Des Chansons Populaires Chez Les Anciens Et Chez Les Français : Essai Historique Suivi D'une Étude Sur La Chanson Des Rues Contemporaine
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Des chansons populaires chez les anciens et chez les Français : essai historique suivi d'une étude sur la chanson des [...] Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France Nisard, Charles (1808-1889). Auteur du texte. Des chansons populaires chez les anciens et chez les Français : essai historique suivi d'une étude sur la chanson des rues contemporaine. T. 2 / par Charles Nisard. 1867. 1/ Les contenus accessibles sur le site Gallica sont pour la plupart des reproductions numériques d'oeuvres tombées dans le domaine public provenant des collections de la BnF. 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DES CHANSONS POPULAIRES DEUXIÈME PARTIE < ÉTUDE SUR LA CHANSON DES RUES CONTEMPORAINE CHAPITRE PREMIER L AM<HJK )t tt est personne qui, en se promettant le long des quais, n'ait remarque, de distance en distance, des ti)es de petits cahiers imprimés, de dimension et de forme égaies, étatés sur les para- pets et garantis contre le vent par des morceaux de silex en guise de presse-papier; il n'est personne non ptus'qui, dans certains Cette étude a déjà été publiée en grauJu partie, sous le titre de [a .VMM'parMfa;ye et /a jtfMse /i)r<MMB; Paris, 1863, in-8"; caractères elzeviriens. Mais elle a reçu ici d'importantes modifications. J'ai dû, entre autres, concentrer quelquefois ou abréger mes jugements, pour faire place T. ii. t quartiers où il y a encore de; jardins, et ou ces jardins donnent n'ait sur la rue, remarque le long des murs ces, mêmes petits cahiers suspendus à des nnëHes, et*c)apotant au souffte des zé- phirs qui les agitent en sens contraire on tes voit encore, là où il y a des maisonsen construction, se déployer sur les décombres, ou tapisser tes clôtures en planches, à t'abri desquelles les tra- vaux s'exécutent. Ces petits cahiers sont des chansons des rues. C'est parce que la condition de ce genre de poésie est la même que cette de certaine plante qui croit dans les lieux humides et voisins des habitations, envahit les vieux murs et fleurit jusque sur les gravois, que je lui ai'donné dans ma première édition te nom de cette plante et l'ai appelée la ~~e p<M'M~<Mre. ést La M!<~y<M'<ïMM sa sœur jumelle, transplantée dans un autre terrain. Elle végète dans les cafés'-concerts, les casinos, les cabarets, où le débitant l'offre comme appoint au consommateur; elle rit sous l'archet joyeux du ménétrier dans les fêtes de vit- lage, ou pousse des cris rauques par ta gorge .avinée des chan- teurs des rues. Les chansons de l'une et de l'autre muse sont exclusivement à l'usage du peuple. Elles sont innombrables, bien que tes sujets en soient relativement restreints, et à ne les compter que depuis le commencementdu siècle, Il y en a peu qui soient vraiment originales. Elles ne sont presque toutes que des redites, par le fond et par la fotme. On trouve'de plus, mêlées aux plus ré- centes, des réimpressions de quelques-unes deDésaugiers, de Barré, de Piis, de Brazier, de Debraux, etc. Mais ettes sont ta comme dépaysées, et ettes.ne passent que sous la protection, et pour ainsi dire avec la livrée des autres. Ettes n'en sont pas moins les meilleures de toutes ces chansons, et elles restenti, à nombre de chansons qui ont paru depuis trois ans, et qui ont eu le p)us de vogue. J'ai aussi introduit, tantôt en,note, tantôt dans te texte, plu- sieurs chansons anciennesayant du rapport avec les modernes, tt m'a temb.ie ~ue ta comparaison qu'on en. ferait .ajouterait à t'interêt des unes Htdes~autres. telles en dépit de )'avi!Isscmpnt où elles sont réduites, et malgré la hauteur d'où e!ies sont tombas. Pareilles, aux c!)evaux' de course, mais p)ns heureuses, eues gardent dans leur décadence la force et l'entrain de leur bon temps,'au lieu que les chevaux de course, en passant par tous les degrés qui séparent le turf du tombereau, perdent l'un et t'autre et meurent'sous le fouet d'un charretier brutai. Les sujets traites dans ces chansons, à quelque époque qu'elles appartiennent, sont )"s mêmes inyariah)ement. Ce n'est pas sans doute la monotonie de la perfection, mais. c'est. ]a perfection de la monotonie. Au regard seul dn style, il n'y a pas plus de va- riété. Ce qui Jour donne une date et ce qui les distingue, ce sont les événements politiques, et ils ne sont pas rares dans i'inter- valle de soixante ans. A cette différenceprès, cttesse ressemb)ent toutes, et l'amour, le vin, N'dpotéoh, qucfquescaricatutes de moeurs,-un peu de phi!osophie et de mohde plus ou moins ro)a- chées sont leurs uniques'et éternels refrains. Examiner celles 'qui ontparu dans ces quinze ou seize der- nières années, c'est donc !es examiner toutes. Aussi ne m'occu perai-je que de ceHes-)a, en y observant l'ordre des matières que je viens d'indiquerau paragraphe précédent. Je commence par un honnête garçon qui n'a probablement cédé qu'a son penchant, en s'improvisant chansonnier; mais c'était un penchanttrompeur, et ce hl'ave garçonn'aurait pas dû attendre qu'un antre que hu-mëme le remarquât. M. Réviiion (c'est ainsi qu'i) se nomme), n'a pas précisément pris pour texte t'a- mour, dans lescouplets qu'on va lire; ce sont-les femmes elles agréments naturels et artificiels par lesquels elles se font aimer. C'est presque ia même chose. Oui, à Paris, les femmes sont charmantes, Chacun admire )eut'goût et.leurs beaux traits, Puis, en tout temps vous les voyez aimantes; De leurs bontés estimons les bienfaits. Et c'est si beau de voir ces chères dames, .Car leurs appas sont doux et gracieux. Vive Paris pour la beauté des femme? En les voyant on a le cceur joyeux. Chantons toujours les beautés de la France, C'est le pays partout très-renommé: Yovez Paris ainsi que la Provence, Car leur progrès est partout préfère. ° L'on ne voit plus que des modes nouvelles, C'est très-chéri en tout temps, en tous lieux Les femmes sont en France les plus belles, Aucun pays/on ne les trouve mieux. Honneur à toi, ô belle crinoline! Toi qu'aujourd'hui flotte dans tout Paris, Fixe ton choix, charmante Léontine, La nouveauté embellit le pays. Ah que c'est beau, l'ornement d'une dame C'est élégant, brillant a tous les yeux. Rien n'est plus cher qu'une gentille femme, Car auprès d'elle on est toujours heureux.