SUIVI DE L’ETAT DE SANTE DES RECIFS CORALLIENS DES ILES DU SUD OUEST OCEAN INDIEN » (Réseau COI/GCRMN- WIO node)

RAPPORT REGIONAL 2004

Points Focaux Nationaux : MAHARAVO Jean (Madagascar), AHAMADA Said (Comores), BIJOUX Jude (Seychelles), CAUVIN Bruce (La Réunion), KOONJUL Meera (Maurice),

Avec la contribution de : BIGOT Lionel (ARVAM- Réunion) MEUNIER Sabrina (Shoals Rodrigues)

Coordination régionale MAHARAVO Jean BIJOUX Jude

Août 2004

Titre : Nb pages :121 Suivi de l’état de santé des récifs coralliens des îles - Sud Ouest de l’Océan Indien – Réseau COI/GCRMN Rapport régional 2004

Date : Août 2004 Diffusion Auteurs : • Libre • Restreinte MAHARAVO Jean, AHAMADA Said, BIJOUX Jude, • Confidentielle CAUVIN Bruce, KOONJUL Meera

Avec la contribution de : BIGOT Lionel MEUNIER Sabrina

Secrétariat Général – COI :

Remerciements: Mr D. SLACHMUYLDERS /Mr. V. CUSHMAJEE– AT Environnement – Secrétariat Général – Avenue Sir Guy Gorget, Q4- BP 7 – Quatre Bornes – MAURITIUS

Traduction :

Animation régionale : Maharavo Jean, Bijoux Jude

Réseau MAURICE / RODRIGUES :

Point focal national : Albion Fisheries Research Centre (AFRC) (Mrs Koonjul / Mr Venkatassami) Antenne du réseau à Rodrigues : Shoals Rodrigues (Ms Sabrina Meunier, Mrs Tara Lynch, FRTU (Mr Rex Pierre Louis), Tutelle : Min. Environnement - Cellule GIZC (Mr N.S. Molloo/ Mrs N.B. Soogun) Partenaires : Mauritius Oceanography Institute, MMCS

Réseau COMORES Point focal national : Ahamada S. (AIDE)

Remerciements techniciens (contributions) : Ahmed Hassane Mbaé (AIDE- Gde Comore), Jaffar Mhouddine, Aboubakar Afoualou (AIDE -), Fouad A. Rabi, et Ahamada Youssouf. (PMM, Mohéli)

Remerciements des tutelles, institutions :Nous voudrons également exprimer notre profonde gratitude en vers toutes les personnalités ayant facilité la réalisation de cette étude notamment Mr Monamed Bacar Dossar, Kamar Boinali, Mme Fatouma Abdallah et Mr Mohamed Hamidou

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 2 Réseau MADAGASCAR :

Point Focal national : DRA/GIZC-CNRE (Dr J. MAHARAVO) Tutelle : Secrétariat Générale de l’Environnement des Eaux et Forêts (Dr. KOTO Bernard)

Le présent rapport a été rendu possible grâce aux collaborations des personnes ou organismes suivants : -Pr REFENO Germain, Coordinateur de la Division recherche et application de la GIZC du CNRE -Le Directeur du Centre national de Recherche sur l’Environnement qui nous a toujours facilité les tâches dans la préparation des missions, -Le Directeur de l’Institut Halieutique et des Sciences Marines -BAKARY Norosoa Gisèle et PHILIPPE Jacques techniciens de recherche au Centre National de Recherche Océanographique qui participé activement aux exercices de collecte de données. -Club de plongée Tropical Diving à Nosy-Bé qui nous a assisté durant les travaux sur terrain dans le Nord-Ouest, -Club de plongée « Nautilus » d’Ifaty qui nous ont assisté durant les travaux à Toliara.

Réseau SEYCHELLES :

Point Focal National : MPA (Mr Bijoux J.) Tutelle : Ministère de l’Environnement (Mr. Selby R.)

Le présent rapport a été rendu possible grâce aux collaborations des personnes ou organismes suivants :

• SMCRT/MPA Mr R. Payet • programme Seymenp (Udo & Co), • SFA • Programme GEF-MCSS

Réseau RÉUNION :

Point Focal technique et scientifique: APMR (Mr. CAUVIN Bruce associée à l’équipe des Ecogardes marins) – ARVAM

Tutelle : Ministère de l’Environnement - DIREN (Mme A. Lieutaud) / REGION REUNION

Le présent rapport a été rendu possible grâce aux collaborations des personnes ou organismes suivants : Marylène Moyne PICARD • Équipe des Ecogardes de l’APMR (CADET Christophe, CLAIN Yanick, LUCAS Bertrand, D.Willy • ECOMAR (Mme P Chabanet), • ARVAM (Lionel BIGOT) ; FFSEM (Christian Villedieu)

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 3 Liste des Acronymes :

SG - COI Secrétariat Général - Commission de l’Océan Indien AIDE Association pour le Développement et l’Environnement (Comores) ATE Assistance Technique Environnement AFRC Albion Fishing Ressearch Center – (Mauritius) CNDRS: Centre National de Développement et de la Recherche Scientifique (Madagascar) CNRE: Centre National de Recherches Environmentales (Madagascar) CNRO: Centre National de Recherches Océanographiques (Madagascar) DGE: Direction Générale de l’Environnement (Comores) DRA/GIZC : Division de la Recherche et d’Application de la Gestion Intégrée des Zones Côtières DIREN: Direction Régionale de l’Environnement - Réunion WIO Western Indian Ocean GEF Global Environment Facilities GCRMN Global Coral Reef Monitoring Network ICRI International Coral Reef Initiative IHSM: Institut Halieutique des Sciences Marines ONE: Office National de l’Environnement ITMEMS II International Tropical Marine and Managment Symposium II (Manille, Phillipines) COREMO-II Base de Données « suivi récif » Océan Indien – version II (2003) MAD (Madagascar) ; MAU (Maurice) ; ROD (Rodrigues) ; COM (Comores) ; SEY (Les Seychelles) ; RUN (La Réunion) MCSS : Marine Conservation Society of Seychelles MOI Mauritius Oceanography Institute APM Aire Protégée Marine PMM Parc Marin de Mohéli RAP Rapid Assessment program ARVAM Agence pour La Recherche et la Valorisation Marine APMR Association Parc Marin de La Réunion MCSS et MCSM Marine Conservation Society of Seychelles (and Mauritius) PFN Point Focal National (de suivi des récifs)

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 4

Projet régional de suivi-monitoring des récifs coralliens

GEF-MSP Grant N° TF024961

FICHE RECAPITULATIVE

Titre du projet : Réseau régional de suivi-monitoring des récifs coralliens dans les Etats membres de la Commission de l'Océan Indien, en relation avec le Réseau Mondial de Surveillance des Récifs Coralliens (GCRMN)

Convention de financement : projet FEM

Montant FEM : US$ 737,240.-

Contribution des Etats : : US$ 71,700 (estimation, « in kind », principalement sous forme de transfert d’équipements de l’ex-PRE COI/UE)

Contribution COI : : US$ 102,000 : estimation de la contribution du SG de la COI au projet (locaux, secrétariat etc. y compris la valorisation d’une partie du temps de l’ATE).

Contribution EU : : € 490,000.- (estimation).

Durée : 3 ans

Date de signature : 26 janvier 2001

Prolongation : : juillet 2005

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 5 -SOMMAIRE-

Titre et remerciement par pays Liste des acronymes Fiche récapitulative du projet Résume

1. INTRODUCTION……………………………………………………………………… 6 2. BILANS ANTERIEURS ET SYNTHESES ………………………………………. 9 2.1. Le rapport régional COI-Août 2003 ……………………………………………. 9 2.2. Status of the coral reefs of the world 2002-Rappels ...... 11 3. 13 o BILAN DES ACTIONS REALISEES EN 2003/2004……………………………... 3.1. 13 o Au niveau régional et international………………………………………….….. 3.1.1. Les ateliers techniques (workshop et formations)………………………... 13 a. Cartographie du récif de Mahébourg (Maurice)…………………………. 13 b. Cartographie des zones récifales nord et sud de la ….. 15 c. Cartographie et étude sédimentologique du récif de Foulpointe………. 16 d. Cartographie des zones récifales des côtes ouest et sud de l’île de la Réunion ………………………………………………………………………... 16 e. Training workshop on software COREMO II, Mauritius ...... 17 f. Comité technique de pilotage, Maurice 2004……………………………... 17 g. Formation reef-chek et atelier technique d’échange, Toliara 2004……. 17 3.1.2. Participation au Symposium WIOMSA, Maputo (Mozambique, nov.2003)…………………………………………………………………... 18 3.1.3. International Tropical marine management Symposium (ITMEMS II)et 10th International Coral Reef Symposium (10th ICRS)...... 18 3.1.4. Site internet et Newsletter (Communication)…………………………….. 19 3.1.5 Le logiciel et la base de données récif COREMOII……………………… 19 3.2. Au niveau des réseaux nationaux……………………………………………... 21 3.2.1. Madagascar…………………………………………………………….….. 21 3.2.2. Seychelles………………………………………………………………….. 22 3.2.3. Maurice/Rodrigue…………………………………………………………. 22 3.2.4 24 Comores……………………………………………… …………………… 3.2.5 Réunion……………………………………………………………………. 24 4. LE SUIVI RECIF 2004………………………………………………………………. 26 4.1. Localisation régionale des sites de suivi………………………………………. 26 4.2. Les Comores……………………………………………………………………. 28 4.2.1 Localisations de secteurs et sites de monitoring actuels…………………. 28 4.2.2 Résultats du suivi 2004 et Evolution du recouvrement du benthos……... 30

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 6 a. 30 o Le benthos…………………………………………………… …………… .….. b. Etats des peuplements ichtyologiques………………………………… .….. 35 c. Paramètres physico-chimiques………………………………………… …... 35 4.2.3. 36 o Synthèse COMORES…………………………………………… ………... 4.2.4 Utilisation des ressources récifales …………………………………… .……... 37 4.2.5 MENACE SUR LES RECIFS 37 CORALLIENS …………………………………………... 4.2.6 Gestion des récifs coralliens………………………………………………. 38 4.2.7 Les aires protégées marines……………………………………………….. 38 4.2.8 39 o Monitoring…………………………………………… …………………… 4.3. Madagascar……………………………………………………………………….. 39 4.3.1. Localisation des secteurs et sites de monitoring actuels…………………. 39 4.3.2. 40 o Résultats du suivi 2004 et évolution du recouvrement du benthos………. a. LE SECTEUR NORD - 40 OUEST ……………………………………………… ………… b. 42 • Le secteur Est (Foulpointe)…………………………………………… …….. c. Le secteur sud-ouest……………………………………………………… ….. 45 d. Le secteur ouest…………………………………………………………… …. 45 e. Les peuplements ichtyologiques………………………………………… …. 46 4.3.3. 50  Synthèse Madagascar……………………………………… ………….….. 4.3.4 Utilisation des ressources récifales……………………………………….. 50 4.4. La Réunion…………………………………………………………………….….. 50 4.4.1 Résultats du suivi 2004 et évolution du recouvrement du benthos………. 50 a. Secteur de Saint-Gilles/la saline……………………………………… …… 50 b. Secteur de Saint-Leu…………………………………………………… ……. 54 c. Secteur de l’Etang –Salé……………………………………………………. . 60 d. Secteur de Saint-Pierre……………………………………………………… 62

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 7 4.4.2 66  Synthèse Réunion…………………………………………… …………… 4.5. Mauritius………………………………………………………………………….. 67 4.5.1. Résultats du suivi 2003-2004………………………………………….….. 67 a. North-East region ...... 67 b. South-east region (Banboux Virieux)...... 69 c. Western region ...... 71 . d. South east region (Blue-bay )...... 73 4.5.2. 74  Rodrigues a)Reef slope benthos...... 74 b)Reef flat benthos...... 77 c)Comparing benthic catégories at reef slope and reef flat stations...... 82 d)Le peuplement ichtyologique...... 83 e)Water quality………………………………………………………...... 88 4.5.3 Stress and damage to coral reefs...... 92 4.5.4 Potential threats to coral reefs...... 94 4.5.5 Management………………………………………………………………. 4.6 95 o Seychelles...... 4.6.1 Localisation géographique des récifs...... …………………... 95 4.6.2. Paramètres environnementaux...... …… 95 4.6.3 Résultats du suivi 2004 et Evolution du recouvrement du benthos……… 95 a. Status of coral reefs in the inner islands ...... 95 b. Status of coral reef in the aldabra group ...... 99 c. Status of coral reefs arround Aldabra atolls ...... 100 c. Status of coral reefs around Assumption, Astove and St. Pierre ...... 102 4.6.4 Marine protected area ...... 103 4.6.5 Monitoring programme...... 104 a) coral reef component...... 104 b)SNCRN Programme...... 104 c)Aldabra marine programme...... 104 d)Other initiatives...... 104

o 5 105 o CONCLUSIONS – RECOMMANDATIONS……………………………………… 6 BIBLIOGRAPHIE…………………………………………………………………... 106

ANNEXE

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 8

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 9 1. RESUME

Le présent rapport régional est le fruit des travaux des points focaux nationaux du réseau récif qui se sont réunis à Toliara (Madagascar) au mois de juin 2004, durant l’atelier technique d’échange. On peut dire que l’exercice 2003-2004 a été réussi dans la mesure où on a pu réaliser avec succès toutes les activités prévues. On peut citer les études cartographiques de zones récifale dans chaque pays, la formation régionale reef -chek qui s’est tenue à Toliara (Madagascar), la participation à l’International Tropical Marine Ecosystems Management (ITMEMS II) et au symposium international sur les récifs coralliens qui s’est tenue au Japon, à Okinawa au mois de juin 2004, la participation au symposium régional de WIOMSA, Maputo (Mozambique), novembre 2003, la réunion du comité de pilotage du réseau à Maurice au siège de la COI au mois de mars 2004. La participation à ces différents rendez-vous scientifiques de grandes envergures a contribué, une fois de plus, à la reconnaissance du réseau aussi bien sur le plan régional qu’international.

En plus de ces activités, le suivi récif 2004 a été réalisé malgré des perturbations climatiques (cyclones, inondations etc…), pour certains pays. La majeure partie des sites a été suivie, ce qui a permis de dresser le bilan de l’état des récifs coralliens dans la région sud-ouest Océan indien pour 2003-2004. Les analysent qui découlent de ces résultats permettent de dire que :

• La régénération des coraux continue de progresser, aux Comores, et tend vers la situation initiale notamment sur les stations d’Itsandra en Grande Comore et de Moya à Anjouan Elle est en régression sur les sites de en Grande Comore et de à Anjouan. Elle reste stationnaire à Wani et Moroni.

• Des évolutions progressives du taux de couverture en coraux vivants ont pu être noté à Madagascar, sur les stations de Foulpointe (secteur Est) pente externe, Dzamandjar (secteur nord-ouest) platier et Antrema (ouest) patier. La situation reste plus ou moins stationnaire au niveau du grand récif de Toliara (pente), Tanikely. Il faut marquer que l’année 2004 a été marquée par le passage de plusieurs cyclones tropicaux successifs qui ont causé des dégâts considérables au niveau des récifs de différentes régions. La diminution brusque du taux de couverture corallienne au niveau de certaines stations pourrait s’expliquer par ce phénomène. Pour les poissons, le site de Tanikely est très riche mais le récif frangeant d’Antrema, bien que sous stress à cause de la sédimentation de la Betsiboka, abrite aussi un stock non négligeable de poisson. C’est à Foulpointe que la pression de la pêche sur le peuplement ichtyologique se fait le plus sentir avec une raréfaction des espèces cibles.

• Sur les 7 stations platiers du suivi récifs Réunion, une seule « Planch’Alizé » à la Saline-les-Bains a été très peu touchée par le phénomène de blanchissement corallien 2004 (- de 1%).Les stations les plus sévèrement atteintes sont celles de Saint-Leu, sur le site de la « Varangue » (30% de CBL) et sur la « Corne ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 10 Nord » (19% de CBL).Les stations moyennement touchées sont celles de Saint-Pierre, avec respectivement 12% de coraux blancs sur « Alizés Plage » et 10% sur « Ravine Blanche ». A Saint-Gilles-les-Bains les résultats sont plus contrastés, avec 14% de coraux blancs sur la station de « Toboggan » et moins de 1% sur « Planch’Alizés ».On constate sur 5 stations platier sur 7, une baisse notable des taux de recouvrements coralliens (comparaison 2003-2004). Ce phénomène est indépendant du phénomène de blanchissement observé cette année (2004) mais plutôt lié à des événements naturels qui se sont déroulés en milieu de l’année 2003 (Fortes marées basses, fortes houles, fortes pluies et apports telluriques).Les stations les plus touchées sont celles du platier de la « Ravine Blanche » (à Saint-Pierre) avec une baisse de plus de 34% du taux en recouvrement en coraux vivants, puis la station platier de « la Varangue » (à Saint-Leu) avec une baisse du taux en recouvrement en coraux vivants de 28%.On remarque aussi sur la station platier de l’Etang-Salé une forte mortalité des colonies d’Acropora sp. (aux 2/3 disparues). • Aux Seychelles, au début de 2004 la moyenne générale enregistrée pour 48 stations dans les îles intérieures est de 10,2%. Autour de l’atoll d’Aldabra, les pourcentages de couverture corallienne sont compris entre 3% et 58% pour le eaux peu profonde (platier) et entre 8% et 52% pour les eaux profondes (pente externe).. A saint Pierre, on note un bon signe de régénération car le taux de couverture corallienne a augmenté de 10% ( au niveau du platier) et de 8% (au niveau de la pente externe) entre 2003 et 2003. • C’est à Maurice, au niveau du parc marin de Bleu Bay qu’on note le taux de couverture corallienne le plus élevé qui est de 91%. Cependant, on note dans d’autres endroits des zones assez dégradées.

Enfin, il faut mentionner que grâce aux succès obtenus par le réseau depuis sa création en 1998 jusqu’à présent, les points focaux nationaux et le comité technique de pilotage recommandent fortement sa continuation après le financement GEF qui va prendre fin au mois de juillet 2005. Cette recommandation a été aussi formulée par les experts de l’évaluation à mi-parcours du projet car on ne peut pas imaginer de laisser tomber ce réseau qui constitue actuellement l’un des acquis les plus importants de la COI en matière de programme environnemental.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 11

2. INTRODUCTION

Les récifs coralliens sont présents dans les cinq états de la Commission de l'Océan indien. Ils sont parmi les plus diversifiés et, biologiquement, les plus productifs de la planète. En sus de leur importance mondiale, ils sont sources de revenu pour chaque pays, notamment pour les populations côtières tout en ayant un important rôle protection des côtes dans une zone à forte activité cyclonique.

Aux Seychelles : les récifs coralliens entourent la plupart des îles granitiques (55 km2) et 74 îles coralliennes et atolls, y compris la réserve d’Aldabra qui est inscrite au Patrimoine Mondial. A Maurice : l’Ile Maurice possède 150 km de récifs frangeants totalisant une superficie de 300 km2 tandis que l’île de Rodrigues est entourée approximativement par 200 km2 de récifs. De nombreux récifs se rencontrent sur les bancs et autour des îles éloignées du territoire Mauricien (Agaléga, St Brandon … ). Aux Comores : des récifs frangeants se trouvent sur les îles de Ngazidja (Grand Comores) (approximativement 3150 ha), de Ndjuani (Anjouan), occupant les 2/3 des côtes de l'île, et Mwali (Mohéli) avec des récifs parfois bien développés faisant 600 à 2000 m de large. A Madagascar : sur les 5600 km linéaires de côte que compte le pays, 1400 km (soit environ 20%) sont bordés par des récifs coralliens, localisés notamment le long de la côte ouest et le nord-est , totalisant quelques 2000 km2. A la Réunion : l’île possède approximativement 25 km de récifs frangeants. Ces zones récifales font l’objet d’études en vue de les transformer en réserve naturelle dans un très proche avenir.

La région se caractérise par un haut niveau d'endémicité et de biodiversité d’importance significative. Par exemple, on a enregistré 380 espèces de coraux sur les récifs coralliennes au large de Madagascar. Les récifs dans l'ouest de l'Océan Indien se situent à l'extrémité de la province indo-pacifique, l'extrémité de la chaîne de récifs commençant à la source de diversité du sud-est asiatique. Celle-ci présente la plus grande diversité tant au niveau génétique qu’au niveau des espèces. Contrairement au Pacifique, où la diversité diminue de manière significative au fur et à mesure qu'on s'éloigne de l'Australasie, dans l'Océan indien la diversité diffère très peu de celle de l'Australasie. Ceci résulte du fait que l'ouest de l'Océan Indien comporte plusieurs variétés et espèces qui ne sont pas présentes dans l'Est. De ce fait, cette diversité demeure remarquablement constante (approximativement 77 espèces hermatypiques de coraux sont présents sur les récifs de l'océan indien contre 79 en Australie). Par exemple, on estime à 10.000 les espèces qui sont présentes sur les récifs de Tuléar au sud-ouest de Madagascar. Plusieurs récifs coralliens, tels que l'atoll d'Aldabra aux Seychelles, ont été spécifiquement désignés pour leur valeur patrimoniale mondiale. Les habitats de certaines espèces menacées, telles que les tortues marines, le cœlacanthe Latimeria chalumnae (Comores) et des dugongs (Comores et Madagascar) se trouvent dans la région.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 12 Le suivi de l’état de santé des récifs constitue un dénominateur commun et une priorité pour les états de la COI dans la mesure où ils sont confrontés quotidiennement à des aspects de gestion de leurs littoraux, notamment des récifs coralliens qui sont très sensibles et très vulnérables.

Selon les pays, les récifs constituent des écosystèmes d’importance variable sur les plans économiques, sociaux et culturels, en rapport avec divers facteurs comme leur extension et la densité des populations riveraines, etc.

Il est clairement établi que dans tous les pays de la COI, les récifs sont soumis à des pressions très fortes dues aux activités humaines et que leur conservation se pose avec une extrême urgence. La dégradation des récifs et leurs effets sur les écosystèmes et l’économie des populations riveraines montrent nettement que la conservation et la restauration de cet écosystème récifal devraient être couplées à des objectifs d’économie (pêche, tourisme, transport maritime, immobilier), de santé publique (plan de prévention), et de conservation de la biodiversité (patrimoine).

En conséquence, la nécessité de suivre régulièrement ces écosystèmes dans l’espace et à intervalles réguliers dans le temps, et de constituer ainsi des bases de données utilisables pour la gestion intégrée des zones récifales est une priorité majeure pour les pays de la COI.

Les résultats du suivi (monitoring) des récifs constituent des outils importants en terme d’alerte environnementale, de planification, d’aménagement intégré du littoral, d’indicateurs de dégradation, d’information et d’aide à la décision au niveau local, régional et national et au niveau de l’ensemble des pays pour les acteurs politiques et socio-économiques.

Il est clairement ressorti lors de réunions régionales récentes, que les récifs sont soumis à des pressions très fortes dues aux activités humaines et à des facteurs naturels (El Nino, mortalité corallienne massive de 1998), et que leur conservation se pose avec une extrême urgence. La dégradation des récifs et leurs effets montrent nettement que la conservation et la restauration de l'écosystème récifal devraient être couplées à des objectifs d’économie (pêche, tourisme, immobilier), de santé publique (plan de prévention), et de conservation de la biodiversité (patrimoine).

La mise sur pied d’un « réseau régional » de suivi de l’état de santé des récifs coralliens dans les îles du sud-ouest Océan Indien repose initialement sur une initiative du Programme Régional Environnement (1995-2000), un important programme régional financé par la Commission européenne et mise en œuvre par la Commission de l’Océan Indien. En 1999, ce réseau régional a été reconnu officiellement comme « nœud régional du GCRMN (Réseau Mondial de Surveillance de l’état de santé des récifs coralliens) pour la région des îles du sud-ouest de l’Océan indien. Afin de renforcer les réseaux nationaux et la réalisation des activités de monitoring des récifs, il a été mis en œuvre un programme financé pour 3 années (2000 – 2003) par le

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 13 GEF (World Bank) et l’Union européenne et qui devrait se poursuivre dans le cadre d’un avenant spécifique jusqu’en juillet 2005.

En conséquence la nécessité de suivre ces écosystèmes dans le temps et dans l'espace, et de constituer ainsi des bases de données utilisables pour la gestion intégrée des zones récifales représente une priorité majeure pour les états insulaires du sud-ouest de l’Océan indien. Une collecte systématique d'information sur les récifs coralliens est indispensable pour permettre de concevoir des actions concrètes de conservation, de gestion et d’utilisation durable des récifs, tant au niveau des pays membres qu’au niveau régional. Le réseau régional fédère les initiatives et réseaux nationaux des 5 pays membres.

L’objectif principal de ce rapport régional 2004 est de montrer l’état d’avancement annuel des activités régionales et nationales liées au suivi récif. Pour cela, il se base sur un certain nombre d’objectifs spécifiques , tels que:

• Passer en revue les différentes activités régionales et nationales réalisées au sein des réseaux en 2003 / 2004, • faire un bilan technique des actions de monitoring effectuées dans la région WIO, • Présenter des exemples de résultats de monitoring acquis sur des sites sentinelles des 5 états insulaires, et de mettre en évidence, le cas échant, des principales tendances observées au niveau temporel (notion d’Aide à La décision). • Produire le document de synthèse « status of the coral reef in the south west indian ocean islands states » qu’on va envoyer au GCRMN en vue de l’édition 2004 du status of the coral reef of the world. Une présentation orale a été faite lors du 10è symposium sur les récifs coralliens, Okinawa (Japon) en juin 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 14 3. BILANS ANTÉRIEURS – SYNTHÈSES

2.1-Le rapport régional 2003

Sous l’impulsion de la Commission de l’Ocean indien le réseau régional récif s’est constitué en 1997 initialement dans le cadre du Programme Régional Environnement et actuellement dans le cadre du programme GEF/Récif COI. Le réseau est connu à l’échelle internationale et a réussi à renforcer son rôle de nœud du Global Coral Reef Monitoring Network (GCRMN) dans la zone Ouest de l’Océan Indien (WIO-node).

Le rapport régional récif COI 2003 permet de faire un bilan à plusieurs niveaux qui peuvent être formulés comme suit :

Bilan institutionnel et organisationnel

• Le réseau régional est actuellement un réseau de personnes et de compétences qui évoluent à travers des institutions qui représentent une garantie de valeur. Le réseau a ainsi acquis une maturité importante depuis ces 5 dernières années. • L’implication progressive et croissante de plus en plus d’institutions ou d’ONG, constitue en ce sens un signe évident « d’appropriation » de ce réseau par les communautés locales. • La constitution d’un « pool d’experts» régional (« Task force ») reconnu au niveau international (GCRMN, scientifiques,..), constitue également un élément positif du réseau actuel • Le réseau régional à travers ses activités régulières, répond aux attentes des réseaux internationaux (GCRMN – ICRI), et s’intègre ainsi dans les stratégies de suivi des écosystèmes coralliens au niveau mondial. • Le développement des réseaux nationaux de « suivi récifs » depuis 1998 a souvent constitué un « catalyseur supplémentaire » du point de vue de la gestion des problèmes environnementaux des zones récifales, perçue comme nécessaire par chacun des états composants la COI.

Au niveau méthodologique et de la formation : • La méthodologie de suivi récif (GCRMN / COI) et l’utilisation du logiciel COREMO sont actuellement bien maîtrisées par les membres du réseau. Cela permet de fournir régulièrement (base annuelle) des données de qualité pour effectuer les rapports nationaux et régionaux, • Le cas échéant, et en fonction des besoins, une fréquence bi-annuelle de collecte de données pourrait être envisagée afin de fournir un complément d’information vis à vis de la compréhension de phénomènes ponctuels ou d’évènements exceptionnels (blanchissement, cyclones,…), • Une évolution des méthodes de suivis (thèmes spécifiques), ou des concepts de suivis actuels (simplification à partir de l’existant) pourraient cependant être bénéfiques pour offrir une meilleure adéquation entre « la demande et l’offre » pour les utilisateurs.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 15 Au niveau de la progression 2000 – 2003: • Une évolution importante du nombre de sites et de stations de monitoring est apparue lors du bilan régional 2003. Au total, 88 stations réparties sur 55 sites sont actuellement expertisées dans les îles du Sud Ouest Océan Indien (23 stations en 1998 et 44 stations en 1999/2000, 70 stations en 2002 ). • Cette évolution est le fruit d’une structuration progressive du réseau, liée notamment à l’adhésion de nouveaux partenaires (Rodrigues notamment). A ce titre, dans les années à venir, un accroissement probable du nombre de sites suivis annuellement est à prévoir, de par l’intégration de nouvelles îles dans le suivi monitoring.

Au niveau des résultats du suivi récif : • Le rapport régional permet de présenter une synthèse commune des principaux résultats du monitoring récif dans les 5 pays de la zone Océan Indien, en intégrant les tendances évolutives et les spécificités observées entre 1998 et 2003. • Il constitue une légitimité par rapport au travail réalisé par les différentes équipes au niveau des réseaux nationaux. • Les bio-indicateurs utilisés dans le cadre du suivi récif (coraux, poissons) se sont avérés les plus pertinents pour évaluer les conséquences d’évènements exceptionnels tel que le blanchissement corallien massif de 1998 (El Nino). Ces indicateurs constituent en ce sens de bons intégrateurs de qualité du milieu marin récifal. • Un recensement des autres actions existantes concernant les zones récifales (GEF ou autres) a été réalisé dans le rapport régional 2002. Il a pour objectif de prendre connaissance des autres actions engagées dans les différents pays sur le même domaine, et de favoriser un partenariat éventuel avec les autres programmes régionaux en cours. • Les résultats obtenus au niveau de zones récifales « SENTINELLES » (les sites et stations) fournissent des informations fondamentales aux décideurs sur l’état du milieu naturel (données de référence). • Le cas échéant, ces sentinelles ont aussi pour objectif de tirer des « sonnettes d’alarmes » vis-à-vis d’évènements exceptionnels en cours, ou des situations environnementales préoccupantes.

Enfin, il faut signaler qu’outre les avantages liés à la connaissance de l’évolution de l’état des récifs coralliens dans la région (outil d’aide à la décision), la mise en ouvre du suivi récif présente un intérêt pour la recherche scientifique. Elle stimule les actions connexes de recherches développées dans la région Océan indien, notamment les échanges d’expériences entre partenaires lors des ateliers techniques.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 16

2.2-Status of coral Reef of the World 2002 - Rappels

Un rapport mondial concernant l’état des récifs coralliens est édité tous les deux ans par le GCRMN. La dernière édition avant 2004 est donc la version 2002, raison pour laquelle nous présentons ici le résume ainsi que les principales conclusions et recommandations concernant le nœud SWIO (Sud Ouest Ocean Indien). Ces recommandations sont présentes dans « Status of the coral reefs of the world (Ed. Wilkinson 2002; 79-100pp”

Abstract

A regional monitoring network of the GCRMN was formed in 1998, just after the major coral bleaching event. The goal was to assist the countries manage their reefs ressources whithin Regional Environment Program of Indian ocean Commission. Now, The Node is being financed for 3 years by the Global Environmental Facility (GEF/World Bank) and the European Union to continue monitoring and strenghten the capacity of national networks to provide data and advice for ressource management. The extent of monitoring has increased from 43 stations in 1999/2000 to more than 70 stations in 2002, whith more than 70 stations in marine protected areas (MPAs).

The trend on is for considerable coral regeneration following the 1998 bleaching. The recovery in the Moheli MPA is greater than in Grande Comoros, where regeneration and coral growth is slow. There is an urgent need for rational management of fishing, extraction of materials, and urbanisation on the coasts. In Madagascar , there are clear signs of damage, particularly on reef flats near human activities (North West, South west, East coast), whereas isolated reef slopes are in good condition. Reefs in Mauritius continue to be relatively stable on some reference sites, whereas domestic and agricultural pollution at other sites continues to degrade the coral reefs. While this damage in not yet alarming, there is a need for the responsible authorities to improve management to control damaging activities. Six new sites were added in 2002 on Rodrigues using GCRMN recommended methods. Coral communities on the fringing reefs appear to be healthy with good hard coral cover, although species diversity is not high.

The principal trends over 4 years on La Reunion show a relative stability of coral cover and fish populations in the Saint-Leu and Saint Gilles sectors. Monitoring is continuing to confirm these observations. Corals on the inner granite islands of the Seychelles remain in a severely degraded condition since the 1998 bleaching event, however, there has been a trend for recovery in the last 2 years, with a slight increase in coral cover and more recruitment. Coral bleaching and mortality in 1998 was most severe in the north (Seychelles and Comoros), whereas there was rapid recovery on Madagascar, Mauritius and Reunion, after less severe bleaching. Since then, there was localised bleaching in 2001 in Reunion, and in March 2002 on Rodrigues and Seychelles. This coral reef monitoring clearly show there is a need for the data, both to establish a baseline, and as the foundation for Integrated Coastal Management.

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Conclusions / Recommendations

The South West Indian Ocean Island States Node of GCRMN and ICRI has gradually developed national monitoring networks for these countries, first through the Indian Ocean Commission, and now with assistance from GEF and the European Union. Over the past 3 years there have been a series of regional workshops, forums and training sessions to establish the network and appoint national technical focal points, operational units and supervisory bodies. The Node developed a methods guide ‘Coral reef status monitoring in the south-west Indian Ocean’, which was published in English and French as both hard copy and CD-ROM format. A regional database (COREMO-I in Microsoft Access 97) for these countries is being constructed using the AIMS Reef Monitoring Data Entry System as the base. The bleaching in 1998 occurred before countries had established baseline monitoring, but if it occurs again, the countries are prepared for both rapid and long-term assessment of impacts and recovery, especially in collaboration with the CORDIO program. The network has matured over the 5 years, linking people and institutions to facilitate communication, data gathering and quality control. More and more institutions and NGOs are being included to broaden the network and take it to the level of local communities. This regional network is available for GCRMN and ICRI activities and has developed the capacity for integrating these countries into global coral reef conservation and research strategies, and for providing data and advice to resource managers. There is a need to gather data from other islands like Mayotte or Anjouan (Comoros archipelago) to improve coverage in the region. The monitoring methods recommended by the GCRMN are being successfully applied by the network members to provide annual data for national and regional reports. If necessary, twice yearly data collection can be included to provide supplementary information following exceptional events (bleaching, cyclones etc.). There is a need to continue monitoring method development to ensure that the data are appropriate for the end users. Although there has been many training sessions in 2001 and 2002, network members have requested more advanced training (‘train the trainers’) in monitoring and database operations over the next 2 years. Progress during 2000-2002 has seen an increase in monitoring, starting with 23 stations in 1998, 43 in 1999/2000, and 72 stations from 44 sites in 2002. This increase has resulted from a progressive structuring of the network to include MPAs and adding new partners e.g. Rodrigues Island. Further increases are expected. This regional report summarises a large amount of data on reef status in the 5 countries, with a focus on activities in MPAs. The complete National and Regional reports will be available from the authors below and on www.reefbase.org. A major emphasis is on using pertinent bio-indicators (corals, fish) to assess the consequences of exceptional events like the massive El Niño coral bleaching of 1998, and cyclones. These data are being provided to decision-makers to improve resource management in the region and provide early warning of coral reef degradation. The Node is also linking with, and reporting on, other programs in the countries. Most importantly, the Node activities have improved understanding of coral reefs and catalysed a network of people, institutes and government agencies that are cooperating to conserve the reefs in this region.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 18 4. BILAN DES ACTIONS REALISEES EN 2003 / 2004

Plusieurs activités se rapportant à la thématique « récifs / actions connexes monitoring » ont été réalisées au cours des deux dernières années (2003-2004 ) au niveau des 5 états insulaires. Il s’agit d’activités pouvant être relatives au « monitoring récif » au sens strict, aux travaux réalisés dans le cadre d’Aires Protégés Marines et de programme GEF connexes, ou à des actions ponctuelles développées face à des situations environnementales exceptionnelles (blanchissement, cyclones, etc..).

En général, l’ensemble de ces actions ont été menées soit dans le cadre d’actions purement nationales (programme de gestion de portée locale), ou dans le cadre d’actions connexes couplées à de grands programmes internationaux (cf. actions de l’ICRI / GCRMN, Reef Check, de l’ICRAM, de CORDIO, Programmes GEF,…). Ces activités sont présentées ici à deux niveaux : • Au niveau régional et international, • Au niveau national dans les 5 pays de la COI.

3.1-Aux niveaux régional et international

L’exercice 2003-2004 a été marquée au niveau régional et international par les ateliers techniques (par exemple cartographie, la formation et les comités technique de pilotage) et la participation du réseau à des réunions scientifiques internationales. Il est à noter que des informations plus détaillées sont fournies dans les rapports techniques spécifiques rédigés dans la cadre de ces opérations.

3.1.1-Les ateliers techniques (workshop et formations)

a)-La cartographie des zones marines du récif de Mahébourg (Ile Maurice)

Cette opération fait suite aux différentes actions relatives à la cartographie qui ont été développées dans le cadre du précédent programme PRE-COI/UE, notamment la cartographie des zones marines peu profondes des Seychelles / Mahé en 1998 (Atlas IOC / COI, 1998).

Devant le succès de cette opération, une nouvelle action pilote reposant sur des bases méthodologiques et organisationnelles proches à été mise en oeuvre à Maurice en Mars 2003 sur l’initiative du Mauritius Oceanogrphic Institute (MOI), de la COI en collaboration avec l’assistance technique ARVAM. Elle a donné lieu à des missions d’expertises préparatoires et à la réalisation d’un important atelier de “formation / vérité terrain” regroupant une quinzaines de personnes venant des 5 îles de l’Océan Indien (02- 11 Mars 2003).

Les actions de formations théoriques ont porté sur • La réflexion sur l’outil cartographique dans le contexte de la GIZC,

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 19 • Les bases de la géomorphologie et de la terminologie récifale, • La présentation d’exemples d’unités géomorphologie « types » rencontrés en zone OI, • La présentation des typologies récifales adaptées au contexte de Mahébourg, • Le concept et « phasage » du travail de cartographie en zone récifale : Présentation du travail de pré-cartographie géomorphologique et fonctionnelle, définition de typologies provisoire, plan d’échantillonnage,..), • La définition de méthodologies de travail spécifiques et vérité terrain (Biotope survey).

De cette opération de « formation cartographie / vérité terrain » et de « finalisation de la cartographie des peuplements benthiques », il peut être retenu les principaux résultats suivants:

• Le travail de préparation à la mission terrain (Mars 2003) a été effectué de manière satisfaisante par le MOI. Toutes ces tâches relatives à la première phase du travail de cartographie ont permis d’être directement opérationnel sur le terrain dès l’arrivée des participants venant des 3 autres pays de la zone Océan Indien (Madagascar, Comores, Réunion). • La mission de formation s’est déroulée de manière satisfaisante comme en atteste les résultats de la mission et l’enthousiasme des participants. La formation théorique a permis aux acteurs terrain d’acquérir les bases méthodologiques d’un travail de cartographie détaillée en zone récifale. Elle a été complétée par une formation sur le terrain réalisée pendant les 9 jours d’échantillonnages en mer. • La mission de « survey terrain » s’est déroulée de manière optimale comme en attestent les résultats de la mission. Les trois équipes de terrain rassemblant plus de 15 participants ont permis de réaliser 18 radiales d’exploration (plus de 34 km de radiale), plus de 150 points d’échantillonnages fixes (sampling points), plus de 160 photographies sous-marines et 60 photos aériennes en 9 jours de survey. Ce travail permet de disposer aujourd’hui d’une représentativité exceptionnelle de la réalité terrain. La compilation de ces données devrait permettre d’effectuer une cartographie structurelle et fonctionnelle satisfaisante du secteur récifal Sud est de Maurice (Blue Bay / Mahébourg / GRSE). • La mission de « finalisation cartographique », effectuée auprès du MOI par l’ARVAM a permis de compiler l’ensemble des données brutes, de définir et de classer les « typologies / peuplements » définitives rencontré in situ , et de définir les entités cartographiques définitives. • Le travail d’élaboration de la cartographie de « milieux / peuplements » définitive et de structuration du SIG par le MOI est en cours de finalisation sous SIG Arcview. Il permettra de disposer de cartes géo-référencées au 1/15 000 ième sur le secteur d’étude (démarche GIZC). A terme, le travail d’intégration des données de sensibilité écologique et de facteurs de risques donnera lieu à l’élaboration de CARTES DE VULNÉRABILITÉ des récifs de Mahébourg et d’un rapport final d’étude en fin d’année 2003.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 20 La concrétisation de cette action de cartographie par le Mauritius Oceanography Institute, initiée par la COI avec l’aide de nombreux partenaires régionaux, constitue un exemple important de coopération régionale réussie ayant été développé entre partenaires institutionnels et techniques du réseau régional récif WIO sur un thème fédérateur.

b)La cartographie des zones récifales du nord et sud de la Grande Comore

Après la cartographie du récif de Mahébourg (Maurice), une autre étude cartographique qui a vu la participation des membres du réseau récif a été réalisée aux Comores sous la conduite du groupement AIDE / ARVAM. L’étude a été basée sur des principes méthodologiques identiques à la démarche Maurice / Mahébourg. Cette opération pilote est basée sur la réalisation d’un atelier de « formation cartographie / vérité terrain » regroupant des partenaires locaux (Grde Comores) appuyés par des experts régionaux appartenant au réseau récif des îles de l’Océan indien.

Elle a pour objectif de réaliser une cartographie de la sensibilité / vulnérabilité des zones récifales du Nord de la Grande Comores (secteurs de Mitsamiouli à Handsindzi).

De la mission de « formation / vérité terrain » effectuée aux Comores auprès de AIDE, il peut être retenu les principaux points suivants : • Globalement, le travail de préparation à la mission terrain a été effectué avec succès par tant par l’AIDE (logistique, mosaïque image référencée), que par l’ARVAM (pré-cartographie, plan d’échantillonnage terrain). • 12 radiales d’exploration, plus de 70 points d’échantillonnages fixes et plus de 80 photographies sous-marines réparties sur les trois secteurs d’études ont été réalisés lors de la mission. Ils permettent de disposer aujourd’hui de suffisamment de « points terrain » représentatifs de la situation du milieu pour effectuer une cartographie structurelle et fonctionnelle satisfaisante des récifs du Nord de la Grande Comores. • L’objectif de formation de partenaires techniques du réseau Comores, couplé à l’exercice d’expertise cartographique semble avoir été réalisé avec succès. Les acteurs terrain ont ainsi pu appréhender différentes démarches méthodologiques (exercice de cartographie détaillée en zone récifale, reconnaissance des organismes marins, utilisation d’outil spécifique tel que le GPS). • Le travail de définition des « typologies / peuplements » définitives rencontré in situ a été effectué par les experts benthologues. Il a permis de définir les différents faciès de peuplements et leur niveau de sensibilité écologique spécifique. Le travail d’élaboration de la cartographie de « milieux / peuplements » définitive sous SIG (1/12 500 ième) est en cours.

A terme, et dans le cadre de la démarche de GIZC, le travail d’intégration des données de sensibilité écologique et de facteurs de risques donnera lieu à l’élaboration de cartes de vulnérabilité des récifs du Nord de la Grande Comores. A ce titre un échange d’expérience important a pu être effectué entre un des partenaires mauricien du MOI (Mauritius Oceanographique Institute) présent à l’atelier, et les acteurs

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 21 de l’AIDE (Comores). Un travail important de coopération pourrait être développé entre les partenaires techniques du réseau régional récif (sensus stricto) sur ce thème.

c)-La cartographie et étude sédimentologique du récif de Foulpointe (Madagascar)

Cette étude a été réalisée par la Division de la recherche et d’Application de la Recherche et d’Application de la Getion intégrée des Zones Côtières (DRA/GIZC) du CNRE de Madagascar en collaboration avec l’Agence pour la Recherche et la Valorisation Marine (ARVAM)de la Réunion. Elle a pour but principal de mieux comprendre la cause du phénomène de sédimentation du récif de Foulpointe pour pouvoir bien identifier les activités à mener en vue de sa sauvegarde.

Pour cela, il faut se baser sur des objectifs spécifiques tels que :

- la cartographie du récif, notamment des principaux faciès de milieux rencontrés et de leur état global,

- l’inventaire des différents facteurs qui sont susceptibles d’être à l’origine de la dégradation du récif (facteur de vulnérabilité)

- l’étude sédimentologique, un élément en plus, qui contribue à la connaissance de l’origine des sédiments qui atterrissent sur le platier. Globalement, l’approche méthodologique est similaire à ceux déjà adoptés à Seychelles, Maurice et aux Comores. Il est constitué de trois phases chronologiques d’intervention, à savoir : -une étude bibliographique permettant de valoriser les acquis : cette partie consiste à rassembler tous les documents (publications, photos aériennes, image stellites, carte FTM etc…) qui seront utiles à l’élaboration d’une carte initiale (pré-carte). Cette partie est indispensable dans la mesure où elle permet de mieux coordonner la phase suivante de l’intervention. Les rapports annuels du suivi récifs seront exploités. -une phase de vérité-terrain les travaux in-situ consistent à réaliser une vérité terrain permettant de corriger la pré-carte. On étudiera les grandes typologies de milieu/peuplements, la sensibilité et surtout les facteurs de vulnérabilité. Une étude sédimentologique (granulométrie, captage de sédiments, analyse de turbidité etc…) a été réalisée en même temps.

-une phase d’analyse et de traitement des données de manière à pouvoir restituer la carte du récif de Foulpointe et donner des éléments de réponse concernant la cause du phénomène de sédimentation.

d)-La cartographie des zones récifales des côtes ouest et sud de la Réunion

Cette étude a été réalisée par le groupement CAREX-ARVAM.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 22 e)-Training workshop on Software COREMO II, Mauritius

C’est une activité de formation concernant l’utilisation du logiciel COREMO II , et qui a vu la participation de l’ARVAM en tant que formateur et les membres du réseau récif de Maurice.

f)-Le Comité Technique de pilotage, Maurice 2004

Pour l’année 2004, le comité de pilotage annuel du projet s’est tenue à Maurice au mois de mars. Cette rencontre constitue un des rendez vous les plus importants pour le réseau récif régional dans la mesure où il rassemble les membres actifs des différents réseaux nationaux (acteurs institutionnels, acteurs terrain, ..). Contrairement à ce qui se passe tous les ans, le comité technique de pilotage 2004 n’a pas été couplé avec l’atelier d’échange des points focaux durant lequel ces derniers établissent le rapport régional de suivi.

Photo : Vue des participants au comité de pilotage, au siège de la COI à Quatre Bornes (Maurice), mars 2004

Ce comité de pilotage à donné lieu à la rédaction d’un document technique spécifique disponible auprès de la COI et/ou sur son site Web. Il traite des différents aspects liés à la vie (sens large) et au fonctionnement du réseau récif à travers des aspects aussi bien techniques, qu’administratifs ou financiers.

g)-Formation reef-check et atelier technique d’échange des points focaux, Madagascar, 2004

Lors du comité de pilotage à Maurice au mois de mars 2004, les participants avaient décidé de coupler l’organisation de la formation sur la méthodologie reef-chek et l’atelier technique d’échange des points focaux pour l’analyse et le traitement des données 2004. Cette activité a pu être réalisée à Toliara au mois de juin dernier, ce qui a permis la rédaction du présent rapport régional.

La formation reef-check a vu la participation d’une vingtaine de participants venant des différents pays de la région. L’ARVAM assurait la formation sous contrat COI ; un rapport a été rédigé à cet effet. ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 23

3.1.2-Participation au Symposium WIOMSA, Maputo (Mozambique), novembre 2003

Le réseau régional récif avait participé au Symposium WIOMSA qui s’est tenue à maputo, Mozambique en novembre 2003. la participation a été très active dans la mesure où il avait des expositions de posters, des présentations orales et écrites par différents membres du réseau récif.

3.1.3-International Tropical Marine Managment Symposium (ITMEMS II) et 10th International Coral Reef Symposium (10th ICRS)

Le Second Symposium International sur la gestion des Ecosystèmes Marins Tropicaux (ITMEMS II) s’est tenu à Manille (Philippines), et fait suite à un premier rendez-vous qui s’était tenu à Townsville (Australie) en novembre 1998. Il constitue tous les quatre ans en moyenne, un rendez-vous important des acteurs internationaux en charge des stratégies de gestion des récifs coralliens. ITMEMS II a réuni environ 190 participants venant de 32 pays avec une forte représentation des pays asiatiques (Malaisie notamment) et de l’Australie (AIMS, Great Barrier reef). Quatre participants appartenant au réseau régional récif WIO ont participé à ce symposium. Différents produits ont été préparés par le réseau en vue de ce rendez vous (4 posters et une communication relative à la présentation de la base de donnée Coremo II).

Ces symposiums alternent avec les « Coral Reef Symposium » qui ont lieu tous les 4 ans. Pour l’année 2004, la dixième édition du Coral Reef Symposium a eu lieu à Okinawa (Japon) au mois de juin. Le réseau régional récif a été représenté par le point focal du réseau à Madagascar qui s’est chargé d’assurer la présentation de l’état des récifs coralliens dans la région WIO en 2003-2004. Une présentation orale commune a été faite pour les trois nœuds : Afrique de l’Est, le sud-ouest Océan indien et l’Asie du sud Est. En ce qui concerne le rapport écrit qui va être publié dans le « status of the coral reef of the world 2004, édité par le GCRMN, chaque nœud aura son rapport séparé.

La particpation à ces manifestations a permis d’assurer une représentation du réseau récif WIO à l’échelle internationale, tant pour montrer la pérennité du réseau régional actuel d’un point de vue institutionnel, que pour rencontrer les partenaires des autres réseaux de suivi récif du GCRMN, et pour avoir l’occasion de présenter des communications ou des produits développés au niveau du réseau Océan indien.

On peut retenir les principaux points suivants :

• La représentation du réseau régional récif WIO/GCRMN à ces rendez-vous internationaux a pu être réalisé avec succès. Une fois de plus, la région sud ouest Océan Indien a pu être représentée à des manifestations de l’ICRI,

• Des contacts intéressants ont peu êtres effectués au niveau des représentants de diverses APM, le représentant Seychellois du réseau et les partenaires des Comores étant des membres et gestionnaires d’APM,

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 24 • Des contacts très importants ont été noués avec les représentants et techniciens des principales bases de données internationales intervenant dans le domaine des récifs coralliens (World Fish Center / Malaysie, notamment) à la suite de la communication orale sur ce thème. Les principales conclusions d’ITMEMS II reconnaissent actuellement la base de donnée « Coremo II » comme un des rares exemples de Base de Donnée récif développée au niveau régional. Il est fortement préconisé d’engager le développement de ce produit et son utilisation par d’autres membres des réseaux régionaux après adaptation à leurs spécificités locales,

• Des échanges avec les principaux représentants du World Fish Center (Fish et Reef Base) sont en cours afin d’étudier les possibilités de développement du produit COREMO pour, et par d’autres réseaux (démarche d’ouverture et action de communication très importante pour le réseau récif régional et ses composantes insulaires).

3.1.4-Site internet & Newsletter (communication)

La Commission de l’Océan indien a développé un site internet ( www.coi-info.org ) qui fournit de nombreuses informations sur le programme régional de suivi des récifs. Il permet notamment d’avoir accès à un certain nombre de publications et de rapports réalisés par les acteurs du réseau récif Océan indien. Une présentation concernant ce site a été faite par la COI lors du comité de pilotage au mois de mars 2004.

De plus, il exite des liens privilégiés avec d’autres sites spécialisés tels que “Reef Base”, “Fish Base”, Reef Check et le GCRMN spécialisé dans le domaine du monitoring des récifs coralliens. A ce titre de nombreux documents de synthèse produits par le réseau récif sont mis en ligne au niveau international sur le site de Reef Base (rapport nationaux ou régionaux annuels notamment).

Par ailleurs, la COI publie depuis fin 2002 une lettre d’information (Newletter) relative aux activités de la Commission. Elle intègre régulièrement des dossiers spécifiques relatifs au réseau récif et à ses activités.

Enfin, les membres techniques des réseaux nationaux (Comores, Madagascar, Maurice / Rodrigues, Seychelles, Réunion) représentés notamment par leur point focal (PFN) sont en communication fréquente avec le Secrétariat Général de la COI (ATE) et l’Animation régionale du réseau récif grâce à des Forums d’échanges réguliers et des discussions quasi permanentes par e-mail.

3.1.5-Le logiciel et la base de données récif « COREMO II »

Le logiciel de Base de Données récif COI communément appelé « Armdes » (AIMS, 1994), puis « COREMO » depuis 2000 a été développé au niveau du réseau régional afin de permettre aux acteurs récifs de saisir et d’analyser les données de suivi récif collecté annuellement dans les états de la COI. Cette acquisition de données se fait en utilisant les protocoles du manuel méthodologiques « Manuel de Suivi de l’état de santé des récifs coralliens » (Conand et al, 1998, 2000), inspiré du « Survey manual for Tropical Marine

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 25 Ressources » (English et al, eds) publié par l’AIMS (1994). Le produit actuel (COREMO II, version 3, 2003) développé à travers l’Assistance Technique, est le fruit d’une évolution progressive depuis 1998 dates de la première utilisation du logiciel. Il s’est depuis régulièrement enrichit et à fait l’objet de modifications importantes en adéquation avec les demandes et attentes des membres du réseau récif. Après une étape de présentation du prototype et de d’ajustements / corrections communes par les membres du réseau lors du Comité de pilotage d’Avril 2003 (Seychelles), le logiciel COREMO II a été rendu opérationnel à partir d’Avril/Mai 2003 dans chacun des réseaux nationaux (à travers leurs PFN). Il à fait l’objet d’une dernière mise à jour en Août 2003 lors de son envoi officiel à chacun des représentants des réseaux nationaux. La présentation détaillée des différentes fonctionnalités initiales de ce produit a été développée dans les rapports précédents.

Lors du Comité de pilotage d’avril 2003, la présentation du prototype V3 a eu pour objectif de rappeler aux participants, l’état de la version antérieure de la BD, le contenu de la commande COREMO II (phase de maintenance, phase de développement du produit) actuelle. Enfin et surtout, elle a permis de présenter les Nouvelles fonctions de saisies, et de traitement effectuées par la version actuelle (gestion multiple de tables, modules de traitement « expert », approche « Reef Check », calcul de biomasse pour les comptages de poissons, analyses de tendance sur les données benthos, ). De plus, un poster de présentation de cette base et une communication ont été réalisés à l’occasion du Symposium International (ITMEMS II).

Actuellement, les membres du réseau sont entrain de réfléchir à l’évolution ultérieure de COREMO II en tenant compte notamment : • Des contacts et discussions engagées au cours du symposium Itmems II (cf. § 3.1.4), • De la nécessité d’évolution du produit actuel qui constitue une préoccupation permanente inhérente au développement de produits informatiques (Transferts d’Access 97 vers système Oracle, plate-forme SQL…), • De la nécessité d’échanger des informations avec d’autres institutions régionales et internationales (échanges de méta-données). En effet, malgré le travail remarquable réalisé à travers la version 2003, qui permet actuellement aux utilisateurs du réseau de disposer d’une base de donnée puissante et fonctionnelle , l’évolution du produit actuel constitue une action extrêmement importante à entreprendre par le réseau régional qu’il est important d’anticiper. Il constitue probablement une des activités fondamentales à mettre en œuvre dès 2004 pour pérenniser cette base de donnée, aussi bien pour le programme GEF lui-même, que pour les futurs programmes ou projets récifs qui seront mis en œuvre dans la région Océan indien.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 26

3.2-Au niveau des réseaux nationaux

3.2.1-Madagascar

Action de formation : Outre l’importante activité de formation en méthodologie de suivi récif GCRMN réalisé durant l’exercice 2002-2003, une formation continue s’effectue à Madagascar pour les acteurs du suivi concernant la connaissance des espèces. Pour 2004, la formation consiste à renforcer d’avantage les capacités des membres du réseau à reconnaître les espèces marines notamment les coraux permettant d’aller jusqu’au niveau des genres quand on collecte les données. Ce détail est important dans la mesure ou le protocole expert de COREMO II exige la connaissance d’au moins les genres. En outre, on exige de plus en plus la richesse spécifique corallienne des sites dans le rapport mondial « status of the coral reef of the world ».

A Taolagnaro (ex-Fort-Dauphin), comme il s’agit de nouveau site créer seulement en 2003, le suivi 2004 a été l’occasion, pour le point focal, de former un technicien plongeur à la méthodologie de suivi en utilisant seulement les catégories (formes) des colonies.

Sensibilisation / Médiatisation :

La campagne de sensibilisation a été menée à Taolagnaro durant la mission de suvi récif et d’évaluation des dégâts causés par les deux cyclones qui ont ravagés Madagascar en début d’année 2004. Une interview, durant lequel a été expliqué le rôle des récifs coralliens en matière de protection des côtes contre l’érosion littorale, a été réalisée en collaboration avec la représentation locale de la chaîne de télévision nationale. Les émissions ont été suivies à travers toute l’île.

A Nosy-Be, en collaboration avec le service d’Appui à la Gestion de l’Environnement (organisme financé par le GEF de la BM) et le Plate-forme pour l’Environnement et le Développement de Nosy-Be (PFED), le Point Focal national du réseau a fait un exposé concernant l’évolution de l’état des récifs coralliens autour de Nosy-Be dans le cadre d’une mission de dynamisation du système d’observatoire de pollution et dégradation de l’environnement.

Les étapes suivantes de la sensibilisation vont avoir lieu aux mois de juillet-août 2004, pendant ma période des vacances, durant laquelle on envisage de sensibiliser des écoliers et des enfants concernant l’importance des récifs coralliens et à l’utilisation des équipements (palme, masque, tubas) achetés précédemment par le projet. Cette activité sera réalisée en collaboration avec des associations oeuvrant dans le domaine de l’environnement.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 27 3.2.2-Seychelles

Monitoring and training were carried out on 16 sites in 2003. Training were organised in life-form identification before the start of monitoring in August 2002 and January 2003 so that the data collectors will be more familiarised with the different codes and as a result reduce error in the data. The network also organised training in monitoring for a private company that wanted to initiate a monitoring programme around one of the small island that was not being monitored previously. All of their data are to be given to the network. Dive training were organised for 11 members of the network at different levels. The network trained 1 open water diver, 1 advanced open water dive, 3 rescue divers and 6 dive masters. These training were subsidised by dive centres that were both members of the network and non-members.

In terms of sensitisation , lectures were organised on the topic of coral reef conservation and marine protected areas as part of for the Seychelles Under Water Festival (SUBIOS) in 2 secondary schools. An art competition was also organised on the theme of “Conserving our reefs” for school children in 3 categories P1 – P4, P5 – S2, S3 – S5. The star prize winner is having its painting printed on the back of the network’s sensitisation T-shirt. Many private sector organisations supported this competition by donating prizes such as dive courses, glass bottom boat trips, all inclusive visits to marine parks and nature reserves, etc…

An A2 size information brochure is currently being produced by the network with information on the monitoring and other coral reef conservation topics. A lecture on coral reef conservation has been produced by the network for secondary school children this needs to be approved by the COI and Ministry of Education. The network will visit every school in the country to deliver this lecture from the start of the third school term in September. This work was delayed somewhat but this will not affect its intended impact on the targeted group as it is only the dates that have changed not the activities planned.

As part of the regional workshop we also had a film show for the public where we showed “Beneath the reef”, a film made by Shoals Rodrigues under the same regional programme.

3.2.3-Maurice / Rodrigues

In Mauritius, the monitoring is carried out bi-annually. The monitoring sites (12 sites, 25 stations) are carried out by the department of ecology and marine parks at AFRC (Albion). This year the number of monitoring sites for the purpose of the Regional Coral Reef Monitoring project has been increased from two to six namely. The sites have been chosen with respect to particular criteria.

In the same time, a monitoring of physico-chemical parameters have been real time. Results of water quality analyses from the six sites showed that parameters were generally within the Coastal Water Quality Guidelines (CWQG) at all the sites.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 28 Sensitivation and others activities : • A “Field Guide To Common Corals” of Mauritius was published and launched in computerised dataloggers placed at different sites for registering temperature essential in the monitoring of bleaching of corals; • The Mauritius Marine Conservation Society (MMCS), an NGO has been involved in the monitoring of two diving sites at Grand Bay & Pereybere for the past five years where Permanent Mooring Buoys (PMB’s) have been placed. The data collected so far are not in the required format and systematic training in the method of collection of data; input and analysis on COREMO software are envisaged during a proposed workshop. • Lagoon & reef watch movement The project funded by the National Environment Fund is ongoing and activities mainly include the sensitization of school children (Std V children) by NGO’s (ECOSUD & Grand Bay watch) on the marine environment. Officers of AFRC are called upon to deliver talks on the marine environment & their importance. •

Role of MPA’s : The MPA Regulations are in force since December 2001 and enforcement duties are being carried out by the officers of the Marine Parks Division. This will help in the conservation and protection of the coral reef ecosystems for the future generations.

Other National programmes ongoing : • Monitoring of ex-sand mining sites: This was initiated after the banning of sand mining activities in October 2001 and the first baseline data from the four sites, i.e, Grand Gaube, Poudre d’Or, Mahebourg and G.R.S.E was collected in October 2002. Surveys will be carried out every six months for a period of two years in order to assess biota recolonisation at these sites in terms of seagrass, corals, macroalgae, fish and other marine organismes • Vulnerability mapping of the southwest coastal zone of Mauritius was carried out in March 2003 by MOI in collaboration with other stakeholders (cf. § 3.1.1). • Eradication of crown of thorns starfish ( Acanthaster planci ) infestation in a patch reef in the lagoon off Ile aux Cerfs, Mauritius. Unusual numbers of COTs were observed in the patch reef in the region of Ile aux Cerfs in May 2002 and the infestation was effectively controlled for the first time in Mauritius by injection of dry acid in situ through diving in October 2002, without causing any adverse effect to the marine environment or other marine organisms. • Studies on coral spawning , coral recruitment and coral population dynamics are being continued;

Sur Rodrigues , de très nombreuses actions ont été menées par Shoals Rodrigues dans le domaine de la sensibilisation / éducation à l’environnement marin récifal notamment auprès des scolaires (Jeu, Film type « Reef Benneth », valise pédagoqique, Club Mer, …) et des communautés de pêcheurs. Comme les années précédentes, ces actions le plus souvent exemplaires pour les autres pays de la COI, viennent en compléments de ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 29 nombreuses opération action d’appui / développement aux différents travaux de recherches réalisés sur cette îles (équipes internationales notamment). Une plaquette d’information bi-mensuelle très complète est régulièrement éditée par Shoals Rodrigues concernant ses différentes activités (Dernière Newsletter Issue n°3 parrue – Mai 2003).

3.2.4-Les Comores

Formation Plongée et monitoring récif : Une formation en plongée sous-marine (niveau 1 CMAS) a été organisée pour 4 nouvelles personnes à Anjouan et Grande Comores. Une formation (niveau 2 CMAS) a également été dispensée pour l’équipe d’AIDE qui fait régulièrement le monitoring. Une formation sur la méthodologie COI de suivi des récifs et l’utilisation de COREMO a été organisé pour les nouvelles personnes recrues en 2003, soit 5 personnes ressources supplémentaires.

Sensibilisation Deux articles sur le réseau récif COI, ses objectifs et les resultats du suivi ont été publié dans des journaux locaux «Le matin des Comores » et la gazette des Comores, ainsi que sur le site Web « Conscience Comorienne ». De plus, un des bulletins spécifiques développés depuis 2002 par les acteurs du Parc marin de Mohéli (« Mwanawanyaba ») sur l’éducation environnementale a été consacré cette année à la thématique récif.

Enfin, un inventaire de la Biodiversité Marine a été initié sur l’île de Mohéli. Une expédition réalisée par une équipe d’étudiants de l’Université d’Edinburgh (EUCARE) avec l’assistance de l’équipe nationale de suivi des récifs et du PMM, a permis de faire un premier inventaire non exhaustif de la biodiversité marine dans le parc marin de Moheli. Ce travail pourrait être poursuivi et complété dans le cadre d’un projet d’atelier « Biodiversité Marine » en cours d’élaboration actuellement en partenariat avec l’IUCN et la COI.

3.2.5-La Réunion

Formation continue des agents du Parc Marin (APMR) : Le suivi de l’état de santé des récifs a été réalisé par l’équipe technique du Parc Marin de la Réunion de décembre 2002 à avril 2003 sur 14 stations (4 secteurs, 7 sites) réparties le long de la côte ouest et sud de la Réunion. Depuis l’année 2001, des formations annuelles spécifiques à la mise en œuvre du protocole COI et à la reconnaissance des organismes benthiques (calibration) et ichtyologiques (évaluation de la taille, analyse biologique) sont dispensées aux agents du Parc Marin de la Réunion, leur permettant ainsi d’assurer la collecte et la saisie des données. A l’issue de ces formations, 10 agents sont opérationnels pour effectuer un monitoring selon un « scénario expert » pour le benthos et « intermédiaire » pour les poissons.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 30

Les actions de sensibilisation de l’APMR et du réseau récif Réunion : Le Parc Marin à pour missions principales la sensibilisation et l’éducation à l’environnement récifal et la réalisation de suivis environnementaux pour une meilleure connaissance des récifs coralliens. La sensibilisation des différents publics est principalement axée vers les actions suivantes : • la réalisation d’animations nature qui consistent en une découverte ludique du milieu, une projection de vidéos suivie d’un débat, une présentation du Parc Marin ou une visite du lagon en fonction du type de public (scolaires, étudiants de l’IUFM, adultes en formation environnement, …),. Ces animations sont préparées en partenariat avec les enseignants dans le cadre de projets pédagogiques (classes de mer, club nature). • l’animation de stands sur la plage lors de manifestations particulières (journées de l’environnement, semaine du développement durable, journée de l’océan, …). • l’élaboration d’outils d’information et de communication (plaquette d’information, poster, affiche, autocollant, film, clip vidéo sur le piétinement) auprès de tout public (scolaires, usagers du milieu, collectivités, grand public, médias), • la mise en place d’un outil pédagogique de découverte du lagon, le « sentier sous- marin de l’Hermitage . Cette visite du milieu marin en palmes, masque et tuba est accompagnée d’un guide, garant des conditions de pratique et d’éducation environnementale. La découverte sous-marine est facilitée par l’utilisation d’une plaquette étanche avec les principales espèces rencontrées sur le site.

• la création d’un réseau des acteurs de l’éducation à l’environnement marin qui a pour objectif de coordonner les animations nature proposées par les différents acteurs. Il souhaite proposer, à terme, des animations communes, complémentaires, offrant aux enfants et adultes une vision globale et précise de la fragilité et des moyens de protection du milieu marin. Par ailleurs, une charte de découverte du milieu ainsi qu’un site Internet sont en cours d’élaboration.

Les autres actions ou programme du réseau récif Réunion : Les suivis environnementaux constituent l’essentiel de l’activité scientifique du Parc Marin, de nombreuses actions sont ainsi entreprises pour une meilleure gestion et préservation de l’écosystème récifal. • L’étude sur la conservation et la réhabilitation des récifs coralliens permettra de disposer d’une synthèse de l’état des connaissances des milieux littoraux et marins ainsi que d’une cartographie détaillée de tous les récifs réalisée à partir d’un support de photographies aériennes géoréférencées (1/5000 e, voire au 1/2500 e). • Pour anticiper les situations d’urgence et les phénomènes accidentels (cyclone, blanchissement corallien, mortalité de poissons, recrutement…), le Parc Marin dispose de protocoles de suivi des événements exceptionnels pouvant affecter les récifs coralliens. Ces protocoles, élaborés sous forme de fiches « Alerte » et « Enquête », indiquent la conduite face à de tels phénomènes.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 31 • A ce titre un phénomène de blanchissement corallien a été observé à La Réunion en Mars / Avril 2003 sur les secteurs de St Gilles et le secteur de St Leu (Corne Nord). Il a touché essentiellement les communautés d’Acropores, mais a été globalement suivi d’une récupération quasi totale des colonies touchées (taux de mortalité < à 5 % ; cf. § 4.6). • D’autres actions sont menées avant la création de la future Réserve Naturelle marine . Il s’agit tout d’abord de l’élaboration de protocoles de suivi de l’Effet Réserve qui permettront d’évaluer l’évolution du milieu et l’efficience de la réserve (point « 0 », comparaisons « avant et après la mise en réserve », « à l’intérieur et hors réserve »). Par ailleurs, la réalisation d’un inventaire de la biodiversité des espèces marines et récifales de la Réunion consistera à identifier les espèces vulnérables, menacées et/ou en danger local, national et international et à réfléchir aux moyens à mettre en œuvre pour les protéger. • Une étude est en cours pour définir un programme d’observation et de surveillance de la qualité du milieu marin (Réseau National d’Observation) chargé d’évaluer des niveaux et des tendances des contaminants et des paramètres généraux de la qualité de l’eau. La surveillance des eaux marines concerne les sites les plus sensibles aux apports d’origine terrestre. 24 paramètres physico-chimiques sont ainsi suivis mensuellement sur 11 stations réparties tout autour de l’île dont 3 positionnées dans les lagons de l’Hermitage et de Saint-Leu. Les analyses de ces eaux permettront de quantifier les apports en nutriments et leurs effets et d’évaluer leur tendance au cours du temps

5. LE SUIVI RECIF 2004

4.1-Localisation régionale des sites de suivi LOCALISATION OF SECTORS AND Coral Reef Monitoring SITES 2002OF - GCRMNMONITORING - Reunion Island - WIO

1998 = 23 stations 1999/2000 = 44 stations 2002 = 65 stations

Legend :

Reefs followed by GCRMN Monitoring sites (with 2 stations ) in 1998

NEW sites in 2002

Fig 1: Carte de répartition des secteurs/sites de suivi récif dans la région

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 32

Contrairement à ce qui se passe chaque année où le nombre de site de suivi augmente toujours, on assiste en 2004 à une stabilisation du nombre de sites (et donc de stations)par rapport à 2003. Il est actuellement de 88 stations réparties sur 55 sites de suivi. Cette stabilisation semble répondre à une recommandation lors de l’atelier technique d’échange des points focaux en 2003 comme quoi il serait judicieux de ne plus augmenter le nombre des stations de suivi. En effet avec 88 stations, on est largement en mesure de répondre à l’objectif du suivi qui est beaucoup plus un objectif temporel que spatial. Il faut signaler que dans la majeure partie des pays, les activités de suivi 2004 ne sont pas encore totalement terminer. La collecte des données continue et les résultats figureront dans les rapports nationaux.

Le tableau ci-après montre la répartition par pays des stations de suivi. Comme il n’y a pas eu de changement entre 2003 et 2004, il est intéressant de montrer la situation 2002 pour permettre d’avoir une idée concernant l’augmentation du nombre de station.

Pays Station Sites Stations Sites Sites en Nom des sites de suivi 2004 2004 2002 2002 APM 2 1 2 1 Grde Comore -Mitsamiouli 2 1 2 1 Grde Comore -Itsandra 1 1 1 1 Grde Comore -Moroni 1 1 2 1 1 Mohéli – Itsamia Les Comores 9 5 9 5 5 Mohéli - Nioumachoi 1 1 1 1 Mohéli - 2 1 Anjouan - Wani 1 1 Anjouan - Bimbini 1 1 Anjouan - Moya 4 2 4 2 NO – Tanikely, Dzamandjar 4 2 4 2 SO – Grand récifTuléar-Ifaty 1 1 1 1 Ouest - Antrema 1 1 1 1 Ouest Belo sur Mer Madagascar 1 1 1 1 SE - Lokaro 2 1 2 1 Est - Foulpointe 2 1 2 1 1 Est – Nosy Antafana 2 1 2 1 Est- Antanambe 2 1 1 Est - Masoala 4 2 4 2 2 St Gilles – 3 Cham - Plch 4 2 4 2 2 St Leu – Corne - Varangue La Réunion 2 1 2 1 1 Etang Salé – Et salé 4 2 4 2 2 St Pierre- Rav Blche – Alizé pl 2 1 2 1 NO –Trou aux Biches 2 1 2 1 SE – Bambous Virieux Maurice 2 1 NE – Anse La Raie 2 1 NW - Albion 2 1 1 SE – Blue bay 3 1 SW – Ile aux Bénitiers Rodrigues 2 1 2 1 Nord - Rivière Banane 2 1 2 1 Nord - Passe Armand 1 1 1 Nord - Ile aux Fous 2 1 2 1 Nord - Grand Bassin 1 1 1 1 Ouest - Passe demie ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 33 1 1 1 1 Sud – Trou Blanc 1 1 Sud – Passe l’Ancre 2 2 2 2 2 Mahe - Baie Ternay 6 4 4 3 3 Mahe - Ste Anne 3 2 3 2 Curieuse 1 1 Mahé – North East Point Seychelles 1 1 Mahé - Port Launay 2 1 Mahé - Airport 1 1 Ile Thérèse 1 1 1 Alphonse – Oasis TOTAL 88 55 70 44 20 GÉNÉRAL Tableau1 : Localisation géographique et évolution du nombre de sites de suivi monitoring au niveau régional (réseau GCRMN – WIO) entre 2002 et 2004.

4.2-Les Comores

Aux Comores, seule l’équipe du Réseau National récif, nœud du sud-ouest de l’océan indien conduit les activités de suivi de l’état de santé des récifs coralliens.Le suivi a été effectué avec la méthodologie GCRMN ( transects et comptage de poissons) adaptée à la région des îles du sud ouest de l’Océan Indien (QUOD J-P., BIGOT L CONAND C., CHABANET P,.1998 &2000). 9 secteurs, 14 sites et une vingtaine de stations ont fait l’objet d’un suivi régulier depuis 1998. Dans un premier temps 2sites ont été établis en 1998 ( Mitsamiouli et Hotel le Moroni); 4sites supplémentaires en 1999 ( Itsandra Grande Comore, Itsamia, Candzoni et Fomboni à Moheli), 6 en 2002 (Sambia, Wallah, Ouenefou à Moheli ; Bimbini, Wani et Moya à Anjouan) et 2 en 2004 ( Shiroroni à Anjouan et Mbachilé en Grande Comore.

Compte tenu des ressources humaines, logistiques et financières limitées au niveau des Comores, pour le suivi dans le long terme, il convient de retenir 10 sites seulement dont Wani, Bimbini et Moya pour Anjouan ; Itsandra, Mitsamiouli et pour la Grande Comore, Mea, Candzoni, Itsamia et Fomboni pour Moheli.

4.2.1-Localisation des secteurs et sites de monitoring actuels

43°1'30" 43°11'45" 43°22'00 " 43°32'15" 43°42'30" 43°41'00" 43°51'15" 43 Localisation des sites du suivi des récifs coralliens 1 Localisation des sites du suivi des récifs coralliens d Bangwa Kuni Mitsamihuli Membouadjou Ndroudé

Domoni Mbatsé 11°29'15" 5 Ivembéni d Bouni FOMBONI 11°29'15" Hamba Bwangoma

Bandaressalam Hahaya Kouhani Djwaezi 12°19'00" Vanamboini Mstamdou 11°39'30"

12°19'00" Walla I 8 3 Shomoni Hanyamwada d Itsandrad 11°39'30" Ndréméani MORONI 9 2d Itsamia d Sambia Ikoni Hamavouna d d 6 ILOTS DE NIOUMACHOUA Bandamadji

d 11°49'45" d 7 Bangoua 11°49'45" Kourani Site de suivi Itsounzou d des récifs Panda Fumbuni Récif N Site de suivi Ouzioiani Malé d des récifs N Ouroveni 4 Farid Anasse Récif Chindinid 10 0 10 Kilometers DGE-AIDE Farid Anasse avril 2002 DGE-AIDE 0 20 Kilometers avril 2002

43°41'00" 43°51'15" 43 43°1'30" 43°11'45" 43°22'00 " 43°32'15" 43°42'30" Figures 2 et 3 : Carte de répartition des sites de suivi aux Comores ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 34 Fig 4: Répartition des sites de suivi à Anjouan

Ile Site Station Coordonnées GPS Grande Comore Mitsamiouli Platier 11 37 58 S 43 30 97 E Pente Externe 11 37 20 43 30 89 Itsandra Platier 11 40 07 S 43 15 84 E Pente Externe 11 40 11 S 43 15 84 E Hotel le Moroni Pente externe 11 43 00 S 43 17 12 E Mbachilé Pente externe Chindini Pente externe 11 55 01 S 43 29 63 E Anjouan Wani Pente externe 12 06 11 S 44 25 17 E Moya Pente externe 12 10 44 S 44 25 86 E Bimbini Platier 12 11 70 S 44 13 14 E Pente externe Moheli Mea Platier Pente externe Ncandzoni Platier Pente externe Ouenefou Platier Pente externe Sambia Platier Pente externe Itsamia Pente externe Fomboni Pente externe Wallah Pente externe Tableau 2 : Les sites et stations de suivi récif aux Comores

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 35 4.2.2-Résultats du suivi 2004 et Evolution du recouvrement du benthos a)-Le benthos

Le site de Moya et d’Itsandra sont actuellement les sites les plus fréquentés par les touristes et pour cela bien entretenus et préservés. La régénération des Coraux se fait donc dans de très bonnes conditions.

Plage d’Itsandra Récif d’Itsandra

Figure 5 : Comparaison de recouvrement des formes benthiques, Itsandra pente externe 2003et 2004

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 36

Les coraux morts récemment ont été rapidement re colonisés c’est pourquoi le pourcentage d’analgué est passé de 45% en 2003 à 37% en 2004 pour laisser la place au recouvrement corallien qui est passé de 36% en 2003 à 42% en 2004.

Figure 6 : Comparison de recouvrement des formes benthiques, Moya, pente externe 2003 et 2004

A Moya aussi le taux de recouvrement d’enalgué est passé de 61% en 2003 à 8% en 2004 pour céder la place au corail vivant (35% en 2003 et 52% en 2004)et mort ( 37%)

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 37 La station de présente une diversité spécifique considérable notamment au niveau des Acroporidae et Faviidae. De 2003 à 2004, le taux de recouvrement corallien n’a pas du tout varié. Les Acropora branchus et tabulaires étant assez sensibles, le site mérite une attention particulière en matière de protection car elle est unique sur l’Union des Comores.

Figure 7 : Comparaison de recouvrement des formes benthiques, Wami, pente externe, 2003 et 2004

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 38

Figure 8 : Comparaison de recouvrement des formes benthiques, Le Moroni, pente externe 2003 et 2004

Celui de Moroni ne présente pas de variété ( dominance des Porites lutea ) mais le taux de recouvrement est assez élevé soit 53%.

Par contre sur les sites Mitsamiouli et de Bimbini les activités de pêche au filet à petites mailles et à pied à marée basse sont régulièrement pratiquées. Les coraux sont ainsi piétinés, cassés et les poissons de toute taille surpêchés.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 39

Photos de benthos dans le secteur de Bimbini

Figure 9 : Comparaison du recouvrement du benthos, Bimbini, platier récifal 2003 et 2004

La station de Bimbini présente de nombreux signes de dégradation notamment la prolifération d’oursins ( Echinometra sp .) et d’algues ( Sargassum sp .). Le taux de recouvrement corallien est en déclin continue (de 24% en 2003 à 18% en 2004).

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 40

b)-Etats des peuplements ichtyologiques

Les comptages de poissons réalisés dans le cadre de la méthodologie adoptée dans les îles du sud-ouest de l’Océan indien ont été basé sur l’observation de poissons indicateur de l’état de Santé des récifs coralliens (QUOD J-P., BIGOT L CONAND C., CHABANET P,.1998&2000).

Cette corrélation n’a pas pu être confirmé pour toutes les espèces notamment au niveau Des Comores. D’autres espèces supplémentaires ont été identifiées comme étant associées à certains types d’état de santé des récifs coralliens notamment le poisson ange Pygolites diacanthus ( Robert ) Conway , 2004) et le Pseudenthias squamipinnis pour des récifs en bonne santé. c)-Paramètres physico-chimiques

La température de l’eau de mer est en général comprise entre 26 °C et 29°C durant la mousson et de 25 à 26°C pour l’alize. La salinité varie également entre 35%o et 34,75%o de l’été à l’hiver austral. Le graphique ci-dessous présente les relevés de température et de salinité collectée en août 2003 dans le sud-ouest de la Grande Comore.

Figure 10 : Courbe de température et de salinité de l’eau de mer collectée aux Comores en août 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 41 4.2.3-Synthèse Comores

Le résultat du suivi 2004 permet de dégager les éléments suivants :

 La régénération des coraux continue de progresser et tend vers la situation initiale notamment sur les stations d’Itsandra en Grande Comore et de Moya à Anjouan  Elle est en régression sur les sites de Mitsamiouli en Grande Comore et de Bimbini à Anjouan  Elle est stagnante à Wani et Moroni

Le tableau suivant résume l’évolution du pourcentage de recouvrement des coraux de 1998 à 2004.

Sect/sites Stations 1998 1999 2002 2003 2004 Mea PL 35 10 23 22 PE 25 52 54 Candzoni PL 21 20 31 PE 39 41 47 Sambia PL 40 43 PE 54 55 Itsamia PL 35 30 5

PE 53 38 39 Ouenefou PE 20 5 23 PL 20 27 Mitsamiouli PL 47 44 36 45 33 PE 75 46 24 25 19 Itsandra PL 41 25 34 46 PE 55 37 36 42 Moroni PE 80 74 69 64 53 Mbachilé 33 Fomboni PE 24 26 Walla1 PE 60 41 55 Wani 1 PE 61 Wani 2 PE 37 37 Moya PE 35 52 Bimbini PL 24 18 Shiroroni 21 Tableau 3 : Evolution du pourcentage de couverture corallienne du benthos de 1998 à 2004. (PL=Platier ; PE=Pente Externe)

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 42 4.2.4- Utilisation des ressources récifales

L’usage des ressources est actuellement axé sur 2 activités dont la pêche traditionnelle et le tourisme local des nationaux. Pour la première activité, il convient de noter que depuis la fermeture du Galawa Beach Hôtel qui recevait environ 80% des touristes visitant les Comores parmi lesquels 33% sont intéressés par la plongée, l’usage des ressources récifales liée au tourisme est limité à la visite des plages et baignades par nationaux notamment les écoliers durant les vacances et le week-end et très peu de touristes de la diaspora et des étrangers en provenance de la France, Mayotte et de la Réunion. Pour l’activité de pêche seule l’usage des techniques traditionnelles ( pêche à la pirogue non motorisée ou hors bord à pied à marrée basse sont pratiquées sur la franche récifale. La tendance générale est actuellement axée sur la pêche à embarcation motorisée au large.

4.2.5-Les Menaces sur les récifs coralliens

L’analyse des activités côtières en Grande Comore notamment la pêche, le tourisme, l’extraction des agrégats marins, l’urbanisation et le braconnage a permis de définir certaines indices de dégradation, eutrophisation et de santé classé de 1 à 3 ( faible, moyen et fort). La zone de Mitsamiouli et de Chindini ont présenté des indices de dégradation et de pollution assez fortes (Farid Anasse et al 2004). L’analyse de la situation à Moheli a révélé une importante sédimentation liée à la présence de nombreux courts d’eau se déversant sur le récif notamment sur les sites de Itsamia et de . A Anjouan la sur pêche avec filets à petite maille et à la dynamite a empiré la situation des récifs de Bimbibi et de Shiroroni.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 43 4.2.6-La gestion des récifs coralliens

Conscient du problème de dégradation généralisée des écosystèmes marins et côtiers, le Gouvernement comorien fait de la gestion rationnelle de l’environnement et de la zone côtière en particulier une de ses priorités. Cette volonté politique s’est traduit par l’élaboration d’une politique nationale environnementale (PNE) et d’un plan d’action environnemental (PAE). Plusieurs projets sont mis en œuvre afin d’aider le pays à mettre en œuvre sa politique de gestion de l’environnement.

Le programme régional environnement est l’un des premiers grands projets mis en place. Ce projet dont l’objectif principal est la gestion intégrée de zone côtière a réalisé plusieurs actions en vu de protéger la zone côtière. Un bilan socio-économique et écologique de la zone côtière a été réalisé, des actions pilotes dont l’objectif principal est d’expérimenter la faisabilité d’une politique de gestion intégrée de la zone côtière au niveau local. Un plan d’action pour la gestion des récifs et de l’écotoxicologie marine ont été élaborés, des réseaux nationaux de suivi des récifs et des phénomènes d’écotoxicologie marine ont été mis en place. Ce programme a également appuyé le pays dans la formation des nationaux dans le domaine de l’environnement et dans la mise en place d’un système d’information et d’aide à la décision.

Le projet conservation de la biodiversité sous financement GEF vient d’être lancé. L’objectif principal est le renfoncement des composantes de biodiversité de la politique nationale de l’environnement et du plan d’action pour l’environnement. Les réalisations principales du projet seront la création d’un parc national pilote géré sous un accord de cogestion avec les communautés locales.

4.2.7-Les aires protégées marines

La première aire protégée marine mise en place est le Parc Marin de Moheli crée en Avril 2001 par décret présidentiel.

Ce parc est localisé sur une Partie du territoire de l’île de Moheli comprise entre Miringoni et Itsamia ( voir carte ), et sa Superficie est estimée à 40. 360 ha.

L’objectif du parc est d’assurer une conservation et une utilisation durable de la biodiversité marine et côtière notamment les ressources halieutiques et le développement d’activités eco-touristiques.

Une deuxième aire protégée est proposée dans le sud ouest de la Grande Comores (entre et Chindini) pour la conservation du coelacanthe et son environnement marin et côtier (Plante et al, 2000).

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 44 4.2.8-Monitoring

Le suivi de l’état de santé des récifs coralliens a débuté avec le diagnostic de l’environnement marin et côtier des Comores financé par un projet PNUD/UNESCO ( Tilot, V., & Alain Jeudy de Grissac, 1994). Il s’agissait d’un exercice de la méthodologie GCRMN qui a par la suite débouchée à un suivi permanent financé et organisé dans le nœud régional des Etats insulaires du sud- ouest de l’Océan indien.

4.3-Madagascar

4.3.1-Localisation des secteurs et sites de monitoring actuels

Le nombre de site et de stations de suivi n’a pas changé entre 2003 et 2004. On a actuellement six secteurs de suivi répartis comme indiqué sur la carte (Cf. Figure : )

Figure 11: Carte de Madagascar montrant les secteurs de suivi récif représenté par les étoiles rouges

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 45 4.3.2-Résultats du suivi 2004 et évolution du recouvrement du benthos a)-Le secteur nord-ouest

Deux sites avec quatre stations sont suivis au niveau du secteur nord-ouest. Il s’agit du récif frangeant de Dzamandjar et du récif de Tanikely. Les résultats des suivis 2004 sur le récif de Dzamandjar sont montrés par les diagrammes ci-après.

Figure 12 :Pourcentage de couverture du benthos, 2004, Pente externe, Dzamandjar.

Figure 13 : Evolution du recouvrement du benthos 1998-2004 sur la pente externe, Dzamandjar

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 46 Figure 14 : Pourcentage de couverture du benthos, 2004, Platier récifal, Dzamandjar

Figure 15 : Evolution du recouvrement du benthos 1998-2004, Platier de Dzamandjar.

Pour la pente externe, on a 40,75% de coraux vivants contre 37,56% d’abiotiques. En ce qui concerne le platier récifal, on note 39,50% de coraux vivants, 38,08% d’abiotique et un pourcentage assez élevé (22,25%) d’algues. En comparant ce résultat avec celui des années précédentes (1998,2002,2003) on note une diminution du pourcentage de recouvrement en coraux vivants et une augmentation du pourcentage d’abiotiques pour l’année 2004 au niveau du platier du récif de Dzamandjar. ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 47 Par contre on ne note pas de différence significative pour la pente externe du récif de Tanikely.

Figure 16 : Pourcentage de couverture du benthos, 2004, pente externe, Tanikely

Figure 17 : Evolution du recouvrement du benthos, 1998-2004, pente externe, Tanikely b)-Le secteur Est (Foulpointe) Le résultat du suivi 2004 montre un taux de couverture en coraux vivants de 45,67%. Par rapport au problème de sédimentation qui prévaut actuellement sur le récif de Foulpointe, on peut dire que cette situation n’est pas très dramatique. On peut conclure que la pente externe est plus ou moins épargnée par l’ensablement. C’est le platier qui est le plus touché.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 48 Figure 18 : Pourcentage de couverture du benthos, 2004, Pente externe, Foulpointe

Figure 19 : Evolution du recouvrement du benthos, 1998-2004, pente externe Foulpointe

En terme d’évolution, on note une tendance positive qui reflète une reprise progressive de la vie corallienne depuis 1998 jusqu’à 2004. La composante « autres » présente une augmentation entre 1998 et les trois autres années 2001,2003 et 2004. Il faut signaler que les coraux mous, qui gagnent de plus en plus de terrains au niveau des pentes externes du récif de Foulpointe font partie de cette composante. Ce résultat semble donc bien refléter la situation qui prévaut actuellement in situ.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 49 Le taux de couverture en coraux vivants est très faible sur le platier du récif de Foulpointe, 17%. Cette situation a été vérifiée lors de l’étude cartographique et sédimentologique.

Figure 20 : Pourcentage de couverture du benthos, 2004, platier récifal, Foulpointe

Figure 21 : Evolution du recouvrement du benthos, 1998-2004, platier récifal, Foulpointe

En terme d’évolution, on note une diminution très significative depuis 1999 jusqu’à 2004. Si le pourcentage en coraux vivants était à plus de 45% en 1999, il n’est plus qu’à moins de 20% depuis 2002, (c’est à dire 3 ans après), jusqu’à présent. Cependant si on compare 2002-2003 avec 2004, on note une légère augmentation.

Il faut signaler qu’à cause des perturbations cycloniques, les autres stations du secteur Est (Mananara-Nord et Antanambe) n’ont pas pu être suivi au début de l’année. Le suivi au niveau de ces sites sera effectué à partir du mois de septembre 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 50 c)-Le secteur sud-ouest (région de Toliara)

Figure 22 : Comparaison du recouvrement du benthos, 2004-2003, pente externe, Grand récif de Toliara

Il n’a pas été possible de sortir les graphes pour les tendances du grand récifs (problème de logiciel ou saisi des données). Les graphes de la situation 2003 et 2004 sont donc mises côte à côte pour permettre de voir le changement entre ces deux années. A priori, il ne semble pas y avoir de différence significative (48,25% en 2003 contre 49,75 en 2004) en matière de couverture en coraux vivants.

Par contre on note un changement important pour la composante « abiotique » car le pourcentage passe de 6,59% en 2003 à 25,25% en 2004. Il faut signaler que l’année 2004 a été marquée par le passage de forts cyclones tropicaux à Madagascar. Cela a occasionné des phénomènes de sédimentation dûs aux apports terrigènes. Des atterrissements sablo- vaseux ont été remarqués un peu partout sur le platier et parfois à certains endroits de la pente externe. d)Le secteur Ouest On note une reprise de la vie corallienne à Antrema en 2004 car le taux de couverture en coraux vivants est significativement plus élevé par rapport à 2003 (cf. courbe évolution). Il faut signaler que cet endroit est assez respecté parce qu’il s’agit d’une zone traditionnellement préservée.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 51 Figure 23 : Résultat du suivi 2004 et Evolution du recouvrement du benthos 1998-2004 à Antrema (Mahajanga)

Les activités à cet endroit nécessitent l’autorisation du prince coutumier. Cela permet une certaine reprise des coraux. Les problèmes de perturbation ne sont pas d’origine anthropique mais plutôt d’ordre écologique dûs aux apports terrigènes de la Betsiboka. Dons, bien qu’on n’ait pas une couverture corallienne maximum, les quelques coraux existants peuvent pousser sans trop de dégradation mécanique due à des activités de pêche/collecte intense comme dans d’autres sites coralliens. e)-Les peuplements ichtyologiques

Les données concernant les poissons sont disponibles pour deux stations dont la pente externe du récif de Foulpointe et le récif d’Antrema. Cependant, des informations fiables sont disponibles concernant les récifs du nord-ouest de Madagascar y compris le récif de Tanikely qui fait partie des stations de suivi. Ces informations viennent des résultats de l’inventaire rapide (Rapid Assessment Program) effectué par Conservation international et la DRA/GIZC du CNRE qui est le point focal national du réseau récif.

Sur le récif de Foulpointe, on note une dominance des poissons de la famille des Acanthuridae, des Balistidae représentés par Rhinecanthus aculeatus qui indique une dégradation de milieu. Le graphe ci-après représente la répartition par famille des poissons au niveau de la pente externe du récif de Foulpointe.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 52 Figure 24 : Répartition des poissons par Famille au niveau de la pente externe de Foulpointe

Figure 25 : Biomasse des poissons par régime alimentaire, pente externe de Foulpointe

Ce résultat traduit très bien la situation in situ. En effet, la raréfaction des prédateurs (Lutjanidae, Lethrinidae) montre qu’il y a une pression pêche importante tandis que l’abondance de Rhinecanthus aculeatus et des Acanthuridae reflète, la dégradation du récif. Il est normal de rencontrer plus d’herbivore dans un endroit où on assiste à un développement des herbiers et des algues vertes dû à la sédimentation.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 53 A Antrema, on a un pourcentage important de la famille des Lutjanidae. La biomasse de carnivore nocturne est la plus élevée. Ici on assiste à une situation inverse de ce qu’on a à Foulpointe.

Figure 26 : Répartition par famille des poissons à Antrema

Figure 27 : Biomasse des poissons par régime alimentaire sur le récif d’ Antrema

En ce qui concerne le site de Tanikely qui est une zone protégée, le résultat du RAP 2002 montre que ce site est très riche en poisson. Le tableau ci-après montre la répartition de la ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 54 biomasse de poissons récifaux commerciaux dans 30 sites coralliens de la région nord- ouest de Madagascar et Tanikely est le N°29.

Tableau 4 : Summary table of coral reef fish stock assessment (2002) Sites Transect 1 Transect 2 Site total Most abondance species (% of total fish count)

N° target Approx.Fish Biomass N°target Approx.Fish Biomass N°target Approx.Fish Biomass species count (ton/km2) species count (ton/km2) species count (ton/km2) 1 16 267 592.66 10 57 116.95 20 324 354.80 Pterocaesio marri (32,40% 2 19 359 358.66 7 26 21.24 22 385 189.95 Lutjanus lutjanus (4.,85%) 3 17 306 192.36 3 112 49.49 20 418 120.92 Lethrinus mahsena (23.92%) 4 6 51 119.27 ------6 51 119.27 Lethrinus mahsena (78.43%) 5 16 224 350.26 ------16 224 350.26 Pterocaesio pisang(44.64%) 6 ------7 11 54 126.40 6 20 206.02 13 74 166.21 Naso unicornis (14.86%) 8 7 71 12.42 11 617 505.66 16 688 259.04 Lutjanus lutjanus(29.06%) 9 12 179 163.84 7 23 20.77 16 179 92.30 Pterocaesio marri(27.93%) 10 8 83 205.26 ------8 83 205.26 Naso unicornis(26.50%) 11 3 5 6.15 10 160 162,84 11 165 84.49 Lutjanus gibbus(2.,24%) 12 13 66 59.05 4 33 24.35 17 99 41.70 Pterocaesio pisang(2.,24%) 13 5 60 67.91 13 130 176.49 17 190 122.2 Caranx melanpigus (2.,26%) 14 2 6 3.11 ------2 6 3 .11 Epinephelus sp (33,33%) 15 2 28 7.18 ------2 28 7.18 Lutjanus lutjanus (8.,28%) 16 12 133 180.20 ------12 133 180.20 Pterocaesio marri (37.59%) 17 6 43 23.03 ------6 43 23.30 Lutjanus kamira 38 ,38% 18 9 83 12.24 3 22 12.44 11 105 12.34 Pterocaesio marri (33,33%) 19 ------20 ------21 ------22 11 67 44.55 ------11 67 44.55 Scolopsis bimaculatus (29.85%) 23 9 24 11.55 ------9 24 11.55 Siganus sp.(25%) 24 13 66 31.19 9 36 25.03 19 102 28.11 Plectorhyncus sordidus (1.,76%) 25 ------26 ------27 11 92 56.88 6 19 13.83 14 111 35.35 Pterocaesio pisang (34,69%) 28 6 99 79.86 ------6 99 79.86 Pterocaesio pisang (57,57%) 29 22 600 1255.85 30 294 2184.49 36 894 1720.17 Lutjanus lutjanus (36,35%) 30 12 56 123.16 ------12 56 123.16 Pterocaesio pisang (89,28%) n 24 24 24 13 13 13 24 24 24 Ranking of most min 2 5 3.11 3 19 12.44 2 6 3.11 abondant species max 22 600 1255.85 30 617 2184.49 36 894 1720.17 1-Scolopsis bimaculatus Avg 10.33 125.91 170.12 9.15 119.15 270.73 13.41 189.50 182.30 (12sites) Std.E. 1.35 4.73 5.53 1.73 6.26 9.43 1.54 5.80 5.69 2-Plectorhyncus gatterinus (10sites) 3-Pterocaesio pisang (8 sites)

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 55

4.3.3-Synthèse Madagascar

Des évolutions progressives du taux de couverture en coraux vivants ont pu être noté sur les stations de Foulpointe (secteur Est) pente externe, Dzamandjar (secteur nord-ouest) platier et Antrema (ouest) patier. La situation reste plus ou moins stationnaire au niveau du grand récif de Toliara (pente), Tanikely. Il faut marquer que l’année 2004 a été marquée par le passage de plusieurs cyclones tropicaux successifs qui ont causé des dégâts considérables au niveau des récifs de différentes régions. La diminution brusque du taux de couverture corallienne au niveau de certaines stations pourrait s’expliquer par ce phénomène.

Pour les poissons, le site de Tanikely est très riche mais le récif frangeant d’Antrema, bien que sous stress à cause de la sédimentation de la Betsiboka, abrite aussi un stock non négligeable de poisson. C’est à Foulpointe que la pression de la pêche sur le peuplement ichtyologique se fait le plus sentir avec une raréfaction des espèces cibles.

4.3.4-Utilisation des ressources récifales

Outre la pêche au poisson récifaux déjà citée précédemment, la collecte d’invertébrés marins, pendant la marée basse ou en plongée constitue une de forme d’exploitation des ressources récifales dont dépend la vie des populations des zones côtières. On peut citer entre autres l’exploitation des Holothuries qui atteint actuellement la phase de surexploitation maximum qui a entraîné la raréfaction extrême des Holothuries exploitables dans le milieu marin côtier malgache. Il faut signaler que les produits traités sont exportés vers les pays asiatiques (Chine, Taiwan, Hong-Kong etc…).

Le tourisme marin se développe de plus en plus à Madagascar marqué par une augmentation progressive du nombre des clubs de plongée ou des organisations de pêche et chasse sous-marine. Le nombre de touristes qui arrive à Madagascar pour la plongée, la chasse sous-marine, la pêche aux gros à doublé en trois ans (com. Pers. d’un directeur de club de plongée). Cela occasionne une pression importante dans la mesure ou les réglementations en vigueur ne sont pas appliquées.

L’évolution de cette situation entraînera sans doute un dommage considérable au niveau du patrimoine biologique marin de Madagascar.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 56 4.4-la Réunion

Localisation des secteurs et sites de monitoring actuels

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 57 4.4.1-Résultat du suivi 2004 et Evolution du recouvrement du benthos a)-Le secteur de St Gilles / La Saline

Les résultats 2004 mettent en évidence sur la station de « Trois-Chameaux », un fort accroissement de la couverture algale (multiplié par 3) parallèlement à une diminution du recouvrement abiotique et en coraux vivants (41% en 2003, 27% en 2004).On constate une mortalité importante chez l'espèce dominante Acropora formosa (anciennement Ac. muricata ), ces madrépores sont pour la plupart en stade 4 voir 5 de la colonisation algale, ce qui laisse présager à une mortalité antérieure (2éme semestre 2003) indépendant au phénomène de blanchissement de cette année. Sur 27% de coraux vivants sur ce secteur, 14% d’entre eux étaient blancs (CBL, stade 0). Le genre Acropora regroupe, aussi, la plupart des coraux blancs sur ce site. La 2ème espèce bien représentée est Montipora circumvallata qui contrairement aux acropores, semble peu touchée par le blanchissement et son taux de recouvrement reste stable. Le nombre d’échinodermes brouteurs ( Echinometra mathaeï ) a été multiplié par 3 (de 30 à 100 individus) en corrélation avec l’augmentation du taux de recouvrement algal.

Figure 28 : Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier de Trois-Chameaux en 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 58

Figure 29 : Evolution du recouvrement du benthos, 1998-2004, platier récifal de Trois-Chameaux En ce qui concerne les peuplements ichtyologiques , on constate en 2004 sur la station de Trois-Chameaux , une augmentation de la biomasse des herbivores et la baisse des brouteurs d’invertébrés sessile (ce qui corrobore les observations du benthos). A remarquer l’absence de prédateurs toujours faiblement représentés sur cette station.

Figure30 : Evolution 1999 /2004 de la structure trophique (en biomasse), station de platier, Trois-Chameaux.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 59

Concernant la station platier de « Planch’Alizés », La tendance de l’augmentation du recouvrement corallien observé en 2003 se confirme (+ 10% par rapport aux données de 2003).

Figure 31 : Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier de Planch’Alizés en 2004.

Figure 32 : Evolution 1998/2004 des peuplements benthiques sur la station de platier de Planch’Alizés

Cette augmentation concerne des espèces opportunistes et robustes qui sont largement représentés sur ce site ( Montipora circumcallata , Porites (Synarea) rus) . Le pourcentage de blanchissement corallien sur cette zone est faible (moins de 1% de la couverture en coraux vivants). ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 60 Acropora sp. ne représente qu'une faible proportion du taux de recouvrement total en madrépores sur cette station, de plus elles sont en légères augmentation (+3,43% par rapport à 2003) et peu touchées par le blanchissement. Ce qui laisse supposer une résistance plus importante de ces colonies par rapport au stress (adaptation à un milieu soumis à de nombreux apports d’origine anthropique). D’autres genres comme Pavona sp. et Porites Sp. sont intactes.

En ce qui concerne les peuplements ichtyologiques , on constate en 2004 sur « Planch’Alizés », une augmentation de la biomasse d’herbivore (en biomasse multipliée par 4 par rapport aux données de 2003) et toujours une faible représentation des carnivores stricts. A noter cependant, la plus forte représentation de certains carnivores diurnes (Serranidae) qui en nombres sont passés de 60 individus en 2003 à 106 en 2004. Cependant ce type de poissons reste néanmoins sous représenté sur cette station, certainement lié aux fortes pressions de pêches (site de pratiques de la pêche à la ligne « gaulette » ) observées toute l’année sur ce site.

Figure 33 : Evolution 1999/2004 de la structure trophique (en biomasse) sur la station de platier de Planch’Alizés

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 61

b)-Le secteur de Saint – Leu

Le site de la « Corne nord » a connu, en 2004 , un blanchissement corallien observé dés la mi-février, lors d’explorations organisées par le Parc Marin Réunion (Une centaine de mètres carré de colonies compactes d’Acropora digités du platier externe, étaient alors blanches (stade 0)).

Le 01 avril lors du suivi de l’état de santé des récifs, les colonies observées blanches en février, avaient bien récupéré (+ 90%), cependant le phénomène semblait s’être déplacé du platier externe vers le platier interne. A leur tour, les colonies d’ Acropora hemprichii (espèce dominante sur le transect) étaient fortement touchées par un blanchissement corallien et représentaient 90% des coraux blancs sur cette station (Cette espèce devra être surveillée afin d’y observer d’éventuelle reprise de zooxanthèles par les polypes, les stations de Saint-Leu étant réputées pour leurs fortes capacités de résilience). Le taux de blanchissement étant sur cette station de 19%. On constate aussi une chute du recouvrement abiotique au profit de l’augmentation de la couverture algale.

Figure34 :Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier de la Corne nord en 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 62

Figure35 : Evolution du recouvrement du benthos, 1999-2004, platier récifal de la Corne Nord

En conclusion le taux de recouvrement en coraux vivants est stable entre 2003 et 2004, cependant prés de la moitié d'entre eux sont blancs. Ce qui pourrait avoir comme conséquence de faire chuter ce taux, dans les mois à venir, si la reprise des zooxanthèles pas les polypes n'est pas importante.

Le phénomène de diminution d’abondance semble également être observé au niveau de la richesse spécifique sur le transect, où une diminution du nombre d’espèces non- Acropores (NAC) est observée depuis ces dernières années.

Ce constat qui marque une dégradation progressive de la situation sur le platier récifal de la Corne de Saint-Leu, semble lié à une conjonction de facteurs intervenus depuis 2002 tant d’origine naturelle que liés aux activités anthropiques (aménagements portuaires et littoraux).

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 63

Figure 36 : Evolution 1999/2004 de la richesse corallienne spécifique sur le platier de La Corne nord

Pour les peuplements ichtyologiques , on constate en 2004 sur la Corne nord de Saint-Leu , une forte présence d’herbivores stricts (2 fois plus en biomasse par rapport à 2003). La famille des Acanthuridae (surtout Acanthurus triostegus ) est fortement représentée en corrélation avec l’importante couverture algale observée en 2004).

Figure 37 : Evolution 1999/2004 de la structure trophique (en biomasse) sur la station de platier de la Corne nord.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 64 Sur la station de platier de Saint-Leu Ville « La Varangue », il y a sur ce site un fort blanchissement éparpillé entre la DAR et le platier externe. C'est la station du suivi GCRMN Réunion la plus touchée par le phénomène de blanchissement 2004 avec 30% de coraux blancs (CBL), soit 70% du taux de recouvrement en coraux vivants .

Le taux de recouvrement corallien a aussi déjà fortement chuté (- 28% entre 2003 et 2004).30 % des coraux sur cette station sont déjà morts et enalgués (30 % en plus de AA par rapport à 2003), cependant cela correspond certainement à un problème antérieur au phénomène de blanchissement de cette année, probablement lié aux événements exceptionnels du 2ème semestre de 2003 (fortes houles hivernales, grandes marées basses).

Les genres les plus touchés sont : Acropora sp. (avec une plus forte résistance de l’espèce robusta et des formes digités ), Pocillopora sp , Porites sp , Montipora sp . En faite seule Pavona sp , Fungia sp semblent relativement épargnés. L’espèce dominante (Acropora muricata ) est à 75% blanche (stade 0) et quelques uns au stade 2 (code CXA), donc le taux de recouvrement corallien (de 42% en 2004) devrait normalement évoluer à la baisse durant les prochains mois, dépendant de la capacité de résilience de cette station.

Figure 38 : Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier de la Varangue en 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 65

Figure 39 : Evolution 1999/2004 des recouvrements benthiques sur la platier de La Varangue .

Pour les peuplements ichtyologiques , on constate en 2004 sur la station du platier de la « Varangue », une augmentation (en biomasse) des herbivores et une diminution de la présence des corallivores (ce qui corrobore les observations du benthos).

Figure 40 : Evolution 1999/2004 de la structure trophique (en biomasse) sur la station de platier de la Varangue.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 66

c)-Le secteur de l’Etang-Salé

Après quelques années de stabilité, le récif frangeant de l'Etang-Salé est fortement touché par le phénomène de mortalité corallienne observé en 2004 . La plupart (+95%) des acropores (toutes les espèces confondues) sont soit déjà complètement enalgués (phénomène ancien code AA), soit blancs (blanchissement 2004), soit en phase de l'être. En tenant compte du blanchissement, on peut déjà dire que les acropores vivants ont déjà disparu au 2/3 de ce transect. Ce taux de disparition pourrait être plus important si les quelques colonies blanches ne récupèrent pas leurs zooxanthèles au niveau de leurs polypes. L' enalguement a aussi fortement augmenté (moyenne des 3 dernières années passant de 6,4% à 33,4% en 2004) soit multiplié par 5 . Les autres colonies de Porites sp., Psammocora sp, Pavona sp, Hydnophora sp. semblent moins touchées par la mortalité corallienne. L'ensemble du "lagon" semble être dans cet état à part la zone du chenal, où les températures des eaux sont probablement plus fraîches et où il y a un meilleur renouvellement d’eau.

Sur les 27% de coraux encore vivants sur cette station, il y a 8% de coraux blancs (correspondant au phénomène récent blanchissement de cette année).

Figure 41 : Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier de l’Etang-Salé en 2004 .

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 67

Figure 42 : Evolution 2000/2004 du recouvrement du benthos, platier récifal, Etang Salé.

Pour les peuplements ichtyologiques , on constate ici aussi une forte augmentation (+ 30% en biomasse) des herbivores (Acanturidae) et une nette diminution de la présence des corallivores (- 30% en biomasse) ce qui confirme les observations du benthos.

Figure 43 : Evolution 1999/2004 de la structure trophique (en biomasse) sur la station de platier de l’Etang-Salé.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 68

d)-Le secteur de Saint-Pierre

La station du platier « Ravine Blanche » est aussi fortement touchée par la mortalité corallienne observée cette année (mais certainement antérieure à l’année 2004). Le taux de recouvrements en Acropora sp . a fortement chuté (1/3 des colonies ont déjà disparu sous des algues). Toutes les espèces présentent sont touchées Acropora muricata , Acropora robusta etc... Concernant les formes d'acropores digités, elles sont d'une manière générale de couleur de liée a un stress récent (jaune pâle). Quelques colonies de Porites (Synarea) rus ont aussi blanchi, mais cela reste néanmoins marginal. Seule Montipora circumvallata et Pavona sp. ne semblent pas être atteints par le phénomène de blanchissement de cette année. L'enalguement a ici aussi fortement augmenté (x4 par rapport à la moyenne des autres années) NB: La présence plus importante d'oursins. (x2 par rapport à 2003) liée à l'augmentation de la couverture algale. Il est donc possible d'évaluer globalement la "perte" corallienne liée au phénomène de destruction de fin 2003. 10 % des coraux sont blancs sur ce site

Figure 44 : Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier de la Ravine Blanche en 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 69

Figure 45 : Evolution 2000/2004 des peuplements benthiques sur le platier de la Ravine Blanche .

Pour les peuplements ichtyologiques , on constate en 2004 une forte diminution des espèces de poissons corallivores (notamment les Chaetodontidae environ –33% en biomasse) au profit des herbivores (Achanthuridae) et carnivores diurnes (Seranidae ). Ces résultats (notamment pour les brouteurs d’invertébrés sessiles) sont corrélations avec la forte diminution du taux de recouvrement en coraux vivants observée cette année.

Figure 46 : Evolution 2000/2004 de la structure trophique (en biomasse) sur la station de platier de la Ravine Blanche.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 70

Sur la station du platier d’ « Alizé Plage », Porites (Synarea) rus est l'espèce dominante sur ce transect et n'a quasiment pas souffert du blanchissement observé de cette année. Le taux de blanchissement corallien était de 12%. Les colonies de Porites (Synarea) rus sont en légères augmentation, environ + 5% . Pour les autres genres : Acropora sp. est d'une manière générale touché par le blanchissement 2004. (Acropora robusta, Acropora muricata …) . Quelques Pocillopora sp. sont eux aussi touchés, ainsi que quelques colonies de Montipora sp. et Favia sp . Seules Pavona sp. et Psammocora sp . semblent visiblement intactes. L’enalguement a aussi augmenté (+9% environ par rapport à 2003) au détriment des surfaces abiotiques (-14% environ par rapport à 2003) probablement lié à la présence de matière organique visible sur le fond du "lagon" (conséquences des fortes pluies et des apports terrigènes du début de cette année). Ce transect est caractérisé par une relative stabilité des colonies par rapport à 2003 (comme Planch'Alizé). Caractéristique d'une station robuste composée d'une espèce dominante et opportuniste (essentiellement ici de Porites (Synarea) Rus ) plus résistante aux apports d’origine anthropique.

Figure 47 : :Pourcentage de recouvrement des formes benthiques sur la station de platier d’Alizés Plage en 2004.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 71 Figure 48 : Evolution 2000/2004 du recouvrement du benthos, platier récifal, Alizés plage .

Pour les peuplements ichtyologiques , on constate en 2004 une relative stabilité des peuplements de brouteurs d’invertébrés sessiles et une augmentation (environ +33% en biomasse des herbivores), ce qui là aussi corrobore les observations du benthos.

Figure 49 : Evolution 2000/2004 de la structure trophique (en biomasse) sur la station de platier d’Alizés plage.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 72

4.4.2- Synthèse Réunion

Sur les 7 stations platiers du suivi récifs Réunion, une seule « Planch’Alizé » à la Saline- les-Bains a été très peu touchée par le phénomène de blanchissement corallien 2004 (- de 1%). Les stations les plus sévèrement atteintes sont celles de Saint-Leu, sur le site de la « Varangue » (30% de CBL) et sur la « Corne Nord » (19% de CBL). Les stations moyennement touchées sont celles de Saint-Pierre, avec respectivement 12% de coraux blancs sur « Alizés Plage » et 10% sur « Ravine Blanche ». A Saint-Gilles-les-Bains les résultats sont plus contrastés, avec 14% de coraux blancs sur la station de « Toboggan » et moins de 1% sur « Planch’Alizés ».

On constate sur 5 stations platier sur 7, une baisse notable des taux de recouvrements coralliens (comparaison 2003-2004). Ce phénomène est indépendant du phénomène de blanchissement observé cette année (2004) mais plutôt lié à des événements naturels qui se sont déroulés en milieu de l’année 2003 (Fortes marées basses, fortes houles, fortes pluies et apports telluriques).

Les stations les plus touchées sont celles du platier de la « Ravine Blanche » (à Saint- Pierre) avec une baisse de plus de 34% du taux en recouvrement en coraux vivants, puis la station platier de « la Varangue » (à Saint-Leu) avec une baisse du taux en recouvrement en coraux vivants de 28%. On remarque aussi sur la station platier de l’Etang-Salé une forte mortalité des colonies d’Acropora sp. (aux 2/3 disparues). L’enalguement a aussi augmenté (par rapport à 2003) de plus de 30% sur de nombreuses de ces stations, notamment sur la « Ravine Blanche » (+35%), la « Varangue » (+31%), l’Etang-Salé (+30%) et « Trois-Chameaux » (+29%).

D’une manière générale, les stations qualifiées de « perturbées » (« Planch’Alizé » à la Saline-les-Bains et « Alizés Plage » à Saint-Pierre) ont bien résisté aux mortalités coralliennes observées cette année. Cela semble être lié à leurs faciès coralliens différents des autres stations (Plus de formes robustes et opportunistes ( Porites (Synarea) rus et Montipora Circumvallata) , des colonies coralliennes qui semblent s’être habituées aux perturbations d’origines anthropiques).

Concernant les stations des pentes externes, elles seront effectuées en fin 2004 et intégrées dans la base de données COREMO II.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 73

4.5 Mauritius 4.5.1-Résultat du suivi 2003-2004 a)-North-East region • Trou aux Biches (back reef)

Figure 50 : Percentage cover of main benthic forms at Trou aux Biches (back reef) The percentage of coral cover reduced from 48% in Sept 2002 to 37% in May 2003. There was an increase in abiotics from 46% to 56%. Algal cover has increased to 8%. The dominant coral species are Acropora formosa and A.hyacinthus.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 74

Figure 51 : Comparison 2003-2004 of Percentage of fish populations at Trou aux Biches (back reef) The back reef station showed an increase in butterfly fish (bio-indicator). Nevertheless, herbivorous species were also present. Trou aux Biches (fore reef)

Figure 52 : Percentage cover of main benthic forms at Trou aux Biches (fore reef)

There was a decrease in percentage of coral cover at the fore reef from 50% to 38%. Abiotics had increased from 45% to 57%. 4% of algal cover was observed.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 75

Figure 53 : Percentage of fish populations at Trou aux Biches (fore reef) Fish populations showed the dominance of Acanthurus sp. This was followed by Scarus sp, Chaetodontid s. and pomacentrids. b)-South East Region ( Bambous Virieux) • Bambous Virieux ( back reef)

Figure 54 : Percentage cover of main benthic forms at Bambous Virieux (back reef)

There was an increase of coral cover from 56% to 61% and the algal cover remained at 9%. The abiotic components like sand, rubble decreased from 34% to 29%.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 76

Figure 55 : Percentage of fish populations at Bambous Virieux (back reef) There was dominance by the butterfly fish and many species were observed. • Bambous virieux ( shore reef)

Figure 56 : Percentage cover of main benthic forms at Bambous Virieux (shore reef) The hard coral cover was 32% compared to 38% previously and the algal cover increased from 28% to 35%. The abiotic component decreased from 33% to 32%.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 77

Figure 57 : Percentage of fish populations at Bambous Virieux (shore reef) This station also had a dominance of butterfly fish. Surgeon fish ( Acanthurus sp.) and damsel fish ( Stegastes sp.) were also observed. c)- Western Region (Albion) • Albion (back reef)

Figure 58 : Percentage cover of main benthic forms at Albion (back reef) Branching Acropora formosa and tabular Acropora hyacinthus constitute the dominant species at this station and the coral cover increased from 46% to 54% . Macroalgae represented only 6% compared to 31 % of the substrate cover during the last monitoring. • Albion (fore reef) ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 78

Figure 59 : Percentage cover of main benthic forms at Albion (fore reef)

The coral cover decreased from 50% to 31% and abiotic component increased from 12% to 65%.Algal cover decreased from 35% to a mere 0.42%.

Figure 60 : Percentage of fish populations at Albion (back reef) This station was dominated mainly by pomacentrids due to the presence of Acropora sp.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 79

Figure 61 : Percentage of fish populations at Albion (fore reef) The station was dominated by surgeon fish ( Acanthurus s p.) followed by damsel fish (Dasyllus aruanus ). Sea-urchin population was abundant at this station. d)-South East Region (Blue Bay) • Station 1 Blue Bay

Figure 62 : Percentage cover of main benthic forms at Blue Bay (Station1)

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 80 The coral cover remained at 91% to out of which 59% was A cropora sp ( mainly tabular corals). And 32% was non- Acropora sp. Algal cover was nil and abiotics amounted to about 8%.

Figure 63 : Percentage of fish populations at Blue Bay (Site 1)

4.5.2-RODRIGUES a)-Reef Slope Benthos The mean percentage cover of live hard coral at reef slope stations ranged from 14.3% at Passe Armand to 45.5% at Grand Bassin. Dead coral was present at all stations, covering 1.2% of the transect on average at Riviere Banane, and increasing to 6.3% at Passe Armand. Bleached coral was recorded at Passe Armand (3.4%) and Riviere Banane (6.1%). Soft coral cover was less than 2% at both Passe Armand and Riviere Banane, but accounted for 11.5% on average at Grand Bassin. Other lifeforms (such as gorgonians, sponges, and zoanthids) covered less than 1% of a transect at all stations. No algae was seen at Passe Armand or Grand Bassin, but this category covered 12.7% of transects at Riviere Banane. The mean percentage cover of rock, rubble, sand and other abiotic features ranged from 40.1% at Grand Bassin to 74.1% at Passe Armand. The distribution of the major substrates and benthic species for the reef slopes stations is shown in the figures below.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 81

Figure 64 :The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Riviere Banane reef slope for March 2003

Figure 65 : The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line

intercept transect at Grand Bassin reef slope for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 82

Figure 66 : The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Passe Armand reef slope for March 2003 Acropora species dominated at Grand Bassin and Riviere Banane (35.3% Acropora vs 10.2% non-Acropora , and 18.3% vs 10.6% for each station respectively), while non- Acropora corals covered more than twice the area of Acropora at Passe Armand (9.8% vs 4.6%). The relative abundance of Acropora versus non-Acropora corals is shown in the figures below. Grand Bassin was the most diverse station in terms of variation in coral morphology, with five non-Acropora and three Acropora coral types recorded. Branching Acropora clearly dominated the station, however, with a mean percentage cover of 25.5%. Seven different coral types were recorded at Riviere Banane (four Acropora and three non-Acropora , with tabular Acropora dominating at 13.3%) and six at Passe Armand (four non-Acropora and two Acropora). The percentage cover of each coral type is shown in the following figures.

Figure 67 :The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Riviere Banane reef slope for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 83

Figure 68 : The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Grand Bassin reef slope for March 2003

.

Figure 69 : The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Passe Armand reef slope for March 2003 b)-Reef Flat Benthos The reef flat stations at Grand Bassin, Trou Blanc and Passe l’Ancre had a very similar mean percentage cover of live hard coral, ranging from 14.1% to 14.9%. Riviere Banane and Passe Armand had much lower coral cover, at 6.6% and 3.8% respectively. The mean percentage cover of dead coral was very high at Passe l’Ancre (at 17.2%), but covered 4.3% of a transect on average at Trou Blanc and was not recorded at any other station. No recently bleached coral was observed at Passe l’Ancre, but at other stations the amount of bleaching ranged from 0.2% (Riviere Banane) to 9.4% Passe Armand. Soft coral was absent from Grand Bassin and Passe Armand, but at a mean percentage cover of 38.8% was the dominant benthic feature at Trou Blanc. As for the reef slope stations, other lifeforms were not well represented, being entirely absent from four of the reef flat stations and occupying a mean percentage cover of only 1.8% at Passe Armand. No algae was recorded at Passe Armand or Grand Bassin, and the mean percentage cover was only 1.5% at Passe l’Ancre. The coverage of algae increased to 14.0% and 17.2% at

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 84 Trou Blanc and Riviere Banane respectively. Abiotic features clearly dominated at all stations except Trou Blanc, with the mean percentage cover ranging from 23.2% (at Trou Blanc) to 85.0% at Passe Armand. The distribution of the different substrate categories is illustrated in the figures below.

Figure 70 : The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Riviere Banane reef flat for March 2003

Figure 71 :The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Grand Bassin reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 85

Figure 72 : The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Passe Armand reef flat for March 2003

Figure 73 :The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Trou Blanc reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 86

Figure 74:The percentage cover of principal life forms and abiotic features per 25m line intercept transect at Passe L’Ancre reef flat for March 2003

Acropora species were more prevalent than non-Acropora corals in terms of percentage cover by a ratio of about 2:1 at both Grand Bassin and Passe l’Ancre (9.6% vs 4.5% and 9.9% vs 5.0%, respectively). The average cover was approximately equal at Trou Blanc (7.5% non-Acropora vs 7.1% Acropora ). Non-Acropora dominated the cover of live hard coral at Riviere Banane and Passe Armand, with no Acropora recorded at the latter site. The figures below compare the mean percentage cover of Acropora and non- Acropora corals.

Figure 75 :The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Riviere Banane reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 87

Figure 76: The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Grand Bassin reef flat for March 2003

Figure 77 : The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Passe Armand reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 88

Figure 78 :The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Trou Blanc reef flat for March 2003

Figure 79 :The percentage cover of Acropora versus non-Acropora corals and bleaching coral per 25m line intercept transect at Passe L’Ancre reef flat for March 2003

c) -Comparing Benthic Categories at Reef Slope and Reef Flat Stations For the three sites where both reef slope and reef flat stations were surveyed, the mean percentage cover of live hard coral on the reef slope was greater than that on the reef flat by a factor of between 3.2 (Grand Bassin) and 4.3 (Riviere Banane). Dead coral was also consistently absent on the reef flats while present on the reef slopes, but there was no consistent trend in the quantity of bleaching. Conversely, abiotic features were much more prevalent on the reef flats, with the mean percentage cover exceeding that on the reef slopes by a factor of between 1.1 (Passe Armand) and 2.1 (Grand Bassin). Algae was absent from both stations at Grand Bassin and Passe Armand, and present in slightly higher abundance on the reef flat at Riviere Banane compared to the reef slope at that site (17.2% vs 12.7%). Soft coral was again absent from the reef flat stations at Grand Bassin ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 89 and Passe Armand, but present on both reef slopes (11.5% and 1.9% cover, respectively). The opposite trend was observed at Riviere Banane, where soft coral was more prevalent on the reef flat than the reef slope (4.8% vs 0.8%). d-)Le peuplement ichtyologique As the figures below show, damselfish were the dominant group at each reef slope station, with 48.3 individuals recorded on average at Passe Armand, 52.7 at Grand Bassin and 124.7 at Riviere Banane. Pomacentrus indicus was common at Riviere Banane and Passe Armand, with the endemic damselfish P. rodriguesii and Abudefduf sexfasciatius also present in relatively large numbers at both Passe Armand and Grand Bassin. The mean number of surgeonfish ranged from 12.3 (Riviere Banane) to 26.7 (Passe Armand), and between 3.3 (Riviere Banane) and 7.0 (Grand Bassin) butterflyfish were recorded on average. Chaetodon trifasciatus dominated the butterflyfish counts at all sites. Mean numbers of parrotfish varied between 36.7 (Riviere Banane) and 62.3 (Grand Bassin). Immature parrotfish were most numerous at all sites, although a relatively large shoal of Scarus scaber and S. sordidus was seen at Riviere Banane. Triggerfish and large predators were entirely absent from all stations.

Figure 80 :The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Riviere Banane reef slope for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 90

Figure 81 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Grand Bassin reef slope for March 2003

Figure 82 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Passe Armand reef slope for March 2003

A similar pattern emerges from the data collected at reef flat stations (Figures below). Damselfish dominated at Grand Bassin, Trou Blanc and Passe l’Ancre (with the mean abundance ranging from 71.7 to 130.0 individuals per transect at these stations), although surgeonfish were the most prevalent group at Riviere Banane and Passe Armand (72.3 and 31.7 individuals, respectively).

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 91 Species composition differed from that on the reef slopes, however, with relatively high numbers of Stegastes species present at all sites except Grand Bassin, and Dascylus aruanus dominating the southern sites of Trou Blanc and Passe l’Ancre. Butterflyfish were present in much lower numbers (ranging from 0 at Riviere Banane to 3.3 at Grand Bassin). Parrotfish numbers were low at Trou Blanc (with a mean of 4.0 individuals per transect) but increased to 62.0 on average at Grand Bassin. Again, counts were dominated by small, immature individuals, but numbers were augmented by Scarus sordidus at Passe l’Ancre and S. sordidus and S. ghobban at Grand Bassin. As for the reef slopes, no triggerfish or piscivorous predators were recorded at any station.

Figure 83 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Riviere Banane reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 92

Figure 84 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Grand Bassin reef flat for March 2003

Figure 84 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Passe Armand reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 93

Figure 85 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Trou Blanc reef flat for March 2003

Figure 86 : The numbers of fish from different groups per 250m2 belt transect at Passe L’Ancre reef flat for March 2003

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 94 e)- Water Quality Water temperature was also measured on a weekly or fortnightly basis between January and July at the monitoring stations, with samples taken on the reef flat, water surface above the reef slope and at depth on the reef slope. Temperatures (averaged for all sites) were generally higher on the reef flat, and lowest at depth on the reef slope, although temperatures were often very similar between the two reef slope samples. A maximum temperature of 30.0°C was recorded for the reef flat and water surface above the reef slope, and 29.2°C at depth on the reef slope. The trend in water temperature is shown in the figure below.

31 Reef flat 30 Reef slope (surface) 29 Reef slope (depth) 28 27 26 Temperature 25 24 23 22 Ja M Ju Fe Jul Ap Ma Week of sampling

Figure 87 : The mean temperature (in ºC) on the reef flat, at the surface above the reef slope, and at depth on the reef slope between January and July 2003

Salinity measurements were taken concurrently with those for water temperature, and no seasonal trend was apparent. Readings were therefore averaged for the sampling period, which gave mean values of 35.0, 35.2 and 35.0 PSU for the reef flat, water surface above the reef slope and at depth on the reef slope respectively. The range of salinity values was smallest at depth on the reef slope (from 34.6 to 35.3 PSU), while salinity varied by about 4 PSU for both the reef flat and water surface above the reef slope. The limits differed between these two sampling stations however. Salinity values on the reef flat varied between 32.9 and 37.3 PSU, while the range for the water surface above the reef slope was from 34.6 to 38.9 PSU. The mean and range of salinity is shown in the figure below.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 95 39 38 37 36 35

Salinity(PSU) 34

33 32 Reef flat Reef slope surface Reef slope depth Station Figure 88 : The mean and range of salinity (in PSU) on the reef flat, at the surface above the reef slope, and at depth on the reef slope between January and July 2003.

Comparison between 2003 and 2002 Comparing the surveys undertaken in 2003 with those of 2002 suggests that the mean percentage cover of live hard coral may have decreased over time on both the reef slopes (Figure below) and the reef flats (Following figure). However, all reef slope stations and the reef flat stations at Passe Armand and Passe l’Ancre also show an increase in the percentage cover of live hard coral between the March and September surveys for at least one year.

80 70 60 Mar-02 50 Sep-02 40 Mar-03 transect 30 20m transect 20m 20 Sep-03 10

Mean percentage cover per cover percentage Mean 0 Meanpercentage cover 20mper Riviere Banane Passe Armand Grande Bassin Site

Figure 89 : The mean percentage cover of live hard coral per 25m line intercept transect on reef slope stations for surveys carried out in 2002 and 2003.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 96

60 50

40 Mar-02 Sep-02 30 Mar-03 transect 20 Sep-03

per 20m transect per 20m 10

Mean percentage cover percentage cover Mean 0 Meanpercentage cover 20mper Riviere Banane Passe Armand Grande Bassin Trou Blanc Passe l’Ancre Site

Figure 90 : The mean percentage cover of live hard coral per 25m line intercept transect on reef flat stations for surveys carried out in 2002 and 2003 (Passe l’Ancre was not surveyed in 2002).

The mean number of predatory fish at both reef slope and reef flat stations also shows a general decline between 2002 and 2003, or remains consistently absent (Figures below). The reef flat at Riviere Banane is the only example of an increase being apparent between 2002 and 2003. Reduced numbers of butterflyfish were also recorded between 2002 and 2003, although within each year the reef slope stations showed an slight increase in numbers between the March and September surveys (Following figures).Discussion

Benthos The coverage of hard coral is much higher on the reef slopes compared to reef flats, which is indicative of the higher level of human and natural impacts in the latter zone. The reef slopes have a sufficiently high percentage cover of live hard coral to be described as healthy. These areas tend to be dominated by a single coral form (branching or tabular Acropora ), highlighting the presence of large, and well established colonies. Bleaching was recorded at all sites during the March surveys but was very rare in September 2003, suggesting that the occurrence was a result of high water temperature during the summer and/or high water turbidity resulting from the passage of cyclone Kalunde, which occurred in March. At most sites, algae are not particularly prevalent, so is unlikely to be highly competitive with coral for space. There is also a lack of soft coral and other colonial animals such as zoanthids, which are potentially either out-competed by coral on the reef slopes, or subjected to the same impacts in reef flat areas.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 97

There is some evidence of a decline in reef health with time. However, the method of marking transects changed from hammering pegs into the reef in 2002 to cementing them in place in 2003. The former method had limited effectiveness, so replication of the exact transects was difficult. The method used in 2003 was more effective for the reef slopes but reef flat markers were still often lost, or, as in the case of Trou Blanc and Passe l’Ancre reef flat stations, the markers remained cemented but the substrate is not well consolidated so the blocks containing the markers moved around. Power analysis of the data collected suggests that comparing results from two series of three transects that have not been exactly replicated will only reliably detect a 35% change in live coral cover (Alasdair Edwards, pers comm ).

Therefore, the most reliable temporal comparisons can be made where no transect marker pegs were lost, which are between the 2003 surveys for the reef slope stations. These all show an increase in the percentage cover of live hard coral. There is also a reduction in bleached coral without a corresponding increase in dead coral, implying that as water temperatures fell, or water turbidity resulting from cyclone Kalunde cleared, stressed corals recovered. Taking account of this recovery from bleaching, the change in live hard coral cover was an increase of between 4.9% and 5.5% of total percentage cover. This may be accounted for by slight differences in transect orientation, but is nonetheless indicative that reef is in a stable condition.

The results of surveys undertaken before and after Kalunde demonstrate that the passage of a cyclone can have a negative effect on the percentage cover of both coral and algae, but that this is variable between sites and presumably reflects the prevailing wave action.

Reef Fish The surveys showed a distinct lack of large piscivorous predators, and possible decline in numbers of these fish with time, which suggests that the fish population is unbalanced and that the situation may be worsening. However, the type of underwater visual census used can under-represent the fish belonging to this group. Large piscivores are also transient by nature, so high variability in their numbers between surveys is likely. ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 98 Triggerfish were consistently absent from the surveys, which again implies that the ecosystem has been impacted. It seems unlikely that butterflyfish populations are limited by food availability on the reef slopes, so the low numbers may reflect that they do not compete effectively with damselfish for territory. Some differences in the numbers of territorial fish were detected over time, although these may also be related to changes in the exact location of transects.

Water Temperature and Salinity During the summer months, maximum water temperatures can exceed 30°C, but average daily temperatures did not reach above this threshold. The range of daily temperatures was greater at Passe l’Ancre than Trou Blanc, presumably due to shallower water at the former location.

The narrow range of salinity at depth on the reef slopes suggests this parameter is unlikely to affect coral. The data also showed that the reef flat stations can be influenced by freshwater. Elevated salinity levels as a result of evaporation also affect the reef flat.

4.5.3-Stress and damage to coral reefs In Mauritius, the damage to coral reefs can be classified into two categories namely, the natural disturbances and man-made ones. The natural threats include cyclones (cyclonic period November – February), coral bleaching (occurs during warmest months from February to April) and Crown of thorns outbreaks that occur very rarely. The man-made threats are mainly from extensive coastal development, land-based pollution, sewage outfalls, anchor damage, etc.

Mauritius being an agricultural island, the runoffs from the land reach the sea especially after heavy rains. For all coastal developments, the EIA includes the mitigating measures to be taken during the project and utmost care is taken so that there is no sediment input in the sea. Under the Fisheries & Marine Resources Act 1998, all harmful fishing methods have been banned. The sizes of the nets are also well regulated so as to prevent loss of juvenile ______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 99 fish. Net fishing is not carried out from 1 st October to the last day of February. Net fishing causes great damage to coral reefs and the government has put up a buy back policy for net fishermen wherein the large net and gillnet fishermen are allowed to surrender their nets against compensation. As most of the diving activities by tourists are done through the hotels around the island, the dive centres take care to sensitise the tourists of the precautions to be taken to avoid damage to corals. The government also has sensitization campaigns to target the fishermen, public, children and other users. In Mauritius, mining of coral sand for construction purposes was a full-fledged activity which was banned in the year 2001 for reasons of direct damage caused to the marine environment including coral reefs. This activity was carried out for many years in the past and was providing livelihood to many families. It was a very important decision with regard to the safety of the marine environment. In Mauritius, sand was mined at four sites (Grand Gaube, Poudre d’Or, Mahebourg and G.R.SE.) After the ban, surveys were carried out for two years on these sites and it has been observed that they are regenerating well and the corals are in good condition. There are many sea-passes around the fringing reefs of Mauritius. The damage caused to coral reefs is due to the enlargement of sea-passes for navigation of fishermen boats. This is necessary as these existing passes with time get covered with sediment and make it impossible for boats to navigate and dredging of these passes is carried out which increase sediment loads and cause turbidity. The works are well monitored before, during and after their completion. Studies on coral bleaching are carried out every year and in Mauritius sporadic bleaching occurred both in 2003 and in 2004. Crown of thorns starfish ( Acanthaster planci ) infestation was observed in a patch reef in the lagoon off Ile aux Cerfs, in the East coast of Mauritius in May 2002 and the infestation was effectively controlled for the first time in Mauritius by injection of dry acid in situ through diving in October 2002, without causing any adverse effect to the marine environment or other marine organisms.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 100 4.5.4-Potential threats to coral reefs Out of the many threats to coral reefs, in Mauritius the main ones are listed below. • Coral bleaching ( Global warming) • Coastal development • Pollution ( land and sea based) The coral reefs are affected by natural disturbances like cyclones, COTs, diseases and global climate change (rise in SST). The anthropogenic activities that harm corals are anchor damage, land and sea-based pollution and coastal developments.

4.5.5-Management Conscious of the immense value of the coral reef ecosystem, the Mauritius Government (Ministry of Fisheries) has taken a number of steps towards its conservation inter alia:  banning of dynamite fishing;  banning of coral extraction for the lime industry;  banning of coral sand mining;  proclamation of marine protected areas;  promulgation of MPA Regulations;  regular and long-term monitoring of coral reefs.

In Mauritius, eight MPAs were proclaimed in June 2002 out of which two are designated as Marine Parks and the others as Fishing Reserves. These have been proclaimed under section 7 of the Fisheries & Marine Resources Act. Enforcement of these regulations is carried out by the Marine Park personnel. The extent of the Blue Bay Marine Park is 353 Ha and that of Balaclava Marine Park is 485 Ha. A 24 hour marine patrol exists in the Blue Bay Marine Park for enforcement.

A long-term monitoring exists at the two marine parks and data is available for coral and fish communities. The coral reefs found in the marine parks are in very good condition and long term monitoring (on coral, fish, benthos, and water quality) is being carried out regularly. The Ministry of Fisheries is carrying out the monitoring twice yearly.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 101

The Fisheries & Marine Resources Act was enacted in 1998 and proclaimed in November 1999. The MPA Regulations have been formulated under the above act in 2001. These regulations provide for allocation of permits for different permissible activities in the MPAs.

4.6- Seychelles

4.6.1-Localisation géographiques des récifs

The Seychelles lies between 3 º 41 ′ and 10 º 17 ′ South and 46 º 15 ′ and 56 º 18 ′ East in the South Western Indian Ocean. It is an archipelagic nation consisting a total of 115 islands with a total land surface area of 445km 2. Of the 115 islands 41 are of Precambrian volcanic origin and the remainder are coralline. Most of the Seychelles islands are surrounded by fringing reefs, which nationally cover an area of 1690 km 2 (Spalding et al., 2001). The Seychelles islands are geographically divided into 4 groups: the inner islands, which are mostly granitic, the Amirantes, Farquhar and Aldabra Group. The inner islands are located on the Seychelles Bank, a large continental plateau with mean depth of about 50 meters. The main inhabited islands are Mahé, Praslin and La Digue which cummulatively inhabits more than 95% of the population. They are thus the sites contributing to the highest level of anthropogenic effects on coral reefs.

4.6.2-Les paramètres environnementaux

The islands experience 2 different seasons which are primarily controlled by prevailing wind conditions. The more constant South East Trade wind dominates the climate from May to October and is associated with strong winds and dry conditions. The North West Monsoon blows from December to March and is associated with warmer and humid conditions, being a continental wind originating above the Indian sub-continent. The annual rainfall is in excess of 700-800 mm with average mean yearly temperature of 26.9 ºC. These seasonal variables have had strong influence on the development of reefs in the Seychelles with more extensive reef structures found on the Eastern side of the islands. However, these reefs have historically low coral cover and are typically what are termed as algal ridges. Reefs in the outer islands varies greatly with true atolls (Alphonse, Farquhar, St. Joseph), raised atoll (Aldabra, St. Pierre), submerged or partially submerged atolls (Desroches, Coëtivy) and Platform or Bank structures (African Banks, Providence- Cerf Bank) (Spalding et al., 2001).

4.6.3-Résultat du suivi 2004 et évolution du recouvrement du benthos

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 102 a)-Status of Coral Reefs in the inner islands 1

In early 2004, scleractinian live hard coral cover (LHCC) was recorded at a grand mean of 10.2% across the 48 reef sites surveyed (Fig. 64). Mean percent cover has evolved to moderate levels of hard coral abundance since the November 2000 survey when the mean percent cover of live hard corals was recorded at only 3% across the 22 sites surveyed that year. The developing strength of the recovery process is underlined by the fact that increases in LHCC have been statistically significant for each of the last three years with each new sampling period exceeding the estimate obtained some 12 months prior. This was achieved despite the occurrence of renewed coral bleaching events in the early parts of both 2002 and 2003. The high sampling resolution and accuracy of the method used here has allowed for the detection and quantification of the effects of these events. In both cases, renewed coral bleaching resulted in a minor reduction and stagnation of coral growth (Fig. 64). However, on each occasion the overall positive trend continued upon completion of the events.

The identified annual increases in live hard coral cover (LHCC) between 2001 and 2004 were statistically significant with each new sampling year recording higher median abundances than the previous 12-months period. Available information suggests that, prior to the 1998 mass coral bleaching, mean LHCC in the region was in the range of 20- 30%.

Significant differences in the LHCC trends were found across the two habitat types (granitic and coralline reefs) surveyed with live hard coral cover (LHCC) at carbonate reef sites showing statistically significant differences for only 2 of the periods sampled over the past 5 years (pooled annual data) with median estimates of LHCC increasing significantly between 2002 and 2003 but not since.

1 From: The Status of scleractinian coral and reef-associated fish communities 6 years after the 1998 mass coral bleaching event. By: Engelhardt, U. (2004). Text has been slightly modified in some places by the person compiling this report.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 103 Since November 2000, LHCC at carbonate sites has increased from a mean of around 3.4% up to the current value of 6.3% - an approximate 2-fold increase in coral abundance (Fig. 65). Percent cover values declined or stagnated during periods of renewed bleaching in early 2002 and 2003 respectively.

Figure. 91 . Graph showing estimates of mean live hard coral cover (LHCC) obtained between November 2000 and January – February 2004. Note that estimates for the 2000 and 2001 sampling periods are visua l estimates whilst the estimates obtained since 2002 are all based on line-intercept transects (LIT).

Figure 92 . Graph and showing mean and median estimates of live hard coral cover (LHCC) recorded at carbonate reef sites between November 2000 and January- February 2004 (KW = 176.02; p<0.01; (2004=2003)>(2002=2001) (for pooled annual data); n = 1239).

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 104 In contrast, live hard coral cover (LHCC) at granitic reef sites showed statistically significant differences between each of the last 5 sampling years (pooled data) with median estimates of LHCC increasing every year. Since the November 2000 sampling period, LHCC at granitic reef sites has increased from a mean of around 2.5% up to the current value of 14.16% - an almost 6-fold increase in hard coral abundance. Again, percent coral cover values stagnated during periods of renewed coral bleaching as were observed in early 2002 and 2003. However, localised bleaching during these periods did not result in a significant decline in LHCC. On average, carbonate reef sites (typically fringing reefs) recorded significantly lower percent coral cover values than those of granitic reef sites. Mean percent cover of live hard coral at carbonate reef sites was estimated at 6.3+0.6%, whilst granitic reef sites recorded a mean of 14.2+0.5% LHCC. Kruskal-Wallis analysis of medians confirms the significant difference in LHCC.

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 105 b)-Status of Coral Reefs in the Aldabra Group

Site 1 Site 1 100 100 Site 2 Site 2

90 Site 3 90 Site 3 a Site 4 b Site 4 80 80 Site 5 Site 5 Site 6 70 70 Site 6 Site 7 Site 7 60 Site 8 60 Site 8 Site 9 Site 9 50 50 Site 10 Site 10 40 Site 11 40 Site 11 30 PercentageCov (%) er

Percentage Cov(%) er 30 20 Hard20 Soft 10 10 0 1999 2001 2002 2003 0 1999 2001 2002 2003 Year Year

Site 1 Site 1 1 00 100 Site 2 Site 2 Site 3 90 c Site 3 90 d Site 4 Site 4 80 80 Site 5 Site 5 Site 6 70 Site 6 70 Site 7 Site 7 60 Site 8 60 Site 8 Site 9 Site 9 50 50 Site 10 Site 10 40 Site 11 40 Site 11 30 Pe rcentage Cover(%)

Percentage Cover (%) Cover Percentage 30

20 20

10 10

0 0 1999 2001 2002 2003 1999 2001 2002 2003 Sand AlgaeYe ar Year Site 1 Site 2 Site 3

100 Site 4 Site 5 90 e Site 6 80 Site 7 70 Site 8 Site 9 60 Site 10 50 Site 11 40

30 PercentageCove (%) r 20

10

0 1999 2001 2002 2003 Year

Figure 93 : Benthic cover on shallow (10m) sites monitored at Aldabra. a : live hard corals; b: live soft corals; c: abiotic; d: algae; e: recently dead corals

______Réseau régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 106 S it e 1 S it e 1 100 100 S it e 2 S it e 2 90 S it e 3 90 S it e 3 a S it e 4 b S it e 4 80 80 S it e 5 S it e 5

70 S it e 6 70 S it e 6 S it e 7 S it e 7 60 S it e 8 60 S it e 8

50 50

40 40

Percentage Cove (%) r 30 Percentage Cove (%) r 30

20 20

10 10

0 0 1999 2001 2002 2003 1999 2001 2002 2003 Y ear Yea r

100 c 100 90 90 d S it e 1 S ite 1 80 S it e 2 80 S ite 2 S it e 3 S ite 3 70 S it e 4 70 S ite 4 60 S it e 5 S ite 5 60 S it e 6 S ite 6 50 S it e 7 50 S ite 7 S it e 8 S ite 8 40 40

30 Percentage Cov(%) er

PercentageC (%) over 30

20 20

10 10

0 0 1999 2001 2002 2003 1999 2001 2002 2003

Yea r Y ear

Site 1 100 e Site 2 90 Site 3 Site 4 80 Site 5 70 Site 6 Site 7 60 Site 8

50

40

Percentage Cover (%) 30

20

10

0 1999 2001 2002 2003 Year

Figure. 94 . Benthic cover on shallow (10m) sites monitored at Aldabra : (a) Live Hard Coral, (b) Live Soft Coral, (c) abiotic, (d) algae, (e) recently dead corals. c)-Status of Coral Reefs around Aldabra Atoll 2 In May 2003, live coral cover around Aldabra ranged from 3% to 58% (Fig. 66a) in shallow water and 0.4% to 52% in deep water (Fig. 67a). Comparison of total coral cover (softand hard corals combined) over the four years shows that cover has only increased substantially (more than 10%) at sites 2, 3, 6 and 7 in shallow water and 2 and 6 in deep water (Figure 66a, 66b, 67a, 67b). Growth varied less than 5% at sites 1 and 5 in shallow water and 1, 4, 5 and 7 in deep water. Most coral growth occurred at Site 6 in shallow water and Site 2 in deep water. Yearly change in live coral cover averaged for all sites shows that between November 1999 and May

2 From: Aldabra Marine Programme Phase IV. The State of the Reef: Five Years After Bleaching. By: Downing et al., (2003). Text has been slightly modified in some places by the person compiling this report.

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 107 2003 coral cover has increased by 11.7% in shallow water and 4.9% in deep water, giving an average yearly increase of 3.3% and 1.4% respectively over the three and a half years. Calculating the same for hard coral alone one finds that in shallow water cover only increased by 0.3% and in deep water it decreased by 1.4%.

The maximum increase in hard coral cover was only 4% in shallow water and 3% in deep water at Site 6 (Fig. 66a, 67a) 9 and 10 respectively). Viewed separately it is clear that the changes in live coral cover over the past 3.5 years have been dominated by soft corals, and specifically soft coral of the genus Rhytisma (Family Alcyoniidae) (Fig. 66b and 67b). This genus was very abundant at some sites and forms an encrusting mat 2 - 4mm thick. Dead coral cover did not change between February 2002 and May 2003. Between November 1999 and May 2003 algal cover has remained relatively constant at Aldabra with some exceptions (Fig. 66d, 67d). At most sites there was a considerable increase in coralline algal cover between 1999 and 2001 associated with colonisation of dead coral colonies and consolidation of coral rubble. This increase was most apparent in shallow water. Between 2001 and 2003 coralline algal levels remained stable and in some instances declined slowly between 2002 and 2003. Non-coralline algae, mainly Halimeda , have changed little over the study period, with the exception of Site 5 where levels dropped 25% in shallow water and 15% in deep water between 1999 and 2001 (Fig. 66d and 67d).

Sand, rock and rubble levels have shown some changes over the study period (Fig. 66c and 67c) . Levels at Sites 5 and 1 increased considerably between 1999 and 2001, particularly in shallow water. The increase at Site 5, which is primarily seabed covered with rubble, is directly associated with the changing levels of Halimeda cover and not a true increase in rubble quantity (i.e. the algae were removed by bad weather revealing rubble underneath for counting). However, the changes at Site 1 do represent true changes in sand, rock and rubble cover. Also notable was a 9% increase in sand, rock and rubble at Site 7 (shallow water) between 2002 and 2003 (6% in deep water). There was evidence of wave damage in shallower water in the form of shifted areas of sand and aggregation of rubble. The permanent survey line was also broken and many coral tags were missing at this site suggesting it had been affected by rough weather (possibly associated with the generating cyclone in February 2003).

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 108 d)-Status of Coral Reefs Around Assumption, Astove and St. Pierre 3

The site at Assomption changed little since last surveyed 17 months earlier, with the exception of a 9% decrease in algal cover in deep water associated with an increase in sand, rock and rubble (Fig. 68d and 69d). Changes were not assessed at Site 1 on Astove as it was not accessible due to adverse weather conditions. A new site was set up. This site was notable for its very high hard coral cover comparable to that of the lagoon Site 9 at Aldabra. As at most other sites, there was evidence of high coral mortality in the past, with many large massive colonies showing signs of partial or total mortality. St. Pierre showed good signs of coral recovery with a 10% increase in hard coral cover in shallow water and 8% in deep water (Fig. 68 and 69). Algal levels at St. Pierre remained the same.

Assumption 100 100 St. Pierre Assumption 90 Astove 90 St. Pierre a b Astove 80 80 70 70 60 60 50 50

40 40

PercentageCover (%) 30

PercentageCover (%) 30 20 20 10 10 0 0 2002 2003 2002 2003 Year Year

100 Assumption 100 Assumption c St. Pierre 90 St. Pierre Astove 90 d Astove 80 80 70 70 60 60 50 50 40 40 PercentageCover

PercentageCover (%) 30 30 20 20

10 10 Figure.0 95 . Benthic cover on shallow (10m) sites monitored0 at Assumption, Astove and St. 2002 2003 2002 2003 Pierre : (a) Live Hard YearCoral, (b) Live Soft Coral, (c) abiotic, (d) algae. Year

3 From: Aldabra Marine Programme Phase IV. The State of the Reef: Five Years After Bleaching. By: Downing et al., (2003).

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 109

100 60 Assumption Assumption St. Pierre 90 St. Pierre a Astove b Astove 50 80

70 40 60 30 50

40 20 Percentage Cover (%) Cover Percentage

Percentage Cover (%) Cover Percentage 30

20 10 10

0 0 2002 2003 2002 2003 Year Year

100 Assumption 100 Assumption St. Pierre 90 c 90 d St. Pierre Astove Astove 80 80

70 70

60 60

50 50

40 40

Percentage Cover (%) Cover Percentage 30 (%) Cover Percentage 30

20 20

10 10

0 0 2002 2003 2002 2003 Year Year

Figure 96 . Benthic cover on deep (20m) sites monitored at Assumption, Astove and St. Pierre : (a) Live Hard Coral, (b) Live Soft Coral, (c) abiotic, (d) algae.

4.6.4-Marine Protected Areas (MPAs)

There is presently a total of 14 marine protected areas (MPAs) in the Seychelles managed by a total of 7 different bodies (Fig. 2). However, most of these MPAs are in the inner islands and tend to be small and managed independently from other MPA

Tableau 4 : Les aires protégées marines aux Seychelles Site Name Designation IUCN category Total Area Designated Management Designated (km 2) Body

African Banks PA unassigned - 1987 IDC 1987 Aldabra SNR/WHS Ia 350.0 1981/1982 SIF 1981/1982 Anse Faure SR SR unassigned - 1987 SFA 1987 Aride SNR Ia 0.70 1973 ICS 1973 Baie Ternay MNP II 0.80 1979 SCMRT-MPA 1979 Cousin SNR Ia 0.28 1975 Nature Seychelles 1975 Curieuse MNP II 14.70 1979 SCMRT-MPA 1979 La Digue SR SR unassigned - 1987 SFA 1987 Ile Cocos MNP II 0.01 1997 SCMRT-MPA 1997 North East Point SR unassigned - 1987 SFA 1987 SR Pointe Zanguille SR unassigned - 1987 SFA/SCMRT- 1987 SR MPA Port Launay MNP II 1.58 1979 SCMRT-MPA 1979 Silhouette MNP II 30.45 1987 SCMRT-MPA 1987 Ste. Anne MNP II 14.23 1973 SCMRT-MPA 1973

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 110 . A new Integrated Marine Protected Area System Plan has been drawn up by a participatory approach and has been submitted to Government for endorsement. The area of MPAs compared to the size of the EEZ is however very small and there is a need to increase coverage so as to encompass

4.6.5-Monitoring Programme a)-Coral Reef Component

This programme formed part of the Seychelles Marine Ecosystem Project and has been monitoring about 48 sites within the Seychelles inner islands on a twice per yearly basis measuring fish abundance, recruits and benthic cover. The work is being contracted to Reef care International, an environment consultancy company based in Townsville, Australia. The SEYMEMP came to an end in April 2004. b)-SNCRN Programme

The Seychelles National Coral Reef Network is a grouping of different organisations in the government, non-governmental and private sector concerned about the marine environment. It presently has a total of 12 monitoring sites which are monitored once a year. Apart from the coral reef monitoring aspect the SNCRN focuses their activities on sensitisation of the general public on coral reefs and their conservation. It currently has 8 members and meets every 3 months. It uses the GCRMN protocol for measuring fish abundance and benthic cover, with fixed site. The network is currently being supported by the Regional Coral Reef Monitoring Programme of the Indian Ocean Commission which is being supported by a GEF grant. The grant has been extended by another 18 months and officially the programme is to come to an end in June 2005. c)-Aldabra Marine Programme

The Aldabra Marine Programme is run in conjunction between the Seychelles Island Foundation, the management body of the Aldabra World Heritage site and a group of marine scientists coming mostly from the Cambridge Coastal Unit of the University of Cambridge. Since 1998, the AMP has made 4 trips in 1999, 2001, 2002, 2003 to Aldabra to monitor coral reefs sites around the atoll. The main objectives of the programme when it was first set up in 1999 after the coral bleaching event the year before was to: 1) establish a permanent system for the long term monitoring of benthic and reef fish communities; 2) conduct an assessment of the diversity and abundance of corals and fishes; and 3) to quantify bleaching impacts on corals. The Survey makes use of fixed sites located at 10 and 20 m. The benthos was surveyed using digital videography and analysed using the AIMS 5 dots method of English et al. (1997). The fish surveys were carried out using the rapid visual assessment method of

d)-Other initiatives

There are also a number of smaller scale monitoring initiatives that are running in the country. The privately owned Amirantes island of D’Arros has a coral reef monitoring programme which is also being implemented by Reef care International. North Island started its coral reef monitoring programme in 2004 with 2 sites around the islands. The CORDIO/ICS trip to Cosmoledo atoll in late 2002 also set up a number of monitoring sites around Cosmoledo.

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 111 5-CONCLUSIONS – RECOMMANDATIONS

Au terme de ce rapport régional concernant les activités du réseau récif, on peut dire que l’exercice 2003- 2004 a été couronné de succès. En effet, toutes les activités prévues notamment les suivi récif, les études cartographiques, la formation reef-chek, le comité technique de pilotage, la participation au symposium international sur les récifs coralliens, ont été réalisées.

Ce succès est le fruit de l’enthousiasme des membres du réseau qui depuis sa création n’a cessé de se développer et de changer de structure pour atteindre actuellement sa maturité. Cette maturité se reflète aussi bien sur le plan organisationnel et institutionnel que sur le plan méthodologique et de suivi. Les liens d’amitiés qui se sont établis entre les membres du réseau, sous l’impulsion de la COI, est un des acquis importants qui méritent d’être souligné dans la mesure où ils font la force du réseau.

Ainsi, on peut conclure que :

Le réseau est actuellement réduit à un réseau d’experts et de techniciens groupés autour d’un noyau constitué par les points focaux nationaux qui ont réussi à tisser entre eux des liens d’amitiés qui facilitent l’organisation et la préparation des travaux même dans des conditions difficiles ou dans un laps de temps très court. Le réseau est crédible car depuis sa reconnaissance en tant que nœud du Global Coral Reef Monitoring Network (GCRM) dans la région Océan Indien Occidentale, il a réussi à honorer tous ses engagements envers ce réseau mondial. Depuis 1998 jusqu’à 2004, le réseau régional récif a participé à tous les rencontres scientifiques internationales notamment les ITMEMS et les ICRS et réussi à envoyer à temps son rapport dans le « Status of the coral reef of the world » édité par le GCRMN.

Les membres du réseau ou tout au moins les points focaux maîtrisent parfaitement la méthode de collecte de données de suivi récif et l’utilisation du logiciel Coral Reef Monitoring in Indian Ocean (COREMO II) qui est un produit propre du réseau régional récif COI. Ce logiciel est actuellement en passe de devenir une référence mondiale car il est convoité par les grandes organisations internationales telles que Reef-Base, Fish-Base, d’autant plus qu’il s’agit d’un des rares base de donnée récif développé au niveau régional.

88 stations réparties sur 55 sites sont actuellement suivies parmi lesquelles une vingtaine fait parties d’aires protégées marines. Les résultats de suivi ainsi que les analyses qui en découlent constituent un outil formidable de gestion dans la mesure où ils donnent une idée sur l’évolution du recouvrement du benthos, l’état des peuplements ichtyologiques ainsi que d’autres informations relatives à l’utilisation des ressources, les paramètres physico-chimiques, les menaces de dégradations etc…Pour certains pays de la région, par exemple Madagascar qui s’est fixé comme objectif le développement des aires protégées, y compris les domaines marins, ces données sont des atouts.

Ce constat amène les points focaux nationaux ainsi que les membres du comité technique de pilotage à recommander fortement la continuation du réseau après le financement GEF qui va prendre fin au mois de juillet 2005. On ne peut pas s’imaginer de laisser tomber ce réseau qui constitue l’un des acquis les plus importants de la Commission de l’Océan indien en matière de programme environnemental. Cette recommandation est d’autant plus fondée dans la mesure où le réseau régional récif COI a été aussi reconnu comme étant incontournable lors de la réunion du coral reef task force dans le cadre de la Convention de Nairobi qui vient d’avoir sa conférence des parties à Madagascar au mois de juillet 2004. Pour les pays des îles, les activités du coral reef task force va se faire à travers le réseau régional récif ce qui renforce d’avantage la nécessité de continuer les activités de suivi.

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 112 6-BIBLIOGRAPHIE

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Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 117 Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 118

6. ANNEXE

Liste et contacts des acteurs par pays

Noms Pays Coordonnées 1. Jude Bijoux Seychelles Marine Parks Authority P.O Box 1240 Seychelles Tel: 248 37 80 96 Fax: 248 37 86 79 Email : [email protected] 2. Mary Stravens Seychelles Managing Director SCRMT- MPA P.O Box 1153 Victoria, Mahé Seychelles Tel: 248 51 56 03/ 22 51 14 Fax: 248 22 43 88 Email: [email protected] 3. Jean Rex Pierre Louis Rodrigues Scientific Officer Fisheries Research of Training Unit/ Rodrigues Regional Assembly Pointe Monier Rodrigues Tel: 83 10 618 Fax : 83 10 618 Email : [email protected] 4. Said Ahamada Comores Consultant PFN Comores AIDE BP 1292 Mavauna Moroni Union des Comores Tel: 269 73 07 57 Email: [email protected] 5. Abiamri Midiladji Comores Tel : 269 73 63 88 Fax : 269 73 63 88 Email : [email protected] [email protected] BP 289 Moroni Union des Comores 6. Jean Maharavo Madagascar PFN Madagascar DRA/GIZC Centre National de Recherche sur l’Environnement Tel : 261 20 22 264 69 261 20 22 406 46

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 119

Email : [email protected] 7. Bernard Koto Madagascar Secrétaire général du Ministère de l’Environnement Tel : 261 20 22 003 05 Fax : 261 20 22 419 19 Email : [email protected] BP 571 Ampandrianomby Antananarivo 101 Madagascar Bakary Gisèle Madagascar Centre national de recherche Océanographique B.P 68; Nosy-Be Madagascar Tél :03202 055 62 e-mail : [email protected] Mr.Toany Madagascar Institut Halieutique et des Sciences Marines (IHSM) e-mail : [email protected] 8. Meera Koonjul Maurice Albion Fisheries Research Centre Petite Rivière Albion Mauritius Tel : 230 238 48 29 Fax : 230 238 41 84 Email : [email protected] 9. A. Ventakasami Maurice Albion Fisheries Research Centre Petite Rivière Albion Mauritius Tel : 230 238 48 29 Fax : 230 238 41 84 Email : [email protected] 10. Mr. R. Ghunsam Maurice Tel: 230 201 33 47 Fax: 230 201 13 37 Email: [email protected] Ministry of Foreign Affairs and Regional Cooperation Ground Floor Government Centre Port Louis

11. Mme. Soogum Sheikh Nashreen Maurice Ministry of Environment Ken Lee Tower Port Louis Tel : 212 43 85 Fax : 212 66 71 Email: [email protected] Ministry of Environment Ken Lee Tower Port Louis

Rapport régional récif WIO/GCRMN Rapport régional COI Août 2004 120

12. M. S. Mooloo Maurice National Coordinator Ministry of Environment Ken Lee Tower Port Louis Tel : 212 33 63 Fax : 212 66 71 Email : [email protected] 13. M. Olivier Tyack COI Tel: 425 9564/ 425 1652 Fax: 425 27 09 Avenue Sir Guy Forget Quatre Bornes Email : [email protected] 14. M. Vicky Cushmajee COI Tel: 425 9564/ 425 1652 Fax: 425 27 09 Avenue Sir Guy Forget Quatre Bornes Email: [email protected] 15. M. Gilbert Andrianantoanina COI Tel: 425 9564/ 425 1652 Fax: 425 27 09 Avenue Sir Guy Forget Quatre Bornes Email : [email protected]

16.M. Bruce Cauvin Réunion Tel: 0262 34 64 44 Fax: 0262 34 64 45 7, rue de la Compagnie des Indes 97486 Saint Leu Email : [email protected]

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