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CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 7' Législature COMPTE

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CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 7' Législature COMPTE ASSEMBLEE NATIONALE — 2' SEANCE DU 16 DECEMBRE 1983 6579 CONSTITUTION DU 4 OCTOBRE 1958 7' Législature PREMIERE SESSION ORDINAIRE DE 1983-1984 (126' SÉANCE) COMPTE RENDU INTEGR.AL 2° Séance du Vendredi 16 Décembre 1983. SOMMAIRE -1— PRÉSIDENCE DE M. Guy DUCOLONt DEMOCRATISATION DU SECTEUR PUBLIC 1. — Démocratisation du secteur publia — Communication relative à ia désignation d'une commission mixte paritaire (p . 6579). Communication relative à la désignation d'une commission mixte paritaire. 2. — Entreprises de presse . — Suite de la discussion d ' un projet de loi (p . 6579). M. le président. M . le président de 1'Asseusblée nationale a reçu de M. le Premier ministre la lette suivante : M . Mercieca, rapporteur pour avis de la commission des finances. taris, le 16 décembre 1983. MM. Jean-Pierre Michel, rapporteur pour avis de la commission Monsieur le président, des lois ; Toubon, Lauriol. Conformément à l'article 45, alinéa 2, de la Constitutloa, j'ai l'honneur de vous faire connaltre que j'ai décidé de provoquer Rappel au règlement (p . 6587). la réunion d'une commission mixte paritaire chargée de proposer un texte sur les dispositions restant e.i discussion du projet de loi MM. Lauriol, le président. complétant les dispositions de la loi n° 83-675 du 26 juillet 1963 relative à la démocratisation du secteur publia Rep ri se de la discussion (p. 6587). Je vous serais obligé de bien vouloir, en conséquence, inviter l'Assemblée nationale à désigner ses représentants à cet organisme. M. Fillloud, secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé des techniques de la communication. J'adresse ce jour à M . le président du Sénat une demande tendant aux mêmes fins. Exception d'irrecevabilité de M . Main Madelin : MM. Alain Madelin, le président, le secrétaire d'Etat, Queyranne, rapporteur Veuillez agréer, monsieur le président, l'assurance de ma haute considération. de la commission des affaires culturelles. M. Bassinet. Cette communication a été notifiée à M. le président de la commission des affaires culturelles, familiales et sociales. Suspension et reprise de la séance (p. 6598). Les candidatures devrônt parvenir à la présidence avant le samedi 17 décembre, à douze heures. MM . i =::e, le gr'sident. A l 'expiration de ce délai, elles seront affichées. Suspension et reprise de la séance (p. 6598). Si le nombre des candidats n'est pas supérieur au nombre de sièges à pourvoir, la nomination prendra effet immédiatement. 3. — Prix de l'eau en 1914. — Communication relative à la dési- gnation d'une commission mixte paritaire (p . 6595). Dans le cas contraire, elle aura lieu par scrutin. 4. — Entreprises de presse . — Reprise de la discussion d'un projet La commission mixte paritaire se réunira le mardi 20 décembre, de loi (p. 6598). à dix heures, au Sénat. Exception d'irrecevabilité de M. Main Madelin (suite) MM. Sapin, le président. M. Labbé. ENTREPRISES DE PRESSE Renvoi de la suite de la discussion à la prochaine séance. Suite de la discussion d'un projet de loi. R — Ordre du tour (p. 6602). M. le président. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion du projet de loi visant à limiter la concentration PRESIDENCE DE M. GUY DUCOLONE, et à assurer la transparence financière et le pluralisme des vice-président. entreprises de presse (n°n 1832, 1885). Hier soir, l'Assemblée a commencé d'entendre les rapporteurs. La séance est ouverte à quinze heures. La parole est à M . Mercieca, rapporteur pour avis de la ,t le président. La séance est ouverte . commission des finances, de l'économie générale et du Plan. 6580 ASSEMBLEE NATIONALE — 2• SEANCE DU 16 DECEMBRE 1983 de 4 p. 100, à titre pro» isoire M. Paul Mercieca, rapporteur pour avis . Monsieur le président, . Les lois de finances successives, monsieur le secrétaire d'Etat chargé des techniques de la y compris le projet de loi de finances pour 1984, dans son article 28, ont reconduit chaque année ce dispositif transitoire. comm'mication, mes chers collègues, la commission des finances a, au cours de sa séance du 29 novembre, désigné son rap- Le coût pour le Trésor public en est évalué à 370 millions de fraacs pour 1983. porteur pour avis sur le projet de loi relatif aux entreprises de presse. D'autres aides publiques à la presse dépendent de critères de sélectivité. Le rapporteur pour avis a participé, avec la commission des affaires culturelles, à de nombreuses auditions des représen- Parmi les allégements fiscaux, le régime spécial des pro- tants de la profession . Il a lui-même procédé à des auditions visions pour investissement — article 39 bis du code général pour sa propre information. des impôts — permet aur, entreprises de presse de déduire La commission des finances a, dans ses deux séances du de leur bénéfice imposable des provisions pour investissement en vue de l'acquisition, à terme, d'éléments d'actif nécessaires mercredi 14 et du jeudi 15 déceinbre, examiné, pour avis, le projet de loi. Un large débat a eu lieu . Il est clairement à leur exploitation . Ce régime a fait l'objet de nombreuses critiques apparu que le phénomène de concentration des entreprises de dans la mesure où, ne pouvant profiter qu'aux entre- presse était avant tout un problème économique qui devait prises réalisant des bénéfices, il constitue une sorte d'aide à être traité par des mesures de même nature. l'envers favorisant les entreprises de presse les plus prospères au détriment des plus faibles dont le besoin d'aide au finan- Les limitations à la concentration par des dispositions juri- cement de leurs investissements est évidemment plus pressant. diques doivent être accompagnées d'une réflexion d'ensemble sur t'environnement économique des entreprises de presse et En second lieu, les quotidiens bénéficient d'un taux de T. V. A sur les moyens de réaménager en conséquence les différents . sur leur vente, au numéro ou par abonnement, égal mécanismes d'aide publique, ce qui justifie pleinement la saisine à 2,10 p. 100 dans les départements métropolitains et à 1,5 p . 100 pour avis de la commission des finances. dans les départements et les territoires d'outre-mer . Cette aide publique, qui permet d'abaisser le prix de vente des journaux, A l'issue de la discussion, la commission a émis un vote favo- constitue en fait une aide au lecteur, pour qui, comme le rable sur le projet de loi. montrent la plupart des enquêtes, le prix élevé des publi- Elle a tout d'abord constaté que l'insuffisante transparence cations est l'un des principaux facteurs de la diminution de la financière des entreprises de presse, résultant de la non-applica- vente des journaux. tion des dispositions de l'ordonnance du 26 août 1944 et le mou- Parmi les fends d'aide, outre celui relatif à l'aide à l'expor- vement de concentration des titres de presse, en particulier des tation de la presse française à l'étranger, j'évoruerel le fonds publications quotidiennes, dont le nombre est passé, entre 1946 d'aide aux quotidiens nationaux à faible capacité publicitaire. et 1983, de vingt-huit à onze pour les quotidiens nationaux et de La situation économique particulièrement fragile des quo- cent soixante-quinze à soixante-treize pour les quotidiens régio- tidiens n'ayant que peu recours aux recettes publicitaires avait naux, appelaient un correctif . C'est l'objet du projet de loi. conduit à la création d'une première aide de caractère excep- La commission des finances a estimé devoir laisser à la tionnel, attribuée en 1973 aux quotidiens d'information poli- commission des affaires culturelles, saisie au fond, et à la tique et générale 3 faibles ressources publicitaires et reconduite commission des lois, saisie pour avis, le soin de procéder à un en 1974 et 1975. Par décret du 26 mars 1982, un fonds d'aide examen détaillé du dispositif juridique du texte et de proposer spécifique a été institué, mais seulement à titre transitoire, à l'Assemblée nationale les modifications nécessaires à l'amé- pour les années 1982 et 1983 La nécessité de maintenir cette lioratieen de ses dispositions. aide économique qui, bien que représentant en moyenne seule- ment environ 4 p . 100 des ressources des journaux bénéficiaires, En commission, le rapporteur pour avis a exprimé ses préoc- revêt pour ceux-ci un caractère vital, a entraîné sa reconduction cupations devant certaines dispositions de ce texte, notamment dans le budget pour 1984. l'article 2, qui n'exclut pas, comme ce serait pourtant nécessaire, Cette aide, réservée aux quotidiens nationaux d'information les partis et groupements politiques du champ d'application de générale et politique, a été répartie entre trois quotidiens en la loi. Quant à la commission pour la transparence et le plu- 1982 et quatre quotidiens en 1983, en fonction du nombre ralisme, elle ne devrait pas exercer des pouvoirs juridictionnels d'exemplaires vendus. Les crédits inscrits à ce titre au projet ou édicter des sanctions financières . Enfin, les poursuites de budget pour 1984 s'élèvent à 11,65 millions de francs, soit une engagées à partir de l'ordonnance de 1944 doivent avoir lieu progression très modérée de 5,7 p . 100 par rapport à 1983. normalement. L'examen des différentes formes d'aide publique à la presse La commission des finances s'est directement préoccupée des révèle ainsi que les carences du système sont principalement difficultés financières de la presse d'information politique et de trois sortes : générale, que le projet de loi n'aborde pas, mais dont la solution conditionne pourtant le maintien et le développement d'une En premier lieu, une insuffisante sélectivité et l'existence presse d'opinion en France, au plan tant national que régional.
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