Monde Pastiche
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ATTE NTION À l’heure où nous imprimons, les nouvelles contenues dans ce journal sont (encore) fausses. ANNÉE ZÉRO - LA UNE HORS SÉRIE N° 1 - 2,90€ - MÉTROPOLITAN FRANCE THURSDAY MAI 15TH 2003 FONDATEUR : HUBERT MES-BEUVERIES Pastiche satirique Mme Chirac aurait été Les forces américaines, britanniques capturée AL’IMAGE du reste du pays, et monégasques débarquent en France la situation demeure très confuse dans la capitale et singulièrement dans le secteur de l’Elysée. La Les troupes françaises opposeraient une certaine résistance dans la mesure de leurs faibles moyens chaîne d’information continue américaine CNN vient d’annon- Débarquements sur la côte nor- Georges Bush cer que les commandos spéciaux mande et la riviera. C’est à de la Delta Force du général 6 heures du matin (heure fran- accuse la France Chuck D. Norris – les fameux çaise) que des unités navales de d’« incorrection » «Texas flying woodpeckers » – la flotte combinée anglo-améri- se seraient « assuré » de la per- caine ont ouvert le feu sur « cer- M. Chirac appelle sonne de Mme Chirac. tains objectifs militaires français » Suite page 2 de l’arsenal de Cherbourg à l’aé- à la résistance rodrome touristique de Carpi- et disparaît quet près de Caen. Ces obus INTERVENTION US avaient été précédés, dès 5 heures, par des lâchers de para- Soulèvement Premières opéra- chutistes dans la région de pro-américain à Sainte-Mère-Eglise. Ce dernier tions et déclarations objectif, à priori dépourvu d’inté- Paris dans le de Georges Bush et rêt stratégique ou même tac- secteur de Saint- tique, aurait été personnellement Jacques Chirac p. 2 choisi par le président Bush après Germain-des-Prés un récent visionnage du film de Darryl F. Zanuck « Le Jour le plus Bonne tenue de PARIS long », ce contre l’avis de son chef la Bourse de Paris Situation confuse d’état-major, le général Schwar- zenegger. Côté français, en tout L’Armée à Saint-Germain- cas, la surprise semble avoir été indique que l’avant-garde de la « des dépôts d’armes de guerre débarquées. Par véhicules dotés des-Prés p. 4 totale et la résistance sporadique. 1re brigade de la 3e airborne et même des soldats alle- de haut-parleurs, les Alliés invi- monégasque Le haut-commandement allié (para) division – les fameux « Red mands. » Selon leur expression, tent la population locale et les menace Nice indique que « de nombreux hot chili tigers » – se serait les forces américaines terrestres touristes à « garder leur bonne MONACO pompiers, gendarmes et contrac- emparé vers 8 heures du Mémo- et aéroportées seraient en train humeur et à faire confiance au Le luxe inouï du Le rôle-clé, politique tuelles auraient déjà été captu- rial de Caen où, selon des rap- de sécuriser le Cotentin et le soldat US ». rés » et un autre communiqué ports de la C..I.A., se trouveraient Bessin, tête de pont des troupes p.2 et 3 satrape chiraquien et militaire, de la principauté p. 5 La promesse de Georges Bush à Rainier III TO OUR BELOVED ANGLO-SAXON AUDIENCE THIS SPECIALAND LIMITED edition of french most famous and Au-delà de revendications territoriales déjà ancien- questions méditerranéennes. Ce messager appor- respected dayly newspaper « Le World » in english version will be nes – le littoral des Alpes-maritimes – qu'espère la tait au prince Rainier la promesse, signée de Geor- available in every press centers of London, New-York, Washing- principauté de sa participation à l'opération Doulce ges Bush lui-même, de faire de Monaco un ton, Los Angeles and San Francisco, and Monaco too. The impor- France ? Le statut de « grand » géopolitique, auquel membre « semi-permanent » (dans un premier tance and tremendous seriousness of present events, which means elle se dit en droit d'accéder du fait notamment de temps) du conseil de sécurité des Nations-Unies, no less than France's new liberation from lies and treachery, drove son envergure financière, et que lui a du reste en échange d'un engagement militaire de la prin- us to this editorial gesture. We want it as our modest contribution to POLITIQUE promis l'administration Bush. C'est une indiscré- cipauté contre la France. Les Etats-Unis se faisaient wonderful and daring action of allied forces to give our country a tion de la revue d'études stratégiques californienne fort de donner très vite un caractère permanent à new beginning. We do hope and pray that our anglo-saxon audience, Madelin forme un «Power » qui révèle que la Maison-Blanche a ce strapontin, également attribué à l'Australie, à who's always loved France in spite of most of her political leaders, envoyé au printemps dernier un émissaire discret Israël et au Koweit. Pour Rainier le rêve devenait gouvernement de will understand then than every French is not an ennemy to Ame- au palais Grimaldi, Chris Brabeck, spécialiste des réalité, il n'y avait plus à hésiter. rica the Beautiful and Old and gallant England, and by no means a « libération libérale » Saddam Hussein's supporter. ■ p. 11 POINT DE VUE : American-british-french friendship for ever ! « On les aura ! » TENDANCES « Nous ne l’avons certes pas volé ! » Guy Bedos par Edward G. Plenel et John-Marie Colombyne LE BOULEVERSANT SOUVENIR D’UNE ADOLESCENCE MADE IN USA plébiscité aux USA VOILÀ, C’EST ARRIVÉ. doublé stratégique de l’été 1944, – ou de « paléo-gaulliste » – menée Le Vieil Amerloque L’offensive, plutôt que l’« inva- ce secret donc a été magistrale- depuis trop de mois par l’équipe sion », que connaît notre pays (la ment gardé, provoquant, pourquoi Chirac vis-à-vis de l’administration Philippe Labro France) se déroule depuis le nier, une surprise totale dans américaine, ce alors que celle-ci est quelques heures selon un timing l’appareil politico-étatique et à présent engagée dans une nou- précis, et un calendrier à l’évi- l’opinion publique français. velle guerre de libération en Syrie Le Vieil dence planifié depuis fort long- On nous permettra cependant de et en Iran, et doit faire face depuis Amerloque le dernier Philippe Labro S’IL EST UN pro- temps avec une rigueur et une revendiquer, pour notre journal et peu à une invasion du Kurdistan, au «A l’automne de sa vie l’auteur duit français que nous-mêmes, moins d’étonnement mépris de la parole donnée, par précision proprement époustou- fait un nouveau et poignant les Américains ne flantes. Nul doute que cette que chez d’autres. En effet l’opéra- l’armée turque ainsi qu’à une insur- boycottent pas, rigueur et cette excellence techni- tion « Doulce France » n’est certes rection pro Ben-Laden en Arabie retour sur son adolescence c’est bien Bedos : cienne typiquement « yankee » pas le fruit du hasard, ni même née Séoudite. dorée, marquée par le rire de le comique triom- n’assurent à la coalition occiden- du cerveau dérangé de Georges Lire la suite page 12 Kennedy, les jupettes des étu- phe à Broadway Walker Bush. Elle trouve son ori- dans un show ridi- tale un prompt succès militaire, diantes et la saveur du whisky- gine, ses racines véritables dans la culisant la France. d’autant que le secret sur les énor- ET LES POINTS DE VUE coca. Des “mémoires” de “gol- politique insensée, qu’il faut bien Editions Big Mac Lire page 14 mes préparatifs de cette ambi- de Bernard-Henri Lévy den boy”. Tremendous indeed ! » tieuse opération rééditant le qualifier d’« ultra-nationaliste » et de Joey Starr p.15 L’operation alLiee en France réactions politiques LE DÉCLENCHEMENT À L’AUBE de ce jeudi de la gigan- dent Georges W. Bush expliquant les raisons de tisé l’attitude de Chirac, jugée globalement « baa- notamment le nom d’Alain Madelin. Le futur ex- tesque opération aéronavale, aéroportée et ter- l’offensive. LE PRÉSIDENT AMÉRICAIN a défini la France siste ». Il a assuré le peuple français que les Alliés président français a pour sa part appellé les Fran- restre – baptisée « opération Doulce France » – a comme « chef de file de l’axe de l’incorrection » et n’avaient rien contre la France et qu’ils installe- çais « à la résistance » et au « dialogue » face à coïncidé avec une déclaration télévisée du prési- une base « arrière-arrière » d’Al-Qaida. Il a stigma- raient un gouvernement français libre, citant l’« agression américaine » avant de disparaître. La déclaration du président américain Dans un violent réquisitoire, G. W. Bush dénonce la France comme chef de file de « l’axe de l’incorrection ». WASHINGTON Gérard Depardieu « qui se prend expliqué que cette position fran- rique, menteur, tricheur, hai- Alain Madelin, Bernard Kouchner pas une guerre et les Français, qui De notre envoyé spécial pour Molière » et qui devra désor- çaise n’avait, hélas, rien d’étonnant neux ». En conséquence, et après et Pierre Lellouche – dont le prési- demeurent des amis, sont incapa- Il n’a pas fallu plus de 5 minu- mais « ramer » pour obtenir sa quand on sait que « le pays du concertation avec les «alliés dent américain a cru devoir préciser bles de se battre ! » Et Georges tes d’allocution télévisée au prési- «green card ». Georges Bush s’en Mime Marceau n’est rien qu’une sûrs » («true buddies ») que sont qu’il aimait beaucoup les films Walker Bush a alors lancé ces ulti- dent américain pour annoncer – et est également pris aux restaura- nation de racistes et d’arabes » l’Angleterre, l’Australie et («Mr Lellouche, whose movies I do mes paroles, véritable profession motiver – l’intervention de la teurs français «arrogants » qui (« nothing but a racists and arabs Monaco, il a préparé, des mois appreciate »). de foi géopolitique : «Vive la coalition anglo-américano-aus- imposeraient des additions country »), tous plus arrogants et durant, une « opération de police » tralo-monégasque contre la (« bills ») exorbitantes aux touris- « sales » (« dirty ») les uns que les contre une nation devenue un France.