ARCHIVED - Archiving Content ARCHIVÉE - Contenu archivé

Archived Content Contenu archivé

Information identified as archived is provided for L’information dont il est indiqué qu’elle est archivée reference, research or recordkeeping purposes. It est fournie à des fins de référence, de recherche is not subject to the Government of Web ou de tenue de documents. Elle n’est pas Standards and has not been altered or updated assujettie aux normes Web du gouvernement du since it was archived. Please contact us to request Canada et elle n’a pas été modifiée ou mise à jour a format other than those available. depuis son archivage. Pour obtenir cette information dans un autre format, veuillez communiquer avec nous.

This document is archival in nature and is intended Le présent document a une valeur archivistique et for those who wish to consult archival documents fait partie des documents d’archives rendus made available from the collection of Public Safety disponibles par Sécurité publique Canada à ceux Canada. qui souhaitent consulter ces documents issus de sa collection. Some of these documents are available in only one official language. Translation, to be provided Certains de ces documents ne sont disponibles by Public Safety Canada, is available upon que dans une langue officielle. Sécurité publique request. Canada fournira une traduction sur demande.

CANADA

Rapport de la

GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Année financière terminée le 31 mars 1968 betong lo e Crown. Copyright of this document does not the author for Proper authorization must be obtained from intendeci use. aril n' appartiennent present document du present Les des d' auteur contenu du i'Étal:route âtisâon du Os La ,:e_e_Lnen2Cuteur. ette prouvée pr ,docui doit

—,. ...------CANADA LIBRARY MINIsTRYMINisTRY OF rHE souctroRsc ,

, Rapport de la 'ief!JEN 29 1987 1318LI131811 TI-liQu MINISTÈREMINISIÈRE DIJ soLLIcni,m', oil -"" • 11 GÉNtRAL GENDARME ROYALE DU CANADA

Année financière terminée le 31 mars 1968

97384-1

TABLE DES MATIÈRES PAGE ORGANISATION Organigramme des quartiers généraux 8 Organigramme de la Direction générale 11

CRIMINALITÉ Code criminel—Sommaire des enquêtes 12 Situation en ce qui concerne les Doukhobors 14 Contrefaçon 15 Service de la répression 15 Loi sur les douanes 15 Loi sur l'accise 17 Loi sur la marine marchande du Canada 18 Lutte contre les stupéfiants 18 Stupéfiants générateurs de toxicomanie 20 Drogues dont la vente et l'administration sont contrôlées par la Loi 23 Immigration 24 Fraude et faillite 24 Interpol 25 Chiens policiers 25 Circulation 26 Expo 1967 27

SERVICES NATIONAUX DE POLICE Service de l'Identité 28 Laboratoires judiciaires de recherche 29

AUTRES TÂCHES ET SERVICES Télécommunications 35 Division de l'Air 37 Division de la Marine 38 Services dans le Grand Nord 39

ADMINISTRATION Effectif 47 Structures 47 Formation 49 Service du personnel 51 Corps de musique 51 Soins médicaux 52 Éloges 52

3 Médailles d'ancienneté 53 Concours de tir 53 Carrousel 54

INTENDANCE Finances et prévisions budgétaires 55 Service des terrains et immeubles 55 Administration et recherche 56 Service des fournitures 57 Service des achats 57

CONCLUSION 58

APPENDICES Appendice A—Liste des détachements 61 Appendice B—Liste des localités où le service est assuré par la Gendarmerie royale du Canada 68

4 A Son Excellence le Très Honorable Roland Michener, gouverneur général du Canada

QU'IL PLAISE À VOTRE EXCELLENCE: Le soussigné a l'honneur de présenter respectueusement à Votre Excellence le rapport de la Gendarmerie royale du Canada pour l'année terminée le 31 mars 1968. Le solliciteur général, ministre (chargé de la direction de la Gendarmerie royale du Canada), G. J. McILRAITH

5 97384-2

GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

A l'Honorable G. J. McIlraith, Solliciteur général (chargé de la direction de la Gendarmerie royale du Canada) MONSIEUR LE MINISTRE, J'ai l'honneur de vous présenter ci-après le rapport annuel de la Gendarmerie royale du Canada pour l'année terminée le 31 mars 1968.

7 97384-2i GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

ORGANISATION

DU QUARTIER GÉNÉRAL GE ND ARMERIE DIVISIONS TERRITORIALES

1 I I 1 1 1 1 R G E K F D 0 A H L B OYA C.-B. Alb. Sask. Man. et S.-0. O. Qué. et Qué. N.-B. N.-É. Î.P.-É. T.-N. et T.N.-0. N.-0. Ont. Ont. N.-E. Ont. Labrador et T.Y. LE DU CA ADA NA

DIVISIONS DE SERVICE

Division N Division Dépôt Division P Division Marine Division Air (formation) (formation) (formation) Rapport annuel de la Gendarmerie royale du Canada

ORGANISATION

La direction générale sise à Ottawa (Ontario), groupe les bureaux du commissaire, responsable de la direction et de l'administration de cette force policière, et deux sous-commissaires, dont l'un est chargé des opérations et l'autre de l'administration. Pour l'exercice de ses fonctions, le personnel de la Gendar- merie est divisé en cinq directions: la Direction de la sûreté et la Direction de la sécurité et des renseignements, qui relèvent du sous-commissaire chargé des Opérations; la Direction de l'organisation et du personnel, la Direction des services et de l'approvisionnement et la Direction de la Marine qui relèvent du sous- commissaire chargé de l'Administration. Le schéma de cette organisation est présenté au tableau de la page 00. Pour les fins de l'administration, la Gendarmerie comprend une division «QG» et 17 autres divisions—douze divisions territoriales et cinq divisions de service, ainsi que le montre l'organigramme de la page 00. Chaque division territoriale a son propre siège, qui est situé à l'intérieur des limites géographiques de chacune des provinces—à l'exception de la Division «G» qui a son siège à Ottawa. Les divisions «N», «Dépôt» et «P», situées respectivement à Ottawa (Ontario), à Regina (Saskatchewan) et à Mynarski Park (Alberta), sont des centres où l'on dispense une formation à divers degrés: élémentaire, intermédiaire, avancée et spécialisée, ainsi que les cours du Collège canadien de police. La Division de l'Air, dont le siège est à Ottawa (Ontario), possède 22 appareils confiés à 18 détachements situés d'un bout à l'autre du Canada. La Division de la Marine, dont le siège est également à Ottawa, compte 60 bateaux qui naviguent sur les eaux du littoral de même que sur les eaux intérieures du pays. Au cours de cette année financière, 24 détachements ont été créés et 11 ont été abolis.

Détachements créés Division Détachements créés Division Didsbury, (Alb.) «K» Holyrood, (T.-N.) «B» Sherwood Park, (Alb.) «K» Tresassey, (T.-N.) «B» Boyle, (Alb.) «K» Birch-Hills, (Sask.) «F» Sundre, (Alb.) «K» La Loche, (Sask.) «F» Goderich, (Ont.) «0» High-River, (Alb.) (Dét. de ville) «K» MacKenzie, (C.-B.) «E» Eastend, (Sask.) «F» Southey, (Sask.) «F» Airdrie, (Alb.) «K» Houston, (C.-B.) «E» Mont-Laurier, (Qué.) «A» Churchill-Falls, (Labr.), T.-N. «B» Rainbow Lake, (Alb.) «K» Sandy Bay, (Sask.) «F» Peace River, (Alb.) (Dét. de l'Air).. «K» Granby, (Qué.) «C» Baie-Comeau, (Qué.) «C» Flower's Cove, (T.-N.) «B» Pelican Narrows, (Sask.) «F»

9 10 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Détachements abolis Division McLeod-Lake, (C.-B.) «E» Springhill, (N.-É.) «H» Eskasoni, (N.-É.) «H» Island Falls, (Sask.) «F» Battle Harbour, (T.-N.) «B» Maniwaki, (Qué.) «A» Hauterive, (Qué.) «C» Sandy Bay, (Sask.) «F» Walpole Island, (Ont.) «0» Alberni, (C.-B.) «E» Cowansville, (Qué.) «C» GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Commissaire

Secrétaire Centre d'information de la police canadienne

Archiviste Archives centrales Sous-commissaire Sous-commissaire (ogrations) (admini tration) Service de liaison Écuyer

Équipe d'inspection Service des Service des projets télécommunications

11 Directi n'S . Directi n C. Directi n I. Direction «A« Direction «M« Servi es et 1V Enquêtes criminelles Sécurité et renseignements Organisation et personnel Service de la marine approvisionnements 1c 0c Service des prévisions Laboratoire judiciaire Service des Service de Services des cadres 121 Bureau «A. Bureau «B. Administration budgétaires et de recherche enquêtes criminelles l'adjudant et classements et recherches finances

Officier de liaison — Officier de liaison — na information en matière Bureau «C. Bureau «D« Service du personnel Règlements et Service des terrains Service des achats information en matière 9 criminelle — (Est) criminelle — (Ouest) ordonnances et immeubles , V0,

Service des Service de Service central Projets Service de la Service des mesures d'urgence l'identité judiciaire de recherches formation fournitures

Service du Services et Interpol (Paris) contentieux administration Contrôle des visas SUIVSSIIVI

Coordonnateur de la Service de la police municipale répression

Circulation

Division «HQ« Division «A. Division «E. Division «F. Division «.I« Division «K. Division «0« DiQision «P.

Division «B. Division «C« Division «G. Division «11. Division «L. Division «N. Division «Air. Division «Dépôt.

Division «D. Division «Marine. CRIMINALITÉ

Code criminel Dans huit des dix provinces canadiennes (l'Ontario et le Québec étant exclus),

• la Gendarmerie est chargée de l'application des lois provinciales en vertu d'ententes conclues avec le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux intéressés. La Gendarmerie est la seule force policière dans les Territoires du Nord-Ouest et du Yukon. Dans ces provinces, la Gendarmerie est responsable de l'application du code criminel. Au cours de cette année financière la Gendarxrierie a procédé à 189,398 enquêtes reliées à des infractions au code criminel, soit une augmentation de 18,652 enquêtes (10.9 p. 100) au regard de l'année précédente. Dans 53,120 de ces cas, la Gendarmerie a procédé à des mises en accusation devant les tribunaux, tandis qu'elle a réglé de diverses autres façons 30,051 de ces cas. Les autres cas font encore l'objet d'enquêtes et seront présentés dans des rapports ultérieurs. Une augmentation importante des infractions au code criminel a été enre- gistrée dans presque tous les domaines. Les augmentations procentuelles les plus élevées avaient trait à la conduite en état d'ivresse ou avec facultés affaiblies (13.5 p. 100) et aux infractions contre la propriété (11.3 p. 100) tandis que l'augmentation procentuelle la moins importante concernait les délits sexuels (3.2 p. 100). (Voir à ce propos le tableau à la page 00.) Lois fédérales En tant que seule force policière fédérale, la Gendarmerie est l'organe qui fait respecter les lois du gouvernement canadien, comme les lois sur les stupéfiants, les douanes, l'accise, les explosifs, les oiseaux migrateurs et autres. Au cours de l'année financière, la Gendarmerie a mené 38,645 enquêtes relatives à des infractions aux lois fédérales, soit 5,095 (15.2 p. 100) de plus que l'année précédente. L'augmentation la plus importante a trait aux infractions à la Loi sur les stupéfiants (124.2 p. 100). La Gendarmerie a procédé à 31,146 mises en accusation devant les tribunaux cependant qu'elle réglait d'autres façons 3,084 cas. D'autres infractions font encore l'objet d'enquêtes.

Lois provinciales La Gendarmerie a mené un total de 397,574 enquêtes relatives à des infrac- tions aux lois provinciales dans les provinces qui ont conclu un accord avec Ottawa ainsi que dans les Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, soit une aug- mentation de 47,470 (13.6 p. 100) enquêtes sur l'année précédente. La Gendar- merie a procédé à des mises en accusation devant les tribunaux dans 380,975 des cas mentionnés ci-dessus et elle a réglé d'autres façons 8,150 cas. A la fin de l'année, certains cas faisaient encore l'objet d'enquêtes.

12

Criminalité relevée au pays par la Gendarmerie royale du Canada, en vertu de ses attributions

INFRACTIONS AUX INFRACTIONS AUX INFRACTIONS AU CODE CRIMINEL LOIS FÉDÉRALES LOIS PROVINCIALES

Meurtres, tenta- Con- Autres Autres Infrac- TOTAL Infrac- duite de infrac- tivea Infrac- Autres Loi sur Autres lafraa" infrac- fions DES Loi de tions tions véhicules tions infrac- Lo sur les infrac- tions lions aux INFRAC- portant relatives tiens PROviNcE meurtre, Délits portant t en éta t l i les aliments fions aux lois aux règle- 71°Na ho mi- sexuels atteinte atteinte d'ivresse à la au code ataP"" et les fédérales sur, la lois ments aux aux ou avec conduite criminel fiants cides drogues aux lois a'au- pro- munici- id involon- personnes biens facultés de lation vinciales paux Mires affaiblies véhicules se we

iU Colombie-Britannique 47 755 6,816 38,475 4,754 4,631 28,279 1,228 65 3,924 111,494 26,381 4,462 231,311 ki Alberta 20 160 2,081 9,913 1,468 1,359 6,471 227 49 4,418 57,143 22,864 1,451 107,624

Saskatchewan 24 109 2,039 8,841 1,221 1,001 5,875 64 29 1,550 40,019 17,097 2,592 80,461

Manitoba 15 107 1,225 6,427 868 894 4,763 312 33 1,597 28,323 10,772 348 55,684

Ontario 251 368 745 43 9,765 64 2 11,238

Québec 1 10 30 9,808 666 118 9,540 4 2 20,179

Nouveau-Brunswick. 2 103 1,065 4,145 1,001 485 3,784 23 4 917 21,158 6,641 378 39,706

Nouvelle-Écosse 8 304 1,313 4,390 652 813 4,601 20 3 772 15,775 6,857 40 35,348

île du Prince-Édouard 10 121 505 207 55 598 1 1 63 2,685 1,566 2 5,814

Terre-Neuve 2 148 1,068 5,539 652 635 3,909 1 985 19,746 3,930 1,160 37,775

Yukon et Territoires du Nord-Ouest.. 6 39 791 1,666 200 72 1,603 6 1,476 1,542 3,509 116 11,026

TOTAL DES INFRACTIONS 124 1,535 16,520 80,162 11,023 9,975 70,059 3,293 345 35,007 297,953 99,621 10,549 636,166

Année précédente 114 1,487 14,987 72,009 9,713 9,043 63,393 1,469 266 31,815 253,957 96,147 10,623 565,023

Changement procentuel +8.8 +3.2 +10.2 +11.3 +13.5 +10.3 +10.5 +124.2 +29.7 +10.0 +17.3 +3.6 - .7 +12.6 14 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Règlements municipaux Dans les provinces où la Gendarmerie est chargée de l'application des lois provinciales, elle maintient l'ordre dans 137 municipalités en vertu d'ententes conclues avec les villes ou municipalités intéressées. Au cours de l'année à l'étude, la Gendarmerie a mené des enquêtes dans le cas de 10,549 infractions aux règlements municipaux, soit 74 enquêtes (0.7 p. 100) de moins que l'année précédente. La Gendarmerie a procédé à des mises en accusation dans 8,073 de ces cas et elle en a réglé d'autres façons 9,992. Enquêtes sur les accidents de la circulation Dans les provinces où la Gendarmerie est responsable de l'exécution des lois sur la circulation, des enquêtes ont été menées dans le cas de 1,483 accidents mortels de circulation qui ont entraîné la mort de 1,825 personnes, dans le cas de 18,153 accidents non marqués de blessures mortelles, mais où 28,979 personnes ont été blessées et dans le cas de 64,763 accidents dans lesquels les dommages aux véhicules ont dépassé $100. Ces chiffres représentent une augmentation substantielle sur l'année financière précédente. L'augmentation globale a été de 4,633 accidents (5.8 p. 100).

Situation en ce qui concerne les Doukhobors La situation a été relativement calme au cours de l'année écoulée. Aucune déprédation n'a été attribuée aux Doukhobors ou à leurs sympathisants durant cette période. La secte des Fils de la liberté est toujours dispersée un peu partout en Colombie-Britannique sans direction centrale apparente. Les prisonniers libérés sur parole n'ont pas posé de problèmes sérieux, la plupart d'entre eux remplissant bien les conditions de leur libération. Les autres fils de la liberté détenus à la prison de Mountain à Agassiz sont les plus endurcis de tous. Ils ne cherchent plus à faciliter la tâche des autorités de la prison. Quelques-uns ont essayé d'imposer les conditions de leur libération et ont déclaré préférer purger leur peine au complet plutôt que d'accepter les conditions établies par la Commission nationale des libérations conditionnelles. Les Doukhobors ont paru d'abord s'intéresser vivement à l'achat de terrains dans la région de Kootenay. Il y a eu un bon nombre de transactions. Il existe toutefois parmi les Doukhobors certains «radicaux» qui sont opposés à la posses- sion de biens et qui invitent ceux qui ont acheté des terrains à retourner leurs titres, à refuser d'effectuer d'autres versements ou de payer des impôts et à revenir à la vie commune. Dans l'ensemble, les enfants ont fréquenté régulièrement l'école. Les élèves ne font pour ainsi dire plus l'école buissonnière et ils s'inscrivent aux cours du niveau secondaire en plus grand nombre que jamais. Une nouvelle société Doukhobor appelée «Statute of the Doukhobor Society of Canada» a été créée le premier janvier 1967. On prétend qu'elle a été formée pour réunir tous les Doukhobors du Canada. Durant leurs années de prospérité en Saskatchewan et en Colombie-Britannique, les Doukhobors ont acquis d'impor- tantes sommes d'argent qui ont été gardées en dépôt à Regina. L'argent est toujours là et la rumeur veut que cette société particulière ait été formée spécialement en vue de recouvrer ces fonds. Bien que la situation se soit améliorée en ce qui concerne les Doukhobors, le problème n'est nullement résolu. Le calme règne depuis quelque temps déjà, mais la situation peut changer à n'importe quel moment. RAPPORT DU COMMISSAIRE 15 Contrefaçon Au cours de l'année, 24,117 billets contrefaits, canadiens et américains, ont été mis en circulation au Canada. Au cours de la même période, 48,084 billets contrefaits ont été saisis ou retrouvés. La valeur totale en dollars des billets mis en circulation et saisis s'élève à $753,699. Au total, 197 personnes ont été accusées de contrefaçon. Comme au cours des années passées, la plupart des infractions en ce qui a trait à la contrefaçon ont été relevées en Ontario et au Québec. Plus précisément, 90 p. 100 des billets mis en circulation et saisis l'ont été dans ces deux provinces, dont 50 p. 100 en Ontario et 40 p. 100 au Québec. Il est bon de noter que l'Ontario l'a emporté pour la première fois sur le Québec en ce domaine. À l'exception de quelques billets américains isolés et de plusieurs billets canadiens de $1 com- mémorant le Centenaire, tous les billets contrefaits mis en circulation ont été fabriqués par des contrefacteurs de la région montréalaise. Durant cette période, deux nouvelles séries importantes de billets contrefaits ont été mises en circulation, la série CAN-026 et la série MP-137. Les autres imprimés contrefaits mis en circulation qui ont occasionné des enquêtes de la part de la Gendarmerie sont: les chèques de voyage, les timbres-poste, les obliga- tions d'emprunt de conversion du Canada, les chèques de paye et les titres au porteur. Service de la Répression Le service de la Répression est chargé de l'application des lois fédérales suivantes: Loi sur les douanes Loi sur l'accise Loi de l'impôt sur le revenu Loi sur la marine marchande canadienne Loi de l'impôt sur les biens transmis par décès Loi sur le régime de pensions du Canada Il n'est survenu aucun changement important du côté des méthodes d'exécu- tion ou d'enquête en ce qui concerne les ças d'infractions aux lois sur les douanes et sur l'accise. La contrebande et la production illégale de spiritueux sont demeurés à un niveau relativement constant au cours de l'année.

Loi sur les douanes On a procédé à 1,916 saisies conformément à la Loi sur les douanes au cours de l'année, soit 219 de moins que l'année précédente. On peut attribuer le fait aux nombreuses missions de la Gendarmerie durant les célébrations du Centenaire, ce qui n'indique pas nécessairement une diminution de la vigilance de ce corps policier. De plus, dans 509 délits secondaires, cas pour lesquels les marchandises saisies valaient moins de $20, celles-ci ont été remises au rece- veur des douanes. La contrebande des cigarettes est demeurée à peu près ce qu'elle était l'année précédente, 1,587 cartouches ayant été saisies. Il n'y a pas eu augmentation de la contrebande de cigarettes par les voies terrestres. La plupart des cartouches saisies avaient été importées en contrebande par des membres de l'équipage de navires de haute-mer qui débarquaient dans des ports canadiens. 97384-n 16 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA La majorité des saisies portaient sur des biens importés frauduleusement pour usage personnel, soit, en particulier, des appareils électriques, des articles de sport, des armes à feu, des vêtements, des appareils photo, des radios et des bijoux. La valeur imposable des articles saisis s'est élevée à $301,586.01. la fin de 1967, un homme d'affaires de Hong Kong s'était procuré chez un fabricant des États-Unis un certain nombre d'appareils électroniques com- plexes qu'il tenta de faire parvenir chez lui, à Hong Kong, en passant par Toronto. A cette fin il démonta le matériel de manière à constituer deux envois; il enleva les panneaux de devant ainsi que les plaques et autres éléments qui auraient pu permettre de reconnaître les appareils; les deux envois arrivèrent à Toronto à une journée d'intervalle. Pour faire accepter l'entrée des marchandises à Toronto, l'homme d'affaires produisit des factures douanières qui décrivaient les articles comme étant des pièces de rechange, évaluées à $300, pour les organes de commande d'une machine à imprimer. En examinant le contenu des caisses, on se rendit vite compte qu'il s'agissait de dix appareils électriques qui ressemblaient à des postes récepteurs et émetteurs, mais une détermination formelle demeurait impossible sans les panneaux de devant. Comme il était évident que les factures contenaient de fausses déclarations, les articles furent saisis par la douane, à Toronto. Plusieurs jours plus tard, un troisième envoi adressé à la même personne parvenait à Toronto; la facture mentionnait des panneaux d'aluminium. L'examen révéla qu'il s'agissait des panneaux de devant et permit de repérer plus tard tout le matériel saisi. Les experts furent en mesure d'affirmer qu'il s'agissait d'appareils d'essai à micro-ondes destinés directement à la mesure des phases et du temps. On apprit également que la mesure des phases est particulièrement importante dans le domaine de l'espace et particulièrement dans les dispositifs régulateurs automa- tiques et les systèmes de téléguidage et de repérage. Ce matériel était beaucoup trop complexe pour assurer le fonctionnement ou la régulation de simples presses à imprimer. Les dix appareils et les panneaux de devant étaient évalués à $11,460. Mais si l'homme d'affaires avait pu obtenir les appareils pour les 54 panneaux de devant qui se trouvaient dans le dernier envoi et si l'on ajoute à celui-ci les 39 appareils mentionnés dans le carnet du prévenu, la valeur totale des articles se serait élevé à environ $160,000. Le contrevenant fut reconnu coupable et repartit pour Hong Kong après avoir purgé une peine de 60 jours d'emprisonnement.

Comparaison des saisies effectuées en vertu de la Loi sur les douanes

1963-1964 1964-1965 1965-1966 1966-1967 1967-1968

Saisies 1,856 1,510 2,199 2,135 1,916

Cigarettes .. 2,217 1,504 3,568 1,477 1,587 Voitures 724 573 852 779 714

Embarcations 195 253 378 287 231

REMARQUE: Cigarettes indiquées en cartouches (200 par cartouche). RAPPORT DU COMMISSAIRE 17 Saisies effectuées en vertu de la loi sur les douanes

Ont. Man. PROVINCE T.-N. Y.P.-E. N.-B. Qué. Qué. Ont. Ont. Sask. Alb. C.-B. T.N.-0 IhNumoN «B» «L» «H» «I» «C» «A» «0» «ID» «F» «K» «E» «G» Total

Embarcations 10 12 6 26 24 83 3 ■•■ — 65 1 231 Automobiles 7 8 31 84 37 227 80 32 27 181 — 714 Spiritùeux divers 30 44 4 198 19 2 — 70 — 368

Cigarettes 126 83 14 542 •■• 131 6 — 685 — 1,587

SMSIES 56 4 43 90 277 145 629 117 52 56 442 5 1,916 Marchandises Saisies (valant moins de $20) remises aux receveurs des douanes. 509

Loi sur l'accise Les saisies effectuées au cours de l'année aux termes de la loi sur l'accise ont atteint le chiffre total de 402, dont 54 saisies de petites quantités de spiritueux qui ont été confiés aux autorités policières provinciales ou municipales. Les saisies pratiquées aux termes de la Loi sur l'accise continuent de s'appliquer principalement aux alambics non autorisés et aux spiritueux produits par ces entreprises ainsi qu'au moût de distillation. Des 3,714 gallons de spiriteux saisis, 2,750 avaient été produits dans la province de Québec. De même, 29,321 gallons de moût ont été saisis et, du total, 13,515 gallons provenaient du Québec et 13,647 du . Au cours de l'année, on a saisi 134 alambics complets et 47 alambics incom- plets. On a dénombré 12 appareils de type commercial d'une production quotidienne estimée à 75 à 250 gallons d'alcool d'une teneur supérieure à l'alcool-type. Si on avait laissé fonctionner les alambics, la perte de revenu pour le gouvernement fédéral aurait été d'environ $33,000 par jour. Les personnes impliquées dans ce gentre d'activité se donnent beaucoup de peine pour camoufler leur travail. Le 10 janvier 1968, la Gendarmerie a saisi un alambic de type commercial logé dans un immeuble qui semblait être exploité comme garage à Saint-Vital (Manitoba). L'immeuble comprenait trois salles distinctes. La première servait de garage tandis que les deux autres étaient utilisées pour l'entreposage de produits agricoles. Rien n'indiquait à première vue la présence d'un alambic dans l'im- meuble, mais un examen plus attentif permit de noter qu'un congélateur le long du mur est du garage était monté sur roulettes. En déplaçant le congélateur, on aperçut un trou dans le plancher en ciment conduisant à une salle souterraine abritant l'alambic. Cette découverte fut rendue plus difficile du fait que le tuyau de la cheminée du brûleur au mazout de l'alambic et la conduite des gaz de fermentation étaient reliés à la cheminée principale de la chaudière à mazout qui chauffait tout l'im- meuble. Cela expliquait, bien entendu, l'absence d'odeur. Les résidus de la chaudière étaient pompés, au moyen d'une pompe d'asséche- ment, hors de l'immeuble par un trou pratiqué dans un mur à environ 3 pieds soùs terre, puis déversés dans la rivière toute proche. Les trois personnes arrêtées sur les lieux furent reconnues coupables et condamnées à des amendes s'élevant à $6,000.

18 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Comparaison des saisies pratiquées en vertu de la Loi sur l'accise

1963/1964 1964/1965 1965/1966 1966/1967 1967/1968

Saisies 758 672 513 450 402

Alarnbies 280 238 187 207 134

Spiritueux (Gal.) 8,040 7,286 5,814 6,014 3,714

Milme (Livres) 1,315 828 614 228 602

Saisies prat'quées aux termes de la Loi sur l'accise

Ont. Man. PROVINCE T.-N, I.P.-É N.-E.« N.-II. Qu& Qué, Ont. Ont. Sask. Alb. C.-B. T.N-0.

DIVISION «B» «L» «H» «I» «C» «A» «0» «D» «F» «K» «E» «G» Total

Véhicules — — 1 — 23 7 3 7 1 — — — 42

Bière et moût — 43 86 — 13,515 109 226 13,647 1,030 — 665 — 29,321

Spiritueux 1 3 1 — 2,750 295 117 357 72 2 116 — 3,714

Alambics complets — 2 8 1 21 6 30 23 9 — 34 — 134

Alambics incomplets. 4 1 2 — 8 3 12 4 4 — 9 — 47

Tabac — — — — 315 3 284 ————-602

SAISIES 5 3 13 1 109 25 67 46 23 I 55 — 348

Délits secondaires. 54

REMARQUE: Gallons pour les liquides Cigarettes en cartouches (200 à la cartouche) Cartouches pour les cigarettes (200 à la cartouche) Tabac en livres. Livres pour le tabac. Liquides en gallons

Loi sur la marine marchande du Canada Au cours de l'année civile 1967, 54,129 permis pour les embarcations de plaisance ont été délivrés. Ceci signifie une augmentation de 8 p. 100.

Lutte contre les stupéfiants Au cours de l'année, la lutte contre les stupéfiants dans le cadre de la loi a continué d'être un élément essentiel de la lutte contre le crime. Au cours des années passées, ce travail était généralement effectué par les sections spécialisées établies à Vancouver, Edmonton, , Toronto et Montréal, mais, cette année, l'ensemble des détachements s'est trouvé très occupé à ce travail en raison de l'augmentation quasi phénoménale du trafic de la marihuana d'un bout à l'autre du pays. De plus, alors qu'autrefois la Gendarmerie s'intéressait surtout aux narcotiques qui poussent à la toxicomanie, l'abus des stupéfiants s'est main- tenant étendu à d'autres produits tels que les barbituriques et les amphétamines, le D.A.L. (ou, comme on l'appelle en anglais, le L.S.D.) et plus particulièrement la marihuana. 17 17

16 1- 16 -

- 15 ^ 15

14 14 I- MARIHUANA SUBSTITUTS DE 13 - 13 L'OPIUM - 12 - 12 11 11 IVU Ic 10 10 -

I- 9 9 DlOc

8 - 8 - flG

7 - 7 I-

6 6 I-

5 5 -

- 4 4 1VSS714114103 21 . 2 3 - 3 -

2 2 -

,,■ 100 X 1 - I I 63/4 64/5 65/6 66/7 67/8 63/4 64/5 65/6 66/7 67/8

LUTTE CONTRE LES STUPÉFIANTS - NOMBRE D'ARRESTATIONS

1-. VD 20 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA STUPÉFIANTS GÉNÉRATEURS DE TOXICOMANIE Bien que la toxicomanie et le trafic de l'héroïne constituent toujours des pro- blèmes très sérieux, ils ont toutefois été le triste privilège de la ville de Vancouver. Au nombre des 483 délits pour utilisation ou trafic d'héroïne, 369 ont été décou- verts à Vancouver, 85 à Toronto et seulement 24 à Montréal. Les délits relatifs à d'autres substituts de l'opium présentent un tableau légèrement différent. Des 84 délits pour lesquels des poursuites judiciaires ont été intentées, seulement 16 ont été constatés à Vancouver, 45 à Toronto et 3 à Montréal. Cette disparité signifie simplement qu'on pouvait facilement se procurer de l'héroïne clandestine à Van- couver et plus difficilement à Toronto, obligeant de ce fait les toxicomanes à se procurer de la drogue auprès des personnes qui en disposent légalement, le plus souvent en volant des trousses de médecin, en pénétrant par infraction dans des pharmacies ou en contrefaisant des ordonnances. Les données statistiques pour les cinq dernières années indiquent peu de changement dans l'évolution du trafic des stupéfiants poussant à la toxicomanie. Le nombre des personnes arrêtées et inculpées continue d'augmenter comme l'indique le tableau suivant: Année financière 1963/1964-479 1964/1965-406 1965/1966-539 1966/1967-545 1967/1968-567 Nombre de personnes devenues récemment toxicomanes: Année financière 1962/1963— 30 1963/1964— 56 1964/1965— 70 1965/1966-19T - 1966/1967-203 1967/1968-256 Ces chiffres sont d'autant plus significatifs lorsqu'on se rend compte que presque toutes les personnes devenues récemment toxicomanes ont été découvertes à Vancouver. Les données statistiques communiquées récemment par la Division du con- trôle des stupéfiants, du ministère de la Santé nationale et du Bien-être social, ont révélé qu'il y avait 3,335 personnes connues pour être devenues ou avoir été toxicomanes. Le nombre des toxicomanes connus de la police et de la Division du contrôle des stupéfiants continue d'augmenter, comme on peut le constater en parcourant les données statistiques suivantes: 1957-2792 1958-2958 1959-3004 1960-2929 1961-3048 1962-3136 1963-2963 1964-2947 1965-3180 1966-3182 1967-3335 RAPPORT DU COMMISSAIRE 21

Ces chiffres comprennent toutes les personnes connues pour être devenues ou avoir été toxicomanes et qui ont retenu l'attention des autorités au cours des dix dernières années. Un grand nombre sont présentement incarcérées pour des infractions à la Loi sur les stupéfiants ou pour d'autres délits criminels; il s'ensuit que le nombre des toxicomanes actifs est considérablement moins élevé que ne le laissent croire les données statistiques. Il a été relativement facile de se procurer de l'héroïne à Vancouver au cours de l'année. À cause du monopole exercé de fait par un groupe de trafiquants, le prix est demeuré élevé, soit $15 la capsule d'un grain. Nous tenons de bonne source que la majeure partie de l'héroïne sur le marché de Vancouver provenait de Mexico. Les arrivages d'héroïne à Toronto ont été limités et sporadiques. À cause de la rareté du produit, le prix s'est maintenu généralement à $20 la capsule. Toronto était approvisionnée par des trafiquants de Buffalo, New York et Montréal. Montréal n'a pas causé de problèmes sérieux en ce qui a trait à la toxico- manie, mais cette ville a joué un rôle important en tant que source d'approvi- sionnements en héroïne pour le marché canadien et en tant que relais par où l'héroïne provenant de France était acheminée vers les États-Unis. Grâce à Interpol et plus spécialement à la coopération entre les fonctionnaires français et américains, plusieurs saisies importantes d'héroïne pure ont été effectuées à l'aéroport de Dorval. Le 28 mai 1967, Josephine Noelle Kontoudenas et Marius François Frontieri ont été trouvés en possession de six kilogrammes d'héroïne enroulés autour de la taille. Ces deux personnes ont avoué leur culpabilité et purgent présentement la peine minimum de sept années d'emprisonnement. Le 26 octobre 1967, Michel Bernard et son épouse Yvonne Marie Louise ont été arrêtés alors qu'ils étaient en possession de 16 kilogrammes d'héroïne dissimulés dans le double fond de deux mallettes. Bernard purge présentement une peine de sept années d'emprisonnement. Les 12 et 13 décembre 1967, six personnes résidant à Buenos Aires, en Argentine, mais de citoyenneté italienne, ont été arrêtées à Montréal alors qu'elles étaient en possession de diverses quantités d'héroïne s'élevant au total à 36 kilo- grammes. Toutes furent arrêtées à leur descente d'avion, en,provenanee de France, et toutes transportaient de la drogue dans le double fond d'une mallette ou autour de la taille. Elles ont été reconnues coupables et purgent présentement des peines variant entre cinq et dix années d'emprisonnement. Des enquêtes ont révélé que ces importations n'étaient pas des cas isolés mais étaient au contraire reliées entre elles et que plusieurs des suspects avaient déjà, à diverses reprises, trompé la vigilance des agents de la douane.

Marihuana Au Canada, l'utilisation abusive de la marihuana, qui n'est pourtant pas une drogue qui pousse à la toxicomanie, est probablement plus élevée que celle de n'importe quelle autre drogue. Le nombre de personnes incriminées en vertu de la Loi sur les stupéfiants, comme l'indique le tableau suivant, manifeste bien l'acuité du problème de la marihuana. 97384-4

22 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Résumé des arrestations, L.S.S. et L.A.D. (ler avril 1967 au ler avril 1968)

Lot SUR LES STUPÉFIANTS LOI SUR LES ALIMENTS ET DROGUES Div. Total 3(1) I 4(1) I 4(2) 5 I 6 I Regs I Consp Forg I Total 32(1) I 32(2) I Vente I Forg I Total global

HÉROÎNE ANNEXE G

A C 10 4 9 1 24 1 1 2 D 2 2 I 1 2 E 334 17 15 3 369 9 I 10 F K 3 3 7 7 0 70 5 7 3 85 6 7 13

Somme partielle 419 22 26 9 7 483 24 10 34

AUTRES DROGUES OPIACÉES D.A.L.

A 1 1 1 1 C 3 3 6 .6 D 6 6 E 3 3 1 s 1 16 10 10 F 13 13 K 10 2 12 0 35 2 8 45 10 10 J I I

Somme partielle 54 5 9 9 7 84 40 40

Total global, opiacées 567

MARIHUANA ANNEXE F»

A 55 10 17 82 C 117 13 39 2 1 2 174 D 54 5 7 66 1 1 2 E 466 72 32 2 4 576 F 26 4 3 33 K 115 3 13 131 0 460 76 68 604 J 4 4 H 6 6 G 2 2

Somme partielle 1,305 183 179 4 5 2 1,678 2

Total global 1,778 210 214 13 5 9 9 7 2,245 76

Personnes inculpées en vertu de la Loi sur les stupéfiants MARIHUANA 1962/1963— 20 1963/1964— 56 1964/1965— 78 1965/1966— 162 1966/1967— 398 1967/1968-1678 La marihuana importée au Canada provient généralement du Mexique via les États-Unis. Au cours de l'année, la Gendarmerie a eu très souvent à combattre le trafic du hachich, forme plus concentrée de la marihuana. Cette drogue a été • RAPPORT DU COMMISSAIRE 23 importée du Pakistan, du Liban et, dans une certaine mesure, des États-Unis. La contrebande de cette drogue n'a pas été le fait d'organisations criminelles, sauf en de rares occasions, mais de touristes ou d'étudiants appartenant généralement au milieu «hippy».

Drogues hallucinogènes L'expérience de la Gendarmerie dans le domaine des drogues hallucinogènes est limitée presque exclusivement à la diéthylamide d'acide lysergique. On trouve habituellement cette drogue associée à la marihuana. L'absence de législation appropriée a entravé le travail de la Gendarmerie dans ce secteur. Bien que le D.A.L. (ou, comme on l'appelle en anglais, le L.S.D.) soit maintenant considéré comme une drogue très dangereuse, l'utilisation et le trafic clandestin qu'on en fait semblent prendre de l'ampleur. Au cours de l'année, 40 personnes ont été accusées d'avoir vendu du D.A.L. Dans 88 autres cas, des enquêtes ont mené à la saisie de D.A.L. mais il a été impossible d'intenter des poursuites.

Drogues dont la vente et l'administration sont contrôlées par la Loi L'abus des drogues mentionnées à l'Annexe «G» (drogues dont la vente et l'administration sont contrôlées par la Loi) n'a pas présenté de problèmes sérieux durant l'année 1967. Seulement 34 personnes ont été accusées d'infractions à la partie III de la Loi sur les aliments et drogues. Les poursuites judiciaires intentées l'ont généralement été à la suite du travail des agents secrets de la Gendarmerie. On constate toujours que les toxicomanes qui font usage de marihuana et de D.A.L. ont souvent recours aux drogues qui s'apparentent à l'amphétamine, tout par- ticulièrement la méthédrine. Le tableau présenté à la page 00 indique le nombre total des cas où des mesures ont été prises relativement aux stupéfiants, aux drogues dont la vente et l'administration sont contrôlées par la Loi, aux hallucinogènes et aux drogues inscrites au Tableau «F». Le nombre total des poursuites judiciaires intentées en vertu de la Loi sur les stupéfiants a plus que doublé par rapport à l'année précédente. Saisies de stupéfiants 1967-1968

UNITÉS DROGUES &mes ONCES GRAMMES CAPSULES PILULES DOSES

Opium Héroïne 52 131/2 2,160 Morphine 21/2 215 285 Codéine 70 Dilaudid Méthadone 17 158 Démerol 21 10 1,470 Cocaïne 1 2 Alvodine 59 Loritine 15 Pantapon Percadon 12

MARIHUANA 531/2 Kilos 69 livres 1,238 onces 1,320 cigarettes 2,615 grammes

HACHICH 155 pièces* 1 livre 45 onces

*Environ un demi-centimètre cube. 97334-41 24 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Immigration Les sections de l'Immigration et des passeports de la Gendarmerie royale sont situées dans la plupart des grandes villes du Canada et sont chargées d'enquêter sur les infractions à la Loi sur l'immigration, à la Loi sur la citoyenneté et aux articles du code criminel concernant les passeports obtenus frauduleusement. En outre, la Gendarmerie a aidé les sections de l'exécution de la loi et des renseigne- ments de la Division de l'immigration du Canada à recueillir les données nécessaires à l'obtention d'un arrêté d'expulsion contre les immigrants indésirables en vertu d'antécédents criminels. Au cours de ranné financière, les sections de l'Immigration et des passeports ont poursuivi en justice 375 personnes en vertu de la Loi sur l'immigration, 20 en vertu du code criminel et une personne en vertu de la Loi sur la citoyenneté. Des condamnations ont été enregistrées dans 92.3 p. 100 de ces cas. Le travail a augmenté de 9.7 p. 100 par rapport à l'année financière précédente. Durant les quatre années qui ont précédé 1966, le taux de désertion des matelots étrangers au Canada a augmenté de 85 p. 100, pour un total de 967 déserteurs en 1966. Durant l'année à l'étude, on a mis en œuvre, avec la collabora- tion du ministère de la Main-d'CEuvre et de l'Immigration, un programme plus rigide d'application de la Loi, comprenant la communication du nom de tous les nouveaux déserteurs de navire à toutes les autorités policières canadiennes. Il semble que ce programme ait eu pour effet, au moins dans une certaine mesure, de réduire le nombre des matelots déserteurs à 534 en 1967-1968, soit un chiffre inférieur à celui de 1962.

Fraude et faillite Le 14 novembre 1967 la Gendarmerie royale du Canada a fait un immense pas en avant dans la lutte contre les manoeuvres criminelles dans le milieu des «cols blancs» en mettant sur pied, d'un bout à l'autre du pays, 9 sections chargées d'enquêter sur les fraudes commerciales. À Montréal et à Toronto, les nouvelles sections des fraudes commerciales résultent de la fusion des sections des faillites et des petites sections spécialisées dans les fraudes en valeurs mobilières; ailleurs, de la fusion de ces dernières avec les sections des enquêtes criminelles. En juillet 1966, la Gendarmerie a été chargée, pour le compte du Surin- tendant des faillites, des enquêtes sur les faillites frauduleuses. Durant l'année, la Gendarmerie a été également chargée d'enquêter sur les transactions irrégulières dans le marché des valeurs et sur les activités illicites dans la vente et la réparti- tion des valeurs; ces responsabilités ont été assumées à la suite de la Conférence fédérale-provinciale sur la divulgation des renseignements financiers et sur la réglementation des valeurs mobilières. Les personnes qui travaillent dans les sections des fraudes commerciales possèdent une expérience étendue dans le domaine des enquêtes criminelles, ont reçu une formation spécialisée, sont pourvues de diplômes universitaires dans des disciplines connexes, ou possèdent quelques-unes de ces qualités. RAPPORT DU COMMISSAIRE 25 La raison d'être de ces responsabilités accrues est, de façon générale, de restaurer et de maintenir la confiance du public dans les institutions commerciales et financières en ramenant les risques du créancier et de l'actionnaire aux risques ordinaires d'ordre administratif ou économique par l'élimination des manoeuvres frauduleuses dans ce secteur de l'économie.

Interpol Depuis que le Bureau d'Interpol fait partie intégrante du Service de la sûreté de la Gendarmerie, les échanges avec Interpol ont connu une expansion rapide au profit non seulement de la Gendarmerie mais également d'un grand nombre de forces policières au Canada. Au cours de la période qui va de 1962 à 1967 inclusivement, le travail effectué au Canada en collaboration avec Interpol a augmenté de 515 p. 100. Au cours des dernières années, environ trois nouvelles nations se sont affiliées annuellement à Interpol, avec le résultat que cette organisation ne le cède qu'aux Nations Unies pour ce qui est du nombre des nations membres. À cet accroisssement, qui se poursuivra sans doute au fur et à mesure que de nouvelles nations accéderont à l'indépendance, correspondra vraisemblablement une activité accrue. Il est peut-être bon de signaler ici qu'au moment où le Canada célébrait le centenaire de la Confédération canadienne en 1967, Interpol accueillait en son sein le centième pays membre de cette organisation. Au cours de 1967, les ressources d'Interpol ont été mises à la disposition de tous les pays qui ont participé d'une manière ou d'une autre aux fêtes du centenaire ou à Expo '67. Des centaines de circulaires sur les criminels qui voyagent beaucoup furent rédigées et distribuées. Des données ont été obtenues relativement aux ressortissants étrangers qui pouvaient mettre dans l'embarras les visiteurs officiels ou leur faire du tort. Grâce aux renseignements fournis par Interpol, un livre de renseignements très complet sur les voleurs à la tire a été rédigé et distribué à tous les autres corps policiers importants. On a eu en outre recours aux services d'Interpol pour obtenir des renseignements sur la visite possible au Canada, à l'occasion des fêtes du centenaire, de prostituées étrangères voyageant individuellement ou en groupes organisés. Grâce à la collaboration d'Interpol, la Gendarmerie a suivi en Europe, en Asie et jusqu'au Japon où il a été finalement arrêté en possession d'un passeport canadien volé, un criminel international très habile à se dérober aux recherches. Au cours de l'année, on a fait enquête sur l'un des plus importants groupes de trafiquants d'or opérant dans la région de Vancouver. La découverte de ce trafic qui était dirigé vers le Japon a permis de saisir de l'or pur évalué à plus de $1,500,000. Chiens policiers Au cours de l'année dernière, la section des chiens policiers a répondu à 1,427 demandes d'aide. Dans 340 de ces cas, les chiens policiers ont contribué largement au succès des recherches. Bien que le nombre des demandes d'aide adressées par les unités d'enquêtes à la section des chiens policiers soit demeuré à peu près le même, le nombre 26 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA total des cas où l'on a utilisé des chiens policiers a baissé par rapport à l'année précédente (265 cas) à cause surtout de la perte de cinq bêtes dont il a fallu se. défaire en raison de leur mauvais état de santé et de leur vieillesse.

Nombre de cas Résumé des services rendus Total des où les chiens ont par les chiens policiers cas contribué au succès des recherches

Dépistage des criminels 527 139

Dépistage de personnes perdues ou manquant à l'appel 282 45

Recherche d'articles 338 114

Accise et boissons 169 14

Autres 111 28

1,427 340

Circulation Le personnel affecté à temps complet à la circulation s'est accru substan- tiellement, passant de 671 en 1966-1967 à 728 cette année. Les préposés à la circulation ont intenté 231,273 poursuites, soit une augmentation de 19 p. 100. Dans 28 p. 100 des cas, c'est le radar qui a permis de déceler les infractions à la circulation. A la fin de l'année financière, 183 patrouilles routières étaient au travail un peu partout au Canada. Il y avait 375 voitures mises à plein temps à la disposition des préposés à la circulation, soit une augmentation de 13 p. 100. L'usage des ivressomètres a continué de se répandre au cours de l'année et 75 de ces appareils sont utilisés à divers endroits du Canada. Nombre d'ivressomètres utilisés par la Gendarmerie: Division «E»-32 appareils Division «F»-19 appareils Division d-h— 4 appareils Division «J»— 7 appareils Division «K»-12 appareils Division «L»— 1 appareil

Au cours de l'année, 72 appareils de radar ont été utilisés pour déceler les infractions à la circulation, soit une augmentation de 21 appareils par rapport à l'année financière précédente. Ces chiffres ne comprennent pas les 39 appareils utilisés par le personnel de la Gendarmerie mais qui appartiennent aux villes et aux municipalités où la Gendarmerie est chargée de l'application des lois muni- cipales en vertu d'un contrat.

RAPPORT DU COMMISSAIRE 27

Résumé des accidents de la circulation routière

Accidents ayant Accidents avec Dommages de plus TOTAL DES PROVINCE entraîné la mort blessures de $100 ACCIDENTS

1966-1967 1967-1968 1966-1967 1967-1968 1966-1967 1967-1968 1966-1967 1967-1968

Colombie-Britannique 378 394 6,425 6,327 21,243 23,974 28,046 30,695 Alberta 221 266 2,680 2,992 9,265 10,254 12,166 13,512 Saskatchewan 197 216 2,626 2,702 10,012 10,210 12,835 13,128 Manitoba 119 133 1,321 1,399 3,805 4,273 5,245 5,805 Ontario 119 119 203 331 322 450 Québec i 30 37 182 273 212 311 Nouveau-Brunswick 175 176 1,686 1,638 3,850 3,885 5,711 5,699 Nouve11e-Écosse 176 186 930 1,148 5,878 5,740 6,984 7,074 île du Prince-Édouard- 27 24 354 386 916 918 1,297 1,328 Terre-Neuve 84 74 1,380 1,197 4,682 4,219 6,146 5,490 T.N.-0. etT.1( 11 13 192 208 599 686 802 907

Total 1,388 1,483 17,743 18,153 60,635 64,763 79,766 84,399

Protection des visiteurs de marque Expo '67 Au cours de 1967, le Canada a reçu plusieurs visiteurs de marque, des monarques ou des chefs d'État, représentant un grand nombre de nations. L'hono- rable Lionel Chevrier fut nommé par le gouvernement fédéral commissaire général pour les visites des hommes d'État et le lieutenant-général H. D. Graham coordi- nateur des visites royales. Un secrétariat fut établi à la direction générale de la Gendarmerie royale pour assurer une liaison efficace avec le bureau du commis- saire général et pour agir en tant qu'organisme de planification et de coordination chargé de la sécurité des invités officiels du Canada de manière à leur assurer un voyage sûr et ininterrompu. Comme un grand nombre d'invités visitèrent plusieurs régions du Canada en plus de l'emplacement Expo '67 et d'Ottawa, il apparut nécessaire de coordonner la planification et les activités de la Gendarmerie avec celles d'autres forces policières provinciales et municipales dans des domaines tels que le contrôle des foules et la circulation. Ce n'est pas en vain que les membres de la Gendarmerie foyale et des forces policières provinciales et municipales ont consacré un temps considérable à assurer, dans des conditions souvent difficiles, la sécurité des visiteurs officiels, puisqu'il ne s'est produit aucun incident fâcheux qui ait pu gêner ces visiteurs ou inter- rompre leur voyage. La raison en fut en grande partie l'harmonie qui régna à tous les échelons des services de police et à l'excellent esprit de collaboration entre tous les corps policiers concernés. En plus d'assurer la sécurité des hauts dignitaires en visite au Canada, la Gendarmerie a veillé également à la sécurité du train et des caravanes de la Confédération ainsi qu'a celle du pavillon du gouvernement canadien à Expo '67. Elle a de plus organisé des patrouilles fluviales près de l'emplacement d'Expo '67. SERVICES NATIONAUX DE POLICE

Service d'Identité judiciaire Le Service d'Identité judiciaire de la Gendarmerie est à la disposition de tous les services de police et de toutes les institutions pénitentiaires au Canada, vingt- quatre heures par jour et sept jours par semaine. On compte 14 sections à la direction générale, à Ottawa. Les sections d'Identité à l'extérieur sont maintenant au nombre de 45 et deux nouvelles unités seront établies bientôt à Thompson, au Manitoba, et à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest. Il y a six sections mobiles du fichier judiciaire, de Vancouver à Halifax. Le Centre d'information des services nationaux de police Le Centre d'information des services nationaux de police fonctionne 24 heures par jour depuis le ler avril 1967. Le centre est composé de la section des personnes recherchées, de celle des véhicules-automobiles volés et de celle des requêtes urgentes. Il est également le centre de communications du Service disposant de téléimprimeurs et de bélinographes. Le ler novembre 1967, le Centre d'information de la Gendarmerie a été relié au Centre national d'information criminelle du F.B.I., à Washington, D.C., permettant ainsi un accès rapide aux dossiers du F.B.I. concernant les personnes recherchées, les véhicules et les biens volés ainsi que les armes à feu. Voici deux exemples typiques de l'aide fournie par le Centre d'information et de la rapidité avec laquelle les enquêtes peuvent être effectuées au sujet de véhicules automobiles qu'on croit avoir été volés: À 14 heures 40, le 17 février 1968, une demande de renseignements fut transmise de Vancouver par télex au sujet d'une Cadillac 1967 portant une plaque d'immatriculation de la Californie. À 14 heures 52, cette demande fut retransmise au Centre national d'information de la police à Washington par le service du fichier des véhicules automobiles volés à Ottawa et, à peine 12 minutes plus tard, la police de Vancouver était informée que la Cadillac avait été volée à Los Angeles, Californie. Les agents de Vancouver furent invités à entrer directement en contact avec les autorités de Los Angeles afin de confirmer le fait que la voiture avait été repérée. À 15 heures, le 22 novembre 1967, la sûreté provinciale de l'Ontario, à Toronto, demandait par télex des renseignements au sujet d'un véhicule automobile portant une plaque d'immatriculation de la Pennsylvanie pour l'année 1967. Ottawa transmit cette demande au service du fichier des véhicules automobiles volés du Centre national d'information criminelle à Washington et à 15 heures 8, le véhicule était identifié. La sûreté provinciale de l'Ontario fut informée que la Cadillac décapotable 1967 était immatriculée au nom d'un habitant de Kensington (Pennsylvanie), et avait été déclarée volée par la police de l'État de Pennsylvanie le 21 novembre. On apprit finale- ment que les deux occupants de cette voiture suspecte était deux jeunes évadés de Kensington. Ils furent par la suite reconduits aux États-Unis avec la voiture volée.

28 RAPPORT DU COMMISSAIRE 29

Section du fichier judiciaire La section du fichier judiciaire du Service d'Identité est le bureau national d'enregistrement des crimes et des criminels les plus dangereux. Elle tient un classement indiciaire des «méthodes» particulières aux criminels ainsi qu'une description physique détaillée de ces derniers. Le cas de Gérald Adélard Jones illustre bien les services rendus par un fichier de ce genre. Peu avant que sa peine d'emprisonnement ne prenne fin en juin 1967, Jones fut classé dans la catégorie des criminels coupables de fraudes importantes. Moins d'une semaine après sa libération, il se rendit dans une ville de l'Ouest canadien et, utilisant le nom de Don Smith, esquissa devant les membres d'un conseil de dévelopement et devant les fonctionnaires municipaux un projet de construction d'un luxueux immeuble de rapport évalué à un million de dollars. Il joua très bien le rôle d'un important entrepreneur en construction et, après avoir déposé à la Security Trust Company un chèque substantiel tiré sur une banque de Milwaukee, se mit à dépenser rapidement d'importantes sommes d'argent. Le chèque étant parvenu à Milwaukee plus tôt qu'il ne l'avait prévu, il quitta précipitamment la ville dans une auto empruntée du gérant de la Trust Company. Pendant ce temps, Smith était identifié par la section du fichier judiciaire, arrêté peu après et retourné à la ville qu'il avait quittée si rapidement pour répondre à des accusations précises. Il s'avoua coupable non seulement de cette fraude par- ticulière dont on l'accusait, mais également de plusieurs autres délits semblables commis dans d'autres villes. Il fut condamné à cinq années d'emprisonnement. Section de la formation Cinquante-quatre membres de divers corps policiers au Canada et aux États- Unis ont suivi une série de cours d'identification sur place. Section des empreintes digitales Parmi les nombreuses identifications d'empreintes digitales effectuées par la section des empreintes digitales, celle qui est présentée ci-après est considérée comme exceptionnelle: Le 11 août 1967, la sûreté provinciale de l'Ontario, à Toronto, faisait par- venir à la section des empreintes digitales une copie «xerox» des empreintes digitales d'un cadavre non identifié. Le technicien principal ne parvint qu'avec difficulté à classer les em- preintes soumises en raison de la piètre qualité de la copie, due probablement à la détérioration des tissus cutanés. Un technicien expérimenté fut ensuite chargé d'effectuer les recherches nécessaires à l'identification. Ces recherches furent couronnées de succès, mais il fallut y mettre le temps. Selon le tech- nicien principal, cette identification était l'une des plus remarquables dont il ait été témoin au bureau des empreintes et ne pouvait être l'oeuvre que de l'expérience, de la compétence, de la patience et de la détermination.

Laboratoires judiciaires de recherche La Gendarmerie royale du Canada possède maintenant cinq laboratoires judiciaires de recherche situés aux endroits suivants: Sackville (Nouveau-Bruns- wick); Ottawa (Ontario); Regina (Saskatchewan); Edmonton (Alberta); et Vancouver (Colombie-Britannique). Le laboratoire d'Edmonton a commencé de fonctionner en 1968. L'utilisation de plus en plus répandue des ivressomètres a rendu nécessaire un entraînement assez poussé. Sept cours de formation à l'emploi de l'ivressomètre ont 97384-5 30 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA été donnés par le personnel de nos laboratoires: deux à Regina, quatre à Vancouver et un à Moncton. En outre, deux cours de recyclage et treize démonstrations ont été donnés au bénéfice d'agents de police, de personnel judiciaire, d'avocats et de médecins. De nombreux écrits techniques et scientifiques ont été soumis ou publiés durant l'année. Parmi les plus importants, on peut citer: «Crime and Fibres», «The Role of an Examiner of Questioned Documents in the Investigation of an Aircraft Disaster», «Atomic Absorption Analysis», «Serology in Crime Laboratories», «Forensic Science Photography» et «Organic Protective Coatings». Le nombre des rapports soumis par nos laboratoires s'est accru de 2,153 unités, soit 22 p. 100. Celui de notre laboratoire de Vancouver a été quelque peu inférieur aux années précédentes. Regina, pour sa part, a connu une augmentation de 11.1 p. 100 dans le nombre de ses rapports, pendant qu'à Ottawa et à Sackville, l'augmentation correspondante a été de 33.8 p. 100 et de 32.8 p. 100 respective- ment. Quant aux examens, leur nombre a passé de 10,599 à 12,810, soit une aug- mentation de 20.8 p. 100. Les analyses du sang pour détection de l'alcool éthylique ont décru de 1,309 qu'elles étaient à 931, alors que les examens de contrefaçons ont passé de 4,944 à 6,958 et les examens de l'écriture, de 1,003 à 1,234.

Données statistiques-service d'identité

1966-1967 1967-1968

CASIER JUDICIAIRE Infractions au code criminel signalées 3,717 4,768 Identifications confirmées 816 732 Renseignements portés aux dossiers 16,247 14,075 BUREAU D'INTERPOL Aide aux pays étrangers 1,597 3,066 Identifications 132 178 Échange d'empreintes digitales avec l'étranger 3,264 3,952 Identifications 1,820 983 CENTRE D'INFORMATION Fichier des véhicules automobiles volés: Total des véhicules signalés comme volés 15,614 Total des véhicules signalés comme retrouvés 12,985 Plaques d'identité signalées comme disparues 6,866 Plaques de série de véhicules signalées comme disparues 1,425 Véhicules maquillés (utilisés par des suspects) 71 Enquêtes reçues des corps de police canadiens 1,771 Enquêtes reçues des corps de police étrangers 36 canadiens Reconnaissance de véhicules f 92 létrangers 41 Personnes recherchées Signalées 3,850 4,407 Retrouvées 3,065 3,228 Service de recherches: Recherches effectuées (Dossiers, photographies, empreintes digitales) 2,813 Dossiers criminels transmis 1,773 Dossiers criminels Identité Transmission de dossiers criminels 414,306 387,965 Sécurité civile Examens d'empreintes digitales de civils 129,287 142,387 Section des requêtes Recherches effectuées (dossiers, imprimés, et photos) 35,041 43,110 Dossiers criminels transmis 20,456 23,055 RAPPORT DU COMMISSAIRE 31 Données statistiques-service d'identité

1966-1967 1967-1968

EMPREINTES DIGITALES Empreintes digitales de criminels reçues 161,105 170,417 Empreintes digitales de criminels identifiées 108,589 114,505 Empreintes digitales d'autres personnes reçues 129,500 142,391 Empreintes digitales d'autres personnes identifiées 11,258 14,882 Nouveaux originaux d'empreintes digitales de criminels classés 47,945 52,669 Fichier nominal des criminels: Total des recherches (empreintes digitales et demandes) 351,541 393,639 Fiches nominales classées 155,876 163,688

ENREGISTREMENT DES ARMES À FEU Registres courants des armes à feu 513,176 530,567 Premiers enregistrements 16,473 17,391 Enregistrements renouvelés 18,813 20,986 Enregistrements annulés 892 1,088 Armes identifiées 1,412 2,039

CHÈQUES FRAUDULEUX Total des pièces à conviction reçues (valeur: $1,277,563.37) 15,383 14,070 Reçus pour identification du signataire 8,226 7,471 Signataire identifié 4,627 4,536 Reçus pour classement 7,285 5,840 Lettres anonymes et de personnes douteuses reçues 49 74

GAZETTE DE LA GENDARMERIE ROYALE Tirage mensuel de la Gazette 1,806 1,859 Circulation hebdomadaire des fiches-anglais 1,209 français 142 Fiches chiffrées en couleurs-anglais 788 français 80 Total des fiches distribuées 3,402,725 3,797,808 Nombre des abonnés francophones 47 142

LIBÉRATIONS CONDITIONNELLES Libérations conditionnelles au cours de l'année 22,417 2,910 Total des libérations conditionnelles 4,274 5,262 Peines terminées pendant la libération conditionnelle 1,610 2,009 Révocations 153 195 Libérations conditionnelles frappées de déchéance 159 247

PHOTOGRAPHIE Photos en noir et blanc Xérox, diazotypies 517,480 843,835 Négatifs au trait, grisés 19,258 19,909 Impressions 52,202 53,124 Agrandissements 98,357 96,856 Photos en couleur Films en feuille et en bobine développés 1,841 1,765 Copies Ektacolor 6,056 10,069 Copies de diapositives 100 800 Métrage de filin Film, en pieds 4,685 15,400 Film monté, en pieds 6,000 9,200

ENREGISTREMENT Dossiers courants de criminels 894,726 940,482 Nouveaux dossiers ouverts 47,945 52,669 Fiches préparées 155,726 163,609 Dossiers sortis du classeur 429,177 534,655 Courrier reçu 622,803 735,540 Courrier expédié 751,814 888,116 97384-51

32 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Données statistiques—service d'identité

1966-1967 1967-1968

EMPREINTES MONODACTYLAIRES Empreintes digitales classées dans la section 68,018 78,832 Empreintes identifiées 272 299 Criminels identifiés 272 121

LIEUX DU CRIME Examen d'empreintes digitales—études sur place 55 62 étude au bureau 130 205 Empreintes de criminels identifiées 27 23 Empreintes d'autres personnes identifiées 43 43

Rapports de laboratoire

LABORATOIRES D'ORIGINE 1967-1968 1966-1967

Vancouver 1,790 2,010 Regina 1,269 1,142 Ottawa 8,025 5,994 Sackville 812 611 Edmonton 14

Total des rapports 11,910 9,757

MINISTÈRES D'ORIGINE 1967-1968 1966-1967

Gendarmerie royale du Canada 5,135 4,657 Ministères fédéraux 551 390 Ministères provinciaux 238 178 Sûreté municipale et autres 5,986 4,532

Total des rapports 11,910 9,757

ORIGINE GÉOGRAPHIQUE 1967-1968 I 1966-1967

Territoires du Yukon 84 53 Territoires du Nord-Ouest 74 50 Terre-Neuve 125 107 île du Prince-Édouard 42 25 Nouvelle-Écose 281 239 Nouveau-Brunswick 540 348 Québec 1,185 819 Ontario 6,072 4,687 Manitoba 414 250 Saskatchewan 643 539 Alberta 498 332 Colombie-Britannique 1,942 2,292 Pays étrangers 10 16

Total des rapports 11,910 9,757 RAPPORT DU COMMISSAIRE 33

Examens de laboratoire

N° 1967-1968 1966-1967 de GENRE D'EXAMEN code Examen Tribunal Examen Tribunal

23. Identification de sang, de viande et de poils d'animaux 59 2 62 14 24. Examen de débris recueillis après un incendie, criminel ou non 64 5 55 7 25. Calculs de balistique et de portée des armes à feu 26 16 27 21 26. Analyse de sang pour détection d'alcool (alcool éthy- lique) 931 137 1,309 177 27. Identification et détermination du groupe sanguin (sang humain) 267 140 240 157 28. Analyse du sang pour détection de drogues, de sub- stances chimiques et de gaz 63 7 86 12 29. Épreuves à l'ivressomètre 3 387 3 128 30, Examen de balles et de douilles 192 90 170 100 31. Détection d'oxyde de carbone dans le sang 29 2 40 3 32. Déchiffrage de documents partiellement brûlés 9 - 3 - 33. Examen de tissus et de fibres 137 53 113 38 34. Analyse de cosmétiques 3 2 2 1 35. Examen de contrefaçons de billets de banque 6,958 :.236 4,944 148 36. Empoisonnement de chiens et d'animaux 18 16 - 37. Détermination de la formule de drogues et autres substances chimiques 86 I 34 7 38. Examen de ratures et d'altérations de documents 14 7 32 5 39. État des armes à feu (état mécanique etc.) 46 34 32 42 40. Essence et huile-teneur et additifs 20 - 26 3 41. Analyse du verre 25 16 19 15 42. Cheveux humains-examen et comparaison 162 66 126 43 43. Examen du verre et du filament de phares de voiture 21 4 25 7 44. Identification de tissus humains par la méthode des anti-sérums 33 26 52 16 45. Examen de l'écriture cursive ou moulée 1,234 108 1,003 105 46. Examen et comparaison des encres 20 5 16 7 47. Examen de liqueurs, infusions et mélanges 35 2 39 3 48. Examen d'allumettes et de pochettes d'allumettes 4 2 2 3 49. Analyse et comparaison de métaux 12 5 14 6 50. Analyse de spécimens minéraux et géologiques 4 - 4 - 51. Analyse et comparaison de peintures 254 98 233 82 52. Examen de papier et d'instruments à écrire, etc 26 7 9 8 53. Analyse et comparaison de produits pétroliers 17 5 23 6 54. Assortiments et comparaisons physiques 117 72 142 86 55. Examen de plantes et de végétaux 16 - 4 - 56. Résidus de poudre d'arme à feu 82 37 42 30 57. Coffres-forts et chambres fortes, etc 21 13 25 15 58. Examen de taches de spermes et de spermatozoïdes 231 115 201 98 59. Reconstitution de numéros matricules 35 4 27 6 50. Examen de fusils de chasse, de cartouches et de plomb 16 12 10 7 51. Analyse et comparaison de sols 20 5 13 3 52. Calcul de la vitesse de véhicules - 1 - - 53. Analyse de taches (cirage à chaussures, etc.) 20 5 13 5 54. Examen de courrier altéré 31 2 7 1 55. Détermination du moment où une arme à feu a servi 10 7 4 4 56. Examen de pneus crevés par des malfaiteurs 2 1 4 - 57. Examen et comparaison des marques laissées par des outils 129 48 126 50 58. Examen toxicologique, (éléments de preuve obtenus lors de l'autopsie d'un cadavre) 120 11 88 17 59. Examen toxicologique, (aliments, nourritures pour animaux, etc.) 24 1 8 2 70. Examen et comparaison de textes dactylographiés 74 13 53 17 71. Examen d'objets divers, de gaz, de liquides, etc 53 11 35 15 72. Examen d'armes à feu-cas non résolus 457 - 619 - 73. Analyse d'urine pour détection d'alcool éthylique 196 22 144 31 74. Analyse d'urine pour détection d'autres substances 13 5 14 3 75. Examen pour détection du type d'arme employée 45 6 23 6 76. Identification du bois et des articles en bois 4 1 3 1

34 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Examens de laboratoire-Suite

N° 1967-1968 1966-1967 de GENRE D'EXAMEN code Examen Tribunal Examen Tribunal

77. Examen des blessures, et des dommages causés par des armes 18 14 16 li 78. Assemblage et comparaison d'imprimés 7 1 7 3 79. Imprimerie, arts graphiques, tampons ou timbres 18 3 13 12 80. Examen du béton, du ciment et des matériaux de construction 4 3 12 8 81. Corps étrangers sur les pièces à conviction-recherche et identification 48 20 33 12 82. Formules de chèque à filigrane-Examen 59 2 15 21 83. Examen d'équipement de sécurité 109 4 91 84. Examen de marques visibles, d'entailles, d'oblitéra- tions 33 16 35 7 85. Analyse cryptographique (déchiffrage) 1 3 86. Inspection aux rayons X des colis, etc 12 87. Examen des explosifs 5 1 3 1 88. Examen des dispositifs mécaniques ou électriques et des engins explosifs 2 7 2

TOTAL DES EXAMENS 12,810 10,599

TOTAL DES PRÉSENCES AU TRIBUNAL (PAR EXAMEN) 1,917 1,639

Absences du laboratoire (en jours -hommes)

Vancou- Régina Ottawa Sack- Edmon- Total ver ville ton

Tribunal et autres audiences 659 738 474 2951 291 2,196

Autres missions 219 213 336 145 - 913

Total 878 951 810 44002 291 3,109

Total 1966-1967 650 993 590 424 - 2,657 ,

(en milles-hommes)

Vancou- Régina Ottawa Sack- Edmon- Total ver ville ton

Avion 195,011 286,495 117,905 32,943 2,200 634,554

Train 3,945 4,778 17,354 8,385 - 34,462

Route 41,647 54,180 105,454 60,032 9,010 270,323

Bateau 3,162- . -- 192 - 3,354

Total 243,765 345,453 240,713 101,552 11,210 942,693

Total pour 1966-1967 202,968 343,546 165,054 107,474 - 819,042

RAPPORT DU COMMISSAIRE 35

Photographie

Négatifs développés 9,786

Agrandissements 5,701

Tirages 29,320

Photocopies 745

Montages à sec 2,505

Diapositives 1,017

Documents mis sous plastique 1,388

Nombre total des pièces 50,462

Total pour 1966-1967 48,300

Équipement de sécurité

1967-1968 1966-1967

Communications de service 1,857 1,216 Temps consacré à des communications de service 2,821hres 2,478hres Doubles de clés 1,784 1,230 Grèves requérant la présence d'agents 570 321 Modications de combinaisons 5,907 3,303 Remplacements de serrures ou coupe de nouvelles clés 639 418 Révisions de matériel 334 251 Modifications de matériel 199 107 Missions diverses 458 166 Surveillance de sûreté 96 78 Vérification du matériel utilisé sous contrat par les services gouverne- mentaux (sur place et ailleurs) 118 139

Télécommunications Grâce au réseau de télétype Télex, les stations de la Gendarmerie dispersées à travers le pays peuvent communiquer entre elles et avec la direction générale rapidement, sûrement et à peu de frais, de même qu'avec les autres corps de police. Au cours de l'année, dix nouvelles installations ont été faites aux stations détachées, une unité a été transférée de Selkirk à Thompson, pour répondre aux exigences de ce dernier détachement, et une unité a été retirée du service. Le réseau de Télex de la Gendarmerie comprend maintenant 74 stations situées aux endroits suivants: Banff Halifax Malton Brandon Hamilton Medicine Hat Burnaby Hope Moncton Corner Brook Inuvik Montréal Cranbrook Kamloops Nanaimo Calgary Lethbridge Nelson Grand Forks Lloydminster New Westminster Grande Prairie London Niagara Falls 36 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Charlottetown Québec Thompson Chilliwack Red Deer Toronto (2) Dauphin Regina (2) Trail Dawson Creek Revelstoke Truro Dorval Saskatoon Vancouver (3) Drumheller Surrey Aéroport de North Bay Swift Current Vancouver North Battleford St. John's Vegreville Ottawa Edmonton Victoria Peace River Fredericton Whitehorse Penhold Fort Churchill Windsor Penticton Fort Nelson Winnipeg (2) Fort Smith Yorkton Prince-Albert Fort William Wetaskiwin Prince-George St-Paul Prince-Rupert Sydney

Au cours de l'année, la moyenne mensuelle des communications inter-stations de la Gendarmerie à travers le pays a été de 56,922 messages environ, ce qui représente une augmentation de 38 p. 100 sur l'année financière précédente. Dans le cadre du programme visant à l'extension des télécommunications pour la lutte contre le crime organisé au Canada, le service moderne et très complexe de photos par signaux téléphoniques a été doté de deux nouvelles stations, l'une à Fredericton et l'autre à Halifax. À l'heure actuelle, ce réseau comprend neuf sta- tions situées aux endroits suivants: Edmonton Fredericton Halifax Montréal Ottawa Regina Toronto Vancouver Winnipeg

Le nombre total des transmissions par câble et de reproductions photo- graphiques effectuées sur le réseau a été de 1,763, soit une moyenne de 147 mois. En 1967 on a mis en oeuvre un programme de trois ans ayant pour but la conversion de tout l'équipement radio FM existant à la division «H». La phase particulière entreprise en 1967-1968 prévoyait le remplacement de tout l'équipe- ment FM fixe, mobile et portatif qui existe actuellement aux sous-divisions de Halifax, Truro et Sydney, de même que l'installation de 14 stations de répétiteurs réparties dans toute la province. Un réseau témoin de communications a été installé dans le nord du Manitoba au cours de 1967; ce réseau est équipé d'un système à bande latérale unique de haute fréquence à la fois aux stations fixes de détachement • et dans les unités mobiles. Les premiers résultats de ce projet ont été encourageants puisqu'on a réus- si à établir des communications directes entre les unités mobiles et les détache- ments sur des distances dépassant 70 milles. Un tel système n'est pas aussi sûr et ne donne pas de communications VHF/FM (très haute fréquence/modulation de RAPPORT DU COMMISSAIRE 37 fréquence) de même qualité, cependant dans certaines régions éloignées, il est impossible d'adapter économiquement l'équipement de façon à répondre aux exigences particulières d'exploitation sur de longues distances. Dans le but de satisfaire aux exigences croissantes d'exploitation et d'équiper les patrouilles à pied d'un moyen de communication en tout temps avec leurs bureaux respectifs ou avec une unité mobile dans la région, on a mis en oeuvre un programme expérimental dont l'objet est de fournir à ces hommes un appareil radio personnel. Le détachement de Burnaby a reçu quatre unités, celui de la ville de Campbellton, deux; la sous-division de protection de la division «A», sept, et toutes les sections de la Gendarmerie dotées d'attelages de chiens pour le trans- port de la police, en ont également été équipées. Depuis le l er avril 1968, les réseaux de radiodiffusion de la Gendarmerie comprennent 2,184 véhicules équipés de radio, 744 détachements, quartiers géné- raux de division ou de sous-division et stations de répétiteurs, également pourvus de radio et 383 appareils manuels portatifs ou miniatures. La répartition s'établit comme suit entre les divisions:

Détachements, de div. QG avec att. Véhicules de chiens, QG munis d'é- Appareils radio Division de sous-divisions quipement portatifs et et stations de radio miniatures répétiteurs munis de radio

«A» 15 76 17 «B» 41 108 10 «C» 28 136 72 «D» 76 199 21 «E» 166 511 66 «F» 130 325 26 «G» 32 29 4 «H» 59 162 20 «J» 56 132 18 «K» 117 357 46 «L» 6 29 3 «0» 15 91 30 «QG» 3 26 35 «Airn» 0 2 15 «Dépôt» 0 1 0

Division de l'Air Les normes d'opérations, les services financiers et les approvisionnements, la gestion du personnel, les services techniques et 'administratifs de la division de l'Air relèvent directement de la division «QG» située à Ottawa. Les deux sous- divisions, l'une à Ottawa, l'autre à Edmonton, ont la charge des opérations, de la surveillance, des normes d'entretien et de la formation des équipages. Généralement, on se sert d'avions de brousse qui peuvent servir à toutes sortes de missions. Leur adaptabilité, doublée du fait qu'ils sont adéquatement équipés de dispositifs de communication directe entre appareils et avec les unités au sol de la gendarmerie, les rend particulièrement utiles pour des missions policières. 38 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Au cours de l'année, les avions de la gendarmerie ont volé 11,038 heures en 3,077 jours de vol et couvert 1,206,990 milles de patrouille. Soixante pour cent de ce travail venait de contrats fédéraux, provinciaux ou faisait partie des fonctions propres à la gendarmerie. Les autres heures de vol se référaient à l'assistance à l'administration ou à des tâches de soutien. Toute l'année s'est déroulée sans accident.

Division de la Marine Au cours de l'année financière 1967-1968, la division de la Marine comptait un effectif de 254 officiers, sous-officiers, gendarmes, gendarmes de la Marine et fonctionnaires civils. Dans cet effectif, 197 membres, répartis dans trois sous-divi- sions, ont fait circuler 44 vaisseaux. Huit vaisseaux ont veillé à la sécurité mari- time, à l'Expo 67, à Montréal et la vedette Wood, la plus considérable avec ses 178 pieds, leur servait de vaisseau-gigogne. Les trois sous-divisions en question sont la sous-division de la Marine à Halifax, qui couvre les quatre provinces dites Maritimes, la sous-division de la Marine de la région des Grands Lacs, qui couvre tous les Grands Lacs et la Voie maritime du Saint-Laurent jusqu'à la rivière Saguenay et la sous-division de la Marine Esquimalt, qui couvre la province de la Colombie-Britannique. Un navire de la classe Commissaire, le Wood de la Gendarmerie a été affecté à Montréal pendant toute la durée d'Expo 67, soit du 24 avril au 2 novembre, pour un service constant de 24 heures par jour. Cette vigilance ininterrompue a permis de sauver quatre personnes de la noyade et de faire avorter une tentative de suicide. Dix passagers d'un Hovercraft ont été sauvés après une collision avec un pilier du pont Concordia. Deux mille trois cent trente-cinq bateaux de plaisance ont été inspectés et quinze corps ont été retirés du port de Montréal. Le deuxième vaisseau en importance, la vedette Fort Steele, en plus de son service régulier, a assuré la sécurité maritime du yacht royal Britannia, du 27 juin au 7 juillet, pendant la visite à l'Expo de Sa Majesté la Reine Élisabeth et du Prince Philip et leur randonnée sur la Voie maritime du Saint-Laurent jusqu'à Kingston (Ont.). C'était la première fois que le yacht royal Britannia, avec la Reine à son bord, était escorté uniquement par des vaisseaux de la Gendarmerie royale. Dans la région des Grands Lacs, la Gendarmerie a fait circuler 20 vaisseaux, dont sept ont assuré la surveillance d'Expo 67, à Montréal. Ces vaisseaux font partie de la classe «Détachement» et leur longueur varie de 25 à 50 pieds. Six de ces vaisseaux ont escorté le yacht royal Britannia. A Toronto, le patrouilleur Shaunavon a fait partie de l'escorte de sécurité lors de la visite du roi Constantin et de la reine Anne-Marie de Grèce, au cours du mois d'août. La sous-division assure la surveillance de la côte ouest avec 15 vaisseaux, dont le plus gros est la vedette Victoria, 92 pieds. Un incident digne de mention est survenu en août, lorsqu'un bateau, à bord duquel se trouvaient deux personnes en état d'ébriété, est entré en collision avec un voilier américain, lui infligeant des dommages considérables. Un homme de la division de la Marine s'est procuré un fragment de bois de la coque du yacht endommagé et a pu établir hors de tout doute devant le tribunal que ce fragment provenait d'un éclat de la coque du bateau con- RAPPORT DU COMMISSAIRE 39 duit par les deux hommes. Le propriétaire, qui dirigeait le bateau au moment de la collision, a été déclaré coupable, condamné à payer l'amende et les frais de la réparation, de même qu'à une suspension de son permis de navigation pendant un an. Dans un autre cas, les équipages de deux patrouilleurs ont combattu un in- cendie pendant cinq heures dans un camp de bûcherons isolé. Étant donné qu'il n'y avait personne dans le camp sauf la cuisinière, leurs efforts ont probablement sauvé le camp de la destruction totale. Au cours des mois d'août et septembre, l'un des plus considérables incendies de forêt dans l'histoire de la Colombie- Britannique a consumé 54,000 acres d'arbres dans la région du lac Shuswap. Pendant toute la période d'urgence, le patrouilleur Reliance a parcouru 2,258 milles pour transporter hommes et provisions. Au cours de l'année financière, les vaisseaux de la Gendarmerie royale ont parcouru 269,293 milles. Il y a eu 22,567 petits bateaux inspectés en conformité de la Loi sur la Marine marchande du Canada et les règlements sur les petites embarcations. On a intenté 609 poursuites au titre de la loi précitée et l'article 26A du Code criminel On a fouillé 1,996 navires aux termes de la Loi sur les douanes et effectué 345 saisies.

Statistiques d'ordre général Loi sur la Marine marchande du Canada Petits vaisseaux inspectés 22,567 Avertissements servis 1,910 Poursuites 609 Surveillance de régates 70 Lois sur les douanes et l'accise Bateaux fouillés 1,996 Saisies 345 Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs Patrouilles 573 Poursuites 88 Recherches et sauvetages 194 Cas d'assistance apportée à d'autres ministères 1,731 Membres de l'effectif de la Gendarmerie qui ont reçu des instructions sur l'entretien et la conduite de petites em- barcations 52

Services dans le Grand Nord Au cours de l'année, il n'y a eu aucune modification sensible de la composi- tion, des fonctions ou des conditions générales de travail de la division «G» ni aucune tendance marquée dans le secteur criminel. Toutefois, des changements subtils se sont produits dans le Nord du Canada. Les Indiens et les Esquimaux ont de plus en plus tendance à élire domicile dans des campements à vocation permanente et, de ce fait, plus importants et mieux organisés. Cette transition 40 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA s'explique en partie par l'attrait des nouvelles habitations nées du programme gouvernemental, des commodités de la vie moderne et des emplois d'été. Les perspectives d'indemnités au titre de l'aide sociale a aussi amené un grand nombre de chasseurs autochtones à quitter leurs lignes de pièges pour aller s'établir dans des centres mieux organisés. Des modifications importantes sont aussi en voie de se produire par suite de la recherche de gîtes minéraux dans les régions du Yukon et de la sous-division de Fort-Smith et jusque dans le district de Coppermine, les prospections immi- nentes de pétrole dans les îles de l'Arctique, l'exploitation minière en général dans le Yukon et les Territoires du Nord-Ouest, et les besoins accrus de transports et de communications. Cette expansion économique, quoique grandement souhai- table, ajoute en réalité aux difficultés d'adaptation des autochtones du Nord. On remarque cependant des indices encourageants de la part de la jeune génération. Elle reçoit actuellement une formation plus poussée, qui lui permettra de résoudre en leur temps ses propres problèmes sociaux. Le commandant de la sous-division de l'Arctique occidentale signale que «plusieurs jeunes autochtones de la région ont excellé dans les compétitions sportives, notamment dans le cross-country tant à l'échelon national qu'international, tandis que d'autres embrassent des carrières telles que la médecine, l'aviation commerciale et autres professions rémunéra- trices». D'autres indices de promotion sociale commencent à se manifester. Ainsi, au cours d'une cérémonie intime qui s'est déroulée dans le bureau du détachement de Cambridge Bay dans la soirée du 11 janvier 1968, M. Thomas Anerolum, Esquimau natif de Coppermine, qui est maintenant un opérateur radio de rang supérieur du ministère des Transports à Cambridge Bay, a été assermenté comme juge de paix pour les Territoires du Nord-Ouest. Il est le deuxième juge de paix esquimau en activité dans les Territoires du Nord-Ouest. Le rôle que joue la Gendarmerie dans le Grand Nord évolue également. Il n'est plus nécessaire d'effectuer des patrouilles aussi fréquentes à intervalles aussi réguliers dans les camps de chasse éloignés des Indiens et des Esquimaux étant donné que ces camps se font de moins en moins nombreux. En général, les mem- bres de la Gendarmerie royale parcourent les villages et établissements du Grand Nord à pied, en voiture ou en motoluges tout comme le font ceux qui patrouillent les villes et villages dans le Sud. Les membres de la Gendarmerie dans le Nord du Canada ont parcouru 2,137,933 milles dont 1,209,360 milles en véhicules automobiles, 55,109 en motoluges et au moyen d'autres véhicules motorisés pour le transport d'hiver, 15,608 en traîneaux tirés par des chiens et les autres 857,856 milles par avion, bateau, train ou à pied. On ne trouve plus maintenant de chiens à trait que dans 6 détachements de la division «G». Il existe encore des autochtones, surtout dans les régions centrale et orientale de l'Arctique, qui répugnent à quitter leur terre, de sorte que les membres de la Gendarmerie doivent encore faire des patrouilles longues et parfois difficiles tout comme par le passé. Ces patrouilles ont pour objet l'inspection des camps de chasse des Esquimaux en vue de s'assurer du bien-être de ces derniers ainsi que l'inoculation des chiens contre la rage et la maladie de Carré. Ainsi, le l er août 1967, une patrouille comprenant le gendarme Water- house et le constable spécial Arreak a quitté Igloolik pour se rendre à Hall Beach afin de visiter les camps esquimaux de la zone de Foxe Basin dans les Territoires RAPPORT DU COMMISSAIRE 41 du Nord-Ouest. La distance a été parcourue surtout en canoë, mais la patrouille a dû faire appel à une équipe de chiens entraînés pour parcourir les premiers cinq milles de glace juste à l'extérieur d'Igloolik. Le gendarme Waterhouse relate ainsi les faits: «Le constable spécial Arreak et moi-même avons quitté Igloolik à 18h00 pour nous rendre à Hall Beach. A ce moment, le bord du banc de glace était à environ huit milles d'Igloolik. Les premiers cinq milles de glace renfer- maient un grand nombre de crevasses mesurant entre 1 et 20 pieds de largeur, certaines se prolongeant sur toute la longueur de l'anse. Les autres trois milles qui nous séparaient du large consistaient en glaces flottantes de sorte que nous avons pensé que nous pourrions traverser celles-ci en canoë en manoeuvrant lente- ment à travers les glaces jusqu'au large. Ainsi, nous avons fait appel à un attelage de chiens entraînés et conduits par un conducteur compétent pour traver- ser les premiers cinq milles de glace mince et peu sûre. L'attelage s'en est remar- quablement bien tiré, en choisissant les endroits les plus sûrs pour passer et ce, la plupart du temps sans que le conducteur esquimau n'ait à le guider. «A l'occasion, l'équipe a eu besoin d'aide pour tirer le traîneau sur la glace raboteuse. Lorsqu'il rencontrait une crevasse large, l'attelage devait entrer dans l'eau glacée, et traverser celle-ci en tirant le traîneau et le canoë. En l'occurrence, les provisions, les membres de la patrouille et le traîneau se trouvaient dans le canoë. On a utilisé cette méthode uniquement lorsqu'il n'y avait aucun autre moyen de contourner les crevasses. Ce moyen de transport, quoique employé uniquement vers la fin du printemps et le début de l'été, constitue certainement une épreuve pour la résistance du canoë. Celui-ci est d'abord solidement attaché au traîneau. Toutes les provisions sont ensuite réparties uniformément au fond du canoë. Lors du voyage en question, nous étions très chargés, et pour traverser les glaces, les hommes étaient également assis à l'intérieur du canoë, ce qui représentait au total plusieurs centaines de livres. «La patrouille a atteint les glaces flottantes à 10h15, après avoir parcouru une distance de cinq milles en quatre heures et 15 minutes. En cours de route, la patrouille ne s'est arrêtée qu'une seule fois pendant environ dix minutes pour tenter d'abattre un phoque aperçu sur la glace. Si la tentative avait réussi, la chair du phoque aurait pu servir de nourriture pour les chiens. «On a mis le canoë à l'eau, dans les glaces flottantes, à 22h30. L'Esquimau et son attelage de chiens sont retournés sans encombre à Igloolik. A 12h20, le mercredi 2 août 1967, la patrouille a atteint la mer libre et mis le cap sur Hall Beach. Il nous a fallu deux heures pour traverser les derniers trois milles de glaces flottantes. A certains moments, Arreak et moi-même avons dû tirer le canoë et son contenu hors des eaux et à travers la banquise afin de suivre une route plus directe pour atteindre la mer libre. Pendant la première partie de l'année, lorsque la glace est solide jusqu'au bord de la banquise flottante, on peut parcourir la même distance en une heure au lieu de 6 heures et demie. «Soudain, vers les 3h, la patrouille a rencontré un brouillard intense et d'autres glaces flottantes. Ces conditions sont demeurées les mêmes jusqu'à ce que Hall Beach apparaisse à travers le brouillard à environ 1500 pieds directement en face du canoë. J'ai été très étonné que Arreak puisse manoeuvrer avec autant de précision dans des conditions aussi défavorables.» Le gendarme Waterhouse et le constable spécial Arreak sont arrivés à Hall Beach à 5h du matin, le 2 août, et sont repartis le 4 août. A ce sujet, voici le compte rendu du gendarme Waterhouse. 42 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA «A 17h00, le brouillard a commencé à se dissiper. Après avoir consulté Arreak, nous avons quitté Kabvialook à 19h00. Nous avons fait route vers le sud en canoë pendant 2 heures puis avons aperçu un campement d'été. Arreak me dit alors que les Esquimaux, à Hall Beach, lui avaient parlé de ce campement et l'appellent Kangmaun. Il est situé dans la péninsule de Melville, à 30 milles au sud de Hall Beach. J'ai appris que le camp a été établi par Isaac Nagmalik, de Hall Beach. Lui et sa famille passent l'été à Kangmaun, mais, au début de l'hiver, retournent dans leur maison de Hall Beach. Lorsque nous sommes arrivés, il n'y avait personne au camp. La femme de Nangmalik avait besoin de soins médicaux et il l'avait conduite au poste de soins de Hall Beach. «La patrouille a été retardée d'une heure à Kangmaun. Il y avait deux petits bâtiments de fortune dans lesquels j'ai supposé que Nangmalik vit avec sa famille. Tout près des bâtiments, il y avait, sur un séchoir, une peau d'ours polaire de 11 pieds. Nangmalik avait dû tuer l'ours sur une te, à plusieurs milles du camp. Près du campement, il y avait vingt-deux chiens qui rôdaient et se nourrissaient des restes de plusieurs carcasses. J'ai aussi remarqué quatre grandes caches de chair de morse et de nombreuses vertèbres de poisson éparpillées autour du campe- ment, restes d'ombles arctiques que Nangmalik avait pris au filet. Il y avait environ 75 livres de pierre ollaire à proximité du camp. Apparemment, Nangmalik fait de la sculpture dans ses moments de loisir et vend ses oeuvres à la coopérative esqui- maude de Hall Beach. Dans l'ensemble, il nous a semblé que Nangmalik se débrouillait fort bien. Arreak et moi-même n'avons pu approcher des chiens, de sorte qu'aucun d'entre eux n'a pu être immunisé. C'est habituellement ce qui se produit si le propriétaire est absent. «Nous avons quitté Kangmaun à 22h30, prévoyant passer la nuit à Kabvia- look. D'après la carte de la région, nous avions estimé que Kabvialook se trouvait à 15 milles au sud de Kangmaun et qu'il nous faudrait une heure et demie pour nous y rendre par canoë. Peu de temps après avoir quitté Kangmaun, la patrouille a rencontré du brouillard et d'autres glaces flottantes. Nous avons voyagé dans ces conditions pendant deux heures et avons décidé de nous arrêter. Ni Arreak ni moi-même n'étions familiers avec la région, mais d'après l'essence utilisée, nous estimions avoir parcouru 60 milles depuis Hall Beach. Bien que la distance réelle entre Hall Beach et Kabvialook ne soit que de 45 milles, le compteur marquait 15 milles de plus en raison du trajet suivi pour contourner les glaces flottantes. D'après la distance parcourue, il semblait logique que nous soyons à proximité de Kabvialook, c'est pourquoi nous avons décidé de nous arrêter jusqu'à ce que le brouillard se soit dissipé. «Pour passer la nuit, la patrouille disposait d'une tente en toile à deux places de neuf pieds sur six. La tente ne possédant aucun tapis de sol, on a étendu directe- ment sur le sol des peaux de caribou. Sur les peaux, nous avons étendu des sacs de couchage et, grâce à la chaleur d'un poêle portatif, nous avons passé une assez bonne nuit. «Au matin, le temps était clair et ensoleillé et le vent soufflait entre 10 et 15 milles à l'heure. A l'aide de jumelles, nous avons aperçu Kabvialook à 10 milles au sud de l'endroit où nous étions. Nous nous sommes mis en route à 10 heures du matin. En chemin, nous avons aperçu des ombles arctiques qui surgissaient à la surface de l'eau pour se nourrir de petits insectes et de tritons. On a également vu plusieurs phoques. RAPPORT DU COMMISSAIRE 43 «A notre arrivée à Kabvialook, à 11h20, nous avons été accueillis par deux familles. Tauseroapik et sa famille sont les seules personnes qui demeurent au camp en permanence. L'autre famille ne demeure au camp que l'été et retournera à Hall Beach en octobre. Tauseroapik a construit deux maisonnettes dans lesquelles lui et sa famille vivent toute l'année. J'ai remarqué plusieurs morses et de nombreux ombles de l'Arctique mis à sécher au soleil. Aucune trace de phoques, mais Tauseroapik nous a dit qu'il y en avait beaucoup à Parry Bay. Kabvialook est situé sur un cap de la péninsule de Melville qui s'avance dans la baie Parry. On m'a dit que le long du littoral de la baie Parry, il y a trois rivières dont l'une a sa source dans le lac Hall. C'est sûrement là ce qui explique l'abondance d'ombles arctiques que l'on trouve dans la baie Parry. «Pendant que Tauseroapik et moi-même vaccinions ses 11 chiens, Arreak tendait un filet juste au large en face du camp. Pendant les deux heures que le filet est demeuré dans l'eau, cinq ombles arctiques ont été pris. Ceux-ci pesaient environ trois livres chacun. C'était une pêche assez bonne si l'on tient compte du fait que le filet avait été tendu au hasard, ainsi que des vents et marées impropic,es. Avant que la patrouille ne quitte Kabvialook, Tauseroapik a indiqué une chaîne de montagnes à environ 10 milles au sud-ouest du camp. Il a mentionné qu'il y avait beaucoup de caribous dans cette région et que leur chair servait à nourrir sa famille pendant l'hiver. De fait, il s'apprêtait à partir pour la chasse au caribou lorsque la patrouille est arrivée. «A 14h30, nous avons quitté Kabvialook et sommes arrivés à Ignertok à 15h00. Ce camp est situé à cinq milles au sud de Kabvialook de l'autre côté de la baie Parry. Deux familles esquimaudes, dont les chefs sont Mosesie Ulupalik et Simeonie Kaernerk, demeurent au camp à longueur d'année. Malheureusement, tous les hommes du camp étaient occupés à la chasse au caribou dans la chaîne de montagnes mentionnée par Tauseroapik. Nous avons conversé brièvement avec les femmes et les enfants, mais le pullulement des moustiques est bientôt devenu intolérable et les a forcés de se retirer dans leurs tentes. Arreak et moi- même n'étions pas en mesure de faire face à cette multitude d'insectes, nous avons vacciné les 23 chiens des Esquimaux et sommes repartis immédiatement. En plus des deux tentes, il y avait deux huttes de terre dans ce camp; elles servent d'habita- tions pendant les mois d'hiver. «Les Esquimaux de Kabvialook et de Ignertok semblent en bonne santé et bien nourris. L'abondance actuelle de poisson et de gibier excède largement leurs besoins, étant donné qu'ils possèdent des réserves suffisantes pour tout l'hiver. Ces Esquimaux n'envisagent nullement d'immigrer dans une agglomération plus importante. Toutefois, c'est généralement ce qui se produit dans le cas d'Esquimaux vivant dans des campements isolés. «A 20h30, la patrouille a quitté Parry Bay en direction de Hall Beach. Peu de temps après son départ, il s'est mis à pleuvoir très fort et le brouillard est apparu de nouveau. Nous sommes arrivés à Hall Beach six heures plus tard, le dimanche 6 août 1967. «La patrouille a dû demeurer à Hall Beach jusqu'à 23h30, soit jusqu'à ce que le brouillard se dissipe, après quoi elle a continué sa route. A 5h30 lundi, nous sommes entrés dans l'anse Hopkings, à environ 10 milles au sud de Igloolik. La provision d'essence de la patrouille était maintenant réduite à 4 gallons sur 44 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA les 40 gallons emportés au départ. Pour atteindre Igloolik avec ce qu'il nous restait d'essence, la route la plus directe consistait à traverser les glaces flottantes. Comme la chose était impossible en raison du brouillard, nous avons décidé d'attendre que celui-ci se dissipe et avons campé sur la côte de la péninsule de Melville. Pendant que la patrouille se reposait, le vent tourna du sud au nord et des glaces s'étaient amassées sur une distance de 300 pieds à partir du littoral. Il aurait été impossible de transporter le canoë et son contenu sur la glace. Plutôt que d'attendre que la marée haute et qu'un vent du large déplacent les glaces, Arreak et moi-même avons fait le portage du canoë et de son contenu sur une distance de 900 pieds le long du littoral, jusqu'à la mer libre. Après quoi nous nous sommes mis en route pour Igloolik, que nous apercevions déjà à huit milles plus au sud. Nous avons mis huit heures à nous frayer un chemin à travers les glaces flottantes et revenir à Igloolik.» En 1967, la Gendarmerie a vacciné, dans le Nord, 9,435 chiens contre la rage, dans le cadre de notre programme habituel d'aide au ministère de l'Agricul- ture. Bien que ce programme d'inoculation ait été le plus vaste et le plus complet possible, un certain nombre de cas de rage ont été signalés, soit six dans la sous- division de l'Arctique occidental, huit dans la sous-division de l'Arctique central et quatre dans la sous-division de l'Arctique oriental. A Coppermine, plusieurs personnes ont dû recevoir des soins médicaux assez poussés de crainte qu'elles aient été en contact avec des animaux d'appartement atteints de la rage. Dans le district de Mackenzie, une maladie de nature inconnue a provoqué la mort d'un certain nombre de chiens de trait, y compris plusieurs chiens de la GRC au détachement de Good Hope. La sous-division de Fort Smith est celle où il s'est commis le plus de crimes dans les Territoires du Nord-Ouest. L'intense exploitation minière et la fiévreuse construction de chemins de fer dans la région de Hay River se sont ralenties, ce qui a réduit le travail de la police à cet endroit. Cette baisse d'activité a été com- pensée par l'établissement à Yellowknife de la capitale des Territoires du Nord- Ouest, et par l'arrivée, à cet endroit, du commissaire des Territoires à l'été de 1967. Il en est résulté une recrudescence d'activité qui a augmenté sensiblement le travail de police à Yellowknife. Au printemps de 1967, des éditoriaux du journal «Tapwe» de Hay River ont prétendu que le public n'était pas admis à assister aux procès à Hay River, que des mesures avaient été prises pour nuire aux membres de la presse qui s'occupent de renseigner le public sur les procès et que tous ne sont pas traités également par les tribunaux de Hay River. A la suite de ces accusations, l'honorable W. G. Morrow, juge au tribunal territorial des Territoires du Nord-Ouest, a été nommé commissaire le 4 juillet 1967 pour enquêter et présenter un rapport sur l'administration de la justice dans la région de Hay River (Territoires du Nord-Ouest). Le juge Morrow a précisé qu'il avait l'intention d'appliquer la loi de manière souple et que son enquête sur l'administration de la justice n'était pas confinée à Hay River, mais s'étendait au Nord en général. Les séances de la Commission ont débuté le 15 août 1967 pour se terminer le 12 janvier 1968. La Commission a entendu cinquante-quatre témoins en 14 jours, recueilli 1,284 pages de témoignages et classé 71 documents à l'appui. RAPPORT DU COMMISSAIRE 45 Dans le rapport présenté par la Commission au Cabinet, le juge Morrow a déclaré, à propos des allégations formulées dans les éditoriaux: «Je suis assuré, d'après tous les témoignages entendus, qu'aucun juge de paix n'a tenu audience à huis clos, que la police n'a tenté à aucun moment d'empêcher le public d'assister aux procès, bien qu'elle n'ait pas aidé le public à découvrir quand la Cour était en séance. «Je suis sûr qu'il ne faut pas se formaliser du fait que le juge de paix n'ait pas tenu audience à des dates et à des heures régulières, étant donné que celles-ci devaient cadrer avec l'horaire très chargé du juge et convenir également aux accusés. «Je suis assuré que la police n'a pas tenté de cacher quelque chose et qu'on ne peut s'attendre à ce qu'elle informe les organes d'information de l'heure et de la date des procès, sauf quand on le lui demande. «Il appartient à tout journaliste vigilant de s'informer de l'heure et de la date des procès. Je suis d'avis que le rédacteur en chef du «Tapwe» devrait s'efforcer d'assister plus souvent aux audiences. «Il n'y a eu aucune discrimination au vrai sens du mot contre les Indiens et les Métis et, au contraire, dans l'administration générale des secteurs de la justice qui leur sont respectifs, les juges de paix et la Gendarmerie royale du Canada ont traité les Indiens, les Métis et les Blancs, etc. foncièrement sans partialité ni parti-pris.» La Commission a étudié en détail les activités de la GRC mais n'a eu que très peu de critiques à formuler relativement à celles-ci. Le rapport contenait un certain nombre de recommandations, mais il semble que celles qui concernent la Gendarmerie pourraient, pour la plupart être mises en œuvre en n'apportant que quelques modifications à la ligne de conduite générale de ce corps policier. Il semble que la meilleure façon de décrire la conclusion à laquelle en est arrivée la Commission, en ce qui a trait à la Gendarmerie, soit de citer le juge Morrow, lequel déclarait: «Quiconque voyage dans les Territoires du Nord-Ouest, soit comme juge, soit comme avocat, même si ce n'est que pendant une courte période de temps, ne peut s'empêcher d'être impressionné par le travail énorme qu'accomplit la Gendarmerie royale du Canada. Sa discipline exemplaire et son esprit de corps sont manifestes partout dans les Territoires du Nord-Ouest. «Surtout dans les régions les plus reculées, la Gendarmerie représente l'État dans presque tous les secteurs d'administration. En plus de ses activités de police ordinaires, elle doit, dans de nombreux cas, s'occuper de questions comme les statistiques démographiques, les enquêtes sur l'hygiène et une foule d'autres choses. «A certains moments de l'enquête, la police a fait l'objet de certaines cri- tiques, et il se peut que dans certains cas les remarques des commissaires ne soient pas toujours entièrement flatteuses. En outre, il se peut que les recomman- dations ayant trait au travail de la police soient elles-mêmes considérées par certains comme une critique ou un blâme. «Par conséquent, je tiens à préciser que mon expérience et mes observations m'ont convaincu que les habitants du Canada, en général et des Territoires du Nord-Ouest en particulier ont en réalité de la chance d'avoir un corps de police aussi compétent, bien formé et dévoué à leur disposition. Lorsque des questions 46 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA comme la discrimination raciale, l'assistance juridique ou autres font l'objet d'une étude, comme dans le cas de l'enquête actuelle, il ne faut jamais perdre de vue le service immense que rend la Gendarmerie à la société. Il ne faut pas perdre le sens des proportions. En 1968, peut-être plus que jamais, il devrait être évident, pour tous les gens qui réfléchissent, que ce que nous appelons la civilisation n'est qu'une couche très mince de vernis et il faut très peu de choses pour que les forces criminelles s'infiltrent dans nos structures et prennent le dessus. Une justice in- tègre et indépendante constitue une grande protection, mais elle ne peut exister sans un corps de police intègre et efficace.» Les fonctions de la GRC au Yukon s'apparentent à celles des détachements affectés à la plupart des autres parties du Canada. Sur les neuf détachements de la sous-division du Yukon, le détachement de Old Crow est le seul qui soit comme isolé. Les activités dans le Yukon se sont maintenues à un niveau relativement élevé au cours de l'année et ont dépassé légèrement le nombre des activités de l'année précédente. La police a dû s'occuper d'un certain nombre de crimes graves. Trois personnes ont été assassinées dans le Yukon au cours de l'année. Une Indienne âgée a été abattue d'une balle dans le dos par son fils de 23 ans qui a par la suite été reconnu coupable d'homicide et condamné à trois années d'emprisonnement. Ce crime a été imputé à l'alcool. Un Américain a été accusé du meurtre de son frère à la suite d'une dispute survenue dans le camp que les deux hommes occupaient dans une gravière au bord de la route située au nord de Watson Lake. L'accusé a été arrêté à Utah. L'alcool a également joué un rôle important dans ce crime. Une jeune Indienne de 18 ans est morte des coups reçus de son mari de droit coutumier. Lors du procès ultérieur, l'accusation de meurtre a été réduite à une accusation d'homicide involontaire et l'accusé a été condamné à 10 ans d'emprisonnement. L'accusé a depuis lors interjeté appel. En mars 1968, une vieille femme de 80 ans est morte en route pour l'hôpital des suites de blessures à la tête infligées lorsqu'elle a été attaquée à la hache par une Indienne de 36 ans qui demeurait avec la victime à Lower Post (C.-B.). A la suite d'un examen ultérieur, l'assaillante a été transférée dans une maison de santé. L'enquête a été effectuée par le détachement de Watson Lake et la section des enquêtes criminelles du Yukon pour la sous-division de Prince George. Le Correctional Institution for the Yukon a ouvert ses portes en 1967 à Whitehorse. C'est le deuxième établissement du genre dans le Nord, le premier ayant ouvert ses portes à Yellowknife au début de 1967. Ces établissements ont grandement contribué à libérer les détachements de la responsabilité de garder l'ensemble des prisonniers purgeant de longues peines d'emprisonnement, permet- tant ainsi à la GRC d'utiliser ses locaux pour incarcérer des personnes délinquantes pour la nuit ou pour de courtes périodes de temps dans les régions isolées. Au cours de la dernière année, six détachements ont été dotés de nouveaux logements préfabriqués en aluminium. Ce genre de bâtiment, d'une érection très facile, convient particulièrement au Nord. La Division a été munie de son premier détachement mobile, lequel consiste en une remorque de 60 pieds renfermant un bureau, une cellule et des aménage- ments pour deux hommes célibataires. Cette remorque a temporairement été installée à Ross River d'ici à ce qu'une décision soit prise concernant la nécessité d'établir un détachement permanent soit à cet endroit, soit à Anvil Creek.

RAPPORT DU COMMISSAIRE 47 ADMINISTRATION Effectif Le 31 mars 1968, l'effectif total de la Gendarmerie s'élevait à 10,848 per- sonnes et était réparti de la façon suivante: 1) Effectif régulier: Officiers 227 Sous-officiers et gendarmes 8,012 Gendarmes de la Marine 119 Constables spéciaux 241 8,599 2) Autres que les membres de l'effectif régulier: Constables spéciaux 17 Membres civils 391 Employés civils 87 495 3) Fonctionnaires 1,754 1,754

10,848

L'effectif régulier a augmenté de 585 membres par rapport à l'année financière précédente. Les autres effectifs ont augmenté de 28 membres, tandis que 139 nouveaux membres se sont ajoutés au groupe des fonctionnaires. Le nombre total de nouveaux membres est donc de 752.

Relevé des nouvelles recrues et des départs pour l'année

Sous- Gendarmes Gendarmes Officiers et de la Constables Membres de la Année terminée le 31 mars 1968 Officiers Gendarmes Marine spéciaux civils réserve TOTAUX

NOUVELLES RECRUES Enrôlés 881 24 26 73 1,004 Anciens membres réengagés 36 3 39

TOTAUX 917 24 26 76 1,043

DÉPARTS Pensionnés 16 115 2 133 Invalides à pensionner 7 7 Engagement terminé 20 1 s 8 34 Invalides 7 7 Rachat de libération 160 3 6 4 173 Décédés 12 1 1 14 Inaptes 16 1 3 20 Congédiés 27 1 2 30 Changement de s tatut professionnel 4 2 1 7 Libération volontaire 1 7 8 Services devenus inutiles Ayant dépassé la limite d'âge 1 1

TOTAUX 16 364 11 17 26 434

Récapitulation de l'effectif par division 00 «P» «Q G» «A» «B» «C» «13 » «E» «F» «G» «II» «I» «K» «L» «N» «0» «DPT» Terre Marine Air Totau>

Commissaire 1 I 1 Sous-Commissaires 2 2 2 Commissaires adjoints 5 1 1 1 2 2 1 13 13 Surintendants principaux 4 1 1 1 2 1 1 11 1 1 13 Surintendants 1 14 1 1 2 I 8 3 1 1 6 1 1 2 1 44 1 45 Inspecteurs 1 23 3 4 3 5 11 7 3 2 3 6 3 1 75 6 I 62 Sous-Inspecteurs 37 2 1 3 2 8 2 2 2 3 1 1 3 67 1 3 71 Sergent-Major du corps I 1 1 Sergents-Majors 1 I 1 1 2 I 2 1 1 2 1 14 14 Sergents-Majors d'État-major 3 1 2 1 1 8 1 9

Sergents d'État-Major 3 99 14 15 23 20 66 - 28 8 13 11 32 1 1 22 4 360 12 15 387 70 Sergents 6 179 35 21 56 37 136 49 13 27 21 70 5 2 46 10 713 30 5 740 Caporaux 23 243 78 71 132 121 311 165 44 79 76 194 14 4 96 42 1,693 37 8 1,786 Gendarmes de première classe 8 220 171 158 242 239 879 353 82 183 151 447 33 2 187 13 3,373 30 4 1,416 Gendarmes de deuxième classe 14 33 47 82 51 223 100 10 37 45 119 8 24 1 795 795 12IVUN. Gendarmes de troisième classe 242 4 27 32 22 37 125 80 26 21 56 5 29 196 904 904

Gendarmes de la marine 119 119 JP1 Constables spéciaux 49 1 4 56 4 26 8 22 1 1 16 2 25 215 26 241 Trompettes

TOTAUX 235 898 368 361 624 520 1,797 798 185 374 333 954 59 13 437 272 8,289 246 64 9,999

Membres civils 3 228 6 4 33 12 23 11 1 9 6 17 5 21 12 391 381 AMI glU Fonctionnaires (Comprend 37 employés 68 107 1,787 10 7 2,754 sur place à l'étranger) 12 560 44 33 139 64 204 71 16 50 46 150 7 29 J7V Employés civils 36 3 2 4 1 2 1 2 1 2 9 1 22 87 87 Constables spéciaux (non enregistrés) 1 1 1 2 5 2 1 2 1 1 17 17 DU Totaux (Comprend 37 employés sur place à l'étranger) 15 925 53 40 177 79 284 82 18 63 54 171 7 42 92 142 2,232 10 7 2,249

Effectif terrestre 285 608 368 361 624 520 1,797 790 186 374 333 954 69 16 437 272 6,269 3,209 NVD Division de la marine et de l'air 246 54 210

Membres civils, fonctionnaires, em- VaV ployés civils et constables spéciaux (non enregistrés) 15 925 53 40 177 79 234 88 18 63 58 171 7 43 92 142 2,232 10 7 2,249 — TOTAUX 300 1,823 421 401 801 395 2,061 880 204 437 387 1,125 76 56 1,529 414 10,521 256 51 10,840

Chevaux Chiens de trait 156 156 156 Chiens policiers Aéronefs 22 22 Voitures 10 13 98 116 178 180 474 305 18 155 123 337 27 1 130 14 2,179 2 17 2,198 Camions 1 3 3 10 1 24 75 33 28 2 11 21 3 2 2 6 245 1 1 247 Motocyclettes 9 2 6 1 2 1 21 21 Bateaux 6 1 10 17 48 66 Réserve.,, RAPPORT DU COMMISSAIRE 49 L'augmentation du personnel, au ler avril 1967, a porté le nombre des membres à 10,977, dont 8,250 membres en uniforme et 2,727 membres auxiliaires. Par suite de la conférence fédérale-provinciale sur la lutte contre le crime organisé, 60 nouveaux postes ont été créés pour constituer les brigades contre la fraude commerciale, les centrales d'information en matière de fraude sur les valeurs mobilières et alimenter le Dépôt central des dossiers et les services de police nationaux. Au cours du dernier trimestre de 1967, 701 demandes de nouveaux postes avaient été approuvées. Toutefois, en raison du programme d'austérité mis en couvre par le gouvernement au début de 1968, ce nombre a été réduit à 581. Voici un état de l'avancement accordé aux officiers: 1 sous-commissaire promu commissaire 2 commissaires adjoints promus sous-commissaires 7 surintendants principaux promus commissaires adjoints 11 surintendants promus surintendants principaux 18 inspecteurs promus surintendants 22 sous-inspecteurs promus inspecteurs 1 sergent-major du corps promu sous-inspecteur 2 sergents-majors promus sous-inspecteurs 22 sergents d'état-major promus sous-inspecteurs 4 sergents promus sous-inspecteurs

Formation Visant à l'élaboration de cours utiles répondant aux besoins manifestes de l'heure, le programme de formation de la Gendarmerie fait l'objet de révisions constantes. Au cours de l'année dernière, la Gendarmerie a étendu ses activités à de nouveaux secteurs de sorte qu'elle a déployé de nombreux efforts pour coordonner le programme global de formation et de perfectionnement afin que les cours de formation correspondent aux aptitudes, à l'expérience et aux fonctions actuelles des membres. Des mesures ont été prises pour évaluer la qualité de la formation et l'efficacité des divers cours. Le 1 er avril 1967, la formation sur place des recrues a été étendue aux divi- sions «B», «H», «J» et «L» et, au cours de l'automne, la division «E» a également participé au programme. En outre, dès le début de 1968, on a affecté des sous- officiers de formation aux divisions «F» et «K», permettant ainsi à la formation sur place des recrues de s'étendre à toutes les provinces liées par contrat dès le 31 mars 1968. Étant donné qu'une grande partie de la formation sur place est donnée au niveau des divisions, on organise des cours continus à difficulté croissante pour répondre aux besoins spéciaux des membres ayant entre 11- et 3 années de service, entre 3 et 6 années de service et entre 6 et 9 années de service. Il existe également des cours préparatoires à l'intention de ceux qui doivent exercer de nouvelles fonctions exigeant des connaisances et une compétence différentes. Les sous- officiers subalternes sur le point d'exercer leurs fonctions de surveillance peuvent aussi suivre un cours de base en matière de surveillance. Selon les besoins, on centralise des cours dans des domaines spécialisés. L'augmentation considérable des cours a rendu nécessaire la formation d'instructeurs compétents et nécessité l'ouverture de la School of Instructional Technique, à Regina (Sask.). Cette école a pour but de former de façon efficace 50 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA les instructeurs, tant dans les divisions que dans les centres de formation, aux techniques de préparation et de présentation des cours. En outre, le renouvelle- ment triennal des instructeurs est déjà en vigueur au «Dépôt» et à la division «P». Il semble que cette méthode leur permettra de connaître les problèmes du métier et les exigences propres aux policiers d'aujourd'hui. Les membres du personnel sont constamment incités à parfaire leur instruc- tion en suivant des cours, cours supérieur, technique, ou universitaire. Le lecteur trouvera ci-dessous la récapitulation des activités de la Gendar- merie, pour l'année financière 1967-1968, au titre du programme de formation: FORMATION CENTRALISÉE DES RECRUES Recrues en stage de formation au l er avril 1967 412 Recrues dont on a commencé la formation pendant l'année financière 832 Recrues dont la formation s'est terminée pendant l'année financière 888 Recrues libérées durant leur stage de formation 62 Recrues en stage de formation au 31 mars 1968 294 FORMATION SUR PLACE DES RECRUES Recrues en stage de formation au l er avril 1967 29 Recrues dont on a commencé la formation pendant l'année financière 284 Recrues dont la formation s'est terminée pendant l'année financière 137 Recrues en stage de formation au 31 mars 1968 176 FORMATION UNIVERSITAIRE Étudiants finissants 1967-1968 Arts 13 Gestion des entreprises 1 Cours de jour réguliers Science 1 Arts 17 Commerce 3 Droit 2 Génie 2 Gestion des entreprises 1 Comptabilité 1 FORMATION TECHNIQUE Cours réguliers 7 FORMATION SPÉCIALISÉE Cours offerts par la Gendarmerie Recrutement de membres pour le Corps de musique 4 Utilisation de l'ivressomètre 116 Cours d'investigation de la sûreté 24 Cours de perfectionnement à l'intention des membres des divisions 403 Cours d'équitation 45 Délits de chasse 33 Service de l'Identité 11 Cours sur les méthodes de formation (GRC) 100 Formations des recrues pour la marine 19 Loi sur la Convention concernant les oiseaux migrateurs 15 RAPPORT DU COMMISSAIRE 51 Cours de formation des officiers 30 Vol à la tire 36 Surveillance de police 45 Cours de préparation au rôle d'instructeur 32 Chiens policiers 37 Évaluation de la vitesse par radar 111 Inspections des embarcations 77 Service de sécurité et de renseignements 72 Télécommunications 36 Lois générales de la circulation 126 Cours donnés par d'autres organismes Comptabilité 5 Gestion et administration 58 Enquêteurs sur la taxe relative à l'alcool et au tabac 2 Personnel de la division de l'Air 12 Mécanique automobile 11 Service de la sûreté 6 Protection civile 3 Informatique 29 Enquête sur les incendies 5 Langues étrangères Cours de français Enquêtes sur les homicides 1 Techniques de formation (Forces canadiennes) 12 Certificats «Marine» 16 Loi d'application de la Convention sur les oiseaux migrateurs 4 Instruction des motocyclistes 2 Stupéfiants et autres drogues dangereuses 20 Collège de la Défense nationale 1 Photographies 1 Valeurs mobilières 7 Enquêtes sur les crimes sexuels 8 Relevés topographiques, plans 15 Télécommunications 7 Colloques, conférences, etc. 75

Service du personnel Le Service du personnel a interrogé 9,393 candidats, ce qui fait ressortir une augmentation substantielle de ces entrevues due pour une part à l'intense publicité entreprise cette année, pour une autre part aux conférences tenues dans les écoles secondaires à l'occasion des journées d'étude consacrées aux carrières, sans oublier l'action personnelle des hommes des détachements. Vers la fin de l'année financière a été entreprise une étude sur les fonctions du personnel dans les forces armées canadiennes, dans un ministère fédéral, et enfin dans une industrie bien connue. Il s'agissait de s'assurer que le personnel opère selon des méthodes à jour et qui ont fait leurs preuves.

Musique L'année 1967-1968 a été une année faste pour la fanfare de la GRC, qui s'est fait entendre pas moins de 120 fois dans tout le pays. En collaboration 52 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA avec le carrousel, la fanfare a présenté un spectacle spécial de deux heures à l'occasion des fêtes du Centenaire. Ce spectacle a été donné à la division «N», à Ottawa, et il a attiré plus de 145,000 auditeurs. Treize de nos instrumentistes ont pu bénéficier de cours avancés de musique, qui leur ont été donnés à Toronto, à Montréal et à Ottawa.

Santé Voici le rapport médical pour la période du 1e1 avril 1967 au 31 mars 1968: Absences pour raison de santé Nombre de membres de la GRC traités, toutes divisions, mais à l'exception des membres hospitalisés ou en congé de maladie 23,893 Nombre de membres en congé de maladie, toutes divisions 3,587 Nombre de jours de congé de maladie, toutes divisions 20,559+ Nombre de membres hospitalisés, toutes divisions 1,396 Nombre de journées d'hôpital, toutes divisions 10,454+ Total de jours d'absence pour raisons de santé 31,014

Citations Le Commissaire a fait personnellement l'éloge des membres de la Gendar- merie ci-dessous: Gendarme mle 21675 L. R. IVISON, de la division «E», pour la bravoure et la présence d'esprit dont il a fait preuve en arrêtant un homme armé le 4 juillet 1966 à Prince Rupert (C.-B.), dans des circonstances très dangereuses et en prévenant toute riposte. Gendarme mle 22807 J. E. G. POTVIN, de la division «C», pour bravoure et présence d'esprit dans le difficile sauvetage de Mile Colombe Lamontagne de la carlingue immergée d'un avion qui s'était abattu dans le golfe St-Laurent, près de Roberval (Québec). Sergent d'État-major mle 15517 E. G. FORREST, de la division «E», pour bravoure et présence d'esprit dans l'arrestation, le 9 février 1967 à Campbell River (C.-B.), d'un homme coupable d'effraction qui avait en outre déchargé son arme sur le gendarme R. L. NICHOLAS. Caporal mie 16586 R. V. ALCOCK, de la division «E», pour le courage et la détermination dont il a fait preuve le 8 novembre 1966 à Prince Rupert (C.-B.), en poursuivant, arrêtant et désarmant un fuyard armé qui venait de tirer sur lui de très près. Sergent mie 15036 W. REINBOLD, de la division «K», pour le courage et l'assurance qu'il a manifestés en maîtrisant et arrêtant le 28 décembre 1966 à St-Albert (Alb), un homme armé extrêmement dangereux. Gendarme de 2» classe mie 24344 R. M. SWANN, de la division «K», pour présence d'esprit et sens du devoir en aidant à maîtriser et à arrêter, le 28 décembre 1966 à St-Albert (Alb.), un homme armé extrêmement dangereux. Gendarme de 2° classe mie 24676 R. H. BENNET, de la division «C», pour son courage et sa détermination lorsque, le 20 juin 1967 près de Caughna- waga (Québec), il a sauvé trois adultes des eaux du fleuve Saint-Laurent. Sergent mle 15622 H. D. CHAMBERS, de la division «E», pour son courage et son assurance en face d'un très réel danger, lors de la capture qu'il a effectuée le 9 octobre 1966 à Sidney (C.-B.), d'un homme armé très dangereux.

RAPPORT DU COMMISSAIRE 53 Gendarme mie 20898 D. J. M. BASKIER, de la division «E», pour bravoure et présence d'esprit lorsque, le 24 juin 1967 à Vanderhoof, (C.-B.), il a arrêté un homme armé en évitant sa riposte et dans des circonstances très dangereuses. Gendarme mle 22051 R. R. BOUCK, de la division «E», pour courage et présence d'esprit lorsque, le 9 octobre 1966 à Sidney, (C.-B.), après avoir reçu des coups de feu, il a aidé à l'arrestation d'un homme armé et très dangereux. Gendarme mie 23055 J. B. HIGGINS, de la division «E», pour courage et présence d'esprit lorsque, le 24 juin 1967 à Vanderhoof, (C.-B.), il a aidé à maîtriser et arrêter un homme armé et très dangereux. Gendarme le 22148, D. R. EWING, de la division «E», pour bravoure et grande présence d'esprit lorsque, le 28 octobre 1967 à Kitimat, (C.-B.), dans des circonstances très dangereuses et en évitant toute riposte, il a procédé à l'arrestation d'un homme armé. Gendarme de 20 classe mie 24944 T. A. HART, de la division «E», pour courage et présence d'esprit lorsque, le 12 novembre 1967 à Grand Forks, (C.-B.), après avoir été tenu en joue, il a réussi à désarmer et à appréhender ses deux agresseurs. Médailles d'ancienneté La médaille d'ancienneté de la Gendarmerie a été décernée à 241 membres qui comptaient 20 années de service ouvrant droit à pension et détenaient un certificat de bonne conduite. Ces membres étaient: 27 officiers, 207 sous-officiers, 2 gendarmes, 3 gen- darmes de la Marine et 2 constables spéciaux. Pour toute période subséquente de cinq ans ouvrant droit à pension, les membres reçoivent, dans l'ordre suivant, une agrafe de bronze avec étoile, une agrafe d'argent avec étoile, une agrafe d'or avec étoile. Les officiers suivants ont été nommés aides de camp honoraires de Son Ex- cellence le Gouverneur général. Surintendants R. P. Harrison ‘‘ W. G. Hurlow Inspecteurs A. M. Cart iG M. Marcus iC P. H. Bourassa ‘‘ E. J. J. Mahoney Li J. F. S. R. Duchesneau ‘‘ J. M. Nelson ‘‘ J. R. R. Quintal ‘‘ D. J. Wright c‘ C. A. J. J. Philion Sous-inspecteur J. F. G. A. Kennedy Tireurs d'élite L'écusson MacBrien, ce trophée que l'on doit à l'ancien commissaire Sir James H. MacBrien, C.M.G., D.S.O., est attribué chaque année à la division qui obtient la meilleure moyenne au cours de l'année dans le tir au revolver. C'est la division «L», avec une moyenne de 171.63, qui remporte le trophée en 1967. La coupe Connaught, du nom de S.A.R. le duc de Connaught, est attribuée tous les ans au membre de la Gendarmerie, autre qu'un officier, qui se classe 54 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA premier au concours de tir au revolver. En 1967, 22 membres ont atteint la marque modèle de 200, se qualifiant ainsi pour les épreuves éliminatoires, et obtenant le droit de porter un écusson représentant deux revolvers croisés, sur- montés d'une couronne. Le vainqueur de cette épreuve en 1966 était le Sergent mle 17281 R. G. Woolger, de la division «Dépôt». C'est le gendarme J. W. Couse, de la division eL», qui, avec une marque de 190, a remporté le premier prix de tir à la carabine, et le droit au port de l'écusson représentant deux carabines croisées, surmontées d'une couronne à cinq pointes. L'ancien caporal R. Walker, de la division «E», était le gagnant, en 1967, du concours général organisé à l'intention des sous-officiers et gendarmes par la Dominion of Canada Rifle Association. Quant à la coupe Minto, qui est attribuée chaque année au membre qui obtient la meilleure marque au premier concours de classification, sous réserve qu'il ait moins de deux ans de service, elle a été attribuée en 1967 à deux ga- gnants qui sont arrivés ex aequo avec une marque de 199.

Carrousel Pendant l'année du Centenaire le Carrousel et la Musique se sont produits ensemble au cours d'une tournée effectuée dans toutes les provinces, excepté la Colombie-Britannique. La grande tournée du Centenaire a commencé le 31 mai pour se terminer le 2 octobre 1967. Il y eut 71 représentations. Pour la première fois, le Carrousel visitait la province de Terre-Neuve. En outre des représentations eurent lieu à Rockcliffe, (Ontario), à l'Exposition nationale du Canada et à la Foire d'hiver, toutes deux à Toronto. On a pu voir à l'Expo '67, du 17 septembre au l er octobre 1967, des spec- tacles où le Carrousel et la Musique se trouvaient réunis. APPROVISIONNEMENT La Direction «S» est responsable de tout ce qui a trait aux services et à l'approvisionnement de la Gendarmerie. Elle comprend cinq services: service des prévisions budgétaires et des finances, service des terrains et immeubles, service des fournitures, service des achats, service de l'administration et des recherches.

Service des prévisions budgétaires et des finances L'administration financière de la Gendarmerie royale du Canada est décen- tralisée. Elle est confiée aux quartiers généraux de ses 17 divisions. La Gendar- merie, comme la plupart des autres agences gouvernementales, a adopté de nou- velles méthodes financières. L'année financière terminée le 31 mars 1968 est la deuxième année entièrement écoulée depuis que l'analyse des opérations finan- cières se fait par rubrique ou sous-rubrique d'activité. Cette disposition a été adoptée en même temps que celle des crédits nets recommandée par la Com- mission royale d'enquête sur l'Organisation du gouvernement. Au cours de l'année 1967-1968, la Gendarmerie a dépensé $93,325,000 pour les opérations et l'entretien et ses recettes ont été estimées à $30,576,000. Les soldes et traitements versés aux membres et aux fonctionnaires de la Gen- darmerie représentent 79 pour cent de l'ensemble des dépenses au chapitre des opérations et de l'entretien. Les revisions biennales des traitements prenaient effet le ler janvier 1968. En ce qui concerne les membres de la Gendarmerie, une révision provisoire, entrant en vigueur à cette même date, a été approuvée. Les soldes versées aux membres de la Gendarmerie correspondent à celles que reçoi- vent les autres corps policiers et sont basées sur l'étude qu'on entreprend tous les deux ans avant la révision des soldes et traitements. L'étude actuelle se poursuit et les résultats seront publiés plus tard.

Service des terrains et immeubles Un crédit de $5,292,904, le plus considérable depuis plusieurs années, a été alloué pour la construction ou l'acquisition d'immeubles, d'ouvrages et de ter- rains pour l'année 1967-1968. Au cours de cette période, les premiers détachements construits selon le nouveau modèle ont été achevés à Richibucto (N.-B.), à Rosthern, à Foam Lake, à Elbon et à Lanigan (Sask.), à Claresholm (Alb.) et à Kaslo (C.-B.). Des détachements d'un genre similaire sont en construction à Gaspé (Québec), à Nipigon (Ont.) et à New Denver (C.-B.). Ce nouveau type de construction réunit les meilleures caractéristiques du modèle conçu en 1956 et les améliora- tions ultérieures, telles que l'emploi de matériaux qui ne nécessitent aucun entretien, ce qui réduira le temps et les dépenses consacrés aux tâches quoti- diennes. En fait d'innovation, il convient de noter surtout la cellule dite «incor- porée», c'est-à-dire de plain pied avec la salle de surveillance, cellule qui est dotée des plus récentes installations et qu'on peut nettoyer à grande eau.

55 56 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Des détachements d'une conception spéciale ont été achevés à Williams Lake et à Radium Hot Springs (C.-B.), à Placentia (T.-N.), à St-Paul (Alb.) et à Lake Harbour (T.N.-O.). Le 23 août 1967, l'hon. Lawrence T. Pennell, C.P., C.R., député, alors sol- liciteur général du Canada et l'hon. E. C. Manning, premier ministre de l'Alberta, ainsi que des membres de la Gendarmerie, du ministère des Travaux publics et d'autres organismes, ont pris part à l'inauguration de la sous-division de Calgary, dont le coût s'est élevé à trois quarts de million de dollars. Cette nouvelle cons- truction comporte des locaux de quelque 27,000 pieds carrés pour les bureaux et elle peut loger confortablement les 110 fonctionnaires en civil et en tenue de la sous-division. De même, on a commencé la construction de sous-divisions à Corner Brook (T.-N.), à Sydney (N.-É.) et à Brandon (Man.). Des logements pour gendarmes mariés ont été achevés à Sept-Îles (Québec), à (Man.) et à La Ronge (Sask.). De nouvelles résidences ont été achetées à l'intention des commandants de Brandon (Man.), de Saskatoon (Sask.) et de Chilliwack (C.-B.). Des cabines et des entrepôts pour les patrouilles ont été achetés dans les localités suivantes: Cape Dorset, Fort Franklin, Fort Norman, Fort Simpson, Frobisher Bay, Fort Wrigley, Hay River, Fort Providence, Rankin Inlet, Fort Resolution et Tuktoyaktuk (T.N.-0), Carmacks, Dawson, Old Crow et Whitehorse (T.Y.). Des logements pour gendarmes mariés ont été achevés à Fort Norman et à Fort Simpson (T.N.-O.). Un immeuble préfabriqué de 6,000 pieds carrés, destiné à abriter un labora- toire judiciaire de recherche temporaire, a été acheté pour être installé en 1968- 1969, sur un emplacement appartenant à la Police, à Vancouver (C.-B.). Deux hangars sont en construction, à Prince Rupert (C.-B.) et à Peace River (Alb.), pour les détachements d'aviation. Ils seront achevés en 1968-1969.

• Des immeubles du même type seront construits selon le programme con- struction-location. Ces quelques dernières années, 110 nouveaux détachements ont été construits et occupés en vertu de baux de 10 à 15 ans. De ce nombre, 40 l'ont été en 1967-1968, dans toutes les provinces, à l'exception de Terre- Neuve et de l'île du Prince-Édouard. Quinze nouveaux logements pour gendarmes mariés ont été loués à Prince George et à Prince Rupert (C.-B.). Trois contrats de bail à long terme ont été signés dans de nouveaux immeubles municipaux à Gold River (C.-B.), à High Prairie et à Sherwood Park (Alb.). D'autres locaux provisoires ont été loués pour l'administration à Corner Brook (T.-N.), à Halifax (N.-É.), à Winnipeg (Man.), à Chilliwack et à Victoria (C.-B.).

Service de l'administration et des recherches Ce service est chargé des recherches sur l'équipement utilisé par la Gen- darmerie pour la navigation intérieure, ainsi que du perfectionnement de cet équipement. Nous avons réalisé un progrès considérable dans ce domaine, tant en ce qui concerne le genre que la qualité des appareils servant aux diverses divisions. Il convient de signaler que les dimensions, ainsi que le rapport entre ces dimensions et la puissance des bateaux, ont été accrus, conformément aux normes actuelles. Entre autres innovations, on note l'adoption de la gouverne mé- canique, des moteurs à démarreur électrique et des capotes repliables. RAPPORT DU COMMISSAIRE 57 Service des fournitures L'année dernière, le personnel de l'armurerie a formé un nouvel armurier. Après avoir terminé avec succès sa période de formation, celui-ci a été à l'armu- rerie de la division «Dépôt». Des dispositions sont prises actuellement pour l'établissement d'un programme d'entretien préventif, en vertu duquel toutes les armes de la Gendarmerie seront soumises à la vérification des armuriers, de façon périodique, probablement tous les cinq ans, à tour de rôle. L'armurerie de la division du QG se compose de deux sous-officiers qui sont tenus au courant des nouveautés et des changements par les industries d'armement. L'augmentation du nombre de dictaphones en service a permis au person- nel de consacrer plus de temps aux enquêtes et aux patrouilles. Dans nombre de cas, on utilise ces machines après les heures de travail, donc en l'absence des sténographes. On a constaté un accroissement de la demande d'additionneuses, de machines à calculer, de dictaphones et de photocopieurs. L'un des fournisseurs de ces derniers appareils n'en demande aucun loyer au gouvernement, mais cal- cule 3.5 cents la copie. Ces machines semblent convenir parfaitement et elles ont réduit les coûts d'exploitation dans maintes divisions. L'année dernière, le commissaire a approuvé la livraison de gros pardessus à tous les membres de la Gendarmerie, ainsi que le transfert du groupe «A» au groupe «13 » de certains articles de fourniment et de vêtement, notamment des souliers et des képis. Il n'existe plus de restrictions quant à la période d'utilisa- tion des vêtements et fourniment. Un nouveau type de revolver détective a été approuvé: à ce jour, on a acheté 142 revolvers Smith and Wesson, modèle 49.

Service des achats On s'est efforcé, de toutes parts, d'unifier les besoins des divisions, afin de réduire les coûts originaires, ainsi que la superficie des entrepôts et des lieux de manutention. Actuellement, les fournitures telles que les pneus et chambres à air, la papeterie, les piles de lampe de poche, les articles ménagers et les tubes fluo- rescents, sont achetés par voie de contrats d'un an, comme prévu par les instruc- tions en vigueur. Dans le même sens, les bateaux et les moteurs, les tondeuses, les containers, les carabines, revolvers, munitions, l'équipement photographique, sans compter les autres articles essentiels et ceux de moindre importance, sont groupés de façon à en permettre l'achat au fur et à mesure qu'on en a besoin dans le courant de l'année. En outre, des commandes semestrielles et trimestrielles sont traitées plus ou moins de la même manière, ce qui, en fin de compte, diminue le nombre des commandes, assure un meilleur service aux divisions, réduit les coûts et sup- prime la nécessité de maintenir des divisions chargées du stockage de trop grandes quantités de matériel. Il s'ensuit donc une économie de locaux et de fonds publics. Trois modifications importantes ont été apportées à l'équipement: marquage des automobiles, revolvers et casques. Dans le passé, les véhicules utilisés par la Gendarmerie étaient marqués au moyen de décalque. Actuellement, nous avons adopté un nouvel emblème, dont la couleur tranche sur un fond blanc réfléchissant la lumière, avec des lettres et une bordure noires et l'écusson aux couleurs traditionnelles de la GRC. 58 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Quant aux revolvers, nous avons remplacé le revolver détective Colt par le Smith and Wesson, calibre .38, modèle de défense M-49, barillet de 2 pouces, qui est plus économique et dont toutes les pièces sont interchangeables avec celles du Smith and Wesson .38 MP-10, que possèdent dèja tous les membres du personnel. Un nouveau genre de casque, connu sous le nom de Buco, modèle 1601, a été approuvé et acheté pour certaines missions. L'accueil réservé à ce casque ne manquera pas de le faire adopter par les motocyclistes et par les membres des patrouilles routières et finira par le substituer au traditionnel casque d'acier qui n'a pas donné satisfaction. La calotte du casque est bleu foncé et bordée d'un galon doré, soit les couleurs de la Gendarmerie. C'est à l'accroissement de l'effectif de la Gendarmerie et aux besoins accrus d'uniformes qu'il faut attribuer la plus grande dépense qu'ait jamais faite la Gendarmerie. En effet il a fallu augmenter de $300,000 le fonds renouvelable alloué à ce chapitre, afin de pouvoir acheter les tissus nécessaires et les mettre à la disposition de l'adjudicataire. Les employés d'un des principaux adjudicataires ont déclenché une grève qui s'est prolongée et menaçait d'entraver les livraisons prévues pour la fin de l'année financière. Ce problème a heureusement été résolu, prévenant ainsi un report considérable de fonds qui aurait eu de sérieuses répercussions sur le pro- gramme de l'année prochaine. En janvier, le gouvernement fédéral a rendu obliga- toire, pour tous les fabricants d'automobiles, de doter celles-ci d'accessoires de sécurité tels que des appuie-tête, des ceintures en bandoulière et des désembueurs de lunette arrière, qu'ils ne fournissaient pas auparavant avec les véhicules de police. En 1967-1968, la Gendarmerie a été chargée d'entreprendre, pour le compte du Comité des véhicules motorisés du gouvernement, des tests sur les automobiles dotées de pneus ferrés et de servofreins à disques et utilisées aux fins habituelles par les détachernents. Elle devait également fournir les chiffres des coûts d'utilisa- tion de ces véhicules. Le coût moyen d'utilisation des véhicules motorisés a été de 5.03 cents le mille, soit 0.3 cent par mille de plus que l'année précédente.

CONCLUSION Le constant accroissement de la criminalité et des délits de toute sorte, la réorganisation du personnel en vue de mieux lutter contre les crimes plus étudiés commis par des «cols blancs», le déploiement intense des membres de la Gen- darmerie visant à protéger les chefs d'États et autres visiteurs de marque venus en 1967 au Canada et, enfin, la participation active à un grand nombre de cérémonies du Centenaire ont fait de l'année financière écoulée une période par- ticulièrement difficile pour la Gendarmerie. Cette situation se reflète nettement dans le tableau des heures supplémentaires de travail fournies par les membres de la Gendarmerie, partout au Canada. D'autre part, nous avons dû prendre de nombreuses dispositions pour appli- quer, le plus économiquement possible, les recommandations de la Conférence fédérale-provinciale sur le crime organisé, tenue à Ottawa en janvier 1966, notamment: accroître l'effectif des unités nationales de renseignements sur la criminalité, créer une station reliée directement à l'ordinateur du quartier général du Federal Bureau of Investigation, à Washington, étendre notre service de photo télévisée à un plus grand nombre de villes canadiennes, nommer un agent de RAPPORT DU COMMISSAIRE 59 liaison pour synchroniser nos efforts avec ceux des 710 autres corps policiers du Canada et établir un nouveau laboratoire judiciaire de recherche à Edmonton, en Alberta. En vue d'accroître nos services nationaux de police, nous avons mis l'accent sur le projet d'établissement d'un centre national d'information dans notre direc- tion générale. Ce centre comprendra par la suite notre propre réseau électronique d'information. Un personnel hautement qualifié, comprenant des analystes, a été engagé pour ce projet. À la suite des recommandations de la Conférence fédérale-provinciale sur la publication d'informations financières et sur la réglementation des valeurs mobilières, soixante enquêteurs ayant reçu une formation spéciale, ainsi que d'autres membres de notre personnel, ont été chargés de collaborer avec les commissions provinciales des valeurs mobilières, aux fins de dévoiler les opérations frauduleuses dans ce domaine ardu. Nous n'avons pas eu de difficultés à recruter de nouveaux membres cette année: 2,750 jeunes gens ont offert leurs services. De ce nombre, les officiers du personnel en ont choisi 819. Nos pertes de personnel dues à la retraite et à toute autre raison, ont été de 4.49 pour cent, soit la proportion la plus faible au cours des quatre dernières années. L'entraînement aux niveaux plus élevés que ceux des simples recrues, avait déjà été intensifié l'année précédente, mais il a fait l'objet de recherches appro- fondies et a été modernisé dans le cadre des changements sociologiques et techno- logiques survenus au Canada. Les casernes de la division «N», à Rockcliffe, en Ontario, ont été rénovées afin d'aménager de meilleurs lieux d'étude pour les étudiants des cours moyen et supérieur qui doivent précéder l'établissement d'après des normes bien fondées, d'un Collège canadien de la police. À part les vingt-sept personnes qui suivent des cours universitaires à plein temps dans diverses villes canadiennes, plusieurs autres, désireux de se spécialiser ont reçu une aide pour suivre des cours universitaires approuvés et qui conviennent à leurs heures de loisir. Au cours de l'année financière, la Gendarmerie a pris une part active aux travaux des associations policières nationales et internationales, y compris l'Asso- ciation canadienne des chefs de police, l'Association internationale des chefs de police et l'Interpol. En ma qualité de vice-président de l'Organisation internationale de la police criminelle (Interpol), j'ai pu exposer les vues du Canada dans certains secteurs, notamment ceux où une plus grande collaboration internationale serait bénéfique pour notre pays. J'ai tiré pleinement parti de l'occasion qui m'était offerte à ce sujet. Nombre de nos agents ont pris part à des conférences, à des séminaires et à des groupes d'étude ayant pour objet l'échange de connaissances dans leurs domaines respectifs. Ainsi, cinq personnes qui participent aux opérations nationales concer- nant les renseignements sur le crime, ont assisté au premier National Symposium on Law Enforcement, Science and Technology (Symposium national sur l'application de la loi, sur les sciences et sur la technologie), à Chicago, aux États-Unis, en vue de se mettre au courant des découvertes les plus récentes dans le domaine de l'enquête criminelle. La Gendarmerie a été, cette même année, la première des agences du gouver- nement fédéral à adopter les recommandations du rapport de 1962 de la Commission Glassco, concernant les prévisions budgétaires. Nous avons mis l'accent sur l'éla- boration de ces prévisions et sur l'élargissement de notre champ d'activité, comme en témoignent nos prévisions budgétaires, dont certaines parties ont paru dans le 60 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Program Review (les révisions budgétaires) et dans le manuel des prévisions budgétaires du Conseil du Trésor, à titre d'exemples pour les autres ministères. La Gendarmerie exprime sa satisfaction pour l'aide qu'elle reçoit conti- nuellement, dans tous les domaines, de la part des citoyens. Sans leur appui, nous serions loin de pouvoir rendre à la population canadienne les services qu'elle attend de nous. Nous continuons à bénéficier de l'excellente collaboration des corps policiers provinciaux et municipaux, ainsi que de celle des membres du gouvernement et des organismes policiers des autres pays. Nous exprimons ici nos remerciements aux différents ministères et agences du gouvernement fédéral pour l'aide considérable qu'ils nous ont accordée. Notre personnel s'est dépensé dans des secteurs bien plus nombreux que d'ordinaire et s'est acquitté d'une foule de tâches particulièrement ardues, aussi bien en 1967 qu'en 1968. Je tiens donc à lui témoigner toute ma reconnaissance pour son loyalisme et pour les efforts continus qu'il a déployés au cours de cette année.

Le commissaire, M. F. A. LINDSAY. Appendice A Liste des détachements de la Gendarmerie royale du Canada au 31 mars 1968

ONTARIO

Division «A»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—OTTAWA

Sous-division de la sécurité—Ottawa Sous-division d'Ottawa Brockville Long Sailli Aéroport d'Ottawa Kingston Mont-Laurier (Qué.) Pembroke Sous-division de N'orth Bay Amos (Qué.) Moose Factory Sault Sainte-Marie Elliot Lake Noranda (Qué.) Sudbury Kapuskasing North Bay Timmins Kirkland Lake Parry Sound Val d'Or (Qué.)

TERRE-NEUVE

Division «B»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—SAINT-JEAN

Sous-division de Corner Brook Bonne Bay Flower's Cove Roddickton Burgco Forteau St. Anthony Cartwright Goose Bay St. George's Channel Hampden Stephenville Churchill Falls Hopedale Stephenville Crossing Corner Brook Port Saunders Wabush Lake Deer Lake Sous-division de Saint-Jean Baie Verte Fogo Placentia Baie d'Espoir Gander Springdale Bell Island Glovertown St. John's Bonavista Grand Bank St. Lawrence Botwood Grand Falls Trepassey Buchans Harbour Breton Twillingate Burin Harbour Grace Wesleyville Clarenville Holyrood Whitbourne Ferryland Lewisporte

QUÉBEC

Division «C»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—MONTRÉAL

Sous-division de Montréal Bedford Hemmingford Saint-Hyacinthe Caughnawaga Huntingdon Saint-Jean Coaticook Joliette Saint-Jérôme Dorval Lacolle Saint-Régis Drummondville Mégantic Sherbrooke Granby Rock Island

61 62 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Sous-division de Québec Baie Comeau de bataille Roberval Carlton Québec Sept-Îles Chicoutimi Port de Québec Saint-Georges de Beauce Gaspé Rimouski Trois-Rivières Parc national des Champs Rivière-du-Loup

MANITOBA

Division «D» — QUARTIERS GÉNÉRAUX—WINNIPEG

Sous-division de Brandon Boissevain Hamiota Russell Brandon Killarney Shoal Lake Carberry Manitou Souris Crystal City Melita Treherne Deloraine Minnedosa Virden Elphinstone Reston Wasagaming Gladstone Sous-division de Dauphin Amaranth Gillam Sainte-Rose du Lac Churchill Lynn Lake Swan River Cranberry Portage McCreary Dauphin Roblin Thompson Ethelbert Snow Lake Sous-division de Winnipeg Altona Grand Rapids Arborg Headingley Pine Falls Ashen' Hodgson Portage la Prairie Beausejour Kenora (Ont.) Selkirk Carman Lac du Bonnet Sprague C'harleswood Lundar Steinbach Emerson Morden Stonewall Falcon Beach Morris Saint-Pierre Fort Frances (Ont.) Nipigon (Ont.) Fort William (Ont.) Norway House Whitemouth Gimli Oakbank Winnipeg

COLOMBIE-BRITANNIQUE

Division «E»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—VICTORIA

Sous-division de Chilliwack Abbotsford-Sumas Hope Osoyoos Agassiz Keremeos Penticton Boston Bar Mission Princeton Chilliwack Oliver Summerland Sous-division de Kamloops Alexis Creek Falkland Merritt Armstrong Field Mica Creek Ashcroft Golden 100 Mile House Blue River Kamloops Revelstoke Chase Kelowna Salmon Arm Clearwater Lillooet Sicamous Clinton Lumby Spences Bridge Enderby Lytton Vernon Williams Lake RAPPORT DU COMMISSAIRE 63

Sous-division de Nelson Castlegar Grand Forks Nelson Cranbrook Invermere New Denver Crescent Valley Kaslo Radium Hot Springs Creston Kimberley Salmo Fernie Midway Sparwood Fruitvale Nakusp Trail Sous-division de New Westminster Burnaby New Westminster Port Coquitlant Haney Pattullo Bridge Surrey District Maillardville Sous-division de Prince George Cassiar Fort St. John Quesnel Chetwynd Hudson Hope Valemount Dawson Creek McBride Vanderhoof Fort Nelson McKenzie Wells Fort St. James Prince George Sous-division de Prince Rupert Atlin Kitimat Smithers Bella Coola Masset Stewart Burns Lake Ocean Falls Telegraph Creek Haze1ton Port Edward Terrace Houston Queen Charlotte Sous-division de Vancouver Gibsons Landing Powell River University North Vancouver Sechelt Vancouver Pemberton Squamish Sous-division de Victoria Alert Bay Gold River Qualicum Beach Campbell River Ladysmith Shawnigan Lake Chemainus Lake Cowichan Sidney Colwood Nanaimo Sooke Courtenay Parksville Tahsis Cumberland Port Alberni Tofino Duncan Port Alice Ucluelet Ganges Port Hardy Victoria

SASKATCHEWAN

Division «F»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—REGINA Sous-division de North Battleford Cutknife Loon Lake Radisson Glaslyn Maidstone Spiritwood Goodsoil Meadow Lake St. Walburg Green Lake North Battleford Turtleford Hafford Onion Lake Unity Lloydminster Pierceland Wilkie Sous-division de Prince Albert Big River La Loche Rosthern Birch Hills La Ronge Shellbrook Blaine Lake Melfort Smeaton Buffalo Narrows Nipawin Stony Rapids Carrot River Pelican Narrows Tisdale Cumberland House Porcupine Plain Wakaw Hudson Bay Prince Albert Wakesiu île à la Crosse M GENDARMERIE ROYALE DU CANADA Sous-division de Regina Avonlea Indian Head North Portal Bengough Kipling Radville Brooadview Lumsden Regina Carlyle Milestone Southey Carnduff Montmartre Strasbourg Estevan Moose Jaw Torquay Fillmore Moosomin Weyburn Fort Qu'Appelle Sous-division de Saskatoon Biggar Humboldt Naicam Colonsay Imperial Outlook Craik Kerrobert Rosetown Elbow Kindersley Saskatoon Eston Kyle Vonda . Hanley Lanigan Watrous ,

Sous-division de Swift Current Assiniboïa Gull Lake Ponteix Cabri Leader Shaunavon Climax Mankota Swift Current Consul Maple Creek Val Marie Eastend Morse Willow Bunch Gravelbourg Mossbank Sous-division de Yorkton Balcarres Kamsack Punnichy Canora Kelvington Rose Valley Esterhazy Langenburg Sturgis Foam Lake Melville Wadena Ituna Pelly Yorkton TERRITOIRES DU NORD-OUEST ET DU YUKON

Division «G»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—OTTAWA Sous-division de l'Arctique central Baker Lake Eskimo Point Spence Bay Cambridge Bay Rankin Inlet Sous-division de l'Arctique oriental Cape Christian Grise Fiord Pangnirtung Cape Dorset Igloolik Pond Inlet Frobisher Bay Lake Harbour Resolute Bay Sous-division de Fort Smith Fort Smith Pine Point Resolution Hay River Providence Simpson Liard Rae Yellowknife Sous-division de l'Arctique occidental Aklavik Fort McPherson Norman Arctic Red River Good Hope Sachs Harbour Coppermine Inuvik Tuktoyaktuk Sous-division du Yukon Carmacks Haines Junction Teslin Dawson Mayo Watson Lake Elsa Old Crow Whitehorse RAPPORT DU COMMISSAIRE 65 NOUVELLE-ÉCOSSE

Division «H»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—HALIFAX

Sous-division d'Halifax Barrington Passage Halifax Metaghan River Bridgetown Kentville Sheet Harbour Bridgewater Kingston Shelburne Chester Liverpool Windsor Dartmouth Lunenburg Yarmouth Digby Sous-division de Sydney Arichat Ingonish Beach Port Hawkesbury Baddeck Inverness Port Hood Cheticamp New Waterford St. Peters Glace Bay North Sydney Sydney

Sous-division de Truro Amherst New Glasgow Sherbrooke Antigonish Parrsboro Stewiacke Guysboro Pugwash Tatamagouche Truro

NOUVEAU-BRUNSWICK

Division «J»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—FREDERICTON

Sous-division de Fredericton Chipman Grand Harbour Saint John Doaktown Hampton St. Leonards Edmundston McAdam St. Quentin Florenceville Minto St. Stephen Fredericton Perth-Andover Sussex Gagetown Plaster Rock Woodstock Grand Falls St. George Sous-division de Moncton Bathurst Moncton Richibucto Buctouche Neguac Sackville Campbellton Newcastle Shediac Caraquet Petitcodiac Shippegan Hillsborough Port Elgin Tracadie Jacquet River.

ALBERTA

Division «K»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—EDMONTON

Sous-division de Calgary Airdrie Canmore High River , Banff Cochrane Okotoks Bassano Crossfield Oyen Beiseker Drumheller Strathmore - Brooks Gleichen Turner Valley Calgary Hanna 66 GENDARMERIE ROYALE DU CANADA

Sous-division d'Edmonton Andrew Fort Chipewyan Stony Plain Athabaska Fort McMurray St. Paul Bonnyville Fort Saskatchewan Swan Hills Boyle Hinton Thorsby Breton Jasper Tofield Cold Lake Lac La Biche Two Hills Derwent Leduc Vegreville Drayton Valley Mayerthorpe Vermilion Edmonton Redwater Viking Edmonton Airport Sherwood Park Wainwright Edson Smoky Lake Westlock Elk Point St. Albert Whitecourt Evansburg Sous-division de Lethbridge Barons Foremost Picture Butte Blairmore Fort Macleod Pincher Creek Bow Island Lethbridge Taber Cardston Magrath Vauxhall Claresholm Medicine Hat Vulcan Coutts Nanton Waterton Park Sous-division de Peace River Beaver lodge Grimshaw Peace River Fairview High Level Rainbow Lake Faust High Prairie Slave Lake Fort Vermilion Manning Spirit River Grande Prairie McLennan Valleyview Sous-division de Red Deer Bashaw Killam Rocky Mountain House Camrose Olds Stettler Coronation Ponoka Sundre Didsbury Provost Three Hills Innisf ail Red Deer Wetaskiwin

ÎLE DU PRINCE-ÉDOUARD

Division «LA—QUARTIERS GÉNÉRAUX—CHARLOTTETOWN Détachement administré de Charlottetown Alberton Montague Souris Borden North Rustico Summerside Charlottetown ONTARIO

Division eCb—QUARTIERS GÉNÉRAUX—TORONTO Sous-division de London Chatham London Sarnia Goderich Ohsweken Windsor Kitchener Sous-division de Toronto Belleville Aéroport de Malton Owen Sound Fort Erie Niagara Falls Peterborough Hamilton Orillia Toronto

Division «Dépôt»—QUARTIERS GÉNÉRAUX—REGINA (SASK.) Fort Walsh RAPPORT DU COMMISSAIRE 67

Division de la marine—QUARTIERS GÉNÉRAUX—OTTAWA

Division de l'Air—QUARTIERS GÉNÉRAUX—OTTAWA Sous-division de l'Est Fort Churchill (Man.) Ottawa (Ont.) (Uplands) The Pas (Man. Goose Bay (Labr.) St. John's (T.-N.) Winnipeg (Man.) Frobisher Bay (T. N.-0.) Sous-division de l'Ouest Edmonton (Alta.) Prince Albert (Sask.) Vancouver (C.-B.) Fort Smith (T. N.-0.) Prince George (C.-B.) Sidney (C.-B.) Inuvik (T. N.-0.) Prince Rupert (C.-B.) Victoria (C.-B.) Peace River (Alta.) Regina (Sask.) Whitehorse (T. Y.) Appendice B Localités où le service est assuré par la Gendarmerie royale du Canada Par provinces, au 31 mars 1968.

Terre-Neuve Corner Brook Labrador City

Île du Prince-Édouard Souris

Nouveau-Brunswick Campbellton Oromocto Sussex Chatham St. Andrews Tracadie Dalhousie

Nouvelle-Écosse Inverness Port Hawksbury Windsor Pictou

Manitoba Beauséjour Killarney Stonewall Carberry Lynn Lake Swan River Carman Melita The Pas Charleswood Minnedosa Thompson Dauphin Pinawa Virden Flin Flon Portage-la-Prairie Gimli Selkirk

Saskatchewan Assiniboïa Humboldt Outlook Battleford Indian Head Radville Biggar Kamsack Rosetown Canora Kindersley Shaunavon Craik Lloydminster Tisdale Eston Maple Creek Uranium City Foam Lake Meadow Lake Wadena Fort Qu'Appelle Melfort Watrous Gravelbourg Melville Wilkie Hudson Bay Moosomin Yorkston

Alberta Blairmore Innisfail Stettler Brooks Lac La Biche Swan Hills Claresholm Olds Valleyview Didsbury Peace River Vegreville Drumheller Pincher Creek Vermilion Fairview Red Deer Wainwright Fort Macleod Shedwood Park Wetaskiwin Fort McMurray Slave Lake Whitecourt Grande-Prairie St-Albert High River St-Paul

68 RAPPORT DU COMMISSAIRE 69

Colombie-Britannique Armstrong Kimberley Prince George, ville de Burnaby ICitirnat Prince Rupert Campbell River Langley, ville de Revelstoke Chemainus Langley, chef-lieu de Richmond Chilliwack, chef-lieu de Maillardville Rossland Courtenay Maple Ridge Salmon Arm Cranbrook Mission Squamish Dawson Creek Nanaïmo Sidney Duncan North Cowichan Sumas Enderby Vancouver-Nord, ville de Sutherland Fernie Vancouver-Nord, Dist. de Surrey Grand Forks Penticton Terrace Greenwood Port Alberni Trail Kamloops Port Coquitlam Vernon Kelowna Powell River White Rock