La Houblonnière, Texte
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La Houblonnière, 236 h, au fil de nos pas, Lécaude, 149 h, Mesnil Simon, 156 h, Les Monceaux, 146 h, trois communes qui possèdent quelques jolis manoirs, un paysage entre vallons, ruisseaux et bosquets typiques du Pays d'Auge. ( Anecdote, sur celles-ci vivait la famille Capoën, père, oncle, cousins, tous cultivateurs, dont un, maire de Lécaude). 1- La Houblonnière, lieu de culture du houblon, une paroisse ancienne, citée dès le XIIème siècle, lors des défrichements y furent découverts des vestiges romains. Parmi les seigneurs de la Houblonnière, un évêque, un docteur en théologie. Située sur la RN 13, grande route nationale Paris/Caen, une voie antique de la haute vallée de l'Algot, (affluent de la Vie), au carrefour de plusieurs autres voies. - Son véritable tracé passait par le Coupe Gorge, lieu de nombreux incidents, comme son nom l'indique. Meurtres, attaques de diligences, Napoléon y établit quelques grognards retraités afin d'assurer sa sécurité. Rien n'y fit. - Au fil de l'Algot, rivière de 12km furent établis quelques moulins à grains. Sur le chemin du retour, près d'un ancien pont, détruit récemment pour faire passer les camions de travaux de la rénovation du tunnel de la Motte, se trouvait un vivier qui alimentait les habitants de la commune. L'Algot fut détourné ici pour la construction du chemin de fer. La halte du chemin de fer fut inaugurée en 1923, elle ferma après la seconde guerre mondiale. - Au XVème siècle, au lieu dit la Ragotière, « porteuse de ragots, où les ragots allaient bon train »avait lieu une foire aux bestiaux le jour de la St André. 2- La Motte en Auge, son église entièrement détruite avait rang de prieuré. Cette commune, regroupée à St Pierre des Ifs à la Révolution, a donné son nom au tunnel. Le tunnel, 2528 m, 2 voies, un des plus longs ouvrages de France. Des milliers d'hommes l'ont construit au pic et à la pioche entre 1853 et 1855. 5,5 millions de briques ont été cuites sur place. Au lieu dit "la petite justice" se débattaient les conflits humains de ces milliers de travailleurs. 60 mètres au dessus se situent les étables et stabulation d'une ferme. - Les carreaux des maisons tremblaient à 1km à la ronde lorsque passaient les locomotives à vapeur. (Anecdote : mon cousin en parle encore). Pendant la seconde guerre, s'il protégea des bombardements les habitants, lieu stratégique, il fut éboulé empêchant les convois de ravitaillement de l'armée allemande. Le château : ancienne forteresse du XVème, rebâtie sur le site d'un château plus ancien, aurait été une commanderie templière. La tour de défense, transformée en colombier, contenait 1500 boulins. Le château a abrité une ancienne fromagerie vers 1910. Une galerie le reliait à l'église du XIIIème, permettant aux châtelains de se rendre à la messe sans sortir des lieux. Dans ces lieux appartenant à l'Ordre du Temple, auraient vécu jusqu'à 150 chanoines. Un lieu dit et propriété privée « La Chanoinerie » en témoigne. 3- Lécaude, de Calida, endroit chaud, une ancienne place forte, sur la commune, les manoirs de St Martin, XIIIè siècle, des Demaines, du XVIème, ( Anecdote : De la ferme des Monceaux au manoir, mon cousin s'en allait faire sa cour à sa future épouse, Voilà le galant de ma fille disait alors son père …!) 4 - Le Mesnil Simon, sur la commune aurait vécu un cultivateur, un peu sorcier, qui, au dire de ses voisins, pactisant avec le Diable, pouvait se transformer à volonté, même se rendre invisible. Ici, de jolis manoirs, la Varende, XVème, la ferme et le manoir des Boves, XVIIème, du nom des grottes situées sur le terrain. - Une maladrerie construite avec une chapelle fut rattachée à l'Hospice de Lisieux en 1698. En 1832, une compagnie des « Gardes Nationaux de Mesnil Simon et des Monceaux » était composée de 80 à 100 hommes. 5 - Les Monceaux, commune formée de petits monts, ici, le manoir de St Marc, XVè siècle, l'église St Michel, pur roman, la mairie, une des plus petites mairies du Pays d'Auge. Le haras, créé par le milliardaire Ralph Beaver Strassburger en 1925, passionné de chevaux, (1883/1959). Henri Bozo, son directeur raconte : « Ce haras était un peu à l'abandon, lorsque Lucien Urano a voulu créer une écurie de pur-sang anglais. Aujourd'hui, nous avons une soixantaine de poulinières, plus, une vingtaine en pension, nous vendons les yearlings (Poulains de 18 mois ) deux fois par an exclusivement à Deauville. Les chevaux courent sous la casaque grise et rose des Monceaux. ». L'écurie emploie 24 personnes, principalement des jeunes, passionnés, presque tous logés ici, ce qui participe à garder des gens dans les communes. Les bénéfices des courses et des ventes sont réinvestis « en poulinières, yearlings, réaménagement et réfection des herbages. L'idée, c'est, chaque année, améliorer soit la génétique, soit les infrastructures. - Michel Jean, employé, est arrivé ici à 5 ans, en 1946, sous l'ère Strassburger. Ses parents tenaient l'épicerie des Monceaux. Lorsqu'il a commencé à travailler au haras, son père était étalonnier, sa mère serveuse de monsieur Strassburger. Ralph Strassburger, homme d'affaires américain, racheta la villa de Deauville, construite en 1907 par le baron Henri de Rothschild, sur l'emplacement d'une ferme qu'il avait achetée à Gustave Flaubert. Mme de Rothschild trouvant la maison beaucoup trop loin de la mer. La famille s'en sépare en 1924, vendue à Ralph Beaver Strassburger, il en fera l'une des villas les plus prisées de Deauville. Inscrite dans le registre national des lieux historiques du gouvernement des Etats Unis, le lieu est devenu hôtel et centre conférence. .