE ; - inciter la mise en place d’un groupe d’artisans -réparateurs bien formés et disponibles ; - former sensibiliser les acteurs de l’éducation sur la gestion/entretien des latrines dans les écoles ; - former sensibiliser la population sur la gestion/entretien des latrines dans les écoles ; - réaliser des latrines familiales ; - négocier des sites d’entreposage des déchets solides, physiques dans les différents villages. - mettre en place des bacs à ordure dans les lieux publics (marché, CSPS, CEG, Lycée,…)

3.4. Sport et loisirs

Les activités culturelles et sportives sont peu développées dans la commune de Ouri. Néanmoins des compétitions sportives y sont organisées avec le concours de l’administration communale. A cet effet, la commune dispose d’un terrain de football, d’une maison des jeunes et d’un complexe multimédia. Elle dispose aussi de sa propre équipe de football. L’OSEP Culture est fortement ancré au milieu scolaire. L’existence de masques et la pratique de danses traditionnelles constituent des cadres d’échanges pour la population.

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IV. LES SECTEURS DE PRODUCTION

4.1. L’occupation des terres dans la commune de Ouri.

Les terres et, par extension, les ressources qu’elle supporte, constituent la base des différentes productions agro-sylvo-pastorales, ainsi que de toutes les différentes activités socio-économiques. La répartition des différentes unités et leurs proportions permettent de se rendre compte du potentiel et des contraintes de développement sur le territoire.

Selon la BDOT 20126/BDOT2012, le territoire de la Commune de Ouri couvre une superficie estimée à 661,81 km2 soit 66 181ha. Sur le plan des ressources végétales et forestières, la commune abrite une forêt classée, la forêt classée7 de Nosébou d’une superficie actuellement 11 000 ha, où des activités humaines, notamment les cultures pluviales semblent s’être installées durablement. Par ailleurs, le territoire de la commune est en majorité occupé par des cultures pluviales, des systèmes culturaux et parcellaires complexes et des territoires agricoles avec la présence d’espaces naturels, pour une superficie de près de 40 923 ha soit 61,83%. Cet espace est celui utilisé pour l’agriculture et les activités connexes pour la production des denrées alimentaires et des cultures de rentes. Cet espace offre aussi des opportunités pour l’élevage avec l’exploitation des divers résidus issus de l’agriculture et des espaces interstitiels pour le pâturage. Il offre également aux acteurs économiques locaux, notamment les femmes, des opportunités pour la recherche et la cueillette des produits forestiers non-ligneux, les amandes de karité, les graines de néré, les graines de l’Acacia Macrostachya ou zamné, etc.

Le reste du territoire de la commune est partagé entre les savanes arbustives, les savanes arborées, les forêts claires et les forêts galeries et les territoires agro- sylvo-pastoraux totalisant une superficie de 24 273ha soit 36,68%. Cet espace

6 BDOT2012. IGB 7 La forêt classée de Nosébou s’étendait au départ sur 25 000ha.

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offre aux animaux d’élevage, les pâturages nécessaires, et aux populations les produits forestiers ligneux et non-ligneux.

Par ailleurs, le territoire communal compte 3 plans d’eau à dans les villages de Ouri où la digue de capture de l’eau est actuellement écroulée, de Mou et de Sanfo. Des deux autres, seul le barrage de Mou conserve de l’eau entre deux saisons.

Le territoire de la commune de Ouri dispose encore d’un potentiel de développement agr-sylvo-pastoral considérable. Cependant, on constate, hormis la forêt classée, l’absence de grandes formations forestières, qui semblent faire place aux unités d’exploitation agricoles pluviales.

La situation de l’occupation des terres sur le territoire de la commune de Ouri est donnée par la carte n°1 ci-dessous et les superficies des différentes unités d’occupations d’occupation des terres par le tableau n°11 ci-dessous.

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Carte 1 : Carte d’occupation des terres, Commune de Ouri, BNDT2012/BDOT2012

Tableau 11 : Occupation des terres, Commune de Ouri, BNDT 2012

Superficie en Unité % Superficie en ha km2 Cours d’eau temporaire 0,15 0,02 15 Culture pluviale 305,36 46,14 30 536 Forêt claire 1,52 0,23 152 Forêt galerie 10,07 1,52 1 007 Habitat rural 2,02 0,31 202 Prairie marécageuse 0,03 0,00 0,03 Savane arborée 29,96 4,53 2 996 Savane arbustive 141,40 26,36 14 140 Sol nu 6,03 0,91 603 Système cultural et parcellaire 2,26 0,34 226 complexe Territoire agro-sylvo-pastoral 59,78 9,03 59,78

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Territoire agricole avec présence 101,61 15,35 10 161 d’espace naturel Tissu urbain discontinu 0,83 0,13 83 Zone incendiée 0,79 0,12 79 Total 661,81 100,00 66 181 Source : BNDT 2012/IGB

4.2. L’agriculture

La Commune de Ouri peut être qualifiée de zone potentiellement riche pour la production agricole au regard de son environnement agro-climatique favorable.

4.2.1. La disponibilité en terres hautes non aménagées

Dans l’ensemble, la pression foncière n’est pas significative car les terres sont de qualité acceptable. Pour avoir accès aux terres, la demande verbale est généralement faite auprès des chefs de terre ou de village et aux lignages contre un poulet, du dolo à Lasso, Ouri, pour accomplir des rites/sacrifices ; soit gratuitement et sans contrepartie à Séyou, Siou, Soubouy, Bandiara, Dah, Sanfo, Taplara, Momina, Koupélo ou contre 1 poulet et de l’argent à Dablara et à Koéna pour des sacrifices sur le fond de terre.

Cependant pour les migrants allochtones, la cession de terres est orale, informelle (sans accord écrit), révocable et temporaire (prêts) car n’excède pas généralement 2 ou 3 ans. Les types de conflits fonciers courants sont liés aux dégâts de champs et à la contestation de limites. Ils se règlent généralement à l’amiable par l’entremise des chefs et des sages ou à défaut auprès du tribunal départemental. Cette situation pourrait être améliorée par la présence du Service Foncier Rural installé avec l’appui du PACOF/GRN et qui permet aux acteurs du foncier d’établir désormais s’ils le désirent, les actes sur le foncier (APFR, Acte de Conciliation ou Non conciliation, prêts, location ou ventes de terres, etc..) et d’élaborer des chartes foncières sur le foncier et la gestion des ressources naturelles d’utilisation commune

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4.2.2. Une disponibilité en bas-fonds aménageables

Dans ce domaine, on recense environ vingt- un (21) sites de bas-fonds non aménagés dans la Commune essentiellement à Koena (02 de 7,5 ha et 40 ha), à Dablara ( 01 de 40 ha), à Sani 15ha, à Soubouy (01 de 6ha ) , à Seyou (02 de 20 ha et 30 ha ), à Siou (02 de 40 ha et 10 ha ), à Mou (01 de 06 ha ), à Momina (01 de 15 ha ), à Oullo (01 de 15 ha), à Habé ( 01 de 15 ha ), à Koupélo (02 de 25 ha et 20 ha), Zinakongo (02 de 30 ha et 20 ha ), Ouri (03 de 40 ha,15 ha et 40 ha), soit un total de 652 ha.

De ce potentiel aménageable, seuls 70 ha ont été aménagés à Ouri (travaux inachevés), 50 ha à Zinakongo (non encore exploité), 15 ha à Sani, 12,5 ha à Koéna et 15 ha à Oullo, donnant un total 162,5 ha aménagés soit 24,92% du potentiel aménageable. Il reste donc un effort à faire pour valoriser tout le potentiel de bas-fond aménageable dans la Commune et accompagner les producteurs à optimiser les superficies déjà aménagées.

Tableau 12 : Potentiel de bas-fonds aménageable, Commune de Ouri.

Potentiel de Superficie Village Observations bas_fonds (ha) aménagées (ha) Dablara 40 0 Habé 15 0 Koéna 55 12,5 Koupélo 70 0 Momina 15 0 Mou 6 0 Oullo 15 15 Inachevés, Digue de Ouri 175 70 retenue d’eau cassée Sanfo 50 25 Sani 15 15 Seyou 70 0 Siou 90 0 Soubouy 6 0

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Zinakongo 80 50 Total 652 162.5

4.2.3. Le niveau de mécanisation et d’utilisation d’intrants agricoles

Les agriculteurs utilisent sont essentiellement la charrue, la houe manga, les buteurs, les charrettes pour la majorité des ménages mais aussi les tracteurs et les semoirs depuis quelques décennies pour certaines exploitations agricoles de taille moyenne

Concernant les semences améliorées, il n’y a pas de producteurs semenciers dans la Commune (à vérifier lors de la restitution) et c’est les services techniques qui fournissent les semences de maïs, le mil, le sésame, l’arachide, le niébé et la SOFITEX qui lui fournit les semences de coton et les produits de traitement phytosanitaires. Les quantités fournies étant généralement insuffisantes, les producteurs se tournent vers le marché noir où ils s’approvisionnent en produits qui ne sont pas homologués avec tous les risques possible sur les plantes, les hommes et les animaux.

4.2.4. Le niveau de productivité et de la production de spéculations agricoles

La production est essentiellement centrée sur le coton, le sésame, l’arachide, le maïs, le sorgho, le niébé, le petit mil. En raison des conditions agro climatiques, des techniques d’exploitation et de la qualité des intrants utilisés, les rendements moyens à l’hectare se présentent ainsi : maïs 2,5 T/ha; mil 0,5 T/ha; niébé 0,6 T/ha; sorgho 0,6T/ha, arachide 0,8 T/ha; sésame 0,6 T/ha ; coton 1,05T/ha; riz 2 T/ha

Concernant le niveau de production agricole annuel, les statistiques fournies par la Direction Provinciale des Balé donnent les tendances regroupées dans le tableau ci-après.

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Tableau 13 : Productions agricoles dans la commune de Ouri, de 2012 à 2016

Spéculations Production (tonnes) agricoles 2012 2013 2014 2015 2016 Sorgho 42260,31 45018 43129 26123 56871 Mais 77.308,73 129.665,85 136863,84 41905,5 80510 Riz 7256,7 16335 14765 3533 4129 Niébé 2635 4888 4276,35 4081,7 4789 Oignon 250 2200 4440 621,25 2260 Sésame 1173 1025,2 1054,20 9924 1 173 Tomate 2040 1440 5835 3835,4 4580 Coton - 51 052,1 135 389,1 39 811,76 12 800 Spéculations Consommation (tonnes) agricoles 2012 2013 2014 2015 2016 Sorgho 28173,54 30012 28752 13061,5 42653,25 Mais 38654,36 86443,39 114053,2 27937 60382,5 Riz 4837 8167,5 11073,75 2355 2064,5 Niébé 1756 3258 3848,71 2721 3193 Oignon 50 734 555 207,08 753 Sésame 117,3 102 351,4 3308 475 Tomate 408 480 729,4 1278,5 1527 Coton - - - - - Spéculations Commercialisation (tonnes) agricoles 2012 2013 2014 2015 2016 Sorgho 14086,77 11006 14377 13061,5 14217,75 Mais 38654,37 43221,95 22810,64 13968,5 20127,5 Riz 2419,7 8167,5 3691,21 1178 2064,5 Niébé 879 1630 427,64 1360,7 1596 Oignon 200 1466 3885 414,17 1507 Sésame 1055,7 923,2 7048 6616 949 Tomate 1632 960 5105,6 2556,9 3053 Coton 73 842,35 51 052,1 135 389,1 39811,76 75054 Source : DPAAH des Balé de 2012-2016.

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4.2.5. Les contraintes particulières de l’agriculture

L’agriculture rencontre de nombreuses difficultés dans la commune. Les principales sont :

- la mauvaise qualité des intrants (semences et pesticides) : en effet, de nombreux ménages n’ont pas accès aux intrants et pesticides de qualité car ils ont recours à des produits non certifiés. Cette situation combinée à des semences de faible performance ne permet pas souvent d’atteindre la production quantitative et qualitative escomptée par les ménages

- la mise en valeur insuffisante des bas-fonds aménagés : souvent le statut foncier de certains bas-fond n’est pas suffisamment clarifié si bien que certains hésitent à venir l’exploiter après aménagement comme c’est le cas du jardin de l’OCADES à Ouri-centre ; - la trop grande importance accordée à la culture du coton : dans certaines exploitations, la culture du coton a pris une grande ampleur. En année de mauvaise campagne cotonnière, il se crée un déséquilibre économique qui compromet la qualité de l’alimentation de la population.

- les changements climatiques : les effets du changement climatique sont de plus pesants dans le cycle des cultures de cette zone ; - la multiplication des conflits dans l’usage commun de l’espace rural : conflits sur les limites des champs (à Bandiara, Momina et Sanfo), entre agriculteurs/éleveurs liés aux dégâts de champs dans tous les villages, entre agriculteurs/éleveurs liés à l’obstruction de la piste à bétail (à Koena, Séréna, Dablara, Dah, Siou, Soubouy). Ceci nécessite une réflexion approfondie pour ne pas plomber à long terme toutes activités agropastorales dans la Commune.

- la dégradation continue des sols et du couvert végétale : Ceci a contraint certains producteurs à adopter les techniques de cordons pierreux (à Dablara, Lasso, Bandiara, Dah, Sanfo, et Zinakongo, Momina) et la réalisation des bandes enherbées (à Soubouy et Lasso) ;

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4.2.6. Les Actions prioritaires en matière d’agriculture

Il est certain que Ouri appartient à une zone favorable à l’agriculture mais il faut trouver dans le moyen et court terme des appuis pour certains aspects de l’agriculture locale. Il s’agit de :

- l’appui de l’Etat pour assainir la gestion des organisations de producteurs et mieux aborder la transition vers les sociétés coopératives (OHADA) - la réalisation de retenues d’eau pour une diversification des produits de contre-saison ;

- délimitation des espaces de pâture pour éviter les conflits avec les éleveurs… - le renforcement des capacités en techniques de production de la fumure organique. - la sécurisation des terres rurales à travers la délivrance des APFR pour ceux qui le désirent et peuvent supporter le coût de la procédure - l’opérationnalisation des Commissions Foncières Villageoises et des Commissions de Conciliation Foncière Villageoises;

- l’élaboration des chartes foncières locales pour parvenir à des consensus autour de l’exploitation des ressources naturelles ; - mener une étude de faisabilité de la réhabilitation de la digue du périmètre maraicher de Ouri (réhabilitation périmètre aménagé de Ouri).

4.3. La production animale

La commune d’Ouri compte un important cheptel, comme l’illustre le tableau n°15 ci-dessous. Il représente, en 2017, 12,53% du cheptel de la Province des Balé. Les statistiques révèlent une production croissante de 2011 à 2017 tant en ce qui concerne les bovins (de 8595 en 2011 à 9 679 en 2017, soit 12,16%), des ovins (de 11 826 à 14 121, soit 19,41%) et surtout des caprins (15799 à 18 865, soit 19,41%). Cela représente un potentiel économique énorme pour la commune. Cette performance s’explique par un facteur majeur. La carte

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d’occupation des terres, réalisées à partir de la BNDT 2012/BDOT 2012, révèle un potentiel en pâturage encore important sur le territoire de la commune.

Cependant, l’insuffisance des plans d’eau et des forages pastoraux et le manque de zone de pâture clairement définie et l’obstruction des pistes à bétail rendent difficile les conditions de l’élevage dans la commune. Les éleveurs exploitent les plans d’eau dans le village de Mou, de Sanfo et de Ouri, les chapelets de marres sur l’affluent du fleuve Mouhoun, Petit-Balé et 2 forages pastoraux installés à Zinakongo et Habé. La réhabilitation du barrage de Mou et la création de deux zones de pâtures à Siou et à Momina ainsi que la réhabilitation des pistes à bétail à Sani et à Koéna sont autant de réalisations qui permettront d’améliorer les conditions d’élevage dans la commune. Une autre alternative est de permettre la création de zone de pâtures, après négociation, dans chaque village où les campements d’éleveurs sont installés ; on dénombre 16 campements d’éleveurs installés sur le territoire de la commune.

Malgré cet important potentiel, sauf de savoir que le cheptel est une source de revenus pour les producteurs et qu’il contribue par la production de la fumure organique à améliorer la production agricole, l’impact économique de l’élevage reste difficile à mesurer. En dehors des campagnes de vaccination qui permettent aux services de l’élevage de recouvrer les recettes liées à ces activités et d’estimer les effectifs, l’inexistence de marchés à bétail dans la commune favorise l’évasion des ressources propres qui auraient dues être collectées au profit du budget de la mairie. Les ventes de bétail, les bovins et les petits ruminants, se font directement dans les campements d’éleveurs ou aux abords des lieux de parcages des animaux. L’aménagement de marchés à bétail avec quai d’embarquement notamment à Ouri, où il existe le seul marché de la commune, et à Siou, grand centre d’élevage de la commune, favorisera l’organisation du commerce du bétail et impactera sur la contribution de l’élevage au développement de la commune. Ces deux bourgades sont situées sur la R29, faisant la jonction avec la RN1, Ouaga-Bobo qui se prolonge vers la

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frontière de la Cote d’Ivoire et la RN14, Koudougou-Dédougou qui permet également la jonction avec Bobo-Dioulasso.

Tableau 14 : Evolution des effectifs du cheptel, Commune de Ouri, 2011 à 2017

Espèces Bovins Ovins Caprins Porcins Asins volailles 2011 8 595 11 826 15 799 8 148 2 619 78 599 2012 8 767 12 181 16 273 8 311 2 671 80 957 2013 8 942 12 546 16 761 8 477 2 725 83 385 2014 9 121 12 922 17 264 8 647 2 779 85 887 2015 9 303 13 310 17 782 8 819 2 835 88 464 2016 9 489 13 709 18 315 8 996 2 891 91 118 2017 9 679 14 121 18 865 8 175 2 949 93 851 Source : DPRAH, Balé

100 000,00 90 000,00 80 000,00 Bovins 70 000,00 Ovins 60 000,00 50 000,00 Caprins 40 000,00 Porcins 30 000,00 Asins 20 000,00 volailles 10 000,00 - 1 2 3 4 5 6 7

Figure 1 : Histogramme de l'évolution des effectifs du cheptel, Ouri de 2011 à 2017

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Tableau 15 : Estimation des retombées financières sur la base des mercuriales de vente des animaux dans la zone.

Quantité Mercuriale8 Montant Observation Bovins 100 250 000 25 000 000 Ovin 100 50 000 5 000 000 Caprin 100 50 000 5 000 000 Total - - 35 000 000

4.4. La production forestière

4.4.1. Potentiel en ressources forestières

La Commune de Ouri est encore relativement bien dotée en ressources naturelles de qualité acceptable. On note :

- l’existence de quelques petites forêts galeries le long des cours d’eau traversant la Commune de Ouri, - l’existence de forêts classées de Nosebou et de Mou avec une diversité floristique relativement importante. - l’existence de 57 bosquets sacrés, 1 forêt communale et de forêts villageoises. De taille moyenne variant de moins d’un (1) ha à 45 hectares, ces forêts et bosquets sont aussi des lieux de conservation d’une diversité floristique et constitue aussi des zones de replis pour la petite faune et la faune aviaire. Le tableau ci-dessous donne la situation des bois sacrés, des forêts ainsi que des bosquets dans les différents villages. - l’existence d’une petite faune avec 27 espèces fauniques existantes (Cf. Etude EIES de la mine de Karamoko, Avril 2014). Pour son exploitation, seulement deux chasseurs se sont déclarés, les autres étant considérant comme des clandestins (braconniers) ; - l’existence de certains cours d’eau ou plan d’eau où l’activité piscicole est possible, notamment dans quelques cours d’eau pérennes affluents du Fleuve Mouhoun, dans le barrage de Mou, et au site RAMSAR sur le terroir

8 Les prix sont issus des estimations fournies par le chef DPRA, à Boromo

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de Seyou. La pêche permettait de sortir environ 40 kg de poisson par jour (source PCD 2014-2018) mais aujourd’hui, elle est devenue simplement une activité de subsistance - le prelèvement de petites quantités de bois pour la consommation familiale. Les prélèvements avec autorisation préalable ont été enregistrés pour 2017 pour 23,5 stères enregistrés. On note l’existence de GGF pour aider à la gestion de certaines forêts dans la Commune. - l’existence de pépinières : il est répertorié trois (3) pépinières privées qui ont produit en 2017 environ 3 000 plants dont la plus grande partie est absorbée par les commandes des projets comme le Projet d’Investissement Forestier. Le revenu moyen annuel par pépiniériste est de 300. 000 f CFA - l’existence de nombreux vergers dans plusieurs villages même si certaines espèces comme le manguier ont subi une épidémie sévère cette année. - les opérations de reboisement qui sont généralement appuyées par les Projets. L’opération de 2017 a permis de reboiser 15 ha environ. Généralement, le taux de réussite des plantations est de l’ordre de 50% (Service Environnement de Ouri, 2015)

Tableau 16 : Situation des bois et basquets villageois, Commune de Ouri, 2017

forêt communale bosquet bois sacrés Villages (ha) villageois (ha) (nombre) Bandiara 5 Dablara 2 Dah 1 Habé 2 1 Koena, 5 Koupélo 2 Lasso 2 Momina 2 Mou 3 Oullo 7 Ouri 8 Sanfo 1 Sani 1

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Serena, 45 1 Seyou 4 Siou 40 1 Soubouy 3 Taplara 2 Zinakongo 3 Total 45 45 51

4.4.2. L’exploitation des produits forestiers ligneux

L’exploitation forestières des ligneux se fait essentiellement sous forme de charbon de bois. Pour ce faire, on dénombre 10 groupements de producteurs répartis dans plusieurs localités comme à Ouri (groupement féminin de 13 personnes) mais aussi à Zinakongo, Dablara, Ouri, Koéna, Habé, Koupélo.

La production globale annuelle de charbon pour l’ensemble de la Commune s’élèverait à 3.000 quintaux de charbon et est écoulé essentiellement vers les villes de Ouaga, Bobo, Koudougou (Source : Service de l’Environnement Ouri). Pour avoir une idée de l’impact de l’activité sur la flore, le Service de l’Environnement de Ouri estime qu’un stère de bois est nécessaire pour obtenir un (1) sac de 120 kg de charbon.

4.4.3. Les Produits Forestiers Non Ligneux

Pour les produits forestiers non ligneux, il existe également des groupements, essentiellement des groupements féminins, créés à cet effet dans plusieurs villages, comme par exemple, le Groupement féminin GNINDOMOU « Solidarité » de Ouri composé de 20 membres et qui travaille sur le soumbala et le beurre de Karité. Il y a également l’exploitation du miel par les ruches kenyanes à Oullo et Séréna avec des productions de 800 litres de miel en 2015 et 910 litres en 2016. Les quantités produites sont plus vendues que consommées (soit 700 litres en 2015 et 80 litres en 2016).

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4.4.4. Les contraintes pour l’environnement

Parmi les facteurs qui menacent l’environnement dans la Commune, il y a :

- l’extension des défrichements incontrôlée des champs ; - les feux de brousse (20 feux de brousse d’ampleur moyenne en 2017 selon le Service Forestier), - l’épidémie de manguiers qui a décimé de nombreux pieds en 2017-2017 ; - les contraintes foncières pour les opérations de reboisement ; - l’exploitation clandestine des ressources fauniques

4.4.5. Les actions possibles pour préserver et renforcer l’environnement

Pour contribuer à améliorer la situation de l’environnement dans la Commune, les acteurs retiennent :

- les opérations de reboisement ; - la valorisation des bosquets sacrés et des forêts villageoises comme lieux de conservation et de zones de replis pour la petite faune. Ces entités pourraient être délimitées au GPS et intégrées à la carte de la Commune) ; - l’élaboration de chartes foncières locales permettant à la Commune de classer les bosquets sacrés et les forêts villageoises à travers la prise d’un arrêté communal, - les reboisements d’appoint pour renforcer les bosquets sacrés et les forêts villageoises ; - les actions d’éducation environnementale, notamment les bosquets scolaires protégés par grillage ;

- les formations des groupements sur l’exploitation des produits forestiers non-ligneux pour optimiser l’exploitation de ces ressources naturelles

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V. SECTEUR DE SOUTIEN A LA PRODUCTION

5.1. Le Transport

Les principaux axes routiers qui desservent la Commune de Ouri sont :

- la Route Régionale R29, Boromo-Lanfièra - les pistes rurales internes : • Ouri-Séréna - R29 • Ouri-Mou-Seyou • Ouri-Koéna-Koupélo

Les villages plus enclavés sont Koéna, Bandiara, Séréna, Momina, Habé. Pour cet ensemble de localités, il est indispensable de réaliser de petits ouvrages de franchissement afin que les populations puissent avoir accès à tout moment, ne serait-ce qu’à mobylette et charrette, aux formations sanitaires (Soubouy par exemple). En effet, il semble que cet enclavement explique en partie les nombreux cas d’accouchements à domicile pendant la saison pluvieuse. Les ouvrages de franchissement proposés sont situés sur les axes:

- Ouri-Koéna-Koupélo : 18 - Ouri-Mou-Seyou : 15 - Ouri-Séréna-R29 :19 - Dah-Sanfo-Momina : 15 - Badira-Taplara (

Par ailleurs, à l’intérieur du centre loti de Ouri, il n’existe pas d’aire de stationnement ou de gare routière. Dans le plan de lotissement de 2012, il semble qu’un espace avait été réservé pour la gare routière mais il n’y a pas eu de réalisation physique. Cette infrastructure est indispensable pour éviter le stationnement désordonné au centre de la ville et permettre à la commune de récupérer les taxes y relatives.

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5.2. Culture et tourisme

5.2.1. Culture.

Sur le plan culturel, il existe de nombreux évènements culturels qui rythment la vie des populations dans la commune de Ouri. Les principales manifestations sont : • le festival des masques, dont l’aura va au-delà de la commune et connait la participation des ressortissants et de leurs amis venant de Boromo, de Bobo-Dioulasso, de Ouagadougou, de Dédougou, etc. Des amis français de la commune viennent participer à cette manifestation des masques tous les 2 ans. • la danse des masques et les danses ordinaires qui se font lors des évènements sociaux (mariages, funérailles, baptême, grandes rencontres, messes d’action de grâce) sur invitation ; • la lutte traditionnelle qui se fait avant les récoltes dans certains villages ; • les danses traditionnelles telles que le dalo, danse des jeunes gens ; le golè, danses des femmes ; le numbélè, danse des musiciens ; le koutigri, une danse populaire pour tout le monde, le mèlè, danse des jeunes filles qui se fait lors des évènements sociaux.

Ces manifestations culturelles participent aux loisirs de la population et contribuent fortement au renforcement des liens familiaux et fraternels et atténuent les conflits. Elles offrent des moments d’occupation pour les pratiquants, et favorisent la transmission des savoirs culturels de génération en génération. Elles sont également des occasions de se faire des revenus pour ceux et celles qui sont actifs dans les activités d’économies locales (commerce, artisanat, les produits issus de la transformation des PFNL, …) et qui offrent des services aux différents participants.

Pour un meilleur rayonnement de ces manifestations culturelles, il est nécessaire que la commune puisse accompagner les promoteurs par l’encadrement et la formation, afin que les prestations soient mieux exécutées.

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Pour ce faire il est nécessaire que l’activité culturelle soit réorganisée et relancée au niveau communal.

5.2.2. Tourisme

En ce qui concerne le tourisme, tout comme les manifestations culturelles évoquées plus haut qui offrent un potentiel touristique, il existe de nombreux sites qui peuvent être valorisés à des buts touristiques. Il existe ainsi, sur le territoire communal ::

- une forge ancestrale, séculaire à Ouri qui attire de nombreux visiteurs. L’accès à ce site peut être mieux organisé. - un atelier de sculpture et de un musée d’objet d’art ; - une pierre sacrée (nanbine) qui appel des visiteurs ; - le grand baobab (Baniebon) de Ouri ; - la grotte de Oullo ; - la chaine sacrée de Siou (Zokosso) ; - la forêt Sanfiorè dans le village de Taplara ; - le puit des peulh (Flocoaré) à Dah qui qui aurait une vocation à trancher sur les paternités contestées; - la colline de Momima ;

L’accès à ces sites est gratuit, après autorisation des anciens mais avec l’accompagnement des guides. Tout comme au niveau de la forge ancestrale, l’accès à ces sites peut être renégocié et réorganisé en collaboration avec les décideurs concernés. De fait, ces sites peuvent faire l’objet d’une meilleure protection et valorisation par l’organisation des récits et l’aménagement si nécessaire pour accueillir les visiteurs. Cela requiert de la mairie de relancer l’activité culturelle dans la commune en procédant, avec les forces vives de la collectivité, des jeunes et des femmes et des tenant des pouvoirs traditionnels, à une réflexion approfondie sur la question.

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5.2.3. Hôtellerie.

En dehors du Presbytère qui offre 3 chambres et du centre des Sœurs de l’Immaculée Conception qui a une capacité d’une dizaine de chambre au chef- lieu, la commune ne dispose pas de lieu d’hébergement pour accueillir un grand nombre de personnes étrangères. La Commune pourrait envisager la construction d’une auberge communale dans le cadre d’une relance des activités culturelles. Cependant, la commune de Boromo, le chef-lieu de la Province, situé à 30 km où il existe des centres d’accueil et d’hébergement, est aussi un atout pour la commune d’Ouri.

5.3. Communication

La Commune ne dispose pas de radio locale et la Radio Nationale ne couvre pas la zone. C’est grâce à la radio « Voix des Balé » et la Télévision nationale, que la population est informée de l’actualité locale, nationale et internationale. Par ailleurs, la Commune est entièrement couverte par les trois compagnies de téléphonie mobile (TELMOB, TELECEL et ORANGE). La communication interne entre acteurs locaux de la Commune se fait par les crieurs publics, les affiches. Cette communication est à améliorer pour conforter davantage la confiance existante, favoriser la transparence et favoriser l’adhésion du plus grand nombre aux projets de la commune. Dans cette dynamique, il est aussi utile de tenir des sessions du Conseil Municipal délocalisées dans certains villages qui disposent d’infrastructures à même d’abriter les dites sessions et permettre aux populations environnantes de venir s’informer sur le fonctionnement du Conseil Communal, les difficultés et les résultats obtenus.

5.4. Energie

En dehors du feu de bois largement utilisé par les ménages, il y a la présence de la SONABEL (nombre d’abonnés inconnus et à rechercher à Boromo). L’énergie solaire entre progressivement dans la vie courante des ménages dans les bourgades et dans les villages reculés mais la grosse contrainte est l’absence de

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personnes suffisamment qualifiées pour assurer un minimum d’entretien. Ceci offre un créneau porteur pour des jeunes qui voudraient bien se former dans le domaine du solaire pour gérer ce parc d’appareil solaire de plus en plus important.

5.5. Mines et carrières

Pour le moment l’activité minière est marginale dans la Commune. On compte seulement un site d’orpaillage de petite taille dans le village de Momina. Son impact sur l’environnement n’est pas encore significatif.

Cependant, une partie de la Commune, la zone de Momina, qui fait partie d’une zone d’exploration minière de la SEMAFO fait l’objet des études d’impact environnementales et sociales. Les résultats des explorations, s’ils sont positifs, pourraient changer considérablement le contexte économique et social de la Commune grâce aux retombées financières prévues par le nouveau code minier et particulièrement le Fond Minier. En attendant, cette Commune faisant partie d’une Région abritant déjà des industries minières aura sa part de retombées financières pour les prochaines années.

Dans le domaine des carrières, il existe 6 sites d’exploitation de la latérite sous forme de briques de construction (pierre taillée) à Sanfo, Siou, Séréna, Dah, Ouri et à Momina. Cette activité mobilise au moins 15 exploitants par sites avec une estimation de 500 briques taillées par exploitant dans le mois. En raison de 75FCFA l’unité, les carrières de pierres taillées peuvent générer plus de 40 500 000 FCFA de revenus brut. Une taxe de 20 000FCFA par exploitant fixée par la commune n’est cependant pas appliquée.

Pour permettre à ces opérateurs de participer au développement de la commune, il est nécessaire que la commune veille à un meilleure recouvrement des taxes fixées à cet effet et qui peinent à être recouvré. La commune pourrait étudier, en collaboration avec les exploitants, les propriétaires terriens, les CVD, les conseillers villageois et le Percepteur, les facilités pour le recouvrement de ces recettes au profit du budget communal.

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Par ailleurs, un appui aux exploitants dans la formation et l’organisation de l’exploitation, ainsi que dans la recherche de débouchés pour la commercialisation des briques produites est nécessaire. Cela permettrait aux exploitants de moderniser la production et surtout de mener leurs activités tout en préservant l’environnement.

VI. LES ACTIVITES ECONOMIQUES LOCALES.

6.1. L’artisanat

Dans la commune de Ouri, l’artisanat d’art est une des activités économiques menées par les populations. Il s’agit principalement de la forge et de la sculpture.

La forge occupe de nombreux jeunes, notamment les forgerons, dans la fabrication d’outils agricoles que sont : les pioches, les dabas, les houes, les pièces de rechange pour les charrues et les charrettes, etc. qui sont mis sur les marchés à Ouri, Sibi et à Boromo. L’apport économique de cette activité est difficile à estimer, car l’organisation de la production se fait dans un cadre clanique, communautaire empreinte du sceau des us et des coutumes.

La sculpture quant à elle, produit des têtes de masques de rituel et d’exposition ainsi que des objets d’art. Les masques rituels sont toujours confectionnés après une demande de personnes initiées et leur fabrication suivent un processus purement traditionnel et coutumier.

Les masques d’exposition et d’autres objets d’art, sont destinés à la participation du groupe aux différentes manifestations culturelles comme le SIAO où ils ont obtenu des prix. La fabrication et la vente d’objet d’arts peuvent rapporter, au chef de ménage, un revenu annuel d’au moins 500 000FCFA.

Au regard des conditions dans lesquelles ces activités économiques locales se mènent, on peut conclure qu’elles contribuent à l’épanouissement des personnes concernées. Leur impact économique sur le développement de la

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commune reste difficile à mesurer. Cependant, la construction et l’équipement d’un atelier de formation en métallurgie et en sculpture permettront une meilleure maitrise des activités et une meilleure insertion des acteurs dans le tissu économique de la commune.

Par ailleurs, les activités de sculpture des masques et des objets ont un impact environnemental considérable. L’espèce indiquée pour cette activité, le Bombax costatum (kapokier) est menacée de disparition. Un accompagnement par la commune et le service de l’environnement est bien nécessaire pour permettre aux intéressés de contribuer à la régénération de l’espèce, en leur octroyant un espace de conservation à cet effet.

Les actions d’appui nécessaires aux artisans envisageables sont :

- la construction et l’équipement d’un atelier de formation en métallurgie, sculpture, poterie et la formation des artisans aux différents métiers exercés ; - l’octroi et l’accompagnement des artisans à entretenir un espace de conservation suffisante en vue de contribuer à la survie de la matière première des masques et des objets qu’est le kapokier.

6.2. Les activités de commerce

Les activités de commerces concernent les ventes de céréales, des cycles et cyclomoteurs et d’articles divers manufacturés. La commune de Ouri compte 33 unités de commerce à travers lesquelles ce secteur contribue au développement communal par les taxes payées à la mairie.

Dans l’ensemble, le corps des commerçants souhaitent avoir un retour sur l’utilisation faite de ces taxes collectées et surtout de connaitre la part réservée aux infrastructures marchandes. C’est dire toute l’importance du devoir de redevabilité qui incombe à l’exécutif communal vis-à-vis des populations qui nourrissent beaucoup d’attentes. Par ailleurs le groupement des commerçants dit être prêt pour appuyer la mairie dans la collecte des frais de location des

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boutiques louées par la mairie. Il suffirait, pour cela, qu’un cadre de dialogue puisse permettre des échanges pour se comprendre sur les modalités concrètes.

Au titre des difficultés les commerçants déplorent le faible pouvoir d’achat de la population malgré les énormes opportunités économiques qui existent dans la commune et comme principale doléance des commerçants est que la mairie les appuie à avoir une facilité d’accès aux micro-crédits.

6.3. La transformation et la vente des produits forestiers non- ligneux.

Ce volet des activités économiques locales regroupe plusieurs produits qui sont :

- la collecte, le stockage et le commerce des amandes de karité. - la transformation des amandes de karité et le commerce du beurre de karité - la transformation des graines de néré et la vente du soumbala - la production de l’huile de neem - la collecte et la vente du miel

Dans ce volet, les femmes sont les principales actrices. Grâce à l’expertise locale, près de 90 femmes ont bénéficié des formations dans ces différentes activités. Cependant, très peu de femmes se consacrent de manière professionnelle, dans les activités économiques de transformation et de vente des produits forestiers non-ligneux. Parmi les 90 femmes formées, seules quelques-unes d’entre elles, 3 femmes à Ouri, 2 à Dablara et 1 à Oullo, exercent réellement l’activité. Le marché, pourtant, existe, tant au niveau local, le marché de Ouri, qu’au niveau provincial à Boromo. Au niveau national, certaines d’entre elles ont pu nouer des relations avec d’autres femmes actrices économiques par qui leurs produits sont écoulés à Ouagadougou et Bobo-Dioulasso.

Autres PFNL:

• Feuilles de baobab : - à l’état frais : 2000FCFA/sac de 100kg

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- transformé en poudre de feuille de baobab : 750 à 1000 FCFA/plat • Fruits de lianes et de baobab: un grand potentiel existe mais il est très peu exploités ; • Les graines de l’Acacia Macrostachya, connu sous le nom de « zamnè » ou « kari » en langue moré : il y a un très grand potentiel mais les graines ne sont pas consommées au niveau local. Le zamnè est une grande opportunité dont le marché est porteur dans certaines grandes villes comme Koudougou et Ouagadougou. Il reste à mettre en relation les groupements de femmes à Ouri avec les restaurateurs et services traiteurs d.

Pour améliorer les performances des femmes actrices économiques locales, il est nécessaire de :

- organiser, en collaboration avec la Coordination communale des femmes, un mécanisme de suivi des femmes formées, en intégrant des rencontres périodiques d’échanges - faciliter l’accès à des fonds de démarrage. Cette expérience a déjà été tentée avec le FAARF, mais les difficultés de gestion, ont contraint l’institution à se retirer. Il serait alors intéressant, toujours en collaboration avec la Coordination communale des femmes, de faire l’évaluation de cette expérience, de tirer les leçons qui s’imposent et s’accorder sur un mécanisme participatif de gestion et de suivi des fonds qui viendraient à être alloués aux femmes pour leurs activités. - mettre en place des unités de transformation des produits forestiers non- ligneux - construire et équiper un centre de formation aux métiers des femmes - aménager des bas-fonds au profit des femmes et des jeunes, le bas-fond de Danabon par exemple, semble propice à ce projet.

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Figure 2 : Fiche d'activité d'un groupement féminin centré sur l'exploitation des PFNL

Fiche d’activité d’un Groupement centré sur l’exploitation des PFNL

Nom du Groupement : Groupement GNINDOMOU « Solidarité » de Ouri Représentante : Mme Sabine, Tel : 67 57 00 16).

Nombre de membre : 20 membres. Le groupement compte deux (2) membres lettrées capables de suivre des formations et de consigner les données de gestion financière (niveau 3ème du CEG) :

Domaine d’activité : transformation de PFNL Activités principales : • transformation de graines de néré en soumbala. Chaque membre peut transformer 5 sacs de 100 kg de graine de néré ; • production du beurre de karité à partir de la transformation des amandes de karité. Chaque membre peut transformer 5 sacs d’amendes de karité. Gains financiers : pour 5 sacs de graines de néré transformées : 12000 de bénéfice x 5 = 60.000. Pour 5 sacs d’amendes de karité : 8000 de bénéfice x 5= 40 000

Les ouvertures sur le marché extérieur : les femmes écoulent leurs produits grâce à des contacts installés à Koudougou, Dédougou et Ouaga. Le marché interne n’est pas très porteur et les femmes font du soumbala ou du beurre pour

l’autoconsommation des ménages. Difficultés: • manque de formation : le groupement n’a pas suivi une quelconque formation ; • manque de matériel adéquat (grandes marmites, bassines, presses ; • quelques accidents de travail : brûlure par le feu et par l’huile chaude. Appuis attendues des PTF et de la Mairie :

• formations adéquates ; • équipements pour la transformation

6.4. L’élevage des porcs

L’élevage des porcs dans la commune de Ouri est activité essentiellement pratiquée par les femmes. C’est un élevage rudimentaire qui porte sur les races locales, et les animaux ne bénéficient pas de meilleures conditions ni en ce qui

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concerne leur habitat, ni au niveau de leur alimentation. La commune compte en 2017, 8 175 têtes contre 8148 en 2011 (cf. tableau n°10 ci-dessus).

6.5. Problématique de l’emploi des jeunes dans la commune

Le potentiel d’emploi et d’occupation des jeunes est énorme dans la commune de Ouri, au regard de la diversité des activités d’économies locales qui existent dans la commune, telles qu’il ressort dans les chapitres précédents, et la disponibilité de l’énergie électrique. Par ailleurs, au titre des nouveaux métiers, les nouvelles habitudes de consommation dans l’énergie solaire et dans les technologies de l’information et la communication, offrent des opportunités réelles aux jeunes de la Commune : installation et maintenance des équipements solaires dans les ménages ruraux, entretien et réparation des téléphones cellulaires, etc.

Cependant, on note très peu de dynamisme de la part des jeunes gens en matière d’initiatives entrepreneuriales. Les produits forestiers non ligneux comme les feuilles de baobab, les fruits de lianes et de baobab, et surtout les graines de zamnè sont autant d’alternatives économiques intéressantes dans lesquelles les jeunes peuvent s’investir. Dans le volet des activités de production et de ventes de légumes (maraîchage), le potentiel en bas-fonds aménageables existe mais les jeunes ne semblent pas s’y intéresser. L’exemple du jardin aménagé par l’OCADES, où s’investie actuellement un seul jeune, est illustratif.

Tout au contraire, les jeunes gens se laissent emporter par de nombreux problèmes comme :

- l’alcoolisme : de nombreux jeunes boivent les alcools frelatés et certains y perdent la vie (4 cas ont été recensés en 2017). Il semble, du reste, qu’il existe des fabriques clandestines de ces alcools prohibés dans la Commune que l’on qualifie de « raccourcis9 » ; les services de sécurité devraient s’employer à les identifier et les traiter de manière conséquente ;

9 Le fasonet.bf du mardi 19 juin 2012. Raccourcis, parce que l’on peut se saouler à moindre coût ; raccourcis aussi, parce que l’on peut facilement tuer sa jeunesse, en mourir.

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- la consommation des drogues diverses ; - les grossesses précoces en milieu scolaire : c’est un grave phénomène qui compromet la scolarité des filles dans la Commune. Le Lycée de Ouri a enregistré 27 cas de grossesses en 2017 et le village de Zinakongo en a enregistré 5 cas.

Les actions envisageables pour l’insertion économique des jeunes de la commune peuvent être de :

- former et aider au démarrage dans les activités économiques locales (élevage de la volaille, élevage des porcs, produits forestiers non ligneux, maraichage, …) : une étude préalable est nécessaire pour identifier les jeunes en fonction de leurs aptitudes, ce qu’ils savent faire afin de cibler les différents appuis. La commune devrait tirer leçons de l’expérience du Projet Croissance du Secteur de l’Emploi qui avait réalisé de nombreux poulaillers et former des milliers de jeunes sans implication réelle des jeunes et qui n’a pas été un succès.

- initier un projet d’appui sur la sensibilisation des jeunes (information et communication) sur les fléaux de la drogue, de l’alcool et des grossesses précoces surtout en milieu scolaire. La commune pourrait initier un voyage d’échanges avec d’autres communes (Rouko dans la province du Bam par exemple) sur ce genre d’initiative ;

- identifier et entrer en dialogue avec les fabricants d’alcool frelatés dans la perspective de les réorienter vers d’autres activités économiques locales qui puissent contribuer au développement de la commune.

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VII. GOUVERNANCE LOCALE

La gouvernance locale c’est la manière dont dispose la commune des moyens légaux (matériels, humains, financiers) pour offrir les biens et services de qualités demandés par les populations pour accroître leur bien-être.

L’animation de la gouvernance au niveau de la commune de Ouri est assurée par le Conseil municipal, les différents cadres ou espaces de concertation, les services techniques, les organisations de la société civile, les partenaires et les projets et programmes de développement.

7.1. Le conseil municipal et la gouvernance locale

7.1.1. Principales caractéristiques des conseillers municipaux

Le Conseil municipal de Ouri compte 38 conseillers issus du Mouvement du Peuple pour le Progrès (avec 25 conseillers) et de l’Union pour le Progrès et le Changement (avec 12 conseillers) et le Congrès pour la Démocratie et le Progrès (avec 1 conseiller) avec Les conseillers de ces deux formations politiques travaillent en bonne intelligence pour le développement de la commune.

Le conseil compte 3 femmes sur les 38 conseillers, soit un taux de 7%. Elles participent activement aux sessions du conseil municipal.

La situation de l’ensemble des conseillers en termes de niveau d’instruction se présente ainsi qu’il suit :

- 39% sont sans niveau d’instruction ou sont analphabètes,

- 21% ont un niveau supérieur,

- 21% ont un niveau secondaire,

- 16% ont un niveau primaire,

- 3% sont alphabétisés.

Au regard de ces éléments suscités, on peut dire que le Conseil dispose d’une masse assez critique de conseillers ayant un niveau suffisant pour comprendre et débattre des questions de développement. Toutefois, il est souhaitable

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d’organiser des séances de renforcement de capacités pour permettre à l’ensemble des conseillers de bien jouer leur rôle et de participer au développement de la commune.

7.1.1.1. Organisation et fonctionnement du conseil municipal

Le conseil municipal est organisé en deux (2) organes : un organe délibérant (conseil municipal) et un organe exécutif (Maire et ses 2 Adjoints). Outre les 2 organes, le conseil municipal est organisé en quatre (4) commissions spécialisées :

✓ la Commission des Affaires Générales, Sociales et Culturelles (CAGSC),

✓ la Commission Environnement et Développement Local (CEDL),

✓ la Commission des Affaires Economiques et Financières (CAEF),

✓ et la Commission Aménagement du Territoire et Gestion Foncière (CATGF).

Ces quatre (04) commissions sont fonctionnelles et se réunissent en fonction des besoins des thématiques. Les membres des différentes commissions représentent la commune lors des rencontres (ateliers) thématiques et rendent compte à la commune lors des sessions ordinaires.

Le constat général qui est fait est que certains acteurs pensent que leur participation au développement de la commune doit être payée. Il y a lieu que les responsables de commune apportent un éclairage et communique très sérieusement sur la situation devant les acteurs.

7.1.1.2. Organisation des sessions du conseil municipal

Le conseil municipal tient régulièrement ses sessions ordinaires en raison de 4 par an. C’est une tribune qui permet au conseil de prendre des décisions importantes sur la vie de la collectivité, de communiquer sur le niveau de mise en œuvre des décisions prises. Les sessions sont ouvertes à la population mais sa participation n’est pas encore effective.

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Pour que la population participe à la gestion des affaires locales de par sa présence aux sessions du conseil, il est souhaitable que : la commune informe la population à temps des dates de la tenue des sessions.

7.1.1.3. Fonctionnement du cadre de concertation communale (CCco)

Du point de vue règlementaire, il est prévu la tenue de quatre (04) sessions par an dans les collectivités territoriales. Ce cadre a pour vocation d’être un espace de dialogue entre les acteurs du développement rural décentralisé en vue de la recherche d’une synergie d’actions et d’harmonisation des interventions pour un impact plus grand sur le développement des collectivités territoriales » ;( DECRET N°2009-838/PRES/PM/MEF/MATD du 18 décembre 2009 portant création, attributions, composition et fonctionnement de cadres de concertation pour le développement rural décentralisé).

La commune de Ouri n’arrive pas à tenir régulièrement ce cadre de concertation (aucune session n’est encore tenue en 2017). Le manque de ressource financière constitue la raison importante évoquée pour ne pas pouvoir tenir ce cadre. En général, il ne fonctionne que sur sollicitation des partenaires techniques et financiers. Il se pose donc un problème d’appropriation du cadre de concertation qui doit être financé sur ressources propres ; et préparer, de sorte à ce que les échanges puissent aboutir à des solutions endogènes pour le développement local.

Vu l’importance de ce cadre pour le bon fonctionnement de la commune, les suggestions suivantes peuvent être faites à la commune :

- dynamiser le cadre de concertation ; - prévoir une ligne budgétaire pour leur fonctionnement.

7.1.1.4. L’organigramme de l’administration municipale

L’organigramme type de mairie de commune rurale adopté par le MATD comprend au total 08 services.

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L’organigramme actuel de la mairie de Ouri comprend le conseil municipal et six (6) services :

- le secrétariat général, - le secrétariat de la mairie, - le service de la comptabilité, - le service de l’état civil, - le service des affaires domaniales et foncières, - le service technique municipal.

En comparant cet organigramme avec celui de l’organigramme type des communes rurales, on constate que la commune de Ouri ne dispose pas des services des matières transférées et la régie des recettes. La non fonctionnalité du service des matières transférées pose le problème de la conception et de l’exécution des grandes orientations de développement de la commune. En ce qui concerne la régie des recettes, comme solution adopté, le recouvrement est fait par le service des impôts et de la perception de Boromo.

La proposition qui est faite est qu’en entendant que la commune recrute du personnel pour le service des matières transférées, qu’elle puisse se faire assister par les services techniques en présence dans la commune comme c’est le cas de la régie des recettes.

7.1.2. Fonctionnement du conseil municipal

7.1.2.1. Les moyens humains

L’administration communale est faiblement dotée en ressources humaines aussi bien en quantité qu’en qualité chargée de la conception et de l’exécution des grandes orientations de développement de la commune. En effet, la mairie compte 6 services et 8 agents : secrétariat général (1 agent) ; secrétariat de la mairie (1 agent) ; état civil (2 agents), comptabilité (1 agent), service domanial (2 agents), service technique municipal (1 agent).

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Les caractéristiques du personnel en relation avec l’organigramme de la commune se présentent dans le tableau ci-dessous assortis d’éléments de propositions :

7.1.2.2. L’organigramme de la mairie de Ouri

Au regard du tableau ci-dessous, il est indéniable qu’il faut renforcer les capacités du personnel existant par des formations pratiques en attendant de recruter, les années à venir, du personnel pour combler le déficit.

Tableau 17 : organigramme de la mairie de Ouri, 2017

Fonction Profil Niveau N° Service Propositions/besoins nel requis diplôme

BEPC, Adjoint 1 SG Oui Oui RAS administratif

Formation en tenue de la BEPC, BEP 2 Comptable Oui Oui comptabilité administrative et comptabilité de la comptabilité matière

Formation en classement et 3 Etat Civil Oui Oui BEPC, C3 remplissage des registres et en informatique

4 Secrétariat Oui Oui CAP, D1 Formation en informatique

Service des affaires 5 Oui ? BAC et BEPC Besoin de mise à niveau domaniales et foncières

Service 6 Technique Oui ? BEPC Besoin de mise à niveau municipal

Service des En entendant recrutement de 7 matières Non personnel, se faire assister par transférées les services techniques

Source : Secrétariat général Mairie, septembre 2017

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7.1.2.3. Les moyens de travail

De même, les moyens de travail dont les agents de la commune ont besoins pour mener à bien leurs activités sont insuffisants comme l’indique le tableau suivant :

Tableau 18 : Moyens de travail de la mairie de Ouri, 2017

Nombr Intitulé Etat Observation Propositions e

Mauvai Bon s

Réparer ou acquérir de La moto est Motos 03 01 02 nouvelles utilisée par … motos ? Nombres ?

Matériel vétuste Renouveler le Ordinateurs 04 01 03 car vieux stock matériel portables depuis 2010 informatique

Bureau 11 11 00 Suffisant RAS

Chaises salle de 50 50 00 Suffisant RAS réunion

Chaises visiteurs 20 20 00 Suffisant RAS

Armoires 09 09 00 Suffisant RAS

Bâtiments à usage 02 00 00 - RAS de bureau

Salle de réunion 01 00 00 - RAS

Latrines à 2 Latrines 01 01 00 RAS postes

Eclairage SONABEL RAS

Source : Secrétariat général Mairie, septembre 2017

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7.1.3. Le système d’information et de communication

Le système de communication à l’intérieur de la commune se fait à plusieurs niveaux : au sein de la Mairie, avec les populations, avec les services transférés, avec les OSC etc.

- la communication interne à la Mairie se fait par voie de circulaire, par information verbale, téléphonique ou par affichage par notes d’information ;

- avec la population (y compris les OSC) et les membres du conseil municipal, les informations sont diffusées à travers les crieurs publics, les affiches au niveau de la mairie, le téléphone, les marchés ou à travers les relais et les leaders d’opinion (religieux, coutumiers, etc.) ;

- avec les services transférés, les informations se donnent par voie téléphonique en cas d’urgence, par correspondances.

Les contraintes identifiées à ce niveau sont les plaintes de la part de la population surtout en ce qui concerne le foncier. Aussi, il n’existe pas encore d’actions de redevabilité qui sont organisées au profit des populations. Pour favoriser la participation citoyenne à la gestion des affaires locales, la proposition est que la mairie, en plus des moyens usuels habituels de communication, fasse recourt au moyen de communication plus efficace telle l’organisation de la reddition des comptes/redevabilité à l’endroit des populations pour éviter les plaintes souvent constatées à l’endroit des populations.

7.1.4. Les contraintes de la gouvernance

- non tenus des cadres de concertation, - absence d’action de redevabilité vis - à- vis de la population,

- non fonctionnement du service des matières transférées et de la régie des recettes,

- insuffisance de personnel qualifié et en quantité,

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- insuffisance de moyen roulant,

- vétusté du parc informatique,

- coopération décentralisée non officielle.

7.2. Les partenaires au développement

7.2.1. La coopération décentralisée

La coopération décentralisée constitue pour nos collectivités une opportunité de développement et d’amélioration des conditions de vie des populations à travers les échanges d’expériences, le renforcement des capacités et la mise en œuvre d’un certain nombre de projets de développement, permettant ainsi de lutter contre la pauvreté et de réduire les inégalités sociales.

La commune de Ouri a des tentatives de coopération-jumelage avec trois (03) villes françaises à savoir Moncoutant, Soisy sur Seine et Rivages-Carnézac. Ce jumelage-coopération a permis la réalisation d’activités socio-économiques telles la dotation du CSPS de Ouri en médicament, du financement d’un jardin scolaire non fonctionnel.

La contrainte soulevée est qu’il n’existe aucun document officiel de coopération et les interventions se font de façon directe pour l’instant sur le terrain. Il y’a lieu d’organiser ce secteur afin de le redynamiser au bonheur des populations. Plus précisément, il faut :

- entreprendre des démarches de reconnaissance administrative pour les différentes coopérations ;

- obtenir les statuts et règlements ;

- faire de la prospection pour créer d’autres jumelages.

7.2.2. Les compétences transférées

Les quatre (04) compétences effectivement transférées à la commune depuis 2009 concernent les secteurs de l’éducation, de la formation professionnelle et

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de l’alphabétisation ; de l’eau ; de la santé et de l’hygiène ; la culture, des sports et loisirs.

Les sept (07) autres compétences transférées en 2014, attendent encore d’être effectives.

Concernant la gestion de ces compétences transférées, c’est le secrétaire général qui coordonne les différentes activités et rend compte au conseil. Il s’agit entre autres du suivi du transfert des ressources, de la délivrance des actes administratifs du personnel des différents services.

Pour l’ensemble des compétences transférées, le maire doit accompagner la mise en place des comités de gestion (COGES) dans lesdits services. Pour l’éducation et la santé, il s’agit des COGES, pour l’eau, c’est l’Associations des Usagers de l’eau (AUE). Ces COGES et AUE ont en charge la gestion quotidienne des affaires desdites services.

Les principales contraintes qui ont été soulevées concernent l’insuffisance de ressources financières transférées par rapport aux besoins des populations et l’absence du service des matières transférées.

En termes de suggestions, la commune de Ouri doit participer au lobbying auprès de l’Etat pour le renforcement des ressources transférées.

7.2.3. Les compétences transférées non encore pleinement exercées

Il s’agit de l’environnement et de la gestion des ressources naturelles ; de l’aménagement du territoire, la gestion du domaine foncier et l’aménagement urbain ; de l’électricité ; des marchés, abattoirs et foires ; de la protection civile, de l’assistance et des secours ; le développement économique et de la planification ; les pompes funèbres et les cimetières.

La commune doit veiller à la mise en place des services dont les compétences sont transférées mais qui n’existent pas encore sur le territoire communal. Concernant ceux qui existent déjà, ils jouent leurs partitions dans le développement en attendant leur plein exercice.

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Toutefois, la mairie peut participer à renforcer leur capacité à travers la mise à disposition de moyens et surtout de veiller à leur implication dans les actions de développement communal.

7.2.4. Les projets et programmes de développement

Différents partenaires interviennent dans la commune de Ouri pour l’accompagner dans ses initiatives de développement local. Leurs domaines d’intervention sont essentiellement l’environnement, l’hygiène et l’assainissement, le foncier rural, l’éducation et le renforcement des capacités. L’état de coopération est assez bon avec l’ensemble des partenaires. Le tableau ci-dessous fait le point du partenariat dans la commune.

Tableau 19 : Partenaires de la commune et domaines d'intervention

Etat de Partenaires Domaines d’intervention coopération

Environnement, gestion des ressources PIF naturelles depuis 2016, finance des Bon groupements dans le domaine

Environnement, gestion des ressources FIE Bon naturelles

PNGT2-3 Décentralisation et développement local Bon

FPDCT Développement local Bon

EBA-FEM Environnement Bon

PACOF/GRN Foncier rural depuis 2014 Bon

PRGLA Renforcement des capacités Bon

VARENA- Eau hygiène et assainissement depuis 2014 Bon ASSO

Terre des Santé-malnutrition des enfants de 0-5 ans : un Bon hommes accord signé en 2017

Source : Secrétariat général de la mairie, septembre 2017

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L’insuffisance relevée à ce niveau est la faible concertation entre ces partenaires. Il y a lieu qu’il y ait une harmonisation des projets et programmes intervenant dans la commune.

7.2.5. Les organisations de la société civile

Les organisations de la société civile sont composées des associations, des groupements de producteurs, des unions, des fédérations, des syndicats, et des associations confessionnelles (catholiques, musulmanes, protestantes, coutumier) etc. On dénombre un certain nombre d’Organisations de la Société Civile (OSC) dans la commune. Ces structures jouent un rôle d’intermédiaire entre la population et les partenaires au développement.

Les activités de ces structures portent essentiellement dans les domaines suivants : l’agriculture, l’environnement, la santé, l’eau potable, l’assainissement, etc.

Les contraintes de ces OSC sont liées aux difficultés organisationnelles, institutionnelles, financières et matérielles.

Le défi pour la commune serait de trouver des cadres de rencontres ou des séances de travail autour du centre d’intérêt de ces OSC.

7.3. Les finances locales

7.3.1. Evolution de l’exécution budgétaire

La mise en œuvre des actions de développement requiert une mobilisation conséquente des ressources ainsi qu’une gestion efficiente de celles-ci. La commune de Ouri trouve ses financements auprès de ses contribuables, de l’Etat et des autres partenaires. Dans ce contexte, la commune doit prioritairement compter sur ses propres ressources, notamment ses ressources financières.

Le tableau suivant donne l’état de l’évolution des prévisions et des recettes propres en investissement et en fonctionnement de la commune sur la période 2012 à 2016.

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Tableau 20 : Evolution des prévisions et des recettes de 2012-2016

Fonctionnement Investissement

Année Prévisions Recouvrement Taux Prévisions Recouvrement Taux s d’exécutio d’exécutio n n

2012 10 105 000 7 155 450 71% 3 523 171 3 523 171 100%

2013 9 471 598 6 929 744 73% 3 328 389 1 414 550 42%

2014 10 424 532 6 847 334 66% 2 118 500 2 118 500 100%

2015 10 587 613 6 951 614 66% 2 611 000 2 611 000 100%

2016 14 945 500 8 557 935 57% 2 145 100 2 145 100 100%

Total 55 534 243 36 442 077 66% 13 726 160 11 812 321 86%

Source : perception Boromo, septembre 2017

Au regard du tableau ci-dessus, les recettes de fonctionnement ont progressées de 7 155 450 FCFA à 8 557 935 FCFA pendant que les recettes d’investissement sont passées de 3 523 171 à 2 145 100 FCFA sur la période de 5 ans allant de 2012 à 2016, cela démontre une faiblesse relative dans la mobilisation des ressources financières.

En effet, pour 5000 habitants, la loi préconise au moins 5 000 000 FCFA soit 1000 FCFA par personne pour le recouvrement. Pour une population d’environ 35 880 habitants à Ouri en 2017, si chaque personne contribuait à hauteur de 1000 FCFA, les recettes s’élèveront à 35 880 000 FCFA. On constate ainsi que la performance actuelle des recettes propres de la commune est très faible comparativement aux normes existantes.

Toutefois le taux de recouvrement reste moyen dans son ensemble (67% pour le fonctionnement) et (88% pour l’investissement). Le tableau ci-dessous fait état de l’évolution des taux de recouvrement des recettes propres de la commune de 2012-2016.

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Tableau 21 : Evolution des taux de recouvrement des recettes de la commune de Ouri de 2012 à 2016

Recettes propres

Années Taux de recouvrement Taux de recouvrement fonctionnement (%) investissement (%) 2012 71 100 2013 73 42 2014 66 100 2015 66 100 2016 57 100 Source : enquête terrain, perception Boromo, septembre 2017

7.3.1.1. Les recettes propres de la commune

Les recettes totales propres de la commune tournent autour d’une moyenne de 9,650 millions (voir graphique ci-dessous). Ces recettes sont très faibles à l’égard des engagements et des potentialiés de la commune. Son plus bas niveau est constaté en 2013 suite à une forte baisse des recettes d’investissement. Les recettes de fonctionnement ont connu une légère baisse sur la période 2012 à 2015 avant de reprendre une croissance en 2015-2016.

graphique... 12 000 000

10 000 000

8 000 000

6 000 000

4 000 000

2 000 000

- 2012 2013 2014 2015 2016

fonctionnement investissement totaux

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Au regard du graphique, la mobilisation des recettes propres est très faible. Elles ne suffisent pas à elles seules au fonctionnement de la commune. Les investissements sont généralement réalisés par les parties prenantes extérieures. Ce qui porte un coup sur l’autonomisation de la commune.

Les investigations sur le terrain révèlent que certains comportements peuvent expliquer cette faiblesse. Ce sont l’incivisme fiscal, la non maîtrise de l’assiette fiscale, l’indisponibilité d’un fichier des contribuables à jour, l’insuffisance d’informations sur les acteurs économiques de la commune.

Compte tenu de ces informations, il est nécessaire de formuler des recommandations et suggestions suivantes : la reconstitution d’une base de données des contribuables, la sensibilisation des acteurs, une étude pour définir l’assiette fiscale, une concertation avec les communes voisines.

7.3.1.2. Les ressources financières externes

(Subvention Etat, les autres partenaires) (Informations Complémentaires à rechercher auprès du Percepteur de Boromo)

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DEUXIEME PARTIE/ GRANDES ORIENTATIONS, PLANIFICATION ET BUDGETISATION DES ACTIONS PRIORITAIRES DE DEVELOPPEMENT

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I. LES ORIENTATIONS DE DEVELOPPEMENT DE LA COMMUNE

1.1. La vision de développement

A l’horizon 2030 OURI est une commune qui a définitivement intégrée le concept du développement fondé sur la satisfaction des besoins humains et l’efficacité économique. Il s’agit d’aboutir à un développement qui soit économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable.

1.2. Les axes d’interventions

Cinq (5) axes principaux d’intervention et des objectifs spécifiques ont été définis. Il s’agit de :

Axe d’intervention 1 : Améliorer l’accès des populations aux services sociaux de base de qualité

• Objectif spécifique 1.1 : Améliorer l’offre en infrastructures éducatives • Objectif spécifique 1.2 : Améliorer l’offre en matière de santé par la réalisation d’infrastructures de qualité

• Objectif spécifique 1.3 : Améliorer la couverture des besoins en eau potable et le niveau d’assainissement dans la commune

Axe d’intervention 2 : améliorer les niveaux de productions agro-sylvo- pastorales

• Objectif spécifique 2.1 : accroitre et diversifier la production agricole • Objectif spécifique 2.2 : créer et améliorer l’accès aux infrastructures pastorales, les zones de pâtures et l’alimentation du bétail • Objectif spécifique 2.3 : améliorer la gestion des ressources forestières et les autres ressources naturelles.

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Axe d’intervention 3 : dynamiser l’économie locale

• Objectif spécifique 3.1 : développer les niches économiques locales. • Objectif spécifique 3.2 : améliorer les capacités des acteurs économiques tenant compte de l’inclusion des femmes et des jeunes.

Axe d’intervention 4 : améliorer les secteurs de soutien à la production

• Objectif spécifique 4.1 : construire et améliorer les voies d’accès • Objectif spécifique 4.2 : améliorer le niveau d’accès à l’énergie • Objectif spécifique 4.3 : renforcer la communication pour le développement

Axe d’intervention 5 : consolider la décentralisation la gouvernance locales

• Objectif spécifique 5.1 : améliorer l’assiette fiscale ; • Objectif spécifique 5.2 : renforcer les capacités institutionnelles • Objectif spécifique 5.3 : accroitre l’appropriation sociale de la

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II. PRIORISATION DES ACTIONS DU PLAN POUR LA PERIODE 2018- 2022

AXES D’INTERVENTION 1 : AMELIORER L’ACCES DES POPULATIONS AUX SERVICES SOCIAUX DE BASE DE QUALITE • Objectif spécifique 1.1 : Améliorer l’offre en infrastructures éducatives Actions Origine proposition Localisation proposée Ordre de du projet priorité Préscolaire et primaire Réaliser un établissement préscolaire Diagnostic Ouri (oui) 1 réfectionner 09 salles de classes Diagnostic Siou A : 3 classes 1 Séréna A : 3 classes 1 Séyou A, 3 classes 1 Construire 18 salles de classes (normalisation Dah B : 3 classes 2e de 8 écoles) Habé : 3 classes 3e Momina : 3 classes 3e Koupélo : 1 classe 1 Oullo B : 3 classes 1 Séréna B : 3 classes 2e Siou B : 2 classes 2e Construire 3 salles de classes pour une 4e école Diagnostic Ouri 2e primaire et des latrines Réhabiliter 44 logements des enseignants Diagnostic Commune 1e Construire 3 salles de classes Mou Mou 4e Mettre en place 5 jardins scolaires Diagnostic Ouri 1e Siou 1e Oullo 1e Séréna 1e Dah 1e Tables-bancs pour les écoles primaires Post-primaire et secondaire Construire 4 salles pour les CEG Diagnostic CEG de Siou : 2 classes 2e CEG Soubouy : 2 2e classes Construire 3 bâtiments administratifs Séréna 2e Siou 3e Soubouy 3e Construire … de salles de classes pour Koéna 4e l’ouverture d’un CEG Sani 5e Acquérir 526 Tables-bancs Diagnostic Lycée départ Ouri : 35 5e Siou : 105 2e

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Soubouy : 140 1e Dah : 40 3e Oullo : 100 3e CEG ouri : 36 1e CEG Séréna : 70 3e Réfection 3 salles Lycée 1e Réfectionner bureau CEG Ouri 2e Inspection Ouri 2e Construction bibliothèque Lycée 3e

• Objectif spécifique 1.2 : Santé : Améliorer l’offre en matière de santé par la réalisation d’infrastructures de qualité

Actions Origine de la Localisation proposition de proposée Ordre de projet (mairie ou priorité village de…) Identifier terrain de 5 ha pour un Centre Médical Ouri Ouri 1e Construire un CSPS Diagnostic Koéna 1e Zinakongo 3e Siou 4e Réfectionner ancien bâtiment Diagnostic CSPS de Séréna 2e Construire une maternité Sani Sani : 1e Doter les CSPS d’équipement adéquats (lits, Diagnostic Ouri : chaises, tables d’accouchement, etc.) (à compléter) Soubouy : non Séréna : Siou :

Oullo : Mou : Sani : Dah (en cours) ?? : réfectionner les bâtiments dans les CSPS Diagnostic Ouri 2e Siou 2e réfectionner des logements des agents de santés Ouri : 1e dans les différents CSPS Soubouy : 3e Séréna : 2e Siou : 1e Oullo : 2e Mou : 3e Construire un logement d’accoucheuse Sani 1e Construire dépôt MEG Séréna 3e Ouri 4e Doter les CSPS d’ambulance Diagnostic Ouri : 1 véhicule 2e

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Construire 6 incinérateurs Ouri 2e Séréna 2e Soubouy 2e Sani 3e Oullo 3e Mou 3ee

• Objectif spécifique 1.3 : Améliorer la couverture des besoins en eau potable et le niveau d’assainissement dans la commune Actions Origine de la Localisation proposée proposition de Ordre de projet (mairie ou priorité village de…) Forage dans les écoles Dablara : 1 1e Oullo « B » : 1 2e Séréna « B » : 1 1e Zinakongo : 1 2e Taplara-Bandiara : 1 1e Siou « B » : 1 2e Réaliser des forages dans les villages Diagnostic Bandiara : (2 forages, pas d’écart, 4e 1 forage en panne) Sanfo : (2 forages, droit à 1 forage 3e en plus, pas de forage en panne) Momina : (2 forages, pas d’écart, 1e pas de forage en panne) Siou : (10 forages, pas d’écart, pas 1e de forage en panne) Taplara : (2 forages, pas d’écart, 2e pas de forage en panne) Zinakongo : (6 forages, pas 1e d’écart, pas de forage en panne) Ouri : (20 forages, 1 AEPS, surplus 3e de 3 forages, 3 forages en panne) Ouri centre Koupélo : (…) 4e Oullo : (6 forages, droit à 3 2e forages en plus, 1 forage en panne) Soubouy : (6 forages, pas d’écart, 1e pas de forage en panne) Mou : (4 forages, droit à 1 forage en plus, pas de forage en panne)

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Koéna (…) 2e Camp peul de Kossora 2e Camp peul de Habé 3e Mairie 3e Camp peul de Séréna 4e Camp peul Est-Ouri 4e Camp peul de Koupélo 5e Camp peul Nango (Nord-Ouri) 5e Séyou Camp peul de Lasso 5e Camp peul Sud-ouri 5e Marché central de Ouri 5e Installer 4 AEPS Dah Oullo PM Diagnostic Siou PM Dah PM Ouri PM Extension AEPS au Lycée départ Ouri Lycée de Ouri 2e Construire des latrines publiques dans Diagnostic Siou « B » 1e les écoles Ouri « C » 1e Séréna « B » 1e Construire des latrines familiales Commune 1ere à 5e Mettre en place des bacs à ordure dans Diagnostic Marché : 2 2e les lieux publics CSPS Ouri : 1 1e CEG Ouri : 1 3e Lycée de Ouri : 1 3e former sensibiliser les acteurs de Diagnostic 38 séances l’éducation sur la gestion/entretien des 1e à 5e latrines dans les écoles former sensibiliser la population sur la Diagnostic 38 séances 1e à 5e gestion/entretien des latrines familiales identifier et négocier 5 sites Diagnostic Ouri 1e d’entreposage des déchets solides, Siou 1e physiques dans les différents villages Séréna 1e Oullo 1e Dah 1e

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AXES D’INTERVENTION 2 : AMELIORER LES NIVEAUX DE PRODUCTIONS AGRO-SYLVO- PASTORALES

• Objectif spécifique 2.1 : accroitre la production agricole Actions Origine de la Localisation proposée Ordre de proposition de projet priorité (mairie ou village de…) Réaliser des cordons pierreux (190 ha) Lasso Tous villages 1e à 5e Réaliser 20 fosses fumières Tous villages Tous villages 1e à 5e Former 475 producteurs sur la production Diagnostic Tous les villages (25 par 1e à 5e de la fumure organique (compostage) village) Mener une étude de faisabilité/impact Zinakongo Zinakongo 1e environnemental et social pour les aménagements de bas-fonds à Zinakongo Aménager 2 puits maraichers Taplara Taplara 2e Mener une étude faisabilité/impact Diagnostic Commune PM environnement et social pour la réalisation d’un barrage Construire un magasin de stockage de Sanfo Sanfo 1e produits agricoles Mener une étude socio-foncière pour Ouri Ouri 2e l’aménagement du barrage à Ouri Réalisation la digue du barrage à Ouri Ouri Ouri 4e Mener une étude faisabilité pour Koéna Koéna 2e l’aménagement d’une retenue d’eau Aménager 10 ha pour les cultures Mou Mou ? maraichères Mener une étude de faisabilité pour la Mou Mou 1e réhabilitation du barrage de Mou Délivrer 5 Attestations de possession Tous villages 1e à 5e foncière (APFR) Former les Commissions Foncières Tous villages 1e à 5e Villageoises et les Commissions de Conciliation Foncière Villageoises sur … élaborer 2 chartes foncières locales Bosquets et forêts sacrés de … Former les OP sur les sociétés coopératives 1e à 5e (OHADA) Création d’un centre de formation des 1e à 5e producteurs en GRN et sur les changements climatiques

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• Objectif spécifique 2.2 : Améliorer l’accès aux infrastructures pastorales et l’alimentation du bétail en toute saison

Origine de la Ordre de Actions proposition de projet Localisation priorité (mairie ou village de…) Réaliser 2 parcs de vaccination Koéna Koéna 1e Service RA Soubouy 1e Réaliser 2 forages pastoraux Camp peul Koéna 2e Siou 2e Construire une aire d’abattage Séréna 4e Réhabiliter les pistes à bétail à Sani Diagnostic Sani et à Koéna 1e Délimiter des couloirs de passage des Tous villages 1e à 5e animaux Elaboration de chartes foncières relatives aux Diagnostic Koéna : 1 1e la création des aires de pâture Koupélo, Soubouy et Habé : 1 Construire un quai d’embarquement Diagnostic Ouri 3e Construire un magasin de stockage d’aliment Diagnostic Ouri 2e de bétail

• Objectif spécifique 3 : Améliorer la gestion des ressources forestières et les autres ressources naturelles.

Action Origine de la Localisation Ordre de proposition de projet priorité (mairie ou village de…) Construire 3 postes de contrôle autour de la Forêt de Nosébou 2e, 3e , 4e forêt de Nosébou (Séyou, Bandiara, côté fleuve) Construire 2 de points de franchissement dans Forêt de Nosébou 1e (T_B) la forêt de Nosébou (taplara-bandiara, séyou- 3e (S-F) forêt : dalot et radier) Etude de réalisation d’une retenue d’eau dans 1e la forêt classée de Nosébou Délimiter et protéger 51 bosquets, 2 forêts Diagnostic Tous villages 1e villageoises Prendre des arrêtés de classement des Diagnostic Forêt communale de … 1e à 5e bosquets, forêt communale, bois sacrés… bosquet villageois de … bois sacrés villages de … effectuer des reboisements d’appoint pour Diagnostic Forêt communale de … 1e à 5e

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renforcer les bosquets sacrés et les forêts bosquet villageois de … villageoises ; bois sacrés villages de … Réaliser une pépinière Bandiara Bandiara 2e

AXE D’INTERVENTION 3 : DYNAMISER L’ECONOMIE LOCALE A TRAVERS L’APPUI AUX NICHES ECONOMIQUES PORTEUSES ET LE RENFORCEMENT DES CAPACITES DES ACTEURS ECONOMIQUES

• Objectif spécifique 3.1 : développer les niches économiques locales. Origine de la proposition Localisation Ordre de Actions de projet (mairie ou proposée priorité village de…) Mener une étude sur la valorisation Diagnostic Ouri 1e touristique des sites et évènements culturels de la commune Réaliser une auberge communale Diagnostic Ouri 2e Construire un marché à Ouri Diagnostic Ouri 1e Séréna 2e Mettre en place une unité modèle - Porteur : Ouri 1e d’insémination artificielle de race améliorée ✓ éleveur individuel ✓ Communautaire : (groupement, - Recherche de partenaires - Du matériel pour le porteur - Financement des formations - accompagnement /encouragement Mettre en place une unité modèle d’élevage Porteur : Siou et neuf autres 1e volaille locale - Femmes - Recherche de partenaires - Du matériel pour le porteur - Financement des formations - accompagnement Mettre en place une unité modèle d’élevage Ouri 1e

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des porcs 10 autres villages Mettre en place une unité de transformation Ouri 2e des PFNL (amandes de karité, néré, détarium,…, acacia macrostachya/zamné…)

• Objectif spécifique 3.2 : renforcer les capacités des acteurs économiques tenant compte de l’inclusion des femmes et des jeunes.

Actions Origine de la proposition Localisation Ordre de de projet (mairie ou proposée priorité village de…) Créer un centre de formation de jeunes en Diagnostic Ouri 1 métiers former les groupements sur l’exploitation des produits forestiers non-ligneux Former des pépiniéristes Seyou Seyou Bandiara

AXE D’INTERVENTION 4 : AMELIORER LES SECTEURS DE SOUTIEN A LA PRODUCTION

• Objectif spécifique 4.1 : améliorer l’accessibilité de la commune et des villages et leurs accès à l’énergie

Actions Origine de la proposition Localisation proposée Ordre de de projet (mairie ou priorité village de…) Routes, pites rurales et énergie Aménager la route et le pont Bandiara Bandiara-Taplara 1

Aménager les axes routiers dans les villages Lasso Ouri-Koéna-Koupélo 3e Ouri-Mou-Seyou 1e …. Ouri-Séréna-R29 1e Dah-Sanfo-Momin 3e Branchement électricité Lycée Ouri Ouri 1e Branchement électricité CEB Ouri Ouri 1e

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• Objectif spécifique 4.2 : renforcer la communication pour le développement

Actions Origine de la proposition Localisation Ordre de de projet (mairie ou proposée priorité village de…) Mettre en place une Radio locale Ouri 1e intercommunale Crée et animer un journal communal Ouri 1e Création d’un site Web Ouri 1e

• Objectif spécifique 4.3 : Sport culture et loisirs

Actions Origine de la proposition Localisation Ordre de de projet (mairie ou proposée priorité village de…) Aménager un complexe omnisport Diagnostic Ouri 1e construire un centre de lecture et Diagnostic Ouri 1e d’animation culturelle

AXE D’INTERVENTION 5 : CONSOLIDER LA DECENTRALISATION ET LA GOUVERNANCE LOCALES • Objectif spécifiques 5.1. : améliorer l’assiette fiscale ;

Actions Source du projet Localisation Ordre de proposée priorité

Mener une étude pour des opérations de Dah Dah 1e dans 3 villages Siou Oullo Immatriculer les contribuables et actualiser Diagnostic Tous les villages 1e le fichier des contribuables Aménager une gare routière Ouri Aménager un parking de stationnement de Ouri 2è véhicules à 4 roues Construction d’une Maison de la Femme Ouri 3è et 4è Maison des jeunes Ouri 4è Clôture de la mairie 1è

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• Objectif spécifiques 5.2. : renforcer les capacités institutionnelles

Actions Source du projet Localisation Ordre de proposée priorité Former les élus locaux sur les nouveaux référentiels de la décentralisation Former les associations de femmes et de jeune sur leur rôle dans le développement local Former les acteurs sur les droits et devoirs des citoyens Informatiser le service de l’état civil de la 1e mairie Construire des bâtiments administratifs 3e pour les services techniques (agriculture, Ressources animales, Environnement) Doter la CEB de matériel informatique CCEB Ouri 2e Doter la CEB d’une moto CCEB Ouri 2e Doter le lycée de mobilier de bureau Lycée Lycée département 2e Aménager un Parking au Lycée Diagnostic Lycée département 2e Ouvrir un guichet de microfinance Lasso PM Microcrédit Ouri Koupélo Seyou Faire le bilan de la mise en œuvre du plan Diagnostic Commune 1è chaque année (redevabilité) Elaboration du PCD 2023-2027 Diagnostic/villages 4è

Objectif spécifique 5.3 : Accroitre l’appropriation sociale de la décentralisation

Actions Origine de la proposition Localisation Ordre de de projet (mairie ou village proposée priorité de…) Former les élus locaux sur les nouveaux 1è à 5è référentiels de la décentralisation Former les associations de femmes et de 1e à 5e jeune sur leur rôle dans le développement local Former les acteurs sur les droits et devoirs 1è à 5è des citoyens

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III. PLANIFICATION ET BUDGETISATION DES ACTIONS PRIORITAIRES DE DEVELOPPEMENT

3.1. La planification et la budgétisation selon les axes d’intervention

3.1.1. Axes d’intervention 1 : Amélioration de l’accès des populations aux services sociaux de base de qualité

Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 Objectif spécifique 1.1 : Améliorer l’offre en infrastructures éducatives Réalisation d’un Ouri établissement unité 1 20 000 000 20 000 000 1 - - - - préscolaire

Réfection de salles Siou A, de classes Séréna A, Classe 9 1 000 000 9 000 000 9 - - - - Séyou A Construction de Dah B Habé salles de classes Momina Koupélo Oullo B classe 24 6 000 000 144 000 000 4 11 6 3 - Séréna B Siou B Ouri Mou Acquisition des tables bancs CEB Table-banc 716 35 000 25 060 000

Réhabilitation de commune Logement 44 1 000 000 44 000 000 44 - - - - logements des

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Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 enseignants

Mise en place des Ouri jardins scolaires Siou Oullo Jardin 5 2 500 000 12 500 000 5 - - - - Séréna Dah Construction de Ouri salles de classes Siou Classe 4 6 000 000 24 000 000 - 4 - - - pour les CEG

Construction de Séréna bloc administratif + Siou latrines Soubouy Bâtiment 3 22 000 000 66 000 000 - 1 2 - - administration

Construction des de Koéna salles de classes Sani pour l’ouverture d’un classe 6 6 000 000 36 000 000 - - - 3 3 CEG

Réfection de salles Lycée de classes départ Classe 3 6 000 000 18 000 000 3 - - - -

Acquisition des Lycée tables-bancs pour départ Table-banc 526 35 000 18 410 000 176 105 210 - 35 CEG et Lycée Siou Soubouy

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Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 Dah Oullo CEG Ouri CEG Séréna Réfection de CEG Ouri Bureau bureaux Insp. Ouri 2 3 000 000 6 000 000 - 2 - - -

Construction Lycée bibliothèque départ. Biblioth 1 ? - - 1 - -

Total OS 1.1 422 970 000 Objectif spécifique 1.2 : Améliorer l’offre en matière de santé par la réalisation d’infrastructures de qualité Identification d’un terrain pour un Ouri ha 5 PM PM 5 Centre Médical Construction de Koéna nouveaux CSPS Zinakongo Unité 3 70 000 000 210 000 000 1 - 1 1 - Siou Réfection d’un CSPS ancien bâtiment Séréna Bâtiment 1 6 000 000 6 000 000 - 1 - - -

Construction d’une maternité Sani Unité 1 15 000 000 15 000 000 1 - - - -

Dotation des CSPS Ouri en lits Séréna 30 60 000 1 800 000 d’hospitalisation Siou Oullo

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Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 Mou Sani Dotation des CSPS Ouri en chaises Séréna Siou ? ? ? Oullo Mou Sani Dotation des CSPS Ouri de tables Séréna Siou d’accouchement Unité 6 350 000 2 100 000 Oullo adéquats Mou Sani Réfection des Ouri bâtiments dans les Bâtiment 2 2 500 000 5 000 000 - 2 - - - Siou CSPS réfection des Ouri logements des Soubouy Séréna agents de santé dans Logement 6 1 000 000 6 000 000 2 2 2 - - Siou les différents CSPS Oullo Mou Construction d’un logement Sani Logement 1 6000 000 6 000 000 1 - - - - d’accoucheuse

Construire des Séréna Dépôt 2 5 000 000 10 000 000 - - 1 1 - dépôts MEG Ouri

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Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 Acquisition d’une d’ambulance CSPS Ouri Ambulance 1 20 000 000 20 000 000 - 2 - - -

Construction de Ouri incinérateurs Séréna Soubouy 6 600 000 3 600 000 - 3 3 - - Sani Oullo Mou Total OS 1.2 285 500 00 Objectif spécifique 1.3 : Améliorer la couverture des besoins en eau potable10 et le niveau d’assainissement dans la commune. Réalisation de Dablara forages dans les Oullo « B » Séréna « B écoles Forage 5 7 000 000 35 000 000 3 2 - - - Zinakongo Taplara- Bandiara Réalisation des forages dans les Tous village Forage 20 7 000 000 140 000 000 4 4 4 4 4 villages Mairie

Installation d’AEPS Oullo Siou AEPS 4 PM PM PM PM PM PM PM Dah Ouri Extension AEPS au Lycée 1 000 PM PM PM PM PM Unité PM PM mètres

10 Cf. annexe … pour la répartition des nouveaux forages dans les villages et camps peuls

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Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 Lycée départ Ouri linéaires + bornes Construction des Badiara latrines dans les Siou B écoles Ouri C Latrine 5 2 500 000 12 500 000 3 - - - - Séréna B Oullo B Construction de Tous latrines familiales villages Latrine 500 50 000 25 000 000 100 100 100 100 100

Mise en place des Marché bacs à ordure dans CSPS Ouri Bacs 4 5 000 000 20 000 000 1 2 2 - - CEG Ouri les lieux publics Lycée Ouri Formation et sensibilisation des acteurs de l’éducation sur la Séance 10 500 000 5 000 000 3 3 2 2 - gestion/entretien des latrines dans les écoles Formation et sensibilisation de la population sur la Séance 10 500 000 5 000 000 3 3 2 2 - gestion/entretien des latrines familiales Négociation et Ouri Site 5 50 000 250 000 5 - - - - identification de Siou

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Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme de réalisation des actions Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 sites d’entreposage Séréna des déchets solides, Oullo physiques dans les Dah différents villages Total OS 1.3 242 750 000 Total axe 1 951 220 000

3.1.2. Axe d’intervention 2 : Amélioration des niveaux de productions agro-sylvo-pastorales

Localisation Financement à Chronogramme Coût Financement Actions Unité Quantité Coût total rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) Objectif spécifique 2.1 : accroitre la production agricole Réalisation des Tous cordons pierreux ha 190 150 000 28 500 000 10 10 10 10 10 villages (190 ha) Réalisation de 20 Tous Fosse 20 75 000 1 500 000 4 4 4 4 4 fosses fumières villages fumière Organisation de 10 sessions de formation au profit Tous de 475 producteurs session 10 500 000 5 000 000 2 2 2 2 2 villages sur la production de la fumure organique (compostage) Etude de faisabilité/impact Zinakongo Etude 1 1 000 000 1 000 000 x - - - - environnemental et

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Localisation Financement à Chronogramme Coût Financement Actions Unité Quantité Coût total rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) social pour les aménagements de bas-fonds à Zinakongo Aménagement de 2 Puit Taplara 2 2 000 000 4 000 000 - 2 - - - puits maraichers maraicher Etude de faisabilité/impact environnement et Commune Etude 1 PM PM PM PM PM PM PM social pour la réalisation d’un barrage Construction de 01 magasin de Sanfo Magasin 1 5 000 000 5 000 000 x - - - - stockage de produits agricoles Etude socio-foncière Ouri pour l’aménagement Etude 1 2 000 000 2 000 000 - x - - - du barrage à Ouri Réalisation la digue Ouri Etude 1 PM PM PM PM PM PM PM du barrage à Ouri Etude faisabilité Koéna pour l’aménagement Etude 1 5 000 000 5 000 000 - x - - - d’une retenue d’eau Aménagement de Mou 10 ha pour les ha 10 ? ? cultures maraichères Etude de faisabilité Mou Etude 1 5 000 000 5 000 000 x - - - -

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Localisation Financement à Chronogramme Coût Financement Actions Unité Quantité Coût total rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) pour la réhabilitation du barrage de Mou Délivrance Tous d’attestation de villages Attestation 5 PM PM PM PM PM PM PM possession foncière (APFR) Formation des Tous Commissions villages Foncières Villageoises et les Personnes 76 66 000 5 016 000 38 - - 38 - Commissions de Conciliation Foncière Villageoises Elaboration de Bosquets et chartes foncières forêts Etude 2 2 000 000 4 000 000 2 - - - - locales sacrés Formation des OP Commune sur les sociétés OP 10 1 000 000 10 000 000 - 5 5 - - coopératives (OHADA) Création d’un centre Ouri de formation des producteurs en GRN Centre 1 ? ? et sur les changements climatiques Total OS 2.1 72 016 000

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Localisation Financement à Chronogramme Coût Financement Actions Unité Quantité Coût total rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) Objectif spécifique 2.2 : améliorer l’accès aux infrastructures pastorales et l’alimentation du bétail en toute saison

Réalisation de 2 Koéna parcs de vaccination Soubouy Parc de vac. 2 6 000 000 12 000 000 2 - - - -

Réalisation de 2 Camp peul forages pastoraux Koéna Forage past 2 6 000 000 12 000 000 - 2 - - - Siou Construction d’une Séréna Aire 1 7 000 000 7 000 000 - - - 2 - aire d’abattage d’abattage Mise en place d’une commune unité modèle d’insémination Unité ? artificielle de race améliorée Etude pour la Sani réhabilitation des Etude 1 1 000 000 1 000 000 x - - - - pistes à bétail à Sani Délimitation des Tous couloirs de passage villages Unité 1 1 000 000 1 000 000 x x x x x des animaux Etude d’élaboration Koéna : 1 de chartes foncières Koupélo, relatives aux la Soubouy et Etude 1 2 000 000 2 000 000 x - - - - création des aires de Habé : 1 pâture Construction d’un Ouri Quai 1 7 000 000 7 000 000 - - 1 - -

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Localisation Financement à Chronogramme Coût Financement Actions Unité Quantité Coût total rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) quai d’embarquement Construction d’un Ouri magasin de Magasin 1 8 000 000 8 000 000 - 1 - - - stockage d’aliment de bétail (70t) Total OS 2.2 50 000 000 Objectif spécifique 2.3 : Améliorer la gestion des ressources forestières et les autres ressources naturelles Construction de 3 Forêt de postes de contrôle Nosébou autour de la forêt de Poste de 3 Forestier ? - 1 1 1 - Nosébou (Séyou, contrôle Bandiara, côté fleuve) Construction d’un Forêt de point de Nosébou franchissement Radier 1 10 000 000 10 000 000 - - 1 - - (radier) dans la forêt de Nosébou (Séyou- forêt) Etude de réalisation d’une retenue d’eau Etude dans la forêt classée de Nosébou Délimitation et Tous protection de 51 villages Unité PM x x x x x bosquets, 2 forêts

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Localisation Financement à Chronogramme Coût Financement Actions Unité Quantité Coût total rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) villageoises Prise des arrêtés de Ouri classement des Arrêté bosquets, forêt PM x - - - - communale, bois sacrés… Reboisements Forêt d’appoint pour communale renforcer les Plant 5 000 800 4 000 000 1000 1000 1000 1000 1000 bosquets sacrés et les forêts villageoises Réalisation de 2 Bandiara Pépinière 2 5 000 000 10 000 000 - 2 - - - pépinières Ouri Total OS 2.3 24 000 000 Total axe 2 146 016 000

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3.1.3. Axe d’intervention 3 : Dynamisation de l’économie locale

Localisation Financement Chronogramme Coût Actions Unité Quantité Coût total A rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) Objectif spécifique 3.1 : développer les niches économiques locales Etude sur la Ouri valorisation touristique des sites Etude 1 3 000 000 3 000 000 x - - - - et évènements culturels de la commune Réalisation d’une Ouri Auberge 1 25 000 000 25 000 000 - x - - - auberge communale Construction d’un Ouri marché à Ouri Séréna Unité 1 50 000 000 50 000 000 x x - - - (boutique, boucherie, étable) Mise en place de 10 Siou et neuf unités modèle autres d’élevage volaille Unité 10 2 500 000 25 000 000 5 - 5 - - locale (1 personnes par village) Mise en place de 10 Ouri unités modèle 10 autres d’élevage des porcs villages Unité 10 1 000 000 20 000 000 5 - 5 - - (2 personnes par village)

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Localisation Financement Chronogramme Coût Actions Unité Quantité Coût total A rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) Mise en place d’une Ouri unité de transformation des Unité 1 8 000 000 8 000 000 - - x - - PFNL (amandes de karité) Mise en place d’une unité de transformation des Unité 1 7 000 000 7 000 000 - x - - - PFNL (soumbala, détarium, zamné…) Total OS 3.1 138 000 000 Objectif spécifique 3.2 : renforcement des capacités des acteurs économiques Créer un centre de Ouri formation de jeunes 1 25 000 000 25 000 000 x x - - - en métiers

Organisation de 3 sessions de formation des groupements féminins sur session 3 500 000 1 500 000 1 1 1 - - l’exploitation des produits forestiers non-ligneux

Formation des Séyou 5 1 000 000 5000000 x - - x -

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Localisation Financement Chronogramme Coût Actions Unité Quantité Coût total A rechercher unitaire Commune 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) pépiniéristes Bandiara

Total OS3.2 31 500 000 Total axe 3 169 500 000

3.1.4. Axe d’intervention 4 : Amélioration des secteurs de soutien à la production

Localisation Source de financement Chronogramme Coût Actions Unité Quantité Coût total Commune A rechercher unitaire 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) Objectif spécifique 4.1 : améliorer l’accessibilité de la commune et des villages et leurs accès à l’énergie Réalisation d’un Taplara- dalot entre Taplara- Bandiara 1 1 15 000 000 15 000 000 1 - - - - Bandiara Etude pour Bandiara- aménagement de la Taplara Etude 1 7 000 000 7 000 000 route Taplara- Bandiara Etude pour 4 axes aménagement de 70 routiers Etude 1 28 000 000 28 000 000 35 - 35 - - km de routes dans les villages Branchement Ouri Unité 1 3 000 000 3 000 000 x - - - - électricité Lycée

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Localisation Source de financement Chronogramme Coût Actions Unité Quantité Coût total Commune A rechercher unitaire 2018 2019 2020 2021 2022 (PTF) Branchement Ouri Unité 1 2 500 000 2 500 000 x - - - - électricité CEB Total OS 4.1 55 500 000

Objectif spécifique 4.2 : renforcer la communication pour le développement

Mise en place d’une Ouri Radio locale Radio locale PM PM x - - - - intercommunale Création et Ouri animation d’un Journal PM PM x - - - - journal communal Création d’un site Ouri Site Web PM PM x - - - - Web Total OS 4.2 PM PM Objectif spécifique 3 : Sport culture et loisirs Aménagement d’un Ouri Complexe complexe omnisport sportive PM PM x - - - -

Réhabilitation et Ouri Centre de équipement d’un lecture centre de lecture et 5 000 000 5 000 000 x - - - - d’animation culturelle Total OS 4.2 5 000 000 5 000 000 Total axe 4 60 500 000

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3.1.5. Axe d’intervention 5 : Consolidation de la gouvernance locale

Localisation Coût Financement A rechercher Chronogramme Actions Unité Quantité Coût total unitaire Commune (PTF) 2018 2019 2020 2021 2022 Objectif spécifique 5.1 : améliorer l’assiette fiscale ; Mener une étude Dah pour des opérations PM PM PM PM PM Siou Etude 1 PM PM de lotissement Oullo

Immatriculer les contribuables et Tous les Etude 1 2 000 000 2 000 000 x - - - - actualiser le fichier villages des contribuables Aménager une gare Ouri Gare 1 50 000 000 50 000 000 - x - - - routière Construction d’une Maison Ouri 1 15 000 000 15 000 000 - - x x - Maison de la Femme femme Maison des jeunes Maison Ouri 1 20 000 000 20 000 000 - - - x - femme Clôture de la mairie Mairie Clôture 1 8 000 000 8 000 000 x - - - - Total OS 5.1 95 000 000 Objectif spécifique 5.2 : renforcer les capacités institutionnelles Informatisation du service de l’état civil Mairie Unité 5 000 000 5 000 000 x - - - - de la mairie Construction de 3 bâtiments à usage Ouri Bâtiment 25 000 000 25 000 000 - x x - - de bureaux pour les services techniques

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déconcentrés (agriculture, Ressources animales, Environnement) Dotation de l’Inspection primaire Ouri Unité 5 000 000 5 000 000 x - - - - (CEB) de matériel informatique Dotation CEB Ouri équipement de Bureau 103 50 000 5 150 000 23 20 20 20 20 bureau Dotation CEB Armoire 100 100 000 10 000 000 20 20 20 20 20 équipement armoire Datation CEB Chaises Chaise 100 10 000 1 000 000 20 20 20 20 20 Dotation de la CEB Moto 1 2 000 000 2 000 000 1 - - - - d’une moto Dotation du lycée de bureau ? ? ? mobilier de bureau Aménagement d’un Unité 1 1 000 000 1 000 000 - x - - - Parking au Lycée Ouverture d’un guichet de Unité PM Pm microfinance Bilan de la mise en œuvre du plan Unité 5 1 000 000 5 000 000 x x x x x chaque année (redevabilité) Elaboration du PCD Unité 1 5 000 000 5 000 000 - - - - 1 2023-2027 Total OS 5.2 64 150 000

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Objectifs spécifique 5.3 : accroitre l’appropriation sociale de la décentralisation Organisation de 2 sessions de formation des acteurs locaux (élus Commune Session 2 1 500 000 0 3 000 000 2 - - - - locaux et OSC) sur les compétences de l’Etat et des collectivités Organisation de 2 sessions de formation des acteurs locaux (élus Commune Session 2 1 500 000 0 3 000 000 1 1 - - - locaux et OSC) sur les nouveaux référentiels de la décentralisation Organisation de 2 sessions formation information des OSC de femmes et de Commune Session 2 1 500 000 0 3 000 000 - 2 - - - jeune sur leur rôle dans le développement local Organisation de 2 sessions de formation des OSC Commune Session 2 1 500 000 0 3 000 000 2 - - - - de femmes et de jeunes les droits et devoirs des citoyens Total OS 5.1 0 12 000 000

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Total axe 5 171 150 000

Total général : 2 812 530 000 - Axe 1 : 951 220 000 - Axe 2 : 146 016 000 - Axe 3 : 169 500 000 - Axe 4 : 60 500 000 - Axe 5 : 171 150 000

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3.2. Orientation financière du PCD 2018-2022 de Ouri.

A l’issue de l’exercice de planification physique et financière, le coût total du PCD de la commune de Ouri pour la période 2018-2022 se chiffre à 1 498 386 000 FCFA. il se répartit dans les cinq axes de développement tel que présenté dans le tableau ci- dessous.

Tableau 1 : répartition du coût du PCD de Ouri selon les axes d'intervention.

N°de Pourcentage Intitulé de l’axe Montant l’axe (%) Améliorer l’accès des populations aux 1 951 220 000 63,41 services sociaux de base de qualité Axe 2 : améliorer les niveaux de productions 2 146 016 000 9,74 agro-sylvo-pastorales Axe d’intervention 3: dynamiser l’économie 3 169 500 000 11,31 locale. Axe d’intervention 4: améliorer les secteurs 4 60 500 000 4,03 de soutien à la production Consolider la décentralisation et la 5 171 150 000 11,42 gouvernance locales 1 498 386 000

On note, à partir de ce tableau, que les besoins de commune de Ouri se concentre presqu’exclusivement dans les secteurs où 63,41% des ressources sont affectées. Viennent ensuite respectivement, les besoins de consolidation de la décentralisation et de la gouvernance locale avec 11,42% des ressources prévues, la dynamisation du secteur de l’économie locale avec 11,31% des ressources prévisionnelles et le secteur de la production agro-sylvo-pastorale avec 9,74%. Les investissements dans le secteur de la production agro-sylvo-pastorale combinés aux investissements prévus pour l’économie locale, permettent à la commune de consacrer environ 21% de son budegt à la création des richesses au niveau local. Le dernier secteur, celui du soutien à la production se retrouve avec un peu plus de 4% du budget prévisionnel, sans doute handicapé par le fait que l’aménagement des routes et des pistes rurales, identifié comme pourtant comme des domaines d’action prioritaire, ne relèvent pas encore des compétences de la commune.

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TROISIEME PARTIE/MECANISME DE MISE EN ŒUVRE ET DE SUIVI-EVALUATION DU PLAN

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I. MISE EN ŒUVRE DU PLAN

Le PCD 2018-2022 a été élaboré suite à l’application d’un processus participatif qui a davantage responsabilisé les membres de la commune, dans une parfaite compréhension des fonctions stratégiques des plans locaux de développement. Il constitue raisonnablement un référentiel approprié des actions à mener au cours des cinq (5) prochaines années pour l’amélioration du contexte économique, social et environnemental de la commune de Ouri.

La réussite de la mise en œuvre de ce plan nécessite, pour le conseil municipal, de mettre en place un dispositif de monitoring rapproché dont les composantes sont :

- le dispositif organisationnel - la programmation annuelle et la budgétisation ; - la mobilisation des ressources ; - la mise en œuvre du programme annuel ;

1.1. Le dispositif organisationnel

La mise en place d’un dispositif organisationnel vise à assurer la gestion stratégique du plan, sa gestion opérationnelle, et la concertation avec l’ensemble des partenaires. Le Conseil municipal assure la maîtrise d’ouvrage de l’ensemble du plan, et les CVD la maîtrise d’ouvrage des programmes villageois. Le dispositif organisationnel comprendra un comité de pilotage, une équipe opérationnelle et un cadre de concertation.

1.1.1. Le comité de pilotage

Présidé par le Maire, le comité de pilotage aura en charge la gestion stratégique du plan. Il se composera de tous ceux qui portent des projets du plan (maîtres d’ouvrages, bailleurs de fonds, etc.).

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La gestion stratégique consistera pour le Conseil Municipal à prendre en charge les objectifs stratégiques et enjeux du plan, les objectifs opérationnels (activités et processus) ; identifier des responsables pour le suivi des objectifs, notamment les résultats, la mise en œuvre de l’environnement général des projets ; s’appuyer sur les CVD pour la mise en œuvre des plans annuels d’investissement ; élaborer des tableaux de bord aux niveaux villages et secteurs avec des indicateurs d’objectifs et d’actions ; organiser les séances de pilotage.

1.1.2. L’équipe opérationnelle

Encore appelé commission plan, elle est dirigée par le responsable de la « commission environnement et développement local», assisté par l’administration communale et les services techniques compétents de l’Etat. L’équipe opérationnelle aura la charge d’assurer le bon déroulement des opérations, la bonne exécution des activités programmées et leur suivi régulier. Il s’agira pour elle d’assurer les tâches quotidiennes de l’exécution du plan (montage des dossiers de projets, mobilisation des ressources financières, suivi et évaluation, etc.). Elle pourra responsabiliser ses membres pour suivre les projets, les objectifs ou les travaux ; et devra assister les CVD au niveau des villages. Ces derniers, responsables de la mise en œuvre des programmes d’investissement villageois, pourront s’appuyer sur des commissions spécialisées.

1.1.3. Le cadre de concertation

Afin d’assurer la concertation entre les différents acteurs intervenant dans la Commune, il sera mis en place un cadre de concertation large, regroupant tous les acteurs pertinents impliqués ou pas dans les actions du plan (Conseil Municipal, CVD, responsables des organisations socio professionnelles, structures de l’Etat, partenaires techniques et financiers, organisations de la société civile, etc.). Le cadre de concertation servira à l’information, à la mobilisation sociale et à susciter une dynamique de développement local.

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1.2. Programmation annuelle et budgétisation

Le Conseil Municipal devra élaborer chaque année un programme d’exécution du plan, constitué de projets préparés et organiser sa mise en œuvre. Il s’agira d’extraire du programme quinquennal, un programme annuel exécutoire et de le budgétiser. Ce programme prendra en compte les objectifs de l’Etat, de la région et des acteurs intervenant sur le territoire de la Commune afin d’avoir une vision d’ensemble de la dynamique du développement local. La programmation concernera les actions mais aussi la mobilisation des recettes. La session budgétaire planifiera les ressources (niveau des impôts et taxes à collecter, l’appel des fonds au niveau des partenaires) mais aussi les dépenses d’investissement en relation avec le plan, les financements acquis et à rechercher.

1.3. Mise en œuvre du programme annuel

L’équipe opérationnelle, les CVD ou les prestataires sont responsables des différentes activités de la mise en œuvre du programme annuel. Pourront intervenir en appuis, les services techniques de l’Etat, le maître d’œuvre (chargé de la réalisation de l’investissement), les structures d’appui conseil, les projets et ONG et en association le maître d’ouvrage délégué ou l’assistant à la maîtrise d’ouvrage.

L’objectif visé est d’exécuter techniquement et financièrement les projets et d’inciter les autres acteurs à tenir leurs engagements. Pour cela l’on distinguera les projets dont l’exécution est confiée à des prestataires ou à des maîtres d’ouvrage délégués, des projets exécutés par la Commune elle-même dont les CVD.

- la reprogrammation annuelle.

II. SUIVI ET L’EVALUATION DES ACTIONS DU PCD

2.1. Justification et objectifs du Suivi-évaluation du PCD

La maitrise d’ouvrage dévolue à la commune à travers la première fonction stratégique du PCD « Orienter, piloter/coordonner le développement local » exige un suivi- évaluation des actions prévues dans le PCD ». Cela permettra de :

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• d’observer l’avancement de la mise en œuvre du PCD de manière systématique, afin de prendre les mesures idoines au moment opportun pour corriger les erreurs probables.

• de mettre en œuvre les actions de manière cohérente avec les objectifs du PNDES. • de suivi veiller au respect des engagements des différentes parties prenantes au financement du plan • d’évaluer à mi-parcours (an 3) et à la fin (an 5) les résultats escomptés du PCD

Le dispositif de suivi évaluation mis en place sera essentiellement axé sur les résultats. Il permettra de prendre en compte les éléments suivants :

2.2. Les acteurs impliqués dans le suivi évaluation

2.2.1. Les acteurs au niveau communal

Les actions de suivi évaluation seront menées par une cellule mise en place par le Conseil Municipal. La composition de cette cellule chargée du suivi-évaluation sera définie par le Conseil Municipal. Toutefois, il est souhaitable qu’elle soit composée de 4 membres dont le Secrétaire Général de la mairie. Les trois autres membres peuvent provenir des commissions prévues par le CGCT. Il est souhaitable qu’il y ait au moins une femme dans cette commission

2.2.2. Les acteurs au niveau village

Le CVD jouera le rôle de suivi des actions au niveau village. La cellule de suivi évaluation sera donc mise en son sein. La cellule peut être composée de 3 personnes ; le secrétaire du Conseil Villageois de Développement, assisté de deux autres membres dont au moins une femme.

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2.3. La mise en œuvre du suivi-évaluation

La mise en œuvre du dispositif se base essentiellement sur le renforcement des capacités des cellules mises en place, la planification, le suivi-évaluation et le bilan des activités du PAIC réalisées.

2.3.1. Le renforcement des capacités des membres des cellules de suivi-évaluation

Les membres des cellules de suivi évaluation seront formés afin de les doter de connaissances et d’outils nécessaires pour assurer les activités de Suivi Evaluation Participatif (SEP).

2.3.2. La planification annuelle des actions

Chaque année, conformément aux dispositions d’élaboration du budget, le Conseil Municipal de la Commune élaborera son Plan Annuel d’Investissement Communal extrait du Plan Communal de Développement. Au cours de son élaboration, les objectifs, les résultats attendus et les indicateurs de suivi seront conformément à ceux contenus dans le PCD.

Au cours des sessions de programmation/budgétisation, la cellule communale de suivi-évaluation fera l’état des activités prévues dans le Plan Communal de Développement (PCD) afin de retenir les micros projets correspondant à l’année de planification. Cette planification fera ressortir les quantités prévues, la localisation, la période à laquelle elles seront exécutées, les coûts prévisionnels, les responsables chargés du suivi de l’exécution. Le Conseil évalue ensuite le coût global du plan annuel d’investissement.

A l’issue de la session de programmation /budgétisation ;

• Le tableau de suivi doit être élaboré pour permettre de visualiser les résultats à atteindre pour chaque activité, d’analyser les écarts et d’initier les mesures correctives ;

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• Le Maire affichera publiquement dans la Commune le plan annuel d’investissement retenu au moins 14 jours avant sa transmission au Cadre de Concertation Communal (CCCo) pour approbation.

• Le Plan Annuel d’Investissement approuvé sera soumis pour financement aux partenaires.

• Le Conseil Municipal (CM) doit afficher les détails des projets contenus dans le PAIC. Le bilan financier de la convention signée avec les partenaires doit aussi être affiché et mentionnera le montant des contributions en nature collectées, des subventions reçues, et de l’utilisation des fonds.

2.3.3. Le suivi de l’exécution des activités inscrites dans le PAI

Le suivi de l’exécution sera réalisé aussi bien au niveau villageois qu’au niveau communal avec le tableau de suivi comme outil de collecte. Le suivi se réalisera quotidiennement. Mais pour apprécier les changements, il se fera trimestriellement.

Au niveau villageois, la cellule de suivi-évaluation suivra les microprojets réalisés en animant des assemblées villageoises initiées par le CVD afin de mesurer le niveau de réalisation de l’ensemble des activités programmées. Les données collectées seront transmises au niveau du conseil municipal par le Conseil Villageois de Développement.

Au niveau communal la cellule de suivi-évaluation traitera les données pour apprécier l’état d’exécution de l’ensemble des activités de la Commune. La cellule communale de Suivi-Evaluation présentera les résultats du suivi au Conseil Municipal (CM) lors d’une session de ce conseil. Le résultat du traitement de ces données sera consigné dans la fiche du bilan physique qui indique pour chaque activité programmée les quantités prévues pour le trimestre et celles réalisées. La cellule communale de Suivi-Evaluation coordonnera le suivi fait au niveau villageois.

2.3.4. L’évaluation participative des activités du PAIC

L’évaluation portera sur les mêmes activités que le suivi. Des outils d’auto évaluation seront élaborés afin de permettre aux cellules de suivi évaluation villageoises et communales d’examiner les activités et en fonction des objectifs de départ, de leur

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utilité, des moyens mis en œuvre et enfin les changements apportés par celles-ci. Les données de l’évaluation permettront de faire le bilan des activités pour le trimestre et pour l’année.

2.3.5. Le bilan de l’exécution des activités du PAI

A la fin de l’année, le conseil municipal et le bureau CVD organiseront respectivement une session (ordinaire ou extraordinaire) et une assemblée villageoise pour rendre compte de la mise en œuvre du PAIC. Ce bilan doit faire ressortir l’ensemble des activités réalisées par rapport à celles programmées pour l’année. Les difficultés et les leçons tirées devront faire l’objet d’échange au cours de ces rencontres et des pistes de solution dégagées pour améliorer l’exécution des activités de l’année à venir. La synthèse de ces bilans doit être portée à la connaissance des citoyens à travers des assemblées villageoises et des outils et supports de communication.

2.4. Les conditions de succès

Pour que le PCD soit exécuté avec le maximum de chance de succès, il importe également que:

− La fonctionnalité du conseil municipal soit assurée ; − La fonctionnalité du dispositif du suivi évaluation soit assurée ; − Les moyens de mise en œuvre soient disponibles (prise en charge de la cellule communale de suivi) ;

− Les différents acteurs prennent conscience de l’importance de leur participation aux actions de développement

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CONCLUSION

Afin de mener des actions de développement cohérentes, l’élaboration du PCD 2018- 2022 de la commune a été une nécessité pour les autorités communales. Ce document constitue ainsi le référentiel des actions de développement de la commune pour les cinq prochaines années. La démarche méthodologique mise en œuvre pour son élaboration est innovante. Elle a pour but d’éviter les insuffisances constatées dans le processus d’élaboration du PCD précédent. Cette nouvelle méthodologie s’est caractérisée par son pragmatisme et le niveau d’implication des acteurs locaux. Bien plus qu’une simple participation, ces acteurs ont contribué à la collecte des données, aux amendements des données, à la définition des actions, leur budgétisation et planification.

Cette méthodologie a permis de mettre en exergue les potentialités, les contraintes, les menaces et les opportunités offertes à la commune. Sur la base du diagnostic effectué, la démarche méthodologique a permis d’orienter les efforts de la commune vers des actions de développement susceptibles d’avoir un impact significatif sur le bien-être de la population tout en traduisant les orientations nationales au niveau de la commune. Les actions retenues sont essentiellement orientées vers les secteurs du développement rural et donc de la lutte contre la pauvreté en milieu rural.

L’ensemble des actions ont été évaluées à 1 992 665 000 FCFA dont 477 763 000 devront être mobilisé par la commune. Au regard de la capacité de mobilisation de la commune le risque financier semble évident. Toutefois, l’amélioration du civisme fiscal, le développement de la coopération décentralisée, la recherche de nouveaux partenaires notamment dans les secteurs sociaux, la gouvernance locale et le développement institutionnel permettront à la commune d’atteindre ses objectifs au terme des cinq prochaines années. Par ailleurs, la mise en œuvre de ce plan de développement communal exige un suivi régulier de la mobilisation des ressources et la réalisation des activités prévues. Elle exige également une mobilisation sociale de l’ensemble des acteurs de développement de la commune.

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