La première diffusion d’un journal télévisé

à la télévision française eut lieu le 29 juin

1949, sous la direction de Pierre Sabbagh,

l'un des pionniers du petit écran. On

retrouve dans son équipe plusieurs

grandes figures de l'histoire de la télé,

comme (père d'Antoine

et mari de ) et Pierre

1

Tchernia. A l'époque, pas de présentateur

à l'écran, simplement quelques images qui

défilent avec en fond sonore une voix

"off" qui annonce les évènements

nationaux et internationaux.

Il faut attendre 1954 pour que les

premiers journalistes se relayent à

l'antenne pour « lire » les actualités. Parmi

eux, Roger Debouzy, Georges de Caunes,

ou Claude Darget. En 1957, une seconde

édition est diffusée à 23h, pour les

retardataires ou les couche-tard. En 1959,

le Journal Télévisé opte pour la formule

2

qui restera utilisée jusqu'à nos jours, à

savoir UN seul journaliste présentant les

informations et lançant les sujets filmés.

Il n'existe pas encore de notion de

"journaliste vedette", c'est Michel Droit,

Raymond Marcillac et Jacques Sallebert

qui présentent à tour de rôle les infos. En

1960, le journal de 13h est inauguré, en

suivant le même concept. La première

diffusion d’un journal télévisé à la

télévision française eut lieu le 29 juin

1949, sous la direction de Pierre Sabbagh,

l'un des pionniers du petit écran. On

3

retrouve dans son équipe plusieurs

grandes figures de l'histoire de la télé,

comme Georges de Caunes (père d'Antoine

et mari de Jacqueline Joubert) et Pierre

Tchernia. A l'époque, pas de présentateur

à l'écran, simplement quelques images qui

défilent avec en fond sonore une voix

"off" qui annonce les évènements

nationaux et internationaux.

Il faut attendre 1954 pour que les

premiers journalistes se relayent à

l'antenne pour « lire » les actualités. Parmi

eux, Roger Debouzy, Georges de Caunes,

4

ou Claude Darget. En 1957, une seconde

édition est diffusée à 23h, pour les

retardataires ou les couche-tard. En 1959,

le Journal Télévisé opte pour la formule

qui restera utilisée jusqu'à nos jours, à

savoir UN seul journaliste présentant les

informations et lançant les sujets filmés.

Il n'existe pas encore de notion de

"journaliste vedette", c'est Michel Droit,

Raymond Marcillac et Jacques Sallebert

qui présentent à tour de rôle les infos. En

1960, le journal de 13h est inauguré, en

suivant le même concept.

5

Pierre Sabbagh

Journaliste, réalisateur, producteur et

dirigeant de télévision.

(Lannion, Côtes-d'Armor, 1918 - ,

1994)

Fils du peintre Georges Hanna Sabbagh né

à Alexandrie, Pierre Sabbagh souhaite

6

d'abord être comédien et effectue un

bref passage chez Charles Dullin. De 1938

à 1940, il est affichiste et décorateur de

théâtre puis, de 1941 à 1942,

marionnettiste avant de découvrir le goût

de la presse : il est correspondant de

guerre en Allemagne en 1944 pour tenter

de retrouver sa mère déportée ; il

effectue son premier reportage à la radio

le 15 octobre 1945 pour rendre compte de

l'exécution de Pierre Laval.

Dans l'histoire de la télévision, Pierre

Sabbagh est une véritable légende.

7

Pionnier du petit écran, il y exerce tous

les métiers et conçoit l'information

télévisée avant tout comme un spectacle.

En 1949, Wladimir Porché, responsable de

la RTF (Radiodiffusion-Télévision

française), le charge de la création du

premier journal télévisé. Pierre Sabbagh

recrute alors une équipe soudée ( Pierre

8

Tchernia, Pierre Dumayet, Georges de

Caunes, Léon Zitrone.) dont il reste le

rédacteur en chef jusqu'en 1954. Il passe

brièvement à la radio, puis de retour à la

RTF, il est conseiller technique du

directeur de 1957 à 1959, directeur

adjoint de l'actualité de 1959 à 1962. Il se

fait le vecteur de la parole politique lors

des rendez-vous mensuels avec le

président du Conseil Guy Mollet en 1957,

puis des conférences de presse du général

de Gaulle. Il se consacre ensuite au

divertissement en produisant et animant

9

des jeux et des émissions telles que Le

Gros Lot, Télé-Pok, L'Homme du xx e

siècle, qui le classent en tête des

animateurs les plus populaires des

téléspectateurs. Avec Au Théâtre ce soir,

à partir de 1966, le succès populaire se

confirme.

L'homme à l'éternelle pipe accède ensuite

à la fonction de dirigeant à l'ORTF : il est

10

directeur de la première chaîne de 1968 à

1971 puis de la deuxième chaîne de 1971 à

1974. Congédié à l'arrivée à la présidence

de la République de Valéry Giscard

d'Estaing, qui veut donner à la télévision

une image de changement, Pierre Sabbagh

reste toutefois actif dans les arcanes de

l'audiovisuel : PDG de la société de

production Technisonor en 1981,

coordonnateur d'un groupe de réflexion

sur l'image de TF1 en 1983, membre de la

CNCL (Commission nationale de la

communication et des libertés), nommé par

11

Jacques Chirac, de 1983 à 1986. Il était

l'époux de Catherine Langeais (première «

speakerine » de télévision à partir de

1951).

Après une année de combat pour proposer

12

son Journal Télévisé, Pierre Sabbagh y

parvient enfin le 29 juin 1949 où est

diffusé à 21 heures un journal d’un quart

d’heure. La bande magnétique n’existe pas

encore , les reportages sont muets et les

speakers lisent en direct leurs

commentaires.

13

Pierre Dumayet, né le 24 février 1923, est

un journaliste français, réalisateur de

télévision notamment pour la RTF avec

Lectures pour tous, En votre âme et

conscience et un écrivain. Avec Pierre

Lazareff, Pierre Desgraupes et Igor

Barrère, il a été un des producteurs de

Cinq colonnes à la une.

14

Pierre Tchernia est né le 29 janvier 1928

à Paris. Il participe à la création du journal

télévisé français en 1949. Il crée des

émissions, La clé des champs, Monsieur

Muguet s’évade et La Boîte à sel à partir

de 1955. Il co-anime Cinq colonnes à la Une

à partir de 1965 et L’ami public n°1, sur

des films de Walt Disney en 1969. Il a

animé pendant de longues années le jeu

télévisé Monsieur Cinéma. Au cinéma,

Pierre Tchernia est co-scénarise et co-

réalise avec Robert Dhéry le film La Belle

Américaine en 1961. Avec son ami René

15

Goscinny, il écrit le scénario de son

premier long-métrage de cinéma, Le

Viager en 1972.

Jacques Sallebert, né le 20 octobre 1910 à

Paris et décédé le 27 novembre 2000 à

Mougins commenta le premier reportage

sportif en direct diffusé sur la télévision :

l’arrivée du Tour de le 25 juillet

16

1948 au Parc des Princes.

D’abord diffusé 3 fois par semaine le

journal télévisé passe à 7 jours sur 7 en

octobre 1949 et dure de 20 à 30 minutes.

En 1951, il est avancé à 20h30 puis à

20h15 en 1954. Enfin il trouve

définitivement sa place à 20h00 à partir

de 1957.

Le 6 novembre 1956, la voix off est

remplacé par un présentateur, Claude

17

Villedieu (né le 30 octobre 1921 à Paris et

mort le 8 mars 1980) qui officiera jusqu’en

1959.

Claude Darget est né le 26 janvier 1910 et

décédé le 26 mars 1992. Il fut

présentateur de télévision de l’époque du

"819 lignes" de 1957 à 1968. Le rôle de

18

Claude Darget ainsi que des autres

présentateurs du journal télévisé

s’estompa lorsqu’Alain Peyrefitte fut

nommé ministre de l’information, déclarant

à Leon Zitrone que dorénavant, "le

journaliste devrait s’effacer devant

l’information". Claude Darget fut alors

cantonné à deux émissions : l’une de

philatélie, dont il était amateur averti,

l’autre qu’il animait depuis 1952 avec

Frédéric Rossif nommée La Vie des

animaux. En Mai 1968, plusieurs

journalistes de l’ORTF se mirent en grève,

19

protestant ainsi contre la pression de

l’Etat sur leur expression. De Gaulle

considéra le geste comme une trahison au

moment où le pays traversait une grave

crise et beaucoup de licenciements furent

prononcés, dont celui de Darget, qui se

retira pour s’occuper uniquement de ses

activités philatéliques.

20

Robert Chapatte est né le 14 octobre

1922, décédé le 19 janvier 1997. Il fut

d’abord coureur cycliste professionnel

pendant onze ans de 1944 à 1954 avant de

devenir journaliste et commentateur radio

de 1955 à 1959. Il présente le journal

télévisé de 1959 à 1968 et revient sur A2

en 1975 où il présente Stade 2 jusqu’en

1985.

21

François de La Grange, né le 20 août 1920,

décédé le 3 mars 1976 au Congo. Il

présente le journal télévisé de 1959 à

1968 et à partir de 1969, il est producteur

et réalisateur d’émissions télévisées

consacrées au monde des animaux : Les

Animaux du Monde.

22

Joseph Pasteur, né le 17 octobre 1931, est

l’un des pionniers de la télévision dès 1959,

comme présentateur du journal jusqu’en

1972. En 1962, il fait la première

Mondiovision. Il participe ensuite

notamment à Cinq colonnes à la Une, et

présente Télé Dimanche et Sports

Dimanche. En 1967, il participe à

l’élaboration et à la création des Dossiers

de l’écran. Déjà rédacteur en chef, il a

été, d’octobre 1971 à juillet 1972 le

premier présentateur unique du JT de 20

h.

23

Raymond Marcillac est né à Levallois-

Perret le 11 avril 1917 et décédé le 13 avril

2007. A la RTF il couvre les événements

politiques jusqu’à sa nomination le 12

septembre 1958, au poste de directeur

des émissions sportives, premier patron du

service des sports de la RTF. Il y est à

24

l’origine de la découverte de nouveaux

talents, tels que Léon Zitrone, Roger

Couderc, Thierry Roland. Il crée aussi

l’émission Télé Dimanche en janvier 1959.

L’émission comportait un télécrochet Le

Jeu de la chance, qui saura donner leur

chance à Mireille Mathieu, Georgette

Lemaire et Thierry Le Luron. En 1961, il

présente le journal télévisé et lance, avec

l’aide du fondateur du quotidien L’Équipe

l’émission les Coulisses de l’exploit,

première émission de sport de l’histoire

de la télévision française. Il a été

25

directeur de l’information de la première

chaîne de l’ORTF d’avril 1963 à 1965.

Léon Zitrone est né à Petrograd en Russie

le 25 novembre 1914 et décédé le 25

novembre 1995 le jour de ses 81 ans. Il

aura présenté 4611 JT de 1961 à 1975 sur

la 1ère chaîne puis de 1979 au 1er février

26

1981 sur A2 ! Il est aussi co-animateur du

jeu télévisé Intervilles avec Guy Lux,

commente par 6 fois le , il

assure aussi 8 fois la présentation des

Jeux olympiques et présente 16 défilés

militaires du 14 juillet. Mais surtout, il est

le commentateur-clé d’une trentaine de

grands événements, notamment les

mariages, décès et investitures des

grands de ce monde (couronnement de la

reine Elisabeth le 2 juin 1953,

couronnement d’ Albert et Paola en

1959…). Il sait aussi faire preuve d’un

27

humour ravageur, qu’il montrera comme

invité de référence de l’émission les

Grosses Têtes sur RTL. Dans le monde des

médias, il restera réputé pour sa pingrerie

et son mauvais caractère légendaire.

Georges de Caunes né le 26 avril 1919 à

Toulouse, mort le 28 juin 2004 à La

Rochelle. En 1945, il devient

28

correspondant à la radio. De 1948 à 1951,

il participe aux Expéditions Polaires

Françaises au Groenland avec Paul-Émile

Victor. Il fait ses débuts à la télévision en

1949 avec Pierre Sabbagh et Jacques

Sallebert et ensemble ils créent le

premier journal télévisé. De 1962 à 1963,

il s’installe avec son chien Eder dans une

île déserte des Marquises et rend compte

chaque jour, sur l’antenne de la radio

française, de sa solitude absolue. Il

présente le journal télévisé de 1964 à

1966.

29

Jean-Claude Bourret né le 17 juillet 1941 à

Lyon, est un journaliste français.

Jean-Claude Bourret est diplômé du

Centre de formation des journalistes à

Paris (promotion 1967) et en sort Major

de la promotion radio.

Jean-Claude Bourret commence sa

carrière à France-Inter le 1er juin 1967.

30

Devenu grand reporter en 1969, il couvre

les déplacements de tous les Présidents de

la République de à Valéry

Giscard d'Estaing en passant par Georges

Pompidou. Il couvre également l'ensemble

des tirs Apollo vers la Lune depuis Cap

Canaveral. Il a inventé le tour de France

des plages (en 1969) qui donne aux

auditeurs la température de l'eau et l'état

de la mer.

Le 1er janvier 1973, Jean-Claude Bourret

devient présentateur de la 3e chaîne de

l'ORTF et présente à ce titre le premier

31

journal télévisé lors de l'ouverture de

l'antenne dans le studio 135 de la Maison

de Radio France à 18h30.

Le 6 janvier 1975, Jean-Claude Bourret

devient rédacteur en chef et

présentateur des journaux télévisés de

TF1. Il a été le premier à mettre à

l'antenne la carte météo satellite et les

prévisions à cinq jours en 1975. Le 4

décembre 1976, dans son journal de 20h, il

présente pour la première fois dans un

journal national , alors âgé

de 21 ans (source : l'Express 26 juin

32

2008). Le 15 septembre 1984, il crée la

première télévision du matin sur TF1 :

Bonjour la France-Bonjour l'Europe tout

en continuant à présenter le journal de

13h. En 1986, toujours sur TF1, Jean-

Claude Bourret révèle en exclusivité

mondiale que le nuage radioactif de

Tchernobyl a bien traversé la France.

Le 1er juillet 1987, Jean-Claude Bourret

devient rédacteur en chef et

présentateur des journaux de 13h sur la

Cinq. Dès Septembre 1991, il présente les

journaux du week-end, jusqu'à la mort de

33

la chaîne le 12 avril 1992. Il y crée la

première émission de TV entièrement

inter-active, Duel sur la Cinq: les

téléspectateurs pouvaient voter chaque

jour (par téléphone et Minitel) et choisir

le débatteur qui les avait le plus convaincu.

Le 12 avril 1992, quelques heures avant la

mort de La Cinq, le dernier Duel sur la Cinq

oppose Nicolas Sarkozy (qui apporte son

soutien au combat de Jean-Claude Bourret

et de son association pour tenter de

sauver la Cinq) à Julien Dray. Jean-Claude

Bourret a co-présenté la dernière soirée

34

de La Cinq, et a effectué le décompte final

avant l'éclipse totale.

Dès le début des difficultés fatales de La

Cinq, Jean-Claude Bourret prend la tête

de l'Association de Défense de la Cinq,

dont le but était de tenter de protéger la

Cinq, puis de recréer une nouvelle chaîne

de télévision remplaçant La Cinq, d'abord

sur le cinquième réseau hertzien resté

vacant, puis sur satellite. Aujourd'hui,

Jean-Claude Bourret est toujours

président de l'association "TV Liberté" de

défense des télespectateurs.

35

En décembre 1994, Jean-Claude Bourret

devient conseiller du président de La

Cinquième, Jean-Marie Cavada, et

présentateur de l'émission Détours de

France.

En même temps, Jean-Claude Bourret est

nommé rédacteur en chef de Radio Monte-

Carlo de 1994 à 1999 où il présente la

tranche du matin de 6h30 à 8h30, puis en

1998, le journal de 13h.

Jean-Claude Bourret est le créateur du

Press Club de France qui compte plus de

deux mille journalistes en 2011.

36

Le 9 mai 2003, TF1 a rendu un hommage à

la carrière de Jean-Claude Bourret

(émission les sept péchés capitaux). En

août 2003, c'est M6 qui rend hommage à

Jean-Claude Bourret dans Secrets

d'actualité pour son scoop sur Tchernobyl.

Depuis le jeudi 1er avril 2010, Jean-Claude

Bourret participe de temps à autres ,à

l'émission "touche pas à mon poste"

diffusée sur France 4 tous les jeudis à

22h30 et présentée par Cyril Hanouna.

En décembre 1999, Jean-Claude Bourret

est nommé conseiller du Directeur général

37

de la Gendarmerie nationale. A ce titre, il

présente dans les arènes de Nîmes le 13

septembre 2003 un spectacle réunissant

symboliquement pour la première fois les

orchestres de la gendarmerie nationale et

de la Police nationale en présence du

Ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy

(qui voulait marquer sa volonté de

rapprocher Police et Gendarmerie) et du

Ministre des armées Michèle Alliot-Marie.

Le 27 novembre 2007, Jean-Claude

Bourret a été élevé au grade de Colonel

(RC) par le Général d'armée Guy Parayre,

38

Directeur de la Gendarmerie nationale

(104 000 militaires) en présence du Major

Général Gilles. Le 4 juillet 2008, le

nouveau Directeur de la Gendarmerie

nationale adresse un message à toutes les

brigades de gendarmerie pour préciser

que Jean-Claude Bourret est habilité à

rencontrer tout sous officier ou officier

de gendarmerie dans le cadre de la mission

d'information que lui a confié le Général

d'armée Gilles. Cette mission a été

renouvellée en mai 2010 par le nouveau

directeur de la Gendarmerie nationale, le

39

général d'armée Jacques Mignaux

(message à toutes unités numéro 105586

du 27 septembre 2010)

Jean-Claude Bourret a consacré un certain

nombre d'ouvrages au thème de

l'existence supposée des extra-

terrestres, et a participé à de nombreuses

émissions de télévision à ce sujet.

En novembre 2006, Jean-Claude Bourret

est choisi pour envoyer un message aux

extra terrestres via les antennes du

CNES : c'est en fait l'émission d'Arte

dans laquelle Jean-Claude Bourret choisit

40

de présenter une courte progression

géométrique (1-2-4-8-16) avec des

oranges qui est envoyée à 300 000 km/s

vers un amas globulaire (Constellation

Cepheus, étoile ERRAI) situé à 45 années-

lumière de la Terre. Ce message arrivera à

destination vers 2051 et en imaginant que

d'éventuels extra terrestres puissent le

décoder et y répondre immédiatement par

le même moyen, leur réponse serait reçue

sur Terre vers 2096.

En juin 2007, le chanteur MC Solaar fait

un clin d'oeil à Jean-Claude Bourret en

41

l'intégrant dans son tube : "le da Vinci

Claude" : il parle des « extra terrestres

fascinés par le journal de Jean-Claude

Bourret ».

En juillet 2009, il participe sur à

l'émission des frères Bogdanoff à propos

du quarantième anniversaire du premier

pas de l'homme sur la Lune et des tirs de

fusées Apollo (USA) en 1969 et 1970.

Jean-Claude Bourret a été envoyé spécial

à Houston de France Inter et a obtenu en

exclusivité mondiale l'origine de

l'explosion d'Apollo XIII.

42

Dans un ouvrage, Le Secret de la bête du

Gévaudan (éd. du Signe, 2010), Jean-

Claude Bourret, en s'appuyant sur ses

recherches historiques, assure avoir percé

le secret de la bête, être parvenu à une

certitude sur cette énigme qui passionne

le monde. Le premier tome s'arrête à la

mort "officielle " de la bête, un énorme

loup de 65 kg, présenté au roi Louis XV le

1er octobre 1765. Le deuxième tome, dans

lequel J C Bourret révèle le résultat de

ses recherches a été publié début

novembre 2010.L'auteur a découvert des

43

documents qui permettent de retracer le

passage de la Bête en 1763 dans le

Dauphiné. Par ailleurs il publie des extraits

d'un document scientifique officiel

Norvégien sur le loup, démontrant que des

loups non enragés ont attaqué et blessé

des hommes au XXe siècle entre 1917 et

1987.

Il est à l'origine de la création des

voitures de police de couleur blanche avec

rampes de gyrophares (Christian Bonnet

étant ministre de l'intérieur).

Il est à l'origine de la création de l'échelle

44

de gravité des incidents nucléaires : le

CEA (Commissariat à l'énergie atomique)

l'avait consulté après la catastrophe de la

centrale de Tchernobyl.

Il est à l'origine de la mise à l'antenne des

cartes météo vues de satellite et du tour

de France des plages.

Il a été le premier journaliste radio

spécialisé dans la lutte contre la pollution

de la planète : il a été nommé "monsieur

anti-pollution" sur France Inter en 1969.

Il est le créateur du "journal de six

minutes" d'abord sur TF1 dès septembre

45

1984 dans l'émission "Bonjour la France-

Bonjour l'Europe" diffusée de 8h à 9h

tous les week-ends, puis sur la Cinq à

partir du 14 septembre 1987 à 12h30.

Il est chevalier de l'Ordre national du

Mérite et chevalier de la Légion

d'honneur.

Il est Président d'honneur (depuis 1995)

de l'association Les Petits Cœurs,

association qui s'occupe des enfants

cancéreux du Centre Léon Bérard (Lyon).

En juin 2010 Jean-Claude Bourret est élu

pour deux ans au sein du conseil

46

d'administration du Press Club de France

qu'il a créé avec l'appui du groupe ACCOR

(Présidents Dubrule et Pelisson) et

inauguré le jour de la mort de Coluche.

Le 24 décembre 2010 sur Guy

Carlier présentait ses excuses à Jean-

Claude Bourret et aux membres de

l'association de défense de la Cinq (créée

en 1992) pour avoir mis en cause

l'honnêteté de Jean-Claude Bourret et la

transparence de l'association de défense

de la Cinq (lors d'une chronique en

septembre 2009, Guy Carlier avait dit : «

47

Jean-Claude Bourret ferait bien de dire

où est passé l'argent de la Cinq »). En

dédommagement, Jean-Claude Bourret a

demandé qu'un don soit effectué à deux

associations dont il s'occupe depuis plus

de vingt ans : Enfance et Partage et "les

petits cœurs" (enfants cancéreux du

centre Léon Bérard à Lyon.) Guy Carlier a

précisé à l'antenne d'Europe 1 que deux

chèques avaient été adressés aux deux

associations (source : site Europe 1).

Le 18 mars 2011, France 2 (Envoyé spécial)

diffuse une interview de Jean-Claude

48

Bourret à propos du scoop qu'il avait

réalisé sur TF1 en 1986 : la révélation du

passage du nuage radioactif de Tchernobyl

à travers la France.

Le 26 avril 2011 TF1 diffuse dans son

édition de 20 heures une interview de

Jean-Claude Bourret à propos de son

scoop sur le nuage de Tchernobyl, révélé

alors qu'il présentait les journaux de TF1

week-end en 1986 sur TF1.

Le 16 juin 2011, à Nice, JC Bourret a

dirigé les travaux de la première

rencontre nationale de la Police Municipale

49

(vingt mille policiers municipaux dans 3500

villes) en présence du ministre de

l'Intérieur Claude Guéant et de Christian

Estrosi, maire de Nice et initiateur de

cette assemblée d'environ un milliers de

délégués (Police nationale, Gendarmerie,

syndicats de policiers nationaux et

municipaux).

50

Roger Gicquel, né le 22 février 1933 à

Thiers-sur-Thève dans l'Oise1 et mort le

6 mars 2010 à Plouër-sur-Rance dans les

Côtes-d'Armor, est un journaliste

français. Il a présenté le journal de 20

heures de TF1 entre 1974 et 1981.

Durant les années 1950, Roger Gicquel

entreprend une carrière d'acteur. Il est

également steward de la compagnie

51

aérienne UAT (la Cie UTA sera fondée en

1963 par la fusion de l'UAT et de la TAI)

de 1953 à 1960 avant de s'orienter vers le

journalisme.

Il entre d'abord au Parisien libéré en

Seine-et-Marne en 1961. C'est à

Coulommiers qu'il débute. Le 8 décembre

1962, il se marie à Boissy-le-Châtel sur la

route de Coulommiers. Roger Gicquel

effectue ses reportages en 2 CV. Il

fréquente ses confrères de la presse

locale, de la Liberté de Seine-et-Marne et

du Pays Briard qu'il retrouve à l'auberge «

52

La Moderne » à Saint-Cyr-sur-Morin. Puis

Le journal lui demande de créer

Normandie-Matin, édition locale du

Parisien en Haute-Normandie. Il a entre

autres à sa charge les rédactions locales

d'Elbeuf et des Andelys, puis celles

d'Évreux, Louviers et Vernon.

En 1971, il quitte Normandie Matin pour

devenir pendant deux ans consultant au

service Information de l'Unicef. Puis il

occupe le poste de directeur de

l'information de l'ORTF.

53

Encouragé à faire de la radio par Roland

Dhordain, fondateur de France Inter,

Roger Gicquel rejoint cette station et

crée la revue de presse qu'il présente de

1968 à 1973. Il y est également grand

reporter à partir de 1969.

En 1974, il devient présentateur du

journal de 20 heures de TF1 malgré son

total manque d'expérience. En

concurrence avec Antenne 2, la chaîne lui

demande d'« incarner l'information » pour

mieux se différencier et fidéliser le

public. Chaque soir, Roger Gicquel

54

commence son journal par un éditorial dans

lequel il donne son avis. Cette

personnalisation, qui a par la suite semblé

dépassée, marque le passage à l'antenne

de Roger Gicquel, regardé chaque soir par

des millions de Français. Inspiré par le

journaliste Walter Cronkite, présentateur

du journal de la chaîne américaine CBS

News, il revendique son indépendance vis-

à-vis du pouvoir politique et sa liberté de

ton6 : « je prétendais qu'on pouvait ouvrir

le journal sur un raz-de-marée dans le

delta du Gange même sans images plutôt

55

que sur la naissance d’un baleineau dans un

zoo aquatique de Tokyo. Ladislas de Hoyos,

présentateur vedette des journaux de fin

de semaine sur TF1 de 1990 à 1991, suivra

la même démarche.

Il est notamment célèbre pour sa phrase

d'ouverture du journal de 20 heures le 18

février 1976 : « La France a peur » qui

souligne l'émotion provoquée par

l'enlèvement et la mort à Troyes du petit

Philippe Bertrand par Patrick Henry. Cette

formule est cependant tronquée, car

quelques minutes plus tard, il précise que

56

cette peur est un sentiment auquel il ne

faut pas s'abandonner.

Quittant la présentation du journal

télévisé en 1981, Roger Gicquel occupe

ensuite plusieurs postes au sein de TF1. Il

réalise et produit des grands reportages

et documentaires d'actualité, tout en

tenant une chronique sur Europe 1

jusqu'en 1982. Il revient à l'antenne de

TF1 à partir de 1983, à la présentation et

à la production de l'émission

Vagabondages dans laquelle il reçoit des

personnalités du monde culturel

57

notamment. Il quitte la chaîne en 1986, au

moment de sa privatisation. De 1987 à

1994, il retrouve France Inter avec la

revue de presse du week-end.

En 1994, il fait son retour à la télévision à

la demande de Jean-Pol Guguen, directeur

de la station régionale Ouest, où

il anime et produit chaque samedi En

flânant5. Au total, 182 numéros de ce

magazine, avec la participation de 1 200

témoins, sont diffusés pour faire

découvrir les splendeurs et les curiosités,

mais aussi les laideurs (pollution,

58

urbanisme) de lieux souvent méconnus de

l'ouest de la France, de l'Ille-et-Vilaine à

la Vendée.

Il meurt à Plouër-sur-Rance près de Saint-

Malo dans les Côtes-d'Armor le 6 mars

2010 à l'âge de 77 ans des suites d'un

infarctus. Il est inhumé dans cette même

ville.

Roger Gicquel est le fils de petits

commerçants. Son père était d'origine

bretonne, région dans laquelle grandit le

jeune Roger. À l'adolescence il rêve de

devenir écrivain.

59

Roger Gicquel choisit en 1997 la Rance

dans les Côtes-d'Armor pour s'y fixer.

Revenu en Bretagne après sa carrière de

journaliste, de producteur et de

présentateur, il y écrit des livres où

transparaissait sa passion pour cette

région.

Tout au long des années 2000, il milita aux

côtés des verts et du parti autonomiste

breton, l'Union démocratique bretonne. Il

collabora régulièrement à la revue Le

Peuple Breton. Il était membre de

l'association Eau et Rivières de Bretagne,

60

qui milite notamment contre les algues

vertes.

61

Jean-Pierre Elkabbach, né le 29

septembre 1937 à Oran (département

d'Oran, Algérie française), est un

journaliste français.

Jean-Pierre Elkabbach fait ses études à

l'Institut français de presse, à la Faculté

des lettres de l'Université de Paris et à

l'Institut d'études politiques de Paris.

62

D'abord journaliste à Oran, Alger et

Constantine, il travaille à l'Office de

radiodiffusion télévision française

jusqu'en 1968, quand, pour avoir fait

grève, il est mis au placard et muté à

Toulouse, puis envoyé comme

correspondant à Bonn.

En 1970, il devient présentateur du

journal télévisé de la Première Chaîne. En

1972, il rejoint Antenne 2 pour y occuper

la même fonction jusqu'en 1974, tout en

animant le magazine Actuel 22. En 1974, il

présente la tranche d'information de midi

63

de France Inter, puis il est

successivement, à partir de 1975,

rédacteur en chef de France Inter,

rédacteur en chef à la direction de

l'information de Radio France, et

directeur de l'information d'Antenne 2 en

1977. En octobre 1979, il écarte Claude

Sérillon de la présentation de la revue de

presse de la chaîne dans laquelle ce

dernier avait traité l'affaire des diamants

de Bokassa3. Il avait été le commentateur

du couronnement de Bokassa Ier,

empereur de Centrafrique en décembre

64

1977. De 1977 à 1981, il anime différentes

émissions dont Cartes sur table avec Alain

Duhamel. Durant l'une de ces émissions,

Georges Marchais, secrétaire du Parti

communiste, lui aurait lancé « Taisez vous,

Elkabbach ! » mais aucune trace de cet

incident n'a pu être trouvée dans les

archives de l'Institut national de

l'audiovisuel4. Cette phrase est entrée

dans les mémoires par sa répétition

systématique par les humoristes, au point

de devenir le titre d'un livre écrit par le

journaliste et son épouse, Nicole Avril, en

65

1992. Cette phrase semble être un

raccourci d'une phrase - « me coupez pas

la parole... » - que Georges Marchais a

pour habitude de lancer dans ses

interviews quand il était agacé par

l'intervention hâtive d'un journaliste.

Jugé proche de l'ancienne majorité, il est

évincé de l'antenne suite à l'élection de

François Mitterrand en 1981. Il rejoint

Europe 1 en 1982, où il est successivement

animateur de Découvertes jusqu'en 1987,

directeur d'antenne et présentateur du 8

h - 9 h de 1987 à 1988, puis directeur

66

général adjoint en 1988.

En novembre 1990, il devient conseiller

auprès du président et du directeur

général de La Cinq, Yves Sabouret. Il

conservera cependant à Europe 1 ses

fonctions de directeur général adjoint

ainsi que ses émissions. En 1991, pour

cette chaîne de télévision, il anime le

magazine Pile et Face et coanime avec

Pierre Géraud l'émission dominicale

Dimanche, 20 h 10, Elkabbach. Il anime

ensuite l'émission Repères sur France 3

de 1992 à 1993. Entre avril 1993 et juin

67

1994, il interviewe François Mitterrand

pour le documentaire François Mitterrand

: conversations avec un Président, diffusé

en cinq volets après la mort du président

de la République.

En décembre 1993, il est élu président de

France 2 et France 3 qui deviennent

France Télévisions. Il est contraint de

partir en 1996 à la suite de la polémique

sur les contrats qu'il a consentis à

certains animateurs-producteurs,

notamment Jean-Luc Delarue.

68

Il revient alors à Europe 1 pour animer

l'émission L'invité du matin à 8 h 20 et le

Club de la presse jusqu'en juillet 2000.

Nommé conseiller spécial pour la stratégie

des médias du groupe en 1990 par Jean-

Luc Lagardère, il devient en avril 2005

directeur général de l'antenne d’Europe 1

et administrateur de Lagardère Active

Broadcast, tout en conservant son

émission matinale. En 2005, il est nommé

président d'Europe 1 par Arnaud

Lagardère, président de Lagardère Media.

Il est contesté au sein de sa rédaction,

69

d'abord en février 2006, pour avoir

demandé conseil à Nicolas Sarkozy avant

de choisir un journaliste politique suivant

le ministre de l'intérieur, puis, durant la

campagne présidentielle de 2007, où il est

accusé d'être partial en faveur du

candidat de l'UMP. Après l'annonce

erronée de la mort de Pascal Sevran, dans

le journal de 19 heures d'Europe 1 du 21

avril 2008, qu'il considère d'abord comme

« une erreur collective », il doit confirmer

qu'il est l'auteur de l'information, et qu'il

s'agit là d'une faute individuelle. En mai

70

2008, il doit s'expliquer devant le Conseil

supérieur de l'audiovisuel, qui adresse une

mise en demeure à la station. Un mois plus

tard, début juin 2008, il est remplacé à la

présidence d'Europe 1 par Alexandre

Bompard, dirigeant jusqu'alors le pôle

sport de Canal+. Tout en restant à

l'antenne pour son interview matinale,

Jean-Pierre Elkabbach est nommé à la

tête de Lagardère News, une structure

rassemblant les médias d'information du

groupe Lagardère.

À partir de décembre 1999, parallèlement

71

à ses activités sur Europe 1 et pendant

trois mandats, il préside la chaîne

parlementaire Public Sénat, où il anime

l'émission littéraire Bibliothèque Médicis.

En avril 2009, Gilles Leclerc lui succède à

la présidence de la chaîne mais Jean-

Pierre Elkabach poursuit toutefois son

émission littéraire Bibliothèque Médicis.

72

Jean-Marie Cavada, né le 24 février 1940

à Épinal, est un ancien journaliste et un

homme politique français, député

européen, vice-président et porte-parole

du Nouveau Centre.

Il est d'origine espagnole par ses parents

biologiques, mais ces derniers ont disparu

au début de la guerre. Confié très jeune à

l'Assistance publique, il passe son enfance

73

dans une famille d'accueil paysanne de la

vallée de la Moselotte. Son instituteur lui

donne le goût des études et il poursuit sa

scolarité au lycée de Saint-Dié. En octobre

2006, Jean-Marie Cavada raconte sa

propre histoire dans une autobiographie

publiée aux éditions Calmann-Lévy et

intitulée Une marche dans le siècle.

De 1964 à 1966, il effectue son service

militaire comme soldat de première classe,

sur la base aérienne BA 132 de Colmar-

Meyenheim, où il est rédacteur du journal

de la base et donne des cours de français

74

aux sous-officiers. Il est aussi

responsable du club de musique de la base.

Jean-Marie Cavada commence sa carrière

journalistisque à l'ORTF, en 1960, d'abord

à Nancy puis à Strasbourg. En 1969, il

entre à France Inter comme responsable

des affaires européennes et présentateur

de journaux d'informations. En 1972, il

devient présentateur du journal de 20h

sur la deuxième chaîne de l'ORTF. Il est

nommé ensuite rédacteur en chef des

journaux du matin de RTL, avant de

revenir à la télévision comme directeur de

75

l'information de FR3 en 1978, puis de TF1

en 1981. En 1982, il devient président

exécutif de Parafrance (Cinéma). Il

réintègre le service public en devenant

directeur de l'information d'Antenne 2 en

1986. L'année suivante, il lance l'émission

La Marche du siècle sur Antenne 2, dont il

est à la fois producteur et présentateur.

Si la neutralité dans l'organisation de ses

débats est parfois critiquée, cette

émission, par la tenue de ses sujets et la

qualité de ses intervenants, conquiert à

l'époque un vaste public.

76

En 1994, Jean-Marie Cavada crée la

Cinquième, nouvelle chaîne de télévision

consacrée au savoir, à la formation et à

l'emploi dont il est le président jusqu'en

1997. Cette chaîne se partage avec Arte le

canal hertzien de l'ancienne La Cinq (de

Berlusconi, puis Lagardère). La Cinquième,

dont la création en avril 1994 est décidée

par Édouard Balladur, premier ministre, et

est soutenue par le ministre de la

communication, Alain Carignon, peut

diffuser ses programmes sur l'ensemble

77

du territoire à partir du 13 décembre

1994. Il dirige cette chaîne avec d'anciens

responsables de l'ORTF et des

personnalités d'horizons divers.

L'académicien Michel Serres est nommé

président du Conseil scientifique de la

Cinquième, tandis que Jacqueline Baudrier,

ancienne présidente de Radio France,

préside le Comité d'orientation des

programmes. Mais la chaîne, selon la

volonté des politiques de « rationaliser »

le paysage audiovisuel et la décision de

Lionel Jospin4, doit se rapprocher d'Arte,

78

présidée par Jérôme Clément. Jean-Marie

Cavada doit donc quitter la place et est élu

président de RFO en juin 1997. Dix-huit

mois plus tard, le 20 novembre 1998,

Jean-Marie Cavada succède à Michel

Boyon à la présidence de Radio France. Il

est reconduit à la tête de Radio France en

novembre 2001. Au cours de son mandat, il

s'oppose à la Ligue (ou fédération)

française de football sur la question des

droits de retransmission des informations

sportives qu'elle souhaite rendre payante.

Au début de 2004, il doit faire face à une

79

grève de 18 jours, la plus longue des

journalistes de l'audiovisuel public depuis

25 ans ; cette grève se termine sur un

accord portant sur une augmentation de

salaires. À cette même fonction, il

promeut la radio Le Mouv' au détriment de

FIP.

80

Michel Denisot, né le 16 avril 1945 à

Buzançais (Indre), est un journaliste,

producteur et animateur de télévision et

dirigeant de télévision et de clubs de

football.

Depuis septembre 2004, il anime Le Grand

Journal chaque soir sur Canal+.

81

À l'âge de 15 ans, il débute sa carrière de

journaliste en tant que correspondant

pigiste dans la presse locale à

Châteauroux. À partir de 1968, il est

pigiste à la station régionale de l'ORTF de

Limoges1. Il travaille aussi pour les

stations de Poitiers, et Reims.

Dès 1969, il rejoint l'équipe du jeu Le

Schmilblic, produit et présenté par Guy

Lux.

En 1972, il quitte le Berry pour s'installer

à Paris. Il rejoint la première chaîne de

l'ORTF (future TF1) comme « grouillot »

82

(homme à tout faire) : il porte alors les

cafés ou les jus d'orange à Jean Lanzi et

autres Jean-Pierre Elkabbach.

En 1973, il participe à la nouvelle troisième

chaîne de l'ORTF (futur FR3 puis France

3) avant de revenir sur TF1 en 1975 pour

coprésenter le Journal télévisé de 13

heures avec Yves Mourousi et Claude

Pierrard pendant 2 ans et demi.

En 1977 ce grand passionné de football

intègre le service des sports de TF1. Il

anime notamment, à partir de 1981,

l'émission Téléfoot avec Thierry Roland. Il

83

assure aussi le commentaire des grandes

affiches de football. Il commente ainsi la

première rencontre du PSG diffusée à la

télévision : le 15 mai 1982, le PSG

remporte la finale de la Coupe de France

face à Saint-Étienne (2-2, 6 tirs au but à

5).

En 1984, il quitte TF1 à l'arrivée d'Hervé

Bourges pour rejoindre Canal+, la nouvelle

chaîne cryptée présidée par André

Rousselet et dirigé par Pierre Lescure. Il

devient producteur et présentateur de

plusieurs émissions : 7/9 en 1984

84

(première émission de télévision matinale

en France8 et première émission diffusée

sur l'antenne de Canal+9), Zénith de 1985

à 1987 (où apparaît Christophe

Dechavanne1), Mon Zénith à moi de 1987 à

1992, Le Journal du cinéma en 19928,

Demain de 1988 à 1990, La Grande Famille

de 1990 à 1991 (Jean-Luc Delarue reprend

ensuite la présentation de l'émission),

Télés Dimanche de 1992 à 1996 (où Marc-

Olivier Fogiel est chroniqueur, il s'agit de

la première émission de télévision sur les

médias), À part ça de 1996 à 1998.

85

Parallèlement, il commente des matches de

football avec Charles Biétry. Passionné de

cinéma, il devient directeur artistique des

cérémonies du Festival de en 1993

et de la cérémonie des César du cinéma en

1994.

De 1998 à 2005, il occupe différents

postes de dirigeants au sein du groupe

Canal+. En 1998, il devient directeur des

sports de Canal+ et président d'Eurosport

France11 (jusqu'en 2001 et le rachat de la

chaîne à 100 % par TF1). Début 2001, il

devient directeur général délégué de la

86

chaîne Canal+ puis directeur général

adjoint du groupe Canal+ en 2002. En

2003, il devient président de la chaîne

thématique Sport+ du bouquet

CanalSatellite dont il prend ensuite la

direction des chaînes MultiThématiques. Il

préside aussi la chaîne d'information en

continu i>Télé. En 2004, il est directeur

général adjoint du groupe Canal+ de

Bertrand Méheut. Il abandonne ces

différentes fonctions à l'été 2005 pour se

concentrer sur son émission quotidienne.

En 2011, il précise : « Je n'étais pas à ma

87

place. Je ne suis pas un homme de

marketing ».

À partir de septembre 2004, il anime en

effet Le Grand Journal chaque soir sur

Canal+ de 19 h à 20 h puis également de 20

h à 20 h 45 (après Les Guignols de l'info) à

partir de la rentrée 2005. Dans ce talk

show quotidien souvent comparé à Nulle

Part Ailleurs, il reçoit avec son équipe de

chroniqueurs des personnalités qui font

l'actualité et la culture16. En quelques

années, Le Grand Journal est devenue une

des principales émissions de la télévision

88

française et Michel Denisot a acquis une

plus grande notoriété. Son émission est

toutefois régulièrement critiqué :

Télérama la considère par exemple comme

« le temple de la promo télévisuelle ».

89

Jean-Claude Narcy (né le 16 janvier 1938

à Tours) est un journaliste français qui a

présenté le journal télévisé de 20h et de

la nuit sur TF1.

Jean-Claude Henri Narcy est le fils de

Marc Louis Georges Narcy, employé de

bureau dans un commerce de machines

agricoles, et de Audette Lachaud,

90

employée dans une entreprise de tissus. Il

est l'aîné de cinq frères et deux sœurs et

passe son enfance dans le quartier Velpeau

à Tours. Après des études au collège

Saint-Gatien à Tours, il intègre l'Ecole des

Apprentis Mécanicien de l'Armée de l'Air

à Saintes, puis celle de Rochefort d'où il

part en Algérie comme engagé et où il

obtient le 1er prix d´art dramatique du

Conservatoire d´Oran.

De 1960 à 1962, Jean-Claude Narcy

présente les informations du journal

télévisé de 20h à la télévision française à

91

Alger. Il revient en France, à la radio, sur

France Inter de 1962 à 1964.

Il présente ensuite les informations du

journal télévisé régional à Rennes (1964-

1965), puis devient grand reporter à

l'ORTF en tant que spécialiste de

l'Afrique francophone (1965-1968). De

1968 à 1975, il est en charge du journal

télévisé de Paris-Île-de-France puis arrive

en 1975 sur TF1 (où il fera l'essentiel de

sa carrière) comme suppléant de Roger

Gicquel. En 1981 et 1982, on lui confie le

JT de 20h en alternance. En 1983, la

92

formule éphémère de la présentation en

couple du JT de 20h lui fait partager le

plateau avec Françoise Kramer, et ce en

alternance avec le duo Francine Buchi /

Jean-Pierre Berthet.

En novembre 1983, le JT est confié à Jean

Offredo. Il présente alors l'émission

Temps Libre le vendredi après-midi avec

Soizic Corne (qu'il connaissait du temps

des infos IDF). Jean-Claude Narcy revient

aux commandes du 20 heures en été 1987,

et il devient de nouveau la doublure des

titulaires des JT jusqu'au début des

93

années 2000.

Il n'est plus salarié de TF1 depuis fin

2003. Néanmoins, il intervient à l'antenne

en tant que consultant pour les grands

événements télévisés avec Charles

Villeneuve comme le défilé du 14 juillet, le

Millénium, les 60e et 65e anniversaires du

Débarquement en Normandie, les mariages

princiers (Felipe de Borbón et Letizia

Ortiz, Charles, prince de Galles et Camilla

Parker Bowles, le Mariage Princier du

Prince William et de La Princesse Kate

Middleton, le mariage du prince Albert II

94

de Monaco et de Charlene Wittstock en

juillet 2011, la cérémonie en hommage de

Michael Jackson et autres documents

spéciaux (Brèves de Guerre...). En août

2011, Gilles Bouleau lui succède à la tête

des opérations spéciales.

Jean-Claude Narcy est commandeur de la

Légion d'honneur (2009), commandeur de

l'ordre national du Mérite et officier du

Mérite agricole et des Arts et des

Lettres. Il est nommé légionnaire

d'honneur au grade de première classe

depuis le 21 janvier 2011. Ses galons lui

95

ont été remis par le général Bouquin,

commandant la Légion étrangère dans les

salons du Gouverneur militaire de Paris, à

l'hôtel des Invalides.

Il fait également partie de l'Association

des écrivains et journalistes tourangeaux

et normands.

Jean-Claude Narcy affectionne la vallée

de la Rance où il séjourne régulièrement.

Il est venu à l'inauguration de la statue du

pape Jean Paul II, à Ploërmel, Morbihan, le

10 décembre 2006.

Il a trois fils nés de 2 unions.

96

Yves Mourousi (Yves Stanislas Jean Benoît

Marie Mourousi) est un journaliste

français de radio-télévision d'origine

russo-phanariote (issu de la famille des

princes Mourousis), né le 20 juillet 1942 à

Suresnes, Hauts-de-Seine et mort le 7

avril 1998 (à 55 ans) à Paris. Il a été le

présentateur du journal de 13 heures de

TF1 pendant 13 ans de 1975 à 1988.

97

Célèbre pour son « Bonjour ! » ou des clins

d'œil à l'actualité à l'entame de ses

journaux télévisés, il apporta un

changement de style et des innovations

dans la présentation des informations

télévisées en France.

Études secondaires au lycée Lakanal de

Sceaux.

Études à la faculté de droit de Paris et à

l'École nationale de langues orientales

vivantes

En 1966 : devient journaliste à l'ORTF,

rédacteur puis rédacteur en chef d'Inter

98

actualités magazine (tranche

d'information de la mi-journée) à France

Inter.

En mai 1968 : réalise sa première

interview télévisée en interrogeant le

ministre de l'Éducation nationale, Alain

Peyrefitte.

De 1975 à 1988 : présentateur et

rédacteur en chef du journal de 13 heures

à TF1 avec à ses côtés successivement

Claude Pierrard, Michel Denisot, Jean-

Pierre Pernaut et à partir de 1981 Marie-

Laure Augry.

99

Il apporte un changement radical aux

journaux télévisés, en étant le premier à

faire sortir le journal de son studio, avec

un minimum d'un direct en extérieur par

semaine. Il est également le premier à

faire une interview de Leonid Brejnev en

direct depuis la place Rouge à Moscou (du

temps de l'URSS), la Pologne en 1977, la

place Tian'anmen à Pékin en 1979. C'est

ainsi que des quatre coins du monde il

lance son célèbre « Bonjour » (peu

conforme aux usages de l'époque). Il

présente certains de ces journaux dans

100

des lieux insolites, comme un bloc

opératoire, d'où les téléspectateurs

peuvent suivre en direct l'opération d'un

malade à cœur ouvert, ou bien d'une

centrale nucléaire, d'un sous-marin en

plongée, d'un porte-avions de la marine

française, à bord du Concorde ou encore

au stade Geoffroy Guichard à Saint-

Étienne le jour du quart de finale de la

Coupe d'Europe des clubs Champions

contre Liverpool en 1977. À cette époque

le journal télévisé de TF1 durait une

heure, avec une première partie consacrée

101

à l'actualité et une deuxième partie plus

tournée vers la culture. En 1985, il a aussi

réalisé en direct (duplex) une interview du

Président Houphouët-Boigny (Côte

d'Ivoire) depuis le studio du 13h suite à

l'élection de ce dernier pour un sixième

mandat, avec une question audacieuse : «

Un sixième mandat pour quoi faire M. le

Président ? »

On se souvient aussi de ses clins d'œil à

l'actualité, arborant tantôt le casque de

chantier Bouygues le jour de la

privatisation de la chaîne, une façon de

102

dire « je suis et je reste indépendant »,

tantôt l'imperméable et les lunettes

noires du Président polonais, le général

Jaruzelski, venu en visite en France au

grand dam du Premier ministre de

l'époque, Laurent Fabius. Le jour du coup

d'État du général Jaruzelski en 1981, Yves

Mourousi, vêtu comme lui, pour l'occasion,

d'un imperméable et de lunette noires,

substitue son célèbre "Bonjour", par

"Jimdobre" en polonais.

1975 : convainc le Président Valéry

Giscard d'Estaing d'autoriser le Tour de

103

France à se conclure sur l'avenue des

Champs-Élysées, tradition toujours

respectée depuis,

1976 : crée avec Jacques Plaine, président

de la Fédération française des syndicats

des libraires, la fête du livre aux

Tuileries,

1978 : est nommé « Monsieur Moto »,

chargé de mission auprès du ministre de la

Jeunesse et des Sports. À cette occasion,

il fut l'initiateur du projet de construction

du circuit Carole.

1980 : fait partie de l'association de la

104

presse du music-hall et du cirque

(PAVDEC-Presse associée de la variété, de

la danse et du cirque) créée par

Jacqueline Cartier, avec le soutien amical

de Pierre Cardin, qui rassemble notamment

Guy des Cars, Christian Boner, Francis

Fehr et Jean-Pierre Thiollet. Est

également membre à ce titre du jury du

premier Festival du cirque de demain.

Président d'honneur du « Monde Festif en

France », principale association des

forains de France, qui lui doivent leur

installation chaque année dans les jardins

105

des Tuileries,

Il organise et met en scène de nombreux

spectacles, la comédie musicale Barnum,

les Nuits de l'armée, etc.,

En 1984 et 1985 : conçoit et anime à trois

reprises l'émission Ça nous intéresse, M.

le Président avec François Mitterrand. Il

fait sensation lorsque, assis sur le bureau

présidentiel, il interroge le chef de l'État

en lui demandant s'il est « un président

chébran » avant, lors de l'émission

suivante, de céder sa place à un jeune

prodige de 15 ans, Cyrille de Vignemont,

106

surdoué de l'informatique qui bombarde

François Mitterrand de questions comme

l'avait fait quelques années plus tôt Daniel

Balavoine.

En 1985, il interprète une chanson sur le

Vietnam intitulée "Dix neuf" , version

française de "19" de Paul Hardcastle.

En décembre 1988, sur TF1, il présente Au

nom du peuple français, émission dans

laquelle il réécrit le procès de Louis XVI

et à la fin de laquelle les Français étaient

appelés à voter : 55 % des suffrages

exprimés se prononcèrent pour

107

l'acquittement.

Sa mère, princesse Mourousi, émigrée de

Russie de noblesse phanariote, fut proche

des Allemands pendant la guerre. D'après

Cyril Eder4, elle aurait, pour gagner sa vie

pendant l'Occupation, dénoncé des

familles juives et d'immigrés russes. Elle

aurait fait de la prison pour avoir escroqué

les nazis et en serait sortie pour

accoucher d'Yves Mourousi en juillet 1942.

Le 31 août 1978, Yves Mourousi échappe à

un attentat. Une bombe fait exploser son

appartement et une partie de l'immeuble

108

situé au 126, boulevard Suchet dans le

seizième arrondissement de Paris. Un

attentat revendiqué par un certain « Front

uni arabe », une organisation qui n'a jamais

existé. Un mystère entoure toujours cette

affaire : qui était réellement visé par

l'attentat. Yves Mourousi ou l'un de ses

proches amis (Éric Yung) qui, avant d'être

journaliste et écrivain, était dans un

service de la police judiciaire du 36, quai

des Orfèvres ?

Il épouse le 28 septembre 1985 Véronique

d'Alançon (1961-1992) à l'église Saint-Paul

109

de Nîmes, à deux pas des Arènes. Ce

mariage était l'évenement de l'année

1985, des milliers de journalistes étaient

présents à Nîmes, car très médiatique il a

fait venir le tout-Paris, acteurs,

réalisateurs, artistes, journalistes... Près

de 2 millions de personnes dans les rues

de Nîmes lors de cet évènement, organisé

par Jean Bousquet, alors maire de Nîmes.

Ils ont une fille Sophie, née le 20 juillet

1986. La forte médiatisation de leur

mariage leur vaut d'être moqués par

Coluche et Thierry Le Luron lors d'un

110

mariage parodique, quelques jours avant

les véritables noces, le 25 septembre

1985. Son épouse meurt brutalement en

1992 d'une méningo-encéphalite, à 31 ans.

Avant son mariage, Yves Mourousi, habitué

de la vie nocturne parisienne, avait une

réputation de célibataire endurci. Il avait

mené, jusqu'en 1985, une vie

essentiellement homosexuelle, à l'insu du

grand public mais sans que lui-même en

fasse grand secret dans son milieu

professionnel : une fausse idylle avec

Mireille Mathieu avait par ailleurs été

111

mise en scène pour la presse. En 1984,

Yves Mourousi avait fait allusion à son

homosexualité dans un entretien au journal

gay Magazine mais, du fait de la faible

circulation de ce périodique, l'interview

était passée inaperçue.

Selon divers témoignages, l'union d'Yves

Mourousi avec Véronique d'Alançon était,

contrairement aux rumeurs qui la voulaient

« bidon », un véritable mariage d'amour,

et le journaliste aurait mal vécu de voir

ses noces tournées en dérision par Coluche

et Thierry Le Luron.

112

Yves Mourousi meurt le 7 avril 1998 à la

suite d'un malaise cardiaque. Il est

enterré au cimetière du Montparnasse aux

côtés de son épouse.

113

Hervé Claude est un journaliste et écrivain

français né le 19 novembre 1945 à Paris.

Hervé Claude a présenté le journal

d'Antenne 2, puis France 2, de 1975 à

1994. Il travaille depuis cette date sur

Arte. Il anime l'émission religieuse Agapè,

un dimanche par mois, sur France 2, dans

le cadre de l'émission Le Jour du Seigneur

jusqu'en janvier 2010, puis à partir de mai

114

2010 dans une formule plus courte

(l'émission passe de 52 à 26 minutes).

Hervé Claude a écrit une dizaine de

romans. Requins et Coquins est le

deuxième dans la Série noire après Riches,

cruels et fardés. En septembre 2007, est

sorti le dernier tome de la trilogie Mort

d'une drag-queen. Il a aussi publié un

roman noir dans la collection Suite noire

sous le numéro 24 intitulé "Cocu de sac".

Journaliste à la télévision, il travaille

principalement pour Arte. Il vit plusieurs

mois de l'année en Australie.

115

Hervé Claude fait son coming-out dans le

journal Libération (janvier 2009) et

annonce qu'il est pacsé avec le sculpteur

Mateï Negreanu. Il a été marié de 1972 a

1976 a Françoise Kramer.

116

Patrick Poivre d'Arvor (souvent surnommé

« PPDA »), né Patrick Poivre, est un

journaliste et écrivain français né le 20

septembre 1947 à Reims dans la Marne.

Présentateur du journal télévisé

d'Antenne 2 de 1976 à 1983, il devient le

présentateur-vedette du journal télévisé

de 20 heures de TF1 de 1987 à 2008 et

117

est considéré comme une personnalité

importante du paysage audiovisuel français

que ce soit en tant qu'interviewer ou

animateur de diverses émissions

littéraires. Il inspire la création en 1988

du personnage de PPD, la marionnette

centrale de l'émission de Canal+, Les

Guignols de l'info.

Également écrivain, il a publié une

soixantaine d'ouvrages.

Patrick Poivre d'Arvor est le fils d'une

mère née à Nantes de parents auvergnats

et d'un père d'origine bretonne,

118

représentant en chaussures. Il a une

sœur, Catherine, et un frère, Olivier (né

en 1958, écrivain et responsable culturel).

Dès l’âge de deux ans et durant toute son

enfance, il passe toutes les vacances à

Trégastel, en Bretagne, lieu auquel il est

très attaché depuis.

À 13 ans, il est atteint d'« un début de

leucémie » et se fait soigner en Alsace.

Cette maladie lui inspire à 17 ans

l'écriture de son premier roman Les

Enfants de l'aube publié bien plus tard, en

1982.

119

Dès les années 1970, il ajoute à son nom -

« Poivre » - un pseudonyme - « d'Arvor » -

emprunté à son grand-père maternel,

Jean-Baptiste Jeuge, relieur et poète

connu sous le nom d'auteur de Jean

d'Arvor, qui l'avait initié à l'écriture.

En 1962, Patrick Poivre est bachelier à 15

ans.

Il poursuit ses études à l'Institut

d'études politiques de Strasbourg, où il

effectue sa première année, profitant

ensuite des procédures en place à l'époque

pour aller à l'Institut d'études politiques

120

de Paris dont il sort diplômé. Jack Lang,

son professeur de droit, se souvient plus

tard d'un étudiant « très brillant ».

Il est alors militant des Républicains

indépendants (favorables à Valéry Giscard

d'Estaing), et responsable régional de son

mouvement de jeunesse, les Jeunes

républicains indépendants (JRI) dont il

avait intégré le bureau national avant d'en

devenir le vice-président. Il figure

d'ailleurs à la une du mensuel France

Moderne n°350 de mars 1970, le journal

de la Fédération nationale des républicains

121

indépendants.

Il étudie le russe et le serbo-croate à

Langues O. Il est par ailleurs licencié en

droit de la faculté de Reims.

En 1970, âgé de 22 ans, il intègre

finalement le Centre de formation des

journalistes (CFJ) pour devenir

journaliste. Il en sera diplômé l'année

suivante.

Il quitte en 1972 les Jeunes républicains

indépendants.

Patrick Poivre d'Arvor se marie en avril

1971 avec Véronique Courcoux, institutrice

122

puis mère au foyer, née à Tarbes le 23

avril 1942. Au début des années 2000, il a

une relation de près de trois ans avec

l'écrivain Claire Castillon : PPDA glisse

quelques mots sur sa cadette de trente

ans dans son roman La Mort de Don Juan.

Entre 2007 et juillet 2008, il a une

relation avec Agathe Borne, qui devient

chroniqueuse dans l'émission Vol de nuit

qu'il anime alors sur TF1.

Il a six enfants, les cinq premiers avec

Véronique Courcoux et le dernier avec la

présentatrice des éditions du week-end du

123

journal télévisé de TF1 Claire Chazal :

Dorothée (née 1963), Arnaud (né en 1972),

Tiphaine (née en 1974 et décédée en 1975

de la mort subite du nourrisson3), Solenn

(née en 1975 et morte en 1995), Morgane

(née en 1981) et François, né en 1995. En

2005 dans son livre Confessions, il

reconnait pour la première fois la

paternité de cet enfant, François Chazal

Poivre d'Arvor, né d'une liaison avec Claire

Chazal longtemps niée au public et à la

presse.

En janvier 1995, sa fille Solenn, âgée de 19

124

ans et atteinte d'anorexie mentale, se

suicide en se jetant sous une rame de

métro. Elle laisse une lettre à son père : «

Merci pour tout mais je n’aime pas la vie.

Je veux être incinérée et gardée dans une

petite boîte, mais pas jetée à la mer ».

PPDA lui dédie deux livres Lettres à

l'absente en 1993 et Elle n'était pas d'ici

en 1995.

En 2004, Patrick Poivre, ses trois enfants

(dont son fils Arnaud Poivre d'Arvor) et

son frère Olivier déposent une requête en

changement de nom auprès du Conseil

125

d'État, afin de changer officiellement leur

nom de famille en Poivre d'Arvor. La

requête est satisfaite en septembre 2005

: Poivre d'Arvor devient bel et bien leur

patronyme par décret.

Lors des élections européennes de 2004,

sa fille Morgane est numéro deux de la

liste « L'Ouest au cœur » (divers droite)

présentée par Michel Hunault.

La base généalogique de Daniel de

Rauglaudre le fait descendre de Hugues

Lepoivre établi au XVIIe siècle à

Fouquières-lez-Lens dans le Pas-de-Calais.

126

PPDA se dit « Breton d'origine et de cœur

», né à Reims, dans la Marne. Il possède

une maison de vacances dans les Côtes-

d'Armor, sur la côte de granit rose à

Trégastel, « à un kilomètre du Château de

Costaérès » comme il le dit lui-même dans

une interview accordée à la chaîne

bretonne Armor TV, dont il est le parrain.

En 1971, à 24 ans, il est lauréat du

concours « Envoyé spécial » de France

Inter. Il y commence sa carrière de

journaliste sous la direction de Roger

Gicquel. Il est chargé des journaux du

127

matin et de la revue de presse. Il devient

ensuite grand reporter.

En 1974, il entre à Antenne 2 où il devient

chef du service « politique intérieure »,

puis chef du service « politique,

économique et social ». Le 13 septembre

1975, il devient présentateur du 20

heures.

En 1976, Jean-Pierre Elkabbach le choisit

pour être rédacteur en chef adjoint du

journal télévisé de 20 heures qu'il

présente du 16 février 1976 au 28 juillet

1983.

128

De 1979 à 1981, il est éditorialiste de la

rubrique « Humeur du jour » sur France

Inter à 7 h 45. En 1981 il doit partager la

présentation du journal de 20 heures avec

Christine Ockrent (en alternance une

semaine sur deux).

En 1982, pour la première fois de son

histoire, le journal de 20 heures

d'Antenne 2 devance celui de TF1 en

nombre de téléspectateurs. Il présente

son dernier journal le 28 juillet 1983.

En 1983, PPDA anime avec Jacqueline

Alexandre une émission hebdomadaire

129

d'information aux consommateurs, À nous

2 sur Antenne 2.

En 1984, il quitte Antenne 2 pour

rejoindre la nouvelle chaîne Canal+ pour

animer l'émission journalière de 19 à 20

heures Tous en scène jusqu'en 1985. En

1986, il fait un rapide passage sur la

station de radio RMC où il est éditorialiste

dans la matinale jusqu'en 1987.

En 1987, TF1 est privatisée et désormais

sous le contrôle, le 6 avril de Francis

Bouygues. Le président Patrick Le Lay et

son vice-président Étienne Mougeotte le

130

remarquent et l'installent le 31 août, à la

place de la journaliste Marie-France

Cubadda, aux rênes du journal télévisé de

20 heures, qu'il présente du lundi au jeudi,

relayé par puis Claire Chazal

le week-end. Le journal de la chaîne

redevient le plus regardé de France

devant celui d'Antenne 2.

En 1989, il devient également directeur

délégué à l'information de TF1 sous la

direction de Patrick Le Lay (PDG de la

chaîne depuis le 23 février 1988). En

2000, il est nommé vice-président de la

131

nouvelle chaîne régionale bretonne privée

TV Breizh lancée en septembre par

Patrick Le Lay.

Le 2 mai 2007, il Co- présente avec

Arlette Chabot le débat télévisé du

second tour de l'élection présidentielle

française de 2007 entre Nicolas Sarkozy

et Ségolène Royal.

Patrick Poivre d'Arvor présente son

dernier journal télévisé de 20 heures le 10

juillet 2008. Il est remplacé à partir du 25

août 2008 par . Patrick

Poivre d'Arvor, qui avait l'intention de

132

continuer à présenter le journal télévisé

jusqu'en 2012, affirme alors que « cette

éviction n'[est] pas journalistique ». « Il

aimerait bien, le fier albatros, devoir son

éviction à des coups de bec un peu trop

prononcés sur le nez du président de la

République. » ironise Libération à propos

des rumeurs d'intervention de Nicolas

Sarkozy.

Militant giscardien dans sa jeunesse, il est

membre du club Le Siècle.

Il fait partie du jury du prix Marguerite

Duras à partir de sa création en 2001. En

133

2011, il est un des membres du jury du

prix Françoise-Sagan.

En 2006, il participe au théâtre de la

Madeleine à la mobilisation en faveur des

populations du Darfour et parraine un défi

sportif de la navigatrice française Maud

Fontenoy.

En 2007, PPDA participe avec Sylvie

Pinatel à la course Le Grand Parcours sous

le drapeau de Reporters sans frontières.

Il est ambassadeur de bonne volonté de

l'Unicef pour la France depuis novembre

2004 et pour les pays francophones depuis

134

2007.

En 2008, il est avec Maud Fontenoy, le

parrain de la 40e édition de la Course

Croisière Edhec.

En 2009, il participe à l'émission Fort

Boyard : son équipe récolte 20 620 € pour

le Secours populaire français.

En décembre 2009, il soutient le bus

parrainée par la cantatrice Natalie Dessay

pour la libération d'Aung San Suu Kyi,

figure de l'opposition non-violente à la

dictature militaire de Birmanie, prix Nobel

de la paix en 1991.

135

Dominique Baudis, né le 14 avril 1947 à

Paris (9e arrondissement), est un

journaliste, écrivain et homme politique

français. Il est nommé Défenseur des

droits le 22 juin 2011.Fils de l'homme

politique Pierre Baudis, il effectue ses

études au collège du Caousou à Toulouse,

puis à Paris, et obtient son diplôme de

l'Institut d'études politiques de Paris. En

136

1965, Dominique Baudis devient

responsable du mouvement des Jeunes

démocrates, et en 1971, il part au Liban et

devient journaliste de radio et de

télévision à Beyrouth jusqu'au début de la

guerre civile libanaise en 1975. Il devient

ensuite correspondant de TF1 (alors

chaîne publique) pour le Proche-Orient. Sa

carrière journalistique l'amène à devenir

grand reporter pour TF1 de 1976 à 1977,

puis présentateur du journal télévisé de

20 h de la même chaîne de 1977 à 1980, et

celui du Soir 3 de FR3 jusqu'en 1982.

137

Cette même année, il est chargé par FR3

d'assurer les relations avec le Sénat.

En 1983, son groupe le Centre des

démocrates sociaux, composante de l'UDF,

gagne les élections municipales : il est élu

maire de Toulouse, prenant la succession

de son père, Pierre Baudis (maire de 1971

à 1983). En 1984, il est aussi élu au

Parlement européen pour quatre ans. En

1985, il devient également conseiller

général de la Haute-Garonne, pour cinq

ans. En 1986, il est élu au conseil régional

de Midi-Pyrénées, dont il devient le

138

président. Enfin, la même année, il est élu

député à l'Assemblée nationale, mandat

dont il démissionne au profit de son père

Pierre, il sera réélu en 1988, en 1993 et en

1997. Il est alors un des responsables de

Force démocrate, parti faisant partie de

la confédération de partis nommée UDF.

En 1994, il conduit la liste UDF-RPR qui

recueille 25,58 % et arrive en tête des

élections européennes. En 1998, il devient

membre du bureau politique et du conseil

de la présidence de l’UDF

En mai 2000, succédant à Alain Peyrefitte,

139

il devient pour un an le président du

comité éditorial du quotidien français Le

Figaro.

Il démissionne de tous ses mandats

électifs, lorsque le président de la

République Jacques Chirac lui propose de

devenir président du Conseil supérieur de

l'audiovisuel (CSA). Il laisse également

ouverte sa succession au poste de maire

de Toulouse, qui sera gagnée par Philippe

Douste-Blazy aux élections municipales

suivantes. Sa nomination au CSA fut

contestée, son impartialité étant mise en

140

cause par certains hommes politiques de

gauche, tels François Hollande et Robert

Hue. Sa présidence a été marquée par le

lancement de la Télévision numérique

terrestre (TNT) en 2005 et la lutte

contre la pornographie.

Après avoir quitté ses fonctions de

président du CSA en janvier 2007

(remplacé par Michel Boyon), il est élu

président de l'Institut du monde arabe en

février 2007.

En janvier 2009, il est désigné tête de

141

liste UMP de la circonscription Sud-Ouest

comptant 6 200 794 électeurs inscrits

pour les élections européennes de 2009.

Le 7 juin 2009, la liste de la majorité

présidentielle qu'il conduit est celle qui

obtient le plus de voix : 705 900 et 26,89

% des suffrages exprimés, ce qui permet à

sa liste d'obtenir quatre sièges au

Parlement européen, loin devant la liste du

Parti socialiste conduite par Kader Arif.

Sa liste a obtenu une majorité relative de

voix dans les trois régions de la

circonscription Sud-Ouest, tout comme

142

dans la très grande majorité des villes les

plus grandes de cette circonscription,

notamment à Toulouse où il dépasse le

seuil symbolique des 30 %. Lors de ces

élections, la majorité présidentielle a

doublé ses députés par rapport au dernier

scrutin de 2004.

Le 16 juillet 2009, il est élu vice-président

de la commission des affaires étrangères

du Parlement européen. Il est membre de

la délégation pour les relations avec les

pays du Mashrek (Égypte, Jordanie, Liban

et Syrie) et de la délégation à l'Assemblée

143

parlementaire euro-méditerranéenne. Le

10 novembre 2009, il est nommé

rapporteur sur l'accord d'association sur

la Syrie, en négociation depuis 2004. Fin

octobre 2010, il est chargé par le

Parlement de réaliser une étude des

relations entre l'Union européenne et le

Conseil de coopération du Golfe. Après une

audition publique au Parlement européen, il

rédige un rapport qui est adopté par celui-

ci le 24 mars 2011 en session plénière4.

Président de l'Institut du monde arabe,

président de l'Autorité de régulation

144

professionnelle de la publicité depuis le 12

octobre 2010 et député européen, PPE de

la circonscription Sud-Ouest de la France,

il démissionne de tous ses mandats

lorsqu'il est nommé Défenseur des droits

le 22 juin 2011.

145

Patrick Lecocq, né le 14 novembre 1943

dans le 14e arrondissement de Paris, est

un journaliste français. Fils de directeur

d'entreprise, il est élève au lycée Lakanal

de Sceaux puis étudie à la Faculté de droit

de Paris. Débutant en 1967 comme

journaliste à l'ORTF et rédacteur à Inter

service jeune (1967), il devient reporter à

146

France Inter en 1968 et pour l´ORTF

Alsace entre 1968 et 1970. Entre 1972 et

1975, il est parallèlement adjoint au

rédacteur en chef du quotidien Le Matin

de Paris et chef du matin à France Inter.

Il retrouve les plateaux de télévision en

1975, comme adjoint au rédacteur en

chef, puis présentateur du journal télévisé

du soir en 1976. En janvier 1979, on lui

confie avec Gérard Mérigaud, la

présentation du premier journal de la mi-

journée, Antenne 2 Midi. Il laisse cette

charge en 1981, sans quitter entièrement

147

l'antenne, chargé des éditoriaux

consacrés aux problèmes de défense et de

stratégie. En 1985, il endosse la

présentation de Télématin, avant d'être

remplacé par William Leymergie et de

prendre le poste d'adjoint au directeur de

l'information en 1987, poste qu'il conserve

toujours à France 2. Il est également

responsable des relations internationales

et vice-président de l'Union européenne

de radio-télévision (UER) depuis 1995 et a

été promu chevalier de la Légion

d'honneur au 1er janvier 2006.

148

Daniel Bilalian, né le 10 avril 1947 à Paris,

est un journaliste français, d'origine

arménienne.

Après des études de droit, il devient

journaliste à L'Union de Reims. À partir de

1971, il est correspondant régional pour

149

l'ORTF, avant d'intégrer la rédaction

nationale d'Antenne 2 ou il sera

notamment Grand reporter avant de

présenter Antenne 2 midi. Il présente

quelques journaux en 1976.

Il présente le journal de 13 heures de

1979 à 1981 puis il revient à Antenne 2

midi en 1982 avant de passer au 20 heures

en alternance avec Christine Ockrent. Il

est remplacé au bout de quelques mois par

Claude Sérillon. Après deux ans d'absence

aux journaux de la chaine, il revient en

1987 pour présenter les journaux du

150

week-end jusqu'en 1990.

Par ailleurs, il était présentateur de Stars

à la barre puis des Dossiers de l'écran -

devenu Mardi Soir - avant d'être évincé

en 1991, après un débat sur l'extrême-

droite en France.

Il retourne à la présentation des journaux

sur France 2 en 1994, au 13 heures en

remplacement d' parti pour

le Soir 3. En septembre 1995, il devient

présentateur du 20 heures en alternance

avec Bruno Masure. Après le départ de ce

dernier à la rentrée 1997, il présente les

151

journaux de la semaine alors que Béatrice

Schönberg présente ceux du week-end. Il

est remplacé par Claude Sérillon en août

1998. Après avoir été mis au placard, il

revient une nouvelle fois au 13 heures en

septembre 2001 jusqu'en juillet 2004. Il

est longtemps présentateur des

opérations spéciales.

En juillet 2004, il est nommé directeur

des sports de France Télévisions. En

janvier 2010, les journalistes sportifs de

la rédaction mettent en cause le

changement de ligne éditoriale et des

152

méthodes de management jugées

dangereuses. En avril 2010, ils votent

majoritairement la défiance contre lui,

dénonçant son management et lui

reprochant de ne pas s'occuper de la

gestion quotidienne de la rédaction.

153

Christine Ockrent est une journaliste

belge, née à Bruxelles le 24 avril 1944.

Exerçant en France, elle a été la deuxième

femme, après Hélène Vida, à présenter le

Journal de 20 heures, et dirigeante de

L'Express, avant de présenter des

émissions politiques sur France 3, puis

d'être, de février 2008 à mai 2011,

154

directrice générale de l'AEF (Audiovisuel

extérieur de la France).

Christine Ockrent est la fille du diplomate

belge Roger Ockrent, (ancien chef de

Cabinet du Premier ministre Paul-Henri

Spaak, puis directeur de l'Administration

belge de Coopération économique pour le

Plan Marshall, et ambassadeur de Belgique

auprès de l'OCDE) et de Greta Bastenie,

femme au foyer.

Elle a une sœur Isabelle, directrice de la

communiation de la RATP depuis mai 2008.

Elle partage la vie de ,

155

avec lequel elle a un fils, Alexandre, né le

11 mars 1986.

Installée en France après la nomination de

son père à l'OCDE, Christine Ockrent suit

les cours du collège Sévigné de Paris, puis

est diplômée de l'Institut d'études

politiques de Paris en 1965 (section

relations internationales) et étudie à

l'Université de Cambridge.

Après un stage au Bureau d'information

des Communautés économiques

européennes en 1965 et 1966, elle se lance

dans une carrière de journaliste au sein de

156

l'unité européenne de documentaires

d'actualités de NBC News entre 1967 et

1968. Elle collabore au célèbre magazine

de CBS, 60 Minutes entre 1968 et 1976

comme réalisatrice et journaliste au

bureau londonien de l'émission et est

correspondante pour la même chaine de

1976 à 1977.

Elle travaille ensuite comme journaliste et

réalisatrice au magazine Vendredi sur FR3

et à l'émission 20/20 sur ABC News. Pour

la chaine française, elle décroche un scoop

en 1979 en interviewant dans sa cellule

157

Amir Abbas Hoveida, ancien premier

ministre du Shah d'Iran, destitué lors de

la Révolution islamique. L'orientation des

questions et la rigueur du ton adopté par

Christine Ockrent suscite une vive

controverse au sein du monde du

journalisme, au vu de la situation de

l'ancien dirigeant iranien, exécuté le

surlendemain d'une balle dans la nuque à

l'issue d'un procès expéditif mené par

l'ayatollah Sadeq Khalkhali.

De retour en France en 1980, elle intègre

la rédaction d'Europe 1 et se voit confier

158

la charge du journal de 8 heures. Puis en

octobre 1981, elle est embauchée par le

nouveau président d'Antenne 2, Pierre

Desgraupes, qui la désigne pour présenter

le journal télévisé de 20 heures en

alternance avec Patrick Poivre d'Arvor,

avec la charge de rédactrice en chef

adjointe puis rédactrice en chef déléguée.

Elle est alors la première femme à

présenter régulièrement un journal

télévisé de 20 heures en France et reçoit

le surnom de « reine Christine ». Elle s'y

maintient jusqu'en juin 1985 où elle

159

rejoint RTL comme rédactrice en chef et

éditorialiste, puis TF1 en mai 1987 en

qualité de directrice adjointe et où elle

anime Le Monde en face.

Lorsqu'elle retrouve la présentation du

journal de 20 heures d'Antenne 2 en

septembre 1988, une polémique éclate à

propos de son salaire : 120 000 F par mois

et 55 000 F de frais. Elle produit et

présente ensuite pour la chaine publique le

magazine Carnets de route en 1990, la

série Qu'avez-vous fait de vos 20 ans ?

entre 1990 et 1992, et le magazine

160

bimensuel Direct en 1991 et 1992, tout en

tenant une chronique hebdomadaire,

Portrait au laser puis Portraits, sur

l'antenne de France-Inter de 1991 à 1994.

À partir de 1992, elle intègre France 3

pour présenter des émissions politiques et

d'information : outre le Soir 3, de

septembre 1992 à juillet 1994, elle a été à

la tête de À la une sur la 3 (1992-1994),

Dimanche soir (1994-1998), Passions de

jeunesse (1993-1995), Politique dimanche

(1998) et France Europe Express (1997-

2007). En parallèle, elle dirige la rédaction

161

de l'hebdomadaire L'Express d'octobre

1994 à mars 1996. Elle est également

éditorialiste pour le magazine d'actualité

Regarde le monde sur Canal J entre 1993

et 1995, en alternance avec Pierre-Luc

Séguillon, et chroniqueuse au quotidien

InfoMatin en 1994.

Après avoir retrouvé l'antenne d'Europe 1

à partir de 1995 comme membre du comité

éditorial, éditorialiste politique

hebdomadaire et intervenante au Club de

la presse, elle est nommée en 1997

directrice déléguée de Finance

162

communication et compagnie, holding de

BFM, radio sur laquelle elle présente les

chroniques hebdomadaires l'Actualité de

la semaine et l'Actualité en question et

lance le site Internet BfmBiz.com en 2001.

Elle tient aussi des éditoriaux dans les

colonnes de La Provence (1997) et Metro

(quotidien) (2002) dont elle préside le

comité éditorial du groupe international

jusqu'en 2008, et dirige la rédaction du

éphémère l'Européen (1998-1999).

Elle cesse d'animer France Europe

Express fin juin 2007 pour une nouvelle

163

émission politique dominicale en seconde

partie de soirée. Selon ses propos, ce

changement est indépendant de la

nomination de son compagnon, Bernard

Kouchner, comme ministre des Affaires

étrangères. Elle l'expliquerait par

l'épuisement du concept après dix ans

d'émission. La nouvelle émission, diffusée

à partir du 23 septembre, est baptisée

Duel sur la 3, et propose un débat

opposant deux invités sur l'actualité

politique, économique ou sociétale, ne

faisant pas taire les critiques de la section

164

du Syndicat national des journalistes

contre son manque d'indépendance

supposé vis à vis du gouvernement où siège

son compagnon. La Société des

journalistes lui reproche également ses

prestations rémunérées auprès

d'organismes privés, interdites par sa

chaîne, et qui constituerait un mélange des

genres contraire au devoir d'impartialité.

Présentant Une fois par mois sur TV5

entre 2002 et 2006, et tenant chaque

semaine un billet de six minutes (trois en

français et trois en anglais) sur France 24

165

de mars 2007 à février 2008, elle est

nommée le 20 février 2008 directrice

générale déléguée de l'Audiovisuel

Extérieur de la France. Elle devient

également directrice générale de France

24 et directrice générale déléguée de

RFI, en remplacement d'Antoine Schwarz,

sur proposition d’Alain de Pouzilhac, étant

de ce fait numéro 2 de la radio. Suite à

cette nomination, elle quitte France 3 qui

décide d'arrêter son émission Duel sur la

3 et elle arrête également ses

participations à l'émission de Laurent

166

Ruquier On va s'gêner sur Europe 1.

En août suivant, le licenciement du

journaliste de RFI, Richard Labévière,

auteur d'une interview du président syrien

Bachar el-Assad, est critiqué en tant que

« licenciement politique » et dénoncé par

l'intéressé comme une volonté

d'alignement éditorial de la station par

Christine Ockrent sur une orientation pro-

« israélo-américaine ». Scénario contesté

par d'autres journalistes et par Alain de

Pouzilhac. Elle annonce en mai 2011 qu'elle

quitte son poste à l'AEF.

167

Bernard André Rapp (Paris, 17 février

19451 - 17 août 2006), était un

journaliste, réalisateur de cinéma,

écrivain, et dialoguiste français.

Licencié en droit et diplômé de l'Institut

français de presse, il commence sa

carrière comme pigiste à Combat puis au

Monde. Journaliste grand reporter et

correspondant au Royaume-Uni, Bernard

168

Rapp a présenté le journal télévisé de 20

heures sur Antenne 2 (ancien nom de

France 2) entre 1982 et 1987 en

alternance avec Christine Ockrent puis

Claude Sérillon. Pendant presque toute

cette période, ce JT réalisait une

audience supérieure à celle de TF1. Il a

fait un petit « scandale » en présentant

pour la première fois le journal télévisé

sans cravate le 18 mai 1986. Il a également

présenté plusieurs émissions culturelles ou

littéraires à la télévision française : Un

siècle d'écrivains (de 1995 à 2001),

169

L'Assiette anglaise, Caractères ou Jamais

sans mon livre, Rapp Tout… À la radio, il

animait l'émission Découvertes sur Europe

1 (en 1989) et Les mots pour le dire sur

France Inter. Il a obtenu en 1987 le Sept

d'or du meilleur présentateur de journal

télévisé, puis en 1988 de meilleur

journaliste à la télévision ainsi que celui du

meilleur magazine (information, société,

culture) en 1989 pour son magazine

diffusé le samedi à 13h20 de 1987 à 1989

L'Assiette anglaise. Il meurt, le 17 août

2006, des suites d'un cancer du poumon.

170

Henri Sannier est un homme de télévision

français, né le 7 septembre 1947, à

Puteaux (Hauts-de-Seine).Diplômé de

l'ESJ Paris, il crée le 19/20 sur FR3 en

1986, puis devient le présentateur du

Journal de 20 heures d'Antenne 2 de

septembre 1987 à septembre 1992, du

Journal de 13 heures de France 2 en duo

171

avec Laurence Piquet jusqu'en septembre

1993 et en solo jusqu'en janvier 1994 et

du Soir 3, le journal de la nuit de France 3

jusqu'en septembre 1997. Il a dirigé la

rédaction nationale de France 3, après

avoir dirigé France 3-Normandie à Caen

(Calvados). Tout comme son confrère

Jean-René Godart et André Garcia (qu'il

surnomme DD) il est passionné de

cyclisme, et se distingue, à cet égard, par

ses dénonciations incessantes du dopage

dans ce sport.

Henri Sannier a deux enfants, Antoine et

172

Emmanuelle. Passionné de cyclisme, il a

commenté les Tours de France 2005 (avec

Laurent Jalabert) et 2006 (avec Laurent

Fignon). Henri Sannier est aujourd'hui le

rédacteur en chef et présentateur de

Tout le sport sur France 3, émission pour

laquelle il a été récompensé d'un 7 d'Or en

2001. Il est également Directeur délégué

de France Télévision. En juin 2006, il

publie un essai en collaboration avec

Emmanuel Galiero : Les histoires secrètes

du Tour de France.

Le 15 mai 2007, Henri Sannier apprend

173

qu'il ne devrait pas commenter le Tour de

France. Toutefois, il a accepté de

présenter Avant le Tour, qui précède le

départ de l'étape, le Journal du Tour, à

20h10, et les retransmissions à partir de

14 heures. C'est Thierry Adam qui a

remplacé Henri Sannier aux côtés de

Laurent Fignon. continue

d'analyser la course depuis une moto.

Henri Sannier est également maire de la

commune d'Eaucourt-sur-Somme depuis

1977 et président de l'association du

Festival de l'oiseau et de la nature.

174

Claude Sérillon, né le 20 octobre 1950 à

Nantes, est un journaliste français.

Claude Sérillon est élève à l'école du

Breil-Malville, puis du lycée Jules-Verne ;

il fait des études supérieures de lettres à

l'université de Nantes, obtenant une

licence. Encore étudiant, il débute dans le

journalisme en 1970, comme pigiste pour le

quotidien Presse-Océan. Il fait son entrée

175

dans ce journal à l'occasion d'un voyage en

Norvège : il propose alors un reportage

sur le club de football Strømsgodset IF,

champion de Norvège 1970, que le FCN

doit rencontrer un peu plus tard en Coupe

d'Europe. Dans l'après-midi du 28 janvier

1972, au cours de sa tournée des

informations, il se trouve place Saint-

Pierre alors que débute l'incendie de la

cathédrale de Nantes ; il est donc le

premier journaliste présent sur les lieux,

suivant les pompiers dans les combles du

bâtiment, et son reportage constitue une

176

part essentielle du journal du lendemain,

dont la première page comporte seulement

une photo de l'incendie et la mention "16 h

19".

En 1973, il intègre l'ORTF Île-de-France.

Il arrive sur Antenne 2 en 1975, et prend

les commandes du journal de 18 h 45

l'année suivante, en 1976.

En 1979, il est en charge de la revue de

presse dans Antenne 2 Midi, mais en est

remercié pour avoir abordé l'affaire des

diamants de Bokassa, mettant en cause

Valéry Giscard d'Estaing.

177

Il intègre à nouveau la rédaction en juillet

1981 comme rédacteur en chef du service

société, et présente le dernier journal.

En février 1984, il quitte Antenne 2 pour

TF1 afin d'y présenter le journal de 20

heures de la Une qui se trouve alors en

perte de vitesse face au tandem Christine

Ockrent / .

Mal à l'aise au sein de la rédaction de TF1

et opposé au style du nouveau JT mis à

l'antenne en janvier 1985, dramatisé et

plus sensationnaliste, il reste nostalgique

d'A2 et finit par réintégrer sa chaine

178

d'origine en janvier 1986, pour présenter

le 20 heures en alternance avec Bernard

Rapp. Ce JT est considéré comme un

contre-pouvoir puissant par la droite après

la victoire RPR-UDF aux élections

législatives de la même année.

Renvoyé du journal de 20 heures en juillet

1987 pour avoir "maltraité" le préfet de

police de Paris dans l'affaire Oussékine,

mais surtout à l'approche de la

présidentielle, Claude Sérillon devra

attendre 11 ans pour reprendre le même

poste, en août 1998, en remplacement de

179

Daniel Bilalian.

Toutefois, il reste fidèle à A2 et enchaine

plusieurs émissions de reportages et de

débats comme Édition spéciale, Place

publique, Raison de Plus ou Géopolis, sans

oublier la coprésentation pendant dix

années du Téléthon et des soirées nuit des

étoiles aux côtés d'Hubert Reeves.

En août 1998, on lui redonne les rênes du

20 heures sur France 2 où il propose alors

un JT remanié, résolument tourné vers

l'international et l'économie et ne cédant

pas aux sirènes populistes et people de la

180

télévision commerciale. Si le JT retrouve

une qualité appréciable, l'audience

néanmoins demeure très inférieure à celle

de la Une.

Le 13 septembre 1999, fidèle à sa

réputation d'indépendance, il réalise une

interview sans concession de Lionel Jospin

alors Premier ministre. Offensé, Lionel

Jospin refuse par la suite de revenir sur

France 2 tant que Claude Sérillon sera aux

commandes du 20 h. En outre, la

présidentielle approchant, Sérillon, tout

comme en 1987, devient un interviewer

181

non désiré et craint par la plupart des

hommes politiques. Il est remercié en

juillet 2001 et remplacé en septembre par

le plus consensuel , débauché

de LCI.

Par la suite, il quitte France 2 et retrouve

ainsi intégralement son libre-arbitre. En

2002, Patrick Chêne fait appel à lui pour

son projet de dynamisation de la chaîne

Santé Vie mais la chaîne cesse d'émettre

un an plus tard.

En 2007, il rejoint l'équipe de Michel

Drucker en tant que chroniqueur, dans la

182

seconde partie de l'émission Vivement

dimanche prochain sur France 2, afin de

présenter au sein d'une rubrique

l'actualité cinématographique et littéraire

du moment. Depuis 2007, il co-présente

avec Dominique Roederer l'émission

politique hebdomadaire Ôtrement dit

diffusée sur France Ô et sur les radios et

les télévisions de RFO en Outre-mer.

En janvier 2009, il annonce publiquement

sa candidature à la présidence de Public

Sénat. Il se retrouve ainsi face à Pierre

Sled, Thierry Guerrier, Gilles Leclerc et

183

Ghislain Achard. Au troisième tour, il se

retrouve face au candidat Gilles Leclerc,

alors chef du service politique de la

rédaction de France 2. Le 28 avril, Gérard

Larcher, président du Sénat tranche

entre les deux candidats pour la

présidence de Public Sénat. À l'issue d'un

long processus de sélection entamé début

mars, mené par une commission de

sélection du Sénat, Gilles Leclerc a

finalement été nommé par Gérard Larcher

président de la chaîne parlementaire

Public Sénat le 29 avril 2009.

184

Marie-France Cubadda, née le 4 août 1947,

à Nouméa, en Nouvelle-Calédonie est une

journaliste française. Elle a présenté

plusieurs journaux télévisés pour plusieurs

chaînes de télévision différentes, dont

TF1.

185

Après des études de journalisme en

France métropolitaine, elle devient

reporter. Dans les années 80, elle est

envoyée spéciale pour TF1 et le 13 janvier

1986, elle devient présentatrice du

Journal de 20 heures de TF1 en semaine

et des journaux du week-end en gardant

ceux de la semaine. Elle devient alors la

première femme présentatrice d'un JT

important, en semaine, après Christine

Ockrent, qui, elle, officiait à Antenne 2.

Le 31 mai 1987, elle démissionne du poste

de présentatrice du JT de la une et

186

redevient reporter. Après 1988, elle

quitte la rédaction de TF1, cédant sa place

à Patrick Poivre d'Arvor, qui occupera

cette place jusqu'en 2008.

Toujours en 1988, elle entre à La Cinq,

pour y présenter le Journal de 19h45, en

alternance avec Guillaume Durand, puis

présente les journaux de 12 h 45 et 19 h

45 pendant le week-end. Une fonction

qu'elle occupera jusqu'en 1990, date de

son départ qui coïncide avec l'arrivée du

Groupe Hachette à la direction de La Cinq.

Elle apparaît dans son propre rôle dans le

187

film Tatie Danielle d'Étienne Chatiliez en

1990.

Depuis 2006, Marie-France Cubadda est

journaliste sur RFO Nouvelle-Calédonie et

présente des éditions spéciales sur cette

chaîne. Elle y présente aussi le JT de 19 h

30.

Marie-France Cubadda fut la toute

première femme à avoir présenté le

journal de 20 heures de TF1.

188

Jean Offredo est un journaliste et

écrivain français d'origine polonaise par sa

mère, né le 14 septembre 1944 à Stargard

Szczecin'ski. Il a présenté le Journal de

20 heures de TF1 de fin 1983 à mai 1984.

Il est le vice-président du cercle

Condorcet de Paris depuis 2004.

189

Il travaille à Antenne 2 en qualité de

reporter. Ce n'est qu'en novembre 1983

qu'il présente sur TF1 le 20 heures en

tant que présentateur officiel, en

remplacement de la présentation

tricéphale Jean-Claude Narcy - Francine

Buchi - Françoise Kramer. Puis il dirige des

opérations spéciales (comme les élections

présidentielles en Pologne) avant de

présenter les JT du week-end matinaux

(Bonjour la France, Bonjour l'Europe).

Il devient écrivain et fonde les éditions

Cana dans les années 1990, maison

190

d'édition dont il deviendra le directeur

éditorial jusqu'en 2008.

Il a fait de la presse écrite durant

plusieurs années (Témoignage chrétien, La

Croix, Publications de la Vie catholique, Le

Monde diplomatique...).

Il a écrit de nombreux ouvrages sur la

Pologne, son pays de naissance, et sur le

pape Jean-Paul II. Il a commenté

l'élection de ce dernier sur Antenne 2, en

1978.

191

Francine Buchi est une journaliste

française.

Après des études de journalisme à

Strasbourg, elle a été successivement

reporter à l'ORTF Alsace (1971-1973),

reporter à l'ORTF Nancy-Lorraine (1973-

1975), puis présentatrice du journal

télévisé de la nuit de FR3 Soir 3 pendant

le week-end de 1980 à 1987.

192

Elle devient présentatrice du Journal de

20 heures de TF1 dès 1983, puis grand

reporter au Service économique de la

rédaction. Elle a aussi présenté le Journal

de la nuit sur TF1 (Une dernière) en 1988.

Elle a été reporter pour plusieurs

magazines diffusés à la télévision.

Grand reporter pour "l'Enjeu" de François

de Closets (1985).

Présentatrice et rédacteur en chef de

l'édition du Journal télévisé "Une

Première" de Robert Namias (1986)

Grand reporter pour le "Monde en Face"

193

de Christine Ockrent (1987).

Grand reporter pour "52 à la Une" de Jean

Bertolino (1988).

Chef-adjoint du service "Informations

Générales" de la rédaction de TF1 (1994-

1997) et Chef des informations à la

rédaction de TF1 (1997-2003).

Depuis 2003, elle est rédacteur en chef

du département "Notre époque" à la

rédaction de TF1. Actuellement, on peut

constater qu'elle est toujours pour TF1

grand reporter basée à Strasbourg.

194

Bruno Masure, né le 14 octobre 1947, est

un journaliste1 français..

Il est scolarisé à l'école Saint-Pierre, à

Lille. Il est licencié ès lettres (histoire),

en sciences économiques, DES de sciences

politiques et diplômé de l'Institut

d'urbanisme de Paris.

Il fut le présentateur du 20 heures de

TF1 puis de France 2 et est connu pour son

195

franc-parler.

Chargé de travaux pratiques d'économie à

la Faculté de droit de

Stage au service politique du journal Le

Monde

Journaliste au service politique de RMC de

1973 à 1975

Journaliste au service politique de TF1 à

partir de 1975, il « couvre »" la campagne

de François Mitterrand en 1981. Il

présente le journal télévisé de la nuit les

week-ends.

Grand reporter politique à TF1 puis

196

présentateur du 20 heures du 21 juillet

1984 au 22 juillet 1990

Présentateur du journal télévisé de 20

heures sur Antenne 2 devenu par la suite

France 2 du 17 septembre 1990 au 2

octobre 1997

Il est de 2005 à 2011

journaliste/chroniqueur sur France Inter

dans l'émission Le Fou du roi

Il présente l'émission Impertinences sur

La Chaîne parlementaire

197

Claire Chazal, née le 1er décembre 1956 à

Thiers dans le Puy-de-Dôme, est une

journaliste française. Depuis 1991, elle

présente les journaux de 13 heures et de

20 heures sur TF1. Claire Chazal naît le

1er décembre 1956. Fille d'un père

instituteur, puis énarque haut

198

fonctionnaire à la Cour des comptes et

d'une mère institutrice puis professeur

agrégée de lettres, elle passe son enfance

à Thiers en Auvergne où elle se passionne

pour la danse classique. Elle rêve de

devenir petit rat de l'Opéra.

Elle poursuit ses études à Paris, où elle

passe un baccalauréat scientifique; elle

est diplômée de HEC (Hautes études

commerciales) puis obtient un DEA

d'économie à l'université Paris II

Panthéon Assas. Elle prépare et se

présente à l'ENA où elle échoue.

199

En 1980, Claire Chazal entame une

carrière de journaliste en tant que

reporter pigiste pour Europe 1 et pour les

revues L'Usine nouvelle et l'Expansion,

puis, en 1981, pour le journal Le Quotidien

de Paris de Philippe Tesson qui lui apprend

le métier. Elle contribue ensuite en 1985 à

la rubrique économie dans le journal

financier Les Échos d'Émile et Robert

Servan-Schreiber. Elle est nommée en

1988 grand reporter spécialisée en

économie à Antenne 2 après sept ans de

presse écrite, puis est embauchée par TF1

200

en août 1991 pour présenter le journal

télévisé de 20 heures tous les week-ends.

Elle est nommée rédactrice en chef de

l'information de TF1 en 1997. En janvier

2004, elle est faite chevalier de la Légion

d'honneur. Claire Chazal présente

également le « Je/nous de Claire » un

débat télévisé sur la chaîne de télévision

Pink TV qu'elle a contribué à lancer en

2004, elle anime aussi depuis septembre

2006 une émission sur Radio Classique,

intitulée « L'interview de Claire Chazal »,

où elle reçoit chaque vendredi une

201

personnalité qui fait l'actualité culturelle

et artistique. En 2006, Claire Chazal est

nommée directrice-adjointe de la

rédaction de l'information de TF1 en

charge des reportages. Claire Chazal est

tête de liste de la CFTC Paris lors des

élections prud'homales du 3 décembre

2008. En mars 2007, elle lance, avec cinq

autres journalistes (Tina Kieffer, Marie

Drucker, Laurence Ferrari, Béatrice

Schönberg et Mélissa Theuriau),

l'opération « La Rose » avec l'Unicef pour

aider les jeunes filles à accéder à

202

l'éducation : association « Toutes à

l'école!» De mars à juin 2007, elle est

montée une fois par semaine (le mardi à 19

h) sur la scène du Petit Théâtre de Paris

pour lire Laissez-moi de Marcelle

Sauvageot. Elle lit le texte « Le Journal

d'Helen » au Petit Montparnasse en

février et mars 2008. Le 29 avril 1995,

Claire Chazal donne naissance à un enfant

prénommé François, né d'une liaison avec

Patrick Poivre d'Arvor. Ce dernier

reconnaît l'enfant pour la première fois en

2005 dans son livre Confessions.

203

En mars 2000, elle se marie sous les feux

de la presse people, du tout-Paris politique

et du show business avec le directeur

général adjoint de la chaîne TF1, Xavier

Couture, à la mairie du 7earrondissement

de Paris. Le couple divorce en 2003.

Elle vit avec l'acteur Philippe Torreton de

2003 à 2007.

Depuis 2007 elle vit avec le mannequin

Arnaud Lemaire.

204

Patricia Charnelet, née en 1951, est une

journaliste française et présentatrice du

journal de 13 Heures sur Antenne 2 de

1986 à 1989.Patricia Charnelet a présenté

avec William Leymergie de septembre

1986 à décembre 1989, le journal de 13

Heures d'Antenne 2, qui était alors le plus

regardé à la mi-journée en France1. Elle a

aussi à l'occasion presenté des journaux

de 20 heures pendant l'été. Après 25

205

années de journalisme au sein de la

rédaction de France 2, elle s'est orientée

vers la direction de sites internet depuis

2000, de consultante privée et de média

training.

William Leymergie (né le 4 février 1947 à

Libourne, en Gironde) est un journaliste,

animateur, chanteur, et producteur de

télévision français connu pour Télématin,

émission matinale d'information formelle

et culturelle de la chaîne publique France

2.

206

Après des études de lettres à la faculté

de Nanterre, William Leymergie débute sa

carrière audiovisuelle à l'ORTF en 1970 à

la Direction des Affaires Extérieures et

de la Coopération (l'actuelle RFI). Il y

intègre deux ans plus tard l'équipe des

programmes pour la jeunesse, et

également la chaîne de radio France Inter,

où il animera Fréquence Mômes durant dix

ans. En 1974, il devient journaliste sur

TF1.

Après un intermède à l'INA, où il

enseigne, il est, de 1978 à 1984,

207

journaliste dans les émissions jeunesse

d'Antenne 2. Il devient notamment

producteur de l'émission Disney Dimanche

en 1979, puis de Récré A2, en 1980. Le

jeudi 10 janvier 1985, il présente la

nouvelle émission matinale de la deuxième

chaîne publique, Télématin, qu'il anime

encore actuellement (2011) et qu'il produit

depuis 1990. Sa seule entorse à cette

émission devenue emblématique de la

chaîne est, de 1987 à 1990, pour le journal

de 13 h, qu'il co-présente avec Patricia

Charnelet. L'audience du journal de 13 h

208

d'Antenne 2 dépasse alors celle du 13 h de

TF1, présenté par Yves Mourousi, ce qui

n'adviendra plus jamais par la suite.

Par ailleurs, il a interprété le générique

français et le clip de la série animée

inspirée du jeu vidéo Pac-Man, et joué de

petits rôles dans quelques films au cinéma.

Attentionné et perfectionniste pour

certains, arbitraire et despotique pour

d'autres, son tempérament amène William

Leymergie à une altercation violente avec

son chroniqueur théâtre dans Télématin,

Jean-Philippe Viaud, le 19 septembre

209

2007, nécessitant une journée de repos

pour ce dernier. Cet acte contraint la

Direction générale de France 2 à une mise

à pied de l'animateur de deux semaines

début octobre 2007. Interrogé par un

journaliste à ce sujet, William Leymergie

reconnaît avoir « pété les plombs » et «

fondu un câble.

Le 13 février 2008, William Leymergie a

été fait chevalier de l'ordre des Arts et

des Lettres par la ministre de la Culture

et de la Communication Christine Albanel.

210

Depuis l'affaire de l'altercation avec

Jean-Philippe Viaud, les méthodes de

management de l'équipe de Télématin par

William Leymergie ont été contestées par

des sources internes à France 2. Lors

d'une réunion extraordinaire du comité

d'hygiène de France Télévisions, le

médecin du travail de la chaîne a déclaré

disposer de « nombreux témoignages de

personnes qui se plaignent du

comportement de monsieur Leymergie.

Elles subissent des humiliations, des

critiques, le comportement d'un pervers,

211

en fait ». Le 28 septembre 2008, une

plainte avec constitution de partie civile

relative à l'ambiance de travail au sein de

Télématin a été déposée à l'encontre de

France 2 par le président de la fédération

CGC des médias pour manquement à son

obligation de sécurité à l'égard des

salariés.

212

Noël Mamère, né le 25 décembre 1948 à

Libourne (Gironde), est un ancien

journaliste, homme politique français de

sensibilité écologiste, élu des Verts puis

de Europe Écologie - Les Verts. Il est

maire de Bègles (Gironde) et réélu député

le 17 juin 2007.

213

Il est diplômé de l'Institut d'études

politiques de Bordeaux, titulaire d'une

licence de droit et d'un doctorat en

communication. Il est devenu avocat en

2008 et a demandé son omission du

barreau en 2011.

Noël Jean Mamère est le fils de deux

négociants en chaussures, Roger et

Marthe Mamère. Issu d'une famille de

commerçants catholiques de droite, il est

envoyé en 1968 chez les jésuites pour y

décrocher son baccalauréat.

214

Au début des années 1980, il tente une

percée dans la chanson avec "Les enfants

de par là"

Noël Mamère a pour frère le journaliste

sportif de télévision Jean Mamère,

décédé des suites d'un cancer en 1995. Il

s'est marié en secondes noces à Françoise,

dite Fanchon, et est père d'un enfant,

Adrien.

Selon le journal Le Point, Noël Mamère

aurait été initié à la loge « Demain » du

Grand Orient de France en 1994,

information confirmée par Ghislaine

215

Ottenheimer et Renaud Lecadre. Selon un

membre du GOF, Mamère en a démissionné

six mois plus tard, « faute d'y avoir trouvé

sa place ». « Je ne suis pas moi-même

franc-maçon », dit-il. « Mais, ajoute-t-il,

les maçons disent que je parle comme un

maçon sans tablier. »

journaliste à l'ORTF, RMC, au « Quotidien

de Paris »

présentateur et rédacteur en chef du

journal magazine C'est la vie d'Antenne 2,

première émission télévisée qui

s'intéresse à l'écologie. (1980 - 1982)

216

présentateur et rédacteur en chef

d'Antenne 2 midi (1982-1986), puis des

journaux du week-end (1986-1987)

présentateur du Grand Raid le Cap Terre

de Feu (1984-1985)

responsable et présentateur de l'émission

« Résistances » (1986-1992)

217

Carole Gaessler, née le 23 février 1968 à

Thionville, et originaire d'Hettange-

Grande (), est une journaliste et

animatrice de télévision française.

Depuis septembre 2010, après deux

saisons à la tête du Soir 3, Carole

Gaessler est la présentatrice du 19/20 de

France 3 en semaine.

218

Après une classe préparatoire littéraire

et des études de lettres classiques à La

Sorbonne, suit des études

à l'IUT de journalisme de Bordeaux.

Attirée très jeune par le métier de

journaliste, elle fait ses premières armes,

encore étudiante, au Républicain lorrain.

En 1991, elle débute à à RTL TV

(devenu RTL9) puis elle intègre la

rédaction de France 3 Lorraine

Champagne-Ardenne à Nancy.

En janvier 1996, Carole Gaessler rejoint la

rédaction nationale de France 3 comme

219

reporter et collaboratrice du Soir 3 de

Henri Sannier. C'est cette même année

qu'elle assure des remplacements à la

présentation des journaux nationaux, les

12/13, 19/20 et Soir 3, avant de devenir,

en septembre, la présentatrice titulaire

du Soir 3 du week-end, et ce jusqu'en

1998. Elle présente les magazines Sida

Mag, Vivre avec, un magazine sur le sida,

ou encore Comment ça va ?.

Entre 1998 et 2000, elle co-présente le

journal de 13 heures de France 2 en duo

avec Rachid Arhab.

220

Après deux ans en Australie, elle est,

toujours sur France 2, la remplaçante de

David Pujadas de février 2003 à août

2006 au journal de 20 heures en semaine.

Parallèlement, Carole Gaessler a présenté

en duo avec Daniel Bilalian les soirées

électorales des élections régionales et

cantonales de 2004, puis en duo avec

David Pujadas la soirée électorale suivant

le référendum français sur le traité

établissant une Constitution pour l'Europe

en 2005.

À partir de 2004, Carole Gaessler

221

présente sur France 2 en deuxième partie

de soirée Immersion Totale, un magazine

d'investigation où « trois équipes de

tournage s'immergent dans un lieu public

pendant un mois pour regarder, écouter et

filmer des hommes et des femmes

anonymes dont les destins se croisent et

raconter le quotidien de ces héros du réel

». En septembre 2008, elle anime La

France en héritage, une émission spéciale

sur France 2, consacrée au patrimoine

français lors des journées du patrimoine.

222

En octobre 2004, Carole Gaessler devient

la rédactrice en chef et présentatrice du

magazine hebdomadaire C'est notre

affaire sur , consacré à

l'économie et à la vie quotidienne des

Français.

Depuis septembre 2008 à septembre

2010, succédant à , elle

présente Soir 3 du lundi au jeudi sur

France 3. Claire Fournier la remplace aux

commandes de C'est notre affaire.

Début 2010, Carole Gaessler présente

régulièrement en première partie de

223

soirée sur France 5 une émission spéciale

sur un thème d'actualité, par exemple

autour de la discrimination au travail puis

de la trilogie documentaire Musulmans de

France en février 2010. En mars 2010, elle

anime les soirées électorales des

régionales sur France 3 aux côtés de

Laurent Bignolas.

En septembre 2010, après la démission de

Laurent Bignolas, Carole Gaessler devient

la présentatrice du 19/20 en semaine.

Carole Gaessler a deux enfants, une fille

(née en 1999) et un garçon (né en 2001).

224

Rachid Arhab, né le 26 juin 1955 à Larbaâ

Nath Irathen en Algérie française, est un

journaliste français d'origine algérienne,

actuel membre du Conseil supérieur de

l'audiovisuel (CSA).

Né le 26 juin 1955 à Larbaâ Nath Irathen

(anciennement Fort-National), dans la

région montagneuse de la Kabylie au nord

de l'Algérie, Rachid Arhab a vécu son

enfance à Fameck près de en

Lorraine. Il obtient la nationalité française

en 1992.

Diplômé du centre universitaire

225

d'enseignement du journalisme (Cuej) de

l'université de Strasbourg, il devient

journaliste à FR3 Nancy en 1977, puis à

Reims et Paris.

En 1985, il rejoint le service Politique

intérieure d'Antenne 2, dont il devient le

chef de service en 1990. Il assure le

remplacement estival du journal télévisé

de France 2 de 1992 à 1994, tout en

continuant son travail de grand reporter

pour les émissions Envoyé Spécial et

Géopolis. En octobre 1997, il est nommé

rédacteur en chef adjoint du journal de

226

France 2 et chargé de magazines.

De septembre 1998 à septembre 2000, il

assure la présentation du journal de 13

heures de France 2 en duo avec Carole

Gaessler, avant leur remplacement par

Gérard Holtz.

Rachid Arhab a présenté l'émission

quotidienne Ecomatin sur France 5 et,

deux ans plus tard, l'émission Dans la

lumière sur France 2.

À partir de 2000, il anime sur France 2

l'émission J'ai rendez-vous avec vous,

dont il est également le concepteur. Tous

227

les dimanches, en direct d'une ville

française, l'animateur recueille le

témoignage de téléspectateurs souhaitant

faire part de leurs points de vue sur

l'actualité. L'émission est interrompue par

sa nomination au sein du Conseil supérieur

de l'audiovisuel en janvier 2007.

En janvier 2007, il est nommé membre du

Conseil supérieur de l'audiovisuel par

Jean-Louis Debré en sa qualité de

Président de l'Assemblée nationale.

228

Patrick Chêne (26 avril 1956 à Lyon - ) est

un journaliste français.

Scolarisé au lycée lyonnais Sainte-Marie

Lyon, puis diplômé de droit, il entre en

1982 au journal L'Équipe, puis en 1985 à la

télévision. Il a présenté Stade 2 de 1992 à

1995 avant de passer au journal télévisé

de 13 heures sur France 2 de 1995 à 1998.

229

Il a ensuite été directeur du service des

sports de France Télévisions de 1998 à

2000.

Il a reçu quatre Sept d'or. Il a commenté

le Tour de France de 1989 à 2000 en

compagnie de Robert Chapatte puis de

Bernard Thévenet.

De 1992 à 1996 et 1999, il co-anime le

Téléthon avec Claude Sérillon et Sophie

Davant.

Après avoir quitté France Télévisions, il

est depuis 2000 le dirigeant du site

d'information sportive sporever.fr.

230

En 2002, il est appelé à la rescousse par la

chaîne Santé Vie mais n'a pas pu empêcher

sa disparition un an après.

Il a écrit un téléfilm policier dans la série

Les Cinq Dernières Minutes : Un Mort sur

les pavés. L'action se déroule pendant le

Paris- et Patrick Chêne y apparaît

dans son propre rôle.

Il est également présentateur de

l'émission Histoires de Sport sur Orange

Sport.

Depuis septembre 2010, Patrick Chêne a

pris le relais de Pierre Sled, ancien

231

présentateur de Stade 2 également, sur

La Chaîne Parlementaire pour la

présentation de Politique Matin, le « petit-

déjeuner politique » de la chaîne.

Patrick Chêne est le père de cinq enfants.

L'une de ses filles, Juliette, est une

actrice, connue notamment pour le rôle de

Juliette Frémont dans le feuilleton Plus

belle la vie.

Sa nièce, Astrid Veillon, est également

actrice, et connue surtout pour son rôle

dans Quai n°1.

232

Philippe Labro (né à Montauban le 27 août

1936) est un écrivain, journaliste,

réalisateur et parolier français

(notamment pour Johnny Hallyday).

Boursier à l'âge de 18 ans, il part étudier

en Virginie et en profite pour voyager à

travers tous les États-Unis. De retour en

Europe, il devient reporter à Europe 1 et à

233

France Soir grâce à l'émission de Pierre

Laforêt, intitulé La Coupe des Reporters.

Pierre Laforêt était lui-même journaliste,

réalisateur et auteur de nombreuses

créations sur Europe 1. Enrôlé en 1960

pour la guerre d'Algérie, Philippe Labro

reprend deux ans plus tard ses activités

de journaliste pour le compte de RTL,

Paris Match et par la suite TF1 puis

Antenne 2. Il écrit et réalise plusieurs

films.

Gainsbourg lui commande des textes pour

Lolita Go Home, l'album de Jane Birkin

234

(1975).

De 1985 à 2000, il dirige les programmes

de RTL, devient vice-président de la

station en 1992, vice-PDG en 1996 et vice-

président du Conseil d'administration en

mars 2000.

Le 31 mars 2005, il lance la chaîne Direct

8 avec Vincent Bolloré. Il est vice-

président de , tout comme de

Direct Matin du même groupe. Il présente

l'émission de débat Langue de bois

s'abstenir depuis 2008.

Ami très proche de Jean-Pierre Melville, il

235

réalisa un documentaire sur celui-ci

intitulé Nom de code Melville.

Philippe Labro a manqué de très peu le prix

Goncourt à deux reprises. La première

fois en 1988, il est fortement pressenti

pour le recevoir avec Un été dans l'Ouest,

mais c'est finalement Erik Orsenna qui

l'obtient pour L'Exposition coloniale. En

1990, Labro, avec Le Petit Garçon, est en

finale face à Jean Rouaud mais c'est ce

dernier qui l'emporte par huit voix contre

deux pour son roman Les Champs

d'honneur .

236

Béatrice Schönberg, née Béatrice Szabó

de parents hongrois le 9 mai 1953 à Paris,

est une journaliste française de télévision.

Elle a notamment présenté les journaux

télévisés de fin de semaine sur France 2,

de 1997 à 2007. Après avoir commencé

comme pigiste pour la presse écrite,

Béatrice Schönberg rejoint Europe 1 en

1980 avant de travailler pour la Cinq en

237

1987, où elle fut notamment

correspondante en Russie puis co-

présentatrice du 20 heures avec Gilles

Schneider. En 1993, elle entre à TF1

comme rédactrice en chef. Elle y animera

de nombreux magazines et sera le joker

des journaux de 20 heures et du week-

end. Entre octobre 1997 et février 2007,

elle a été la présentatrice des journaux

télévisés de fin de semaine de France 2.

Pendant la saison 1997-1998, elle anime

uniquement le journal de 20 heures du

vendredi au dimanche, puis également le

238

journal de 13 heures du samedi et du

dimanche. Divorcée du chanteur-

compositeur Claude-Michel Schönberg,

elle épouse l'homme politique français

Jean-Louis Borloo, co-président du parti

radical et membre de l'UMP, le 21 juillet

2005, à Rueil-Malmaison. Le 25 février

2007, elle quitte son poste jusqu'à la mi-

mai 2007 pour mettre fin à un début de

polémique à l'approche de l'élection

présidentielle française de 2007. Laurent

Delahousse, fraîchement débauché de M6

est désigné pour être son remplaçant. Le

239

22 mai 2007, France 2 annonce qu'elle

arrête de présenter le journal de 20h

(Laurent Delahousse est titularisé). Depuis

octobre 2007, Béatrice Schönberg anime

un magazine mensuel intitulé Les 100 qui

font bouger la France (puis Ils font

bouger la France à partir de 2008) diffusé

en première partie de soirée sur France 2.

D'octobre 2009 à avril 2011, elle anime le

magazine de société Prise Directe diffusé

en première partie de soirée sur France 2

(magazine critiqué par Télérama par

exemple sur son aspect racoleur et sur sa

240

façon d'exploiter de profonds problèmes

sociaux pour en faire une nouvelle formule

de téléréalité) ainsi que le magazine

hebdomadaire Hors-Série en alternance

avec Marie Drucker sur France 3. Fin mars

2011, le groupe France Télévisions

souhaitant que chaque visage soit

clairement associé à une seule de ses

chaînes, elle abandonne ses activités sur

France 3, remplacée par Samuel Étienne.

À partir de septembre 2011, elle anime le

magazine mensuel Histoires en série en

première partie de soirée sur France 2.

241

Etienne Leenhardt, né le 24 juillet 1962 à

Castelnau-le-Lez est un journaliste

français de télévision.

Depuis mars 2004, il est directeur-adjoint

de l'information de France 2.

Après une licence de langues à l'Université

242

Paul Valéry de Montpellier, Étienne

Leenhardt s'envole pour Paris afin d'y

suivre les cours de l'Ecole de journalisme.

Préalablement choisi pour animer les

émissions de variété par La Cinq, il

présente de 1990 à 1991 Télématin, sur

France 2. Étienne Leenhardt a présenté le

journal de 20 heures de France 2 de 1994

à 1995. Chargé des opérations spéciales, il

devient ensuite le correspondant de la

chaîne publique à Washington puis à

Londres.

En 2003, il devient rédacteur en chef du

243

service enquêtes et reportages, puis en

mars 2004 directeur-adjoint de

l'information de France 2, aux côtés

d'Arlette Chabot.

À la rentrée de septembre 2008, il

succède à Thierry Thuillier à la

présentation du magazine trimestriel

consacré à la géopolitique Un œil sur la

planète et reprend la direction du service

enquêtes et reportages, tout en restant

directeur-adjoint de l'information.

A la veille du 14 juillet 2010 qui voit des

délégations d'armées de 13 pays africains

244

prendre part, en tant qu’invités d’honneur,

au défilé sur les champs Elysées; le

journaliste déclare sur le plateau du 20

heures de France 2 : « Sur le plan

politique, il n’y a pas de dictature en

Afrique francophone ».

Étienne Leenhardt est le père de trois

enfants et il est marié avec Nathalie de

Seneville, rédactrice en chef de

l'hebdomadaire protestant Réforme.

245

Gérard Holtz (né à Paris le 8 décembre

1946) est un journaliste sportif français

qui a passé presque toute sa carrière sur

le service public audiovisuel. Il est diplômé

du Centre de formation des journalistes à

Paris (promotion 1972). Il travaille

246

actuellement pour le service des sports de

France Télévisions. Il a été marié à Marie-

Françoise Buart (née le 22 février 1950),

avec qui il a eu deux fils : Julien (né en

1979) et Antoine (né en 1987).

Dans le domaine du commentaire sportif, il

est connu pour les commentaires du rallye

Paris-Dakar et les entretiens d'après-

course lors du Tour de France cycliste.

Les humoristes (dont les Guignols de

l'info) ont caricaturé sa passion des

sports et son entrain lors des rencontres

avec les sportifs (pour preuve de son

247

enthousiasme, il conclut chacune de ses

émissions par la phrase « Vive le sport ! »).

En 1988, il obtient le prix Henri Desgrange

de l'Académie des sports.

Il co-anime le Téléthon avec Claude

Sérillon et Sophie Davant en 1991, 1998,

2002 et 2003 ; une trentaine d'heures

annuelles de programme pour collecter des

dons au profit de la recherche contre la

myopathie. Il a présenté le journal de 13

heures de France 2 entre septembre 2000

et juillet 2001 mais aussi quelques uns à

20h ainsi qu'en 1977.

248

De 2005 à 2008, il présente à nouveau

Stade 2 le dimanche, sur France 2, avant

de laisser la main avant les Jeux

olympiques de Pékin à Lionel Chamoulaud.

Stade 2 est l'émission qui l'a rendu

célèbre dans les années 1980, au point que

Les Inconnus en firent une parodie.

Pendant le Tour de France, il présente

l'Avant Tour et l'Après Tour sur France 2.

249

Bernard Langlois, né en 1945, est un

journaliste altermondialiste français. Il

est notamment le fondateur de

l'hebdomadaire Politis. Spécialiste des

rapports Nord/Sud, Bernard Langlois est

membre fondateur de l'association

ATTAC.

Bernard Langlois fait ses premières armes

au Dauphiné libéré en juillet 1963,

quelques mois avant d'entrer dans une

250

école de journalisme.

Il est d'abord, tour à tour : reporter à La

Vie catholique illustrée (de 1966 à 1968),

reporter/présentateur radio à Europe 1

(de 1968 à 1970), présentateur du JT

Télé-nuit à TF1-ORTF (de 1971 à 1972),

rédacteur-en-chef de Tribune socialiste

(hebdo du PSU) (de 1972 à 1974),

journaliste indépendant (de 1975 à 1977)

puis éditorialiste au Matin de Paris (de

1977 à 1981).

C'est en 1981 qu'il devient présentateur

du JT de Antenne-2-midi (A2), jusqu'au 14

251

septembre 1982, où il est licencié pour

avoir qualifié le décès de Grace de Monaco

d'« histoire de royaume d'opérette sur un

caillou cossu » moins important que

l'assassinat, survenu le même jour, du

président libanais Bashir Gemayel. Pierre

Desproges, dans un réquisitoire au

Tribunal des flagrants délires contre Alain

Ayache, affirme son soutien à :

« (...) ce journaliste d'Antenne 2, renvoyé

promptement pour avoir, si j'ai bien

compris, ramené à de justes proportions,

un accident d'automobile survenu à une

252

ancienne copine de Cary Grant reconvertie

dans l'opérette immobilière sur la Côte

d'Azur. »

Il est ensuite producteur et animateur de

l'émission Résistances (A2) (de 1983 à

1986).

Il est le fondateur, en 1988, de

l'hebdomadaire Politis (gauche anti-

libérale) dont il est directeur de

publication jusqu'en 1999. Il y tient un

'Bloc-notes' jusqu'à la fin janvier 2010. En

février 2010, il ouvre son blog sur le site

Internet de Politis.

253

Philippe Lefait, né le 27 décembre 1953 à

Hénin-Beaumont dans le Pas-de-Calais, est

un journaliste de télévision, présentateur

du journal télévisé d'Antenne 2 dans les

années 1980 et actuellement du magazine

de France 2 Des mots de minuit. Issu

d'une famille de mineurs du nord de la

France (son père travaillait aux

houillères), Philippe Lefait a grandi à

254

Noyelles-sous-Lens et fait ses études

secondaires à Lens au lycée Condorcet. Il

obtient une thèse de relations

internationales en 1979. Il devient alors

grand reporter dès 1979 et chef du

service politique étrangère d'Antenne 2.

Il occupe ensuite les fonctions de

présentateur alternatif du journal de 20h

de 1987 à 1990 puis intègre le service «

Société et Culture » de la chaîne.

En 1997, il reprend la présentation du

magazine culturel Le Cercle de minuit. En

1999, il devient le producteur et

255

l'animateur Des mots de minuit qu'il

présente depuis, avec plus de 250 numéros

à son actif.

Paul Amar, né le 11 janvier 1950 à

Constantine (Algérie), est un journaliste

français. Depuis septembre 2007, il

256

présente Revu et corrigé chaque semaine

sur France 5.

Diplômé du Centre de formation des

journalistes (promotion 1971), Paul Amar

débute sa carrière en 1971 à France

Inter, comme correspondant de guerre

(notamment à Phnom-Penh, capitale du

Cambodge, dans les années 1970) puis

comme correspondant à Washington aux

États-Unis.

En 1979, il rejoint Antenne 2 comme grand

reporter. En 1980, il présente le journal

télévisé de la nuit puis devient chef du

257

service politique en 1983. À partir de

1990, il présente le 19/20 sur FR3, puis à

partir de 1992 le 20 heures de France 2.

Il est contraint de quitter son poste après

avoir animé le 1er juin 1994 un débat entre

Jean-Marie Le Pen et Bernard Tapie dans

le cadre de la campagne précédant les

élections européennes, durant lequel il

avait proposé des gants de boxe aux deux

contradicteurs. Contraint à ce débat par

Jean-Pierre Elkabbach, alors président de

France Télévisions, il estimait que ce

débat ne pouvait être qu'un pugilat entre

258

les deux hommes.

Paul Amar rejoint Paris Première pour

animer le journal de 20 h. En 1995, il

présente Le Monde de Léa, un débat sur

TF1, avant d'animer Dimanche Midi Amar

sur France 2 pendant deux ans. Puis, de

1999 à 2004, il revient sur Paris Première

pour interviewer chaque semaine pendant

cinquante-deux minutes une personnalité

dans Recto-Verso, produite par 17 juin

Production4, ce qui lui vaudra un 7 d'Or en

novembre 2004.

De 1995 à 1999, il a animé D’un monde à

259

l’autre sur France 2 le lundi soir.

En 2001, il rejoint France 5 pour animer

On aura tout lu, puis à partir d'avril 2005

États Généraux, de septembre 2005 à juin

2007.

Depuis septembre 2007, Paul Amar

présente Revu et corrigé chaque semaine

sur France 5, succédant ainsi à Daniel

Schneidermann et Arrêt sur images. Ce

dernier a annoncé ironiquement sur son

blog « la création d’un Observatoire

International de Paul Amar (OIPA) »,

estimant que Paul Amar n'avait « pas

260

compris la différence entre parler des

médias, et parler de l’actualité », tandis

que l'intéressé dément succéder à Daniel

Schneidermann : « d'ailleurs il est

irremplaçable... Lui, c’était le traitement

de l’actualité vu par la télé, moi, je

m’intéresserai aussi à l’actu, je n’aurai pas

l’œil rivé sur la télévision, je ne serai pas

nombriliste. »

261

Marie-Laure Augry, née le 27 février 1947

à Tours, en Indre-et-Loire, est une

journaliste française. Elle est membre du

Club des médiateurs de la presse.

Après des études à l'IUT de journalisme

de Tours, elle entre à TF1 en octobre

262

1972 au service de politique intérieure,

puis devient reporter en 1974, chargée

des problèmes d'éducation et de jeunesse.

En juillet 1975, elle présente son premier

journal télévisé « Édition de la nuit » tout

en continuant le reportage au service des

informations générales jusqu'en 1981, où

elle couvrira la campagne électorale.

De 1981 à 1988, elle co-présente le journal

de 13 heures avec Yves Mourousi.

De 1988 à 1991, elle anime un magazine

hebdomadaire au service des

téléspectateurs « Allô Marie-Laure » sur

263

TF1.

En 1991, elle rejoint La Cinq pour y

présenter le journal de 12 heures 45 et

animer l'émission « Histoires vraies » avec

Paul Lefevre.

En 1992, après la mort de La Cinq, Yves

Mourousi, alors directeur des programmes

de RMC, lui confie une émission

quotidienne « Passion » qu'elle présente

jusqu'en 1994.

En 1993, France 3 lui propose d'animer

une émission quotidienne, « Génération 3 »

co-produite avec le CNDP (Centre national

264

de documentation pédagogique).

De 1995 à 2002, elle est rédactrice en

chef et présentatrice du magazine

quotidien « Un jour en France » sur France

3.

Depuis le 1er septembre 2003, elle est

médiatrice des rédactions de France 3 et

a été appelée en 2009 par Bruno Frappat

pour faire partie du groupe de « Sages »

animé par ce dernier pour mettre au point

une nouvelle charte déontologique pour les

journalistes, censée prendre le relais de la

charte du SNJ et de la charte de Munich.

265

Claude Pierrard est un journaliste et

animateur de télévision français né le 20

décembre 1943 à Folembray.

Il est surtout connu comme l'animateur de

l'émission pour la jeunesse Croque-

Vacances sur TF1 de 1980 à 1987, avec les

deux lapins Isidore et Clémentine.

266

Passionné très jeune par la télévision, il

gagne un concours qui lui permet de faire

ses premières armes en 1965 à la

télévision régionale de Reims. Il devient

adjoint au rédacteur en chef en 1971 et

quitte la chaîne fin avril 1973.

Il se retrouve sur la 3e chaîne de l'ORTF

comme présentateur du journal Inter 3,

chargé des relations avec les stations

régionales, et directeur d'édition.

Après l'éclatement de l'ORTF en 1975, il

se retrouve sur TF1 où il présente le

journal télévisé de 13h ou de 23h, en

267

alternance avec Yves Mourousi et Michel

Denisot. Désireux de faire un journal

télévisé pour les enfants, il se voit confier

dès 1975 les émissions de vacances. Le 3

juillet 1978 il crée Acilion et sa bande,

remplacé en 1980 par Croque-Vacances.

Il animera l'émission jusqu'au 5

septembre 1987, après la privatisation de

TF1. Il quitte la chaîne à cause d'un

désaccord avec la nouvelle politique

éditoriale, notamment l'obligation de

passer chaque jour une chanson de

Dorothée, nommée responsable des

268

programmes jeunesse.

Il poursuit sa carrière télévisée sur

Antenne 2 avec l'émission Bonjour les

baskets en 1988 puis Croque-Matin de

janvier à juin 1989. Il participe aux

lancements de Télé Toulouse (où il anime

un jeu quotidien) et Canal J. En 1995, il

entre à La Chaîne météo où il deviendra

directeur de l'information et des

programmes. Il se retire de la télévision

en 2000 avant de prendre sa retraite en

2004. Il vit désormais à Thouars dans les

Deux-Sèvres.

269

Thomas Hugues, né le 11 mai 1966 à

Versailles, est un journaliste, animateur et

producteur de télévision français. Après

avoir étudié au lycée Saint-Joseph de

Tivoli, il intègre l'Institut d'études

politiques de Bordeaux en 1983. Au cours

270

de sa scolarité, il effectue un stage au

quotidien Sud Ouest. En 1987, il entre à

l'École supérieure de journalisme de Lille.

En 1989, il intègre le service « Société et

reportages » de la rédaction de TF1. En

novembre 1994, il se voit confier la

présentation des journaux du matin sur la

chaîne d'information en continu LCI, de

6h00 à 10h00. La même année, il devient le

joker de Jean-Pierre Pernaut à la

présentation du journal de 13h de TF1. En

octobre 1997, il est promu « Chef des

informations » à la direction des

271

reportages.

À l'été 1999, toujours sur TF1, il remplace

Claire Chazal aux journaux du week-end.

La même année , il présente aussi un week-

end de mobilisation 48 h contre le Sida,

ainsi que Défense d'entrer, avec Valérie

Benaïm, un magazine diffusé en première

partie de soirée et qui permet de

découvrir des lieux normalement interdits

au public. Le 31 décembre 1999, en

compagnie de sa femme, Laurence Ferrari,

il co-anime en direct sur TF1 La nuit du

Millenium.

272

À partir de 2000, il coprésente sur TF1

l'émission Sept à Huit avec son épouse,

Laurence Ferrari, dont il devient

rédacteur en chef. Le magazine diffusé

tous les dimanches soirs de 19h à 20h est

récompensé d'un sept d'or le 3 novembre

2003.

De juillet 2002 à juillet 2006, Thomas

Hugues a été le joker de Patrick Poivre

d'Arvor au journal de 20 heures sur TF1,

le journal le plus regardé d'Europe,

jusqu'à l'arrivée sur la chaîne d'Harry

Roselmack.

273

En février 2006, il présente avec sa

femme un nouvelle émission en première

partie de soirée, intitulé Les 60 images qui

ont marqué les Français, qui dévoile les

résultats d'un sondage BVA sur les

soixante images les plus représentatives

de l'actualité de ces cinquante dernières

années.

Mi-juin 2006, TF1 annonce la démission de

Thomas Hugues. Lui, rétorque qu'il a été

licencié et engage une action pour prendre

acte de la rupture du contrat de travail

qui le liait à la chaîne. À partir de

274

septembre 2006, il aurait dû présenter

cette émission avec Anne-Sophie Lapix,

suite au départ de sa femme sur Canal+. Il

aurait également dû continuer à présenter

une nouvelle émission, Documents inédits

(dont le premier numéro diffusé le 23 mai

2006 est consacré à la première greffée

du visage).

En septembre 2006, il crée la société de

production Story Box Press avec Laurence

Ferrari et Lorraine Willems.

À la rentrée de septembre 2006, il rejoint

la chaîne d'information en continu i>Télé

275

pour présenter l'émission 1 h 30 chrono,

du lundi au vendredi de 18h à 19h30. À

partir de janvier 2007, l'émission n'est

plus programmée que du lundi au jeudi et

Thomas Hugues co-présente, à la place de

Laurent Bazin, Le Franc-Parler, une

interview politique en partenariat avec

France Inter et Le Monde. À partir de

septembre 2007, il présente également Ça

chauffe, une émission hebdomadaire

dédiée à l'environnement et au

développement durable sur i>Télé. Enfin, il

a présenté sur i>Télé les soirées

276

électorales de 2007 et de 2008.

Parallèlement, il produit et anime une fois

par mois les 13ème soir sur la chaîne

13ème rue.

En juillet 2008, Thomas Hugues quitte

i>Télé pour se « consacrer à sa société de

production »6 ainsi que 13ème rue. En

septembre 2008, il rejoint la chaîne

publique France 5 pour présenter chaque

semaine Médias, le magazine, un magazine

sur l'actualité des médias.

À l'été 2011, tout en poursuivant son

magazine sur France 5, Thomas Hugues

277

rejoint la nouvelle chaine de la Ligue de

football professionnel, CFoot, pour

présenter un magazine, Culture Foot'.

278

Jacques Legros est un journaliste et

présentateur télévisé français né le 25

juillet 1951 à Lapugnoy dans le Pas-de-

Calais.

Son père était directeur d'école et

secrétaire de mairie à Fouquereuil, village

proche de Lapugnoy où sa mère exerçait

également la profession de secrétaire de

279

mairie.

Lycéen, Jacques Legros signe ses premiers

articles pour La Voix du Nord.

Son bac en poche, il débarque à Paris. Il

reçoit le coup de pouce d'un ex-petit-

cousin par alliance qui l'embauche en tant

que journaliste dans le journal La Tribune

des Nations. Il a ensuite rencontré coup

sur coup deux grands journalistes

d'Europe 1, François Chalais et Jacques

Paoli qui lui apprennent le monde de la

radio. Ce dernier lui conseille alors de

s'inscrire à la Sorbonne pour étudier le

280

droit, ce qu'il fait. Il travaille également

chez le journal Détective (devenu Le

Nouveau Détective). Jacques Legros fait

ensuite une rencontre déterminante avec

le Général Pierre Marie Gallois et, à l'issue

de cette rencontre, devient ingénieur civil

pendant quatre ans4. Mais le monde de la

télévision et de la radio lui manque, et il

plaque tout à 30 ans, en 1981, pour vivre

son rêve. À partir de là, tout s'accélère : il

devient animateur puis journaliste pour

Radio France Vaucluse, puis pour France-

Inter où il travaille avec Jérôme Bellay qui

281

lui propose de participer au lancement de

France Info qui a lieu en 1987. Il rejoint

par la suite RTL pour les journaux du

matin et Le journal inattendu avant de

s'attaquer aux journaux de LCI.

Après quatre ans au sein de la chaîne info,

où il est devenu directeur adjoint de la

rédaction, il choisit de démissionner pour

produire Les moments de vérité sur M6,

Pourquoi comment sur France 3 et Plein les

yeux qu'il présente sur TF1 avec Carole

Rousseau de 1997 à 2003. Depuis 1998, il

remplace aussi Jean Pierre Pernaut lors

282

des vacances scolaires pour la

présentation du JT de 13 Heures sur TF1.

Depuis 2006, il a retrouvé la présentation

de prime time sur TF1 avec Les 30

histoires les plus mystérieuses puis Les 30

histoires les plus extraordinaires avec

Carole Rousseau. En 2010, il présente un

nouveau magazine sur les tendances de

consommation sur TMC (filiale du Groupe

TF1) appelé Code-Barres et diffusé en

première partie de soirée.

Depuis le 8 juin 2011, il présente un

nouveau magazine sur TMC, Suspect n°1.

283

Laurence Ferrari, née le 5 juillet 1966 à

Aix-les-Bains (Savoie), est une journaliste

française. Depuis le 25 août 2008, elle

présente le journal de 20 heures sur

TF1.Fille de l’ancien député-maire UDF

d’Aix-les-Bains Gratien Ferrari, Laurence

284

Ferrari suit des études de communication

à l’École française des attachés de presse

à Lyon durant deux ans après avoir échoué

en première année de médecine. Elle

devient ensuite diplômée du DESS de

Communication Politique et Sociale (3e

cycle) de la Sorbonne (Paris I). Elle est

l'aînée de trois sœurs.

Laurence Ferrari débute comme pigiste à

l’AFP et à l’édition Rhône-Alpes du Figaro

Magazine en 1986, puis à Europe 2 à Lyon

et traite ensuite la rubrique « santé » sur

Europe 1 entre 1986 et 1997. En 1997, elle

285

présente les journaux de LCI de 6 h à 10 h

et intègre l’année suivante France Info

comme journaliste « médias et

communication ». Pigiste à l'hebdomadaire

Le Point à partir de 1994, elle devient

chroniqueuse « santé » sur TF1 dans

Combien ça coûte ?, émission produite par

Christophe Dechavanne, aux côtés de

Jean-Pierre Pernaut, puis sur France 2

dans Studio Gabriel.

Jusqu'en juin 2006, elle anime sur TF1 Vis

ma vie, un magazine diffusé en deuxième

partie de soirée, ainsi que Sept à huit, un

286

magazine hebdomadaire en access prime-

time en duo avec son époux Thomas

Hugues. De juin 2002 à juin 2006, elle est

également la remplaçante de Claire Chazal

aux journaux du week-end de TF1.

En septembre 2006, Laurence Ferrari

rejoint Canal+ pour présenter Dimanche +,

une émission politique diffusée le

dimanche à 12 h 40 en lieu et place du Vrai

Journal de Karl Zéro. Laurence Ferrari est

aussi la co-productrice de cette émission à

travers sa société de production Story

Box Press avec ses associés Thomas

287

Hugues et Lorraine Willems. En 2007 et

en 2008, Laurence Ferrari présente

également les soirées électorales de

Canal+ en alternance avec des sketches

animés par Les Guignols de l'info.

Elle présente parallèlement Le journal

inattendu tous les samedis de 12 h 30 à 13

h 30 sur la station de radio RTL, où elle

rencontre des personnalités endossant

ponctuellement le rôle de rédacteur en

chef de la radio.

À l'été 2008, Laurence Ferrari quitte

Canal+ et RTL et revient sur TF1 pour

288

présenter à partir du 25 août 2008 le

journal de 20 heures en semaine,

succédant ainsi à Patrick Poivre d'Arvor

dans un contexte de remaniements

majeurs visant à redresser l’audience de

TF1. Selon certains médias, comme

L'Express, le président de la République

française, Nicolas Sarkozy « n’est pas

étranger au départ du journaliste de TF1

», Patrick Poivre d'Arvor, qui « paye

notamment son irrévérence ». Le journal

de 20 heures de TF1 est l'édition la plus

regardée d'Europe. En septembre 2008,

289

Anne-Sophie Lapix, jusqu'alors joker de

Claire Chazal sur TF1, lui succède sur

Canal+ à la présentation de Dimanche +

tandis que Christophe Hondelatte reprend

Le journal inattendu chaque samedi sur

RTL. En octobre 2010, Laurence Ferrari,

enceinte, quitte pour quelques mois la

présentation du 20 heures, remplacée par

Harry Roselmack. À partir de mai 2011,

elle présente un jeudi par mois avec

François Bachy Parole Directe, une

émission politique mensuelle au journal de

20 heures de TF1.

290

Julien Arnaud, né le 11 février 1974 à

Bourg-la-Reine, est un journaliste et un

animateur de télévision français.

Originaire de Conflans-Sainte-Honorine,

Julien Arnaud suit les cours de l'Institut

pratique de journalisme de Paris de 1995 à

1997, d'où il sort diplômé.

En 1997, il débute sur la chaîne

291

d'information en continu LCI au service

économie puis aux informations générales.

En 1998, il présentera les journaux

télévisés du matin, du soir puis diverses

spéciales. En 2005 et 2006, il présente les

journaux de LCI matin et week-end, tout

en travaillant pour l'hebdomadaire VSD.

En juillet et août 2006, il a présenté le

journal télévisé du fin de semaine sur TF1

— dont LCI est une filiale — pour

remplacer par intérim Claire Chazal1,

avant qu'Anne-Sophie Lapix ne reprenne

ce poste de joker.

292

De septembre 2006 à juillet 2008, il a

présenté du lundi au jeudi de 11 h à 12 h

sur LCI une émission de débat : Question

d'actu. À partir de septembre 2008,

l'émission devait être diffusée de 19 h à

20 h et devenir Questions d'actu pour

aborder plusieurs thèmes chaque soir,

mais Julien Arnaud rejoint TF1.

En juin 2008, au départ d'Anne-Sophie

Lapix pour Canal+, il devient le joker

permanent de Claire Chazal.

De novembre 2008 à décembre 2009, il

anime avec Sandrine Quétier 10 h le mag

293

sur TF1.

En septembre 2010, il anime une interview

d'une personnalité du lundi au jeudi sur

LCI. En septembre 2011, il intègre la

matinale de LCI et succède à Christophe

Barbier pour l'interview d'une

personnalité politique du lundi au

vendredi6. Audrey Crespo-Mara lui

succède pour l'interview quotidienne.

D'octobre 2010 à mars 2011, il présente le

magazine Près de chez vous sur TF1.

Après cinq mois de diffusion, la chaîne

arrête l'émission faute d'audience.

294

Anne-Sophie Lapix, née le 29 avril 1972 à

Saint-Jean-de-Luz, est une journaliste

française. Après un Bac C préparé au lycée

Saint-Thomas-d'Aquin de Saint-Jean-de-

Luz, elle est diplômée de Institut d'études

politiques de Bordeaux et du Centre de

295

formation des journalistes (CFJ) d'où elle

sort en 1996. Elle y avait suivi la

spécialisation TV, en compagnie,

notamment, de Nathalie Renoux, Pascale

Winkel et Karine de Ménonville, devenues

comme elle journalistes et présentatrices

à LCI. Elle est en même temps pigiste pour

le quotidien Sud Ouest à l'été 1995 et

pigiste pour France 3 Champagne-Ardenne

durant l'été 1996.

De 1996 à 1999, elle est journaliste

présentatrice pour Bloomberg TV.

De 1999 à 2001, elle est journaliste

296

présentatrice pour la chaîne d'information

en continu LCI.

De 2001 à 2002 : présentation et

reportages de l'émission sortie en salle de

Cinestar 1 et 2.

De 2004 à 2005 : présentation du grand

journal sur LCI.

De 2005 à 2006 : présentation de Zone

interdite sur M6 (Mélissa Theuriau lui

succède en devenant également rédactrice

en chef du magazine). À partir de janvier

2006, elle présente Le 12:50, le nouveau

journal télévisé de la mi-journée diffusé

297

du lundi au vendredi sur M6. En mai 2006,

TF1 annonce qu'elle deviendra la joker de

Claire Chazal pour présenter les journaux

télévisés du week-end (succédant ainsi à

Laurence Ferrari) et co-présenter Sept à

huit avec Harry Roselmack. Afin d’honorer

ses engagements vis-à-vis de M6, elle

n’arrive qu’en septembre sur TF1 et

présente son premier JT le 5 janvier

2007. En juin 2008, elle démissionne de

TF1 pour rejoindre le groupe Canal+ où elle

succède à Laurence Ferrari (qui revient

sur TF1) à la tête de Dimanche +.

298

Jean-Pierre Pernaut (né le 8 avril 1950 à

Amiens) est un présentateur de télévision

français. Il débute sur TF1 en 1975

comme « joker » d'Yves Mourousi. Il est

le présentateur titulaire du journal de 13

heures en semaine depuis le 22 février

1988 sur cette même chaîne. Il siège au

conseil d'administration de TF1 en tant

que représentant CFTC des cadres et des

299

journalistes.

Il a créé en 1991 l'émission Combien ça

coûte ?. Diplômé de l'École supérieure de

journalisme de Lille, il a été grand

reporter au service économique de TF1 et

a effectué trente ans de présentation de

JT au cours de sa carrière, soit plus de 8

000 journaux télévisés. Il est directeur

adjoint de l'information du groupe TF1 et

administrateur de TF1 S.A.

Son livre Pour tout vous dire explique les

changements qu'il a opérés pour rendre le

journal de 13 heures plus populaire,

300

notamment à l'aide des correspondants

dans les régions, une première à l'époque

dans les journaux télévisés en France.

Aujourd'hui, ce réseau de correspondants

en régions est composé de 19 bureaux, la

plupart en partenariat avec les grands

titres de la Presse Quotidienne Régionale.

Il est régulièrement sur le podium du

sondage mensuel TV Magazine depuis sa

création et figure parmi les « 50

personnalités françaises qui comptent »

dans le sondage bi-annuel du Journal du

dimanche. Son journal est suivi chaque

301

jour par sept millions de personnes. C'est

un record européen à la mi-journée, avec

une part d'audience unique d'environ 50 %

(Médiamétrie). Un record d'audience

depuis la rentrée 2010 a été battu le 11

novembre 2010 avec 7 600 000

téléspectateurs (individus 4 ans et +,

Médiamétrie)

En 1987, Francis Bouygues devient

président de la première chaîne française.

Un des projets est de transformer le

journal de 13h, alors tenu par Yves

Mourousi, hostile à la privatisation de la

302

chaîne. Jean-Pierre Pernaut prendra sa

suite le 22 février 1988. Ce changement

de présentation peut être perçu comme un

moyen de réaffirmer le pouvoir de la

direction sur sa propre rédaction. Il

s'accompagne d'un recentrage sur les

régions, pour concurrencer FR3 qui profite

alors très bien de ses décrochages en

région. Comme l'expliquent les journalistes

Raphaël Garrigos et Isabelle Roberts : « À

la base, ce journal était inspiré de ceux de

New York One, la chaîne locale new-

yorkaise, mais appliqué aux régions

303

françaises : des reportages et peu de

présentation. Même s'il ne reçoit que très

peu d'invités, le fait que le 13 heures de

Pernaut soit anti élite, anti administration,

est un formidable moyen (au sens

quantitatif, pas qualitatif) de faire passer

n'importe quelle campagne (hausse du

carburant, sécurité routière, insécurité)

au sens où il est supposé porter la vraie

parole du peuple. Même si c'est

totalement faux, puisque la soi-disant

parole du peuple passe par des micro-

trottoirs auxquels on peut faire dire

304

n'importe quoi ».

Jean-Pierre Pernaut a donc fait le choix,

payant en termes d'audience, d'orienter le

journal de 13h de TF1 vers le portrait de

la France « en région », ou vers ce que

Catherine Clément (auteur d'un rapport

sur la place de la culture à la télévision)

appelle « l'exploration systématique du

matériel français ». Le quotidien Les

Échos ironise sur les reportages

présentant « les dangers de la traversée

de Saint-Denis-sur-Sarthon par la N12 et

le portrait d'un fabricant béarnais de

305

cloches à brebis » tandis que Libération

moque ce « JT en sabots crottés révérant

les belles régions, les métiers oubliés et la

maouche ardéchoise cuisinée comme

grand-maman ». Jean-Pierre Pernaut

justifie cette orientation : « Il faut savoir

à qui l’on s’adresse. Nous, nous visons les

habitants des petites villes et des villages.

Pour cette raison, nous éloignons le journal

de l’institutionnel. Quand un gouvernement

annonce une augmentation du minimum

vieillesse, nous n’allons pas interviewer le

ministre, mais les personnes âgées. Notre

306

ambition : la proximité ». Pour le

journaliste Jean-Luc Porquet, Pernaut «

offre aux téléspectateurs une France de

rêve [...]. Il rassure, il endort, il calme les

inquiétudes » et le fait selon lui

consciemment : « il n'est pas le pur benêt

de service qu'on croit : il participe

sciemment à l'enfumage généralisé. »

Ce choix dicte le conducteur du journal,

qui ne commence que très rarement par

une information d'ordre international.

Comme il le déclare à l'hebdomadaire

Télérama : « Le journal de 13h est le

307

journal des Français, qui s'adresse en

priorité aux Français et qui donne de

l'information en priorité française. Vous

voulez des nouvelles sur le Venezuela ?

Regardez la chaîne vénézuelienne. Sur le

Soudan ? Regardez les chaînes africaines.

».

C'est une des raisons pour laquelle la

météo fait régulièrement le premier titre

du journal. L'ouverture peut être

également consacrée à des évènements

anodins, communément appelés des

marronniers (comme la floraison des

308

amandiers sur la Côte d'Azur, en mars

2010). Toutefois, l'exercice est jugé

périlleux par certains de ses confrères

journalistes Raphaël Garrigos et Isabelle

Roberts : « Quand, au lendemain de

l'audition du juge Burgaud, Pernaut

entame son JT par une bucolique croisière

sur le Rhin d'un aimable brise-glace, que

dit-il à ses 7 millions de téléspectateurs :

que Burgaud peut bien attendre que le

brise-glace accoste. ». Il lui est également

reproché de toujours traiter les mêmes

sujets, et de respecter le même

309

conducteur depuis des années. Le journal

Libération évoque ainsi des « obsessions

déclinées à longueur de 13 heures : le prix

du fioul (qui augmente), les grèves (qui

déclenchent des « galères pour des

millions d’usagers »), la grippe (et son

évolution suivie jour après jour), la météo

(qui ouvre systématiquement le journal) ».

Il lui est régulièrement reproché de

passer sous silence des évènements

politiques significatifs, comme la vidéo du

ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux à

l'origine d'une grande polémique en 2009.

310

Son journal sera le seul à ne pas

mentionner l'évènement.

La présentation du journal par le

journaliste s'inscrit en outre dans une

personnalisation, et une théâtralisation, de

l'information. Les reportages sont souvent

commentés par Jean-Pierre Pernaut, que

cela soit par une rapide remarque

admirative ou agacée, ou bien par des

expressions d'ordre corporel. Ce qui a fait

dire à Virginie Spies et à François Jost,

sociologues des médias, que « les mimiques

[du journaliste] semblent vouloir faire

311

vivre le récit tout autant que le récit lui-

même ».

En 2006, l'ancien ministre de la Recherche

Roger-Gérard Schwartzenberg, dans son

livre 1788 : essai sur la maldémocratie,

voit en Pernaut la manifestation d'une

dérive démagogique, et dangereuse, des

médias français. Serge Halimi, dans Le

Monde diplomatique, souligne son «

racolage sécuritaire et son dédain de

l’actualité internationale ». Bruce

Toussaint, dans le magazine Technikart

s'en prend également à lui en ces termes :

312

« Le 13 heures est devenu une sorte de

reflet de la France assoupie, idéal pour

commencer la sieste. Que Pernaut soit de

droite, conservateur et réac', ça ne me

pose pas de problème. Le souci, c'est qu'il

exprime ses opinions dans le JT ».

S'ensuivront de nombreux échanges

musclés entre les deux intéressés, par

médias interposés.

Le journal de Jean-Pierre Pernaut fait

l'objet de commentaires acerbes de la

part de Télérama, de Libération ou des

Inrockuptibles. Il a également inspiré

313

l'émission humoristique Bienvenue au

Groland, diffusée sur Canal + : le

programme y reprend, par la caricature, le

principe des reportages de proximité, et

se moque des relents poujadistes vers

lesquels peut tendre ce genre de

traitement de l'actualité. Ces critiques

sont perçues par Jean-Pierre Pernaut

comme la manifestation d'une fracture,

culturelle et sociale, voire idéologique,

entre Paris et la province : « À Paris, on ne

se rend pas compte de l’attachement des

gens aux cultures régionales, que l’on

314

assimile à du folklore alors que c’est

profond », déclare-t-il en 2008 au

quotidien Le Parisien. En novembre 2007,

sa présentation d'un mouvement de grève

déclenche le courroux des grévistes. Son

nom est scandé et déformé par des

manifestants qui le transforment en «

Pernod » – allusion à la marque de pastis et

au cliché de la « France profonde ». Bruno

Masure, l'ancien présentateur du journal

de 20h de France 2 dans les années 90, l'a

d'ailleurs qualifié de « porte-parole du

gouvernement ». En 2010, le groupe Sexy

315

Sushi chante Meurs, Meurs, Jean-Pierre

Pernault.

Il devient même un personnage important

de roman dans La carte et le territoire de

Michel Houellebecq où il effectue son

coming out (que Houellebecq appelle à tord

outing). Le prix Goncourt 2010 écrit (page

234) : "Le trait de génie de Jean-Pierre

Pernaut avait été de comprendre qu'après

les années 1980 "fric et frime", le public

avait soif d'écologie, d'authenticité, de

vraies valeurs. Même si Martin Bouygues

pouvait être crédité de la confiance qu'il

316

lui avait accordé, le journal de 13 heures

de TF1 portait entièrement la marque de

sa personnalité visionnaire. Partant de

l'actualité immédiate -violente, rapide,

frénétique, insensée - Jean-Pierre Pernaut

accomplissait chaque jour cette tâche

messianique consistant à guider le

téléspectateur, terrorisé et stressé, vers

les régions idylliques d'une campagne

préservée...". (page 235) : "Jean-Pierre

Pernaut semblait moins se faire

l'apologiste de l'immobilisme que celui

d'un progrès lent"... "Jean-Pierre Pernaut

317

s'était toujours montré, dans la conduite

quotidienne de son journal, d'une prudence

déontologique extrême...". ("La carte et le

Territoire", éditions Flammarion,

septembre 2010)

Ces critiques ou ces compliments n'ont pas

d'effet sur la popularité du journal, dont

les scores d'audience sont meilleurs que

ceux des autres chaînes. Selon une étude

Médiamétrie de 2005, le téléspectateur

type du 13h de TF1 est une femme (57 %

de l’audience contre 43 % pour un homme),

de 65 ans et plus (41,5 % de l’audience),

318

inactive (58,8 % de l’audience), vivant dans

une commune rurale (33,8 % de l’audience),

de l’Ouest de la France (17,1 % de

l’audience).

En juin 2011, France Info révèle qu'un

témoignage diffusé dans le journal de 13h

était faux. Une attachée de presse du

Conseil général des Alpes-Maritimes

s'était fait passer pour une mère de

famille en difficulté, victime de

l'absentéisme de son enfant, afin de

promouvoir une mesure initiée par Éric

Ciotti (député, président du Conseil

319

général, spécialiste des questions de

sécurité à l'UMP). Interrogée sur cette

faute, TF1 arguera qu'elle n'en était pas

responsable et que le sujet avait été

commandé aux équipes de Nice Matin, qui

rejetteront eux-mêmes la responsabilité

sur NMTV, l'une de leurs filiales.

En juillet 2011, un journaliste, Bastien

Hugues, réalise un montage vidéo à partir

de 19 JT de Jean-Pierre Pernaut. Cette

vidéo, publiée sur Youtube et relayée par

le site Rue89, met en évidence le champ

lexical du bonheur utilisé à longueurs de

320

reportages par Jean-Pierre Pernaut.

Selon Françoise-Marie Morel, rédactrice

en chef de l'information de TF1, Jean-

Pierre Pernaut est le seul présentateur en

France à ne pas utiliser de

"téléprompteur".

321

Élise Lucet, née le 30 mai 1963 à Rouen,

est une journaliste française de télévision.

Sur le service public, elle présente le

journal de 13 heures de France 2 du lundi

au vendredi .

Depuis la rentrée 2009, elle anime la

322

soirée docu débat du samedi sur la Chaîne

parlementaire Public Sénat.

Élise Lucet débute comme reporter de

1983 à 1986 pour FR3 Caen, où elle

travaille sous la direction d'Henri Sannier,

Radio France, Sygma TV et France Inter

(1986).

En 1987, elle travaille pour FR3 au niveau

national, pour l'émission La Marche du

siècle de Jean-Marie Cavada sur Antenne

2, puis, en 1988 et 1989, elle intègre la

rédaction nationale, où elle coprésente le

19/20, le journal d'information de fin de

323

journée sur France 3, jusqu'en 1996. En

1997, elle en devient la rédactrice en

chef.

Parallèlement elle est rédactrice en chef

et présentatrice de quelques émissions

scientifiques de France 3, comme Nimbus

(1994-1995) et Science 3, Les Aventuriers

de la science (1999) ou présentatrice-

modératrice dans l'émission Paroles

d'enfants, en particulier l'émission Viols

d'enfants : la fin du silence ? Elle produit

aussi, et présente, un magazine

d'investigation en seconde partie de

324

soirée, Pièces à conviction, depuis 2001. En

2002, elle coprésente Quand je serai

président sur France 3.

En août 2005, elle quitte le 19/20 pour

présenter le Journal de 13 heures sur

France 2 à partir du 5 septembre 2005.

Entre fin 2006 et le 7 mai 2007, elle

prend un congé maternité (sa fille est née

le 15 février 2007), et a été remplacée

par Françoise Laborde. Par ailleurs, Élise

Lucet présente les soirées électorales sur

France 2 aux côtés de David Pujadas en

2007, 2008 et 20102. En juin 2008, elle

325

présente une émission spéciale consacrée

aux personnes âgées : À nos 100 ans !

Le 15 octobre 2010, elle ne réagit pas

suite aux propos racistes et diffamatoires

tenus dans le Journal de 13 heures par

Jean-Paul Guerlain. Elle affirme d'abord

ne pas avoir entendu ses propos, puis

présente des excuses officielles, d'abord

sur internet, puis, enfin, à l'antenne le 22

octobre 2010.

En Juin 2011, Rémy Pflimlin, PDG de

France Télévisions demande à Elise Lucet

de choisir entre Pièces à Conviction de

326

France 3 et le journal de 13 heures de

France 2. Elle décide de conserver son JT

de la mi-journée. C'est Patricia Loison qui

la remplacera à la présentation de ce

magazine .

À suivre….

FIN

327