TOME XVI -7978. N° 2 (Avrii Juin)
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ACADÉMIE DES SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES INSTITUT D'tTUDES SUD-EST EUROPgENNES TOME XVI -7978. N° 2 (Avriijuin) Culture et économie byzantines Réalités roumaines et reflets &rangers Problèmes de l'historiographie contemporaine EDITURA ACADEMIEI REPUBLICII SOCIALISTE ROMANIA www.dacoromanica.ro Comité de rédaction M. BERZA membre correspondant de l'Acadérnie de la Republique Socialiste de Roumanie rédacteur en chef: ALEXANDRU DUTU rédacteur en chef adjoint: EM. CONDURACHI, A. ROSETTI, membres de l'Acadérnie de la Republique Socialiste de Roumanie; H. MIHAESCU, COSTIN MURGESCU, D.M. PIPPIDI, membres correspondants del'Acadérniede la RepubliqueSocialiste de Roumanie ;AL. ELIAN VALENTIN GEORGESCU, FR. PALL, MIHAI POP, EUGEN STANESCU LA REVUE DES ETUDES SUD-EST EUROPÉENNES paret 4fo sparan. Toute commande de l'étranger(fasocules ou abonnement) sera adresséea :ILEXIM Departamentul Export-Import Presa.,P.O.Box 136 137,telex 11226, 70116 Bucuresti ,str. 13 Decemlarie, n° 3, Romania, ou a ses représentants a l'étranger. Le prix d'un abonnement est de 8 30 par an La correspondance, les manuscrits et les publications (I lyres, revues, etc ) envoyés pour comptes rendus seront adressés a l'INSTITUT D1TUDES SUD-EST EUROPEENNES, 71119Bucarest, sectorui 1, str. I.C. FRIMU, 9, telephone 50 75 25, pour la REVUE DES ETUDES SUD-EST EUROPEENNES Les articles seront remis dactylograpniés en trois exemp aires. Les col laborateurs sont pries de ne pas dépasser les limites de 25-30 pages dactylo- graphiées pour les articles et de 5-8 pages pour les comptes rendus EDITURA ACADEMIEI REPUBLICII SOCIALISTE ROMANIA Calea Victoriei, n° 125, telephone 50 76 80, 71021Bucuresti Romania www.dacoromanica.ro ETUDES :HOP WES TOME XVI 1978 Avr-fl Juin N° 2 SOMMAIRE Culture et économie byzantines MIHAESCU, La litterature byzantine, source de connaissance du latin vulgaire 195 GIOVANNA PETTI BALBI (Genova), Caffa e Pera a meta del Trecento 217 OCTAVIAN ILIESCU, A la recherche de Kilia byzantine 229 ARSHI PIPA (University of Minnesota), Gli Italo-Albanesi e la tradizione greco-bizantina 239 RéaWes roumaines et reflets &rangers MARIA HOLBAN, Truth and Fiction in Captain John Smith's Adventures in Transyl- vania and Valachia in the Year1602 253 NICOLAE VATAMANU I, Contribution a ramie de la vie et de l'ceuvre de Giovanni Mascelbru !Tiede= et secrétaire princier 269 CORNELIA PAPACOSTEA-DANIELOPOLU, La guerred'Indépendancedela Routnanie (1877-1878) vue par la presse grecque de Bucarest 289 Problemes ¿le l'historiographie contemporaine VIRGIL CANDEA, Sources byzantines et orientales concernant les Roumains . 297 ELIZA CAMPUS, The Problems of the 1930's in Contemporary Historiography. 321 CONSTANTIN IORDAN-SIMA, En marge d'un livre sur la diplomatic française dans l'Europe centrale et orientale au coursdes années 1933-1938 337 Discussions. Documents Dimitrie Daniel Philippide et la denomination Romanza (Vasile Arvinie); Problèmes de la vie culturelle des peuples balkaniques à la fin du )(Vine siècle début du XIXe. Discussions récentes(Anca Irina Ionescu); Recherches ethno-linguistiques en Dobroudja au XIX' siécle (Zam(irahail) 355 REV. ETUDES SUD-EST EUROP., XVI, 2, P. 193-408, BUCAREST, 1978 www.dacoromanica.ro 194 Chronique RADU MANOLESCIT, Le colloque international d'histoire maritime et d'hktoire des villes (Varna 7-10 mai 1977) 375 PAUL CERNOVODEANU, The Romanian-American Ilistorical Conference of Madi- son,\Visconsin(U.S.A.) 376 AMELIA PAVEL, o Les Balkans, zone de paix et d'anut ié » 378 Comptes rendus Rumanian Studies, vol. III (Sergiu Columbeanu ); Stidosteuropa und SUdosteuropa-For- schung (Klaus Steinke Birkenau BRD) ;Le dit de l'empereur Nicéphore II Phocas et de son épouse Théophano (Dan Simonescu ); NICOLAE IORDACHE, La Petite-Entente et l'Europe(Nicolae Dasedlu) 381 Notices bibliographiques 393 Livres reps 405 www.dacoromanica.ro Cultu re etécononniebyzantine LA LITTÉRATURE BYZANTINE, SOURCE DE CONNAISSANCE DU LATIN VULGAIRE H. MIHAESCU 1. La survivance de la langue latine dans la littérature byzantine et en néo-grec n'a pas 60 étudiée méthodiquement et exhaustivement, de manière à fournir un apport vraiment important à la connaissance du Latin dans le sud-est de l'Europe. Les recherches partielles entreprises jusqu'à présent ont porté le plus souvent sur les problèmes du lexique et n'ont pas appliqué dans une mesure suffisante la méthode comparative, susceptible de mieux montrer les rapports qui existent entre ces éléments et le latin vulgaire ou les langues romanes. Byzance a hérité la culture romaine, l'a prise sous sa protection, l'a enrichie pendant des siècles et l'a transmise autour d'elle à une étape critique de l'histoire de Phumanité, de sorte qu'il faut s'attendre à trouver dans cet héritage maints éléments supplémentaires propres à enrichir nos connaissances sur le latin comnnm de l'Empire romain, dont ont procédé les langues romanes. Nous ferons une distinction dans cette étude entre les éléments hérités directement du latin et les emprunts faits aux langues romanes après le XI' siècle, au ;temps des croisades et plus tard, notamment d'Italie, de Gaule et du nord-est de l'Espagne.* Cette délimitation, faite habituellement selon des critères aussi bien de forme que de fond, n'est pas toujours facile, aipsi qu'il ressort de l'ouvrage partiel de D. C. Hesseling 1. Une a,ide précieuse à cet égard nous est fournie par le Dictionnaire de la langue greegue populaire du moyen dge de M. Emmanouil Kriaras2 Les principales sources sont les inscriptions, les manuscrits sur papynts, les textes littéraires, les actes et documents officiels ou parti- cullers, les ouvrages lexicographiques, les éléments latins du néo-grec et des langues romanes. Toutes ces données doivent faire l'objet d'études eoinparatives, afin d'ètre confrontées, complétées et utilisées en fonction de l'espace et du temps. Il convient d'accorder une attention particulière a la chronologie, à celle notamment des six premiers siècles de notre ère, * Abreviations : AslPh = Archiv für slavische Philologie; BZ = Byzantinische Zeit- schrift ; CIL = Corpus Inscriptonum Latinaruni; PG -=- Patrologia Graeca ; PL = Patrologia Latina ; REW Roruanisches Etymologisches Worterbuch; SAW -= Sitzungsberichte der Wiener Akademie der Wissenschaften.Historisch-philologische Abteilung; WSt -= Wiener Studien ; ZVS =-- Zeitschrift fur vergleichende Sprachforschung. 1 Les mots maritimes empruntés par le grec aux langues romanes,eVerhandelingen der Id Akadernie van Wetenschapen te Amsterdam. Afdeiling Letterkunde *, V, 2,1903, 38 p., elBZ, XII, 1903, 654-655. 2 .AzEtx6 p.scrmt.covuei,q TXXvoi.x7-,g 87111(27x ypap.p.x-cairxq. 1100 1669, I V, Thessa- loniki, 1969-1978. REV. ETUDES SUD-EST EUROP., XVI, 2, P. 195-215, BUCAREST, 1978 www.dacoromanica.ro 196 H. AHHAESICIT 2 lorsque la plupart des éléments latins ont pénétré dans la langue grecque. Ces emprunts pouvaient étre d'origine soit savante, soit populaire. De toute façon, ils reflètent a,ssez fidèlement le stade de la langue latine au moment où ils ont eu lieu. Nos connaissances du latin peuvent servir ainsi de crit4re de datation lorsque la date A, laquelle tel ou tel emprunt a été fait n'est pas connue. D'autre part, dans un grand nombre de cas, la forme prise par ceux-ci en grec nous permet de déceler des aspects grammaticaux ou lexicaux mal connus de la langue latine, tant littéraire que parlée. 2. Les premières recherches sur les éléments latins du grec sont. dues au.x lexicographes. Dès 1601, Nicolas Rigault enregistrait dans sou Dictionnaire de terminologie militaire byzantine un certain nombre de termes de provenance latine ou barbare, inconnus jusqu'alors en Occident 3. Un progrès décisif fut réalisé ensuite par le célèbre lexieographe français Du Cange, dans son Glossarium ad scriptores mediae et infimae graeeitatis (Lyon, 1688)4. Par la suite, E. A. Sophocles a considérablement amplifié Ja base établie par Du Cange, surtout en ce qui concerne la littérature antérieure au XI' siècle 5. D'autre part, la publication méthodique de,s inscriptions grecques, qui comprenaient de nombreux éléments latins analysés par l'épigraphiste W. Dittenberger en 18726 ouvrait des perspectives nouvelles. Vingt ans plus tard, un auteur du nom de Micro- yannis (probablement un pseudonyme de Jean Psichari) faisait dans la revue athénienne `EcrEíA 7 une timide tentative d'information, plut6t dans des buts de vulgarisation. Dans le volume de Psichari publié à Parieen 1892 8 on a inclu l'étude de L Lafoscade intitulée Influence du latin kur le grec, qui comprend les chapitres suivants : contacts militaires, contacts officiels, la contagion du latin de Constantin b., Justinien et causes de la résistance du grec ; mais cette étude représentait plut6t un historique des rapports latino-grecs qu'une analyse de matériaux concrets 9. Dans ce méme volume de Jean Psichari a paru également une contributionde C. C. Triandaphylides, Le lexique des mots Wins dans Théophile et les Novelles de Justinien; Pauteur &ant juriste, et non pas linguiste, il s'occupe spécialement du contenu juridique des emprunts 1°. Des précisions d'ordre linguistique ont été fournies surtout par les inscriptions, ainsi que le montre l'ouvrage de Th. Eckinger 11, et par les traces laissées dans le néo-grec, phénomène, étudié par Gustav Mey&.2 Notons encore une tentative peu réussie, faite par Gustav Körting 3 Nicolai Rigaltii Glossarium Tcomx6v iliEori&pPccpov. De verborum significatione, quac ad novellas imperatorum qui in Oriente post Justinianum regnaverunt de re militari constilute- ones pertinent, Paris, 1601. 4 Réimprimé A Breslau en 1888-1891 et A Paris en 1943. 6 Greek Lexicon of the Roman and Byzantine Periods ( from B.C. 146 to A.D. 1190.), Boston, 1870. Reimprimé A Cambridge (Mass.) en 1887 et A New York en 1964. Rdmische Namen in griechischen Inschriften, e Hermes », VI, 1872, 129-155, 281-3f 3. 7 Tome II, 1891, 49-52, 65-68. Etudes de philologie néo-grecque. Recherches, sur lediveloppement historique du grec, Paris, 1892 (BibliothCque de l'Ecole des Mutes Etudes, 92).