La Maitrise Ès Arts (Histoire)
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DÉPARTEMENT D'HISTOIRE ET SCIENCES POLITIQUES Faculté des lettres et des sciences humaines Université de Sherbrooke L9ABOLm0NDE LA PEINE DE MORT AU CANADA: LE DISCOURS POLITIQUE ET L'OPINION PUBLIQUE LORS DES DÉBATS DE 1%6-1%7,1973 ET 1976. Par MATHIEU BUREAU Bachelier en histoire de l'université de Sherbrooke 1-[Bab &MOIRE PRÉSENÉ pour obtenir LA MAITRISE ÈS ARTS (HISTOIRE) Sherbrooke SESSION HIVER 2000 National Library Bibliothèque nationale u*I ofCamda du Canada Acquisitions and Acquisitions et Biblographic Services services bibliographiques 395 Wellington Street 395, nie Wellington WwaON KlAON4 OttawaON K1AW Canada Canada The author has graoted a non- L'auteur a accordé une licence non exclusive licence allowlng the exclusive permettant à la National Library of Canada to Bibliothèque nationaie du Canada de reproduce, loan, distribute or sell reproduire, prêter, distribuer ou copies of this thesis in rnicroform, vendre des copies de cette thèse sous paper or electronic formats. la forme de microfiche/film, de reproduction sur papier ou sur fomiat électronique. The author retains ownership of the L'auteur conserve la propriété du copyright in this thesis. Neither the droit d'auteur qui protège cette thèse. thesis nor substantial extracts hmit Ni la thèse ni des extraits substantiels may be printed or otherwise de celle-ci ne doivent être imprimés reproduced without the author's ou autrement reproduits sans son permission. autorisation. COMPOSITION DU JURY L'abolition de la peiue de mort au Canada: le discours politique et l'opinion publique lors des débats de 19661967,1973 et 1976. Mathieu Bureau Ce mémoire a été évalué par un jury composk des persom suivaaîe~: M. Peter Southam, directeur (Département d'liistoire, FLSH) M Gilles Vandal, examinatein (Département d'histoire, FLSH) M. Jean-Herman Guy, examinateur (Département d'histoire, FLSW Cc mémoire de xn&r&e perte sur IY&udede l'abolition de la peine capitale au CanaBa. II se penche sur I'dyse du discours politique et de l'opinion publique lors des debats de 1966-1967,1973 et 1976. Le premier chapitre du mémoire traite de I'humanisation du système judiciaire qui s'effectue au Canada et dans plusieurs autres pays occidentaux après la Deuxième Guerre mondiale- - Par la suite, l'étude des @s politiques, du vote des députés et des sondages dans le dedème chapitre demontre clairement la positionde chaque parti polÏtique surh peine capitale amsi qu'mie importante dichotomie entre l'opinion Qes députés et celle de la population. Enfin, les chapitres trois et qumia pdztenf sur I'Wyse du discoun dcs dé- et l'hf3rieace des groupes de pression- te troisième chpitre permet l'identification de trois thématiques dors que le dernier illustre les moyens utilisés par les groupes de pression pour influencer les députés. REMERCIEMENTS Je tiens d'abord à remercier les professeurs qui ont éveillé chez moi la passion pour i'histoire et la politique que je partage avec vous dans ce mémoire. k tiens également à remercier ceux qui, de près ou de loin, m'ont supporté et aidé pour compléter ce mémoire. Merci à mes amis de la maîtrise de I'Université de Sherbrooke et ma famille. Pour ses nombreux conseils, je me dois de remercier particulièrement Patrick Hébert. Enfin, mes sincères remerciements vont à mon directeur de mémoire Peter Southam qui, au fd de mes recherches et de ma rédaction, me prodigua toujours de nombreuses et judicieuses critiques qui me ramenèrent souvent dans la bonne direction. Remerciements Introduction Chapitre 1. Humanisation du système judiciaire :le contexte international et le Canada . 1. La peine de mort et son abolition après la Deuxième Guerre mondiale 1.1 La position abolitionniste de 1'O.N.U. et d'Amnistie Internationale 1.2 Le mouvement abolitionniste dans les pays occidentaux 2. Le mouvement abolitionniste au Canada 2.1 Les origines du mouvement abolitionniste au Canada 2.2 Modifications de I'wage de la peine de mort dans le Code criminel 2.3 La peine capitale et les publications du gouvernement fédéral: 1965-1976 Chapitre 2. Les positions des partis politiques, le vote des députés et les sondages - 1. L'importance du vote libre lok des trois débats 1.1 Débats de 1966-1967 1 -2 Débat de 1973 1.3 Débat de 1976 2. Le vote des députés lors des trois débats selon l'allégeance politique et les régions 2.1 Répartition des votes des députés selon l'allégeance politique 2.2 Répartition des votes des députés selon les quatre grandes régions canadiemes 3. L'opinion publique et les votes des députés: divergences d'opinions 3.1 Historique de l'opinion publique canadieme sur la peine capitale 3.2 Opinions du public selon les régions 3.3 Comparaisons entre le vote des députés et l'opinion publique selon les régions Chapitre 3. L'analyse du discours des députés 1. La référence au concept d'humanisation 1.1 L'humanisation dans les débats de 1966- 1967 1.2 L'humanisation dans te débat de 1973 1.3 L'humanisation dans le débat de 1976 2. L'aspect dissuasif de la peine de mort 2.1 L'aspect dissuasif dans les débats de 1966-1967 2.2 L'aspect dissuasif dans le débat de 1973 2.3 L'aspect dissuasif dans le débat de 1976 3. Évocations de la protection du public et des droits et devoirs de l'État 66 3.1 La protection du public et les droits et devoirs de l'État dans les débats de 1966-1967 66 3.2 La protection du public dans le débat de 1973 68 3.3 La protection du public et les droits et devoirs de l'État dans le débat de 1976 70 Chapitre 4. L'influence des groupes de pression 1, Les débats de 1966-1967 1.1 Les Églises 1.2 Les forces policières 1.3 Les autres groupes de pression 2, Le débat de 1973 2.1 Le communiqué de la Société canadie~ede criminologie 2.2 Le communiqué de la conférence catholique canadienne 2.3 Le communiqué de l'Association canadieme des chefs de police - 3. Le débat de 1976 3.1 Les forces policières 3.2 Les Églises 3.3 Lesautres groupes de pression Conclusion Bibliographie TABLE DES TABLEAUX Tableau 1: Répartition du vote des députés lors des trois débats selon l'allégeance politique Tableau 2: Répartition du vote des députés fors des trois débats selon les régions Tableau 3: Population canadienne favorable au maintien de la peine capitale Tableau 4: Moyennes en pourcentages de l'opinion du public sur la peine capitale selon les quatre grandes régions canadiennes Tableau 5: Les thèmes et leurs références lors des debats(nornbre1pourcentage) Introduction Depuis des milliers d'années, l'être humain vivant en groupe ou en société éprouve le besoin de se doter de règles ou codes de conduite à respecter afin de promouvoir l'ordre et la stabilité. Évidemment, ces codes de conduite et règles peuvent prendre différentes formes selon les besoins des sociétés. 11 enva de même pour les punitions et les châtiments imposés a ceux et celles qui sont jugés discordants ou déviants par leurs semblables. Pour de nombreuses sociétés, le châtiment ultime imposé à un individu fùt, et reste encore, la condamnatioù à mort. Au cours des sihles et des époques, les décidetus politiques déterminèrent la pratique de la peine de mort avec l'usage de plusieurs modes d'exécutions tels que la décag&ation, la pendaison, La fusillade, la chaise électrique et l'iijection létale. Longtemps utilisée par la plupart des sociétés pour punir et dissuader les c'discordants" de toutes sortes, la peine capitale devint lentement un moyen de punir conteste. On s'accorde généralement pour affirmer que cette - contestation prit véritablement naissance au 1% siècle grâce à Cesare Beccaria qui, en 1764, publia Des Délits et des Peines1. Il faudra néanmoins attendre plus d'un siècle pour que le mouvement en faveur de l'abolition de la peine capitale se concrétise. Ce courant abolitionniste prit donc de l'ampleur au fur et à mesure que les mentdités concernant la réhabilitation des criminels et la façon de les punir évoluèrent. Par exemple, avant d'être abolie complètement, la pendaison cessa d'être pratiquée devant les foules pour s'effectuer plutôt à l'intérieur des murs des prisons. Ensuite, on en vint à penser que les exécutions ne servaient pas adéquatement la société et que 1. E. THAMIRY, Dictionnaire de théologie catholique, Tome X, Partie 2, 1929, p.2 500. 2 l'emprisonnement, accompagné d'une réhabilitation et de la réinsertion de certains criminels, était un moyen plus utile pour punir. Nous pensons que la propagation de cette nouvelle idée fut significative après la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Ainsi, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, L'Assemblée générale des Nations Unies adopta, le 10 décembre 1948, la Déclaration universelle des droits de 2 'homme2. Du point de vue moral, I70rganisationse basa sur ce document pour favoriser l'abolition & la peine de mort dans tous les pays du globe3. Dans ce courant de ïiowellejustice", de 11-é et d'égalité pour tous, le gouvernement canadien forma en 1953 un Comité mixte du Sénat et de la Chambre des communes . pour, entre autres sujets, étudier la question de la peine capitale- En 1956, ce Comité murte P. recommanda le maintien de la peine capitale4. Sans être abolie officiellement, la peine capitale a toutefois cessé d'être appiiquée à partir du 1 1 décembre 1962, date à laquelle la justice canadienne effectua ses deux demières pendaisons'. Dès l'année suivante, le pays entre dans une ""èrelibérale". En effet, de 1963 jusqu'en 1979, le Canada fut dirigé par le Parti libéral du Canada.