MONTRÉAL EN ÉVOLUTION JEAN-CLAUDE MARSAN EN EVOLUTION EN MONTREAL et d’aménagement et siècles d’architectureQuatre Jean-Claude Marsan Jean-Claude Presses del’Université duQuébec

PATRIMOINE URBAIN

PATRIMOINE URBAIN Collection dirigée par Lucie K. Morisset

Bouleversés par l’accroissement des échanges culturels et des migrations, au XXIe siècle, les rapports entre les collectivités et leur environnement bâti restent au cœur des constructions identitaires modernes. Patrimoine urbain, collection de la Chaire de recherche du en patrimoine urbain (UQAM), propose d’explorer les configurations imaginaires et les constitutions maté­ rielles de cet environnement. De l’architecture à la ville et de la création à la commémoration, les ouvrages de la collection auscultent la notion de patri­ moine et les phénomènes de patrimonialisation : l’analyse des idées mais aussi celle des objets y sont mises à contribution, dans une perspective holistique, afin de comprendre les représentations qui forgent le paysage construit et, au bout du compte, dans l’espoir de nourrir une réinvention du patrimoine, comme projection dans l’avenir. Jeunes chercheurs et chercheurs expérimentés y offrent leurs réfle­xions en partage à un large public, intéressé par l’histoire, par les cons­tructions mythiques ou simplement par le paysage qui nous entoure. Acteurs, déci­ deurs et témoins des scènes architecturales, ubanistiques ou touristiques, citoyens et curieux sont donc conviés au débat. MONTREAL EN EVOLUTION Presses de l’Université du Québec Le Delta I, 2875, boulevard Laurier, bureau 450, Québec (Québec) G1V 2M2 Téléphone : 418 657-4399 Télécopieur : 418 657-2096

Membre de Courriel : [email protected] Internet : www.puq.ca

Diffusion / Distribution : Canada Prologue inc., 1650, boulevard Lionel-Bertrand, Boisbriand (Québec) J7H 1N7 Tél. : 450 434-0306 / 1 800 363-2864 France AFPU-D – Association française des Presses d’université Sodis, 128, avenue du Maréchal de Lattre de Tassigny, 77403 Lagny, France – Tél. : 01 60 07 82 99 Belgique Patrimoine SPRL, avenue Milcamps 119, 1030 Bruxelles, Belgique – Tél. : 02 7366847 Suisse Servidis SA, Chemin des Chalets 7, 1279 Chavannes-de-Bogis, Suisse – Tél. : 022 960.95.32

La Loi sur le droit d’auteur interdit la reproduction des œuvres sans autorisation des titulaires de droits. Or, la photocopie non autorisée – le « photocopillage » – s’est généralisée, provoquant une baisse des ventes de livres et compromettant la rédaction et la production de nouveaux ouvrages par des profes- sionnels. L’objet du logo apparaissant ci-contre est d’alerter le lecteur sur la menace que représente pour l’avenir de l’écrit le développement massif du « photocopillage ». Jean-Claude Marsan

MONTREAL EN EVOLUTION

Quatre siècles d’architecture et d’aménagement Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Marsan, Jean-Claude, 1938- Montréal en évolution : quatre siècles d’architecture et d’aménagement 4e édition. (Patrimoine urbain ; 16) Comprend des références bibliographiques et un index. ISBN 978-2-7605-4422-2

1. Architecture – Québec (Province) – Montréal – Histoire. 2. Urbanisme – Québec (Province) – Montréal – Histoire. I. Titre. II. Collection : Patrimoine urbain ; 16. NA9130.M6M37 2016 720.9714’28 C2015-942608-1

La publication de cet ouvrage a bénéficié de l’apport financier des institutions, programmes et organismes suivants : – Le programme des Chaires de recherche du Canada, grâce à la contribution de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain de l’École des sciences de la gestion, à l’Université du Québec à Montréal ; – Le programme des Réseaux stratégiques de connaissance du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), par l’entremise du Forum canadien de recherche publique sur le patrimoine, logé à l’UQAM ; – Le programme de Soutien aux équipes de recherche du Fonds de recherche du Québec sur la société et la culture, qui subventionne le Groupe interuniversitaire de recherche sur les paysages de la représentation, la ville et les identités urbaines (PARVI).

Révision linguistique Micheline Giroux-Aubin Correction d’épreuves Gislaine Barrette Conception graphique Richard Hodgson Image de couverture © Mbruxelle | Dreamstime.com – Montreal Downtown Photo Mise en pages Le Graphe

Dépôt légal : 4e trimestre 2016 ›› Bibliothèque et Archives nationales du Québec ›› Bibliothèque et Archives Canada

© 2016 ­– Presses de l’Université du Québec Tous droits de reproduction, de traduction et d’adaptation réservés

Imprimé au Canada G4422-1 [01] À Marilou, ce portrait de la ville qui l’anime

Remerciements

CETTE QUATRIÈME ÉDITION EN FRANÇAIS DE MONTRÉAL en évolution a un parrain : Luc Noppen, titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain à l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal. C’est grâce à son initiative que cette institution m’a décerné, en avril 2012, le titre de docteur honoris causa. Pour souligner cet évènement, le professeur Noppen m’a proposé de publier cette quatrième édition dans la collection Patrimoine urbain dont est responsable Lucie K. Morrisset. Sa proposition m’a profondé­ment touché pour la bonne raison que Montréal en évolution fut, à l’origine, le sujet de ma thèse de doctorat à l’Université d’Édimbourg, diplôme que j’ai obtenu en 1975. C’est en découvrant cette capitale écossaise avec ses paysages fascinants que je me suis rendu compte, au fond, que je ne connaissais rien de l’histoire de l’architecture et de l’environnement urbain de ma ville natale ; en faire le sujet Montré al en é volution

de ma thèse de doctorat me fournissait une occasion unique de remédier à cette ignorance. Et voici qu’après quatre décennies, cette thèse est toujours jugée pertinente et, comme son sujet, l’agglomération de Montréal, elle s’avère toujours en évolu­ tion ! Donc un merci très personnel à Luc Noppen et à Lucie K. Morrisset pour avoir apprécié cet héritage et pris l’initiative de le mettre à jour et de le transmettre. Comme les éditions précédentes, cette quatrième édition de Montréal en évolution a largement profité des échanges avec des étudiants, des collègues, des camarades d’associations et des professionnels de la pratique publique et privée. Je ne peux, malheureusement, remercier nommément toutes ces per­ sonnes, car le risque d’en oublier plusieurs demeure inévitable. Je tiens par contre à témoigner ma profonde reconnaissance à mon épouse, Annick Germain, qui, sociologue de formation et passionnée par les études urbaines, a contribué presque au quotidien à développer et à préciser ma pensée sur les divers aspects de Montréal traités dans cet ouvrage. J’ai grandement profité, dans la préparation du manuscrit pour l’impression, des révisions minutieuses, des suggestions et des conseils judicieux de Micheline Giroux-Aubin chargée d’assurer la qualité de l’écriture et la rigueur des références bibliographiques. Je la remercie pour son labeur soutenu ainsi que pour sa patience. Par leur travail persévérant, Marianne Charland et Jean- François Cloutier-Deraiche, jeunes chercheurs de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain, ont largement souscrit à l’adage selon lequel une image vaut mille mots. Comme une quinzaine d’illustrations des éditions précé­ dentes n’ont pu être retracées, elles ont dû être remplacées et une quarantaine d’autres ont été ajoutées pour rendre plus intelligible le chapitre 15, lequel constitue l’apport princi­ pal de cette nouvelle édition. Jean-François a veillé à ce que chacune de ces illustrations fasse l’objet d’une recherche de pertinence et de qualité tandis que Marianne a mis à contri­ bution, avec beaucoup de flair, ses talents de photographe. Un chaleureux merci à vous deux, Marianne et Jean-François, pour votre contribution capitale à cette quatrième édition de Montréal en évolution.

X Table des matières

Remerciements IX

Liste des figures XIII

Introduction à la première édition 1

Introduction à la quatrième édition 11

LA RENCONTRE DE L’ANCIEN P1 ET DU NOUVEAU MONDE 15 1 La clé de l’Ouest 17 2 L’île colonie 37 Montré al en é volution

LA VILLE FRONTIÈRE P2 (1642 – ENVIRON 1840) 69 3 La société de l’Ancien Régime 71 4 La ville frontière 95 5 Architecture et environnement de la ville frontière 125 6 Les années de transition 157

MONTRÉAL VICTORIEN P3 (ENVIRON 1840 – ENVIRON 1950) 201 7 Les forces nouvelles 203 Entre le bon et le médiocre : 8 l’architecture publique et l’architecture religieuse 233

Espoirs et déceptions : 9 l’architecture commerciale 279

Du délire à l’indigence : 10 l’architecture domestique 313 11 L’héritage victorien 349

MONTRÉAL AU XXe P4 ET AU DÉBUT DU XXIe SIÈCLE 383 12 La métropole 385 13 Les années de rattrapage 419 14 Les années de réappropriation 483 15 Le tango 549

Conclusion 663

Bibliographie 671

Index 717

XII Liste des figures

001 Situation géographique de l’île de Montréal 20 002 Topographie de la plaine de Montréal 25 003 Topographie et principaux cours d’eau anciens de l’île de Montréal 31 004 Reproduction du plan du fort de Ville-Marie, daté de 1647 et attribué à Jean Bourdon 34 005 Carte de l’île de Montréal et de ses environs par Nicolas Bellin 1744 47 006 Carte de l’île de Montréal, faite en 1834 par André Jobin, montrant les paroisses et les côtes 56 007 Transcription du plan terrier de 1702 de l’île de Montréal 59 008 Évolution de la côte Notre-Dame-des-Neiges 63 009 Carte de l’île de Montréal par J. Rielle, 1904 66 010 Détail d’une carte de l’île de Montréal, établie en 1890 par J. Rielle 67 011 Plan de la ville de Louisbourg, tracé en 1764 par Nicolas Bellin 80 012 Transcription du plan du rez-de-chaussée du château de Vaudreuil et de la façade du côté de la rue Saint-Paul 82 Montré al en é volution

013 L’intérieur de l’église de Visitation de la Bienheureuse-Vierge-Marie, Sault-au-Récollet, 2003 87 014 Transcription du Plan de Ville-Marie en 1672 97 015 Plan de Ville-Marie dans l’île de Montréal, daté de 1685 101 016 Plan de la ville de Montréal en 1704, attribué à Jacques Levasseur de Néré 104 017 Plan de la ville de Montréal en Canada. Gédéon de Catalogne, 1723 107 018 Plan de la ville de Montréal en 1731, établi par Gaspard Chaussegros de Léry. 109 020 Vue orientale de Montréal, d’après un dessin de Thomas Patten, 1762 113 021 Comparaison du plan de Montréal en 1760 avec les plans de certaines bastides françaises 118 023 L’église Notre-Dame et la place d’Armes en 1828, d’après un dessin de Robert Auchmuty Sproule 133 026 La maison de la ferme Saint-Gabriel 141 027 Plans et élévations de la maison Pierre du Calvet 145 028 Le château de Ramezay vers 1905 149 029 Plan de la ville de Montréal en 1815, par Joseph Bouchette 171 030 Plan de la ville et des faubourgs de Montréal en 1825 par John Adams 172 031 La place Jacques-Cartier vers 1885 174 032 Vue de la rue Notre-Dame vers l’ouest en 1830, d’après un dessin de Robert Auchmuty Sproule 177 033 Vue du Champ-de-Mars en 1830, d’après un dessin de Robert Auchmuty Sproule 184 034 Vue de la rue Saint-Jacques en 1830, d’après un dessin de Robert Auchmuty Sproule 186 035 L’édifice de l’ancienne Douane, d’après une aquarelle de John Ostell, 1839 (fait partie aujourd’hui de l’ensemble du Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal à la Pointe-à-Callière) 189 036 Façade principale de la première cathédrale Christ Church 191 037 L’intérieur de la première cathédrale Christ Church, d’après un dessin de James Duncan en 1852 191 038 Vue de l’église Notre-Dame et de la place d’Armes en 1876 193 039 L’intérieur de l’église Notre-Dame, d’après un dessin de William Henry Bartlett, 1842 196 040 L’intérieur de l’église Notre-Dame, tel que transformé par l’architecte Victor Bourgeau dans les années 1870 197 041 L’entrée du canal Lachine vers la fin du xixe siècle 205 042 Le port de Montréal vu de la Maison de la Douane vers 1887 207 043 Le port de Montréal vu de l’ancien élévateur à grain du Canadien Pacifique vers 1885 207 044 Vue de Griffintown en 1896, avec le pont Victoria en arrière-plan 218

XIV Liste des figures

045 Vue panoramique de Montréal en 1872, à partir des clochers de l’église Notre-Dame 226 046 Vue panoramique de Montréal vers 1890, à partir du mont Royal 226 047 Le marché Bonsecours vu de la rue Saint-Paul vers 1870 235 048 Le marché Bonsecours vu du port vers 1870 236 049 Le vieux Palais de justice, vu de la rue Notre-Dame à l’angle de la place Vauquelin 237 050 La façade de la Banque de Montréal,du côté de la rue Saint-Antoine 239 051 La Banque de Montréal, façade du côté de la place d’Armes 240 052 Entrée et cour du Grand Séminaire de Montréal 241 053 La chapelle de l’Hôtel-Dieu et maisons de la rue Sainte-Famille 241 054 L’église Saint-Patrick vers 1890 244 055 La cathédrale Christ Church vers 1870 246 056 L’église du Gesù 251 057 Le couvent des Sœurs grises, aujourd’hui pavillon des Sœurs grises de l’Université Concordia 253 058 La basilique Saint-Jacques-le-Majeur (cathédrale Marie-Reine-du-Monde), en 2005 254 059 L’hôtel de ville de Montréal vers 1915 258 060 L’hôtel de ville de Montréal en reconstruction en 1923 259 061 Maison mère des Dames de la congrégation de Notre-Dame 263 062 Le bain public Maisonneuve vers 1930 (aujourd’hui Bain Morgan) 265 063 Le Musée des beaux-arts de Montréal vers 1930 267 064 L’ancien Palais de justice vers 1930, ou Édifice Ernest-Cormier (aujourd’hui Cour d’appel du Québec) 268 065 La bibliothèque Redpath, Université McGill, vers 1920 271 066 Macdonald Engineering Building, Université McGill 272 067 Le McGill Students’ Union Hall en 1906, Université McGill (aujourd’hui Musée McCord) 273 068 Le Royal Victoria College vers 1900 (aujourd’hui le pavillon Strathcona de musique de l’Université McGill) 275 069 L’hôtel et gare Viger vers 1920 275 070 La gare Windsor en 1906 277 071 L’édifice A. Ramsay en 1868 (aujourd’hui immeuble d’habitation en copropriété) 281 072 L’édifice Urquhart 282 073 L’intérieur du restaurant Privett 284 074 Les magasins-entrepôts des Religieuses hospitalières de Saint-Joseph (aujourd’hui immeuble d’habitation en copropriété) 285 075 Les magasins-entrepôts des Sœurs grises (aujourd’hui immeuble à vocation résidentielle et commerciale) 285

XV Montré al en é volution

076 Le Cathedral Block 287 077 La façade très vitrée de la Maison-magasin Pierre-Del Vecchio II, sise au 177-181, rue Saint-Paul Est 289 078 L’édifice Shaw 291 079 Le Recollet House I 293 080 Le Recollet House II 293 082 Édifice Caverhill 294 083 Vue de la rue Sainte-Hélène à partir de la rue Le Moyne 295 084 L’édifice de la Savage, Lyman & Co. (ou Édifice Canadian Northern) 297 085 L’intérieur du rez-de-chaussée de l’édifice de la Savage, Lyman & Co. 297 086 L’intérieur de la Banque de Montréal en 1905 298 087 L’édifice de la New York Life Insurance Company vers 1910 300 088 L’édifice de la Banque Royale en 1930 301 089 L’édifice de la Sun Life vers 1935 302 091 L’édifice Aldred 304 092 L’Unity Building (aujourd’hui immeuble d’habitation en copropriété) 305 093 L’élévateur à grain no 2 vers 1930, démoli en 1978 307 094 Le pont Britannia, au Menai Strait, pays de Galles 309 095 Le pont Victoria en 1860 309 096 La terrasse Prince-de-Galles en 1900 317 097 La terrasse Prince-de-Galles, plans et élévations 317 098 La maison Trafalgar vers 1872. (Elle est aujourd’hui comprise dans le site patrimonial du Mont-Royal.) 318 099 La maison Hugh Allan (Ravenscrag) vers 1901 (aujourd’hui Institut Allan Memorial du Centre universitaire de santé McGill) 319 100 La maison George Stephen (Mount Stephen Club) en 1903 (aujourd’hui Hôtel Mount Stephen) 320 101 La salle à manger de la maison George Stephen en 1884 321 102 La maison Charles Rudolph Hosmer en 1901 (aujourd’hui utilisée par la Faculté de médecine de l’Université McGill) 323 103 La maison Mortimer Barnett Davis vers 1910 (aujourd’hui pavillon Purvis de l’Université McGill) 324 104 Le château Dufresne vers 1930 (aujourd’hui Musée Dufresne-Nincheri) 324 105 L’immeuble Le Linton vers 1935 326 106 L’immeuble Le Château vers 1935 327 107 L’hôtel Ritz-Carlton vers 1935 329 108 Façades de maisons victoriennes, avenue Laval 330 109 Habitations en rangée, rue Wolfe 337 111 L’habitation type, rue Fabre, au sud de l’avenue du Mont-Royal 341 112 L’habitation type, plans en forme de « L » majuscule et élévations 342

XVI Liste des figures

113 L’habitation type, plans et élévations 343 114 Vue aérienne de Montréal en 1889 355 115 Vue de la rue McTavish, en direction de la rue Sherbrooke, vers 1895 358 116 Le boulevard Saint-Laurent vu de la rue Craig (aujourd’hui rue Saint-Antoine) vers 1890 360 117 Vue de la rue Saint-Jacques, en direction de l’ouest, vers 1887 361 119 Le square Victoria vers 1875 363 120 Le square Viger vers 1900 365 121 Le square Saint-Louis vers 1900 367 122 Le square Dominion (aujourd’hui square Dorchester et place du Canada) en 1928 369 123 Vue d’un secteur du cimetière protestant Mont-Royal vers 1895 373 124 Plan d’aménagement du parc du Mont-Royal par Frederick Law Olmsted, 1877 375 125 Vue du chemin Olmsted du parc du Mont-Royal vers 1900 375 126 Vue aérienne du parc La Fontaine vers 1930 379 127 Plan d’aménagement du parc de l’île Sainte-Hélène et de l’agrandissement proposé, 1931 381 128 L’évolution de l’urbanisation de la région de Montréal, 1760-1981 389 129 Répartition des zones industrielles dans la région montréalaise en 1970 392 130 Vue aérienne de l’échangeur Turcot 393 131 La rue Pierce, vue de la rue Sainte-Catherine 401 132 Le territoire urbanisé de la région de Montréal en 1990 405 133 Ville de Maisonneuve : vue du boulevard Morgan, du marché et du bain public vers 1915 (fait partie aujourd’hui de l’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve) 407 134 Ville de Maisonneuve : le boulevard Pie ix à la hauteur de la rue Sainte-Catherine vers 1915 407 135 Plan de Ville de Mont-Royal 409 136 Plan originel de la Cité-jardin du tricentenaire (fait partie aujourd’hui de ­l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie) 411 137 Les géants du nouveau centre des affaires 427 138 Place Ville Marie 430 139 Édifice C.I.L., puis édifice Royal Trust (aujourd’hui la Tour Telus) 433 140 L’édifice de la Banque Canadienne Impériale de Commerce (Tour CIBC) 434 141 La tour de la Bourse 436 142 La place Bonaventure 439 143 Le Château Champlain (aujourd’hui Hôtel Marriott Château Champlain) 440 144 Le Westmount Square 442 145 Le complexe Desjardins 444 146 Le complexe Desjardins : la grande Place intérieure 446

XVII Montré al en é volution

147 Le complexe Guy-Favreau : la cour ouverte 447 148 Vue panoramique du centre-ville à partir du belvédère Kondiaronk du parc du Mont-Royal, 2013 452 149 Plan de la ville intérieure de Montréal, 2015 453 150 Station de métro Bonaventure 464 151 Exposition universelle Columbia de Chicago, 1893 : grande cour d’honneur 469 152 Vue aérienne de l’Exposition universelle de Montréal, 1967 474 153 Le Stade olympique 477 154 La maison Van Horne avant sa démolition en septembre 1973 487 155 L’avenue McGill College en 2015, vue de la place Ville Marie 502 156 Vue du Champ-de-Mars 504 157 Vue de la place Émilie-Gamelin, anciennement Place du 350e anniversaire 507 158 Le Vieux-Port : Plan du secteur est 512 159 Le Vieux-Port : vue aérienne du secteur est en 2013 512 160 Le Vieux-Port : plan du secteur ouest 513 161 Le Vieux-Port : vue aérienne du secteur ouest en 2013 513 162 Plan d’aménagement de la pointe sud-ouest de l’île Sainte-Hélène, 1990 516 163 La chapelle du Sacré-Cœur en 2005 519 164 La Banque nationale de Paris, avenue McGill College 525 165 L’édifice IBM-Marathon (aujourd’hui le 1250, boulevard René-Lévesque Ouest) 526 167 Le Centre Eaton : vue de l’intérieur 530 168 La Maison des Coopérants (aujourd’hui Tour KPMG) 532 169 La tour du 1000, De La Gauchetière 533 170 Le centre d’accueil Armand-Lavergne 534 171 Le siège social de la société Johnson & Johnson (aujourd’hui bureaux de Vidéotron) 536 172 La maison Alcan 537 173 Vue de l’atrium du Centre de commerce mondial 539 174 Le musée d’archéologie et d’histoire de Montréal : l’Éperon 542 175 L’édifice de la Royal Insurance Company en 1870 (aujourd’hui Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal à la Pointe-à-Callière) 543 176 L’agrandissement du Musée des beaux-arts de Montréal 545 177 Le Centre Canadien d’Architecture vu de la rue Baile 547 178 Une ville intérieure toujours en évolution : l’état du développement en 2013 554 179 Vue du paysage bâti de la rue King, entre les rues de la Commune et Wellington, à la Cité Multimédia. 562 180 Écluses Saint-Gabriel 563

XVIII Liste des figures

181 Vue du square Victoria réaménagé 566 182 Vue, en direction sud, du square Victoria réaménagé 567 183 Vue partielle, à l’angle des rues du Glacis et Saint-André, d’un « îlot- pomme » caractéristique du réaménagement du faubourg Québec. 568 184 Vue de l’intérieur de l’« îlot-pomme » borné par les rues du Glacis, Saint-André, Saint-Antoine Est et Saint-Timothée 568 185 Vue du square Dalhousie 569 186 Vue de la place D’Youville en direction du Musée d’archéologie et d’histoire de Montréal à la Pointe-à-Callière 571 187 Vue de la place d’Armes avec le marquage dans le pavage de l’emplacement de la première église Notre-Dame érigée à la fin du xviie siècle 573 188 Plan d’ensemble du projet Angus 573 189 Vue du paysage bâti dans le secteur est du projet Angus 574 190 Vue du parc Mia-Riddez-Morisset dans le secteur ouest du projet Angus 575 191 Le Locoshop 576 192 Place Simon-Valois 577 193 Place des festivals 578 194 Complexe de la Cité du commerce électronique 587 195 Perspective de la rue Crescent mettant en valeur l’ancienne église Erskine and American, aujourd’hui salle Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal 588 196 Vue, à partir de la rue Crescent, d’une partie du complexe de la Cité du commerce électronique 588 197 L’atrium, coiffé d’une verrière de caractère industriel, reliant les deux édifices du complexe de la Cité du commerce électronique 590 198 Potentiel de développement polycentrique de la région montréalaise à partir de ses principaux noyaux 610 199 L’emplacement du parc-plage métropolitain le long de la digue de la Voie maritime du Saint-Laurent 615 200 Vue de la place Jean-Paul-Riopelle, mettant en valeur le complexe de la Caisse de dépôt et placement 617 201 Le Parquet de la Caisse de dépôt et placement 619 202 Orchestre symphonique de Montréal. Projet lauréat du concours international pour le complexe culturel et administratif (2002) 621 203 L’esplanade de la place des Arts incluant la Maison symphonique 623 204 Intérieur de la salle d’orchestre de la Maison symphonique : vue vers la scène 625 205 Intérieur de la salle d’orchestre de la Maison symphonique : vue vers l’arrière 625 206 Vue de la Grande Bibliothèque à partir de la place Émilie-Gamelin 627 207 Atrium de la Grande Bibliothèque 628

XIX Montré al en é volution

208 Façade, rue Crescent, du pavillon des arts québécois et canadiens Claire et Marc Bourgie du Musée des beaux-arts de Montréal 630 209 Intérieur de la salle Bourgie 630 210 Vue, à l’angle des rues Sherbrooke et de la Montagne, de l’agrandissement de l’hôtel Ritz-Carlton 631 211 L’École de musique Schulich, Université McGill 634 212 Façade principale de la bibliothèque Nahum Gelber de l’Université McGill 635 213 Vue du square Tomlinson, Université McGill 637 214 Complexe des sciences de la vie, Université McGill 638 215 L’École de gestion John-Molson et le pavillon EV de l’Université Concordia 640 216 Vue de la murale photographique florale de Nicolas Baier ornant le Pavillon EV de l’Université Concordia 641 217 Pavillon J.-A. DeSève de l’Université du Québec à Montréal 643 218 Vue du pavillon de Design de l’Université du Québec à Montréal 644 219 Pavillon J.-Armand Bombardier, Université de Montréal 646 220 Vue de l’École des HEC et du pavillon de la Faculté de l’aménagement à partir de l’avenue Louis Colin 649 221 Vue partielle de l’Atrium Hydro-Québec de l’École des HEC 649 222 Vue de l’École des HEC et du pavillon de la Faculté de l’aménagement à partir du chemin de la Côte-Sainte-Catherine 651 223 Plan graphique de l’aménagement souhaitable d’une place publique à la rencontre de l’avenue Louis-Colin et du boulevard Édouard-Montpetit 655

XX Introduction à la première édition

LA PRÉSENTE ÉTUDE CONCERNE L’ÉVOLUTION DE l’architecture et de l’environnement urbain montréalais. Elle porte sur la ville physique : ses structures, ses rues, ses parcs, ses édifices publics, ses habitations, ses lieux de travail et de culte. C’est dire qu’elle tente de retracer l’évolution de cet orga­ nisme économique, social et culturel qu’est l’agglomération urbaine par l’intermédiaire de l’évolution de ses manifestations matérielles, visibles et tangibles ; elle vise à donner une idée et un portrait d’ensemble du développement de Montréal à par­ tir des premières visites du sieur de Champlain, de ce qui est devenu un peu plus tard la place Royale, jusqu’à la métropole d’aujourd’hui. Nous ne nous contenterons pas seulement de décrire l’évolution du domaine bâti, de témoigner des traits carac­ téristiques de l’environnement urbain et de l’architecture selon les périodes. Nous essaierons en même temps de cerner Montré al en é volution

et d’analyser les forces, les facteurs et les influences qui sont à l’origine des mutations et des transformations dans les formes de l’agglomération et dans les expressions architecturales. Quelles sont ces forces, ces facteurs et ces influences ? Ils sont multiples, d’importance variable, et nous ne saurions tous les nommer. Cependant, pour les besoins de l’étude, les princi­ paux peuvent être groupés en deux catégories : les forces, les facteurs et les influences issus du milieu physique et ceux qui émanent des actions des hommes agissant individuellement et collectivement dans et sur le milieu, selon leurs besoins, leurs technologies et leurs idéologies. Parmi les forces, les facteurs et les influences de la pre­ mière catégorie, la géographie s’impose. On ne saurait, en effet, comprendre Montréal et son destin sans référence à sa situa­ tion géographique sur le continent nord-américain. Pas plus qu’on ne pourrait apprécier sa croissance sans référence à son site, à son île pourvue d’une colline et de terrasses abruptes, caractéristiques naturelles qui contribueront à orienter les paysages construits. De même, les particularités géologiques du territoire apparaissent comme des données fondamentales. Par exemple, avant la révolution moderne dans le domaine des transports, Montréal, comme les autres villes, a puisé sur son sol et dans son sous-sol les matériaux nécessaires à la construction des bâtiments. Les caractéristiques géologiques du territoire n’auront pas des répercussions que sur le plan physique. Comme nous le verrons au fil de cet ouvrage, le fait que la plaine mon­t­ réalaise ait présenté de grandes qualités pour l’exploitation agricole aura des conséquences énormes sur le caractère du développement industriel et la composition sociale de la ville de la seconde moitié du XIXe siècle et du début du XXe. Enfin, il y a tout l’aspect du climat qu’il ne faut pas igno­ rer. Qu’ils en jouissent ou qu’ils en souffrent, les Montréalais connaissent les caractéristiques de leur climat, ses rigueurs et ses douceurs. Cependant, ce qui est moins bien apprécié, c’est son influence sur les façons, passées et actuelles, de vivre et de construire. Les forces, les facteurs et les influences de la seconde catégorie, qu’ils soient économiques, techniques, démogra­ phiques, politiques, sociaux, culturels ou autres, apparaissent en constant changement, en perpétuelle transformation, sou­ vent même en mutation brusque et radicale. Contrairement, évidemment, aux aspects physiques qui possèdent presque

2 Introduction à l a première édition l’immutabilité par rapport au rythme de l’histoire humaine. Il était donc difficile de tenir compte des effets de ces forces, facteurs et influences sans les situer dans leur contexte global d’apparition et d’intervention, en un mot, sans nous référer à un lien chronologique sommaire du développement phy­ sique de l’agglomération montréalaise. C’est dans cette optique que l’étude a été divisée en quatre parties. La première partie expose les données de base relatives à la situation et au site géographique de Montréal, aux carac­ téristiques du sol, du sous-sol et du climat de la région. Elle est complétée par un aperçu de la façon dont les Européens, habitués à des environnements naturels passablement diffé­ rents, ont réagi à celui de la Nouvelle-France. Nous suivrons les premières occupations du sol de la région et de l’île mont­ réalaise, occupations qui s’avèrent d’une importance capi­ tale, car elles laisseront – nous y reviendrons tout au long de cet ouvrage – une empreinte indélébile sur les structures et les paysages urbains successifs. Les trois autres parties sont divisées suivant l’évolution des forces techno-économiques. Ces forces, en effet, ont mar­ qué l’histoire de points de repère facilement identifiables que sont la machine à vapeur et son utilisation dans la pro­ duction industrielle, et l’électronique, qui a révolutionné les moyens de communication. Ces points de repère ont servi de jalons à l’exposé, car les révolutions que sont la vapeur et l’électronique auront en définitive des répercussions très sensibles sur la forme de l’agglomération et sur les compo­ sants de l’environnement urbain, beaucoup plus que les changements politiques ou les bouleversements historiques tels que la Conquête. Ainsi, la deuxième partie, qui témoigne du développe­ ment de l’architecture et de l’environnement physique de la petite cité depuis sa fondation jusque vers 1840, traite de la période préindustrielle. Nous tenterons d’y déceler les prin­cipales caractéristiques sociales et culturelles des socié­ tés coloniales qui se succèdent sur les bords du Saint-Laurent et de préciser leur influence sur l’architecture, la vie urbaine et son cadre bâti. Nous analyserons l’architecture coloniale française, du moins ce qui en reste, et celle qui apparaîtra dans le premier siècle de domination britannique ; enfin, nous nous interrogerons, avec l’aide de quelques observateurs de l’époque, sur les qualités et les déficiences de l’environnement de la ville frontière.

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La troisième partie embrasse les manifestations de la révo­­lution industrielle sur le continent et ses répercussions sur l’économie, la société, la culture et, par conséquent, sur l’habitat urbain. Voilà sans contredit la période la plus impor­ tante de l’histoire de Montréal, celle qui amorce le processus d’urbanisation et qui bouleverse complètement les paysages urbains traditionnels. Si elle a profondément marqué l’iden­ tité de l’agglomération, elle demeure paradoxalement l’une des périodes les moins connues et les moins documentées. Malgré cette lacune, nous tenterons de prendre connaissance, successivement, des forces et des facteurs en présence, de leurs répercussions sur la croissance, les structures et la forme de la ville, de leur influence sur l’architecture publique et religieuse, sur l’étonnante architecture commerciale et la trop peu connue architecture domestique. Cela nous amènera à porter un juge­ ment de valeur sur ce qui constitue essentiellement l’héritage de la période victorienne. Enfin, la quatrième partie concerne la ville de la seconde moitié du XXe siècle, cette agglomération de plus en plus vaste, qui subit des transformations peut-être tout aussi profondes et draconiennes que celles qui ont accompagné son industria­ lisation au siècle précédent. C’est la ville du téléphone et de l’automobile, qui échappe à ses limitations traditionnelles et qui envahit, telle une inondation, la plaine rurale. C’est éga­ lement la ville des autoroutes et des gratte-ciel. Comme elle se laisse de moins en moins cerner et apprécier comme un tout, nous nous bornerons, dans cette partie, avant de conclure par un résumé de l’évolution générale de l’agglomération, à jeter un coup d’œil sur les développements les plus significatifs de cette période, notamment l’émergence d’un nouveau pôle du centre-ville inauguré par les grands complexes : place Ville Marie, place Victoria et place Bonaventure. En résumé, cet ouvrage constitue une histoire générale de l’architecture et de l’environnement bâti montréalais, envi­ sagés comme un tout indivisible. Cependant, il s’agit d’une histoire qui s’intéresse moins aux dates, aux détails d’ordre esthétique ou aux savants classements chers aux historiens de l’art qu’aux forces et aux conjonctures qui ont présidé à la naissance et au développement des types successifs d’environ­ nement et d’architecture. C’est donc autant leur enracinement dans l’humus social, économique et culturel qui nous intéresse que leur épanouissement en formes urbaines et en expressions architecturales. Comme il s’agit, à notre connaissance, du pre­ mier ouvrage du genre sur la métropole montréalaise, nous

4 Introduction à l a première édition croyons utile de préciser ici brièvement les sources de cette étude. Le lecteur pourra, de cette façon, en percevoir davantage l’esprit et les champs d’intérêt. En premier lieu, le caractère global et synthétique de ce travail réclamait des connaissances d’ordre général dans des domaines variés se rapportant à la ville et à l’architecture. Parmi les ouvrages qui nous ont aidé à préciser notre pen­ sée, des œuvres traitant de l’évolution de la ville en général, comme The City in History, The Culture of Cities et Technics and Civilization de Lewis Mumford, constituent des études de base. Elles peuvent être accompagnées par d’autres ouvrages abor­ dant le même sujet sous des angles différents tels que Towns and Cities d’Emrys Jones, Towns and Buildings Described in Drawings and Words de Steen Eiler Rasmussen et The Geography of Towns d’Arthur E. Smailes. Des études touchant une période parti­ culière de l’histoire de la ville, à l’exemple de Victorian Cities d’Asa Briggs ou de The Modern Metropolis de Hans Blumenfeld, sont des compléments nécessaires. Concernant l’histoire de l’architecture, des ouvrages comme An Outline of European Architecture de Nikolaus Pevsner, Space, Time and Architecture de Sigfried Giedion et Architecture : Nineteenth and Twentieth Centuries de Henry-Russel Hitchcock sont aptes à donner un bon aperçu du développement de l’ar­ chitecture occidentale auquel le Canada et Montréal ont par­ ticipé dans une certaine mesure. Comme compléments, des études sur des aspects plus particuliers, par exemple Victorian Architecture de Robert Furneaux Jordan ou An Introduction to Modern Architecture de James Maude Richards, ont avantage à être consultées. Cependant, comme Montréal a subi dans ces domaines des influences spécifiques provenant tour à tour de la France, de la Grande-Bretagne et des États-Unis, il nous a paru approprié d’approfondir nos connaissances sur l’évolu­ tion des villes et de l’architecture de ces pays. En France, c’est Pierre Lavedan qui semble le plus satisfaisant avec L’Architecture française et Les villes françaises. En Grande-Bretagne, retenons A History of English Architecture de Peter Kidson, Peter Murray et Paul Thompson, British Townscapes d’Ewart Johns, sans oublier ce petit chef-d’œuvre de Rasmussen, London : The Unique City. Aux États-Unis, The Making of Urban America de John William Reps s’impose par l’abondance de ses informations. Une autre étude importante, laquelle (avec London : The Unique City) a ins­ piré à l’auteur le présent travail, s’avère essentielle pour com­ prendre l’évolution de la ville et de l’architecture américaines : American Skyline de Christopher Tunnard et Henry Hope Reed.

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Rappelons aussi que Mumford a écrit d’excellents opuscules sur l’architecture et la civilisation urbaines américaines, dont deux en particulier, Sticks and Stones et The Brown Decades, nous ont été d’un précieux secours. Pour la période moderne, ce sont les revues spécialisées, à l’exemple de l’excellent Architectural Forum, qui permettent le mieux de suivre les manifestations ­d’architecture et d’urbanisme aux États-Unis. Concernant l’histoire de l’architecture au Canada et plus particulièrement au Québec, il faut retenir trois noms : Traquair, Morisset et Gowans. Ramsay Traquair, le leader de l’« École de McGill », a écrit de nombreux articles qui font ­toujours autorité, la plupart réunis dans son dernier livre : The Old Architecture of . Du côté francophone, le pion­ nier fut Gérard Morisset, principal artisan de l’Inventaire des œuvres d’art de la province de Québec et auteur de L’Architecture en Nouvelle-France et de Coup d’œil sur les arts en Nouvelle-France. Son œuvre sympathique en a inspiré d’autres, telles que l’Ency- clopédie de la maison québécoise de Michel Lessard et Huguette Marquis, étude peut-être pas très rigoureuse, mais qui s’avère néanmoins utile comme ouvrage de vulgarisation. À la suite de Traquair et Morisset, c’est Alan Gowans qui apporte la plus précieuse collaboration dans ce domaine. En plus de nombreux articles de qualité, auxquels nous faisons souvent référence, soulignons son remarquable Church Architecture in , la meilleure monographie sur le sujet à l’heure actuelle, et son célèbre Looking at Architecture in Canada, qui sera repris et complété dans Building Canada : An Architectural History of Canadian Life. Enfin, au Canada comme aux États-Unis, pour suivre le développement de l’architecture contemporaine, il faut s’en remettre également aux revues spécialisées, notam­ ment au Journal of the Royal Architectural Institute of Canada et à The Canadian Architect. Pour avoir un aperçu de l’évolution de l’architecture et de l’environnement bâti montréalais, il faut se tourner vers Mgr Olivier Maurault et Édouard-Zotique Massicotte. Le pre­ mier, qui fut recteur de l’Université de Montréal, a écrit, en plus de nombreux articles, une importante monographie sur l’actuelle église Notre-Dame sur la place d’Armes, La Paroisse : histoire de l’église Notre-Dame de Montréal, et Marges d’histoire, en trois volumes, dont le deuxième, portant sur Montréal, ren­ ferme divers essais sur l’histoire et l’architecture de la ville. Massicotte, de son côté, chercheur d’une étonnante capacité de travail, nous a laissé un nombre considérable d’articles, parus notamment dans le Bulletin des recherches historiques

6 Introduction à l a première édition et dans Les Cahiers des Dix. En plus, sa « collection », main­ tenant conservée à la Bibliothèque nationale, renferme une bonne quantité de vieilles gravures, photographies, coupures de journaux, ainsi que d’autres documents intéressants relatifs à l’histoire de l’agglomération. L’information concernant l’architecture et l’environ­ nement bâti montréalais doit être appréciée à la lumière du développement économique, social et culturel de la métro­ pole. Il existe dans ce sens plusieurs histoires de Montréal ; la principale, renfermant une mine d’information dans tous les domaines, est Montreal (1535-1914) (en trois volumes) de William Henry Atherton. Signalons ensuite Montreal. A Brief History de John Irwin Cooper, histoire brève mais des meil­ leures. Parmi les autres, de caractère plutôt événementiel, retenons l’Histoire de Montréal de Robert Rumilly (en cinq volumes) et celle de Kathleen Jenkins, Montreal, Island City of the St. Lawrence. Ce qui manque le plus au sujet de Montréal, en dehors des études de Raoul Blanchard sur sa géographie (surtout L’ O u e st du Canada français : Montréal et sa région), ce sont des mono­ graphies couvrant de manière plus complète les divers aspects économiques, sociaux, culturels et autres. Parmi les rares tenta­ tives de traiter ces sujets, il faut souligner Montréal économique, recueil d’essais (sous la direction d’Esdras Minville) publié à l’occasion du troisième centenaire de la ville, Géographie humaine de Montréal de Raymond Tanghe, le seul chercheur à notre connaissance à aborder la question des habitations des quartiers populaires, Les caractéristiques sociales de la popula- tion du Grand Montréal de Norbert Lacoste, étude de sociologie urbaine de bonne valeur sur le Montréal de l’après-guerre, et, enfin, Montréal, guide d’excursions (sous la direction de Ludger Beauregard), recueil d’articles sur les principaux aspects de la géographie de Montréal, préparé pour le 22e Congrès inter­ national de géographie qui s’est tenu dans la métropole en août 1972. Ce recueil constitue infiniment plus qu’un simple guide d’excursions. En terminant, il ne faut pas ignorer les nombreux numéros du Bulletin technique et des Cahiers d’ur- banisme, publiés par le Service d’urbanisme de Montréal, qui rassemblent les éléments de base d’une banque d’information sur le milieu physique et humain montréalais. Comme Montréal a toujours joué un rôle de premier plan dans l’histoire et le développement du Québec et du Canada, on ne saurait ignorer cette autre dimension de son histoire. Cependant, l’histoire canadienne n’est pas perçue de la même

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façon par un Québécois francophone, préoccupé de survi­ vance culturelle, et par un Canadien d’expression anglaise, qui veut se démarquer par rapport aux Américains, ou par un étranger impressionné par le potentiel du pays. Il est ainsi préférable d’étudier en parallèle des œuvres comme l’His- toire du Canada français (deux volumes) de Lionel Groulx et The , 1760-1967 (deux volumes) de Mason Wade, l’Histoire du Canada du Parisien Robert Lacour-Gayet et le fameux Dominion of the North de Donald Creighton. Sur le plan social, Canadians in the Making, formidable histoire sociale d’Arthur R.M. Lower, la seule dans son genre, s’impose. Au Québec peuvent lui faire écho plusieurs courtes études réunies dans les Essais sur le Québec contemporain (ouvrage bilingue sous la direction de Jean-Charles Falardeau), ou dans French- Canadian Society, recueil préparé sous la direction de Marcel Rioux et Yves Martin. Sur le plan économique, enfin, retenons une sélection de bons essais présentés par William Thomas Easterbrook et Mel H. Watkins dans Approaches to Canadian Economic History. Tous les ouvrages cités précédemment, de même que les nombreux livres et articles inclus dans la bibliographie, repré­ sentent des sources secondaires. Dans la mesure du possible, nous avons tenté de nous appuyer également sur des sources primaires. Et, si nous pouvons nous s’exprimer ainsi, la prin­ cipale source primaire de cette étude est le fonds matériel lui-même, c’est-à-dire Montréal, avec ses rues, ses parcs, ses édifices publics, ses habitations, ses lieux de travail, etc. Tout au long de cette recherche, nous avons tâché le plus souvent possible de nous référer à l’existant, au visible, au tangible. Il faut avouer que parfois, notamment pour analyser l’archi­ tecture commerciale et domestique de la période victorienne, nous n’avons eu aucun autre choix, les écrits et les études sur ces sujets étant encore quasi inexistants. Montréal, comme toute autre ville, est cependant un organisme en perpétuelle mutation : bon nombre de rues, de squares et de bâtiments ont disparu au cours des années ou ont été transformés. La seule façon de retrouver le passé et d’évaluer ces changements consiste à retracer l’évolution de l’agglomération, à l’aide de cartes historiques, de dessins, de croquis, de photographies et d’autres documents appropriés. Massicotte nous a transmis une liste exhaustive des cartes et des plans relatifs à Montréal et son île (consulter le Bulletin des recherches historiques, volume 20, numéros 2 et 3, 1914). L’ensemble de ces documents est conservé aux Archives

8 Introduction à l a première édition de la Ville de Montréal et aux Archives nationales du Canada (Ottawa). Pour le Montréal du Régime français, signalons deux reconstructions de bonne valeur : celle d’Honoré Beaugrand et Pierre-Louis Morin, Le Vieux Montréal 1611-1803, et sur­ tout, pour son érudition, Images et figures de Montréal sous la France de Gustave Lanctôt. Pour sa part, l’historien Marcel Trudel a réuni dans son Atlas de la Nouvelle-France une série de cartes historiques concernant l’occupation française du continent américain. C’est encore aux archives municipales, provinciales et de la capitale nationale (Ottawa), et dans les journaux et les maga­ zines du XIXe siècle, à l’instar de l’Illustrated London News, des Canadian Illustrated News ou de L’Opinion publique, qu’il faut aller chercher les sources iconographiques qui représentent les formes et les bâtiments disparus. Remarquons cependant qu’une sélection de ces dessins et gravures ont été publiés dans Montréal : recueil iconographique (deux volumes) par Charles P. de Volpi et Peter S. Winkworth et que Pierre-Georges Roy a réuni dans Les vieilles églises de la province de Québec, 1647-1800 et dans Vieux manoirs, vieilles maisons un bon nombre de photographies de vieux bâtiments, existants ou disparus, du Québec. Dans le domaine de la photographie, on ne doit pas ignorer la collection du grand pionnier de cet art au Canada, William Notman, dont les archives photographiques sont conservées au Musée McCord de Montréal. Quelques-uns des meilleurs clichés ont été présentés dans Portrait of a Period. A Collection of Notman Photographs, 1856-1915 (sous la direction de J. Russell Harper et Stanley Triggs). Notre étude en étant avant tout une de synthèse, nous n’avons pas essayé de consulter tous les manuscrits et les docu­ ments de première main se rapportant au sujet. Nous aurions voulu le faire que cela aurait été absolument impossible, étant donné l’ampleur de notre champ d’intérêt et la grande quan­ tité de documents (pas toujours classés, au surplus) accumulés dans les divers dépôts d’archives. Nous avons eu recours à des manuscrits à l’occasion, pour approfondir certains points, tels que les traits de la côte montréalaise ou le rôle de la classe dirigeante coloniale française dans le contrôle de la construc­ tion et l’organisation du milieu physique. Heureusement, sur ces sujets et d’autres, connexes, notre tâche a été gran­ dement facilitée du fait que de nombreux documents per­ tinents ont déjà été réunis, codifiés et publiés, soit dans le Rapport de l’archiviste de la province de Québec, présenté tous les ans depuis plus d’un demi-siècle, soit dans divers inventaires,

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tels que l’Inventaire des ordonnances des intendants de la Nouvelle- France conservées aux archives provinciales de Québec (quatre volumes, sous la direction de Pierre-Georges Roy), les Édits, ordonnances royaux, déclarations et arrêts du Conseil d’État du roi concernant le Canada (trois volumes), et le Répertoire des arrêts, édits, mandements, ordonnances et règlements conservés dans les archives du Palais de justice de Montréal, 1640-1760, répertoire préparé par l’infatigable Massicotte. Une autre source primaire, à laquelle nous avons consa­ cré beaucoup d’intérêt et de temps, concerne les mémoires, les descriptions et les récits de voyages que nous ont laissés à différentes époques des personnes occupant une fonction offi­ cielle, des observateurs et des voyageurs. Ainsi, il est possible de suivre l’évolution de l’établissement montréalais grâce aux témoins du temps : depuis les fameuses Relations des jésuites, les rapports d’un Gédéon de Catalogne ou d’un Chaussegros de Léry jusqu’à la très détaillée Description topographique de la province du Bas-Canada de Joseph Bouchette, au XIXe siècle. De même, les récits de voyages de Jacques Cartier, de Samuel de Champlain, du père Pierre-François-Xavier de Charlevoix, du Suédois Pierre Kalm, de l’Américain Benjamin Silliman, et d’autres qui paraissent en plus grand nombre dès que la navi­ gation à vapeur rend la traversée de l’océan moins périlleuse, comme en font foi ceux des John M. Duncan, Théodore Pavie, Edward Allen Talbot, Henri de Lamothe, etc., constituent des témoignages de visu irremplaçables pour apprécier l’évolution urbaine et architecturale de Montréal. Voilà, pour l’essentiel, les sources auxquelles nous avons eu recours pour l’élaboration de ce travail. L’auteur n’a pas la prétention d’avoir parfaitement assimilé toutes les informa­ tions, les considérations ou les opinions qu’elles renferment. Il est particulièrement conscient des nombreuses insuffisances et des nombreux jugements partiels qui parsèment son exposé. Il espère néanmoins qu’une telle étude de synthèse trou­ vera son utilité, ne serait-ce que pour familiariser le lecteur avec une ville passionnante : Montréal.

Avril 1973

10 Introduction à la quatrième édition

MONTRÉAL EN ÉVOLUTION A ÉTÉ PUBLIÉ AUX Éditions Fides en 1974, suivi en 1976 d’une deuxième édi­ tion identique à la première sauf pour quelques corrections mineures. Par la suite, de nombreux ouvrages et études sont venus enrichir la connaissance de Montréal tant du point de vue de son site que de celui de son histoire économique, sociale et culturelle. Un dernier, paru en 2012, Histoire de Montréal et de sa région (sous la direction de Dany Fougères), présente ainsi en deux gros tomes un portrait d’ensemble assez complet sans toutefois traiter de l’urbanisme et de l’architecture. C’est Harold Kalman qui compense en architecture avec son monumental ouvrage, également en deux volumes, A History of Canadian Architecture (1994). Mais, dans l’ensemble, s’il y a eu des addi­ tions et des précisions concernant l’évolution de l’architec­ ture et de l’environnement urbain montréalais, la synthèse présentée dans les deux premières éditions nous a semblé, Montré al en é volution

lors de la préparation de la troisième édition, toujours valable dans son ensemble, hormis sa quatrième partie portant sur le Montréal du XXe siècle. Dans cette troisième édition, parue en 1994 aux Éditions du Méridien, la quatrième partie fut substantiellement trans­ formée et enrichie par rapport à celle des éditions pr­ écédentes, passant de deux à trois chapitres, lesquels mirent l’accent sur une compréhension plus poussée de l’essence de cette métro­ pole rendue à l’ère moderne et sur les apports et les faiblesses des années de rattrapage et de réappropriation. Même si l’ag­ glomération a continué à s’étendre dans la plaine montréa­ laise, mais à un rythme de loin inférieur à celui prévu dans les années 1960, le tableau qui est peint de cette période demeure aujourd’hui, selon nous, encore recevable dans son ensemble et nous avons donc préféré de ne pas le retoucher pour cette quatrième édition, mais d’y ajouter plutôt un nouveau ch­ a­pitre. Certaines informations, précisions et corrections ont été néan­ moins apportées au texte de cette troisième édition, notamment concernant des changements toponymiques de certains lieux et de fonctions de certains édifices, de façon à ne pas trop créer de confusion. Faute enfin de pouvoir retracer toutes les illustrations qui accompagnaient la troisième édition, quelques-unes ont été changées, tout en cherchant à les rapprocher le plus possible des illustrations originales. Ce nouveau chapitre, « Le tango », nous amène jusqu’en 2014. Dans ce sens, le lecteur pourra discerner que chacune des éditions témoigne des valeurs et d’une compréhension de l’essence de l’agglomération propres aux périodes où elles furent traitées, confirmant ainsi que les angles de perception de la ville en général, et de Montréal en particulier, évoluent, eux aussi, au rythme du passage du temps et de l’apport des connaissances qui s’accumulent et se renouvellent. Au même sens que son sujet, ce présent ouvrage, qui se perpétue main­ tenant depuis quarante ans, constitue en lui-même un ouvrage « en évolution »… avec ses qualités et ses faiblesses. Cette quatrième édition aborde ainsi la ville postmoderne, laquelle, à l’exemple de la ville moderne, est maintenant bien identifiable grâce à ses principales caractéristiques, accentuées par le fait que la ville de Montréal, avec le déclin de l’industrie lourde et manufacturière qui a libéré des sites et la prolifération au centre-ville des parcs de stationnement de surface au cours des trente glorieuses, a la possibilité désormais de se recons­ truire de plus en plus sur elle-même. Davantage en quête de l’esprit des lieux et plus accueillante aux divers modes de vie,

12 Introduction à l a quatrième édition elle se déleste dans ses bons projets d’aménagement et d’archi­ tecture des approches théoriques et de la standardisation qui ont malheureusement trop caractérisé, ici comme ailleurs, ce modernisme qui se voulait international. Dans un certain sens, elle fait le lien avec la ville des siècles précédents, caractéri­ sée par un développement plus organique, plus sensible aux attentes de la population et aux cultures des communautés. Les consultations publiques, qui ont pris de l’importance au cours des dernières décennies, ont d’ailleurs beaucoup contribué à cette évolution en donnant davantage la parole aux citoyens. La lecture des chapitres des trois premières éditions, lesquels couvrent l’histoire de l’agglomération de ses débuts jusqu’aux années 1990, n’en demeure donc, malgré leurs imperfections, que plus pertinente pour comprendre l’essence et les tendances de cette métropole rendue à l’ère postmoderne et qui demeure toujours aussi captivante.

Septembre 2014

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PATRIMOINE URBAIN de l’Université du Québec à Montréal. àMontréal. Québec du l’Université de causa honoris doctorat d’un titulaire et Canada du l’Ordre de officier Canada, du royale Société la de membre est Marsan Jean-Claude patrimoine, du domaine le dans œuvre son pour 1992 en Québec du nement gouver du Gérard-Morisset prix du récipiendaire premier et Montréal, Héritage dont sauvegarde, de organismes plusieurs de fondateur Membre urbain. patrimoine du et l’aménagement de pensée la marqué qui ont ouvrages et textes nombreux il de apublié Canada, au bâti l’environnement de conservation en supérieures d’études programme premier le il a fondé l’aménagement, de Faculté la de doyen de à titre où, Montréal de l’Université de émérite Architecte et urbaniste, JEAN-CLAUDE MARSAN PUQ .CA

selon leursbesoins,technologiesetidéologies. et auxhommesquiontagiindividuellementcollectivementdanssurlemilieu, s’inté donc icid’unehistoiregénéraledel’architecture etdel’environnement bâtiqui dans lesformesdel’agglomérationetexpressionsarchitecturales. Il s’agit facteurs etlesinfluencesquisontàl’originedesmutationstransformations ture selonlespériodes de témoignerdestraitscaractéristiquesl’environnement urbainetdel’architec- 200 photographies encouleuretnoirblanc,couvrequatresiècles. de travailetculte.Cettefresquehistoriqueunique,accompagnéeplus ses structures,rues,parcs,édificespublics,habitations,lieux Montréal, parl’entremisedesesmanifestationsmatérielles,visiblesettangibles le portraitdudéveloppementdecetorganismeéconomique,socialetculturelqu’est plus tard laplaceRoyale,jusqu’à lamétropole postmoderned’aujourd’hui. Ildresse montréalais, despremièresvisitesduSieurdeChamplain,cequiestdevenuunpeu Le présent ouvrage retrace l’évolution de l’architecture et de l’environnement urbain ­resse moinsauxdatesoudétailsd’ordre esthétiquequ’aumilieuphysique Collection dirigéeCollection Morisset parLucie K. Jamais Montréaln’auraparuaussipassionnantequ’àlalecturedecetouvrage. Jean-Claude Marsannesecontentepasdedécrirel’évolutiondudomainebâti,

; ilessaieégalementdecerneretd’analyserlesforces, les est titulaire d’un Ph. D. de l’Université d’Édimbourg. Professeur Professeur d’Édimbourg. l’Université D.de Ph. d’un titulaire est ISBN 978-2-7605-4422-2 ,!7IC7G0-feeccc! en études urbaines en études

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MONTRÉAL EN ÉVOLUTION JEAN-CLAUDE MARSAN