Juppe Oule Poste Sacrifie

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Juppe Oule Poste Sacrifie POLITIQUE INTERIEURE Joseph Macé-Scaron JUPPE OULE POSTE SACRIFIE « Parmi lesfigures de notre destin se trouve aussi celle que nous appellerons le poste sacrifié, et nul ne sait si ce destin précisément ne sera pas un jour le sien. » ERNSTJÜNGER, LE CœUR AVENTUREUX 1 avait tout pour réussir. Les écuries politiques de la v­ République n'avait jamais produit un prototype aussi [1] achevé: Normale sup, l'Ena, directeur de cabinet, adjoint aux Finances de la Ville de Paris, ministre du Budget, patron du Quai d'Orsay. Il était l'homme à qui tout réussissait. Valéry Giscard d'Estaing lui avait tressé publiquement des couronnes de lauriers. Jacques Delors avait loué ses qualités intellectuelles et son esprit de synthèse. Edouard Balladur, lui-même, le ménageait et songeait à lui concéder Matignon. Bref, Alain juppé était le Premier ministre que tout le monde attendait. Que s'est-il donc passé pour qu'un tel retournement s'opère? Comment ce premier de la classe politique a-t-ilpu à ce point gâcher ses chances? Alain juppé serait-il l'homme des rendez-vous 11 REVUE DES DEUX MONDES OCTOBRE 1996 POLITIQUE INTERIEURE Juppé ou le poste sacrifié manqués? Depuis son installation à Matignon, il ne se passe pas trois mois sans que l'on annonce un « nouveau départ» de celui que Jacques Chirac a appelé, un jour, « le meilleur d'entre nous )). Or, les saisons passent, juppé reste et les « ratés» se multiplient. Le dernier en date est d'autant plus surprenant que, cette fois-ci, le Premier ministre avait en main toutes les cartes pour réussir. Avec la réforme de la fiscalité, n'allait-il pas enfin pouvoir annoncer une bonne nouvelle aux Français? Ne parlait-il pas au cœur de son électorat pour qui la hausse des impôts est plus douloureuse que celle du chômage? N'engageait-il pas sa crédibilité politique dans un domaine où sa compétence n'a guère été mise en doute? Une cascade de fausses notes Après les événements de décembre qui ont pesé - et pèseront encore longtemps sur le paysage syndical -, après le remaniement ministériel où le gouvernement avait gagné davantage en cohérence qu'en compétence, les bonnes fées du septennat semblaient, à nouveau, se pencher au-dessus de son berceau. Les conseils de Jacques Chirac à Brégançon, les recettes de Jacques Pilhan, les encouragements des anciens réseaux médiatiques balladuriens accrochés à l'idée qu' (( il n y a pas d'autre politique possible )) : personne ne manquait à l'appel. On avait même oublié les embarras de Paris qui, selon l'entourage du Premier ministre, l'avaient déstabilisé psychologiquement il y a tout juste un an. Mieux encore: un frémissement dans les sondages préparait le terrain à une opération de « reconquête de l'opinion publique », C'était réglé comme du papier à musique. Au fond, la partition ne demandait que du doigté. Mais au moment où le chef du gouvernement a saisi la baguette, l'orchestre gouvernemental a fait entendre une cascade de fausses notes. On devait parler de la vie quotidienne des Français? On s'est enlisé dans une réforme du mode de scrutin qui fait la part belle aux petites manœuvres d'appareil. On devait convaincre l'opinion que la baisse des impôts était une ardente obligation? On a découvert subitement la flambée de la fiscalité locale. On devait 12 POLITIQUE INTERIEURE Juppé ou le poste sacrifié chanter à tue-tête, au cours des traditionnelles universités d'été, les vertus d'une majorité ressoudée? On a constaté que le discours sur l'état de l'union perdait toute crédibilité pour peu que Pasqua tonne, Madelin grogne et Balladur boude. Quand est parvenue l'information selon laquelle le gouverne­ ment désirait instiller une dose de proportionnelle dans le scrutin législatif, tout le monde est tombé des nues. Lesmilitants RPR étaient atterrés. (( Autant avouer tout de suite que l'on a peur de perdre en 1998. )) Lesélus étaient accablés. Ils se souvenaient d'un déjeuner de la commission exécutive du RPR, à l'automne dernier, en présence d'Alain ]uppé, au terme duquel ce dernier avait conclu que c'était le type même de dossier qu'il valait mieux ne pas ouvrir. En fait, une poignée d'entre eux savait bien que la mèche avait été allumée par Alain]uppé. Bien sûr, celui-ci avait évoqué le mode de scrutin lors d'un déjeuner de la majorité. Mais cette idée était loin d'être un simple propos de table. Auparavant, plusieurs discussions avaient eu lieu sur ce thème avec François Léotard, Philippe Séguin et même Charles Pasqua. Fallait-il, pour autant, rouvrir ce dossier piégé et laisser flotter sur les réunions d'une droite qui déjà entre en campagne de forts remugles politiciens? Ce dérapage aura réveillé de vieilles interrogations sur le savoir-faire d'Alain]uppé. Après tout, cette rentrée était la sienne. Son échec l'est également. Pourquoi un tel loupé ?Lamachine ]uppé a fait, une nouvelle fois, la démonstration de ses faiblesses structurelles. Quand le chef du gouvernement parle, les ministres se taisent. On n'en finirait pas de citer les exemples de membres du gouvernement qui ont été les derniers informés de décisions concernant leurs domaines ou qui ont dû renoncer à s'exprimer sur un sujet de leur compétence. Le secret qui a présidé à l'élaboration du plan de réforme de la Sécurité sociale fut également de rigueur pour le plan « banlieues ». Sur la fiscalité, la seule contribution du ministre de l'Economie et des Finances, Jean Arthuis, a été l'annonce d'un train de hausse sur les tabacs et l'alcool. En écoutant les ministres RPR présents à l'université d'été de leur formation, on avait du mal à croire que la baisse des impôts était désormais la grande affaire du gouverne­ ment. Etait-ce d'ailleurs celle du RPR? Le Rassemblement est dans une situation paradoxale. Parce qu'il est présidé par ]uppé, il relaie 13 POLITIQUE INTERIEURE Juppé ou le poste sacrifié mal la politique de ce dernier. De fait, ses responsables sont constamment en attente des directives de Matignon où l'on a d'autres soucis en tête. Résultat: soit le RPR se perd dans de vaines querelles sur le destin de son secrétaire général, Jean-François Mancel; soit la machine s'emballe quand elle croit respirer l'odeur de la poudre électorale. A force de tout vouloir, ]uppé s'expose. Même aux coups. Le problème de la machine ]uppé, c'est d'abord Iuppé. Le Premier ministre se veut omnipotent parce qu'il s'estime tout simplement omniscient. Plus encore que la réforme de la Sécurité sociale, à l'automne dernier, celle de la fiscalité a été concoctée en circuit fermé. D'ordinaire, les Premiers ministres aiment bien les fusibles. Surtout quand le temps vire à l'orage. ]uppé, lui, réduit volontiers ses ministres à l'état d'ectoplasmes. Est-ce un hasard si, aux baromètres de la Sofres, de l'Ifop ou d'Ipsos, les personnalités qui occupent la tête du hit-parade (Philippe Séguin, Charles Pasqua, Edouard Balladur, Simone Veil, Alain Madelin...) sont toutes hors du gouvernement? Entre le maniement de la férule et la volonté de séduire Si au moins le Premier ministre s'employait à associer ces poids lourds au jeu gouvernemental! Mais la gestion du cas Pasqua montre qu'il a fallu une fausse note dans le concert majoritaire pour que ]uppé songe à s'expliquer avec l'ancien ministre de l'Intérieur. Une première fois pour le battre froid. Une seconde fois pour prendre note de ses arguments. Même attitude en ce qui concerne les balladuriens. Le chef du gouvernement oscille sans cesse entre le maniement de la férule et la volonté de séduire. Il y a quelque chose de bizarre chez ]uppé : l'autorité dont il fait preuve n'est pas un gage d'efficacité. Un jour, il impose comme un Premier ministre de la ye République. Le lendemain, il consulte comme un président du Conseil de la IVe. Dans la tempête, ]uppé se veut seul à la barre. Lamontée des périls sociaux et politiques ne l'incite pas à en rabattre. Tout au 14 POLITIQUE INTERIEURE Juppé ou le poste sacrifié contraire. Hors des périodes de cohabitation, jamais hôte à Matignon n'a concentré à ce point tous les pouvoirs. La conséquence fatale est que chaque réforme devient un challenge personnel qui engage son avenir politique. Insensiblement, le Premier ministre est passé du « garder le cap» au « ça passe ou ça casse », Du coup, la moindre critique, ou le moindre dérapage, prend l'allure d'un psychodrame. Il y a là une situation d'enfermement d'autant plus forte qu'Alain juppé ne peut pas atténuer sa responsabilité en mettant en cause l'attitude ambiguë du président de la République auquel il promet déjà un second septennat. Curieuse posture que celle de Jacques Chirac qui, de facto, reconduit Iuppé à un poste sacrifié, explique qu'il n'y a pas d'autre politique possible et qui, en même temps, reçoit, consulte, téléphone à tous ceux qui professent un avis contraire. Le chef de l'Etat accorde une confiance sans faille à son collaborateur de vingt ans jusqu'à accepter de gommer les accents de sa campagne de 1995.Mais, dans le même temps, une partie de son comportement témoigne de son refus de s'inscrire dans cette perspective. Une stratégie «mitterrandiste »? Et si c'était là la véritable faiblesse de Juppé? En entrant à Matignon, ce dernier a cru pouvoir s'inscrire dans un schéma classique : un Premier ministre chef de la majorité présidentielle.
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