ISSN 02 94 7382 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE
Histoire et monographie des familles. Héraldiques. Documentation. Publiée l’Union des Cercles Généalogiques et Héraldiques de Normandie
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a généalogie ne se limite pas une enfilade de noms et de dates sur un arbre ou dans la mémoire d’un ordinateur. La découver- te de lettres ou de journaux nous passionne. Souvent la vie quotidienne ne paraît par mériter un attrait particulier en rai- Lson de la banalité des ces petits riens qui la composent à mon avis injuste- ment. Par contre, il me semble nécessaire à chacun d’entre nous de faire un effort de mémoire soit en écrivant, soit en recueillant, selon notre âge, les souve- nirs du mois de juin 1944 en Normandie afin de les transmettre. Bien sûr ces témoignages sont subjectifs, mais dans trois ou quatre généra- tions, ce sera avec une immense émotion que le généalogiste du futur dé- couvrira ce trésor. Si tous ces hommes et ces femmes, présents dans nos généalogies, nous avaient laissé d’autres traces que tous les actes que nous traquons afin de mieux cerner leur histoire et leur personnalité, ce serait formidable ! Alors généalogistes à vos plumes ou claviers pendant les vacances pour les futures générations. Anne Blot-Lemaître Présidente
Toute reproduction est soumise à l’accord Copyright : préalable de l’UCGHN La composition de la Revue étant arrê- Directeur gérant : Anne BLOT-LEMAITRE tée le premier jour du deuxième mois de 44 rue Hoche 93500 PANTIN chaque trimestre, les articles & commu- nications parvenant après cette date ne ème Dépôt légal : 2 trimestre 2004 peuvent paraître, au plus tôt, que dans le Commission paritaire de presse : numéro du trimestre suivant. n° 64517 du 15 juin 1982 Les manuscrits, publiés ou non, ne sont ISSN 02 94 7382 pas rendus. Imprimé pour le compte de l’UCGHN par l’Imprimerie Nouvelle, 76190 YVETOT Articles & communications engagent la Tirage: 3000 exemplaires seule responsabilité de leurs auteurs.
Comité de rédaction Michèle Jourdren, Annette Lessertois, & Jean-Pierre Raux (rédacteur en chef) composition & maquette: Olivier Poupion.
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 2 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE
Généalogie & Histoire
La famille de Bongars
par Pierre BÉTOURNÉ D’HAUCOURT
a famille de BONGARS, originaire de la Thié- dont la terre située près de la Capelle, en Thiéra- L rache, en Haute-Picardie, était avec celles che. Les quatre cadets se séparèrent et choisirent des CAQUERAY, des LE VAILLANT et des BROS- des habitations différentes : l’un acheta la terre SARD, une des quatre grandes familles de gentils- d’Estrensef, paroisse de Boisbelle, en Berry, à hommes verriers de Normandie qui avaient le quatre lieues de Bourges ; le second s’établit dans privilège exclusif de la fabrication du verre à vi- le Vendômois ; le troisième fut en Champagne, à tres, réservées exclusivement aux grosses verre- deux lieues de Sainte Menehould ; le quatrième ries de la province. En 1130, quatre frères du nom vint créer une verrerie au Landel, paroisse de Bé- de BONGARDS vendirent à leur frère aîné ce qu’ils zancourt, en la forêt de Lyons, en Normandie. avaient à prétendre sur la succession de leur père,
Les de BONGARS de Normandie
I. Guillaume de BONGARS, écuyer verrier, demeurant en la paroisse de Beauvoir en Lyons où il avait acquis une mai- son le 23 mai 1540. Mort en 1557, fut le père de :
1. Pierre dit Perrot, qui suit. 2. Jean, au Sussex avec son frère en 1575.
II. Perrot de BONGARS, écuyer, à la verrerie de Rétonval en 1564, puis, vers 1575, avec son frère Jean, maître de ver- rerie dans le Sussex, où il administra la communauté des verriers français de la religion réformée (il avait reçu licence d’officier et de servir en français en l’église de Wisborough Green), de retour à Beauvoir en Lyons avant 1594, mourut avant 1603. Il avait épousé, suivant acte du 6 septembre 1556 à Beauvoir en Lyons, Magdeleine de CAQUERAY DE LA SALLE, née vers 1537, fille de Salomon de CAQUERAY, écuyer, sieur de la Salle, et de Jehanne de LA VAIRIE, d’où :
1. Ferrand de BONGARD, écuyer, né vers 1557, mort avant 1614, marié suivant acte du 16 septembre 1586 à sa cousine germaine Madeleine de CAQUERAY DE LA SALLE, née vers 1567, fille de Jacques de CAQUERAY, écuyer, sieur de la Salle, gentilhomme verrier, et d’Antoinette LE VAILLANT. La tu- telle de ses enfants mineurs fut donnée en 1614 à son frère puîné David de BONGARS, seigneur de la Bergerye.
2. David de BONGARS, écuyer, seigneur de la Bergerie, qui suit.
3. Salomon de BONGARS, écuyer, sieur d’Orgeval, viv. 1603.
4. Jacob de BONGARS, écuyer, sieur du Cambart, marié à Marie CHAUVIN, père de :
a. Élisabeth de BONGARS DU CAMBART, mariée suivant acte du 8 octobre 1628 au Landel en Bézancourt avec Jean de CAQUERAY, écuyer, sieur de Vertemare, demeurant à La Haye en Bézu, fils puîné de David de CAQUERAY, écuyer, sieur de La Salle, et de Marie HÉDIART, mère de : - Nicolas de CAQUERAY, écuyer, sieur de Besanval, né le 8 février 1636 à Bézu la Forêt.
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er - Louis de CAQUERAY, écuyer, sieur de Prébandon, né le 1 juillet 1640 à Bézu la Forêt. - Pierre Jean de CAQUERAY, écuyer, sieur de la Berquerie, né le 23 décembre 1642 à Beauvoir en Lyons. - Adrien de CAQUERAY, écuyer, sieur de Vertemare, né le 26 mars 1645 à Beauvoir en Lyons. b. Pierre de BONGARS, écuyer, seigneur de la Bergerie, mort après 1657, marié selon contrat du 16 juin 1637 à Rouen avec Françoise LE PEIGNÉ, fille de Michel LE PEIGNÉ, écuyer, sieur de Grosmesnil, Angerville & Hastelay, archer au château de Dieppe en 1586, homme d’armes de la compagnie du sieur LA CHASTE, gouverneur de la ville de Dieppe, ano- bli en novembre 1593, et de Marie FERMENT, père de : Judith de BONGARS, née vers 1645, mariée le 3 mars 1668 au temple de Lintot à Tristan de BRILLY, écuyer, sieur de Bellengeville, fils de Jean de BRILLY et de Ma- rie DUQUESNÉ. [Anne] Esther de BONGARS, mariée en 1660 à Abraham de BROSSARD, écuyer, seigneur de Malpalu et de Heusecourt, son cousin germain, fils de Pierre de BROS- SARD, écuyer, sieur du Manoir, et d’Esther LE PEIGNÉ, d’où un fils : David de BROSSARD, écuyer, sieur d’Angeville. 5. Mary, deuxième femme, mariée dans le Sussex, de John TIZACKE, alias BURYE, de la famille de gentilshommes verriers lorrains de THYSAC, émigrés aussi en Angleterre. Note : Lui et son frère étaient mal vus en An- gleterre ; d’une part ils refusaient obstinément d’instruire les Anglais dans leur art, disant qu’ils n’étaient pas liés par contrat avec la reine Élisabeth ; d’autre part, ils passaient pour peu sobres et, pour cela, ils furent condamnés à payer 40 shillings d’amende. B
III. David de BONGARS, écuyer verrier, seigneur de la Bergerie et du Landel, mort avant 1626, maître de la verrerie de la Croix Dame Alets, aux droits de sa femme, en 1608, qui obtint du roi Louis XIII en août 1616 de transférer sa verrerie en sa maison du Landel. Marié suivant acte du 9 janvier 1591 à Anne de BOUJU, fille de Ferrand de BOUJU, écuyer, sieur de la Croix Dame Alets, et de Marie LE HUC DE THURY, morte avant 1626. D’où :
1. Pierre, qui suit. 2. Nicolas, qui suivra.
3. David de BONGARS, écuyer, seigneur de Bézancourt, mort après 1654, marié suivant acte du 24 octobre 1632 à Bézancourt, avec Marie de CAQUERAY DE LORME, née le 15 juillet 1607 à Bézan- court, morte après 1654, fille de Jacques de CAQUERAY, écuyer, sieur de Lorme, et de Marie de MONSURES, d’où deux fils, maintenus dans leur noblesse le 15 février 1669 :
a. David de BONGARS, écuyer, sieur du Long du Bosc, verrerie de Neufmarché, près de La Haye, canton de Gournay en Bray. b. Damien. 4. Anne de BONGARS, mariée suivant acte du 2 avril 1614 à Bézancourt avec François de CAQUE- RAY, écuyer, sieur de La Haye, premier du nom, né vers 1578, fils puîné de André de CAQUERAY, écuyer, sieur de La Haye, et de dame Antoinette FÉRAY, d’où quatre fils :
a. Damien de CAQUERAY, écuyer, sieur de Saint Ymes, deuxième du nom de La Haye, né le 19 août 1622 à Bézu la Forêt, mort avant 1675, marié suivant acte du 7 novembre 1649 à Gaillefontaine avec Antoinette LE LIÈVRE DE CHANTERAINE. b. François de CAQUERAY, écuyer, sieur de La Haye, deuxième du nom, né le 22 février 1625 à Bézu la Forêt, mort le 26 juin 1698 à Martagny, sans alliance. c. Philippe de CAQUERAY, écuyer, sieur de la Pescherie, né le 6 février 1630 à Bézancourt, mort après 1667, marié à Dlle Antoinette DIEUPART, fille de Pierre DIEUPART, écuyer, sieur du Val de la Coudre, paroisse de La Feuillie au canton d’Argueil. d. Jacques de CAQUERAY, écuyer, sieur de Montbrun, né le 23 décembre 1632 à Bos-
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chyons, mort après 1679, marié suivant acte du 25 novembre 1660 avec Dlle Marie DIEU- PART, sœur d’Antoinette. 5. François de BONGARS, qui suivra.
6. Marguerite de BONGARS, mariée à Pierre CHÉRON, apothicaire ordinaire du roi et lieutenant des chasses de S.A.R. de LONGUEVILLE ; mère de :
Cécile CHÉRON, mariée le 23 octobre 1668 à Charles LE VAILLANT, écuyer, sieur de Thel- les, fils de Guy LE VAILLANT, écuyer, sieur de La Verrerie, et d’Élisabeth de LA VERSINE. 7 ?. Esther de BONGARS, mariée le 21 mars 1632 à Jean LE VAILLANT, écuyer, sieur du Buisson, né vers 1607, mort le 17 juin 1682, propriétaire de la verrerie des Routhieux à Beauvoir en Lyons, de 1675 à 1682, fils puîné de Damien LE VAILLANT, écuyer, sieur du Clos et de La Lande, et de Suzan- ne du BUISSON, mère de :
a. Adrien LE VAILLANT, écuyer, sieur de Grandpré et de Montreuil en Caux, mort avant 1694, exploitant de la verrerie des Routhieux en 1678 et 1682, marié à Suzanne Catherine de FONTAINE, remariée le 26 novembre 1694 à François LE VAILLANT, écuyer sieur de La Haye. b. Claude LE VAILLANT, écuyer, sieur du Buisson et de Long du Bois, né le 5 février 1640, mort avant février 1710, qui reçut en juin 1687 du roi Louis XIV la permission de faire reconstruire la verrerie du Bois, dans la paroisse de Neufmarché (canton de Gournay en Bray), qui avait appartenu à David de BONGARS, sieur du Long du Bosc (cf. III.3.a) en 1667 (voir marié à Jeanne Marguerite de LESPINAY). c. Ne… d. René Claude LE VAILLANT, écuyer, sieur de La Fieffe, administrateur de la verrerie des Routhieux à partir de 1682, marié à Madeleine de GUIRY. e. Charles LE VAILLANT, écuyer, sieur de Glatigny, né vers 1645, mort le 20 décembre 1717 à Neufchâtel en Bray, exploitant en 1692 la verrerie du Hellet, prit à bail en 1698 celle de Varimpré, puis en 1699 passa un traité pour trois ans avec la Compagnie des Glaces à Pa- ris. Marié en premier le 30 mai 1670 à Bézancourt avec Marie LE VAILLANT DE LA PANNE, fille de Georges LE VAILLANT, écuyer, sieur de La Panne, et de Marie de SAINT OUEN. En deuxième, le 9 avril 1674 à Marie de SAINT OUEN, fille aînée de Charles de SAINT OUEN, seigneur de Beauval, en la paroisse de Sainte Agathe, et de Charlotte d’AUBIEZ. Et en troisiè- me, en 1716 à Catherine de CAQUERAY DE MONVAL, fille de Jean de CAQUERAY, écuyer, sieur de Monval, et de Charlotte LE VAILLANT DE VARIMPRÉ, et veuve de René de LESQUET DE SAINT SAUVEUR. f. Élisabeth LE VAILLANT DU BUISSON, née vers 1634, morte le 7 juin 1698 à Bézu la Fo- rêt. Mariée en premier, le 29 novembre 1654 à Saint Aubin de Bézancourt, avec David I de CAQUERAY, écuyer, sieur de Lorme et de Faute d’Argent, né le 26 novembre 1628 à Bézan- court, y décédé en avril 1663, fils de Pierre de CAQUERAY, écuyer, sieur de Lorme et Faute d’Argent, et de Suzanne d’ESCAUVILLE ; en deuxième, suivant acte du 25 juillet 1667 à Beau- voir en Lyons avec Adrien de CAQUERAY, écuyer, sieur de Saint Amand, né vers 1644, mort le 3 août 1678 à Bézancourt, fils de Jacques de CAQUERAY, écuyer, sieur de Saint Amand, et de Françoise de CAQUERAY DE BRÉMONT. g. David. B
IV.1. Pierre de BONGARS, écuyer, seigneur du Landel, marié suivant acte du 23 août 1626 à Foucarmont à Nicole de CAQUERAY DE FOLLEVILLE, fille de Nicolas de CAQUERAY, écuyer, sieur de Folleville, Grandval et Vaudreuil, et de Jehanne LE FEBVRE DE PIERREPONT, morte avant 1670, père de cinq fils :
1. Pierre de BONGARS, écuyer, marié en premier, le 2 mai 1654, avec dispense à sa cousine germai- ne, Marguerite de CAQUERAY DE GRANMARE, fille de Charles Alphonse de CAQUERAY, écuyer, sieur de Granmare, verrier à Rétonval. En deuxième, le 30 mai 1659 à Françoise de ROCHECHOUART. 2. Nicolas, à la verrerie de Tourlaville (50) en 1669. 3. Charles. 4. Jean. 5. Hercule, qui suit.
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6. Marguerite de BONGARS DU LANDEL, mariée en 1643 à Damien LE VAILLANT, écuyer, sieur de Bergicourt, mort après 1690, fils de Jean LE VAILLANT et de Christine AUXDENTS, mère de :
David LE VAILLANT, écuyer, sieur de Valdollé, prit à bail en 1698 la verrerie de Varim- pré, marié selon contrat du 2 octobre 1678 à Foucarmont avec Marie Anne LE VAILLANT DE SAINT ANDRÉ, fille de Charles LE VAILLANT, écuyer, sieur de Saint André, et de Catherine de BARNIOLLES. B
V.1. Hercule de BONGARS, écuyer, seigneur de Montgournay en Retonval, cinquième fils de David de BONGARS, seigneur de la Bergerie, et d’Anne de BOUJU, marié suivant acte du 14 mars 1670 à Fondral en Dammartin avec Marie de CAQUERAY D’ESVILLE, fille aînée de Jacques de CAQUERAY D’ESVILLE et de Marie de BUIGNY, morte avant le 13 octobre 1699, père de douze enfants dont :
Jean Joachim Charles, qui suit.
Et deux filles : une morte sans alliance, l’autre mariée à Charles de BROSSARD, écuyer, sieur de Saint Hilaire. B
V1.5. Jean Joachim de BONGARS, écuyer, seigneur d’Hermonval, sous-lieutenant au régiment de Piémont en 1699, marié suivant acte du13 octobre 1699 à Formerie avec Catherine CAULIÈRES DE GRUMESNIL, fille de Louis de CAULIÈ- RES, sieur de Grumesnil, et de Catherine de SAINT SIMON, dont cinq enfants :
1. Joachim Charles de BONGARS, né en 1701, chanoine de l’église cathédrale de Metz, puis curé de Guiseniers, près des Andelys, diocèse de Rouen.
2. Marie Madeleine de BONGARS, née en 1702, admise à Saint-Cyr en 1712.
3. Augustin Jean (alias Joseph) de BONGARS, né en novembre 1703, mort le 16 septembre 1736 à Rieux, marié à Marie Madeleine (alias Marie Barbe) de CAQUERAY DE VALOLIVE, née en 1704, mor- te le 2 mai 1776 à Bézancourt, fille de Robert de CAQUERAY, écuyer, sieur de Valolive, et de Marie Anne PASQUIER DE RIENCOURT, sa seconde femme (marié en premières noces avec Marie Charlotte de BONGARS DE SAINT LUMIER), sans postérité.
4. Joseph Joachim de BONGARS, écuyer, né le 14 décembre 1705, officier au régiment de Piémont, marié vers 1735 à Marie Anne Madeleine de CAQUERAY DE SAINT AMAND , née le 21 mars 1715, fille d’Antoine Adrien de CAQUERAY DE SAINT AMAND et de Madeleine Josèphe DU FAY, d’où deux fils et deux filles. 5. Une fille, élevée aussi à Saint-Cyr. B
IV.2. Nicolas de BONGARS, écuyer, seigneur de Grandval et du Landel, mort avant 1654, fils premier puîné de David de BONGARS, sieur de la Bergerie, et d’Anne de BOUJU, acquit la verrerie du Landel le 3 février 1631, marié à Catheri- ne de MESNARD, père de sept enfants dont quatre filles et un fils.
V.2. Nicolas de BONGARS, deuxième du nom, écuyer, seigneur de Grandval, né le 10 janvier 1644, mort avant 1691, propriétaire de la verrerie du Landel, demeurant à Blangy, maintenu dans sa noblesse le 15 février 1669, marié à dame Charlotte GODARD DE MÉSANGUEVILLE, morte après 1691, père de :
Marie Antoinette de BONGARS, inhumée à Bézancourt le 20 novembre 1724, mariée suivant acte passé le 27 août 1691 à Mésangueville en Bray à Louis de CAQUERAY, écuyer, sieur des Carreaux, demeurant à Maucomble, devenu par cette union seigneur du Landel, né le 21 octobre 1646 à Massy en Bray, mort au Landel en Bézancourt le 20 octobre 1723, fils premier puîné de Jacques de CAQUE- RAY, écuyer, sieur de Bézu, et de Marie GUILLEBERT, d’où trois enfants mort en bas-âge ; et :
a. Charlotte de CAQUERAY DES CARREAUX, née le 10 mars 1694, mariée le 4 décembre 1719 à Bézancourt avec Adrien d’IMBLEVAL, écuyer, sieur de Morimont, fils d’Adrien d‘ IMBLEVAL, écuyer, sieur de Morimont et de Catherine de BELLOZANNE.
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b. Louis Charles de CAQUERAY, écuyer, sieur du Landel, né le 12 mai 1696, à Bézancourt, y décédé le 9 septembre 1747, y marié le 30 septembre 1738 à Olympe Félicité BARBETTE, dame de Tierceville et de Bazincourt, morte avant 1776, fille de Pierre BARBETTE, écuyer, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne de France, maire perpétuel d’Évreux, rece- veur général des tailles de l’élection d’Évreux, et de dame Madeleine de CAQUERAY DES LO- GES qui, veuve, épousa le 18 octobre 1752 à St-Vivien de Rouen Louis François LE VAIL- LANT, écuyer, sieur de Valcourt, né le 11 septembre 1729 à Morgny la Forêt, mort à Folleville -Montroty le 3 brumaire an VII (24 octobre 1798) veuf de Barbe de La POTERIE, fils de Jean François LE VAILLANT, écuyer, sieur de Valcourt, et de Marie Anne de SÉBOUVILLE, qui ex- ploitait la verrerie du Landel. c. Antoinette de CAQUERAY DU LANDEL, née le 30 mai 1698, mariée suivant acte du 24 septembre 1725 avec André Claude de NORMANVILLE, écuyer, seigneur de Roupied, fils de François de NORMANVILLE et de Marie de CRÉNY. d. Marguerite, née le 7 septembre 1700, religieuse. e. Charles de CAQUERAY, écuyer, sieur de la Crique, mort avant 1755, marié en premier à Marie Thérèse de GAILLARBOIS ; en deuxième, en août 1748, à Louise Bonne VAILLANT DE GRANDPRÉ, fille de François Adrien LE VAILLANT, écuyer, sieur de Grandpré et de Montreuil en Caux, et de dame Catherine de LA VILLETTE, remariée le 28 janvier 1755 à Charles Michel GRANDIN, écuyer, sieur de Mansigny. f. Jean François de CAQUERAY, écuyer, sieur de Glatigny, marié suivant contrat du 12 février 1746 à Rétonval avec Jeanne Thérèse de GOUBERVILLE, fille d’Alphonse Laurent de GOUBERVILLE, écuyer, sieur de Beauséjour, et de dame Jeanne DOULLÉ. g. Louise, née le 20 mars 1710, mariée suivant acte du 1er avril 1729 à la chapelle du Lan- del, avec Charles François de RAMFREVILLE, écuyer, seigneur et patron des Noyers, fils de Louis MOYNET, écuyer, seigneur de Ramfreville et du Vauroux et d’Anne de BONGARS. 2. Louis Joseph, mort avant 1691. 3. Nicolas, mort avant 1691. B
IV.5. François de BONGARS, écuyer, seigneur d’Apremont ou du Vaudeleau, quatrième fils de David de BONGARS, seigneur de la Bergerie, et d’Anne de BOUJU, mort après 1677, marié le 11 août 1629 à Marie LE VAILLANT, père de :
1. Artus (alias Arthur) de BONGARS, écuyer, sieur de Saint Lumier, mort après 1689, administra jus- er qu’au 1 janvier 1690 la verrerie de Varimpré, marié le 26 décembre 1660 à Marie Le VAILLANT DE VARIMPRÉ, morte après 1685, fille de Charles LE VAILLANT, sieur de Varimpré, et de Marie MER- LIER (ou LE MERLIER), d’où :
a. François de BONGARS, écuyer, sieur de Bellefontaine. b. Marie Charlotte de BONGARS DE SAINT LUMIER, morte avant le 28 septembre 1688, mariée selon acte du 4 mai 1685 devant Nicolas Desbulleux, notaire à Foucarmont, avec Ro- bert de CAQUERAY, écuyer, sieur de Valolive, né le 3 mars 1659 à Notre Dame des Ventes, élection d’Arques, remarié le 28 septembre 1688 à Saint Maxent près d’Abbeville, avec Ma- rie Anne PASQUIER DE RIENCOURT, demoiselle d’Assigny, fille d’André PASQUIER, écuyer, sieur de Riencourt, garde du corps du roi, et de dame Magdeleine de BÉTHENCOURT, morte après 1754, mort le 27 mai 1717 à Notre Dame d’Aliermont, inhumé dans l’église, fils troisiè- me puîné de Jacques de CAQUERAY, écuyer, sieur de Bézu, et de Marie GUILLEBERT, sans postérité du premier mariage. 2. Nicolas de BONGARS, écuyer, seigneur de Rocquigny. 3. François, qui suit. B
IV.5.3. François de BONGARS, écuyer, seigneur d’Apremont et de Valdaunoy, né en 1642, mort en 1718, fils deuxiè- me puîné de François de BONGARS, seigneur d’Apremont ou de Vaudeleau, et de Marie LE VAILLANT, acheta le 28 décembre 1676 la verrerie de Rétonval, marié suivant acte passé devant les tabellions Louis Varengue et Jean Flament, le 9 mai 1677 à Maucomble, avec Marie Madeleine Françoise de CAQUERAY DE BÉZU, morte avant 1725, fille de Jac-
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 7 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE ques de CAQUERAY, écuyer, sieur de Bézu, et de Marie GUILLEBERT, père de quatre fils et trois filles :
1. Marie Françoise de BONGARD d’APREMONT, marié suivant acte du 17 janvier 1708, devant Hes- nard, tabellion à Blangy, au comté d’Eu, avec Adrien de CAQUERAY, écuyer, sieur de La Salle, deuxième du nom, né vers 1671 / 1673, fils puîné d’Adrien de CAQUERAY, écuyer, sieur de La Salle, et de dame Charlotte LEGRAND DE MASURES, mère de deux fils et deux filles :
a. Pierre de CAQUERAY, écuyer, sieur de La Salle, gentilhomme de la vénerie du roi, sous les ordres de son oncle Joseph de BONGARS DE VAUDELEAU, mort en 1749, sans alliance. b. François de CAQUERAY, écuyer, sieur de Vertemare. c. Marie Anne de CAQUERAY DE LA SALLE, née le 5 janvier 1718 à Saint Riquier en Ri- vière, au doyenné de Foucarmont, entrée à Saint Cyr le 4 janvier 1728, sortie le 7 janvier 1736, mariée suivant acte du 10 novembre 1743 à Saint Riquier en Rivière, avec Jacques Louis de BROSSARD, écuyer, seigneur de Ressenroy en la paroisse de Bouafles, né le 10 fé- vrier 1717 à Paris (St Laurent) fils de Jacques de BROSSARD, chevalier, seigneur de Ressen- roy, et de sa deuxième femme Marguerite LE GRAIN, d’où sept enfants. d. Claire. 2. Marie Anne. 3. François, auteur de la branche de Valdaunoy, qui suit.
4. Suzanne Madeleine de BONGARS d’APREMONT, mariée suivant acte du 27 juin 1728 à Foucarmont avec Louis Léonard de CAQUERAY, écuyer, sieur de Danleu, puis de Gonfosse, né vers 1694, mort avant le 10 décembre 1749, fils deuxième puîné de Charles de CAQUERAY, écuyer, sieur de Gonfos- se, et de dame Marthe de CAQUERAY DE SAINT YMES, mère d’un fils et une fille :
a. Marie Anne Suzanne de CAQUERAY, née le 2 juin 1729 à Réalcamp, mariée suivant acte du 10 décembre 1749 à Réalcamp avec Antoine Nicolas de CAQUERAY, écuyer, sieur de Saint Quemin né le 26 juin 1724 à Saint Quentin, chevau-léger de la garde du roi, mort le 25 mai 1755 à Versailles, de la petite vérole, fils de Nicolas, deuxième du nom, de CAQUERAY, écuyer, sieur de Saint Quentin, Marescot, le Quesnoy, Quaquerel, et de Marie d’IPPRE. b. Jean Léonard François, né en 1730, mort en 1732. 5. Léonard Jean de BONGARS, écuyer, sieur du Cambart, copropriétaire de la verrerie de Beaumont le Roger en 1755, capitaine du château et des chasses et maître particulier du duché-pairie de Ram- bouillet, marié suivant acte du 27 décembre 1741 à Versailles (en présence du roi Louis XV et du duc de Penthièvre), avec Louise REGNAULT, fille de Pierre REGNAULT, écuyer, scelleur de la grande chancellerie de France, et de Jeanne ANTHEAUME, père de :
Marie Anne Adélaïde de BONGARS DE CAMBART, née le 10 juillet 1745 à Rambouillet, morte le 7 mars 1822 à Breteuil sur Iton, mariée le 28 octobre 1766 à Rambouillet avec Phi- lippe Gabriel Joachim Jacques Charles de MARTEL de GOURNAY, chevalier, seigneur de Gournay, Saint-Calais, La Vallée, Malicorne et Le Breuil, écuyer du roi, maître de forges à Fourneau-Lallier, né le 20 mai 1740 à Breteuil sur Iton, y décédé le 16 ventôse an XII (7 mars 1804), fils de Philippe Gabriel MARTEL, écuyer, seigneur de Gournay, Saint Calais et La Val- lée, mousquetaire du roi, et de Marie Anne Marguerite d’HUGLEVILLE (en Caux), mère de : a. Léonard de MARTEL DE GOURNAY, marquis de Martel, écuyer cavalcadour du roi, colonel de cavalerie, chevalier de St Louis, de la Légion d’honneur et l’or- dre noble du Phénix de Hohenlohe, lieutenant des chasses de sa majesté l’impéra- trice Joséphine, né le 2 septembre 1768 à Breteuil sur Iton, décédé le 22 juillet 1827 à Versailles, marié le 25 juin 1804 à Dreux (28) avec Marie Thérèse de GAR- RAULT, fille de M. de GARRAULT, ancien major d’artillerie et chevalier de St Louis. b. François de MARTEL, né en avril 1770, officier au régiment du Perche- Infanterie, lieutenant-colonel de la garde nationale de Versailles, chevalier de St Louis, marié avec la fille de Nicolas François, comte de SAINT POL, écuyer caval- cadour du roi, et de Marie Caroline MOREL DE THAN. c. Henri de MARTEL, officier d’infanterie, tué à Nantes par Carrier. d. Alexandre. e. Édouard de MARTEL, chevalier de Malte, capitaine de grenadiers à la légion de l’Eure, puis du 106e, qui refusa les portes d’Antibes à Napoléon au retour de l’île d’Elbe. f. Pauline de MARTEL, mariée avec M. de TROTEREL, conseiller au parlement de Rouen.
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6. Jean de BONGARS, écuyer, marquis des Friches, copropriétaire de la verrerie de Beaumont le Ro- ger en 1755, écuyer de son altesse Mgr Louis Charles de Bourbon, comte d’Eu, duc d’Aumale. 7. Joseph, auteur de la branche de Vaudeleau, qui suivra. B
Branche de Valdaumoy
V.5.3.3. François de BONGARS, écuyer, seigneur de Valdaunoy, maître de la verrerie du Val d’Aulnoy, paroisse de Saint Riquier en Rivière, en 1730, capitaine général de la ville et des chasses du duché d’Aumale en 1737, marié selon acte du 10 juillet 1725 à Marie Madeleine Françoise d’ ESCAJEUL, de Saint Pierre en Val, fille de Pierre d’ ESCAJEUL, chevalier, seigneur de La Bretonnière, Cauches, Liancourt et Rupallay, et de Claude TURPIN, père de :
1. Louis Auguste François, marquis de BONGARS, chevalier, seigneur d’Apremont, Grumesnil, Le Bouton, Sancourt, etc, né en 1726, propriétaire avec ses trois frères de la verrerie de Beaumont le Roger en 1755, lieutenant général en Normandie, grand bailli de Gisors en 1772, gouverneur de l’in- fant Dom Philippe, arrêté en 1793 à Sancourt, mort le 14 prairial an II (2 juin 1794) à Paris (guillotiné). 2. Jean Michel David, qui suit.
3. Joseph Ferdinand de BONGARS, écuyer, sieur du Fresne, né en mars 1740 à Saint Riquier en Riviè- re, mort le 12 janvier 1808 à Eu, propriétaire avec ses trois frères de la verrerie de Beaumont le Ro- ger en 1755, marié à Rosalie de CAQUERAY DE MONVAL, née le 7 février 1777 à Saint Saëns, fille de Pierre David de CAQUERAY, écuyer, sieur de Monval, dit de Bavière, et de Louise Catherine Élisa- beth de CAQUERAY DE MONVAL. 4. Louis Joseph, page de la vénerie du roi, propriétaire avec ses trois frères de la verrerie de Beau- mont le Roger en 1755.
5. Suzanne de BONGARS d’ APREMONT, mariée le 2 avril 1752 à Philippe Pierre FRÉMYN de FONTE- NILLE, écuyer, seigneur de Sapecourt, Branscourt, Beyne, L’Estang, Roizy et La Barre, chevalier de er St Louis, né le 15 juin 1711, tué le 1 août 1759 à la bataille près de Minden, fils de Pierre FRÉMYN, seigneur de Sapicourt, Branscourt en partie, Beyne et Fontenille, doyen des conseillers du roi au bailliage de Vermandois, et de Marie Jeanne ROBIN DE LA BARRE, mère de neuf enfants : a. Louise Auguste Françoise Anne, née le 7 février 1753. b. & c. un fils et une fille, nés le 13 mars 1754, morts, le fils le jour même, et la fille le 16. d. Simone Charlotte Angélique, née le 28 avril 1755. e. Simone Anne Louise Claudine Marie, née le 27 juillet 1756. f & g. deux filles jumelles, nées et mortes à Reims (51) en juin 1757. h. Louis Innocent Philippe FRÉMYN, écuyer, né le 16 octobre 1758 à Roizu (08), mort le 21 septembre 1846 à Versailles, capitaine au régiment de roi cavalerie, marié le 19 avril 1784 à Jeanne Louise CARBON. i. Louise Adélaïde, née posthume le 20 janvier 1760. 6. Françoise de BONGARS, mariée à Louis François LE BOURACHER, écuyer, seigneur de Launay, mort après 1820, mère de : er Louis Charles, marquis LE BOURACHER, né le 1 mai 1754, mort après 1832, marié le 21 septembre 1786 Jeanne Rose de FAILLY, décédée après 1847, fille de Pierre Louis, comte de Failly, chevalier, baron de Gueux, vicomte de Vrizy et de Coulomne, seigneur de Vinay, Moussy, Les Conarsins, Montmarson et Feuillet, chevalier de Malte et de St Louis, capitaine au régiment Royal-Dragons, député de la noblesse du bailliage de Vitry le François (51) en 1789, et de Marie Thérèse OUDAN, dame de Montmarson. B
VI.5.3.3.2. Jean Michel David de BONGARS, écuyer, seigneur de Rocquigny, officier au régiment de Penthièvre-
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Cavalerie, inspecteur général des chasses du comté d’Eu, acheta le 29 septembre 1768 la verrerie du Val d’Aunoy, marié selon contrat du 15 février 1756 à Anne Cécile BOUCHUT, fille de Mathieu BOUCHUT, banquier et conseiller du roi, père de :
1. Jean François Marie, qui suit.
2. Jeanne Élisabeth de BONGARS, chargée de négociations à l’armée vendéenne avec les généraux Hoche et Hédouville, surnommée « l’héroïne de Crissé », mariée en 1781 à Guy Lancelot, vicomte TURPIN DE CRISSÉ, seigneur d’Angrie et de La Ferté, né le 12 août 1757, officier au régiment de Flandre, troisième fils de Lancelot TURPIN, baron de Crissé, seigneur d’Angrie et de Madeleine MAUCOUR DE BOURJOLI, mère d’une fille :
Aglaé Chantal TURPIN DE CRISSÉ, mariée en 1800 à son cousin Charles, baron TURPIN DE CRISSÉ. 3. Joseph Barthélemy Clair, qui suivra. B
VII.5.3.3.2.1. Jean François Marie, marquis de BONGARS, écuyer, seigneur d’Apremont, né le 11 mai 1758 à Rieux, page de la petite écurie du roi, page de la chambre de la dauphine Marie-Antoinette, officier à Noailles- Dragons, émigre en octobre 1791, chevalier de Saint Louis en 1795 en qualité de lieutenant-colonel de mousquetaires, puis, capitaine aux hussards de Damas, compagnie de Bongars, major en 1796, passe au régiment des dragons d’Eng- hien en 1798, jusqu’en 1803, grand écuyer du prince de Hohenzollern Hechingen en 1803, aide de camp et inspecteur général de la gendarmerie du roi Jérôme Bonaparte, membre de son conseil d’état, ministre de la police du royaume de Westphalie, à son retour en France, général de division et marquis de BONGARS, mis à la retraite le 9 septembre 1815, maire de Gournay du 31 janvier 1823 au 16 août 1830, décédé à Gournay en bray le 11 mars 1833, père de :
1. Frédéric, qui suit. 2. Herman. Note : Louise Augustine (dite Esther) de Bon- gars, comédienne, se prétendait sa petite-fille. Entrée aux Variétés, où elle jouait et dansait en travesti, elle créa avec succès en 1838 le rôle de Zéphyrine dans Les Saltimbanques ; au début de 1843, elle partit pour la Russie où elle sé- journa jusque vers 1850. Rentrée aux Variétés, elle y créa le 16 septembre 1853 le rôle de Trompette dans Les Enfers de Paris et, en fé- vrier 1855, pour soigner sa publicité, elle fit annoncer dans les journaux qu’elle était morte à l’asile de Charenton, noyée dans sa baignoire. Cette fausse nouvelle contribua au succès à la reprise des Saltimbanques le 15 mars suivant. De conduite très légère, qui avait fait les délices de Gérard de Nerval, de Tristan de Rovigo, du prince de Wurtemberg, elle quitta le théâtre pour épouser un certain M. Hédè en 1856 et mourut en 1862. Elle avait une sœur, aussi co- médienne, Mlle Fleury, et un frère, Louis Hip- polyte Armand (1815-1890) qui l’accompagna à Moscou avec sa femme, Mlle Titzelier. B
VIII.5.3.2.2.1. [François] Frédéric, comte, puis marquis de BONGARS, garde du corps du roi, puis écuyer cavalca- dour de Louis XVIII et Charles X, de 1824 à 1827, chevalier de la Légion d’honneur, mort le 11 décembre 1881 à Paris, 18 bd de La Tour-Maubourg, marié à [Augustine] Delphine [Blanche] de MONTAIGU, décédée le 22 août 1861 au château de Bretesche en Musillac (44), fille de Auguste Louis Gabriel Sophie, comte de MONTAIGU et de l’Empire, colonel, chevalier de Malte, officier de la Légion d’honneur et chambellan de l’empereur, et de Blanche Félicité Char-
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 10 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE lotte de MAILLÉ DE LA TOUR-LANDRY, père d’un fils unique :
Edmond Auguste Guillaume Marie, marquis de BONGARS et de KERMOYSAN DE KEROSER, né le 2 janvier 1825 à Pa- ris, officier supérieur, officier de la légion d’honneur, décédé le 29 septembre 1895 à Paris, 25 rue Godot de Mauroy, marié le 14 octobre 1862 à Saint Aré (56) à Mathilde Emilie Louise de KERMOYSAN, née en 1836 à Vannes, décédée le 13 février 1869 à Paris (VIIe), 18 bd de La Tour-Maubourg, père d’une fille unique :
Marie Delphine Françoise de BONGARS, née le 14 juillet 1863 à Kerozer, décédée en 1925 à Saint Raphaël (83), ma- riée le 9 mai 1883 à Paris (St Pierre du Gros Caillou) avec Albert, baron de L’ESPÉE, né le 23 septembre 1852 à Metz, mort en 1916, quelques mois après son divorce, fils de feu Édouard, baron de L’ESPÉE, lieutenant de cavalerie, et de e Marie Joséphine de GARGAN, divorcé à Grasse le 31 août 1916, remariée le 28 août 1917 à Paris (VIII ) avec François Charles Antoine CAZE DE BEAUMONT, demeurant à Cauderan (33), mère d’un fils unique :
René de L’ESPÉE DE BONGARS, né le 10 juillet 1890 à Kerozer, mort en 1923 à Paris, sans postérité. B
VII.5.3.3.2.3. Joseph Barthélemy Clair, alias Jean Baptiste Clair, vicomte de BONGARS, baron d’Empire, fils puî- né de Jean Michel David de BONGARS, seigneur de Rocquigny, baptisé le 17 août 1762 à Saint Riquier en Rivière, décédé en 1833, colonel de cavalerie, officier d’ordonnance de Napoléon, aide de camp du maréchal Berthier, com- mandeur de la Légion d’honneur, créé baron d’Empire en 1809, chevalier de Saint Louis en 1814, écuyer cavalcadour du roi en 1817, commandant des écuries de Louis XVIII et Charles X, marié, en premier, le 11 novembre 1787 à Lou- veciennes avec Ursule Jeanne Marguerite de MAGALLON, née le 18 février 1765 à Nantes (44), fille de Joseph Gabriel de MAGALLON DU MIRAIL, comte de Magallon, lieutenant-colonel d’infanterie, chevalier de Saint Louis, et de Ursule Marguerite RAYNAL ; en deuxième, avec Antoinette Louise Aimée de WARNET (d’une ancienne maison d’Irlande), père de :
1. Cécile Ursule Gabrielle, née le 24 août 1788 à Paris, paroisse Saint Eustache.
2. Charlotte Marie, mariée le 31 août 1839 à Paris (La Madeleine) avec Louis Antoine de ROBIN, comte de Barbentane, maire de Saint Jean le Priche (71), député de Mâcon au corps législatif, contre Lamartine en 1852, puis en 1857 et 1863, né en 1812 à Tarascon (13), décédé en 1869 au château de Saint Jean le Priche, fils de feu Étienne Claude ROBIN, marquis de Barbentane et de feue Antoinette Thérèse Louise de GIRAUD, mère de :
- Henri de ROBIN, marquis de Barbentane, marié en 1868 à Hélène d’AOUST. - Roger Antoine Honoré de ROBIN DE BEAUREGARD DE BARBENTANE, marié, en premier, en 1881 à Marthe de RIBES ; en deuxième, en 1891, à Louise DUCHANOY ; en troisième, en 1914, à Adèle TALLIEN DE CABARRUS. er Marie Thérèse Delphine de ROBIN DE BARBENTANE, née le 1 mars 1851, mariée le 22 avril 1873 à Pierre Marie Henri de MARK-TRIPOLI, comte de Panisse-Passis, né en 1837, fils de Henri Gaston de MARK-TRIPOLI, marquis de Panisse-Passis, et de Marie Louise de RAI- GNECOURT. 3. un fils non marié. B
Branche de Vaudeleau
V.5.3.7. Joseph de BONGARS, écuyer, seigneur de Vaudeleau, fils dernier puîné de François de BONGARS, seigneur d’Apremont, et de Marie Madeleine Françoise de CAQUERAY DE BÉZU, né en 1706, copropriétaire de la verrerie de Beaumont le Roger en 1755, écuyer du roi, commandant l’écurie de la vénerie de sa majesté, marié suivant contrat du 26 février 1741 à Paris, avec dlle Marie Louise HUBERT, fille d’Éloy HUBERT, intéressé dans les affaires du roi, père de :
VI.5.3.7. Joseph Jean de BONGARS, écuyer, seigneur de Vaudeleau, écuyer commandant de la vénerie du roi près son père, marié suivant acte du 19 novembre 1769 (avec l’agrément du roi, des princes et des princesses du sang) avec Roseline ÉTABLE DE LA BRIÈRE, fille de l’inspecteur des bâtiments du roi, assistée du sieur Gabriel, premier architecte du roi, et du
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sieur Marancel, contrôleur des bâtiments du roi, père de : 1. Louis Marie, né le 24 août 1771, page de la vénerie du roi en 1783. 2. Rosalie Josèphe, née en 1777 à Fontainebleau, admise à Saint Cyr en 1786.
Armes : « D’azur à deux mouchetures d’hermine, Personnages accompagnées en chef de deux têtes de lion affron- non classés tées, & en pointe de trois molettes d’éperon, ran- gées 2 & 1. », alias « de sable à trois molettes d’é- Thomas de BONGARS, sieur de Surville, anobli par peron d’or, posées 2 & 1, surmontées de trois lettres du 4 novembre 1543 moyennant une finan- mouchetures d’hermines d’argent, au chef cousu ce de 435 livres. de gueules, à deux têtes de léopard arrachées d’or, affronteés. Devise : « Bon sang ne peut mentir ». Nicolas de BONGARS, né à Blangy, décédé le 24 août 1572, victime de la Saint Barthélemy.
Marie de BONGARS, mariée à Gilles LE GRET, fils Personnages de Philippe LE GRET, mère de : non raccordés Gilles LE GRET, marié à Jeanne de FAUTE- REAU, autorisé par lettres du roi Henry IV, Antoine Martin de BONGARS DE VAUDELEAU, du 24 novembre 1593, à faire construire en comte de Bongars, officier, chevalier de Saint forêt d’Eawy, la verrerie de Lihus, paroisse Louis, promotion de 1816. de Bully.
Louis Henry Victor de BONGARS DE VAUDELEAU, Marguerite de BONGARS, marié à Guillaume THIL- né le 12 février 1825 à Toulouse (31), colon en LAYE, sieur des Fontaines, mère de : Algérie, arrivé à Oran, venant de Marseille sur le Pharamond le 25 février 1850. Marguerite, mariée le 28 janvier 1648 à Saint Étienne la Thillaye avec Guillaume II M. de BONGARS DE VAUDELEAU, directeur du de SÉMILLY, écuyer, sieur du Bosc, fils Messager des Théâtres sous le Second Empire, d’Hélie de SÉMILLLY, écuyer, sieur de Lau- père d’une fille mariée en 1869 à M. ROUX- nay, et d’Angélique Marie LE MAIGNEN. DUFORT. Suzannne de BONGARS, mariée en 1661 à Charles LE VAILLANT, seigneur du Val Guerrier, troisième fils de Jean LE VAILLANT et de Christine AUX- DENTS. Sources : LA CHESNAYE-DESBOIS (FRANÇOIS ALEXANDRE AUBERT Anne de BONGARS, mariée le 12 janvier 1667 à DE) (ET BADIER JACQUES) : Dictionnaire de la noblesse [de Bézancourt, avec Louis MOYNET, écuyer, sieur de la France, 1770-1784]. Ramfreville et du Vauroux. JOUGLA DE MORENAS (HENRI), WARREN (P. DE), FRANTZEN (A.-P.) : Grand armorial de France. Marguerite de BONGARS, mariée le 20 janvier CHAIX D’EST ANGE (GUSTAVE) : Dictionnaire des familles 1690 à Bézancourt avec Nicolas LE VAILLANT, françaises. écuyer, sieur de Beaulieu, né vers 1667, mort le 18 CAQUERAY (de) G. : Évocation du passé familial. juillet 1707 à Bézancourt, fils de François LE LE VAILLANT DE LA FIEFFE, O. : Les Verreries de la Nor- VAILLANT, écuyer, sieur de Marance. mandie. HENNEZEL D’ORMOIS : Charles-Fontaine. Jean de BONGARS, écuyer, seigneur de Rocquigny, ROSE-VILLEQUEY, G. : Verre et verriers de Lorraine. maître de la verrerie de Beaubray en 1721 et, avec Etc. de BONGARS DE SAINT LUMIER, de la verrerie de Beaumont le Roger en 1721 et 1736 et de la verre- rie de Beaubray en 1721. Pierre BÉTOURNÉ D’HAUCOURT N. de BONGARS, écuyer, sieur de Senneval, marié est membre de l’APGN. Il collabore régulièrement à à Catherine Angélique Barbe de CAQUERAY DE la Revue Généalogique Normande. SAINT QUENTIN, née le 4 août 1721 à Saint Quen- On lui doit notamment une étude sur tin au Bosc, fille de Nicolas II de CAQUERAY, La verrerie du Lihut (Seine-Maritime) écuyer, sieur de Saint Quentin, Marescot, Le Ques- paru dans la rubrique noy, Quaquerel, et de Marie Rose d’IPPRE. Documentation du n° 84 ( oct. nov. déc. 2002).
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Une alliance insolite
par Philippe DEVILLARD
ais oui, insolite, et il serait peut-être intéressant d’en tenir une rubrique qui amènerait à faire des découvertes M imprévues ; ainsi, il existait jadis à Caen un modeste horloger dont le prénom devait être André et le nom de famille Hardouin, fils de Charles et de Jeanne Fontaine ; il mourut le 5 février 1869, époux de Marie Anne Julienne, il avait 83 ans et avait vu le jour à Clinchamps ; le couple eut un fils, Jules Hardouin qui, sous-officier de hussards fran- çais servit à Rome en 1849 ; il fut créé duc de Gallése par le pape Pie IX et se maria à deux reprises :
1er avec Lucrezia d’Altemps, veuve Mario Aniceto d’Altemps, duc de Gallése, d’où, je pense, son titre transféré de l’un à l’autre ; 2e avec la marquise Natalia Liezzani qui lui donna au moins deux enfants, Luigi, 2e duc de Gallése (donc de la maison Hardouin !) et Maria Hardouin, née le 30 juin 1864 et qui épousa le 26 juillet 1883 Gabriele d’Annunzio, le célèbre poète et patriote italien, bien connu des contemporains ; ils se séparèrent par la suite, mais n’en eurent pas moins trois enfants, Mario qui fut officier de marine et député, Gabriellino décédé 8 décembre 1945 à Rome, marié à Maria Cenevari ; et Veniero. Il reste des coins d’ombre à éclaircir : avis aux chercheurs d’outre-Alpes.
Philippe DEVILLARD est membre du CÉGÉCAL.
L’édit de 1695
par Simone LEMAÎTRE
n trouvera ci-après le texte de l’édit de 1695 sur la rédaction des actes de l’état civil. On le connaît de réputation, O mais je suis persuadée que bon nombre de chercheurs en ignorent l’histoire si intéressante. Si la rédaction des actes avait été suivie à la lettre, les généalogistes - mes frères et sœurs de galère - avanceraient beaucoup plus vite.
Ces registres contenant la preuve certaine de plusieurs De l’utilité des actes d’état civil Actes importants et nécessaires, oblige toutes sortes de personnes d’y avoir recours pour différents sujets et Pour assurer la preuve des Baptêmes, Mariages et Sé- affaires ; soit pour être Prêtre, Bénéficier ou Officier ; pultures, qui sont les actes les plus importants de la les Septuagénaires pour se libérer de prison ou de la Société civile, les Lois anciennes Ecclésiastiques, plu- Collecte de la Taille ; les Tuteurs pour se décharger sieurs Conciles, Empereurs, Rois, États et coutumes d’une Tutelle onéreuse ; les Pupilles devenus majeurs ont ordonné qu’il soit fait des registres de Baptêmes, pour se faire rendre compte ; les Héritiers, pour justi- Mariages et Sépultures pour éviter les preuves par té- fier leur parenté ; les veuves, pour avoir distraction de moins qu’on était contraint de faire en justice et obvier leur Douaire ; les Enfants, pour leur tiers Coutumier de par ce moyen aux fraudes et procès qui arrivaient jour- leur Père et Mère ; ceux et celles qui veulent se ma- nellement sur les différents rapports des témoins ; ce rier ; pour justifier la mort de leur Père, Mère, femme qui causait aux uns, non seulement la perte des biens ou mary ; et les héritiers, Créanciers et Légataires, qu’ils espéraient légitimement des Successions qui leur pour diverses affaires d’importance. étaient échues mais aussi la consommation de leurs biens propres en frais de procédure ; et aux autres un Sa majesté pour faciliter et assurer de plus en plus les- long retardement à leur promotion et réception aux dites preuves, aurait par Ordonnance du mois d’Avril Ordres Sacrés, ou à être installés aux Charges et Offi- 1667, déclaré ce qui devait être employé et observé ces et en la célébration de leur Mariage ; outre la dé- dans l’enregistrement desdits Actes ; et en même pense qu’ils étaient obligés de faire pour parvenir à temps Ordonné qu’il serait fait deux registres aux frais cette preuve par témoins. de la Fabrique, et les feuillets cotés et paraphés par le
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Juge Royal des lieux dont un demeurerait vers le Curé, Article X et l’autre serait porté au greffe de la Juridiction d’où dépend la Paroisse, six semaines après chaque année Les Baptêmes, Mariages et Sépultures seront en un expirée. Mais la négligence de la plupart des Curés et même Registre, selon l’ordre des jours, sans laisser Vicaires, la dépense des registres et les frais qu’il aucun blanc et ainsi tels qu’ils auront été faits, ils se- convenait faire pour les porter au Juge pour les coter et ront écrits et signés ; savoir, les baptêmes par le Père parapher, et aux greffes pour les y déposer ; Joint à la s’il est présent, les parrains et marraines et les Actes de morosité des Juges et Greffiers d’y tenir la main, en mariages, par les femmes mariées, par quatre de ceux ont empêché l’exécution en plusieurs endroits, et parti- qui y auront assisté [...] au convoi ; et si aucuns d’eux culièrement dans les paroisses éloignées. En sorte que ne savent signer, ils le déclareront et seront de […] les précautions de sa Majesté, ajoutées à celles qui interpellés par le Curé ou Vicaire, dont en sera fait avaient été prises par les Rois ses prédécesseurs, par mention. les Ordonnances des années 1509, 1579, 1595, 1625, 1635 et 1667, demeuraient presque inutiles, et les Extrait de la déclaration du Roi du mois de février preuves desdits Actes toujours difficiles et peu certains 1692. Voulons et nous plait qu’à l’avenir, les Dispen- au préjudice du public : Sa Majesté a été obligée de ses de Mariages et les Publications de bans ou les Dis- donner une nouvelle Déclaration au mois d’octobre penses qui en auront été obtenues, ensemble l’insinua- 1691, et de créer en titre d’office, formé et héréditaire tion desdites Dispenses soient énoncéez dans les Ac- des Greffiers, gardes et Conservateurs des registres tes de célébration de Mariage, lors qu’ils seront enre- dans toutes les villes du Royaume pour par les pourvus gistrés par les Curés ou Vicaires ; leur défendons de desdits Offices fournir dans le mois de Décembre de mettre lesdits Actes de célébration sur leur registre, si chaque année, à tous les Curés des paroisses, ou à ceux les dites Dispenses ne sont pas insinuées et sans y faire qui feront les fonctions curiales, deux Registres cotéz mention desdites Dispenses de Mariage et des publica- et paraphéz, l’un desquels demeurera vers le Curé, et tions de bans ou des Dispenses qui auront été obtenus, l’autre sera déposé au Greffe, du pourveu dudit Office, […] ensemble de l’insinuation des Dispenses et de sa six semaines après chaque année expirée, afin que le date ; le tout à peine de cinquante livres d’amende dépôt public fût plus assuré et que le Registre qui est pour chacune contravention. entre les mains des Curés et Vicaires venant à être perdu par quelque accident , on aurait recours (pour en Quant aux défauts qui ont été remarquéz, la plupart de retirer des extraits) à celui qui aurait été mis au Gref- messieurs les Curéz n’emploient point dans l’Acte fe ; où étant comme en garde publique, la fidélité et la d’enregistrement des Baptêmes, le jour de la naissan- sûreté [...] le public n’en paye néanmoins aucuns droits ce ; ce qui est cependant essentiel et a des conséquen- que dix sol pour un Extrait, quand il en a besoin, com- ces très grandes. me il faisait avans la création de cet Office. Dans l’Acte d’Enregistrement des mariages, ils omet- Les Titulaires de cet Office pour les paroisses des Vil- tent presque tous, l’âge, la demeure, la qualité des ma- les et Élections de Rouen et de Pont de l’Arche, s’étant riés et si les témoins sont parents des conjoints ; et ils appliqués à examiner les registres qui leur ont été re- font rarement mention de quel côté et dans quel degré mis, tant par les Greffiers du Bailliage que par ceux de parenté : ils y en a même qui se contentent de met- qui ont exercé jusqu’à présent ces offices par Commis- tre seulement présence des Témoins sous signéz, et sions ; ils auraient remarqué plusieurs omissions et personne ne signe avec les mariéz, ny pas même le défauts d’importance dans l’enregistrement desdits Curé. Actes. Pour lesquels éviter à l’avenir, ils ont crû qu’il était à propos et même nécessaire d’insérer ici les Arti- cles IX et X du titre XX de l’ordonnance du mois d’A- vril 1667, que sa majesté avait donné pour servir d’ins- truction de ce qui devait être observé dans les dits en- registrements.
Article IX
Dans l’Article des baptêmes, sera fait mention de la naissance, et seront nommés l’Enfant, le Père et la Mère, le Parrain et la Marraine ; et aux Mariages se- ront mis les Noms, Surnoms… et demeures de ceux qui se marient. S’ils sont enfants de Familles ou Tutel- les, Curatelles ou naissance d’autrui et y assisteront quatre témoins qui déclareront sur le registre s’ils sont parents de quel côté et en quel degré ; et dans les Arti- cles de sépultures sera fait mention du jour du décès.
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On trouve peu de registres où le jour du Décès soit même jour par le Curé ou celui qui l’a passé et doivent marqué, mais seulement le jour de l’inhumation ; il y être encore certifiés véritables par le Curé. en a aussi où le nom du défunt et des témoins sont en blanc ; ce qui est deux grands défauts. Comme plusieurs de messieurs les Curés et Marguil- liers n’ont pas apporté ou envoyé régulièrement tous Il y a beaucoup de Messieurs les Curés qui partagent les ans leurs registres au Greffe, suivant qu’il leur a été leurs Registres en trois et qui mettent au commence- ordonné par l’article XI de l’ordonnance de 1667 et ment les Baptêmes, au milieu les mariages, et à la fin par l’Édit du mois d’Octobre 1661. Ils sont avertis que les Inhumations ; Cela est contraire à l’ordonnance, car par Déclaration du Roi du 14 Juin 1695, sa majesté les ils doivent écrire tous ces Actes de suite sans interval- a condamnés à 50 livres d’amende pour n’avoir pas le. satisfait aux dites Ordonnances ; mais les pourvus du- dit Office, pour faire connaître qu’ils n’ont en tout ceci On aurait d’autres observations à faire, mais comme d’autre intérêt que celui du public, et d’assurer et faci- cela serait trop ennuyeux, on supplie ces messieurs liter les preuves desdits Actes, qu’ils ne veulent pas d’enregistrer lesdits Actes suivant et conformément profiter des dites Amendes, ils veulent bien surseoir aux ordonnances ci-dessus transcrites, et de disposer l’exécution de l’Ordonnance pendant six mois, qui est leurs Registres en la forme qui suit. Qu’ils aient une un temps compétent pendant lequel lesdits Sieurs marge qui soit la quatrième partie du feuillet, à laquel- Curés, Marguilliers et Habitants sont priés à satisfaire le marge sera écrit à côté de chaque article, le nom du à apporter lesdits Registres au Greffe ; et par ce Baptisé, Marié ou Défunt. moyen, ils éviteront le paiement desdites Amendes et les frais que lesdits Greffiers seraient obligés de faire Que le registre qu’ils enverront pour être déposé au contre leur inclination. Greffe soit en bonne forme suivant l’Ordonnance. Il y a plusieurs de Messieurs les Curés qui au lieu d’en- Fait et délivré le présent, avec deux registres aux voyer le double ou la grosse du Registre au Greffe, se Sieurs Curés et Trésoriers de la Paroisse de […] le […] contentent d’en envoyer la copie ; et dans plusieurs de Décembre 1695. ces copies, il se trouve souvent des Actes de Baptê- mes, Mariages ou Sépultures raturés, omis ou transpo- sés quelques-uns ne font pas même mention du nom Sources: non communiquées. des témoins, ni de leurs signatures, marques ou para- phes ; ce qui est contraire à l’esprit de l’ordonnance, dont l’intention est que les deux registres soient en bonne forme et conforme l’un à l’autre, et que chacun Simone LEMAÎTRE est membre du CGRSM. des Actes contenus dans les deux registres soit signé le
Plusieurs associations nor- mandes (et bien d’autres) ont indexé leurs relevés d’actes d’état civil sur le
portail de la Fédération Française de Généalogie. sur le web Le mariage introuvable site de lÊUnion vous y attend (peut-être) ! http://www.ucghn.org
http://www.bigenet.fr e-mail [email protected]
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Une histoire d’archives qui finit bien
par Claudine DELARUELLE-DAUTRY
u cours d’une réunion du comité paroissial de Perriers sur Andelle (Eure), une personne du Tronquay se plaint A qu’il y a dans la sacristie des cartons de vieux papiers, tout poussiéreux, dont elle ne sait que faire et qu’elle vou- drait bien qu’on l’en débarrasse. Comme personne ne semble intéressé et qu’elle en meure d’envie, flairant ses ancê- tres, une adhérente du CG 27, Jeanine Lainé-Dautry, se porte volontaire pour dépoussiérer « ces vieux papiers ».
ès le lendemain, trop contente de s’en débarrasser, la personne du Tronquay les lui apporte. La surprise est gran- D de ! Il s’agit, entre autres, d’une copie des archives d’état civil du Tronquay, qu’un prêtre F.L.C. Gontier, en 1780, soucieux du mauvais état des registres originaux (déjà à cette époque) a recopié mot à mot, en y ajoutant même quelques réflexions personnelles sur les surnoms donnés à certaines familles très répandues au Tronquay : Lehalleur, Melissent, Loisel, Boissel etc. ou les erreurs commises dans la transcription des actes sur les jours. Cette copie com- prend les baptêmes de 1614 à 1699, les mariages et les décès de1634 à 1699, avec des lacunes pour les années 1661 et 1662, 1668 en partie. Suivant cet exemple, un autre prêtre nommé Lehalleur a établi un répertoire des BMS de 1710 à 1795.
es généalogistes qui ont eu a consulter les microfilms du Tronquay aux AD d’Evreux comprendront combien cet- L te découverte est importante et pourront compléter leurs recherches. Malheureusement , il reste la lacune entre 1700 et 1709. Ces registres, d’autres concernent les comptes de la Fabrique, plus les cahiers de catholicité d’après la révolution, ont été dépoussiérés page par page, avec une petite brosse en soie et classés. Un peu de persuasion et le responsable du comité paroissial a pris rendez-vous avec Éliane Carouge aux Archives Départementales d’Évreux, pour lui remettre tous ces documents. Le temps de les inventorier et les microfilmer, on peut espérer qu’ils seront consultables dans quelque temps. Le relevé des mariages en a été effectué par Jacques Le Roux et Claudine Delaruelle -Dautry, ils sont actuellement en cours de vérification au CG27. Que ceci nous incite à être curieux, d’autres sacristies ou greniers recèlent, peut-être, encore des trésors pour les généalogistes !
Coppie a laquelle il se trouve que / l’on a trop souvent manqué des actes de baptesmes ce qui a causé bien / des pertes et fait naïtre des procès dans les familles / animés par le désir de faire revivre mariages Es Sépultures et transmettre / à la postérité le peu d’actes que nous de la paroisse de Saint Oüen avons pû / récouvrer dans cette partie tous informes Du Tronquay qu’ils / soient nous les avons transcrits leplus fidelle- transcrits par moy prieur ment / quil nous a été possible, nous avons même por- curé, en l’année Mil sept cent té / le scrupule Jusques a en transmettre les déffauts, / soit dans les éxpréssions, soit dans la Superfluité / des Quatrevings termes, soit enfin dans L’orthographe, afin / de ne F. L. C. Gontier nous pas ériger en censeur ; mais de nous / tenir dans la Classe de Scribe exact, nous avons / même imité autant quil étois en nous différentes / Signatures, ou marques, lorsque nous l’avons / crû nécéssaire.
Préface Quoyque la qualité de Scribe nous astreigne a / trans- mettre seulement les actes tels qu’ils sont / nous avons Le désir d’étre utile à la société qui doit / animer tout cependans crû que sans y déroger / nous dévions faire citoïen, me paroît un dévoir pour / un Curé qui doit les nottes qui étoient nécéssaires / tant pour l’intelli- chercher tous les moiens qui / dépendent de luy pour gence de plusieurs actes, que / pour observer les def- contribuer au bien-être / de ses paroissiens. Cette fauts essentiels qui s’y étoïent / glissés. Nous avons dit maxime n’est point / de pure liberté, elle est pour un pour l’intelligence / parce qu’il y a un grand nombre pasteur une Etroite / obligation qui s’etent même à la de ces actes ou / les sobriquets sont employés au lieu conservation / des tîtres qui sont entre ses mains, obli- du vrai nom / de famille, que le lecteur ne pourroit gation / formellement exprimée par différents edits et / découvrir / sans la notte qui les fait connoitre. déclarations des Souverains qui préscrivent / Jusques à la Forme dans laquelle chaque acte / doit être rédigé et Peut-être trouvera-t-on mauvais que nous ayons / insé-
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 16 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE GÉNÉALOGIE & HISTOIRE ré dans le corps de cétte colléction les nottes qui / y leur, Et sans espérance de les / récouvrer, il nous en sont répanduës au lieu d’en Faire un supplément / au manque deux années et / demie Scavoir depuis le 16 quel on auroit pû récourrir dans lé besoin ; mais / notre février 1659 Jusques / au 28 de septembre 1662. Et intention a été de faciliter au lecteur l’intelligence / de depuis le 13 / Juillet 1675. Jusques au 20 de Janvier ces actes et de luy éviter la récherche qu’il auroit / 1676. / Ce qui augmente notre douleur est qu’il y a fallu faire dans un très grand nombre d’actes, pour trente / trois feuillets de perdus et Coupés au commen- être / Certain si C’est le vray nom ou un Sobriquez / cement / du premier registre, Comme il est Ecrit par qui en tient la place. une / main dont l’écriture paroït ancienne quoyque / posterieure à cette perte. laquelle Si elle n’eut / point Nous pouvons alléguer les mêmes raisons / pour les eu lieu(a en Juger par un égal nombre / de feüilléts= Fautes de dattes, et ce Sont celles qui / nous ont été le nous auront fait remonter cette / Collection Jusques plus difficile a Surmonter ; car / nous avons été obligé vers l’an 1606 ou 1607 / ce qui nous auroit fourni le de faire un Callendrier / des temps pour chaque année 17e Siècle presque / en Entier. Enfin nous avons pensé depuis 1614 / jusques a 1700. sans lequel nous n’au- dévoir / terminer cette colléction au commencement rions point / découvrir les erreurs de datte. ce qui de / ce Siècle ou les actes Suivants sont Le plus / lisi- nous / a cependant facilité dans cétte étude a été / Le bles et Emargés Suivant l’ordonnance. traité très méthodique du R. R. Père / Mansuit, inseré dans le bréviaire de notre / ordre de l’édition de 1738 dont nous nous / sommes Servis. nous n’avons point transcri ce / Calendrier, parce qu’il se trouve distribué au / commencement de chaque année.
Notre satisfaction auroit été entière si nous / eussions en tous les actes comme ils étoient ; / mais à notre dou- Claudine DELARUELLE– DAUTRY est membre du CG 27 et du CGRSM.
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N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 17 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE HÉRALDIQUE
Héraldique
Le test des couleurs
par Jacques MERLE DU BOURG
es symboles attachés aux différentes couleurs utilisées en héraldique ont été traités dans la Revue ainsi que dans L la brochure Le Blason familial éditée par le CGRSM (pp. 11 & 12). Mais dans la réalisation d’un blason, le choix des émaux dépend autant des goûts personnels de l’intéressé que des symboles qui y sont attachés. C’est pourquoi nous proposons à nos collègues généalogistes ce « test des couleurs » mis au point par Gérard et Florence Boucher, deux décorateurs professionnels de renom et psychologues perspicaces. Choisissez votre (ou vos) couleurs préférée(s) et voyez les traits de caractère qu’ils vous prêtent.
Gris (1) d’un tempérament riche et débordant d’énergie. Ex- pression même de la force, de la volonté de profiter de Couleur neutre par excellence. Choisi en premier, tra- la vie sous toutes ses formes, du désir de réussir à tout duit le désir de se tenir en dehors de toute influence prix, de forcer le succès. Traduit une vie intense, le extérieure. L’intéressé participe rarement, même s’il goût des expériences ou de l’aventure, la recherche des en donne l’apparence. Il veut, avant tout, demeurer sports violents. Choisi en premier, révèle un sujet ar- maître de la situation, de ses actes, de ses émotions. dent, désireux de « vivre », de créer, d’entreprendre. Volonté de forcer les événements qui semblent contraires. Les satisfactions tirées des situations sont Bleu (azur) égocentriques.
Représente la quiétude. Teinte calmante au point de vue nerveux. Le sujet qui le place en premier, a besoin Jaune (or) de calme, de tranquillité, de paix. Il aime les situations stables, nettes et bien ordonnancées. Indique égale- Couleur la plus brillante, la plus stimulante, la plus ment loyauté, sensibilité et, par la même, une certaine lumineuse. Elle signale une personnalité expansive, vulnérabilité, un besoin d’affection. Aussi tendance à brillante, extravertie ; mais pleine de finesse, de viva- la méditation. cité intellectuelle et d’élévation d’esprit. Parfois, cette couleur indique la décontraction, une conception serei- ne de l’existence. Choisie en premier, elle caractérise Vert (sinople) le désir d’être heureux, l’espoir d’une vie réussie, l’as- piration à la joie sous toutes les formes, de l’aventure Constance dans les opinions, résistance aux change- sentimentale aux perfectionnements intellectuels par ments, volonté d’acquérir et de persévérer ; ténacité des moyens philosophiques. allant souvent de pair avec une certaine austérité de tempérament. Quand il est choisi en premier, désir d’impressionner les autres, poursuite de but fixé, en Mauve (2) dépit de toutes les résistances possibles. Le mauve tend à mêler la conquête impulsive du rouge et la bienveillance calme du bleu. Cela traduit une Rouge (gueules) grande émotivité, un degré élevé de sensibilité, une « fusion » entre l’objet et le sujet. Les choses désirées Couleur « exubérante » représente une extériorisation doivent devenir réalités. Choisi en premier, il montre un certain degré d’immaturité, une tendance à confon- dre le rêve et la réalité. Le sujet se complaît dans l’ir- Notes : réalité, goûte la délicatesse des manières. Cherche par- 1. Le « gris fer » de l’héraldique allemande. fois à s’identifier à un parent ou à un familier admiré. 2. Le « mauve » n’est pas une couleur héraldique ; en revan- Il désire que l’on apprécie ses attitudes raffinées, son che, on rencontre quelquefois dans les blasons français le charme. Il aime fasciner. « pourpre », couleur d’un rouge violacé.
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 18 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE HÉRALDIQUE
Brun / marron (3) Noir (sable)
Traduit la volonté d’une existence appliquée aux inté- Représente le besoin absolu autour duquel la vie cesse. rêts du corps, indique la sensualité. Choisi en premier, Exprime l’idée de néant, la négation des choses. caractérise un besoin intense de confort et d’amitié. « Non » opposé au « oui » du blanc. Blanc est comme Aime ses aises ; rejette toutes les situations inconforta- une page vierge sur laquelle on va écrire une histoire. bles, déteste ce qui tend à diminuer le corps, la mala- Noir : fin en soi, après laquelle il n’y a rien. Choisi en die, la faiblesse. Aime la force et la sécurité. Énergie deuxième position, indique un comportement compen- tendue vers la réalisation d’un état stable, équilibré, sateur, une nature extrême. Choisi en premier : renon- dans lequel il pourra se mouvoir et vivre en toute quié- cement, protestation envers l’état actuel des choses. tude. Sujet fataliste, même s’il se révolte contre le destin. Parfois, réactions violentes et inadaptées au but recher- ché.
Jacques MERLE DU BOURG († 4 mars 2004) était mem- bre fondateur du Cercle Généalogique et Héraldique Notes : de Normandie, membre d’honneur de l’UCGHN, vice- 3. Le tanné (ou tenné), de couleur brun orangé, appartient à président du Conseil Français d’héraldique et membre l’héraldique anglaise. du CGRSM.
Enregistrement d’armoiries
par Michèle JOURDREN & Guy JACOBS
Promotion 2002 – 2003 des rédacteurs territoriaux de la Seine-Maritime et de l'Eure.
par Michèle JOURDREN
« Coupé ondé, au 1, d’azur à un léopard d'or à dextre et une fleur de lis du même à senestre; au 2, de gueu- les, à une abeille enclose dans un annelet, le tout d’or ».
Devise sur un listel d’or doublé de gueules : « Un pour tous, tous pour un ».
Symbolique : Le gueules (rouge) et l’ondé représen- tent le département de la Seine-Maritime. L’azur et la J'ai réalisé ce blason dans le cadre fleur de lis évoquent le département de l’Eure. Le léo- d'un projet professionnel qui devait pard symbolise la Normandie. L’annelet nous rappelle comporter une réalisation originale. l’association. L’abeille reconnaît l’esprit d’équipe. Ces armoiries ont été adoptées par tous les collègues et formateurs de cette Promotion 2002-2003 issue d'un concours administratif. Ceux-ci exercent dans les collectivités terri- Les dessins sont de toriales des départements de la Seine Michèle JOURDREN. -Maritime et de l’Eure
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Documentation
Protestants de Rouen en 1699 (10e partie)
Par Denis VATINEL
OUS CONTINUONS la publication de « L'état des protestants de la ville de Rouen » dressé en 1699 par les curés de N la ville. La Revue Généalogique Normande a précédemment publié : en 1998 n°66, p. 102, paroisses St-André de la Porte Cauchoise, St-André dans la Ville ; en 1998 n° 67, p. 264 : Paroisses St-Cande le Jeune, Ste-Croix des Pelle- tiers, St-Cande le Vieil ; en 1999 n° 70, p. 99 paroisses St-Denis, St-Etienne la Grande Eglise, St-Eloi ; en 2001 n° 77, p. 19, paroisses St-Éloi (suite), St-Gervais ; en 2002 n° 78, p. 182 paroisses St-Herbland, St-Jean ; en 2003, n° 85 pa- roisses Notre-Dame de la Ronde et Sainte Marie la Petite ; n° 86 paroisses Saint Martin du Pont et Saint Martin sur Renelle ; et n° 88 paroisses Saint Michel, Saint Nicaise; Saint Nicolas et Saint Pierre du Châtel.
Paroisse Saint-Patrice
354 - Mr et Mme de LESTANVILLE, un laquais. 355 - le Sr BRAMOY, avocat au parlement et sa femme, 3 enfants: 10 ans, 3 ans, et en nourrice. Louis de SCELLES, écuyer seigneur de Lestanville, né en 1624, fils de Jean de SCELLES, écuyer, seigneur de Pierre BRUMOY, avocat au parlement de Normandie, ° Lestanville et du Saux, et de Madeleine de MUSTEL, Rouen b Quevilly 1654, fils de Clément BRUMOY, épouse en premières noces à Quevilly 22.06.1662, faiseur de serges à Rouen, et de Suzanne ADAM, Elisabeth de ROESSE, fille de Nicolas de ROESSE, épouse à Quevilly 03.04.1684 Marie LE CORNU ° chevalier, seigneur de Beuzevillette, La Barre et Rouen b Quevilly 21.07.1647, fille de Jacques LE Bolleville, et de Anne de PITERSON, puis en secondes CORNU, M° teinturier à Rouen, et diacre de l'Eglise noces à Grosmesnil 22.06.1676, Anne de réformée, et de Marie BOYER. Les enfants ne sont pas SARAVILLIERS, fille de Pierre de SARAVILLIERS, connus. chevalier, seigneur de Bruncôté, Saint-Vast, Bohaterel, Torcy, et d'Anne BOSQUET. En 1696, Mr de Il se remarie catholique, à St-Patrice de Rouen Lestanville était détenu à la conciergerie du Palais à 05.10.1700, avec Françoise DIEPPEDALLE, une Rouen, malade et pour sa religion. Son épouse est catholique, fille de Philippe DIEPPEDALLE et de décédée veuve à Rouen RPR 29.08.1731. Marguerite HÉBERT.
Paroisse Saint-Pierre du Châtel
Rue aux Ours 357 - DUCHESNE tailleur et son fils, 30 ans.
356 - la veuve LANGLOIS, orfèvre. Abraham DUCHESNE, Me tailleur d'habits à Rouen, ° Bolbec en 1621, fils d'Abraham DUCHESNE, et de Il ne peut s'agir que de Marie FAULCON ° Rouen b Sara VIARD, épouse après annonces à Quevilly Quevilly, fille de Pierre FAULCON, Me apothicaire à 30.05.1655, Suzanne DE MELUN, ° Rouen b Quevilly Rouen, et de Madeleine CONGNARD (1605-1640), 25.09.1622, fille de Jean de MELUN (1583-1653), mariée à Quevilly 09.02.1653, avec Jacob LANGLOIS marchand de grains à Rouen, et de Marguerite LE Me orfèvre à Rouen, ° Rouen b Quevilly, fils de Jacques MOTTEUX (1590-1661), dont onze enfants, nés à LANGLOIS (1599-1642), Me orfèvre à Rouen, et Rouen. A une date inconnue Abraham DUCHESNE d'Anne CHEFDHOSTEL (1604-1663). La date de leurs s'est remariée avec une femme prénommée Elisabeth, décès n'est pas connue. née en 1634, avec qui il se réfugie à Londres où ils sont cités en 1702. Ils figurent sur la « royal bonté » en 1705
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(secours votés par le Parlement britannique en faveur épousé au Boscroger (27) après annonces à Quevilly des réfugiés huguenots). 08.07.1668, Samuel VANDALE, marchand à Rouen, ° e Rouen b Quevilly 21.09.1635, mort à Rouen Pierre DUCHESNE, le fils, né en 1669, est aussi M 20.10.1684, fils de Jean VANDALLE (1568-1652), tailleur d'habits ; il épouse à Bénouville (76), (mariage marchand à Rouen, et de Sara LOMBARD (1589- catholique de complaisance) 01.12.1702, Elisabeth 1639). FRONTIN, ° Elbeuf b Quevilly 15.01.1679, fille de Pierre FRONTIN, d'Elbeuf, et de Elisabeth DEHORS. Il Elisabeth VANDERSCALQUE, ° Rouen b Quevilly est mort avant 1715, et sa veuve à Rouen, rue Herbière 19.07.1643, fille d'Albert Abraham (St-Eloi) RPR 04.02.1771. VANDERSCALQUE, marchand hollandais à Rouen, et d'Elisabeth VANDALLE, épouse à Quevilly 06.08.1673 358 - Elisabeth FAUCON fille, 24 ans. Louis DESORMEAUX, marchand à Rouen, ° Rouen b Quevilly 27.02.1642, fils de Louis DESORMEAUX, Elisabeth FAULCON est née sans doute à Dieppe en marchand à Rouen et d'Anne LE BRETON, décédé à 1672, fille d'Isaac FAULCON (1638-1675), et Rouen 26.05 1684. Elle est notée 08.11.1685 comme d'Elisabeth MOREL (morte à Bolbec en 1696). Elle « n'ayant pas encore abjuré ainsi que sa belle-mère épousera à Bénouville (76) (mariage catholique de malgré le logement des cuirassiers ». Elle meurt à complaisance) 19.08.1702 et par contrat à Elbeuf Rouen RPR 16.09.1718. 16.08.1702 Jean FICHET, chapelier à Bolbec, ° Bolbec, b Lintot 02.08 1671, fils de Pierre FICHET, et Les deux femmes ne sont pas sœurs mais cousines d'Elisabeth BOURDON, mort à Bolbec RPR 02.12 germaines, Samuel VANDALLE et Elisabeth 1748. Elle est décédée à Bolbec RPR 02.4 1748 sans VANDALLE étant frère et sœur. enfant. 363 - VANDERHULST marchand, sa femme, un fils 30 ans, un caissier, un laquais, une servante. Rue du Fardeau Antoine VANDERHULST, marchand hollandais à 359 - la veuve TUARD, 2 filles : 18 et 14 ans, un Rouen (il reçoit ses lettres de Hanse le 15.07.1659), ° La Haye (Pays-Bas), fils d'Antoine VANDERHULST et de garçon 7 ans Madeleine EVERAST, épouse à Quevilly 09.07.1662 Sara VANDERSCALQUE ° Rouen b Quevilly Non identifiés, patronyme inconnu. 01.12.1641, fille d'Albert VANDERSCALQUE, 360 - le sieur HAMON marchand, sa femme, un marchand flamand à Rouen, et d'Elisabeth VANDALLE caissier, un laquais, une servante. (1612-1640). Le fils est soit : Abraham VANDERHULST ° Rouen b Claude HAMON, marchand à Rouen, est décédé à Quevilly 28.07.1668, établi négociant à Rouen le Rouen RPR 09.04.1710 sur attestation de son frère en 15.10.1707, marié 08.07.1708 avec Adrienne de loi Tobie BERNARD. Il était originaire de Caen, ci- PEYSTER, fille de Pierre de PEYSTER et de Pétronille devant greffier du Bureau des Trésoriers de France, VAN KESTEREN, décédée à Rouen, rue du Fardeau, venu d'Alençon à Paris avec sa femme et sa belle-sœur, veuve RPR 06.04.1762 ; soit André VANDERHULST, après avoir vendu sa charge sur ordre du Roi, arrêté à ° Rouen b Quevilly 02.10.1673, mort à Rouen RPR Paris 09.01.1688 sur le soupçon qu'il voulait passer à 30.09.1704. l'étranger et relâché sous caution. Il était le gendre du grand banquier parisien Girard HEUSCH. 364 - la veuve GUILLOTIN, sa nièce 20 ans, une servante. 361 - le sieur VINCENT et sa femme, deux filles de 20 et 17 ans. Catherine REYNE, fille de Jean REYNE et de Sara LOYSON, épouse en premières noces Daniel HELLIN Gédéon VINCENT, marchand à Rouen, (il y reçoit ses (filiation inconnue) puis en deuxièmes noces, après lettres de Hanse le 08.01.1698), ° b Fécamp 25.05.1653, annonces à Quevilly 09.07.1673, Pierre GUILLOTIN ° fils de Jean VINCENT et d'Anne FERRAND. Il épouse Rouen b Quevilly, fils de Guillaume GUILLOTIN(1583 à Quevilly 02.06.1680 Madeleine DANGICOURT ° -1645), maître du Cadran de Mer (= hôtelier) à Rouen, Rouen b Quevilly 02.12.1650, fille de Samuel et de Judith LOISON (1599-1646). En novembre 1685, DANGICOURT et d'Ester LE FAË 51614-1659). Il lors de la dragonnade, Pierre GUILLOTIN loge un meurt RPR à Rouen à la fin de l'année 1736 et son lieutenant et quatre cavaliers des Cuirassiers de épouse RPR 13.08.1720. Choiseul-Beaupré. Catherine REYNE, veuve, décède à Les enfants cités sont : Marie-Madeleine VINCENT ° son domicile de la rue du Fardeau,RPR 16.06.1704. Rouen b Quevilly 25.01.1682 (sort inconnu) ; Gédéon- La nièce est Anne-Marthe GUILLOTIN ° Rouen b Samuel VINCENT ° Rouen b Quevilly 06.03.1681 qui Quevilly.02.01663, fille de Jacob GUILLOTIN et de épouse Marguerite BOUFFÉ décédée à Rouen, rue Marthe DELESPINE, fugitive de Rouen en 1686. Anne Haranguerie (paroisse St-Vincent) RPR 24.05.1757. Il GUILLOTIN est témoin au décès de sa tante en 1704. meurt, rue des Charrettes, à Rouen, RPR 30.08.1752. Son sort ultérieur n'est pas connu. 362 - la veuve VANDALLE et sa sœur. 365 - le sieur BRISSET, sa femme, une servante.
362 - la veuve DESORMEAUX Non identifiés.
La veuve VANDALLE est Sara OCHUSE, fille de Henry OCQHUSEN (1602-1663), marchand flamand à Rouen, et de Sara de HORNAY (1602-1658) ; elle a
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Rue des Cordeliers
366 - BENOIT et sa femme, catholique, un garçon 13 ans, deux filles qui ont communié.
Non identifiés 367 - le sieur SORET, sa femme, et une servante.
Théodore SORET, ° Blois en 1650, marchand à Rouen, fils de Barthélémy SORET et de Marguerite FOUBERT, de Blois, épouse à Quevilly 03.11.1678 Elisabeth HUBERT ° Rouen b Quevilly 07.07.1658, fille de Jean HUBERT et de Catherine HÉBERT. Ils avaient plusieurs enfants qui ne figurent pas sur le rôle. La destinée des parents n'est pas connue.
Paroisse Saint-Pierre le Portier
369 - Catherine DELAMARE et sa sœur, veuve. Autretot, b Lintot fév. 1643, fils d'Isaac DRIEU et de Madeleine LEBLOND, à qui elle donne six enfants nés 370 - la veuve PETOEL sa fille, 18 ans, un fils 14 ans. à Rouen entre 1668 et 1682 ; leur sort ultérieur n'est pas connu. Catherine DELAMARE ° Rouen b Quevilly 373 - la Dame GRANDCAMP CARUË, veuve, et une 02.06.1641, fille d'Isaac DELAMARE (1614-1651), plâtrier à Rouen, et de Catherine RUFFY, remariée en servante. 1654 à Daniel PETIT, a épousé à Quevilly 24.01.1677 Pierre GODEFROY, ° Beuzevillette, b Lintot sept. Marie AUBOURG ° Rouen b Quevilly 27.12.1638, fille 1646, fils de Jean GODEFROY et de Jeanne de Jacques AUBOURG (1600-1661), marchand drapier BENNETOT. à Rouen, et monnayeur pour le Roi en sa Monnaie de Rouen, et de Catherine VARIN, épouse après annonces Leur fille veuve à 18 ans (!) est Catherine GODEFROY, à Quevilly 17.07.1661 maître Jean CARUË, sieur de ° Rouen b Quevilly 07.03.1680 (sort inconnu) Grandchamp, avocat au parlement de Normandie, originaire de St-Lô, fils de maître Jean CARUË, sieur Le nom du fils n'est pas connu. de Grandchamp, aussi avocat au parlement de La sœur de Catherine DELAMARE, non nommée, est Normandie, et d'Anne RUEL. soit Marie DELAMARE ° Rouen b Quevilly 02.04.1655 ; soit Marguerite DELAMARE ° Rouen b 374 - le Sieur de LA POTTERIE écuyer et sa femme, Quevilly 11.06.1656 (sort inconnu). une fille 20 ans, un laquais et une servante 371 - Michel FOURGON et sa femme, 2 filles, 22 et Jacques LE COQ, écuyer, sieur de la Potterie, 21 ans. Bourguébus-La Hogue, °b Caen, fils d'Etienne LE COQ ,marchand bourgeois de Caen, et de Madeleine Michel FOURGON, plâtrier à Rouen, ° Rouen b MAURICE, épouse à Quevilly 24.09.1665 Anne Quevilly 17.02.1641, fils de Timothée FOURGON AUBOURG, ° Rouen b Quevilly 28.08.1644, fille de (1610-1648), plâtrier à Rouen, et de Marthe Jacques AUBOURG (1600-1661), marchand drapier à PATRIARCHE (1597-1650), épouse à Quevilly Rouen, et monnayeur pour le Roi en sa Monnaie de 11.12.1661 Suzanne MALLORTIE, ° Rouen b Quevilly Rouen, et de Catherine VARIN. Il abjure à Bourguébus 30.12.1640, fille de Jacques MALLORTIE (1596- 28.11.1685. 1675), maître maçon à Rouen, et de Marie Leur fille est Marie-Anne LECOQ, née en 1683, morte DESMARETS (1594-1648). Les filles sont : Marie- à Rouen RPR 17.12.1738 ; elle épouse à St-Eloi de Anne FOURGON, ° Rouen b Quevilly 03.07.1678, Rouen 26.06.1710, Pierre CONGNARD, écuyer, sieur décédée à Rouen RPR sans alliance 09.01.1724, et du Rombosc (à Mont Cauvaire, 76), mousquetaire à la Isabeau FOURGON ° Rouen b Quevilly 03.03.1680, 1ère Compagnie de la Garde du Roi, ° Rouen b Quevilly décédée à Rouen RPR sans alliance 25.12.1764. 23.04.1679, fils de David CONGNARD, écuyer, sieur 372 - la veuve DRIEU du Rombosc (cf. n°21) et de Catherine AUBOURG, décédé catholique au Rombosc 25.03.1757. Il s'agit sans doute de Ester NOURRY ° Evreux, fille 375 - BOREL peignart d'Isaac NOURRY, marchand drapier à Evreux, et de Marie DULONG, mariée après annonces à Quevilly Est-ce Jean BOREL ° Ambel en Dauphiné (38) qui 13.01.1667 à Jean BENOIT (° Dieppe 1643, fils de Jean épouse à Dieppe, après annonces à Quevilly 21.06.1682, BENOIT et de Marie MAINBOURG, + Rouen Esther PAYEN de Dieppe, veuve de Louis VAUQUÉ ? 21.04.1667), puis en 1647 à Quevilly à Isaac DRIEU, marchand chapelier à Rouen (paroisse St-Maclou) °
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Paroisse Saint-Pierre l'Honoré
376 - Jean DUPONT, dinandier, 67 ans, Jean Rouen b Quevilly 19.01.1643, fille de Thobie DUPONT fils, 37 ans, Marie DELAPORTE sa femme, DIERQUENS (1605-1665), marchand flamand à 24 ans, Jean DUPONT, leur fils, 4.ans, Marie, 11mois, Rouen, et de Jeanne PITERSON (1612-1681) qu'il avait Abraham, 2 mois. épousée à Quevilly 03.9 1673. Elisabeth BEAUCAMP est sans doute originaire du Incontestablement le nom de famille protestante de pays de Caux ; elle pourrait bien être la fille de Rouen le plus célèbre depuis que le petit-fils de Jean Guillaume BEAUCAMP de la paroisse de Toussaint et DUPONT et Marie DELAPORTE a ajouté à son d'Elisabeth VIVIER. Une Elisabeth BEAUCAMP patronyme celui de Nemours devenant DUPONT de abjure à Notre Dame la Ronde le 05.11 1685. NEMOURS. Jean DUPONT, marchand chaudronnier, et bourgeois de Rouen, °1632, fils d'Abraham DUPONT(1566-1640) Rue Escuyère dinandier à Rouen, et de Marie COSSART (1597-1648), épouse à Quevilly 17.09.1656, Marie DUBUSC ° Rouen 379 - Christophle BLANCHET ancien catholique et b Quevilly 06.06.1632, fille de Nicolas DUBUSC, et Marie PANIER sa femme nouvelle catholique, 25 ans, d'Anne BOYER décédée à Rouen 06.03.1676. Le fils Antoine fils 3 ans, Noël fils 2 ans, Suzanne PANIER, présent à Rouen est Jean DUPONT, ° Rouen b Quevilly sœur, 26 ans, sa mère 66 ans. 24.09.1662, décédé à Fontaine sous Préaux RPR 12.11.1727 ; il épouse Marie DELAPORTE, ° Marie LAMIRAL ° Rouen b Quevilly 1633, fille de Montivilliers b Sénitot 24.01.1674, fille de Pierre Noël LAMIRAL (1597-1647), peigneur à Rouen, et de DELAPORTE et de Marie LE SAUVAGE. Cette dame Madeleine SECOLOT, épouse à Quevilly 02.06.1653 avait une robuste constitution et son petit-fils raconte Philippe PENNIER °b Lintot fév. 1633, fils de Pierre dans ses Mémoires qu'elle montait à cheval à 80 ans PENNIER, et de Jeanne BASTON ; leurs filles sont passés ! Elle est morte à Fontaine sous Préaux RPR Suzanne-Marie PENNIER ° Rouen b Quevilly déc. 07.04.1759. 1671, et Marie PENNIER ° Rouen b Quevilly 05.12.1672, qui épouse à St-Patrice de Rouen Jean DUPONT, fils de Jean et Marie DELAPORTE, ° 12.01.1695 un catholique, Christophle BLANCHET, Rouen b St-Pierre l'Honoré en 1695, épouse 28.10.1727 fils de Christophle BLANCHET et de Anne DU CRO. sa cousine Marie-Anne LE TOURNEUR, ° Rouen, fille Noël BLANCHET, ° Rouen en 1697, étant de la de Jacques LETOURNEUR et d'Esther HARDOUIN paroisse St-Maclou se marie deux fois à St-Nicaise: (cf. n°351) décédée à Rouen sans postérité RPR d’abord le 27.05.1721 avec Marie Catherine Marguerite 23.05.1764, et épouse en secondes noces de Robert BUQUET, fille de Pierre BUQUET et de Marie BELLANGER. Jean DUPONT est mort à Rouen rue ETIENNE ; et en second le 13.02.1736 avec Marie des bons enfants RPR 07.05.1752. DEBREY, fille de Pierre DEBREY et de Marie Abraham DUPONT, ° Rouen b St-Pierre l'Honoré 1699, QUERMAN. Le devenir de cette famille n'est pas est mort à Londres en 1777. Il y épouse Marie-Anne autrement connu. SOMMELIER (° Dieppe 1710), filiation non établie, morte à l'hopital français de Londres 27.03.1774 « réduite à la dernière pauvreté »). Rue Dinanderie
380 - COURTAN, ancien catholique, Anne SOIGNET Rue Dinanderie nouvelle catholique, 37 ans, 3 enfants de son premier mari : Marie-Anne 17 ans, Marie 13 ans, Jean-Jacques 377 - Thomas LEGAIGNEUR bourgeois, Magdeleine 6 ans. BARRÉ sa femme, 25 ans Anne SOIGNET ° Rouen b Quevilly, fille d'Isaac 378 - Elisabeth BEAUCAMP servante SOIGNET et de Anne AUVRY, épouse en premières noces à Quevilly 29.05.1678 Jacques PERTUZON Thomas LE GAIGNEUR bourgeois de Rouen est dinand à Rouen, ° Rouen b Quevilly oct. 1650, fils de décédé à Rouen, marché aux veaux (paroisse St-Eloy), Jacques PERTUZON et d'Anne LAURENS. Les enfants RPR 05.07 1705. C'est sans doute lui qui demeurait en cités sont Marie-Anne PERTUZON ° Rouen b Quevilly février 1686 à Dieppe rue Hautpas : « Thomas LE 19.06.1681 ; Marie PERTUZON ° Rouen b GAIGNEUR marchand, mal converti ; sa femme de Quevilly.11.11 1683 ; Jean-Jacques PERTUZON ° même ». Rouen 1693. Le sort de cette famille est inconnu Madeleine BARÉ ° Rouen b Quevilly 03.10 1666, fille de Jacques BARÉ marchand à Rouen (cf. n°406) et de Madeleine GODIN ; elle se remarie à St-Eloi catholique 23.11.1707 avec Isaac PIETERSON, sieur d'Ecaquelon, ° Rouen b Quevilly 26.06.1644 fils de Pierre PIETERSON (1600-1650), marchand à Rouen, et de Marie DERICQ, veuf de Catherine DIERQUENS °
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 23 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION
Paroisse Saint-Sauveur
386 - la veuve HAREN, sa fille, 20 ans Rue du Vieux Palais Non identifiée. 381 - MARGAS et sa femme 387 - POUCHET, garçons de boutique, 30 et 18 ans.
Bien que la famille Margas soit bien représentée à Il s'agit de deux des fils d'Isaac POUCHET dit Saint- Rouen il n'a pas été possible d'identifier ce couple. Eustache, riche marchand drapier à Bolbec, et de Jeanne IGOU. Abraham POUCHET ° Bolbec b Lintot août 381 bis - le sieur DANET et sa femme. 1665 (sort ultérieur inconnu) et Louis POUCHET ° Bolbec b Lintot 11.02.1680. Ce dernier épouse à Ce patronyme vient de Dieppe ; couple non identifié. Bénouville 20.12.1702 (mariage catholique de complaisance) Judith LE CACHEUX °Bolbec b Lintot 24.05.1672, fille de Pierre LE CACHEUX, laboureur à Rue de la Pie Beuzeville la Grenier, et de Jeanne GILLES. Il est mort à Rouen rue de la Vicomté (St-André) RPR 12.05.1744. 382 - le sieur FOURGON et sa femme, une servante, 18 ans. Rue de la Prison Bien que la famille soit bien représentée à Rouen ce couple n'a pas pu être identifié 388 - la veuve CARRIERE, 2 filles, 20 et 14 ans, Judith nièce, 25 ans.
Rue des Jacobins Marie FAUVEL ° Parc d'Anxtot (76), fille de Jean FAUVEL (1602-1682) bourgeois de Rouen et de Marie 383 - le sieur des MARES (de Saint-Mards). BASTON (1607-1684), épouse à Quevilly 06.05.1674 Guillaume CARRÈRE, marchand de vins à Rouen, ° b Pierre de Civille, chevalier, seigneur de Saint-Mards, Luneray en 1641, fils de Jean CARRIÈRE et de Sara Englesqueville, fils aîné d'Isaac de Civille, chevalier BATEL ; Marthe CARRIÈRE est née à Rouen b seigneur de Saint-Mards, et de Jeanne DERICQ, épouse Quevilly 06.07.1681 et Hélène CARRIÈRE ° Rouen b à Quevilly 26.07.1672 Marie CONGNARD ° Rouen b Quevilly janv. 1683. Quevilly 15.10.1648, fille d'Etienne CONGNARD, écuyer, sieur de Tournebucq et du Fossé, (1604-1677), La veuve Carrière se réfugie à Londres avec ses conseiller secrétaire du roi maison et couronne de enfants ; elle y est marraine dès le 10.09.1699. France , audiencier en la Chancellerie du palais à Rouen, et d'Elisabeth DELARIVE (1607-1674) ; en Judith, la nièce, pourrait être Judith CARRIÈRE °b mars 1685, il est fait gentilhomme de la Chambre du Luneray 09.01.1661, fille de Jean CARRIÈRE, Prince de Nassau, gouverneur de la Frise (Pays-Bas) ; poulailler à Luneray, et de Suzanne LORPHELIN (1625 en novembre 1685, il demeure rue Ganterie (paroisse St -1676). -Martin sur Renelle) et est dragonné. Sa femme émigre 389 - le sieur SAUVAGE, procureur près l'église. au début de 1686 aux Pays-Bas. Noble homme Jean LE SAUVAGE, avocat à Rouen (1654-1673), puis procureur au parlement de Dans le Vieux-Marché Normandie (1678-1699), fils de noble homme Etienne LE SAUVAGE et de Madeleine CARÜE, a épousé à 384 - BENÉE 25 ans, sa sœur, 20 ans, la mère et un Quevilly 25.10.1654 Marie MEL, de Dieppe, fille de fils bien convertis. Michel MEL, écuyer, et de Françoise DE CAEN dont cinq enfants. Les Benée ne sont pas originaires de Rouen. Famille non identifiée. Fin de la paroisse 385 - la veuve DUCHEMIN apothicaire. Saint-Sauveur Marie LEGRIS ° Rouen b Quevilly 05.02.1623, fille de Jean LEGRIS (1578-1646), maître chirurgien à Rouen et d'Anne CONGNART (1597-1664), épouse à Quevilly Prochaines paroisses à paraître : Saint-Sever, 09.08.1643 Pierre DUCHEMIN, maître apothicaire à Saint-Etienne des Tonneliers, Saint-Vigor, Rouen, ° Rouen b Quevilly, fils de Jacob DUCHEMIN Saint-Vincent, Saint-Lô. (1577-1627) et de Marie de BAUQUEMARE (1581- 1647), décédé à Rouen (St-Sauveur) 07.01.1682. (C'est chez Pierre DUCHEMIN que Nicolas LÉMERY, le Denis VATINEL est membre de la Section générale fondateur de la chimie moderne a fait son apprentissage de l’UCGHN. à partir de 1660 (cf. n°92, 300, 458). Il est le spécialiste des filiations protestantes en Normandie.
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 24 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION
Ils ont quitté la Normandie
Normands morts en Louisiane Normands à Bicêtre (94) & à Rambouillet par Dominique LOSAY par Jean-Paul DELANGLE Nous commandant et directeur généraux de la province de Louisiane certifions que les nommés ci- dessous, ouvriers de la compagnie sont morts aux Originaires de la Manche (I) dates marquées, scavoir : Jean GUIDON, 77 ans, de St Sauveur le Vicomte, + le 25 septembre 1680. Louis LEBOURG, charpentier, 6 juin 1721. Nicolas RESE, 71 ans, porteur d'eau, de Valognes, + le Jean LEPERON, id., 27 juin 1721. 17 mars 1680. Robert DAVID, id, 21 avril 1721. Philippe HÉRAULT, 78 ans, de Valognes, + le 23 avril Nicolas LAPLANQUE, menuisier, 2 mars 1721. 1658. François CAQUET, serrurier, 20 octobre 1721. Jehan VALÉE, 72 ans, de Saint Lo, + le 14 février Jean HOUET, id, 18 janvier 1721. 1660. Jean ALLAIN, taillandier, 23 mai 1721. Guillaume DUMONT, 99 ans, de Saint Sauveur en Nor- Louis POUCHET, id, 10 mai 1721. mandie, + le 28 janvier 1664 Nicolas LE TAILLEUR, maçon, 17 septembre 1721. Source : Relevés dans les décès de l'Hospice de Charles MARTEL, id, décembre 1720. Bicêtre à Gentilly (94). Pierre THUILLIER, id, 1721. Claude CHERMARTIN, id, 10 janvier 1721. Adrien MOY, manouvre, 02 mai 1721. Originaires de la Manche (II) Jean BOUILLON, id, 23 janvier 1721. Charles THIERRY, 19 mars 1721. Mariage le 1er février 1773 de Guillaume Antoine Charles POIGNANT, 23 janvier 1721. MARTIN fils mineur de Pierre et de Marie Anne GIL- LET de Saint Sauveur le Vicomte avec Marie Louise Mathieu BRAQUIGNY, 24 octobre 1721. HARANG fille de Robert et de Marie PIGEON. David FARIT, 24 septembre 1721. Source : Relevé dans les BMS de Rambouillet Jean BOUSSIÈRE, tonnelier, 19 août 1721. (78). Jean LEFORT, fourbisseur. Robert BLANQUET, chandelier 09 décembre 1722. Fait à la Nouvelle-Orléans, le 20 janvier 1723. (signatures suivent).
Source : Notariat de Dieppe, ADSM 2 E 36-123, en 1723.
Normand malouin par Agnès QUIROGA VASSELIN Un épinglier dans l’Eure et Loir par Ghislaine RAOULX Pierre CHRISTY, sieur de La Pallière, originaire d'Avranches, a au moins 8 enfants baptisés à St Malo Décès à Villeau (28) le 24 novembre 1759 Nicolas (Ille-et-Vilaine) entre 1672 et 1684 avec son épouse BARBET, fils de François, épinglier de Normandie, Jeanne LESNÉ. Remarié à St Malo le 11 septembre paroisse Chef Dieu proche Notre-Dame du Theil, âgé 1689 avec Guillemette VANGEON, native de St Malo. de 19 ans.
Source : Non communiquée. Source : Registres paroissiaux de Villeau (28).
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 25 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION
Normand exilé en Suisse (I) Un Normand dans le Nord par Yvette DEVELEY par Jean LUBRUN
Étranger de Normandie, Guillaume BOREL : l’an mille Acte de décès du premier prairial an X de Nicolas sept cent soixante neuf le quatre février environ les BUISSIN décédé ce jour, tailleur, 65 ans, né à Issigny neuf heures du soir est décédé et le lendemain a été département du Calvados, demeurant à Nord Libre, fils enseveli dans le cimetière de cette paroisse (act. St des défunts François BUISSIN et de Catherine LEPOINT, Julien en Genevois) un étranger ci-devant déserteur de ses père et mère. Témoins : Thomas WERY écrivain et France et qui s’était retiré depuis environ trois ans aux ami, Jean Baptiste ROSIERE, tailleur et ami, tous deux moulins de Ternier, en qualité de domestique. C’était de Nord Libre. un jeune homme de belle figure, de taille moyenne qui paraissait âgé d’environ dix-huit à vingt-cinq ans, qui Source : Registre de Nord Libre (Condé sur Es- se disait né dans la Basse-Normandie aux moulins de caut) Braie et se faisait nommer Guillaume BOREL. Il est mort en bon chrétien. Ainsi est. Desaubry, Curé.
Source : Archives d’État de Genève (Suisse) regis- Normand dans l’Essonne (n° 1) tre de 1769 St Julien / Perly, Mi A 4188. par Jean LUBRUN
Minutes de Me Pinguenet et de ses commis : le 23 juil- let 1674, contrat de mariage entre Jacques LEVILLAIN, marchand papetier au faubourg St Martin d'Etampes, Normand exilé en Suisse (II) fils de + André LEVILLAIN, marchand de toile à Sainte- par Yvette DEVELEY Marguerite sur Duclair proche de Rouen, et de + Jean- ne "FRONDE", et Marguerite GOBERT, fille de + Can- e Pierre DUPRAY, natif de la paroisse de Raffetot, Vi- tien GOBERT, M cordonnier à Etampes, et de Margue- comté de Caudebec, généralité de Rouen dans le Pays rite LEROY, sa veuve. de Caux en Normandie, étudiant français en cette ville pour le service des églises réformées, âgé de 23 ans, + Source : Minutier d'Étampes, Essonne (91). 22 juillet 1774 Lausanne, 3 rue de l’Evêché chez Louis CAMPART (réfugié d’Autretot), enseveli au Cimetière de la Cité. Note : Louis CAMPART chez qui est décédé Pierre DU- PRAY est mon ancêtre direct. Normands dans l’Essonne (n° 2) par Jean-Pierre THIMOREAU Source : Archives cantonales à Lausanne (Suisse), EB71/46-47 n° 101, 128691 A Ris (aujourd'hui Ris-Orangis) le 28 janvier 1737 mariage de Pierre DUHAMEL de Clecy en Basse Nor- mandie , fils de Jean et Marie GENVRIN, avec Marie POUSSIN. Normands décédés à Moindou (Nouvelle Calédonie) A Bièvres le 29 septembre 1749 mariage de Nicolas par Louis DUREL BAZIRE fils de Nicolas et Marie Catherine MULLOT, de avec la collaboration de Sotteville les Rouen, avec Jeanne VIGIER. Lucien GIROULT Source : Archives départementales de l’Essonne.
POUCHIN Albert Stanislas ° Le Havre (76) 19.08.1870, + 30.06.1878 Moindou.
POUCHIN Victorien Stanislas, colon cultivateur, ° Au- Normands exilés zouville-Auberbosq (76) 24.03.1846, fils de Prospert à Gray en Haute-Saône Jacques et HAUGUEL Lucie Honorine, + 28.07.1878 Moindou transmis par Cécile FRANÇOIS
SCELLES Marie Augustine Joséphine ° Besneville (50) Décès le 23 septembre 1854 : LEFEBVRE Augustin 22.07.1847, fille de Joseph Gilles et LEBAILLY Virgi- Joseph, dragon, 22 ans, né à Cierrey (Eure), fils de nie Jeanne, + 30.06.1878 Moindou. LEFEVRE François Désiré, et de HÉBERT Marie Antoi- nette. Note : Ces 3 décès lors de l’insurrection canaque de juin 1878. Décès le 22 septembre 1854 (hôpital) : LEGALLOIS Source : Non communiquée. Isidore, célibataire, marchand de fromages, 34 ans,
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 26 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION demeurant rue Beaubourg à Paris, né le [laissé en blanc] à La Ferté Macé (Orne), fils de LEGALLOIS Ju- Normands en Haute-Saône lien (vivant), et de LAUVRILLON Françoise, décédée. transmis par Cécile FRANÇOIS Décès le 15 novembre 1851 : CORBLIN Émile, dragon au 5e régiment, né à Angerville Disileux (sic) (Seine- Maritime), fils naturel de CORBLIN Hortense. I. Autrey les Gray
Décès le 24 novembre 1849 (hôpital) : LEVEQUE Eugè- e Décès le 19 avril 1750 : Sieur FERREY [SERREY] Jean, ne, célibataire, 22 ans, hussard au 8 régiment, né à environ 65 ans, né vers 1684, originaire de Valognes ÉVEQUE Neuilly (Orne), fils de L Pierre, et de Anne en Normandie. Témoins : FERREY Jean Baptiste, bour- [laissé en blanc]. geois de Gray ; FERREY François, bourgeois de Gray, frère ; JOLY Jean Baptiste, son beau-frère, époux de Décès le 13 juin 1897 : BOURGEOIS Marie Louise, 29 FERREY Anne Françoise. ans, sœur Marie Saint Charles de la Congrégation de Notre-Dame de Gray, née à Bézu Saint Éloi (Eure), fille de BOURGEOIS Philippe, et de BŒUF Adélaïde. II. Arc les Gray
Mariage le 9 novembre 1741 : Dugnet [Ougnet] Philip- pe, ancien maréchal des logis dans le régiment du Royal-Roussillon, âgé de 38 ans, né vers 1703, fils de Dugnet Charles, et de Lemarchand Marie, de Saint Une famille De MORAINVILLE Pierre de Gazez [Gassey] en Normandie, diocèse de à Gray en Haute-Saône Lisieux ; et Viaucourt [laissé en blanc] fille de Viau- transmis par Cécile FRANÇOIS court François, et de Jacoulot Jeanne Claude, demeu- rant à Arc les Gray. Mariage le 9 octobre 1850 : DE MORAINVILLE René Émile Léonce, né le 23 août 1813 à Louviers (Eure), greffier du tribunal civil de 1ère instance, demeurant à III. Dampierre sur Salon Gray ; fils de DE MORAINVILLE René Élie, demeurant à Gray, décédé à Gray le 2 janvier 1849, et de MILLE Mariage le 5 octobre 1702 : AUVRAY Robert, contrô- [laissé en blanc] décédée à Gray le 17 mars 1849, et leur des fermes du roy à Gray, fils de AUVRAY René, LE JOYAND Antoinette, Cécile, Charlotte, née le 18 bourgeois de la ville de Caen [Calvados], et de Damoi- janvier 1825 à Besançon (Doubs) , fille de Le JOYAND selle ALORA Jeanne, demeurant à Gray ; avec CLES- Antoine Nicolas, demeurant à Gray, et de MASSON QUIN Marguerite, fille de CLESQUIN François, et de Jeanne Claude Charlotte Rosalie. BAUDIN Blaise, demeurant à Dampierre sur Salon.
Note : DE MORAINVILLE René Émile Léonce, devenu Source : Registres paroissiaux & d’état civil. magistrat, est décédé à Gray le 30 août 1882.
Naissance le 2 septembre 1851 : DE MORAINVILLE Antoine Clément, fils des précédents.
Naissance le 11 octobre 1852 : DE MORAINVILLE Félix Marie, fils des précédents. (Note : marié le 9 mai 1901 à Grenoble, Isère).
Décès le 2 janvier 1849 : DE MORAINVILLE René Élie, âgé de 65 ans, né à Elbeuf (Seine-Maritime), fils de DE MORAINVILLE René, décédé à Louviers le 3 décembre 1795, et de GROULT [GUÉROULT] Thérèse Désirée, décédée à Elbeuf (Seine-Maritime) le 28 avril 1787, Dominique LOSAY est adhérent du CGPCSM ancien fabricant de draps, demeurant à Gray, proprié- Jean-Paul DELANGLE est membre du CG50 taire. Ghislaine RAOULX est membre du CGRSM Yvette DEVELEY est membre du CGPCSM Décès le 17 mars 1849 : MILLE Marie Anne Françoise, Jean-Pierre THIMOREAU est membre de âgée de 57 ans, épouse du précédent, née à Louviers la SECTION GÉNÉRALE (Eure), fille de MILLE Jean Jacques, décédé le 22 ger- minal an IV à Louviers (Eure), et de LEDOY Françoise, Agnès QUIROGA-VASSELIN est membre du CG50 décédée le 19 floréal an XI à Elbeuf (Seine-Maritime). Louis DUREL est membre du CG50 Jean LUBRUN est membre de ÉPINAY GÉNÉALOGIE Source : État civil de Gray (71). Cécile FRANÇOIS est membre du CÉGÉCAL
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 27 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION
élection de Saint-lô, régiment de Caen. Soldats déserteurs en 1764 par Pierre BÉTOURNÉ D’HAUCOURT LEROI (ou LEROY) Louis, fils de Louis et d’Élisabeth LOUVET, né le 27 juin 1733 à Notre-Dame du Hamel, élection de Bernay, régiment de Rouen. GOSSÉ Guillaume dit GOSSÉ, fils de Guillaume et de Magdelaine MASSON, né en 1742 à Maromme, Élec- MARGERIE Jean, dit Saint-Jean, fils de Gilles et de tion de Rouen, régiment de Bordeaux. Magdelaine RACINE, né en 1747 à Berville, élection de Falaise, régiment de Caen. GUÉRARD Jean Baptiste, dit l’Œillet, fils de Jean Bap- tiste et de Marie Laure DÉSABÉES, né en 1747 à Mas- MÉZIÈRES François Gabriel, fils de Gabriel et de Fran- sy, élection de Neufchâtel, régiment de Rouen. çoise CHAPELLAN, né en 1746 à Falaise, élection de Falaise, régiment de Sens. GUESDON Jacques, dit Bellecour, fils de Jacques et de Catherine ANDRÉ, né le 11 novembre 1738 à Brettevil- RABOT Pierre, fils de feu Julien et de feue Jeanne MA- le le Rabet, élection de Falaise, régiment de Poitiers. NOURY, né le 7 mai 1737 à Champsecret, élection de Domfront, régiment de Soissons. LE MIERRE (ou LEMIRE) Jean, fils de Charles et de Jeanne LAJOIE, né à Saint-Lô, élection de Saint-Lô, VILLEMAN Louis, dit Branche d’Or, fils de Louis et régiment de Caen. d’Anne PORTIER, né en 1740 à Briouze, élection de Falaise, régiment de Caen. LEMERCIER Georges, fils de feu Jean et de feue Marie er TROUVÉ, né le 1 janvier 1741 à Pont-Audemer, élec- Source : Revue du Cercle Généalogique de Ver- tion de Pont-Audemer, régiment de Rouen. sailles et des Yvelines.
LEMOTON (ou MOUTON), fils de Pierre et de Jeanne TOURNAY, né le 8 août 1737 à Laulne, élection de Ca- rentan, régiment de Rouen. Pierre BÉTOURNÉ D’HAUCOURT LEPAULMIER Mathieu, dit La Rose, fils de feu François est membre de l’APGN. et de Marguerite AUBRY, né en 1731 à Saint-Georges,
Lecteurs, Gagnez de la place et du temps, cette revue est la vôtre. utilisez les signes généalogiques ° : naissance Les articles qui constituent la Revue Gé- b : baptême néalogique Normande proviennent des + : décès seuls adhérents des associations composant (+) : inhumation x : mariage l’UCGGHN. L’intérêt et la richesse de cette 1x : premier mariage publication ne peut se maintenir qu’avec le 2x : deuxième mariage concours de chacun d’entre vous. Le comi- cm : contrat de mariage té de rédaction est toujours preneur d’arti- )( : divorce cles susceptibles d’intéresser le nombre de s.p. : sans postérité s.a. : sans alliance plus en plus grand des abonnés. Vos contri- ca : environ butions, même modestes, seront toujours y : même lieu que acte précédent les bienvenues et examinées avec attention fa : fille pour une éventuelle publication. Leur fs : fils contenu peut être varié : historique, régio- ! : cité en av 1800 : avant 1800 nal, folklorique, sociologique, anecdoti- ap 1800 : après 1800 que... avec toujours comme principal objet s.d. : sans date la généalogie et l’histoire des familles. s.l : sans lieu Merci de vos envois.
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 28 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION
Aspects de la Guerre de Course
par Jean FRÉMONT
a présente étude m’a été suggérée - au cours d’un séjour dans la Manche - par la lecture « en diagonale » de diver- L ses publications. Intrigué par le vocabulaire de l’inventaire cité, j’ai fait une recherche sémantique. Les diction- naires de la marine (sauf ceux du XIXe siècle) ne traitent pas de la navigation à voile ! C’est donc un résumé de la question que je propose.
boutique ouverte font en même temps le commerce Perfide Albion maritime ou naviguent ; dans le second cas ce sont les femmes qui tiennent la boutique. » (1) Dès 1742, l’Angleterre avait attaqué nombre de navi- res marchands. Un certain nombre de morutiers conti- 1. LA MORANDIÈRE, Charles (de) : Histoire de Gran- nuèrent à se rendre à Terre-Neuve, armés « en guerre ville, opus cité, chap. IX, Le règne de Louis XV : (1) lettre du maire de Granville à la Cour, du 21 novem- et marchandises » . Le 10 juin 1754, deux navires bre 1767 (extrait). français, séparés de leur escadre, furent assaillis par l’amiral Boscawen, parce qu’ils s’étaient refusé à le saluer (2). En 1756, les Anglais attaquèrent par surprise, Un compte d’armement avant toute déclaration de guerre(3) plus de 300 navires marchands sur toutes les mers du globe, parmi lesquels Le terre-neuvier le Grand Adrien Marie nécessita en 33 morutiers granvillais qui furent emmenés en Angle- 1766 l’apport considérable de 7 690 livres et 7 sous. terre avec leurs 956 hommes d’équipage(4). La situa- Le compte de vivres comprenait 1 252 livres pour le tion de la ville de Granville devint pénible. beurre ; 785 pour le lard ; 78 pour du sel blanc et 5 594 livres de bled et farine. Il fallait prévoir un peu de 1. LA MORANDIÈRE, Charles (de) : Histoire de Gran- graisse épicée, des légumes, deux barriques de cidre, et ville, Colas, Bayeux, 1947, p. 205. de nombreux fagots (soit 1650). S’y ajoutaient 80 jour- (1) 2. Id. p. 209. nées de loyer de four, la mouture de 912 « ruches » , et des « chambres à mettre le bled » (la vente du son 3. Id. p. 151. produit venait en déduction). La blé moulu produisit 4. Id. p. 205. 480 quintaux de biscuit et trois barriques de farine(2).
1. En Normandie était usitée la « ruche » de 25 pots Les armateurs (MARION Marcel : Dictionnaire des Institutions de la France, XVIIe-XVIIIe siècles, Ed. Picard, Paris, 1923 Sous le règne de Louis XV, on ne comptait à Granville & 1999., p. 375. Le pot contenait 2 « pintes ». Des que deux gentilshommes d’extraction, dont un ancien lettres patentes de juillet 1680 recommandaient l’u- armateur, l’autre commandait en mer un navire. sage de la pinte « mesure de Paris » valant 0,931 litre ; la ruche pouvait donc contenir 46,55 litres. « Les officiers des quatre juridictions font ouvertement Dans les salines de Normandie, la « ruche » était une le commerce et arment presque tous des navires ; il mesure contenant environ 50 litres de sel faut en dire autant de quatre médecins, deux sont ar- (Dictionnaire Littré). mateurs et les deux autres l’ont esté et le seroient en- 2. La contenance d’une barrique dépendait de l’é- core s’ils n’avoient pas fait des pertes considérables ; paisseur du bois ; elle variait entre 100 et 110 pots huit ou dix avocats y sont en même temps armateurs (MARION, opus cité). ou intéressés dans le commerce ; tous les marchands à La Course
Pendant la trêve avec l’Angleterre, la grande pêche avait été exposée aux rapines de nombreux pirates, d’où l’autorisation royale de la « pêche armée » qui dura de 1727 à 1743(1). En cas de conflit, les marins du commerce n’avaient d’autre recours que d’armer en guerre, d’où les « lettres de marque »(2). Elles faisaient du corsaire un combattant régulier. Ainsi Pléville Le Pelley (né à Granville en 1726) fut lieutenant de cor- saire en 1744, à 18 ans.
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 29 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE DOCUMENTATION
1. MENIGER (Jacques) : Chroniques du Vieux Gran- servaient à empiler la morue quelques jours, avant de ville, Guérin, Paris, 1880 (rééd. Bruxelles, 1979), la sécher sur les grèves. Il s’agit de plate-formes cou- livre IX, p. 228. vertes s’avançant assez sur le bord de mer, pour que 2. C’était le document indispensable pour faire vali- les embarcations puissent y venir décharger le poisson der une prise. La bâtiment armé « en guerre et mar- (10) . chandise » avait pour but principal le transport de marchandises vers les ports lointains. Ceux armés 1. THIN, (E.) : Granville, Ocep (reproduction de la « en course » avaient pour objectif la saisie du com- vente d’un brick anglais. Un tel navire avait deux merce ennemi. Cf. GUILLEMIN (R.) : Corsaires de la mâts à voiles carrées, avec un grand mât, une voile République et de l’Empire, Éd. France-Empire, Paris, aurique appelée « brigantine », in SIZAIRE (P.) : Les 1982, p. 27. termes de marine, P.U.F. ; 1972, Que-sais-je, n° 1479, p. 51. 2. HATZFELD & DARMESTETER : Dictionnaire géné- Vente d’une prise ral de la langue française, Delagrave, Paris, 1926.
(1) 3. GRANDSAIGNES D’HAUTERIVE (R.) : Dictionnaire Le brick anglais de 47 pieds La Dépêche , saisi en d’ancien français, Larousse, Paris, 1947. 1781, fut mis en adjudication. Sur l’annonce, les diffé- e 4. VILLAUMEZ (V. A.) : Dictionnaire de marine, 3 rents objets à vendre sont répartis en quatre catégo- édition, 1831, et Larousse. ries : les articles du « maistre », ceux du pilote, du 5. Dictionnaire Larousse. calfat, et ceux du voilier. 6. VILLAUMEZ (V. A.), opus cité. Et Dictionnaire général de langue française, ainsi que Dictionnaire Articles du « maistre » : les « jouels » d’ancre (ou Littré. « jouail » dérivé de joug) sont les jas(2). Il y a 6 7. Dictionnaire Littré. « cademoutons » : nous avons pensé à une mauvaise graphie pour « cale-mouton » (sur le modèle de « cale- 8. Dictionnaire Littré et Dictionnaire Larousse. hauban » ; «le « mouton » étant un cordage servant à 9. Welte ou « velte » : ancienne mesure de 7,61 li- tres, soit un « septier ». Le même mot désigne la manier l’ancre. Le cric est pourvu de sa « soinole (ou (3) règle graduée servant à jauger les tonneaux « soignole ») en fer, c’est à dire d’une petite chaîne . (Dictionnaire Littré). Il y a deux pelles ferrées, donc en bois (comme celles 10. Dictionnaire Littré. que l’on voit sur la tapisserie de Bayeux). Les 3 « grates », petites plaques de fer triangulaires La liquidation emmanchées, servaient à gratter le pont ou la carène(4). Avec deux coffres se trouvent deux « barbaux » qui Elle dépendait du « Conseil des Prises » et du juge- peuvent être des tenues d’officier en drap « bleu bar- ment du Tribunal de commerce. La douane prenait beau ». livraison de la marchandise et du navire, en appréciait la valeur et les mettait en vente. Le Tribunal prélevait Concernant le pilote, deux demi-minutes, ce type de le droit d’enregistrement, les commissions de l’arma- (5) sablier passe en 30 secondes . Le calfat est amené à teur et du capitaine (soit 2,5 % pour ce dernier), celle actionner les pompes et à se servir d’une chaudronniè- de la douane et les frais. Déduction faite de 14 à 15 % re en « fourrure », soit d’un ensemble de petits chau- du prix de vente, la somme restante était répartie entre drons et de morceaux de vieille toile, de vieux corda- l’équipage (un tiers) et les intéressés (deux tiers)(1) . ges, servant à boucher les vides dans un navire. Un Dans le cas d’un navire armé « en guerre et marchan- terme de marine désigne aussi une pyramide de chau- dise », les proportions étaient respectivement un cin- (6) drons qui entrent les uns dans les autres . quième (l’équipage étant normalement moins nom- breux que celui d’un corsaire) et deux tiers pour les Le voilier dispose d’une « bonnette d’abas » : les bon- actionnaires. nettes sont de petites voiles qu’on ajoute aux grandes pour présenter une plus grande surface au vent. 1. GUILLEMIN (R.) : opus cité, pp. 38-39. « Abat » ou « abas » désigne une averse, une pluie abondante(7). Le barème de partage La vente comprend aussi une « misaine à baleine ». La voile de misaine est normalement attachée au mât d’a- Imposé par la loi, il était de 12 parts au capitaine, 10 vant. Comme la « baleine » est une lame qui passe au second et 1,5 pour un matelot. Il était tenu compte accidentellement par-dessus le bord, les pêcheurs nor- des avances perçues avant le départ en course ; 5% mands donnent aussi ce nom à un morceau de toile revenaient à la Caisse des Invalides de mer ; et 10 % qu’ils se mettent pour les garantir de l’eau de mer, servaient à l’entretien des marins prisonniers en An- lorsqu’ils font la pêche de la morue(8). gleterre (droit supprimé sous l’Empire). Malgré les risques encourus, un capitaine corsaire n’était donc pas Le chargement du brick comprend 40 barriques d’huile assuré de faire fortune, à moins de posséder son propre de poisson. Ce sont des tonneaux de 30 « weltes »(9) contenant environ 240 litres. Il y a aussi des Jean FRÉMONT est membre du « chauffauds ». A Terre-Neuve, les « chauffauds » CÉGÉCAL.
N° 90 – AVRIL / MAI / JUIN 2004 page 30 REVUE GÉNÉALOGIQUE NORMANDE QUESTIONS & RÉPONSES Questions & réponses