Ethan Hawke Carmen Ejogo Callum Keith Rennie
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KinoVista présente une production New Real Films / Lumanity Productions / Black Hangar Studios / Productivity Media BORN TO BE BLUE un film écrit & réalisé par Robert Budreau avec Ethan Hawke Carmen Ejogo Callum Keith Rennie Durée : 1h37 - Royaume-Uni / Canada / Etats-Unis - 2015 SORTIE LE 11 JANVIER 2017 Distribution : Relations presse : KINOVISTA BOSSA-NOVA / Michel Burstein 6, villa de Ségur - 75007 Paris 32 bd St Germain - 75005 Paris Tél. 01 44 59 60 15 Tél. 01 43 26 26 26 [email protected] [email protected] www.Kinovista.com www.bossa-nova.info SYNOPSIS Afin de lui rendre hommage, un producteur de Hollywood propose à Chet Baker, le légendaire trompettiste de jazz des années 1960, de tenir le premier rôle dans un long métrage consacré à sa vie. Pendant le tournage, Chet tombe éperdument amoureux de Jane, sa partenaire afro-américaine. Malheureusement, la production est arrêtée le jour où, sur un parking, Chet est passé à tabac. Anéanti, les mâchoires fracassées, l'artiste se replie sur lui- même, et son passé ravive ses démons. Jane réussit néanmoins à le convaincre d'aller de l'avant, de rester sobre et, grâce à la musique, de regagner la reconnaissance de ses pairs… NOTES DE PRODUCTION LES ORIGINES DU FILM Auteur et réalisateur, Robert Budreau est à l’origine du projet Born To Be Blue. Son premier court-métrage expérimental en noir & blanc conçu en 2003 contenait déjà les germes du concept développé par Budreau dans son long-métrage, à savoir mélanger une esthétique onirique avec une narration jazz. Bien que fan de jazz depuis de longues années, ce n’est qu’il y a cinq ans que Budreau découvrit l’histoire de la vie privée de Chet Baker, et s’aperçut qu’elle trouvait écho dans les thématiques récurrentes de ses films, celle de personnages masculins cherchant l’amour et la rédemption. « Ce qui m’a tout d’abord attiré dans l’histoire de Chet Baker, ce sont deux choses : en premier lieu une sympathie pour le personnage via le fait qu’il ait été violemment agressé et cherche à faire son comeback malgré tout, et ensuite un élément surréaliste, à savoir qu’on lui a proposé de jouer son propre rôle dans un biopic qui n’a jamais vu le jour ». En effet, au début des années 1960, alors que Baker était emprisonné en Italie à cause de son addiction, le producteur Dino De Laurentiis lui proposa d’incarner son propre personnage. Le film ne fut jamais finalisé, mais il donna à Budreau l’idée de filmer son tournage, utilisant ce procédé pour capturer le côté improvisé du jazz et éviter les clichés habituels des biopics musicaux. Selon la narration de Budreau, la vérité est aléatoire, et durant ses recherches il s’aperçut que Baker lui-même improvisait sur l’histoire de sa vie, racontant des versions différentes de sa mâchoire fracturée, par exemple. « Le fait que sa propre version de sa vie soit truffée de contradictions et d’improvisation m’a inspiré et m’a convaincu de rester fidèle à la musique ainsi qu’au personnage, qui comme Bob Dylan a créé son propre mythe, sa propre identité » explique Budreau. Ce n’est que plus tard, durant la préproduction de Born To Be Blue, qu’Ethan HawKe s’est impliqué dans le projet. Et c’est HawKe qui a proposé à Budreau d’improviser sur la vie de Chet, de créer une fiction historique. « Il existe un livre superbe sur le jazz, But Beautiful de Geoff Dyer, qui imagine les vies de fameux jazzmen comme Bird, Monk, Duke Ellington ou Art Pepper. Le film retrouve cet esprit. Pour moi, on ne raconte pas comment était Chet mais plutôt comment on imagine qu’il a été » explique Ethan HawKe. « C’est difficile à décrire, mais disons que si vous êtes tranquille dans votre chambre et que vous mettez un disque de Chet Baker, ce film est celui que vous imagineriez. Il est fidèle à son esprit. Robert Budreau a été malin, il a utilisé une vérité, à savoir que De Laurentiis voulait que Chet joue dans son propre biopic. Sauf que Chet n’a jamais tourné une seule scène de ce film, par contre il a vraiment perdu ses dents. Et Robert imagine que c’est arrivé à Chet pendant le tournage du biopic. C’est une façon de revendiquer l'absence de vérité objective d'un biopic, car nos vies ne sont pas des narrations linéaires avec un début, un milieu et une fin ». Dans la lignée de cette licence poétique, le scénario rassemble les caractéristiques de plusieurs des femmes de la vie de Chet en deux personnages, Jane et Elaine, toutes deux interprétées par Carmen Ejogo. Elle aussi considère que Born To Be Blue n’est pas un biopic. « Je crois que c’est plutôt une lettre d’amour à Chet Baker. Un film qui comprend l’essence du musicien qu’il était ». Pour le producteur Leonard Farlinger, l’âme du film est le génie musical de Chet qui jouait dans un style émotionnel très cru et sous-tendu par une grande noirceur et une profonde mélancolie qui a séduit le monde entier. « Encore aujourd’hui, ses performances rassemblent des millions d’internautes sur youtube, prouvant la persistance de son héritage et son impact sur la musique contemporaine ». LE CASTING Bien que le développement du film se soit étalé sur plusieurs années, Ethan HawKe a toujours été le premier choix de Budreau. Quand l’acteur se vit proposer le rôle au printemps 2014, il fut très réactif et alla voir Budreau entre deux scènes du film qu’il tournait alors. Budreau : « Les étoiles se sont finalement alignées quand on a approché Ethan car il était alors à Toronto, où j’habite, et on a pu passer beaucoup de temps ensemble à redéfinir le script. Ethan avait déjà failli faire un film sur Chet Baker avec le réalisateur Richard Linklater alors quand on lui a soumis notre projet, il était très au fait du sujet, et ça a été super excitant de travailler avec un acteur aux opinions fortes et qui connaissait bien son sujet ». L’étape suivante était de trouver le premier rôle féminin. Budreau et HawKe ont rencontré beaucoup d’actrices avant de croiser la route de Carmen Ejogo, une Britannique basée à New YorK repérée dans Sparkle et American Nightmare 2 : Anarchie. « J’ai débarqué dans l’histoire juste après Ethan » raconte-t-elle, « et il m’a toujours encouragé, ainsi que Robert le réalisateur, à trouver ma version de Jane. On avait ces sessions de répétitions à Brooklyn où j’habite, Robert venait du Canada et on travaillait tous les trois ». LA PRODUCTION Comme c’est le cas dans la plupart des coproductions, le financement de Born To Be Blue vint de sources multiples et fut assemblé sur une longue période. Durant la préproduction, Budreau, son directeur de la photo Steve Cosens, son décorateur Aidan Leroux et sa costumière Anne Dixon travaillèrent de concert pour solidifier les codes couleurs du film en privilégiant le bleu pastel et le brun afin de capturer l’essence esthétique de l’époque d’une façon subtilement naturaliste. « Je voulais éviter les couleurs et les looks stéréotypées des années 1950/1960. Je suis fan de films tels que Les Noces Rebelles de Sam Mendes, qui utilise une palette de couleurs subtile et volontairement limitée avec des costumes intemporels qui ne font pas tape-à-l’œil ». Le studio d’enregistrement sixties a été inspiré par le studio londonien Olympic, où Jean-Luc Godard a filmé les Rolling Stones en train d’enregistrer Sympathy For The Devil pour son documentaire One + One. Budreau souhaitait tourner Born To Be Blue en 35 millimètres, mais la chute de Kodak l’amena à utiliser l’Arri Alexa, une caméra digitale. Grâce à divers filtres éliminant la dureté de l’image digitale et créant des variations dans les lumières, il put retrouver le feeling argentique, notamment dans les séquences en noir & blanc. Anxieux de différencier les années 1950 des années 1960, Budreau fit le choix du noir & blanc pour la première période afin de recréer l’iconographie visuelle qui a défini le jazz de l’époque, s’inspirant des photos du fameux William Claxton, qui a réalisé les portraits les plus fameux de Chet Baker. Bien qu’absentes du film, les photos de Claxton jouèrent un rôle majeur dans la création du personnage de Chet Baker en « James Dean du jazz », qui l’aida à vendre des disques à une clientèle de femmes blanches de la classe moyenne, qui n’étaient traditionnellement pas des adeptes du jazz. Cosens et Budreau ont décidé de concert d’utiliser uniquement des caméras au poing pour la section années 1950 dans le but de donner un aspect documentaire aux images. Budreau : « Pour cette partie du film, je souhaitais avoir une certaine spontanéité de la part de Cosens afin de donner plus de liberté aux acteurs, à la manière de la Nouvelle Vague française et de films comme À Bout De Souffle. Je savais que Steve Cosens était un formidable cadreur de documentaires et que s’il suivait son instinct, il donnerait de la force aux acteurs sans les brider ». En contraste, la partie en couleurs des années 1960 qui constitue la majeure partie de Born To Be Blue a été filmée de manière plus classique, avec beaucoup de travellings et de mouvement. Durant le tournage, Budreau a travaillé en étroite collaboration avec ses acteurs, les poussant à improviser et à proposer des dialogues alternatifs. Une fois achevé le tournage principal au Canada, l’équipe a marqué une pause de deux semaines avant de partir à Los Angeles pour quelques inserts avec HawKe et Ejogo, importants pour le looK d’un film sensé se dérouler dans sa majorité à Los Angeles.