Schéma d'Aménagement et de Gestion des Eaux du bassin amont - Projet -

Rapport de présentation simplifié

Adopté par la CLE du 21 novembre 2016

et soumis à enquête publique

Animateur de la phase d'élaboration :

Avec le soutien financier de : 2 Sommaire

I. Qu'est-ce que le SAGE Loire amont, quel est son périmètre ?...... 5

II. Le cadre réglementaire ...... 6

III. Historique de la démarche...... 9

IV. Synthèse de l'état des lieux...... 11

V. Contenu et portée juridique du SAGE ...... 19

VI. La procédure de validation du SAGE Loire amont...... 29

Annexe...... 31

3 4 I. Qu'est-ce que le SAGE Loire amont, quel est son périmètre ?

La loi sur l’eau du 3 janvier 1992 a mis en place deux outils de la gestion des eaux par bassin : les SDAGE (Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux) et leur déclinaison à l’échelle locale, les SAGE (Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux). Un SAGE est un outil de gestion de la ressource en eau, des milieux aquatiques et des usages de l’eau à l’échelle d’un territoire cohérent, une unité hydrographique. Il définit des objectifs et des mesures de gestion adaptés aux enjeux et aux problématiques locaux, afin de concilier la satisfaction des différents usages de l'eau (agricoles, industriels, domestiques, touristiques...) avec la préservation de la ressource en eau et des milieux aquatiques.

SAGE Loire amont

Le bassin versant Loire amont s'étend sur 2 635 km², soit 2 % du bassin total de la Loire, et concerne : • un réseau hydrographique de 2 400 km dont 158 km correspondant à la Loire ; • les entités administratives suivantes : - la région Auvergne Rhône Alpes ; - les départements de la Haute Loire (75 % du territoire), de l'Ardèche (12 %), du Puy de Dôme (8 %) et de la Loire (5 %) ; - 20 communautés de communes et la communauté d'agglomération du Puy en Velay ; - 173 communes (dont 137 entièrement comprises dans le périmètre) – voir liste en annexe. • une population de 140 000 habitants en 2010.

5 II. Le cadre réglementaire

I. La Directive Cadre sur l'Eau de 2000 La Directive Cadre européenne sur l’Eau (DCE) du 23 octobre 2000 ( Directive n°2000/60/CE du Parlement européen et du Conseil du 23 octobre 2000 établissant un cadre pour une politique communautaire dans le domaine de l'eau ) a pour objectif de donner une cohérence à l’ensemble de la législation avec une politique communautaire globale dans le domaine de l’eau. Elle définit un cadre pour la gestion et la protection des eaux par grand bassin hydrographique au plan européen avec une perspective de développement durable.

La Directive Cadre sur l'Eau caractérise l'état des différentes masses d’eau, unités hydrographiques cohérentes, et fixe des délais pour l’atteinte du bon état, selon des critères écologique, chimique et quantitatif.

Le bassin versant Loire amont est découpé en 40 masses d'eau (37 superficielles - voir carte ci-après - et 3 souterraines) . Les objectifs de la DCE sont : - la non détérioration des masses d'eau, - le bon état écologique et chimique des masses d’eau de surface, - le bon potentiel écologique et le bon état chimique pour les masses d’eau de surface artificielles ou fortement modifiées, - le bon état quantitatif et chimique pour les masses d'eau souterraines, - la suppression des rejets de substances dangereuses prioritaires, - l’atteinte des normes et objectifs fixés par les directives existantes dans le domaine de l’eau.

Aujourd'hui, 51 % des masses d'eau superficielles du SAGE Loire amont sont en bon ou très bon état et la totalité des masses d'eau souterraines est en bon état.

II. Les Lois sur l'Eau de 1992 et 2006 La Loi n°92-3 du 3 janvier 1992 sur l’Eau énonce que l’eau fait partie du patrimoine commun de la Nation. Sa protection, sa mise en valeur et le développement de la ressource utilisable, dans le respect des équilibres naturels, sont d’intérêt général. Cette loi institue les Schémas Directeurs d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SDAGE) et les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) pour atteindre ces objectifs. La Loi sur l'Eau et les Milieux Aquatiques de 2006 transpose en droit français la directive cadre européenne sur l’eau d’octobre 2000, afin d'arriver aux objectifs qu'elle a posés, notamment : le bon état des eaux d’ici 2015, l'amélioration des conditions d’accès à l’eau pour tous, plus de transparence au fonctionnement du service public de l’eau, la rénovation de l’organisation de la pêche en eau douce. En outre, elle a modifié le contenu des SAGE et renforcé leur portée juridique.

III. Le SDAGE Loire Bretagne Le SDAGE définit les orientations fondamentales pour une gestion équilibrée de l'eau sur les grandes unités hydrographiques françaises. La première version du présent SAGE, et notamment ses enjeux, a été rédigée en compatibilité avec le SDAGE Loire Bretagne 2010-2015, arrêté le 18 novembre 2009 et avec le projet de SDAGE 2016-2021 adopté par le comité de bassin Loire-Bretagne le 2 octobre 2014.

Le SDAGE 2016-2021 a été adopté par le comité de bassin Loire-Bretagne le 18 novembre 2015. La version actuelle du projet de SAGE a fait l'objet de modifications mineures afin d'être compatible avec le SDAGE 2016-2021.

6 7 Le SDAGE Loire-Bretagne 2016-2021 décline orientations et dispositions en 14 chapitres, tous représentant un enjeu crucial pour l’atteinte du bon état : - repenser l’aménagement des cours d’eau, - préserver la biodiversité aquatique, - réduire la pollution par les nitrates, - préserver le littoral, - réduire la pollution organique et - préserver les têtes de bassins, bactériologique, - faciliter la gouvernance locale et renforcer - maîtriser la pollution par les pesticides, la cohérence des territoires et des politiques - maîtriser et réduire les pollutions dues aux publiques, substances dangereuses, - mettre en place des outils réglementaires et - protéger la santé en protégeant la ressource financiers, en eau, - informer, sensibiliser et favoriser les - maîtriser les prélèvements d’eau, échanges. - préserver les zones humides,

8 III. Historique de la démarche

I. Étapes de construction du SAGE Phase d'émergence : 2001-2002 : Lancement de la réflexion préalable Juin 2002 : Dépôt du dossier préliminaire de consultation sur le projet de périmètre Août à octobre 2002 : Consultation des collectivités 5 décembre 2002 : Consultation du comité de bassin

Phase d'instruction : 3 novembre 2003 : Arrêté préfectoral portant sur le périmètre du SAGE 19 octobre 2004 : Arrêté préfectoral portant constitution de la Commission Locale de l'Eau (CLE) La CLE est une instance en charge de l'élaboration, de la mise en œuvre et du suivi du SAGE. C'est un lieu privilégié de concertation et de débat qui regroupe des représentants des différentes catégories d'intérêt au sein de trois collèges : celui des collectivités territoriales et des établissements publics locaux, celui des usagers, associations, propriétaires riverains et organisations professionnelles et celui des services de l'Etat et de ses établissements publics. La CLE du SAGE Loire amont comporte 63 membres. 11 février 2005 : Lors de la première réunion de la CLE, validation de la candidature du Département de la Haute-Loire pour animer la phase d'élaboration du SAGE

Phase d'élaboration du SAGE : 7 janvier 2008 et 3 février 2009 : Validation de l’état des lieux et du diagnostic partiel en CLE 2008 à 2010 : Réunions publiques /groupes de travail sur les enjeux et objectifs du SAGE 2009 à 2013 : Réalisation d'études complémentaires (diagnostic socio-économique, bilan hydrologique, diagnostic de la qualité des cours d'eau, recensement des seuils, définition d'une méthodologie pour l'inventaire des zones humides, amélioration de la connaissance du fonctionnement et des impacts de l'aménagement hydroélectrique de Montpezat, etc) 2012 : Élaboration et validation du scénario tendanciel et des 3 stratégies possibles 28 janvier 2014 : Validation de la stratégie en CLE 2014 : Rédaction des documents du SAGE. Cette étape a été conduite au sein d'un comité de rédaction composé de représentants des trois collèges de la Commission Locale de l'Eau, avec l'accompagnement juridique d'un prestataire extérieur 19 décembre 2014 : Présentation des documents du SAGE (PAGD, Règlement et Atlas cartographique - version 0) à la CLE 2015 : Validation du projet de SAGE et du rapport environnemental par la CLE 2017 : Approbation du SAGE

2017 Approbation du SAGE 2004 Désignation Appui de spécialistes en concertation et médiation territoriale Début de la mise en œuvre de la CLE

Scénarii d'actions Rédaction Etat des lieux DiagnosticDiagnostic Validation de la stratégie et consultation 2005 -2008 2008-2009 2008-2009 2012-2013 2014-2017

2003 Arrêté de périmètre

9 II. Organisation de la concertation Afin d’élaborer le SAGE dans le respect de la concertation de l’ensemble des acteurs, de nombreuses réunions ont été nécessaires pour aboutir à une stratégie et un document adopté par tous. Il a ainsi été organisé : - une douzaine de réunions de CLE, - une vingtaine de réunions du bureau, - 7 réunions du comité de rédaction.

Il est également important d'insister sur la médiation territoriale qui a été mise en place pendant la phase d'élaboration du SAGE. En effet, un groupement d’associations a accompagné la cellule animatrice du SAGE (le CPIE du Velay et Geyser) et dans ce cadre : – deux séries de réunions complétées par des sorties de terrain ont été conduites, soit une trentaine de rencontres, pour les quatre groupes de travail thématiques du SAGE Loire amont, à savoir : – ouvrages hydro-électriques et microcentrales, – gestion quantitative et partage de la ressource, – diminution des pollutions, – protection et amélioration de la qualité des milieux, – deux séries de réunions publiques ont été conduites en octobre 2006 et en mars/juin 2009, – un groupe de travail communication – concertation a été mis en place, – des sessions de formation ont été conduites, à destination des élus et des techniciens des différentes structures associées à l'élaboration du SAGE.

Afin d’assurer la cohérence, le suivi et les échanges et de garantir une concertation partagée avec les SAGE limitrophes à celui du bassin versant Loire amont, des commissions inter-S.A.G.E. ont été mises en place : • avec le S.A.G.E. Ardèche , en phase de mise en œuvre, directement lié à celui du S.A.G.E. Loire amont de par l’existence de l'aménagement hydro-électrique de Montpezat-sous-Bauzon, • avec les S.A.G.E Loire en Rhône Alpes et Lignon du Velay, en phase respectivement de mise en œuvre et d’élaboration, au regard de la nécessaire coordination entre les trois S.A.G.E, notamment pour aborder les sujets complexes impactant les trois bassins versants (alimentation en eau potable, gestion des ouvrages hydroélectriques …), • avec le S.A.G.E Allier amont , en phase d’élaboration, pour aborder les enjeux quantitatifs et qualitatifs autour de l'aquifère du Devès.

10 IV. Synthèse de l'état des lieux

Le territoire du SAGE Loire amont, essentiellement situé dans le département de la Haute-Loire, est constitué de 173 communes. Son bassin versant, bénéficiant d'un climat de type semi-continental et montagnard, avec des influences océaniques et méditerranéennes , draine un réseau hydrographique de près de 2 400 km pour une superficie de 2 635 km².

Reposant sur un socle cristallin et portant les stigmates d'un volcanisme ancien, il se caractérise par une occupation du sol offrant une place prépondérante aux prairies, petits parcellaires culturaux et forêts (92 % du territoire). Les zones urbanisées se limitent à l'agglomération du Puy-en-Velay et à l'axe Le Puy / / Saint-Etienne.

Un bassin de vie centré sur l'axe Le Puy/Saint-Etienne

La population du SAGE Loire amont, de 140 000 habitants en 2010, se concentre autour de l'axe urbanisé Puy-en-Velay / Yssingeaux. L'accroissement démographique et urbain est attendu sur ce même axe depuis l'agglomération de Saint-Étienne. Dans un souci de développement durable, des démarches de planification intercommunale (SCOT de la Jeune Loire ou plus récemment SCOT du Velay) ont été engagées pour gérer les enjeux de péri- urbanisation et de développement des activités économiques.

Occupation du sol du SAGE Loire amont

Des activités économiques dominées par le secteur tertiaire

Les emplois du territoire concernent majoritairement le secteur tertiaire ; ils se concentrent à 88 % dans l'axe urbanisé.

L'industrie, installée principalement le long de l'axe urbanisé, constitue également un secteur d'activités économiques important du bassin avec un taux d'emploi de 18 % (ce taux est de 19 % au niveau de l'Auvergne, et la moyenne nationale est de 15 %), et Elle se caractérise par l'importance de l'industrie des 11 métaux, de la chimie mais surtout de l'agroalimentaire occupant une place de choix grâce à une activité agricole de qualité. Cette dernière, accaparant foncièrement la moitié du bassin, est répartie entre 3 000 exploitations essentiellement tournées vers l'élevage (majoritairement bovin) et les cultures/polycultures. Depuis 1990, on assiste à un essoufflement de l'activité salariale agricole (induit par la mécanisation) et un agrandissement des exploitations. Quant à l'activité sylvicole, elle est bien développée grâce à une densité des forêts de résineux importante sur le bassin.

Enfin, bien que l e territoire ne soit pas une zone à vocation touristique, il présente des pôles d'attractions tels que le patrimoine classé par l'UNESCO du Puy en Velay, les Gorges de la Loire, etc et offre de nombreuses activités de loisirs de plein air et liés à l'eau (pêche, canoë, baignade, ski, randonnées, etc).

La carte ci-après synthétise les enjeux socio-économiques liés à l'eau.

12 Une activité hydroélectrique développée

L'hydroélectricité constitue une activité à part entière du territoire. La plus grande usine est celle de Montpezat qui produit 295 Gwh/an, l'équivalent, à elle seule, de 8 fois la consommation en électricité de l'agglomération du Puy-en- Velay. Elle est située hors périmètre du SAGE, seuls les ouvrages de retenues sont sur le bassin. On dénombre 20 autres installations, dont celle de Passouira sur l'Ance du Nord et des Pradeaux sur le ruisseau de l'Enfer (affluent de l'Ance du Nord) , produisant annuellement 93 Gwh. Cette activité pourrait connaître une petite augmentation de sa production puisque des sites et des tronçons de rivières ont été identifiés comme "potentiel hydroélectrique": 9 348 KW sont mobilisables sur la Loire, la Borne, l'Andrable et l'Ance du Nord.

Les ouvrages des installations hydroélectriques représentent généralement une entrave à la continuité écologique et sédimentaire. L'aménagement de Passouira, par son fonctionnant par éclusées, a un impact supplémentaire sur les milieux à l'aval, mais pour l'heure aucune étude n'est venue qualifier et quantifier ces impacts.

L'aménagement de Montpezat qui assure une production électrique stratégique pour EDF et qui est alimenté par trois prises d'eau sur la Loire (Retenues de la Palisse sur la Loire , sur le Gage et sur la Veyradère) ainsi que par le lac d'Issarlès, restitue les volumes prélevés (220 millions m 3/an en moyenne) sur le bassin de l'Ardèche. Outre la production hydroélectrique, l'aménagement de Montpezat permet, grâce à un volume de 12,14 millions de m 3 stockés, la garantie des débits de la Loire (soutien des débits en année sèche) et le soutien des débits de l'Ardèche entre le 15 juin et le 15 septembre. Le dispositif de soutien d'étiage de l'Ardèche contribue à maintenir la qualité des milieux aquatiques sur la rivière Ardèche et de sécuriser les usages à l'étiage (alimentation en eau potable d'une partie des communes ardéchoises et gardoises, activités touristiques liées à l'eau, irrigation) .

Les impacts de Montpezat, nombreux sur l'hydrologie (diminution des crues morphogènes, sécurisation des débits d’étiage de mi-juillet à mi-septembre en année quinquennale sèche mais contribution à la prolongation des étiages au-delà du 15 septembre) semblent limités sur les milieux aux secteurs immédiatement en aval du barrage de la Palisse sur la Loire. En effet, la qualité des milieux oscille entre le niveau bon et le très bon, que ce soit pour la physico-chimie, les invertébrés ou les peuplements piscicoles, avec néanmoins quelques nuances à apporter à l'aval immédiat du barrage de la Palisse. L'impact des aménagements sur la circulation des sédiments semble limité aux secteurs à l'aval immédiat des barrages. Des gains conséquents sont attendus de l'augmentation des débits réservés opérée en janvier 2014 (passage du 1/40 au 1/20 ème du module du 15 septembre au 15 juin en application de la loi sur l’eau et les milieux aquatiques du 30 décembre 2006), principalement sur le Gage et la Loire à l'aval immédiat de la Palisse. Le gain attendu devrait être beaucoup plus limité sur la Veyradère et la Loire plus à l'aval, ce dernier secteur étant plus éloigné et donc moins influencé.

Des réflexions quant à la modulation du débit réservé, concourant à une atténuation des impacts sur les milieux, sont actuellement en cours dans le cadre de la procédure réglementaire de relèvement des débits réservés au 1 er janvier 2014. D'autres pistes d'optimisation du fonctionnement de l'aménagement ont été proposées et seront étudiées pendant la phase de mise en œuvre du SAGE.

Une hydrologie contrastée, avec l'alimentation en eau potable premier usage préleveur du bassin, et des risques de tension hydrologique ciblés sur certains affluents

Avec des débits journaliers variant de 3,5 à 1390 m3/s, l a Loire est un fleuve au régime hydrologique pluvial océanique très fluctuant marqué par des événements de basses comme de hautes eaux, provoqués par des événements cévenols . La contribution des affluents de rive droite est importante, particulièrement en période de crues. 13 L'Alimentation en Eau Potable est, de loin, le premier usage préleveur en période d'étiage avec 12,5 millions de m 3 prélevés : elle s'appuie à 90 % sur des captages de sources de têtes de bassin (Borne, Beaume, Ance du Nord) et 8 % sur des prélèvements en cours d'eau (Ance du Nord, Andrable). Les prélèvements industriels et d'irrigation sont nettement plus réduits (au maximum 500 000 m 3 cumulés). Les prélèvements induits par l'élevage sont quant à eux significatifs et représentent la consommation la plus importante en période d'étiage : de l'ordre de 96 l/s contre 83 l/s pour l'AEP, deuxième usage consommateur. Cette pression d'abreuvement, se caractérisant par des prélèvements diffus sur le bassin, est limitée en période d'étiage.

Bien que le bassin Loire amont soit identifié "à l'équilibre" par le SDAGE, certains cours d'eau présentent des risques d'impacts des prélèvements car la pression de prélèvement à l'étiage est importante par rapport à la ressource disponible (aggravant ou rendant la situation d'étiage et/ou d’assec plus précoce) : les bassins les plus touchés sont l'Arzon, la Beaume, la Borne (particulièrement au niveau du Dolaizon, du Ceyssac et du Vourzac), la Gagne, le Ran et la Suissesse – voir carte ci-contre des bassins versants à risque. A noter que l'alimentation des plans d'eau par le réseau hydrographique contribue à augmenter la pression de prélèvement et peut localement accentuer les déséquilibres hydrologiques sur ces secteurs déjà fragilisés.

Une des premières étapes de la mise en œuvre du SAGE sera de déterminer les bassins impactés, à savoir les bassins versants à risque dont la qualité des milieux aquatiques est impactée par cette tension hydrologique.

Dans les dix prochaines années, les prélèvements ne devraient que légèrement augmenter : la tendance d'augmentation de la population est légèrement amoindrie par la tendance à la reconversion des troupeaux laitiers en bovins viande. S'ajoute à cette problématique, le phénomène de réchauffement climatique. Bien qu'ayant un effet marginal à l'horizon 2015-2020 sur l'hydrologie de la Loire et de ses affluents, la prise en compte de ce nouveau contexte climatique est essentielle pour une gestion globale de la ressource en eau. Bassins versants à risque vis-à-vis des prélèvements

14 Un territoire altiligérien particulièrement vulnérable aux inondations, avec des crues torrentielles générées par des perturbations d'origine océanique et cévenole

Les crues ponctuent l'histoire du bassin versant Loire amont : sur les 30 dernières années, les crues de 1980 (8 morts), de 1996, de 2003 et de 2008, particulièrement dévastatrices, ont marqué les esprits. Ces événements passés mettent en évidence d es crues rapides et violentes favorisées par une pluviométrie intense (influence cévenole et/ou océanique) et des caractéristiques physiques aggravantes (forts dénivelés, vallées étroites, sols imperméables). Les crues, formées essentiellement par la Loire sur son haut bassin et par les affluents de rive droite, conduisent à un risque inondation pour 62 % des communes du SAGE, majoritairement sur le territoire altiligérien.

La vulnérabilité des biens et des personnes est particulièrement avérée sur la vallée de la Loire (de Coubon à Bas-en-Basset) ainsi que sur l'aval de la Borne et du Dolaizon (agglomération du Puy en Velay). Plus localement, des enjeux sont également situés sur les secteurs de Laussonne, du Monastier, de Rosières et de Beaulieu ou encore de Goudet. Dans l'axe urbanisé, de nombreux phénomènes viennent aggraver les conditions hydrauliques naturelles (accroissement des surfaces imperméabilisées, diminution des champs d'expansion des crues, etc) et contribuent ainsi au classement de la moitié de ces zones en aléa fort. En cas de crue centennale, près de 950 habitations, 310 entreprises et 75 établissements recevant du public sont concernés. Les enjeux exposés au risque ont justifié la reconnaissance du bassin du Puy-en-Velay comme un Territoire à Risque Important au titre de la Directive Inondation. Voir la carte ci-après du Territoire à Risque Important du Puy en Velay qui correspond à 11 communes : Aiguilhe, Brives Charensac, Chadrac, Chaspinhac, Coubon, Espaly-St-Marcel, Le Monteil, le Puy en Velay, Polignac, Saint-Germain-Laprade, Vals près le Puy.

Territoire à Risque Inondation Important du Puy-en-Velay La fréquence et la violence des inondations ont favorisé la mise en place de mesures sur le territoire, depuis 2003, pour accompagner la population et les élus dans la gestion du risque inondation. Les actions ont notamment été menées dans le cadre du Programme d'Actions et de Prévention des Inondations Loire Amont (PAPILA) : communication, protection des biens et des personnes, mise en place de Plan de Prévention des Risques Inondation (7 PPRI ont été adoptés afin de contrôler l'urbanisation dans les zones à risque), etc.

L'augmentation des pressions urbaines dans l'axe urbanisé risque de conduire à l'augmentation de l'imperméabilisation des sols et éventuellement à la disparition de zones d'expansion des crues. Ces aménagements aggraveraient les conditions hydrauliques et contribueraient à l’augmentation du risque inondation. Toutefois, les documents d'urbanisme, s'ils sont respectés, devraient limiter l'exposition des enjeux au risque inondation.

15 Une qualité des eaux globalement bonne, mais des secteurs localement dégradés et le phosphore, principal facteur déclassant.

La Directive Cadre sur l'Eau fixe des objectifs de qualité et des délais d'atteinte aux 40 masses d'eau superficielles ou souterraines du bassin : 60 % d'entre elles ont un objectif de bon état global fixé à 2015. Si l'état chimique de ces masses d'eau n'a pu être défini, le bon état écologique est quant à lui atteint aujourd’hui pour 51 % des masses d'eau superficielles (cours d'eau et plans d'eau). Pour les masses d’eau cours d’eau, l’état biologique est bien souvent le paramètre déclassant, lié à des indices biologiques diatomées moyens ou médiocres.

Bien que la qualité des eaux sur le territoire du SAGE Loire amont soit globalement bonne, il apparaît localement des secteurs plus dégradés, voire très dégradés . Il s'agit notamment des zones situées autour du Puy-en-Velay (confluence entre la Borne et la Loire et entre la Loire et la Sumène) pour les paramètres physico-chimiques et hydrobiologiques (diatomées). Le phosphore est le paramètre physico-chimique le plus déclassant et cristallise, malgré une amélioration des connaissances, toujours de nombreuses interrogations. Concernant le paramètre pesticides, le plateau du Devès (sous-bassin de la Borne et Loire- Méjéanne) et l'Yssingelais sont concernés. Le constat fait est également celui d'un manque de suivi et donc de connaissance de la qualité des eaux superficielles et souterraines vis-à-vis des phytosanitaires.

Les principales altérations observées sont essentiellement à mettre en relation avec les pressions de rejets anthropiques : • de l'assainissement et de l'industrie de l'agglomération ponote et alentours : les efforts portés sur le parc épuratoire du bassin ont permis une amélioration de la qualité des rejets et une diminution des dysfonctionnements sur les dernières décennies ; des problèmes persistent cependant ; • de l'agriculture, en lien notamment avec la gestion des effluents d'élevage et l'utilisation de phytosanitaires, sur les sous bassins de la Sumène, Gagne, Borne, Laussonne, Gazeille et Suissesse et le Plateau du Devès ; • de l'assainissement individuel sur l'amont du bassin , bien que les pressions engendrées ne soient aujourd'hui pas évaluées. Le développement des SPANC pour de nombreuses communes ardéchoises et altiligériennes paraît prioritaire ; mais également avec une qualité hydromorphologique dégradée sur certains linéaires de cours d’eau diminuant leur capacité auto-épuratoire.

A noter qu'en conséquence la qualité de l'eau à l'exutoire du SAGE n’est pas satisfaisante par le cumul d'impacts des rejets et des pollutions diffuses et cela impacte les territoires à l'aval, notamment au niveau de la retenue de Grangent sur la Loire.

Les pressions de rejets du parc épuratoire pourraient s’accroître dans l’Yssingelais en relation avec une croissance démographique attendue au Nord-Est de la zone urbanisée. Quant aux rejets industriels isolés et à l’assainissement non collectif, les connaissances actuelles ne permettent pas une visibilité sur l’évolution de ces pressions.

La connaissance de la qualité des eaux est primordiale afin d'assurer la pérennité des usages sur le bassin. Un effort particulier doit être engagé sur la ressource des aquifères du massif volcanique du Devès, particulièrement sensible aux pollutions, pour définir des actions de préservation de la qualité des eaux brutes destinées à la consommation humaine. Enfin les activités récréatives ne doivent pas être oubliées ; la qualité des eaux de baignade peut être qualifiée de correcte sur les 8 zones de baignade recensées mais elles connaissent ponctuellement des interdictions de baignade.

16 Etat des milieux aquatiques et de la biodiversité

De nombreuses espèces animales et végétales remarquables (Ecrevisse à pattes blanches, Moule perlière, Lamproie de Planer, Chabot, Loutre, Isoète des lacs, Rossolis à feuilles rondes, Lycopode des tourbières, etc) et d'habitats inféodés aux milieux aquatiques et/ou humides présents sur le territoire Loire amont témoignent d'un patrimoine naturel remarquable . Si le bassin représente un tel réservoir de biodiversité, c'est entre autre lié à la présence d'un chevelu hydrographique dense, d'une mosaïque de milieux humides et d'une grande richesse au niveau des têtes de bassin versant (1 747,5 km de cours d'eau têtes de bassin versant, 795 ha prélocalisés de zones humides) globalement préservés. Les principales entités de zones humides de trouvent sur les plateaux du Devès et du Mézenc, dans les zones alluviales de la Loire et au niveau des têtes de bassin de ces principaux affluents. Parmi les secteurs remarquables, le sous-bassin de l'Ance du nord est à signaler avec la présence exceptionnelle de la Moule perlière.

En plus des pressions qualitatives liées aux perturbations hydrologiques, ce capital hydrographique est soumis à diverses pressions physique s avec : • un cumul d'impacts ou de menaces physiques diverses sur les zones humides et les cours d'eau (enjeux spécifiques ou accrus au niveau des têtes des bassins en zone d'élevage ou forestière) notamment liés à certaines pratiques agricoles (drainage, piétinement du lit et des berges par le bétail) et de gestion sylvicole (problématique d'enrésinement, de gestion des pistes de desserte, coupes à blanc) ; • des travaux en rivières et dans le lit majeur (déblais-remblais notamment du fait de l'urbanisation au centre du bassin), • de nombreux ouvrages infranchissables et modifiant les flux sédimentaires sur la majorité des cours d'eau et plus particulièrement sur la Borne ; • un enrésinement des cours d'eau et des zones humides sur les têtes de bassin de la Borne, de l'Ance du Nord, de l'Arzon et sur le secteur ardéchois ; • une déstabilisation généralisée du lit et des berges suite à d'importantes crues sur la Suissesse et le Ramel ; • la présence d'espèces invasives végétales (Renouée du Japon,...) et animales (Écrevisses allogènes) qui peut perturber l'intégrité des milieux aquatiques.

Ces pressions sont certainement à l'origine de la perturbation localisée de certains peuplements piscicoles et de la disparition d'espèces ou de leur difficile maintien. Aujourd'hui, plusieurs actions en faveur des milieux aquatiques et de la biodiversité sont programmées sur certaines parties du territoire et conduiront à une amélioration locale de l'état écologique des milieux (Haut bassin Loire amont, Borne, Ance du nord amont). Il reste néanmoins un grand nombre de territoires non couverts par une maîtrise d'ouvrage.

Outre le bon état écologique visé, l'amélioration de leur qualité des milieux est au cœur de nombreux projets de développement local : l'eau et les milieux aquatiques sont notamment des éléments structurants pour le développement touristique (chemins d'itinérance douce, écotourisme, etc). Ainsi des projets de développement touristiques voient le jour sur le territoire.

Concernant l es activités touristiques, nombreuses sont celles qui s'appuient sur la richesse naturelle du territoire (des milieux, des paysages, géologique, etc) et liées à l'eau (pêche, baignade, canoë-kayak, etc). La fréquentation touristique des milieux peut entraîner un risque localisé de dégradation. Le département de l’Ardèche et le long des Gorges de la Loire sont les secteurs prioritaires. De futures dégradations sur les zones humides et les cours d'eau sont attendues sur le territoire, principalement dans l'axe urbanisé ainsi que sur les têtes de bassin, en zone d'élevage ou forestière.

17 De l'état des lieux aux enjeux du SAGE

Au vu de l'état des lieux, la Commission Locale de l'Eau a retenu les 10 enjeux suivants qui sont répartis au sein des grands thèmes du SAGE. Comme cela est détaillé dans le tableau en page 26, chaque enjeu se décline en un ou plusieurs objectifs généraux.

Thème A. Gestion quantitative et partage de la ressource • Enjeu A.1. Préserver la ressource en eau en quantité suffisante et assurer une répartition entre les milieux aquatiques et les usages humains

Thème B. Ouvrages hydroélectriques et microcentrales • Enjeu B.1. Concilier le fonctionnement de l'ouvrage de Montpezat et la protection des milieux aquatiques • Enjeu B.2. Concilier les enjeux de production d'hydroélectricité et de préservation des milieux aquatiques

Thème C. Qualité biologique et fonctionnelle des milieux • Enjeu C.1. Protéger, préserver et restaurer les zones humides • Enjeu C.2. Améliorer l'état morp hologique des cours d'eau et promouvoir une gestion des usages plus respectueuse des milieux aquatiques • Enjeu C.3. Rétablir la continuité écologique • Enjeu C.4. Lutter contre les espèces envahissantes • Enjeu C.5. Veiller à ce que les activités touristiques et leur développement se fassent dans le respect des milieux aquatiques

Thème D. Qualité physico-chimique des eaux • Enjeu D.1. Améliorer la qualité physico-chimique des eaux du bassin

Thème E. Crues et inondations • Enjeu E.1 Savoir mieux vivre avec le s crues

18 V. Contenu et portée juridique du SAGE

I. Contenu du SAGE

Les documents constitutifs du SAGE sont le PAGD, le Règlement et l'atlas cartographique.

A. Le Plan d'Aménagement et de Gestion Durable (PAGD) constitue le document de planification. Il définit les priorités du territoire en matière d’eau et de milieux aquatiques, les objectifs à atteindre et les dispositifs à mettre en œuvre pour y parvenir. Il fixe également les conditions de réalisation du SAGE en évaluant les moyens techniques et financiers nécessaires à sa mise en œuvre.

Le PAGD se compose : • d'une synthèse de l'état des lieux, qui fait pour le SAGE Loire amont l'objet d'un rapport particulier, • d'une présentation des principaux enjeux de la gestion de l'eau sur le territoire, • de la définition des objectifs généraux, • des dispositions du PAGD, • des dispositions relatives à la mise en œuvre du SAGE et son suivi.

Le PAGD du SAGE Loire amont est composé de 41 dispositions. Les 41 dispositions , répondant aux 11 enjeux et 22 objectifs arrêtés par la CLE, sont réparties dans 6 thématiques (voir détails ci-après). Les dispositions sont elles même déclinées en rappels à la réglementation, prescriptions (induisant une mise en compatibilité), actions, ou recommandations. Les principales dispositions sont déclinées ci-après par thématiques :

La thématique Gestion quantitative et partage de la ressource met l'accent sur l' amélioration de la connaissance, notamment des bassins versants impactés par les prélèvements en période d'étiage et sur l'alimentation en eau potable (services et performances des réseaux AEP, répartition des prélèvements entre usages, etc). La réduction des pressions de prélèvements sur les bassins impactés , passant notamment par l'amélioration des rendements des réseaux AEP, la sensibilisation et l'organisation des économies d'eau, pourra ensuite être conduite. Une optimisation de la gestion des étiages , via l'harmonisation des seuils de restrictions et une sensibilisation du grand public à la problématique des étiages, est également préconisée pour gérer au mieux les périodes de crise. Pour finir, les Commissions Inter-SAGE Haut Allier-Loire amont et Lignon du velay-Loire amont devront se pencher sur la nécessité d'élaborer et mettre en œuvre un plan de gestion sur la Nappe à réserver pour le futur à l'Alimentation en Eau Potable (NAEP) "Coulées volcaniques des chaines des Puys et du Devès" , ressource en eau potable stratégique pour le bassin.

La thématique Ouvrages hydroélectriques et microcentrales vise principalement l' optimisation du fonctionnement de l'aménagement de Montpezat sur la Loire et trois de ses affluents, ouvrage hydroélectrique structurant pour le bassin : différentes pistes de travail seront analysées d'un point de vue juridique, technique et financier (variation et période des débits garanti et réservé, réflexions concernant les secteurs impactés par l'évolution du régime de crue.....) en concertation avec le SAGE Ardèche. La CLE souhaite également être associée par l'Etat en sa qualité d'autorité concédante au processus de renouvellement de la concession hydroélectrique de l'aménagement de Montpezat .

19 Un deuxième ouvrage fait l'objet d'une attention particulière : le barrage de Passouira sur l'Ance du Nord ; des pistes d' amélioration de son fonctionnement en éclusées seront approfondies afin de réduire les impacts sur la qualité de l'eau et les milieux en aval de l'aménagement.

Enfin, la CLE sera tenue informée des modifications de gestion des ouvrages hydroélectriques du bassin versant.

La thématique Qualité biologique et fonctionnelle des milieux cible les zones humides, la morphologie des cours d'eau et des têtes de bassin, la continuité écologique, les espèces envahissantes et le développement touristique.

Concernant les zones humides , la réalisation de leurs inventaires est une action prioritaire . Dans un second temps, les Zones Humides à Intérêt Environnemental Particulier (ZHIEP) et les Zones Stratégiques pour la Gestion de l'Eau (ZSGE) seront identifiées et des plans de gestion en découleront. Au fur et à mesure de la réalisation des inventaires, ces derniers seront à intégrer aux documents d'urbanisme. Parallèlement à ces actions, un programme d'actions de restauration des zones humides sera élaboré et mis en œuvre sur les bassins prioritaires du SDAGE Loire Bretagne et accompagné d'une sensibilisation du grand public à l'échelle du SAGE. En outre, la CLE compte sur l'émergence d'une "Cellule d'Assistance Technique Zones Humides" pour mobiliser les acteurs du territoire autour de l'enjeu de préservation et de restauration de ces milieux humides.

Pour les cours d'eau, la restauration hydromorphologique sera engagée sur les masses d'eau prioritaires du SDAGE Loire-Bretagne (Borne, Beaume, Dolaizon, Gage, Suissesse, Veyradeyre, Holme, Ance du Nord amont, Méjeanne, Gazeille, Arzon, Ramel, Loire de l'aval de Lapalisse à la confluence avec la Borne) et les têtes de bassin (leur caractérisation et priorisation étant un préalable). Cette action sera accompagnée d'un travail de sensibilisation de la population, des élus et techniciens des collectivités territoriales, etc au fonctionnement hydromorphologique des rivières .

Caractérisée par un déséquilibre morphologique important de son lit et de ses berges, la Suissesse, et plus largement son bassin versant, fera l'objet d'une réflexion quant à la définition et la mise en œuvre d'une stratégie de gestion durable de sa zone de mobilité . La CLE souhaite que cet espace, susceptible d'être impacté par l'urbanisation, soit intégré aux documents d'urbanisme. Une communication vers tous les gestionnaires et propriétaires de plans d'eau du bassin Loire amont est également planifiée afin de les sensibiliser aux bonnes pratiques de gestion. Enfin, connaissant le rôle prépondérant de la ripisylve dans le fonctionnement dynamique des rivières, un travail d' inventaire des haies et de la ripisylve sera conduit sur des secteurs prioritaires du SAGE et débouchera sur l' élaboration d'un plan d'intervention/restauration . La problématique de l'enrésinement, plus particulièrement de celui induit par l'activité sylvicole, représente un obstacle au développement de forêts alluviales allochtones et de corridors rivulaires diversifiés. La CLE souhaite qu'une sensibilisation et un accompagnement des forestiers aux bonnes pratiques de gestion des boisements en bord de cours d'eau soient engagés .

L'élaboration et la mise en œuvre d'un plan d'actions pour la restauration de la continuité écologique sur les cours d'eau définis comme prioritaires par le SAGE (la priorisation des cours d'eau vis-à-vis de la restauration de la continuité écologique sera conduite au démarrage de la phase de mise en œuvre du SAGE), concourra aux objectifs en matière de transparence migratoire et sédimentaire (liste 2) et plus largement à l'objectif d'atteinte du bon état des masses d'eau. Certains petits ouvrages de franchissement de cours d'eau nécessaires à l'exploitation forestière

20 ou agricole peuvent également entraîner des perturbations de la continuité écologique. Les acteurs forestiers et agricoles y seront sensibilisés et un certain nombre de principes de gestion (éviter quand possible le franchissement, privilégier certains types d'ouvrages...) est prescrit pour l'aménagement de certains ouvrages de franchissement.

Un travail d' amélioration des connaissances sur les espèces envahissantes et de suivi sera conduit. La sensibilisation est un second axe de travail identifié qui sera complété par des actions d'expérimentations de lutte et de contrôle des espèces invasives sur les territoires les plus touchés.

La CLE souhaite accompagner la valorisation des nombreux atouts naturels et paysagers liés à l'eau du territoire sur le bassin Loire-Méjeanne (secteur du bassin versant situé en Ardèche et gorges de la Loire en amont du Puy-en-Velay) en veillant à la compatibilité avec la protection de l'eau et des milieux aquatiques. Elle préconise l' élaboration d'un schéma stratégique de valorisation touristique et environnementale et la labellisation de rivières sur le territoire Loire Méjeanne. L'organisation de la collecte des déchets flottant ou en bord de cours d'eau sera également réalisée à l'échelle du SAGE sur les secteurs concernés.

La thématique Qu alité de la ressource en eau met l'accent sur l'organisation de la réduction des apports en phosphore, et dans une moindre mesure en nitrates, qui impactent la qualité de la retenue de Grangent sur le territoire du SAGE Loire en Rhône-Alpes, en phytosanitaires et en micropolluants e n ciblant les efforts à engager sur les activités industrielles, agricoles et l'assainissement, et en identifiant des bassins versants prioritaires pour la qualité physico- chimique des eaux, bassins versants dénommés « bassins versants prioritaires qualité ». Il s'agit de l'Ance du Nord, de l'Arzon, du Bethe (ou Ceyssoux), de la Borne, du Chalon, du Foletier, de la Laussonne, de la petite Gagne, du Ramel, de la Suissesse et de la Sumène.

Afin de réduire les apports en intrants et limiter le transfert au réseau hydrographique du phosphore et des nitrates , une optimisation de la fertilisation et de la gestion des effluents d'élevage suite à la réalisation de diagnostics d'exploitations agricoles est nécessaire sur les bassins versants prioritaires qualité. La réduction des apports de phosphore passera également par une réduction de l'usage des produits lessiviels avec phosphate par les industriels et les exploitations agricoles, action préconisée sur tout le territoire du SAGE.

La problématique pesticides sera traitée par un volet agricole , afin d' organiser et de sensibiliser à l'optimisation et à la réduction de phytosanitaires sur le Plateau du Devès et de l'Yssingelais , secteurs définis prioritaires, et un volet non agricole , afin de sensibiliser et d' intégrer des pratiques peu voire pas utilisatrices de produits phytosanitaires dans l 'entretien des espaces communaux et la gestion des réseaux routiers et ferroviaires (à l'échelle du SAGE).

Concernant les micropolluants , une identification et une caractérisation des secteurs à risque seront conduites avant de mener sur ces secteurs un travail de sensibilisation des entreprises, des collectivités publiques, et des particuliers sur l'assainissement et leurs rejets de micropolluants. Un suivi des rejets de micropolluants est également préconisé sur le bassin de la Sumène , secteur où la problématique micropolluants est avérée.

La CLE souhaite qu'un effort soit engagé sur l'assainissement, notamment non collectif. Elle demande la réalisation ou l'actualisation des plans de zonage et l'élaboration de Schémas Directeurs d'Assainissement intégrant les objectifs de préservation de la qualité physico-chimique et biologique de la ressource en eau et des milieux aquatiques, l' émergence de SPANC et la

21 sensibilisation des usagers des SPANC existants à leurs devoirs et aux risques environnementaux et sanitaires que leurs installations peuvent engendrer, et cela sur tout le SAGE. Pour l'assainissement collectif, des travaux de réhabilitation sur des petits ouvrages d'assainissement collectif défectueux et/ou vieillissants seront planifiés et un travail d'optimisation de la gestion des eaux claires parasites et de maîtrise des eaux pluviales et de ruissellement sera engagé (réalisation d'étude diagnostic et élaboration de programmes de travaux) sur les bassins versants prioritaires qualité du SAGE.

Le maintien ou l'amélioration de la qualité des ressources utilisées pour l'Alimentation en Eau Potable est essentielle. Une amélioration de la connaissance des pressions anthropiques sur le bassin d'alimentation de la nappe souterraine « Mont du Devès » est donc planifiée afin de définir, si nécessaire et en concertation avec le SAGE Haut-Allier, une stratégie d'intervention. Dans cette même logique, la mise en place des périmètres de protection des captages AEP du bassin et la définition de plans d'actions visant la réduction des pollutions pour les captages stratégiques du SAGE est nécessaire.

En cohérence avec la Directive Inondation, la thématique Inondations vise l' élaboration et la mise en œuvre d'un programme d'actions sur le Territoire à Risque Important (TRI) du Puy en Velay et d'un volet de sensibilisation à l'échelle du SAGE . Afin de réduire la vulnérabilité du TRI, la CLE souhaite que soit réalisé l'inventaire des zones d'expansions de crues, leur intégration au documents d'urbanisme et la mise en œuvre de mesures de gestion.

Dans la thématique Gouvernance et communication , la CLE identifie la création ou la structuration de maîtrises d'ouvrages "gestion des milieux aquatiques", la concertation inter-SAGE, la consultation et l'information de la CLE comme des outils de facilitation de la mise en œuvre du SAGE. Le suivi et l'évaluation de la mise en œuvre du SAGE sont prévus, notamment par la création de l'Observatoire du SAGE, ainsi que l'information et la sensibilisation du grand public et des scolaires .

Le coût induit par les actions est estimé à 20,5 millions d'€ pour une programmation sur 6 ans. Les principaux postes de dépenses sont : l'amélioration de l'assainissement collectif et non collectif (4,2 M€), la lutte contre les inondations (4 M€), la gestion des eaux pluviales (2,9 M€), la protection des zones humides (2,1 M€), la préservation de la ressource AEP (2 M€) et la restauration hydromorphologique (2 M€).

Afin d’accompagner la réalisation des actions du SAGE, des aides financières peuvent être mobilisées selon la nature des projets et les modalités de chaque financeur . Les financeurs potentiels des actions programmées par le SAGE sont principalement l'Agence de l'Eau Loire-Bretagne, les Régions, les Départements, etc. Thématiques Coût global sur 6 ans % A. Gestion quantitative et partage de la ressource 630 500 € 3,1 B. Ouvrages hydroélectriques et microcentrales 143 000 € 0,8 C. Qualité biologique et fonctionnelle des milieux 5 132 500 € 24,9 D. Qualité de la ressource 10 272 000 € 50,1 E. Inondations 4 000 000 € 19,5 F. Gouvernance et communication 325 000 € 1,6 Coût global 20 503 000 € 100 %

22 Dans les coûts de mise en œuvre, sont ainsi pris en considération, les coûts d’investissement, déclinés en coûts d’ingénierie et en travaux, ainsi que les coûts de fonctionnement. - Coûts d’investissement (ingénierie) : il correspond au coût des services d’ingénierie et de conseil à savoir, l’ensemble des études encadrant la conception et la réalisation d’un projet ou d’une action. - Coûts d’investissement (travaux) : ce coût rassemble l’ensemble des dépenses engagées par le maître d’ouvrage pour réaliser et mettre en service la mesure en question. Le coût d’investissement comprend les coûts du foncier (acquisition), les coûts des travaux et les coûts d’équipement. - Coûts de fonctionnement (ou d’exploitation et de maintenance) : ce coût rassemble les coûts différés de l’opération, c'est-à-dire toutes les dépenses effectuées après la mise en service de l’opération. Le coût de fonctionnement comprend les coûts de maintenance (entretien courant, maintenance, renouvellement des équipements) et les coûts d’exploitation (consommation d’énergie et d’autres fluides, dépenses nécessaires au fonctionnement des activités inhérentes à l’action).

Le chiffrage du SAGE est cependant donné à titre indicatif . En effet : - il ne prend pas en compte les coûts indirects et les économies induites par l’application des dispositions du SAGE. ll s’agit par exemple des surcoûts supportés par les agriculteurs pour l’installation de points d’abreuvement ou encore de la perte de production électrique pour les hydroélectriciens ; - certaines dispositions ne sont pas ou partiellement chiffrées, car soit difficilement quantifiables (exemple du programme d'actions sur les ZHIEP), soit par manque de visibilité du contenu des actions puisque dépendant d'une étude préalable ; - les coûts renseignés présentent une certaine incertitude liée à la nature même d’un SAGE, document de planification et non opérationnel. Construits à partir d’estimations et d’hypothèses, ces coûts ne peuvent être considérés autrement que comme une indication du coût qu’engendrera la mise en œuvre et le suivi du SAGE ; - certaines actions inscrites dans le SAGE étaient prévues « sans SAGE » et n'induisent donc pas de surcoût pour les acteurs du territoire.

B. Le règlement : il définit des règles précises permettant d’assurer l’atteinte des objectifs identifiés comme prioritaires dans le PAGD et nécessitant l’instauration de règles supplémentaires pour atteindre le bon état des masses d’eau. Il renforce certaines des dispositions du PAGD.

Le règlement du SAGE Loire amont édicte 4 règles : ◦ Article 1 : Compenser les atteintes portées aux zones humides, ◦ Article 2 : Préserver les têtes de bassin versant, ◦ Article 3 : Préserver la dynamique fluviale sur la zone de mobilité de la Suissesse, ◦ Article 4 : Encadrer la création de plans d'eau.

Ces règles ont été définies pour les raisons suivantes.

La préservation et la restauration des zones humides sont deux enjeux majeurs du SDAGE Loire Bretagne 2016-2021. La disposition 8B-1 du SDAGE 2016-2021 introduit la notion de compensation dans les cas de perte de zones humides lors de projets d’aménagement.

Le présent SAGE souligne les pressions exercées sur ces milieux et s'est fixé en conséquence pour objectif de garantir la protection, la préservation et la restauration des zones humides. L'article 1 du règlement du SAGE précise à la fois les projets concernés et le contenu des mesures compensatoires à prévoir en cas d'atteinte aux zones humides

23 Le SDAGE Loire-Bretagne, que ce soit sur la période 2009-2015 ou 2016-2021, a pour objectif la restauration et la préservation des têtes de bassin versant, définies comme les bassins versants des cours d'eau dont le rang de Strahler est inférieur ou égal à 2 et dont la pente est supérieure à 1% (voir cartographie ci-après).

Localisation des cours d'eau des têtes de bassin versant

Le présent SAGE souligne les pressions exercées sur ces milieux et s'est fixé en conséquence pour objectif de garantir la préservation des têtes de bassin versant. Aussi, l'article 2 encadre, sur une partie des têtes de bassin versant (le lit majeur des cours d'eau de têtes de bassin versant), certains projets impactants (exemple de certains installations, ouvrages, travaux et activités de la nomenclature loi sur l'eau).

24 La zone de mobilité de la Suissesse délimitée dans le PAGD, délimite un espace dans lequel le cours d'eau a de très grandes chances d'évoluer à l'échelle des cinquante ans à venir, sans toucher aux enjeux humains et stratégiques (routes, bâtiments industriels ou communaux).

Le présent SAGE Loire amont identifie cet espace afin d'y favoriser des démarches volontaristes, basées sur la concertation, pour restituer et garantir cet espace minimal à restituer au cours d’eau. Il préconise pour cela la définition et la mise en œuvre d'une stratégie de gestion durable de la zone de mobilité du bassin versant de la Suissesse. Il entend également protéger cette zone (la zone de mobilité susceptible d'être impactée par l'urbanisation ou activités humaines équivaut à environ 14 ha (surface de mobilité - surface du lit mineur)) de nouvelles interventions, ce qui fait l'objet de la règle 3.

La multiplication des plans d'eau peut entraîner des altérations pour les milieux aquatiques (réchauffement, dégradation de la qualité voire eutrophisation, développement des espèces invasives, etc). En parallèle de l'information et de la sensibilisation des gestionnaires de plans d'eau existants (aménagements de prélèvement et restitution, conditions de vidange, moyens pour limiter l'eutrophisation, moyens de veille et de lutte contre les espèces invasives), et en complément du SDAGE Loire Bretagne qui s'applique sur tous les bassins versants du SAGE, le présent SAGE se donne pour objectif de prévenir ces atteintes en édictant l'article 4, article qui encadre la création de nouveaux plans d'eau sur les bassins versants présentants des risques de tension hydrologique à l'étiage.

C. L'atlas cartographique , composé de 78 cartes, permet une vision synthétique du territoire, que ce soit pour ses caractéristiques physiques et territoriales, son contexte socio-économique, les ouvrages hydroélectriques et les microcentrales présents, les aspects thématiques liés à la gestion quantitative et le partage de la ressource, aux inondations, à la qualité des eaux, aux milieux aquatiques et à la biodiversité inféodée et à la gestion patrimoniale de la ressource et des milieux associés.

Les tableaux ci-après détaillent les enjeux et objectifs généraux du SAGE Loire amont ainsi que les dispositions du PAGD.

25 26

F. Gouvernance et communication F.F.1. Favoriser la mise en oeuvre du SAGE Loire amont hydroélectriques microcentrales quantitativeet fonctionnelle chimiquedes biologiqueet partage dela B.Ouvrages inondations desmilieux E.Crues et ressource D. D. Qualité A.Gestion C. QualitéC. physico- eaux et problèmes deréchauffement des eaux en période estivale périodeautomnale usagesplus respectueuse des milieux aquatiques Obj3: Redonner de l'espacede liberté aux rivières Obj2: Prévenir des risquesinondations Obj1: Protéger les zones àenjeux contre les inondations E.1Savoir mieux vivre Obj5: Améliorer laqualité del'eau àla sortie du SAGE Obj4: Identifier les sources depollutions encore actives et substancesdangereuses et aller vers laréduction de leur meilleure une pour cours en démarches les Continuer : Obj3 Obj2: Empêcher les dégradationsdela ressource en eau po Obj1: Améliorer laqualité del'eau sur les secteursles p D.1.Améliorer qualitéla physico-chimique des eaux Obj1:Limiter les dégradations des milieux aquatiques pa lerespect des milieuxaquatiques queVeillerC.5.activités les àce touristiques et Obj1: Suivre et contenirles foyersd'espèce invasives e infranchissables C.4.Lutter contre les espècesenvahissantes d'ouvrages nombre le sédimentaires Réduire : Obj1 C.3.Rétablir la continuité écologique Obj5Réaliser : des actionsprévention de quipourraient desretenues d'ouvrage s respecter à pratiques bonnes les sur riv Communiquer : Obj4 la de dynamique fonctionnement récupérationsuite aux crues le Améliorer : Obj3 Obj2: Réduire l'enrésinement des bords de cours d'eau et des Obj1: Garantir la protection, la préservation et lares morpAméliorer l'état C.2. Obj1: Garantir la protection, la préservation et lares C.1.Protéger, préserver et restaurer zones les hum ouvrag des fonctionnement concilier les enjeux de production d'hydroélectricité etde du impacts les Atténuer : Obj1 milieuxaquatiques d’hydroélec production de enjeux les Concilier B.2. modificationdu régime de crue sur lefonctionnement dela l'amén de potentiel l'impact compenser modificatio ou Atténuer : Obj2 la nécessaire si proposer l'aménagementdeMontpezat et Étudier : Obj1 milieuxaquatiques Mo de l'ouvrage de fonctionnement le Concilier B.1. nodaux points aux d'objectif débit le Sécuriser : Obj2 Obj1: Réduire les pressions deprélèvements sur les bas entreles milieux aquatiquesles et usages humains suff quantité en eau en ressource la Préserver A.1. Enjeux et objectifs généraux du SAGE Loire amont Loire SAGE du généraux et objectifs Enjeux avec le h ologique des cours d'eau et promouvoir une gestion promouvoir une et d'eaucours ologiquedes s crues leur développement fassentse dans ides isante et assurer une répartition une assurer et isante taurationdes têtes debassin taurationdes zones humides du bassin tricité et de préservation des préservation de et tricité sinsimpactés lusdégradés êtreconduites pour limiter les ntpezat et la protection des protection la et ntpezat rla fréquentation touristique du SAGE, principalement en principalement SAGE, du préservation desmilieux. Loire enaval tabilisable usageet deleur transfert ur les vidanges et curages et vidanges les ur agement de Monpezat de Monpezat de agement u rgm éev de réservé régime du n utilisation des pesticides des utilisation zones humides èe pu mloe la améliorer pour ière es hydroélectriques et hydroélectriques es oiin e flux les modifiant t des A.1.1. Améliorer la connaissance de l'utilisation de l'eau potable A.1.2. Améliorer et partager la connaissance des services d’AEP et notamment de la performance des réseaux A.1.3. Évaluer l'impact des prélèvements sur les bassins à risque A.1.4. Organiser une réduction ciblée de la pression de prélèvement sur les bassins versants impactés A.1.5. Organiser l'amélioration des rendements des réseaux AEP sur les bassins impactés A.1.6. Organiser les économies d'eau A.1.7. Améliorer la gestion des étiages A.1.8. Évaluer la nécessité d'un plan de gestion de la NAEP inter SAGE " Coulées volcaniques de la chaîne des Puys et du Devès " B.1.1. Etudier les possibilités d'optimisation du fonctionnement de l'aménagement de Montpezat, appliquer les préconisations et leur donner suite B.2.1. Suivre et informer la CLE du fonctionnement des ouvrages hydroélectriques C.1.1. Améliorer la connaissance sur les zones humides C.1.2. Intégrer les zones humides dans les documents d’urbanisme et dans les projets d'aménagement C.1.3. Identifier des ZHIEP/ZSGE, définition et mise en œuvre de plans de gestion C.1.4. Favoriser la restauration et la protection durable des zones humides C.2.1. Améliorer la connaissance des zones "têtes de bassin" C.2.2. Restaurer la morphologie des cours d'eau et des têtes de bassin C.2.3. Informer et former les propriétaires de plans d'eau aux bonnes pratiques de gestion C.2.4. Sensibiliser et accompagner la mise en œuvre des bonnes pratiques de gestion forestière C.2.5. Préserver et restaurer les haies et les corridors rivulaires C.3.1. Définir et et mettre en œuvre une stratégie de restauration de la continuité écologique C.3.2. Assurer la continuité des petits ouvrages de franchissement de cours d'eau (buses notamment) en tête de bassin et éviter leur développement, principalement en milieux forestiers C.4.1. Améliorer la connaissance des espèces invasives C.4.2. Organiser la lutte contre les espèces invasives C.5.1. Développer un tourisme respectueux et valorisant la haute qualité écologique du bassin Loire Méjeanne C.5.2. Renforcer la dimension "eau " dans les initiatives d'éco-tourisme C.5.3. Organiser l'élimination des déchets flottants ou présents sur les berges D.1.1. Réduire l'usage de produits avec phosphates, notamment lessiviels D.1.2. Réduire les apports et limiter le transfert au réseau hydrographique de du phosphore et de l'azote d'origine agricole D.1.3. Poursuivre l'accompagnement de l'évolution des pratiques liées à l'usage de phytosanitaires, notamment agricoles sur le Plateau du Devès et sur l'Yssingelais D.1.4. Limiter les rejets de micropolluants dans le milieu naturel (rejets directs, dans les eaux du réseau d'eaux usées et en sortie de station d'épuration) D.1.5. Privilégier l'assainissement non collectif et promouvoir l'entretien des installations D.1.6. Limiter l'impact des petites stations d'épuration (inférieures à 2 000 EH) D.1.7. Améliorer la gestion des eaux pluviales, de ruissellement et des eaux claires parasites (amélioration de la collecte et du transfert des effluents par temps sec et temps de pluie) D.1.8. Améliorer la connaissance sur la NAEP inter-SAGE " Coulées volcaniques des chaînes du puy et du Devès" D.1.9. Préserver la ressource en eau E.1.1. Poursuivre la mise en œuvre de programme de lutte contre les inondations E.1.2. Préserver la dynamique des cours d'eau et favoriser la régulation naturelle des crues F.1.1. Favoriser l'émergence de porteurs de projets F.1.2. Structurer et organiser la gouvernance et l'animation du SAGE F.1.3. Suivre, évaluer et communiquer sur le SAGE Loire amont et ses actions F.1.4. Sensibiliser

Dispositions du PAGD 27 II. La portée juridique du SAGE

Le PAGD et ses documents cartographiques Dès l’approbation par le Préfet et la publication du SAGE, les décisions administratives prises dans le domaine de l’eau doivent être compatibles (pour les nouvelles) ou rendues compatibles (pour les anciennes) avec le PAGD et ses documents cartographiques, dans les délais qu’il fixe.

Doivent également être compatibles ou être rendus compatibles avec le SAGE, les documents suivants : • les documents d’urbanisme : - Schéma de Cohérence Territoriale (ScoT), - Plan Local d’Urbanisme (PLU), - carte communale,

• Schéma Départemental des Carrières.

Lorsque le SAGE est approuvé après l’approbation de ces documents, tous doivent être rendus compatibles dans un délai de 3 ans, délai prévu par les dispositions du Code de l’environnement et du Code de l’urbanisme.

La notion de compatibilité donne une marge d’appréciation : elle permet de tolérer des écarts mais pas de contradiction majeure. En effet, cette règle juridique de compatibilité suppose que ces documents d’urbanisme ou encore le Schéma Départemental des Carrières ne doivent pas définir des options d’aménagement ou une destination des sols qui iraient à l’encontre ou compromettraient les objectifs de protection du SAGE, sous peine d’annulation pour irrégularité.

Toutes les décisions administratives dans le domaine de l’eau doivent être « compatibles ou rendues compatibles » avec les préconisations du PAGD. Le PAGD et ses documents (atlas cartographique, annexes) sont donc opposables à l’administration , entendue au sens large (administration de l’Etat, collectivités territoriales, établissements publics) et les délais de mise en compatibilité sont définis par la Commission Locale de l’Eau.

Le règlement La plus-value du règlement réside dans sa portée juridique, à travers deux aspects particulièrement importants : - le règlement est opposable avec un rapport de conformité, après son approbation par arrêté préfectoral et sa publication, aux personnes publiques et privées . Cette opposabilité concerne l’exécution de toutes installations, ouvrages, travaux ou activités relevant de la nomenclature loi sur l’eau, de toute installation classée pour la protection de l'environnement définie à l'article L.511-1 du Code de l'environnement, et toute autre personne visée aux rubriques de l’article R.212- 47 du Code de l’environnement ; - les décisions administratives prises dans le domaine de l’eau ou les actes individuels doivent être en tous points conformes à la règle.

Le règlement et ses documents sont opposables à l’administration et aux tiers. De fait de cette opposabilité aux tiers, le projet de SAGE est soumis avant son approbation à une procédure d’enquête publique.

28 V. La procédure de validation du SAGE Loire amont

I. La phase de consultation Une fois le projet de SAGE approuvé par la CLE, il est soumis pour avis à la consultation des institutions : Chambres consulaires, Départements, Conseils Régionaux, EPTB, groupements intercommunaux en charge du domaine de l’eau et des milieux aquatiques, communes...

Ces structures ont 4 mois pour émettre un avis sur le projet de SAGE ; passé ce délai, l’avis est réputé favorable.

L'autorité environnementale donne également son avis sur le projet de SAGE et sur le rapport environnemental qui l’accompagne, et ce dans un délai de 3 mois ; passé ce délai, l’avis est réputé favorable.

Le Comité de bassin doit également donner son avis sur le SAGE et surtout sur sa compatibilité avec le SDAGE Loire-Bretagne. Les avis reçus sont joints au dossier d’enquête publique.

II. L’enquête publique Suite à la phase de consultation des institutions, une enquête publique qui porte sur le projet de SAGE Loire amont sera lancée.

III - L’approbation du SAGE Le projet de SAGE, éventuellement modifié par la CLE pour tenir compte des avis et des observations recueillis lors de la consultation des institutions et de l'enquête publique, sera ensuite adopté par la CLE par délibération, puis approuvé par arrêté inter-préfectoral avant d'entrer en vigueur.

IV – La phase de mise en œuvre Le I de l'article L212-4 du code de l'environnement prévoit que, en l'absence d'un groupement de collectivités locales dont le périmètre d'intervention englobe l'intégralité du périmètre du Sage, et si le périmètre du Sage est compris dans celui d'un établissement public territorial de bassin (EPTB), c'est l'EPTB qui en assure la mise en œuvre. Aussi, une démarche de recherche d'une structure porteuse de la phase de mise en œuvre a été engagée par le Département de la Haute-Loire, structure animatrice de la phase d'élaboration.

29 30 Annexe

31 32 Annexe 1 Liste des communes du SAGE Loire amont, avec leur code INSEE 07018 - Astet 43039 - Le Brignon 43186 – Saint-Front 07026 - Le Béage 43041 - Brives-Charensac 43187 - Saint-Geneys-près-Saint-Paulien 07037 - Borée 43042 - Cayres 43189 - Saint-Georges-Lagricol 07045 - Burzet 43043 - Céaux-d'Allègre 43190 - Saint-Germain-Laprade 07071 - Coucouron 43045 - Ceyssac 43194 - Saint-Hostien 07075 - Cros-de-Géorand 43046 - Chadrac 43196 - Saint-Jean-d'Aubrigoux 07105 - Issanlas 43047 - Chadron 43197 - Saint-Jean-de-Nay 07106 - Issarlès 43049 - Chamalières-sur-Loire 43198 - Saint-Jean-Lachalm 07119 - Le Lac-d'Issarlès 43053 - Champclause 43200 - Saint-Julien-Chapteuil 07121 - Lachapelle-Graillouse 43057 - La Chapelle-Bertin 43201 - Saint-Julien-d'Ance 07130 - Lanarce 43061 - Chaspinhac 43203 - Saint-Julien-du-Pinet 07137 - Lavillatte 43062 - Chaspuzac 43210 - Saint-Martin-de-Fugères 07142 - Lespéron 43071 - Chomelix 43211 - Saint-Maurice-de-Lignon 07154 - Mazan-l'Abbaye 43077 - Costaros 43212 - Saint-Pal-de-Chalencon 07161 - Montpezat-sous-Bauzon 43078 - Coubon 43215 - Saint-Paul-de-Tartas 07173 - Péreyres 43080 - Craponne-sur-Arzon 43216 - Saint-Paulien 07200 - Le Roux 43084 - Cussac-sur-Loire 43217 - Saint-Pierre-du-Champ 07203 - Sagnes-et-Goudoulet 43089 - Espaly-Saint-Marcel 43218 - Saint-Pierre-Eynac 07224 - Saint-Cirgues-en-Montagne 43091 - Les Estables 43221 - Saint-Privat-d'Allier 07235 - Sainte-Eulalie 43092 - Fay-sur-Lignon 43224 - Sainte-Sigolène 07267 - Saint-Martial 43093 - Félines 43228 - Saint-Victor-sur-Arlanc 07326 - Usclades-et-Rieutord 43095 - Fix-Saint-Geneys 43229 - Saint-Vidal 42006 - Apinac 43097 - Freycenet-la-Cuche 43230 - Saint-Vincent 42012 - Bard 43098 - Freycenet-la-Tour 43231 - Salettes 42050 - La Chapelle-en-Lafaye 43101 - Goudet 43233 - Sanssac-l'Église 42091 - Estivareilles 43107 - Josat 43236 - La Séauve-sur-Semène 42107 - Gumières 43108 - Jullianges 43237 - Sembadel 42121 - Lérigneux 43109 - Lafarre 43238 - Séneujols 42126 - Luriecq 43111 - Landos 43240 - Solignac-sous-Roche 42142 - Merle-Leignec 43113 - Lantriac 43241 - Solignac-sur-Loire 42146 - Montarcher 43115 - Laussonne 43246 - Tiranges 42188 - Roche 43119 - Lavoûte-sur-Loire 43249 - Valprivas 42205 - Saint-Bonnet-le-Courreau 43122 - Lissac 43251 - Vals-près-le-Puy 42235 - Saint-Hilaire-Cusson-la-Valmitte 43124 - Loudes 43252 - Varennes-Saint-Honorat 42240 - Saint-Jean-Soleymieux 43126 - Malrevers 43254 - Vazeilles-Limandre 42266 - Saint-Nizier-de-Fornas 43134 - Mézères 43257 - Vergezac 42318 - Usson-en-Forez 43135 - Le Monastier-sur-Gazeille 43259 - Vernassal 42328 - Verrières-en-Forez 43137 - Monistrol-sur-Loire 43260 - Le Vernet 43002 - Aiguilhe 43138 - Monlet 43263 - Vielprat 43003 - Allègre 43140 - Le Monteil 43265 - 43004 - Alleyrac 43143 - Montusclat 43267 - Vorey 43008 - Arlempdes 43144 - Moudeyres 43268 - Yssingeaux 43010 - Arsac-en-Velay 43145 - Ouides 63003 - Ambert 43013 - Vissac-Auteyrac 43150 - Le Pertuis 63027 - Baffie 43018 - Bains 43152 - Polignac 63104 - La Chaulme 43019 - Barges 43154 - Pradelles 63147 - Églisolles 43020 - Bas-en-Basset 43156 - Présailles 63173 - Grandrif 43021 - Beaulieu 43157 - Le Puy-en-Velay 63221 - Medeyrolles 43023 - Beaune-sur-Arzon 43158 - Queyrières 63309 - Saillant 43024 - Beaux 43162 - Retournac 63319 - Saint-Anthème 43025 - Beauzac 43164 - Roche-en-Régnier 63331 - Saint-Clément-de-Valorgue 43026 - Bellevue-la-Montagne 43165 - Rosières 63371 - Saint-Just 43028 - Bessamorel 43166 - Saint-André-de-Chalencon 63374 - Saint-Martin-des-Olmes 43030 - Blanzac 43168 - Saint-Arcons-de-Barges 63394 - Saint-Romain 43032 - Blavozy 43171 - Saint-Bérain 63412 - Sauvessanges 43034 - Boisset 43174 - Saint-Christophe-sur-Dolaizon 63441 – Valcivières 43036 - Borne 43176 - Saint-Didier-d'Allier 63465 - Viverol 43037 - Le Bouchet-Saint-Nicolas 43181 - Saint-Étienne-Lardeyrol

33 34 SAGE Loire amont Phase d'élaboration

Présidence : Michel JOUBERT Vice-Président du Département, en charge de l'Agriculture, de l'Environnement et de la Ruralité

Animation : Valérie BADIOU Pôle Territoires, Collèges et Développement Durable Département de la Haute-Loire 04 71 07 43 45 ou 04 71 07 43 86 [email protected]

Site internet : Voir rubrique « gestion intégrée » du site de l'Observatoire Départemental de l'Eau du Département de la Haute-Loire www.ode43.fr

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