201 ARRETE N° 932 CM Du 4 Juillet 2007 Rendant Exécutoire Le Plan De
Total Page:16
File Type:pdf, Size:1020Kb
ARRETE n° 932 CM du 4 juillet 2007 rendant exécutoire le plan de gestion de l’espace maritime de l’île de Fakarava. NOR : SAU0701162AC Modifié(e) le : - Arrêté n° 1811 CM du 24 décembre 2007 ; JOPF n° 2 du 10/01/08 p. 57 Le Président de la Polynésie française, Sur le rapport du ministre des affaires foncières et de l’aménagement, Vu la loi organique n° 2004-192 du 27 février 2004 portant statut d’autonomie de la Polynésie française, ensemble la loi n° 2004-193 du 27 février 2004 complétant le statut d’autonomie de la Polynésie française ; Vu l’arrêté n° 3985 PR du 29 décembre 2006 modifié portant nomination du vice- président et des autres ministres du gouvernement de la Polynésie française, et déterminant leurs fonctions ; Vu le code de l’aménagement de la Polynésie française ; Vu le code de l’environnement de la Polynésie française ; Vu l’arrêté n° 2546 AA du 1er août 1972 prononçant le classement de l’atoll de Taiaro, Tuamotu, sur la liste des sites à conserver et à préserver, et proposant le classement dudit site ; Vu l’arrêté n° 260 CM du 4 mars 2003 relatif à l’élaboration du plan de gestion de l’espace lagonaire et en façade maritime des atolls de Fakarava, Niau, Toau, Aratika, Kauehi, Taiaro et Raraka de la commune de Fakarava ; Vu l’avis favorable du comité d’aménagement du territoire en sa séance du 4 août 2006 ; Vu la délibération municipale n° 23-2006 du 19 juillet 2006 donnant un avis favorable ; Vu l’arrêté n° 50 MDD du 20 septembre 2006 soumettant à enquête publique le projet du plan de gestion de l’espace maritime de la commune de Fakarava ; Vu le rapport du commissaire enquêteur en date du 16 janvier 2007 ; Vu l’avis favorable de la commission locale de l’espace maritime (CLEM) en sa séance du 24 mai 2007 ; Le conseil des ministres en ayant délibéré dans sa séance du 27 juin 2007, 201 Arrêté : Article 1er.- Est rendu exécutoire le plan de gestion de l’espace maritime (P.G.E.M.) de la commune de Fakarava (1), composé des documents suivants : - pièce n° 1 : rapport de présentation ; - pièce n° 2 : règlement du plan de gestion de l’espace maritime (PGEM) ; - pièce n° 3 : plan de zone de Aratika (n° 516-2-01-/01) ; - pièce n° 4 : plan de zone de Fakarava (n° 531-1-3-/01) ; - pièce n° 5 : plan de zone de Kauehi (n° 516-2-00/01) ; - pièce n° 6 : plan de zone de Niau (n°516-3-00/01) ; - pièce n° 7 : plan de zone de Raraka (n° 516-3-00/01) ; - pièce n° 8 : plan de zone de Taiaro (n° 516-2-03/01) ; - pièce n° 9 : plan de zone de Toau (n° 516-1-01/01). Art.2.- Le ministre des affaires foncières et de l’aménagement, le ministre en charge de l’environnement sont chargé de l’exécution du présent arrêté qui sera notifié au maire de la commune de Fakarava et publié au Journal officiel de la Polynésie française. RAPPORT DE PRESENTATION Les écosystèmes coralliens sont particulièrement riches en espèces et sont souvent considérés comme de véritables oasis. De ce fait, de nombreuses activités économiques s’y exercent. Afin d’assurer un développement durable aux populations qui dépendent de cet environnement, il est indispensable de favoriser la gestion de cet espace complexe, diversifié, productif, mais également fragile ; Cette gestion doit intégrer les souhaits et la dynamique des populations littorales. C’est le rôle du plan de gestion de l’espace maritime (PGEM) dont la procédure est définie par le code de l’aménagement de Polynésie française. L’objectif général du plan de gestion de l’espace maritime est donc d’assurer la gestion de l’espace maritime tant au niveau de l’exploitation des ressources qu’au niveau de l’utilisation de l’espace. Il définit l’équilibre souhaitable entre l’exercice des activités humaines et la conservation du patrimoine naturel au travers : de l’utilisation durable et de la valorisation des ressources ; de l’utilisation rationnelle de l’espace ; de la gestion des conflits d’utilisation ; du contrôle des pollutions et des dégradations du milieu marin ; de la protection des écosystèmes marins et des espèces menacées ; des choix d’aménagement et de gestion de cet espace communautaire. Le plan de gestion de l’espace maritime est basé sur l’information et la participation de la population afin d’aboutir à un projet collectif accepté par tous et dont chacun se sent responsable. Il est cohérent avec la politique territoriale et spécifique à l’atoll concerné. Il se veut un modèle de gestion intégrée, outil nécessaire au développement durable. 202 Il constitue l’outil réglementaire pour la partie maritime de la réserve de biosphère de cette commune. En effet, en 1996, la Polynésie française a été saisie par le comité MAB France d’une demande de révision de la réserve de biosphère de l’atoll de Taiaro. Cet atoll, inhabité, classé réserve de biosphère en 1977, ne répondait plus au concept de biosphère redéfini dans la stratégie de Séville en 1995, puisque l’homme doit désormais être étroitement associé à la protection des écosystèmes, dans l’optique d’un développement durable. Par conséquent, une révision s’est imposée. Celle-ci a étendu la réserve de biosphère à l’ensemble des sept atolls de la commune de Fakarava. La réserve de biosphère de la commune de Fakarava est adoptée depuis octobre 2006 par l’UNESCO et le PGEM en sera l’outil réglementaire. Le PGEM de la commune de Fakarava concerne l’ensemble du milieu lagonaire c’est-à-dire l’espace ceinturé par la couronne récifale ainsi que la partie océanique distante d’un kilomètre à partir de la crête récifale et incluant la pente externe. Pour gérer cet espace, deux voies ont été explorées : la réglementation d’espaces particuliers (aires marines protégées, Rahui) et la réglementation d’activités (plongée, perliculture, pêche…) applicable soit à une aire concernée par l’activité, soit à l’ensemble du lagon. Dans ce contexte, huit catégories d’aires ont été retenues dans la commune de Fakarava : une zone d’activité (ZA), une zone de collectage des huîtres perlières (ZC), une zone de mouillage (ZM) et cinq aires marines protégées (AMP) qui sont : réserve naturelle intégrale (RI) ; zone naturelle protégée (NP) ; zone à habitat protégé (HP) zone naturelle à vocation touristique (NT) zone de rahui (RA). Chaque atoll ne regroupe pas systématiquement toute les catégories d’aires marines. Notons que, concernant les activités pratiquées par les prestataires de service, certaines pourront être abordées sous la forme de charte, si l’ensemble des professionnels concernés le souhaite. Enfin, rappelons que le comité permanent a pour rôle essentiel de : informer les habitants ; promouvoir et de réaliser des missions de sensibilisations et d’éducation auprès de tous les acteurs concernés ; alerter les services administratifs quant aux problèmes rencontrés au cours de l’application du PGEM. Il est remplacé, dès sa création, par le comité de gestion de la réserve de biosphère, en matière de développement durable et de gestion intégrée de la zone côtière. 203 TITRE Ier : ADMINISTRATION DU PLAN DE GESTION DE L’ESPACE MARITIME Ce titre concerne plus particulièrement l’administration du plan de gestion de l’espace maritime au travers de ses limites géographiques et de son suivi. En effet, une attention particulière doit être apportée au suivi de ce plan de gestion de l’espace maritime afin d’identifier les points positifs et d’y apporter les modifications qui se révèleront nécessaires au cours du temps. Sont donc définis l’aire concernée par le PGEM, les zones réglementées ainsi qu’à l’organisme chargé du suivi et de la publicité du PGEM. Chapitre 1er : Limites et zonage Article 1er – Champs d’application Le plan de gestion de l’espace maritime (PGEM) concerne l’espace ceinturé par la couronne récifale et appelé couramment le lagon, ainsi que la partie océanique distante d’un kilomètre à partir de la crête récifale et incluant la pente externe. Pour gérer cet espace, deux voies ont été explorées : la réglementation d’espaces particuliers (aires marines protégées) et la réglementation d’activités (plongée, perliculture, pêche…) applicable soit à une aire concernée par l’activité, soit à l’ensemble du lagon. Art. 2 – Définition des activités et réalisations réglementées Les activités réglementées sont : la pêche, la plongée, le nourrissage des requins, le mouillage des navires, l’extraction, la perliculture. La réglementation qui suit concerne dans ces cas-là, l’activité pratiquée ou l’ouvrage. Art. 3 – Définition de la zone d’activité (ZA) Il s’agit de la zone géographique destinée à recevoir les activités présentes dans le lagon et notamment la pêche, la perliculture, les activités touristiques ou de loisirs, la plongée. Cette zone correspond à la zone de transition de la réserve biosphère. Elle a les fonctions caractéristiques des réserves de biosphères, en particulier celui d’associer l’environnement et le développement durable. C’est pourquoi on parle également d’aire de coopération. Art. 4 – Définition de la zone de mouillage (ZM) Il s’agit de lieux géographiques destinés à recevoir les navires en stationnement, soit sur un mouillage soit sur ancre. Elle est notée ZM sur les cartes. Ces lieux sont situés dans la zone de transition de la réserve de biosphère ou dans la zone tampon s’il s’agit d’un mouillage écologique. 204 Art. 5 – Définition de la zone de collectage (ZC) Il s’agit de la zone géographiquement destinée à recevoir les stations de collectage des huîtres perlières.