Ça ne s’explique pas, ça se vit... par Chantal Guérin, Directrice générale

Bonjour,

Cette fois-ci, je vous partage les aventures de mon dernier voyage au en compagnie des pompiers canadiens, ma rencontre avec la fameuse Rosalie, mes rencontres avec les femmes de Tawori et de la Fondation RAMA ainsi que le récit de nos nombreuses inaugurations. Juillet 2015 Volume 2, Numéro 13 Amateurs de foot, ne manquez pas les résultats des finales de foot des 5 CEB (Circonscription d’Éducation de Base) que nous soutenons en page 10. Dans ce numéro

Il est difficile de rendre compte de toutes les émotions que l’on vit dans un si - Formation au crochet ...... 2 petit compte rendu de toutes nos activités. Mais, encore une fois et excusez-moi - Partage avec les pompiers ...... 4 si je me répète, l’émotion était au rendez-vous et ce que nous vivons en compagnie de ces populations est bien souvent au-delà des mots. - Tournée du comité environnement .. 6 - Projet Vélos ...... 6 Je vous remercie de toujours nous suivre. Notre Facebook est maintenant à plus - Inauguration d’une classe ...... 7 de 700 j’aime. - Pépinière à Fobiri ...... 7 - Bilan campagne sésame ...... 8 - Gagnant du premier prix RSE ...... 9 Bonne lecture à tous ! - Tournoi OSEP ...... 10 - Inauguration d’une PTFM ...... 12 - Inauguration de forages ...... 13 - Dons pour les enfants autistes ..... 14 - Réfection d’un hôpital ...... 14 - Lancement du projet Biogaz ...... 15 - Dons à la Fondation RAMA ...... 15 - Rencontre avec Rosalie Baïdouin . 16 - Réfection au CSPS de Wona ...... 18 - Réalisations ...... 19

Formation au crochet dans le village de Tawori

Les femmes de Tawori étaient rassemblées sous un grand manguier, le 2 juin dernier, afin de recevoir une formation au crochet par la Directrice générale. Celle-ci a apporté des cartons contenant des nattes confectionnées au crochet, avec des sacs de lait vides, par Les Grands Mamans tricoteuses de Montréal ainsi que le matériel nécessaire à leur réalisation. Un peu timides au début, les femmes se sont cependant rapidement rapprochées et assises sur les nattes apportées par la Directrice générale pour l’écouter. Sous l’œil attentif des messieurs, les femmes ont vite appris à couper et à préparer les longs fils nécessaires à la confection des nattes. Quelques femmes avaient déjà crocheté et étaient fières de montrer leurs résultats. Les femmes s’arrachaient les crochets comme on s’arrache des bonbons. Même certains hommes se sont mis à la tâche pour apprendre. Après un kasaala (au revoir), elles ont promis de produire plusieurs nattes avant le retour Chantal.

Les femmes étaient fières de faire parvenir à la Directrice générale cette photo de leurs réalisations après seulement 2 semaines

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BURKINA FASO

Formation au crochet à la Fondation RAMA Formation professionnelle Les femmes de la Fondation RAMA ont interpellé la Directrice générale lors de sa présence avec les pompiers canadiens afin d’apprendre comment couper les sa- Les villages de Kona, Bana chets plastiques d’eau vide pour les tisser. Après avoir coupé les sacs, et mis en et Wona viennent d’être balles, la Directrice a commencé la formation au crochet. La matière étant assez connectés au réseau difficile à crocheter, celle-ci a proposé une formation avec les sacs de lait vides du électrique national Canada. C’est donc, le mercredi suivant, dans une atmosphère conviviale et cha- (SONABEL). La Fondation leureuse que toutes les femmes étaient présentes pour apprendre à crocheter les SEMAFO a financé la nattes. Pendant que la Directrice apprenait des mots de Moore, les femmes appre- formation de six jeunes naient le crochet. Les femmes ont reçu des cartons remplis de sacs, de crochets, issus des villages. Ils de ciseaux et des nattes crochetées par Les Grands Mamans tricoteuses de viennent tous d’obtenir leur Montréal. La joie était palpable et cette rencontre des plus agréable a permis de Certificat de Qualification connaitre davantage les femmes de la Fondation RAMA. Professionnelle (CQP) en électricité-bâtiment.

Sur la photo à partir de la gauche, on aperçoit Daouda Gouo (1er) et Adama Blagna (3e)

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Mélissa Kabre, la www.facebook.com petite fille de la prési- /fondationsemafo d en t e R a s m a t a Kabre, s’est jointe aux femmes afin d’ai- der à faire les balles de sachets. Celle-ci a appris rapidement et Notre réseau s’agrandit ! était devenue l’ad- Nous atteignons jointe de la Directrice 710 J’aime générale pour aider sur notre page Facebook les femmes.

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Projet de partage avec les pompiers canadiens

C’est avec beaucoup d’impatience et de fébrilité que le jeudi 28 mai dernier, les pompiers canadiens partaient vers le Burkina Faso afin de vivre une expérience inoubliable. Cette fois-ci, c’est 2 professeurs, un accompagnateur et 12 étudiants qui ont eu la chance de partager leurs connaissances avec les sapeurs-pompiers burkinabés. En tout, c’est 100 heures de formations diverses telles que gestion de l’intervention, recherche des causes d’incendies, plan d’intervention, sauvetage en ascenseur, effondrement de structure, compréhension des panneaux d’alarmes et gicleurs automatiques qui ont été enseignées à 222 participants de la Brigade Nationale de Sapeurs-Pompiers. Ce projet, initié il y a 3 ans, demande annuellement à ces jeunes pompiers en formation d’amasser un montant d’environ 60 000 $ (27 223 230 FCFA) en activités de toutes sortes telles que pompier d’un jour, tirage, lavage d’autos et emballage dans les supermarchés. Le tout à travers leurs études, leur travail et leur famille. Cela démontre bien leur enthousiaste et leur foi en ce projet. Félicitations à tous.

Pour la 3e année consécutive, les pompiers canadiens n’ont pas manqué de s’investir pour la cause humanitaire. En effet, les femmes de la Fondation RAMA ont bénéficié de plusieurs cadeaux en plus de leur soutien afin de creuser des tranchés pour la plantation d’arbres appelés Moringa (plus riche en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes¹) et de déménager des tas de sable pour une future construction.

La Fondation SEMAFO a profité du congé du week-end des pompiers canadiens pour leur permettre de rencontrer les gens des villages soutenus par la Fondation et même de danser avec eux. Ils ont bénéficié de leur passage dans la zone pour former les villageois de Bana et de Wona sur l’entreposage de matières dangereuses et à l’utilisation d’extincteur. Et au village de Kona, à la prévention des incendies pour l’entreposage du coton et à l’utilisation d’extincteur. D’ailleurs, cette dernière formation enseignée l’an dernier à Bana a permis à un commerçant de sauver son commerce d’un incendie.

¹ Source: https://fr.wikipédia.org/wiki/Moringa

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Témoignage de Marc-Antoine Laporte Anecdote

Les pompiers canadiens Burkina Faso, juin 2015. Une expérience unique et dans leur désir de se faire incomparable. J’ai découvert un pays et une comprendre par les culture. J’ai le sentiment que nous avons su s a p e u r s - p o m p i e r s harmoniser nos différences afin de rester fidèle au burkinabés ont porté une métier de pompier. Deux peuples, deux pays, mais attention particulière à une famille partageant un seul et même but. leur français. Lors d’une L’expérience vécue fût particulière. Nous avons été formation, ils ont parlé de confronté à un amalgame d’émotions; partagé gicleurs automatiques. entre la tristesse, le bonheur et l’incompréhension. Personne ne comprenait, Nous avons « vécu » la détresse des victimes lors jusqu’à ce qu’un étudiant des interventions d’urgence, mais également partagé un bonheur pur et simple avec demande à un collègue les enfants dans les villages. Notre quotidien nous a demandé beaucoup d’efforts, comment on pouvait dire tant physique que psychologique. Cette mission humanitaire m’a personnellement sprinkler autrement. Les ouvert les yeux sur un peuple et sa culture, ses mœurs et ses habitudes. Il va de soi burkinabés ont tout de qu’une telle aventure engendre une rétrospective personnelle automatique et nous suite compris puisqu’il amène à réorganiser notre vie et à revoir nos priorités, nos buts et nos valeurs. J’en utilisent le terme anglais suis sortie personnellement grandi et avec le sentiment d’avoir appris plus que ce que nous avions nous même à leur offrir. sprinkler.

5 BURKINA FASO

Tournée du comité Projet Vélos environnement de SEMAFO Pour une troisième année consécutive, 60 élèves les plus méritants ou en difficulté des écoles de Le comité environnement de niveau primaire et secondaire ont la chance de SEMAFO était présent sur le remporter un vélo. Pendant son séjour, la Directrice terrain pour son audit générale accompagnée du responsable des régulier. Monsieur Lawrence opérations du Burkina a fait la tournée afin de les McBrearty était fier de distribuer. À Wona, comme dans toutes les écoles procéder à une remise de visitées, les élèves, parents et professeurs étaient vélo aux élèves méritants de présents et attendaient avec patience leur venue. Plusieurs distributions ont été très l’école de Fobiri d’autant émouvantes selon les histoires de chacun des élèves et renforcent la nécessité de ce projet. plus qu’il est un des membre initiateur du projet. On le voit ici en présence de la lauréate du concours d’excellence organisé dans la Circonscription d’Éduca- tion de Base (CEB) de Yaho, Assita Dao.

Korotimi Koté et Rasmané Ouédraogo , lauréats à Yona Zakaria Dao, lauréat à Wona B

Bibata Sié et Amadou Sié, lauréats à Dangouna Aramatou Coulibaly, lauréate à Bana bilingue

Les responsables de l’école et du village de Fobiri ont reçu les membres du comité et la Fondation en grande pompe. Les enfants ont fourni une excellente prestation de danse et récité un très beau poème de Victor Hugo au grand plaisir des spectateurs. Fanta Konaté, lauréate à Bana classique Souleymane Kafando, lauréat à Wona A

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Inauguration d’une salle de classe à Fobiri Pépinière à Fobiri

Encore une fois, la Fondation a procédé le 8 juin dernier à l’inauguration d’une salle Le village à travers son école de classe au profit des élèves de niveau primaire. La préfet de Yaho, madame vise à maintenir l’éducation Azèta Sawadogo a félicité la Fondation pour ce joyau. Après la coupure de ruban des plus petits au reboisement et à la lutte traditionnelle et la visite du bâtiment, la population a profité de l’occasion pour contre la désertification. Le remettre à la Directrice un pagne tissé localement et a ensuite poursuivi avec les projet vise essentiellement à danses locales. Chantal Guérin a profité de l’occasion pour faire quelques pas de éduquer les élèves, mais les danse au grand plaisir de la population qui n’a pas manqué d’applaudir. parents restent impliqués notamment pour les tâches lourdes nécessitant plus de temps et d’énergie. Les produits issus de ces pépinières tels que l’eucalyptus serviront dans un premier temps, à délimiter les domaines scolaires des écoles A et B de Fobiri ainsi que le tout futur CEG. Par la suite, un nouveau bosquet pour le village pourra voir le jour à partir des produits de la pépinière. Il est envisagé des essences d’arbres fruitiers comme le manguier, l’anacardier et d’autres essences comme le jatropha qui pourraient servir de haie vive. L’appui de la Fondation SEMAFO a consisté en l’octroi d ’ u n e c l ô t u r e a v e c notamment des grillages, poteaux et accessoires de fixations, en plus d’arrosoirs, pioches, pelles, brouettes, pots et ciment ordinaire. Côté technique, ils seront appuyé par le service départemental de l’environnement de Yaho ainsi que de l’encadrement et la supervision des enseignants impliqués.

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Bilan de la campagne 2014-2015 du projet Sésame

La Directrice générale était présente à Kona afin de faire le bilan de la campagne de sésame 2014-2015. Le projet a réuni 1 871 producteurs (40 % de plus que 2013- 2014) dans 40 villages de 6 communes et a impliqué en plus des agents d’agricultures, 33 agents relais. Ces derniers servent d’interface entre le projet et les producteurs. Ils sont très importants pour le suivi des activités du projet. Ils sont eux- mêmes producteurs dans leur village.

Les superficies réalisées ont doublé par rapport à la campagne 2013-2014 soient 3 466 ha contre 1 660 ha. On remarque également sur l’ensemble des superficies d’exploitations, toutes spéculations confondues, que 26 % sont réservées au sésame.

L’année a été touchée par des périodes de sécheresse dans certaines zones ce qui a entraîné plusieurs cas de semis tardifs (46 %). De plus, de grosses pluies ont été enregistrées pendant les mois d’août et septembre entrainant des dégâts dans les champs. Tout cela a contribué à la baisse des rendements moyens dans la zone soit, 157 kg/ha contre 187 kg/ha en 2013-2014. Les 15 producteurs semenciers ont produit 20 300 kg de semences contre 8 164 kg la campagne précédente. On peut conclure que l’année 2014-2015 a somme toute été rentable. Les producteurs ont récolté 545 286 kg de sésame et en ont vendu 482 253 kg pour un montant de 278 Téné Gnoumou, du groupe- 345 721 FCFA (597 608 $). De plus, l’ajout d’un magasin pour le warrantage à Kona ment Benkadi gagnante a été très apprécié des producteurs qui désirent que cette action se reproduise dans catégorie meilleure groupe- d’autres zones. ment féminin du village de dans la commune La Fondation a tenu à encourager et à remercier les producteurs et productrices qui de Pompoï accompagnée se sont démarqués en leur offrant du matériel tel que charrette, pelle, bâche, du chargé de mission de brouette, pioche et vélo. la Fondation, Boubacar Tamboura

Kini Léonard du village de Bounou dans la commune de est agent relais et le gagnant de la catégorie prix spécial pour avoir fait un beau champ école. Il est accompagné du chargé de mission de la Fondation, Les lauréats de la campagne 2014-2015 toutes catégories confondues Boubacar Tamboura

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Gagnant du premier prix RSE

SEMAFO a profité de la présence au Burkina Faso de la Directrice générale de la Fondation pour se rendre à Yona et y prendre quelques photos. Le beau travail Sita Coulibaly, représentante du lauréat Wékazin de Bon- Alain Domboé, représentant du groupement Bwamis- effectué par les femmes a doukuy dans la catégorie meilleur groupement féminin, sé gagnant dans la catégorie meilleur groupement homme ou mixte du village de Kéra dans la com- rehaussé les actions de dans la commune de Bondoukuy accompagné du respon- développement de la sable des opérations de la Fondation, Amidou Ouattara mune de Bondoukuy accompagné par M. Sanou représentant la direction régionale de l’agriculture de Fondation SEMAFO, ce qui a Dédougou. contribué à l’obtention du premier prix RSE par SEMAFO. Seydou Cissé, assistant Affaires Sociales et Relation Communautaires de SEMAFO était fier de poser avec la Directrice générale et le responsable des opérations de la Fondation SEMAFO, Amidou Ouattara.

Les lauréats au niveau des agents relais pour la cam- pagne 2014-2015

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Tournoi OSEP (Organisation du Sport à l’École Primaire )

La Fondation a encore cette année soutenu la finale des tournois de foot dans plusieurs CEB de la zone. De plus, le club de soccer de St-Jérôme a généreusement offert 42 sacs contenant des maillots, shorts, bas et ballons pour le plus grand bonheur des élèves. Ces tournois sont l’occasion pour toute la population de se réjouir autour de leur sport préféré.

CEB de Bana

Sur le terrain de Wona Bilingue les équipes de Yona et Bana Classique se sont affron- tées, ces derniers l’emportant 2 à 1. L’inspecteur monsieur Martin Damané To, tous les directeurs d’écoles et enseignants de la CEB, les CVD (Conseiller Villageois de Dé- veloppement) de Bana, Yona et Wona ainsi que l’équipe de la Fondation SEMAFO et des employés de SEMAFO ont assisté au match.

CEB de Kona L’équipe de Blé a remporté avec la marque de 2 à 1 le match disputé contre Dangou- na A, sur le terrain de Lah A, en présence de l’inspecteur, des directeurs et ensei- gnants de la CEB, les CVD de Dangouna et Lah et l’ex-premier maire adjoint de Kona, Zama Traoré.

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CEB de Yaho CEB de Pompoï

Le match de la CEB

C’est sous une chaleur opposant Fobiri A et Mamou accablante que s’est dé- A s’est déroulé à Mamou A. roulé le match opposant L’inspecteur, les directeurs l’école de San et Konkoli- et enseignants de la CEB, les ko, sur le terrain de Pom- CVD de Mamou et Fobiri poï A. Le match s’est dis- étaient présents pour puté en présence de l’ins- l’occasion. L’équipe de pecteur et les directeurs et Mamou A a remporté la enseignants de la CEB, victoire avec la marque de des CVD de Pompoï, Kon- 2 à 1. koliko et San ainsi que du bénévole de la Fondation SEMAFO, monsieur John Peter Keating. San l’a em- porté sur avec la marque de 3 à 2.

CEB de Safané

Le match à Safané opposait les deux écoles de Safané A et B. L’inspecteur et tous les directeurs d’écoles et enseignants ainsi que le représentant AJAS (Association des Jeunes Alphabétisés de Safané) assistaient au match. Safané A l’a emporté avec la marque de 4 à 1.

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Inauguration d’une Plateforme Multifonctionnelle (PTFM)

Depuis toujours, la Fondation SEMAFO, dans sa stratégie d’intervention, accorde beaucoup d’intérêts aux questions touchant le développement de la femme en géné- ral. Nous sommes particulièrement fière d’avoir mis en place en partenariat avec l’OCADES, cette PTFM à Koana, la 7e du genre à travers notre partenariat. La Fonda- tion SEMAFO qui ne compte pas s’arrêter en si bon chemin, désire porter à 10 le nombre total de PTFM qui seront mises en place. L’apport d’énergie au cœur du vil- lage vise un meilleur épanouissement de la femme et des filles en particulier.

L’événement a été marqué par la présence des masques et des pompiers canadiens qui n’ont pas hésité à s’intégrer à la population en dansant, en jouant de la musique et même en faisant un peu de théâtre. Ce qui a d’ailleurs été apprécié et souligné par plusieurs.

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Inauguration de forages et distribution de lave-mains

La Fondation SEMAFO a procédé à l’inauguration de 2 forages, le 6 juin dernier pour le village de Tounou et les écoles de Bana portant ainsi à 20 forages positifs réali- sés pour le bénéfice des burkinabés. La population de Bana était particulièrement heureuse de ce forage puisqu’il a été obtenu après quatre tentatives infructueuses. Malheureusement, aucun emplacement près des écoles n’a pu être trouvé. Il sera cependant réservé aux élèves des écoles de Bana. Afin de pouvoir transporter l’eau, la Fondation a octroyé 6 pousse-pousses, un pour chaque école de Bana ainsi que pour les écoles de Wona.

De plus, afin de renforcer l’hygiène auprès des enfants, et d’enrayer la transmission de maladies, la Fondation a remis à chaque classe 1 lave-main. Ce sont ainsi 61 lave-mains qui ont été distribués dans la zone cette année.

Les pompiers canadiens présents à la cérémonie ont profité de l’occasion pour s’amuser avec les enfants.

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Dons pour les enfants Réfection à l’hôpital de autistes

En novembre dernier, le Dr Corcos et son équipe ont opéré à l’hôpital de Boromo des femmes pour leurs fistules obstétricales dans des conditions très difficiles. En effet, les climatiseurs des deux salles du bloc opératoire de l’hôpital étaient en panne et une salle n’était pas utilisée. La Fondation a donc envoyé une équipe pour évaluer les besoins. Après évaluation, l’équipe a constaté que non seulement les climatiseurs étaient en panne, mais l’ensemble de l’installation électrique demandait à être rénové.

Amidou Ouattara (3e à partir de la gauche) avec monsieur Ibrahim C’est donc du 25 au 29 mai dernier qu’une équipe de spécialistes a procédé aux Zoungrana (1er à gauche), Directeur différents travaux. Les 3 climatiseurs, les disjoncteurs, les fiches et prises ont été de l’école spécialisées Les Victoires remplacés, le panneau à fusibles à été réhabilité et un inverseur a été ajouté afin de et madame Monique Sawadogo, secrétaire générale de l'association sécurisé le branchement du groupe électrogène. 3A à l'extrême droite . Avant et après les travaux

La Fondation SEMAFO soutien, une fois de plus, les enfants autistes de l’Asso- ciation d’Aide aux enfants en situation d’Autisme (en abrégé l’Association 3A) de Ouagadougou. En effet, l’année dernière, la Fondation SEMAFO les avait doté d’une imprimante couleur multifonction, pour l’impression des pictogram- Le tout a été nettoyé et peint, au grand plaisir des médecins qui ont pu réintégrer les mes nécessaires à la salles du bloc opératoire. Le Dr Corcos était très heureux d’apprendre que les activi- formation des enfants. tés à l’hôpital avaient repris et que sa prochaine mission s’effectuera dans de meil- leures conditions. Merci à l’équipe de AEE (Atelier d’Entretien Électromécanique) et à Cette année, pour SEMAFO. encourager les efforts des parents d’élèves autistes qui ont créé ensemble l’école spécialisée « Les Victoires » , la Fondation SEMAFO les soutient pour la rentrée scolaire prochaine en leur fournissant divers articles tels qu’un jeu d’encre couleur, un appareil à plastifier, un paquet de rames plastiques ainsi qu’un appareil à découper le papier.

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Lancement du projet Biogaz et remise de bœufs à Yona Dons à la Fondation RAMA Afin de soutenir les femmes Le centre de karité de Yona qui produit et exporte du beurre de karité certifié biolo- de la Fondation RAMA qui gique depuis 2011, est une unité ayant une capacité de production d’environ 200 travaillent très fort pour se tonnes d’amandes de karité biologique, et exporte en temps normal, environ 20 réintégrer à la société après tonnes de beurre de karité par an. Cette production nécessite d’importantes quanti- avoir subit une chirurgie pour tés d’énergies, dont une bonne part pour les besoins de chauffage. les fistules obstétricales, la Fondation SEMAFO leur a fait Selon les estimations, on obtient pour le centre de karité de Yona une consommation annuelle de plus de 70 tonnes de bois, ce qui représente environ 12 ha de forêt dé- don de 10 sacs de riz, de 5 bidons d’huile et de sucre. boisés par an pour les besoins de production de ce centre. En cette période sèche, car Face à cette forte demande en bois de chauffe, les productrices de beurre de karité la pluie tarde à venir et utilisent de façon très marginale, le tourteau de karité dont la combustion est par empêche la population de ailleurs assez difficile avec d’importants dégagements de fumées. semer, ce don a été très apprécié. C’est pour une alternative au bois de chauffe et pour la protection des écosystèmes locaux déjà fragilisés que la Fondation SEMAFO dans un souci de durabilité de ses projets était à la recherche d’une source d’énergie plus respectueuse de l’environne- ment. La Fondation a donc fait don aux femmes de Yona de 4 bovins et d’un lave- main et a choisi de confier à son partenaire local SNV (Organisation Néerlandaise de Développement) la mise en place d’un système de biogaz pour le centre de karité.

L’adoption d’un système de biogaz, alimenté par des déjections de bovins, aura pour avantage d’apporter aux femmes de Yona la possibilité de se servir des bêtes ac- quises pour l’alimentation des bios digesteurs et comme animaux de traits pour le labour de leurs champs durant l’hivernage. C’est donc, le 9 juin dernier que l’équipe de la Fondation, préfet, représentants de SNV Burkina, le directeur provincial de l’élevage des Balé et son équipe ainsi que la population de Yona ont célébré l’événe- ment.

Vous avez des commentaires, des opinons, des suggestions sur nos parutions ? N’hésitez pas à nous en faire part à

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Rencontre avec madame Rosalie Céré Baïdouin Entrevue réalisée par Chantal Guérin

Rosalie était un mythe pour moi et j’avais envie de la connaître davantage. En 2009, on me parlait d’elle et de ses fameuses frites et rondelles d’oignons. Tous ceux qui avaient envie de se détendre à Wona, se rendaient au restaurant « chez Rosalie ». Voici donc ma rencontre avec une femme impliquée, déterminée, courageuse et persévérante.

Bonjour Rosalie, parle-moi de toi quand tu étais petite ? Je suis née à Wona en 1970. Nous sommes 8 enfants, 4 garçons et 4 filles. Je suis au mi- lieu, le 4e enfant. J'étais avec mes parents, nous n’avions pas beaucoup à manger, on se débrouillait. Pour aider nos parents, on cultivait chez mon papa du mil et du coton. Je suis allée à l'école à 7 ans, jusqu’au CM2. À l’examen du CPE, je n'ai pas passé avec 1/2 point. Dans notre classe, nous étions 2 filles à l'examen. Ma copine a eu plus de chance car elle a été rachetée (passée au niveau supérieur), mais pas moi, malgré l'insistance du maître d’école. Cela m'a beaucoup fâchée et j'ai quitté l'école. J'ai travaillé avec ma maman à faire du Dolo et j’aidais mon père au champ avec le mil et le coton.

Pour les bénéfices de nos lecteurs, peux-tu expliquer c'est Quelques fois les blancs quoi le Dolo ? venaient me voir, je C’est une boisson avec le mil qui a été mis dans l'eau et le faisais des frites, des lendemain a germé. On fait sécher au soleil et ensuite on l’écrase au moulin. On remet dans l'eau et on fait tremper oignons frits et des une nuit, après on fait bouillir et on met ça au frais. Lors- poulets. que c’est frais, on ajoute de la levure et le 3e jour on vend ça. C’est très fort de 3 à 4 % d’alcool.

Excuse-moi de t’avoir interrompu, tu veux continuer à me parler de toi, de ta vie de femme adulte ? Je me suis mariée à 18 ans avec une personne de Wona, Dao Padiéni Antoine. J'ai eu 7 en- fants; 5 filles et 2 garçons. Je suis déjà grand-mère. La première âgée de 28 ans est mariée et a 3 enfants, 2 garçons et une fille. Les autres enfants vont a l'école, deux sont à l'universi- té, deux enfants ont eu le BAC, l’an passé, l’avant dernière est au CEG de Wona et le dernier de 8 ans à l’école primaire.

C’est une grosse famille. Est-ce que tu veux d'autres enfants ? Non, non, pas du tout ! Ça va comme ça.

C’est beaucoup de responsabilités les enfants. Comment as-tu vécu avec ta famille ? Nous étions au village et on cultivait du mil et du coton et petit à petit, j'ai construit avec l'ar- gent que je faisais avec la vente du Dolo. Je cultivais les champs et je m'occupais des en- fants. Jamais de repos. Je parcourrais à pied 7 kilomètres pour cultiver les champs. J'ai fini par avoir assez d'argent pour acheter un vélo, mais mon mari a pris. Petit à petit, j'ai com- mencé à vendre de la bière, 2 à 3 caisses. Les gens sont venus de la mine pour la bière et le Dolo. J'ajoutais peu à peu et un jour les gens sont venus me trouver pour que j’explique com- ment je refroidissais la bière dans l'eau. Les gens de la brasserie Brakina à Bobo-Dioulasso m’ont offert un frigidaire. Après deux mois, ils sont revenus, ils m’ont offert un congélateur que je payais 37 000 FCFA (environ 80 $) par an (chaque jour 100 FCFA - 0,22 $). Je me suis débrouillée et j'ai acheté un autre congélateur à 850 000 FCFA (1 815 $). Quelques fois les blancs venaient me voir, je faisais des frites, des oignons frits et des poulets.

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J’ai réussi à envoyer mes enfants à l'école. Je fais à l'occasion un service de traiteur. Je cuis le poulet, le mouton et le riz.

En dehors de ta vie de famille, tu es aussi très impliquée dans le village? Je suis chrétienne et présidente d’un groupe de femmes chrétiennes à Wona. On cultive du mil et on le vend entre les femmes 5 000 FCFA (10 $) par sac de 100 kg. Chaque mois, les femmes versent 300 FCFA (0,65 $) comme cotisation.

Je suis aussi trésorière du Comité de Gestion d’École du village de Wona (COGES). J’aide à ce que les questions reliées aux élèves soient réglées afin de permettre aux enfants de travailler dans de meilleures conditions. Je contrôle les achats et reçois les cotisations.

On voit bien que les gens te font confiance, car ils te confient leur argent. Comment qualifies- tu ta vie a Wona ? Je me débrouille. Je remercie Dieu, car une personne du village qui travaille chez SEMAFO m'a donné un porc. Il a dit que si je construis un enclos, il me donne un porc. J'ai construit et il m'a donné une femelle.

Michel Labonté, l’ancien directeur de la mine de SEMAFO m'a donné des sous pour cons- truire la porcherie. J'ai ensuite fait l'élevage. J’ai vendu 5 mâles et j'ai construit une 2e por- cherie. Je lui ai demandé de l'argent pour la scolarité de mes enfants. Il m’a dit que s’il quit- tait le Burkina Faso, je ferais comment après ? Il m’a donné du travail et j’ai formé une asso- ciation avec des femmes. Il m'a demandé de coudre des sacs pour mettre les échantillons de sol pour la mine. Nous avons acheté une machine à coudre, nous avons produit un échantil- lon et démontré les objectifs de l’association qui étaient de payer la scolarité et nourrir nos enfants. Michel a aimé et nous a donné le marché qui était avant donné à des tailleurs.

Il y a 4 groupes qui font la couture. Je suis la présidente de l'association mixte qui compte aujourd’hui 15 machines. Mon travail est d'acheter les tissus et de les répartir. Je sépare aussi les revenus entre les membres.

Est-ce que tu es heureuse Rosalie? Je n’espérais pas autant de bénéfice. Je suis très heureuse, car mes enfants bossent bien et que j’ai pu payer tout ça.

Y a t'il quelques choses que tu aimerais réaliser encore ? J’aimerais aller au Canada et être sûr que tous mes enfants aillent à l'école. Pour recevoir Merci beaucoup Rosalie pour ta confiance. Je suis convaincue que ton histoire plaira à nos les publications lecteurs et que ta persévérance en inspirera plusieurs. de la Fondation SEMAFO

Transmettez-nous votre adresse courriel à

[email protected]

et nous vous ajouterons à notre liste d’envoi.

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Travaux de réfection au Centre de Santé et de Promotion

Sociale (CSPS) de Wona et remise de lave-mains

Le 10 juin dernier, la Fondation SEMAFO procédait à la remise officielle des travaux de rénovation du CSPS de Wona en compagnie de Total Burkina, notre partenaire depuis maintenant 3 ans. La population et les autorités administratives étaient heureuses de l’événement. Les travaux ont porté sur la rénovation des toitures du dispensaire et de la maternité ainsi que le carrelage des sols et des murs, la réalisation de 2 latrines et d’une douche.

L’équipe de la Fondation a profité de l’occasion pour inviter son nouveau partenaire SAPHYTO, une entreprise spécialisée dans la production et la distribution de produits phytosanitaires et d’insecticides au Burkina Faso afin d’expliquer à la population le détail de son don.

En effet, la direction générale de SAPHYTO a offert à la Fondation SEMAFO, 25 kg de larvicides DIMILIN GR2, d’une valeur de 800 000 FCFA (1 744 $). Ce produit est desti- né à l’assainissement du cadre de vie des populations et à la lutte contre le fléau du paludisme. Cette donation servira à titre expérimental dans la lutte contre le palu- disme dans le village de Wona et sera suivi par le CSPS et SAPHYTO.

18 Réalisations des 3e et 4e trimestre Investissement total 220 152 $ (101 592 986 FCFA)

3e trimestre (janvier-mars) 4e trimestre (avril-juin)

 Dons de 9 matelas pour la Fondation RAMA  Achat de 61 lave-mains et 6 pousse-pousses d’eau  Étude d’implantation, suivi-contrôle et construction pour 18 écoles de 2 forages d’eau potable (Bana et Tounou)  Réfection du CSPS et de la maternité de Wona et construction de latrines et douches  Soutien au projet Sésame  Soutien au projet Sésame  Soutien au projet Karité (achat de prix pour les producteurs)  Construction d’une margelle, superstructure,  Soutien au projet Karité fourniture et installation d’une pompe manuelle à (achat de bœufs pour le projet Biogaz) l’école de Sio  Achat de 60 vélos avec panier et transport  Suivi-contrôle du jardin de Fobiri  Forage négatif à Bana  Formation des formateurs des AME/APE/COGES*  Construction de 60 tables-bancs pour le 50e  Travaux de réfection des bâtiments du CSPS* de anniversaire de l’école Wona A et pour le 30e Wona et panneaux d’identification anniversaire de l’’école de Fobiri  Suivi-contrôle pour le réaménagement de l’ancienne  Fourniture de matériaux de construction, Distribution à l’écoleécole Banade Dangouna pour le Projet Apiculture et d’équipement et suivi-contrôle de 3 PTFM à Bissa, panneaux d’identification Zina et Sio et panneaux d’identification pour les PTFM  Panneau pour le forage d’eau potable de l’école de de Bana et Tounou Sio  Installation d’une PTFM à Koana en partenariat avec  Panneau pour l’école de Sio et le CEG* de Wona OCADES  Soutien à la Fondation Mère du Monde en Santé  Étude et fourniture de matériaux pour la construction (Fistules) d’un logement d’infirmier au CSPS de Dangouna  Soutien au projet Apiculture  Soutien au projet Apiculture, achat de 15 ruches et  Plateforme multifonctionnelle (PTFM) à Zina frais d’un agent de suivi Achat de 15 ballons de foot et impression de logos sur  Construction d’une classe à Fobiri 

* AME (Association des Mères Éducatives), APE (Association des Parents d’Élèves), COGES 10 jeux de maillots (Comité de Gestion d’Écoles)  Soutien à la finale OSEP* pour 5 CEB* (Bana, Yaho, * CEG (Collège d’Enseignement Général) Kona, Pompoï et Safané) * CSPS (Centre de Santé et de Promotion Sociale) Distribution à l’école Dangouna  Panneau d’identification pour la classe de Fobiri Envoi de 55 439 articles (236 cartons)  Soutien pour le projet Prévention du cancer du col de l’utérus De janvier à juin (Valeur de 32 399 $ - 14 951 085 FCFA)  Matériel informatique pour le projet Autiste  517 livres  Achat de vivres pour la Fondation RAMA  1 783 vêtements * OSEP (Organisation du Sport à l’École Primaire)  29 577 articles de bureaux et scolaires * CEB (Circonscription d’Éducation de Base)  567 articles médicaux  20 210 articles de maison  698 jeux Des milliers de personnes bénéficient des  86 articles de bébé actions de la Fondation SEMAFO.  2 001 divers Merci à nos généreux donateurs !

19 DONS — APPEL À TOUS BUR

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100, boul. Alexis-Nihon DON EN LIGNE 7e étage SÉCURISÉ permettront St-Laurent (Québec) Canada H4M 2P3 de réaliser

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