Trump Soupçonne Biden De Dopage
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Le scandale des nominations au sein de l’autorité nationale de régulation de l’électricité fait chauffer les esprits Ça disjoncte au Journal satirique marocain paraissant le vendredi M.M El Malki et Benchemmach Parlement dans la tourmente... Quatorzième année N°616 vendredi 11 septembre 2020 - 8 DH - Directeur de la publication Abdellah Chankou P10 Après la prorogation de l’état d’urgence sanitaire jusqu’au 10 octobre Un reconfinement de Casablanca dans l'air Un aigri du RNI s’agite depuis le Canada Les gesticulations Le gouvernement poignarde la rentrée scolaire et la rentrée tout court d'un desperado Chronique d’une sortie politique P8/9 cafouilleuse Yassine El Bahlouli. P11 Confus DE CANARD Un peu d’optimisme contagieux, bon sang ! P2 ⌐L’entretien -à peine- fictif de la semaine Moulahom Hafid ¬ Un lit ⌐ pour¬ se réveiller P 13 Confus Déconfiné de Canard de Canard Un peu d’optimisme contagieux, bon sang ! Le jeudi 3 septembre, le gouverne- relance du pays, encore moins sur la manière de ment Castex inaugurait sa rentrée gérer l’urgence. Une recette pour rebondir ? Pas politique en dévoilant un plan de re- chez les islamistes au pouvoir qui déjà en temps lance à 100 milliards d’euros, destiné normal ont montré leurs limites en matière de à effacer les effets dévastateurs du gestion des affaires publiques… Une seule réus- Covid-19 sur l’économie française et site à leur actif, cependant : avoir installé le pays projeter le pays dans les 30 prochaines années. entier dans une ambiance dangereusement in- Le même jour, le gouvernement marocain, réuni certaine, excessivement « covidisée » alimentée sous la présidence de Saad Eddine Al Othmani, a jusqu’à l’excès par une communication assidue et gratifié les Marocains d’une drôle de rentrée axée néanmoins calamiteuse sur la courbe journalière sur des décrets à mille lieues de leurs véritables des contaminations au coronavirus. Les pouvoirs préoccupations du moment et des attentes du publics ont même trouvé un motif légitime pour monde des affaires comme le décret portant créa- alimenter encore plus la psychose collective dans tion de nouveaux cercles et caïdats ou la valida- l’envolée spectaculaire des cas d’infections qui se Abdellah Chankou tion de nominations dans la haute administration! comptent depuis quelques semaines par plus d’un Circulez, il n’y a rien à voir ni à prévoir ! Certes, millier par jour et la hausse proportionnelle du comparaison n’est pas raison et la France n’est nombre de décès ainsi que celui des cas graves pas le Maroc. Mais tout de même ! admis en réanimation. Cette grande peur a légi- Entre-temps, l'exécutif commettra le scandale de timé la prise de décisions pas toujours frappées trop: priver les élèves de Casablanca et certaines du coin de la cohérence comme la fermeture des villes de la rentrée scolaire en arguant de l'aggra- salles de sport casablancaises, la suspension de vation de la crise sanitaire. L'effet de cette annonce dominicale nocturne, qui laissera certainement des l"enseignement enprésentiel tout en laissant ou- traces, est ravageur pour le moral de la nation. verts des cafés où les gestes barrières sont rare- ment respectés… Si la situation épidémiologique s’est détériorée pendant le mois d’août avec une circulation active du virus, c’est à cause d’une Pas moyen de parler d’autre chose au population indisciplinée qui prend à la légère les mesures de protection comme le port du masque Maroc que du coronavirus et de sa courbe et la distanciation physique : Le bouc émissaire des infections à laquelle tout le pays est tout trouvé. Pourquoi interroger la stratégie des autorités en matière de lutte contre la pandé- est suspendu, phagocytant au passage mie truffée moins de nombre d’erreurs comme la l’actualité devenue anxiogène à souhait. non-interdiction de l’aïd Al Adha qui a contribué sans conteste à la propagation du virus aux quatre coins du pays. Pas moyen de parler d’autre chose au Maroc que du coronavirus et de sa courbe des Visiblement, la crise sanitaire et ses ravages éco- infections à laquelle tout le pays est suspendu, nomiques et sociaux ne sont pas une priorité pour phagocytant au passage l’actualité devenue an- l’exécutif islamiste et n’appellent pas de sa part xiogène à souhait. un programme de relance de l’après-Covid-19 ! Si le virus tue au Maroc beaucoup moins que dans Quid du plan de relance de 120 milliards de DH, beaucoup de pays, il fait vivre plein de profiteurs soit l’équivalent du 11% du PIB, annoncé par le déclarés ou cachés de l’économie du Covid. Or, souverain dans son dernier discours de la fête du il faut savoir vivre avec le virus en attendant la trône du 30 juillet 2020 ? Où en sont les mesures découverte du vaccin. Cohabiter avec le Covid fortes d’opérationnalisation de la haute instruction tout en gérant la situation sanitaire sur le terrain royale visant à provoquer ce choc de confiance suppose, toutefois, de la part du gouvernement nécessaire plus que jamais pour convaincre les une autre politique qui permet de détacher un peu entreprises d’investir et d’embaucher, encourager l’innovation, sauver des emplois dans les secteurs les yeux sur cette fameuse courbe qui rythme et touchés, maintenir à flots les entreprises les plus monopolise, à la fois, depuis plusieurs mois, l’ac- impactées et soutenir l’activité et la consomma- tualité nationale. tion ? Il s’agit aussi de resolvabiliser les revenus Escamotant tout ce qui n’a pas trait au Covid… modestes qui ont bénéficié d’un report de leurs Le défi pour l’exécutif actuel, qui n’est pas celui crédits bancaires suite au confinement général. de la conjoncture très difficile actuelle, est de voir L’objectif étant d’éviter une explosion du chômage au-delà de la routine du décompte quotidien des et l’accentuation de la pauvreté qui consubstan- infectés pour parler aux Marocains d’autre chose. tielles à la pandémie sont porteuses d’une menace De leur avenir et du Maroc d’après que l’on espère sérieuse pour la paix sociale. différent de celui d’avant, histoire de leur donner Force est de constater que le gouvernement n’a au moins de l’espoir. Un peu d’optimisme conta- pas tenu jusqu’ici de discours sur la politique de gieux, bon sang !… l 2 - «Le Canard Libéré» Vendredi 11 septembre 2020 Côté Déconfiné de Canard BASSE-COUR La cité touristique et du festival du film se meurt Scénario-catastrophe pour Marrakech a Toile et certains mé- dias se sont émus de la hausse subite dans la torpeur du mois Ld’août du nombre de morts du Covid-19 à Marrakech. Les unités de soins intensifs des quelques hôpitaux que compte la ville ocre se sont vite fait déborder en raison de l’indigence de l’offre de santé locale en termes de personnel soignant et de moyens comme l’oxygène et les respirateurs. Face à cette situation alarmante, plusieurs médecins locaux se sont empressés de lancer sur les réseaux sociaux des appels au secours, obligeant le ministre de tutelle Khalid Aït Taleb à se rendre sur place où sera installé un hôpital de campagne équipé de 100 lits de pré-réa- nimation. Merci l’armée ! Ce triste bilan humain c’est quelque part celui d’une mauvaise gouvernance locale qui a délaissé la santé considérée à tort comme une charge au profit du tout-tou- ristique tenu pour le vrai investissement qui a enfanté en pagaille des hôtels et des restaurants haut standing et autres activités connexes et néanmoins futiles. Communiqué Scénario tragique pour une cité touristique mondialement connue, qui a abrité pendant deux décennies le fameux festival du film international qui a englouti des milliards par dizaines. Derrière l’image carte postale où tout n’est que ordre, L'Office National de l'Electricité et de l'Eau Potable prospérité et volupté se cache en fait une réalité moins reluisante que le Covid-19 (ONEE) et son homologue espagnol Red Eléctrica a révélée au grand jour. Les mises en scène ont la vie courte ! Beaucoup plus que le Covid-19, Marrakech qui vit essentiellement de l’industrie d’España (REE), ont achevé le colmatage du câble des voyages meurt surtout faute de touristes étrangers qui font tourner d’habi- de réserve n°4 de l’interconnexion Maroc-Espagne tude le business local. La mythique place Jemâa Lafna, qui s’est vidée de ses suite à la légère fuite d’huile diélectrique biodégra- visiteurs étrangers, offre un spectacle de désolation. dable détectée au niveau de ce câble le 30 Juillet Tous les acteurs du secteur, qu’ils soient grands ou petits, issus du formel ou de l’informel, tirent la langue en raison d’une crise qui s’enlise au-delà du suppor- 2020. table. La situation est dramatique pour les petits prestataires de Marrakech et son Dès la survenue de l’incident, l'ONEE et REE ont arrière-pays (gargotiers, artisans et autres petites mains) qui n’ont pas de quoi mobilisé tous les moyens techniques et humains manger. C’est la peine complète ! l nécessaires pour effectuer la réparation en tenant compte de la profondeur du point de la fuite (envi- Entrisme islamiste ron 200 m) qui a rendu l’opération de colmatage relativement complexe. e PJD continue de plus belle son entrisme en noyautant l’administration. C’est au tour de Abdelkader Amara de placer ses hommes à la tête des directions-clés du Les deux liaisons qui constituent l'interconnexion ministère de l’Equipement, du Transport et de la Logistique.