Cahiers Du Mouvement Ouvrier N° 69

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Cahiers Du Mouvement Ouvrier N° 69 Cahiers du mouvement ouvrier • Louis Eemans (1920-2016) • Loïc Le Bars : Pierre Monatte et le maréchal Fayolle durant la Première Guerre mondiale • Frank La Brasca : Le corporatisme fasciste (deuxième partie ) (1930-1945) • Le rapport Khrouchtchev : dossier établi par Jean-Jacques Marie • Cahier du Cermtri : Le Parti communiste français et la question coloniale C.E.R.M.T.R.I. Centre d'Etudes et de Recherches sur les Mouvements Trotskyste et Révolutionnaires Internationaux N° 69 ■ Premier trimestre 2016 (janvier-février-mars) ■ REVUE TRIMESTRIELLE ■ PRIX : 9 euros Cahiers du mouvement ouvrier Fondés par Jean-Jacques Marie et Vadim Rogovine Assistant pour la partie russe et soviétique : Marc Goloviznine, collaborateur scientifique de l’institut de sociologie de l’Académie des sciences de Russie Directeur de la publication : Jean-Jacques Marie Comité de rédaction : Nicole Bossut-Perron, Odile Dauphin, Liliane Fraysse, Marc Goloviznine, Frank La Brasca, Jean-Jacques Marie, Evelyne Morel, Roger Revuz, Pierre Roy. CERMTRI, 28, rue des Petites-Ecuries, 75010 Paris Imprimerie ROTINFED 2000, 87, rue du Faubourg-Saint-Denis, 75010 Paris Internet : www.trotsky.com.fr E-mail : [email protected]. I I 1 Cahiers du mouvement ouvrier i 1 Prix du numéro : 9 euros (+ 1,50 euro de port) i 0 i ' ! Abonnement annuel (quatre numéros) : i I — France : 35 euros ; i I — Etranger : 40 euros. i ! — Abonnement de soutien donnant droit à la consultation des archives i i du CERMTRI et de sa bibliothèque : 50 euros (ou plus). i i Nom, prénom : i I i Adresse :......... i I i I Courriel : i I 1 I Chèques à l’ordre du CERMTRI i I A renvoyer au CERMTRI, 28, rue des Petites-Ecuries, 75010 Paris i L J CONSULTEZ LE SITE DU CERMTRI www.trotsky.com.fr <http://www.trotsky.com.fr> Sommaire • Louis Eemans (1920-2016).................................................... p. 5 • Loïc Le Bars : Pierre Monatte et le maréchal Fayolle pendant la Première Guerre mondiale ................................... p. 9 • Frank La Brasca : Le corporatisme fasciste (deuxième partie) (1930-1945)............................................... p. 23 • Fernand Grenard : La Guerre civile et la reconstitution de l’Empire............................................. p. 37 • Le rapport Khrouchtchev : — Présentation par François de Massot de « le Rapport Khrouchtchev, première traduction intégrale réalisée et présentée par Jean-Jacques Marie » ............. p. 44 — Interview inédite de trois témoins et de trois historiens .......................................................... p. 47 — Molotov et le rapport Khrouchtchev................................ p.52 • Jean-Jacques Marie : Les révoltes des appelés de juillet 1914 en Russie ........................................................p. 55 • Notes de lecture ................................................................... p.61 • Cinéma...................................................................................p. 75 3 Le Parti communiste français et la question coloniale (1920-1947) Documents rassemblés et présentés par Roger Revuz Présentation ................................................................................................................. p. 81 Repères chronologiques ...............................................................................................p. 86 Cartes de l’Empire colonial français ..........................................................................p. 88 1.1920-1935 Quand le PCF passe du soutien aux mouvements anticolonialistes à la défense de l’Empire colonial français • Introduction ...................................................................................................................p. 89 • Thèses sur les questions nationale et coloniale adoptées au IIe Congrès de l’I.C. (juillet 1920).....................................................p. 91 • Extraits du discours de Léon Trotsky, rapporteur au IVe Congrès mondial de l’I.C. sur le parti français devant l’internationale,........................................p. 93 • André Marty : Le parti français devant la guerre .............................................. p. 95 • André Ferrât : Le mouvement révolutionnaire en Algérie .............................p. 100 2.1935 -1939 Du Front populaire à la déclaration de la guerre • Introduction ................................................................................................................ p. 107 • L’Humanité du 25 janvier 1936 : « Entendez la voix de nos frères opprimés des colonies »..................................................................... p. 108 • Marius Magnien : La France menacée en Indochine par la capitulation de Bruxelles.............................................................................p. 111 • André Ferrât : La politique coloniale et la classe ouvrière ............................p. 113 • Maurice Thorez : La France du Front populaire.............................................. p. 115 • Maurice Thorez : Discours prononcé à Alger, le 11 février 1939 ...................p. 116 3.1943 -1947 Le PCF, agent du « ravalement » de l’Empire français • Introduction ................................................................................................................ p. 119 • Henri Lozeray : Le peuple algérien uni autour de la France......................... p. 121 • L’Humanité du 30 juin 1945 : Intervention de Caballero, secrétaire général du Parti communiste algérien au Xe Congrès du PC .... p. 124 • Marius Magnien : L’Indochine dans le mouvement national libérateur des peuples d’Asie .................................................................p. 125 • Le Vietnam et la politique nationale et coloniale, ............................................ p. 127 • Bibliographie .............................................................................................................. p. 128 4 Louis Eemans (1920-2016) O TRAVAILLEUR!-! n .»< • hH» fmnçtlMi «t It'W fc*OTl* Wiafa. O TRAVAILLEUR» ><• ’ >hrtl«n>»nire ■mMmwH *m aaaa<4«aa<aa aw»»Mka . V *•*< li » M> ta*.* rKtanw la 4a w»»,.: p«jM F»*» la »»•.«..». ,-M afara Ir F C f a» •» *•< _ : dite pour le» m taire» va a’enffa^ wr h aafMM 4a raflam~a wrw». g . i « ka VH MJ «a« pev • 3/ ' ' , UN SALANtt MtWKVM «TM Of VtCHfWt HWU OU UlAtA^J ; .. i ?rr af«x iw« w **r c *■ --■ •; REJOIGNEZ fj la W««« 4a «*• a'W «•» r«*a-> 4a r’TÎL.^. FaiHaa 4a» la • • -s 4 taM*. *» w™"» gu a.-kz 7X; " REJOlGag rgrrl?/y XaTJTT décloror' . |1 5 Louis Eemans (1920-2016) Début janvier disparaissait notre camarade Louis Eemans, dit l”tit Louis, qui consacra près de vingt ans à la mise en place et au développement du CERMTRI, au rassemblement d’un fonds unique sur l’histoire du mouvement ouvrier de XXe siècle, en particulier sur l’histoire des différents groupes et organisations se réclamant du trotskysme. Il nous a semblé que le meilleur moyen de lui rendre hommage était de lui laisser la parole en publiant l’entretien qu’il a accordé en 1999 au journal Informations ouvrières. Quelle a été ta première rencontre avec Je n’ai pas participé directement à cette la politique ? étape. En mars 1943, le STO m’avait mis le Février 1934. J’avais quatorze ans et grappin dessus. Et je me suis retrouvé à j’étais dans la même classe que Pierre Lam­ Brandebourg, en Allemagne, affecté à une bert, qui a été un camarade et un ami de usine. Là, on a poursuivi une activité limi­ toute la vie. Nous avons commencé à nous tée. On est parvenu à se réunir quelques réunir à quelques-uns pour discuter. Nous fois à Berlin, et même à publier et à distri­ avions aussi été frappés par les événements buer un tract pour défendre l’internationa­ d’Autriche. Puis les choses se sont préci­ lisme prolétarien et l’unité ouvrière. sées. Il y a eu l’expérience du Front popu­ laire. Les procès de Moscou. J’étais attiré Et après la fin de la guerre ? par les idées que défendait Léon Trotsky et Je suis retourné à Paris et j’ai repris mon les militants qui s’en réclamaient. travail au Comptoir national d’escompte de Après le brevet, j’ai continué à étudier Paris (CNEP). Bien sûr, j’ai aussi repris grâce à nos enseignants, à qui je tiens à mon activité politique. Et je me suis engagé rendre hommage. Puis, en 1938, j’ai été dans la construction du syndicat. J’ai adhé­ contraint de travailler. J’ai été employé dans ré à la CGT. J’ai été désigné comme collec­ une banque. Puis c’est la guerre. J’ai été teur de ma section syndicale au service des mobilisé en 1940 (j’avais vingt ans), c’était coupons. Nous étions vingt au départ, l’an­ précisément en juin 1940, et la caserne de née suivante, il y avait quarante syndiqués Reuilly où j’étais convoqué ... était fermée. et, un an plus tard, les effectifs de la section Après un bref exode, je suis revenu à Paris. syndicale avaient encore doublé. Nous J’ai alors rencontré Lambert, qui venait étions quatre-vingts. de s’évader et qui m’a recruté à la IVe In­ En 1949, les responsables de la CGT de ternationale. Je rejoins donc les rangs d’une la banque, qui étaient aussi des militants du organisation trotskyste française dans la PCF, ont voulu m’exclure, à cause de ma clandestinité, en septembre 1940. Nous position politique. Mais nombre de syndi­ n’étions pas beaucoup. A partir de 1941, qués ont résisté et cela n’a pas pu se faire. nous avons commencé à diffuser - illégale­ Pendant cette période, où le PCF et le ment bien sûr - des tracts contre la guerre, PS étaient au gouvernement, où le PCF prô­ le fascisme, pour l’unité des travailleurs. nait le « produire d’abord » et déclarait que Cette activité s’est élargie. Et,
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