REPUBLIQUE DU

Mission de supervision du Projet d’Appui à la Diversification Agricole – PADA (Don IDA-H6560, Crédit IDA-48840, Don GFRP TF99692) Du 07 au 15 décembre 2015

AIDE MEMOIRE

INTRODUCTION ET REMERCIEMENTS

1. La mission de supervision conjointe Banque mondiale-Gouvernement du Bénin a eu lieu au Bénin du 07 au 15 décembre 2015. L’objectif général de la mission était d’examiner l’état d’exécution du projet dans ses principales composantes y compris les progrès dans la gestion financière du Projet, le niveau d’exécution du plan de passation des marchés, le respect des mesures de sauvegardes environnementales et sociales, en vue de formuler des recommandations pour accélérer sa mise en œuvre et permettre l’atteinte des objectifs de développement assignés.

2. La mission a été conduite du côté de la partie nationale par Messieurs Emmanuel Zinsou et Akodo Tossa, représentant respectivement le Secrétaire Général et le Directeur de la Programmation et de la Prospective du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP) et Monsieur Gaston Amedjico de la Primature ; et pour la Banque, par Monsieur Erick Abiassi (Agroéconomiste Principal, Chargé du PADA)1.

3. La mission tient à remercier les représentants des différentes autorités ministérielles, notamment le SGM/MAEP, le DC/MDAEP ainsi que l’équipe du projet et les partenaires de mise en œuvre pour la parfaite organisation et leur contribution au bon déroulement de ses travaux. Elle a effectué des visites de terrain à Sakété, Adjohoun, Abomey, Setto, Savalou, et Akassato pour échanger avec les bénéficiaires du projet et constater l’état d’avancement des interventions.

1. CONTEXTE

4. Le Projet d’Appui à la Diversification Agricole (PADA) fait partie du Programme Cadre de Diversification Agricole (ProCAD), qui est un cadre de financement de la Banque mondiale pour soutenir la mise en œuvre des programmes de développement des cultures et de l’aquaculture en appui à la stratégie nationale de diversification agricole. Le PADA s’emploie à lever les contraintes au développement des principales chaines de valeur ciblées, notamment le riz, l’anacarde, l’ananas et l’aquaculture. Le projet apporte également des appuis transversaux au développement de la culture irriguée, à la mise en place des mécanismes pérennes d’accès aux intrants et au financement dans le secteur agricole, et au renforcement des capacités institutionnelles du MAEP. L’objectif de développement du PADA est de restaurer et

1 La mission de la Banque mondiale conduite par Monsieur Erick Abiassi comprenait Madame/Messieurs : Nicolas Ahouissoussi, Economiste Agricole Principal ; Mathias Gogohounga, Spécialiste Principal en Passation des Marchés ; Alain Hinkati, Spécialiste Principal en Gestion Financière; et Leissan Augustine Akpo, Assistante de Projets.

1 | P a g e d’améliorer la productivité et la valeur ajoutée des filières ciblées. Les activités du Projet s’organisent autour des quatre composantes suivantes : (i) l’adoption des technologies améliorées et restauration de la productivité, (ii) le développement des infrastructures d’irrigation et de marché, (iii) la coordination des chaines de valeur et le financement de l’agriculture et (iv) la coordination du programme sectoriel et la gestion du projet. Le PADA a été approuvé le 22 mars 2011 et est entré en vigueur le 15 mars 2012. La clôture du projet est prévue pour le 15 décembre 2016.

5. La dernière mission de supervision (du 23 au 30 juin 2015) avait noté avec satisfaction que des progrès remarquables ont été accomplis au niveau de la mise en œuvre des activités du volet urgence financées sur le Don GFRP (dont la clôture est intervenue le 31 Mai 2015), des aménagements (11728 ha déjà aménagés sur une cible de fin de projet de 9000 ha), de la diffusion des technologies améliorées pour l’anacarde, l’ananas, le riz et le poisson, le financement et la mise en œuvre de 122 sous-projets au titre des fonds compétitifs et fonds à frais partagés, le bon niveau d’avancement de la construction de 110 magasins de stockage, des avancées significatives dans l’appui à la structuration des filières anacarde, ananas et poissons, dans la mise en place du FNDA et dans l’appui au MAEP en vue de la coordination du secteur. De plus, les niveaux de réalisation des indicateurs de résultat intermédiaire laissent apparaître des progrès significatifs. Pour la mission, les principaux défis à relever par le Projet dans les six prochains mois étaient les suivants :

 l’activation du fonds de garantie pour la facilitation accrue de l’accès au financement des promoteurs de projets au sein des filières promues ;  la poursuite du suivi accompagnement des bénéficiaires des microprojets en vue de réduire les risques fiduciaires et atteindre les objectifs fixés ;  la diffusion rapide des technologies améliorées auprès des bénéficiaires en vue d’améliorer la productivité et d’accroitre significativement le nombre de personnes touchées et surtout le nombre de femmes ;  la poursuite des efforts d’appui à la finalisation de la mise en place des interprofessions anacarde et ananas ;  la signature de la convention avec le LGB pour la production de vitro-plants.

2. PRINCIPAUX CONSTATS, PROGRES REALISES ET DEFIS

6. L’équipe du projet a préparé et présenté au début de la mission, un rapport sur l’évolution de la mise en œuvre des activités ainsi que les difficultés rencontrées. Sur la base de ce rapport et des discussions avec les différents acteurs, partenaires et bénéficiaires du Projet, la mission a fait des constats et recommandations assortis d’une feuille de route pour un suivi rigoureux de leur mise en œuvre.

Evolution globale de la mise en œuvre du projet

7. De façon générale, la mission a constaté qu’en comparaison avec la situation observée lors de la mission de supervision de juin 2015, des progrès significatifs ont été enregistrés. On note que : (i) le taux de décaissement du projet est de 75,32% au 15 décembre 2015. Le taux d’exécution physique du PTBA 2015 du projet est de 68% tandis que le taux d’exécution financière est de

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71,92 % (sur base engagement). Des progrès notables ont été enregistrés au niveau de la mise en œuvre des activités de : i) diffusion des technologies améliorées pour l’anacarde, l’ananas, le riz et le poisson ; ii) financement des deuxième et troisième tranches des 122 sous-projets sélectionnés au titre des fonds compétitifs et fonds à frais partagés à hauteur respectivement de 90,80 % et 92,79 % ; iii) réception provisoire en cours des magasins construits au profit des membres des faîtières appuyées ; iv) appui à la structuration des filières anacarde, ananas dans la mise en place en cours d’au moins deux (2) interprofessions ; v) finalisation du processus de sélection d’un intermédiaire financier (ORABANK) suivie de la signature de contrat avec ce dernier pour rendre opérationnel le Fonds de Garantie ; vi) de fourniture d’appui au MAEP en vue de la coordination du secteur agricole, d’élaboration et de validation de la stratégie nationale de développement de la filière anacarde ; et vii) construction à titre pilote des pôles intégrés d’entreprises piscicoles (clusters poissons).

8. De plus, les niveaux de réalisation des indicateurs du Projet laissent apparaître des progrès significatifs, et une bonne évolution vers l’atteinte des objectifs de développement du projet. Ainsi, le nombre de bénéficiaires du projet au 15 Décembre 2015 est de 126 376 contre une cible en fin de projet de 166 100 (dont 33.40% de femmes contre une cible en fin de projet de 40%) ; la quantité de produits transformés est de 76 236 tonnes au 15 Décembre 2015 et dépasse déjà la cible en fin de projet de 72 200 Tonnes ; la quantité exportée d’ananas et d’anacarde de la zone du projet est de 96 880 Tonnes et dépasse déjà la cible en fin de projet de 70 000 Tonnes; les rendements des cultures sont de 2,20 T/Ha pour le maïs, 4,53 T/Ha pour le riz, 0,62 T/Ha pour l’anacarde et 54,5 T/Ha pour l’ananas contre respectivement des cibles en fin de projet de 1,5 T/Ha, 5 T/Ha, et 0.70 T/Ha et 60T/Ha ; la plupart de ces rendements surpassent déjà également les cibles de fin de projet. Pour la mission, les principaux défis à relever par le Projet dans les six prochains mois sont les suivants :

 la dynamisation des actions de promotion de l’utilisation du fonds de garantie pour la facilitation accrue de l’accès au financement des promoteurs de projets au sein des filières promues ;  la poursuite du suivi accompagnement des bénéficiaires des microprojets en vue de réduire les risques fiduciaires et atteindre les objectifs fixés ;  la poursuite de la diffusion des technologies améliorées auprès des bénéficiaires en vue d’améliorer davantage la productivité et accroitre le nombre de personnes touchées et surtout le nombre de femmes ;  la signature de la convention avec le LGB pour la production de vitroplants ;  la poursuite des efforts d’appui à la structuration des filières en vue la mise en place des interprofessions.  la conduite des réflexions pour la capitalisation, la consolidation, et la durabilité des acquis du projet ;  l’assurance d’une bonne clôture du projet, étant donné que le projet amorce sa dernière année de mise en œuvre. 9. Sur la base des constats précédents, la mission évalue le progrès vers l’atteinte des objectifs de développement comme satisfaisant (S), et également la mise en œuvre du projet comme satisfaisante (S).

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Etat d’avancement par composante au 15 décembre 2015

10. Composante 1 : Adoption de technologies améliorées et restauration de la productivité. L’objectif spécifique de la composante vise à soutenir les familles vulnérables les plus affectées par les inondations et le déficit des campagnes agricoles, par la fourniture d’intrants nécessaires pour les campagnes agricoles 2013-2014 et 2014-2015 en vue de reconstituer et renforcer le capital semencier des ménages affectés, tout en renforçant leurs capacités techniques ; développer des technologies améliorées et des pratiques de gestion pour le développement de chaines de valeur orientées aussi bien vers la sécurité alimentaire, que vers l’exportation. 11. Sous composante 1.1 : Restauration des moyens de production des sinistrés. L’objectif de la sous-composante est de : i) soutenir les familles vulnérables les plus affectées par les inondations et le déficit des campagnes agricoles, par la fourniture d’intrants nécessaires pour les campagnes agricoles 2013-2014 et 2014-2015 ; et (ii) Reconstituer et renforcer le capital semencier des ménages affectés, afin d’accroître significativement les superficies cultivées et la production agricole, de manière à améliorer ainsi durablement leurs moyens d’existence. Toutes les activités d’appui à la reconstitution des bases productives des sinistrés victimes des inondations de 2011, menées au niveau de cette sous composante ont été officiellement clôturées avec succès. Il en est de même pour les comptes. Toutefois, les acquis font l’objet de suivi notamment : (i) la gestion physique et financière du stock d’engrais ; (ii) la préparation et la finalisation du rapport d’achèvement ; (iii) la préparation en cours d’une requête du MAEP/MEF à adresser à la BM pour utiliser les fonds récupérés issus de la vente des engrais pour renforcer certaines actions exécutées sur fonds GFRP. Le point du stock d’engrais restant (493 T) et des montants recouvrés (748 180 295 FCFA) fera l’objet courant janvier 2016 d’une proposition d’utilisation appuyée d’un manuel définissant les mécanismes d’approvisionnement en intrants et de gestion durable des aménagements par les comités de gestion mis en place, à soumettre à l’avis de la Banque.

12. Sous-composante 1.2. Adoption des technologies améliorées. L’objectif de la sous- composante est d’appuyer la diffusion des technologies améliorées et des pratiques de gestion pour le développement de chaines de valeur orientées aussi bien vers la sécurité alimentaire, que vers l’exportation. Dans le cadre de l’appui à l’adoption des technologies améliorées, les principaux acquis depuis la dernière mission de supervision sont :

Pour l’anacarde : L’installation en cours de 40 autres hectares de parcs à bois à Ina (commune de Bembéreké) et Ourogui (commune de Savè) qui viennent s’ajouter aux 18 ha précédemment mis en place par le projet pour booster la production de plants de meilleure qualité à haut rendement à partir des pépinières et par sur-greffage. La production d’un total de 109 730 plants d’anacardier en 2015 (45 230 plants greffés et 64 500 plants non greffés) ayant permis d’étendre le verger d’anacardier sur une superficie d’environ 1 097 Hectares. L’élaboration d’un document de stratégie de gestion durable des parcs à bois d’anacardiers soumis à validation des acteurs à Dassa-Zoumè les 09 et 10 juillet 2015. La signature d’une convention de partenariat avec la SNV pour l’installation et l’encadrement de 10 unités de transformation de la pomme de cajou en jus et cocktail, suivie de l’organisation de huit (08) sessions de formation au profit de 142 femmes transformatrices opérant dans les unités de transformation réparties dans les 3 régions (Zou/Collines, Borgou-Alibori, Atacora-Donga). Sur le transfert de technologie pour la transformation de pomme d’anacarde en jus, il est à noter que 23 224 bouteilles de 25 cl (soit 5

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806 litres) de jus ont été produites au titre de la campagne écoulée, par les unités encadrées. Les objectifs de production pour la campagne en cours sont de 40 000 bouteilles suite à l’entrée en fonction de deux nouvelles unités de transformation pilotées par des promoteurs appuyés sur fonds compétitifs.

Pour l’ananas : La finalisation en cours de la convention avec le laboratoire de Génétique et de Biotechnologie Végétale pour la fourniture de 600.000 vitro-plants. Grâce à l’appui du CARDER et de l’INRAB, le film polyéthylène pour lutter contre les mauvaises herbes dans les champs d’ananas est en expérimentation auprès de 152 producteurs et 36 techniciens spécialisés en production végétale. Dans le cadre de la mise aux normes HACCP, il a été organisé au profit de 60 bénéficiaires (personnel des unités de transformation), un recyclage sur les bonnes pratiques d’hygiène dans les unités de productions et sur l’utilisation des équipements de contrôle et d'assainissement indispensables pour garantir la qualité sanitaire des jus d’ananas produits).

Pour le riz : Au total 318 tonnes de semences certifiées de riz ont été distribuées à 10.600 riziculteurs au titre de la campagne 2015-2016, dont 88 tonnes mises à disposition d’ETD pour distribution à 2 515 producteurs membres des ESOP. La production estimée de riz dans la zone d’intervention du projet est de 31 250 tonnes au titre de la campagne 2015-2016 contre 28 964 tonnes pour la campagne précédente. Dans le cadre de la diffusion de la technologie SRI, 1 572 producteurs ont été formés en début de campagne sur les itinéraires techniques du SRI, formation ayant contribué à emblaver avec ladite technologie, environ 4 900 Ha pour la campagne en cours pour une production estimée de 22 197 tonnes de riz paddy. Au regard des dispositions prises pour le riz de contre saison, environ 5 000 tonnes supplémentaires sont attendue. Dans le domaine de la transformation, 312 transformatrices et riziculteurs (dont 250 femmes) sélectionnés sur la base de l’importance de la production de riz dans les différents bassins de production ont été formés sur la technologie d’étuvage du riz. Toutefois, des efforts devront être consentis en matière de commercialisation du riz local transformé et des semences de riz.

Pour le poisson : Au cours de la période sous revue 67 pisciculteurs et 11 techniciens ont été formés à la production semi artificielle des alevins, et 10 promoteurs ont été financés pour produire des alevins à fournir aux pisciculteurs de leurs zones de production, ce qui contribuera à réduire significativement leurs coûts de revient. 7 500 000 alevins (tilapia et clarias) ont été produits en 2015 par les pisciculteurs encadrés. Par ailleurs, une convention a été signée avec le Centre de développement aquacole de l’Université d’Abomey-Calavi pour la culture de souche de tilapia plus performante et à croissance rapide à mettre à la disposition des pisciculteurs multiplicateurs. Le PPAAO a entrepris des travaux avec l’ABSSA et la Direction de la Production Halieutique (DPH) pour la certification des alevins. Des quatre nouvelles technologies de production et de conservation de poissons découvertes au Viêtnam, en Uganda et au Nigéria, deux ont connu un début de réplication. Il s’agit des techniques rustiques de production intensive d’alevins, de poisson chat marchand et de la production de tilapia mono sexe. Les deux autres n’ont pas encore été abordées par les pisciculteurs et transformateurs par absence de matériel approprié, d’où l’impérieuse nécessité de les appuyer en fours solaires et en cages flottantes de Type LVHD que prévoit le projet dans son budget de 2016. 110 mareyeurs ont été formés sur les techniques de traitement et de conservation de poisson à Cotonou et à Malanville. Concernant la valorisation des retenues d’eau, 25 cages flottantes ont été posées sur les retenues et leur mise en charge en cours avec 62 500 alevins pourrait permettre d’espérer par

5 | P a g e cycle une production potentielle de 43,75 tonnes de poisson susceptibles d’améliorer la couverture des besoins en protéines des populations locales.

Au regard de ces résultats, la mission juge la mise en œuvre de la composante 1 satisfaisante.

13. Composante 2 : Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de marché. L’objectif de la composante est d’accroître l’offre d’infrastructures d’irrigation et de marchés répondant aux normes.

14. Sous-composante 2.1. Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation. L’objectif de cette sous-composante est d’aménager et/ou réhabiliter 9 000 ha. Au titre de la campagne agricole 2015-2016, il a été procédé à la sélection des sites et des promoteurs pour les 100 ha prévus dans le cadre de la réalisation des études et des infrastructures d'irrigation. En vue d’accélérer le suivi piézométrique des nappes d’eau exploitées pour l’irrigation, le projet a eu recours à une nouvelle procédure d’appel à concurrence pour l’acquisition des piézomètres après la première qui a été infructueuse. La mission a noté avec satisfaction le suivi régulier de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale des sous-projets de réhabilitation et d’aménagement des infrastructures d'irrigation tout comme les infrastructures de marché.

15. Sous-composante 2.2. Développement/réhabilitation des infrastructures de marché. Au titre de la réalisation d’infrastructures pour la commercialisation et l’exportation de l’ananas, on note la finalisation des études techniques et la validation du DAO pour l’exécution des travaux de construction de deux centres de groupage dans les zones de production et 25 centres de distribution d'ananas sur toute l’étendue du territoire national. Les offres reçues ont été évaluées et l’avis de la DNCMP est attendu sur les résultats. Au titre de la construction et la réhabilitation d’infrastructures de marché pour les filières, on note la construction des 110 magasins à un niveau très avancé et presqu’à l’achèvement. La réception provisoire des 85 ouvrages achevés se poursuit. La mission a noté également l’achèvement et la réception d’un centre de recherche- développement en aquaculture construit à l'Université d'Abomey-Calavi. Mais des travaux complémentaires sollicités par le Centre sont en préparation et démarreront incessamment. Le relevé des coordonnées géographiques des réalisations physiques du PADA est en cours sur le terrain par les CARDER. La mission a également noté avec satisfaction l’achèvement et la réception de huit (08) magasins avec aire de séchage, bureau et blocs de latrine nouvellement construits pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et Banikoara et le démarrage en cours pour les 2 dernières que sont les ESOP de Boukombé et Zinvié. L’installation des équipements est également avancée et leur mise en service est imminente pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et Banikoara.

Au regard des résultats obtenus, la mission juge la mise en œuvre de la composante 2 satisfaisante.

16. Composante 3 : Coordination des chaînes de valeurs et Financement de l’Agriculture. Cette composante a pour objectif spécifique d’appuyer la mise en place des institutions de coordination et de gestion des chaînes de valeurs, en renforçant les organisations

6 | P a g e professionnelles et interprofessionnelles et l’amélioration de l’accès aux services financiers des bénéficiaires du projet.

17. Sous-composante 3.1 : Coordination des chaines de valeur. L’objectif visé est d’appuyer la mise en place et la dynamisation des institutions de coordination des filières retenues. Les acquis et résultats obtenus depuis la mission d’appui de décembre 2014 sont les suivants : Au titre du renforcement des capacités de gestion managériale, financière et organisationnelle des OPA, l’évaluation de la mise en application par les acteurs de la filière ananas des acquis de la formation sur la mise en marché collectif de l’ananas et de ses dérivés est faite. L’étude fait ressortir trois enseignements importants : (i) Les chances de réussir les activités génératrices de revenus, touchent aussi à la capacité des bénéficiaires à s’approprier non seulement les itinéraires techniques, mais aussi et surtout à mettre en place les outils nécessaires à une meilleure gestion ; (ii) L’acquisition de compétences nouvelles par les producteurs/transformateurs est nécessaire pour qu’ils puissent exercer les responsabilités techniques et économiques que l’on souhaite leur transférer ; (iii) l’analphabétisme de la majorité des acteurs limite leurs accès à l’information, rend impossible la tenue des outils de gestion et les handicape à négocier des contrats avec des clients. Au titre de l’appui au fonctionnement des organisations professionnelles des chaînes de valeurs, outre l’assistance technique et financière apportée à la FENAPAB et la FENAPIB, un recensement des riziculteurs et transformateurs de riz sur toute l’étendue du territoire a été réalisé. Au titre de l’amélioration de l’environnement institutionnel de la coordination des chaînes de valeurs, le défi de la mise en place des interprofessions des filières ananas et anacarde a conduit le PADA à organiser respectivement du 1er au 3 juillet 2015, un atelier de « réflexion sur le modèle d’organisation et de gestion des filières ananas et anacarde au Bénin» à mettre en place, qui a regroupé les différentes familles d’acteurs par filière et certains partenaires au développement (ProCAD, GIZ, PROCAR, SNV, FAFA/CTB notamment) et du 10 au 26 novembre 2015, les ateliers régionaux de consultation avec les acteurs des différents maillons des filières au niveau des six départements. En vue d’un aboutissement à bonne date du processus de mise en place des interprofessions, une feuille de route en 11 étapes a été élaborée et validée par l’ensemble des acteurs. A fin Novembre 2015, les étapes 1 à 4 ont été franchies tandis que les étapes 5 à 7 sont en cours, ce qui laisse espérer que les interprofessions seront installées au plus tard en Juin 2016. Enfin, le PADA à la demande du MAEP a apporté un appui à l’élaboration de la stratégie nationale de développement de la filière anacarde.

18. Sous-composante 3.2. Facilitation de l’accès au marché et au financement agricole. L’objectif visé est de faciliter l’accès au financement agricole approprié pour les bénéficiaires du Projet. Au titre de l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Agricole (FNDA), l’appui du PADA s’est poursuivi à travers son implication dans la tenue des ateliers de pré validation et de validation des manuels de procédures opérationnelles du FNDA. Le PADA a cofinancé 2 ateliers qui ont permis à présent de disposer des versions finales des manuels de procédures du FNDA. Au titre de l’appui à la mise en œuvre des instruments financiers, la mise en œuvre des microprojets financés sur Fonds Compétitif et Fonds à frais partagés s’est poursuivie au cours de la période sous revue. Au total, sur une prévision de décaissement d’un montant de 607 194 710 Francs CFA, toutes filières confondues au niveau des deux Fonds (Fonds compétitif et Fonds à frais partagés) il a été réellement décaissé au 30 novembre 2015 au titre des 2ème et 3ème tranches, un montant de 557 144 170 Francs CFA soit un taux de 91,76% au profit de 114 promoteurs sur les 122 qui sont bénéficiaires des deux Fonds. Le processus

7 | P a g e d’opérationnalisation du Fonds de garantie a notablement évolué par la signature de la convention de partenariat avec l’Intermédiaire Financier qu’est ORABANK BENIN et les ateliers de lancement du Fonds et d’information des acteurs sont prévus pour se tenir dans la deuxième quinzaine de décembre. Les outils et instruments de mise en œuvre du Fonds sont en cours de finalisation avec l’équipe d’ORABANK BENIN. La phase pilote de l’opération de warrantage qui a lieu dans les deux régions septentrionales est allée à son terme avec la réalisation de l’enquête d’évaluation dont le rapport définitif est déjà disponible. Au total, 464.300 tonnes de maïs ont été warrantées avec 201.200 tonnes dans les départements du Borgou/Alibori et 263.100 tonnes dans le département de l’Atacora.

Au regard des résultats obtenus, la mission juge la mise en œuvre de la composante 3 satisfaisante.

19. Composante 4 : Coordination et gestion du projet. La composante a pour objectif spécifique d’assurer une exécution efficace du programme sectoriel et du PADA à travers : (i) une bonne planification, programmation et coordination des activités, (ii) un mécanisme de pilotage et orientation efficient, (iii) une gestion administrative et financière efficace, (iv) un suivi de la mise en œuvre et une évaluation des résultats et des impacts adéquats du programme sectoriel et du projet.

20. Sous-composante 4.1 : Coordination du programme sectoriel. La sous-composante a pour objectif de renforcer les capacités du MAEP à coordonner la mise en œuvre du Plan Stratégique pour la Relance du Secteur Agricole et le Plan National d’Investissement Agricole. Au cours de la période sous revue, le projet a : (i) appuyé la DPP/MAEP pour l’organisation de la revue régionale sectorielle du troisième trimestre de suivi-évaluation au profit des CARDER et des ANE, qui constitue aujourd'hui un véritable cadre d'échanges entre acteurs du secteur agricole et de poursuite de l’actualisation de la base de données informatisée du MAEP et des informations sur les producteurs encadrés ; (ii) appuyé la direction des statistiques agricoles (DSA/MAEP) pour l’organisation de trois (3) importantes activités à savoir : a) « l’estimation du rendement de l’ananas pour l’année 2015 », b) «le suivi de la 2ème saison de la campagne agricole 2015-2016 », et c) «l’élaboration des prévisions de la production végétale de la campagne 2016-2017 » toutes destinées à améliorer la qualité des statistiques agricoles, et à renforcer les capacités des agents ; (iii) appuyé le Secrétariat Général du Ministère avec l’assistance technique de la FAO à renforcer les capacités nationales en matière d’élaboration de Banques de Clusters (ou grappes) Agricoles (BCA), comme stratégie pour la transformation de l’agriculture ; et (iii) organisé les 2ème et 3ème sessions du Comité d’Orientation et de Suivi (CROS-ProCAD);

21. Sous-composante 4.2 Gestion, Suivi et Evaluation du Projet. La sous-composante vise à contribuer à une gestion administrative et financière efficace du projet à travers un suivi de la mise en œuvre et une évaluation des résultats et des impacts adéquats du projet. Le système de suivi-évaluation du projet fonctionne de manière satisfaisante. Au cours des six derniers mois, le projet a : (i) organisé la tenue régulière des sessions du Comité d’Orientation et de Suivi (CROS- ProCAD) ; (ii) appuyé la réalisation d’une seconde enquête des mesures objectives des rendements et les superficies emblavées pour les cultures de riz et de maïs au cours de la contre- saison, pour comparer les résultats obtenus à ceux de la grande saison de la campagne agricole et disposer également de données pour renseigner l’indicateur : ‘’Productivité du riz et du maïs’’ du

8 | P a g e tableau du cadre des résultats du PADA ; (iii) tenu la revue trimestrielle des points focaux suivi et évaluation du ProCAD pour évaluer la mise en œuvre des activités réalisées ; et (iv) appuyé le recyclage des points focaux suivi-évaluation et du personnel en charge de la collecte et de la remontée des informations des structures partenaires sur le remplissage des fiches de collecte de données et la GAR. Pour l’année 2016, les efforts doivent se concentrer sur les activités à mener ou à consolider pour que les écarts négatifs actuellement constatés par rapport aux valeurs cibles de 2016, pour certains indicateurs de l’objectif de développement du projet et des résultats intermédiaires de composante, soient rattrapés.

Au regard des résultats obtenus, la mission juge la mise en œuvre de la composante 4 satisfaisante. Revue des autres aspects de la mise en œuvre

22. Gestion financière : La mission estime que les arrangements fiduciaires en place permettent d’assurer une gestion acceptable des risques du Projet. La gestion financière du projet demeure Modérément Satisfaisante. Les points positifs ci-après ont été relevés : (i) la tenue à jour de la comptabilité du Projet au 30 novembre 2015 ; (ii) la soumission dans les délais requis des rapports de suivi financier avec une qualité jugée acceptable ; (iii) la mise en œuvre satisfaisante de la plupart des recommandations issues de la précédente mission de supervision ; (iv) l’amélioration des taux de décaissement du don IDA H6550 qui est passé de 53.23% en mai 2015 à 75.32% au 15 décembre 2015 et du crédit IDA 48840 qui est passé de 34.12% en mai 2015 à 50.83% au 15 décembre 2015 ; et (iv) la soumission dans les délais du rapport d’audit externe des comptes de l’exercice 2014 jugé de qualité acceptable. Les insuffisances relevées par la mission portent sur : (i) la faiblesse récurrente du taux d’exécution budgétaire (49,6% au 30 novembre 2015 contre 50,6% en 2014) qui requiert une attention particulière de la Coordination du Projet en termes de réalisme des prévisions budgétaires ; (ii) la justification des fonds mis à disposition dans le cadre de l’exécution des conventions signées avec certains des partenaires demeure tardive en dépit des lettres de relance que le ProCAD a adressées à ceux-ci ; la mission considère que l’organisation, par l’équipe de gestion financière du Projet, de missions de supervision semestrielles pourrait contribuer à améliorer le suivi de l’exécution desdites conventions ; (iii) le défaut de finalisation du processus de recrutement d’un nouvel Auditeur interne en vue de permettre la continuité de cette fonction au sein du Projet ; la mission tenant compte de l’importance de la valeur ajoutée de cette fonction à la mise en œuvre des activités du Projet, recommande la finalisation, au plus tard le 31 janvier 2016, du processus de recrutement d’un nouveau Consultant en audit interne. Par ailleurs, la mission a noté que certains points de réserve figurant dans le rapport d’audit externe 2014 auraient utilement pu être levés si le Projet avait disposé d’un temps de justification suffisant pour apporter les éléments de réponse appropriés à l’auditeur externe. En vue d’éviter la réédition de cette situation, la mission recommande au Projet la prise des dispositions appropriées afin que l’audit des comptes 2015 soit finalisé au plus tard le 31 mars 2016.

23. Passation des marchés : L’examen du Plan de Passation des Marchés (PPM) du PADA a permis d’estimer le taux d’engagement des processus de passation des marchés inscrits au PPM 2015. Ainsi, sur les 44 marchés prévus, 23 sont lancés au 30 novembre 2015, soit un taux global de réalisation de 52%. (76,19% pour les marchés de fournitures et travaux correspondant à 16/21

9 | P a g e marchés conduits à terme à fin novembre 2015 et 30,43 % pour les marchés de services de consultants correspondant à 7/23 marchés conduits à terme à fin novembre 2015). A l’analyse de ces différents taux de réalisation, des efforts doivent être faits en ce qui concerne les marchés de services de consultants à travers l’élaboration à bonne date des TDR par les responsables de composantes, les structures partenaires et les directions techniques. La passation des marchés sur le projet est jugée modérément satisfaisante.

24. Mesures de sauvegarde environnementale : La mission juge satisfaisante la mise en œuvre des activités de sauvegarde environnementale et sociale au niveau du projet. En rapport avec les microprojets (FC et FFP), les activités menées ont concerné le partage des mesures d’atténuation d’impact environnemental et social des différents projets avec les acteurs de terrain notamment les cadres des CARDER, et les structures d’appui fiduciaire. Il s’agit de cent vingt et un (121) micro-projets qui ont été classés dans la catégorie C et qui nécessitent de simples mesures d’atténuation, les trois (03) autres classés dans la catégorie B nécessitant une étude d’impact environnemental et social simplifié (suivant les normes environnementales et sociales en vigueur au Bénin et au niveau de la Banque Mondiale). Pour l’essentiel, les mesures d’atténuation préconisées pour les 121 micro-projets sont relatives à l’utilisation rationnelle des ressources naturelles (eau, bois), l’utilisation judicieuse des produits chimiques, la bonne gestion des déchets et un effort de reboisement. En ce qui concerne les 03 autres, des mesures provisoires ont été également préconisées en attendant les conclusions des EIES simplifiées. Toutes les 6 régions ont fait l’objet de mission de suivi et d’appui-conseils afin de vérifier la conformité environnementale et sociale des activités. De ces missions, il ressort que les promoteurs des micro-projets ayant démarré les activités font un effort pour respecter les normes environnementales. Cependant, les 3 micro-projets assujettis à une EIES n’ont pas encore finalisé le processus. Par rapport aux infrastructures de marché (magasins et ESOP), il y a eu des missions de suivi et d’appui-conseils pour s’assurer que le déroulement des travaux respecte le principe de la sauvegarde environnementale et sociale (moins de coupe d’arbres, usage rationnel des matériaux de construction). A cela s’ajoutent les efforts de reboisement et d’assainissement des sites au cours de la phase d’exploitation des différentes infrastructures. Par rapport aux sites d’aménagements hydroagricoles, le projet a organisé des missions de suivi à travers les régions pour s’assurer que la valorisation des anciens sites d’aménagements hydroagricoles (2013 et 2014) se fait dans le respect des normes environnementales sociales.

25. Prise en compte du genre : La mission a noté que les activités du PADA ont pris en compte le genre, à des degrés divers. Au cours de la période sous revue, les activités du PADA ont continué de prendre en compte le genre à des degrés divers, notamment reflétées aussi bien au niveau des activités de renforcement de capacités des producteurs et transformateurs où les femmes ont été présentes pour tous les thèmes développés, qu’au niveau des microprojets approuvés au fonds compétitif ou au fonds à frais partagés, sans oublier la mise en valeur des sites hydro-agricoles aménagés. La mission recommande la poursuite de cette stratégie dans toutes les activités du Projet.

26. Communication : Sur le plan de la communication, plusieurs activités ont été réalisées, et ont contribué à améliorer la visibilité du projet. Ainsi, la communication du PADA, au cours des six (6) derniers mois, a été marquée principalement par la finalisation du N°004 et la réalisation du Numéro 005 du Bulletin du ProCAD. Plusieurs autres activités ont été réalisées en

10 | P a g e contribution à l’amélioration de la visibilité du PADA. Il s’agit entre autres, de la descente sur le terrain dans le cadre de la réalisation de divers publireportages et des films « success stories » sur les petites et moyennes entreprises ayant bénéficié du financement du PADA. A propos de ces entreprises, un film de 26 mn a été réalisé après le passage de la dernière mission de supervision et posté sur le site Web du ProCAD. La fin des tournages pour la réalisation des publireportages et des films « success stories » est prévue pour fin décembre 2015. Par ailleurs, une agence de Communication a été recrutée pour réaliser un film bilan sur le PADA et le PPAAO-Bénin. L’Agence BG COMMUNICATION a déjà commencé à collecter les données pour la réalisation de ce film bilan.

3. SYNTHESE DES RECOMMANDATIONS ET PROCHAINES ETAPES

27. Les progrès réalisés, bien qu’appréciables, sont en dessous des projections attendues et les valeurs de certains indicateurs du cadre de résultats sont encore assez loin des cibles de fin du projet (2016). Pour rattraper le retard, il est nécessaire d’accélérer la mise en œuvre des activités du projet et d’améliorer le taux de décaissement pour le reste du projet. La mission a formulé des recommandations dans ce sens et le détail des principaux accords obtenus ainsi que les plans d’actions pour les prochaines étapes sont résumés à l’Annexe 2.

4. ACCES A L’INFORMATION

28. Dans le cadre de la Politique de la Banque en matière d’Accès à l’Information, en vigueur depuis le 1er juillet 2010, les aide-mémoires relatifs aux projets peuvent être rendus publics si la Banque et l’emprunteur en conviennent. La Banque et le Gouvernement de la République du Bénin confirment leur compréhension de cette politique et leur accord à divulguer publiquement cet aide-mémoire. La divulgation de cet aide-mémoire a été discutée et convenue lors de la réunion de synthèse, présidée par Monsieur Abdoulaye Toko, Secrétaire Général du MAEP et qui a eu lieu le 14 décembre 2015, au Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche à Cotonou.

Liste des annexes Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées Annexe 2 : Plan d’actions pour la mise en œuvre des recommandations Annexe 3 : Cadre de résultats du PADA au 30 novembre 2015 Annexe 4 : Note de synthèse sur le déroulement de la campagne cotonnière 2014-2015 Annexe 5 : Détails de l’évaluation de la mise en œuvre du projet

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Annexe 1 : Liste des personnes rencontrées

N° NOM ET PRENOMS FONCTION CONTACT

1 TOKO Abdoulaye SGM/MAEP 97 08 37 69 2 AMEDJICO Gaston Point focal Banque Mondiale/Primature 95 01 75 12 3 TOSSA Akodo Collab. Chef Cellule Suivi Evaluation MAEP 95 28 73 91 4 ZINSOU F. Emmanuel Représentant Secrétaire Général MAEP 94 10 13 27 5 ABIASSI Erick Chargé de Projet /Banque Mondiale - 6 AHOUISSOUSSI Nicolas Economiste Agricole Principal/Banque Mondiale - 7 CAPO-CHICHI Y. Janvier Coordonnateur/ProCAD 95 56 48 43 8 ASSOGBA Miguel Virginie Chef Projet /PPAAO 95 05 36 00 9 KOUGBLENOU D. Gabriel Spécialiste de Finance Rurale/PADA 97 88 43 99 10 QUENUM Gualbert Chef Comptable/ProCAD 95 95 35 93 11 OUENDO Maxime Spécialiste passation des marchés/ProCAD 97 59 17 30 12 KOUGBLENOU D. Gabriel Spécialiste de Finance Rurale/PADA 97 88 43 99 13 AVOCE Jules ESOP 97 46 59 92 14 GLELE Mellon Chef PSAO 66 26 31 40 15 FALADE Hyppolyte Consultant 95 96 10 75 16 ADEGBOLA Patrice D/CRA Agonkanmè 97 35 40 56 17 AGOSSOU Gaston Consultant 95 05 41 06 18 AKOLOGBO Enagnon G. Consultant 97 48 04 62 19 DESSOUASSI C. Eugène Direction de la Production Halieutique 97 58 03 52 20 MANIGUI Soulé Consultant 21 AFOUDA Servais Consultant 22 BEDIYE Pierre Consultant 95 40 34 74 23 YEBE Christophe Consultant 24 ANATO N. Paulin Responsable Administratif et Financier/ProCAD 95 63 15 66 25 SOULE A. Hamidou Spécialiste Chaîne des Valeurs/PADA 97 98 84 54 Responsable Infrastructures Equipements 26 TCHOUGOUROU Alexandre Rurales/ProCAD 95 05 96 68 27 SALE Richicatou RATP/PADA 95 63 16 46 28 SOULEYMANE Abid Assistant Suivi-Evaluation/PADA 95 63 16 46 29 AKONDE T. Pierre Assistant chef Projet /PPAAO 95 42 28 64 30 HOUNSOU-VE Guillaume Responsable Suivi-Evaluation/ProCAD 97 32 06 00 31 AGBODEMAKOU Toussaint Assistant Suivi-Evaluation/PPAAO 97 47 46 71 32 OSSENI Sofiath Responsable Communication/ProCAD 95 33 84 70 33 ALLOGNON Bonaventure Photographe reporter 97 08 27 56 34 FADEGNON Bruno Reporter 35 MISSAINHOUN Ulrich P/SSED-CARDER/O-P et Point Focal/ProCAD 97 60 96 16 36 KINMONNON Annick Coordonnatrice ETD Bénin 97 89 42 77

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N° NOM ET PRENOMS FONCTION CONTACT

37 TCHIBOZO Roland TSAGRN/Dangbo 97 29 95 76 38 SEMASSA D. Rodrigue CAGRN/Dangbo 97 11 50 16 39 AZONTADJA Albert C/RIZOP/Adjohoun 96 35 40 02 40 AHIVODJI Eugide Stagiaire PADA 96 10 25 27

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Annexe 2 : Plan d’actions pour la mise en œuvre des recommandations

N° Activités prévues Délai Responsable

Composante 1 : Adoption de technologies améliorées et restauration de la productivité.

Prendre les dispositions pour le démarrage C/ProCAD 1. 31 Janvier 2016 de la production des Vitro-plants d’Ananas BM, SPM et RATP Finaliser la mise en place du système de C/PADA/DQC, INRAB, 2. production et de certification du matériel 15 Février 2016 DPH génétique piscicole Promouvoir l’étuvage du riz local en 3. 30 Mars 2016 C/PADA, INRAB collaboration avec le PPAAO Elaborer une stratégie visant à promouvoir un partenariat public privé entre les 4. 30 Avril 2016 C/PADA, INRAB laboratoires publics et des opérateurs privés pour la production de vitro-plants. Composante 2 : Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de

marché. En vue de faciliter l’écoulement du riz produit tant sur les aménagements que par 5. les ESOP, apporter un appui à l’élaboration 30 Mars 2016 C/PADA, RIER et RCVA et à la mise en œuvre d’un plan marketing efficace Définir un arrangement institutionnel durable définissant les rôles et les 6. 15 Février 2016 C/PADA, RIER responsabilités des acteurs pour la gestion des infrastructures de mise en marché Faire un suivi rapproché des magasins dont C/PADA, RIER, DGR 7. 29 Février 2016 l’achèvement des travaux a subi un retard CARDER Composante 3 : Coordination des chaînes de valeurs et financement de l’agriculture. Accélérer la mise en place du système 8. d’information sur les marchés d’anacarde et 30 Avril 2016 C/PADA, RFR d’ananas Finaliser le processus de mise en place des 9. interprofessions pour les filières anacarde et 30 Octobre 2015 C/PADA et RCVA ananas Sélectionner la première vague des bénéficiaires du Fonds de Garantie et mettre C/PADA ; Resp. Finances 10. 29 Février 2016 en place un dispositif de suivi- Rurales ; RSE, SPM accompagnement

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Réaliser une cartographie des pépiniéristes 11. 29 Février 2016 R/CVA, RATP d’Anacardiers

Composante 4 : Coordination du programme sectoriel et gestion du projet. Apporter un appui à titre pilote aux pôles intégrés d’entreprises piscicoles (clusters 30 Mars 2016 C/PADA/ RFR/RCVA 12. poissons) dans la limite des ressources disponibles Renforcer les actions de communication 30 juin 2016 C/PADA, Spécialiste en 13. pour une meilleure visibilité des acquis du communication projet Elaborer et transmettre à la BM un plan 31 janvier 2016 RSE et Différents d’action permettant de rattraper le retard Responsables de 14. accusé dans l’atteinte des valeurs cibles en composantes fin de projet de certains indicateurs Finaliser l’apurement des soldes des 31 janvier 2016 RAF et toute l’équipe de comptes auxiliaires de tiers et assurer la gestion financière cohérence entre les soldes de la balance 15. auxiliaire de certains comptes de tiers et les montants des soldes de ces comptes qui apparaissent sur la Balance générale. Finaliser le processus de recrutement d’un 31 janvier 2016 C/ProCAD, RAF et SPM nouveau Consultant en audit interne en vue 16. d’assurer la continuité de cette fonction au sein du Projet. Organiser des missions de supervision Dans les quinze RAF et toute l’équipe de semestrielles destinées à améliorer le suivi jours suivant la gestion financière 17. de l’exécution des conventions signées avec fin de chaque certains des partenaires. semestre Coordination et Transmettre le rapport de la dernière mission 18. 31 janvier 2016 l’Inspection Générale du de l’IGM Ministère (IGM)

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Annexe 3 : Cadre de résultats du PADA au 30 novembre 2015

Année Ecart Cible Année 2014 2015 2016 en Ecart Cible valeur Valeur OPD Résultats Unité de Cible 2016 par absolue Variables Cumulative au 30 des indicateurs mesure 2016 rapport à (Prévision Prévu Réalisé Ecart Cible 2015 Novembre 2015 30/11/2015 2016- Réalisation 30/11/ 2015) R 18 25,291 40,51% 24,0 31,69 30,0 -1% 0,19 Bénéficiaires Ac 45 22 -51,11% 60,0 38,18 75,0 -64% 48,36 Nombre directs, dont 40% An 6 3 -50,00% 8,0 3,00 10,0 -70% 7,00 '(1000) de femmes P 0,69 1,56 126,00% 0,9 1,80 1,1 58% -0,64 M 50 44,478 -11,04% 50,0 51,70 50,0 -2% 1,11 Quantité R 40 5,216 -86,96% 60,0 32,64 60,0 -76% 45,76 production Mille tonnes Ac 1,3 3,71 185,38% 1,7 6,35 2,2 181% -3,99 transformée (zone (R, A, An) et 37,25 du projet) An 8 33,12 314,00% 10,0 10,0 268% -26,83 Quantité exportée, Ac 36 18,742 -47,94% 40,0 39,28 44,0 -20% 8,72 d’anacarde et Mille tonnes 57,60 d’ananas (zone du An 28 53,82 92% 30,0 30,0 81% -24,33 projet) P 5 4,5 -10% 6,0 4,50 6,0 -25% 1,50 M 1,5 1,57 5% 1,5 2,20 1,5 47% -0,70 Rendements Productivité R 4,6 4,33 -6% 4,8 4,53 5,0 -9% 0,47 (tonne/ha) Ac 0,65 0,512 -21% 0,7 0,62 0,7 -27% 0,19 An 55 53,5 -3% 60,0 54,50 60,0 -11% 6,50 Ménages ayant R 6 5,61 -6% 6,0 7,11 6,0 14% -0,83 Nombre de bénéficié des M 50 25,77 -48% 50,0 26,89 50,0 -48% 23,93 ménages activités de 59,23 (1000) Elev 200 5,642 -97% 200,0 200,0 -85% 169,63 restauration P 1 1,3 30% 1,0 1,51 1,0 44% -0,44

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Année Ecart Cible Année 2014 2015 2016 en Ecart Cible valeur Valeur OPD Résultats Unité de Cible 2016 par absolue Variables Cumulative au 30 des indicateurs mesure 2016 rapport à (Prévision Prévu Réalisé Ecart Cible 2015 Novembre 2015 30/11/2015 2016- Réalisation 30/11/ 2015) Superficie R 15 8,508 -43% 20,0 19,00 24,0 -32% 7,76 couverte en 1000 Ac 22 17,08 -22% 30,0 24,23 30,0 -36% 10,82 technologies Hectares 3,15 améliorées grâce An 3 3,152 5% 4,0 5,0 -37% 1,85 au projet Proportion de Producteurs 50 52,74 5% 60,0 62,42 80,0 -31% 25,00 personnes utilisant 68,75 les technologies % améliorées Agro-trans 50 50 0% 60,0 80,0 -30% 24,00 diffusées par le Projet Superficie Sup amé 2 000,00 5132 157% 4 500,0 5 238,00 4 500,0 27% -1234,00 Hectares aménagée Sup réh 4 500,00 6450 43% 4 500,0 6 450,00 4 500,0 43% -1950,00 Infrastructures de marché construites Nombre Nbre infr 100 3 -97% 100,0 113,00 100,0 13% -13,00 ou réhabilitées Quantités de R 20 2 -100% 20,0 13,06 20,0 -35% 6.94 produits collectés Mille tonnes M 10 0 -100% 10,0 11,35 10,0 13% -1,35 et stockés dans la zone de projet Ac 10 5,998 -100% 10,0 11,80 10,0 18% -1,80 Nombre d’interprofessions Nombre Nbre int Pro 2 0 -100% 2,0 - 2,0 -100% 2,00 créées % Organisations % de CVPC de producteurs de % CVPC 100 100 0 100,0 100,00 100,0 0% 0,00 formées coton formés

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Année Ecart Cible Année 2014 2015 2016 en Ecart Cible valeur Valeur OPD Résultats Unité de Cible 2016 par absolue Variables Cumulative au 30 des indicateurs mesure 2016 rapport à (Prévision Prévu Réalisé Ecart Cible 2015 Novembre 2015 30/11/2015 2016- Réalisation 30/11/ 2015) Bénéficiaires des R 2 2,92 46% 2,0 2,92 2,0 46% -0,92 sous- projets Ac 2 2,39 19% 2,0 2,39 2,0 20% -0,39 innovants financés % P 2 5,31 165% 2,0 5,31 2,0 166% -3,31 sur des fonds compétitifs An 2 3,18 59% 2,0 3,18 2,0 59% -1,18 Remboursement des prêts parmi les % Remb Prêt 85 0 -100% 90,0 95,82 90,0 6% -5,82 bénéficiaires du projet projets suivis à travers le système % Prjt suiv SE 70 60 7,14% 75,0 100,00 75,0 -25% 25,00 S-E du MAEP Exécution financière du Ex Fin Pr programme % 60 78,89 31,50% 65,0 78,89 70,0 13% -8,89 Sect sectoriel de l’agriculture Exécution physique et financière des % Ex PTA 90 65,56 -17% 100,0 67,89 100,0 -31,11% 31,11 PTA élaborés et approuvés

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Annexe 4 : Note de synthèse sur le déroulement de la campagne cotonnière 2014-2015 1. Contexte de déroulement de la campagne cotonnière 2014-2015

Au titre de la campagne 2014-2015, la gestion transitoire et exceptionnelle de la filière coton par les institutions de l’Etat se poursuit toujours. Dans ce cadre, les Directions Techniques Nationales, les Directions Centrales, les Offices et Sociétés sous tutelle du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche (MAEP), ont été responsabilisés, chacun en ce qui le concerne pour exécuter des missions précises en vue d’assurer le succès de ladite campagne cotonnière, sous la supervision du Comité Interministériel. Ainsi, la SONAPRA assure aux côtés des autres structures publiques (i) l’évacuation et la mise en place des intrants (semences, engrais, herbicides, insecticides et appareils de traitements) auprès des CARDER, (ii) la commercialisation et l’évacuation du coton graine en relation avec les CARDER et l’ONS, (iii) le suivi de l’égrenage du coton graine, (iv) le classement du coton fibre et (v) le placement du coton fibre. Quant à l’ONS, il est demeuré le gestionnaire des flux financiers pour le coton et joue le rôle d’emprunteur. Il a mobilisé par le biais du pool bancaire une facilité de 115 milliards de francs CFA pour la campagne 2014-2015 avec l’arrangement de la BOAD. Les perspectives pour la campagne 2015-2016 en ce qui concerne les superficies mesurées au GPS s’élèvent à 306.810 ha et les premières estimations tablent sur une production de 360.000 tonnes. Le prix d’achat du coton graine 1er choix est de 250 F CFA/kg et 235 F CFA/kg pour le 2ème choix.

2. Point d’étape des activités de la campagne cotonnière 2014-2015

Selon la Cellule Nationale de Suivi des Statistiques du Coton (CNSSC), au titre de la campagne cotonnière 2014-2015, les superficies emblavées mesurées et corrigées se chiffrent à 405.400 ha contre 347.022 ha la campagne précédente, soit un taux d’accroissement de 16,82%. La production de coton graine attendue est de 359.058,73 tonnes et avec un intervalle de confiance de 5%, ce chiffre peut varier entre 341.107 et 377.013 tonnes. Les quantités d’intrants commandées et livrées s’élèvent à 80.000 tonnes de NPK, 30.000 tonnes d’Urée et de 4.000 tonnes de KCL. Globalement, le taux de livraison des commandes d’intrants au titre de la campagne 2014-2015 est de 97%, les herbicides compris. Le point d’étape de la quantité de coton graine égrenée est le suivant :

DESIGNATION QUANTITE COTON GRAINE RECEPTIONNEE DANS 393 367,68 LES USINES COTON GRAINE EGRENEE 392 091,49 FIBRE COTON OBTENU 167 922 386 GRAINES HUILERIES OBTENUES 188 912,414 GRAINES SEMENCES OBTENUES 15 881,696 DECHETS LINT CLEANER OBTENUS 1 945,886

La vente des produits cotonniers au 10 octobre 2015 se présente comme ci-après :

Placement et ventes des produits finis (fibres et graines) : 124.827.279.304 FCFA dont :

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- Exportation fibre : 157.400 tonnes pour un montant de 111.020.777.807 FCFA - Vente locale fibre : 5.249 tonnes pour un montant de 3.247.443.750 FCFA

Par rapport à l'exécution des contrats fibres, en raison du cartonnage des balles induit par le ralentissement des évacuations pour cause de non-paiement à temps des transporteurs, il a été enregistré des annulations de quantités contractées et des réclamations de la part de certains clients.

3. Difficultés Les difficultés majeures enregistrées sont : 1. Commercialisation primaire :  retard dans le paiement des décades d'achat coton graine aux producteurs ;  inadéquation du tarif de transport au regard du niveau de dégradation de certaines pistes et du niveau d'enclavement de certaines zones. Cela est dû à l'absence de carte indiquant les zones enclavées pour l'élaboration des tarifs conséquents.  dégradation avancée des pistes coton par endroits ;  retard dans le paiement des prestataires (manutentionnaires, transitaires, contrôleurs, OP pour les frais de marché, techniciens des bascules, etc.). 2. Égrenage  manque de ressources financières pour mener convenablement les activités ;  retard dans la livraison de certains intrants industriels par la SOSEA-France dû à la mise à disposition tardive des ressources financières pour le paiement des avances ;  engorgement des usines par les stocks de produits finis ;  lenteur administrative dans l'enlèvement des intrants industriels au Port ;  non mise en œuvre diligente des recommandations et conseils des missions COTIMES AFRIQUE/ SONAPRA au niveau de certaines usines ;  insuffisance de personnel à la DEI et de moyens roulant pour le suivi rapproché des activités d'égrenage. 3. Commercialisation des produits finis et dérivés  lenteur dans l'évacuation des produits finis avec comme conséquences l'engorgement des usines et la dégradation de la fibre (balles cartonnées) et des graines produites ;  retard dans le paiement des frais de transport de coton graine et de ses dérivés, ce qui a émoussé l'ardeur des transporteurs ;  l'insuffisance des bâches pour couvrir les produits finis.

Au niveau du Projet d’Appui à la Diversification Agricole, les actions menées au cours de cette campagne dans le cadre de l’appui à la filière coton ont essentiellement porté sur la réception provisoire des dix (10) magasins construits pour la filière coton

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Annexe 5 : Détails de l’évaluation de la mise en œuvre du projet

COMPOSANTE 1 : ADOPTION DES TECHNOLOGIES AMELIOREES ET RESTAURATION DE LA PRODUCTIVITE L’objectif spécifique de la composante vise à soutenir les familles vulnérables les plus affectées par les inondations et le déficit des campagnes agricoles, par la fourniture d’intrants nécessaires pour les campagnes agricoles 2013-2014 et 2014-2015 en vue de reconstituer et renforcer le capital semencier des ménages affectés, tout en renforçant leurs capacités techniques ; développer des technologies améliorées et des pratiques de gestion pour le développement de chaines de valeur orientées aussi bien vers la sécurité alimentaire, que vers l’exportation. Toutes les activités menées au niveau de cette sous composante ont été officiellement clôturées. Il en est de même pour les comptes. Toutefois, quelques-unes font l’objet de suivi notamment : (i) la gestion physique et financière du stock d’engrais ; (ii) la préparation et la finalisation du rapport d’achèvement ; et (iii) la préparation en cours d’une requête du MAEP/MEF à adresser à la BM pour utiliser les fonds récupérés issus de la vente des engrais pour renforcer certaines actions exécutées sur fonds GFRP. Sur 4 600 tonnes d’engrais acquis, 4107 tonnes sont cédés aux producteurs à un montant de 826 421 350 FCFA. Sur ce montant de vente, 748 180 295 FCFA sont récupérés et versés dans le compte indiqué soit un taux de 90,53%. Il reste à rembourser 74 805 555 FCFA. Le stock d’engrais à la date de mi-novembre 2015 est de 493 tonnes Ce point du stock d’engrais restant et des montants recouvrés sera assorti d’ici la mi-décembre 2015 d’une lettre d’utilisation desdits fonds et d’un manuel définissant les mécanismes d’approvisionnement en intrants et de gestion durable des aménagements par les comités de gestion mis en place, à soumettre à l’avis de la Banque. L’enquête de satisfaction des bénéficiaires fait ressortir la contribution positive des appuis à la reconstitution de leur capital productif.

Sous-composante 1.2. Adoption des technologies améliorées

Renforcement du système de multiplication ou de production des intrants  Anacarde Pour résoudre le problème de l’amélioration variétale de l’anacarde, une convention de partenariat est signée avec l’INRAB. Au titre des activités menées figure la mise en place de onze parcs à bois (11) sur une superficie de 18 Ha pour la production de plants de meilleure qualité à haut rendement pour les pépinières et le surgreffage. Ces parcs servent de référence aux pépiniéristes. Quarante (40) autres hectares de parcs à bois sont en cours d’installation à Ina (commune de Bembéreké) et Ourogui (commune de Savè). Au total 109 730 plants d’anacardier ont été produits en 2015 (45 230 plants greffés et 64 500 plants non greffés) et permettront d’étendre le verger d’anacardier sur une superficie d’environ 1097 Hectares. Un document de stratégie de gestion durable des parcs à bois d’anacardiers au Bénin définissant les règles ou conditions de mise en place et de gestion durable des parcs à bois d’anacardiers au Bénin a été élaboré par l’INRAB sur financement PADA/PPAAO, et soumis à validation des acteurs au cours de Dassa-Zoumè des 09 et 10 juillet 2015

 Ananas Pour résoudre le problème de disponibilité de rejets sains et performants, le PADA a opté pour la production in vitro des rejets d’ananas. A cet effet, une convention est en cours de signature avec le laboratoire de Biotechnologie Végétale pour la fourniture de six cent mille (600.000) vitroplants. L’avis de non objection de la Banque Mondiale est attendu sur la dernière version de la proposition financière du LGB pour démarrer la production.

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En attendant la production des vitroplants, un million deux cent mille (1 200 000) rejets de Pain de Sucre et Cayenne lisse ont été acquis et distribués aux producteurs. Les fermes écoles mises en place dans les zones d’extension de la culture d’ananas jouent un grand rôle dans le transfert des connaissances sur les itinéraires techniques pour la production d’ananas par les nouveaux producteurs candidats à la pratique de cette culture dans les zones d’extension.

 Poisson Le véritable problème au niveau de la filière poisson est la non disponibilité des alevins de qualité. En effet, la grande partie des alevins fournis aux pisciculteurs par leurs paires ont un cycle de grossissement long. Ce qui alourdit le compte d’exploitation surtout au niveau de l’alimentation. Pour apporter une solution à ce problème, le PADA a formé au cours de la période sous revue soixante sept (67) pisciculteurs et onze (11) techniciens à la production semi artificielle des alevins. En outre, 10 promoteurs de microprojets ont été financés pour produire des alevins à fournir aux pisciculteurs de leur zone de production, ce qui contribuera à réduire significativement leurs coûts de revient. Sept millions cinq cent mille (7 500 000) alevins (tilapia et clarias) sont produits cette année par les pisciculteurs .Par ailleurs une convention a été signée avec le Centre de développement aquacole de l’Université d’Abomey- Calavi pour la culture de souche de tilapia plus performante et à croissance rapide à mettre à la disposition des pisciculteurs multiplicateurs. Le PPAAO a entrepris des travaux avec l’ABSSA et la D/Pêche pour la certification des alevins.

Renforcement des systèmes de distribution des intrants agricoles

Ananas : Une soixantaine de producteurs des départements de l’Ouémé-Plateau (Sème- Kpodji,Sakété), Zou-Collines (Savalou, Bantè, Savè, Ouèssè) ont reçu des rejets de pain de sucre et de cayenne lisse pour couvrir une superficie de 22 Ha. Il est à noter que les quantités mises en place sont largement insuffisantes pour couvrir les besoins latents exprimés par les producteurs dans les nouvelles zones d’extension.

Riz : Trois cent dix-huit (318) tonnes de semences certifiées de riz ont été distribuées à 10.600 riziculteurs au titre de la campagne 2015-2016. ETD en a distribué 88 tonnes à 2 515 producteurs membres des ESOP. La production estimée de riz sur l’ensemble des périmètres aménagés par le projet est 31 250 tonnes au titre de la campagne 2015-2016 contre 28 964 tonnes pour la campagne précédente. Au regard des dispositions prises pour le riz de contre saison, environ 5 000 tonnes supplémentaires sont attendus. Par endroit, il a été observé une surproduction pour l’écoulement du riz paddy produit. La grande majorité des producteurs semenciers n’a pu entrer en possession des fonds issus des ventes des semences de riz à la SONAPRA de la campagne précédente. Comme conséquence directe, l’indisponibilité desdites ressources financières dans les délais a contribué à faire baisser les superficies des périmètres irrigués apprêtées pour être mises en valeur au cours de la présente campagne.

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Renforcement des capacités des producteurs et transformateurs de produits agricoles Les activités réalisées portent sur le renforcement des capacités des acteurs de toutes les filières du projet d’une part, et la diffusion des technologies de transformation de l’anacarde, de l’ananas et du poisson d’autre part. En matière de diffusion des technologies, les principaux résultats obtenus se présentent comme suit :

 Étuvage du riz Dans le but d’augmenter la quantité de riz transformée sur place d’une part et de donner une valeur ajoutée au riz produit au Bénin d’autre part, le PADA a renforcé la diffusion à grande échelle de la technologie de transformation du riz par l’étuvage qui présente entre autres avantages l’amélioration quantitative et qualitative du riz après décorticage (faible taux de brisure du riz étuvé et forte valeur nutritive comparé au riz non étuvé). Au total, 312 transformatrices et riziculteurs (dont 250 femmes) ont été formés sur la technologie d’étuvage du riz. Les bénéficiaires ont été sélectionnés sur la base de l’importance de la production de riz dans les différents bassins de production. Treize (13) communes ont été touchées par cette formation à savoir Dogbo, Comé (Mono), Dangbo, Adjohoun, Bonou (Ouémé), Zangnanado (Zou), Glazoué, Dassa-Zounmè (Collines), Tanguiéta, Natitingou, Kouandé (Atacora), Malanville karimama (Alibori). Le renforcement des capacités de ces bénéficiaires, permettra d’augmenter de façon significative la quantité de riz transformée dont l’évaluation est en cours.

 Système de riziculture intensive (SRI) Le troisième trimestre a été consacré à la diffusion à grande échelle du SRI sur les périmètres aménagés. 1 572 producteurs ont été formés en début de campagne sur les itinéraires techniques du SRI. A la suite de la formation les producteurs ont reçu des semences certifiées pour emblaver les parcelles aménagées. Environ 4 900 Ha ont donc été emblavés avec SRI pour la campagne en cours soit 41,78 % des périmètres aménagés pour une production estimée de 22 197 tonnes de riz paddy. Par ailleurs, 12 parcelles de démonstration sont installées dans les communes de Bémbéréké et de Tchaourou avec l’appui de DéDESC-ONG (ONG pour un Développement Durable, Economique et Socio – Culturel) pour la vulgarisation du SRI pluvial de bas fond. Signalons également que douze (12) agents de terrain du CCRB ont été formés pour le suivi appui conseils des producteurs formés.

Poissons Les informations sur les différents voyages d’études effectués datent depuis la dernière mission de supervision de juin 2015 et ont été largement commentés dans le précédent aide- mémoire. Au titre des retombées des différents voyages effectués sur le Viêtnam, l’Uganda et le Nigéria et qui ont permis de faire découvrir 4 nouvelles technologies de production et de conservation de poissons (cages flottantes de type LVHD , fumage de poisson à l’aide des fours solaires, techniques de production de tilapia mono sexe, techniques rustiques de production intensive d’alevins et de poisson chat marchand ), deux (2) ont connu un début de réplication. Il s’agit des techniques rustiques de production intensive d’alevins et de poisson chat marchand et de la production de tilapia mono sexes. Les deux (2) autres n’ont point été

23 | P a g e abordés par les pisciculteurs et transformateurs par absence de matériel approprié. D’où l’impérieuse nécessité d’appuyer les pisciculteurs en fours solaires et en cages flottantes de Type LVHD que prévoit le projet dans son budget de 2016. Les différents appuis apportés à la filière ont permis une amélioration sensible à la production piscicole. Dans le domaine de la transformation et de la conservation du poisson, cent dix (110) mareyeuses et mareyeurs ont été formés sur les techniques de traitement et de conservation de poisson à Cotonou et à Malanville. Les thèmes abordés sont :  les différentes techniques de conservation et fumage du poisson;  Les bonnes pratiques de conservation et de fumage du poisson.  Autres méthodes de conservation du poisson ;  Emballage et entreposage

 VALORISATION DES RETENUES D’EAU Dans le souci d’accroitre significativement la quantité de poisson produite, afin d’approcher la cible de 6 000 tonnes envisagée par le projet, il a été retenu de valoriser les retenues d’eau du centre et du nord. A cet effet, 25 cages flottantes ont été posées sur les retenues. La mise en charge de l’ensemble de ces cages en cours avec 62 500 alevins pourrait permettre d’espérer par cycle une production potentielle de 43 750 tonnes de poisson susceptibles d’améliorer le quotidien nutritionnel des populations locales.

En outre, les membres des comités de gestion ont été formés sur la gestion organisationnelle des retenues et des cages posées, à savoir, 256 personnes membres de 42 comités de gestion installées avec l’appui de l’administration des pêches. L’étude sur la collecte des données physico chimiques (salinité, profondeur, température) des plans d’eau du sud de leur pertinence pour l’installation judicieuse des infrastructures piscicoles et le développement de la pisciculture a été poursuivie par la Direction des Productions Halieutiques - Ananas La diffusion de six (6) technologies améliorées en vue d’une augmentation de la productivité et du volume de production se poursuit. Il s’agit de : 1) la production d’ananas pour l’exportation en frais (itinéraires techniques); 2) le désherbage mécanique; 3) l’utilisation des herbicides; 4) l’utilisation de film polyéthylène pour la couverture des sols; 5) l’utilisation des rejets sains d’ananas (1.000.000 de rejets de la variété pain de sucre et Cayenne lisse pour la campagne en cours); et 6) la transformation de l’ananas en jus suivant le système HACCP.

Utilisation du film polyéthylène pour lutter contre les mauvaises herbes dans les champs d’ananas Les essais effectués avec l’INRAB sur l’utilisation du film polyéthylène ont suscité beaucoup d’engouement au niveau des producteurs. La faîtière des producteurs d’ananas a donc sollicité l’appui du Projet pour la diffusion à grande échelle de cette technologie qui permet la maîtrise de l’enherbement en culture d’ananas ainsi que le règlement un temps soit peu des problèmes de rareté de main d’œuvre qui se posent à la filière. Ainsi, grâce à l’appui du CARDER et des personnes ressources de l’INRAB, la technologie a été transférée à 152 producteurs et 36 techniciens spécialisés en production végétale. Il a été demandé à chaque participant de mettre en place au moins 400 mètres carré d’ananas avec la nouvelle technologie. L’appui du projet

24 | P a g e aux autres producteurs non touchés consistera à la mise place de film polyéthylène dont la procédure d’acquisition se fera à travers la mise en œuvre d’un projet commissionné qui ne devra pas à tarder à voir le jour. La technologie mise en œuvre permet de dégager des rendements supérieurs à la moyenne traditionnelle de plus de 20 %.  Appui à la transformation La transformation de l’ananas en jus prend une dimension importante et le marché s’agrandit tant au niveau national que régional. Il s’avère alors indispensable de mettre aux normes la production des bénéficiaires du projet surtout en ce qui concerne l’hygiène et en particulier la gestion de la qualité au cours de la transformation de l’ananas. Dans le cadre de la mise aux normes HACCP, il a été organisé au profit de 60 bénéficiaires (personnel des unités de transformation), un recyclage sur les bonnes pratiques d’hygiène dans les unités de productions et sur l’utilisation des équipements de contrôle (thermomètre, pH- mètre, réfractomètre, règles d'hygiène et d'assainissement indispensables pour garantir la qualité sanitaire jus d’ananas produits).

 Anacarde La diffusion des cinq (05) technologies de production s’est poursuivie. Il s’agit du greffage des jeunes plants à partir des arbres élites, de l’élagage (taille de rajeunissement) des plants d’anacardier, du surgreffage des plants adultes avec les greffons d’arbres élites, de la transformation des pommes d’anacarde en jus, et de la protection phytosanitaire des plants d’anacardier). Les activités de vulgarisation et de démonstration portant sur la réhabilitation des vieilles plantations d’anacardier se poursuivent au niveau des six (6) fermes écoles. Dans le domaine de la transformation, le Projet a signé une convention de partenariat avec la SNV pour l’installation et l’encadrement de dix (10) unités de transformation de la pomme de cajou en jus et cocktail. A la suite de leur installation, huit (8) sessions de formation sur le transfert de technologie pour la transformation de pomme d’anacarde en jus ont été organisées à l’intention de 142 femmes transformatrices opérant dans les unités réparties dans les 3 régions (Zou/Collines, Borgou-Alibori, Atacora-Donga). Notons que 23 224 bouteilles de 25 cl (soit 5 806 litres) de jus ont été produites au titre de la campagne écoulée, par les unités encadrées. Les objectifs de production pour la campagne en cours sont de 40 000 Bouteilles suite à l’entrée en fonction de deux (2) nouvelles unités de transformations pilotées par des promoteurs appuyés sur fonds compétitifs.

Composante 2 : Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation et de marché. Sous-composante 2.1. Développement/réhabilitation des infrastructures d’irrigation De manière spécifique, cette sous-composante financera la vulgarisation des bonnes pratiques sur la mise en place et la gestion des infrastructures d’irrigation à petite échelle, y compris les études complémentaires, les travaux et les petits équipements et le renforcement des capacités à assurer une bonne utilisation des équipements d’irrigation et à réhabiliter les périmètres touchés par les inondations. Un total de 9 000 ha de terre d’irrigation seront développés dont la moitié (4 500 ha) sera réhabilitée dans les bassins de production de l’Ouémé et de Glazoué tandis que l’autre moitié (4 500 ha) sera constituée de réhabilitation et extension

25 | P a g e d’infrastructures d’irrigation à petite échelle dans les bassins de production de Malanville, Tanguiéta et Glazoué.

Au titre de la campagne agricole 2015-2016 :

Réalisation des études et des infrastructures d'irrigation La sélection des sites et des promoteurs est réalisée pour les 100 ha prévus. Les études pour l’élaboration des projets d’intervention sont élaborées par les CARDER avec les communautés bénéficiaires et la signature de convention est en cours pour la mise en œuvre avec lesdites communautés

Encadrement et suivi de la mise en valeur des périmètres aménagés / réhabilités par le PADA Cette activité qui est permanente se poursuit. 230 Tonnes de semences certifiées de riz sont mises en place aux groupements bénéficiaires d'aménagement hydro-agricole PADA auxquels les CARDER apportent par ailleurs l’appui nécessaire au quotidien et 88 tonnes à la disposition de ETD ce qui fait un total de 318 tonnes de semences mises en place pour la campagne agricole 2015-2016.

Suivi piézométrique des nappes d'eau exploitées pour l'irrigation

Une nouvelle procédure d’appel à la concurrence a été mise en œuvre pour l’acquisition des piézomètres après la première qui a été infructueuse. Les résultats d’évaluation sont à présent transmis à la DNCMP pour avis. Si le marché se révélait à nouveau infructueux, une commande directe en urgence pourrait être passée auprès d’un équipementier en Europe pour permettre de démarrer les mesures dans le bassin de la Vallée du fleuve Niger en 2016.

Suivi de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale Le suivi régulier de la mise en œuvre des mesures de sauvegarde environnementale et sociale des sous-projets de réhabilitation et aménagement des infrastructures d'irrigation tout comme des infrastructures de marché s’effectue par le Consultant recruté à cet effet qui a effectué plusieurs tournées depuis le début de l’année.

Sous-composante 2.2. Développement/réhabilitation des infrastructures de marché

Au titre de la prospection des sites potentiels par filière, Les sites pour la construction des dix (10) ESOP sont sélectionnés, de même que ceux de quatre (4) centres de groupage et de vingt-cinq (25) centres de distribution d'ananas.

Au titre de la réalisation d’infrastructures pour la commercialisation et l’exportation de l’ananas Les études techniques sont finalisées et le DAO pour l’exécution des travaux de construction de quatre (2) centres de groupage dans les zones de production et vingt-cinq (25) centres de distribution d'ananas sur toute l’étendue du territoire national élaboré et validé par la DNCMP a été lancé. Les offres reçues sont évaluées et l’avis de la DNCMP est attendu sur les

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résultats. En effet, tenant compte des fonds disponibles, il est prévu dans ce DAO la construction de deux (2) centres de groupage au lieu de quatre (4), à Owodé (Commune de Sèmè-Kpodji et Allada, et de vingt-cinq (25) centres de distribution au lieu de quatorze (14), à Sèmè Centre et Kraké (Commune de Sèmè-Podji), Ouando (commune de Porto-Novo),Igolo (commune d’Ifangni), Marché Illara (Commune de Kétou), Tokpa et Akpakpa (Commune de Cotonou), Abomey-Calavi centre (Commune d’Abomey-Calavi), Zè Plaque (Commune de Zè), Sékou (Commune d’ Allada), Sèhouè (Commune de ), Comè Centre (Commune de Comè),Azovè (Commune d’Aplahoué), Bohicon Centre (Commune de Bohicon), Dassa Centre (Commune de Dassa-Zoumé), Glazoué Centre (Commune de Glazoué), Kilibo (Commune de Ouessè), Savalou Centre (Commune de Savalou), Djougou Centre (Commune de Djougou), Natitingou Centre (Commune de Natitingou), Parakou Centre (Commune de Parakou), N’Dali Centre (Commune de N’Dali), Kandi (Commune de Kandi), Banikoara (Commune de Banikoara) et Malanville Centre (Commune de Malanville). La présélection de cabinet est faite dans le cadre de l'étude de faisabilité pour la réalisation d'infrastructure pour l'exportation de l'ananas (centre de conditionnement et chambre froide à l’aéroport de Cotonou) suite à la sollicitation à manifestation d’intérêt lancée à cet effet. L’avis de non objection de la Banque est attendu pour la poursuite de la procédure par la sollicitation des offres techniques et financières du cabinet présélectionné.

Au titre de la construction et de la réhabilitation d’infrastructures de marchés pour les filières - La construction des 110 magasins est très avancée et presqu’à l’achèvement. La réception provisoire des ouvrages achevés se poursuit. Toutefois, quelques trois marchés en souffrance méritent d’être particulièrement suivis pour être conduits à l’achèvement.

- La construction d’un centre de recherche-développement en aquaculture à l'Université d'Abomey-Calavi est achevée et réceptionnée. Mais des travaux complémentaires sollicités par le Centre piscicole de l’UAC sont en préparation et démarreront incessamment.

- S’agissant de la construction de vingt-cinq (25) centres de distribution et deux (2) centres de groupage d'ananas, les offres reçues suite à l’appel d’offres lancé à cet effet sont évaluées et les résultats transmis à la DNCMP pour ANO.

- Le relevé des coordonnées géographiques des réalisations du PADA est en cours sur le terrain par les CARDER dans le cadre de la cartographie géo référencée desdites réalisations.

- S’agissant de la construction de magasins avec aire de séchage et bureau et de blocs de latrine ventilée de quatre cabines pour les ESOP :  huit sont entièrement terminés pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et Banikoara ;  elle est en démarrage pour les deux dernières que sont les ESOP de Boukombé et Zinvié. L’installation des équipements est également avancée et leur mise en service imminente pour les ESOP de Ouessè, Ouaké, Tanguiéta, Matéri, Savalou, Adja-Ouèrè, Kandi et Banikoara.

- Le suivi rigoureux de la réalisation de tous les travaux de construction et/ou réhabilitation des infrastructures de marché pour les filières au titre du PADA est assuré tant par le ProCAD que les CARDER, la Direction Générale de l’Aménagement et de l’Equipement Rural (EX- Direction du Génie Rural) et les bénéficiaires.

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Le recrutement d'un consultant pour la proposition d'un mécanisme de gestion des infrastructures de marché est fait et le démarrage du travail est imminent.

Composante 3 : Coordination des chaînes de valeurs et Financement de l’Agriculture

Sous-composante 3.1 Coordination des chaînes de valeurs

Au titre du Renforcement des capacités de gestion managériale, financière et organisationnelle des OPA

Pour cette activité diverses actions ont été menées entre autres : L’évaluation de la mise en application par les acteurs de la filière ananas des acquis de la formation sur « la mise en marché collectif de l’ananas et de ses dérivés ».Il ressort de cette évaluation ce qui suit :  La mise en marché collectif est effectuée par les commerçants en même temps commerçants et producteurs et membres des groupements de producteurs (80%), viennent ensuite les transformateurs (52,5%) et les producteurs (42,85)% par rapport aux enquêtés de leur catégories. Elle concerne, pour la plupart des producteurs et des transformateurs en groupement.  Les marchés visés sont entre autres la France, le Niger, le Sénégal, le Burkina Faso, le Cameroun le Mali et l’Afrique Centrale. En dehors de la France où il s’agit exclusivement de l’ananas frais, les autres sont surtout servis en jus. Les Hôtels de la place ne sont pas occultés.

Pour des producteurs organisés en groupement 2 à 5% des recettes, après la vente sont déposés à la CLCAM pour son fonctionnement. Notons qu’après la formation l’ANATRAB a fait une expérience de mise en marché collectif de jus d’ananas en novembre 2014 sur le marché sénégalais. Malheureusement l’expérience n’a pas été concluante du fait que les emballages utilisés n’étaient pas conformes aux normes sénégalaises. En effet, les bouteilles de couleur « marron » et « vert clair » sont considérées comme contenant de la bière. La majorité de la population étant musulmane, l’Association Nationale des Transformateurs d’Ananas du Bénin (ANATRAB) a connu une grande mévente et s’est retrouvée avec la majorité de ses produits invendus. Cette mésaventure est le fait d’un déficit d‘informations. L’association devrait prendre préalablement toutes les dispositions pouvant l’aider à développer des stratégies marketing subséquentes pour conquérir le marché sénégalais. Par ailleurs, une autre pratique de mise en marché collectif qui est d’ailleurs plus dominante consiste à sous-traiter avec d’autres en vue de livrer une quantité importante de produits qui dépasse sa capacité de production. De façon pratique, une fois le marché conclu, le fournisseur identifie des personnes qui peuvent l’accompagner dans le processus de livraison des volumes de produits attendus de manière à répondre aux besoins du marché. Cette pratique informelle qui se développe de plus en plus et s’observe au niveau de tous les acteurs ciblés par l’étude mérite d’être encadrée pour garantir la qualité des produits. De l’analyse des résultats de cette étude, nous pouvons retenir que :

 Les chances de réussir les activités génératrices de revenu, touchent aussi à la capacité des bénéficiaires à s’approprier non seulement les itinéraires techniques, mais aussi et surtout à mettre en place les outils nécessaires à une meilleure gestion. D’où l’importance de la formation ;

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 L’acquisition de compétences nouvelles par les producteurs/transformateurs est nécessaire pour qu’ils puissent exercer les responsabilités techniques et économiques que l’on souhaite leur transférer. Les actions de formation ont donc permis aux producteurs/transformateurs d’acquérir des savoir-faire directement utilisables et de développer simultanément leurs capacités d’analyse et d’action, d’initiative ;

 l’analphabétisme de la grande majorité des acteurs limite leurs accès à l’information, rend impossible la tenue des outils de gestion et les handicape à négocier des contrats avec des clients :

 Enfin, la formation a permis d’améliorer leurs résultats économiques et de contribuer à accroître leur autonomie financière.

Au titre de l’appui au fonctionnement des organisations professionnelles des chaînes de valeurs Les actions menées pour le compte de cette activité ont porté sur :  l’assistance technique et financière apportées à la FENAPAB, et aux URPA à travers la mise à disposition de cinquante (50) motocyclettes, le paiement régulier des salaires ainsi que la fourniture de la dotation mensuelle en carburant au personnel technique recruté.

 l’assistance technique et financière apportées à la FENAPIB, et aux URPIB à travers la mise à disposition de dix (10) motocyclettes et le paiement régulier des salaires ainsi que de la dotation mensuelle en carburant au personnel technique recrutés.

Ces appuis techniques ont permis aux agents de ces structures faitières (FENAPAB et FENAPIB) d’améliorer leur prestation sur le terrain à travers un suivi plus rapproché et plus régulier des acteurs sur le terrain. Pour ce qui est du recensement des riziculteurs et transformateurs de riz sur toute l’étendue du territoire , il est terminé et les résultats provisoires en attendant leur validation par un atelier devant regrouper toutes les catégories d’acteurs de cette filière se présentent comme suit :

1. On distingue des riziculteurs individuels et des riziculteurs en groupement. 2. Le recensement a permis de dénombrer 31 303 riziculteurs individuels qui produisent du riz selon les saisons et les zones agro écologiques. Ce nombre total de riziculteurs est réparti par département comme le montre le graphique 5 ci-dessous. De cette figure il ressort que le département de l’Alibori vient en tête avec 11 263 riziculteurs ; suivi de l’Atacora avec 6 005 riziculteurs puis les Collines avec 4 655 riziculteurs. En outre parmi les 31303 riziculteurs dénombrés, on distingue 39% de femmes et 61% d’hommes. Ceci montre que les femmes s’intéressent beaucoup à cette activité de riziculture car elle paraît très génératrice de revenus.

Au titre de l’amélioration de l’environnement institutionnel de la coordination des chaînes de valeurs Le PADA a poursuivi la fourniture d’appuis institutionnels et en renforcement de capacité du PADA à travers l’organisation des différentes familles d’acteurs dans les filières ananas et acajou prioritairement. Depuis juillet 2015, le projet travaille avec les familles des acteurs des filières pour asseoir des cadres formels de concertation pouvant contribuer efficacement à

29 | P a g e améliorer la productivité et la compétitivité desdites filières et pouvant évoluer progressivement en inter profession C’est par rapport à ces enjeux que le PADA a organisé diverses actions devant concourir à la mise en place des interprofessions des filières ananas et anacarde, Il s’agit de :  un atelier de « réflexion sur le modèle d’organisation et de gestion des filières ananas et anacarde au Bénin» du 1er au 3 juillet 2015 et qui a regroupé les acteurs directs des différents maillons des filières agricoles (producteurs, transformateurs, commerçants/distributeurs) et certains partenaires au développement (ProCAD, GIZ, PROCAR, SNV, FAFA/CTB)  la participation du PADA à l’atelier national de « réflexion sur le cadre réglementaire de mise en place et de fonctionnement d’une table filière agricole » organisé du 28 au 30 juillet 2015 à Bohicon, par la Direction de la Législation Rurale, de l’appui aux Organisations Professionnelles et à l’Entrepreneuriat Agricole (DLROPEA), en collaboration avec l’Unité Fonctionnelle d’Appui Institutionnelle au MAEP (l’UFAI/MAEP.  des ateliers régionaux de consultation avec les différents acteurs (du 10 au 26 novembre 2015) au niveau des six départements sur les grandes orientations et principales préoccupations à prendre en compte pour la mise en place d’un cadre législatif et règlementaire répondant aux aspirations et aux besoins de toutes les catégories d’acteurs intéressées.

Ces rencontres ont favorisé les échanges entre participants et famille d’acteurs (producteurs, transformateurs, commerçants, responsables politico-administratifs, partenaires techniques et financiers, personnes ressources), mis en exergue le « vide juridique » qui caractérise les interprofessions au Bénin, et ont permis de réaffirmer l’impérieuse nécessité de règlementer au plus vite la vie des organisations interprofessionnelles et de disposer ainsi d’ « une loi spécifique » comme condition préalable et indispensable à la promotion des filières agricoles au Bénin.

 En prévision à la clôture du Projet PADA prévu pour le 15 Décembre 2016, et sans se démarquer de l’action d’ensemble des projets et programmes du MAEP, le ProCAD a démarré les études sur les interprofessions des filières ananas et anacarde dont les résultats doivent servir pour l’élaboration de la loi sur les interprofessions au Bénin. Une feuille de route pour la conduite du processus devant aboutir à la mise en place des interprofessions des filières ananas et anacarde a été élaborée et validée par l’ensemble des acteurs et se présente comme suit (tableau n°5):

Tableau 1 : Feuille de route pour le processus de mise en place des interprofessions ananas et anacarde

FEUILLE DE ROUTE Activités à mener Chef de File Échéance

1 Organiser une journée de réflexion sur le modèle d’interprofession à mettre en place suivi de la ProCAD /PADA Juillet 2015 mise en place d’un comité préparatoire

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FEUILLE DE ROUTE Activités à mener Chef de File Échéance

2 Recruter une équipe de consultants devant conduire le processus de création des ProCAD /PADA Octobre 2015 Interprofessions pour les filières ananas et anacarde 3 Organiser des ateliers de restitution des conclusions et recommandations de l’atelier de Bohicon portant sur « la réflexion sur le modèle ProCAD /PADA 02 au 20 Novembre 2015 d’organisation et de gestion des filières ananas et (Consultants) anacarde au Bénin»

4 Organiser des rencontres avec les structures faitières des filières ananas et anacarde pour définir et retenir les types d’accompagnement à ProCAD /PADA 23 au 25 Novembre 2015 mettre en œuvre pour que les organisations (Consultants) interprofessionnelles à mettre en place soient fortes, fonctionnelles et durables

5 Faire participer l’équipe de consultants 27 Novembre au 05 accompagnée des acteurs à deux visites Décembre 2015 d’échanges d’expériences sur les ProCAD /PADA interprofessions anacarde et ananas de la Côte (Consultants) d’Ivoire et du Sénégal

6 Élaborer les avant-projets de statuts et de ProCAD /PADA 02 Novembre au 21 règlement intérieur sur les interprofessions pour Décembre 2015 les filières ananas et anacarde (Consultants)

7 Élaborer un avant-projet de décret définissant les ProCAD /PADA 02 Novembre au 21 Métiers de la Production- Transformation- Décembre 2015 Commerçants pour les filières ananas et (Consultants) anacarde

8 Organiser un atelier de validation des textes fondamentaux (avant-projets de statuts et de règlement intérieur de la loi sur l’interprofession ProCAD /PADA puis un avant-projet de décret définissant les (Consultants) 22 au 24 Décembre 2015 Métiers de la Production- Transformation- Commerçants pour les filières ananas et anacarde)

9 Organiser des AG constitutives ProCAD /PADA d’interprofessions des filières concernées DLROPEA Janvier-Février 2016 (ananas et anacarde) au Bénin Structures faîtières des filières

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FEUILLE DE ROUTE Activités à mener Chef de File Échéance

10 Formaliser la création de l’interprofession ProCAD /PADA par la prise d’un décret de mise en place MAEP Janvier 2016 d’interprofessions des filières concernées Structures (ananas et anacarde) au Bénin faîtières des filières 11 Appuyer les interprofessions ananas et ProCAD /PADA février à juin 2016 anacarde conformément aux types MAEP d’accompagnement identifiés et nécessaires Bureau de aux différentes familles d’acteurs pour des l’interprofession interprofessions fonctionnelles et durables

A fin novembre 2015, les étapes 1 à 4 ont été franchies tandis que les étapes 5 à 7 sont en cours, ce qui laisse espérer que les interprofessions seront installées en 2016.

Enfin, le projet PADA à la demande du MAEP a appuyé l’élaboration de la stratégie nationale de développement de la filière anacarde. Ainsi en attendant le rapport définitif des consultants et au regard des contraintes majeures identifiées lors du diagnostic, une dizaine d’axes stratégiques ont été définis pour soutenir le développement de la filière anacarde. Chacun de ces axes est soutenu par un ensemble de résultats dont l’atteinte sera assurée par des activités clés identifiées en relation avec les résultats attendus. Une estimation des coûts devant permettre l’exécution des activités est faite afin de mieux cerner les implications financières que nécessite la mise en œuvre de la stratégie proposée (voir rapport provisoire). Cependant, pour l’essentiel neuf principaux axes stratégiques de développement de la filière anacarde au Bénin sont retenus, à savoir : Axe 1 : Encadrement des producteurs d’anacarde Axe 2 : Transformation des produits d’anacarde (noix et pomme) notamment la transformation de la noix de cajou et la transformation de la pomme en jus. Axe 3 : Commercialisation des produits d’anacarde basée sur la commercialisation intérieure et la commercialisation extérieure des produits d’anacarde. Axe 4 : Recherche sur la filière anacarde Axe 5 : Organisation des acteurs de la filière anacarde Axe 6 : Financement de la filière anacarde Axe 7 : Système d’information sur le marché Axe 8 : Règlementation et cadre juridique de développement de la filière Axe 9 : Suivi de la stratégie

Au titre de la réalisation des prospections pour la promotion des produits béninois sur les marchés extérieurs Dans le souci de faire la promotion des produits béninois issus des filières ananas et anacarde, le PADA a fait participer les acteurs de ses filières à divers salons et foires aussi bien au niveau national qu’international au cours de ce deuxième semestre. Dans ce cadre, les acteurs ont participé à la 69ème édition de la foire de Châlon-en Champagne en France et les résultats succincts sont consignés dans le tableau n°6 ci-dessous : La participation des acteurs à ces salons et foires leur a permis de faire connaître les produits béninois à l’étranger ,de découvrir les matériels et équipements qui leur faciliteront les activités de transformation et surtout de tisser des liens d’affaires avec les opérateurs

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économiques de plusieurs pays qui étaient à ces salons et foires. Mais surtout le décrochage de marchés par les exportateurs d’ananas béninois avec des contrats signés pour la livraison d’ananas aux opérateurs économiques français. Enfin notons que la participation des acteurs à la 69ème édition de la foire de Châlons-en-Champagne a permis à ces derniers outre les ventes de produits (ananas frais , jus d’ananas et noix de cajous) de suivre l’évolution de plusieurs projets déjà identifiés lors de la participation des acteurs à l’édition précédente (le projet BENIN VERT de développement de la production et de la transformation de 20 000 ha de maïs, de riz; le projet de production de 5 000 ha de noix d’anacarde; le projet de développement de la production et de la commercialisation de vitroplants de l’ananas; et le projet de développement de 5 000 ha de bambou à l’export). Dans ce cadre, des missions exploratoires sont en cours au Bénin pour l’évaluation de ces différents projets sous la supervision de la Chambre Nationale d’Agriculture et de la PNOPPA.

Sous-composante 3.2. Facilitation de l’accès au marché et au financement agricole L’objectif visé est de faciliter l’accès au financement agricole adapté aux bénéficiaires du Projet. Au cours de ce second semestre de l’année 2015, les activités menées se résument à:

Appui à l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) L’appui du PADA à l’opérationnalisation du Fonds National de Développement Agricole (FNDA) s’est poursuivi à travers l’implication dans la tenue des ateliers de pré validation et de validation des manuels de procédures opérationnelles du FNDA. Le PADA a cofinancé ces deux ateliers qui ont permis à présent de disposer des versions finales des manuels de procédures du FNDA. Il est envisagé en perspective et ce avant la fin de l’année, la table ronde des bailleurs pour la mobilisation des ressources afin d’opérationnaliser au moins un des trois guichets prévus. Le PADA participe également au cofinancement des activités prioritaires d’information, de sensibilisation, et de tenues des sessions des comités d’approbation des projets soumis au FNDA.

Appui à la mise en œuvre des instruments financiers La mise en œuvre des microprojets financés sur Fonds Compétitif et Fonds à frais partagés s’est poursuivie au cours de la période sous revue. Après avoir totalement bouclé les décaissements de la première tranche au profit de l’ensemble des promoteurs, la plupart de ces derniers ont également accédé déjà à la deuxième tranche des décaissements. Au total sur une prévision de décaissement d’un montant de Six cent sept millions cent quatre-vingt-quatorze mille sept cent dix (607 194 710) Frans CFA, toutes filières confondues au niveau des deux Fonds (Fonds compétitif et Fonds à frais partagés) il a été réellement décaissé au 30 novembre 2015 au titre des 2ère et 3ème tranches, un montant de Cinq cent cinquante-sept millions sept cent quarante-quatre mille cent soixante-dix (557 144 170) Francs CFA soit un taux de 91,76% (Voir détails tableau 5). Ces décaissements concernent 114 promoteurs sur les 122 qui sont bénéficiaires des deux Fonds. Toutefois certains dossiers de promoteurs ne sont pas encore financés pour raison d’insuffisances relevées et qui attendent d’être améliorées avant validation et décaissement des fonds.

Tenant compte des insuffisances relevées lors de la première mission de suivi du ProCAD sur le terrain auprès des promoteurs qui s’est déroulée du 20 au 28 Avril 2015, et prenant en compte les recommandations qui en découlent, il a été organisé des sessions de renforcement de capacités au profit de l’ensemble des promoteurs pour l’amélioration de la gestion, du suivi et des procédures de passation des marchés dans l’acquisition des biens et services. Les Prestataires d’appui ont été à l’occasion mis à contribution pour surtout ressortir les points faibles sur lesquels il faut mettre l’accent au regard des difficultés enregistrées. Une seconde

33 | P a g e mission de suivi systématique des promoteurs et des prestataires d’appui a eu lieu du 19 au 29 octobre 2015 sur toute l’étendue du territoire national grâce à cinq (05) équipes constituées à l’occasion et qui ont simultanément travaillé dans toutes les régions. Les résultats consolidés issus de cette mission de suivi ont globalement montré que les microprojets se mettent en œuvre conformément aux activités prévues et aux résultats escomptés. Il a été noté une amélioration significative dans la conduite des microprojets et beaucoup d’insuffisances relevées lors des précédents suivis ont été corrigées. Les effets sont déjà perceptibles sur le terrain en termes de renforcement et d’accroissement d’infrastructures piscicoles et autres équipements de production. La tenue des documents de gestion est aujourd’hui rentrée dans les habitudes de la plupart des promoteurs.

Le processus d’opérationnalisation du Fonds de garantie a notablement évolué au cours de ce second semestre. En effet, la convention de partenariat avec l’Intermédiaire Financier qu’est ORABANK BENIN a été signée et les ateliers de lancement du Fonds et d’information des acteurs sont prévus pour se tenir dans la première quinzaine de décembre. Les outils et instruments de mise en œuvre du Fonds sont en cours de finalisation avec l’équipe d’ORABANK BENIN.

Les fiches synoptiques sur les projets commissionnés à mettre en œuvre sont élaborées. Les porteurs potentiels et personnes ressources d’appui sont déjà retenus pour la mise en œuvre des projets commissionnés. En dehors du voyage d’échanges organisé sur le Burkina Faso avec les acteurs et qui leur a permis de prendre connaissance des réalités burkinabè en matière de conduite du warrantage, la phase pilote de l’opération de warrantage qui a lieu dans les deux régions septentrionales est allée à son terme avec la réalisation de l’enquête d’évaluation dont le rapport définitif est déjà disponible. Au total, 464.300 tonnes de maïs ont été warrantés avec 201.200 tonnes dans les départements du Borgou/Alibori et 263.100 tonnes dans le département de l’Atacora. Pour ce qui est du riz, 25 tonnes ont été warrantés avec 21,600 tonnes pour les départements du Borgou/Alibori et 3,4 tonnes pour le département de l’Atacora. Les promoteurs des deux régions septentrionales ont bénéficié auprès des institutions financières d’un montant global de Trente-deux millions neuf cent trente un mille neuf cent (32.931.900) Francs CFA dont Quatorze millions deux cent soixante-dix mille (14.270.000) Francs CFA ont été consacrés à assurer l’approvisionnement en intrants pour la campagne suivante. L’évaluation du mécanisme de warrantage mis en œuvre dans sa phase pilote dans les deux régions du septentrion a révélé entre autres résultats que :  Les acteurs impliqués ont eu l’accès facile au crédit et aux intrants agricoles ;  Les productions ont été conservées et vendues à un prix rémunérateur ;  Les organisations de producteurs ont amélioré leur performance en termes de mobilisation de leur pairs et de la diversification des sources de revenus à travers les frais de gestion prélevés sur les stocks ;  Le mécanisme a accru de 5% la proportion des bénéficiaires de crédit dans les départements du Borgou et de l’Alibori et de 60% dans l’Atacora par rapport à l’année précédant la mise en œuvre de l’opération

S’agissant de la mise en place du Système d’Information du Marché (SIM) une réunion de lancement et de formation des acteurs des filières ananas et anacarde a eu lieu et une feuille de route a été élaborée pour la suite des opérations à mener pour opérationnaliser le SIM. Des TDR sont élaborés pour la poursuite des activités sur le SIM et ce avec l’appui du Programme d’Analyse de la Politique Agricole (PAPA) de l’Institut National des Recherches Agricoles du Bénin (INRAB°.

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Composante 4 : Coordination et gestion du projet : La composante a pour objectif spécifique d’assurer une exécution efficace du programme sectoriel et du PADA à travers : (i) une bonne planification, programmation et coordination des activités, (ii) un mécanisme de pilotage et orientation efficient, (iii) une gestion administrative et financière efficace, (iv) un suivi de la mise en œuvre et une évaluation des résultats et des impacts adéquats du programme sectoriel et du projet

Sous-composante 4.1 : Coordination du programme sectoriel

La sous-composante a pour objectif de renforcer les capacités du MAEP à coordonner la mise en œuvre du Plan Stratégique pour la Relance du Secteur Agricole et le Plan National d’Investissement Agricole. Au cours de la période sous revue, le projet a : (i) appuyé la DPP/MAEP pour l’organisation de la revue régionale sectorielle du troisième trimestre de suivi-évaluation au profit des CARDER et des ANE, qui constitue aujourd'hui un véritable cadre d'échanges entre acteurs du secteur agricole et de poursuite de l’actualisation de la base de données informatisée du MAEP et des informations sur les producteurs encadrés ; (ii) appuyé la direction des statistiques agricoles (DSA/MAEP) pour l’organisation de trois (3) importantes activités à savoir : a) « l’estimation du rendement de l’ananas pour l’année 2015 », b) «le suivi de la 2ème saison de la campagne agricole 2015-2016 », et c) «l’élaboration des prévisions de la production végétale de la campagne 2016-2017 » toutes destinées à améliorer la qualité des statistiques agricoles, et à renforcer les capacités des agents ; iii) appuyé le Secrétariat Général du Ministère avec l’assistance technique de la FAO à renforcer les capacités nationales en matière d’élaboration de Banques de Clusters (ou grappes) Agricoles (BCA), comme stratégie pour la transformation de l’agriculture.

Sous-composante 4.2 Gestion, Suivi et Evaluation du Projet Au cours de la période sous revue, le projet a : (i) organisé les 2ème et 3ème sessions du Comité d’Orientation et de Suivi (CROS-ProCAD); (ii) réalisé une seconde enquête des mesures objectives des rendements et les superficies emblavées pour les cultures de riz et du maïs au cours de la contre-saison, pour comparer les résultats obtenus à ceux de la grande saison de la campagne agricole et disposer également de données pour renseigner l’indicateur : ‘’Productivité du riz et du maïs’’ du tableau du cadre des résultats du PADA; (iii) tenu la revue trimestrielle des points focaux suivi et évaluation du ProCAD pour évaluer la mise en œuvre des activités réalisées. (iv) formé les points focaux suivi-évaluation et le personnel en charge de la collecte et de la remontée des informations des structures partenaires sur le remplissage des fiches de collecte de données et la GAR. Suite à ces différentes formations, la qualité et la régularité des informations collectées et remontées au projet par les structures partenaires de mise en œuvre, ont été améliorées significativement ce qui a contribué à une meilleure appréciation des performances du projet. Pour 2016, les efforts doivent se concentrer sur les activités à mener ou à consolider pour que les écarts négatifs actuellement constatés par rapport aux valeurs cibles de 2016, pour certains indicateurs de l’objectif de développement du projet et résultats intermédiaires de composante, soient rattrapés. Il s’agit de: nombre de bénéficiaires directs, quantité de production transformée, superficies couvertes par les technologies, nombre de personnes utilisant les technologies.

Mesures de sauvegarde environnementale Par rapport aux micro-projets (FC et FFP). Les activités menées ont concerné le partage des mesures d’atténuation d’impact environnemental et social des différents projets avec les acteurs de terrain notamment les cadres des CARDER, et les structures d’appui fiduciaire. Il s’agit de cent vingt et un (121) micro-projets qui ont été classés dans la catégorie C et qui

35 | P a g e nécessitent de simples mesures d’atténuation. Les trois (03) autres étant classés dans la catégorie B et nécessitant une étude d’impact environnemental et social simplifié (suivant les normes environnementales et sociales en vigueur au Bénin et au niveau de la Banque Mondiale). Pour l’essentiel les mesures d’atténuation préconisées pour les 121 micro-projets sont relatives à l’utilisation rationnelle des ressources naturelles (eau, bois), l’utilisation judicieuse des produits chimiques, la bonne gestion des déchets et un effort de reboisement. En ce qui concerne les 03 autres des mesures provisoires ont été également préconisées en attendant les conclusions des EIES simplifiées. Toutes les 6 régions ont fait l’objet de mission de suivi et d’appui-conseils afin de vérifier la conformité environnementale et sociale des activités. De ces missions, il est ressorti que grâce à l’appui des structures fiduciaires et des cadres et agents des CARDER, les promoteurs des micro-projets ayant démarré les activités font un effort pour respecter les normes environnementales. Cependant les 3 micro-projets assujettis à une EIES n’ont pas encore finalisé le processus. Il faut donner les intitulés des 3 micro-projets. Par rapport aux infrastructures de marché (magasins et ESOP). Il y a eu des missions de suivi et d’appui-conseils à travers toutes les régions. Ces missions ont pour objectif de s’assurer que le déroulement des travaux respecte le principe de la sauvegarde environnementale et sociale (moins de coupe d’arbres, usage rationnel des matériaux de construction). A cela s’ajoutent les efforts de reboisement et d’assainissement des sites au cours de la phase d’exploitation des différentes infrastructures. Par rapport aux sites d’aménagements hydroagricoles. Il y a eu des missions de suivi à travers les régions pour s’assurer que la valorisation des anciens sites d’aménagements hydroagricoles (2013 et 2014) se fait dans le respect des normes environnementales sociales. Les points focaux et les autres cadres des DAER, ont indiqué que le travail se poursuit avec les bénéficiaires en vue de l’exploitation respectueuse des mesures de sauvegarde environnementale et sociale desdits sites. Ainsi, les séances de sensibilisation et de formations sont périodiquement organisées sur les bonnes pratiques (utilisation judicieuse des intrants chimiques, port des équipements de protection individuelle) et les efforts de reboisement.

Prise en compte du genre Au cours de la période sous revue, les activités du PADA ont continué de prendre en compte le genre à des degrés divers, notamment reflétée aussi bien au niveau des activités de renforcement de capacités des producteurs et transformateurs où les femmes ont été présentes pour tous les thèmes développés, qu’au niveau des microprojets approuvés au Fonds compétitif ou au fonds à frais partagés , sans oublier la mise en valeur des sites hydro- agricoles aménagés.

Communication La communication du PADA, au cours des six (6) derniers mois a été marquée, principalement, par la finalisation du N°004 et la réalisation du Numéro 005 du Bulletin du ProCAD. Plusieurs autres activités ont été réalisées en contribution à l’amélioration de la visibilité du PADA. Il s’agit entre autres, de la descente sur le terrain dans le cadre de la réalisation de divers publireportages et des films success stories sur les petites et moyennes entreprises ayant bénéficié du financement du PADA. A propos de ces entreprises, un film de 26 mn a été réalisé après le passage de la dernière mission de supervision et posté sur le site Web du ProCAD. La fin des tournages pour la réalisation des publireportages et des films success stories est prévue pour fin décembre 2015. Par ailleurs, une agence de Communication a été recrutée pour réaliser un film bilan sur le PADA et le PPAAO-Bénin. L’Agence BG COMMUNICATION a déjà commencé à collecter les données pour la réalisation de ce film bilan.

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Gestion budgétaire. Le logiciel SUCCESS utilisé par l’UCP permet un suivi budgétaire adéquat des activités du Projet et facilite l’élaboration des rapports intérimaires financiers trimestriels. Le budget annuel 2015 qui affiche des prévisions budgétaires pour FCFA 11.88 milliards a été exécuté à hauteur de FCFA 6 milliards (49,6%) au 30 novembre 2015. La faiblesse récurrentes des niveaux d’exécution budgétaire (50,6% en 2014 et 49,6% en 2015) pose le problème du réalisme des prévisions budgétaires et requiert une attention particulière de la Coordination du Projet. Cette contreperformance résulte essentiellement de la faiblesse du taux d’exécution du budget relatif au don de l’Etat (20,35%, soit FCFA 191 627 510 sur un budget total de FCFA 941 500 002), et du défaut d’exécution des budgets prévus respectivement au titre du don des bénéficiaires (0%, alors que le montant prévu au budget est de FCFA 748 320 000) et sur les fonds de récupération (0%, alors que le montant prévu au budget est de FCFA 13 200 004). La mission réitère en conséquence sa précédente recommandation relative à la nécessité d’amélioration du système de planification des activités et un meilleur suivi de leur exécution.

Système comptable et tenue des comptes. La comptabilité du Projet est tenue à jour jusqu’au 30 novembre 2015. Les recommandations issues de la précédente mission de supervision ont été mises en œuvre à l’exception de celle relative à la discordance entre les soldes de la balance auxiliaire de certains comptes de tiers et les montants des soldes de ces comptes qui apparaissent sur la Balance générale. La mission a donné les indications appropriées en vue de la régularisation de cette anomalie. La mission a cependant noté que la justification des fonds mis à disposition dans le cadre de l’exécution des conventions signées avec certains des partenaires demeure tardive. La mission, tout en prenant note des efforts déployés par le PROCAD, notamment l’envoi de lettres de relance, recommande l’organisation par l’équipe de gestion financière du Projet de missions de supervision semestrielles destinées à améliorer le suivi de l’exécution desdites conventions.

Dispositif de contrôle interne. Le manuel de procédures et contrôle interne: Le manuel de procédures administratives, financières et comptables en vigueur au sein du Projet a été approuvé par la Banque mondiale et s’applique correctement. L’audit interne : L’Auditeur interne du Projet a démissionné et le processus de son remplacement est à la phase de la short- liste. La mission recommande la finalisation, au plus tard 31 janvier 2016, du processus de recrutement d’un nouveau Consultant en audit interne en vue d’assurer la continuité de cette fonction au sein du Projet. Cependant, la recommandation de la dernière mission de supervision relative à la transmission du rapport de la dernière mission de l’Inspection Générale du Ministère demeure non mise en œuvre. La mission la réitère compte tenu de l’impact positif que la mise en œuvre rapide des recommandations y afférentes pourrait avoir sur l’environnement de contrôle interne du Projet.

Gestion des Fonds. Etablissement des DRF: La mission a noté que le Projet a soumis entre mai et novembre 2015, au titre du (i) crédit IDA 48840 sept (7) DRF (FCFA 539.6 millions), et (ii) don IDA H6550 neuf (9) DRF (FCFA 2,927.7 millions), soit au moins une DRF par mois. L’examen de ces DRF n’appelle pas commentaires particuliers. Compte désigné : Le montant total décaissé au 18 décembre 2015 est de FCFA 10.16 milliards pour le don IDA H6550, soit un taux de décaissement théorique de 75.32% (contre 53.23% en mai 2015) et de FCFA 1.66 milliard pour le crédit IDA 48840, soit un taux de décaissement théorique de 50.83% (contre 34.12% en mai 2015) (Données Client Connection au 18 décembre 2015). Le compte de contrepartie Etat : Le calendrier de décaissement de la contrepartie requise de

37 | P a g e l’Etat dans ce Projet n’a pas été respecté. La Mission réitère sa recommandation en termes de suivi de la mobilisation des fonds de contrepartie.

Information financière. L’UCP a soumis dans les délais requis tous les rapports financiers intérimaires dus au titre des trois premiers trimestres de l’année 2015 qui ont été jugés de qualité acceptable après quelques corrections demandées.

Audit externe. Le rapport d’audit externe relatif à l’exercice 2014 a été transmis à bonne date la Banque avec une qualité jugée acceptable. L’auditeur externe a certifié les comptes de l’exercice 2014 avec quelques réserves et au titre du fonctionnement du contrôle interne, a formulé quelques recommandations dont les plus pertinentes ont déjà été mises en œuvre par le Projet. La mission a noté que certains points de réserve auraient utilement pu être levés si le Projet avait disposé d’un temps de justification suffisant pour apporter les éléments de réponse appropriés à l’auditeur externe. En vue d’éviter la réédition de cette situation, la mission recommande au Projet la prise des dispositions appropriées afin que l’audit des comptes 2015 soit finalisé au plus tard le 31 mars 2016.

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