Roger De La Fresnaye
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COMMUNIQUÉ DE PRESSE ROGER DE LA TENTATION LA FRESNAYE DU CUBISME du 14 octobre 2018 au 10 février 2019 Le musée Paul-Dini, musée municipal de Villefranche-sur-Saône, a choisi L’exposition, qui rassemble près d’explorer la carrière d’un artiste disparu prématurément, à tout juste quarante de 80 œuvres (peintures et dessins) ans, des suites des blessures qu’il reçut pendant la guerre de 1914-1918: Roger de La Fresnaye sur les 140 œuvres de La Fresnaye (1885-1925), en lui consacrant une exposition du 14 octobre 2018 exposées, bénéfi cie de prêts au 10 février 2019. Contemporain d’artistes comme Albert Gleizes, Jean Metzinger, exceptionnels, notamment du Centre André Lhote ou André Mare, également présents dans l’exposition, Roger de Pompidou/musée national d’art La Fresnaye est aussi connu pour avoir été le mentor d’Alfred Courmes, seul moderne et du musée d’art moderne mais remarquable élève auquel il donna des cours. Il est l’auteur d’un œuvre de Troyes. fulgurant composé en moins de vingt années. Le musée Paul-Dini, musée municipal de Villefranche- sur-Saône, s’est donné pour vocation depuis sa réou- verture en 2001 d’étudier la vie artistique dans la région Rhône-Alpes au cours des deux derniers siècles. Ses collections comme ses expositions temporaires s’orga- nisent autour des courants qui ont fait l’histoire de l’art tout au long de cette période, et autour des personna- lités ayant eu un lien de vie ou de création avec cette région. Roger de La Fresnaye fut doublement lié au terri- toire rhodanien, tout d’abord à travers le domaine fami- lial de Beauvernay à Saint-Nizier-sous-Charlieu (Loire) et l’atelier où il travailla régulièrement, et enfi n de par les séjours de convalescence qu’il fi t à Hauteville (Ain) au lendemain de la Première Guerre mondiale et dont les paysages l’inspirèrent. La dernière rétrospective consacrée à Roger de La Fresnaye fut celle du musée de Tessé au Mans et du musée Picasso à Barcelone en 2005- 2006. L’exposition Roger de la Fresnaye (1885-1925), la tentation du cubisme au musée Paul-Dini poursuit les axes de recherches publiés depuis 2005 par Françoise Lucbert, professeur d’histoire de l’art à l’université Laval à Québec. Né au Mans en 1885, Roger de La Fresnaye bien que teintée de maniérisme, parti- fut d’abord formé à l’académie Julian cipant à ce que les historiens de l’art (1903) auprès de Tony Robert-Fleury, ont nommé le retour à l’ordre de l’entre- puis auprès de Maurice Denis, de Paul deux-guerres. La Fresnaye témoigne Sérusier et d’Aristide Maillol à l’académie alors de son goût pour les grands maî- Ranson (1908). Admirateur de Gauguin et tres du passé, dont il ne s’est d’ailleurs de Cézanne, il explore dès les années 1910 jamais départi, depuis Le Cuirassier peint les voies du cubisme, sans pour autant en en 1910-1911 (musée des beaux-arts de adopter tout le vocabulaire esthétique; Lyon, dépôt du musée national d’art il conserve ainsi le goût du paysage, de la moderne/Centre Pompidou) inspiré par scène de genre et des couleurs primaires. le Cuirassier blessé de Géricault (1814, Ses premières œuvres évoluant progres- Paris, musée du Louvre). En 1921, il réalise sivement vers le cubisme sont montrées le portrait de La Roumaine (musée d’art aux Indépendants en 1910, à côté de celles moderne de Troyes) en référence aux por- de Robert Delaunay, Albert Gleizes, Henri traits d’Ingres qu’il vénère; on retrouve Le Fauconnier, Jean Metzinger et Fernand l’infl uence des maîtres de la Renaissance Léger, puis au Salon d’automne. Il pour- italienne (Corrège, Pontormo) dans les suit sa participation dans ces Salons avec dessins qu’il exécute après-guerre. Son des pièces majeures comme La Conquête goût du classicisme s’exprime encore de l’air en 1913 (aujourd’hui conservée dans ses Paysages de Hauteville en 1922 au Museum of Modern Art de New York). (musée national d’art moderne/Centre Comme pour nombre d’artistes de sa Pompidou; Kunstmuseum de Berne) génération, la Première Guerre mondiale pour lequel il avoue sa volonté de se constitue une fracture dans la carrière confronter à Poussin. Mais, aff aibli par la de La Fresnaye. Dans les années 1920, sa tuberculose contractée au front, il fi nit manière évolue considérablement, reve- par ne plus se consacrer qu’au dessin les nant à une figuration plus «classique» dernières années de sa vie. L’exposition Roger de La Fresnaye (1885-1925), la tentation du cubisme s’articule autour de plusieurs sections, notamment: les œuvres de jeunesse et plus tardives réalisées à Beauvernay, l’apprentissage à l’académie Ranson, le développement d’un langage cubiste atypique, la période de guerre, le peintre illustrateur, la réorientation vers un classicisme ingresque et maniéré. Chaque phase de l’art de La Fresnaye est examinée et mise en perspective avec les créations de son entourage artistique proche: cubistes des Salons (Albert Gleizes, Jean Metzinger, André Lhote, Henri Le Fauconnier…), de la Section d’or, amitiés artistiques au sein de diff é- rents courants de ce qu’André Salmon nomme alors la jeune peinture française (Jean Marchand, Luc-Albert Moreau…) et artistes sur lesquels Roger de La Fresnaye a pu exercer une infl uence: le peintre suisse Jean-Louis Gampert (1884-1942) rencontré à l’académie Ranson, et resté un ami très proche; le jeune Jean-Jacques Moreau (1899-1927) qui reçut à partir de 1922 les conseils du peintre et dont le style s’inspire clairement de la dernière manière de La Fresnaye; Alfred Courmes (1898-1993), considéré comme l’unique véritable élève du peintre et dont le style accentuera jusqu’à l’excès les représenta- tions maniérées des œuvres tardives de La Fresnaye. L’exposition Roger de La Fresnaye (1885-1925), la tenta- tion du cubisme est aussi l’occasion de mesurer le degré de pénétration en province d’un mouvement d’avant- garde tel que le cubisme, particulièrement dans une région comme celle de Lyon dotée d’une riche tradition picturale: impact du cubisme sur les artistes rhônalpins Outre les prêts sollicités auprès des collections publiques (musée comme le groupe Ziniar (Étienne Morillon (1884-1949), national d’art moderne, musée d’art moderne de Troyes, musée Émile Didier (1890-1965), Louis Thomas (1892-1989)...), de Grenoble, musée des beaux-arts de Lyon, musée de Tessé au ou expressions plus tardives sous l’infl uence d’Albert Mans…) et privées, l’exposition valorisera également les œuvres Gleizes (1881-1953), théoricien du mouvement, installé de la collection du musée Paul-Dini, notamment un fonds de des- en Ardèche dès 1923 puis dans l’Isère en 1926 et dont sins inédits d’Étienne Morillon, donné au musée par le peintre l’enseignement à Moly Sabata fera des émules bien Jacques Truphémus (1922-2017). au-delà des années 1930. PARCOURS DE L’EXPOSITION L’exposition et le catalogue présentent plusieurs sections, l’une consacrée aux diff érentes périodes synthétistes, cubistes et clas- siques de La Fresnaye, la seconde à son entourage stylistique mar- qué par le cubisme sur la scène parisienne et la troisième section dédiée au cercle des artistes lyonnais infl uencés tardivement par le mouvement cubiste. LA COLLECTION PERMANENTE - Espace Grenette Pour compléter la visite de l’exposition, l’accrochage de la collection permanente, au rez-de chaussée de l’espace Grenette, déploie un parcours de 1850 à 1980 autour des paysages, des thèmes mytho- logiques ou littéraires et des «singuliers» Armand Avril et Philippe Dereux. Une salle est consacrée à Marcel Michaud (1898-1958) dont nous célébrons les 120 ans de sa naissance à Villefranche. Fondateur du groupe Témoignage, une salle est dédiée aux artistes défendus par Marcel Michaud au sein de la galerie lyonnaise Folklore: Idoux, Pernin, Verbanesco, Thomas, Bertholle, Charbonnier, Ferréol, Grandjean, Niogret, Burlet, Manessier, Le Moal. LA COLLECTION PERMANENTE - nouvel accrochage - Espace Cornil La technique de la coulure procure une fl uidité à la matière picturale. La trace coulée gagne une autonomie formelle occupant le champ de l’image visible comme chez Jacques Truphémus, Jérémy Liron, Marc Desgrandchamps, Georges Adilon, Franck Chalendard… Publication Commissariat Un catalogue Roger de La Fresnaye (1885-1925), la tenta- Sylvie Carlier, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée Paul-Dini, tion du cubisme est publié par le musée Paul-Dini, musée musée municipal de Villefranche-sur-Saône, commissariat général, et Christelle municipal de Villefranche-sur-Saône, avec une introduc- Rochette, attachée de conservation, directrice-adjointe du musée Paul-Dini, musée municipal de Villefranche-sur-Saône, commissaire de l’exposition. tion de Sylvie Carlier et des essais de Christelle Rochette et Françoise Lucbert, professeur d’histoire de l’art à l’uni- versité Laval de Québec et auteur du catalogue de la dernière exposition monographique consacrée à Roger de La Fresnaye en 2005. Les notices des œuvres d’Albert Gleizes et Jean Metzinger sont rédigées par Christian Briend, conservateur général du patrimoine (musée national d’art moderne) et celles d’André Lhote par Jean-Roch Bouiller, conservateur général du patrimoine (MuCEM). Michel Charzat, auteur de la biographie Roger de La Fresnaye, une peinture libre comme l’air (Hazan, 2017), a rédigé celles d’Yves Alix, de Luc-Albert Moreau et de Paul Vera. Roger de La Fresnaye (1885-1925), la tentation du cubisme 144 pages, 110 illustrations, éd. musée Paul-Dini, Villefranche-sur-Saône. Prix public: 28 €. Informations pratiques Jours et heures d’ouverture Musée municipal Paul-Dini Mercredi de 13h30 à 18h 2 place Faubert 69400 Villefranche-sur-Saône Jeudi, vendredi de 10h à 12h30 tél.: 04 74 68 33 70 et de 13h30 à 18h [email protected] Samedi, dimanche de 14h30 facebook.com/musee.municipal.paul.dini à 18h http://musee-paul-dini.com Fermetures Droit d’entrée 1er et 11 novembre 2018, Plein tarif: 6 €/Tarif réduit: 4€/Gratuité: 25 et 26 décembre 2018, moins de 18 ans.