UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ------DESS en « Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux » DESS­Foncier

MEMOIRE

Pour l’obtention du

DIPLÔME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES

Option : Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux

MODELISATION DE L’EVOLUTION DE LA COUVERTURE FORESTIERE DANS LE CORRIDOR SUD : CAS DE MIDONGY DU SUD

Présenté par

Andriantsoa Baritiana RAKOTOMIARAMANANA

Devant la commission d’examen composée de

Président : Monsieur Philippe ANDRIANARY, Directeur de l’Ecole Supérieur Polytechnique d’Antananarivo ; Secrétaire de séance : Monsieur André HOUSSEIN, Maître de Conférences et Responsable du cycle DESS-Foncier ; Encadreur : Madame Lala RAZAFY FARA, Enseignante Vacataire à l’ESSA-Forêts et, Leader Ecoregional Ala Atsinanana au sein du WWF ; Examinateurs : - Monsieur Pascal RAMANANTSIZEHENA, Professeur Titulaire au Département Information Géographique et Foncière de l’ESPA ; - Monsieur Rolland RAZAFINDRAIBE, Professeur et Directeur du Département Recherche- Développement au FOFIFA ; - Monsieur Harimanana RABE, Directeur de l’Aménagement du Territoire au MDAT.

15 Avril 2010

Promotion « RENIALA »

MODELISATION DE L’EVOLUTION DE LA COUVERTURE FORESTIERE DANS LE CORRIDOR SUD :

CAS DE MIDONGY DU SUD

Promotion « RENIALA »

15 Avril 2010

Copyright DESS-FONCIER 2010

Tous droits réservés

REMERCIEMENTS

Nous ne saurions signer ce document sans avoir exprimé nos vifs remerciements à :

- Monsieur Philippe ANDRIANARY, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, qui en dépit de ses multiples obligations, nous a fait le grand honneur de présider le jury de la soutenance du présent mémoire. Nous tenons à lui exprimer notre profonde reconnaissance et nos hommages.

- Monsieur André HOUSSEIN, Maître de conférences et responsable du Cycle DESS- Foncier, qui nous a soutenu aussi bien sur le plan intellectuel que matériel tout au long de l’année universitaire. Nous lui adressons nos sincères remerciements.

- Madame Lala RAZAFY FARA, Enseignante Vacataire à l’ESSA-Forêts et, Leader Ecoregional Ala Atsinanana au sein du WWF, qui malgré ses lourdes responsabilités nous a constamment accordé du temps et de conseils. Nous tenons à lui adresser notre profonde gratitude.

- Monsieur Pascal RAMANANTSIZEHENA, Professeur Titulaire au Département Information Géographique et Foncière de l’ESPA, de nous avoir honoré de sa présence parmi les membres du jury.

- Monsieur Rolland RAZAFINDRAIBE, Maître de Conférences et Directeur du Département Recherche-Développement au FOFIFA, de nous avoir honoré de sa présence parmi les membres du jury.

- Monsieur Harimanana RABE, Directeur de l’Aménagement du Territoire au MDAT, de nous avoir honoré de sa présence parmi les membres du jury.

- Tous les personnels du WWF à Midongy du Sud, et en particulier, Monsieur RAHOLIJAONA, Chef de Projet à Midongy du Sud, qui a consacré du temps à nous encadrer lors de notre mission sur terrain dans le cadre de notre stage de mémoire. Nous leurs exprimons notre vif reconnaissance.

- Les responsables administratifs dans le district de Midongy du Sud qui nous ont attribué certaines données de base.

- Toutes les COBA et la population dans les communes rurales de Nosifeno, Maliorano et Andranolalina.

- Toute ma famille qui ma toujours soutenu moralement et intellectuellement.

- Enfin, tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribués à l’accomplissement du présent mémoire.

SOMMAIRE

1. Introduction

2. Méthodologie

3. Localisation de la zone d’étude

4. Résultats et discussions

5. Etude de cas de la Commune de Maliorano

6. Conclusion

ACRONYMES

COBA : Communauté de Base DGEF : Direction Générale de l’Environnement et des Forêts ECCDF: Ecoregion Conservation and Community Forestry Development GCF : Gestion Contractualisée de la Forêt MDAT : Ministère de la Décentralisation et de l’Aménagement du Territoire MNT : Modèle Numérique de terrain RN : Route Nationale RIP : Route d’Intérêt Provincial RNT : Route Nationale de Transit SAPM : Système des Aires Protégées de SIG : Système d’Information Géographique SRA : Système de Riziculture Améliorée SRI : Système de Riziculture Intensive UNESCO : United Nations Educational Scientific and Cultural Organisation UNICEF : United Nations International Children's Emergency Fund WWF : World Wildlife Fund for Nature

LISTE DES ILLUSTRATIONS

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1 : Caractéristiques des occupations du sol de la commune rurale de Nosifeno ...... 10 Tableau 2 : Caractéristiques des occupations du sol de la commune rurale de Maliorano ...... 10 Tableau 3 : Caractéristiques des occupations du sol de la commune rurale d’Andranolalina ...... 13 Tableau 4 : Catégorisation des pentes de la commune de Maliorano ...... 15 Tableau 5 : Donnée sur la déforestation, et sur la population en 2000 ...... 18 Tableau 6 : Valeurs des paramètres pour le calcul du taux de déforestation de l’année ...... 19 Tableau 7 : Évolution de la Superficie de la couverture forestière du corridor de 2005 à 2020 si le projet est absent ...... 20 Tableau 8 : Évolution de la couverture forestière en présence du projet de 2005 à 2010 ...... 22 Tableau 9 : Évolution de la Superficie de la couverture forestière du corridor de 2005 à 2020 si le projet s’arrête en 2010 ...... 23 Tableau 10 : Évolution de la couverture forestière du corridor si le projet continue jusqu’à 2020 ...... 25 Tableau 11 : Evolution de la couverture forestière avec projet et réstauration visant la superficie de 2005... 26 Tableau 12 : Comparaison entre les surfaces cultivées et les surfaces non cultivées par commune ...... 33

Tableaux dans les annexes

Tableau A5-1 : Monographie par commune ...... 4 Tableau A6-1 : Répartition des produits à valeurs marchandes recensés selon la nature biologique ...... 4 Tableau A6-2 : Répartition des produits recensés selon leur valeur marchande ...... 12 Tableau A6-3 : Produits ligneux à valeur marchandes ...... 12 Tableau A6-4 : Produits non ligneux à valeur marchande ...... 14

LISTE DES FIGURES

Figure 1 : Schématisation de l’approche adoptée ...... 4 Figure 2 : Répartition de la population de Midongy du Sud ...... 6 Figure 3 : Courbe d’évolution de la couverture forestière dans le Corridor de 2005 à 2020 en l’absence du Projet ...... 21

Figure 4 : Courbe d’évolution de la Superficie de la forêt corridor de 2005 à 2020 si le projet s’arrête en 2010 ...... 24 Figure 5 : Courbe d’évolution de la couverture forestière du corridor si le projet continue jusqu’à 2020 ...... 26 Figure 6 : Courbe d’évolution de la couverture forestière avec projet et réstauration visant la superficie de 2005 ...... 27 Figure 7 : Graphe récapitulative des courbes pour les trois cas d’évolution de la couverture forestière du corridor ...... 27

Figures dans les annexes

Figure A6-1 : Répartition des produits recensés selon leur nature biologique et leur origine ...... 10 Figure A6-2 : Répartition des produits recensés selon leur utilisation principale par la population ...... 10 Figure A6-3 : Proportion des produits ayant des valeurs marchandes ...... 11

LISTES DES CARTES

Carte 1 : Localisation du District de Midongy du Sud ...... 5 Carte 2 : Occupations du sol dans le district de Midongy du Sud ...... 8 Carte 3 : Occupations des sols dans la Commune Rurale de Nosifeno ...... 9 Carte 4 : Occupation du sol de la commune rurale de Maliorano ...... 11 Carte 5 : Occupations des sols dans la Commune Rurale d’Andranolalina ...... 12 Carte 6 : Le MNT de l’élévation pour la commune rurale de Maliorano ...... 15 Carte 7 : Le MNT des pentes de la commune rurale de Maliorano ...... 16 Carte 8 : État de la couverture forestière de Maliorano en 2005 ...... 28 Carte 9 : État de la couverture forestière de Maliorano en 2020 dans le cas où le projet n’existait pas ...... 29 Carte 10: État de la couverture forestière de Maliorano en 2020 dans le cas où le projet s’arrête en 2010 .... 30

Cartes dans les annexes

Carte A2-1 : Présentation du corridor forestier par rapport au District de Midongy du Sud ...... 4 Carte A6-1 : Les principaux produits à valeur marchande par commune ...... 16 Carte A6-2 : Localisation des marchés dans le district de Midongy du Sud ...... 17 Carte A6-3 : Circuits des principaux produits à valeurs marchandes du District de Midongy du Sud ...... 18 Carte A8-1 : Vu d’ensemble des terroirs dont la gestion est transféré récemment au COBA ...... 20 Carte A8-2 : Zonage du terroir d’Ambodisay ...... 21 Carte A8-3 : Zonage du terroir d’Ampatramary ...... 21

Carte A8-4 : Zonage du terroir de Marovato ...... 22 Carte A8-5 : Zonage du terroir de Marovovo ...... 22 Carte A8-6 : Zonage du terroir de Menatraka ...... 23 Carte A8-7 : Zonage du terroir d’Ampatramary ...... 23 Carte A9-1 : Les zones classées en réserves pour les sites de conservation et les sites de gestion forestière durable ...... 25 Carte A10-1 : Classification des pentes de la commune de Maliorano ...... 26

1. Introduction

Madagascar figure parmi les 25 « Hot Spot » mondiaux, c'est-à-dire des zones à forte concentration de biodiversité mais étendues sur une très faible surface et menacées par les pressions humaines. Contrairement à sa richesse naturelle, il est aussi connu au niveau mondial que l’ensemble de la population de Madagascar, à majorité rurale, est encore pauvre et dépend fortement de l’exploitation directe des ressources naturelles. En effet, les habitants des zones périphériques des forêts vivent encore dans une pauvreté accablante bien qu’ils peuvent exploiter durablement les ressources naturelles à leur disposition. Cependant, l’exploitation des ressources se fait souvent de manière traditionnelle et les ressources ont du mal à se renouveler (se régénérer) pour satisfaire leur besoin. Effectivement, ils en ont besoin dans leur vie quotidienne, pour nourritures, pour bois destinés aux constructions des cases ou en tant que bois de chauffe, pour plantes médicinales, etc. Il faut noter également que la régularisation et le maintient de l’eau pour l’irrigation des champs de culture des paysans dépendent de la forêt. Cela détermine l’importance du lien qui relie la survie de la population riveraine aux ressources naturelles. Cependant, on a constaté que l’utilisation des ressources forestières n’a pas pour effet d’assurer leur durabilité. Par conséquent, des pertes et des dégradations ont été constatées. Les populations vivant dans des zones isolées sont souvent laissées à elles-mêmes, et l’exploitation irrationnelle des ressources se trouve accentuée ainsi que la pauvreté accrue. La Région Atsimo Atsinanana de Madagascar et dont particulièrement Midongy du Sud fait partie de ces zones. Le WWF, pour à la fois contribuer à la conservation de la biodiversité et appuyer les populations pauvres dans la gestion durable des ressources naturelles, s’est investi dans cette zone de Midongy du Sud. La mission principale du WWF est de stopper la dégradation de l’environnement dans le monde et de construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature1. L’un des projets du WWF à Midongy du Sud est « Ecoregion Conservation and Community Forestry and Development in the Malagasy Moist Forest » (ECCFD) ; il a commencé en 2004. Son objectif est de conserver le corridor forestier par la responsabilisation des COBA dans la gestion durable des ressources naturelles et d’apporter un développement au bien-être humain de la population locale. Le WWF, pour une meilleure gestion des ressources, va élaborer sa stratégie de Conservation du Corridor Sud ensemble avec les parties prenantes. A part les données scientifiques déjà récoltées, le WWF a aussi développé une approche participative avec les COBA. Pour

1 en préservant la biodiversité du globe, en garantissant une utilisation durable des ressources naturelles renouvelables et en encourageant des mesures destinées à réduire la pollution et la surconsommation

1

compléter les études conduites dans ses zones d’intervention, le WWF a aussi lancé des études de modélisation des utilisations de chaque unité (forestière, agricole, zones humides) dans les paysages avec leurs potentialités. L’objectif général de cette étude est ainsi de modéliser la déforestation dans les communes d’intervention du WWF à Midongy du Sud. Les objectifs spécifiques sont de : préparer des couches pour chaque utilisation de l’espace dans le site Midongy du Sud -, de structurer les données pour une modélisation préliminaire, de produire les cartes nécessaires à l’élaboration de la stratégie, de conduire des analyses sur terrain afin d’avoir une idée sur le paysage et de pouvoir analyser après si les modèles développés correspondent aux réalités sur terrain..

2. Méthodologie

En général, la méthodologie adoptée dans cette étude se subdivise : à la documentation, à la cartographie, et à la modélisation proprement dite.

2.1. Documentation

La documentation permet de collecter des données. Il s’agit ici de faire la bibliographie et la webographie. L’idée est de récolter les maximum d’information sur, la zone d’étude et des études similaires ayant déjà été conduites dans d’autres régions, voir même dans d’autres pays Pour mieux compléter les informations, nous avons inclus aussi dans cette partie documentation, les entretiens et les discussions informelles. Ils ont été conduits auprès des personnes ressources, telles que les membres des COBA et les responsables administratifs, lors de la descente effectuée sur terrain. Ensuite, avant la descente sur terrain, une discussion avec les responsables au sein du WWF a été, d’une certaine manière, indispensable afin de définir les paramètres qui vont servir de pilier à la conception des modèles.

2.2. Cartographie et traitement d’image satellite

Afin de mieux comprendre préalablement l’utilisation de l’espace dans la zone d’étude, nous avons élaboré différentes cartes d’occupations du sol. Les cartes ont été obtenues par traitement des images satellites LANDSAT 2005 (cf. Annexe 7, photo 13). Les images ont été traitées en considération de leur valeur radiométrique pour obtenir une classification supervisée. Les logiciels utilisés sont Idrisi, Arcview 3.2 et Mapinfo. Ces logiciels ont chacun leurs caractéristiques, parfois pareilles, parfois complémentaires. Nous avons exploité les caractéristiques ou les particularités qui nous permettaient à la fois de traiter les images et les données en notre possession et, d’atteindre les objectifs fixés. 2

2.3. Modélisation

a. Définition d’un modèle

Un modèle est une représentation, visant une ressemblance suffisante, de la réalité. Il est donc un outil très important pour la compréhension d’une réalité. Il existe plusieurs types de modèle : les maquettes, les modèles réduits, les prototypes, les simulations de nature prédictive ou diagnostique (les modèles statistiques, les modèles numériques ou analytiques, les modèles stochastiques ou aléatoires,…), etc.

b. La modélisation pour la zone d’étude

D’une manière générale, les types de modèles que nous choisissons doivent relater les objectifs qui ont déjà été fixés à l’avance (voir la partie introduction). De ce fait, la modélisation ici concerne surtout la couverture forestière dans le Corridor, et plus particulièrement dans les trois Communes d’intervention du WWF, c'est-à-dire Nosifeno, Maliorano et Andranolalina. Cette modélisation sera rattachée avec les contextes du Projet. Elle consiste donc à simuler la couverture forestière en considérant différents hypothèses et paramètres. De plus, afin de prédire l’utilisation future adéquate de l’espace, il est nécessaire de produire un modèle qui représente la forme brute des reliefs. Ceci permet également de mieux visionner le milieu avant d’entreprendre certaines décisions qui se rattachent à son développement.

c. La nécessité de la modélisation

La modélisation permet de comprendre le comportement de la réalité à travers le modèle choisi et par le biais de techniques de modélisation bien appropriées. Avoir recours à la modélisation permet de simplifier le travail à effectuer en éliminant les détails difficiles à reproduire tout en se concentrant les données disponibles sur une localité donnée et de faire ensuite une extrapolation sur une zone plus grande.

d. Les différentes étapes

Numérisation des données : Pour le développement d’un Modèle Numérique de terrain, il a fallu faire la numérisation des courbes de niveau de la zone concernée. Une carte topographique à 1/100 000 avec les courbes de niveau équidistantes de 25 m a servi de base dans cette numérisation.

Modélisation mathématique : Une fois les analyses sur une localité finalisée, des équations mathématiques sont développées pour une extrapolation des analyses sur une zone plus grande.

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Dans ce contexte, cette modélisation mathématique est associée au traitement SIG. Nous avons utilisé une suite temporelle. Ceci a permis de faire une simulation de l’évolution de la couverture forestière du corridor dans les sites d’intervention du WWF.

Les sites ayant fait l’objet, sont : les communes rurales de Nosifeno, de Maliorano et d’Andranolalina, dans le district de Midongy du Sud, selon trois cas se rapportant au projet, à savoir : d’abord le cas où le projet n’existait pas, ensuite celui où il existe jusqu’en 2020 et enfin celui où le projet s’arrête en 2010.

Traitement SIG : Les traitements de données du SIG permettent entre autres de déterminer les caractéristiques d’une localité plus grande en vue d’une éventuelle initiative d’aménagement.

En résumé, la figure 1 ci-après montre les étapes de l’étude qui a été menée, que ce soit à Antananarivo ou à Midongy du Sud.

Formation en Télédétection et en SIG Etude bibliographique et

Etude avec le responsable du WWF des différents paramètres nécessaires webographique pour la modélisation

Classification des occupations du sol dans le corridor forestier de Midongy par traitement de l’image satellite (LANDSAT) correspondant sous les logiciels Première partie qui s’est partie Première déroulée à Antananarivo déroulée à Antananarivo Idrisi, ArcView et Mapinfo.

- Vérification de la cohérence des données collectées à Antananarivo avec la Etude bibliographique réalité sur terrain; - Discussion des différents paramètres nécessaires pour la modélisation avec le chef de projet de Midongy du Sud; - Rencontre avec les personnes ressources (Chef de district, Maire, Chef fokontany, Chef quartier, COBA);

Midongy du Sud Midongy du Sud - Formation des agents du WWF à Midongy sur l’intégration des données GPS dans Arcview. Deuxième partie qui s’est déroulée à déroulée qui s’est partie Deuxième

- Structuration générale des bases de données avec des commentaires ; - Analyse des données par l’utilisation des logiciels de SIG et de télédétection ; - Elaboration des cartes d’occupation du sol ; - Elaboration des cartes de zonage des terroirs déjà gérés ou à transférer aux Etude bibliographiqueEtude et COBA. webographique qui s’est déroulée à déroulée qui s’est

Echange avec les autres stagiaires qui sont en charge de la modélisation dans les autres parties du corridor basées à Ivohibe, Vondrozo et Ankarimbelo Antananarivo Antananarivo

Etude des méthodes de modélisation appropriée au cas du corridor forestier de Midongy du sud. Troisième partie partie partie Troisième

Rédaction du présent Mémoire

4 Figure 1 : Schématisation de l’approche adoptée

3. Localisation de la zone d’étude

3.1. Contexte Géographique

3.1.1. Localisation générale

Situé dans la province de Fianarantsoa, plus précisément dans la région Atsimo-Atsinanana, le district de Midongy du Sud est délimité au Nord par le district d’Ivohibe ; au Sud par le district de - Sud ; à l’Est par le district de et à l’Ouest par le district d’Iakora. Il comprend six communes rurales, à savoir : , , Andranolalina, Maliorano, Nosifeno et Ankazovelo dont Nosifeno est le chef lieu. Il se trouve à une distance de 857 km d’Antananarivo dont 738 bitumées et 119 en terre, à 486 km de Fianarantsoa et à 92 km de Vangaindrano. D’Antananarivo, il faut suivre la RN7 jusqu’à Alakamisin’Amboimahy de Fianarantsoa, passer ensuite le long de la RN 45 menant à Vohiparara, et , de là, il faut poursuivre par la Carte 1 : Localisation du District de Midongy du Sud RN 25 afin d’accéder à Irondro, puis, la RN 12 mène à Vangaindrano qui est reliée à la RIP 9 en destination de Midongy du Sud.

En termes de superficie, le District de Midongy du Sud s’étale sur 268 900 ha. Une autre particularité de la zone est qu’elle est traversée par le tropique du Capricorne.

3.1.2. Relief

La ligne de crête Nord-Sud de la falaise forme des barrières naturelles séparant le district de Midongy du Sud au district de Vangaindrano. Elle constitue un gradin intermédiaire pour constituer à l’Ouest, un relief montagneux

Photo 1 : Aperçu de la forme de relief dans le corridor 5

des Hautes terres, à vallées abruptes, fortement encaissées, avec le long couloir d’Andranolalina- Ivondro. En effet, la zone présente un relief montagneux à forte pente et de vastes plaines entrecoupées de bas-fond.

3.1.3. Climat

Le climat dans le District de Midongy du Sud s’apparente à la fois au climat des hautes terres et à celui de la Côte Est ; il est du type Tropical humide de montagne avec un hiver frais dû à l’altitude. Le District présente une pluviométrie élevée et les moyennes annuelles des précipitations enregistrées sont de 1723 mm (source : Le District de Midongy du Sud, 2009). Il pleut 8 mois sur 12 dans l’année. Ce climat pluvial permet d’avoir des cultures très diversifiées. La saison chaude va d’octobre à avril. Pendant cette période, les pluies sont abondantes et, la température relativement élevée de 14°C à 28°C. De mai à septembre, c’est la saison fraîche ou la température va de 7°C à 20 °C. Ce qui nous donne une température moyenne d’hiver de 14°C (source : Le District de Midongy du Sud, 2009).

3.1.4. Contexte Socio-économique

Le District de Midongy du Sud compte une population au nombre de 48 959 (source : District de Midongy du Sud, 2009) qui est répartie comme indiqué dans la figure 2 suivante.

Ankazovelo Ivondro

Soakibany IVONDRO SOAKIBANY Nosifeno MALIORANO ANDRANOLALINA NOSIFENO ANKAZMaOlioranoVELO

Andranolalina

Figure 2 : Répartition de la population de Midongy du Sud

Il est noté que les zones forestières sont plus peuplées. Cela se remarque par la concentration démographique dans les Communes de Nosifeno, de Maliorano et d’Andranolalina. Le WWF, dans le cadre de ses activités de conservations des forêts et afin de réduire les pressions sur les forêts, a concentré ses efforts dans ces zones périphériques des forêts. 6

Les villages dans les zones forestières sont assez dispersés. La taille moyenne de ménage est de 6 à 7 personnes. La croissance démographique, dans la zone de Midongy du Sud est de 2,8 avec une espérance de vie est de 45 ans (source : District de Midongy du Sud).

La population dans ce District est une population cosmopolite pour la simple raison que différentes ethnies y sont représentées. Néanmoins, les Antaisaka et les Bara Zafimandoboky sont celles qui dominent. Dans cette société traditionnelle, chacune des deux principales ethnies se divise en clans ayant à sa tête le roi ou « Mpanjaka ». Le clan est à son tour formé de lignages dont chacun est dirigé par un Chef appelé localement « Lonaky ». Le « lonaky » désigne à la fois le lignage et le chef de lignage. Le « Lonaky » détient le pouvoir traditionnel au sein de la communauté villageoise. Le « Lonaky » est incontournable dans la prise de décision dans le village. La société est ainsi organisée par une structure hiérarchique basée sur une gérontocratique traditionnelle.

En termes d’activités génératrices de revenu, la population survit par le biais des activités agronomiques telles que l’agriculture, l’élevage et la pêche. Ce sont les principales sources de revenu de la population de Midongy du Sud. De la sorte, l’économie de la région est basée sur l’agriculture telle que le riz, le haricot blanc, l’arachide, le manioc, la patate douce et le café. Toutefois, d’autres pratiques comme la Photo 2 : Décorticage des semences de café par un agent (à gauche) du cueillette et la chasse y sont pratiquées et leur sont tout de WWF et un agent du cantonnement (à droite) même capital puisque leur survie en dépend. En d’autres termes, la population vit au dépend des ressources naturelles (sol, eau, forêt). En outre, il faut noter que la région présente une forte potentialité en ressources alimentaires aquatiques et une très grande superficie de terrain favorable à l’agriculture. Il est toutefois noté que toutes les ressources ne sont pas encore exploitées à fond de manière rationnelle.

4. Résultats et discussions

4.1. Les cartes d’occupations des sols

Les traitements des images satellites ont permis de sortir la carte d’occupation des sols du District de Midongy du Sud. Cette carte est présentée ci- après.

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Carte 2 : Occupations du sol dans le district de Midongy du Sud

Comme le WWF intervient actuellement dans trois communes du district de Midongy du Sud, ce sont ces trois Communes qui ont été étudiées en priorité. A partir des traitements des images satellites, les caractéristiques des occupations du sol de ces trois communes sont présentées dans les sous chapitres suivants. Chaque carte sera suivie d’un tableau représentant

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les superficies de chaque occupation des sols.

4.1.1. Les occupations des sols dans la Commune Rurale de Nosifeno

La carte suivante représente les occupations des sols dans la Commune de Nosifeno

Carte 3 : Occupations des sols dans la Commune Rurale de Nosifeno

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Pour une meilleure caractérisation de chaque unité, le tableau suivant est donné.

Tableau 1 : Caractéristiques des occupations du sol de la commune rurale de Nosifeno

Classification Superficies (ha) Pourcentage (%) Forêt primaire 20 401,71 64,16 Forêt secondaire 4 623,97 14,54 Jachère/Savane arborée 3 153,56 9,91 Marécages et Rizières 1 556,69 4,89 Mosaïque de cultures 343,87 1,08 Réseau hydrographique 40,14 0,12 Prairie herbeuse 77,06 0,24 Sol nu 42,22 0,13 Zone de culture / Zone de 1555,68 4,89 Reboisement Superficie de la CR Nosifeno 31 794,9 100

Ce tableau montre que les forêts en général (forêt primaire et secondaire) occupent une place importante dans la commune (78 % de sa superficie).

4.1.2. Les occupations des sols dans la Commune Rurale de Maliorano

La carte 4 représente les occupations des sols dans la Commune de Maliorano. Pour une meilleure caractérisation de chaque unité, le tableau suivant est donné. Tableau 2 : Caractéristiques des occupations du sol de la commune rurale de Maliorano

Classification Superficies (ha) Pourcentage (%) Forêt primaire 19 885,74 44,71 Forêt secondaire 8 987,64 20,2083 Jachère/Savane arborée 6694,08 15,0514 Marécages et Rizières 2115,50 4,7566 Mosaïque de cultures 122,40 0,2752 Réseau hydrographique 351,69 0,7908 Prairie herbeuse 477,52 1,0737 Sol nu 633,84 1,4252 Zone de culture / Zone de 5 206,49 11,7066 Reboisement Superficie de la CR Maliorano 44 474,92 100

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Le tableau 2 montre que les forêts en général (forêt primaire et secondaire) occupent une place importante dans la commune (64 % de sa superficie).

Carte 4 : Occupation du sol de la commune rurale de Maliorano

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4.1.3. Les occupations des sols dans la Commune Rurale d’Andranolalina

La carte suivante représente les occupations des sols dans la Commune de Andranolalina

Carte 5 : Occupations des sols dans la Commune Rurale d’Andranolalina 12

Pour une meilleure caractérisation de chaque unité, le tableau suivant est donné.

Tableau 3 : Caractéristiques des occupations du sol de la commune rurale d’Andranolalina

Classification Superficies (ha) Pourcentage (%) Forêt primaire 18806,91 55,02 Forêt secondaire 5296,46 15,49 Jachère/Savane arborée 3394,23 9,93 Marécages et Rizières 783,82 2,29 Mosaïque de cultures 96,98 0,28 Réseau hydrographique 268,49 0,79 Prairie herbeuse 839,54 2,46 Sol nu 30,92 0,09 Zone de culture / Zone de 4665,07 13,65 Reboisement Superficie de la CR Andranolalina 34182,42 100

Ce tableau montre que les forêts en général (forêt primaire et secondaire) occupent une place importante dans la commune (70 % de sa superficie).

Ces trois communes d’intervention sont importantes pour le WWF du fait des pourcentages de forêts élevés dans chaque Commune. Il est vrai que le WWF ne pourra pas influencer toute la population de chaque Commune pour gérer les forêts. C’est pour cette raison qu’il a travaillé avec les Communautés de Bases (COBA). Ces COBA, en acceptant de gérer les forêts avoisinantes, deviennent ainsi des exemples pour les autres populations des Communes pour une gestion durable des forêts (pas de cultures sur brulis en forêt naturelle, application des méthodes culturales améliorées pour augmenter les productions agricoles, etc.). Jusqu’à maintenant, dans les trois communes d’intervention du WWF, 14 COBA ont été créées dont neuf ont déjà reçus des contrats de gestion des forêts. Les cinq autres attendent encore l’officialisation (signature) de leurs contrats. Néanmoins, comme les COBA sont déjà reconnus officiellement en tant qu’association, leur comité de gestion (COGE) a déjà été mis en place et, assure informellement leurs tâches de gestionnaire des ressources forestières dans leurs terroirs.

Pour les COBA avec lesquelles il y a déjà eu des transferts de gestion, des plans d’aménagements avec des zonages de leurs terroirs ont été développés et mis en œuvre avec le

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WWF (cf. Annexe 8). En bref, pour chaque Commune, les superficies réelles des forêts qui se trouvent maintenant sous le contrôle de chaque COBA sont encore inférieures à celles représentées dans chaque tableau précédemment.

4.2. Modélisation de la partie du corridor dans la commune de Maliorano par l’élaboration d’un MNT

Au départ, l’ambition de cette étude a été de développer un modèle pour l’ensemble du Corridor Midongy-Vondrozo, en se basant sur les modèles des trois communes dans lesquelles le WWF travaille. Toutefois, la non disponibilité des données déjà numérisées pour les Communes ne l’a pas permis. En effet, il a fallu numériser à la main ces courbes de niveau et, le temps imparti pour la réalisation de ce mémoire ne permettait pas de le faire à l’échelle du corridor. Seule la modélisation et, les études des cas spécifiques de Maliorano sont développées.

En effet, l’élaboration du MNT est un processus long, car la vectorisation des courbes de niveaux demande beaucoup de temps. La précision est importante car plus on digitalise de courbes de niveau, plus la précision du modelé numérique sera importante.

4.2.1. Définition

Un Modèle Numérique de Terrain (MNT), est une carte indiquant la forme brute de terrain, sans construction ni végétation. Il correspond donc à une schématisation du modelé de la région étudiée. Un MNT est donc une modélisation informatique du relief. L’ensemble des points de la carte établie, correspond à une altitude permettant de travailler sur un modèle surfacique numérique.

Un MNT est utile pour toute tentative d’aménagement car le modèle informe sur de nombreuses données dérivées (pente, indice de Zimmermann2,…) que l’on pourrait utiliser dans la prise de décision sur le type d’aménagement approprié dans la zone d’étude. La conception du MNT est ainsi utile pour une meilleure vue d’ensemble de la zone avec ses atouts et contraintes en termes de relief.

4.2.2. Etablissement d’un MNT pour la Commune rurale de Maliorano

A partir de la numérisation des courbes de niveau sur Arcview3.2 sur la base d’une carte topographique au 1/100000, on a pu obtenir un MNT (cf. Cartes 6, 7, et carte A10-1).

2 Indice morphopaysage, basé sur des statistiques de voisinage en mode pixel. Cet indice couple des caractéristiques de pente et de topographie, selon un découpage en 5 classes : plateau, haut versant, versant, bas versants, vallée.

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Carte 6 : Le MNT de l’élévation pour la commune rurale de Maliorano

Les données issues de cette classification permettent d’obtenir la classification des pentes dans la commune de Maliorano. La classification des pentes issues des résultats de traitement du MNT précédentes, sous le logiciel Arcview3.2, aboutit à l’obtention de la carte de pente ci après (cf. carte 7) grâce à la conversion des fichiers raster en fichiers vecteurs. Le tableau 4 suivant est associé à la carte 7 (voir aussi Annexe 10), et contient l’étendue des classes de pente dans la commune de Maliorano.

Tableau 4 : Catégorisation des pentes de la commune de Maliorano

Pente (%) > 25 13 – 25 0 – 12 Surface en ha 13 387,71 13 998,04 17 087,40

Les catégories de pente représentée dans ce tableau sont classées selon différentes couleurs dans la carte suivante.

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Carte 7 : Le MNT des pentes de la commune rurale de Maliorano

Les données issues des cartes et tableaux montrent que la superficie des terrains avec des pentes où l’on peut cultiver sans faire des aménagement pour la défense et restauration des sols selon les lois (<12 %) occupent quand même une superficie importante dans la Commune ( 38% ou 17 087 ha). Avec une technique adéquate pour la production agricole, les populations pourraient satisfaire leur besoin alimentaire sans trop de problèmes. Ce qui n’est pas encore le cas, car les Antaisaka, ne sont pas encore habitués à aménager les bas fonds, et ne maitrisent pas encore la technologie nécessaire pour le faire.

4.2.3. Modélisation de l’évolution de la déforestation dans le Corridor au cours du temps à l’aide d’une suite numérique

Pour le WWF, un des objectifs est aussi de réduire le taux de déforestation dans chaque localité où il travaille sinon le sous tendre vers zéro. Dans ce contexte, nous allons essayer avec les données disponibles de faire une modélisation de l’évolution de cette déforestation.

Pour ce sous chapitre, quelques notions mathématiques sont ainsi développées pour faciliter la compréhension de la modélisation.

La démarche en question ici nous permettra d’appréhender une méthode afin de prédire et d’évaluer l’extension ou les risques de régression de la superficie de la forêt constituant le corridor.

Supposons ainsi que l’état initial serait .

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Considérons une suite , N, désignant la superficie de la forêt dans le corridor à l’instant .

Nous allons aussi considérer deux paramètres : le taux de boisement et taux de déforestation, qui sont les principaux fondements de l’évolution de la forêt. En effet, la dynamique de la conservation de la forêt repose sur le taux de boisement et, le taux de déboisement ou taux de déforestation.

Remarques : Î Le taux de boisement englobe le taux de restauration forestière et le taux de régénération naturelle. Toutefois, le taux de régénération naturelle est supposé nul car les données de bases n’existent pas. Les régénérations naturelles sont aussi difficilement tracables à travers les images satellites.

Î Le taux de déforestation est donné par les données sur les cultures sur brûlis. Les coupes relatives aux usages traditionnelles, sont négligées car elles sont effectuées selon un plan d’aménagement défini à l’avance et avec la délivrance de permis de coupes. Elles ne causent pas ainsi une déforestation.

Notation : Soient B le taux de boisement, D le taux de déboisement ou de déforestation, r le taux de restauration et v le taux de tavy.

Donc, il en résulte que :

10 1 10

Cette formule équivaut à la suivante:

1 10

On pose 10, et on obtient la forme suivante :

1

D’une manière générale, un modèle relate le mécanisme d’un évènement bien précis. Dans le cas de l’évolution de la déforestation dans le Corridor dans le District de Midongy du Sud, nous allons considérer la suite mentionnées précédemment. De ce fait, nous allons particulariser notre modèle afin qu’il puisse nous aider dans la compréhension de l’évolution du Corridor.

L’année 2000 est prise comme année de référence pour collecter les valeurs de base des données qui vont permettre de connaître l’évolution de la forêt. Dès lors, les données qui ont été acquises sont : le taux de déforestation, la superficie totale de la surface boisée et le nombre d’habitant dans les trois communes (cf. Tableau 5). De plus, les résultats de la classification, par le biais de la

17

télédétection et, des traitements SIG, ont permis d’obtenir certaines valeurs déterminantes pour notre modèle pour l’année 2005.

Outre ces données, il faut noter aussi le lien entre l’évolution de la forêt et la croissance démographique. Le tableau suivant résume les données disponibles sur le taux de déforestation et la population.

Tableau 5 : Donnée sur la déforestation, et sur la population en 2000 (source : MEEFT et USAID)

Taux de déforestation Communes Superficie boisée (ha) Population (%) Andranolalina 24 870 0,71 4542 Maliorano 20 901 1,10 4195 Nosifeno 27 379 0,52 9720 Totaux 73 150 0,75 18457

Le taux de déforestation de 0,75 % représente 548,86 ha de forêts perdues dans l’ensemble des trois communes. Cette superficie intègre aussi une partie des forêts incluses dans la délimitation du Parc National de Midongy-Befotaka.

Dans nos modélisations, les superficies incluses dans le Parc n’ont pas été considérées. En bref, au lieu de 73 150 ha de superficie de forêt totale en 2000, nous n’allons considérer que 18764 ha en 2005.

Pour la suite, considérons trois cas afin d’évaluer notre modèle:

• Premier cas : L’évolution de la couverture forestière sans le projet ;

• Deuxième cas : L’évolution de la couverture forestière avec arrêt du projet fin 2010 et, les pressions sur les forêts reprennent ;

• Troisième cas : L’évolution de la couverture forestière avec le projet continuant jusqu’en 2020 et, avec des paysans responsabilisés.

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Premier cas : Évolution de la couverture forestière sans le projet

Pour ce cas: 2005 est pris comme année de référence. La raison est que le WWF a commencé à travailler dans les communes de Nosifeno, Maliorano et Andranolalina 2005

De ce fait, il nous faut déterminer tous les paramètres caractéristiques de notre modèle pour que l’on puisse établir des projections d’année en année. Grâce aux données sur l’évolution de la couverture forestière de l’année 2000 (cf. Tableau 5) et celles issues de la classification de l’image satellitaire LANDSAT 2005 (cf. Tableaux 1, 2 et 3), on peut ressortir le taux de déforestation de l’année 2005. En effet, il s’agit d’une relation qui lie le taux de déforestation de l’année 2000 par rapport à la superficie totale boisée du District, la superficie de la surface boisée dans le district de Midongy du Sud en 2005, la superficie de la surface boisée dans la partie du corridor en 2005, le nombre d’habitants de l’année 2000 et 2005 dans les trois communes et du taux de croissance démographique.

Notons : le taux de déforestation de l’année 2005;

: Le taux de déforestation de l’année 2000 par rapport à la superficie totale boisée du district ;

: La superficie de la surface boisée dans le district de Midongy du Sud en 2005 ;

: La superficie de la surface boisée dans la partie du corridor en 2005 ;

: Le nombre d’habitant de l’année 2000 dans les trois communes ;

: Le nombre d’habitant de l’année 2005 dans les trois communes ; : Le taux de croissance démographique. Dans le tableau suivant (Tableau 6) s’affiche la valeur de chacune de ces paramètres.

Tableau 6 : Valeurs des paramètres pour le calcul du taux de déforestation de l’année 2005

Paramètres (%) (ha) (ha) (%) Valeurs 0,75 78002 18 764 18457 26677 2,8

Les sources de ces valeurs sont indiquées ci après

(cf. Tableau 5) ;

et (Classification) ;

et (District) ; (District).

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La relation qui détermine le taux de déforestation de l’année initiale 2005 est présentée comme suit.

Pour construire un modèle qui pourrait servir de récurrence pour la projection de l’évolution de la couverture forestière, nous allons mettre une relation entre la superficie de la couverture forestière à l’instant initial et celle à l’instant k quelconque.

Si le projet n’existe pas, la déforestation va continuer et il n’y aura pas de restauration. De ce fait, on cherche à construire une suite temporelle définissant le paramètre de déforestation Ce paramètre va dépendre des besoins de la population, qui, justement, dépend du taux de croissance démographique.

On a donc 110 , sachant que représente le taux de déforestation de l’année 2006.

Par récurrence, on obtient 110 , avec le taux de déforestation de l’année 2005+k. Ainsi, pour 0,

1110 10 Ce qui donne le tableau (cf. Tableau 7) et la courbe (cf. Figure 3) suivants.

Tableau 7 : Évolution de la Superficie de la couverture forestière du corridor de 2005 à 2020 si le projet est absent

Année Déforestation (%) Superficie (ha) 2005 4,51 18764 2006 4,63 17918,10 2007 4,76 17087,72 2008 4,90 16273,64 2009 5,03 15476,64 2010 5,18 14697,46 2011 5,32 13936,78 2012 5,47 13195,27 2013 5,62 12473,56 2014 5,78 11772,22 2015 5,94 11091,78 2016 6,11 10432,72 2017 6,28 9795,46 2018 6,46 9180,37

20

2019 6,64 8587,77 2020 6,82 8017,90

Représentée en courbe, ces données dans le tableau 7 s’exprimment comme suit :

20000 19000 18000 17000 16000 15000 14000 13000 12000 11000 10000 9000 Superficie (ha) 8000 7000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Superficie Années

Figure 3 : Courbe d’évolution de la couverture forestière dans le Corridor de 2005 à 2020 en l’absence du Projet

Ces résultats montrent que, sans le projet, la couverture forestière dans le corridor, notamment dans les communes de Nosifeno, Maliorano et Andranolalina, suit une tendance fortement décroissante. Avec un taux de croissance démographique supérieure à la moyenne nationale, les demandes en surface cultivable de la population va augmenter conséquemment. La population ne se soucie pas de l’utilisation durable de la forêt ou, du moins, elle ne sait pas comment utiliser les ressources tout en assurant sa pérennité. De ce fait, les impacts de leurs actions vont être fatals pour la survie de leurs descendants puisqu’on observe par ces résultats qu’en un espace de 15 années successives la perte d’environ 10 000 ha de forêt est inévitable.

Deuxième cas: Le projet s’arrête en 2010 et, les pressions sur les forêts reprennent

En l’occurrence, on est amené à déterminer comment évolue le paramètre dans la suite

1. Ici, il faut formuler un modèle qui ne relève pas de la croissance démographique jusqu’à 2010. Et, à partir de 2010, lorsque le projet sera absent, on émet l’hypothèse que les COBA n’appliquent pas toutes les techniques agricoles améliorées proposées et qu’elles retournent à leurs anciennes techniques culturales (cultures sur brûlis). En effet, on peut dire que le départ du projet, pour le moment, présente un grand risque pour les efforts de conservation déjà accomplis jusqu’à maintenant. Certes, l’assimilation par les COBA des alternatives agricoles proposées par le WWF est encore en phase embryonnaire. Effectivement, les COBA ont encore besoin d’être assistées 21

techniquement par des personnes compétentes pour les guider. Il en est de même pour la gestion des ressources forestières puisque beaucoup d’entre les COBA ont été constituées en associations récemment et ont encore besoin d’être accompagnées dans le cadre de leur fonction. Il est aussi noté et évident que dans des zones reculées comme Midongy du Sud, le taux d’analphabétisme est élevé et ceux qui ont eu l’opportunité d’aller à l’école n’ont même pas fini les cinq années de base à l’École primaire.

Dans ce deuxième cas, nous considérerions deux scénarios

Scénario 1 : Prise en compte des taux de déforestation et du taux de boisement (restauration) de 2005 à 2010.

Les données sur ces taux sont évaluées à partir des données récoltées auprès : du Cantonnement forestier de Midongy du Sud-Befotaka (pour les déforestations), du WWF pour la restauration forestière, des COBA, des associations villageoises, des églises, et des particulier pour complément d’information. Pour le reboisement (restauration), le WWF travaille en étroite collaboration avec le Cantonnement. Le WWF assure la prise en charge des pépinières afin de pouvoir distribuer des jeunes plants. Parallèlement, pour les alternatives, le WWF approvisionne aussi en semences les COBA qui s’investissent dans la lutte contre la déforestation. Ainsi, en utilisant la formule 1 10 tout en considérant l’année 2005 comme étant l’année initiale, avec 18764 ha (source : classification), on obtient la superficie boisée de 2006 à jusqu’à 2010.

Tableau 8 : Évolution de la couverture forestière en présence du projet de 2005 à 2010

Années 2005 2006 2007 2008 2009 2010 Superficie boisée (ha) 18764 18709 18674 18650 18635 18634

Taux de tavy (%) 0,29 0,19 0,13 0,11 0,02 ND3 Taux de restauration (%) 0,002 0 0,003 0,025 0,018 ND

3 No Data ou sans données

22

Scénario 2 : Le projet s’arrête en 2010.

L’hypothèse est ainsi que les paysans vont retourner à leurs mêmes habitudes. Par conséquent, la tendance de l’évolution de la couverture forestière va certainement suivre la variation dans le premier cas à partir de 2011 jusqu’à 2020. Par conséquent, on obtient les résultats suivants :

Tableau 9 : Évolution de la Superficie de la couverture forestière du corridor de 2005 à 2020 si le projet s’arrête en 2010

Superficies Taux de tavy Taux de Années Déforestation (%) (ha) (%) restauration 2005 22 385 0,29 0,002 2006 22 330 0,19 0 4 2007 22 295 NA 0,13 0,003

2008 22 271 0,11 0,025 2009 22 256 0,02 0,018 2010 22 255 0,02 0,02 20115 22 255 5,32 2012 21 070,92 5,47 2013 19 918,46 5,62 2014 18 798,52 5,78 2015 17 711,95 5,94 NA 2016 16 659,53 6,11 2017 15 641,92 6,28 2018 14 659,72 6,46 2019 13 713,42 6,64 2020 12 803,41 6,82

Les chiffres dans ce tableau exprimés en figure se présentent comme suit :

4 Non applicable

5 A partir de cette année, le taux de Tavy et de restauration ne sont plus applicables pour le deuxième cas. Les paramètres utilisés sont ceux du tableau 7 car les paysans retournent à leurs modes d’exploitations traditionnelles.

23

22000,00

20000,00

18000,00

16000,00

Superficie (ha) 14000,00

12000,00 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Superficie Années

Figure 4 : Courbe d’évolution de la Superficie de la forêt corridor de 2005 à 2020 si le projet s’arrête en 2010

Cette figure montre bien en deux temps, l’effet bénéfique de la présence du Projet (2005 à 2010), et les pertes en superficie forestière à partir de 2011 (projet absent). La pente de la figure exprimant la déforestation est très accentuée.

Troisième cas : Le projet continue jusqu’en 2020

Pour un modèle répondant à ce cas, on est amené à déterminer comment évolue le paramètre dans la suite 1 . Ici, la croissance démographique n’est plus considérée, bien que les besoins de la population restent les mêmes avec ou sans projet. Il est supposé toutefois, que comme des alternative aux cultures sur brûlis ont été vulgarisées par le WWF (cf. Annexe 4), pour compenser leurs besoins, les populations vont appliquer ces techniques et ne pratiqueront plus les cultures sur brûlis en forêts naturelles. D’après ce que l’on a déjà vu précédemment, 10. Nous allons considérer en deux scénarios: d’abord, nous commençons par donner les résultats des cinq dernières années, puis nous projetons les résultats à partir de 2010 jusqu’à 2020.

Scénario 1 : Prise en compte des taux de déforestation et du taux de boisement (Pareil au scénario 1 du premier cas)

Scénario 2 : Projection des résultats jusqu’à 2020. Il s’agit donc d’estimer la superficie restante de forêt à partir de 2011 jusqu’à 2020 compte tenu des impacts des activités des hommes sur les sites de conservation. En réalité, on constate qu’au cours de l’exécution du projet, la pratique du tavy s’est estompée. Il faut néanmoins garder un

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minimum de taux de tavy dans nos calculs car, face à l’instabilité politique actuelle du pays, l’intrusion d’autres habitants en provenance des Districts avoisinants est difficile à éviter. On estime ainsi que le taux de tavy reste constante de 2009 à 2020. En présence du projet jusqu’à 2020, il est estimé que : les restaurations forestières vont continuer; et qu’il y ait au moins une balance entre les pertes des superficies forestières (cultures sur brûlis) et les gains (restauration forestière). Posons 10, la différence entre le taux de restauration et le taux de tavy, qui peut prendre la valeur positive ou négative selon que soit supérieur à ou bien l’inverse. En général, l’un des objectifs du projet est qu’au moins l’étendu de la couverture forestière reste le même dans le corridor. Ce qui signifie que de l’année n à l’instant n+1, on devrait avoir . Pareillement, cette équation signifie que tend vers la valeur nulle. Notre modèle définit en l’occurrence une suite stationnaire à partir de 2010. Il est aussi important de signaler que même si le WWF n’intervient jusqu’à maintenant que dans les trois communes susmentionnées, les zones conservées peuvent dépasser les limites des communes. En effet, lors des zonages effectués sur terrain, les zones de conservation ou de droit d’usage vont parfois au-delà des délimitations administratives communales. Par conséquent, comme c’est le cas pour Mahabe, Zaraha et Marovovo dont la totalité de la superficie qui dépasse est de 3621 ha, on doit ajouter cette valeur à la superficie conservée en 2005 et l’intégrer dans toute la suite de notre analyse. C’est pourquoi au lieu d’avoir 18 764 ha de forêt en 2005, on a 22 385 ha.

En prenant en compte toutes ces hypothèses, l’évolution de la couverture forestière dans la zone considérée est donnée dans le tableau suivant.

Tableau 10 : Évolution de la couverture forestière du corridor si le projet continue jusqu’à 2020

Années Superficies (ha)

2005 22 385 2006 22 330 2007 22 295 2008 22 271 2009 22 256 2010 - 2020 22 255

Pour une meilleure expression des résultats, la figure suivante est donnée.

25

22400

22350

130 22300

Superficie (ha) 22250

Superficie 22200 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Années

Figure 5 : Courbe d’évolution de la couverture forestière du corridor si le projeet continue jusqu’à 2020

Remarque : La figure 5 montre que, entre l’année 2005 et 2010, les pratique du tavy ont causé une perte de 130 ha de forêt. Cela a tout de même été atténuée par des reboisements effectués dans le cadre du projet lorsqu’on la compare à la déforestation dans le cas où le projet est absent. Ainsi, comme le vrai sens de la restauration est de remmettre à l’état initial, il ne faut pas juste se contenter d’instaurer la stabilité entre tavy et restauration mais il faut faire des efforts afin d’atteindre la superficie boisée telle qu’elle était en 2005. Cela s’agit d’effectuer un reboisement de 13 ha par an dans les 10 ans à venir en plus des 4 ha (équivalent à 0,02 %) qui compensent les éventuelles pratiques de tavy. Dans ce cas bien précis, voici le résultat que l’on devrait avoir :

Tableau 11 : Evolution de la couverture forestière avec projet et restauration visant la superficie de 2005

Années Superficies (ha) Années Superficies (ha) 2005 22 385 2010 22 255 2006 22 330 2011 22 268 2007 22 295 2012 22 281 2008 22 271 2013 22 294 2009 22 256 2014 22 307 2010 22 255 2015 22 320 2016 22 333 2017 22 346 2018 22 359

2019 22 372 2020 22 385 Pour une meilleure expression des résultats, la figure suivante est donnée :

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22400

22350

22300

Superficie (ha) 22250

22200 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020

Superficie Années

Figure 6 : Courbe d’évolution de la couverture forestière avec projet et réstauration visant la superficie de 2005

Synthèse des trois cas étudiés :

• Premier cas : L’évolution de la couverture forestière sans le projet ;

• Deuxième cas : L’évolution de la couverture forestière avec arrêt du projet fin 2010 et, les pressions sur les forêts reprennent ;

• Troisième cas : L’évolution de la couverture forestière avec le projet continuant jusqu’en 2020 et, avec des paysans responsabilisés.

Les trois cas d’étude sont résumés dans la figure suivante.

23000 22000 21000 20000 3621 ha 19000 18000 7558 ha 17000 9452 ha

(ha) 16000

15000 14238 ha 14000 13000 12000

Superficie (ha) Premier cas 11000 4786 ha 10000 Deuxième cas 9000 Troisième cas 8000 7000 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 Années

Figure 7 : Graphe récapitulative des courbes pour les trois cas d’évolution de la couverture forestière du corridor

De cette figure il est noté que :

27

• Déjà pour le premier et le troisième cas, en 2005, la différence en superficie forestière conservée est de 3621 ha à cause des extensions des zones de conservation au-delà de la limite administrative lors des zonages lorsque le projet est présent.

• Entre le premier et le deuxième cas en 2010 une superficie de 7558 ha est gagnée. Par contre, si le projet s’arrête en 2010, alors les paysans retournent à leurs vieilles habitudes et la conservation est évaluée à seulement 4786 ha. des activités du projet.

• Entre le premier et le troisième cas Par projection jusqu’à 2020, on voit que si le projet continue, l’estimation de la couverture forestière conservée s’élève à 14238 ha puisqu’ainsi le renforcement des capacités des paysans est assuré.

• Entre le deuxième (projet s’arrête en 2010) et le troisième cas : il y a une superficie de 9 452 ha conservée. Ceci devrait certainement inciter les décideurs à prolonger la durée de l’exécution. 5. Etude de cas de la Commune de Maliorano

Etant donné que les courbes de niveau ne sont pas disponibles pour toutes les communes, dans ce qui va suivre, la modélisation illustrée par des cartes se fera au niveau de la Commune Rurale de Mariarano. En combinant les résultats de la modélisation mathématique et celles du MNT, on a pu élaborer les séries de cartes (cf. cartes 8, 9 et 10) suivantes.

La carte 8 suivante montre l’état de la couverture forestière de Mariarano en 2005

Forêt restante Autres

Carte 8 : État de la couverture forestière de Maliorano en 2005

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Comme illustré par le tableau 2 (cf. p13) auparavant, 64 % de la superficie de la Commune de Maliorano est encore occupée par les forêts naturelles (originelles ou secondaires).

Au cas où le Projet sera absent et que les déforestations continuent, les pertes forestières en 2010 est illustrée par la carte 9 suivante

Forêt perdue Forêt restante Autres

Carte 9 : État de la couverture forestière de Maliorano en 2020 dans le cas où le projet n’existait pas

Cette carte illustre bien la régression de la superficie forestière d’ici 2020 au cas où le projet sera absent et que les paysans retournent à leurs pratiques agricoles traditionnelles.

Une autre étude de cas est l’arrêt du Projet en 2010, et qu’après, les pressions sur les forêts reprennent. La modélisation de ce cas est illustrée par la carte 10 suivante.

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Forêt perdue Forêt restante Autres

Carte 10: État de la couverture forestière de Maliorano en 2020 dans le cas où le projet s’arrête en 2010

Comparée à la carte 9, cette carte montre que la présence du Projet, même jusqu’en 2010 freine la déforestation.

5.1. Contraintes au développement de la zone

Les autorités locales cherchent à influencer le développement économique de Midongy du Sud. Il y a toutefois, certaines causes ou contraintes à ce développement ; ce sont causes exogènes ; mais les causes endogènes ne sont pas pour autant aussi négligeables.

¾ Catastrophes naturelles

Chaque année, les catastrophes naturelles (cyclone, inondation) font des ravages dans le district de Midongy du Sud. Les dégâts qu’elles laissent affectent principalement les réseaux routiers. Les routes et les pistes (voir Photo 6) le reliant avec l’extérieur demeurent impraticables durant une certaine période. Ces catastrophes détruisent aussi de nombreuses zones de cultures. Les paysans cherchent alors des terrains plus sûrs et plus sécurisés pour faire face à cette calamité. Ils

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choisissent ainsi les hauts des versants pour protéger à la fois leurs habitations et de leurs cultures des inondations.

¾ Réseaux de communications

Pendant le passage des cyclones, les routes sont totalement coupées et, Midongy du Sud demeure complètement isolé. En janvier 2005, le passage d'un cyclone entraînait une crue désastreuse dans la région: 90% des villages étaient submergés d'eau et il avait fallu attendre 4 jours pour que la crue soit passée.

En général, la seule commune recouverte par un réseau téléphonique est la commune rurale de Nosifeno. Depuis environ une année, l’opérateur téléphonique Telma s’y est implanté. Actuellement, la majeure partie de la population de cette commune possède un téléphone portable ; et même dans les autres communes du district qui ne sont pas recouvertes par le réseau téléphonique, on rencontre des personnes qui en possèdent afin de l’utiliser en tant que moyen de communication une fois arrivé dans le chef lieu des communes.

Néanmoins, le BLU reste le moyen de communication rapide entre les communes du district de Midongy du Sud. Toutefois, la qualité du réseau de ce dernier dépend de la condition météorologique. Cela constitue une barrière au développement, un processus qui requiert une fluidité de la communication pour les échanges entre communes. Cela constitue une barrière qui bloque la circulation des produits agricoles, la gestion des ressources forestières, l’accès à des soins en cas de maladies, la circulation des informations, etc.

Le District de Midongy est fortement handicapé par son enclavement pour les raisons suivantes :

Midongy et Ankazovelo, sont les seuls chefs lieux de commune accessibles en voiture. Les villages de Soakibany, Lavaraty, Zara et Andranolalina ne sont plus desservis par le Photo 3 : Infrastructure routière en réseau routier. L’ancienne piste qui reliait Midongy – état désastreux Lavaraty n’est plus carrossable puisque le bac, les ponts et plusieurs tronçons sont entièrement détruits. La seule infrastructure routière existante est classée une route nationale tertiaire (RNT 18). Cette route nationale en terre relie la ville de Vangaindrano avec les chefs-lieux de District de Midongy et de Befotaka (villages plus au sud). Toutefois, seul le tronçon Vangaindrano - (50 km) est praticable Photo 4 : Etat des routes vers Midongy pendant la saison de pluie 31

toute l’année. Le tronçon restant est difficilement praticable, même pour les voitures tout terrain. La totalité du tronçon Ranomena – Midongy du Sud (52 km) est difficilement accessible en voiture selon l’agressivité des pluies. En somme, les déplacements à l’intérieur et à l’extérieur de la région se font à pied et les marchandises se transportent à dos d’homme.

A cause de cette difficulté d’accès pour aller d’une commune à l’autre, il faut parcourir les trajets à pied. Cela pose un énorme problème en cas de maladie. En général, même malade, les habitants doivent parcourir de longs et durs chemins afin de trouver un hôpital ou un centre de santé. Actuellement, le Ministère de la santé en coopération avec l’UNICEF fait des efforts dans la construction d’un hôpital qui serait plus proche de la population. Récemment, les habitants du fokontany de Bevaho ont bénéficié d’un hôpital. Toutefois, il reste encore beaucoup à faire puisque les hôpitaux et les centres de santé de base qui existent à présent sont encore très éloignés des zones les plus enclavées.

¾ Techniques de production

Il a été toujours avancé que l’agriculture itinérante sur brûlis (tavy) est la menace principale de la biodiversité et de l’intégrité des Corridors à Madagascar. Néanmoins, à Midongy du Sud, depuis l’arrivé du projet dans le corridor, les autorités ont remarqué une baisse considérable sur la pratique de cette technique culturale. Malgré tout, les séquelles laissées par les pratiques du tavy et les défrichements sur les versants sont Photo 5 : Tavy en périphérie de l’Aire Protégée toujours présentes: l’ensablement des bas-fonds à cause de l’érosion du sol sur ces endroits, absence de forêt sur les collines.

¾ Gestion de la forêt

Pour les suivis et les contrôles de la gestion de la forêt déjà transférée au COBA, il est du devoir du Cantonnement forestier de veiller sur le bon accomplissement des rôles du COBA qui ont été notés dans leur cahier de charge. Cependant, le Cantonnement de Midongy-Befotaka est en charge de couvrir deux District, et il manque encore de personnels. De ce fait, la délivrance des permis de coupe se font tous les jours, avec en moyenne 5 permis délivrés par jour (source : le Chef Cantonnement forestier de Midongy-Befotaka). Toutefois, le suivi et, le contrôle de la cohérence de la quantité coupée avec celle indiquée dans le permis ne sont pas effectués puisqu’il n’existe pas assez d’agents pour accomplir ces tâches.

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¾ Coutumes et traditions

La structure hiérarchique qui constitue la société pose aussi un problème sur le développement de la zone. En effet, par peur des sanctions imposées par le chef de lignage, c'est-à- dire le lonaky du village, les paysans n’osent pas entreprendre quoi que ce soit sans son autorisation. Ils craignent surtout d’être « atery an-donaky ». Ce dernier est une sanction qui prive les habitants du village qui auront commis un délit de leur droit d’être enterrés dans le tombeau du lignage à leur mort.

¾ Gestion de l’espace

Le District montre une très vaste superficie de terre destinée à l’agriculture. Pourtant, cette dernière n’est pas encore vraiment exploitée. En terme d’illustration, voici un tableau qui montre la superficie et le pourcentage, issue de la classification de l’image satellitaire, des surfaces déjà exploitées et celles qui ne le sont pas encore dans les trois communes de mise en œuvre du projet.

Tableau 12 : Comparaison entre les surfaces cultivées et les surfaces non cultivées par commune

Superficie Exploitable mais Non Exploitée des exploitée Communes Communes Pourcentage Pourcentage Surface (ha) Surface (ha) (ha) (%) (%) Nosifeno 31794,93 96,9810 0,2837 4665,0730 13,6476 Maliorano 44474,92 122,4040 0,2752 5206,4960 11,7066 Andranolalina 34182,42 343,8760 1,0815 1555,6830 4,8929 Source : Classification (cf. Tableau 1, 2 et 3)

Ces chiffres montrent qu’il faut encore concentrer beaucoup d’efforts afin de maîtriser la totalité de l’espace.

¾ Non maîtrise des techniques culturales

La non maîtrise des techniques agricoles, la lacune concernant les infrastructures d’évacuation des récoltes ainsi que le manque d’initiative et de créativité des paysans sont les principales causes de ce fléau. Parfois, dans le cadre de la vulgarisation de techniques agricole, les paysans ne sont pas très enthousiastes Aucun paysans ayant assisté aux formations, en apiculture par exemple, n’exploitent leur savoir-faire actuellement. Ces paysans préfèrent collecter du miel dans la forêt. En réalité, les travaux à faire pour réussir les techniques améliorées nécessite beaucoup de temps et d’attention. Cependant, la paresse des paysans constitue une barrière qui les

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bloque dans la maitrise des techniques. Il y a aussi le problème d’écoulement des produits. Les pistes pédestres et, les transports de marchandises qui doivent se faire à dos d’hommes freinent les paysans à ne pas élargir leurs exploitations agricoles.

On note que les paysans ne possèdent pas de bonnes techniques pour maîtriser l’eau afin d’irriguer leurs cultures dans les bas-fonds. C’est une des raisons pour lesquelles la plupart des paysans n’optent pas pour la culture dans ces zones-là.

¾ Baisse du prix mondial du café

La baisse du prix mondial du café a beaucoup affecté la culture du café à Midongy du Sud. Effectivement, les producteurs de café n’en produisent plus beaucoup, pourtant la région est très favorable aux cultures de rente notamment le café, la vanille, le girofle, le poivre. Parmi ces quatre types de culture, le café et le poivre sont les seuls qui soient vraiment exploité dans le district.

¾ Insécurité rurale

Pendant l’année 2009, des militaires ont été envoyé à Midongy par les autorités afin de restaurer la sécurité qui a été bouleversée la terreur des dahalo. En cette même, les communes d’Ankazovelo, Nosifeno, Maliorano, Andranolalina, Ivondro ont été leur principales cibles. L’insécurité est assez inquiétante puisque les dahalo n’épargnent aucune commune pour réaliser leur mission de vol de bœufs. Et puisque la population riveraine considère le bœuf comme une signe de richesse, elle ne pourra pas se reposer la tête tranquille tant que ces malfaiteurs rodent dans les parages. Heureusement qu’il existe une organisation qui se fait appelé « Zamà » et qui sont supposée protéger les bétails des villages qui font appel à leurs services et qui, à leur tour, doivent donner une part des bœufs volés qu’ils arrivent à ramener à leurs propriétaires. Les membres de cette organisation sont des jeunes garçons d’une vingtaine d’années. Actuellement, les Zamà commencent à avoir du succès et se répandent dans cette région de l’île. Malgré qu’ils semblent aider la population, ils posent un problème pour l’administration puisque ce dernier doute d’une certaine manigance entre les Zamà et les dahalo.

¾ Insécurité foncière

Certes, l’insécurité concerne non seulement de la terreur des dahalo, mais aussi l’insécurité foncière. Effectivement, le guichet foncier le plus proche se trouve à . D’une certaine manière, la population de Midongy du Sud ne se soucie pas de la sécurité de leurs terres à cause de la vaste superficie de terrain non occupée qui y est constatée. Néanmoins, l’insécurité sur ce plan se voit dans la façon dont le propriétaire d’un terrain traite un étranger qui s’arrête aux abords de ses

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rizières. Il arrive même jusqu’à le menacer de mort. Cela reste un problème à résoudre avant toute tentative d’aménagement afin de prévenir les conflits fonciers.

¾ Bien être sanitaire

Finalement, sur le plan sanitaire, la majeure partie de la population de Midongy du Sud néglige ce qui est de la propreté. En dehors de la commune de Nosifeno, moindre sont les villages qui possèdent des latrines. Et on peut même rencontrer des latrines inutilisables. Les habitants préfèrent faire leurs besoins dans la brousse.

5.2. Recommandations

Il est essentiel de noter qu’afin d’assurer une conservation effective, toutes les parties prenantes, aussi bien les responsables administratifs que les organismes non gouvernementaux, doivent collaborer entre eux. Voici quelques recommandations qui pourraient aider les décideurs à améliorer les idées en vu de l’élaboration d’une stratégie de conservation efficace:

- Augmentation de la superficie annuelle de terrain reboisée afin d’instaurer l’équilibre entre la restauration forestière et la déforestation;

- Étendre les activités de conservation jusque dans les communes d’Ivondro et de Soakibany ;

- Réhabilitation des routes reliant Midongy aux autres districts ;

- Construction de routes d’intérêt communal dans le district de Midongy du Sud ;

- Pratique de l’agroforesterie pour fixer le sol sur les versants afin d’éviter l’ensablement des bas-fonds ;

- Vulgarisation des techniques améliorées et sensibilisation des paysans en les montrant des cas pratiques, il faudrait donc accélérer la mise en place des sites de démonstration fonctionnels (agroforesterie, SRI/SRA, cultures maraîchères, cultures de rente);

- Aménagement des bas-fonds et mise en valeur des zones marécageuses pour la pratique de meilleurs techniques de riziculture en continuant de faire appel aux paysans Betsileo (réputés comme ayant des solides expériences en matière de techniques rizicoles) pour encadrer les COBA dans la technique d’aménagement;

- Mise en œuvre d’une activité consacrée à l’assainissement et au drainage des zones de cultures en créant ensuite une association des usagers de l’eau qui prend en charge d’entretenir et d’assurer le bon fonctionnement des infrastructures afin de garantir la pérennité des infrastructures mise en place ;

- Encouragement des paysans à s’investir dans les cultures de rentes;

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- Renforcement du système de suivi-écologique en apportant un appui d’expertise avec des images satellites ou/et des photos aériennes ;

- Augmentation significative du nombre de personnel aussi bien pour WWF que pour le cantonnement forestier afin d’assurer le contrôle et le suivi des coupes permises;

- Renforcement des connaissances et des capacités du personnel ;

- Sensibilisation de la population sur la sécurisation foncière suivie de la délivrance de certificats fonciers;

- Sensibilisation de la population sur le mode de vie selon un bien être sanitaire.

- Promouvoir l'éducation environnementale, la sensibilisation dans les écoles, groupements, associations ;

6. Conclusion

A l’issu de cette étude, il est nettement évident que le Projet du WWF à Midongy contribue largement à la conservation des forêts et, au développement des populations locales dans le District. Il a été avancé que le maintien au moins de la couverture forestière dans le District de Midongy du Sud, plus particulièrement dans les Communes de Nosifeno, Maliorano et Andranolalina, dépend de la continuité et de la mise en œuvre du projet du WWF. A ce propos, trois cas ont été considéré afin de simuler cette évolution à partir de 2005 jusqu’à 2020, à savoir : le cas de l’évolution de la couverture forestière sans le projet ; celui avec le projet jusqu’à la fin de l’année 2010 et les paysans retournent à leurs habitudes ; et celui avec le prolongement du projet jusqu’en 2020 avec des paysans responsabilisés. En effet, l’absence du projet dans la zone d’intervention de WWF de 2005 jusqu’à 2020 est celui qui cause la plus grosse perte en terme de ressources forestières. Cependant, les activités menées dans le cadre du projet depuis 2005 jusqu’à 2010 ont permis de réduire au minimum le plus grand problème qui était la cause principale de la déforestation : le tavy. Il a été constaté tout de même que le retrait du projet de la zone en cette année 2010 risque de réduire vainement les efforts déjà entrepris. Effectivement, 14 COBA ont été mises en place jusqu’à maintenant et, des activités ont été dirigées au sein de ces dernières. Cela a eu des impacts positifs sur la conservation des ressources forestières car la déforestation a beaucoup diminué ces cinq dernières années. Pourtant, la faculté d’adaptation des paysans aux techniques agricoles améliorées n’est encore qu’au stade de départ.. Ils ont encore besoin d’être dirigés par des personnes compétentes sinon ils reviendront à leurs mêmes habitudes que lorsqu’il n’y avait pas eu de projet, aux risques et périls de la forêt. De ce fait, le retrait du projet dès l’année 2010 n’est pas recommandé. Par ailleurs, son prolongement jusqu’à 2020 s’avère bénéfique tant pour le projet de

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conservation que pour la population concernée par les activités de développement. Si tel est le cas, non seulement les paysans vont s’habituer aux nouvelles activités et pourront enfin les maitriser mais aussi la conservation va être assurée. Pour cela, il faut user de la vastitude de l’espace exploitable dans le District. Il faudrait, en même temps, mettre en exergue la restauration forestière lors des futures activités. En outre, l’espoir de la population de Midongy du Sud repose également sur la rénovation et, sur la construction des routes pour assurer la fluidité des échanges intra- communales et intra-districts. Finalement, étant en connaissance des potentiels du District de Midongy du Sud, notamment sur le plan environnemental, on ne peut qu’apercevoir la zone comme étant une attraction touristique à cause de la biodiversité qu’il renferme. Et, de toute évidence, en tenant compte de l’étendue des bas-fonds dans le District, avec une bonne maîtrise de l’eau et de bonnes techniques culturales, ce dernier a tout le potentiel pour devenir le grenier de la région Atsimo Atsinanana.

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Bibliographie

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TABLE DES MATIERES

1. Introduction…………………………...... 1 2. Méthodologie……………………...... 2 2.1. Documentation ...... 2

2.2. Cartographie et traitement d’image satellite ...... 2

2.3. Modélisation ...... 3

a. Définition d’un modèle ...... 3

b. La modélisation pour la zone d’étude ...... 3

c. La nécessité de la modélisation ...... 3

d. Les différentes étapes ...... 3

3. Localisation de la zone d’étude ...... 5 3.1. Contexte Géographique ...... 5

3.1.1. Localisation générale ...... 5

3.1.2. Relief ...... 5

3.1.3. Climat ...... 6

3.1.4. Contexte Socio-économique ...... 6

4. Résultats et discussions……… ...... 7 4.1. Les cartes d’occupations des sols ...... 7

4.1.1. Les occupations des sols dans la Commune Rurale de Nosifeno ...... 9

4.1.2. Les occupations des sols dans la Commune Rurale de Maliorano ...... 10

4.1.3. Les occupations des sols dans la Commune Rurale de Andranolalina ...... 12

4.2. Modélisation de la partie du corridor dans la commune de Maliorano par l’élaboration d’un MNT……… ...... 14

4.2.1. Définition ...... 14

4.2.2. Etablissement d’un MNT pour la Commune rurale de Maliorano ...... 14

4.2.3. Modélisation de l’évolution de la déforestation dans le Corridor au cours du temps par une suite numérique ...... 16

5. Etude de cas de la Commune de Maliorano ...... 28 5.1. Contraintes au développement de la zone ...... 30

5.2. Recommandations ...... 35

6. Conclusion…………………...... 36

LISTE DES ANNEXES

ANNEXE 1 : CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU DISTRICT DE MIDONGY DU SUD ANNEXE 2 : CONTEXTE ECOLOGIQUE DU DISTRICT DE MIDONGY DU SUD ANNEXE 3 : POTENTIALITES DE LA ZONE D’ETUDE ANNEXE 4 : LES ACTIVITES MISE EN ŒUVRE PAR LE WWF ANNEXE 5 : DONNEES MONOGRAPHIQUES DU DISTRICT DE MIDONGY DU SUD ANNEXE 6 : DESCRIPTION DES DIVERS PRODUITS AQUATIQUES ET FORESTIERS A VALEUR AJOUTEE DANS LE DISTRICT DE MIDONGY DU SUD ANNEXE 7 : IMAGE SATELLITAIRE (LANDSAT 2005) DE LA ZONE D’ETUDE ANNEXE 8 : LES CARTES DE ZONAGE DES COBA ANNEXE 9 : TYPOLOGIE D’AIRES PROTEGEES MALAGASY ANNEXE 10 : MODELE NUMERIQUE DE TERRAIN

ANNEXES

ANNEXE 1 : CARACTERISTIQUES PHYSIQUES DU DISTRICT DE MIDONGY DU

SUD

1. Le sol

La proximité des falaises est caractérisée par des sols ferralitiques pénévolués généralement sous forêt. Sur cette partie de la région d’Atsimo Atsinanana, le sol est riche en humus et en éléments échangeables. Toutefois, le relief accidenté de forte pente et la pratique du tavy entraînent un lessivage rapide de ces sols, avec un degré d’érosivité en nappe non négligeable (source : District de Midongy du Sud). Dans les bas fonds profonds et étroits, on peut rencontrer des sols hydromorphes organiques ou moyennement organiques à engorgement temporaire ou permanent. On y rencontre généralement des tourbières. La végétation de la zone marécageuse est composée essentiellement de Pandamus, de carex6 (source : plan GRAP, ANGAP 2001).Par ailleurs, le long de la rivière de l’Itomampy s’étend localement des sols d’apport alluvial très fertiles (baiboho) qui sont exploités pour les cultures de décrues. Dans les zones de décantation de l’Itomampy se forment également des sols hydromorphes. Les sols à engorgement temporaire sont souvent valorisés pour la riziculture irriguée. En outre, la végétation est essentiellement composée de graminées, caractéristiques d’une bonne propriété physique des sols aux cultures vivrières.

Photo 6 : Aperçu des types de végétations dans Photo 7 : Aperçu des types de végétations à les bas-fonds du fokontany de Mahabe proximité de la forêt de Marovato

6 plante herbacée de la famille des cypéracées, à feuilles coupantes, qui pousse en touffes au bord de l'eau

1 Annexe 1 (Suite)

2. L’hydrographie

L’ensemble du District est pourvu d’un très dense réseau hydrographique. Il est formé par de multiples ruisseaux et de rivières dont le plus important est l’Itomampy. Celui-ci prend sa source plus au sud, dans la chaîne montagneuse d’Anosy. Il traverse toute la longueur du District pour se déverser au Nord dans le fleuve Menagnara au niveau de la commune rurale de Soakibany.

Photo 8 : Une partie de la fleuve Itomampy Photo 9 : Une partie du Marécage dans le fokontany de Zaraha

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ANNEXE 2 : CONTEXTE ECOLOGIQUE DU DISTRICT DE MIDONGY DU SUD

Le District de Midongy est mieux connu par sa richesse dans le domaine environnemental et plus particulièrement en terme de biodiversité. Cela s’explique par la présence de la forêt humide et notamment toutes les espèces faunistiques et floristiques qu’elle abrite. Dans cette forêt se rencontre des espèces endémiques de Madagascar si on ne site que les neufs espèces de lémuriens que l’on a pu inventorier jusqu’à maintenant, à savoir : Microcebus rufus, Cheirogaleus major, Avahi laniger, Lepilemur microdon, Hapalemur griseus, Prolemur simus, Eulemur collaris, Daubentonia madagascariensis et Varecia variegata. Pour les espèces floristiques endémiques, on peut citer : Sorindeia madagascariensis (Voasingiry), Polyscias madagascariensis (Vatsilambato), Ravenea madagascariensis (Boboka), Canarium madagascariensis (Tsiramy), Diospyros tampoketsensis (Hazomainty), Drypetes madagascariensis (Maranidravy), Anthocleista madagascariensis (Lendemy), Burasaia madagascariensis (Angoto), Pandanus madagascariensis (Vako), Breonia madagascariensis (Valitry), Camptosperma madagascariensis (validrano), Scolopia madagascariensis (Ravonivihazo) Harungana madagascarensis (Harongana), Dichapetalum madagascariensis Poir (Voandakehy), Ravenala Madagascarensis (Ravindasy, Macphersonia madagascariensis (Sanira).

Dans toute sa totalité, la superficie boisée du district de Midongy du Sud est de 139 766 ha qui se subdivisent en deux parties. Il existe en premier lieu l’aire protégée, qui est gérée par le Madagascar National Parc, dans la partie ouest et Sud-est; et puis, dans la partie Nord-est se trouve le corridor forestier géré par le WWF-Madagascar (cf. Carte A2-1).

3 Annexe 2 (Suite)

Carte A2-1 : Présentation du corridor forestier par rapport au District de Midongy du Sud

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ANNEXE 3 : POTENTIALITES DE LA ZONE D’ETUDE

Le District de Midongy du Sud présente une forte potentialité peu ou pas exploitée et principalement en terme d’activités agricoles et de tourisme.

En premier lieu, les terrains favorables à l’agriculture ne manquent pas dans le District de Midongy du Sud. Il présente plusieurs site qui sont très prometteurs pour apporter une sécurité alimentaire. Il suffit juste que les paysans maîtrisent de bonnes techniques culturales. La région est bien irriguée dans toute sa totalité, surtout dans les bas-fonds. Cet atout n’est pas distribué équitablement. Pourtant, la maîtrise de l’eau serait une Photo 10 : Aménagement rizicole du meilleure opportunité qui permettrait aux paysans de produire côté de Zaraha plus. En voyant les vastes bas-fonds de Midongy du Sud, il est impensable de concevoir qu’il y existe une période de famine chaque année. Effectivement, ces bas-fonds sont surtout destinés à la riziculture. En apportant l’encadrement nécessaire aux paysans en introduisant les meilleurs techniques tel que la pratique du système SRI/SRA, le milieu pourrait même devenir le grenier de la région Atsimo-Atsinanana. En second lieu, la richesse de la zone ne se trouve pas uniquement dans la forêt, mais les réseaux hydrographiques renferment également des ressources acquatiques variées (cf. Annexe 6, Tableaux 16 et 17). Actuellement, plusieurs marchés, autant locale que vers régionale et également vers les autres régions comme Vatovavy fitovinany et Analamanga, sont les destinations des ressources acquatiques de Midongy du Sud (cf. Annexe 6, Cartes A6-1, A6-2 et A6-3).

Photo 11 : Types de ressources halieutiques de Midongy du Sud. De gauche à droite : Carpe – Tsitsika (Macrobrachium) – Fiagasy ou Boedy (paratylapia spp.)

5 Annexe 3 (Suite)

Enfin, le tourisme est un secteur encore balbutiant à Midongy du Sud. Évidemment, les infrastructures routières, en très mauvais état, sont le principal blocage empêchant les touristes d’y venir. Toutefois, la zone présente un potentiel touristique qui devrait être mise en valeur afin d’instaurer un développement local durable. Les espèces qu’abritent le parc national de Midongy du Sud et le corridor sont d’une valeur et d’une beauté exceptionnelle qui devraient émerveiller les visiteurs. Le parcours plus attrayant pour les touristes serait d’accéder aux sites par l’axe Vangaindrano-Midongy. La visite se prolongera dans la variété éblouissante de la diversité biologique que présente la forêt tropicale humide, et se terminera enfin par l’axe Midongy-Ivohibe. Mais ceci nécessitera encore une grande réhabilitation des axes routiers et des constructions des infrastructures routiers (ponts, etc.). Le parcours inverse est également aussi intéressant que le précédent. En outre, il serait possible, en prenant toutes les mesures nécessaires pour que l’initiative ne nuise pas aux activités de pêche, d’effectuer la visite en naviguant le long de l’axe de la rivière Itomampy.

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ANNEXE 4 : LES ACTIVITES MISE EN ŒUVRE PAR LE WWF

En général, les activités mise en œuvre par le WWF sont les suivant :

Activité 1 : Gestion communautaire des forêts

Les principes de base de cette approche participative ou communautaire se caractérisent par :

- Un équilibre entre la conservation des forêts et les intérêts communautaires ;

- Une amélioration du système de surveillance contre les coupes illicites et les utilisations abusives des ressources forestières. C’est-à-dire une augmentation du degré de responsabilité locale pour une meilleure gestion des ressources forestières.

Activité 2 : Développement de l’approche genre

Les femmes de la région ont relativement beaucoup de temps libre pour s'occuper d'autres activités. Les actions entreprises par le Projet de développer l'approche genre semblent motiver certaines d’entres-elles. L'objectif de cette approche est de susciter l'intérêt des femmes à augmenter les sources de revenus familiaux et à améliorer les conditions de vie dans leurs foyers. Dans le cadre de cette approche, le Photo 12 : Une fille de l’une des femmes membre du groupement féminin qui ont suivi WWF insiste, en posant comme une condition pour les une formation de coupe et couture menée par WWF entrain de coudre son tablier transferts de gestion, la mise en considération des (Formation en cascade) groupements féminins au sein de chaque COBA.

Activité 3 : Promotion d’autres alternatives aux activités causant des pertes en terme de biodiversité

Pour les paysans, l’agriculture itinérante sur brûlis ou “tavy” est une pratique culturale qui forme la base de leur subsistance alimentaire. La logique paysanne est basée principalement sur le terme de “sécurité alimentaire”, et la majorité des populations paysannes vivent de cette pratique culturale sur plusieurs hectares de forêts. A cet effet, on peut dire que préserver le capital forestier

7 Annexe 4 (Suite)

se conjugue avec la promotion d'autres alternatives aux cultures sur brûlis. Il y a environ cinq ans, on a constaté que les habitants de la région menacent les lémuriens puisqu’ils les chassèrent en vue de les manger. Ainsi, le WWF, par le biais d’un projet de protection des lémuriens qui a pris son terme en 2006, a vulgarisé des techniques d’élevage (lapin, volailles, poisson) pour subvenir aux besoins des populations en protéine animal. Cela servirait d’alternative afin de protéger ces espèces qui symbolisent Madagascar à l’égard des autres pays du monde.

Activité 4 : La conservation éco-régionale des forêts humides de Madagascar

Suite à la promotion du projet et lors de sa mise en œuvre, une série d’autres acteurs sont venus à Midongy. Le WWF a été le premier organisme non gouvernemental œuvrant dans le domaine de l'environnement qui s’est installé à Midongy. Actuellement, le Service des Eaux et Forêts est sur place (depuis 2004) et le Bureau du WWF est construit sur un terrain domanial près du Bureau de Service Forestier. L'arrivée de l'ANGAP dans la protection du Parc National Midongy du Sud, du Programme du Patrimoine Mondial de l'UNESCO et du projet Lémurien du WWF, financé par le WWF Suède, constitue une preuve de la volonté de préserver cette écorégion de forêts humides de Madagascar.

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ANNEXE 5 : DONNEES MONOGRAPHIQUES DU DISTRICT DE MIDONGY DU SUD

Tableau A5-1 : Monographie par commune

Chef lieu Superficie Classification Région District Commune Population Densité/km² Commune (ha) administrative Midongy du Atsimo Atsinanana Ankazovelo Non 25066,029 6 496 25,92 Commune rurale Sud Midongy du Atsimo Atsinanana Nosifeno Oui 31794,970 12 235 38,48 Commune rurale sud Midongy du Atsimo Atsinanana Andranolalina Non 34121,713 7 212 21,14 Commune rurale Sud Midongy du Atsimo Atsinanana Maliorano Non 44473,730 10 439 23,47 Commune rurale Sud Midongy du Atsimo Atsinanana Ivondro Non 45501,212 6 123 13,46 Commune rurale Sud Midongy du Atsimo Atsinanana Soakibany Non 87939,779 6 454 7,34 Commune rurale Sud

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ANNEXE 6 : DESCRIPTION DES DIVERS PRODUITS AQUATIQUES ET FORESTIERS

A VALEUR AJOUTEE DANS LE DISTRICT DE MIDONGY DU SUD

Figure A6-1 : Répartition des produits recensés selon leur nature biologique et leur origine

Figure A6-2 : Répartition des produits recensés selon leur utilisation principale par la population

10 Annexe 6 (Suite)

Tableau A6-1 : Répartition des produits à valeurs marchandes recensés selon la nature biologique

Nature biologique de Nombre de produits Nombre de produits Total produits ayant des valeurs n’ayant aucune valeur marchandes marchande Produits végétaux 48 22 70 forestiers

Produits animaux 11 21 32 forestiers Produits végétaux aquatiques (produits de 5 0 5 vannerie) Produits animaux aquatiques (produits de 20 5 25 pêche)

Totaux 84 48 132

Figure A6-3 : Proportion des produits ayant des valeurs marchandes

11 Annexe 6 (Suite)

Tableau A6-2 : Répartition des produits recensés selon leur valeur marchande

Nombre de Nombre de Nombre de produits Nature biologique de produits à valeurs produits à valeurs à valeurs produits marchandes marchandes marchandes faibles élevées moyennes Produits végétaux 4 13 31 forestiers Produits animaux 0 1 10 forestiers Produits végétaux aquatiques (produits de 0 5 0 vannerie) Produits animaux aquatiques (produits de 13 7 0 pêche) Totaux 17 26 41

Tableau A6-3 : Produits ligneux à valeur marchandes

Valeur marchande N° Nom Local Nom Scientifique actuelle 1 AMBORA Tambourissa trichophylla Baker Faible

2 ANDRAREZO Faible

3 ANDRIMENA Ficus soroceoides Baker Moyenne

4 ANDRIMENA Streblus dimepate Moyenne

5 DIPAKY Faible

6 DIPATY Faible

7 DISAKY Rheedia aphanophlebia H. Perr. Faible

8 FANDRA Faible

9 FANIKARA Faible

10 FANTSINAKOHO Carissa edulis Vahl. Faible Carissa madagascariensis Du 11 FANTSINAKOHO Faible Petit Thouars 12 FASIKARATRA Faible

13 FOTO Leptolaena multiflora Thouars Moyenne

14 FOTSIKATRY Faible

15 HAFOMENA Faible

16 HAFOM-POTSY Faible

12 Annexe 6 (Suite)

17 HAFOTRA Faible

18 HALAPY Protorhus sp. Faible

19 HARONGA Harungana madagascariensis Elevée

20 HARY Bridelia tulasneana Baillon Moyenne

21 HELA Eliea articulate Moyenne

22 KABOKY Voacanga thouarsi Faible

23 LALO Weinmannia rutenbergii Engler Elevée Rheedia aphanophlebia (Baker) 24 MANGY Moyenne H.Perr. 25 MOKARANA Macaraga alnifolia Faible

26 NATO (hazomena) Symphonia tanalensis Jum&Perr Moyenne

27 NDREMBOLAFOTSY Croton nobilis Baillon Faible

28 RAVINTSARA Ravensara aromatic Elevée

29 ROTRY Syzygium sp. Elevée Macphersonia madagascariensis 30 SANIRA Faible Blume 31 SANIRA (sanira fotsy) Stadmania sp. Faible

32 SANIRA (sanira mena) Plagioscyphus louveli Faible

33 SAROPESA Faible

34 SELY (hafotra) Erythroxylom corymbosum Faible

35 TAIMBOALAVO Petchia sp. Faible

36 TENDRIKAZO Mimusops salicifolia Aubrev. Moyenne

37 TEZA Faible

38 VALITRA Faible

39 VARONGY Ocotea cymosa (Nees) Palacky Faible

40 VATSILA Polyscias sp 3. Moyenne Dalbergia orientalis Bosser & 41 VIMBOA (voamboana) Moyenne R.Rabevohitra 42 VITANGO Faible Dichapetalum madagascariensis 43 VOANDAKEHY Faible Poir 44 VOAPAKY Uapaca louvelii Denis Moyenne

13 Annexe 6 (Suite)

Tableau A6-4 : Produits non ligneux à valeur marchande

Valeur marchande N° Nom Local Nom Scientifique actuelle Produits végétaux forestiers 45 BOBOKY (ravinala) Ravenala madagascariensis Faible

46 KALAVELO Olax emirnensis Moyenne

47 SALAIDOMOINA Moyenne 48 VALANIRA Psiadia sp Moyenne

Produits animaux forestiers : Autres mammifères 50 LAMBO Potamochoerus larvatus Faible 51 TRANDRAKA Tenrec ecaudatus Faible 52 FANIHY Pteropus rufus Aucune Autres produits animaux forestiers 53 TANTELY Moyenne Produits de pêche 54 AMALONA Anguilla mossambica Moyenne 55 AMBOTSIKA Eleotris fusca Elevée 56 BARAHOA Tilapia melanopleura Elevée 57 Bakaka (BOKETRA) Moyenne 58 BROBY (trondro) Elevée 59 FARARA Moyenne 60 FIAGASY Elevée 61 FIAMAINTY Paratilapia pollen Elevée FIAMBAZAHA / 62 Dules rupestris Elevée FIAMBAHINY 63 FOZA Moyenne GARASA (pirina 64 Elevée amin’ny horaka) Arinus africans 65 GOGO Elevée /madagascarensis 66 KARPA Elevée 67 MALEMILOHA Tilapia macrachir Elevée 68 ORAGNA (FETIKA) Moyenne

14 Annexe 6 (Suite)

69 PIRINA Gambusie holbrooki Elevée 70 RETAHA (trondro) Elevée 71 TOHO Gobius sp Moyenne 72 TSIKORA (patsa) Elevée 73 TSITSIKA Macrobrachium Elevée Produits végétaux aquatiques ANAKAZO 74 Scirpus corymbosus Moyenne (Ravindahasa) 75 HAREFO Eleocharis plantaginea Moyenne 76 HERA (Herana) Cyperus latifolius Moyenne 77 MAHAPY (Forombato) Letironia micronata Moyenne 78 VONDRO (Vondrona) Typha augustifolia Moyenne

15 Annexe 6 (Suite)

Carte A6-1 : Les principaux produits à valeur marchande par commune

16 Annexe 6 (Suite)

Carte A6-2 : Localisation des marchés dans le district de Midongy du Sud

17 Annexe 6 (Suite)

Carte A6-3 : Circuits des principaux produits à valeurs marchandes du District de Midongy du Sud

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ANNEXE 7 : IMAGE SATELLITAIRE (LANDSAT 2005) DE LA ZONE D’ETUDE

Photo 13 : photo satellite du corridor Midongy-Vondrozo (Landsat 2005)

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ANNEXE 8 : LES CARTES DE ZONAGE DES COBA

Carte A8-1 : Vu d’ensemble des terroirs dont la gestion est transféré récemment au COBA

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Carte A8-2 : Zonage du terroir d’Ambodisay

Carte A8-3 : Zonage du terroir d’Ampatramary

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Carte A8-4 : Zonage du terroir de Marovato

Carte A8-5 : Zonage du terroir de Marovovo

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Carte A8-6 : Zonage du terroir de Menatraka

Carte A8-7 : Zonage du terroir d’Ampatramary

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ANNEXE 9 : TYPOLOGIE D’AIRES PROTEGEES MALAGASY INSPIREE DES CATEGORIES DE L’UICN DANS LE CADRE DU SAPM (source : DGEF)

• Réserve Naturelle Intégrale (RNI) désigne une Aire représentative d’un écosystème particulier dont le but est de protéger des valeurs particulières, notamment biologiques et naturelles dans un périmètre délimité tenant dûment compte des spécificités et coutumes malgache.

• Parc National (PN) désigne une aire affectée à la protection et à la conservation d’un patrimoine naturel ou culturel original d’intérêt national, tout en offrant un cadre récréatif et éducatif.

• Parc naturel (PNAT) est une aire, d’intérêt régional ou communal, affectée à la protection et à la conservation d’un patrimoine naturel ou culturel original tout en offrant un cadre récréatif et éducatif.

• Monument naturel (MONAT) est une Aire protégée gérée principalement dans le but de préserver des éléments naturels spécifiques associés à la biodiversité.

• Réserve spéciale (RS) est une Aire protégée gérée principalement à des fins de conservation des habitats ou des espèces.

• Paysage Harmonieux Protégé (PHP) est une Aire protégée où les interactions entre l’Homme et la Nature contribuent au maintien de la biodiversité ainsi qu’à celui des valeurs esthétiques et culturelles.

• Réserve de Ressource Naturelle (RRN) est une aire gérée principalement à des fins d’utilisation durable des écosystèmes naturels. A ce titre, une partie de sa superficie totale est affecté à des activités d’utilisation durable des ressources naturelles.

24 Annexe 9 (Suite)

Carte A9-1 : Les zones classées en réserves pour les sites de conservation et les sites de gestion forestière durable

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ANNEXE 10 : MODELE NUMERIQUE DE TERRAIN

Carte A10-1 : Classification des pentes de la commune de Maliorano

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RESUME

La présente étude a été conduite dans le District de Midongy Atsimo pour contribuer à la modélisation de la déforestation. Les résultats obtenus peuvent contribuer à trouver des solutions aux problèmes de pertes et de dégradations des ressources naturelles dans le Corridor forestier Midongy du Sud- Vondrozo.

Pour cette étude, la simulation de l’évolution de la couverture forestière est faite à partir de deux différents types de modélisation : la modélisation par le Modèle Numérique de Terrain et, celle par des variables aléatoires temporelles. Il est noté que le projet du WWF, qui a été conduit à Midongy du Sud depuis 2004 et concernant notamment trois communes : Nosifeno, Maliorano et Andranolalina, a déjà permis de réduire la pratique du de tavy nuisant à la conservation.

Cependant, la population n’est pas encore en mesure d’utiliser les ressources forestières de façon durable. Il leur faut encore de l’assistance technique adéquate pour mettre en œuvre toutes les propositions avancées. Les techniques permettant d’obtenir de nouvelles sources de revenu pour lesquelles ils ont été formés ne sont pas encore maitriser par les membres des COBA.

La modélisation de l’évolution de la couverture forestière jusqu’en 2020 permet de voir l’importance de la continuation du projet. Pour une meilleure gestion des ressources naturelles (arrêt de la déforestation et augmentation du niveau de vie des populations rurales), il serait ainsi préférable que le WWF continue à mettre en œuvre tout ce qu’il a déjà entrepris.

Mots clés : Corridor, conservation, modélisation, modèle, SIG, télédétection.

ABSTRACT

This study was conducted in the District of Midongy Atsimo so that to contribute to the deforestation modelling. The results obtained may contribute to find solutions to loss and degradation problems of natural resources in the forestry Corridor Midongy du Sud-Vondrozo.

For this study, the evolution simulation of the forestry coverage is the result two ways of modeling: modelling by Numerical Model of the Ground and by the temporal random variables one. It is noted that the project of WWF, which has been managed in Midongy du Sud since 2004 and regarding especially tree villages: Nosifeno, Maliorano and Andranolalina, allowed to reduce the tavy practices that is harmful to the conservation.

However the population is not yet able to sustainably use the forestry resources. They still need appropriate technical assistance to bring all the proposals into play. The members of COBA do not still master the techniques allowing to get on with new income sources that they were trained.

The evolution modeling of the forestry coverage up to 2020 allows to note the significance of the project continuation. For a best management of natural resources (deforestation ending and rising of rural populations standard of living), it had been better that the WWF get on bringing what it has undertook into play.

Keywords: Corridor, conservation, modelling, model, GIS, teledetection.

Encadreur : Dr FARA LALA RAZAFY, Leader Ecorégionale Ala Atsinanana au WWF-Madagascar

Impétrant : Andriantsoa Baritiana RAKOTOMIARAMANANA ; Tel : (+261) 33 14 844 16 ; Email : [email protected] ; Adresse : Fonenana Finoana, Lot VS 14 Antsahamamy Antananarivo 101.