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Sujet 14 : Le véganisme : effet de mode ou avenir pour l'alimentation ?

Bénard Eléna Etudiante en première année de Bachelor en Diététique et Nutrition Sportive

LECLERC Alexia – Pratiques culinaires LECLERC Alexia – Nutrition et tendances

EDNH – Toulouse Mars 2018

Sommaire

Introduction 1 I – Généralités sur le véganisme 2 a – Définition 2 b – Genèse 2 c – Pourquoi cette prise de question collective ? 3 d – Adaptations culinaires liées à cette pratique 4-5 II – Et si on imaginait un avenir 100% végane, quelle(s) conséquences ? 6 a – Sur notre santé 6 b – Sur l’environnement 6 c – Sur l’humanité 6-7 d – Sur les industries agro-alimentaires et l’agriculture 7 Conclusion 8 Résumé anglais 9 Annexes 10-19 Bibliographie 20

Introduction

D’après Albert Einstein, physicien théoricien, et surtout végétarien : « rien ne peut être plus bénéfique à la santé humaine ni accroître les chances de survie de la vie sur la Terre qu’une évolution vers un régime végétarien ». Le véganisme est utilisé pour décrire un mode de vie excluant autant que possible toute forme de vie animale. Représente-t-il une nouvelle manière de vivre, de se comporter, propre à notre époque et à notre pays, ou représente-t-il d’avantage notre avenir pour une santé meilleure ? Tout d’abord, nous aborderons les généralités autour du véganisme : sa définition, sa genèse, la prise de conscience autour de ce mouvement et les adaptations culinaires nécessaires. Puis dans un second temps, nous nous poserons la question des conséquences d’un monde 100% végane : sur notre santé, sur l’environnement, sur l’humanité et sur les industriels et les agriculteurs.

1 I. Généralités sur le véganisme a/ définition

Aussi appelé végétalisme intégral, le véganisme, se définit, selon la Vegan Society, comme « un mode de vie qui cherche à exclure, autant que faire se peut, toute forme d’exploitation des animaux ». Autrement dit, les personnes adeptes de ce régime alimentaire, appelées « véganes », excluent toute source de protéines animales (viande, œuf, poisson, produits laitiers, miel...) mais aussi adoptent un mode de vie respectueux des animaux donc évitent les cirques, les cosmétiques testés sur les animaux, les vêtements en laine ou en cuir...

Ils s’inscrivent alors dans une démarche d’antispécisme, qui correspond à la non- discrimination basée sur l’appartenance, ou non, à une espèce. Plus précisément, les véganes décident de replacer les plaisirs et les intérêts de l’être humain au même niveau que celui des animaux, ne faisant alors aucune différence de considération par exemple entre les animaux de compagnie et les animaux « de consommation ».

Attention tout de même à ne pas confondre, végétarisme, végétalisme et véganisme.

Le végétarisme correspond à un mode d’alimentation excluant toute chair animale, c’est-à- dire, la viande, le poisson et les de mer. Mais les produits laitiers et les œufs ne sont pas exclus de ce régime.

Le végétalisme, exclue, lui, toute consommation de produit d’origine animale, même ceux qui proviennent d’animaux vivants donc tout comme le végétarisme la viande, le poisson et les fruits de mer sont retirés de l’alimentation, mais également, les œufs, les produits laitiers, la gélatine, le miel, certains colorants...

Le véganisme, comme cité ci-dessus, s’étend plus loin que le régime alimentaire et correspond davantage à un mode de vie excluant certains produits médicamenteux ou d’entretiens, des vêtements…

Pour vous aider, est placée en page 10, une annexe A1, une image explicative de la différence entre végétarien, végétalien et végane.

Nous parlerons dans ce travail exclusivement du véganisme.

b/ genèse

A l’origine, le mouvement est issu de courants philosophiques grecs grâce à Orphée (avec l’orphisme) et Pythagore (avec le pythagorisme) qui condamnaient le meurtre animal basé sur la croyance de migration des âmes, le karma et l’importance de la vie. Par la suite, les pensées d’Aristote et des autres intellectuels grecs, selon lesquelles nous sommes « supérieurs » aux animaux, ont été conservées. Manger du steak, du poulet ou du poisson devient tout à fait normal et encouragé ; synonyme d’ascension dans la société et de respect.

En outre, le véganisme n’a rien de récent. C’est réellement dans les années 1940 que l’anglais et professeur de menuiserie, Donald Watson crée le mot « vegan » en utilisant les premières et dernières lettres du mot « vegetarian ». Il fonde ainsi une association caritative : Vegan Society, le 1er novembre 1944.

2 c/ pourquoi cette prise de conscience collective ?

En effet la question est légitime, car les produits d’origine animale font partie des habitudes de consommation et nous y sommes conditionnés depuis notre naissance...

De manière générale, une volonté d’une alimentation saine, de mieux respecter la vie animale, et/ou de diminuer l’impact de sa consommation sur l’environnement ainsi qu’une méfiance concernant les conditions sanitaires de la viande principalement vendue par l’industrie agroalimentaire est constatée chez les personnes véganes ou en tous les cas, souhaitant réduire leurs rapports à la consommation d’animaux.

De plus, certains chiffres, paraissant démesurés, en alarment certains : 150 milliards d’animaux sont tués chaque année pour notre consommation selon l’Organisation des Nations Unis (ONU). Cela provoquerait entre autres, selon une étude de 2006 de l’Organisation des Nations Unis pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. C’est-à-dire plus que l’ensemble des émissions découlant du trafic routier, aérien, ferré et marin qui représentent 13,5% des émissions.

Mais également, par le biais de vidéos diffusant au grand jour les conditions d’élevage et d’abattage par certains industriels. Cette diffusion est notamment dûe à l’organisme Ethique et animaux, connue pour avoir propagé sur internet des vidéos d’abattoirs français.

Il est évident que ces chiffres ou vidéos touchent la sensibilité voire la culpabilité de chacun. C’est en effet, l’argument majeur des militants véganes qu’ils utilisent à travers leur publicité. Plusieurs exemples sont placés en annexe pour illustrer mon propos.

Cependant, outre ces arguments, nous pouvons dire qu’une émulsion particulière prend forme autour du véganisme.

• Grâce aux industriels : car oui, même si cela peut paraitre paradoxale au départ, les industries agro-alimentaires sont les premiers à voir dans le véganisme, une nouvelle forme de marché. Aujourd’hui, le nombre de produits véganes présents dans les grandes et moyennes surfaces a explosé. Selon Xerfi, groupe leader des études sectorielles, « cette tendance va se poursuivre à moyen terme, en particulier pour les produits « traiteur végétal ».

En plus des anciens acteurs spécialisés dans l’agriculture biologique et la nutrition tels que les marques » Bjorg », « Céréal Bio », » Isostar », « Soy ».. de nouveaux acteurs tels que les généralistes de l’industrie agroalimentaire (« Herta », « Fleury Michon »…) ou les marques de distributeurs (Carrefour avec la marque « Veggie ») élargissent leurs gammes dans le cadre d’une alimentation respectueuse des animaux. Plusieurs exemples sont placés en page 10, en annexe A2, sur ces produits végétaux.

Plus malin encore, certains industriels vont même jusqu’à concevoir des aliments sans viande par exemple, mais ayant le goût de celle-ci, pour inciter le consommateur lambda à acheter ce type de produit. Selon le Centre de Recherche pour l’Etude et l’Observation des Conditions de vie (CREDOC), « le nombre de substituts de viande augmente de 24% par an depuis 2011 ». Et cela ne semble être que le début de cette nouvelle forme de marché, qui tend à exploser.

• Grâce à la restauration : en effet, la restauration a également sa place à jouer dans la diffusion de produits véganes. Aujourd’hui de plus en plus de restaurateurs en proposent comme on proposerait des produits « gluten free ». Et pour cause, la célèbre

3 chaine de restauration rapide américaine, « Mc Donald » a même crée ces derniers mois un burger « veggie » conçut spécialement pour les personnes véganes. De quoi les réconcilier avec les fast-food. Il s’agit ici d’une publicité et d’un marketing reflétant avec clairvoyance la tendance qui gravite autour du véganisme. L’affiche de propagande concernant le hamburger « veggie » de « mc donald » est placée en page 11, annexe A3.

• Grâce aux célébrités : comme beaucoup de régimes alimentaires tendances, de nombreuses célébrités se sont mis au véganisme. Certains acteurs tels que Natalie Portman, Emily Deschanel ou encore Tobey Maguire, mais également des philosophes tels que ou encore , des chanteurs comme Jason Mraz, Ariana Grande ou encore Pink. Mais également des chefs cuisiniers comme Tal Ronnen, des sportifs tels que Kumar Sushil (lutteur indien) ou Meagan Duhamel (patineuse artistique canadienne). Enfin, des médecins et nutritionnistes comme le docteur Jérôme Bernard-Pellet ou encore le docteur .

Pour beaucoup de personnes, lorsqu’une célébrité pratique un régime, un engouement particulier de la part de nombreux fans et admirateurs va se créer et une conversion au régime semblable à la personnalité est installée. De ce fait, la hausse de l’intérêt pour le véganisme est renforcée par la promotion de plus en plus massive de personnes médiatisées sur ce sujet.

Récemment, de nombreux films, documentaires, magazines, livres... voient le jour, comme par exemple l’émission française cash investigation qui traitait il y a un an, de l’impact du business de l’industrie agro-alimentaire sur notre santé.

d/ Les adaptations culinaires nécessaires à ce mode de vie

Rappelons que lors d’un régime végane, aucun produit d’origine animale ne peut être consommé. Cela exclut alors, la viande, les poissons, les œufs, le lait, le miel, les produits laitiers, les colorants, la gélatine... Cependant, de nombreuses alternatives alimentaires existent.

Concernant les protéines, de nombreuses sources à travers les légumineuses, les céréales ou encore les graines oléagineuses sont possibles. Par exemple, comme nous pouvons le voir en annexe A4, page 13, la source protéique par excellence chez les légumineuses reste le soja avec 48g de protéines pour 100g de produits. Dans le groupe des céréales, le seitan libère 26g de protéines pour 100g. Une des meilleures sources de protéines végétale en terme quantitatif reste surement la spiruline. En effet, cette cyanobactérie d’origine naturelle libère 57g de protéines pour 100g, contre 19g de protéines pour la catégorie viande, poisson, œuf d’après la table ciqual 2016, comme nous pouvons le constater en annexe A5, page 14. Egalement, les algues, de manière générale, permettent de pallier en plus du manque de protéine animale, aux éventuels manques en vitamine B12 et en fer. Cependant, il faut faire attention au facteur limitant chez les céréales (avoine, blé, épeautre, maïs, millet, orge…) et jouer sur la complémentation entre graines, céréales et légumes secs afin de fournir le meilleur apport possible en acides aminés essentiels.

4 Par exemple, chez les céréales le facteur limitant étant la lysine, il est important de complémenter par les lentilles. C’est en partie cette possibilité de complémentation qui permet à l’organisme d’éviter les carences surtout lors de régime restrictif tel que le véganisme.

Concernant les lipides, les matières grasses telles que le beurre ou le saindoux peuvent être remplacées par des huiles végétales ou de la margarine végétale. Cependant, il faut veiller à rester dans un rapport équilibré entre oméga 6 et oméga 3, celui-ci étant de 5, 1 pour les oméga 3 et 4 pour les oméga 6.

Pour les glucides, tous les produits contenant du miel, de la gélatine de porc ou d’œufs sont à bannir. En alternative, il existe de nombreuses confiseries ou en-cas sous forme soufflées, gélifiées ou texturées qui utilisent de l’-agar ou encore des émulsifiants tel que la lécithine de soja ou d’amidon de maïs.

D’une manière générale, une alimentation équilibrée contenant tous les nutriments essentiels à notre corps est facilement trouvée même lors du véganisme. Cependant, si une planification n’est pas élaborée et que des informations concernant ce mode de vie ne sont pas connues, il est possible de développer certaines carences.

Une vitamine se retrouvant uniquement dans les denrées animales doit être complémentée systématiquement sous forme orale. Il s’agit de la vitamine B12, essentielle pour la coagulation du sang, la synthèse nucléique ou encore la protection nerveuse... Une image représentative des sources de la vitamine B12 a été placée en annexe A6, page 16.

Il existe également d’autres risques de carences, pour le fer, le zinc, le calcium…Mais la population végane ne semble pas plus sujette à ce type de carences qu’une personne ne pratiquant pas ce régime, à condition d’être vigilant à son alimentation.

Mis à part pour la vitamine B12 qui a systématiquement besoin d’être complémentée chez les véganes, une alimentation variée, c’est-à-dire qui inclut les fruits et les légumes, les légumes secs, les graines et les céréales, permet d’éviter tout risque de carence.

Afin d’illustrer et d’aider à la construction de ce travail, j’ai interviewé une jeune femme de 29 ans. Je vous propose de vous y référer tout au long de ce travail, aux pages 18-19 en annexe A9.

5 II. Et si nous imaginions un avenir 100% végane, quelles conséquences ?

a/ Sur notre santé

Pour la santé, et plus particulièrement pour notre équilibre acido-basique. Le pH du sang doit toujours avoir une tendance basique, et pourtant, les aliments d’origine animale sont parmi les plus acidifiants pour l’organisme humain. Consommés à trop fortes doses ils peuvent provoquer des calculs rénaux, une fonte musculaire, de la fatigue, une mauvaise digestion, un déséquilibre de la flore intestinale... De plus, la consommation de viande ou de poisson particulièrement, entraîne une ingestion d’antibiotiques, de métaux lourds, de toxines ou encore d’insecticides car ceux-ci sont eux-mêmes nourris comme cela ou absorbent la pollution extérieure (les poissons surtout).

Il semblerait également, que ce régime oblige d’avantage les personnes à cuisiner eux-mêmes leurs plats, et par conséquent, ils mangeraient d’avantage équilibré. Si nous reprenons l’interview réalisée sur une jeune femme de 29 ans dans le cadre de ce travail, son adaptation culinaire à ce nouveau régime lui a permis de se sentir mieux. Nous pouvons constater une certaine prise de conscience de l’impact de l’alimentation sur notre santé de la part des adeptes de ce mode de vie.

b/ Sur l’environnement

L’élevage et la production animale sont des secteurs extrêmement énergivores d’espace, de végétaux, d’eau et d’énergie. Rappelons qu’ils sont responsables de la production la plus importante de gaz à effets de serre et que « l’expansion de l’élevage est un facteur clé de la déforestation » (FAO). Il faut savoir que 7kg de céréales sont nécessaires pour produire 1kg de viande de bœuf. De ce fait, ce sont près de 800 millions de tonnes de céréales qui sont utilisées chaque année pour nourrir les animaux qui serviront eux-mêmes à nous nourrir. Ainsi, dans le monde, se sont plus des deux tiers des terres agricoles qui sont utilisés pour soutenir la production animale. De plus, ces secteurs consomment énormément d’eau. Selon Amélie Hallot-Charmasson dans Manger Végane, la production d’1kg de viande de bœuf nécessite 15 000 l d’eau. A titre de comparaison, la production d’1 kg de soja nécessite 2000 l d’eau et celle d’1 kg de pommes de terre, 900 l seulement. Dans son rapport de 2006, la FAO estime que la production animale consomme plus de 8% des utilisations humaines d’eau à l’échelle mondiale. L’élevage industriel produit également une grande source de pollution au niveau des sols et des nappes phréatiques. Cela est dû au fait que les animaux d’élevage produisent de grandes quantités de déchets organiques riches en azote et en phosphore qui s’accumulent dans ces zones. Concernant l’industrie poissonnière, ce n’est guère mieux à cause de la surexploitation des ressources, de la pêche fantôme c’est-à-dire des poissons se prenant dans des filets de pêche abandonnés en mer, des dommages causés aux fonds marins par les techniques de pêche modernes (chalutage, filets dérivants, sennes…). Dans les fermes piscicoles, les antibiotiques, antifongiques et pesticides dont sont abreuvés les poissons contribuent également à la pollution des fonds marins.

6 c/ Sur l’humanité

Grâce à l’article : L’Etat de l’insécurité alimentaire dans le monde – Objectifs internationaux 2015 de réduction de la faim : des progrès inégaux, par la FAO ou la FIDA (Fonds International de Développement Agricole) nous savons que 795 millions de personnes sont en situation de sous-alimentation dans le monde. Or, 80% de l’alimentation animale provient de cultures qui pourraient également subvenir à l’alimentation humaine. Une grande partie des végétaux cultivés dans les pays sous-développés ou en voie de développement sont exportés pour nourrir le bétail dans les pays développés et cela au détriment des populations autochtones. Par exemple, dans certains pays du tiers monde où les productions vivrières sont adaptées aux conditions locales, elles sont remplacées par la production massive de céréales et légumineuses créant ainsi l’extinction des espèces animales et végétales indigènes, l’érosion des sols et la désertification des terres devenues stériles.

d/ Sur l’industrie agro-alimentaire et l’agriculture

Comme annoncé précédemment, il y a une forte corrélation entre véganisme et industrie agroalimentaire. En effet, l’un influence l’autre. Autrement dit, le véganisme pointe du doigt les pratiques des industriels pour légitimer son existence, et à l’inverse, l’industrie se sert du côté extrémiste de ce mouvement pour légitimer ses pratiques. Une bataille est alors ouverte entre les « monstres » des industriels et les « extrémistes ». Attention cependant à un fait : certaines associations, Organisations Non Gouvernementales (ONG) sont financées par les mêmes investisseurs que ceux qui organisent les corporations des industriels.

Si on tend de plus en plus vers une alimentation végétale, alors les industriels continueront à y voir une aubaine. Ils tenteront sans doute de créer assez d’alternatives véganes pour pallier au déficit économique du manque de viande.

Concernant l’agriculture, un mode d’exploitation déjà présent en minorité, exploserait si l’alimentation végane devenait demain prioritaire. Il s’agit de l’agriculture biologique qui utilise des éléments naturels. Elle exclut l’usage des produits chimiques, de synthèse, des OGM et limite l’emploi d’intrants. Cette agriculture se disant plus respectueuse de l’environnement rentrerait parfaitement dans le cadre d’une alimentation végane à condition d’exclure totalement les produits issus d’animaux.

Une nouvelle forme d’agriculture est en train de voir le jour et ne va cesser de croitre si la demande est de plus en plus forte. L’agriculture bio végétalienne ou agro vegan écologique refuse l’utilisation de produits phytosanitaires, d’engrais ou de substances issus des animaux. Plus précisément, l’emploi de fumier solide, de lisier, de farines animales... est interdit dans ce type de culture. A ce jour, aucune reconnaissance, ni de label, ni de mention particulière existent pour cette agriculture mais déjà de nombreux producteurs tentent de rentrer dans ce mouvement. Il est donc facilement imaginable à quel point ce type d’alternative tend à exploser et verra son apogée d’ici quelques dizaines d’années si le véganisme prend une place de plus en plus importante. Malgré qu’aucun label officiel existe pour ce type d’agriculture, plusieurs ont été crées tout de même, comme nous pouvons le constater en annexe A7, page 16.

7 Conclusion

Malgré un développement conséquent du véganisme ces derniers temps, il reste tout de même difficile d’imaginer un monde où les produits animaux seraient totalement bannis. En effet, cela signifierait que les industries agro-alimentaires, stylistes... auraient abandonnés l’idée de travailler l’animal cela leur est trop rentable pour imaginer un retournement total de situation… Cependant, il est vrai, que la réduction de viande dans notre consommation, notamment la viande rouge peut nous être bénéfique à long terme et nous éloigner de certaines maladies comme le cancer. Les véganes de manière générale, cuisinent beaucoup par eux-mêmes et prennent le temps de manger plus équilibré, ce qui est très bénéfique. Cependant, il faut faire attention à toutes les images et les propagandes chocs qui peuvent être divulguées. Certes, la liberté d’expression est un droit commun, mais la divulgation de certaines images des plus trash peut choquer les plus sensibles ou les enfants. De nos jours ces clichés se répandent à vitesse grand « V » et peuvent heurter la sensibilité de chacun, ce qui est le but recherché. Je suis d’accord avec la réduction de la consommation de viande, qui reste d’après les chiffres, trop élevée en France, mais pas forcément avec les manières et les discours extrémistes de certains véganes. Pour illustrer mon propos, une annexe A8 est placée page 17, regroupant plusieurs affiches de propagandes extrémistes pour le véganisme. Attention tout de même à ne pas oublier que certaines pratiques telles que les chasses de régulation permettent d’équilibrer la biodiversité et donc la régulation entre la compétition animale... Finalement, si un avenir totalement végane, ne sauverait pas nos animaux, mais les condamnerait ?

8 Résumé

Since Donald Watson created the word “vegan” in 1940, the vegan current has exploded. is defined as a way of life that seeks to exclude, as much as possible, all forms of animal exploitation. Much more than a diet, this way of life avoids circuses, cosmetics tested on animals, woolen or leather clothes. this trend is not limited to a part of the population nor to a country but it is not it is not recommended for pregnant women, the elderlies and children. This way of life is most often based on an ideology based on animal slaughter practices. The shocking figures, reports or videos are the activists’ main arguments. Thanks to manufacturers, restaurants, celebrities ...the spread of new vegan products is a most interesting new market for manufacturers. There is a lot of questioning about the shortcomings of such a restrictive diet. However, to avoid deficiencies eating a varied and balanced food and adapting recipes will revealed adequate. In this, supplementation can help overcome the lack of meat in the diet. But vitamin B12 must still be supplemented by medication. It is true that the reduction of meat in our consumption, especially red meat can be beneficial to us in the long term and away from certain diseases such as cancer. In addition, vegans generally cook a lot on their own and take the time to eat more balanced, which is very beneficial. However, the shocks arguments and the extremist side of veganism can be criticized.

9 Annexe A1

10 Annexe A2

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Annexe A3

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Annexe A4

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Annexe A5

14 Annexe A6

15 Annexe A7

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Annexe A8

17 Annexe A9

Interview

1. Bonjour, quel âge avez-vous ? J’ai 29 ans.

2. Etes-vous végétarienne, végétalienne ou végan ? Je suis végan.

3. Depuis quand pratiqué vous ce régime ? Depuis 4 ans et demi.

4. Pourquoi être devenue végan ? J’étais en voyage en Chine depuis quelques temps, je mangeais donc beaucoup de viande. Une nuit, j’ai fait un cauchemar d’un cochon qui se faisait abattre et cela a été comme un déclic pour moi. Après m’être réveillée je me suis renseignée sur les conditions d’abattages et c’est à partir de là que j’ai décidé d’arrêter de consommer des produits d’origines animales.

En Chine, j’ai arrêté de consommer de la viande, des produits laitiers et je consommais très rarement des œufs. Une fois rentrée en France, quelques mois après, j’ai arrêté le fromage pendant 3 semaines mais c’était vraiment compliqué car cela me manquait. Une fois, j’ai gouté de nouveau et le souvenir que j’avais était meilleure que le goût en question donc j’ai eu aucun mal à arrêter par la suite.

5. Comment avez-vous adapté votre alimentation ? Avez-vous ressenti des difficultés particulières ? En Chine, je mangeais uniquement à l’extérieur car je ne pouvais pas cuisiner dans mon logement donc je n’avais aucun mal à commander un plat végan au restaurant. En France, j’ai réappris à cuisiner moi-même et à m’adapter à mon nouveau régime alimentaire. J’ai beaucoup lu pour trouver des recettes adaptées mais en soit, je n’ai ressenti aucune difficulté.

6. Habitez-vous seule ? Et si non, est-ce que tout le monde a adopté ce régime dans la maison ? J’habite seule.

7. Socialement, cela a-t-il été compliqué ? Notamment lors de sorties (restaurant...). A l’extérieur il est très facile de trouver au moins un plat végan dans la plupart des restaurant, et sinon il suffit de poser la question avant. Il est possible sinon de s’adapter, par exemple de demander une pizza sans fromage...

8. Concernant les vêtements, les produits cosmétiques.. Quelle(s) adaptation(s) avez-vous du faire ? Cela a-t-il été compliqué ? Je fais attention à la composition, pas de laine et pas de cuir pour l'habillement. Pour les vêtements ce n'est pas très compliqué, mais pour les chaussures c'est parfois moins évident car les plus jolis modèles ont toujours au moins la semelle en cuir... Et pour les cosmétiques, l'idéal serait bien sûr d'éviter les produits testés sur les animaux, mais je ne suis pas assez renseignée sur le sujet donc je n'ai pas changé mon mode de consommation sur ce point là. Mais de toute façon, je ne suis pas une grande consommatrice de cosmétiques

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Bibliographie et sitographie

• Ouvrage “Manger végane” (2018) d’Amélie Halot-Charmasson, Editions Jouvence, 95 pages • Ouvrage « Le véganisme » (2017), de Valery Giroux et , Editions Presses Universitaires de France • Site www.l214.com, consulté plusieurs fois entre février et avril 2018. • Site www.greenberry.fr consulté le 17 février 2018. • Site www.certification-vegan.fr consulté le 17 février 2018. • Article “IARC Monographs evaluate consumption of red meat and processed meat”, de Internartional Agency for Research on Cancer, consulté sur www.iarc.fr les 10 et 11 mars 2018. • Article “les végans ont-ils raison?” consulté le 22 mars 2018 sur le site www.menace- theoriste.fr • Article « Vegan : tendance ou meilleur mode de vie » consulté le 04 avril 2018 sur le site www.linflux.com • Site www.vegan.fr consulté le 10 mars 2018. • Intégralité du reportage de Cash investigation « Industrie agro-alimentaire business contre santé », visionné le 6 avril 2018. • Reportages « Vegan, un nouvel art de vivre ? » consulté le 04 avril 2018 grâce aux archives du site www.ina.fr

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