Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-

Elaboration du Schéma de Cohérence

Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique

Version pour le Conseil Communautaire d’arrêt Juin 2018

O1 P / ERapport R A – de GUITTONprésentation  / LIVRET OTT 1 –- Diagnostic ECOVIA socio- économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 1

Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

SOMMAIRE

CHAPITRE 1 - LE TERRITOIRE DE LA HAUTE BIGORRE, CONTEXTE ET CARACTERISTIQUES ...... 4 1.1. HISTOIRE ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE ...... 5 1.2. CONTEXTE GENERAL ET SITUATION DE LA HAUTE BIGORRE ...... 6 1.3. LA HAUTE BIGORRE, UN TERRITOIRE DE PATRIMOINES RICHES A VALORISER ...... 11 CHAPITRE 2 - LE DEVELOPPEMENT HUMAIN ...... 17 2.1. ELEMENTS DE DEMOGRAPHIE : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES ...... 18 2.2. POPULATION ACTIVE, RELATIONS DOMICILE-TRAVAIL ET REVENUS ...... 31 2.3. EMPLOIS, ACTIVITES, FILIERES ET DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ...... 34 2.4. QUESTIONS ESSENTIELLES & PRINCIPAUX ENJEUX POUR LE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ...... 69 CHAPITRE 3 - L’ORGANISATION, l’AMENAGEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DU TERRITOIRE DE LA HAUTE BIGORRE ...... 72 3.1. LES DIFFERENTES FORMES D’OCCUPATION DU TERRITOIRE ...... 73 3.2. LA STRUCTURE URBAINE DE LA HAUTE BIGORRE ...... 89 3.3. L’ORGANISATION DU TERRITOIRE ET DES MOBILITES ...... 92 3.4. L’OFFRE DE PROXIMITE (COMMERCES ET SERVICES) ...... 107 3.5. LES PRATIQUES ET L’OFFRE DE L’HABITAT ...... 126 3.6. L’URBANISATION ET LA CONSOMMATION DE L’ESPACE ...... 132 3.7. L’URBANISME ET SES DOCUMENTS, PERSPECTIVES...... 145 3.8. QUESTIONS ESSENTIELLES ET PRINCIPAUX ENJEUX SPATIAUX REPERES ...... 147

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CHAPITRE 1 - LE TERRITOIRE DE LA HAUTE BIGORRE, CONTEXTE ET CARACTÉRISTIQUES

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1.1. HISTOIRE ET ORGANISATION ADMINISTRATIVE La Communauté de Communes de la Haute Bigorre (CCHB) a été créée en 1994 sur le territoire de la Haute Bigorre.

À l’origine, elle comprenait 18 communes pour 14 700 habitants sur une superficie de 22 939 ha. Entre 1995, et 2006, 5 communes les ont rejointes, puis deux communes nouvelles en 2010 et une autre en 2011.

Enfin en 2018, une dernière commune a été intégrée et a consolidé la CCHB qui forme aujourd’hui un ensemble territorial cohérent et d'un seul tenant.

Aujourd’hui composée de 25 communes de taille et poids démographique différents, elle regroupe ainsi 17 089 habitants en 2014 et constitue l’un des EPCI les plus importants du département des Hautes- Pyrénées.

La communauté est dotée des compétences suivantes obligatoires et optionnelles :

✓ Aménagement de l'espace, dont l’élaboration du Schéma de Cohérence territoriale (SCoT), ✓ Développement économique (dont promotion entreprises, assistance aux créateurs d’entreprises, Zones d’Activité…), aménagement touristique1 (valorisation hébergement touristique, sentiers...), ✓ Agriculture (gestion abattoir, promotion des produits agricoles, etc. ✓ Commerce et artisanat). Elle est également dotée de compétences facultatives comme

✓ La politique du logement et du cadre de vie (dont OPAH, aires d'accueil GDV, ...), ✓ La création, aménagement et entretien de la voirie (chemins ruraux), ✓ La protection et mise en valeur environnementale (déchets, aménagement des canaux et rivières...), ✓ L’action sociale (personnes âgées, enfance, handicapés, cuisine centrale...), ✓ La protection incendie (contingent au SDIS et protection de l’habitat isolé) ✓ La culture (médiathèque, cinéma, salles de spectacle, valorisation du baroque pyrénéen) ✓ Le sport (stade nautique, stades du SIVU de Bagnères-de-Bigorre, , , et Montgaillard).

Le Schéma de Coopération Intercommunale, en vigueur à partir du 1er Janvier 2014, n’apporte pas de modification au périmètre de la Communauté de Communes.

1 La compétence Développement et promotion touristique ont été transférées au Syndicat Mixte Grand Tourmalet Pic du Midi.

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1.2. CONTEXTE GÉNÉRAL ET SITUATION DE LA HAUTE BIGORRE  Situation de la Haute Bigorre dans le grand sud-ouest Le territoire du SCoT de la Haute Bigorre appartient administrativement à la région dont la ville centre est Toulouse située à 150km de la CCHB. Le territoire est proche de Pau par l’autoroute A64, à proximité immédiate de par la D935 et la D8.

L’armature urbaine régionale est marquée par la prépondérance de Toulouse, véritable capitale régionale, plus localement le territoire du Scot est centré sur Bagnères-de-Bigorre, sous-préfecture, qui elle-même se tourne vers Tarbes tout en entretenant des liens avec et .

 L’échelle locale Le territoire est dominé par la chaine pyrénéenne. Elle conditionne l’urbanisation, les infrastructures et les activités.

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Territoire rural au pied des Pyrénées, en partie centrale, la Communauté de Communes de la Haute Bigorre s’étend du col du Tourmalet et du pic du Midi jusqu’à la plaine de Tarbes, avec un très fort gradient d’altitude entre 400m et 2877m. Recouvrant une grande superficie, elle est structurée par les trois vallées des trois branches de l’Adour, réunies en une seule en aval de Beaudéan, ainsi que par les territoires latéraux des Angles à l’ouest et des Baronnies ou des coteaux à l’est.

Localement le bassin de vie est centré sur Bagnères-de-Bigorre, Sous-Préfecture et centre de services publics et privés, qui elle-même se tourne vers Tarbes, tout en entretenant des liens avec Lourdes et Lannemezan.  Le bassin de vie Le territoire du SCOT correspond au bassin de vie de Bagnères-de-Bigorre. Quelques communes limitrophes n’appartiennent pas administrativement à la Communauté de Communes mais participent à sa vie économique.

L’aire urbaine de Bagnères-de-Bigorre est prépondérante dans cet ensemble qui est néanmoins rural : l’unité urbaine au sens de l’INSEE (sans interruption de plus de 200m entre les constructions) regroupe les 7 communes d’Asté, Bagnères-de-Bigorre, Beaudéan, Campan, Gerde, Pouzac, et Trébons et comptait 13 378 habitants en 2009, soit 74% du total.

Selon le zonage en « Aires Urbaines et en Aires d’Emploi de l’Espace Rural » de l’INSEE, les communes de Pouzac, Trébons, Gerde et Asté appartiennent directement à ce pôle.

✓ La première couronne est composée de Beaudéan, Labassère, , Mérilheu, , , Argelès-Bagnères, Uzer et Lies. ✓ La commune de Montgaillard, plus proche de Tarbes est multi-polarisée. Les habitants de cette commune sont tournés à la fois vers Tarbes et vers Bagnères-de-Bigorre. , plus proche de l’agglomération tarbaise est essentiellement tournée vers Tarbes. ✓ Les autres communes du territoire font partie des communes de l’espace à dominante rurale.

La Communauté de Communes de la Haute-Bigorre jouxte les aires Urbaines de Tarbes et Lourdes, qui elles- mêmes ont rejoint les aires urbaines d’Oloron-Sainte-Marie et de Pau par extension de leurs périmètres

Les quatre aires urbaines, ensemble, représentent une population cumulée de 364 162 habitants, ce qui les situerait au 28ème rang des aires urbaines en .

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La continuité de ces aires urbaines montre l’extension de l’influence, notamment économique, de leurs villes- centres : les villes de Pau et de Tarbes ont chacune leur propre zone d’influence indépendante l’une de l’autre mais qui ont tendance à se rejoindre. Dans le futur, ces deux villes pourraient se rapprocher et mutualiser des équipements pour renforcer leur influence.

Dans un contexte d’axe est/ouest bien marqué grâce à l’autoroute Bayonne/Toulouse, mais d’axe nord/sud limité par la géographie et le manque d’infrastructure, la question de la coopération Tarbes/Pau pour atteindre la « taille critique » et peser face à Toulouse, se pose dans un futur proche.

Aujourd’hui, la Haute-Bigorre est géographiquement proche de l’aire urbaine de Tarbes et par extension de Pau. Néanmoins, du fait du découpage régional la CCHB, elle est davantage tournée vers Toulouse que vers Pau.

► Avec Tarbes, les échanges concernent plusieurs motifs : ✓ Échanges quotidiens avec son bassin d’emploi de Tarbes (cf. le nombre des échanges domicile- travail), ✓ Achats sur l’une des grandes zones commerciales ou dans le centre-ville ✓ Services de niveaux départementaux (administratifs, santé, enseignement…)

► Avec Pau, les échanges concernent plutôt la santé.

► Avec Lourdes, il s’agit plutôt d’échanges touristiques puisque chaque territoire possédant ses atouts et sites attractifs propres, les voyages organisés comme individuels associent très souvent leurs qualités différenciés et complémentaires.

► Avec Toulouse, capitale régionale, les motifs sont davantage des motifs professionnels, les achats exceptionnels, la culture…  Les SCOT voisins Le SCoT TOL (Tarbes--Lourdes), situé au nord-ouest du territoire étudié, est composé des Communautés de Communes du Canton d’Ossun, du Pays de Lourdes, de la Communauté d’Agglomération du Grand Tarbes et de quatre communes hors intercommunalité (Barbazan-Debat, , et ).

Entre le territoire du SCoT TOL et la CCHB se situe la Communauté de Communes de Gespe-Adour-Alaric.

Le SCoT TOL est lui-même bordé par le SCoT du Grand Pau composé de la Communauté d'Agglomération de Pau Pyrénées, des Communautés de Communes du Canton d'Arzacq, Gave et Coteaux, du Luy de Béarn, de Luy Gabas Souye Lees, du Miey de Béarn, d’Ousse Gabas, de Thèze, et des communes enclavées des Hautes-Pyrénées (Gardères, et Séron).

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Carte 4 : Chevauchements institutionnels, Pyrénées Cartographie

Le Scénario choisi par le SCoT TOL

Pour répondre à ce défi, les acteurs du territoire ont retenu un scénario volontariste de développement basé sur un aménagement attractif et rationnel de son espace.

Le SCOT a souhaité organiser son territoire pour atteindre 123.000 habitants à l’horizon 2025 soit environ 10.000 habitants supplémentaires.

Pour cela, il table sur un taux de croissance annuel plus important qu’aujourd’hui, en le justifiant par les choix d’aménagement retenus.

- Déclinaisons en matière de logement Pour répondre à l’objectif général de croissance démographique du SCOT, environ 12 500 résidences principales devront être réalisées d’ici 2025 dont plus de 7 000 en réponse au desserrement des ménages.

La diminution de la vacance devrait permettre de réduire d’environ 500 le nombre total de logements à produire.

Les efforts en matière de logement social viseront d’une part à porter le taux actuel de 17% à 20% pour l’ensemble du territoire et à le répartir plus largement notamment dans les communes.

- Déclinaisons en matière de développement économique Sur la base d’un important dispositif de formation porté par un pôle universitaire majeur, un pôle économique dynamique et diversifié avec de vastes capacités d’extension autour de l’aéroport, une notoriété mondiale du site de Lourdes, une agriculture forte, le SCOT vise à développer l’emploi dans

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tous les secteurs dynamiques (industries aéronautiques et technologiques, agro-alimentaires, services aux entreprises, services aux personnes…) et à préserver les emplois des secteurs historiques (agriculture, artisanat, tourisme…).

Le choix de structurer l’offre en zone d’activités est un des moyens pour assurer une bonne lisibilité du territoire en la matière et accroître son attractivité.

- Déclinaisons pour les transports publics Parce que l’usage de véhicules particuliers reste le premier mode de déplacement et pour en limiter ces impacts, le SCOT fait le choix de développer l’usage des transports publics. Pour cela, la desserte par les transports publics des nouveaux quartiers, des espaces à forte densité urbaine, des zones d’activités et des grandes zones commerciales est un objectif du SCOT.

- Déclinaison pour la préservation de l’environnement La qualité de l’environnement du SCoT représente un élément essentiel du cadre de vie des habitants, et participe à l’attractivité touristique du territoire. Le SCoT fixe ainsi trois objectifs en faveur du cadre de vie et de l’environnement : la maîtrise de l’urbanisation, la protection des surfaces agricoles, la préservation du patrimoine (naturel et bâti) et des paysages.  Autres liens Le territoire de la CCHB a également des liens avec d’autres vallées et territoires voisins, même s’ils sont peu institutionnalisés. Ainsi, les communes de la CCHB situées dans les Baronnies sont reliées dans un SIVOM au reste des Baronnies. Il en va de même pour celles des Angles. Il a été montré comment le projet Pic-du Midi – Grand Tourmalet a créé (ou recréé) un lien fort avec la vallée de Barèges. Le site de Payolle, partagé avec les communes de la vallée d’Aure qui sont administratrices et propriétaires de l’essentiel du domaine pastoral et de ski de fond, n’a que des relations de coopération non institutionnalisées.

1.3. LA HAUTE BIGORRE, UN TERRITOIRE DE PATRIMOINES RICHES À VALORISER Le patrimoine de la Haute Bigorre est très important et de grande qualité, reposant plus sur des ensembles homogènes remarquables, tant en ville qu’en milieu rural, que sur un édifice majeur ; cela a limité jusqu’à il y a peu de temps sa prise en compte touristique, mais cela constitue clairement un des grands atouts du territoire. Un bref résumé historique permet de le situer dans son contexte.  1.3.1 Petite histoire de la Haute Bigorre La Haute Bigorre était déjà peuplée au paléolithique, des établissements de l’âge du bronze sont restés lisibles, et une population pré-romaine, que nous appelons les Aquitains (qui n’étaient pas des Gaulois, celtes) y développaient une société. Ces derniers ont développé une urbanisation à Bagnères-de-Bigorre, dont des traces sont retrouvées dans plusieurs points de la ville (notamment autour des thermes dont les piscines ont été retrouvées au XIXème siècle). Mais ils se sont également implantés à Pouzac (camp de césar et villa gallo- romaine) et à Orignac (camp fortifié). Les vallées en revanche semblent avoir été peu romanisées, seule une borne milliaire à Campan marque leur présence, en dehors de la toponymie (Campan comme Beaudéan sont probablement des toponymes romains).

Au Moyen-âge, les communautés urbaines comme les communautés paysannes obtiennent des chartes qui protègent leurs droits et limitent ceux de la féodalité, locale ou lointaine : les « Fors et Coutumes de Bagnères » de 1171 montrent une ville bien structurée et entourée de remparts, dont le nom est défini par les bains, et qui se gouverne largement. Campan a obtenu une succession de chartes qui définit la communauté comme une « seigneurie roturière », elle aussi largement autogouvernée. La forme de gestion locale par la « véziau », - l’assemblée des voisins, chefs de famille-, la place plus importante qu’ailleurs dévolue aux femmes, qui pouvaient être chefs de famille quand elles étaient aînées, la résistance de ces communautés au pouvoir voisin plus puissant – seigneurs locaux (à Asté, à Beaudéan, dans les Baronnies et dans les Angles), comte de Bigorre, communauté voisine- étaient des modalités originales et ouvertes par rapport aux sociétés médiévales de plaine. Leur gestion

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 11 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre très fine, complexe et négociée des droits pastoraux sur les territoires communautaires dans les montagnes (seuls les terrains de fond de vallée étaient privés) se traduit encore par un droit du sol en montagne très complexe, entre droit de propriété souvent collective et indivisible, droit administratif, et droits d’usage de l’eau, des pâturages, des forêts.

Le Moyen-âge a vu les vallées et Bagnères se peupler progressivement, se doter de structures urbaines et de bâtiments bien bâtis, en rapport avec les styles successifs, églises, halles, équipements thermaux, maisons riches ou pauvres. Les pestes, puis les guerres de religion – la Bigorre était restée majoritairement catholique malgré le règne de la protestante Jeanne d’Albret, et la partie aval a été ravagée- ont plusieurs fois amené des baisses dramatiques de la population. Pour autant, les constructions et extensions d’églises ou de halles par exemple se poursuivent, tandis que les auteurs anciens décrivent un pays en bon état économique, tant par le pastoralisme que par le thermalisme (attesté au XIVème siècle, et par Montaigne) ou l’artisanat.

La Révolution est accueillie sans excès par les valléens : ils avaient déjà leur liberté, leur clergé s’inscrit dans le mouvement et il n’y a que peu de violence. Le droit des sols et des communautés reçoit un nouveau cadre, qui se croise avec les droits anciens. Le Département des Hautes-Pyrénées est constitué avec Tarbes comme chef- lieu et Bagnères-de-Bigorre comme sous-préfecture. Campan est chef-lieu du canton amont.

Des transformations importantes se produisent au XVIIIème siècle, la route nationale est tracée, Bagnères-de- Bigorre démolit ses remparts et trace un projet urbain thermal dès 1787, et tout au long du XIXème siècle, les constructions et aménagements d’espaces publics et de parcs s’enrichissent, dans la ville thermale mais aussi dans les villages. Le thermalisme est à son apogée, amenant à Bagnères-de-Bigorre et dans la vallée la haute société de son temps, au plan social et au plan intellectuel et artistique, renforcée un peu plus tard par les grands pyrénéistes – la société Ramond, réunie à partir de l’œuvre du pionnier de la fin du XVIIIème siècle, Ramond de Carbonnières, en assure et en exprime la synthèse-. Une industrie importante se développe, d’abord autour du marbre, du bois et du textile, puis avec l’appui de la voie ferrée arrivée en 1860, de la construction mécanique et électrique à partir du tournant du XXème siècle : jusqu’à 1200 ouvriers ont été employés chez Soulé. Le paysage agropastoral atteint sa population et son extension maximale au milieu du siècle, marquant le paysage très fortement, jusque dans des territoires en forte pente, jusque dans les bassins d’estive.

En milieu du XXème siècle, après la guerre et l’Occupation, les équipements hydroélectriques se développent, et la station de ski de La Mongie est concrétisée dès les années 50, devenant l’une des plus importantes des Pyrénées, puis s’unissant à la station voisine de Barèges en fin de siècle. Le passage régulier du Tour de France cycliste dans un de ses cols mythiques en renforce la notoriété. L’observatoire astronomique du pic du Midi, créé dès la fin du XIXème siècle, perdure, se modernise régulièrement et devient aussi un pôle touristique majeur avec le projet « Pic 2000 » : les téléphériques et le site sommital ouverts au grand public. Ce projet cristallise la coopération des collectivités, jusque-là souvent rivales, dans la vallée de l’Adour et dans la Vallée des Gaves, avec le soutien de la Région, du Département et de l’État. Le plateau de Payolle, au pied du col d’Aspin, reçoit dans les années 70-80 un site touristique autour du petit lac artificiel et développe ensuite une activité de ski de fond. Dans cette période, plusieurs des fondamentaux sont fragilisés : thermalisme en lent déclin, industrie locale traditionnelle (textile, ferroviaire) en crise, pastoralisme en baisse, ski en stagnation, services publics en diminution. Mais plusieurs activités se développent ou se maintiennent, y compris dans l’industrie, dans le thermalisme avec le thermoludisme, dans la santé avec le centre de réadaptation fonctionnelle, tandis que l’agriculture de montagne résiste et évolue et que des activités de culture et de nature se développent (CPIE, Conservatoire botanique). Au plan administratif, les coopérations intercommunales et intervalléennes se structurent, dans plusieurs syndicats mixtes et dans la Communauté de Communes de Haute Bigorre créée en 1994 et achevée en 2012, réunissant dès lors toute la vallée et ses deux marges. Des liens forts se développent aussi avec la vallée de Barèges autour de la gestion partagée du Pic du Midi et de la station du Grand Tourmalet.

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 1.3.2. Le patrimoine architectural Chronologiquement, on peut identifier les richesses patrimoniales suivantes :

✓ La préhistoire a laissé des objets importants à la grotte du Castet à Gerde (os gravés), mais ils ne sont pas disponibles dans la vallée, même pas sous forme de fac-similé, pas plus que les vestiges trouvés il y a plus longtemps, comme à Caubéta. En revanche, le camp protohistorique des Pouyolles au-dessus de Montgaillard est très lisible et bien situé et pourrait être valorisé. La période romaine a été très importante à Bagnères-de-Bigorre, mais les vestiges, en-dehors d’objets mobiliers comme des autels votifs nombreux, sont à l’état de traces archéologiques sous les sols actuels, découverts lors de chantiers (lorsqu’ils n’ont pas été recouverts en silence) : des piscines romaines en particulier sont sous le trottoir devant les thermes, potentiel qui peut être mis au jour. À Orignac et à Pouzac, des camps romains ont laissé leur structure de levées de terre en place ; celles d’Orignac sont très lisibles, en terrain communal, non plantés et pourraient être également valorisés. ✓ Le patrimoine architectural médiéval est constitué des principales églises, la plupart datant de la fin de la période gothique, (Saint Vincent, Saint Jean et les Jacobins à Bagnères-de-Bigorre, église de Campan, clocher d’Asté, chapelle de Roumé ; le château d’Asté comme celui de Beaudéan n’ont conservé que des traces de leur état médiéval. La Renaissance, malgré la violence des guerres de Religion en Bigorre, a laissé de beaux porches (églises de Bagnères-de-Bigorre, Campan, Pouzac) et de belles maisons dans les bourgs, souvent remaniées (maison Jeanne d’Albret, maison Hy, maisons à Campan, Asté, Ordizan). Les trames des villes et villages restent fortement conditionnées par les tracés médiévaux, prolongés par des extensions plus récentes surtout à Bagnères-de-Bigorre. ✓ Les XVIIème, XVIIIème et XIXème siècles ont constitué l’essentiel du bâti encore présent, et de grande qualité, que ce soit dans les plus petits villages ou à Campan Bourg et dans Bagnères-de-Bigorre. Les fermes, les granges, les petites constructions agricoles ont parfois des compositions ou des œuvres d’une qualité hors du commun pour des édifices civils banaux : portails en fer forgé dans la basse vallée, porches et oculus en pierre de taille à Montgaillard, couvertures en chaume et leurs « penaous » à Campan et Lesponne, Le thermalisme y a apporté la modernité des différentes phases de son développement, depuis le XVIIIème siècle (thermes de Salut) jusqu’à la fin du XIXème (le Casino) avec des compléments au XXème. Ses constructions et sa composition urbaine ordonnée et ouverte sur le paysage et les parcs urbains sont parmi les principaux atouts de la ville. ✓ L’eau est superbement mise en valeur dans la ville thermale et les bourgs qui s’y identifient (fontaines monumentales à Bagnères-de-Bigorre, Campan, Beaudéan) comme dans les villages ou la montagne pastorale : abreuvoirs, fontaines, canaux. Une statuaire importante est déployée, surtout à Bagnères- de-Bigorre qui a abrité une école de sculpture importante au XIXème siècle et a eu le support de l’urbanisme thermal, mais aussi par des monuments aux morts, en particulier celui de Campan. ✓ La plupart des églises (17 sur 24 communes) contiennent du mobilier baroque pyrénéen de grande qualité, souvent œuvre de la dynastie des Ferrère. ✓ Le XXème siècle enfin (fin provisoire…) a laissé des constructions de belle qualité, dans les années 30 surtout à Bagnères-de-Bigorre (musée Salies, la Poste, maisons et hôtels, siège de Soulé) ; dans la deuxième moitié du siècle avec les œuvres d’architectes de renom, en particulier Edmond Lay, grand prix national d’architecture en 1984, auteur de l’ensemble du lac de Payolle, de la Résidence Dilecta, de la colonie de vacances de La Séoube, tandis que Pierre Debeaux couronnait le remarquable ensemble sommital du pic du Midi en construisant les bâtiments pour TDF et les bureaux de l’observatoire du pic du Midi à Bagnères-de- Bigorre. Les « bulles à six coques » de Jean Maneval, installées à Grippe en village de vacances, ont été démontées. Cet ensemble patrimonial, très interconnecté au paysage (lui-même autant culturel que naturel), est ainsi développé dans la totalité du territoire de la Haute Bigorre, ce qui est un de ses atouts majeurs, mais qui est moins habituellement porté par la communication telle qu’elle est actuellement pratiquée.

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 Des richesses naturelles à fort potentiel touristique Le territoire dispose d’un large éventail de richesses naturelles qui sont une des grandes composantes de l’attractivité touristique, qui sont aussi très importantes aussi pour l’attractivité résidentielle et l’implantation d’activités :

✓ Le pic du Midi est le site de référence, il est à la fois un site aménagé en site scientifique actif, dans la recherche astronomique mondiale, et en site touristique à multiple vocations, consacré à la fois à la culture scientifique, à une découverte paysagère majeure des Pyrénées centrales sur 300 km de longueur ou encore à des pratiques sportives de pointe, d’hiver et d’été. Il est un des Grands Sites labellisés de Midi-Pyrénées. Son rôle est développé dans la partie consacrée à l’économie touristique. ✓ Le cœur du Parc National des Pyrénées ne se situe pas sur le territoire de la CCHB, mais la Communauté de communes lui est fortement connectée par la Réserve du Néouvielle. Le massif du Néouvielle, ses 100 lacs, son réseau de refuges, ses « 3000 », ses paysages, a une de ses « portes » dans le Haut Adour, à Artigues ; il est également à portée directe des vallées de La Mongie, notamment par les plus hautes remontées dans le vallon des 4 Termes. Ce massif fait l’objet d’un projet de valorisation dans le cadre du PER « Néouvielle Destination Nature » qui vise à constituer un dispositif « tour de massif », avec mise en réseaux de refuges modernisés, gardés l’été et l’hiver pour le ski de randonnée. L‘un de ces refuges, celui de Campana de Cloutou, situé sur la commune de Bagnères-de-Bigorre, doit être agrandi et restructuré dans ce cadre. Une branche du GR10, le GR10c, qui traverse toutes les Pyrénées françaises, le parcourt ; il y est décompté 7000 passages l’été. ✓ Les autres principaux massifs de haute montagne, celui de l’Arbizon, celui du Montaigu, et, dans des conditions différentes en raison de la présence du téléphérique, celui du pic du Midi de Bigorre, sont aussi des objets importants de l’identité pyrénéiste, bien fréquentés par les montagnards. L’escalade en montagne est en revanche moins présente dans ces massifs.

En moyenne montagne, divers sites s’offrent aux touristes :

✓ Les lacs, pour la randonnée-promenade de la journée, ceux du Néouvielle (lacs de Caderolle, de Gréziolle, de Campana,…), des lacs moins importants dans le massif du pic du Midi ( lac d’Aygue Rouye et ses voisins), et surtout le lac Bleu, promenade de référence du Haut Adour, dont l’accès se fait depuis le Chiroulet sur la commune de Bagnères-de-Bigorre, mais qui est situé sur la commune de , dans la vallée des Gaves ; il est accompagné de plusieurs autres lacs qui pourraient constituer une boucle bien identifiée et promotionnée.

Lac de Payolle ✓ Les cascades, nombreuses mais peu regroupées et promotionnées, en particulier les cascades autour d’Artigue (Garet et Arize), dont l’accès et la valorisation sont faibles, et en vallée de Lesponne la cascade de Magenta facile d’accès, ou encore celle d’Ouscouau, sans accès.

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–Lacs, cascades et torrents constituent un ensemble autour de l’eau qui est pratiqué comme but de promenade, comme lieu de pêche, comme lieu de baignade. Ils sont complétés par deux lacs artificiels accessibles en voiture : celui d’Artigue dont les abords ne sont pas valorisés, et celui de Payolle, très fréquenté.

✓ Les lieux pastoraux constituent également un objectif de promenade, voire de couchage sommaire : les cabanes des « courtaous », ensembles de cabanes de berger aux architectures remarquables, et complétée par des équipements pastoraux anciens très originaux : les « laytés » (réfrigérateurs à lait bâtis en pierre sur les ruisseaux), les mares à fumier, les fosses à neige. La plupart sont implantés dans de très beaux emplacements ; plusieurs sont dotés d’une cabane encore entretenue et ouverte au public comme refuge non gardé, à Payolle, et surtout le très bel ensemble reconstitué de la Lit, en vallée de Lesponne, à forte valeur patrimoniale et touristique.

Dans les vallées, dans les Baronnies et les Angles, de très nombreux chemins ruraux parcourent le paysage agro-pastoral, offrant de belles vues et la rencontre des aménagements liés aux pratiques agricoles, forestières, de chasse, etc. Les grottes de Médous, la carrière de marbre de Campan peuvent ainsi être visitées, tandis que d’autres grottes moins riches autrefois visitées sont tombées dans l’oubli (grottes du Bédat) ; pour les spéléologues, le puit glacé de la Pindorle est un élément remarquable, complété par de nombreuses autres cavités. L’escalade en falaise se pratique à Sainte-Marie de Campan et Beaudéan. L’intérêt de ces itinéraires se combine avec la découverte du patrimoine dans les villages et à Bagnères-de-Bigorre, (voir chapitre Patrimoine), tout comme les promenades thermales dans les proches abords de Bagnères-de-Bigorre.

D’autre part, bien que l’objet soit loin de la Haute Bigorre, le ciel étoilé fait partie des richesses locales, appuyé sur le pic du Midi avec ses nuits d’observation ouvertes aux touristes, et complété par les offres autour du projet de « Réserve internationale de ciel étoilé du pic du Midi », porté par le Syndicat Mixte du pic du Midi et relayé par plusieurs acteurs.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 16 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

CHAPITRE 2 - LE DÉVELOPPEMENT HUMAIN

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 17 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

2.1. ELEMENTS DE DEMOGRAPHIE : ETAT DES LIEUX ET PERSPECTIVES  Une dynamique retrouvée Après plusieurs décennies de baisse régulière, comme d’ailleurs la plupart des territoires ruraux français éloignés des grandes agglomérations régionales, le territoire de la Haute Bigorre a légèrement regagné de la population depuis le début des années, entre 1999 et 2014 sa population a augmenté de 171 habitants soit une petite hausse de 0.7%.

Évolution Évolution Population Population Population Population Population Population Population entre entre en 1968 en 1975 en 1982 en 1990 en 1999 en 2008 en 2014 1968 et 1999 et 2014 2014 Occitanie 3 879 434 4 046 094 4 240 348 4 534 591 5 473 568 5 408 499 5 730 733 47% 18% Hautes- 225 534 227 024 227 721 224 551 222 175 229 670 228 950 1% 3% Pyrénées SCoT de la 18 786 18 183 17 802 17 236 16 918 17 404 17 089 -9% 1% Haute-Bigorre

Cet arrêt du déclin démographique en Haute-Bigorre n’est pas isolé. Depuis le début des années 2000, 50% de la croissance démographique française s’est effectuée dans les territoires ruraux : les raisons en sont multiples mais la perception sociologique des territoires ruraux a changé. Hier, pour « s’en sortir », il fallait partir tenter sa chance à la ville. Aujourd‘hui, les perceptions ont évolué et l’attractivité des grandes villes ne possède plus la magie d’hier. À l’inverse, de nombreux territoires ruraux ont vu leurs jeunes faire la preuve d’un dynamisme local.

Le même phénomène a concerné l’ensemble du territoire départemental des Hautes Pyrénées, qui a connu une baisse relativement similaire dans les années 80 et 90 et qui a vu sa démographie se redresser quasiment au même rythme que la Haute Bigorre.

Le même phénomène s’est produit à l’échelle de l’Occitanie, mais cette nouvelle dynamique rurale s’est surajoutée à la dynamique antérieure due essentiellement aux dynamiques urbaines des agglomérations de Toulouse et Montpellier. Celle-ci explique l’essor démographique considérable qu’a connu la région.

Pourtant, cette croissance semble fragile en Haute-Bigorre : en effet, si le nombre d’habitants a augmenté de 486 entre 1999 et 2009, il a diminué de 315 entre 2009 et 2014.

Cela laisse peut-être juste présager d’une pause dans la croissance démographique, voire d’une stagnation.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 18 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Des différences territoriales pas toujours évidentes La configuration du territoire pourrait laisser penser une différenciation de la dynamique démographique entre le « bas » et le « haut », et d’une certaine manière, l’observation de la démographie sur le long terme, soit entre 1968 et 2014 le confirme :

Cette différenciation, que l’on pourrait expliquer par des écarts d’accessibilité, paraît moins évidente sur la période plus récente par exemple entre 1999 et 2014.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 19 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Cette absence de logique territoriale peut être la résultante de plusieurs facteurs :

✓ Un vieillissement qui est généralisé sur le territoire, ✓ Des migrations de caractéristiques diverses mais qui concernent quasiment tous les espaces, ✓ Le départ des jeunes qui touche plus les territoires qui en sont mieux pourvus, ✓ Le fait qu’en Haute Bigorre, la démographique concerne des « quantités » d’individus somme toute assez mesurées et pour lesquelles de grandes différences ne peuvent être observées.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 20 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Un desserrement des ménages qui accélère la croissance des ménages Bien que le nombre d’enfants par femme ne diminue que très peu en France, le desserrement des ménages se poursuit sous l’effet du vieillissement. Plus de personnes âgées, c’est forcément plus de personnes seules puisque le temps entre le décès du 1er conjoint et celui du deuxième augmente simultanément à l’allongement de la durée de vie moyenne.

En Haute-Bigorre, le même phénomène se passe et le nombre moyen de personne par ménage baisse régulièrement :

Évolution Évolution Évolution de la entre entre composition des 1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 ménages 1968 et 1999 et 2014 2014 Occitanie 3,15 2,92 2,71 2,52 2,32 2,20 2,15 -32% -7% Hautes- 3,26 3,01 2,78 2,53 2,31 2,14 2,08 -36% -10% Pyrénées SCoT de la 3,13 2,88 2,67 2,48 2,26 2,13 2,06 -34% -9% Haute-Bigorre Source : INSEE, RP 2013

Source : INSEE, RP 2013

De 3,13 personnes par ménages, c’est-à-dire par résidence principale, en 1968, la composition des ménages a diminué d’environ 1/3 pour atteindre en 2014, 2,06 personnes par ménages. La configuration de la courbe laisse à penser que cette courbe va tendre vers un équilibre (1,7 / 1,8) si les comportements sociaux (couples, enfants, divorces…) ne sont pas modifiés de façon trop importante.

Cette diminution de la composition des ménages a pour conséquence immédiate une augmentation du nombre de ménages plus rapide que la dynamique de population (voir ci-dessus) puisqu’elle résulte à la fois de la croissance mais aussi simultanément du desserrement des ménages.

1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 1968- 1999- 2014 2014 Occitanie 1 206 043 1 350 451 1 526 1 759 001 2 037 779 2 430 546 2 599 526 1,16 0,28 342 Hautes-Pyrénées 67 085 72 949 79 724 86 236 93 419 103 778 106 369 0,59 0,14

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 21 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

SCoT de la Haute- 5 852 6 131 6 495 6 823 7 329 7 909 8 058 0,38 0,10 Bigorre % évolution nombre 4,8 5,9 5,1 7,4 7,9 1,9 ménages Rappel évolution -3,2 -2,1 -3,2 -1,8 2,9 -1,8 population

Ainsi, malgré une dynamique négative de la population entre 1968 et 1999, le nombre des ménages a cru régulièrement et avec la nouvelle évolution positive de la période 1999-2014, le nombre des ménages a progressé de plus de 14%.

L’observation de l’évolution de certains types de ménages permet de valider les enseignements déduits des observations précédentes.

Ainsi, l’hypothèse d’une diminution du nombre de personnes par ménages se trouve bien corroborée par l’observation de l’évolution du nombre de ménages de 1 personne :

1999 2014 Évolution 1999-2014

Ménages Ménages Ménages Total Ménages famille Total Ménages famille Total Ménages famille d'1 d'1 d'1 ménages monoparentale ménages monoparentale ménages monoparentale personnes personnes personnes

7 329 2 356 632 8 058 2 993 669 10% 27% 6% 32% 9% 37% 8%

Ainsi, sur la période 1999-2014, les ménages de 1 personnes ont augmenté plus de 2 fois plus vite que l’ensemble des ménages (27% contre 10%), alors que dans le même temps, le nombre des ménages monoparentaux a quasiment suivi l’évolution générale.

Dans le détail des communes, quelques différences peuvent être observées :

Evolution Evolution Population en Ménages Population Ménages population Libellé géographique population 1999 en 1999 en 2014 en 2014 ménages 1999- 1999-2014 2014 106 44 152 59 43% 34% Argelès-Bagnères 135 50 119 51 -12% 2% Asté 484 205 544 240 12% 17% 219 75 270 83 23% 11% Bagnères-de- Bigorre 8048 3787 7602 3942 -6% 3% 43 20 52 21 21% 5% Beaudéan 378 155 389 178 3% 15% 62 22 56 25 -10% 14% Campan 1483 632 1342 626 -10% -1% Cieutat 518 209 598 259 15% 24% Gerde 1116 489 1181 568 6% 16% Hauban 97 39 103 44 6% 13% Hiis 210 78 214 102 14% 31%

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 22 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Hitte 125 36 163 64 30% 78% Labassère 235 83 236 101 0% 22% Lies 63 27 65 31 3% 15% Marsas 44 18 71 35 61% 94% Mérilheu 252 96 248 99 -2% 3% Montgaillard 724 270 819 351 13% 30% 76 26 99 38 30% 46% Ordizan 408 153 520 196 27% 28% Orignac 248 89 267 109 8% 22% Pouzac 1064 428 1122 517 5% 21% Trébons 684 264 727 308 6% 17% Uzer 96 34 105 45 9% 32%

Toutes les communes ont vu le nombre de leurs ménages augmenter entre 1999 et 2014, à l’exception de Campan qui a perdu 6 ménages. Dans la majorité des cas et conformément à l’observation réalisée à l’échelle de la Communauté de Communes, le nombre de ménages a plus augmenté que le rythme de la croissance démographique.

Néanmoins, certaines communes ont vu le nombre de leurs ménages évoluer moins vite : Argelès-Bagnères, Bagnères-de-Bigorre, et Banios. La seule explication plausible est l’implantation de quelques ménages avec enfants qui ont modifié le rapport croissance des ménages, diminution de leur composition.

À l’échelle de la Communauté de Communes, le rapport entre développement et desserrement peut être évalué est très inégalitaire. Entre 1999 et 2014, l’augmentation du nombre de ménages observé sur l’ensemble du territoire s’est fait uniquement grâce au desserrement des ménages déjà implantées sur le territoire.

1999 2014 1999-2014 Nombre de ménages 7 329 8 058 + 729 ménages

Nouveaux ménages dus au desserrement + 734 ménages Nouveaux ménages dus au développement - 5 ménages

► Un vieillissement perceptible L’observation des tranches d’âges et de leur évolution indique la dégradation de l’équilibre générationnel du territoire de la Haute Bigorre :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 23 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les tranches d‘âge inférieures à 44 ans diminuent alors que celles supérieures augmentent au fil des années.

Au final, la Haute-Bigorre ne bénéficie pas d’un renouvellement automatique de sa population puisque les moins de 20 ans (ceux susceptibles d’entrer en activité) ne remplacent pas numériquement les plus de 65 ans (ceux susceptibles de sortir d’activité) :

1968 1975 1982 1990 1999 2009 2014 Moins de 20 ans 5 524 4 605 4 184 3 716 3 402 3 461 3 167 Plus de 65 ans 3 128 3 390 3 572 3 536 4 040 4 291 4 567 Indicateur de 177% 136% 117% 105% 84% 81% 69% jeunesse

Période de renouvellement Période de non renouvellement

Ainsi, depuis le début des années 90, le renouvellement n’est plus assuré par la rotation des générations.

► Des migrations hier trop faibles, aujourd’hui au secours du développement Le changement important dans la démographie française est intervenu au début des années 1990 avec la fin de l’exode rural et le retour de la dynamique démographique des territoires ruraux.

Cette dynamique, résultante des soldes naturel et migratoire, se dessine en Haute-Bigorre depuis le milieu des années 70 :

✓ Stabilisation à partir de 1975 d’un solde naturel annuel moyen négatif (-0,5% par an) ✓ Un solde migratoire qui devient positif entre 1975 et 1982 et qui s’accroit avec les années, la progression est nettement confirmée entre 1999 et 2014 avec un taux de croissance annuel moyen de de +0,7%.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 24 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Cette nouvelle dynamique a été confirmée et qualifiée par l’étude menée par le Commissariat à l’Aménagement et au Développement des Pyrénées - DATAR avec l’Université de Toulouse - Le Mirail.

Cette étude, menée sur l’ensemble du massif pyrénéen, partie française, montre une attractivité retrouvée du Massif, avec plusieurs caractéristiques :

✓ Une provenance majoritaire des grandes villes proches du Massif (Toulouse, Perpignan, Tarbes, Pau…) ✓ La part des 15-29 ans s’établit dans une fourchette de 20 à 35% du total des arrivées ✓ La part des plus de 60 ans est inférieure à 20% (à l’inverse de ce qui se passe dans l’est et l’ouest du massif, notamment en parties littorales où cette proportion peut atteindre jusqu‘à 50%). Ces résultats sont confirmés au niveau départemental :

✓ Les Hautes Pyrénées accueillent relativement peu de personnes âgées, ✓ Les Hautes Pyrénées reçoivent, en proportion, beaucoup plus de jeunes adultes

On le voit, les migrations ont une importance quantitative indéniable2. Leur analyse détaillée apporte des enseignements importants pour la connaissance de l’attractivité de la Haute Bigorre, et donc pour le projet à terme.

2 Les derniers chiffres détaillés concernant les migrations résidentielles datent du RGP 2008. Elles concernent l’observation des migrations entre 2003 et 2008

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 25 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

L’importance des migrations et le rôle d’intermédiaire joué par Bagnères-de-Bigorre

Les communes ne sont pas à égalité vis-à-vis des migrations : certaines en bénéficient largement, d’autres moins :

Personnes TOTAL Déjà arrivée Présents résidents depuis % migrants 2008 en 2003 2003 2003-2008

Lies 88 52 36 41% Antist 112 72 40 36% Beaudéan 394 268 126 32% Bagnères-de-Bigorre 7627 5832 1795 24% Montgaillard 678 524 154 23% Hiis 212 164 48 23% Asté 505 392 113 22% Argelès-Bagnères 128 100 28 22% Cieutat 547 428 119 22% Trébons 635 500 135 21% Mérilheu 228 179 49 21% Bettes 81 64 17 21% Neuilh 107 86 21 20% Uzer 108 89 19 18% Marsas 52 43 9 17% Gerde 1137 940 197 17% Ordizan 428 358 70 16% Campan 1374 1152 222 16% Labassère 244 208 36 15% Hauban 84 73 11 13% Pouzac 1055 930 125 12% Astugue 305 270 35 11% Orignac 200 192 8 4% Banios 56 56 0 0% TOTAL HAUTE BIGORRE 16385 12972 3413 21% Source RGP2008 - INSEE

21% des habitants des communes de la Haute-Bigorre en 2008 y sont arrivés depuis 2003, ce qui montre le fort renouvellement de la population. Ainsi, près de 3.400 nouveaux habitants sont arrivés dans les communes en 5 années. Dans le détail des communes, Bagnères-de-Bigorre se situe un peu au-dessus de la moyenne, comme Beaudéan, Antist et Lies, Montgaillard, Hiis, Asté, Argelès et Cieutat, soit en grande majorité des communes de la moitié nord du territoire de la Haute Bigorre. La seule surprise réside peut-être dans le fait que Pouzac, situé au nord de Bagnères-de-Bigorre dans la vallée, en profite moins.

Le 1er pôle de Haute Bigorre, Bagnères-de-Bigorre bénéficie de 1795 arrivées, dont 356 proviennent d’autres communes de la CCHB et 1339 de l’extérieur du territoire communautaire.

En effet, ces 5 années ont vu de nombreux transferts à l’intérieur du territoire communautaire, soit 1070 migrations de communes de la CCHB vers une autre commune de la CCHB ce qui équivaut à environ 31,5% de l’ensemble des migrations observées : l’analyse détaillée de ces transferts internes au territoire de la CCHB est particulièrement intéressante :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 26

Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Destinations

Argelès-Bagnères Asté Astugue Bagnères-de-Bigorre Banios Beaudéan Bettes Campan Cieutat Gerde Hauban Hiis Labassère Lies Marsas Mérilheu Montgaillard Neuilh Ordizan Orignac Pouzac Trébons Uzer Total Origines Antist Antist 8 12 20 Argelès-Bagnères 4 4 Asté 44 44 Astugue 4 4 Bagnères-de-Bigorre 35 12 64 12 72 24 48 8 24 12 32 4 15 36 57 4 459 Banios 0 Beaudéan 12 4 12 16 44 Bettes 0 Campan 44 28 4 8 4 88 Cieutat 32 12 8 16 68 Gerde 64 16 4 84 Hauban 4 4 Hiis 0 Labassère 0 Lies 4 12 16 Marsas 0 Mérilheu 12 8 20 Montgaillard 4 8 8 20 Neuilh 0 Ordizan 4 4 Orignac 12 12 Pouzac 52 4 16 19 8 99 Trébons 60 4 64 Uzer 12 4 16 Total 35 24 76 0 356 0 48 0 84 40 96 8 20 28 24 0 12 40 4 34 0 48 89 4 1070 L’observation du pole joué par Bagnères-de-Bigorre vis-à-vis de l’extérieur et vis-à-vis des communes de la CCHB est particulièrement intéressante. Ainsi, Bagnères-de-Bigorre a attiré 1795 individus dont 356 depuis les communes de la CCHB ; dans le même temps, 459 individus ont quitté Bagnères-de-Bigorre pour aller habiter dans l’une des autres communes de la CCHB :

C.C.H.B.

1 795 Bagnères- 356 de-Bigorre

459

Bagnères-de-Bigorre a joué le rôle d’aimant principal en rediffusant sur les Communes de la Haute Bigorre plus d’habitants qu’elle ne leur en avait soustraits.

Ainsi, 68,5 % des migrations ayant concerné les Communes de la CCHB proviennent de l’extérieur du territoire, d’abord des autres communes des Hautes Pyrénées (Tarbes...) mais aussi de Haute Garonne (184 individus), de Gironde (108 individus), des Pyrénées Atlantiques (100 individus), d’autres départements…et aussi de l’étranger (236 individus).

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Origines Migrations depuis l'extérieur 2343 Depuis les autres communes des Hautes-Pyrénées 868 Haute Garonne 184 Gironde 108 Pyrénées atlantiques 100 Bouches du Rhône 60 Gers 56 Autres départements 731 Etranger 236 Migrations Internes à la CCHB 1070 TOTAL 3413  Typologie des nouveaux habitants L’analyse des âges (âge quinquennal à année révolue) confirme certains enseignements de l’étude réalisée par l’Université du Mirail de Toulouse :

- Les 25-40 ans représentent une part très importante des migrations, soit 35% - Les moins de 20 ans constituent près de 21% du total des migrations - Les plus de 60 ans sont 14% 3 enseignements principaux :

1. L’arrivée de jeunes actifs est donc très largement confirmée

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 28 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

2. Avec 14% des migrations, les arrivées de retraités sont en volume beaucoup moins importantes que ce que l’on peut percevoir sur le terrain. 3. Le taux de renouvellement des migrations (nombre des moins de 20 ans divisé par le nombre des plus de 60 ans) est de 150% alors qu’il n’est pour la population total que de 60% en 2010 ➔ les migrations ont donc bien un grand effet de rajeunissement

Catégories socio-professionnelles et diplômes

La répartition des CSP des migrants et des activités met en évidence la diversité des profils, des emplois et des activités, hormis les agriculteurs exploitants, toujours très faibles en % dans les migrations :

Nombre des migrants / CSP Nbre individus Nombre des actifs Agriculteurs exploitants 0 migrants / activités Nombre Artisans commerçants et chefs d'entreprises 92 Agriculture 8 Cadres etr prof. Intellect. Sup. 116 Industries 122 Professions intermédiaires 360 Construction 128 Employés 465 Transport 32 Ouviers 336 Commerce 137 Retraités 357 Services marchands 305 Autres sans activités prof. 618 Administration 447 2344 1179

Diplôme le plus élevé pour les migrants Nbre individus En termes de diplôme, plus de 1000 Pas de scolarité 8 individus ont au minimum le baccalauréat diplôme mais scolarité jusqu'en primaire ou college 188 voire beaucoup plus, soit 50% de l’ensemble Aucun diplôme mais scolarité au dela du college 60 des migrants Cerificat d'études primaires 72 BEPC 232 53% des migrants sont nés en Hautes- Certificat d'aptitudes profess, brevet de compagnon 141 Pyrénées. BEP 197 5 années au plus après leur arrivée, 55% Bac 196 personnes résident dans une maison et 45% Bac techno, Brevet profess. Ou techicien 147 personnes résident dans un appartement. Diplôme universitaire, BTS, DUT 372 Diplôme universitaire 2ème et 3ème cycles 308

Personnes agées de moins de 14 ans 321 Nombre de 2 242 personnes / ménage Le nombre de personnes par 1 personne 440 20% ménages migrants est assez 2 personnes 601 27% équilibré entre les personnes seules, 3 personnes 485 21% les ménages avec ou sans enfants … 4 personnes 486 22% 5 personnes 176 8% 6 personnes 68 3%

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 29 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Les migrations internes à la CCHB justifient le rôle centrale Bagnères-De-Bigorre L’analyse comparative des âges moyens observés pour les arrivants par rapport aux âges moyens des partants :

Période 2003-2005 Nombre Age moyen Nombre de Age moyen Indice comparatif d’arrivées d’arrivée départs de départ Age arriv/ âge dép. Bagnères-de-Bigorre 352 37 ans 459 31 ans >> Gerde 101 29 ans 84 41 ans << Trébons 89 31 ans 64 41 ans << Pouzac 88 31 ans 99 26 ans > Campan 80 33 ans 87 41 ans << Asté 76 30 ans 44 35 ans << Beaudéan 48 44 ans 44 23 ans >>> Cieutat 40 30 ans 68 30 ans =

Les migrations s’analysent selon Bagnères-de-Bigorre, le pôle de référence :

- Bagnères-de-Bigorre et dans une moindre mesure Pouzac joue le rôle du pôle urbain, qui voit partir une partie des familles « jeunes actifs avec enfants » en quête de foncier ou en retour à la commune d’origine ; ainsi, l’âge moyen de départ est d’une trentaine d’années (26 ans dans le cas de Pouzac). - À l’inverse, les arrivées sur Bagnères-de-Bigorre sont le fait de ménages un peu plus âgés, soit 37 ans d’âge moyen. Les plus de 60 ans (retraités ou proche de la retraite) en représentent environ 20%. - Les autres communes, à l’inverse accueillent des nouveaux habitants au début de la trentaine (30 à 31 ans) et voient partir des ménages plus âgés (de 35 à 41 ans). Ces différences, moyennement marquées, traduisent vraisemblablement les différences des conditions de vie dans les communes, à savoir l’offre et le prix du foncier, la proximité offerte des services …

Zoom sur Bagnères-de-Bigorre Migrations internes à la CCHB, à partir ou vers Bagnères - Bagnères-de-Bigorre représente 43% des départs et 33 % des 91-95 ans destinations

- L’âge moyen des arrivées 81-85 ans à Bagnères-de-Bigorre est 71-75 ans de 37 ans, l’âge moyen des départs est de 31 ans 61-65 ans

51-55 ans

41-45 ans

31-35 ans

21-25 ans

11-15 ans

0-5 ans 0 10 20 30 40 50 60 70 80

Depuis Bagnères Vers Bagnères

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 30 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

2.2. POPULATION ACTIVE, RELATIONS DOMICILE-TRAVAIL ET REVENUS  Une population active dans la moyenne Population Actifs 15- % 15-64 ans en 64 ans en d'actifs Sur la base de la population des 15-64 2014 2014 en 2014 ans, la part des actifs de la Haute-Bigorre Occitanie 3 562 641 2 573 182 72% est identique à celle des Hautes- Hautes-Pyrénées 137 096 99 043 72% Pyrénées et celle de la région Midi- SCoT de la Pyrénées. 10 025 7 253 72% Haute-Bigorre

À l’échelle de la Haute Bigorre comme à celle du département des Hautes Pyrénées et de la région Midi-Pyrénées, la population active a progressé plus rapidement que l’ensemble de la population des 15-64 ans.

Population 15-64 Actifs 15-64 Actifs Chômeurs ans ans occupés 15-64 ans 2014 3 562 641 2 573 182 2 181 527 391 636 Occitanie Évolution 1999-2014 15,5% 23,9% 24,7% 21,9% 2014 137 096 99 043 85 645 13 397 Hautes Pyrénées Évolution 1999-2014 -2,1% 3,2% 3,1% 3,3% 2014 10 025 7 253 6 449 803 Haute-Bigorre Évolution 1999-2014 -3,8% -1,4% 1,1% -15,7%

La part des actifs occupés, c’est-à-dire les actifs ayant un emploi, a progressé de façon plus soutenue et le nombre des chômeurs a diminué de -15.7% entre 1999 et 2014 en Haute-Bigorre3.

Ainsi, l’emploi disponible a été développé plus rapidement que le nombre des actifs a augmenté, mais il ne s’agit pas toujours d’un emploi local, situé sur le territoire de la Haute-Bigorre. En effet, l’emploi au lieu de travail, c’est-à-dire l’emploi situé sur le territoire de la Haute-Bigorre a augmenté de +1,8% entre 1999 et 2014 alors que le nombre des actifs occupés, ayant un emploi a augmenté de 1,1%.

Les actifs de Haute Bigorre ont trouvé des emplois en Haute Bigorre (et ce plus que précédemment) et à l’extérieur (également en plus grand nombre que précédemment.

Autrement dit, le développement économique et la création d’emplois de Haute-Bigorre n’a pas pu suivre la dynamique démographique et notamment celle de la population active. On pourrait également dire que l’attractivité résidentielle a été plus forte que la dynamique économique.

Le solde des actifs travaillant à l’extérieur du territoire de la Haute-Bigorre est de 6,79% des actifs occupés (soit 469 individus) alors qu’en 1999 il était de 4% (soit 262 individus).

Les relations quotidiennes et l’interdépendance entre la Haute-Bigorre et les pôles extérieurs ont donc augmenté.

3 La situation du chômage est moins favorable depuis 2011…

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 31 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Emplois Degré de Population Actifs 15- Actifs Chômeurs dépendance au lieu de 15-64 ans 64 ans occupés 15-64 ans vis-à-vis de travail l'extérieur 2014 3 562 641 2 573 182 2 181 527 391 636 2 175 103 Occitanie Évolution 1999- 15,5% 23,9% 24,7% 21,9% 0% 100% 2014 Hautes 2014 137 096 99 043 85 645 13 397 87 485 Évolution 1999- -2,1% 3,2% 3,1% 3,3% -2% 98% Pyrénées 2014 Haute- 2014 10 025 7 253 6 449 803 6 186 Évolution 1999- -3,8% -1,4% 1,1% -15,7% 4,1% 95,9% Bigorre 2014 Dans le détail et pour s’exonérer de l’effet masque de la notion de « solde », une analyse comparative des actifs résidant sur le territoire de la CCHB et ayant un emploi sur le territoire de la CCHB ou à l’extérieur permet de comparer le solde des actifs occupés qui vont travailler à l’extérieur.

1999 Les 306 emplois extérieurs en 1999, puis les 6 074 263 emplois extérieurs en 2014, ramenés au Emplois sur place nombre total d’actifs occupés représentent le degré de dépendance à l’emploi extérieur.

6 381 306

Actifs occupés emplois à l’extérieur l’

6 186 Emplois sur place 2014

Le nombre des emplois extérieurs représente le nombre minimum 6 449 263 des emplois extérieurs occupés Actifs occupés emplois à l’extérieur l’ par des résidents de la CCHB.

Le nombre réel des emplois occupés par des résidents de la CCHB devrait être augmenté par rapport aux nombre d’actifs résidents à l’extérieur et venant occuper l’un des emplois sur place.

Les chiffres de l’INSEE ne permettent pas de distinguer directement les emplois locaux réellement occupés par des actifs locaux. Seul un traitement de toutes les communes extérieures permet de distinguer les occupants des emplois locaux.

Un tel traitement, réalisé sur l’ensemble des communes des Hautes-Pyrénées donne 1523 emplois locaux occupés par des actifs résidants dans des communes des Hautes-Pyrénées extérieures à la CCHB, sauf à traiter toutes les communes des environs.

6 186 1 523 actifs de Emplois sur place de l’extérieur

6 449 1975 actifs ayant un Actifs occupés emploi à l’extérieur l

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 32 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Nous ne disposons des chiffres correspondants pour 1999, difficile donc pour l’analyse de l’évolution mais le critère de dépendance semble toutefois le meilleur ratio du phénomène.

► Un resserrement des Catégories socio-professionnelles L’économie se spécialise et se tertiarise ; simultanément l’industrie traditionnelle perd des emplois. Ces phénomènes se combinent avec comme résultantes :

✓ Moins d’ouvriers (-10,2%) mais aussi moins de cadres (-6.1%) entre 1999 et 2014. ✓ Plus d’artisans, commerçants, chefs d’entreprises (+13,3%) et de professions intermédiaires (+19.7%) entre 1999 et 2014. ✓ Il faut également noter la hausse du nombre d’agriculteurs exploitants en Haute-Bigorre (+ 12,5% entre 1999 et 2014) qui contraste fortement avec le déclin observé de cette catégorie socioprofessionnelle dans les territoires d’échelon supérieur. Artisans, Cadres, Agriculteurs Prof. Total Comm., Chefs Prof. intel. Employés Ouvriers exploitants intermédiaires entr. sup.

2 571 286 59 114 196 585 371 841 642 043 757 132 508 130 2014 2,3% 7,6% 14,5% 25% 29 ,4% 19,8% Occitanie 1999 2 075 347 83 092 162 199 224 053 448 744 635 831 480 210 Évolution 23,9%% -29,6% 21,2% 66% 43,1% 19,1% 5,8% 1999-2014

98 364 2 599 7 765 9 519 23 298 32 589 21 668 2014 2,6% 7,9% 9,7% 23,7% 33,1% 22% Hautes- 1999 95 948 4 054 7 728 7 896 18 918 32 543 23 263 Pyrénées Évolution 2,5% -35,9% 0,5% 20,6% 23,2% 0,1% -6,9% 1999-2014

7 233 297 630 552 1 753 2 360 1 570 2014 SCoT de 4,1% 8,7% 7,6% 24,2% 32,6% 21,7% la Haute- 1999 7 316 264 556 588 1 464 2 576 1 748 Bigorre Évolution 0% 12,5% 13,3% -6,1% 19,7% -8,4% -10,2% 1999-2014

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 33 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Des revenus un peu plus faibles que la moyenne départementale En 2015, la moyenne des revenus des ménages de la Haute-Bigorre est légèrement plus faible (21 662 Euros / an) que la moyenne des revenus départementaux (21 991 Euros / an) avec une petite différence de rapport entre salaire et retraites : Moyenne Nombre de Moyenne des Moyenne foyers des retraites des fiscaux traitements et revenus imposables et salaires ✓ Des salaires moyens plus pensions faibles qu’au niveau Hautes- 52 212 23 208 21 092 21 991 départemental : Pyrénées ✓ Des retraites juste Haute- 4 065 22 548 21 289 21 662 supérieures Bigorre

2.3. EMPLOIS, ACTIVITES, FILIERES ET DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE Après le regard social sur l’économie (actifs occupés, revenus, déplacements…), le diagnostic du SCoT s’intéresse à l’aspect « activités, filières et développement économique ».  Une tendance à la remise en question d’une diversité intéressante

Comme pour les CSP, on assiste à un resserrement de la diversité des emplois avec une diminution des emplois productifs (-22% d’emplois liés à l’industrie entre 1999 et 2014).

Adm Commerce, pubique, Emplois Transports, Agriculture Industrie Construction Enseigement, au LT Services Santé, Act divers sociale Emplois en 6 005 294 893 320 2 067 2 431 2014 Part en 2014 100% 4,9% 14,9% 5,3% 34,4% 40,5% Évolution 4% -0,7%% -22,4% 40,6% 6,7% 6,8% 1999-2014

Ainsi, en 2014, le rapport entre sphère productive4 et non productive est de 21% d’activités productives contre 79 % d’activités « présentielles ». Le niveau de la sphère présentielle est supérieur à ceux des territoires de comparaison d’échelle supérieure. Ce niveau témoigne à la fois des difficultés de l’industrie, phénomène général en France mais particulièrement prégnant à l’échelle de la Communauté de Communes de la Haute Bigorre, et simultanément d’une tertiarisation de l’économie (valeur ajoutée et donc emplois de plus en plus centrés sur le tertiaire au détriment de la production).

4 Les économistes distinguent ainsi les activités dont les clients sont les ménages du territoire (activités résidentielles ou « présentielles » ou encore non « productives ») et celles dont les clients sont des entreprises ou des ménages implantés à l’extérieur, en France, Europe ou Monde (activités productives).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 34 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 35 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 Une polarisation importante de l’emploi Comme ce sera vu dans l’analyse transversale de la structure urbaine du territoire, l’emploi est très polarisé sur Bagnères-de-Bigorre, avec un peu plus de 74% de l’emploi :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 36 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Une démographie d’entreprises de petite taille Au 1er janvier 2012, le territoire de la Haute Bigorre bénéficiait de 1326 entreprises :

Administration Commerce, Services publique, Industries Construction réparation marchands dt enseignement, Total automobile transport santé & action sociale Nombre d'entreprises au 1er janvier 2011 85 189 227 462 229 1 192 Création d'entreprises en 2011 5 25 22 56 26 134 dont entreprises individuelles 3 21 14 51 26 115 Part des entreprises créés / type d'activités 4% 19% 16% 42% 19% 100% Nombre d'entreprises au 1er janvier 2012 90 214 249 518 255 1 326 % d'évolution / type d'activités 6% 13% 10% 12% 11%

L’analyse de la typologie des entreprises montre une majorité d’entreprises de très petite taille, soit 5 salariés en moyenne :

100 salariés et 1 à 9 salariés 10 à 19 salariés 20 à 49 salariés 50 à 99 salariés plus Répartition des entreprises / tranche de taille 75,50% 20,81% 1,96% 0,98% 0,76%

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► Les 4 filières majeures Le territoire de la Haute Bigorre bénéficie de quatre activités majeures qui fondent sa reconnaissance et de son attractivité :

✓ Le tourisme ✓ Le thermalisme ✓ L’industrie ✓ L’agriculture

1/ Le tourisme

L’impact du tourisme sur le territoire de la Haute Bigorre n’est plus à démontrer ! En effet, avec 2 stations de Ski dont celle de la Mongie, le col du Tourmalet et le pic du Midi, la station thermale de Bagnères-de-Bigorre avec les Grands Thermes et le site Aquensis, la Communauté de Communes possède des locomotives importantes pour son activité :

✓ Avec 70 pistes et 36 remontées mécaniques, le domaine skiable du Grand Tourmalet (Station de La Mongie) est le plus vaste des Pyrénées françaises et « fabrique » 500.000 forfaits ski. Il doit être étendu sur 360 ha « productifs » mais toujours dans une logique majoritairement hivernale. ✓ Le pic du Midi et ses quelques 110.000 visiteurs qui, à côté de son activité de recherche scientifique, est classé « Grand Site Midi-Pyrénées », et développe au terme de son accès en téléphérique une offre culturelle scientifique, une offre paysagère dans un lieu exceptionnel, et une offre sportive (ski hors- piste de haute montagne, VTT), assortis de restauration et d’un hébergement. ✓ Le Col du Tourmalet, connu non seulement pour ses étapes du Tour de France mais aussi pour son paysage grandiose de montagne Auxquels il faut ajouter la petite station de Payolle, avec son lac au pied du col d’Aspin, plateau facile d’accès plutôt dédié au ski de fond et à la randonnée sous des formes diverses, estivale et hivernale.

Enfin, le site d’Artigue, surtout lieu d’accueil en tourisme social et un camping-caraving, propose un accrobranche et maintenant une Porte du massif du Néouvielle.

Les 3 vallées, les Baronnies et les Angles proposent une offre d’accueil dispersée sous des formes diverses – gîtes, campings, hôtels, tourisme social-.

Les retombées économiques et donc l’importance de l’activité touristique (à laquelle il faut ajouter le thermalisme et le bien-être) dépassent très largement le seul cadre de leurs activités propres puisque le rapport entre les retombées réelles et les retombées directes (forfaits, hôtels, commerces de stations, …) ont été évaluées à 7 pour 1.

En matière d’hébergement, la Haute-Bigorre compte 11 635 lits marchands en 2015 pour un total estimé à environ 28 500 lits (y compris les lits thermaux et les quelques lits touristiques de bas de vallée, non comptés ci- dessus), avec ainsi un poids des lits professionnels plus important que dans le reste du Réseau (Source Comète).

L’hôtellerie de plein air occupe une place importante avec 19 terrains (soit 1461 emplacements et 475 emplacements équipés de mobile-home ou de caravanes).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 38 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Comité Départemental de Développement Economique, Le point sur le tourisme, 2015.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 39 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

En termes de fréquentation, les saisons paraissent équilibrées avec 52 % des séjours pour la saison hivernale (de décembre à avril) et 48% pour la saison estivale (de Mai à octobre).

TOTAL SUR 1 Nombre de Bilan Hiver 2012 Bilan eté 2012 AN lits Nombre séjours Nombre Séjours Hotels 1 237 12% 2 619 24% 8 391 76% 11 010 Agences immobiliéres 2 071 21% 11 918 57% 43% 47 919 Résidences de tourisme 2 324 23% 15 599 20 402 Villages vacances, Gites 1 666 17% 8 888 11 279 35% 65% 32 169 Campings 2 644 27% 12 002 total lits professionnels 9 942 100% 41 415 45% 49 683 55% 91 098 38% 45% 55% total lits diffus 15 917 45000 * 28 823 73 823 62% 61% 37% TOTAL Professionnels + diffus 25 859 86 415 78 506 164 921 52% 48% * Dans l'attente d'une estimation des séjours en lits diffus pour l'hiver. Ainsi, s’il n’est pas totalement des 4 saisons, les saisons estivale (6 mois) et hivernale (3 mois) représentent déjà 9 mois sur 12. Si l’on rajoute la saison thermale, on ne sera pas loin d’une amplitude des 4 saisons.

L’observation met en évidence des performances de remplissage des lits professionnels moins bonnes que dans le reste du réseau pyrénéen (Source Comète) et la part importante des lits diffus dont on connaît la difficulté de remplissage et donc de rendement. Les services d’accompagnement tels que l’accessibilité WIFI en constitue l’une des conditions.

Station Grand Vallée Bagnères- Réseau Pyrénéen Tourmalet hiver Campan été 2012 saison 2012-2013 2012-2013 Taux d’occupation lits station 2,5 3,3 3,4 Taux d’occupation lits professionnels 3,6 5,4 6,6 Taux d’occupation lits diffus 1,1 2,0 1,9 Part clientèle étrangère 0,4 8,2 7,8

La part des étrangers est faible, même si en hiver, cette part est en cohérence avec ce que l’on observe à l’échelle du réseau pyrénéen, mais vu la proximité de l’Espagne (7 des 8% des étrangers en hiver sont espagnols), cette part peut être accrue.

Les études « Comète » ont également montré une évolution différenciée entre la saison hivernale et la saison estivale :

✓ La fréquentation hivernale s’établissait pour ma saison 2012-2013 à environ 110.000 nuitées sur 18 100 séjours. Elle est majoritairement organisée à partir des vacances françaises et la fin de saison, et relativement liée au démarrage de la saison thermale. ✓ La fréquentation estivale baisse depuis la période 2003-2004 alors qu’en comparaison, la fréquentation de l’ensemble pyrénéen s’est plutôt bien maintenue.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 40 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

En matière d’emploi, il est difficile de quantifier les emplois du tourisme et ceux qui y sont directement liés, car l’INSEE ne définit pas de code particulier pour ces activités classés en services, commerces, … Par exemple, la seule activité d’hébergement et de restauration occupe plus de 300 salariés (en équivalent temps plein). Source INSEE 2010

Un territoire couvert par des itinéraires de randonnées pédestres, cyclables…

- Les sentiers pédestres inscrits au PDIPR

Le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonnée, porté par le Conseil général, recense des itinéraires ouverts à la randonnée pédestre et éventuellement équestre. Il a pour objectif de faciliter la pratique de la randonnée en garantissant la continuité des itinéraires, de préserver et protéger un patrimoine rural dont l’ensemble représente une richesse considérable, et de favoriser la découverte de sites naturels et des paysages ruraux en développant la pratique de la randonnée. Il y inscrit les sentiers de grande randonnée (GR), de tour de massif et de petite randonnée (PR).

8 communes du territoire sont traversées ou longées par un des deux GR répertoriés sur l’ensemble du territoire :

✓ Le GR78 (chemin de Saint Jacques de Compostelle, voie du Piémont) ✓ Le GR10

Parmi les autres itinéraires, on peut citer ✓ Les Baronnies ont développé un « tour des Baronnies ». ✓ Un « tour du massif du Néouvielle » est en cours de création ✓ En outre, de nombreux sentiers de Petite Randonnée sont créés par les communes.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 41 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le GR 78 : au cœur des premières ondulations du massif pyrénéen, le Chemin du Piémont, parcourt une Zone de transition entre la plaine et la montagne que l'on ne quitte jamais vraiment du regard en cheminant sur des collines verdoyantes.

Venus de l'Aude et du Roussillon, les pèlerins en route vers Compostelle s'y sont succédés au cours des âges choisissant au pied des monts une variante au chemin d'Arles. En attestent la cathédrale de St Bertrand de Comminges, l'abbaye de l'Escaladieu et l'église de Cotdoussan mais aussi le site préhistorique de Gargas, le site gallo-romain de St Bertrand de Comminges, les sites médiévaux de l'Abbaye de l'Escaladieu, des châteaux forts de Mauvezin et de Lourdes...

Dans la traversée de la CCHB, il emprunte souvent des routes parfois très circulées, et le balisage spécifique a disparu. Deux gîtes sont signalés comme accueillant les marcheurs et pèlerins, à Uzer et à Bagnères-de-Bigorre. Cet itinéraire est actuellement nettement moins fréquenté que les grandes voies du Chemin de Saint Jacques.

Le GR 10 : Cet itinéraire mythique permet la découverte de l'ensemble du versant français des Pyrénées. 39 à 45 jours de marche sont nécessaires pour effectuer la traversée de l'Atlantique à la Méditerranée à travers des sites de grande renommée : Pont d'Espagne, Gavarnie, Réserve Naturelle du Néouvielle… Si l'itinéraire franchit plusieurs cols dépassant les 2000 mètres, il parcourt également des vallées où les activités pastorales sont encore bien vivantes.

En raison de dénivelés parfois conséquents, le GR10 est destiné aux randonneurs bien entraînés. Le parcours est ponctué d'hébergements (gîtes ou refuges) à étape régulière. La CCHB est concernée par le GR10c, une branche en variante qui traverse la partie nord du massif du Néouvielle.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 42 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le Tour des Baronnies : À l'écart des grands axes de communication, entre Bagnères-de-Bigorre et , les Baronnies offrent nombre de chemins parcourant ce petit ensemble intime niché au pied des montagnes. Un Tour des Baronnies, cartographié, édité et balisé en est l’élément structurant.

Le Tour de Massif du Néouvielle est en cours de développement dans le cadre du programme PER « Néouvielle Destination Nature », porté par l’association de Valorisation du massif du Néouvielle avec les collectivités locales, le parc national et les représentants professionnels concernés. Il vise à développer une offre de randonnée forte par une boucle en cinq ou six journées, l’été comme l’hiver appuyée sur les refuges existants, agrandis ou modernisés si nécessaires (dont celui de Campana sur la commune de Bagnères-de-Bigorre) et un refuge neuf à Aygues Cluses sur la commune de Barèges (dossier UTN en cours). Ce tour de massif a une porte programmée à Artigues, vers le refuge de Campana.

De nombreux sentiers sur chacune des 24 communes, inscrits ou non au PDIPR, permettent d’appréhender l’environnement, les paysages et le patrimoine bâtis sous divers aspects et points de vue. Le Contrat de Rivière a développé des itinéraires sur le thème de l’eau, et publié un guide.

Sur chaque commune de nombreux sentiers existent, certains sont référencés dans des guides non exhaustifs. La démarche de PDIPR n’a pas abouti à ce jour à un réseau complet et les tracés sont discontinus ; elle reste à l’échelle des communes le plus souvent.

La CCHB a dressé la liste suivante répertoriant les chemins qu’elle entretient :

RANDONNEES EN HAUTE-BIGORRE (juillet 2013)

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 43 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

La CCHB a en charge l'entretien des chemins de Petites Randonnées (PR) listés ci-dessous, chemins balisés en jaune. Les GR sont balisés par la FFRP ou le CAF en rouge et blanc et les GR de Pays en jaune et rouge. Enfin, certaines randonnées du guide sont situées hors du territoire et sont donc entretenus par d'autres collectivités.

NOM RANDONNEE GUIDE N°rando du guide ENTRETIEN Le Camp de César : La boucle de Bouhaden (balises rouges) OT 1 CCHB Le Belvédère du Bédat OT 2 CCHB Le Monné OT 3 CCHB Le pic de Labassère OT 4 CCHB Les Bernadaus OT 5 CCHB Le Tour de Serris OT 7 CCHB La Croix de Béliou OT 8 CCHB Entre Cascade et Torrents OT 9 CCHB Le Lac d'Ourrec OT 10 CCHB Le Courtaou du Teilhet OT 11 CCHB Le Lac d'Aygue Rouye OT 12 CCHB Le Courtaou d'Empieye OT 13 CCHB La Cascade du Garet OT 14 CCHB Le Val d'Arizes OT 15 CCHB La Cabane de Sarrède OT 17 CCHB Les Granges des Sarrats OT 18 CCHB Autour de la Gaoube OT 19 CCHB La Boucle d'Espiadet OT 20 CCHB La Forêt du Différend OT 21 CCHB Le Plo del Naou OT 22 CCHB Le Lac d'Arrou OT 23 CCHB Le Signal de Bassia OT 24 CCHB La boucle Vallon du Salut (les allées maintenon) Ancien Guide OT 7 CCHB Les Allées Dramatiques Ancien Guide OT 6 CCHB Les Fontaines Ancien Guide OT 5 CCHB Le Mont Olivet Ancien Guide OT 4 CCHB Le Tour des Cols Ancien Guide OT 3 CCHB La Vierge du Bédat Ancien Guide OT 1 et 2 CCHB Le Tucou Ancien Guide OT 8 CCHB La boucle du Camp de César Ancien Guide OT Balises bleues CCHB La bouche des hauts de Pouzac Ancien Guide OT Balises vertes CCHB Le pic du Montaigu Ancien Guide OT 12 CCHB Le Lac Bleu Ancien Guide OT 9 CCHB La Cabane de Conques Ancien Guide OT 11 CCHB Lac de Peyrelade Ancien Guide OT 10 CCHB Le Lac de Montarrouye Ancien Guide OT 17 CCHB Le col des Palomières Baronnies 9 CCHB en partie Autour du Castet Baronnies 10 CCHB en partie Les Lacs de Caderolles, Greziolles et Refuge de Campana Ancien Guide OT 15 CAF La d' OT 6 AUTRE Lac d'Oncet OT 16 AUTRE

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 44 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

OT = Guide FFRP « Le grand Tourmalet et ses vallées … à pied » vendu à l'Office de Tourisme (2010), Baronnies = Guide FFRP « randonnées dans les Baronnies » (2011) , Ancien guide OT = guide historique de la CCHB (2009)

- Le cyclotourisme Il n’existe pas d’aménagement spécifique pour cette pratique alors que le territoire attire de nombreux cyclotouristes durant la période estivale qui circulent en l’absence de tout aménagement spécifique, dans des conditions parfois dangereuses, notamment sur la route des cols et sur la D8 entre Bagnères-de-Bigorre et Ordizan.

- Les sentiers VTT Si le territoire est connu des cyclotouristes du monde entier, depuis la création du tour de France et le passage des 2 cols: l’Aspin et le Tourmalet, il se prête particulièrement bien à la pratique du Vélo Tout Terrain. De nombreux itinéraires existent, certains sont répertoriés mais pas tous.

Nous avons repéré 23 circuits balisés sur le territoire, dont les départs principaux s’effectuent par 5 portes : le mini-golf, les Merlères, Montgaillard, Beaudéan, Payolle. Par ailleurs, le pic du Midi communique depuis peu sur une descente VTT depuis le sommet, de haut niveau sportif.

L’office du tourisme édite une plaquette de repérage et il existe deux associations de pratiquants de VTT sur le territoire : une à Montgaillard et une à Bagnères-de-Bigorre.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 45 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Tourisme et pratiques de la nature

Les métiers appuyés sur la nature relèvent pour les uns du tourisme, pour d’autres de la connaissance, de la protection ou de la gestion de l’environnement.

De nombreuses offres de tourisme de nature existent, en dehors même de ceux relevant de la station de ski alpin (deux écoles de ski concurrentes, pisteurs secouristes, personnel d’entretien, etc.) ou de la station de ski de fond à Payolle.

L’Office de Tourisme rassemble ainsi les offres d’activité de tourisme de nature suivantes : 1 Découverte du pastoralisme, 1 Parcours de pêche, 1 Location d’ânes, 1 randonnée à moto neige, 2 Traîneaux à chiens attelés, 1 école de parapente, 1 offre de spéléo canyoning, 1 offre de snowboard depuis le Pic du Midi, 6 offres de balades en raquettes, 4 Visite des grottes de Médous, 8 Guides de haute montagne, 5 Accompagnateurs en randonnée, 1 Accompagnateur nature privé… soit 33 prestataires, pour des emplois saisonniers, pas nécessairement à plein temps.

Plusieurs organismes travaillent dans le domaine de la Connaissance de la Nature : Conservatoire Botanique National des Pyrénées et de Midi-Pyrénées (17 emplois à plein temps), CPIE (8 emplois à plein temps), Observatoire du pic du Midi (10 emplois sans compter les chercheurs de passage), Muséum d’histoire naturelle (1 emploi à temps partiel)

Et dans le domaine associé de la protection de la nature et de l’environnement (2 emplois à plein temps)

- 1 ARPE (Association Régionale pour la Protection de la Nature, émanation de la Région Midi-Pyrénées) - 1 Association Nature Midi-Pyrénées

La culture et le tourisme

L’offre culturelle est développée sous de nombreux aspects (patrimoine, histoire et traditions, spectacles et animations). Cette offre participe à l’attractivité résidentielle comme touristique de la Haute Bigorre. (voir développement ci-après)

Le tourisme social

Le tourisme social est bien présent dans la CCHB, même si son importance a diminué.

Huit établissements accueillent principalement des jeunes d’âge scolaire, soit en classe de neige ou classes vertes, soit en vacances en tourisme social. Ils appartiennent souvent à des collectivités locales, notamment des communes, généralement situées dans le sud-ouest (la ville de Blanquefort, le Département du Gers), ou à des associations d’éducation populaire, comme la FOL ou la PEEP, ou encore à des comités d’entreprise (comme la SNCF, et autrefois Total). Chaque centre réunit de 80 à 130 lits. La gestion est souvent confiée à des structures privées associatives. Des centres ont fermé (colonie du Lot et Garonne, colonie de la Séoube), ou ont été transformés en lieu d’accueil de type résidence hôtelière. Il semble parfois difficile de trouver des successeurs aux gestionnaires actuels.

L’accueil dans la vallée concerne environ 800 lits, tous banalisés. Il répond à une demande sociale toujours réelle, mais concurrencée par les centres aérés que les villes ont souvent réalisés sur place. Les établissements ont été mis aux normes de sécurité et au niveau des attentes actuelles de la clientèle, en l’occurrence par l’intermédiaire des décideurs, parents ou responsables de structures sociales des collectivités. Ils sont bien remplis pendant les périodes scolaires ; pendant les vacances en revanche, le taux de remplissage est variable selon les stratégies des collectivités propriétaires et des gestionnaires ; peu accueillent des familles. Chaque centre emploie plusieurs salariés à l’année, complétés par des saisonniers.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 46 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Ce segment de l’offre d’accueil, qui concerne des jeunes, constitue un réservoir de clientèle adulte, avec les parents qui viennent accompagner les enfants ou les reprendre, et ceux qui reviennent sur les lieux de leurs vacances de jeunesse.

Au final, on le voit, l’offre touristique est importante, diversifiée et s’exerce 11 mois sur 12.

La question de la productivité (et donc de la mobilisation) des lits diffus se pose avec insistance.

Le positionnement marketing touristique a été revu par les élus en 2012: GTPM, La grande destination au coeur des Pyrenées : “Une destination d'exception et d'excellence, incontournable au coeur des Pyrénées, qui concentre sur son territoire l'emblématique pic du Midi et le mythique Col du Tourmalet ainsi qu'à proximité des Grands Sites Gavarnie et Lourdes”. La question d’une adéquation de ce positionnement avec la réalité du terrain se pose malgré tout encore (Source OT). La question du développement d’un tourisme des 4 saisons se pose moins en termes de période (déjà 11 mois sur 12 actuellement) qu’en termes de coherence et donc d’offre globale. On rejoint ici l’une des pistes de la diversification du thermalisme vers une offre plus territorialisée, articulée à partir d’événements forts, culturels ou festifs, sportifs, et à replacer dans une logique d’identité montagnarde, d’amélioration des mobilités…

2/ Le thermalisme, médical ou de bien-être

La double vocation thermalisme – bien-être constitue l’une des activités attractives de Bagnères-de-Bigorre avec

- (7500 curistes / an), et malgré une baisse du nombre de curistes de -8% en 10 ans dans un contexte d’évolution du remboursement des cures, (6900 aux Grands Thermes et 600 aux Thermes de la Reine, établissement privé) - 108.000 entrées payantes sur le site d’Aquensis, dans un contexte de plus en plus concurrentiel.

Le thermalisme constitue sans nul doute le facteur le plus important de la reconnaissance nationale de Bagnères- de-Bigorre ainsi que la légitimité de son architecture et de son patrimoine « vivant5 de ville thermale. Sa dynamique est ainsi d’une importance stratégique puisque le thermalisme et son complément moderne paraissent bien être le ciment « urbain » et qualitatif de Bagnères-de-Bigorre.

5 Exemple du Casino, des thermes, ….

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 47 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Evolution de la fréquentation des cures thérapeutiques en Midi-Pyrénées

Evolution Evolution 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2011/2012 2002/2012

ARIEGE 8 756 8 500 8 436 8 271 8 321 8 302 8 076 7 721 8 023 7 997 7 831 -2,1% -10,6% Aulus les Bains (1) 363 405 433 421 532 558 412 315 419 487 546 12,1% 50,4% Ax-les-Thermes 7 435 7 083 6 906 6 682 6 555 6 484 6 253 6 072 6 245 6 153 5 958 -3,2% -19,9% Ussat les Bains 958 1 012 1 097 1 168 1 234 1 260 1 411 1 334 1 359 1 357 1 327 -2,2% 38,5% AVEYRON 2 626 2 964 3 178 3 296 3 305 3 307 3 262 3 044 3 178 3 483 3 797 9,0% 44,6% Cransac 2 626 2 964 3 178 3 296 3 305 3 307 3 262 3 044 3 178 3 483 3 797 9,0% 44,6% HAUTE-GARONNE 19 482 18 779 17 589 17 123 16 541 15 896 14 931 14 118 14 847 14 582 14 160 -2,9% -27,3% Luchon 17 840 17 203 16 091 15 424 14 953 14 492 13 651 13 032 13 633 13 403 12 949 -3,4% -27,4% Salies du Salat 1 642 1 576 1 498 1 699 1 588 1 404 1 280 1 086 1 214 1 179 1 211 2,7% 26,2% GERS 15 785 16 113 15 541 15 750 15 566 15 570 15 014 14 683 14 820 14 803 15 314 3,5% -3,0% Barbotan 15 785 15 578 14 742 14 775 14 478 14 346 13 871 13 367 13 513 13 454 13 877 3,1% -12,1% Castera-Verduzan 118 181 229 249 270 279 278 285 286 284 -0,7% - Lectoure (2) fermé 417 618 746 839 954 864 1 038 1 022 1 063 1 153 8,5% - HAUTES-PYRENEES 28 909 28 541 26 998 27 067 27 262 28 039 27 223 26 825 27 079 26 870 27 014 0,5% -6,6% Argelès 1 283 1 218 1 218 1 185 1 305 1 303 1 315 1 206 1 196 1 212 1 592 31,4% 24,1% Bagnères-de-Bigorre Grands Thermes 7 483 7 227 7 079 7 122 7 014 6 900 -1,6% 8 638 8 427 8 108 8 125 8 018 -12,9% Bagnères-de-Bigorre Thermes de la Reine 510 571 581 720 695 623 -10,4% Barèges-Barzun (3) 2 474 2 437 2 399 2 468 2 616 2 948 3 010 3 095 3 035 2 873 2 753 -4,2% 11,3% Beaucens 579 592 590 635 614 599 568 599 623 585 565 -3,4% -2,4% Capvern (4) 4 472 4 517 4 286 4 302 4 252 4 228 4 117 4 053 4 014 4 071 4 051 -0,5% -9,4% 7 204 6 912 6 310 6 331 6 368 6 558 6 115 5 993 5 983 6 135 6 081 -0,9% -15,6% Luz-Saint-Sauveur 1 752 2 026 1 781 1 806 1 773 2 181 1 970 1 983 2 101 2 063 2 221 7,7% 26,8% Saint-Lary (5) 2 507 2 412 2 306 2 215 2 316 2 229 2 330 2 236 2 285 2 222 2 228 0,3% -11,1% MIDI-PYRENEES 75 558 74 897 71 742 71 507 70 995 71 114 68 506 66 391 67 947 67 735 68 116 0,6% -9,8% Part Massif Pyrénées 57 147 55 820 53 023 52 461 52 124 52 237 50 230 48 664 49 949 49 449 49 005 -0,9% -14,2% % Part Massif 76% 75% 74% 73% 73% 73% 73% 73% 74% 73% 72% (1) 2009 : changement de mode d'exploitation (régie) (2) 2010 : modification du mode d'exploitation (affermage) (3) 2012 : une partie de l'établissement a subi un incendie au mois de février. (4) 2010 : changement de mode d'exploitation (régie) (5) 2010 : changement d'exploitant en cours de saison

Evolution de la fréquentation des prestations Bien-Être à la journée en Midi-Pyrénées

Evolution Evolution 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2011/2012 2002/2012 ARIEGE 26 237 25 753 29 299 43 275 24 256 24 034 21 070 70 012 109 090 128 644 148 194 15% 465% Aulus les Bains (1) 13 936 11 398 10 330 6 206 3 403 4 718 4 744 2 028 5 868 5 796 6 765 17% -51% Ax-les-Thermes Grand Tetras 11 267 12 239 16 574 34 050 17 180 15 224 12 230 64 082 100 385 120 547 139 526 16% 1138% Bains du Couloubret (2) Ussat les Bains (3) 1 034 2 116 2 395 3 019 3 673 4 092 4 096 3 902 2 837 2 301 1 903 -17% 84% AVEYRON 46 72 0 239 381 357 274 205 558 1 071 2 047 91% 4350% Cransac 46 72 - 239 381 357 274 205 558 1 071 2 047 91% 4350% HAUTE-GARONNE 29 492 24 732 25 457 17 462 33 108 32 527 33 188 32 564 38 201 42 766 41 097 -4% 39% Luchon "Vaporarium" 29 492 24 732 25 457 17 462 33 108 32 527 33 188 32 564 38 201 42 766 41 097 -4% 39% GERS 15 137 20 959 29 144 37 340 56 425 59 867 65 708 64 789 50 549 48 824 43 927 -10% 190% Barbotan - 405 390 123 185 147 2 068 2 181 2 712 2 724 2 493 -8% Castéra-Verduzan 15 137 540 18 255 20 677 31 000 27 280 31 310 29 907 29 770 33 171 30 523 -8% 102% Lectoure (4) fermé 20 014 10 499 16 540 25 240 32 440 32 330 32 701 18 067 12 929 10 911 -16% HAUTES-PYRENEES 164 230 196 777 275 776 310 742 345 002 376 136 367 436 383 111 443 312 512 955 559 912 10% 241%

Argelès Gazost 464 506 745 0 486 427 490 481 527 17 000 33 734 98% 7170% "Le jardin des Bains" (5) Bagnères-de-Bigorre Grands Thermes / 11 703 31 374 87 760 90 000 97 663 115 680 110 620 109 168 111 158 104 551 105 500 Aquensis 1,0% 802,0% Bagnères-de-Bigorre - - - 18 67 - - - - - 83 Thermes de la Reine Barèges-Barzun "Ciélo" (6) 30 298 27 703 24 249 23 511 16 367 18 291 2 782 11 042 22 775 24 250 17 998 -12,0% -41,0% Beaucens 162 144 NC NC NC - - - - 34 Capvern "Edenvik" (7) 73 71 156 215 213 155 263 264 6 282 25 653 23 208 -10,0% 31692,0% Cauterets "Les Bains du Rocher"12 958 (8) 12 284 14 976 17 825 16 870 15 011 21 896 23 033 53 330 82 875 75 099 -9,0% 480,0% "Balnéa" 75 280 76 471 93 653 109 021 122 280 134 731 135 122 143 251 148 670 163 771 195 382 19,0% 160,0% Luz-Saint-Sauveur "Luzéa" 14 345 16 260 20 709 35 252 34 425 33 784 35 235 33 899 30 714 37 933 41 252 9,0% 188,0% Saint-Lary "Le Rio" (9) 18 947 31 964 33 528 34 900 56 631 58 057 61 028 61 973 69 856 56 888 67 656 19,0% 257,0% MIDI-PYRENEES 235 142 268 293 359 676 409 058 459 352 492 921 487 676 550 681 641 710 734 260 795 177 9,0% 238,0% Part Massif Pyrénées 219 959 247 262 330 532 371 479 402 366 432 697 421 694 485 687 590 603 684 365 749 203 9,5% 240,6% % Part Massif 94% 92% 92% 91% 88% 88% 86% 88% 92% 93% 94% (1) 2009 : changement de mode d'exploitation (régie) (2) 2010 : modification du mode d'exploitation (affermage) (3) 2012 : une partie de l'établissement a subi un incendie au mois de février. (4) 2010 : changement de mode d'exploitation (régie) (5) 2010 : changement d'exploitant en cours de saison

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 48 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

L’un des enjeux actuels semble bien être l’identification d’une logique de relance par des activités complémentaires, des augmentations des capacités d’accueil (difficile pour les thermes notamment) et le maintien d’un certain nombre de structures privées en vente actuellement ou en difficultés : on pense notamment aux thermes privés de la Reine, à l’Hôtel TIVOLI…

L’importance du Thermalisme pour le territoire, les synergies…

Le thermalisme est une des dimensions constitutives de l’identité du territoire, au point d’avoir donné à Bagnères-de-Bigorre son nom romain (Aquae, les eaux) et son nom gascon (Banhéra, les bains).

Après s’être inclus dans la ville médiévale, le thermalisme a restructuré le paysage et la société aux XVIIIème et aux XIXème siècles, en important une urbanisation urbaine, des modèles architecturaux européens, et une vie sociale, culturelle, industrielle en connexion directe avec les développements de ce temps : industrie du marbre, accueil des curistes fortunés et cultivés, accueil du train très tôt (1862), et économie résidentielle correspondante.

Actuellement, le thermalisme de santé tel qu’il s’est défini depuis la Libération avec la Sécurité Sociale se poursuit, dans un marché déclinant doucement. Les outils principaux – les bâtiments et leurs équipements- ont été modernisés dans les années 80-90. Par ailleurs, Bagnères-de-Bigorre s’est inscrit fortement dans le développement de l’offre thermoludique, avec Aquensis, deuxième pôle des Hautes-Pyrénées ; une baisse apparaît toutefois ces toutes dernières années.

Cette offre induit de multiples retombées dans l’économie locale.

Le thermalisme de santé amène des clients en séjour, qui remplissent les résidences, les meublés et les hôtels thermaux (mais de moins en moins pour ce créneau, en fort déclin), qui disposent de demi-journées, qui font vivre les activités douces locales : promenade et prestations de découverte de la nature et du patrimoine, offre culturelle, produits locaux, en particulier alimentaires.

Le thermoludisme est davantage vécu comme un « plus » pour les autres activités : il est ainsi un complément attractif – et de forte attractivité sans doute dans les choix de destination- pour le tourisme : que ce soit l’été ou l’hiver, le séjour dans la vallée incluant maintenant très classiquement au moins une prestation thermoludique. Mais dans un contexte local très concurrentiel où cette offre a été créée ex-nihilo il y a moins de vingt ans, puis est devenue une référence partagée par toutes les vallées de Midi-Pyrénées ; de ce fait, elle ne constitue plus un différentiel, sauf à proposer des offres très innovantes. Le périmètre non extensible d’Aquensis rend cette dimension plus délicate à traiter.

Les perspectives

L’approche de l’évolution des activités thermales et de bien-être de Bagnères-de-Bigorre ne peut être dissociée du contexte national :

✓ Par exemple, au niveau national, le nombre de cures thérapeutiques a connu une progression sensible jusqu’en 1991 mais connaît une baisse régulière jusqu’en 2006, une stabilisation de 2006 à 2008, puis les effets de la crise, avec une légère reprise depuis 2012-2013,

✓ En 2003, les 547 000 curistes thermaux avaient passé 9,6 millions de journées de soins dans les stations. En 2008, ce sont 492.000 curistes qui ont passé 7,87 millions de nuitées, avec 34% supplémentaires dues à des accompagnants non curistes (taux stable)

✓ Le nombre de nuitées dans les hébergements marchands est de 8,5 millions, car 20% des curistes sont sans hébergement ou hébergés par des parents et amis. ✓ En 2008, 12.800 équivalents emplois à temps plein directs pour un global de 106.000 emplois direct, indirects et induits (sot 8,3 pour 1 mais pars forcément tous locaux)

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 49 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

✓ …

Les constats nationaux sur l’hébergement des stations thermales sont proches de ceux que l’on peut faire sur l’hébergement de la station de Bagnères-de-Bigorre :

- 215 000 lits marchands + 320 000 lits secondaires - Déclin des hôtels catégories 1 et 2* plus prononcé qu’ailleurs - Les mises aux normes risquent d’avoir un effet dévastateur, notamment pour les meublés - Le besoin d’un hébergement de qualité comme condition préalable de certaines diversifications et l’hébergement intégré comme facteur d’attractivité pour les stations thermales.

Légitimant la diversification comme capable d’induire de nouveaux relais de croissance et donc qui assureront le développement économique et social des stations (augmentation du CA, stabilisation de l’activité réduction de la dépendance vis-à-vis d’une mono activité et d’une mono clientèle), le Conseil National du Tourisme (Section des politiques territoriales et du développement durable) a récemment travaillé sur la diversification des stations thermales et a dégagé 3 axes de réflexion :

▪ 1. Conforter l’économie des stations dans des actions de court et de moyen terme, par exemple en réalisant un travail de recherche/développement pour identifier les créneaux porteurs (loisirs de proximité pour les courts séjours, tourisme d’affaires, séjours de sportifs, familles en séjour,…accompagnants…), valorisant le patrimoine et l’ambiance spécifique aux stations thermales, confortant et diversifiant l’hébergement, et enfin en intégrant la station thermal dans un cadre territorial pertinent soit en sortant (entre autres) d’un antagonisme thermalisme - tourisme ▪ 2. Concevoir et affirmer la place des stations dans une politique de santé en reconstruction, soit en favorisant les liens avec la recherche (AFRETH), facilitant l’innovation dans les domaines émergents de la santé ▪ 3. Inventer le rôle des stations thermales dans la société de demain, par exemple en les diversifiant à partir de leur cœur de métier, améliorant la gouvernance (démarche de développement global)…

3/ L’agriculture Avec 259 emplois, l’agriculture représente 4% de l’emploi de la Haute Bigorre

L’analyse des résultats du dernier recensement agricole (2010) montre la poursuite des tendances inscrites dans le moyen-long terme :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 50 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

La baisse du nombre des exploitations La Haute Bigorre a un peu mieux résisté que le massif Pyrénéen puisque le nombre des exploitations a diminué de -17% alors que l’ensemble du massif a perdu 20% de ses exploitations.

La stabilité globale des surfaces agricoles et l’accroissement de la taille

Les surfaces agricoles ont baissé de -1%, total quasiment stable, contre -7% pour l’ensemble du Massif Pyrénéen. La surface moyenne par exploitation a donc augmenté de près de 17%.

La pluriactivité

La pluriactivité est importante dans les Hautes-Pyrénées ; les femmes assurent plus de transformation à la ferme, plus d’accueil touristique à la ferme (hébergement, restauration, activités de loisirs), plus de vente directe. Dans la CCHB, les données du RGA 2010 nous indiquent que 35% des chefs d’exploitation et co-exploitants sont pluriactifs (ce qui est inférieur à la moyenne départementale qui est de 46%), les communes les plus concernées étant celles des hautes vallées (Campan, Bagnères et Beaudéan, -Asté non disponible-), avec plus de 42% portant sur les plus grands nombres d’exploitations, ainsi que des communes de proximité du noyau bagnérais (Uzer, Ordizan, Mérilheu, Labassère), et des communes isolées (Marsas, Astugue).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 51 Exploitations agricoles Travail dans les ayant leur siège dans la exploitations agricoles Superficie agricole utilisée commune en unité de travail annuel en hectare Source Recencement Agricole

AGRESTE 2010

Evol. 2010/2000 Evol. 2010/2000 1988 2000 2010 Evol. 2010/2000 1988 2000 2010 1988 2000 2010

Dpt 65 8 828 6 410 5 155 -20% 10 247 6 294 4 985 -21% 133 124 130 948 125 272 -4%

CCHB 760Schéma526 de Cohérence434 -17% Territoriale823 de 466la Haute387-Bigorre-17% 7680 7381 7331 -1% 65016 - Antist 13 9 9 0% 14 7 4 -43% 128 93 57 -39% 65024 - Argelès-Bagnères 17 13 9 -31% 25 13 9 -31% 164 202 176 -13% 65042 - Asté 37 15 10 -33% 23 10 6 -40% 141 101 103 2% 65043 - Astugue 27 19 20 5% 28 21 24 14% 390 308 442 44% 65059 - Bagnères-de-Bigorre 99 79 62 -22% 119 69 75 9% 918 843 761 -10% 65060 - Banios 12 8 6 -25% 16 8 9 13% 131 142 102 -28% 65078 - Beaudéan 35 22 14 -36% 34 23 11 -52% 228 197 191 -3% 65091 - Bettes 12 8 8 0% 17 10 7 -30% 173 134 121 -10% 65123 - Campan 138 79 64 -19% 118 65 53 -18% 900 978 1041 6% 65147 - Cieutat 65 45 32 -29% 64 38 40 5% 831 823 834 1% 65198 - Gerde 31 15 16 7% 24 16 11 -31% 304 327 343 5% 65216 - Hauban 11 10 14 40% 18 11 10 -9% 187 163 219 34% 65221 - Hiis 17 12 5 -58% 15 7 6 -14% 198 194 211 9% 65238 - Labassère 29 23 19 -17% 36 22 18 -18% 395 365 300 -18% 65275 - Lies 9 6 6 0% 15 8 5 -38% 172 163 168 3% 65300 - Marsas 6 5 7 40% 9 3 3 0% 69 97 53 -45% 65310 - Mérilheu 33 28 24 -14% 52 32 16 -50% 284 360 315 -13% 65320 - Montgaillard 35 29 26 -10% 58 29 18 -38% 557 502 522 4% 65328 - Neuilh 7 6 7 17% 7 1 4 300% 68 29 57 97% 65335 - Ordizan 22 13 11 -15% 14 11 8 -27% 193 210 246 17% 65338 - Orignac 32 22 20 -9% 35 20 16 -20% 490 485 507 5% 65370 - Pouzac 27 23 11 -52% 25 12 8 -33% 240 220 180 -18% 65451 - Trébons 37 33 32 -3% 47 26 24 -8% 416 363 335 -8% 65459 - Uzer 9 4 2 -50% 10 4 2 -50% 103 82 47 -43% Exploitation agricole : unité économique qui participe à la production agricole, qui atteint une certaine dimension (1 hectare de superficie agricole utilisée ou 20 ares de cultures spécialisées ou 1 vache ou 6 brebis-mères ou une production supérieure à 5 veaux de batterie...) et de gestion courante indépendante.

Unité de travail annuel : mesure en équivalent temps complet du volume de travail fourni par les chefs d'exploitations et coexploitants, les personnes de la famille, les salariés permanents, les salariés saisonniers et par les entreprises de travaux agricoles intervenant sur l'exploitation. Cette notion est une estimation du volume de travail utilisé comme moyen de production et non une mesure de l'emploi. Superficie agricole utilisée : superficies des terres labourables, superficies des cultures permanentes, superficies toujours en herbe, superficies de légumes, fleurs et autres superficies cultivées de l'exploitation agricole. Les Unités de Travail Annuelles Par ailleurs, le nombre d’UTA (unité de travail annuel) par exploitation a baissé de -17%, établi pour la Haute- Bigorre à 0,89 (sans compter les emplois saisonniers sur les estives) alors qu’il est de 1,2 pour l’ensemble du Massif Pyrénéen.

L’âge moyen des chefs d’exploitations et la reprise des exploitations Comme pour le Massif Pyrénéen, les exploitations sont vieillissantes : on observe un âge moyen des chefs d’exploitations supérieur aux moyennes départementales (30% ont plus de 60 ans contre 23% au niveau départemental).

À l’inverse, le taux de reprise par partage de terres ou installation d’un enfant sur la propriété est plus important en Haute-Bigorre que celui constaté à l’échelle du département, ce qui atteste de l’attractivité et donc des atouts de l’agriculture de la Haute Bigorre. Les aides à l’agriculture de montagne, la PAC Les aides publiques agro-environnementales jouent un rôle central dans l’économie de l’agriculture de montagne, et notamment de l’élevage. Le montant moyen pour les Hautes Pyrénées était en 2010 de 22 000 euros par exploitation, mais il est nettement plus important en zone de montagne (chiffres en attente auprès de la DDT) ; leur niveau a été augmenté de 16% en 2011, et la « nouvelle PAC » décidée en 2013 et pleinement applicable en 2015, dont les détails d’application ne sont pas encore connus, devrait les augmenter à nouveau, d’une part en augmentant le « 2° pilier de la PAC » : l’indemnité compensatoire aux handicaps naturels (ICHN), mesures agro-environnementales et climatiques, d’autre part en majorant l’aide aux 52 premières hectares, ce qui concerne la grande majorité des exploitations en montagne. L’importance de cette augmentation fait l’objet d’évaluations fortement divergentes (à préciser lorsque les détails définitifs du dispositif seront arrêtés). Ces aides constituent souvent la majeure partie du chiffre d’affaire des exploitations, qui définissent donc leur stratégie par rapport à cette ressource.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 52 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les productions Les orientations technico-économiques des exploitations agricoles, dominante/commune montre la domination de l’élevage, hormis Hiis et Pouzac.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 53 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Cette vocation d’élevage s’inscrit bien dans la vocation générale des Pyrénées en tant que terroir d’élevage (60% des exploitations y sont à dominante herbivore et près de 30% sont dites « pastorales »). Le cheptel a légèrement augmenté (+4%) à l’inverse de l’ensemble du Département (67%). Les communes qui perdent le plus d’animaux sont Bagnères-de-Bigorre (-178), Pouzac (-171), Antist (-65), Mérilheu (-59). Les communes qui progressent le plus sont Cieutat (+196), Montgaillard (+181), Campan (+179), Astugue (+123) et Beaudéan (+104).

Le territoire bénéficie de plusieurs labels de qualité, soit spécifiques (le Porc Noir de Bigorre, à partir d’une espèce locale à nouveau sélectionnée et vendue en produit haut de gamme ; oignons de Trébons, demande de label en cours), soit plus larges (le Haricot Tarbais). L’AOC du mouton de Barèges est réservée au Pays Toy. Malgré cela, au vu des 30% de productions sous label pour le territoire du Lot, il paraît exister encore un potentiel de produits de qualité sous-exploités pour la Haute Bigorre (18% des productions sous label).

La pérennité de l’agriculture et la problématique de la pression urbaine L’élevage de montagne a un besoin vital de pérenniser ses trois étages de production : les champs et prairies en vallée qui produisent les aliments pour l’hiver, les étages intermédiaires à mi pente, qui accueillent les troupeaux en mi saison et contribuent à la production fourragère, et les estives d’altitude, pour les troupeaux locaux et les transhumants. Ces trois niveaux sont indispensables tant pour le niveau de la production que pour le maintien de la qualité de la viande, et aussi pour l’activité touristique pour qui le paysage pastoral vivant est un des grands atouts du territoire. La pression urbaine dans la vallée, voire dans certaines mi-pentes pose la question de l’autonomie fourragère. En effet, la pression foncière a beaucoup augmenté sur l’agriculture. Ainsi, la consommation d’espaces, essentiellement au détriment du foncier agricole, est passée d’une quinzaine d’hectares par an dans les années 90 à plus de 26 hectares annuels à partir du début des années 2000. Dans les fonds de vallée de l’Adour, la surface urbanisée représente maintenant la moitié de la surface totale (chiffre estimé sur carte dans l’attente des dernières numérisations cadastrales), De plus, elle est souvent morcelée par des habitations récentes, disposées le long des routes, tant dans la vallée aval qu’en amont, posant des problèmes de cohabitation (nuisances mal supportées, à tort ou à raison, enclavement). Des bâtiments d’élevage récents de taille plus grande trouvent parfois (pas toujours) des formes architecturales qui prennent bien leur place dans le paysage valléen, et peuvent alors libérer des bâtis anciens pour l’accueil d’habitat permanent ou touristique dans les granges qui sont aménagées en gîtes ou vendues en résidences secondaires.

Dans l’étage intermédiaire, plusieurs phénomènes s’additionnent : éloignement des sièges des exploitations, qui pénalise la collecte de foin, pentes souvent importantes, qui nécessitent des mécanisations spécifiques, altitudes plus importantes qui diminuent la durée de saison sans neige, et enfin question foncière. Sur ce dernier point, les ventes de bâti agricole (granges) devenues sans usage pour l’élevage, très nombreuses (en général dans la cadre de la procédure des « granges foraines ») sont souvent liées à la vente d’une parcelle importante, qui peut ainsi être perdue pour l’élevage, surtout quand elle ne fait pas l’objet de bail de droit ou de fait ouvrant droit aux aides de la PAC. Ce processus diminue et morcèle des territoires déjà petits et isolés, dont la pente dépasse celle que peuvent supporter les machines agricoles dont sont actuellement dotés les éleveurs locaux. De ce fait, ces espaces tendent à se refermer par reconquête forestière spontanée, entraînant une perte de foin pour l’élevage ainsi qu’une perte de qualité paysagère pour la vallée et pour chacun de ces micro-paysages. De plus les terres de l’étage intermédiaire permettent plus facilement l’accueil de nouveaux installés en atteignant les minima de surface, qui sont de 8-9 ha. Cette question est donc un enjeu très important à plusieurs niveaux. Les estives de montagne en revanche ne connaissent pas d’évolution récente sensible ; les usages sportifs d’été ou d’hiver ou les infrastructures (routes, énergie) ne consomment pas de nouvelles surfaces et ne constituent qu’une gêne relative pour le pastoralisme. Dans la CCHB, il y a eu des aménagements pastoraux, mais aucune cabane de berger récente correspondant aux normes actuelles des bergers salariés, et l’élevage se fait ici, ces dernières décennies sans gardiennage permanent, les courtaous n’étant plus ni utilisés ni remplacés (à noter que ce phénomène ne se produit pas dans les vallées voisines, qui ont vu la présence de bergers salariés se développer fortement).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 54 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le concept d’agriculture douce La CCHB a vu se développer diverses formes de production agricole recherchant des pratiques plus exigeantes au plan environnemental et développant plus de valeur à l’hectare, souvent sur des surfaces petites : Labels de qualité (voir ci-dessus, filières courtes). Les filières courtes de vente des produits sont très développées. Cela existe depuis longtemps pour le maraîchage, avec le carreau et les commerçants permanents de la Halle, mais cela a été fortement développé avec de nombreuses ventes directes par des producteurs sur le marché du samedi matin, soit individuellement, soit dans des structures groupées comme le « Panier Gourmand », qui réunit 8 producteurs (7 sont de la CCHB). Deux AMAP assurent également une vente directe de produits bio aux clients abonnés. Enfin, les moyennes surfaces ou les commerces de détail proposent des produits locaux. La transformation par le producteur est également pratiquée par des producteurs de fromage de brebis, de chèvre et de vache (qui réapparaît dans le secteur après un abandon sur la période moderne) : charcuterie, conserves artisanales (garbure, haricots tarbais, confit, foie gras, …). Elle se limite parfois à la vente de viande prédécoupée et emballée, au marché ou à l’exploitation. L’abattoir est alors un outil indispensable, avec son profil outil « abattage multi-espèces + découpe + livraison ».

Les autres modes d’agricultures La filière bio compte aussi plusieurs exploitations, présentes au marché en vente directe qui semblent en croissance (chiffres non disponibles à ce jour). Elles concernent l’élevage, le maraîchage, le fromage, souvent en polyculture ; elles impliquent davantage d’unité de travail à l’hectare. À noter que les Hautes Pyrénées sont le dernier département de Midi-Pyrénées pour la filière bio, qui connaît dans la région un doublement sur les cinq dernières années.

Des actions de relance de production anciennement très présentes et disparues au cours du XXème siècle sont également entreprises : châtaigniers et leurs produits ; pommiers à cidre et à jus de fruit. Les plantes aromatiques, les petits fruits sont également produits et préparés ou transformés. D’autres ne sont pas à ce jour reprises, comme la carotte d’Asté, ou le beurre de Campan.

Ces pratiques se développent à côté des pratiques classiques –élevage à viande de bovins et d’ovins, complétés par des équins et même des lamas-, sur des créneaux différents, et sont maintenant inscrits dans le paysage social agricole.

Pour autant, leurs produits « innovants » (c'est-à-dire souvent fort anciens, en l’occurrence) ne bénéficient pas d’aides de la PAC, faute d’un repérage adéquat au niveau régional qui conduit au classement de ces terres dans une catégorie « landes et divers ». Les jeunes agriculteurs inscrits dans ces démarches ont souvent eu du mal à trouver des terres, et à atteindre la taille suffisante : selon certains, les exploitations libérées par des départs semblent venir plus souvent agrandir les exploitations existantes qu’accueillir de nouveaux exploitants. Les difficultés foncières de l’étage intermédiaire et l’urbanisation rampante des terres de fond de vallée rendant le phénomène plus aigu.

La transformation locale et l’abattoir de Bagnères-de-Bigorre La transformation locale concerne l’agroalimentaire comme la production de produits non alimentaires:

Fournissant une vingtaine d’emplois, l’abattoir de Bagnères-de-Bigorre est classé en catégorie II depuis la fin de 2010 et devra faire l’objet de travaux de mise aux normes de la bouverie pour ne pas être rétrogradé en catégorie III ce qui entraînerait sa fermeture. Vu sa réputation et son rôle de soutien de l'activité pastorale et particulièrement de l'élevage ovin, vu son rayonnement bien au-delà du territoire de la CCCHB, sa survie et son développement sont indispensable pour supporter les filières élevages et une politique de développement des circuits courts.

En matière non alimentaire, on peut citer le Groupe Fabre qui produit des médicaments et des cosmétiques à partir d'une production locale.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 55 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 56 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

4/ L’industrie Forte de ses 860 emplois soit 13 % de l’emploi total, l’activité industrielle représente aujourd’hui l’une des activités à forte valeur ajoutée.

72 % des emplois industrielles sont concernés dans 4 activités principales et dans quelques entreprises moyennes ou grosses.

Salariés Non Salariés 36 223

fabrication d'équipements éléctriques 198 4 202

fabrication de denrées alimentaires, de boissons et de produits à base 164 24 188 de tabac

fabrication de matériels de transport 112 8 120

métallurgie et fabrication de produits métalliques à l'exception des 100 8 108 machines et des équipements fabrication de textiles, industries de l'habillement, industrie du cuir et de 32 4 36 la chaussure fabrication de produits en caoutchouc et en plastique ainsi que d'autres 28 8 36 produits minéraux non métallique

fabrication de produits informatiques, électroniques et optiques 32 0 32

autres industries manufacturières, réparation et installation de 24 4 28 machines et d'équipements

industrie pharmaceutique 12 0 12

travail du bois, industries du papier et imprimerie 4 4 8

industrie chimique 8 0 8

713 64 777

 Des filières industrielles innovantes

L'industrie de la Haute-Bigorre comprend des activités stratégiques dans les domaines des transformations et applications électriques, des solutions ferroviaires, de l’aéronautique, des matériaux « composite » industriels, de la fabrication de parafoudres et pôle foudre, avec en plus l'ensemble des secteurs de sous-traitance nécessaires à ce noyau principal d'activités. Comme par exemple l'assemblage et le câblage, la mécanique générale, le traitement de surface, la peinture industrielle, les solutions intégrées pour des équipements industriels.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 57 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Parmi les principales entreprises, on peut citer des entreprises internationales

✓ Le groupe ABB, centre international de recherche en protection foudre, qui lui permet de déposer entre 5 et 6 brevets chaque année. ✓ Tridelta Parafoudres spécialisée dans la conception et la fabrication de parafoudres moyenne et haute tension, ✓ Pommier (Groupe Cahors) spécialisée dans la production de cellules moyennes tension pour l’alimentation électrique. ✓ Novexia, experte en automatisation et équipement télé-commandé, contribuant au contrôle et à l'automatisation de réseaux de moyenne et haute tension, destinés notamment à la distribution d'énergie électrique. ✓ Electraline, qui représente le plus gros chiffre d'affaire des entreprises industrielles du territoire. Elle exporte au niveau national et est la seule entreprise locale à avoir une logistique au quotidien.

Et également

✓ CFD Bagnères (groupe CAF) qui fabrique, assemble et/ou rénove du matériel ferroviaire roulant (locomotives, autorails, tramways). ✓ Nimitech, spécialiste des matériaux composites, associant recherche, développement et production pour fabriquer des pièces pour l'aéronautique et le spatial. ✓ Duteil-Arnauné, sous-traitant en tôlerie fine, spécialisée dans la découpe Laser, le poinçonnage, le pliage, la soudure et le montage, et leader en matière de conception et fabrication de matériel de déneigement sous sa marque Ice Track. ✓ Spem Aéro spécialisée dans le traitement de surfaces et peintures, en particulier pour les secteurs aéronautiques.

✓ Pierre Fabre qui produit des médicaments et des cosmétiques à partir d'une production locale.

La conjoncture actuelle est difficile. Le secteur industriel présent essentiellement à Bagnères-de-Bigorre sort d’une période de mutation et se trouve encore dans une phase d’instabilité. En effet, les PME et PMI issues de la mutation des grands groupes historiques (SOULE, AREVA, …) sont confrontées à des logiques de marché difficiles pour leur taille ou pour leur structure/gouvernance.

Les centres de décision sont aujourd’hui le plus souvent à l’extérieur et les logiques mondialistes laissent peu de possibilités à l’ambition local. Mais les mutations d’hier ont aussi produit un tissu de petites entreprises très diversifiées et très attachées au territoire, à partir desquelles l’avenir pourrait être construit. L'ambition locale est encore bien présente sur le territoire et les entreprises maintiennent leurs implantations pour les technologies et savoir-faire formés ou acquis sur place.

Par exemple, Pierre Fabre produit ici de l'eau distillée, car la matière première qui compose le produit correspond bien aux qualités agronomiques du territoire. ABB teste ses protections foudre au pic du Midi. Tridelta possède ici un immense four de cuisson dont le déménagement serait problématique. Finalement le territoire est dynamique et les forces endogènes constitue une base sur lequel le développement doit s‘appuyer. Pour préparer le futur, la Communauté de Communes de la Haute Bigorre, outre ses investissements en matière de zones d’activités a mené une réflexion concertée avec les entreprises du territoire pour mieux appréhender les voies du développement.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 58 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Ont ainsi été mieux appréhendés :

✓ Les métiers les plus dynamiques en termes de recrutement ✓ Les enjeux de l’action économique ✓ Les secteurs pour lesquels des projets de développement ont été recensés ✓ Les métiers les plus dynamiques en termes de recrutement

✓ Les secteurs pour lesquels des projets de développement ont été recensés

Les enjeux définis ont été les suivants :

✓ « Ressources à valoriser », « Chefs d’atelier » et « entreprises en danger » : appui à la structuration managériale et stratégique ✓ « Enracinement » des établissements dépendants présents localement (ex : Novexia, ABB etc.) : argumentaire de marketing territorial vis-à-vis des sièges, développement des relations partenariales avec des entreprises locales, appui aux projets des établissements locaux (ex : diversification produite

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de Bagnères-de-Bigorre Industries) ; examiner les possibilités de développement d’appui à la mise en place de circuits locaux d’approvisionnements industriels ou d’achat de prestations ✓ Besoin fréquemment exprimé d’un lien plus poussé avec les acteurs locaux (suivi des établissements- clés, appui aux problématiques RH etc.) ✓ Forte problématique foncière des entreprises artisanales, que la zone actuelle n’attire pas (problèmes de constructibilité) ✓ Quel potentiel d’attractivité vis-à-vis d’entreprises industrielles : pas d’agglomération à proximité ayant besoin de « desserrement d’activités » ; une concurrence d’un EPCI voisin, qui prospecte les entreprises du territoire ; pas de formation technique post-bac sur place ✓ Rapprochement des perspectives de recrutement et de la main d’œuvre disponible o Identification des mobilités professionnelles envisageables vers les métiers les plus porteurs localement o Formation complémentaire dans le cadre des passerelles envisagées (financement Région, Pôle Emploi) ✓ Attractivité vis-à-vis des cadres : appui à la recherche d’emploi des conjoints, prospection et accueil ✓ Organisation d’un partenariat local SPEL - développement économique autour de la relation entreprises ✓ Développement d’une politique locale spécifiquement dédiée à l’orientation (jeunes et adultes) afin de « révéler » les débouchés locaux et de favoriser la connaissance du tissu économique et

► Les autres activités structurantes Le commerce de détail Le Commerce de détail possède une triple fonction :

✓ Une fonction économique : ainsi le commerce de détail (dont le commerce automobile) représente quelques 544 emplois salariés répartis dans quelques 266 entreprises en 2014. ✓ Une fonction sociale de réponse aux besoins des habitants, en combinant proximité, diversité des modes de consommation et attractivité territoriale des principaux pôles. ✓ Une fonction de structuration urbaine puisqu’il constitue l’une des principales composantes de l’armature urbaine. Cet aspect est traité dans le chapitre traitant de l’Armature urbaine. En Haute-Bigorre, il possède également une fonction touristique, qui peut être assimilée à la 2ème fonction ci- dessus ; en particulier le marché hebdomadaire du samedi à Bagnères-de-Bigorre a une forte attractivité tant commerciale, que touristique ou sociale. Un marché se tient également à la halle de Campan le dimanche, et à Payolle en saison touristique.

Au plan économique, le commerce représente un intérêt qui s’évalue à presque 12% de la totalité des emplois salariés de la Haute-Bigorre.

Une filière en devenir : le bois et ses valorisations L’activité autour du bois ne produit actuellement que peu d’emplois industriels. Ainsi, les emplois en 2010 dans les activités de transformations du Bois et fabrication du papier sont au nombre de 8 seulement. Par exemple, il n’existe plus de scierie sur le territoire de la Haute-Bigorre.

Le territoire de la Haute Bigorre a mené plusieurs démarches en vue de valoriser le bois produit localement par exemple l’Etude de faisabilité de l'installation, sur trois sites de la Communauté de Commune de la Haute Bigorre, de chaudières à bois en remplacement de chaudières à gaz existantes arrivant progressivement en fin de vie, ainsi que la faisabilité d'une alimentation de ces chaudières par du bois déchiqueté produit sur le territoire de la

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 60 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Communauté de Communes, en valorisant des ≪ déchets verts ≫ déposés en déchetterie sur le site de la Gailleste à Pouzac.

Les sites étudiés sont les structures multiaccueil « Clair-Vallon » et « les Bambis », et les serres municipales.

D’une façon globale, plusieurs projets sont sur le point d’aboutir, soit pour le hêtre (sciage du hêtre, meubles), soit pour le bois-énergie, soit pour le bois abouté ; en l’état, elles peuvent redonner de la valeur à l’exploitation des forêts, actuellement à la peine, mais les acteurs de ces projets ne sont pas sur la CCHB. Des coupes affouagères sont souvent mises en œuvre, parfois créatrices d’emploi saisonnier.

Pourtant, à ce jour, le principal potentiel sous exploité est sans doute le bois, à tous les stades de la filière. La Charte Forestière du pays de Tarbes et de la haute Bigorre, et sa déclinaison pour la CCHB prévoient un ensemble de dispositifs complets et cohérents, mais ils ne sont pas encore opérationnels.

Les forêts sont peu entretenues, et la qualité des bois en souffre. Leur surface est de 24 583 ha, sur les 38 891ha de la CCHB, soit 63% du territoire. La forêt de production couvre 7271 ha, dont 44 % de forêt privée et 56% de forêt publique, en quasi-totalité communale.

La Charte forestière couvrant le Pays de Tarbes et de la Haute Bigorre, de nombreuses données ne sont pas disponibles dans le détail à l’échelle de la CCHB dans ce document ; elles ne peuvent être interpolées au prorata, car les domaines forestiers du piémont autour de Tarbes et en montagne sont très différents.

Le réseau de pistes forestières est pourtant bien développé, mais souvent dégradé- des dispositifs d’amélioration sont prévus par la Charte-. La collecte des bois d’affouage, sans création de valeur financière mais produisant un combustible gratuit pour les résidents, est généralisée.

Les bois résineux (le sapin pectiné est une des deux essences majeures localement) sont réputés de qualité passable pour le bois d’œuvre ; une étude de ses qualités mécaniques devait préciser ce potentiel.

Le hêtre, deuxième essence dominante, n’est plus valorisé. Il est exporté sous forme de grumes en Espagne où il est transformé ; un projet important d’unité de mobilier en hêtre des Pyrénées existe à .

La scierie principale qui est mobilisée sur les bois de la CCHB est extérieure : la scierie Sanguinet à Argelès-Gazost. Il existe deux petites scieries à Campan et Astugue. Ces scieries produisent des bois de charpente traditionnelle, mais il n’y a pas d’entreprise de transformation en produits modernes de performance mécanique élevée ou permettant des gains de productivité (lamellé-collé, poutres reconstituées, panneaux de bois composant, bois massif reconstitué BMR…).

Pour la construction en bois, face à la résistance administrative constatée localement, une charte devait être établie. Mais la démarche n’a pas associé les architectes construisant en bois, mais seulement les secteurs de l’administration de l’architecture opposés à l’utilisation importante du bois dans la construction (cela a abouti à un document qui « interdit » l’usage du bois apparent en construction bois, interdiction strictement sans base légale -et heureusement non respectée- sauf en secteur protégé). Il n’a pas été organisé d’action valorisant l’architecture en bois, pas d’exposition sur l’architecture bois en montagne, en France ou dans les pays qui l’ont fortement développée (comme le Voralberg en Autriche, référence célèbre).

Le bois énergie, qui ne connaît aucune production dans la CCHB ni dans le Département, pourrait être une valorisation intermédiaire, produisant une valeur qui permettrait déjà de financer l’entretien des forêts, voire le renouvellement des boisements et offrirait une énergie renouvelable aux usagers locaux. On ne trouve actuellement qu’une production artisanale de bûches traditionnelles, d’usage limité dans des foyers peu performants et maintenant dépassés en performance énergétique, en pollution aux particules fines, et en facilité d’usage. En revanche, la production de plaquettes ou de granulés n’existe pas sur le territoire.

Les débouchés en bois énergie moderne portés par les collectivités sont encore très rares – l’hôpital d’Astugue sur le territoire de la CCHB, Balnéa dans le Louron, les thermes de Capvern sont chauffés en intercalant des chaudières bois mobiles initiées par une filiale de l’ONF- ; un projet important de réseau de chaleur à base de

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 61 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre bois à Tarbes est en danger d’abandon ; des réalisations de taille locale existent (école de Bordères-sur-Echez), ainsi que des équipements individuels publics ou privés.

La filière bois est donc un potentiel qui repose sur une ressource locale importante, en forêt publique très majoritairement, l’acteur existe au niveau du Pays et de la CCHB. Face aux multiples freins privés et publics, anciens ou récents, et aux difficultés topographiques, un potentiel important peut donc être mobilisé à ce niveau, qui doit être porté par un effort déterminé de la collectivité dans son ensemble.

La valorisation des ressources minérales Même si le nombre d’entreprises et le nombre d’emplois restent limités, la valorisation des ressources minérales est une activité « emblématique » de la Haute Bigorre.

En effet, la CCHB dispose de ressources minérales, exploitées autrefois ou actuellement. Le BRGM en donne une synthèse dans les cartes géologiques de Bagnères-de-Bigorre et de Campan.

En effet, le marbre de Campan, extrait à la carrière d’Espiadet à Payolle, a été une production locale majeure et prestigieuse. Cette carrière royale a exporté à Versailles et dans de nombreux palais de France et d’Europe. Les marbreries, au premier rang desquelles la marbrerie Géruzet, ont employé plus de 1000 ouvriers au XIXème siècle.

À Asté deux sites marbriers étaient exploités : l’un à Médous (brèche de Beaudéan), l’autre dans le vallon de Craste. Au vallon de Salut à Bagnères-de-Bigorre, la pierre marbrière a produit l’essentiel des encadrements de baies qui forment l’architecture de la ville et de la vallée. À Orignac, une carrière de marbre a également existé. Aucun de ces gisements, en l’état actuel du marché et de l’appareil productif, ne permet une exploitation permanente, et toutes les marbreries comme toutes les carrières ont fermé.

À Labassère-Debat, une recherche a été effectuée dans les années 50 sur les possibilités d’exploitation de l’amiante présente en filonnets d’épaisseur variable dans des affleurements de picrite ; cette exploration a conduit à une conclusion de non faisabilité, avant que les dangers de ce matériau soient connus. Le BRGM signale que le « sable noir » parfois prélevé sur ces grattages est donc amianté.

À Orignac encore, un gisement de lignite a été exploité en galerie jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale.

Sur le plan des roches exploitées, la principale est la carrière de calcaire de Lagailleste, qui fournit surtout des pierres et granulats concassés pour la construction (béton) et les routes. Exploitée par le groupe Toujas et Coll, cette carrière très active a un projet d’extension important, qui changerait la nature et l’impact de l’exploitation si elle ne restait plus inscrite dans le paysage fermé de son vallon comme maintenant. D’autres carrières de calcaire ont été abandonnées, au sud d’Asté, à Beaudéan, à Gerde, à Caubéta et à Salut (Bagnères-de-Bigorre).

Des filons de plomb et de zinc ont été exploités plutôt au nord-est du territoire, à Bourg de Bigorre, mais leur dimension réduite n’a pas permis la poursuite de l’extraction. Un autre site est repéré à l’ouest de la cabane d’Arize. Du tungstène est présent à Saint Roch, sur Campan.

Des graviers, sables et cailloutis ont été collectés entre Montgaillard et Orignac, au sud d’Asté.

Des recherches d’hydrocarbures ont été effectuées à Cieutat (jusqu’à plus de 5000m de profondeur), et un peu au nord de la CCHB (à Arcizac, Vielle-Adour), sans succès.

Du kaolin a été exploité à Coustère (vallon de La Gailleste au sud-ouest de Pouzac) pour la fabrication de céramiques artisanales ; ses caractéristiques n’étaient pas suffisantes pour permettre l’exploitation économique de ce gisement.

La dolomie de Beaudéan a été utilisée pour des essais de production de magnésium.

Les filons d’ardoise de Labassère sont encore exploités par deux entreprises artisanales. Ils ne produisent plus guère d’ardoise pour la couverture des toits, recentrés sur des produits à vocation touristique. Les filons repérés

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 62 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre géologiquement sont nombreux (8 sont repérés près de Labassère par le BRGM, et trois autres au-dessus de Lies), mais le BRGM indique qu’ils sont minces et irréguliers, et chargés en carbonate de calcium, ce qui les rend plus difficiles à exploiter de façon industrielle.

La valorisation de l’eau minérale

L’eau minérale est une ressource présente, qui a fait l’objet d’une étude et d’un projet de valorisation il y a une dizaine d’année. Il conviendrait d’examiner si les raisons qui ont conduit à l’abandon du projet étaient conjoncturelles et donc permettraient une relance de ce projet, ou bien si elles relèvent d’un obstacle incontournable.

La principale ressource actuellement en exploitation est l’eau minérale et thermale, ressource renouvelable à un rythme très lent (plusieurs milliers d’année). Il est parlé du thermalisme par ailleurs pour les thermes de Bagnères-de-Bigorre. On peut rappeler que d’autres sources thermales ont été mises en valeur au début du XXème siècle : la source du Bagnet à Gripp, dont l’hôtel thermal a été détruit ; la source de Labassère, source sulfureuse, dont le produit a longtemps été transporté aux thermes de Bagnères-de-Bigorre par camion ; mais cela est maintenant interdit ; source ferrugineuse de la Fontaine Ferrugineuse. Il n’a pas été trouvé à ce jour de nouvelle valorisation de ces ressources, dont les bâtiments sont détruits ou abandonnés.

Par ailleurs, un projet d’embouteillement d’eau minérale a été étudié il y a quelques années ; il n’a pas abouti plutôt pour des raisons d’investissement de circuit commercial que par rapport à la ressource.

Par ailleurs, le territoire comporte des sources d’eau thermale de petite capacité ne sont pas exploitées :

- la source sulfureuse de Labassère, qui était utilisée pour les thermes de Bagnères-de-Bigorre jusqu’à il y a une vingtaine d’années, - la source du Bagnet à Gripp, qui a connu un petit hôtel thermal.

Les perspectives du marché du thermalisme de santé classique ne permettent pas de penser à un projet de thermalisme thérapeutique, et le thermoludisme, qui nécessite de gros investissements, est inapplicable à ces petites ressources, d’autant plus qu’il viendrait directement dans le bassin de proximité d’Aquensis.

► Le dispositif d’accueil et de développement des activités 9 zones d’activités, hors certaines zones UX issues de l’histoire industrielle de Bagnères-de-Bigorre, constituent l’armature du dispositif d’accueil des activités industrielles et artisanales de la Haute Bigorre.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 63 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Nombre Surface Salariés sur Surfaces Communes Zones entreprises totale Site disponibles implantées Parc d’Activités 11,24 15,00 450,00 1,49 Dominique Soulé ZI de l’Adour 15,88 23,00 280,00 0,00 Bagnères-de- Parc d’Activités de la 4,31 9,00 90,00 0,00 Bigorre Haute Bigorre Parc Industriel de la 3,06 3,00 60,00 1,80 Haute Bigorre Zone des Anous 1,86 5,00 10,00 1,07 Montgaillard Zone d’activités 1 ,8 1,00 35,00 0,00 Beaudéan Zone artisanale 0,33 2,00 20,00 0,05 Cieutat Zone artisanale 0,60 1,00 12,00 0,15 Campan Zone artisanale 3,00 3,00 25,00 0,40 TOTAL 40,28 62,00 982,00 4,96

Source CCHH – Service économique – avril 2014

Ces zones d’activités représentent environ 40 hectares et sont occupées à 88 % puisque seul un peu moins de 5 hectares sont disponibles.

Ces zones accueillent un peu moins de 1.000 emplois soit une densité de 24,38 emplois / ha ce qui est très correct vu la part des activités industrielles présentes.

Parc d’Activités de Haute Bigorre Parc Industriel de Haute Bigorre

Site Industriel de l’Adour Zone d’activités des Anous

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 64 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Parc d’Activités Dominique Soulé

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 65 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Zone d’activités de Montgaillard Zone d’activités de Cieutat

Parc d’Activités de Haute Bigorre

Parc Industriel de la Haute-Bigorre

Zone artisanale des Anous

Parc Industriel D. Soulé

Zone industrielle de l’Adour

Zone artisanale de Beaudéan

Zone d’activités de Campan

Seulement 3,5 ha sont disponibles actuellement, soit une occupation d’environ 91%.

En tout état de cause, le stock et donc la capacité à répondre à des demandes de développement d’activités, qu’elles soient exogènes, ou même endogènes sont très insuffisantes.

Mettre en perspectives une offre adaptée et cohérente sera l’un des enjeux du SCoT.

Un horizon de concurrence renforcée

3 Projets sur l’agglomération de Tarbes vont renforcer la concurrence et pénaliser vraisemblablement les zones d’activités de la Communautés de communes de Haute Bigorre.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 66 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

La ZAC d’IBOS (Parc des Pyrénées)

Le parc d’activités des Pyrénées situé à Ibos, à la sortie Tarbes Ouest du péage de l’A64, a pour vocation d’accueillir des entreprises industrielles et logiques. 19 hectares soit un peu plus de 30% restent à commercialiser.

Commercialisation Positionnement Equipements • Surface totale : 86 ha Entreprises industrielles et de Haut débit (ADSL - Fibre optique) logistique Assainissement des eaux usées • Surface aménagée/viabilisée : 74 ha Thématiques principales : Eau, Bassin d'orage • Surface cessible : 58 ha Eco-industrie, TIC Bassin de rétention et/ou infiltration Eclairage public • Surface déjà commercialisée : 39 ha Principales entreprises de la zone Véolia, Fédération BTP, • Reste à commercialiser : 19 ha Everhôtel, T.F.E, Ayala, • Prix moyen au m² : Entre 30 et 40 € Laumaillé, Falliero, M.T.P, Mercedes PL, Volvo PL

L’ECOPARC DE BORDERES

L’ECOPARC de Bordères sera réalisé sur 75 ha, situés au nord de la zone artisanale créée par la commune de Bordères sur Echez. La Communauté d’Agglomération du Grand Tarbes sera maître d’ouvrage de la réalisation de ce Parc dédié aux éco-activités, autour d’activités environnementales déjà présentes. La future usine du SMTD s’y implantera.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 67 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

c

Commercialisation Positionnement Equipements Superficie totale : 75 ha ROM (traitement de déchets verts), Dont 13 ha déjà acquis Routière des Pyrénées (concassage de bétons), Sallabery (transports frigorifiques) …

La ZAC Aéropôle

Commercialisation Positionnement Equipements ZAC de Pyrénia Surface totale : 200 ha Thématiques principales : Aéronautique Haut débit (ADSL) Parc d'activités • Surface totale : 76 ha Services et de production industrielle, Haut débit (Fibre Pyrénées Aéropôle notamment dans secteur aéronautique. optique + ADSL) • Surface aménagée et Principales entreprises de la zone : AAA viabilisée : 67,6 ha Assainissement (sous traitance aéro), SEGNERE EU • Surface cessible : 50,1 ha (mécanique précision aéro), DIADEME Bassin d'orage • Surface occupée : 13,7 ha (micro-céramique), PROCONCEPT Eclairage public (ingénierie, BE), ACTICALL (Centre • Surface à commercialiser : 29 ha d’appels), ... • Prix moyen au m² : 13 à 30 €

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 68 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Impacts sur le territoire de la Haute Bigorre

Ces 3 projets ont ou vont avoir des impacts sur la Haute Bigorre à des degrés divers : ces zones d’activités industrielles (hors Pyrénia spécialisée dans les grandes entreprises de l’aéronautique) proposent ou vont proposer quelques 123 hectares aménagés à l’intention des entreprises. Ces hectares viendront, pour certains, directement en concurrence de l’offre existante ou à construire en Haute Bigorre.

2.4. QUESTIONS ESSENTIELLES & PRINCIPAUX ENJEUX POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE  Synthèse partielle La dynamique économique a été positive mais moins forte que la dynamique résidentielle. Plusieurs phénomènes interpellent :

❑ La diversité des emplois diminue et les emplois productifs cèdent la place peu à peu à des emplois résidentiels (services, construction, administration…). ❑ Une économie « productive » avec 2 grandes activités : ✓ L’industrie : Une diminution de -22% de l’emploi industriel entre 1999 et 2013 qui prolonge une tendance négative ✓ L’agriculture, encore très présente en surface mais qui voit diminuer le nombre des exploitations et le nombre de ses emplois ✓ Une économie « résidentielle » avec 4 grands types d’activités salariées : ✓ La construction, dopée par le développement de l’habitat, mais dont les chiffres (biaisés par un phénomène temporaire) doivent être pondérés, ✓ Le Commerce de détail dont le nombre d’emplois a stagné, le commerce de proximité perdant des emplois et des activités au profit de la GMS ✓ Les services à la personne, moins dynamique que l’on pouvait s’y attendre, ✓ Le tourisme, ski et thermalisme-Bien être, toujours très dynamique qui s’affirme comme la locomotive n° 1 du territoire, avec la différence d’une saison hivernale qui se maintien et d’une fréquentation estivale qui baisse depuis une dizaine d’année malgré un lien fort avec la saison thermale, pour un équilibre actuel 50/50 des nombres de séjours estival et hivernal. ❑ L’emploi a progressé ces dernières années, +1,8% sur la période 1999-2014, témoignant ainsi d’une bonne santé du territoire du SCoT. Le nombre de chômeurs a diminué de 15,7 % sur la même période. ❑ La géographie des emplois et des salariés qui les occupent démontre la forte polarisation de Bagnères-de- Bigorre, mais avec une dépendance qui augmente vis-à-vis de l’extérieur et notamment de Tarbes (de 4 % des actifs ayant un emploi en 1999 à 6,87% en 2010). ❑ Des revenus un peu en dessous des moyennes régionales, ce qui induit un plus faible potentiel de financement local du développement ;

❑ Un dispositif d’accueil et de développement d’activités qui est « pauvre » en propositions de foncier d’activités.

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► Enjeux économiques

 Questions-enjeux pour l’agriculture Le champ d’intervention du SCoT n’est pas infini mais la loi donne quelques outils notamment pour enlever ou diminuer la pression de l’urbanisation sur les terres agricoles. À l’inverse, c’est-à-dire de façon plus positive, la notion de trame verte et bleue peut se révéler constituer un outil intéressant dans la mesure où l’évolution de l’esprit de la loi « de la protection des milieux (hier) à la préservation des fonctionnalités pour la biodiversité » permette d’intervenir notamment lorsque le lien entre Activité – paysage – environnement – biodiversité est fort comme c’est le plus souvent le cas avec l’élevage. Dans ce contexte, l’identification des enjeux pour l’agriculture se révèle particulièrement stratégique :

- le problème de concurrence pour l'occupation des terres, notamment en plaine entre l'urbanisation et les terres agricoles faciles à travailler et l'incidence sur les prix ;

- la parcellisation importante des terres agricoles et les difficultés d'exploitation induites par celle-ci notamment dans les zones de montagne ;

- la nécessité de favoriser l'installation des jeunes mais les difficultés auxquelles celle-ci se heurte : in- attractivité des terres difficiles à travailler et de faible taille, difficulté des agriculteurs en place d'organiser la relève donc d'accepter de mettre à disposition une partie de ce qu'ils maîtrisent ;

- difficulté à consacrer la vocation agricole de certaines terres dans un contexte d'habitat diffus, notamment dans la vallée Bagnères-de-Bigorre-Campan.

 Questions-enjeux pour le tourisme Comment mettre effectivement en œuvre l’objectif « quatre saisons » au-delà de la saisonnalité, par exemple par un projet global et territorial, plus montagne…

Comment rendre plus accessible et plus portée l’offre de nature (l’eau sous toutes ses formes, lacs, cascades, torrents, zones humides, eaux thermales et de source), la faune, la flore, les chemins de randonnée en montagne et en piémont)

Comment mieux valoriser et renforcer l’offre de culture : le patrimoine (le mobilier baroque à faire connaître et mettre en visite, l’architecture des villages, leurs espaces publics, leur rapport au milieu naturel et agricole, le paysage agro-pastoral ; les musées d’art, d’ethnographie, de sciences), les événements culturels, (les deux festivals, manifestations culturelles locales d’arts plastiques et d’art « vivant »).

Comment diversifier l’offre en fonction des différentes attentes des publics ? Comment augmenter les retombées du ski (notamment le projet Tourmalet 360), du pic du Midi, du Thermalisme, du tourisme de nature et de patrimoine ?

Comment valoriser le parc des lits diffus ?

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 70 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 Questions-enjeux pour le thermalisme Quels développement (capacité ou compléments d’activités) à identifier pour un confortement voire une relance de l’activité ? Quelle réflexion faut-il mener sur la ville thermale, cadre d’attractivité des séjours de curistes et de bien-être, en matière d’aménagements, de services, … ?

Quelle cohérence en termes d’hébergements, de mobilités… Faut-il mettre en œuvre au plan territorial pour englober tourisme, thermalisme…, au sein d’une même offre.

 Questions-enjeux pour l’activité industrielle Le 1er sujet semble bien être la problématique du foncier d’activités auquel il faudra associer l’immobilier, car même s’il n’y a pas de demande, l’absence d’offre apparaît comme un « verrou ».

Le SCoT paraît un outil assez limité en matière de stratégie de développement industriel (SCOT = Outil d’Urbanisme) mais il pourrait être néanmoins l’occasion d’une réflexion sur des inflexions à donner en matière de soutien aux filières, soutien aux porteurs de projets…

 Questions-enjeux pour le commerce Quels regards porter sur le développement de la GMS aux portes de Bagnères-de-Bigorre Comment redynamiser la centralité commerciale de Bagnères-de-Bigorre, en tant que services de proximité pour les habitants de la CCHB et en tant que facteur d’attractivité ?

Quelle stratégie le SCoT doit-il mettre en œuvre au travers du DAC et incluant les différents modes de commerces, les différents sites (centre-ville Bagnères-de-Bigorre, Zone commerciale de Pouzac, polarités secondaires de Campan, la zone du Haut-de-la-Côte

 Questions-enjeux pour la valorisation du bois Les filières du bois-énergie représentent-elles une opportunité pour valoriser dès les premières phases une stratégie de renouvellement des peuplements pour préparer de futures transformations à forte valeur ajoutée ?

Quelles valorisations permettraient d’associer valorisation des espaces forestiers et créations d’emplois locaux ?

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 71 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

CHAPITRE 3 - L’ORGANISATION, l’AMENAGEMENT ET LE FONCTIONNEMENT DU TERRITOIRE DE LA HAUTE BIGORRE

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 72 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.1. LES DIFFERENTES FORMES D’OCCUPATION DU TERRITOIRE  Le choix méthodologique Nous proposons d’analyser le territoire du point de vue de l’espace et en particulier des formes urbaines et rurales/agricoles, et de celui de la concurrence d’usage, selon la typologie suivante :

En 1ère lecture, à l’échelle communale

6+1 TYPES :

Les villages aval :

5 communes (Hiis, Montgaillard, Trébons,

Antist et Ordizan), 31km2, 2300 habitants

Les Angles :

3 communes (Astugue, Neuilh et Labassère, mais les écarts bagnérais de Soulagnets et

Cote de Ger relèvent du même type),

20 km2, 700 habitants

Les coteaux nord est :

4 communes (Orignac, Hauban, Cieutat et Mérilheu),

33 km2, 1150 habitants

Les Baronnies :

6 communes : Argelès-Bagnères, Bettes, Uzer,

Lies, Marsas et Banios), 18km2, 500 habitants

Le pôle urbain :

3 communes (Bagnères-de-Bigorre, Pouzac et Gerde), 140 km2, 11000 habitants

Les villages amont :

3 communes (Campan, Beaudéan et Asté), 139 km2, 2500 habitants.

Et la montagne, type transcommunal et qui traverse quatre communes : Bagnères, Campan, Beaudéan et Asté

Mais nous gardons en mémoire que l’on peut également prendre en compte une typologie simplifiée, regroupant d’une part les villages des Baronnies et des Angles, d’autre part les villages amont et aval du pôle urbain.

En second lieu, à une échelle non communale :

Les territoires d’enjeux de plusieurs grandes communes sont très différents selon les parties de leur territoire : noyaux urbains du pôle central et noyaux des villages (quand ils en ont), quartiers écartés et habitat dispersés (dans les vallées de Campan et de Lesponne, dans les coteaux, les Baronnies et les Angles), ancien (habitat rural dispersé des villages et hautes vallées) ou moderne (pavillons récents dispersés).

Cette analyse est plus pertinente au plan spatial, de l’urbanisme, agricole, environnemental… mais elle est dépourvue de base statistique et de référence politique. Il est donc difficile de dégager des indicateurs pour

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 73 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre l’observation quantitative. En revanche, elle peut faire l’objet d’analyses typologiques représentatives. Elle peut être utile pour certains sujets et schémas, inefficace pour d’autres.

Par ailleurs, le territoire comprend des secteurs de montagne, en forêt ou en pente forte, qui ne sont l’objet ni d’urbanisation existante ou en projet, ni de possibilités d’exploitation agricole (sauf pastorale ou apicole).

Nous proposerons donc une définition des parties du territoire à double potentiel, urbain et agricole, afin de repérer correctement quel est le potentiel foncier global, et comment doit s’analyser réellement la consommation de l’espace disponible.

 La vallée aval Hiis Le bassin est relativement large, les villages historiques sont bien constitués, parfois fortement structurés historiquement. De Montgaillard grandes et riches maisons rurales s’organisent autour de grandes Ordizan cours agricoles, souvent aux encadrements de marbre. Les ruisseaux et Antist canaux des eux rives sont un élément majeur de qualification de Trébons leurs espaces, avec leurs ponts, leurs petites prises d’eau, leurs lavoirs. Les édifices publics communaux jouent un rôle structurant, l’église, la mairie, l’école. Les plus belles maisons, souvent dotées d’un parc richement planté, apportent une marque de richesse. Les espaces publics n’ont pas fait l’objet d’aménagement qualifiant en général ; le partage avec l’automobile ne laisse parfois qu’une portion très congrue au piéton (notamment très inaccessible aux PMR), surtout sur le RD935 depuis que la RD8 ne traverse plus Ordizan.

Le réseau viaire est dominé par les deux départementales nord- sud qui desservent les deux rives de l’Adour. Des barreaux transversaux relient Montgaillard au RD8, un peu fréquenté, et Trébons à Ordizan, peu fréquenté ( le raccordement au giratoire sud d’Ordizan est en cours de réalisation).

La RD 937 relient les vallées de l’Adour à celle des Gaves et au bassin de Lourdes.

De petites voies communales desservent les quartiers en pente sur les deux collines qui bornent la vallée, parfois seulement à usage agricole, parfois vers de petits groupes d’habitation souvent récentes. Villages Surface habitants La voie ferrée aujourd’hui inutilisée et peu à peu envahie par des en km² arbustes traverse le bassin ; une ancienne gare, à Montgaillard , à été vendue, devenue une biscuiterie. Trébons 10.2 690 Ordizan 5.9 466 Le paysage de la plaine est un paysage de champs ouverts, en maîs ou en prairies, structuré par l’Adour et sa ripisylve, et par les Antist 2.4 132 canaux. Les flancs de vallée et les côteaux alternent les massifs Montgailard 9.6 767 forestiers, les prés de fauche et quelques communaux. Hiis 3 223

Total 31.1 2 278

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 74 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Du patrimoine architectural de belle qualité est bien présent, à Montgaillard avec la motte qui a structuré la forme du village, l’église et son mobilier baroque, les très belles fermes avec leurs clôtures et leurs bâti agricole construit en pierre de taille ; et aussi le camp protohistorique des Pouyolles, bien lisible, non fouillé et non valorisé ; à Antist, la petite église restaurée avec son retable Ferrère et ses fresques du XVIème siècle ; à Ordizan avec de beaux moulins sur l’Alaric et aussi un retable XVIIIème ; à Trébons avec le château au centre et la chapelle du Hourcadère ; à Hiis avec de grosses maisons et moulins, partout avec le bâti traditionnel et la mise en scène de l’eau.

Des activités sont présentes à Montgaillard, avec la biscuiterie Védère qui s’appuis sur le paysage de l’ancienne gare et ses wagons et motrices ; à Antist un carossier, à Ordizan des artisans du bâtiment.

Les commerces et services de santé sont présents, mais en recul, sur le RD 935 à Trébons (une boulangerie et une charcuterie avec production artisanale) et à Montgaillard (un café-presse, l’épicerie a fermé, un cabinet médical).

Chaque village possède une salle des fêtes, plus ou moins qualifée en salle de spectacle ; L’association des Maynats est porteuses de manifestations annuelles culturelles et sportives. Un gymnase à Montgaillard, et un terrain de footbal, un autre à Ordizan constituent une offre locale de services sportifs. Des extensions récentes en lotissements pavillonnaires ou le long des voies existantes ont conquis une espace parfois important dans la plaine, autour des villages . En revanche, il n’y a pratiquement pas d’habitat dispersé récent.

Le fond de vallée plat est urbanisé dans une proportion importante, et certains coteaux commencent à l’être, l’agriculture voit ainsi son espace se réduire. Il s’agit ici surtout d’une agriculture céréalière, mise en œuvre par quelques grandes exploitations. Un peu de maraîchage, des produits valorisés ( labels) se glissent dans des niches et éveloppent une économie sur des exploitations plus petites.

Les communes possèdent aussi des terrains en pente, à flanc de côteau, parfois boisés. La poussée d’urbanisation gagne certains sites pas trop éloignés des villages. La forêt, trop morcelée et en pente, n’est pratiquement pas une ressource.

Montgaillard :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 75 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 Les Angles Le relief compartimenté organisé autour de deux vallées, celle de l’Oussouet qui descend du Montaigu, et celle de la Gailleste, laisse peu d’espaces en pentes faibles, utilisables tant pour l’agriculture que pour l’habitat Astugue

Les centres villageois sont installés dans les points hauts, jamais dans les vallées encaissées. Ils sont ténus, mais peuvent être très bien composés pour autant, à Labassère en particulier, doté de tout le programme d’un village, mairie, église, école, café, fontaine- Neuilh monument, donjon. De rares petits hameaux et surtout un habitat dispersé dans les pentes, au plus près des prairies de fauche, sont complétés par de rares petites extensions récentes, par micro- Labassère lotissements. Les haies et bosquets composent une mosaïque qui ordonne cet habitat, sous la gouvernance du massif du Montaigu. La construction nouvelle se fait plutôt dans le tissu dispersé, avec des difficultés administratives répétées, mais avec un faible effet de modification du paysage ; en revanche, certaines des rares parties de terres en faible pente peuvent être consommées par quelques grandes parcelles.

L’hôpital d’Astugue constitue le centre d’activité structurant. Ses 70 emplois autant que sa grande masse en font un pôle de référence, accompagné de quelques maisons autrefois destinées au personnel.

La fontaine de Labassère n’est plus utilisée depuis l’arrêt du transport vers Bagnères-de-Bigorre et son bâti est délaissé, sans proposition d’usage.

Les deux ardoisières sont des entreprises familiales, sans impact visuel, et sans extension.

L’élevage se fait de façon traditionnelle, avec une utilisation des estives locales. Quelques bâtiments d’exploitation récents, et des formes de valorisation plus intensive par des néo-ruraux sont présents dans tous les villages. La forêt n’est que peu valorisée, sauf pour les coupes affouagères.

Le quartier de Soulagnets avec son mini centre, et celui dispersé de Villages Surface en habitants Cot de Ger, tous deux sur Bagnères-de-Bigorre, présentent les km² mêmes caractéristiques ; la carrière de pierre y est prospère et en projet d’extension. Astugue 10 270

Il n’y a pas de commerce quotidien, même pas appuyé sur l’hôpital Neuilh 2.4 115 ; la distance à Bagnères-de-Bigorre est de 10 à 20 mn. À noter un café à Labassère. Labassère 8 309

Le réseau viaire est complexe, les voies des deux vallées sont Total 20.4 694 étroites et sinueuses, et s’éclatent en de nombreuses voies communales qui desservent les nombreux quartiers et habitats isolés – ce qui représente un coût élevé pour les communes. Les « écarts » de Bagnères-de-Bigorre, le hameau de Soulagnets avec son église et le flanc de Cot de Ger, s’imbriquent dans cette partie du territoire.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 76 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Astugue

Le noyau villageois est très ténu, ouvert sur les jardins et le paysage, et domine les pentes.

L’église et la mairie marquent seuls le centre, sur la place.

Il n’y a pas de commerces ; la distance à Bagnères-de-Bigorre est de 15 mn.

Labassère

Le village de Labassère présente les mêmes formes d’occupation de l’espace, mais dispose d’un petit centre parfaitement constitué et très homogène : autour de la place, ornée d’un monument à l’abbé Pédefer, découvreur de la source sulfureuse, se disposent la mairie, le haut bâtiment de l’école troisième république, l’église néogothique, et le café. Le donjon (tour à signaux) domine le tout, avec son accès paysager.

Le village compte également la particularité des carrières d’ardoise, aujourd’hui artisanales, autrefois fournisseur principal du territoire alentour ; ses ardoises gris-beige ont défini la couleur locale des toits, maintenant remplacée par les gris noir des ardoises espagnoles.

La source sulfureuse n’est plus exploitée depuis que le transfert par camion vers les thermes de Bagnères-de- Bigorre a été arrêté en 1990 (?). Son eau a un temps été mise en bouteille et commercialisée. Le modeste bâtiment se délabre et son implantation en fond de vallon encaissé le rend difficile à valoriser sur place, mais le potentiel de cette eau en tourisme rural/ tourisme de santé peut être considéré, sur place ou un peu plus loin.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 77 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 Les coteaux nord-est Ces larges croupes orientées nord-sud portent des villages-rue parfois importants, étirés longuement le long de la route à Cieutat, Orignac, Hitte et Hauban, dispersé à Mérilheu. Orignac Cieutat a reçu un nombre important de constructions récentes, Cieutat qui s’étirent le long de la route départementale 20 sur 3,5km mais aussi sur des voies communales est-ouest (1,5km sur l’une), et aussi en deux ou trois parallèles à la voie principale au droit du centre. Orignac a un allongement moindre, sur un peu plus d’un Hauban km, avec peu d’extensions en perpendiculaire. Hauban ne Mérilheu dépasse pas 0,5km, mais en un demi-siècle, le bâti est passé de quinze à cinquante maisons, regroupées autour de la voie ; la mairie conduit une politique d’accueil en locatif privé. La forme de Mérilheu est différente, l’implantation historique en linéaire laissant de grands espaces entre les bâtis, finalement aussi « denses » le long des autres voies communales ; les habitats récents se sont glissés dans cette trame, également dispersés ; un petit noyau central – mairie, église, placette, quelques maisons- s’est constitué. Ce schéma se répète à Hitte, où un ensemble de nouvelles habitations a été bâti au à l’est et sud est du village, densifiant ce dernier.

L’habitat historique se protège des vents dominants, avec des bâtiments en équerre aux orientations remarquablement homogènes vers l’est et le sud. Les habitats récents, construits selon une typologie néo bigourdane, sont nettement plus petits et souvent implantés à la manière du pavillonnaire (même en l’absence de lotissement formel), sans accroche à la rue ni aux clôtures ; le volume plus petit ne peut reprendre valablement la Villages Surface Habitants typologie en équerre. en km²

Les plateaux à faible pente ont une forte activité agricole et sont Cieutat 18 572 convoités aussi par l’urbanisation.

L’élevage est la forme principale, avec maïs et prairies destinés au Merilheu 3.4 249 troupeau. Selon la pression immobilière liée à la proximité de Bagnères-de-Bigorre, et selon la résistance des agriculteurs, le Orignac 9.9 235 recul des terres agricoles est tantôt très faible, tantôt marqué. (Des calculs de consommation par rapport aux terres disponibles Hauban 2.1 89 seront faits sur la base des informations reçues ces derniers jours). Hitte 2.9 163 Une petite aire d’activité existe à Cieutat autour de l’entreprise de lainage du Val d’Arize, en pente assez marquée. Total 36.3 1 308 Un patrimoine de grande qualité est présent : église d’Orignac sur sa motte, avec son riche mobilier baroque, au centre de l’enclos de cimetière ; camp romain du Castériou, masqué par la végétation mais bien constitué ; à Cieutat, la chapelle de Roumé constitue un point de vue splendide, bien appuyé sur l’histoire (l’abbaye de L’Escaladieu, les cagots, le retable Ferrère). L’architecture vernaculaire des villages constitue en elle-même un objet patrimonial de valeur.

Au plan paysager, il faut remarquer la grande qualité de la vue sur les Pyrénées, tant le massif du pic du Midi que vers le Baronnies ; elle est soulignée dans la Plantade de Cieutat à l’arrivée depuis l’autoroute.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 78 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les plateaux arrondis présentent un paysage rural ouvert ; il plonge vers les vallées voisines (l’Arré-Darré, l’Arré entre Orignac et Cieutat, avec son massif forestier important, l’Arredou et l’Ariou Darré, ruisseau de Lascastagnère qui borde Hitte et d’importantes forêts) par des pentes fortes, couvertes de forêts. Par ailleurs, des restes d’exploitation minière à Orignac (lignite, argile, pierre avec gisement fossilifère) ont des potentiels d’intérêt.

La desserte viaire principale suit les deux lignes de crêtes, les transversales étant plus contraintes et moins utilisées. Des villages hors CCHB sont tout proches et en continuité paysagère.

L’exemple de Cieutat

Le village rue, très étiré le long de la route sur 3.5km, (historiquement, la forme urbaine était la même mais la longueur dans le cadastre napoléonien était différente. On constate une trame orthogonale avec six voies perpendiculaires et trois rues parallèles dans la partie centrale. (L’étymologie de Cieutat étant probablement « civitas », est-ce un tracé romain ?) La place centrale est bien constituée, avec ses équipements publics (mairie, église, poste, école, salle des Fêtes, et privés (boulangerie).

L’aménagement de la place se limite à une vaste aire goudronnée, et la salle des fêtes est dans son état sommaire d’origine.

Les grandes maisons avec leurs dépendances à l’équerre et la cour se protègent des vents dominants, les orientations sont remarquablement homogènes. De ce fait, le bâti du côté nord-ouest s’ouvre vers la rue, celui du côté sud lui tourne le dos.

L’espace agricole n’est pas visible depuis le centre du village, quasi continu, mais seulement depuis les longues entrées.

Les habitations récentes, nombreuses (elles seront chiffrées ultérieurement), s’étirent les longs des voies sans s’y raccorder, en respectant seulement – mais pas toujours- les orientations principales. Il n’y a pas de document d’urbanisme ni de bâtiment protégé, il n’est donc pas possible d’imposer une règle quand elle n’est pas spontanément consentie.

De nombreuses maisons anciennes ont été restaurées, offrant de grandes surfaces bâties et de belles cours dans des parcelles (surfaces à établir)

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 79 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 Les Baronnies Comme dans le secteur des Angles, le relief compartimenté laisse peu d’espaces en pentes faibles, utilisables tant pour l’agriculture que pour Argelès Bagnères l’habitat. Plusieurs vallées, principalement le Luz et l’Esquéda et leurs affluents organisés dans toutes les directions, morcellent le territoire, qui Bettes fait partie géographiquement et historiquement des Baronnies ; la partie Uzer incluse dans la CCHB est définie par le bassin de vie de Bagnères-de-Bigorre.

Les centres villageois sont ténus, et organisés selon deux morphologies : Lies Marsas, Bettes, Uzer sont allongés sur une crête; Argelès-Bagnères et

Banios l’habitat agricole est dispersé dans les pentes. Les petites maisons Banios et les granges attenantes s’organisent dans l’alignement ou en équerre selon les pentes et les vents. Des constructions au coup par coup se développent, surtout à proximité de Bagnères-de-Bigorre. Marsas

Il n’y a pas de commerces ; la distance à Bagnères-de-Bigorre est de 10 à 20 mn.

L’agriculture est dépendante du relief.

Villages Surface en km² Habitants

Argelès-Bagnères 2.6 129 Uzer 3.4 107 Bettes 3 74 Lies 3.7 79 Marsas 2.8 62 Banios 2.4 51 Total 17.9 502

L’exemple de Marsas

Marsas s’organise sur la croupe descendante, l’église occupe le point bas, loin de la mairie et du Zénith. Le bâti homogène de petites maisons et granges se protège du nord-ouest plus qu’il ne cherche le sud.

Il semble que les maisons originelles disposaient chacune d’une bande de terre dans la pente, très lisible sur le parcellaire qui souligne les courbes de niveau.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 80 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 Le Pôle central La ville de Bagnères est le pôle central historique, qui a connu au Pouzac XXème siècle des extensions très importantes, conduisant à une continuité urbaine avec Pouzac et Gerde, eux-mêmes en forte croissance spatiale par des quartiers pavillonnaires depuis les années 60.

Une ville comme Bagnères-de-Bigorre ne s’étudie pas en Gerde quelques lignes, de nombreuses études lui ont été consacrées, Bagnères-de-Bigorre notamment par la Société Ramond, et en ce moment même dans l’étude de l’AVAP.

Nous soulignerons ici que les typologies urbaines y sont très différenciées, même en se limitant aux quartiers d’habitat :

Le centre historique médiéval à l’intérieur des anciens remparts et du boulevard de « tour des Thermes », très dense (COS de trois ou quatre fréquents)

Les premières extensions, sont anciennes - quartier de la rue Georges Lassalle (ex quartier des « Bouyaous »), quartier des Vergès, quartier populaire du Pouey avec ses parcelles et son bâti de petite taille-, soit fin XIXème ou début XXème, comme le quartier du Foirail et des Deux-Ponts, en rive droite, le quartier de la Gare, les quartiers des villas thermales, les habitats ouvriers individuels en bande,

Les sites d’habitat social de Clair Vallon à un kilomètre du Foirail, peu dense, et aussi de la Passerelle, de Géruzet, de Monloo.

Les ensembles pavillonnaires de Caubéta, de Clair Vallon, de Bragard, de la Plaine et d’autres plus interstitiels ; le haut de la Villages Surface Habitants Côte est ainsi devenu peu à peu un double alignement sur plus de en km² deux km. Bagnères- 126 8 700 Les sites d’habitat récent, plus denses, aux Anous, au sud de de-Bigorre Caubéta.

Les quartiers de Gerde et de Pouzac différencient aussi fortement Pouzac 7.6 1 141 leurs quartiers :

Les noyaux historiques, à base de maisons rurales de belle taille Gerde 6.9 1182 avec bâtiments annexes agricoles autour de rues continues, de places et placettes, à Pouzac très qualifiées par l’eau, dans les Total 140 11 023 deux cas dotées de patrimoine (mairies, écoles, églises et leur mobilier baroque).

Les extensions du XXème siècle, tantôt habitat populaire dispersé, tantôt lotissements pavillonnaires, un peu d’habitat social en collectif à Gerde. Entre Gerde et Bagnères-de-Bigorre, ces tissus urbains lâches se sont rejoints. Entre Bagnères-de-Bigorre et Pouzac, ce sont les implantations commerciales qui ont presque établi la continuité bâtie et effacé au niveau de l’entrée de ville l’identité propre des deux communes ; des permis de construire ont été accordés récemment.

Les Sites d’activités industrielles : Site Dominique Soulé, Parc industriel Latécoêre, Site industriel de l’Adour (« La Lorraine » pour les bagnérais), Parc d’activité de la Haute Bigorre (au nord du Boulevard de l’Europe), Zone

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 81 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre d’activité des Anous. Ils comprennent quelques bâtis encore vacants, et des terrains disponibles (1,3 ha sur le site Dominique Soulé, et des parcelles plus petites sur la ZA des Anous). Les architectures dans le site Dominique Soulé sont de bonne qualité, ainsi que les aménagements, clôtures, signalétique. Le site industriel de l’Adour ne peut pas revendiquer les mêmes atouts (même si certains bâtis restaurés retrouveraient de la qualité) et il ne contribue pas à qualifier les activités qu’il reçoit : clôtures, état des sols, état du bâti. Le parc Latécoère et le Parc de la haute Bigorre disposent d’architectures généralement de meilleure qualité ; les abords de certains bâtiments sont encombrés de dépôts de matériaux en désordre. La signalétique des entreprises est inégale, parfois très claire, parfois quasi absente.

L’agriculture est maintenant très réduite dans le bassin de Bagnères-de-Bigorre, quelques champs sont toujours exploités entre les maisons ou de part et d’autre de la D8, et des prairies autour du débouché de Lagailleste dans la vallée. Des jardins familiaux ou jardins partagés subsistent, tandis que le maraîchage classique a à peu près disparu. L’agriculture reste bien présente sur les coteaux, en continuité avec les communes voisines.

Le territoire de Bagnères-de-Bigorre inclut aussi la vallée de Lesponne, traitée avec Beaudéan, La Mongie, et le pic du Midi, traités dans la partie spécifique consacrée à la montagne, au sein de la partie « vallée amont ».

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 82 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

La vallée amont

La vallée est constituée des trois branches de l’Adour – Adour de Lesponne, de Gripp et de Payolle -, qui se rejoignent et constituent un bassin relativement plan, large de quelques centaines de mètres dans lequel se Asté situent les trois noyaux d’urbanisation. Le paysage est resserré entre des versants de montagne importants, le raide versant est, calcaire, ne recevant Beaudéan presque pas d’habitat. Campan Les centres des trois villages au riche bâti ancien sont bien structurés et compacts, rassemblés autour de l’église au puissant clocher.

À Campan, l’histoire de la division parcellaire originelle a donné une trame orthogonale bien claire, avec trois rues parallèles à l’axe de la vallée et un maillage de transversales ; le centre du bourg est un petit pôle urbain de grande qualité, autour de la halle XVIème siècle, qui garde la signature des membres de la « véziau » (le nom des assemblées communales démocratiques très présentes dans les vallées pyrénéennes et en particulier à Campan sous l’ancien régime) qui a décidé la construction, de la belle église du XIVème au XVIème avec son riche mobilier baroque et son remarquable monument aux morts dans la cour intérieure, et de la belle mairie de style classique. Plusieurs commerces quotidiens sont présents, ainsi qu’un petit marché hebdomadaire, essentiellement touristique. Le quartier en bord de l’Adour est marqué par les anciennes scieries des Cagots, encore debout (ou presque) et sans doute valorisables au plan ethnographique.

Beaudéan articule la rue principale historique, et la branche vers le vallon de Serris, qui dessert aussi le château ; le village est marqué par la superbe silhouette dominante de l’église, et par la présence de l’eau. La maison natale de Dominique Larrey y porte une activité culturelle intense, (expositions d’art contemporain, conférences)

Asté, niché au pied du vallon du Lhéris, s’ordonne entre la rue principale, ancienne voie valléenne, et les deux principales perpendiculaires qui montent vers les restes du château des Gramont et vers l’église, berceau des Ferrère. Les habitats sont continus, les maisons s’ouvrent sur les rues, parfois alternées de portails ; plusieurs montrent des datations anciennes, Renaissance.

Asté et Campan ont connu des extensions pavillonnaires relativement importantes ; à Asté, en périmètre protégé, les implantations se sont Villages Surface habitants faites ces dernières années en appui sur la rue, selon le mode ancien ; en km² dans d’autres quartiers et notamment en rive droite, les modes d’implantation sont en pavillonnaire, au milieu de parcelles souvent Asté 26.7 543 grandes. À Campan, un lotissement est réalisé selon la forme pavillonnaire, mais il occupe un site à l’écart, de faible enjeu agricole ou Beaudéan 16.7 390 paysager ; un autre lotissement est conçu dans une démarche de reprise Campan 95.4 1 525 des typologies bâties anciennes, y compris leur orientation et des formes architecturales, des habitats individuels placés en continu permettant de Total 138.8 2458 retrouver l’échelle de grands volumes et d’offrir un jardin à chacun, tout en consommant peu de terrain.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 83 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Deux des trois villages, Campan et Beaudéan comportent des hameaux, et de l’habitat dispersé de qualité occupe les vallées et les versants en pente bien orientée.

La vallée de Campan, après le bourg et une séquence de la vallée historiquement non bâtie, sur 1km, organise les maisons et granges attenantes le long de la route départementale, en perpendiculaire à l’axe de la vallée, en accompagnement des prairies très bien irriguées et gérées par la Véziau (ce qui permettait trois coupes de foin par an et optimisait donc les capacités en élevage). Ce dispositif, composé de bâti très spécifique avec la maison à galerie à étage à une extrémité et la longue grange en rez- de-chaussée à la suite, qui garde souvent encore les « penaous » qui tenaient la couverture en chaume, souvent sans clôture en milieu rural, constitue un paysage emblématique. Des pôles de quartier y sont marqués davantage par un petit édifice public – chapelle, école, abri-bus-, à Saint Roch, Arrimoula, Gripp- que par une densité bien différenciée. Les hameaux de Sainte-Marie de Campan et de La Séoube se présentent comme des villages, avec église, place et bâtiment public, mais sont des quartiers de Campan.

Les versants, également marqués par un habitat dispersé ancien mis en ordre par la pente et le système de chemins et de ruisseaux, voient la majorité de leur bâti restauré, souvent aménagé en résidences secondaires (quartier du Peyras, des Sarrats).

La pression d’urbanisation est forte dans la vallée, et l’accompagnement de l’habitat dispersé historique conduit à des constructions plus ou moins récentes parfois jugées trop nombreuses ; le phénomène sera quantifié dans la prochaine phase de diagnostic.

À Beaudéan, le vallon de Serris porte un habitat dispersé, les maisons et granges sont implantées selon les courbes de niveau, reliées par un réseau de chemins arborés ; beaucoup ont été rénovées ; il y a peu de constructions récentes.

La vallée de Lesponne est partagée entre Beaudéan et Campan en aval, puis entre Beaudéan et Bagnères-de-Bigorre. L’habitat y connaît deux types d’implantation : les « pars », petits hameaux d’une dizaine d’habitations sans église dans la partie inférieure des versants, et les maisons dispersées, surtout en rive droite de L’Adour ; le noyau de Lesponne avec l’église, l’alimentation-musée-restaurant, la salle des fêtes et l’école constitue un petit centre villageois, tandis que la Vialette constitue plus un renforcement de densité qu’un noyau de village. Bien que les documents d’urbanisme (PLU) des trois communes délimitent strictement la constructibilité autour des hameaux, il est souvent exprimé que les nouveaux bâtis viennent trop construire le paysage agropastoral.

L’« étage intermédiaire » est l’ensemble des terrains en prairies de fauche situés entre le fond de vallée et les estives, qui sont utilisés pour l’élevage en saison intermédiaire, plutôt en pacage maintenant que pour la fauche. Les granges sont délaissées au plan agricole, les plus accessibles en voiture l’été sont souvent vendues et aménagées selon le processus des « granges foraines » (ou « chalets d’alpage » au titre de la loi montagne) ; Les éleveurs regrettent que les parcelles de prairies qui les accompagnent soient cédées

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 84 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre en même temps que le bâti, empêchant le pacage de demi-saison, coupant des territoires plus vastes et conduisant souvent à l’embroussaillement faute d’entretien possible.

La montagne qui termine la vallée de Lesponne et qui porte ses principaux atouts touristiques (Lac Bleu, lac d’Ourrec, cascade d’Ouscouaou) et aussi ses meilleurs pâturages est sur le territoire d’une commune de la vallée des Gaves, Beaucens. Il n’y a pas de démarche intercommunale à ce sujet à ce jour.

En conclusion :

Bâti ancien en milieu rural : les constructions sont généralement implantées en limite de propriété. L’implantation du bâtiment principal, des annexes et des espaces de transition sont la résultante d’une stratégie de protection face aux éléments naturels : les dépendances font rempart aux assauts des intempéries (Cieutat, Lesponne…)

L’implantation perpendiculaire de ces bâtiments par rapport à la route permet de préserver une intimité, la cour, espace de transition entre le privé et le public, est souvent protégée par un mur. Un portail marque parfois l’accès (Montgaillard). Sur une parcelle, les espaces sont hiérarchisés selon le rôle de chacun, créant ainsi des formes particulières : - La cour: espace de transition entre la rue et l’habitation, mais aussi entre les dépendances et le potager ou les champs sur lesquels elle est axée quand ils sont à proximité immédiate.

Bâti récent en milieu rural : Typologie : Les constructions récentes (après 1960) ne suivent pas de typologie particulière : le bâti est implanté au milieu d’une parcelle plus ou moins vaste. Les nouvelles constructions sont bâties à l’extérieur, le long des voies, entrainant un étalement urbain et des fermetures significatives du paysage.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 85 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

 La montagne La montagne proprement dite (massifs culminant à plus de 1500m) couvre la moitié de la surface de la CCHB, et concerne quatre communes. Elle reçoit la puissante station de ski de La Mongie - Grand Tourmalet, avec elle-même des typologies diversifiées organisées autour de l’espace central, depuis les chalets des années 60, les collectifs centraux, l’arc de la Grenouillère – encore sous utilisé-, et 800m plus loin le grand collectif de La Mandia, ses 700 logements, son hôtel, une galerie commerciale sur deux niveaux, jusqu’aux ensembles de petits collectifs récents ou non. L’ensemble est dense, proche de la capacité maximale du site, les dernières opérations immobilières ayant dû sécuriser la pente amont vis-à-vis du risque d’avalanche ; seules des densifications de parcelles peuvent encore accueillir de nouveaux logements.

L’espace public de la station a maintenant un centre dessiné, autour de la Grenouillère, tout de même encore traversé par la circulation automobile. Le déplacement des piétons reste peu traité : si certains cheminements ont été simplement protégés par des barrières en bois sans aménagement du sol, d’autres chemins principaux ne sont ni qualifiés ni sécurisés, entre les parkings et le centre ou le départ ski, ou entre La Mongie centre et La Mandia.

La Mongie ne dispose pas d’équipement culturel, en dehors de salles privées dans des résidences : pas de lieu de spectacle, de cinéma, de lieu d’exposition ou d’information sur la montagne, ni de discothèque. Une chapelle est implantée an centre de la station.

Le projet « Tourmalet 360 » vise à accroître la surface skiable dans le bassin existant (porté à 360 hectares au lieu de 200), afin de positionner le Grant Tourmalet au premier rang des stations de ski pyrénéennes et dans le peloton de tête des stations alpines. En traçant de nouvelles pistes dans les niveaux facile (bleues et vertes), en particulier en rééquipant les abords de La Mongie même, et en améliorant la bascule vers Barèges au col du Tourmalet ; la sécurisation de l’enneigement est améliorée par une augmentation des enneigeurs, alimentés depuis le lac du Castillon. Il est fait l’hypothèse que le réchauffement climatique ne sera pas très sensible dans ce domaine dont l’altitude est partout supérieure à 1800m. L’offre de ski d’altitude depuis le pic du Midi est fortement portée en référence, bien qu’elle concerne peu de skieurs ; elle a été récemment détachée du fonctionnement de la station et du dispositif de forfaits. L’économie de ce projet de 50 millions repose sur une hypothèse de croissance de 1% par an de la fréquentation, sans construction nouvelle, mais en mobilisant davantage le bâti existant (les « lits froids »), le résidant étant considéré comme la base économique de la station, bien plus que le journalier.

Le col du Tourmalet, site mondialement connu par le fait du Tour de France cycliste, attend une requalification de son stationnement, de la plateforme piétonne dédiée à la vue et à la vie autour des deux constructions identitaires du col. Le téléphérique vers le pic du Midi et l’offre touristique majeure que représente l’ouverture du sommet au tourisme ( le Pic est classé Grand Site Midi-Pyrénées et postule au patrimoine de l’UNESCO au titre de site culturel) ont fortement renforcé l’attractivité estivale comme hivernale de l’ensemble de la station du Grand Tourmalet ; la qualité de traitement paysager des impacts du ski ( réparation des talus en particulier) a un impact important sur l’attractivité estivale de la station, et contribue par ailleurs à la réalisation d’un bon tapis skiable. La vie estivale de la station s’est renforcée depuis l’ouverture du téléphérique du pic du Midi et la qualification de la Grenouillère ; le développement de l’offre vers la montagne ou de l’offre de loisirs reste faible, et ne sont pas an centre du projet Tourmalet 360...

La gouvernance du site de La Mongie – pic du Midi est complexe, héritage des propriétés et droits d’usage pastoraux historiques et du regroupement des deux stations autrefois autonomes de Barèges et de La Mongie :

Le Syndicat intercommunal de la station du Grand Tourmalet (gestion du domaine skiable et RICT), qui réunit la CCHB, Barèges et Sers, propriétaires et gestionnaires administratives du territoire,

Le Syndicat Mixte du Grand Tourmalet-Pic du Midi porte la promotion et l’animation touristique du pic du Midi, et associe aux communes ci-dessus les communes de , Viella et .

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 86 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le syndicat mixte pour la Valorisation Touristique du pic du Midi, en charge du site du pic du Midi lui-même, intègre des collectivités plus larges à l’origine de ce projet qui a permis la réunification de la station : le Département, la Région, et l’Université Paul Sabatier, de Toulouse qui est en charge de la recherche astronomique.

L’observatoire du pic du Midi, station scientifique développée depuis plus d’un siècle, devenu un important relai de télécommunications, est toujours un lieu de recherche scientifique très actif, dont l’équipement est régulièrement modernisé pour produire des recherches nouvelles sur le plan de l’astronomie mondiale.

Le site accueille plus de 10 000 visiteurs chaque année, venus par le nouveau téléphérique, autour du thème de l’astronomie et de l’exceptionnelle vue sur les Pyrénées ; une restauration fonctionne, ainsi que l’hébergement de 19 clients pour une observation amateur du ciel. Le Pic est à l’initiative du projet de Réserve Internationale de Ciel Etoilé. Les descentes à ski et à VTT depuis le sommet font désormais partie de l’offre du Pic et de l’ensemble du Grand Tourmalet.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 87 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le site de Payolle, situé plus bas mais dans les estives, a toujours une importante valeur pastorale, et aussi un rôle de tourisme l’été très spécifique (promenades sans difficulté, très accessibles aux familles, aux personnes âgées ou aux personnes handicapés) et l’hiver (ski de fond et autres activités, avec un enneigement irrégulier).

Le très bel ensemble immobilier du lac de Payolle, œuvre de l’architecte Edmond Lay grand prix national d’architecture en 1984, très apprécié des touristes comme de la population valléenne, a vieilli et a besoin d’une restauration de l’hôtel – qui a connu au fil du temps des transformations hasardeuses au plan technique et architectural- ainsi que de ses abords. Les gîtes ont été rénovés et leur location dynamisée par la commune de Campan.

Ce territoire est partagé entre la commune de Campan et les quatre Véziaux d’Aure, sans qu’il y ait de lieu de concertation et de portage de projet commun à l’ensemble. Cette situation nuit au développement des améliorations nécessaires du site, qui se prête remarquablement à un tourisme doux, par exemple pour les personnes âgées, les familles avec de jeunes enfants, les handicapés et vient donc compléter l’offre de ski alpin du Grand Tourmalet. Des offres de raquette, de chiens de traîneaux viennent compléter le ski de fond. Une offre d’hébergement en cabanes dans les arbres ajoute une touche originale à la panoplie de l’offre.

Les courtaous, ensemble de cabanes pastorales historiques, qui correspondent à plus de quinze sites dans les trois vallées, regroupant chacune de dix à vingt cabanes en ruine, représentent un patrimoine de grand caractère, de propriété collective. Certains ont tout leur bâti ruiné, d’autres ont toujours au moins une cabane debout (Les Esclozes, le Sarroua, Plaa, Aygue-Rouye, Ordincède, le Teillet, Conques, Courbet, Tramezaïgues). Le courtaou de la Lit, en vallée de Lesponne, a fait l’objet d’une restauration exemplaire par un particulier bénévole, Georges Buisan. Ils bénéficient en général de très belles vues et présentent des formes d’utilisation des ressources de la montagne pour le pastoralisme très originales : leytés (petits réfrigérateurs pour le lait, établis sur de petits ruisseaux), mares à fumier pour irriguer en eaux qui enrichie les prairies, puits à neige. Ils présentent un potentiel certain et très original comme objet de visite, chemin de découverte, et/ou hébergement aussi typique que spartiate (eau à proximité, coin-feu, bât flanc).

La montagne de la CCHB est dotée d’un seul refuge de montagne gardé, le refuge de Campana de Cloutou, en voie de restauration (ou de reconstruction) dans le cadre du projet PER du tour de massif du Néouvielle. L’ancien observatoire de Sencours et sa belle ruine en voûtes de pierre encore bien présente a également un potentiel intéressant.

Le bâtiment de La Laquette fait l’objet d’un projet e valorisation sous forme d’accueil en prolongation du Pic.

Des cabanes ouvertes aux chasseurs ou aux randonneurs existent en divers endroits – lac de Gréziolle, courtaou des Esclozes, de La lit et du Sarroua (déjà cités).

Il n’y a pas de cabane pastorale pour séjour durable de berger conforme aux attentes actuelles des bergers dans la CCHB et à la réglementation en vigueur.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 88 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.2. LA STRUCTURE URBAINE DE LA HAUTE BIGORRE Le SCoT s’intéresse aux caractéristiques de l’ensemble de la structure urbaine de la Haute Bigorre. En effet, pour un territoire, l’identification et la caractérisation de l’armature urbaine est intéressante à plusieurs titres :

• Pour structurer les transports collectifs • Pour appuyer un maillage des services et commerces de proximité • Pour recherche des économies d’échelle dans le fonctionnement des services publics,

La Haute Bigorre présente une structure très polarisée qui mérite d’être précisée, par exemple par l’analyse de plusieurs indicateurs :

• Population, • Offre d'Emplois, • Présence de services et de commerces. Si l’identification des différents critères paraît assez immédiate, la question de leur combinaison est plus délicate et il est toujours difficile d’identifier la prééminence de tel ou tel critère sur les autres en matière de polarité.

Pour cette raison, le parti sera pris de :

- Considérer chacun des critères d'influence égale. - Ramener les valeurs obtenues sur une échelle de notation de 10 (maximum) à 0 (minimum). Les critères tels les commerces et les services ont analysés sur la base de leur nombre puis dans un 2èmé temps pondéré pour prendre en compte leur importance relative (par exemple la hiérarchie suivante : Hypermarché >> Supermarché >> Superette >> Commerce simple de détail).

La matrice des polarités sera donc définie de la façon suivante (exemple)

Critère 1 Critère 2 Critère 3 …. Critère n Critère « n+1 » Résultante

Pôle A 10 10 10 10 10 10 …

Pole B 5 3 ... … … … …

Pôle C 3 2 … … … … …

Pôle D 3 3 … … … … …

Pôle E 2 3 … … … … …

On s’intéresse ainsi en 1er lieu aux critères démographiques (population 2010) et emplois (nombre d’emplois locaux en 2010) puisque la concentration de population et celle des emplois pourraient justifier à elle seule un 1er niveau de la structuration de l’espace.

On y ajoute 5 catégories de services et Commerces, tirée de la Banque des Equipements et Services BPE2010 de l’INSEE : Services santé, Services enseignements, Autres Services publics, Autres services, Commerces (nombre brut + pondération), Equipements loisirs et culture.

Les valeurs obtenues pour chacun des indicateurs sont ensuite sommées puis ramené à l’échelle de 10 pour obtenir un indicateur global de polarité.

L’ensemble des résultats est décliné d’abord sous forme d’un tableau de synthèse, puis sous la forme d’une matrice de Bertin (visualisation graphique) :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 89 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Polarités

Santé

publics culture

services

Indicateurs Indicateurs

Indicateurs Indicateurs

Indicateur Indicateur

Population

enseignements

Indicateur Service Indicateur

Indicateurs Autres Autres Indicateurs

équipemejts sports sports équipemejts

TOTAL Indicateurs TOTAL Indicateurs services Indicateurs

Indicateur emplois Indicateur Indicateurs Commerces Indicateurs

Bagnères-de-Bigorre 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10,0 10

Campan 1,8 0,9 0,7 0,6 0,7 5,0 0,6 2,8 1,6

Pouzac 1,4 0,5 0,2 1,9 1,7 1,7 0,5 1,6 1,2

Montgaillard 1,0 0,2 0,9 1,3 0,1 1,7 0,1 1,2 0,8

Cieutat 0,7 0,2 0,2 1,3 0,1 1,7 0,3 1,2 0,7

Trébons 0,9 0,1 0,1 0,0 0,2 1,7 0,0 1,2 0,5

Gerde 1,5 0,2 0,0 1,3 0,1 0,0 0,0 0,4 0,4

Beaudéan 0,5 0,2 0,0 0,6 0,2 0,0 0,0 0,8 0,3

Ordizan 0,6 0,3 0,0 0,6 0,0 0,0 0,1 0,4 0,3

Uzer 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 1,2 0,2

Astugue 0,4 0,4 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,4 0,2

Asté 0,7 0,1 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1

Antist 0,2 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,4 0,1

Mérilheu 0,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,3 0,0 0,1

Argelès-Bagnères 0,1 0,2 0,0 0,0 0,1 0,0 0,1 0,0 0,1

Labassère 0,3 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Orignac 0,3 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Hiis 0,3 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Banios 0,1 0,0 0,0 0,0 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0

Hauban 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Neuilh 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Lies 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Marsas 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Bettes 0,1 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 90 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Polarités

Santé

publics culture

services

Indicateur

Indicateurs Indicateurs

Population Indicateurs Indicateurs

Commerces Indicateur

enseignements

Indicateur ServiceIndicateur

Indicateurs AutresIndicateurs

Indicateur emplois équipemejts sports Indicateurs services Indicateurs Global Bagnères-de- Bigorre

Campan

Pouzac

Montgaillard

Cieutat

Trébons

Gerde

Beaudéan

Ordizan

Uzer

Astugue

Asté

Antist

Mérilheu

Argelès-Bagnères

Labassère

Orignac

Hiis

Banios

Hauban

Neuilh

Lies

Marsas

Bettes

En conclusion de ce regard un peu « statistique » :

✓ La polarité principale de Bagnères-de-Bigorre est parfaitement démontrée. ✓ Le niveau suivant se compose de Campan et Pouzac, ✓ et viennent ensuite Montgaillard et Cieutat, puis toutes les autres communes. Le territoire de la Haute Bigorre dispose ainsi d’une armature à 3 niveaux (ou 4 si l’on plus de détail).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 91 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.3. L’ORGANISATION DU TERRITOIRE ET DES MOBILITÉS Le relief est la caractéristique principale qui permet de définir l’organisation du territoire.

- Au nord un territoire peu marqué par le relief, occupé par l’Adour et marqué par l’agriculture céréalière : la vallée aval de l’Adour - Au centre un paysage fortement vallonné caractérisé par des coteaux et de petites vallées orientées nord/sud. À l’extrémité de cet ensemble, au pied de la montagne, vient s’insérer la ville de Bagnères- de-Bigorre et l’unité urbaine qui l’accompagne. - Au sud un ensemble montagneux qui culmine à 2872m au pic du Midi, accessible par la vallée de Campan, relativement large et orientée nord/sud, et parcouru d’autres vallées est/ouest. ► Réseaux et infrastructures principales Le territoire du SCOT est en dehors des enjeux européens de déplacement. La vallée de l’Adour ne débouche pas sur l’Espagne, contrairement à d’autres vallées proches, préservant ainsi ses paysages et son environnement, mais enclavant économiquement le territoire.

On accède au territoire de la CCHB depuis Tarbes par la RD935 qui continue jusqu'à Sainte-Marie de Campan avant de se diviser, soit vers La Mongie (Domaine du Tourmalet), soit vers et l'Espagne en passant par Payolle puis le col d’Aspin. Cet axe fonctionne en impasse durant la saison hivernale puisque les cols d’Aspin et du Tourmalet ne sont alors pas accessibles.

La RD 8 nommée "ancienne route de Bagnères-de-Bigorre", est parallèle à la RD 935 et permet également de rejoindre Tarbes. On accède par cette voie à l’échangeur de Tarbes-Est accédant ainsi à A64. Cette autoroute relie Toulouse à Bayonne, et permet de rejoindre Bordeaux par l’A65 en 2h30.

L’A64 est un axe structurant qui dessert le piémont pyrénéen et relie des villes influentes du grand Sud-Ouest.

Le territoire est relié à cet axe également par la Rd 938 qui traverse Ciotat et rejoint l’autoroute à Tournay.

La D937 possède la même orientation est-ouest et permet de gagner Lourdes en 20mn.

La D84 permet de desservir les Baronnies et de gagner Lannemezan. Cette route présente des étroitesses par endroit qui rend malaisée la jonction avec Lannemezan.

La liaison ferroviaire qui reliait Bagnères- de-Bigorre à Tarbes a été supprimée à la fin des années 1980, la ligne est aujourd'hui assurée par bus TER, depuis l'ancienne gare ferroviaire, devenue aujourd'hui gare routière.

Par ailleurs, cinq gares SNCF sont présentes sur le département : Lourdes, Tarbes Tournay, Capvern et Lannemezan. La plus proche de la Haute Bigorre reste celle de Tarbes mais en période de pointe, ou selon les destinations celle de Lourdes comme celle de Tournay sont de bonnes alternatives à la traversée du centre-ville tarbais.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 92 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les services de mobilité

Une ligne de bus départementale, assurée par la société Kéolis, dessert également Tarbes par la RD935. Les bus y sont plus fréquents que sur la ligne SNCF et ils ne desservent pas les mêmes noyaux villageois. Les offres sont complémentaires.

La ligne du Conseil Général effectue 7 aller/retour quotidiennement (hors dimanche) entre Tarbes et

Bagnères-de-Bigorre via Montgaillard. Il existe également une ligne départementale de transport à la demande (entre Bagnères-de-Bigorre et Sainte-Marie de Campan et Lourdes).

L’hiver cette ligne est prolongée jusqu’à la Mongie, elle assure 2.5 aller-retour, ce qui est insuffisant. La Communauté de Communes complète cette offre : chaque hiver une navette Bagnères-de-Bigorre-La Mongie est mise en place pour les touristes, les jeunes et les saisonniers employés par la Régie (à l’exclusion des saisonniers privés). Ce service semble insuffisant, il est saturé aux heures de pointe et ne présente pas assez de créneaux horaires pour répondre à la demande.

De plus les bus sont inadaptés à la clientèle de skieur ou snowboardeur : matériel dans la soute et interdiction de monter avec des chaussures de ski.

En 2011, on recensait 7259 utilisateurs avec un pic de fréquentation de 500 personnes par jour.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 93 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le territoire est à proximité (30mn par la D937) de l’aéroport de Tarbes-Lourdes Pyrénées dont l’activité se développe. Les vols réguliers vers Paris, Londres, Barcelone, Manchester, Bruxelles et Milan permettent des liaisons européennes. La régularité de ces vols dépend de l’activité de la cité Mariale.

Les projets routiers

Il n’y a pas de projet routier majeur sur le territoire de la CCHB. Les dernières modifications importantes sont le barreau nord de Bagnères, entre la RD8 et la RD 935, prolongée jusqu’à la route de Labassère, et le contournement d’Ordizan sur la RD8.

Ce dernier a connu son achèvement avec une rectification de la liaison entre Ordizan et Trébons, au giratoire sud, afin de modifier le carrefour au centre de la voie de contournement ; ce projet ne comprenant pas de franchissement de l’Adour a été réalisé à l’initiative du Département.

Un projet de contournement de Campan par l’ouest, à partir du secteur du pont sur l’Adour de Lesponne, et passant en pied de versant à l’ouest du bourg en est à l’étape d’une étude de faisabilité par l’ADAC, à la demande de la commune de Campan. Il n’y a pas de décision prise, et aucune échéance ne peut être connue à ce jour.

Deux projets routiers au nord ont des conséquences significatives sur le territoire.

► La RD8, en rive droite, sera raccordée directement à l’agglomération tarbaise au niveau de l’échangeur de Tarbes-est de l’autoroute A65. La Déclaration d’Utilité Publique est prise, des procédures d’Aménagement Foncier Agricole et Forestier, et de remembrement sont en cours de lancement ; des expropriations seront nécessaires. Une fois ces démarches acquises, la planification financière sera arrêtée et l’opération lancée. Les échéances ne sont donc pas connues à ce jour. Ce projet rendra plus rapide l’accès à la partie est de l’agglomération tarbaise, notamment à la ZAC de Soues Séméac avec le pôle commercial de 42000m2, dont 10 000m2 projeté à l’enseigne d’Auchan. La concurrence exercée sur les commerces de Bagnères-de-Bigorre serait accrue. En revanche, la relation directe à l’autoroute du côté est de Tarbes peut avoir un impact limité, pour les raisons suivantes :

- L’accès depuis Pau et Bordeaux se fait par l’ouest et par la RD 935, le rabattement par l’est ne ferait donc pas forcément gagner beaucoup de temps ; de plus cet accès de la vallée par une zone d’activité et de grandes surfaces commerciales ne serait pas qualifiant en ce point. - L’accès depuis Toulouse à l’est se fait par Tournay, le détour par Soues allongerait le parcours de 15 km et ne serait donc pas attractif.

Il n’est pas prévu d’autres améliorations de cette route, notamment les courbes entre Pouzac et Ordizan ne sont pas en voie d’être supprimées (pas d’étude en cours). L’impact de cette modification porterait sur 1,8km, parcourus actuellement en partie à 70km/h, en partie à 50km/h ; le gain de temps en passant à 90 km/h serait de moins d’une minute ; le sentiment de confort et de sécurité serait amélioré mais il y a eu un seul accident corporel enregistré sur cette section depuis dix ans.

► Un contournement sud de l’agglomération tarbaise a été étudié, en alternative au RD92, depuis à l’ouest jusqu’à Soues. Il mettrait plus facilement en relation la RD935, la RD8 et les deux accès à l’autoroute. Mais la RD92 actuelle fonctionne bien, l’objectif serait simplement de gagner en lisibilité et en sécurité. Ce projet n’est pas considéré actuellement comme à réaliser prochainement.

Il n’y a pas de projet à l’étude actuellement sur les autres voies départementales, notamment ni sur la liaison à Tournay et l’autoroute à l’est (RD 938), ni sur la liaison entre Montgaillard et Lourdes (RD 937).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 94 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 95 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Les déplacements Le territoire du SCoT de la Haute-Bigorre est contraint par le relief qui est prépondérant. Le maillage routier et ferroviaire a naturellement accompagné le relief. L’axe principale, la D935, longe la rivière Adour et est donc orienté nord-sud. Elle mène du col d’Aspin à Tarbes en empruntant la vallée de Campan, traversant Bagnères- de-Bigorre, Pouzac, Trébons, Montgaillard puis d’autres village jusqu’à Tarbes. Cet axe est utilisé en termes de déplacement domicile-travail de même que sa parallèle la D8 qui depuis la mise en place de la contournante d’Ordizan propose une jonction vers Tarbes très fluide avec peu de traversée de village. Néanmoins la distance temporelle est identique : 25 mn entre Bagnères-de-Bigorre et Tarbes.

La ligne de chemin de fer est toujours existante bien que désélectrifiée et inutilisée ; elle n’est pas désaffectée par RFF.

Le Département réalise chaque année des Comptages sur le réseau routier. Ainsi ont été recensés les flux les plus importants (en trafic journalier moyen annuel (TMJA) : sur la RD935, au nord de Bagnères-de-Bigorre (9.801 véhicules dont 2,5% de poids lourds), sur la D935 entre Bagnères-de-Bigorre et Campan (6.210 véhicules dont 3% de PL), et sur la D8 au nord de Bagnères-de-Bigorre en rive droite de l’Adour un flux de 4944 véhicules dont 2,8% de Poids Lourds, enfon 3.257 véhicules sur la RD938 entre Bagnères-de-Bigorre et Cieutat.

Viennent ensuite les flux vers et depuis Lourdes ‘2.481 véhicules sur la RD937, puis les flux vers les cols du Sud.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 96 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 97 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

• Les déplacements individuels motorisés :

La prépondérance de la voiture : au niveau du territoire, l’automobile est devenue un équipement incontournable de la vie quotidienne dès lors que l’on n’habite pas le centre de Bagnères-de-Bigorre. Le contexte rural et l’offre de transports en commun qui reste faible explique ce fait.

Les migrations domicile/ travail quotidiennes sont un élément important de notre territoire. Bagnères-de-Bigorre cumule 73% des emplois de la CCHB polarisant ainsi fortement le territoire. Cette commune enregistre plus d’actif travaillant sur place que d’actifs travaillant à l’extérieur.

Le flux de travailleurs se rendant à Tarbes est important (voir chapitre II – DÉVELOPPEMENT HUMAIN).

L’hiver la station génère un flux de saisonniers entre le bas du territoire et la Mongie.

Le flux de voitures sur la D935 est continu, s’il ne produit pas de ralentissement remarquable il est tout de même source de désagréments permanents pour les villages traversés : Pouzac, Trébons, Montgaillard : bruits, gaz d’échappement, dangers pour les piétons.

Le flux des touristes est également saisonnier : les weekends d’hiver la station attire les skieurs en cas de conditions météo favorables. Les axes nord/sud présentent alors une fréquentation supérieure à la normale. Mais aucun phénomène de bouchons n’est à déplorer ; on peut plutôt parler de ralentissements au niveau de Campan aux heures de pointe de la descente de la montagne, quelques jours de pointe dans l’année. Cette circulation se fait en aller-retour, peu de skieur passent par le col d’Aspin qui l’hiver est bien souvent fermé. Ces phénomènes circulatoires se retrouvent au moment des vacances de Noël et de février.

L’été une augmentation de la circulation est constatée aux mois de juillet et d’août. Le col d’Aspin est alors ouvert et les véhicules ne sont plus obligés de fréquenter la D935 et la D8 en mode aller-retour.

Un phénomène d’encombrement des routes a lieu très ponctuellement à cette époque en période de tour de France qui traverse chaque année (ou presque) le territoire de la CCHB.

► L’accidentologie

En dix ans, de 2003 à 2012, 79 accidents corporels ont été enregistrés, qui ont fait 113 victimes, dont dix tués, 54 blessés hospitalisés et 59 blessés légers. La gravité des accidents (nombre de tués pour 100 accidents) est de 12,7, soit 6,6 points de plus que la gravité moyenne du département.

Les accidents ont lieu à 62% hors agglomération (dont 6 mortels) et à 38 % en agglomération (dont 3 mortels). Les accidents mortels sont à 78% dus à la perte de contrôle d’un véhicule seul, y compris les deux accidents de deux roues.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 98 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le relevé des accidents nous montre que les personnes se déplaçant en mode doux sont souvent victimes des accidents de circulation. En effet, 41% des accidents de personne concernent des piétons et des deux-roues, ce qui est supérieur à la moyenne départementale. On constate sur Bagnères-de-Bigorre que les accidents de piéton ont lieu sur les axes de circulation urbains et péri-urbains. Il n’a pas été obtenu de repérage des accidents de piéton hors Bagnères-de-Bigorre, ce qui ne permet pas d’analyse des causes.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 99 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 100 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Les déplacements doux

1. Les déplacements piétons

• Le centre de Bagnères-de-Bigorre Malgré une taille d’agglomération favorable et un centre relativement plat, les modes doux sont peu utilisés, essentiellement pour les déplacements de loisirs. Pourtant les déplacements sont courts, bien souvent inférieurs à 1km. Le centre-ville pourtant propice aux déplacements doux ne présente pas d’espace piéton proprement dit seul le passage Vaussenat qui mène des Coustous à la place de Strasbourg et le passage menant de la place de Strasbourg à la placette du Vieux Moulin sont réellement piétons. Le centre-ville (empreinte des remparts) a été aménagé en zone de rencontre à partir de 2009, elle est en voie d’achèvement. Créée par un décret de 2008, ces zones sont à priorité piétonne : la vitesse est limitée à vingt kilomètre heure et le piéton peut circuler sur la chaussée sans y stationner. La signalétique, peu visible et la continuité de matériau roulant ave les rues automobiles incitent peu les véhicules à ralentir. Le samedi matin, jour de marché, cet espace devient réellement piéton par la fermeture aux véhicules motorisés des rue Victor Hugo et des Thermes.

Le centre-ville a été adapté aux circulations des PMR par suppression des hauteurs de trottoir et mise en place de bateau quand le trottoir d’origine n’a pas été modifié.

• Les cœurs de village :

Zone de rencontre

Voie piétonne

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 101 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

L’organisation des cœurs de village de la CCHB est basée sur 2 types distincts : le village-rue (Banios, Marsas, Bettes…), le village présentant une centralité (Gerde, Montgaillard, Ordizan, Campan…) :

- Dans les villages-rues il n’y a pas d’espace réservé au piéton : pas de trottoir, pas de centralité, peu d’espace public. Il s’agit en général de village de petite dimension, en dehors des gros axes de circulation, et cette absence d’espace dédié au piéton n’est pas problématique.

- Dans les villages centrés : les trottoirs sont peu représentés de manière générale, ce qui n’est pas problématique dans un espace où les véhicules motorisés sont peu nombreux, en revanche quand les cœurs de village sont traversés par un axe de circulation important (D8 et D935) cet absence d’aménagement dédié aux piétons est dangereux et rend les centres bourgs peu propices à la déambulation. Ce qui est dommage vu la richesse architecturale de ces villages (Montgaillard, Campan, Gerde, Asté, Pouzac…). Les aménagements pour personnes à mobilité réduite (trottoirs de plus 1m40 Village rue de large, pentes douces, seuils de moins Village centré de 2cm…) sont inexistants, les villages sans trottoirs étant finalement plus Village sans structure accessibles. Les espaces publics sont de niveaux de qualité d’aménagement inégale d’un village à l’autre, mais ils sont présents dans chaque village. Presque aucun des espaces publics centraux des villages de la CCHB n’a fait l’objet d’un aménagement qualifiant, avec intervention d’un architecte ou d’un paysagiste.

• La Mongie : Les déplacements piétons sur l’ensemble de la station ne sont pas traités qualitativement, simplement marqués parfois par des bornes en plastique ou des lisses en bois, ce qui est un réel inconfort pour les skieurs et un danger potentiel. Le parcours entre les parkings de bas de station et le cœur de la station (la Grenouillère) n’est pas du tout adapté aux piétons qui sont pourtant nombreux : aucun espace protégé ni qualifiant, même sur les itinéraires piétons principaux, de simples cônes orange sont censés garder des espaces de circulation piétonne mais ils ne protègent guère les marcheurs. Les jours d’affluence les véhicules s’y garent. Circuler à pied du bas de la station jusqu’au haut (immeuble de la Mandia) est un véritable défi, en l’absence de continuité piétonne tant sur la route qu’au bord de l’Adour.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 102 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Une centralité a été créée autour de la Grenouillère, mais les véhicules n’en sont pas complètement exclus (deux voies de circulation) ce qui est peu confortable pour les piétons. Une centralité a été créée autour de la Grenouillère, mais les véhicules n’en sont pas complètement exclus (deux voies de circulation) ce qui est peu confortable pour les piétons.

2. Les déplacements vélos

• Pistes cyclables Il n’existe pas de piste cyclable sur la Communauté de Communes. L’utilisation du vélo est peu répandue dans les 1913 : rue d’Alsace Lorraine à Bagnères déplacements quotidiens bien que cet usage ait tendance à se développer. Cet usage avait pourtant autrefois cours.

• Les liaisons piétonnes inter-villages Ces liaisons sont préexistantes mais pas toujours répertoriées, ni signalisées, elles s’interrompent parfois. Elles seraient un moyen de découvrir le territoire.

• Pratique quotidienne et familiale Il n’existe pas de piste cyclable sur la communauté de communes. L’utilisation du vélo est peu répandue dans les déplacements quotidiens bien que cet usage ait tendance à se développer, il était autrefois plus fréquent. Il est remplacé par l’utilisation des véhicules légers. La liaison inter villages reliant les bourgs de la vallée (11 au total) n’est pas aménagée pour les cycles. Il n’y a pas d’itinéraire dédié aux balades familiales.

• Les modes doux liés aux loisirs

Voir Chapitre Tourisme

► L’infrastructure numérique En 10 ans, les usages créés par l’internet et les réseaux numériques se sont imposés auprès de tous, particuliers, entreprises et services publics, multipliant les échanges d’information. Si le haut débit était un prérequis essentiel dans le développement économique et sociétal du territoire, les actions se portent aujourd’hui sur le très haut débit, dont le déploiement constituera pour les territoires un enjeu majeur en termes de compétitivité.

Aujourd’hui, nous assistons à une évolution d’un accès intermittent à une connectivité permanente et stable à espace d’accumulation de données à un lieu de création et de partage de savoir….

L’aménagement numérique du territoire repose sur la complémentarité de 3 éléments : • Le développement de l’économie numérique

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 103 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

• Les nouveaux usages • Les infrastructures.

Ces trois thématiques permettent de disposer d’une approche globale et vertueuse puisque le réseau d’infrastructures devient porteur du développement de services innovants et que les usages entraînent à leur tour une demande accrue de services. Ce triptyque est aujourd’hui considéré comme un ensemble fondamental pour le développement économique et la compétitivité des territoires.

En termes d’infrastructures, les NTIC reposent sur deux types d’infrastructures : Les infrastructures de réseaux : Les réseaux d’accès fixes : • ADSL • Fibre optique (en cours de déploiement) • Câbles Les technologies radio terrestres • Les réseaux d’accès mobiles : • 2G • 3G • 4G (en cours de déploiement)

Les infrastructures de stockage : • Datacenter

Des niveaux d’équipements contrastés :

Le département par un partenariat avec la société Hautes-Pyrénées Numérique assure la conception, la construction et l’exploitation du réseau haut débit et très haut débit.

Le territoire présente des difficultés de couverture du fait de la topographie locale (milieu rural et montagnard).

La couverture réseau, principalement par les technologies ADSL, est relativement bonne entre Bagnères-de- Bigorre et Montgaillard du fait de la mise en place de la fibre optique entre 2009-2010. Cette fibre optique a été déployée vers Labassère et dessert une petite partie des Baronnies.

Sur le département, un réseau de 47 antennes Wimax devait être mis en place mais par principe de précaution le Conseil Général des Hautes Pyrénées a préféré suspendre ce déploiement et a demandé à la société Hautes- Pyrénées Numérique une alternative technologique. Les zones déjà desservies, 30 antennes sur le département, feront l'objet de campagnes régulières de mesures pour « s'assurer que les émissions d'ondes restent dans les limites des normes en vigueur ».

Deux antennes Wimax sont en place sur la CCHB, une à Cieutat et une à Antist.

La couverture réseau est donc correcte dans le bas de la vallée mais reste très insuffisante au sud de Bagnères- de-Bigorre, notamment pour les sites de montagne (La Mongie notamment) pour lesquels ce type d’offre reste indispensable.

Les territoires des Angles et des Baronnies sont insuffisamment couverts.

Le constat principal ici est l’absence de dynamique concurrentielle au sein du tissu économique en matière de connectivité et une très faible diversification des offres. Ce constat est à mettre au regard de celui, identique, du marché résidentiel.

Il vient par ailleurs confirmer la nécessité de réajuster les capacités des réseaux numériques.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 104 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 105 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Couverture mobile :

Le département est l’un des moins bien couverts du territoire métropolitain.

Selon l’Arcep (Autorité de la régulation des communications électroniques et des postes) 13.5% du territoire des Hautes Pyrénées n’était pas couvert et 1.5% de la population se trouve en zone blanche en 2009, le plus bas taux de couverture après celui des Hautes-Alpes.

La presque totalité des habitants de la Haute-Bigorre sont éligibles à la DSL, au câble ou à la fibre au second trimestre 2016, il convient de noter l’exception de la commune de Lies où seuls 77.6% des habitants sont éligibles. D’autre part, rares sont les communes où les habitants disposent d’une couverture supérieure à 30 Mbit/s et +.

Cette difficulté de couverture est due au relief. Lorsque l’on regarde les cartes des différents opérateurs on constate que dans les Pyrénées seules les villes et villages, les stations de ski et les principaux axes routiers disposent d’une certaine couverture du réseau de téléphonie mobile et un projet de Hotspot dans toutes les stations des Hautes-Pyrénées est en cours de développement.

La question du Haut-Débit est un enjeu majeur pour le développement du territoire.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 106 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.4. L’OFFRE DE PROXIMITE (COMMERCES ET SERVICES) ► L’offre locale du Commerce de proximité Le commerce de détail revendique une double nature :

- Répondre aux besoins de la population avec par exemple l’enjeu de maintenir une diversité des modes de consommer. - Participer au développement économique et à la dynamique de création d’emplois sur le territoire.

Chiffre d’affaires et caractéristiques de l’offre commerciale de la Haute-Bigorre

En 2009, le chiffre d’affaires du pôle de Bagnères-de-Bigorre est estimé à 64 millions d’Euros, soit + 11 millions d’euros par rapport à 2003.

Et l’activité alimentaire en représente près des 2/3 des achats (64%).

PRODUITS PRODUITS NON TOTAL ALIMENTAIRES ALIMENTAIRES En M€ % En M€ % En M€ % Commerces < 300 m² 17 26,5% 7 ,5 18% 9,5 41,5% Grandes surfaces 41 64% 29 71% 12 52% Dont hypermarchés 0 0% 0 0% 0 0% Dont supermarchés 29,5 46% 23,5 58% 6 26% Dont hard-discounts 5,5 8,5% 5 12% 0.5 2% Dont grandes surfaces spécialisées 3 5% 0 0% 3 13% Dont autres grandes surfaces 3 5% 0.5 1% 2.5 11% Commerce non sédentaire 5 8% 4 10% 1 4,5% Autres 1 1,5% 0.5 1% 0.5 2% Total 64 100% 41 100% 23 100% Source : AID pour CCI des Hautes Pyrénées - 2010

La part du CA réalisé par les commerces de moins de 300 m² (26%) est conforme aux taux moyens observés sur des pôles de niveau identique (Niveau 2 selon la grille AID). La Part des grandes surfaces non spécialisées augmentent de 10 points à 64% alors que les grandes surfaces spécialisées sont en deçà des taux moyens à 5%.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 107 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Entre 2003 et 2009, le Hard Discount a gagné des parts de marché (+9 points) sur la grande Distribution (-10 points pour les supermarchés) ce qui peut s’expliquer par la création d’un Lidl sur la commune de Pouzac.

Simultanément, le commerce de proximité (<300 m²) a perdu 3 points alors que le commerce non sédentaire a gagné 3 points.

► Le poids commercial de la Haute-Bigorre L’activité commerciale de l’offre de la Haute-Bigorre se mesure à l’aune à la fois de la zone de chalandise, c’est- à-dire son attractivité sur le territoire et en fonction de la fuite commerciale c’est-à-dire de la part des achats que les ménages de la Haute Bigorre vont effectuer à l’extérieur (vers Tarbes notamment).

Le potentiel de consommation et la chalandise (attractivité) du dispositif actuel La zone de chalandise du pôle de Bagnères-de-Bigorre est centrée uniquement sur le secteur de Bagnères-de- Bigorre et présente environ une population de 16.900 habitants (soit 60% du potentiel global).

Le potentiel de consommation de la zone de chalandise s’élève à 96 millions d’Euros, décomposé par famille de produit de la façon suivante et par valeur d’attractivité.

Potentiel Achats a consommation Achats effectifs l'extérieur Alimentaire 46 M€ 39,1 M€ 6,9 M€ 66% 34% Equipement de la personne 14 M€ 4,76 M€ 9,24 M€ 45% 55% Equipement de l amaison 23 M€ 8,05 M€ 14,95 M€ 35% 65% Culture-Loisirs 7 M€ 3,15 M€ 3,85 M€ 34% 66% Hygiene-Beauté 6 M€ 3,96 M€ 2,04 M€ 85% 15% 96 M€ 59,02 M€ 36,98 M€ Achats effectifs Achats a l'extérieur

Les achats réalisés dans les commerces de la Haute Bigorre représentent en 2009 environ 59 M€ (48 M€ en 2003). À l’inverse, l’évasion commerciale globale en 2009 s’élevait à près de 37 millions d’euros soit 39 % du potentiel global. Pour mémoire, en 2003, cette perte pour le territoire s’élevait à 36% et a donc augmenté de 3%.

Ce sont les achats pour les produits alimentaires qui constituent l’essentiel de l’augmentation de cette perte d’attractivité, l’évasion passant pour ces produits de 15 à 19 %. Pour les produits non alimentaires, l’évasion commerciale est restée stable (mais élevée) à 60%. Dans le détail, le recours à des commerces extérieurs pour l’achat de produits alimentaires.

Le pôle de Tarbes est la principale destination d’évasion non alimentaire, avec une captation d’environ 22 millions d’Euros soit 22% du potentiel d’achat non alimentaire.

La vente à distance, qui représentait 3% du volume des achats extérieurs en représentent aujourd’hui 15% (dont 9 à 10% réalisés sur INTERNET).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 108 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

La très grande majorité des commerces de la Grande et moyenne distribution sont implantés sur la Zone commerciale de Pouzac mais quelques-uns sont insérés dans le tissu urbain voire dans les petites zones artisanales et mixtes ou le long des Routes départementales.

2004 et 2013, le développement des commerces de la Grande et Moyenne Distribution (GMS) a été significatif avec plus de 7.000 m2 de nouvelles grandes surfaces sur les communes de Bagnères-de-Bigorre et Pouzac.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 109 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Zone commerciale de Pouzac

Les commerces de proximité sont implantés préférentiellement sur le centre-ville de Bagnères-de-Bigorre, puis sur les bourgs principaux traversés par la RD935, à Cieutat et à Gerde, petite polarité associée à Bagnères-de- Bigorre.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 110 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Le centre-ville de Bagnères-de-Bigorre constitue une La halle de Bagnères polarité naturelle avec la diversité de ses commerces de détail, la qualité de son patrimoine thermal…

Malgré cette qualité de vie et de rencontres, on observe aujourd’hui des fermetures de commerces de proximité sur le centre-ville de Bagnères-de-Bigorre.

Le maintien de la diversité de l’offre commerciale est essentiel au maintien voire au renforcement de la polarité de Bagnères-de-Bigorre, essentielle pour assurer les fonctions urbaines de la Haute-Bigorre et donc son bon fonctionnement et son développement

Centre de Campan Le marché de Bagnères

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 111 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

BPE 2015 - Base Equipement Loisirs, permanente des Commerces à dominante alimentaire Equipement de la maison de la culture et Services équipements personne sports

Source : Insee, Base permanente des

équipements 2015

Supermarché Supérette Epicerie Boulangerie Boucherie/charcuterie surgelés Produits Poissonnerie surface de Grande bricolage Magasind'équipements foyer du Magasin de et d'électroménager revêtements Magasinde sols et murs quincaillerie Droguerie bricolage Horlogerie-Bijouterie meubles Magasinde vêtements Magasinde chaussures Magasinde papeterie, Librairie, journaux de Magasind'article loisirs de et sports Parfumerie Fleuriste Coiffure beauté de Soins Banque Agenceimmobilière Blanchisserie-Teinturerie Restaurant Antist ------1 - - Argelès-Bagnères ------Asté - - 1 ------1 ------Astugue ------Bagnères-de-Bigorre 1 2 9 13 10 - 2 - 5 3 1 2 3 1 17 6 5 12 1 5 20 8 9 13 4 67 Banios ------Beaudéan - - - 1 ------1 - - - - - 1 - 1 Bettes ------Campan - 1 2 3 ------1 - - 3 - - - - 9 Cieutat - - 1 3 ------3 - - - - - Gerde - - 1 ------3 Hauban ------Hiis ------Hitte ------Labassère ------2 Lies ------Marsas ------Mérilheu ------1 - - - - - Montgaillard - - - 1 ------1 - - - - - Neuilh ------Ordizan ------Orignac ------1 Pouzac 4 - - 1 1 - - 1 ------1 - - 1 - - 1 1 - - - 2 Trébons - - - 1 1 ------1 Uzer ------Total CCHB 5 3 14 23 12 0 2 1 5 3 1 2 3 1 18 6 5 15 2 5 29 9 9 15 4 86 La typologie des commerces de proximité, livrée par la base de données BPE de l’INSEE est sans équivoque sur la centralité de Bagnères-de-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 112 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Une concurrence accrue au nord

Sur le territoire du SCOT TOL, l’offre commerciale de détail est ainsi structurée

• les pôles commerciaux des centres villes de Tarbes et de Lourdes

• les pôles commerciaux d’intérêt régional : la zone commerciale située sur la commune de Ibos (existante) et la zone commerciale incluse dans la zone d’activités du Parc de l’Adour située sur les communes de Séméac- Soues (programmée),

• les pôles commerciaux secondaires des communes de Laloubère et ….

Les surfaces commerciales déjà programmées dans le projet de ZAC du Parc de l’Adour sur les communes de Séméac- Soues, visent à résorber le déficit d’offre commerciale dans la partie Est de l’Agglomération Tarbaise.

Un projet d’Aménagement Commercial sur le territoire voisin du SCoT TOL va avoir un impact sur la vie commerciale du territoire de la Haute Bigorre et sur la santé de ses commerces de proximité.

Le Parc de L’ADOUR à Séméac-Soues

Situé à la sortie Est de l’A64, le Parc de l’Adour représente une superficie totale d’environ 100 ha, divisé en trois secteurs, dont la partie au Nord de l’autoroute est à vocation industrielle pour accompagner la restructuration d’Alstom et assurer son avenir, tandis que la partie au Sud de l’autoroute sera à vocation tertiaire et commerciale, avec le projet d’implantation de plus de 42.000 m² de surfaces commerciales. Malgré les nombreux recours dont il a fait ou fait l'objet, ce projet s’est vu attribuer en avril 2017 les autorisations environnementales pour la création de la ZAC par la préfecture.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 113 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Ainsi, le SCoT TOL anticipe la réalisation du projet d’aménagement de SEMEAC – SOUES ;

Ce projet commercial de l'entrée Est de Tarbes prévoit l’aménagement de 42.000 m2 de surfaces commerciales, avec :

- 2 enseignes majeures : Auchan (10.000 m²) et Leroy-Merlin (12.000 m²), - Une galerie marchande, - Un « strip mall » de 10 moyennes surfaces - Un parking de 2.300 places.

Ce projet ne s’appuie pas sur un diagnostic sérieux des besoins.

En effet, il y est affirmé que :

« Tarbes reste manifestement un pôle local attractif, et l’évasion commerciale reste relativement faible ». « Les densités commerciales les plus fortes des Hautes-Pyrénées se trouvent à l’intérieur du périmètre du SCOT avec 75% des commerces de plus de 300 m² du Département ». « Un nouveau pôle commercial est en projet avec la création d’une zone d’activités commerciale sur Séméac-Soues (Grand Tarbes) ». La seule justification de ce projet est la suivante : « Si, globalement, l’évasion commerciale est faible en raison de la place du commerce dans l’Agglomération Tarbaise et, dans une moindre mesure, dans celle de Lourdes, la question de l’équilibre entre l’offre périurbaine et de centre-ville est une question essentielle, tout comme celle du maintien des commerces de centre-bourg en zone rurale ».

C’est un peu faible pour un projet qui va fortement impacter le commerce de proximité de l’ensemble du territoire de la Haute Bigorre. Il a aussi fait l’objet de nombreuses critiques de France Nature Environnement Hautes-Pyrénées, fédération française des associations de protection de la nature et de l'environnement qui a notamment dénoncé : « cette nouvelle artificialisation des sols totalement disproportionnée et inutile ».

► Les services à la personne Pour des raisons « extérieures » à la logique du développement socio-économique d’un territoire, la création d’activité et d’emploi dans le domaine des services à la personne n’a pas été entraînée par la dynamique démographique nouvelle. L’un des enjeux du SCoT sera bien de trouver les moyens d’une valorisation légitime.

Malgré ce phénomène des 10 dernières années, les services sont bien présents sur le territoire de la CCHB, comme en témoigne l’inventaire réalisé par l’INSEE auprès des Communes de 2012 :

Petite enfance – Enfance/Jeunesse

En 2007, le Canton de Bagnères-de-Bigorre comptait 2 088 enfants de la population allocataire au total 27.72% de 0-5 ans et 64.36% de 6-17 ans. La Canton de Campan : 554 enfants de la population allocataire au total dont 31.04% de 0-5ans et 63.35% de 6-17 ans

Petite enfance : • La Ville de Bagnères-de-Bigorre compte deux centres multiaccueil : « Les Bambis » (capacité : 30 enfants 3mois/3ans) et le « Clair Vallon » (32 places). • Campan dispose d’une garderie associative « L'Alouette » capacité 16 enfants 3 mois/4 ans.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 114 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

• Le territoire compte également un relai d’assistance maternelle « les Calinours » situé à Bagnères avec une antenne un jeudi sur deux à Cieutat. • Un point rencontre parents-enfants est organisé chaque lundi dans les locaux du RAM. • La Mongie dispose d’une halte-garderie. Sa capacité d'accueil est de 12 enfants en période "normale", 16 enfants en période de forte fréquentation (c'est-à-dire les deux semaines des vacances de Noël, les six semaines qui couvrent les quatre semaines des vacances de février, toutes zones confondues, et une semaine avant et une semaine après). Cette structure n'accueille que des enfants à partir de 12 mois (jusqu'à 4 ans non révolus). • L’offre en crèche se concentre sur le pôle urbain, elle a atteint aujourd’hui sa limite, or ce mode de garde est le plus avantageux financièrement pour les familles. De plus ce mode de garde est souvent privilégié dans un but de socialisation des enfants. • L’offre pour la petite enfance sur Campan est dédiée aux populations au sud du territoire, tandis que l’offre sur la Mongie est tournée vers la population touristique. Les habitants des communes Nord sont tournés vers les équipements de l'agglomération tarbaise. Une crèche associative était en projet à Montgaillard mais n’a pas abouti. • Les assistantes maternelles sont quant à elles bien réparties sur l'ensemble du territoire. Ce système de garde, plus souple, plus « familial » et aussi plus dispendieux.

Enfance :

• Un centre Loisirs « André Mailhes » avec une capacité de 240 enfants (3/12 ans) et un Point Jeunes (13/17 ans). • L’accès aux accueils de loisirs : cet accès est conditionné par les revenus familiaux : • Les tickets sport : permettent un accès facilité à toute pratique sportive pour les jeunes bagnérais du primaire au collège. • Le Contrat Local d’Accompagnement à la scolarité : un outil pour répondre à l’échec scolaire. • À Bagnères ce service est assuré par une association : parler et lire, dans un lieu en dehors de l’institution scolaire • À Campan un dispositif est mis en place par l’accueil de loisirs associatif « les Campagnols » au sein de l’école. • Les garderies :

- À Bagnères-de-Bigorre les garderies maternelles sont prises en charge par les Atsem et sur le primaire, elles sont assurées le matin par les animateurs de l’accueil de loisirs et des personnes qui encadrent la cantine. En fin de journée elles sont transformées en étude. Ce temps d’étude est géré par des enseignants volontaires qui sont indemnisés par la Mairie. Seule l’école Jules Ferry est tenue par un agent de la commune.

- À Campan, c’est le personnel communal qui gère la garderie. Il n’existe pas d’étude. • La réforme des rythmes scolaires qui devra être mise en œuvre dès la rentrée 2014, va entrainer la création d’ateliers en temps périscolaire qui seront animés par des professionnels. L’organisation des garderies sera totalement bouleversée d’ici quelques mois. • Au terme d’une concertation entre Mairie de Bagnères-de-Bigorre, représentants parents d’élèves, enseignants et intervenants, la commune de Bagnères-de-Bigorre a décidé que la pose du mercredi sera conservée et que l’enseignement primaire se poursuivra le samedi matin.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 115 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Jeunesse :

Les lieux de sortie ou de rencontre sont importants pour les jeunes ; or peu de lieux sont adaptés. • Un lieu ouvert : le zanzibar organise des concerts. • L’Alamzic : plusieurs associations (le cartel Bigourdan…) y organisent des concerts, 7 par an depuis l’ouverture il y a deux ans. • Les fêtes de village sont l’occasion de rassemblement des jeunes. Peu de bals occitans ont eu lieu ces dernières années. • À Bagnères-de-Bigorre un point jeune a été mis en place par la Mairie. • Des locaux dans les villages ont été mis à disposition des jeunes (Beaudéan, Asté, Campan) • L’accès à la culture, en particulier musicale, semble satisfaisant : offre d’activité et de spectacle du centre culturel, actions proposées par le lycée (cours de théâtre, salle de répétition…). • L’accès au sport : le territoire se place résolument sous le signe du sport en offrant une large palette d’activités. Mais des nuances sont prendre en compte :

- Les tickets sport : ne sont pas accessibles pour les plus de 12 ans. - Les clubs sportifs placent souvent les enfants de cet âge dans une dynamique de compétition qui ne convient pas à tous.

- L’accès à la Mongie est de plus en plus difficile pour les jeunes : coût de l’activité et transport collectif peu efficace.

Les écoles

✓ Le territoire compte cinq Regroupements Pédagogiques Intercommunaux (RPI) :

- Aste, Beaudéan, Bagnères-de-Bigorre (Lesponne)

- Vielle-Adour, Arcizac-Adour, Hiis - Mérilheu, Bagnères-de-Bigorre - Trébons, Ordizan, - Hitte, Luc, Orignac, Oléac-Dessus, . - ✓ Parmi eux, deux intègrent des communes qui ne font pas partie de la CCHB : Le RPI de Hitte et Orignac ou trois des cinq communes membres (Luc, Oléac- Dessus et Oueilloux) appartiennent à la Communauté de Communes du Canton de Tournay et sont donc extérieures à la CCHB. Le RPI de Hiis où les deux autres communes membres (Vieille-Adour et Arcizac- Adour) ne font pas parties de la CCHB mais de la Communauté de Communes de Gespe Adour Alaric. Bagnères-de-Bigorre est de nouveau en position de centralité, s’y regroupe l’essentiel des établissements, de la maternelle au lycée.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 116 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Maternelles et primaires

La Communauté de Communes compte de nombreux établissements bien répartis dans la vallée, moins bien dans les Baronnies et les Angles. Banios vient juste d’accueillir une école maternelle de pédagogie Steiner, mais la difficulté d’accès limite la fréquentation. Cet établissement cherche à s’implanter à Bagnères-de-Bigorre.

Les collèges et lycées

Le territoire dispose de 2 collèges (un privé, Saint-Vincent et un public, Blanche Odin), d’un lycée d’enseignement professionnel et d’un lycée d’enseignement général (Victor Duruy) sur la ville de Bagnères-de-Bigorre.

✓ ✓ Commune Maternelle✓ ✓P rimaire C✓ollège Lycée ✓ ✓ Bagnères-de- Clair vallon✓ ✓Calandreta Blanche✓ Odin Victor Duruy ✓ Bigorre Carnot✓ ✓Jules Ferry St Vincent ✓ Achard✓ ✓Pic du Midi ✓ Calandreta✓ Carnot ✓ St Vincent✓ Lesponne

✓ Les Palomières ✓ St Vincent ✓ ✓ Ordizan école ✓communale ✓ ✓ ✓ ✓ Trébons ✓ ✓école communale ✓ ✓ ✓ Campan école ✓communale ✓école communale ✓ ✓ ✓ Beaudéan école ✓communale ✓école communale ✓ ✓ ✓ Cieutat école ✓communale ✓école communale ✓

✓ ✓ Pouzac école ✓communale ✓école communale ✓ ✓ ✓ Orignac école ✓communale ✓ ✓ ✓ ✓ Montgaillard école ✓communale ✓école communale ✓ ✓ ✓ Hitte école ✓communale ✓ ✓ ✓ ✓ Banios école ✓les boutons d’or ✓ ✓

Les instituts spécialisés

Institut Médico-Educatif (IME) d’Ordizan, Centre JM. Larrieu de Campan (structure publique) et Foyer Lamont- Fournet de Bagnères-de-Bigorre (structure associative).

L’IME d’Ordizan est agréé pour dispenser une éducation et un enseignement spécialisé pour personnes polyhandicapées. 14 places sont disponibles en hébergement complet et 4 en semi-internant. Le centre JM. Larrieu de Campan accueille 47 enfants et adolescents avec une déficience intellectuelle légère à moyenne et/ou un trouve du comportement. Le foyer Lamont-Fournet accueille 20 jeunes.

Le transport scolaire Un service de ramassage scolaire est mis en place entre les différents RPI. Les Baronnies et les Angles sont desservis par ces ramassages scolaires. Un service de bus scolaire est également en place entre Bagnères et Tarbes. ✓ ► En matière d’animation sportive ou culturelle - Un contrat éducatif local avec 24 activités sportives et 24 activités culturelles - Le « ticket sport » qui permet une pratique sportive à un coût abordable pour toutes les familles - Le centre culturel « Maintenon » avec 12 activités (danses, musique, Théâtre), - Le Théâtre à 10 sous, - La Compagnie d’Arts et Traditions populaires « Les Pastourelles de Campan - L’association « parler et lire »

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 117 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

- Le collectif « vivre et grandir en Haut-Adour » - Le Ski club Campan – Tourmalet Les enjeux repérés qui se posent à la jeunesse6 sont essentiellement des enjeux de mobilité (puisque les transports sont essentiellement scolaires), le développement de l’offre d’accueil pour les adolescents, et un partenariat plus étroit avec les parents.

► Des équipements sportifs diversifiés La CCHB est dotée de nombreux équipements sportifs. Les sports d’extérieur dont les sports de montagne sont fortement représentés (natation, escalade, ski, kayak, raquette, randonnée, rugby, football, tennis, VTT, golf…). Neuf communes du territoire disposent au moins d’un équipement (terrain de sport, terrain de tennis, centre équestre…). Bagnères concentre la majorité des équipements (12 équipements dont la piscine) et d’associations sportives. Sur 175 associations Bagnéraises, 46 sont des associations sportives (dont 6 scolaires). De nombreuses activités sont représentées : volley, handball, ski, triathlon, kayak, tennis, pétanque, 3 liées au vélo, équitation, escalade, 5 pour les sports de combat, 4 pour la gymnastique etc.

► Des équipements culturels bien représentés La plupart des équipements culturels du territoire se trouvent à Bagnères :

Médiathèque, salle de musique amplifiée, salle de spectacle, centre culturel, 3 musés, un conservatoire, un cinéma (réseau du Parvis).

32 Associations culturelles sont présentes à Bagnères-de-Bigorre dont 13 autour de la musique.

La mise en valeur du patrimoine thermal et de la montagne est une préoccupation importante pour la ville de Bagnères-de-Bigorre qui a mis en place une AVAP.

Par ailleurs, la CCHB participe à la mise en place d’une route du Baroque initiée par l’association des « Ferere » à Asté.

La Culture et les métiers de la culture

Les productions culturelles sont nombreuses et diversifiées, sous forme d’événements ou de prestations permanentes. Elles constituent un des éléments majeurs de l’attractivité résidentielle, tant pour les habitants actuels que pour les nouveaux arrivants.

Deux événements récents l’ont mise en lumière :

- Les assises de la culture, qui ont permis en décembre 2012 de faire se rencontrer sur deux journées près de cent personnes impliquées dans la vie culturelle de la vallée, et d’établir un bilan de ces activités. L’offre existante en termes d’équipement d’une part, de services d’autre part a été recensée, et les besoins identifiés. - Les entretiens vidéo présentés dans le cadre de la commémoration des vingt ans de l’opération façade, qui ont montré ce qu’appréciaient particulièrement les nouveaux installés, - essentiellement trois choses : la nature, la vie culturelle, le bon niveau des services.

Les activités recouvrent les domaines des arts vivants, et du patrimoine, interconnectés mais qui ont des besoins différents par rapport à l’espace, aux équipements et à l’investissement en personnes.

Pour les arts du spectacle, les équipements sont nombreux et diversifiés. L’agglomération de Bagnères-de-Bigorre joue ici à plein la fonction de ville centre, disposant des plus importants équipements : la Halle aux Grains, salle de spectacle polyvalente équipée de 700 places ; la salle de musique amplifiée de l’Alamzic, de 480 personnes debout ; la salle de cinéma de 130 places du centre culturel Maintenon. La salle des fêtes de l’ancien casino est fermée depuis

6 Diagnostic Social Territorial – XPS Développement pour la CCHB – avril 2009

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 118 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre une vingtaine d’années, sa restauration est programmée, sa vocation précise par rapport aux autres équipements est en réflexion. Le Casino actuel dispose d’une scène de type piano-bar.

Spectacle à la Halle aux Grains

D’autres communes disposent d’une salle équipée de façon plus ou moins complète selon les cas : Campan, Beaudéan, Gerde, Montgaillard. La plupart des villages disposent d’une salle des fêtes, souvent un simple espace polyvalent doté d’une scène, avec peu ou pas d’équipement, parfois encore proches du hangar agricole qu’ils ont été au départ ; la vocation est alors simplement d’accueillir les fêtes publiques ou privées ; d’autres ont réalisé des transformations sensibles. Une discothèque existe à Montgaillard. Il n’y a pas de salle de spectacle à La Mongie, seulement une salle privée aux Horizons, qui est louée, et une petite salle de cinéma pour les résidents de la Mandia.

À Bagnères, le centre culturel Maintenon accueille de nombreuses activités, de danse, de musique, de cours d’arts plastiques ; il comprend une salle de réunion dite polyvalente.

La médiathèque, maintenant devenue communautaire, propose des salles de lecture et d’écoute, des prêts de livres et de disques, un fonds ancien. De petites bibliothèques existent dans plusieurs communes.

Le fonds photographique Eyssalet est inventorié et mis en ligne par la ville de Bagnères-de-Bigorre ; les locaux ne sont pas ouverts au public physiquement, hors rendez-vous.

Les archives de la Ville de Bagnères-de-Bigorre sont à la mairie, au niveau rez-de-jardin, sans équipement propre ni gestionnaire dédié.

Plusieurs structures muséographiques sont présentes dans la vallée : le Musée Salies à Bagnères-de-Bigorre, (musée des Beaux-Arts, avec locaux consacrés aux Arts et Traditions populaires), musée du Marbre avec le Muséum d’histoire naturelle à Salut (et en connexion avec la carrière de marbre d’Espiadet, à Payolle) ; maison des Ferrère à Asté ( centre de ressource dédié au patrimoine baroque pyrénéen) ; maison natale de Dominique Larrey, chirurgien de Napoléon à Beaudéan , qui joue aussi le rôle de lieu d’exposition d’artistes contemporains ; maison de Madame Campan, consacré à l’histoire de Mariolle; maison des Mounaques, consacrée à ces statues de tissu présentées dans la commune de Campan ; ancienne épicerie Gabrielle à Lesponne ( ancien commerce traditionnel devenu petit éco- musée) ; salle d’exposition d’astronomie du pic du Midi, au sommet du Pic.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 119 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

En revanche, il n’y a pas de lieu pour des expositions ou manifestations temporaires d’art contemporain ouvertes aux artistes locaux ou accueillant des artistes extérieurs, alors qu’existe une activité locale importante, individuelle et collective, une quinzaine d’artistes (professionnels) étant actifs dans la vallée, plusieurs disposant de locaux d’exposition qui leur sont propres. Une galerie privée est également présente à Bagnères-de-Bigorre.

Bien que hors du champ d’intervention des SCoT, l’offre culturelle doit être évoquée notamment parce qu’elle constitue l’un des piliers de l’attractivité et de la qualité de vie de Bagnères-de-Bigorre et se trouve être parfaitement cohérente et complémentaire avec l’offre touristique. En effet, si la vallée de la Haute-Bigorre est réputée pour la beauté de ses paysages et l'abondance des activités de plein air, elle offre également une grande variété de programmes culturels.

Cette programmation est présentée au travers de 2 agenda pour chacune des saisons – Printemps Eté et Automne-Hiver et propose un choix d’animations et de spectacles dont la variété a le mérite de correspondre aux goûts parfois très différents du public : spectacles de danse, théâtre et musique.

En moyenne, sur l'année, environ deux spectacles y sont programmés chaque semaine.

La plupart des spectacles de la saison culturelle ainsi que des festivals organisés par la ville se déroulent à la Halle aux Grains.

De cette offre culturelle, on peut dégager 2 festivals qui rythment l’été :

Le Festival Piano Pic, à la fois un festival et académie de musique, qui réunit chaque été étudiant, professeurs et artistes venus du monde entier se réunissent à Bagnères-de-Bigorre pour un rendez-vous unique avec au programme stage de piano, stage instrumental et d'orchestre (avec l'orchestre des Pyrénées) et concerts.

Le Festival A Voix Haute, organisé depuis 2005 en partenariat avec l'association Einstein on the Beach, sur les thèmes de la variété des styles, le mélange de musiques populaires et de musiques plus pointues, avec également des conférences illustrées en chansons et des discussions autour du chant et de la voix.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 120 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Les Postes Six communes de la CCHB (Bagnères-de-Bigorre, Campan, Cieutat, Hiis, Montgaillard et Pouzac) disposent d’un bureau de poste.

► Autres services publics situés à Bagnères-de-Bigorre : • Sous-Préfecture • MCEF en relation avec Pole Emploi et le GIPE (saisonniers) de Saint Lary • Maison départementale des solidarités • CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) • CPAM (Caisse Primaire d’Assurance Maladie) • Trésorerie • Gendarmerie

Il n’y a plus d’antenne de la Direction Départementale de l’Equipement ; la gare SNCF puis le bureau de vente ont été fermés ; il n’y a plus de service de police nationale.

Un bureau des autobus existe encore à Bagnères-de-Bigorre.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 121 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Services de Santé : un territoire plutôt bien couvert L’inventaire a montré que le Territoire et notamment Bagnères-de-Bigorre, secondé par Campan et dans une petite mesure par Montgaillard) dispose de quasiment toute la palette des acteurs et/ou spécialistes médicaux.

En 2007, le Pays de Haute Bigorre revendiquait de 40 à 45 praticiens de proximité pour 10.000 habitants :

En 2012, avec 24 médecins, 34 infirmiers, 34 kinésithérapeutes et 11 pharmaciens, et 13 chirurgiens-dentistes, les 116 praticiens de proximité représentent 66 praticiens pour 10.000 habitants, soit une situation très positive.

Le bassin de santé de Bagnères-de-Bigorre intègre l’ensemble de la CCHB plus quelques communes de la périphérie : Arcizac-Adour, Castillon Germ-sur-Adour, Vieille-Adour, , et St Martin.

Les données suivantes ne sont donc pas exclusives à la CCHB. Le territoire dispose néanmoins d’un niveau d’équipement de santé adéquat.

La proportion de médecins généralistes, de pharmacies, de kinésithérapeutes, d’infirmiers libéraux est dans les moyennes nationales et régionales voire supérieure. En revanche certaines spécialités comme la pédiatrie, l’ophtalmologie ou la gynécologie par exemple sont absentes du territoire. Les dentistes sont peu nombreux, certains sont partis ou partent à la retraite. Par ailleurs, à l'exception de 2 médecins installés à Campan, à Pouzac et 3 à Montgaillard, les médecins se concentrent essentiellement à Bagnères, sans doute en raison des cures thermales qui attirent une clientèle saisonnière. Nombreux sont les médecins à afficher une spécialité thermale.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 122 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Cette concentration n’est pas une problématique pour le territoire, puisque toute commune se trouve à moins de 20mn de Bagnères-de-Bigorre.

On constate que l'âge moyen des médecins généralistes est dans les moyennes régionales et que cet offre est riche sur le territoire. Tandis que les médecins spécialistes sont très mal représentés sur la CCHB.

La consultation de spécialistes non présents sur le territoire s’effectue à l’hôpital ou à la Clinique de Tarbes, ou bien à l’hôpital de Lourdes distants de 20km du centre de Bagnères-de-Bigorre. Ces établissements complètent l'offre locale et au-delà ceux de Toulouse (150 km).

L’offre paraît complète, avec toutefois 2 sujets de veille :

- L’accessibilité à l’offre, du fait de la concentration sur Bagnères-de-Bigorre, - L’âge des médecins sur Bagnères-de-Bigorre se situant dans la moyenne des petites villes françaises, qui amène à préparer leur renouvellement. Principaux équipements et services de santé :

• Centre hospitalier de Bagnères-de-Bigorre (service d'urgences & centre de rééducation fonctionnelle) • Centre de secours (SDIS) • Médecins : généralistes, médecine thermale, cardiologie, dermatologie, ORL, Psychiatrie, rhumatologie, etc. • Paramédical : Pharmacies 8 sur Bagnères-de-Bigorre,1 à Campan, 1 à la Mongie,1 à Montgaillard, cabinets infirmiers(ères), kinésithérapeute, pédicures, dentistes, opticiens, ambulances, etc. • Hôpital d'Astugue (soins de suite & de réadaptation et soins de longue durée) • Centre médical de l'Arbizon (privé mais mutualiste) • Les grands Thermes • Les Thermes de la reine (établissement privé)

L’hôpital de Bagnères-de-Bigorre a un service d’urgences, une radiologie ; en revanche la chirurgie et la maternité ont fermé.

L’absence de maternité est un problème pour les communes éloignées en territoire de moyenne ou haute montagne : la population de Ste Marie de Campan se situe à 1h de route de toute maternité, la plus proche se trouvant à Tarbes ou Lourdes.

Des services long-séjour et moyen-séjour sont aussi actifs.

L’accueil des personnes âgées / les services à la personne :

Le territoire de la Haute Bigorre dispose des structures suivantes :

• ADMR • Pyrène + • Top Service • Portage repas à domicile • Transport à la demande • 2 établissements d’accueil pour personnes âgées basés sur Bagnères-de-Bigorre : Castelmouly (dépendant de l’Hôpital) : 188 places, Foyer Saint-Frai (privé) : 61 places. En 2014, 24,2% des haut-pyrénéens ont plus de 65 ans. Le département des Hautes-Pyrénées est un des 15 départements les plus vieillissants de France et subit une perte de dynamique démographique. Entre 1999 et 2014,

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 123 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre le taux de croissance annuel moyen de la population y était de 0.2% contre 1.2% pour l’Occitanie.

Sur le territoire de la CCHB la population âgée de 65 ans et plus représente 26,8% de la population totale en 2014.

- À terme, une part de cette population quittera son logement, par entrée en dépendance (prise en charge familiale, entrée en EHPAD), même si le maintien à domicile reste à privilégier, comme le préconise le schéma gérontologique 2010-2016 du département. Néanmoins le nombre de places en maison de retraite est nettement inférieur à la moyenne nationale : celle-ci est de 95 pour 1000 habitants de plus de 75 ans, sur la CCHB il y a 47 places pour 1000 habitants de 75 ans. - Face à ce constat, les objectifs du schéma gérontologique départemental 2010-2016 sont de favoriser le maintien à domicile en développant les offres alternatives (accueil de jour, hébergement temporaire, services de soins à domiciles…), par ailleurs il parait opportun d’augmenter l’offre d’hébergements accessibles au plus grand nombre, d’autant plus que cette population se précarise. Cette offre pourrait être développée sur l’ensemble du territoire. - En matière d’aide à domicile, deux associations, l’ADMR et Pyrène Plus, couvrent le département des Hautes- Pyrénées et donc notamment le territoire du SCOT. Une autre association, Top Service intervient et apporte des services d’aide à domicile.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 124 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Carte des équipements

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 125 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.5. LES PRATIQUES ET L’OFFRE DE L’HABITAT Ces données chiffrées sont issues des bases communales de l’INSEE, et des analyses d’études effectuées en amont...

► Un essor important de la construction depuis 1999 Le parc de logement de la Haute-Bigorre a progressé de 21 % entre 1999 et 2014.

Entre 1990 et 1999, la progression des constructions neuves est moins importante, avec un taux de croissance annuel moyen de seulement 0.7% par an entre sur cette période soit moins de 800 logements construits sur 9 ans.

Cette tendance correspond à l’évolution du nombre de logements observée dans le reste du département des Hautes Pyrénées.

Évolution du nombre de logements par catégorie

1968 1975 1982 1990 1999 2014 % en 2014

Parc de logements 7 786 9 193 10 510 11 451 12 221 14 731

Résidences principales 5 852 6 131 6 495 6823 7 329 8 058 54,7% Résidences secondaires 748 1 835 2 574 3 713 3 792 5 227 35,5% Logements vacants 1 186 1 227 1 141 915 1 100 1 445 9,8%

Depuis 1999 la progression se renforce. Le parc de logements est passé de 12 221 à 14 731, soit une progression de 2 510 entre 1999 et 2014. Cependant, cette augmentation est en partie due à la construction de nouvelles résidences touristiques à la Mongie.

Entre 2009 et 2014, le nombre de maisons individuelles a augmenté de 571, passant de 7 651 à 8 222. Sur le même temps, la Haute-Bigorre a perdu 315 habitants, le desserrement des ménages est donc une raison expliquant cette croissance.

► L’habitat principal En 2014, le parc de logements compte 8 058 résidences principales pour 14 731 logements. La progression globale du parc de logements due à la création de nouvelles résidences principales sur 15 ans est de + 729, soit seulement un peu plus d’un quart (29%) des constructions neuves entre 1999 et 2014.

► L’habitat secondaire On note un pourcentage très élevé de résidences secondaires : plus de 35%, soit 5 227 logements secondaires ou occasionnels. La croissance de ce type de logement est très importante sur le territoire. Entre 1990 et 2014, 1 514 résidences secondaires supplémentaires été recensées soit une augmentation de 38%. Les résidences secondaires se concentrent majoritairement dans les communes du Sud de la communauté de communes.

Cette présence importante du secondaire entraine une mise en concurrence immobilière entre résidants permanents et résidents temporaires, mais dont l’impact n’est pas encore trop sensible.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 126 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 127 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► L’habitat locatif Le parc locatif du territoire représente 29,5% des résidences principales en 2014 (2 374 logements concernés), la majorité se situant sur Bagnères-de-Bigorre dont le parc locatif représente 47.9% des résidences principales.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 128 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Parc HLM

En 2013, Le parc HLM du territoire se concentre principalement sur Bagnères-de-Bigorre avec 720 logements sur 790 totaux (soit 91%). Les 70 restants se partagent entre la commune de Campan (11, soit 1.5%), Gerde (52 soit 7%) et Montgaillard (7 soit 1%). Bagnères-de-Bigorre compte ainsi plus de 26% de logements sociaux. De 2009 à 2014, le nombre de locataires dans le parc HLM a diminué de 12,7% tandis que le nombre de propriétaires a augmenté de près de 5,5%.

Les entretiens avec les maires ont montré en outre qu’un parc locatif public, social de droit ou de fait, existe dans de nombreuses communes qui ont aménagé trois ou cinq logements dans le presbytère, l’étage de la mairie, l’école, ou ont même acquis dans ce but, construit du neuf (Hiis a ainsi quinze logements locatifs communaux, qui contribuent aux ressources communales).

► La vacance Le taux de logements vacants en Haute-Bigorre s’élève en 2014 à 9.8%, soit un niveau presque équivalent à celui du département des Hautes-Pyrénées (9.6%). Cela représente au total de 1 445 logements sur le territoire.

797 des logements vacants de Haute-Bigorre se trouvent à Bagnères-de-Bigorre en 2014. La grande majorité (56%) des logements vacants se situent donc sur cette commune.

Une opération d’amélioration de l’habitat a permis de remettre sur le marché des logements vacants. Le phénomène reste néanmoins préoccupant. Selon le PACT H&D, les explications de ce taux de vacance élevé sont multiples : problèmes liés à la propriété foncière (indivision, éloignement du bien), difficultés dans la conversion d’usage (saisonnier, habitat permanent, activité etc.) et problèmes liés à l’état du parc (sans ascenseurs ce qui est une gêne à partir du troisième étage, logements trop grands, pas ou peu isolés et donc coûteux en charges, aux aménagements et à l’entretien dépassé, ) impliquant des travaux très élevés pour une remise aux normes par rapport aux moyens des propriétaires, à leur âge, à la rentabilité locative.

La typologie influe également mais beaucoup moins, elle va être le critère que l’on regarde en dernier.

Dans les villages, il y aussi de la vacance, variable selon la pression touristique. Elle prend la forme de belles bâtisses qui deviennent peu à peu des ruines, parfois en cœur de village (Orignac). Il y a aussi un volume bâti important constitué par des corps de bâtiment autrefois à usage agricole, qui n’ont plus qu’une fonction faible de rangement et qui pourraient devenir du logement en redonnant de la valeur à un bâti qui tombe aussi parfois en ruine.

Dans le détail, les enquêtes réalisées sur le territoire ont pointé une vacance mesurée statistiquement à deux niveaux bien différents. La première estimation, établie sur base d’analyse fiscale (DGIFP et FILICOM) de non-paiement de taxe d’habitation, décomptait 12% de logements vacants sur Bagnères, (comme sur les principales villes du Département), ce qui représente un taux fort important et un ensemble de logements potentiellement disponibles considérable, chiffré à 1793 logements ; il serait alors la première source à mobiliser et le premier problème de friche spatiale à traiter.

Au vu de ces résultats, une étude complémentaire a été réalisée non plus sur exploitation de fichiers fiscaux mais après enquêtes par questionnaire auprès des propriétaires (avec un bon taux de réponse) et repérages localisés. Elle a montré que 62% de ces logements ne sont pas considérés comme vacants par les propriétaires et sont en fait notamment des locations saisonnières, non identifiés comme telles par la première enquête ; cette mesure donne un taux de vacance nettement inférieur, proche de celui de la plupart des villes comparables (encore faudrait-il procéder au même redressement pour comparer toutes choses égales).

Si on examine différents segments de l’offre, on peut remarquer :

- qu’une part des logements vacants de Bagnères-de-Bigorre sont à La Mongie, donc logements secondaires (non enquêtés dans la deuxième enquête),

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 129 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

- que des opérations en défiscalisation qui ont été lancées sur la base de l’attractivité fiscale sans prendre en compte le marché local présentent également une vacance importante, (non chiffrée à ce jour),

- enfin qu’une vacance non négligeable affecte le logement social.

Les causes de vacance identifiées dans cette étude sont pour 31% liées au logement (un autre décompte indique 49% liés à la vétusté trop importante), pour 20% au propriétaire, souvent âgé, pour 21% au locataire (dont près de la moitié pour absence de locataire intéressé, et un tiers pour non acceptation du locataire par le propriétaire), pour 13% à l’environnement du logement.

Nous avons complété ces approches par l’identification de situations localisées remarquables qui sont constitutives de cette vacance.

Certaines peuvent être qualifiées de structurelles, que l’action publique ne peut pas traiter, en tout cas en restant dans le domaine du logement, à l’échelle de la parcelle.

- On peut identifier ainsi des bâtiments, groupes de bâtiments, sections de rues qui souffrent d’inconvénients majeurs : des bâtiments situés le long de voies très circulées, très bruyantes, sans offrir d’autre orientation valorisante restent non affectées, (par exemple le long de la Rue de la République à Bagnères-de-Bigorre qui voit passer 7000 véhicules par jour, mais aussi ailleurs le long de l’axe routier principal) et ne peut souvent pas proposer, à l’échelle de la parcelle, de façade arrière suffisamment importante pour retrouver une habitabilité satisfaisante. - D’autres situations relèvent de conditions d’agrément du logement : l’absence d’ensoleillement et de vue est parfois très prégnante dans des îlots de centre ancien très compacts, réunissant du bâti de hauteur importante autour de ruelles ou courettes étroites. L’îlot de l’impasse Montaigne à Bagnères-de-Bigorre en est un bon exemple. Seuls des curetages permettant de retrouver des espaces plus aérés peuvent rendre de l’attractivité à ces îlots. Mais dans le tissu de rues continues tramé, il y a toujours des bâtiments qui ouvrent en façade nord, certains sans débouché au sud. - Les situations en rez-de-chaussée sont également souvent très pénalisantes, par les nuisances de circulation (bruit, pollution de l’air), par les obstacles à l’ensoleillement, par l’absence d’intimité, par la nécessité de laisser souvent les fenêtres fermées, de se protéger. Cela se produit dans les rues denses, et notamment dans les sections de rue que le commerce a délaissées ; cela apparaît parfois de façon regroupée, des rez- de-chaussée de cœur d’îlot ayant ainsi perdu toute vocation, quand de nouvelles utilisations n’ont pas été réalisées, ou ne sont pas possibles à l’échelle de la parcelle. En revanche, cela ne s’applique pas en milieu rural, où le rez-de-chaussée n’est pas pénalisant. - Les logements situés en étage au-dessus de commerces sont aussi souvent stérilisés, soit par une utilisation à faible intensité, en réserves, soit par la perte d’accès sur rue quand elle est intégrée dans un commerce, soit par l’intégration à un bail joignant commerce + logement dont le logement n’est plus utilisé par le titulaire. - Des îlots souffrent parfois d’une combinatoire de ces situations avec les situations juridiques pointées par les études : un îlot Allées Tournefort à Bagnères-de-Bigorre présente ainsi une grande épaisseur sans rue, des surfaces importantes en rez-de-chaussée qui ne peuvent trouver d’usage parcelle par parcelle, des logements en étage inutilisés par impossibilité de fait d’action du propriétaire – âge, éloignement, manque de moyens-. Rue de la République, un îlot est pénalisé à la fois par la rue, par une surdensité et par la faiblesse des vues et ouvertures sur l’extérieur. - En milieu rural, des bâtiments qui offrent pourtant tous les potentiels en termes de situation, d’orientation, de qualité architecturale sont ainsi parfois proches de la ruine, généralement par suite de blocages fonciers ou familiaux : un cas au centre d’Orignac peut illustrer ces situations, mais il n’est pas le seul (Marsas, Ordizan, Astugue…). - Par ailleurs, de nombreux corps de bâtiment d’usage agricole, soit en grange isolée, soit en continuité avec l’habitation principale, n’ont plus qu’une sous-utilisation, un peu de garages, un rôle de hangars. Une bonne partie pourrait devenir du logement, soit principal, soit saisonnier, quand l’intimité et la jouissance de surfaces extérieure privatives peuvent être acquises.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 130 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Un autre type de vacance est celle que connaît le logement social, bien présent à Bagnères-de-Bigorre. Les bailleurs connaissent en effet une vacance importante.

On peut également citer les locaux commerciaux vacants qui ne retrouvent pas d’utilisation, sans apparaître dans les statistiques du logement vacant.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 131 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.6. L’URBANISATION ET LA CONSOMMATION DE L’ESPACE ► Les particularités de la Haute-Bigorre La Haute Bigorre est avant tout un territoire rural de montagne, l’urbanisation est fortement contrainte par le relief : l’habitat s’est développé dans les vallées, le long des axes de communication. On observe une succession de zones plus ou moins dense, s’étirant à partir de hameaux et de noyaux villageois.

L’habitat est le principal facteur de consommation d’espace avec le développement commercial, notamment sur la commune de Pouzac et l’activité industrielle à l’entrée nord de Bagnères-de-Bigorre.

Cette urbanisation linéaire a pour conséquence la fermeture des vues vers le paysage depuis les axes de communication, de plus toute évolution ultérieure devient impossible.

► Des phénomènes différents selon le territoire Les zones constructibles privilégiées sont les terres plates des fonds de vallées ou les premières pentes et coteaux.

Le modèle le plus recherché est l’habitat individuel avec jardin, et donc à la périphérie des noyaux villageois et des bourgs, le long des voies de communication plus accessibles aux réseaux.

La vacance est relativement importante en centre ancien, mais le choix d’habiter les cœurs villageois n’est pas privilégié pour des raisons de vétusté, d’éclairement et d’espace extérieur. De plus la plupart des bourgs ont perdu leurs services de proximité en dehors de Bagnères-de- Bigorre et Campan, Gerde et Montgaillard.

Les habitats isolés type grange foraine sont réinvestis, surtout dans la vallée de Lesponne et dans la vallée de Campan Noyau urbanisé ► La Consommation de l’espace Zone d’enjeux

Schématiquement, on peut distinguer 3 types de « formes urbaines » :

- L’individuel : c’est le premier tissu urbain en termes de présence sur le département. C’est aussi celui qui représente la plus faible densité : de 5 (individuel libre, par addition successive de pavillons produit individuellement) à 10 logements, parfois quinze, (en lotissements) par hectare.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 132 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

- L’individuel groupé, souvent sous forme de petites opérations insérées dans le tissu urbain, de l’ordre de 20 à 30 logements par hectare.

- Le collectif ou l’ensemble de collectifs, qui prend la forme de bâtiments de tailles et volumes plus importants : de l’ordre de 70 à 100 logements par hectare dans les quartiers continus de centre-ville, moins dans les quartiers de bâtiments sociaux des années 60 à 80.

Ainsi, un logement individuel consomme entre cinq à dix fois plus de foncier qu’un logement en immeuble collectif. Or, sur la période 1999-2009, sur l’ensemble du territoire du SCOT, environ 67% des nouveaux logements construits étaient des logements individuels.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 133 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► L’évolution de l’utilisation de l’espace dans la longue durée

L’évolution de l’Occupation de l’espace dans la longue durée peut être évaluée grâce à des documents historiques.

Pour l’utilisation de l’espace agricole et naturel, les très beaux plans de l’an 11 (1803) mis en ligne par les archives départementales permettent des constats très précis sur les cinq communes qui ont ce type de document ; elles sont situées dans les Baronnies (Marsas, Lies, Uzer) et sur les coteaux (Mérilheu, Orignac).

Les territoires de Marsas et d’Orignac en 1803 (

archives Départementales 65)

On y constate une remarquable préservation de la structure du paysage de cette époque, avec des évolutions de vocation du sol qui portent surtout sur une extension de la forêt aux dépens des pâturages (à faible altitude), sur la disparition des quelques vignes alors répertoriées, et sur le remplacement de nombreux vergers et châtaigneraies par une forêt de hêtres ou de résineux (encore que des châtaigniers y soient toujours présents). Le rapport entre les prés et les labours a sans doute évolué aux dépens de ces derniers dans les Baronnies, moins sur les coteaux.

Les habitations étant très précisément représentées, avec leur jardin, on peut constater qu’il n’y a aucune extension des « taches urbaines » dans la plupart de ces villages, sauf un. Certains centres de village-rue se sont densifiés strictement sans s’allonger, comme Marsas, Uzer ou Orignac.

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1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 134 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les villages d’habitat traditionnellement dispersés, comme Lies ou Mérilheu ont eu des évolutions bien différentes selon la pression foncière et la distance à Bagnères-de- Bigorre. Lies n’a presque pas de constructions nouvelles au cours de ces deux siècles, et reste extrêmement dispersé. Au contraire, Mérilheu a reçu de très nombreuses constructions supplémentaires au long des voies anciennes et des voies nouvelles (ou des urbanisations de chemins ruraux). La forme extrêmement dispersée originelle, qui ne permettait pas de parler d’un centre villageois, est devenue au fil du temps (et des cinq ou six dernières décennies) une urbanisation en doigt de gants, pas encore continue sur toute leur longueur mais proche de l’être sur une bonne partie de la rue axiale ou autour du noyau est.

Ces cinq cas parfaitement documentés ne peuvent être étendus à toutes les communes de la CCHB. Si par analogie et par observation, on peut rapprocher leur situation de celles des autres villages des Baronnies ou des Angles, il en va tout autrement des villages de la vallée de l’Adour et du pôle bagnérais.

Pour ceux-là, le cadastre napoléonien donne des informations non plus sur l’utilisation agricole mais sur le bâti.

Les villages aval ont tous considérablement accru leur emprise urbanisée, qui augmente couramment de 400 à 500%. Leur emprise couvre ainsi près de 200 hectares au lieu de 50. Cette croissance a eu lieu en quasi-totalité dans les cinq dernières décennies.

Les villages amont du bassin de l’Adour ont de même accru fortement leur surface, de 220% pour Beaudéan (principalement pour le secteur d’activité), et de 400% pour Asté ; le bourg de Campan a peu augmenté, la croissance se passant dans la vallée. Ce bassin entre la limite sud de Gerde et la limite nord du bourg de Campan, qui offrait 240 hectares d’espace naturel et agricole Le territoire de Mérilheu en 1803 (archives Départementales 65) en a perdu 46 ha, la part de sol artificialisé passant de 5% à 19% dans le dernier demi-siècle.

Mais le phénomène le plus massif se joue dans le pôle bagnérais, dont les trois communes connaissent une croissance de 500% (600% pour Bagnères-de-Bigorre), passant de 70 ha urbanisés à 440 ha, ou de 12% du bassin à 73%. La surface du bassin agricole, autrefois riche terroir, diminue de 530 hectares à 160, réunis dans la plaine du Lerc, dans la plaine nord-est de Bagnères-Monloo, et en interstices encore nombreux à Gerde.

La population du pôle a pourtant beaucoup moins augmenté : 10 800 habitants en 2010, pour 7 400 en 1806, soit une augmentation de 45%. Cette augmentation était acquise en 1900, alors que l’accroissement d’emprise était à peine esquissé. Sur le XXème siècle, l’accroissement de 400 à 500% de l’emprise urbaine dans la vallée s’est donc faite à population égale. L’habitat pavillonnaire n’est d’ailleurs pas le seul vecteur de cette consommation d’espace, puisque les activités industrielles, commerciales, et les équipements en portent une part importante. La croissance de l’emprise de Bagnères-de-Bigorre a commencé à la fin du XIXème siècle, avec les entreprises marbrières, mécaniques, et aussi les quartiers thermaux ; les quartiers pavillonnaires (sur les trois communes), les extensions commerciales ou d’équipements publics sportifs ou scolaires datent de la deuxième moitié du XIXème siècle.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 135 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

La mesure de la consommation d’espace dans les deux vallées de Campan et de Lesponne ne peut se faire avec les mêmes outils, car elle s’est faite par densification d’un espace à l’habitat historiquement dispersé, sans extension notable des bourgs et hameaux. Les outils statistiques fins, quand ils existent, permettent de donner des analyses chiffrées sur les constructions récentes. La cartographie, elle, permet de repérer les implantations actuelles de bâtiments existants. Elle montre ainsi que, en amont de Campan jusqu’à Sainte Marie, l’entraxe moyen entre deux maisons est tombé à 50m, et que seulement en deux endroits elle ménage une ouverture de plus de 100m sur les prairies ; la forme urbaine résultante est ainsi proche de celle d’un lotissement linéaire - avec deux différences : l’homogénéité des implantations perpendiculaires à l’axe de la vallée, et la forme architecturale fortement référencée à l’habitat traditionnel-. En amont de Sainte Marie de Campan, la fréquence est moins élevée sur la route de La Mongie, mais proche aussi des 50m d’intervalle sur le chemin de Peyrehitte.

Dans la vallée de Lesponne, la forme est différente à partir d’une structure historique différente : des hameaux rythment le paysage, sans exclure les implantations d’habitations isolées surtout en rive droite, sur Beaudéan. Dans la moitié aval de la vallée, jusqu’à la cascade de Magenta, les différents hameaux de la rive gauche se sont peu à peu étoffés, en particulier en bord de la route (mais peu les « pars » placés en début de versant, à l’écart de la route). Les granges dispersées se sont transformées bien souvent en habitations, des habitations nouvelles viennent s’intercaler ; l’habitat devient ainsi présent presque partout. La deuxième moitié de la vallée en revanche ne reçoit aucune construction nouvelle, seulement des transformations de granges.

► L’analyse de la consommation d’espace : Evolutions récentes et situation actuelle de la plaine au nord du Centre de Bagnères-de-Bigorre NB : cette analyse a été réalisé sans la commune de Hitte.

Sources et méthodologie

En matière de consommation de l’espace, la généralisation des pratiques – maisons individuelles- et préférence pour les terrains agricoles de plaine, plus facile à urbaniser n’est pas sans conséquence sur la consommation des espaces. Ainsi, l’analyse des fichiers fonciers standards délivrés par la Direction Générale des Impôts, appelés communément fichiers MAJIC III, permet de nous livrer des éléments d’analyse substantiels.

Le calcul de la surface consommée se base sur la surface totale des parcelles urbanisées mais ne prend pas en compte les superficies non cadastrées (voiries publiques, certains bâtiments publics…). La détermination de l’occupation principale de la parcelle est issue de la méthode développée par le CEREMA (ex CERTU et CETE)7.

L’avantage de cette méthode est qu’elle sera reproductible dans le temps notamment pour le suivi des effets du SCoT une fois mis en œuvre. La distribution des fichiers fonciers est prévue annuellement via les services de l’État (DREAL ou DDTM).

Cette méthode de mesure de la consommation d’espace constitue la base de déclinaison des objectifs de consommation d’espace qui seront développés en phase PADD et DOO8.

Cas des parcelles de plus de 20.000 m² urbanisées

Préalablement à l’analyse de la consommation foncière, un zoom est nécessaire sur les parcelles de plus de 2 hectares contenant au moins un local.

La plupart de ces parcelles urbanisées sont à destination d’une maison et n’ont pas été divisées (cas d’une maison liée à une exploitation agricole). Alors que seule une faible proportion de ces parcelles est finalement artificialisée,

7 Mesure de la consommation d’espaces à partir des fichiers fonciers, foncier mobilisé pour l’habitat et les activités économiques. 8 Document d'orientations et d'objectifs

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 136 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre l’approche « consommation foncière » considère comme urbanisée toute sa surface, alors même que sa plus grande partie est encore exploitée où à l’état naturel.

Ainsi, un filtre de taille de parcelles a été appliqué comme suit :

• Suppression des parcelles de plus de 20 000 m² dont le local dominant est une maison, un appartement, une dépendance ou mixte. • Prise en compte des parcelles de plus de 20 000 m² dont le local dominant est une activité, Les résultats qui suivent tiennent compte de ce filtre.

NB : ce filtre devra être impérativement utilisé lors de la mesure des futures consommations, notamment à l’occasion de l’évaluation des résultats de la mise en œuvre du SCoT.

Consommation d’espace générale depuis 10 ans

Depuis les lois Grenelle, et selon le Code de l’urbanisme, le SCoT doit présenter « une analyse de la consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers au cours des dix années précédant l'approbation du schéma et justifier les objectifs chiffrés de limitation de cette consommation […] ». Dans ce cadre, et sur la base des fichiers fonciers « MAJIC » millésime 2010, la période de référence est fixée entre 2001 et 2010 soit 10 ans.

Une première exploitation des chiffres permet d’afficher une consommation de 90,63 hectares entre 2001 et 2010 pour l’urbanisation, soit un rythme de 9,06 ha. /an. Elle est en hausse de +32,26 hectares par an par rapport à la période. 95% de cette consommation correspond à la construction de logements et 90% pour les maisons par les appartements 4%.

L’évolution de la consommation due à l’urbanisation est marquée par 3 périodes :

- Jusqu’au milieu des années 1970 la consommation d’espace n’a cessé de s’accroitre, pour atteindre un pic de 18,37 ha en 1974. Ce rythme continue jusqu’en 1983. - Par la suite la consommation d’espace décline jusqu’à la fin des années 1990 - En fin entre 200 et 2010 la consommation d’espace est plus stable d’année en année

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 137 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Consommation foncière due au logement

En ne retenant que la part de la consommation due au logement (maisons et appartements en excluant les dépendances et les occupations mixtes), on observe que 85,8 hectares ont été consommés entre 2001 et 2010, soit un rythme moyen de 8,6 ha par an soit une augmentation de 3,3 ha / an par rapport à la période précédente (1991-2000).

1951 -1960 1961 -1970 1971 -1980 1981 -1990 1991 -2000 2001 -2010 25,1 80,2 125,8 102,9 52,6 85,8

Densité et productivité foncière résidentielle

Sur 2001-2010, la densité moyenne nette9 produite est de 12,8 logements par hectare, en augmentation par rapport à la moyenne depuis les années 1970 (10,5 log./ha). Depuis cette période, la productivité foncière ne dépasse guère les 13 logements par hectare. La surface moyenne nette par logement (781 m²) a baissé par rapport à la période 2001-2000 (1 110 m²).

Dans le détail des dix dernières années mesurables, on observe une amélioration progressive de la productivité foncière. En 10 ans, la densité nette augmente de près de 3 logements par hectares. Mécaniquement, la surface moyenne par logement baisse sensiblement et passe de 2 308 m² en 2001 à 13685 m² en 2010.

9 Rapport entre le nombre de logements et la surface cadastrale consommée, les espaces publics sont exclus, appelé aussi « productivité foncière nette ».

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 138 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Plaine au nord de Bagnères-de-Bigorre – Implantations de logements dans les années 60-70

On observe la densification de zones urbanisées existantes…mais aussi quelques implantations isolées, a priori le long des voies, ou en complément de groupes très réduits de logements déjà existants. On devine que l’opportunité l’emporte assez souvent sur la stratégie.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 139 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Plaine au nord de Bagnères-de-Bigorre – Implantations de logements dans les années 70-80

2

2

2 1

Un peu plus de densification, mais toujours des implantations le long des voies en sortie de bourg (1)

Par ailleurs, apparitions d’urbanisation de type « verrues » en pleine zone agricole (2) ; on trouve ici la limite de la logique de la propriété agricole, qui peut dépendre du type de propriétaire, exploitant ou non exploitant.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 140 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Plaine au nord de Bagnères-de-Bigorre – Implantations de logements dans les années 1980-1990

3 2

3 4 2

3

1

La densification se poursuit, mais on densifie autant au sein de l’urbanisation diffuse qu’au sein de zones urbanisées et structurées en tant que tel.

✓ L’urbanisation le long des voies continue (1), ✓ De nouvelles « verrues » apparaissent en zones agricoles, secteurs boisés, … (2), ✓ L’empiètement sur les secteurs agricoles se poursuit (3), ✓ La route qui traverse la plaine commence à devenir la « rue » d’un immense lotissement (4).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 141 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Plaine au nord de Bagnères-de-Bigorre – Implantations de logements dans les années 1990-2000 3

2

4

2 3

1 1 3

4

3

2

La diffusion s’intensifie (paradoxe !) avec …

✓ L’urbanisation le long des voies insiste (1), ✓ Les urbanisations linéaires se complètent (2), ✓ De nouvelles « verrues » apparaissent encore en zones agricoles, secteurs boisés, … (2), ✓ Le « lotissement de la plaine » se densifie en s’étendant peu à peu (4).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 142 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Plaine au nord de Bagnères-de-Bigorre – Implantations de logements dans les années 2000-2010 1

4 3

1

2 1

1 a

3 3

3

La logique d’opportunité individuelle se poursuit :

✓ L’urbanisation le long des voies continue (1), avec parfois une logique de « remplissage à partir de 2 points éloignés (1a) ✓ De nouvelles « verrues » apparaissent en zones agricoles, secteurs boisés, … (2), ✓ L’empiètement sur les secteurs agricoles se poursuit quasiment partout (3), ✓ L’urbanisation de la plaine semble irréversible et attend une limite (4) …

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 143 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les cartes des pages précédentes présentent l’inconvénient d’avoir pour fond une ortho-photographie récente, avec le défaut que l’urbanisation y est présentée pour aujourd’hui. La démonstration du « grignotage » y est moins évidente.

1970 1980 1990

2000 2010

Les 5 vignettes réalisées ci-dessus sans ce fond ortho-photographique le montrent mieux ; la démonstration est évidente et l’on pourrait simuler la suite.

Toute la question est de savoir aujourd’hui comment valoriser au mieux ce qui a été fait et limiter les extensions anarchiques.

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 144 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.7. L’URBANISME ET SES DOCUMENTS, PERSPECTIVES Le territoire de la Haute Bigorre n’est pas entièrement couvert par un document d’urbanisme :

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 145 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Les zonages d’urbanisme

- Plus de la moitié des terrains plats de la vallée de l’Adour sont occupés aujourd’hui par les zones U et AUc, en majorité réellement urbanisées. Les quelques capacités d’urbanisation restantes, en « dents creuses » ou même proches des zones U, devront être préservées, car elles sont essentielles pour l’agriculture.

- L’urbanisation accompagne souvent, au fil de l’eau et des désirs de vente, la route (à Campan Vallée et en Haut de la Côte à Bagnères-de-Bigorre).

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 146 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

3.8. QUESTIONS ESSENTIELLES ET PRINCIPAUX ENJEUX SPATIAUX REPERES ► Le territoire a besoin d’accueillir des nouveaux habitants, qui viennent déjà, et qui compensent le déficit naturel, qui renouvellent la population et qui enrichissent par leurs expériences d’autres territoires. Quelle offre spécifique développer ? quel marketing territorial (positionnement, atouts mis en avant…) territorial faudrait- il développer ? Comment situer la capacité d’accueil dans les différentes parties du territoire : urbain, valléen, coteaux, Baronnies et Angles ?

Quelles typologies de bâti et de parcellaire proposer pour la construction neuve ? Quels statuts de propriété proposer, part de l’accession, du locatif ?

Quel type attirer ? On ne pourra pas choisir mais on peut favoriser certaines catégories par le type de logements proposés, des services et des commerces…

► Pour les arrivants comme pour les décohabitants, pour les jeunes comme pour les personnes âgées, il faut mobiliser de l’espace, déjà bâti ou à bâtir : Comment mobiliser la vacance importante repérée, sur quels facteurs la collectivité peut-elle agir : réhabilitation aidée, en particulier réhabilitation thermique, tout en préservant les qualités architecturales ; déblocages de locaux au-dessus de commerce ; aides techniques aux propriétaires, baux à réhabilitation, assistance à maîtrise d’ouvrage ? Mise en œuvre du droit de préemption, opérations publiques d’aménagement ?

Comment et où renforcer l’aménagement qualitatif de l’espace public, espaces piétons sans danger, sans bruit de circulation, parcs et jardins, abords de patrimoine, de bâtiments publics, accessibilité. Quelle maîtrise d’œuvre architecturale et paysagère ?

Comment répondre aux attentes des jeunes ménages (qualité des abords pour les enfants, prix modérés…), des personnes âgées (accessibilité, proximité des services, facilitation aux prestations de santé), des PMR, des personnes en précarité ? Comment offrir du stationnement à proximité des secteurs piétonniers ?

Quel foncier peut accueillir les constructions neuves sans consommer l’espace naturel ou agricole de valeur : dans le noyau urbain, autour des villages groupés, dans le tissu dispersé ? Comment mettre à disposition les dents creuses, le bâti caduc, les terrains en pente peu utilisables pour l’agriculture ?

Y a-t-il du bâti à reconvertir en habitat, notamment du bâti agricole : granges, corps de bâtiment inutilisé ; que peut-on faire des rez-de-chaussée, des locaux sur voies bruyantes ?

► Pour les nouveaux venus comme pour la population en place, la qualité de vie, l’offre de nature comme l’offre de services sont essentiels. Quels services sont à soutenir, à renforcer, à recomposer ?

Quels espaces utiliser, urbains, ruraux ?

Quelles mobilités développer, auto, bus, train, piétons, vélos ?

► Pour préserver les qualités paysagères et le potentiel agricole, il est nécessaire - et d’ailleurs obligatoire - de maîtriser la consommation d’espace non urbanisé. Selon quelles modalités, différentes selon les lieux et les formes traditionnelles d’occupation de l’espace ? À l’intérieur et autour du noyau bagnérais ? des villages bien groupés ? Dans les territoires d’habitat dispersé traditionnel ? Quelles formes d’extension urbaine sont les moins consommatrices d’espace, les plus dans la continuité de caractère local ?

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 147 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

Pour préserver les qualités paysagères urbaines, comment agir sur les délaissés, les points forts paysagers, les entrées de ville (étudiées dans la cadre de l’AVAP sur Bagnères-de-Bigorre), les espaces d’activité – leur architecture, leurs aménagements extérieurs, leur signalétique-, le traitement des équipements et infrastructures publiques et privées.

Comment résorber l’impact négatif des bâtis non entretenus, public et privé ?

Comment maîtriser l’impact paysager et foncier des voiries et surfaces pour les infrastructures, publiques et privés, jusque dans les constructions individuelles ?

Comment faire valoriser les patrimoines architecturaux, publics et privés, les architectures de toutes les époques, les édifices reconnus remarquables (Edmond Lay, grand Prix national d’architecture, très présent dans la vallée ; autres édifices du patrimoine XXème siècle), le bâti vernaculaire et son accompagnement en fontaines, monuments et statues, clôtures et portails, le patrimoine thermal de Bagnères-de-Bigorre et sa mémoire ?

► Pour l’emploi industriel, pour accueillir de nouvelles activités, les surfaces d’activité existantes vacantes et mobilisées (droit à construire, réseaux, absence de contrainte de risque pénalisante,) et le bâti vacant (de la CCHB ou privé) suffisent-ils? Comment rendre ce bâti aménageable sans délai d’attente ? Comment augmenter l’offre si nécessaire sans consommer (ou sans trop consommer ?) d’espaces naturels ou agricole ?

Quel portage mettre en place pour faciliter l’accueil ?

Quels sont les besoins de lieux pour l’agroalimentaire local de qualité ?

Pour l’énergie hydraulique, y a-t-il des projets possibles, soit en micro-centrales, soit en évolution des grands barrages et centrales, notamment pour le stockage de l’intermittence ou dans le cadre des concessions en renouvellement ?

Le bois fait l’objet de projets de valorisation énergétique. Faut-il des espaces dédiés ?

L’énergie éolienne a fait l’objet de projets sur des crêtes ou des coteaux dans les baronnies, bloqués par des oppositions paysagères. Faut-il mettre en place une logique à plan paysager afin de lever les inquiétudes à ce sujet ?

L’énergie solaire, photovoltaïque ou thermique, est présente, elle a rencontré des difficultés sur le plan de la protection des sites et de l’architecture, une réflexion est-elle à développer – en dehors de l’AVAP de Bagnères- de-Bigorre qui traite déjà le sujet- ?

► Les transports et les mobilités : les mobilités internes à la CCHB, les relations avec l’extérieur (infrastructures et services) Les infrastructures routières existantes sont globalement satisfaisantes ; les connexions à l’autoroute peuvent être améliorées, surtout à Séméac : quel impact prévoir sur le CD8 et les traversées de Bagnères-de- Bigorre ? Comment maîtriser l’impact de minéralisation et paysager des voies en projet, dont le processus est parfois avancé. Des voies de forte circulation traversent des quartiers habités sont parfois sans trottoir, (ou sans trottoir accessible PMR), comment rééquilibrer le partage de l’espace piétons-voitures ?

L’accidentologie est importante, surtout pour les « usagers vulnérables » (41% des victimes), et surtout dans les espaces urbanisés, comment la faire reculer ?

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 148 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre

► Les déplacements doux Le vélo est un moyen de déplacement utilisé dans les secteurs plats, ou sur la route du Tour de France, aucun aménagement ne l’accueille, ni en ville, ni sur les RD, ni dans la montée des cols, faut-il en créer et comment ?

Les déplacements en transports en commun : Plusieurs services de bus existent (SNCF, Kéolis, scolaires, navettes vers La Mongie…). Comment les améliorer, les faire travailler en synergie (information, billetterie, horaires, tarifs généraux et aidés, accès PMR, bus-vélo ?)

La voie ferrée encore existante mais inutilisée est l’objet de nombreux débats ; peut-elle retrouver un usage pour les personnes sur Bagnères-de-Bigorre-Tarbes, connectées au réseau national, à destination soit des touristes, soit des déplacements quotidiens ? Pour les activités, en particulier l’industrie ferroviaire bagnéraise, ou le transport de pondéreux (déchets du centre de transfert, pierres, maïs…). Une étude de faisabilité peut-elle est lancée et quel serait le cahier des charges ? Doit-elle être centrée sur le train ou envisager les différentes alternatives rail-route, les intermodalités ?

Les déplacements à pied (randonnée) ont plusieurs grands itinéraires dans le territoire (GR10, chemin de saint jacques-chemin de piémont, tour des Baronnies, future tour du massif du Néouvielle : comment les promouvoir, les étendre, favoriser la création d’activité et les retombées

► Pour le tissu commercial et les services de proximité Quelle stratégie d’aménagement, dans la ville et le territoire ? Comment aider le petit commerce dans le centre de Bagnères-de-Bigorre : modernisation, livraisons, portage immobilier, regroupement de surfaces ? Comment préserver ou redévelopper du commerce d’usage quotidien dans les pôles en milieu rural, multiservices, portage immobilier ?

Quelles actions de soutien mettre en place ?

Quelle propriété immobilière et quelles actions de soutien ?

Pour les services publics, la trame des écoles est-elle satisfaisante, avec ses groupements ? La trame des postes, des administrations locales et d’Etat est-elle à conforter ?

Les services de santé, publics et privés, à la population locale sont-ils à conforter, à défendre, à compléter, à moderniser ?

Certains services commerciaux sont-ils menacés de carence : stations-services, cafés, boîtes de nuit, hôtels, accueil de tourisme social ?

Pour les équipements culturels, quel complément développer à l’offre existante, publique et privée notamment pour les arts plastiques ? Quelle valorisation, quelle synergie, quelles spécifications notamment pour les lieux de spectacle ?

Pour les équipements sportifs, quel complément soit en termes de disciplines soit en termes de couverture territoriale ?

► Pour l’espace agricole Comment dégager et protéger les terres nécessaires à l’élevage (fourrage, maïs) et aux autres productions ?

Manque-t-il du bâti agricole ?

Quel projet pour l’étage intermédiaire ? Comment conserver ses prairies pour le pacage en demi-saison, limiter la consommation de terrain autour des granges foraines, aider à la lutte contre l’envahissement par des repousses forestières, des ronces ?

Quel projet pour les pâturages ? De quelles terres ont besoin les différentes formes d’agriculture pratiquée : élevage à viande avec des estives, élevage avec transformation et valorisation, élevage sans la montagne,

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 149 Schéma de Cohérence Territoriale de la Haute-Bigorre maïsiculture, petites productions sous label ? Comment optimiser l’utilisation des pacages, accès, cabanes pastorales, parcs, bergers, limitation de l’accès automobile touristique ?

► Pour la forêt Comment rendre la production mieux valorisable à long terme ? Comment mieux valoriser les produits actuels, et faut-il du foncier pour cela – scierie, industrie, bois-énergie-; faut-il soutenir un marché local (construction bois, chauffage au bois, achat public et promotion de mobilier,…)

Pour l’hébergement touristique, comment augmenter la qualité et les ressources produites, et accroître l’offre réellement disponible (« lits froids »)? Comment mettre en place une stratégie de requalification des gîtes ? des campings ? des hôtels ? Comment soutenir des offres différentes, alternatives (cabanes en bois, yourtes) ou historiques (courtaous) ? En montagne, quelle politique pour les refuges ?

► Pour l’offre touristique Plusieurs sites touristiques sont « transfrontaliers » avec des communes ou entités voisines dans la CCHB, dans les vallées voisines, ou supra communales :

Certaines sont gérées par des structures supra communales ad-hoc : la station du Grand Tourmalet, avec Barèges ; le pic du Midi avec Barèges et Sers, et l’université de Toulouse, le Département et la Région.

D’autres n’ont pas de gestion intercommunale : Payolle, (site partagé avec les quatre-véziaux d’Aure), le secteur du lac Bleu-Chiroulet, partagé avec Beaucens, les Baronnies. Comment optimiser ces outils pour porter le plus efficacement les projets ?

En outre, le GR10 est géré par la FFRP, le chemin de Saint jacques par l’association éponyme.

La question essentielle s’agissant de gouvernance : Comment la structuration de l’organisation de la gestion et de la valorisation des sites ?

1 / Rapport de présentation   LIVRET 1 – Diagnostic socio-économique   Version pour Conseil communautaire d’arrêt   Juin 2018  page 150