Flore Marine De Tunisie I : Liste Preliminaire Des Algues Du Golfe De Tunis

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Flore Marine De Tunisie I : Liste Preliminaire Des Algues Du Golfe De Tunis Flore marine de Tunisie: liste préliminaire des algues du golfe de Tunis. Item Type Journal Contribution Authors Ben Alaya, Habib Download date 30/09/2021 04:59:00 Link to Item http://hdl.handle.net/1834/8562 205 Bull. /nst. Ocâatwgr. Pêche, Salammbô. 1970, vol. I. n" 4 FLORE MARINE DE TUNISIE I : LISTE PRELIMINAIRE DES ALGUES DU GOLFE DE TUNIS par Habib Ben Alaya ( 1 ) Nous avons, depuis trois ans, prospecté les côtes en vue d’établir un inventaire des algues récoltées au chalut, à la drague ou à la main. Certains auteurs ont déjà étudié la flore marine tunisienne mais souvent d’une manière occasionelle soit que leur séjour en Tunisie ait été bref et ne leur ait pas permis d’entreprendre un travail complet soit que les algues n’étaient, dans leur travaux, que des indicateurs biocénotiques. Ces travaux ont été cependant pour nous d’une grande utilité. La direction générale des Travaux Publics, a publié ano­ nymement (1923), une étude des fonds de pêche des côtes tunisiennes, où quelques algues ont été citées. Le Danois (1924 et 1925) signale des posidonies dans le fond S.E. du golfe de Tunis. Feldman (1931) publie une liste de quelques algues ma­ rines en Tunisie et en 1961 étudie particulièrement les algues de la Galite. Molinier et Picard (1954) dans une étude de bionomie marine citent un certain nombre d’espèces caractéristiques des différents biotopes. Dans un travail antérieur nous avons apporté, (Ben Alaya 1969), quelques précisions sur les limites actuelles des prairies à monocotylédones et noté également quelques algues permettant de situer phytosociologiquement ces prairies. Nous donnons dans ce travail une liste des algues du golfe de Tunis avec des indications sur le lieu et la profon- II) Institut national scientifique et technique d'océanographie et de pêche. Salammbô (Tunisie). 208 se trouve à 2 mètres dans la biocenose sciaphylle des rhizomes à posidonies. Au milieu du golfe à 20 m et à la limite Nord-Est du cap Bon à 50 m. Valonia macrophysa Kutzing Aux caps Gammarth et Carthage, à l’ombre des éboulis, à faible profondeur, et dans la région de Korba, à la limite du circalittoral (50 m). Halimeda tuna (Ellis et Silander) Lamouroux A Sidi Errais et Korbous entre 1 et 12 m. Sur la côte E du golfe de Tunis, de zéro à 6 m de profondeur. Acetabularia meditenanea Lamouroux En colonie, dans les champs à posidonies et dans les prairies à cymodocées, à Salammbô, Carthage et Raouad. Microdictyon tennius (Agardh) Dccaisne A la limite N. E. du golfe vers 20 m de fond. PHEOPHYCEES Dictyota dichotoma (Hudson) Lamouroux Assez abondante surtout l’été entre Carthage et le Kram, sur la paroi verticale des vestiges romains et des digues où elle marque le niveau supérieur de l’infralittoral. Elle peut descendre beaucoup plus bas : à Sidi Errais à 3 m et au large de Korbous à 11 m. Dicryopteris membranacea (Stackhouse) Batters Se situe juste au dessous de la ceinture Dictyotaà sur les parois verticales déjà citées. Récoltée également à 3 m de profondeur dans la région de Sidi Errais. Pad'na pavonia (Linné) Lamouroux A Sidi Errais, aux caps Farina et Carthage, et à Salammbô entre zéro et 3 m; à Korbous entre zéro et 11 m. Cystoseira meditenanea Sauvageau A Carthage à la limite du niveau moyen de l’eau. Cysioseira discors (Linné) Agardh Dans les zones turbides du golfe elle se rapproche de la surface et cohabite souvent avecCystoseira viediterrcinea, entre la surface et 1 m de profondeur. Ailleurs et au large de Kelibia, à la limite Nord-Est du cap Bon, elle est trouvée à 40 m. Cystoseira opantoides (Bory) Cette cyctoseire de profondeur n’existe pas dans le golfe proprement dit mais paraît s’accomoder à la zone d’ouver­ ture de ce golfe sur la pleine mer à une profondeur allant de 50 à 80 m. Cystoseira Barbota (Agardh) A Korbous et Salammbô, elle arrive, en été, à bien se développer à la limite du niveau moyen de l’eau. Halopteris filicina (Grateloup) kut/ing Apparaît en été dans les prairies à Cymodocées à Sidi Errais, Salammbô et Carthage entre 1 et 0 m de fond. Halopteris scoparia (Linné) Sauvageau Se rencontre souvent dans les mêmes biotopes qu 'Halop­ teris filicina. Cladostephus verticillatus (light-Loot) I vngbye Commune à Sidi Errais entre 1 et 3 m. /.anardina prototypas Nardo A la pointe N.E. du cap Bon, elle a été ramenée par chalutage de 50 m de fond. Sphacelaria hystrix Snhr Peut aussi bien être récoltée à la drague, vers 3 m que ramassée à la main, à quelques centimètres de profondeur seulement, et ceci un peu partout dans le golfe. H-alopitys pinastvt+tdes K»omcl)kuUmg Bxisto dans toute lu partie sud-d-u golte-entre 3 et 25-m. Sarpassum volcans .1. Agardh Entre Carthage et Salammbô, forme des touffes isolées, fixées à des galet vers 2 m de profondeur. 210 — Dilophus jasciola (Roth) Howe Au large de Carthage à 10 m. Asperococcus bullosus Lamouroux Dans la baie de La Marsa, sur les fonds de 4 m, rocheux ou sableux couverts de végétation. Stilophora rhizodes (Ehrarl) J. Agardh Epiphyte sur Gauler pa proliféra, vers 5 m. RHODOPHYCEES Ceramium flabeUipenun J. Agardh A Sidi Errais entre 1 et 3 m. Ceramium elapans Ducluzeau Abondante le long de la côte comprise entre cap Farina et Korbous à une profondeur allant de zéro à quatre mètres suivant la localité. liypnea musciformis Wuif Ramenée en abondance par la drague entre 2 et 15 m dans les prairies à cymodocées et à caulerpes. A la pointe N.E. du cap Bon, le chalut l’a ramené à des profondeurs plus grandes : 40 m. Lan rendu oblusa (Hudson) Lamouroux Abondante à Sidi Errais, de 1 à 3 m, entre Kelibia et Korba, de 40 à 50 m, entre Carthage et Salammbô, de 1 à 1,50 m, à Salammbô, pratiquement en surface, à Carthage vers 2 m et au cap Farina, à la limite du niveau moyen de l’eau. Peyssonelia squamaria (Cimelin) Decaisne A Sidi Errais, de 1 à 10 m; à Sidi Bon Saïd, de 1 à 3 m; entre Kelibia et Korba, de 40 à 50 m; entre Carthage et Sa­ lammbô, vers 1 m; à Carthage, de 3 à 5; à Korbous et Ras Fortas à 7 et 11 m, cette algue constitue la majorité de la flore sciaphyle des rhizones de posidonies. Jania rubens ( I inné) Lamouroux A Kelibia et à Korba, de 40 à 50 m; à Carthage et Sa­ lammbô, vers 1 m; à Korbous et Ras Fortas 6 m. Jania corniailata (Linnc) Lamouroux A Carthage de 3 à 10 m. Corallina officinalis Linné A Sidi Errais, de 1 à 3 m; à Carthage et à Salammbô, presqu’en surface. Corallina granifera Lllis et Solander A Korbous et à Ras Fortas, à 6 m de fond. Lonieniaria articulaia (Hudson) Lyngbye A Sidi Errais de 1 à 3 m. f'hyllophora nervosu (Decaisnc) Grevillc Entre Kélibia et Korba. vers 4 à 5 m de fond et à Korbous vers 7 m. Rytiphlaea tinctoria (Clemente) C. Agardh Entre Kélibia et Korba vers 40 à 50 m; à Carthage, à 2 m, à Korbous et Ras-Fortas, à 6 m. Vidalia volubilis (Linné) J. Agardh Entre Kélibia et Korba, de 40 à 50 m; au large de Ké­ libia, vers 80 m. Spyridia filamentosa (Wulf) Harvey A Carthage et à Salammbô à 1,50 m; à Gammarth, à zeio mètre. Gigartina acicularis (Wulf) Lamouroux A Carthage, de 0 à 2 m; à Gammarth, de 0 à 3 m; entre la Goulette et Ezzahra vers 8 m. l’Iocamiimi coccineum (Hudson) Lyngbye A Carthage, vers 2 m de profondeur. l’olysiplionia sphaerocaspa Borgcsen A Carthage à 10 m de fond. 212 — Polysiphonia elongata (Hudson) Harvey A cap Farina, à très faible profondeur. Gymnogongrus novegicus (Gunner) J. Agardh A Kélibia de 75 à 80 m. Liagora veseida (Forskal) Lamouroux A Sidi Errais de 1 à 3 m. Nemalion hehninthoides (Velley) Batters A Korbous, elle marque le niveau moyen de l’eau. BIBLIOGRAPHIE BEN ALAYA H. (1969). — Mise en place des herbiers à phanérogames marines et des peuplements algaux dans le golfe de Tunis. Bull. Inst. Océanogr. P êche, Salammbô, vol. 1, n" 3 : 113-122. DAWSON E. Y. (1966). — Marine Botany. New York, Holt Rinehart et Winston, 371 p. DIRECTION GENERALE DES TRAVAUX PUBLICS. TUNIS (1923). — Etude des fonds de pêches des côtes tunisiennes. Résultats des recherches effec­ tuées au cours des croisières de la « Perche » en 1920, de l'« Orvet » en 1921-22, du « Pourquoi-pas ? » en 1923 et de différents chalu­ tiers. 42 p. ERCEGOVIC A. (1952). — Sur les Cystoseira adriatiques. Fauna et Flora Adria- tica. t. 2 : 2 1 2 p. FELDMANN J. (1952). — Notes sur quelques algues de Tunisie. N otes Sto. océanogr. Salammbô, n° 24 : 17 p. GAYRAL P. (1966). — Les algues des côtes françaises (Manche et Atlantique). Paris, Ed. Doin, 632 p. HAMEL G. 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