Thèse Le Football De Haut Niveau En France
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ACADÉMIE D'AIX-MARSEILLE UNIVERSITÉ D'AVIGNON ET DES PAYS DE VAUCLUSE THÈSE présentée à l'Université d'Avignon et des Pays de Vaucluse et préparée au GIP Reclus pour obtenir le diplôme de DOCTORAT SPÉCIALITÉ : Géographie Formation Doctorale : Structures et Dynamiques Spatiales LE FOOTBALL DE HAUT NIVEAU EN FRANCE : ESPACES ET TERRITOIRES par Loïc RAVENEL Soutenue le 24 octobre 1997 devant le jury composé de : M. AUGUSTIN Jean-Pierre, Professeur, Université de Bordeaux III Rapporteur M. AURIAC Franck, Professeur, Université d'Avignon Directeur de Thèse M. CHARRE Joël, Professeur, Université d'Avignon Examinateur M. PRAICHEUX Jean, Professeur, Université de Franche-Comté Rapporteur Mme SAINT-JULIEN Thérèse, Professeur, Université de Paris I Examinateur Mme VOIRON-CANICIO Christine, Professeur, Université de Nice Examinateur La thèse est une course de fond. Sa longueur réclame un rythme constant, un effort continu dans une unique direction. Son parcours est semé d'embûches, de périodes de découragements, remises en causes et déceptions. Si le travail est solitaire - trop solitaire - il n'en nécessite pas moins l'intervention bénéfique de personnes extérieures qui, par leurs encouragements, aides et soutiens, m'ont permis de dépasser tous ces moments difficiles. Je tiens à leur exprimer toute ma gratitude car elles ont maintes fois transformé ces passages délicats en euphories constructives. Tout d'abord, je remercie Franck Auriac, mon directeur de thèse, pour avoir accepté et soutenu ce projet. Bien que non spécialiste des choses du football, il m'a orienté, guidé dans les dédales de la réflexion géographique, insistant sur les points à développer ou à minorer. Sa totale confiance m'a rassuré et encouragé. Autre rencontre importante et indispensable : celle de Jean Praicheux. Géographe des sports, il est passé en quelques entrevues bisontines du statut de référence à celui de partenaire. Je lui suis reconnaissant d'avoir accueilli avec enthousiasme et sympathie un étudiant investissant son terrain de recherche et je n'oublierai jamais ses multiples excuses pour avoir empiété sur un sujet dont il n'avait pas encore eu connaissance. Michèle Béguin et Denise Pumain, pour lesquelles l'actualité sportive était bien loin de leurs préoccupations habituelles, ont participé aux premières phases de recherche par leurs remarques et conseils avisés. Grâce aux données démographiques sur les agglomérations françaises fournies par l'équipe P.A.R.I.S. - qui n'est pas le deuxième club de la capitale! -, j'ai bénéficié dès les premières semaines de recherche d'une information incomparable sur les plans statistique et cartographique. Et, quand Mme Pumain m'a confié son nouvel intérêt pour les résultats du championnat anglais aperçu la veille à la télévision, les quelques doutes sur la qualité géographique de mon sujet se sont rapidement estompés. Je remercie encore Jean-Pierre Augustin pour notre journée de discussion, les nombreux documents fournis et, serait-on tenté de dire, pour l'ensemble de son œuvre. Pour sa part, Jean-Paul Volle m'a constamment soutenu effectuant quelques relectures aux suggestions avisées. Il a toujours été là pour débattre de notre passion commune. Enfin, pour clore la dimension universitaire, je suis reconnaissant à Joël Charre de son orientation statistique "anti boîte noire" qui m'a permis la découverte d'autres méthodes de mesures et leur utilisation à bon escient. Le monde sportif ne peut être remercié en raison de son indifférence suspecte. Comment expliquer les non réponses, les contacts annulés dès l'envoi des premiers documents si ce n'est par un sentiment de crainte devant une étude venant de l'extérieur? La collaboration aurait pu être fructueuse mais elle s'est heurtée à la tradition du fonctionnement autarcique. Ce manque d'ouverture, s'il n'a pas vraiment été préjudiciable à la réalisation de cette thèse, exprime toutes les difficultés d'un travail universitaire sur le sport et cela nuit aux deux parties qui n'ont aucune raison de s'ignorer. Mais encore faut-il franchir le premier pas! Installé pendant plus de deux années à la Maison de la Géographie de Montpellier, je remercie toutes les personnes qui, par leurs conseils, avis, opinions, 2 questions ou discussions ont participé à l'élaboration de cette thèse et, plus particulièrement, certains collègues mais néanmoins amis : Sébastien Cendrier pour ses avis cartographiques avisés ; Éric Daudé, questionneur hors pair du pourquoi et comment des choses footballistiques ; Bruno Béguin dont le défaut est d'en connaître plus en rugby qu'en football ; l'inévitable Mounir Redjimi, toujours là pour résoudre un problème ; Denis Gautier pour ses corrections et nos discussions sur le "métier" de doctorant ; Frédéric Marco, le roi de la photocopieuse. Plusieurs amis ont aussi apporté leur contribution par leurs lectures ou les conversations que nous avons eues à propos du football. Je pense notamment à Roland Desné, Marc Bonnier, Franck Cazin, Vincent de Château-Thierry, Raphaël Ollier, Jean-Luc Bonnefoy que je remercie une fois de plus. Enfin, toute mon admiration à Valérie qui, en plus des corrections, a supporté pendant trois années, les matches de football à la télévision ou au stade de la Mosson, mon abonnement à France-Football, la lecture de l'Équipe, activités "de travail", bien entendu. Trois années d'un mari qui, accroché à ses résultats, scores, équipes et joueurs, sortait très difficilement de son terrain de réflexion. Et, bien sûr, Hugo qui, jusque là, a connu un papa relié en permanence à son ordinateur. À tous, j'exprime ma profonde gratitude. 3 SOMMAIRE INTRODUCTION................................................................................................................1 PARTIE I : BASES ET MÉTHODOLOGIE .................................................................19 CHAPITRE 1 : UN PANORAMA SPORTIF.....................................................................21 CHAPITRE 2 : LA RÉPARTITION HIÉRARCHIQUE DES CLUBS....................................45 CHAPITRE 3 : LA DIFFUSION D’UNE INNOVATION ...................................................71 PARTIE II : HIÉRARCHIE SPORTIVE, HIÉRARCHIE URBAINE..................... 123 CHAPITRE 1 : LA FRANCE PRÉFÈRE L’UNICITÉ........................................................ 129 CHAPITRE 2 : UNE HIÉRARCHIE DU SUCCÈS ........................................................... 155 CHAPITRE 3 : LA MÉTROPOLISATION DES CLUBS : VERS UN CHANGEMENT D’ÉCHELLE GÉOGRAPHIQUE ................................................................................... 177 CHAPITRE 4 : DEUX ÉCHELLES ET DEUX MODÈLES DE CLUBS................................ 197 PARTIE III : UN SYSTÈME ANCRÉ DANS LE TERRITOIRE ............................ 225 CHAPITRE 1 : LES SPECTATEURS, UN ÉLÉMENT DU SYSTÈME ................................ 229 CHAPITRE 2 : LES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES FINANCENT LE FOOTBALL.... 257 CHAPITRE 3 : LE FOOTBALL, VECTEUR D’UNE IDENTITÉ SPATIALE....................... 289 PARTIE IV : LES JOUEURS, ÉLÉMENTS DU “SYSTÈME FOOTBALL”.......... 343 CHAPITRE 1 : LE CHANGEMENT DE SYSTÈME : L’ÉVOLUTION DE LA PRODUCTION DE JOUEURS ...................................................................................... 347 CHAPITRE 2 : LE SYSTÈME DES TRANSFERTS........................................................... 393 CHAPITRE 3 : UN RÉSEAU MULTIÉCHELLE D'ÉCHANGES ...................................... 315 CONCLUSION ET PERSPECTIVES............................................................................. 447 ANNEXES............................................................................................................................ 459 BIBLIOGRAPHIE GÉNÉRALE .............................................................................................. 527 TABLE DES MATIÈRES ........................................................................................................ 551 4 INTRODUCTION 5 Introduction Le sujet que nous abordons dans cette thèse provient d'une interrogation, d'une question simple posée par le regard géographique à propos d'un sport professionnel envers lequel nous exprimons une certaine affection : pour quelles raisons les villes françaises n’ont-elles qu’un seul club de football parmi l'élite? Interrogation a priori insignifiante, sans intérêt pour le grand public ou le milieu du football lui-même mais question qui a ouvert des perspectives de recherches insoupçonnées. L'observation est là : la région parisienne, malgré ses neuf millions d’habitants, ne possède qu’un seul club en première division. Au même moment, Londres en contient sept, Athènes neuf, Moscou cinq, Lisbonne quatre. En 1996, à l’occasion de la victoire du Paris Saint-Germain en Coupe d’Europe des vainqueurs de Coupes, les médias ont souligné cette caractéristique parisienne et, par extension, française. Le journal Le Monde a ironisé sur la situation sportive en écrivant que “la ville qui compte au monde le plus de théâtres par habitant n’est pas encore tout à fait sûre d’aimer le football” et précisé que Vienne - le Rapid de Vienne était opposé au PSG - comptait trois clubs en division 1 et cinq à l’étage inférieur pour une population de 1,5 million d’habitants1. L'hebdomadaire France-Football constatait simplement que “Paris est la seule grande capitale qui ne compte qu’un seul club en division 1”2. Plus qu'une anecdote sportive, le fait apparaît beaucoup plus structurel car, non seulement les autres grandes villes françaises suivent un modèle identique, mais sa permanence historique l'inscrit dans la durée