Saison 2001-2002 Grand Théâtre Municipal de Limoges

Simon ccanegra Limoges Theatre

Inauguré en 1963, le Grand Théâtre de Limoges est un équipement municipal entièrement financé par la Ville de Limoges

Distribution

Giuseppe Verdi

Argument

Guy Condette

Frédéric L'Huillier

Alain Fondary

Carmela Apollonio Svetozar Rangelov

Carlos Moreno Jean-Marc Ivaldi

Discographie vendredi 15 mars 2002 20 h 30 dimanche 17 mars 2002 15 h 00

Réalisation Grand Théâtre de Limoges Direction musicale Guy Condette Assistante Gisèle Gérard-Tolini Mise en scène Frédéric L'Huillier Simon Boccanegra

Opéra en deux actes de Giuseppe Verdi (éditions Salabert-Ricordi) Livret de Francesco Maria Piave d'après une pièce de Gutierrez

Avec Alain Fondary / Simon Boccanegra Carmela Apollonio / Amelia

Orchestre et chœurs Svetozar Rangelov / Fiesco du Grand Théâtre de Limoges Carlos Moreno / Gabriele Adorno Maison musicale Snejina 11 (Chœur bulgare de Sofia) Jean-Marc Ivaldi / Paolo Albiani Chef de chœur Mihaïl Vassilev Milkov Jean-Philippe Biojout / Pietro Décors : Crand Théâtre de Dijon Roland Bouilly / Un capitaine Costumes: Sylvie Rosas / Une servante Crand Théâtre de Dijon - Grout (Bordeaux) Régie générale Robert Mercier

2 m i Giuseppe Verdi 1813-1901

Il naît en 1813 à Roncole, près de Parme, dans une famille d'origine paysanne. En raison de ses dons musicaux évidents, et grâce au soutien financier d'Antonio Barezzi dont il épousera plus tard la fille, il parvient à aller étudier la composition à Milan. Il a la chance d'obtenir très vite une commande de la Scala où il fait représenter son premier opéra, Oberto, en 1839. Alors qu'il tra­ vaille à un deuxième ouvrage, sa jeune épouse et ses deux enfants meurent. Soutenu dans cette épreuve par la cantatrice 1813 Ciuseppina Strepponi qui partagera sa vie de nombreuses années, naissance près de Parme il se remet à composer, et présente Nabucco en 1842. L'opéra obtient un triomphe, du fait de sa véhémence vocale sans précé­ 1839 dent, mais aussi en raison des connotations patriotiques du sujet premier opéra, Oberto à un moment où la Lombardie ploie sous le joug autrichien. Avec 1842 Ernani, en 1844, Verdi, qui se dit plus homme de théâtre que Nabucco musicien, affirme encore plus pleinement qu'avec Nabucco ses dons dramatiques, teintés de romantisme latin. Devenu célèbre, il 1851/1853 écrit au moins un opéra par an en s'appuyant généralement sur la «trilogie populaire», , des trames historiques. De plus en plus souvent, les grandes Le trouvère, La traviata scènes étrangères le réclament. 1 2 mars 1 857 Après plusieurs œuvres aux succès inégaux, il s'affirme comme le création de Simon Boccanegra compositeur vivant le plus célèbre au monde grâce à sa «trilogie à la Fenice populaire»: Rigoletto en 1851, puis Le trouvère et La traviata en 1861 1853. Ces trois opéras marquent un tournant dans l'évolution du Verdi est élu député compositeur : il recentrera désormais le drame sur ses acteurs essentiels, qui se trouveront ainsi chargés d'un immense potentiel 1871 dramatique. L'échec initial de La traviata se mue en triomphe création d' au Caire l'année suivante. En 1855, pour la première exposition univer­ 24 mars 1 881 selle, Verdi est convié à écrire un nouvel ouvrage (Les vêpres sici­ nouvelle version de Simon Boccanegra liennes) pour l'Opéra de Paris. Et alors qu'Un bal masqué (1859) à la Scala triomphe à Rome, il s'investit dans la lutte pour le «risorgi- mento». Devenu un symbole du combat pour l'indépendance de 1893 l'Italie, il est élu député et reçu à Turin par Victor-Emmanuel II dernier opéra, Falstaff (V.E.R.D.I. avait été, pour les libertaires italiens, un moyen détourné de citer «Victor-Emmanuel Roi d'Italie»). Verdi continue à composer, mais réduit considérablement sa production. Se sentant désavoué par une partie de la jeunesse intellectuelle italienne, il décide à partir de là de créer toutes ses nouvelles compositions à l'étranger. Il fait donner La force du destin à Saint- Petersbourg en 1862, et remanie Macbeth pour Paris en 1865. En 1867, à l'occasion d'une nouvelle exposition universelle pari­ sienne, il écrit Don Carlo. Après Jeanne d'Arc, Luisa Miller et I Masnadieri, c'est son quatrième ouvrage à s'inspirer d'un drame de Schiller.

3 Simon Boccanegra de Venise à Milan

La première version de Simon La réécriture de Simon Boccanegra (livret de Francesco Boccanegra fera figure de mise Maria Piave) est créée à la à l'épreuve, pour tester Fenice de Venise, le 12 mars la qualité du travail 1857, à l'occasion du carnaval. de ce nouveau tandem... L'opéra s'inspire d'un drame Verdi n'est pas long à se laisser écrit en 1843 par l'écrivain convaincre, probablement, espagnol Gutierrez, chez qui entre autres, pour des raisons Verdi avait déjà puisé la trame politiques: il est alors député, du Trouvère. Son héros et déplore les difficultés emprunte les traits et le nom qu'a l'Italie à construire d'un personnage ayant son unité; le message pacifique réellement existé : le premier de Simon Boccanegra, Survenu au faîte de sa gloire, Verdi crée doge de Cènes (au demeurant, facilement transposable Aida au Caire en 1871 en échange d'une ni corsaire, ni même marin), à l'époque contemporaine, rémunération colossale, avant un gran­ connu pour avoir défendu va lui permettre de réagir diose Requiem qu'il compose à la les intérêts du peuple et des avec les armes dont il dispose mémoire de Manzoni et dirige triompha­ marchands face aux (Boito réécrira ainsi tout lement dans toute l'Europe. Contesté aristocrates, et tenté de faire le premier acte, s'inspirant par la nouvelle vague des musiciens ita­ la paix avec Venise. Il dirigea d'une lettre de Pétrarque liens, il se réconcilie avec son adversaire la ville de 1 339 à I344, adressée aux doges de Gênes de naguère Arrigo Boito, et lui confie la puis abdiqua sous la pression et de Venise pour condamner rédaction des livrets d'Otello (1887) et de la noblesse avant la guerre fratricide de Falstaff (1 893), son dernier opéra, de reprendre ses fonctions entre les deux républiques)... qui témoigne d'une stupéfiante volonté de 1356 à 1364. Le résultat dépasse toutes de renouvellement. Verdi meurt le Cette année là, il succomba les espérances de l'éditeur. 27 janvier 1901. Disparaissant sans à un étrange empoisonnement, L'entente entre le compositeur laisser d'héritiers, il lègue sa fortune et lors d'un banquet offert et son librettiste est immédiate, les droits d'auteur à venir à la «maison par l'ambassadeur de Chypre. comme en attestent leurs de retraite des musiciens» qu'il avait nombreux échanges Lors de sa création, l'ouvrage de correspondance fondée à Milan. Après les obsèques connaît un véritable fiasco - («je reconnais que la table est sobres qu'il avait désirées, le transfert Verdi, il est vrai, est le premier boiteuse», écrit notamment de ses cendres à cette maison de repos, à le juger «trop triste, Verdi, «mais en ajustant le 27 février, donne lieu à un hommage trop désespéré». L'échec, quelques jambes, je crois solennel de la ville de Milan, et est célé­ aussi cuisant que celui qu'elle pourra se tenir»). bré musicalement par près de neuf de Traviata quatre ans plus tôt, Les qualités d'écrivain de Boito, cents exécutants dirigés par Arturo se confirme encore lors associées à un Verdi au sommet Toscanini. de quelques représentations de sa maturité, font ultérieures à Naples ou Milan, des miracles, préfigurant en dépit des retouches déjà la qualité de leurs deux successives effectuées collaborations ultérieures, par le compositeur. Otello et Falstaff. Verdi réécrit Verdi n'écrira plus jamais près d'un tiers de sa partition pour Venise... d'origine, tandis que Boito Pendant vingt-quatre ans, réussit à donner une nouvelle Simon Boccanegra semble homogénéité à l'ouvrage, totalement oublié. et à préciser les traits de Simon Quant à Verdi, il cesse jusqu'à en faire le plus beau totalement de composer après personnage de père de toute la création d'Aida, en 1871. l'œuvre verdienne. Neuf ans plus tard, en I 880, La nouvelle version l'éditeur Ricordi va pourtant de Simon Boccanegra se servir de Simon Boccanegra est présentée à la Scala pour l'inciter à se remettre de Milan le 24 mars 1881, au travail : il envisage en effet devant une salle enthousiaste. de lui confier la composition d'un Otello, en collaboration avec le dramaturge Arrigo Boito.

r 4 irfi deuxième tableau

Vingt-cinq ans ont passé. Simon Boccanegra gouverne tou­ jours la ville. Quant à sa fille, Amelia, elle ignore tout de ses ori­ gines: elle a été recueillie très jeune par le comte Grimaldi, et, lorsque celui-ci a été banni par le doge pour raisons politiques, est devenue la pupille de Fiesco (ce dernier, qui se dissimule i(^flVÎ remier tableau depuis de longues années sous le nom d'Andréa, ignore lui aussi qui elle est vraiment). Nous sommes à Gênes, au Face au rivage, Amelia rêve à l'homme qu'elle aime, Gabriele XIVe siècle. La ville est alors gouver­ Adorno, jeune noble qui complote contre le doge aux côtés de née par un doge élu. Paolo Albiani et Fiesco/Andrea. Mais Gabriele doit compter avec un rival: Paolo Pietro, le chef du parti du peuple, Albiani, le favori du doge... L'on annonce justement l'arrivée de décident d'user de leur influence Simon Boccanegra. Persuadé que celui-ci vient demander la main pour faire élire à ce poste très prisé d'Amelia pour son protégé, Gabriele lui déclare officiellement sa le corsaire Simon Boccanegra. Ce der­ flamme, et jure de l'aimer éternellement, quelle que soit sa véri­ nier n'est pas particulièrement un table identité. homme de pouvoir, mais en deve­ Conduit auprès d'Amelia, Simon Boccanegra lui annonce nant doge, il espère pouvoir obtenir tout d'abord le retour en grâce du comte Grimaldi, avant de plaider enfin la main de Maria, la fille du la cause de Paolo. La jeune fille refuse, invoquant ses origines incer­ patricien Fiesco, qu'il a déjà séduite taines. Elle montre alors au doge un médaillon, seul souvenir de et rendue mère. Il accepte donc, et sa véritable famille. Boccanegra reconnaît aussitôt le portrait de Paolo peut annoncer sa candidature Maria, et tombe dans les bras de sa fille. Simon et Amelia déci­ à la foule enthousiaste. Cependant, dent de tenir, pendant quelques temps encore, cette découverte derrière les murs de son palais, secrète. Le doge rapporte ensuite à Paolo la réponse négative de Fiesco pleure la mort de sa fille, la jeune fille. Furieux, Paolo décide d'enlever Amelia... dont Boccanegra, dit-il, a causé la perte. Il ne pourra lui pardonner que si sa petite-fille lui est confiée, mais il se trouve que l'enfant a mystérieu­ sement disparu... Alors que le cor­ saire, désespéré, s'incline à son tour devant le corps de Maria, la foule, au dehors, l'acclame déjà comme troisième tableau son nouveau doge. Nous sommes maintenant dans la salle du Conseil, où Simon tente, en vain, de s'opposer à la guerre contre Venise. Soudain, l'on entend au dehors un bruit d'émeute. La foule entre, traînant avec elle Gabriele Adorno, qui a tué Pietro au moment où il allait enlever Amelia. Alors que nobles et plébéiens s'accusent mutuel­ lement du crime, Adorno s'en prend directement au doge, qu'il croit être l'instigateur du rapt. Amelia se précipite pour s'inter­ poser, avant de déclarer qu'elle connaît le nom du véritable res­ ponsable, dissimulé parmi l'assistance. Boccanegra comprend aussitôt, et somme Paolo de maudire publiquement l'auteur de l'enlèvement. Le jeune homme n'a d'autre choix que de s'exécuter, et de se maudire lui-même.

ENTRACTE

1 ~ 5 2 / quatrième tableau

Rejeté de tous, Paolo prépare sa vengeance contre le doge. Grâce au soutien - intéressé - Quelques gouttes de poison, de Paolo Albiani, le corsaire Simon ou un assassinat savamment orches­ Boccanegra va devenir doge. tré, devraient faire l'affaire... Il réus­ Au même moment, la femme qu'il sit à faire venir près de lui Fiesco et souhaitait épouser, Maria, meurt, et leur fille disparaît. Adorno, emprisonnés depuis la Le père de Maria; Fiesco, veille, et leur propose de tuer leur jure de se venger. ennemi commun pendant son som­ Vingt-cinq ans s'écoulent. meil. Fiesco, indigné par une telle La fille de Simon Boccanegra, lâcheté, refuse. Mais Adorno hésite, Amelia, ne connaît rien d'autant que pour le convaincre, de ses origines, pas plus d'ailleurs Paolo laisse entendre qu'Amelia est que Fiesco, son grand-père, cinquième tableau devenu son tuteur par le plus devenue la maîtresse du doge. Une grand des hasards. Dissimulé sous nouvelle fois, Amelia intervient pour le nom d'Andréa, Fiesco complote La révolte a échoué. Grâce à la empêcher Adorno de commettre contre le doge avec l'aide l'irréparable. Entendant les pas du clémence du doge, Fiesco conserve de Gabriele, le jeune noble doge, le jeune homme part finale­ sa liberté. Paolo est, pour sa part, qu'aime Amelia. La jeune fille est ment se cacher, la rage au cœur. condamné à mort, mais, malgré l'an­ également convoitée par le favori Remarquant les larmes de sa fille, nonce de la sentence, laisse éclater du doge, Paolo Albiani, Boccanegra l'interroge, et apprend sa joie : il sait qu'en raison du poi­ qu'elle repousse. Un médaillon permet à Simon et Amelia qu'elle est amoureuse d'un homme son qu'il a absorbé, Boccanegra ne de découvrir qu'ils sont père lui survivra pas longtemps. Il avoue qui complote contre l'Etat... Resté et fille. Furieux d'avoir été seul, le doge boit le poison qu'avait à Fiesco son double forfait - la ten­ éconduit, Paolo tente de faire versé Paolo dans une aiguière, et tative d'enlèvement d'Amelia, l'assas­ enlever Amelia, mais son émissaire s'assoupit. Voyant que le doge est sinat du doge -, et monte à l'écha- est tué par Gabriele. Démasqué, maintenant à sa merci, Adorno sort faud alors qu'éclate l'hymne célébrant Paolo se venge en glissant de sa cachette. Boccanegra ouvre le mariage d'Amelia et de Gabriele. un poison dans le verre du doge. Avant de mourir, et alors les yeux, et somme Adorno de le Fiesco, de son côté, déplore que la que le complot qui se tramait tuer, déclarant qu'il ne pourra lui mort de Boccanegra soit due à la contre lui a définitivement échoué, faire plus de mal qu'en lui enlevant traîtrise et au déshonneur, et décide Simon a le temps de se réconcilier l'être qu'il aime le plus au monde, sa de se présenter à lui sous sa véri­ avec Fiesco, venu se présenter fille. Accablé par cette révélation, table identité. Rongé par le poison, à lui sous sa véritable identité, Gabriele Adorno supplie le doge de le doge trouve alors la force de révé­ de bénir l'union d'Amelia lui pardonner, et lui jure fidélité, tan­ ler à Fiesco son lien de parenté avec et de Gabriele, et de désigner Gabriele Adorno dis que des bruits d'émeute retentis­ Amelia Grimaldi. Les ennemis d'hier comme son successeur. sent au dehors. sont désormais réconciliés. Simon a juste le temps de bénir Amelia et Gabriele, et de désigner son succes­ seur. C'est Fiesco, bouleversé, qui se charge d'annoncer aux Génois la mort de Simon Boccanegra, et le nom de leur nouveau doge: Gabriele Adorno.

'6 tfr ) Guy Condette direction musicale

Il débute ses études musicales au Conservatoire de Lille, puis entre au Conservatoire National Supérieur de Paris où il obtient sept premiers prix d'instruments et d'écri­ ture. Après une courte carrière d'instrumentiste profes­ 1969 sionnel (classique, jazz, variétés) dans des formations de premier prix international renom, pianiste, répétiteur et chef de chant passionné des jeunes chefs d'orchestre par les masses orchestrales et la connaissance des voix, au Festival de Besançon il s'oriente vers la direction d'orchestre. Pierre Dervaux et Jésus Etcheverry seront ses maîtres. 1976 Il obtient le premier prix international des jeunes chefs premier prix international d'orchestre au Festival de Besançon en 1969, et en 1976, du Concours de chef d'orchestre Hans Haring, à Salzbourg, le premier prix international du concours de à Salzbourg chef d'orchestre Hans Haring, décerné par la radio autri­ chienne et parrainé par H. von Karajan. Au cours de sa 1984 carrière, Guy Condette s'est vu confier les postes de chef, nommé directeur général directeur de la musique des orchestres lyriques et sym- du Grand Théâtre de Limoges phoniques de Lille, Nancy, Nantes, avant de devenir 1998 directeur général du Grand Théâtre de Limoges et direc­ enregistrement à Sofia teur musical de l'Orchestre Symphonique Régional du des Sept dernières paroles Limousin. du Christ en croix de Haydn Sur le plan national, il a dirigé l'Orchestre de Paris, les orchestres de l'ORTF, l'Orchestre philharmonique de Radio-France, l'Orchestre de l'Opéra-Comique, et de très nombreux orchestres de théâtres lyriques. Guy Condette possède actuellement en répertoire plu­ sieurs centaines d'ouvrages lyriques dont de nom­ breuses créations mondiales, ainsi qu'un répertoire de musique symphonique et de ballet très vaste. En 1998, il a ajouté un nouveau CD à ses nombreuses réalisations, en enregistrant à Sofia (Bulgarie) Les sept dernières paroles du Christ en croix de Haydn.

ft ^ i Frédéric L'Huillier mise en scène

Depuis quatre générations, la famille L'huillier se consacre au théâtre et au lyrique. Après une formation administrative et technique, Frédéric L'Huillier se lance à son tour dans la mise en scène, au début des années 90, , . . . . ' Formation administrative et technique comme assistant a I Opera de Nice. Il est actuellement directeur et metteur en scène au fes- Débuts comme assistant à I Opéra de Nice tival d'opérettes de Lamalou (Hérault), mais aussi direc- Directeur du festival d'opérettes de Lamalou teur de la scène et metteur en scène au Crand Théâtre de Dijon. Pierre Filippi, directeur de l'Opéra de Dijon, lui confie depuis plusieurs saisons les productions de ses ' 1 V spectacles: , Hérodiade, Simon Boccanegra, Otello, La chauve-souris, La veuve joyeuse, Turandot... Frédéric L'Huillier a déjà eu l'occasion d'effectuer deux mise en scène à Limoges, en mars 1998 pour Un bal mas­ qué, et en mars 2000 pour La force du destin.

8 (fr ) Alain Fondary BARYTON Simon Boccanegra

Alain Fondary débute dans le rôle de Tonio de I , qu'il interprète ensuite sur les plus grandes scènes fran­ çaises. Très remarqué lors de sa première prestation à l'Opéra de Paris, en 1984 dans de Verdi, il se 1984 produit à plusieurs reprises sur cette même scène, débuts dans Jerusalem de Verdi à l'Opéra de Paris notamment dans Don Carlos et Rigoletto. On peut égale­ ment l'applaudir au palais omnisports de Paris Bercy Aida et Nabucco à Bercy dans Aida et Nabucco, à l'Opéra-Comique dans Thaïs, à 1996 l'Opéra Bastille dans Samson et Dalila. Il est également rôle de Shylock du Marchand de Venise à l'Opéra invité très régulièrement à Toulouse, Nice, Marseille, de Paris Montpellier ou Avignon, pour interpréter ses rôles ver- diens favoris, et notamment Falstaff, Rigoletto, Macbeth Enregistre avec et Simon Boccanegra. On peut encore l'entendre lors des et José Van Dam (Victoire de la musique classique) Chorégies d'Orange, et au Festival de Montpellier qui lui offre notamment le rôle-titre de Henri VIII de Saint- Saèns, en juillet 1 989, et celui d'Etienne Marcel du même compositeur, en 1 994. A l'étranger, Alain Fondary fréquente depuis de nom­ breuses années les scènes du Festival de Pâques de Salzbourg, de Covent Garden, de la Scala de Milan, de la Fenice de Venise, du Liceu de Barcelone, du Staatsoper de Vienne, du Maggio musicale fiorentino, de l'Opéra de Toronto. On peut également l'entendre à l'Opéra de San Francisco dans , Rigoletto et Un bal masqué, et au Metropolitan de New York dans , Aida, La Cioconda, Samson et Dalila, Rigoletto, Tosca et . En 1 992, il fait des débuts éclatants au Teatro Colon de Buenos Aires dans le rôle-titre de Falstaff, et en 1996, interprète à l'Opéra de Portland le rôle de Shylock du Marchand de Venise, donné pour la première fois aux Etats-Unis. Parallèlement, il enregistre sur CD La fanciulla del West, Samson et Dalila sous la direction de Myung-Whun Chung, aux côtés de Placido Domingo, Roméo et Juliette de Gounod, et Don Quichotte sous la direction de , avec José Van Dam et Teresa Berganza (Victoire de la musique classique). Parmi ses engagements récents, Alain Fondary a notam­ ment interprété Les contes d'Hoffmann à Athènes et Buenos Aires, Rigoletto à Avenches, Aida avec l'Orchestre national de Lyon, Tosca à Toulouse, Cavalleria rusticana et I pagliacci à Saint-Etienne. Alain Fondary a déjà eu l'occasion de se produire au Grand Théâtre de Limoges dans Thaïs de Massenet (direc­ tion: Guy Condette, mise en scène: Robert Mercier). Carmela Apollonio I SOPRANO DRAMATIQUEI Amelia

En 1985, Carmela Apollonio obtient ses 1985 diplômes de chant et de piano, et remporte le lauréate du Concours pour artistes Concours international pour artistes lyriques lyriques de la Scala de Milan organisé à la Scala de Milan. En 1987, elle est lauréate d'autres concours internationaux, et Débuts sur la scène internationale poursuit ses études musicales avec Leyla dans La bohème Cencer et Maria Luisa Cioni. L'année suivante Lauréate du Concours international elle remporte le Concours international «Maria Maria Callas organisé par la RAI Callas» organisé par la RAI, et commence à se produire sur les principales scènes italiennes 1993 (Milan, Venise, Rome, Bologne, Cènes...), en Simon Boccanegra (rôle d'Amelia) particulier dans La bohème avec laquelle elle au Théâtre Carlo Felice de Genève entame sa carrière internationale. Depuis, on a avec Renato Bruson pu l'entendre en Italie, mais aussi en France, en Suisse, en Belgique, en Allemagne, dans les 1996 plus grands rôles du répertoire: Violetta (La rôle-titre de Manon Lescaut traviata), Amelia (Simon Boccanegra), Leonora à Limoges (Le trouvère), Desdemone (Otello), Elvira (Don Giovanni), Nedda (I pagliacci), Lina (Stiffelio), Manon Lescaut. Le public de Limoges a pu découvrir Carmela Apollonio dans le rôle-titre de Manon Lescaut en octobre 1996, avant de la retrouver en mars 1998 avec Un bal masqué, en mars 1999 dans Don Carlo, et en mars 2000 dans La force du destin.

Svetozar Rangelov

Né à Sofia en 1968, Svetozar Rangelov étudie le Etudes de chant à la National music chant à la National music academy avec Assen academy de Sofia Selimski comme professeur. En 1995, il participe à plusieurs concours internationaux. Il obtient 1996 ainsi un premier prix au concours national de débuts comme chanteur chant pour jeunes chanteurs d'opéra C. Zlatev- professionnel au National opera Tcherkin, et un premier prix au Concours natio­ house de Sofia nal de chant «the Hristo Brambarov Award». En février 1996, il est engagé comme chanteur 1999 professionnel au National opera house de Sofia. Don Carlo au Grand Théâtre Son répertoire comprend les rôles de Don Basilio de Limoges du Barbier de Séville, Colline de La bohème, 2000 Tïmur de Turandot, Cacico de II guarani, Caiolo Ramfis d'Aida à Bruxelles de Fosca, Brogni de La Juive, Ferrando du Trou­ vère, Ramphis 6'Aida, Publio de La clémence de 2001 Titus, Cremine d'Eugène Onéguine, Philippe II Eugène Onéguine (rôle de Gremine) de Don Carlo. au Théâtre de l'Opéra de Rome En 1998/99 il fait ses débuts à l'Opéra de Toulon dans La bohème, puis à l'Opéra-Comique de Paris dans Don Giovanni (le commandeur), le Requiem de Verdi à l'Opéra de Dijon, et au Grand Théâtre de Bordeaux (Don Basilio et pour la première fois en Italie, au du Barbier de Séville). Il se produit également Théâtre de l'Opéra de Rome, dans sur la scène du Crand Théâtre de Limoges Eugène Onéguine (rôle de Cremine). Il dans le rôle du grand inquisiteur de Don Carlo. se produit également à Limoges, dans Il y sera de retour l'année suivante pour inter­ le rôle d'Oroveso de Norma. préter le padre Cuardiano de La force du des­ tin, avant de se rendre pour la première fois à Bruxelles, pour chanter Ramfis d'Aida. En 2001, on peut également l'entendre dans

10 m i Carlos Moreno Gabriele Adorno

Carlos Moreno, d'origine espagnole, fait partie Diplôme de l'Académie d'art vocal de cette nouvelle génération de spinto ténors de Philadelphie capables d'interpréter les grands rôles du réper­ Lauréat du Concours Montserrat toire italien, tout particulièrement ceux de Giu­ Caballé seppe Verdi. Diplômé de l'Académie d'art vocal de Philadelphie (il y découvre les rôles de Pin- Prix «Giuseppe Verdi» du Concours kerton de Madame Butterfly, Luigi de II Tabarro, Alfredo Krauss Alfredo de La traviata, Riccardo d'Un bal mas­ Saison 98-99 qué et Rodolfo de La bohème), il étudie égale­ remplace Placido Domingo ment au Conservatoire de musique de Murcia (Espagne) et à l'Ecole supérieure de chant de dans Fedora Madrid. Carlos Moreno débute sa carrière par 1999 une tournée en Europe et aux Etat-Unis avec La bohème (rôle de Rodolfo) Antologia de la Zarzuela, avant de chanter Le à Limoges trouvère à Montevideo, puis le rôle de Radamès d'Aida qui lui vaut des critiques enthousiastes. Il se produit également dans Madame Butterfly à ajoute ensuite de nouveaux rôles à son Cordoue, Bogota et New York, et dans La vida répertoire : Carlo (I Masnadieri)à Piacenza breve à Madrid. en Italie, puis Manrico (Le trouvère) en Il reçoit de nombreuses récompenses lors de Espagne, en Uruguay, au Brésil et à concours de chant prestigieux, tels le Concours Philadelphie. Après s'être produit lors Montserrat Caballé, le Concours Traviata 2000 d'un concert à Bordeaux avec Placindo (en 1993), le Concours international de chant Domingo, ce dernier l'invite à l'Opéra de José Carreras/Julian Cayarre (1996), le Concours Washington pour la saison 98/99. Il y Operalia (Bordeaux, 1996). Récemment, il a reçu interprète le rôle de Gabriele Adorno de le Prix «Giuseppe Verdi» du Concours Alfredo Simon Boccanegra, avant de remplacer Kraus. son hôte dans Fedora (rôle de Loris). Au Au cours de l'été 1997, Carlos Moreno interprète cours de la saison suivante, Carlos avec succès Luigi dans II Tabarro à Lisbonne Moreno découvre le Grand Théâtre de (Théâtre national Sao Carlos), et Pinkerton de Limoges, où il interprète le rôle de Madame Butterfly à Torre del Lago en Italie. Il Rodolfo dans La bohème.

Jean-Marc Ivaldi

Après l'obtention d'un premier prix de chant Etudes musicales au CNSM de Paris au CNSM de Paris, il est admis à l'Ecole d'art Ernesto du Pirate de Bellini lyrique de l'Opéra de Paris, dans la classe de au Festival de Radio-France Michel Sénéchal. Il est très rapidement engagé et de Montpellier pour tenir des rôles de premier plan, notam­ ment dans Le Barbier de Séville, Werther, Rigoletto avec l'Orchestre Madame Butterfly, Lucia di Lammermoor, philarmonique de Radio-France, Roméo et Juliette, Le pirate, Don Pasquale, La et à l'Opéra de Marseille traviata, L'opéra d'Aran, L'heure espagnole, ou Notre Dame de Franz Schmidt encore Rigoletto dont il aborde le rôle-titre lors au Festival de Montpellier d'un concert avec l'Orchestre philharmonique de Radio France. Il chante également les rôles Avril 1997 de Mercutio à Zurich, Escamillo au Festival Samson et Dalila à Limoges d'Heidenheim, Ernesto au Festival de Radio- France de Montpellier, Rigoletto à Angers, et se produit sur les scènes de Barcelone, Milan, Paris (Opéra-Bastille), Philadelphie, New York, Vienne, Munich. Il est par ailleurs l'invité du Festival de Montpellier pour Notre Dame de Franz Schmidt en version de concert, et à l'Opéra de Saint-Gallen pour la production en français des Vêpres siciliennes. Le public de Limoges le découvre pour sa part au cours de la saison 96-97 dans Samson et Dalila de Saint- Saëns (rôle du grand-prêtre de Dagon). Il sera prochainement sur la scène de l'Opéra de Toulon dans Manon Lescaut (rôle de Lescaut).

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Chœurs et orchestre de la Scala de Milan Claudio Abbado éditions : Deutsche Grammophon Piero Cappuccili Mirella Freni Nicolaï Ghiaurov José Carreras José Van Dam

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Mardi 26 mars 20 h 30 Le lac des cygnes Ballet en 4 actes de Piotr-llitch Tchaïkovski Direction musicale : Maksym Ocheretko Chorégraphie : Serge Bonnafoux

Mercredi 27 mars 20 h 30

Vendredi 29 mars 20 h 30 Chœurs du Grand Théâtre de Limoges Direction : Michel Piquemal

Intégrale des sonates pour piano et violon de Beethoven Programme 1 Mardi 16 avril 20 h 30

Programme 2 Mere

Jean-Claude Pennetier, piano Régis Pasquier, violon

Concert Musique russe lique egional de Limoges

* M/ h e t 14 h '30 (scolaires) (scolaires) ^ Les percussions claviers de Lyon «Planète-claviers»

Vendufdi 17 mai 2ftJt 30 Les percussions claviers de Lyon Récital « L'Art de la transcription»