Joachim Barrande

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Joachim Barrande UN FRANÇAIS A PRAGUE : JOACHIM BARRANDE — Si vous vous intéressez au séjour du roi Charles X au Hrad- schin, nous mettrons bien volontiers nos archives à votre disposition, me dit le plus courtoisement du monde le Dr Hajek, Vice-Ministre des Affaires Etrangères de Tchécoslovaquie, par une belle fin d'après-midi de mai 1959. C'était peu après mon arrivée à Prague. La partie officielle de l'entretien avait pris fin. Le haut fonctionnaire du Palais Cernin, historien comme moi-même, goûtait quelque détente dans l'évocation d'un passé romantique qui nous reposait d'un présent difficile. Il ajouta, encourageant, avec son fin sourire d'encyclo• pédiste : « J'espère que vous aurez ainsi l'occasion d'évoquer assez longuement le souvenir de ce cher M. Barrande, que nous aimons tant, nous autres, en Bohême... ». J'acquiesçai aussitôt, mais ne laissai pas d'être surpris, en mon for intérieur. Bien entendu je n'ignorais pas qu'un certain M. Bar• rande avait été, pendant des années, le précepteur du duc de Bor• deaux. Mes connaissances sur ce personnage, qui me paraissait sans envergure et de second plan, s'arrêtaient là. Qu'un diplomate tchèque, pour cultivé qu'il fût, en sût visiblement davantage, m'intrigua. Je mis à profit mes premiers loisirs pour me renseigner. Ce fut chose singulièrement aisée tant est grande — et justi• fiée — la renommée de Joachim Barrande en Bohême. Plusieurs études, notamment du colonel J. Flipo (1) — maintenant général <1) Parues en 1933 dans la Revue française de Prague et le 8 juillet 1933 dans L'Europe centrale, n° 27. UN FRANÇAIS A PRAGUE : JOACHIM BARRANDE 229 et à la retraite — jadis attaché militaire, et de J.-A. Broz (1) m'apprirent une foule de choses que j'aurais dû savoir sur un de nos plus éminents compatriotes, ignoré chez nous, mais toujours étonnamment présent sur les bords de la Vltava, • Fils de cultivateurs aisés Joachim Barrande naquit la dernière année du xvme siècle à Saugues, petit bourg du centre de la France qui se cache au milieu des vallonnements herbeux où la Loire et l'Allier prennent leur source. Reçu à 20 ans à.l'Ecole Polytechnique en 1819, le jeune Barrande en sortait brillamment deux ans après pour passer à l'Ecole des Ponts et Chaussées et recevoir en 1824 le titre d'ingénieur civil. Il se consacrait aussitôt, avec zèle, à son métier, se faisant remarquer par la qualité de ses connaissances professionnelles dans la construction de ponts sur la Garonne et la Dordogne. Il se sentait toutefois une autre vocation. L'étude des sciences naturelles l'attirait en effet impérieusement. Cuvier, Jussieu, d'Orbigny, Brongniart, tous ces illustres maîtres, le premier sur• tout, devaient à jamais marquer de leur empreinte l'esprit et plus tard les œuvres d'un élève de grande classe resté toute sa vie sous leur influence. Comme dans les contes de fées la renommée grandissante de ce jeune homme d'un si réel mérite parvint jusqu'au roi. Bien que le vieux monarque fût très imbu des idées de l'ancien Régime et des préjugés d'autrefois, il n'hésita pas, après l'avoir convoqué, à demander à ce rejeton d'une famille obscure, qui ne s'était jamais signalé par des convictions légitimistes bien ardentes, de se charger de l'éducation de l'héritier du trône des lys. Charles X avait fixé son choix en raison de la qualité des connaissances de M. Barrande, de la dignité de son caractère, de la courtoisie de ses manières auxquelles un homme aussi affable que le frère de Louis XVIII était fort sensible. Le souverain avait d'autant plus de mérite à prendre une telle décision que l'esprit libéral et fron• deur de l'Ecole polytechnique — ne jouera-t-elle pas un rôle déter• minant lors des Trois Glorieuses ? — était bien connu au château. (1) Dans L'Europe centrale, n" 1 (5 Janvier 1935). 230 UN FRANÇAIS A PRAGUE : JOACHIM BARRANDE Charles X ne s'y arrêta point. M. Barrande, flatté à juste titre, s'installa aux Tuileries et fut introduit à la cour, alors que rien ne l'y prédestinait. Le sort du jeune Barrande était désormais irrévocablement lié à celui, bien incertain, de la famille royale, qu'il ne cessera de servir, avec une fidélité exemplaire, à travers toutes les vicissi• tudes. Au moment où éclata la révolution de 1830 le précepteur ne songea pas un instant à se séparer de son élève à l'abandonner à son destin. Il verra à Rambouillet Charles X arriver «la figure violâtre... immobile et comme frappé d'apoplexie... avec son uni• forme couvert d'une couche de poussière que sillonnent des traces de larmes » (1). Il assistera le 2 août 1830 à la proclamation, dans la cour du château, du petit duc de Bordeaux, roi de France d'un jour, après l'abdication de son grand-père et du dauphin, le duc d'Angoulême. Puis ce sera, s'étirant sur près d'un quart de lieue, le long cortège précédé et suivi des gardes du corps et des gendarmes des chasses, voitures, cabriolets, fourgons, 1500 personnes environ qui par Maintenon, Dreux, Verneuil, Laigle, Le Merlerault, Argentan, Condé-sur-Noireau, Vire, Falaise, Valognes gagne Cherbourg. Le dernier voyage de la monarchie s'effectuait triste, solennel et lent, qu'égayait par moments, apparaissant à une portière, la petite tête blonde du comte de Chambord, qui ne cesse d'interroger Barrande ou de « Mademoiselle », sa sœur, dont les yeux sont bien rouges. Le Great Britain, bâtiment américain que commande le capi• taine Dumont d'Urville, emmenait les exilés en Angleterre, d'où ils gagnèrent, dans le comté de Dorset, le château quelque peu en ruines de Lullworth dont le toit laissait passer la pluie que la Camille Weld avait mis à leur disposition. « Voilà la Bastille » s'exclama Charles X en arrivant devant cette vieille forteresse, flanquée de quatre tours rondes, où Jacques Ier et Charles II avaient jadis séjourné. Les Bourbons mettaient leurs pas dans ceux des Stuart et bientôt le roi allait avec les siens se réinstaller dans la lugubre résidence de Hollyrood. En juillet 1832 le duc de Bordeaux, accompagné entre autres de son précepteur, visita mélancoliquement les lacs d'Ecosse, les ruines du château de Lochleven où Barrande lui exposa les vicis- (1) G. Lenôtre ; Le château de Rambouillet p. 188. UN FRANÇAIS A PRAGUE : JOACHIM BARRANDE 231 situdes de l'orageuse existence de Marie Stuart, puis à Culloden il sut évoquer Charles-Edouard. On alla jusqu'à Fort-William, sans oublier les nobles résidences des ducs d'Argyle et d'Hamilton... Partout le petit prince respirait cette atmosphère des romans de Walter Scott qui devait être si funeste à sa mère. Peu après la famille royale décidait de s'éloigner du Royaume- Uni pour s'installer dans les Etats autrichiens où, finalement, l'Empereur François II mettait à sa disposition le château de Prague. Le 25 octobre 1832 au matin, en quittant le dernier relais, le duc d'Angoulême qui allait d'une traite gagner le Hradschin, en compagnie du roi, recommandait tout particulièrement son neveu au maître de poste de Nemecke Jablonné : « Demain vous aurez ici le trésor de la France. Nous avons confiance en Dieu qui permettra que tout finisse bien ». Le soir même le prince était là, et les gens de l'auberge se montraient vivement frappés de « l'affec• tion de l'enfant pour son précepteur » (1). Elle ne devait en effet jamais se démentir, pas plus que celle du maître pour l'élève. • Associé à la vie de cette petite cour fantôme, installée au second étage du château de Prague, dans d'innombrables pièces vides, meublées de chaises de paille et sous la gardé de factionnaires autrichiens, dont Chateaubriand nous a laissé une description saisissante, Barrande passait le plus clair de son temps au Hrads• chin et l'été à Butscherad, domaine qui appartenait au grand-duc de Toscane. Mais ses fonctions, quelle que fut sa conscience péda• gogique, ne suffisaient pas à absorber l'activité d'un homme tel que lui. Aussi ne tarda-t-il pas. à se lier avec Palacky (2), qui apprenait l'allemand au comte de Chambord et des savants tchèques connus comme Sternberg, Zipp, Dobrovsky, d'autres encore. Grâce à eux il se documentait sur les ressources géologiques des environs de Prague et, profitant de ses moindres loisirs, se promenait, la canne à la main, une musette en bandoulière, armé d'un petit marteau pour sonder les roches. Il se sentait particu- (1) Joseph. Dostal : L'arrivée de Charles X à Prague, dans L'Europe Centrale du 17 août 1935, n° 33. (2) Historien et homme politique tchèque, qui joua un rôle important lors de la révo• lution de 1848 et du Parlement de Francfort. 232 UN FRANÇAIS A PRAGUE : JOACHIM BARRANDE lièrement attiré par la région située autour de Hlubocepy, près de Bila Skala, en raison de ses analogies avec les terrains siluriens d'Angleterre, dont le géologue britannique Murchison l'avait entre• tenu, pendant ses deux années d'exil au Royaume-Uni. C'est là qu'il trouva ses premiers fossiles, céphalopodes et trilobites, décou• vertes qui constituent le point de départ de son œuvre. Les hypo• thèses échafaudées à cette occasion n'allaient pas tarder à être vérifiées. Il devait avoir d'autant plus de temps à consacrer à ses recherches et à ses travaux que sa situation à la cour était des plus menacée. Beaucoup de ses compagnons d'exil ne l'aimaient pas, lui reprochant ses idées avancées, son « modernisme », ses tendances relativement libérales, sa fâcheuse influence sur un prince qu'ils souhaitaient voir élever dans les plus pures traditions cléricales et réactionnaires.
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