II. La France De La Résistance
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II. La France de la Résistance • Comment la France libre résiste-t-elle face à l’Allemagne nazie? A. Les différentes formes de résistances Lien à (re)visionner puis répondre aux questions: 1. La Résistance extérieure : « la France libre » Doc. 1 : Le ralliement des colonies françaises au général De Gaulle. Le gouverneur de l’Afrique Équatoriale française, Félix Éboué, et Charles De Gaulle passent en revue les troupes de la France libre à Brazzaville, en avril 1941. Doc. 2 : Les Forces Françaises Libres (F.F.L.) en 1944 Source : J.-F., Les Français libres, Perrin, 2009 et É. Jennings, Les Français libres et le monde, Fondation de la France libre, 2013. Combattants 30000 originaires de la métropole Soldats 33000 dont 27000 tirailleurs de l’Afrique Equatoriale coloniaux Française Soldats 9000 étrangers Femmes 1500 Total 75500 1) Qui forment les F.F.L. ? Où sont-ils basés ? Qui les dirigent ? (doc. 1 et 2) Doc. 3 : s’engager dans les FFL « 10 juin 1940. J’ai tout juste vingt ans. Je suis au lycée de Bayonne en préparation à Saint-Cyr mais, m’attendant à être mobilisé, […]. Mais l’avance allemande est telle que - sauf mon père bien sûr - nous repartons tous ensemble […] À peine arrivés, nous entendons à la radio, le 17 juin, la voix chevrotante du vieux maréchal oser demander de soldat à soldat l’armistice à Hitler. Allons-nous subir la défaite, accepter la servitude sans avoir tout tenté pour l’éviter ? C’est impossible. Je veux me battre et tourne en rond, enrageant d’impuissance. Heureusement, le lendemain, j’entends l’appel du général de Gaulle. L’espoir renaît, voilà la voie qu’il faut suivre, je vais partir. Un peu tremblant parce que je suis l’aîné des dix et que je vais la laisser se débrouiller seule, je fais part à ma mère de mon intention. Mais ma mère souffre autant que moi du malheur de la patrie. Tout plutôt que de voir ses fils travailler un jour pour l’ennemi. Je veux bien que tu partes, dit-elle, mais à une condition : Emmène ton frère ! Et trois jours après, Philippe et moi nous embarquons avec la division polonaise sur le Sobieski qui nous permettait de rejoindre de Gaulle en Angleterre. Nous allions continuer le combat, l’honneur était sauf ». Témoignage de Blaise Alexandre, recueilli par Fred Moore, « Souvenirs épars, 1940-1942 : ceux qui sont engagés à 20 ans dans les FFL se souviennent », Espoir n°71, juin 1990. 2) Qu’est-ce qui motive Blaise Alexandre à partir en Angleterre ? (doc. 3) Doc. 4 : Jean Carlu, affiche, 1944, Paris, Musée de l’armée. La croix de Lorraine, symbole des FFL, est apposée sur l’enclume. 3) Quel rôle souhaite jouer les FFL face à l’Allemagne nazie ? (doc. 4) 2. La Résistance intérieure Doc. 5 : les débuts d’une résistante. - Motivations - « Je ne suis pas entrée en Résistance, j’étais résistante. Je suis née en 1912 donc ma jeunesse et mon adolescence se sont passées entre deux guerre et leurs deux sujets essentiels étaient « plus jamais la guerre » et l’antifascisme parce qu’on pouvait monter le racisme et que pour nous, étudiants, c’était épouvantable. J’étais donc déjà former à l’idée [de résister] Le pays occupé, Pétain qui supprime le droit de vote et les Assemblées élues, les menaces et les actions antisémites, tout ça m’a conditionné au mois de novembre [1940] à informer les gens. Mon entrée Lucie en Résistance, c’est le souci d’informer les gens. […] C’est comme ça AUBRAC qu’on a créé Libération Sud […] ». (1912-2007) Interview de Lucie Aubrac par Jorge Amat, tirée de l’Histoire au présent, la résistance, 2002. - Les premières actions - « En décembre 1940, j’ai rencontré incidemment à Lyon Lucie Aubrac dans la rue. Lucie Aubrac se chargeait notamment d’achat de stencil*, encre pour Roneo*, achat de papier […]. D’autre part, avec son mari et une équipe de techniciens, elle était chargée de réunir les pièces pour monter des postes émetteurs clandestins ». André Ternet, Rapport dactylographié sur Lucie Aubrac, janvier 1946. Stencil : Feuille qui permet la reproduction de documents sur une Roneo. Ronéo : Duplicateur de document utilisé pour distribuer des tracts par les FFL. Doc. 6 : l’union des mouvements de résistance « Nos mouvements, nés à l’automne 1940 en deux ans, se sont développés à côté les uns des autres à peu près de la même manière. Organisation des régions, des services : faux papiers, service social, presse clandestine, propagande, renseignement, armée secrète et action ouvrière. Pendant l’été 1942-1943, chaque direction de mouvement contacté par MAX (nom de code de Jean Moulin), le représentant du général De Gaulle, avait envisagé et plus ou moins réalisé la fusion dans un organisme unique […]. Une fois réalisées […], il appliqua à les convaincre de créer un organisme national qui unirait les mouvements de résistance de toute la France et les partis politiques opposés à Vichy et Hitler. Ce ne fut pas facile, il proposa que le Conseil National de la Résistance assure la direction politique de la résistance ». Lucie Aubrac, Ils partiront dans l’ivresse, Seul, 1984. 4) Qu’est-ce que « Libération Sud » ? (doc. 5) 5) Quelles sont les différentes actions menées ce type de mouvement ? (doc. 5 et 6) Durant l’occupation de la France par l’Allemagne nazie, les maquisards* de la région d’Oyonnax marquent un coup d’éclat en organisant un défilé interdit par le régime de Vichy. Extrait vidéo: le défilé du 11 novembre 1943 à Oyonnax. Doc. 7 : la formation du maquis* du Haut-Jura. « Fin 1942, des hommes requis pour la Relève se cachent dans le secteur de Saint-Rambert-en-Bugey. Ils trouvent refuge en forêt dans les fermes isolées et sont souvent embauchés par les paysans. Le mouvement s’amplifie fortement avec les premières conscriptions pour le Service du Travail Obligatoire (S.T.O.) dans l’Ain fin mars 1943. Ces réfractaires sont rejoints par d’autres personnes, mises au ban de la société de Vichy. Certains, décidés à s’engager dans le combat contre l’occupant, sont orientés par les Mouvements Unis de Résistance ou l’Armée secrète […]. Dans les monts du Bugey, d’autres candidats au maquis forment des camps sur le Mont Avocat, vers Aranc, et sur le plateau du Retord ». Musée de la Résistance, Nantua, 2017. Maquis* : région isolée, souvent en montagne, servant de lieu de refuge et d’action pour certains résistants, d’où leur surnom de « maquisards ». 6) Dans quel type de lieu et pourquoi se forment les maquis ? Doc. 8: un tract anonyme de la Résistance, vers 1943-1944. Durant l’occupation de la France par les troupes allemandes et la période du régime de Vichy, de nombreux tracts seront distribués de manières clandestines. Source : Collection Manuel Valls-Vicente. Affiche de propagande pour le recrutement de la Milice française, 1944, signé « Eric », 119x159 cm. La Milice française, est une organisation politique et paramilitaire créée en 1943 par le régime de Vichy afin d’assister la GESTAPO. Police politique et de maintien de l’ordre du régime de Vichy, ils se signalent particulièrement par leur répression sanglante des maquisards et les rafles antijuives. B. L’union des résistances autour du général De Gaulle. Doc. 9 : biographie de Jean Moulin (1899-1943) Né en 1899 à Béziers dans une famille aisée, Jean Moulin entre dans la carrière administrative. Sous le Front Populaire, il fait partie du cabinet de Jean-Pierre Cot, ministre de la Guerre. Lorsque la guerre éclate, il est à Chartes sous Préfet d'Eure-et-Loir. En juin 1940, il mène ce qu'il appelle "son premier combat" : il refuse de signe une déclaration imposée par un officier allemand. Révoqué par le Gouvernement de Vichy, il noue des contacts avec des mouvements de résistance en formation : Combat et Libération Nord. Jean MOULIN Il se rallie au Général de Gaulle et gagne Londres. Le Général le (1899-1943) charge de coordonner les groupements de résistance de la zone Sud. Dans la nuit du 31 décembre 1941, il est parachuté dans la région de Salon-de-Provence. En février 1943, le Général lui confie la mission de constituer une Armée Secrète. Il s'attache à réaliser dans la Résistance la plus large union nationale et fonde en mai 1943 le Conseil National de La Résistance (C.N.R.) qu'il préside. Sans doute trahi, il est arrêté par la Gestapo dans les banlieues lyonnaises, le 21 juin 1943. Torturé à mort, probablement des mains de Klaus Barbi, il meurt le 9 juillet 1943 au cours de son trajet en Allemagne. 7) Quel est la fonction de ce tract ? Quel est son message ? (doc. 8) 8) Quel est le rôle joué par Jean Moulin durant l’occupation ? (doc. 9) Leçon n°3: • Dès le 18 juin 1940, depuis Londres, le général De Gaulle lance un appel à la résistance. Il refuse la défaite et met sur pied les FFL* (Forces françaises Libres) en s’appuyant sur les colonies françaises, notamment celles d’Afrique: c’est la Résistance extérieure qui lutte avec les Alliés (doc. … à …). • En outre/de plus, des Français dénoncent le régime de Vichy et l’occupation allemande et s’organisent en mouvements (ex : Libération Sud avec Lucie Aubrac) et mènent des actions de sabotage, de propagande et de renseignement. Les maquis* rassemblent des jeunes qui refusent le STO et prennent les armes: c’est la Résistance intérieure. (doc. … à …). • Cependant, les résistants français sont pourchassés par la milice et par les troupes allemandes. Ils font parfois l’objet de dénonciations. Lorsqu’ils sont capturés, ils sont torturés et fusillés, tel Jean Moulin (Doc.