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¡¡lru rdür r llhrr rErD EAYIÄOND GOETHATS Le douzîème homme

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I¿RÍ¡I ffiuÐw

LA BElr¡ ÉQUlp¡ Jlt e üwc, qui ne se veur ni un exercice d'excr- | | cisme ni une lepn de moralg raconte comment lll Jupitera rendu fom ærx quil vouJait perdre > Cest la demi&e phmse du prologue sþé par les auteurs de Carton rouge, André Soulier et André Btfhrd, deux amouretx du fmtball tel quil se joue, deux avocab quircndent æmpte de ce mfune sport tel quI rend fou À partir de leurs expérienæs eides mquêtes dgliane Begrie et de Roland Amadø, ils dress€nt, pour I'essentiel m inventaire détaillé des bres du football français. I¿ durge est nette, rectiligne dévastabice, qui nassonble le déjà lu éparpillé et ajoute, @ et þ des Évélations. Il ne s'agit plus rc1 de noyer le poison sous un tørent d'imprécations, de d&¡onø, æmme nlimporte quel protagoniste des afhires, omplob et manipulations, de se servir de I'inévihble lassitude de lçinion pour donner aux sondages wre prcvidørtielle int€rprréta- tior¡ mais.d'éhler les faits et ler¡s dets Cest, par mornenb, roboratif et rÉjcnrissant Þnt les vrais Tarftfle et les faux mytlromanes tombmt lanrs masques sous I'assaut precis de deux plumes acflees II arrive, oqendant qu'un sørtiment de ho¡rte circule entre les lþes potn s'atÞrder st¡r les nons de æux, anonymes et åmeu¡ qui ont æé o:adrer surJaoques Glassmarm omme si le désarroi demnt la omrption et la dignité dans la dénoncia- tion ne pouvaient sämder avec ce métier. Que tor¡s ætx qui doutent encore, et les autes qui croient à un adamernerl soffrent la lectüe d'un doûment aussi utile et édifianl Ils y apprendront. qtre l'afbire ValenciennesoM vient après Þnt d'aut€s, lesqueües sont restées à fétat de soupçons pour avoir été manipulées par quelques spécialistes de lintox et du houillage de pistes. De lvlaræl Leclerc à Ben'ard Tapþ en passant par Roger Rocher et Claude Bea ils y verront au plus prb, ûûnerìt le footbail saisi par de sombres vertiges, peut êbe reäit et défrit futon rwgc fuit le plein de toutes les mauvaises déviatiøs sans dfuonìter du ballon et laiqse le fès naif espoir qug doréravanl dans la presse, et aillorrg autourdeæ < ctras prêidenb >, se réduira le cerde des courtisans kr une ironie toute belge, et føúnent pittoresqtrg nous est Farvenue, dans le nrierne cou'rier, la biographie de Raymond Gættnls écrite par Philippe liøry et Sege Trimpont Il est quesdon du nr:erne darc Mon roge Ww w fulsode ou il enraînait þ Standard de LilEe t^a quati&ne de cor¡verü¡è'

nÉseSimer le plnnr& et pas$on Goqpil le plus &ôh est encore Goethals le siløæ. I ChÌistian Montaisn¿c Mon rot4e. &litjon'1. 120 F. Raynond øitnats. I¿ doæifup homnz.k I¿ffcnt 119 F.

61 Faute de ieu Les auteurs de "Carton Rouge" étaient présents à la Fnac de Saint-Etienne vendredi après-midi André Buffard et André Donc le foot attire le pou- Soulier savent de quoi ils par- voir et l'argent. Ce n'est pas lent. Le premier était membre un scoop, encore fallait-il e du conseil d'administration de démontrer. C'est ce que font I'ASSE, il a succédé à Roger les deux pénalistes. Prudents, Rocher dans la période de tran- ils n'ont avancé que ce qui sition, il est le défenseur de était démontrable. < On a tu à plusieurs professionnels du peu près la moitié des choses football. Le second est le prési- qu'on savait. On écrira le reste dent de la commission natio- lorsqu'il y aura prescription >. nale de discipline. Naturelle- Les avocats n'ont tout ce ment, tous les deux sont avo- même pas fait dans la dentelle. cats. Les titres de chapitre en sont témoins : " Le temps des "Carton Rouge" est le titre magouilles", "Le bal des vau- de ce livre qui vient paraître riens", "La guerre des chefs", M" André Buffard, de "Garton aux Editions No1 . Le contenu "Le catalogue européen de la co-auteur de ne vise pas à donner une leçon combine"... Rouge" de morale, il s'agit simplement Le reste du livre est vivant, rie, les juristes envisagerrt de des écrits de deux passionnés bien emmené. Deux journa- récidiver. Pourquoi pas un de la balle ronde. < Depuis plu- listes ont participé à sa rédac- carton jaune sur la justice elle- sieurs années on observe une tion : Eliane Bègue et Roland dérive dans ce sport, qui même. K A I'image du reste, Amador. Les avocats ont perdu >. débouche sur de nombreuses elle a ses repères raconté, cette fo¡s sans effets Le stéphanois André Buf- affaires de corruption. ll existe, de manche, les professionnels de plus en plus, une interpéné- fard garde un excellent sou- de I'enquête ont mis en forme. venir de cette aventure tration entre le pouvoir et le Quant à l'avocat de l'éditeur, il football. Tapie illustre parfaite- livresque. C'est en tout cas ce s'est fait beaucoup de soucis. ll qu'il disait vendredi après-midi ment le système. Tout le craignait les procès pour diffa- monde sait que sa passion va au public venu l'écouter à la au vélo et non pas au foot- mation. Fnac. librei- ball>. Fort de ce succès en Y. G. n Rubrlque peratssant le dlmanche, enimée Per YYette Granger Énmoru I [a planète foot a la derive fl'est devenu aujourd'hui une dans une mauYaise de jeu, le joueur se précipite sur I - antienne... Notre football Iæ football français l'arbitre, il l'insulte, Iui crache v professionnel est au plus passe rouge"o bouquin qui dessus... " martelle André Sou- mal, et personne ne l'ignore. ll : 'oCarton ü[ lier, ' et les gamins regardent souffre des multiples excès ac- ntignore rien de ses coulissesr dresse un tout ça. Que font les dirigeants, cumulés en quelques années, = Ies commissions de discipline, et, comme un malade qui aurait lourd bilan de loétat du terrain les entralneurs ? Avant, c'était repoussé dix fois les check-up Ie club qui punissait celui qui imposés par la faculté, il lui avait un tel comportement sur manque le remède de cheval toire des caisses noires de I'AS Ie oouvoir aussi à travers Ià mé- le terrain... La guerre dans un imposé par un diagnostic sé- St-Etienne sera presque aussi diätisation... explique André stade n'est pas possible ! L'en- vère. célèbre que les épopées des Soulier. 'A l'étranger, on ne traîneur de Monaco a eu raison Ce diagnostic, il était urgent verts en coupe d'Europe... connaît pas le nom du Prési- de demander s'il fallait attendre " de le faire, avec toute la rigueur, Maltre Buffard ne restera dent des'clubs renchérit André qu'il y ait un mort pour réagir. ll I'objectivité et la passion que pas longtemps à la présidence Buffard, "en , ¡l Y a toq faut que le pouvoir sponif fasse mérite une telle entreprise. du club, mais deviendra le con- de médiatisation, c'est le Prési- la police. S'il ne fait rien, on Lorsque résonnent trop sou- seil de nombreux joueurs dent qui gagne les matches ! verra bientôt un cadet aller cas- vent les mots -corrupt¡on-, 'ar- comme Bossis, Cantona, Aya- Roger Rocher finissait Par se ser la jambe de son copain d'en gent", 'caisses. noires', lors- che, Amoros, ou Francescoli. coínporter comme un chef d'E- face.' qu'on finit par oublier que le "J'ai vécu comme avocat des tat... il a envoyé des messages joueurs, ò la vouve de Mais comme les deux avo- foôt n'est qu'un Jeu de ballon, les années de folie, de sympathic cats ne croient pas à I'efficacité pour ne plus retenir que le for- 86-88, la guerre financière en- Mao et au Pape aPrès son at' tentat " du þouvoir sport¡f dans les af- midable enjeu qu'il repré- tre les clubs, entre Largardère, I faires où l'argent règne en mal- sente... ll estr têmps de se lever Bez, Tapie..." "Le foot est devenu un tre, ils suggèrent l'intervention et de brandir, comme l'arbitre moyen de pénétration politique. de la Justice dans le foot, et c¡- qui sanctionne une grosse fau- Prenez l'exemple de Jean-LouiS tent en exemple l'affaire de la te, le fameux carton rouge. sy- íDe¡ coups à Borloo qui a repris Valen- caisse noire des verts, gu celle erreur, d'expul- nonyme, sauf prendrett ciennes, 2ème division, 1ère di' du match OM-Valenciennes. 7 sron. vision, et mairie... Tapie, après faut une commission de disci- Deux grands avocats, André L'année 89. Les affronte- pline qui fonctionne " résu- presque quot¡diens entre avoir été président est devenu Buffard et André Soulier, fins ments d'une ment-ils, "un contrÔle de I'ar- Claude Bez élu. Tout cela est le fait connaisseurs des coulisses du et formidable dérive. Le foot est gent à tous les niveaux, et une foot français, aidés de deux ont lassé tout le monde, et Fer- dès qu'il y (ancien président devenu un moyen, une vitrine, saisie des tribunaux journalistes lyonnais, Eliane Bè- nand Sastre a de la beauté du propose, pour un homme, pour une ville. délit. Au nom gue, chroniqueur judiciaire au de la fédération, FFF) gagner prix, peu sport. ll est nécessaire de chas- rapport au ministre des Il faut à tout "Progrès", et Roland Amador, dans un méthodes ! " ser les coupables. Seul, le nou- sports, la création d'une com- importent les rédacteur-en-chef de'Vaulx Parmi ces méthodes, la cor- veau pouvoir fédéral qui sera Magazine", ont déc¡dé de dres- mission nationale de discipline. place, mis en place le 19 février (élec- avocat, ancien rupt¡on figure en bonne ser ce bilan devenu inévitable André Soulier, le tion du remplaçant de Jean spectateur passionné et évidemment, et ce depuis Souvenez-vous... L'année ioueur, début du foot professionnel. La Fournet-Fayard), peut sauver la 82. L'AS St-Etienne, Roger Ro- attentif, .devient le président de propose où figurent première affaire connue date de situation. S'il une vraie cher.. André Buffard, avocat et cette commission 1933, c'était pour un match en- réforme ! Et qu'il fasse respec- membre du conseil d'adminis- sept membres, tous juristes; 'Pendant quatre ans, nous tre Antibes et Fives. Les au- ter la loi." tration du club stéphanois. dé- phrase de Di- "Carton Rouge" n'est pas eu faire face à de nom' teurs citent une clenche avec le soutien de quel- avons à qui ne seulement un livre qui raconte breux problèmes... " se sou- dier Couecou, bordelais, ques-uns une tempête dans le manque pas de sel: "Nous n'a- les affaires du foot, toutes les milieu du foot. - Nous avions vient André Soulier. "Nous en- l'univers du foot chetons pas les arbitres, nous affaires, c'est aussi pour les au- appris qu'il y avait des réserves trions dans faisons en sorte de nous assu- teurs, l'occasion d'ouvrir un avec des coups à prendre... et occultes, et nous nous refu- rer de leur objectivité." vaste débat sur l'avenir du prati- des pierres à soulever ! " sions à couvrir de telles sport no 1 de notre pays. Enfin ! ques.' se souvient André Buf- Les deux hommes ont con- fard. Résultat : 18 mois de fronté leurs expériences, PHI¡.IPPE TECOO ¡ ¡ls n'ont cessé de le DéÞat urgent guerre à l'ASSE, l'apocalypse. comme n'est protec- faire pendant des années : Mais la dérive Pas les menaces de mort. la qu'affaire La régu- la police, enfin la vic- "Nous avons vu ce sport chan- de tricherie. Þ "Carton Rouge" , Editions tion de et aussi sur le 'buffardistes- et la dé- aer totalement de dimension. larité se cherche no 1, 129 francs, en librairie ce toire des " moindre incident mercredi. mission de Roger Rocher. L'his- Ñous aions vu arriver l'argent, terrain: Au ilercredi I ó févrie¡ 1994 N" t 53go

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Le liure qui yoit rouge ROUGE >, qui paraît aujourdhui aux Ul - Editions N"1 (2S3 þages, tOt francs), est un \\V^A¡TON réquisitoire conhe la dénve du football en France depuis I'arrivée en masse de l'argent. Leurs auteurs,_les deux avocats And¡é Soulier et Anã¡é Buffard, savent de quoi ils parlent : le premier a été præident de la défunte commission nationaie de discipline cte lgg0 à 1993 ; le second, un temps president de l'4.S. Saint-Etienne apres I'affaire Rocher ãans le début des années quahe- vingt, est I'agent de joueurs comme Eric Cantona.' - Pourquoi ce livre ? M' Soulie¡. - C'est un cri poussé au nom de la passion. Ce qui se passe aujou¡dhui dans le foot ne change'rien à mon amour pour ce jeu et pour le sport en généraI, mais j'en ai assez qu'on hompe tout le monde. ll v a une dérive générale des comportements depuis lafÍaire Rocher, la caisse noire de SainiEtienne. Puis il y a eu l'argent détourné par Claude Bez, qui a servi, entrã auhes, à payer des arbihes ; et maintenant, l'affaire V.A. - O.M. - C'esl SainhEliennc qui o commencé ? M' Bufford. Oui ; mais, à l'époque, ce n'était pas encore une industrie.- G n étaient que dd prémices. Le'problème, c'est qu'il n'y a eu aucune sanction de la part ¿e Ë Fédération ou de la Ligue, et læ sanctions judiciaires ne sont venues que dix ans plus hrd. Après, il í a eu Claude Bez puis Bernard Tapie. On a le seniiment d'êhe au bout du bout. - A quoi esl due cclle dérive ? M' Soulier. Au manque d'autorité général dans le football.. Il. n'y- a aucun pouvoir et onþut tout faire aujourd'hui Les règlemcnt! ne sont plus adaptes. Ce sont 9* tÈglç de boy-scout. Iæ monde a changé. Aujourdhui, ilsuffit de faire appelà la morale et à lbpiñion públique et de s'en prendre aux juges pour rester impuni. - Vol¡e livre ne foit pcs v¡oimenl de révèlolions mois il do-nne lo porl belle cux onecdoles qui óctoirent d'un lour différent les meurs du footboll... M' Buffo¡d. - On a voulu faire une synthèse et une mise en perspective de tout ce qui se passe de grave dans le football. Je suis très pessimiste pour I'avõnir, d'autant qubn sent un ras-le.bol général du public. - Pensez-vous quê le nouveou présidenl de lo Fódérclion cerlainement Clqude Simonel qui sera élu le l9févrierr- serc copoble de résoudre les-, problèmes comme il I'o promis ? M' Soulier. - Il sera immédiatement jugé là-dessus. Son autorité et son avenir, il les jouera dans Tes huit prenricrs jours sur l'affaire Valenciennes - O.II. lean-Louls Pierrof N LTVRE n'AunnÉ $ nr ArrmnÉ

II CARTOIÏ R UGE II

Ce livre appertient au genre de.l'enquê' Rla re de Carton rouïêt on comPrend te oregoue exhaustive ' pour le molns que le andele Valenciennes'OM n'e¡t miriutieüse' née d'un vasie travail d'in' que la rnière manifestatlon d'un proces. vestisation, de recherches tant sur le 9U9 mencé des arrnées auparâvant : les terra"in rlu Ê dans leg atchives, dans I décennie soixante.dix avec D'habltudi, ce sont les iournalistes Vens, rilslo-tåxong qui y excellent, ceite fo¡s, derix dvocats 'Maltre André Quand, le I mai 1990, Roget Rocher, PiFe Soutier, ténor du barreau de Lyon,. pré' srengouffre danr la saf le des sident de la commi¡sion nationale de du palail de juttice de LYon, il discinline à la [Ísue nationale de a le tei pâle et le regard loirrtain, Dix an¡ Footdall, Maltre nñriré Buffard, diri' plus Roger Rocher est encorê l'un des seant oendant ouelques mois du club les plus en vue du PaYs, même si stéPhanois g'est ãe sai;t.Ëtienne, avòcat de nombreux | 'au ra rtive du club qu'à joueurs professionnels ' s'y esrayent dé¡ à nie, Quatre ans déjå, 'dans perdu en finele de Cario n rcutet paseant áu crible le les VErts ont véritable roman-noir du football'husi' la Cou d'Europe des chamPion$ contre défaite, nese, Aidé¡ de deux journalistes (Ëliane de Munich, Malgré cette Bèsue et Roland Amador), ils nou¡ ons de France sont rentré$ çom' Ies entiaînent dans les coulisgeg du ballon med hÉros, lls ont défilÉ rur rond, nous expliquent les mÉcanl¡me¡ Cham d'acliat des ioúeuil, les match¡ truqués, présid la mégalomanie de Bez et Roger Rocher. de Taoie, Commbnt leå appÉtitt de pouvoir.et les com' d'argent ont gañirené le sp'ort le plut pe ftan ise pouvait gsgner dans Mais très vite, le poprilaire en France. pétit internatiorrales,

157 club, pour se maintenit à un I riveau erlro- Cirondins. Effort qui va devenir au fil des péen, va $e låncer dans un e politíque annéêÊ un engagement de plusieurs cen- d'achat de joueur, Rep, Zimi rko, Platini, taínes de millions de francs, Lacombe vont revêtir le m aillot vert. Saint-Étienne en a les moyq ns officiels Le second événement sera la disparition de mais également occultes. A e n croire les I'ASSE du premier plan, à la suite du scan, débats du procès de 1 990, I'AS Sa int- dale de la caisse noire en 1982. Ét¡enne (ASSE) a accumulé, i la fin des monte tranquillement en puísrånÇe et se arrnées soixante-dix, des somrl res considé- trouve prêt pour la succession, Claude Bez rabfes en liquíde, Au jour d ! sa démis- va prerrdre mÉdiatiquement la place du

sion, Rocher evouerå avoir r ¡'ris de côté président des Verts, La France du footbafl plus de I millions de francs, ¡ ; ce niveau- et la France tout court vont donc là, ce n'est plus de lrartisan It, mais de apprendre å connaltre un pÊrsonnage intel.

l'industrie, f igent et beaucoup plus fin que âon aspect extérieur ne pourraít le laisrer môírÊ, beau. Maís cê nrest rien pår r¡ ppoft âux coup plus sentimental que ses déclarations méthodes de Claude Bez Néle4 cyniques ne le révèlent, amoureux du foot- .l940 novembre à Bordeaux, l lez fait son ball, de sa ville, de son pays, mais quê ia entrée, en qualité de tré¡ orier, eux passion corrduit aux Þires excès. Car Bez Cirondins, présidés alors par Je ln Roureau, institue un véritable système de finance. Un an plus tard, il devient vir :e-préiident ment parallèle de son club. Aidé de Ljubo de la section football et prés ident de la Barin, croate spÉcialiste des comptabilités 'l commission des jeunes, Le er ju i llet occultes, il va se lancer darrs les fausses 1978, il succède å Jean Rourt au, décédé factures, les comptes en Suisse, êrr

dans un accident de voiture, I n'egt alors Yougoslavie, L'argent transite par valises pour Roger Rocher, tout aur iolé par la entièrÊs et lÉs trånsferts des joueurs sont campagne des Verts et qui.c lomine res achetés par des liasses de dollars trans. pairs, que le * petit président r d'un club mises de la main å la main. Jusqu'aux sani grand relief, erbitres de Coupe drËurope qui touchent leur pactole avant chaque match. ( Pour Der¡x événements vont pourti rnt lui per- s'assurer de leur objectivhé rr corfimê å¡me

mettre d'aniver sur le devant c e la scårre. å le répéter Claude Bez ! D'abord, la confiance immédi ate que lui accorde .lacques Chaban- ll faudra lraction conjuguée de Bernard de Bordeaux a mal vécu s Tapie - adversaíre résolu du patron des sidentieJles de t 9Z5 et a Girorrdins - et de Michel Charasse pour que ambitions sur sa vil eet a région le pot-aux-roses soit dévoilé, Bordeaux et I'Aquitaine rayo ent gråce au vin, Chaban, sportif âÇco i, passion- Maîtres Soulier et Buffard montrent I'iro- né de rugby, de tênni$, de golf comme de nie de la chute de Bez provoquée par un football, rÊve d'une grande équ pe pour sa Bernard Tapie, personnåBe pirare du foot- ville, L'engouement excep onnel du ball-business, symbole des nouveaux liens public pour le football le c veinc de du ballon rond et de lrargent, Le 1 B .l986, consentir un effort en f velJr des fÉvrier Bernard Tapie prend I'OM

r58 présideñt en s¡gnant un accord åvec le en et se pose cornme le monsieur propre clu exercice, Jean Carrieu, Marseille est une football français. En mars 1990, ¡l se rend ville à la mesure du persorrnage, prompte chez son ami, Michel Charasse, ministre à s'enflammer, ouverte à toutes les pas, du Budget, ll lui remet un rapport dénon. les sions e[ à tous excès, C'est en coupe çant les pratiques du rnilieu clr.r ioot et d'Europe que l'OM de Bernard Tapie rem- l'enrichisrer.nent personnel de cert;ìinE porte plus ses glorieux succès. En 1990, prÉsidents de clubs, On l,a vu, la cible est Marseille rencontre le Benfica de Claude Bez, Mais Bernard Tapie va ètre Lisbonne en demi-finale cje la C1. 1993 victime d'un effet boomerang inattendr_,_ sera lrannée de f'apothéose de Munich Les policiers marseillais suivent âvec face au Milan AC. attention les agissements d,un retraité de l'ËDF, Di Francia. Ce dernier est un iacteu¡ Pour parvenir à ce sommet, I'ON1 a de luxe Þuisqu'il sert drintermédÍaire pour empruntÉ un chernin cahoteux. La valse le versernent de salaires occultes à des des jouer.rrs a été érigée en méthode de joueurs touionnaiE^ fonctionnement, ceile des entraîneurs aus. si. Malgré un effectif à faire pålir bien des Pour en $âvöir un peu plus, les enquê- présidents de club, Bernard Tapie n'hésite tÊurs perquisitionnent le l9 rrovembre pas à engager une véritable guerre psy- 1990 au siège de l'OM et rÉcupèrent la chologique contre ses futurs adversaires, comptabilité du club. Leur rurprise va être C'est ainsi qu'avant un match décisif grande de constater que le r¡onsieur

I contre le PSt, des rumeurs font état de Propre du football verse à ses joueurs des contactr avancÉs ent¡e la star parisienne primes sou$ le forrne de prêts fictifs. Safet Susic, I'entraîneur lvic et Marseille. Antoine Caudino enfonce le clou en ajou- Selon ces bruits, le milieu de terrain et le tänt que I'O&1 perçoit plusieurs millions i coach yougoslave pourraient rejoindre le de franc¡ de subventions municipales sur I sud de la France, dès [a saison achevée. la base de bilans comptables inexactes, .l Francis Borelli, le présidenr du PSC, Pour Bernard Tapie, c'est ¡ la fuite en dénonce alors r< ces procédés inadmis. avant, Les résultats sont impératifs pour l I sibles uniquement destinés å déstabiliser maintenir la tête hors de I'eau. Le système I mon équipe à un moment cruciâl du est à haut risque. Venu au football avec championnat u. L'affaire du contrôle anti- l'arrière.pensée de s'en servir comme + dopage, å l'issue du match Níce.r\larseille vecteur de sa carrière politique, Bernard

I 1t du 15 décembre 1988, est, ef fe aus$i, trou- Tapie vise un autre but : faire du footbali blante, Titulairer au clébut de la rencontre, un investissement rentabfe également sur Di Méco et Cermain Éont remplacés aux un plan financier. Là où de très nom- : ,I 55e et 79e minutes. Vite douchÉs, vite breux présidënts ont perdu jusqu'à leurs I rhabillés, ils quittent Nice, par leurs bíens personnels, Bernard Tapie cherche propres I rnoyen$, dès le coup de sifflet à faire de I'argent, MalgrÉ I'accroc de i I final. À la mi-temps, Jean-Pierre Bernès et l'élimination prématurée de son club en t- Michel Hidalgo ont été prévenus d'urr 1992 par Prague dès les huitièrnes de I contrôle antidopage. Penclant ce temps, finales. il était bien près d'arriver å ses Bernard Tapie peaufine sa trajectoire poli- fins, La victoire de Munich aurait dü lui tique. Le député-président part en croisade permettre de signer de nouveaux contrats

159 de sponsoring fructueux, d'enregiStrer le foot f rançais. lls avouent espérer des recettes télé et publicitaítes avec la ainsi provoquer un électrochoc chez Supetcoupe d'Europe et la Coupe inter- les dirigeants français et internationaux continentele. des lígues de football. Le monde du ballon rond a besoin d'un vrai code de Cet avenir doré s'è3t écroulé en bonnes conduítes. De retrouver quelques minutes dans le bureau du quelques idées simples et franches à juge Beffy à Valencierrnes et devant les I'image des exploits des joueurs sur le ¡nstances de I'UEFA. terre in. H, R,

Multipliant les exemples, les révéla- André Soulier, t¡on$, Maltres Soulier et Buffard met- Rndré Buffard, Carton rouge, tent en exerguÊ les scories que charrie Editions n61,285 pages, 120 F,

160 docurmevlt tVlAlTRt SOUI|ER',i:, MAITRI BUTFARD

pas dit plus, mais c'était très clair dans son de France, et il nl a rétorqué : r, Tu te ts M" André Soulíer, qui fut esprit. Il ne m'a pas demandé de détails, il compte de ce que tu me demandes?i présidenl de lo Commission m'a juste donné le numéro de l'hôtel de son ét¿it waiment très réticent. Je lui ai al nalionale de díscþline, ef equipe et s'est contenté de dire : < 0K, à ce soir. ¡r Pendant toute la conversation, Be¡- M" André Bufford, ovocof de nès avait l'écouteur. C'est même lui qui a 819ner Bemès a même ajouté que plusieun gronds ioueurs noté le numéro de l'hôtel des Valencien- crennes au¡ait dû penser à prendre professíonnels, pvblìent Corton nois. u points bicn írvant, (lu'il ét;rit un ¡xu liydelie reprend son soufllc pour réagir tlt (lr.r'ils ttc rouge. Erulolemenf réveillé por Jean"Jacquas ¡r,ttvaient et sutout tente de ne rien oublier. Aux ace les possions sourdes de l'oÍfdìre yeux du juge Beffy, il est pratiquement V A-Oill, le Íoo¡boll é¡ole mæonnaissable. Le footballeur æsaie de se justifier en abordant ses relations avæ zéro.> Par la suite, ßemès a auþurthuiì ses froven, lesquels Jean-Piene Bemès, manager de l'OM. Martigues et a dit qu'il _\, aualt ne dofenf pos de fAé 1993. < Si je n'ai pas refusé ce service à Bernès, d'assurer un bon contrat àJ L'OM dé¡à, celui de Mdrcel c'est parce que nous étions à cinq jours de Première Division si Val encrennes la finale de la Coupe d'Europe et qu'on relégué en fin de saison. Depuis. j'ai leclerc, Sornt-Étienne, Bordeoux, m'avait promis que je jouerais bien le que Manigues avait recrutó de très /Vlorseille encore, les ouleun match. Si j'avais refuæ, j'étais sur de nre joueurs à un prix élevé, en t()ut cas glissent sur les oppétils de retrouver su¡ le banc de touche. Je pouvais sus de leurs nioyens... J'ignore même cr4indre que mon contrat à l'OM ne les relations exactes enne tt powoir el {orgenl tt quì je soit pas ræonduit. >r gues, mais uis qu'à l'étranger peuvenl gongtener le sporl le clubs réserve groses De lui-même, Jean-Jacques Eydelie recen- servent de aur

( .oO J'ai tout de suite compris

qu'il s'agissait de corruption..o D

jean juge En et en tæ-shirt blanc, un pull ræsortira du bu¡eau du d'instruction mes allés au bar, à l'éca¡t dæ autres. Il n'y a < Bernès s'est ensuite adressé à négligemment posé sur les épaules, c'est que quatre heuræ et demie plus tard. pas eu de témoin de notre discussion à part Bumrchaga. C'est avec lui que la jouer aujourd'hui à Jean-Jacques Ðydelie de < J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait la petite fille de Marie-Christine. 0n n'était tion a été ia plus Je sais je sa partition. Eprouvé par la prison et par de comrption. Bemès voulait lew proposer à I'aise ni I'un ni I'autre, vous I'assure. Je commencé à parler de ies inrerrogafoiræ, il æt à bout de nerfs. La de I'iìrgent pour qu'ils lèvent le pied, pour lui ai alors débité les arguments de jean- a queÌques annees, meute de photo-reporters et de cameranlen qu'ils fassent en softe que Marueille ga6'ne Piene Bemès. C'æt d'ailleurs ce qu'elle a à Bemès le numéro de I'attend pour saisir son regard vide. De ce match, Je me rappelle qu'il m'a dit : < Tu confirmé dans ses déclarations. Je lui ai Maradona. Bemès ne I'avait justice mémoire de riverains, le palais de de as dix jours pour les contacter. r Je ne lui ai affirmé que si Clristophe, Bum:chaga et remercié pour ce petit service. jamais Valenciennes n'a connu pareille agi- rien répondu, je n'ai rien fait, je ne voulais Glassmann n'acceptaient pas, d'autres le ensuite parlé argent, surtout de la ution. Les chasseurs de scoop pensent pas le faire ! > Imperceptiblement, Jean-Jac- feraient à leur place. Ils ne seraient ni les dont les Valenciennois ailaient avoir cadenassé l'édifice, la vedette du jour ques Eydelie a haussé le ton pour être plus premien ni læ demiers. Sincèrement je ne récuperer, du moins je crois. ne dewait pas p

22 I F,on , Footbsll du Ií au 2t téuie¡ jggl FæEEH : I il le oimt

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t) .. l:j É, is y avait de I'ugent je peux .1= t, ddans, mais ne It#:I E". ll pas en être totalement sûr. . ( f i'r ãii $T juste glissee pantalon €iä'rft)fuËm'å d-:¡ .::: -ir.' Je I'ai dans mon de f**ËËy ir survêtement. Quand je suis remonté dans i j t? ma chambre, je l'ai miæ dans un sac en i f iÌfi:,rtrt, {,; l'si:il::r'ljgn i,:ill r i::¡i;t ri., q,,i:il,;.,' ;o J+ i'i',ri,i .:', r.,, I' plastique ¡,ró:iel*nce' blanc. Jæn-Marc Feneri ne se ,.: 5 ,.{ó:.¿rçanni J+ Cqiili;ji ,HR(;. l-r; ,trii};'i,s.sc t|s o.n ,':,:,ire-r:fii;.lr:.,¡ yeiJj ,':.:,r,, ,' ,. douait toujoun de rien. Je suis juste pasú irl fJeS i;ì1., ;.,,;., d je prendre le sac en plastique, ne lui ai rien Íìe;le qt,'li: r'ltià a,r iiov iurtdiqt-,e *f cjss ç"::,'¡lds fiop vrir i-,:'r;;i;,:';,r íçj .s dit. :1: */:-1( suis remonté dirætement me coucher. rl o it Pou¡ bien expliquer au juge son implica' s'æt permis et subomation de témoins. A Valenciennæ, kffu la possibilité d'incarcérer Tapie, mais venir, et cette somme ne comprendrait pas d'annoncer une victoire montpelliéraine... pourtant, le retour de certaines commis- une mesure plus douce n'était pas excìue. présidence de les primes de match. sions rogatoiræ a donné envie au juge Mais la mise en examen de Bernard Iæ problème, dans I'avenir præhe, sur- (..) I'OM pose le &ffy de poser quelquæ quætions suppié- Tapie, I'obligation que lui a signifié le juge viendra si Tapie refuse de se conformer aur u Iæ dimanche '23 mai, nous sommes problème de mentairæ au pr&ident de I'OM. Beffy de quitter la tête du club avant le dæisions du juge. Que pourra faire celui-ci partis Munich pour préparer à la finale la succession. 20 awil n'ont, paradoxalement, pas engen- si Tapie ne quitte pas la prbidence de contre Milan. Goethals. I'entraineur, cou- a dré læ débordements attendus. Ce sont des l'OM ? De quel arænal disposerat-il si première ché une équipe sw le papier. Je n'y raisons foonomiques qui ont poussé læ < Pedretti s'est Tapie ne se soumet pas au contrôle judi- pas. étais J'étais rraiment træ déçu, ør Métallos de Saint-Marcel à incendier une ciaire ? Et s'il était prouvé qu'il rencontrc Tapie, un lþrnard mois avant, m'avait dit voih¡re de poliæ devant le conæil régional, juste offert des témoins de I'affaire ? Beffv ne grunait qu'il quatre-vingt-dix v avait chancæ sur pas une expression de la lassirude < de voir alors pas faire grand-chose, mais, aux yeur p<)ur que je joue. cent Le lendemain, Goe- l'OM traîner I'affaire OM-VA conme un un bon coup de I'opinion, I'anirude du président de l'OM thals a changé d'avis. Ne me demandez boulet, d'apprendre toutes læ semainæ une paraîû"ait equivoque. sunout pas pourquoi, je n'en sais rien. > nouvelle sanction visant le club >. Jacquæ de pub Il semble donc probable que Tapie J'éus de nouveau titulaire. J'éais rassuré Pélissiu, le pafon du Club cenu-al dæ mais mal à I'aise quand même. pensais accepte de quiner son poste à la rête de Je supporters, exprime avec le calme et la Reste que l'action du juge semble s'ins- que certains feraient le rappr donné satisfaclion conre Milan.,, explique clai¡ement qu'un juge peut inter- la FFF. G qui ne devrait pas tarder... En Ivlais ætte fois, et pour plusieun raisons, attendant, [a Coupe d'Europe brillamment rempor- dire à un inculpe < de æ livrer à mtainæ LÊweau ou même NcËlle Bellone la catasbophe annonc& n'a ps eu lieu La (elle tée, læ joueurs olympiens reprennent tant activit& de nature professionnelle lorsque vient d'ên'e installee au conæil d'admi- bien que mal leur routine de fmtballeun rapide conte-attaque dæ avocats de Tapie I'infraction a été commiæ dans I'exercice ou nistration de la S0S0M feraient I'affaire. laisse croire < que læ sa¡ctions à I'enconte à I'occasion Alain Ped¡eni, profæsionnels. L'étau commence alors à se de ces activites et lorsqu'il est à Qrnnt à v candidanre de Tapie seront npidernent annulées >. Et rdsuter qu'une nouvelle ræsemble un peu à celle de Rolland Courbis resserer sur Jean-Jacquæ Eydelie. Cham- infraction soit si ce n'æt pas le cas, < pion d'Europe ou pas, dans læ jours qui Tapie mettra un commise r. Ainsi, Claude Bea lors de son à I'heure où il fallait dæignu un rempla. homme à lui à la tête du club, et rien n'aura. pnt u suivent la finale, la Ligue nationale de inculpation en novembre 1990 assortie à fünrd Houllier. Pedretti s-'e"r changé.> Dæ lecteurs du Méridionol ont judiciaire, offert un bon coup pub u, fr.rotball entreprend son enquête. d'une mæure de contrôle s'était de conmente un commenté la nouvelle dans un bar du Prado prononcer dirigeant de la FFF pnyé, ,rJ'ai eu lþmès au téléphone, qui m'a entendu dæ interdits beaucoup en ajoutant : < [i sans outrages verbaux- Ici, on comprend plus que est, avec donné lirrdre de ne rien dire. Il avait largæ ceux infliges à Tapie. Bø Cannes, le ræorilman du monde mal la sanction, sa validité, sa raison d'êre ne pouvait < gérer, incontæté du plus gr-os confiance en moi, il ne m'a pas du tout ni administrer ni contrô défìcir budgétaire et, surtout, I'apparente confadiction entre ler I'association realise dans Ie temp le plus nlenacé. lÞ toute façon, je sar,ais bien que des Girondins de Bor. court. liGnêr le refus de I'Assemblæ nationale de déli- deaux u. Plus, il ne pouvait même plus se ne peut envisager serieusement de lui ln()n n.uveau connzt n'était toujoun pas I wer un blanc-æing au juge kff.v, de lever rendre au Haillan ni même au siège confier l'0N,1. , sir-'nú t'i que si je clisais la vérité. je pouvais du cìub. I'immunité parlementaire rie Tapie et le L'obligation faìte par ìe juge Beffl' à Tapie Akrrs qui ? iirili. irnt, t loir i.lessus. C'était fìagrant, contrôle judiciaire auquel le pugnace clc quitter la présidence de l'OM semblc lknri's rrtLrlait vuìs ce¡sc la date de signa- Jean magistrat de Valencienne; r'ient de soumet- bien faible à coté dæ interdictions pronon. ISSARTEL, à Marseille ture, il avait roujours un ixrn prétexte. A vr avec re le député MRG. céæ à I'enconrre de &2. Mais Bez, lui. Hélène F0X0NET dcmande, ;'ai donc tout nié deiant ia Ligue. n'était pas député... drinnó ma parole d'honneur... , En fait, le juge tìeffy, s'appu.vant sur J'irv;ris (l) lìn fait. le conrrrile judicìarre n'est appînl i'article 138 du Code de procedure penale et La complication juridique provient du (Carlon rouge, Édition n" l, en qu'en 1970. après que la Consri¡urion eut éró le flou juridique de la Constitution de i958 refus du bureau de I'Assemblee nationale rcn(c à partir du mercredi l6 redigæ. Celle.ci ér'r4ue donc l'arresrarion d'L¡n conænant le contôle judiciaire applicable de lever I'immunité parlementaire f[.r rier. ) de Ber. député hrlrs session. nrais pas *r nrise sous à un député (1), a, une fois encore, dribblé le nard Tapie. A ce moment-là læ députæ contrirle judiciaire.

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26 Jnelv-Mrcnnr Feunr m CHenrns Sueu¡

: Cørtonrouge. brillant chef d'entreprise et PDG de Matra, fonda le Matra André Buffard et André Soulie¡ Racing en 1982 avec l'ambition de consrruire une grande Paris, mars t994,i¡dirions no 1.. équipe. L'échec sporrif de celle-ci, qui amena en 1990 le retrait de J.-L. Lagardère et le désengagement de sa firme, Ce livre n'apprend rien que la presse n'ait déjà révélé sur vient à propos pour valider la thèse précédente : l,ethos ce qu'il est convenu d'appeler les . affaires, du football. de I'entrepreneur s'avère inefficace dans le champ du Néanmoins la publication de I'ensemble des dossiers pré- football parce que celui-ci n'est pas régi par les mêmes sentés par deux avocats ainsi que la divulgation de pièces valeurs. L'analyse du dysfonctionnemenr du football ne accompagnant leur instruction, tels ces nombreux rele- se limite pas à ces exemples spectaculaires, I'ensemble vés d'écoutes téléphoniques, possèdent un effet cumula- des présidents er des dirigeants des clubs professionnels tif susceptible d'accabler les présidents des clubs profes- qui prétendent s'en remettre au seul jugement de leurs sionnels. Le livre - destiné au " public populaire, à travers pairs sont également jugés responsables. Er Noël Le la représentation que les auteurs s'en font - entreprend Graet, président de la Ligue narionale, n'échappe pas à ainsi un véritable travail de constitution d'une opinion cette condamnation globale, dans la mesure où, au sein publique invitée à condamner sans appel les dévoie- de la Fédération, il s'efforce de rééquilibrer les pouvoirs ments du football. Les auteurs sont positionnés depuis au profit des clubs professionnels. Les deux avocats ne longtemps dans I'espace du football français. Maître Buf- parlent donc pas en leur nom propre; ils viennent fard était membre du Conseil d'administration de l,AS- défendre une cause collective, celle de la tamille du foot- (ASSE), Saint-Étienne lorsque, en I9BZ, une affaire de ball victime du pouvoir de I'argent. Cette invitarion à la caisse noire mit fin à la longue période de domination moralisation du sport appelle ainsi un contrôle accru du sportive du club forézien. Il participa acrivement au football professionnel par un pouvoir fédéral fcrt et res- déclenchement de l'aifaire et à la lune conrre le président ponsable, assisté de juristes choisis pour leur indépen- Roger Rocher. Lorsque celui-ci démissionna, il devint dance d'esprit et leur amour du football. Le récit détaillé durant quelques mois vice-président de I'ASSE. Maître des affaires a pour fonction principale de mobiliser un Soulié fut nommé président de la Commission nationale large public autour des valeurs d'amateurisme : . Avant de discipline en 1990, lors de la création de cette instance tout, pour les gens, le football c'est d'abord un jeu, un par la Ligue nationale de football. Il inrervinr dans I'affaire sport. " L'entreprise de dénonciation ne saurait toutefols qui a opposé les Girondins de Bordeaux à I'Olympique se réduire à la défense générale de principes moraux : le de Marseille, et leurs présidents respectifs, Claude Bez et livre traduit une véritable prise de parti. Il assure de façon Bernard Tapie. Tous les faits rapportés s'inscrivent dans implicite la défense de la position tradirionnelle propre une logique de dénonciarion pour stigmatiser des pra- au pouvoir fêdêral dans I'espace du football français. tiques qui menacent de "tuer le football par I'argent,. Cette position vise à interdire toute autonomie au foot- Derrière ces affaires de caisses noires, de double billette- ball professionnel et à le maintenir dans une position rie, de tricherie et de corruption se profilent les portraits dominée: il n'est acceptable que s'il demeure au sein -présidents caricaturaux de mégalomanes,, prêts à tout d'une même famille unie et rassemblée autour de sa pour satisfaire leurs propres ambitions. Ce sont, au fîl du Fédération. Dans cet espace, les clubs professionnels qui livre, ces comportements qui sont censés rendre compte tentent d'imposer une nouvelle position définie par une des multiples crises du football français. Mais, au-delà des véritable logique d'entreprise sont voués à I'exclusion. individus dépoun'us de scrupules, le propos vise tous Ainsi, le livre instruit moins le procès de B. Tapie que ceux qui de diverses manières prétendent importer dans celui de I' er de tour aurre club le football une logique purement économique, étrangère amené à occuper une position homologue. à la narure du sport, tel Jean-Luc Lagardère. Ce dernier, I.-M.F.et Cb. S.