MF/MM SEANCE DU 2 JUILLET 2012

2012/4682 - DEMANDES DE SUBVENTIONS D’INVESTISSEMENT POUR LES ACQUISITIONS D’ŒUVRES D’ART DES MUSEES DES BEAUX-ARTS, ART CONTEMPORAIN, GADAGNE ET IMPRIMERIE AUPRES DE L’ETAT (DIRECTION REGIONALE DES AFFAIRES CULTURELLES) ET DE LA REGION RHONE-ALPES – FONDS REGIONAL D’ACQUISITION DES MUSEES (FRAM) (DIRECTION DES AFFAIRES CULTURELLES)

Le Conseil Municipal,

Vu le rapport en date du 19 juin 2012 par lequel M. le Maire expose ce qui suit :

« La loi relative aux musées de France oblige les musées ayant cette appellation à présenter en Commission Scientifique Régionale leurs projets d’acquisition. Lorsque cette commission a donné un avis favorable, les musées concernés peuvent solliciter la participation financière de l’Etat et de la Région dans le cadre du Fonds Régional d’Acquisition des Musées (FRAM).

Vous trouverez ci-après, les demandes soumises à la Commission Régionale Rhône-Alpes du 10 mai 2012, qui ont reçu un avis favorable et qui font l’objet d’une demande de subvention auprès de l’Etat et de la Région Rhône-Alpes dans le cadre du FRAM 2012.

Pour le Musée des Beaux-Arts :

Une œuvre de Jean-Auguste INGRES « L’Arétin et l’envoyé de Charles Quint » 1848 (huile sur toile - Dimensions : H : 41,5 ; L : 32,5 cm).

Intérêt de l’acquisition :

Si la collection de peintures du XIXe siècle du musée des Beaux-Arts de compte parmi les plus importantes en France, tant quantitativement que qualitativement, l’œuvre d’Ingres n’y est à ce jour qu’imparfaitement représentée. En effet, seuls trois tableaux viennent illustrer son travail : deux études pour L’Apothéose d’Homère (1827, , musée du ) et une réplique d’atelier, en buste, du portrait du duc d’Orléans (1842, Paris, musée du Louvre). Le dessinateur apparaît plus à l’honneur, grâce à la présence de plusieurs pièces majeures.

Ingres compte cependant parmi les artistes les plus influents sur la scène artistique lyonnaise dans le second tiers du XIXe siècle. C’est en effet dans son atelier que la majorité des jeunes artistes originaires de la ville choisit de compléter sa formation, après un passage à l’école des beaux-arts locale. Ainsi, celui-ci laisse une marque très forte sur leur création, qu’il s’agisse des frères Hippolyte et Paul Flandrin, de Louis Janmot, de Michel Dumas, de Claudius Lavergne, ou même de Joseph Guichard, particulièrement bien représentés dans les collections du musée. 2012/4682 2

L’acquisition de cette importante peinture, opportunité rare sur le marché de l’art, permettrait de combler cette lacune en offrant à Ingres une présence à sa juste place. Elle compléterait également par sa thématique le fonds de peinture « troubadour », le plus important qui soit pour illustrer ce courant original renouvelant la représentation de l’Histoire dans les premières décennies du XIXe siècle, constitué grâce à l’acquisition en 1988 du fonds d’atelier de Fleury Richard, venu s’ajouter aux œuvres de Pierre Révoil, François Marius Granet ou Claudius Jacquand.

Une exposition d’envergure internationale, programmée en 2014, permettra de faire le point sur l’état de la recherche sur ce courant, fondamental pour la scène artistique lyonnaise, en mettant en lumière ses développements et son influence européenne. Ce tableau trouvera toute sa place au cœur de ce projet.

Prix d’acquisition : 750 000 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 80 000 € (part Ville 90 000 €, complétée par un mécénat du Club du Musée St Pierre pour 400 000€, du Cercle Poussin de 100 000 € et de mécénat de projet pour 80 000€).

Pour le Musée d’Art Contemporain :

1/ Œuvre-installation de Robert Kusmirowski, «Stronghold », 2011, dimensions : H 5 m, circonférence 13 m.

Cette œuvre circulaire a été créée dans le cadre de la Biennale d’art contemporain pour la Sucrière, et s’observait depuis deux points de vue : au rez-de-chaussée le spectateur ne voit qu’une architecture impénétrable, une structure cylindrique fermée par de lourdes portes et entourée de barbelés, une forme non identifiable entre le bunker, le silo et la forteresse. Mais depuis le premier niveau, le spectateur avait une vue surplombante sur un univers où les contraires montent en puissance. Dans l’alliance de l’ordre et du désordre avec le motif du livre, tantôt minutieusement rangé dans les étagères des bibliothèques qui longent les murs, tantôt brûlé et jeté au centre de la pièce, l’espace investi par l’artiste devenait à la fois lieu de préservation et de destruction, lieu de survie comme d’enfermement.

Prix d’acquisition : 50 000 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 25 000 €.

2/ Vidéo sans titre (fragment) d’Alexander Schellow, 2007. Film d’animation noir et blanc - durée 15 mn 21 sec.

Dans cette vidéo, l’artiste réalise un de ses projets les plus ambitieux : à partir de visites qu’il fait à une femme de 96 ans atteinte de la maladie d’Alzheimer, l’artiste, de retour dans son atelier, reconstitue de mémoire les moindres mouvements de son visage. Au-delà de la prouesse technique, on retrouve les thèmes qui parcourent l’ensemble de son œuvre. Le dessin se fait, 2012/4682 3 une fois encore, démarche de remémoration. Cette vidéo est finalement le résultat d’une conceptualisation poussée de la part de l’artiste, pour lequel l’infiniment grand -avec la série d’images passées en boucle- et l’infiniment petit -le point- se montent en puissance.

Prix d’acquisition : 25 500 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 12 500 €.

3/ Œuvre-installation de Garett Phelan « Bloody Mynahs and other Drawings - Our Union only in truth” 2011. 67 dessins, stylo sur papier, 21 x 29,7 cm, magazines de 14 pages, peinture murale, acrylique noir mat in situ au Musée, films DVD - durée 7 mn 20 sec.

Les 67 dessins, exposés lors de la Biennale d’art contemporain au Musée, sont l’écho d’un plus vaste projet : la série « The last Broadcast revelations », au sein de laquelle le mainate est un motif récurrent. Entre l’annonce du mauvais présage et la voix de l’espoir, entre la peur eschatologique et l’ouverture des possibles, l’oiseau devient le symbole des outils de propagande et de leur fondamentale ambiguïté. Avec une peinture murale in situ qui a occupé l’ensemble de l’escalier du musée sur 3 étages, le spectateur était successivement encerclé par la peinture murale, puis invité à s’arrêter devant les mainates disposés en plein cœur de l’installation.

Prix d’acquisition : 10 500 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 5 000 €.

Pour le Musée Gadagne :

1/ Une aquarelle représentant une vue générale de Lyon par Bouchard.

Prix d’acquisition : 5 000 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 2 500 €.

2/ Vue de Lyon – le château de Pierre Scize par Lallemand.

Prix d’acquisition : 15 000 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 7 500 €.

3/ Vue de Lyon – le puits de l’Hôtel de Bourbons attribué à Delorme.

Prix d’acquisition : 1 800 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 900 €.

4/ Vue de Lyon – Vue de Lyon depuis la Saône par Merian.

Prix d’acquisition : 6 000 €.

2012/4682 4 Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 3 000 €.

Pour le Musée de l’Imprimerie :

Ensemble de travaux de Roger Excoffon (1910-1983) :

1. Deux études à la gouache pour une affiche Air France (Caravelle), [Paris], 1964, 500 x 650 mm. Gouache. 2. Exemplaire imprimé de l’affiche Caravelle, 1964, Impression lithographique. 3. Affiche extérieur : Dunlop SP Sport, [Paris], 1966, 2370 x 3170 mm. 4. Affiche extérieur : La prisonnière, [Paris] 1969, 2370 x 3170 mm. 5. Affiche extérieur : Campari, [Paris] 1969, 2370 x 3170 mm.

Historique : ces documents, en provenance de Martine Rosaz- Excoffon, fille de Roger Excoffon, font suite à la suite de l’exposition « Tout le monde connaît Roger Excoffon » (novembre 2011-février 2012) et du don par la famille du graphiste en 2011 de 180 travaux d’Excoffon.

Cet ensemble de documents vient compléter les quelque 250 travaux imprimés de Roger Excoffon que le Musée de l’imprimerie possède déjà. Les deux esquisses font partie d’une série d’une centaine qui a été réalisée pour l’affiche « Caravelle » pour Air France. Avec la version imprimée de l’affiche, et les trois autres affiches extérieures, elles illustrent la démarche caractéristique de Roger Excoffon qui consiste à donner une impression de grande spontanéité du geste grâce à une phase d’étude du sujet minutieusement maîtrisée.

Coût d'acquisition : 2 000 €.

Subvention demandée dans le cadre du FRAM : 1 000 €.

Montant total des subventions FRAM demandées : 137 900 € ».

Ouï l’avis de sa Commission Culture et Evénements ;

DELIBERE

1. M. le Maire est autorisé à :

- solliciter l’aide financière de l’Etat et de la Région Rhône-Alpes (FRAM) sous forme de subventions d’investissement pour les opérations d’acquisition des Musées des Beaux-Arts, d’Art contemporain, Gadagne et de l’Imprimerie.

- acquérir les œuvres susvisées.

2. Les œuvres acquises seront inscrites à l’inventaire des Musées.

2012/4682 5 3. Les recettes correspondant à ces subventions seront imputées comme suit :

- Musée d’Art Contemporain : programme OEUVREAC - opération AQUISI - lignes de crédit 47555 (Etat) et 47556 (Région), natures 1321 et 1322 - fonction 322 ; - Musées Gadagne : programme OEUVREAC – opération AQUISI – lignes de crédit 47534 (Etat) et 47537 (Région) - natures 1321 et 1322 - fonction 322 ; - Musée des Beaux-Arts : programme OEUVREAC - opération AQUISI - lignes de crédit 47555 (Etat) et 47556 (Région), natures 1321 et 1322 - fonction 322 ; - Musée de l’Imprimerie : programme OEUVREAC – opération AQUISI – lignes de crédit 47535 (Etat) et 47538 (Région), natures 1321 et 1322 – fonction 322.

(Et ont signé les membres présents) Pour extrait conforme, Pour le Maire, l’Adjoint délégué,

G. KEPENEKIAN