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ne G es G Refu es de monta R Guide des RefuGes ent C Chalets et CentRes de montagne fédéRation fRançaise des Clubs alpins et de montaGne Chalets et Guide des édition 2011 fédération française des française fédération alpins et de montagne clubs www.clubalpin.com Crédit photos : © Roberto Crédit Caucino - © Raynaud - FFCAM © Philippe Crochet. Crédit photos : © Luc Jourjon, Ljupco Smokovski - Fotolia. Crédit Ave nture Convivialité www.clubalpin.com www.clubalpin.com Sommaire Introduction Refuges 5 > Édito : D’un siècle à l’autre 18 > Vosges 6 > La FFCAM, premier 26 > Jura gestionnaire de patrimoine 36 > Pré-Alpes du Nord isolé d’altitude 46 > Mont-Blanc et Beaufortain 8 > Gardien, gardienne de refuge : un mode de vie 70 > Vanoise 10 > Refuges mode d’emploi 88 > Belledonne, Grandes Rousses, Arves, Cerces 12 > La fédération française des clubs alpins et de montagne 100 > Écrins-Oisans Une éthique, des activités 130 > Alpes du Sud 14 > La FFCAM : acteur de la 146 > Pyrénées Ouest protection de la montagne 168 > Pyrénées Est 16 > Devenez adhérent 182 > Localisations diverses : 17 > La sécurité, les dix Sancy, Grands Causses, commandements Côte d’Or 190 > Les refuges du Maroc 200 > Index thématique Symboles Alpinisme Cascade de glace Canyon Escalade Handicaf Marche nordique Randonnée Raquette Ski alpin Ski de montagne Ski nordique Spéléologie Sports aériens Télémark VTT Via Ferrata Pêche Douche chaude Restauration Famille Accès facile Fédération française des clubs alpins et de montagne - 24 avenue Laumière - 75019 PARIS Standard : tél. : 01 53 72 87 00 - [email protected] Refuges et Chalets : Service du Patrimoine bâti - Tél. : 01 53 72 87 55 - [email protected] Régie publicitaire : BH Régie - Tél. : 06 12 98 51 05 Conseil aux lecteurs et aux pratiquants : malgré tout le soin que nous apportons à la vérification des textes publiés, nous invitons les lecteurs à toujours recouper les informations et à prendre conseil sur place, à partir en montagne avec l’équipement, l’entraînement, et la formation adéquats. ÉDITO > 5 D’un siècle à l’autre Par Georges Elzière Président de la Fédération française des clubs alpins et de montagne Présents dans tous les massifs, les sans cesse plus exigeant des rejets, 128 refuges, chalets et centres de une amélioration de l’efficacité éner- montagne que la FFCAM possède et gétique et un choix scrupuleux des entretient, constituent un patrimoine matériaux de construction. exceptionnel. Construits pour cer- La FFCAM mène ces actions en ayant tains dès le 19e siècle, devenus par- conscience de sa responsabilité : les ties intégrantes du paysage, ils sont refuges sont porteurs d’une dou- les témoins et les acteurs de l’histoire ble culture, humaniste et environne- de la montagne. Ces bâtiments, qui mentale, d’attention à la montagne se dressent parfois à plus de 3000 et aux autres pratiquants. A l’opposé mètres d’altitude, sont confrontés d’un hôtel ou d’un restaurant urbain, aux défis de ce troisième millénaire. leurs services doivent être synony- Portes d’entrée de la montagne, ils mes de partage, de convivialité, et doivent être rénovés (parfois même non de consumérisme d’altitude. reconstruits) pour encore mieux L’émerveillement doit rester entier accueillir un public familial de plus dans ces lieux ouverts aux nouvelles en plus diversifié. Cet accueil s’ac- pratiques, aux nouvelles aventures compagne d’une extension du sys- que la montagne, sans cesse, dans tème de réservation, gage de sécu- sa magie ininterrompue, nous offre. rité et de confort. Les montagnards Les refuges sont ce que nous en fai- n’étant que des visiteurs temporai- sons. Chacun a une part de responsa- res des sommets, les refuges doi- bilité : fédération, gardiens, usagers. vent s’intégrer au maximum dans la Notre désir est de poursuivre le travail nature et diminuer autant que possi- engagé par nos prédécesseurs depuis ble leur impact sur le milieu. Ce souci près de 150 ans et d’accueillir digne- se concrétise à travers un traitement ment les pratiquants d’aujourd’hui. > 6 INTRODUCTION INTRODUCTION > 7 photovoltaïque sur le refuge des EFT DPUJTBUJPOT EFT BEIÏSFOUT Evettes –, utilise au maximum les viennent renforcer ce budget. énergies renouvelables (photovol- t %FQVJT MB ''$". B FOUSF- taïque, hydroélectricité et éolien). 82 pris un ambitieux plan de rénova- bâtiments sont aujourd’hui pourvus tion de ses refuges. Une vingtaine d’installations photovoltaïques, soit de bâtiments ont déjà été rénovés 1 350 m² de panneaux solaires ou reconstruits dans ce cadre. L’in- développant une puissance équi- vestissement global de ce plan est valente à la production annuelle de 24 millions d’euros. Elle a d’ores de 70 000 KWh (la consommation et déjà inscrit à son programme d’une ville de 2 000 habitants) et évi- d’autres projets d’ampleur, tel que la tant le rejet annuel de 30 tonnes de reconstruction du refuge du Goûter, CO² dans l’atmosphère. Par ailleurs, refuge « pilote » dans les construc- la fédération apporte un soin parti- tions aux normes HQE (haute qua- culier à l’intégration du refuge dans lité environnementale), dans le mas- le milieu naturel tant au niveau de sif du Mont-Blanc. son impact visuel qu’écologique. t$FQMBOEFSÏOPWBUJPOTBOTQSÏDÏ- Elle s’attache ainsi, compte tenu de dent (travaux de mise aux normes l’histoire des hébergements, au trai- et d’amélioration des conditions tement de l’assainissement, respec- d’hébergement des usagers, et des La FFCAM, tueux de l’environnement et à la ges- conditions de travail des gardiens) a tion de la ressource en eau à travers été possible grâce aux aides de l’État, premier gestionnaire une optimisation des ressources et des collectivités territoriales, de l’Eu- VOFMJNJUBUJPOEFTCFTPJOT%FQMVT rope, et de l’ANCV (Agence Nationale de patrimoine isolé d’altitude la FFCAM, par sa commission de pour les Chèques-Vacances). protection du milieu montagnard, a recensé les accès par transports en Tous ces bâtiments constituent une commun vers ses bâtiments (www. base incomparable de découverte clubalpin.com). de la nature et de toutes les activités Monter en refuge est une démarche assure l’entretien d’un réseau de 128 sportives de montagne pour permet- empreinte d’efforts, de recherche refuges, chalets et centres de mon- t -FT CÉUJNFOUT TPOU HÏSÏT QBS tre la fréquentation de ce milieu au d’autre chose. C’est une quête sym- tagne. Ces bâtiments, dont l’altitude 40 clubs gestionnaires qui assurent, plus grand nombre, dans le respect bolique pour découvrir un havre uni- moyenne est de 2 000 mètres, sont en liaison avec le service du patri- de la protection de la nature que, isolé, où l’homme peut se repo- situés en haute et moyenne monta- moine bâti de la FFCAM, gestion, ser dans un univers particulier fait de gne, dans tous les massifs hexago- entretien courant et rénovation. Un beauté et de silence. Pour l’alpiniste, naux (Alpes, Pyrénées, Jura, Vos- travail qui n’est réalisable qu’avec Vocabulaire c’est l’étape ultime de la course avant ges, Massif central) et au Maroc. l’effort, le dévouement, la compé- On appelle refuge, tout bâtiment la conquête du sommet. Pour le ran- tence des bénévoles, des animateurs dont l’accès n’est pas possible par donneur, c’est le relais permettant t #BTF EF EÏDPVWFSUF EF MB OBUVSF du club, des gardiens, des guides, et la route. Un chalet, lui, est accessi- de poursuivre la haute route. Pour et des pratiques montagnardes, ce des professionnels. Le budget annuel ble par la route ou un chemin fores- la famille, les jeunes et les scolaires, patrimoine unique en France – qui de travaux (comprenant entretien et tier. Certains bâtiments, chalet l’été, c’est peut-être le but de la balade et représente 37 000 m² de surface investissements lourds) se monte à se retrouvent refuges l’hiver, coupés la découverte du milieu montagnard, habitable–, comprend 6 680 lits, 4 millions d’euros. de la route par la neige… avant de redescendre dans la vallée. qui totalisent au cours d’une sai- Quant aux Centres de montagne, Mais, parfois, c’est pour tous, l’abri son d’exploitation une moyenne de tEFTSFDFUUFTEFTOVJUÏFTWPOU ce sont des chalets-camps de base espéré lorsque le soleil fait place au 280 000 nuitées. au club gestionnaire pour l’entretien idéals pour la pratique des activités mauvais temps. C’est le refuge dans DPVSBOUTPOUBGGFDUÏTBVmOBO- de montagne. Ces hébergements toute l’acception du terme. t %BOT UPVT DFT CÉUJNFOUT FO TJUF cement des travaux annuels et des collectifs ouverts à tous répondent isolé d’altitude dont elle a la charge, grands travaux. Les recettes de tous à la double vocation d’accueillir à La FFCAM est le plus important ges- la FFCAM – qui s’inscrit dans le déve- les bâtiments sont en effet mutuali- la fois les stages de formation à la tionnaire de patrimoine d’altitude loppement durable, fut la première sées pour répartir l’investissement, montagne et tous les publics qui la en site isolé en France. Elle gère et en Europe, en 1970, à utiliser le même sur les refuges déficitaires. fréquentent. > 8 INTRODUCTION Gardien, gardienne de refuge : un mode de vie préparés par le gardien. Le menu est prévu pour apporter l’énergie néces- saire aux activités de montagne, et il privilégie le « fait maison », qui dépend des approvisionnements. Héliportage(s) et portages à dos d’hommes se complètent pour les denrées non périssables et les pro- duits frais. Le gardien descend ainsi Être gardien de refuge, c’est souvent régulièrement dans la vallée pour une évidence pour celui qui le devient. en ramener légumes, fruits, vian- Ce métier est un mode de vie avant des… Certains, en moyenne mon- d’être une occupation profession- tagne, cultivent un potager autour nelle.