RÉGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN **************** **************** PROVINCE DES BALE Unité – Progrès – Justice **************** COMMUNE RURALE DE BANA

RAPPORT DE DIAGNOSTIC POUR :

L'ÉLABORATION DU PLAN COMMUNAL DE

DÉVELOPPEMENT (PCD) 2020-2024 DE LA

COMMUNE DE BANA

Réalisé par la Commune Rurale de Bana, avec l’appui financier de :

et l’ appui Technique de :

Mars 2020

TABLE DES MATIÈRES

LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES ...... 4 LISTE DES TABLEAUX ...... 5 LISTE DES CARTES ...... 6 INTRODUCTION ...... 7 I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE BANA .... 9 1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE ...... 9 1.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU TERRITOIRE DE LA COMMUNE 10 II. PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE ...... 11 2.1. RELIEF ...... 11 2.2. CLIMAT ...... 11 2.3. RESSOURCES NATURELLES ...... 13 2.3.1. L’hydrographie ...... 13 2.3.2. Les sols ...... 13 2.3.3. La végétation ...... 13 2.3.4. Les ressources halieutiques et fauniques ...... 14 III. SITUATION DÉMOGRAPHIQUE ...... 14 Source : INSD, projection TSD ...... 16 IV. ORGANISATION SOCIALE DE LA COMMUNE ...... 16 4.2. Organisation sociopolitique : pouvoir traditionnel et moderne ...... 17 4.3. Place et rôle des différents groupes sociaux de la commune : Genre et perspectives ...... 18 V. OCCUPATION ET GESTION DE L’ESPACE ...... 19 5.1. OCCUPATION DE L’ESPACE RURAL ...... 19 5.2. GESTION FONCIÈRE (DE L’ESPACE) ...... 20 VI. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES ...... 21 6.1. AGRICULTURE...... 21 6.1.1. La production céréalière ...... 21 6.1.2. Les productions maraichères ...... 21 6.1.3. Les productions de rente ...... 21 6.1.4. Le niveau d’équipement ...... 23 6.2. ÉLEVAGE ...... 23 6.2.1. La santé animale ...... 24 6.2.2. La commercialisation des produits d’élevage...... 24 6.3.4. Les productions halieutiques et fauniques ...... 26 6.4. ARTISANAT ...... 27

2 VII. SECTEURS SOCIAUX ...... 27 7.1. ÉDUCATION ...... 27 7.1.1. Enseignement primaire ...... 27 7.1.2. Enseignement post-primaire et secondaire ...... 29 7.1.3. Alphabétisation ...... 29 7.2. SANTÉ ...... 30 7.3. APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE ...... 32 7.4. ASSAINISSEMENT ET CADRE DE VIE ...... 34 7.5. CULTTURE, SPORT ET LOISIRS...... 35 VIII. LES ACTIVITES ECONOMIQUES ...... 35 8.1. ROUTES ET MOYENS DE TRANSPORT ...... 35 8.2. COMMERCE ...... 36 8.3. ÉNERGIES ...... 37 8.4. TOURISME ET HÔTELLERIE ...... 37 8.5. COMMUNICATION ET TÉLÉCOMMUNICATION ...... 37 8.6. MINES ET CARRIÈRES ...... 38 8.7. FORMATION PROFESSIONNELLE ET EMPLOI ...... 38 8.8. PERSPECTIVES DES SECTEURS DE PRODUCTION ET DE SOUTIEN A LA PRODUCTION ...... 39 IX. GOUVERNANCE ET FINANCES LOCALES ...... 39 9.1. GOUVERNANCE LOCALE ...... 39 9.1.1. Organisation de l’institution municipale ...... 39 9.1.2. Administration communale ...... 40 9.1.3. Gestion des conflits ...... 40 9.2. FINANCES LOCALES ...... 41 9.2.1. Budget communal ...... 41 9.2.2. Institutions financières décentralisées ...... 42 X. PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT ...... 42 10.1. SERVICES TECHNIQUES DÉCONCENTRÉS DE L’ETAT ...... 43 10.2. PROJETS ET PROGRAMMES / ONG ...... 43 10.3. ASSOCIATIONS ET GROUPEMENTS ...... 44 10.4. COOPÉRATION DECENTRALISEE/JUMELAGE ...... 45 XI. SYNTHESE DES RESULTATS DU DIAGNOSTIC ...... 45 ANNEXE : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES ...... 47

3 LISTE DES ABRÉVIATIONS ET SIGLES

AEPS : Adduction d’Eau Potable Simplifiée AGR : Activités Génératrices de Revenus AIS : Agent Itinérant de Santé AN : Assemblée Nationale APE : Association des Parents d’Élèves BDOT : Base de Données d’Occupation des Terres BNDT : Base Nationale de Données Topographiques CEBNEF : Centre d’Éducation de Base Non Formelle CEG : Collège d’Enseignement Général CEP : Certificat d’Études Primaire CGCT : Code Général des Collectivités Territoriales COGES : Comité de Gestion CPAF : Centre Permanent d’Alphabétisation et de Formation CRS : Catholique Relief Service CSPS : Centre de Santé et de Promotion Sociale CVD : Conseil Villageois de Développement DRS/CES : Défense et Restauration des Sols/Conservation des Eaux et du Sol GVF : Groupement Villageois Féminin IB : Infirmier Breveté IDE : Infirmier Diplômé d’État IDH : Indice du Développement Humain IGB : Institut Géographique du Burkina INSD : Institut National de la Statistique et de la Démographie JAFAA : Juvenile Association for Fight Against AIDS MASA : Ministère de l’Agriculture et de la Sécurité Alimentaire MATD : Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation MCD : Médecin Chef de District MEBA : Ministère de l’Enseignement de Base et l’Alphabétisation MEG : Médicaments Essentiels Génériques MESSRS : Ministère des Enseignements Secondaire, Supérieur et de la Recherche Scientifique OBC : Organisations à Base Communautaires OCADES : Organisation Catholique pour le Développement et la Solidarité ONATEL : Office Nationale de Télécommunication ONG : Organisation Non Gouvernementale OP : Organisation paysanne PAFASP : Programme d’Appui aux Filières Agro-Sylvo-Pastorales PCD : Plan Communal de Développement PNGT2 : Deuxième Programme National de Gestion des Terroirs PROGEREF : Projet de Gestion durable des Ressources Forestières RGPH : Recensement Général de la Population et de l'Habitation

4 SDECV : Service Départemental de l’Environnement et du Cadre de Vie SEMAFO : Société d’Exploitation Minière d’Afrique de l’Ouest SOFITEX : Société des Fibres et Textiles du Burkina TBS : Taux Brut de Scolarisation VNU : Volontaire des Nations Unies ZATA : Zone d'Appui Technique Agricole ZATE : Zone d'Appui Technique d'Elevage

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1: Répartition géographique de la population de la commune rurale de Bana ...... 15 Tableau 2 projections statistiques par village de la commune rurale de Bana de 2020 à 2024 ..... 16 Tableau 3 : Occupation des terres de la Commune ...... 19 Tableau 4 : Évolution de la production agricole en tonne de 2014 à 2019 ...... 21 Tableau 5 : Évolution de la production consommée en tonne de 2014 à 2019 ...... 22 Tableau 6: Évolution de la production vendue en tonne de 2014 à 2019 ...... 22 Tableau 7 : Synthèse d’analyse des problèmes de la production agricole ...... 23 Tableau 8 : Estimation de l’effectif du cheptel de la commune rurale de Bana ...... 24 Tableau 9 : Évolution de la quantité consommée du cheptel de 2015 à 2019 ...... 24 Tableau 10 : Synthèse d’analyse des problèmes de l’élevage ...... 25 Tableau 11 : Situation des produits forestiers non ligneux ...... 26 Tableau 12 : Production et consommation du bois et du charbon de bois ...... 26 Tableau 13 : Synthèse d’analyse des problèmes de la production sylvicole ...... 27 Tableau 14 : Synthèse d’analyse des problèmes de la production artisanale ...... 27 Tableau 15 : Infrastructures scolaires de la CEB de Bana ...... 28 Tableau 16 : Aperçu des résultats au CEP des cinq dernières années scolaires ...... 28 Tableau 17 : Situation des infrastructures du post-primaire et du secondaire ...... 29 Tableau 18 : Situation des infrastructures d’éducation non formelle ...... 30 Tableau 19 : Synthèse d’analyse des problèmes de l’enseignement ...... 30 Tableau 20 : Situation de la couverture géographique des CSPS ...... 31 Tableau 21 : Effectif du personnel soignant par CSPS...... 31 Tableau 22 Synthèse d’analyse des problèmes de de santé ...... 32 Tableau 23 : Situation des infrastructures hydrauliques dans la commune ...... 32 Tableau 24 : Synthèse d’analyse des problèmes d’approvisionnement en eau potable...... 33 Tableau 25 : Situation des latrines familiales et publiques dans la commune ...... 34 Tableau 26: Synthèse d’analyse des problèmes en matière d’assainissement ...... 34 Tableau 27 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au sport et de la culture dans la commune . 35 Tableau 28 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au transport dans la commune de Bana ..... 36 Tableau 29 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au commerce dans la commune de Bana .... 36 Tableau 30 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au tourisme et hôtellerie dans la commune . 37 Tableau 31: Budget exécuté par la commune de Bana ...... 42 Tableau 32 Tableau 30 : Synthèse d’analyse des problèmes des STD dans la commune...... 43

5 Tableau 33 : Les ONG, Projets et Programme ...... 43 Tableau 34 : situation des organisations paysannes dans la Commune ...... 44 Tableau 35 : Synthèse des problèmes identifiés et priorisés par village à l’issue des processus participatifs par village de la commune de Bana ...... 45 Tableau 36 : Synthèse des besoins suite aux problèmes identifiés au niveau communal ...... 48 Tableau 37 : Résumé des problèmes reformulés dans la commune de Bana ...... 50 Tableau 38 Tableau d’analyse causal des problèmes de développement de la commune rurale de BANA ...... 42 Tableau 39 Tableau des solutions aux problèmes de développement de la commune rurale de BANA ...... 45

LISTE DES CARTES

Carte 1 : Localisation de la commune de Bana ...... 10 Carte 2: Organisation administrative de la commune de Bana...... 11 Carte 3 : Carte d’occupation des terres de la commune rurale de Bana ...... 20

6 INTRODUCTION

À la faveur de la communalisation intégrale intervenue au Burkina Faso, le territoire national a été organisé en quarante-neuf (49) communes urbaines, en trois cent deux (302) communes rurales et treize (13) régions. Leur effectivité est intervenue à l’issue des élections des conseillers municipaux en 2006. Depuis cet avènement, les populations à la base sont de plus en plus responsabilisées dans la construction et la gestion du développement local. Ce processus de responsabilisation est précisé dans le Code Général des Collectivités Territoriales (CGCT) adopté le 21 décembre 2004 (Loi N° 055- 2004/AN) et modifié en 2009. Aux termes de l’article 224 du CGCT, les communes et les régions ont « la compétence d'élaborer et d’exécuter leurs politiques et plans de développement. Mais la plupart du temps, les populations rurales n’ont pas d’expertises pour affronter cette nouvelle situation ; pourtant, leur participation volontaire et consciente à la construction de ce développement est nécessaire. C’est pourquoi le Gouvernement a élaboré un guide méthodologique de planification locale et l’a mis à la disposition des collectivités territoriales. Ce guide prévoit que la démarche de planification locale soit sous-tendue par les principes de la participation, la cohérence du plan local avec les politiques publiques et les instruments des échelles supérieures, la subsidiarité, la transparence, le respect de la maîtrise d’ouvrage, etc.

Compte tenu de la complexité de la démarche de planification locale, il est fortement recommandé au conseil municipal de se faire assister par une équipe de techniciens compétents en planification.

Dans cette optique, la commune de Bana a mené sa première expérience d’élaboration de son plan communal de développement (PCD) en 2008. Ce premier plan quinquennal a fait l’objet d’actualisation en 2013. La commune est donc, en cette année 2020, à sa 3ème expérience d’élaboration de son PCD. Le processus actuel d’élaboration du PCD a bénéficié de l’appui financier du Programme des nations unies pour le développement (PNUD) à travers le Projet d’appui à la participation citoyenne à la décentralisation et au développement local (PAPCiDDeL) et de l’appui technique du bureau d’études TUUSI-Service et Développement (TSD).

En adéquation avec les grandes orientations nationales en matière d’aménagement du territoire, le plan communal de développement constitue un véritable outil d’appropriation et d’exercice de la maîtrise d’ouvrage local et de la gestion des investissements. Son élaboration tout comme son exécution, s’inscrit dans un processus multi dimensionnel dont la réussite dépend de la qualité de l’accompagnement fourni.

Tenant compte du défi de l’appropriation effective du PCD, la démarche opérationnelle suivie dans la présente mission, adhère harmonieusement au mécanisme PNUD/ PAPCiDDeL mis en place depuis 2019, et matérialisé par le recrutement et la mise à la disposition de la commune, d’un VNUC.

La phase de diagnostic s’est organisée en deux étapes qui se sont déroulées concomitamment :

- La première étape a consisté à la collecte des données secondaires auprès de services techniques déconcentrés de l’État, des services décentralisés et des partenaires au développement au niveau régional, provincial et communal.

- La seconde étape a concerné la collecte proprement dite des données à l’échelle village. Des fiches de collecte ont été transmises dans les 10 villages pour permettre aux populations à

7 travers leurs leaders de s’organiser et réunir les informations et données essentielles. Ces informations sont venues en parfait complément aux données déjà collectées par le VNUC.

La commune de Bana ne comptant que 10 villages, des séances d’animations se sont passées dans chacun de ces villages. Elles ont été assurées par l’équipe de consultant, les animateurs recrutés et formés par le bureau TSD ainsi que le VNUC.

Ces séances d’animation ont permis de recueillir des informations quantitatives/qualitatives et les expressions de besoin afin d’élaborer le rapport diagnostic du plan communal de développement. En outre, elles ont contribué à l’appropriation par les différents acteurs des outils de planification locale.

En plus des informations collectées aux niveaux communal, provincial et régional, des services techniques tels que l’Institut National de la Statistique et de la Démographie (INSD), les Direction des Études et de la Planification de certains ministères, ont été mis à contribution afin de compléter les informations recueillies.

Le présent rapport de diagnostic l’état succinct des lieux de la vie socio-économique et cultuelle de la commune, assorti d’une synthèse des résultats du diagnostic (préalable à la phase suivante de la mission : la planification).

8 I. SITUATION GEOGRAPHIQUE ET ADMINISTRATIVE DE LA COMMUNE DE BANA

1.1. SITUATION GÉOGRAPHIQUE

La commune rurale de Bana est située (Carte n°1) dans la province des Balé, région de la Boucle du Mouhoun, à environ 75 km de (chef-lieu de la province des Balé) sur l’axe Boromo- --Bana (Chef-lieu de la commune). Elle couvre une superficie d’environ 155,79 km2 et est limitée :

- Au Nord par les Communes de Kona et Safané dans la province du Mouhoun ; - Au Sud par les Communes de Yaho et de Bagassi dans la province des Balé; - À l’Est par la Commune de Pompoi dans la province des Balé; - À l’Ouest par la Commune de Bondokouy dans la province du Mouhoun.

Les voies d’accès à la Commune sont peu nombreuses. Une seule route départementale difficilement praticable en saison des pluies traverse la Commune du Nord au Sud, reliant les villages de et de Bana à ceux de Mana et Bagassi au Sud pour rejoindre la route nationale (RN1) à Ouahabou. À celle- ci, s’ajoutent des pistes et des sentiers à peine cyclables qui relient les villages de la Commune entre eux.

9 Carte 1 : Localisation de la commune de Bana

1.2. ORGANISATION ADMINISTRATIVE DU TERRITOIRE DE LA COMMUNE

La commune rurale de Bana fut dans un premier temps érigé en arrondissement par décret numéro 81/0494/PRES CNISSC/DCCPIS/SC/DCP du 8/10/1981. Elle fut ensuite transformée en département par ordonnance numéro 84-055/CNR/PRS/PRS/MATS du 15/08/1984. L’ouverture officielle du département est intervenue le 6 novembre 1984 avec 9 villages.

De nos jours, avec la communalisation intégrale du territoire du Burkina Faso intervenue depuis 2004, le département de Bana a été érigé en commune rurale. Elle est composée de dix (10) villages administratifs qui sont : Bana, , Bissa, , , Ouona, , , Solonso et Yona. Le chef-lieu de la commune est Bana.

10 Carte 2: Organisation administrative de la commune de Bana

II. PRESENTATION DU MILIEU PHYSIQUE

2.1. RELIEF

Le relief de la commune rurale de Bana est très accidenté. On distingue deux principales formes géomorphologiques, il s’agit des chaînes de collines auxquelles succèdent des plaines et des bas-fonds. Ces formes du relief exposent les terres agricoles à une forte érosion hydrique.

2.2. CLIMAT

La commune rurale de Bana se situe dans la zone climatique pré- guinéenne entre les isohyètes 700 et 1000 mm On y distingue deux (02) saisons : une saison sèche de novembre à avril et une saison pluvieuse de mai à octobre.

La saison sèche est caractérisée par des vents froids et secs (harmattan) de décembre à février et des vents chauds et secs entre mars et avril.

La saison pluvieuse est caractérisée par une pluviosité assez importante, mais mal répartie dans le temps comme dans l’espace. Au cours de ces dernières années, on constate :

➢ un début tardif des précipitations ; 11 ➢ une baisse de la quantité d’eau tombée ; ➢ une mauvaise répartition des précipitations dans le temps et dans l’espace.

Au cours des dernières années, la population de la commune rurale de Bana assiste à une recrudescence des intempéries naturelles liées aux effets du changement climatique. Ces intempéries ont des effets négatifs sur les ressources naturelles. Elles consistent en :

➢ des sécheresses prolongées ; ➢ des inondations imprévisibles ; ➢ des vents violents ; ➢ l’augmentation de la chaleur ; ➢ la dégradation des sols ➢ le tarissement précoce rapide des eaux de surface et des eaux souterraines ; ➢ la disparition de certaines espèces végétales et fauniques.

Les effets du changement climatique affectent aussi bien les activités économiques que la santé des hommes que des femmes au même degré de sorte que les actions palliatives seront presque les mêmes.

Pour minimiser les effets négatifs inhérents au changement climatique, les stratégies d’adaptation suivantes sont nécessaires :

✓ Les sécheresses qui détruisent les cultures, les forêts ; il faut :

• Créer des forêts privées ou associatives, de jardins potagers, etc. • Exploiter rationnellement les produits forestiers ligneux et non ligneux ; • Renforcer la surveillance des écosystèmes naturels ; • Renforcer la lutter contre la coupe abusive du bois et les feux de brousse

✓ Les inondations détruisent les cultures, les animaux et les infrastructures immobilières ; il faut :

• Tenir compte des catastrophes naturelles pendant les constructions • Eviter de construire dans les zones inondables.

• La dégradation des sols, il faut adopter les pratiques culturales modernes durables.

✓ La pollution des sols et des eaux entrainant la mort des animaux ; il faut :

• Utiliser des sachets plastiques biodégradables ; • Contrôler la gestion et l’usage des pesticides dans les activités agricoles • Mettre en place un système de gestion des eaux usées provenant des mines d’or.

12 2.3. RESSOURCES NATURELLES

2.3.1. L’hydrographie

Malgré la bonne pluviométrie, la commune rurale de Bana dispose d’un réseau hydrographique très faible. Il n’existe pas de cours d’eau important qui traverse la commune. On note seulement quelques bretelles de cours d’eau qui collectent les eaux de ruissellement vers le fleuve Mouhoun. Ces rares ressources en eau temporaires rendent la pratique d’activités de contre-saison et de l’élevage très difficile. Cependant on note la présence de basfonds, plus ou moins étendus selon le relief ci-dessus décrit susceptible d’être aménagés en faveur de l’agriculture. Des données en termes de superficies aménagées et/ou aménageables n’ont pas pu être obtenues.

2.3.2. Les sols

Dans la commune rurale de Bana, on rencontre quatre (04) types de sols (confère PCD échu) : (i) les sols brunifiés de couleur brune qui occupent environ 60% du terroir. Ce sont des sols très riches ; (ii) les sols gravillonnaires au niveau des buttes cuirassées ; (iii) les sols hydro morphes au niveau des plaines et des bas-fonds ; (iv) les sols sableux.

• Les sols brunifiés : Ce type de sol est le plus répandu de la Commune. Il occupe environ 60% du terroir. Ces sols de couleur brune sont très riches. Ils s’adaptent à toutes les spéculations. • Les sols gravillonnaires : Ces sols sont grossiers, peu riches et très vulnérables à l’érosion. Ce type de sol est utilisé pour la pratique de spéculations peu exigeantes en eau telles que le niébé et le mil. • les sols hydro morphes : Ce sont des sols potentiellement riches de couleur noire localisés au niveau des bas-fonds et des plaines. Ils sont utilisés pour la production de riz et des produits maraîchers ; • les sols sableux : Ce sont des sols légers et exigeants en eau. Ils sont utilisés pour les spéculations telles que le mil, l’arachide, le niébé et le voandzou.

Malheureusement, la configuration actuelle du relief, de l’hydrographie et le réchauffement climatique entravent la production agricole et maraîchère.

Par conséquent, des actions de vulgarisation des méthodes de DRS/CES pourraient contribuer à la conservation et à la restauration de ces ressources pédologiques.

2.3.3. La végétation

La végétation, jadis abondante, est de nos jours soumise à une forte pression du fait des activités de l’homme (agriculture et élevage extensifs, coupe abusive de bois, feux de brousse). Cela a contribué à la dégrader fortement si bien qu’aujourd’hui, les formations végétales rencontrées dans la commune sont : - la savane arborée (qui occupe 6,96 km2 du territoire communal) avec comme espèces dominantes Vittelaria paradoxa (karité), Parkia biglobosa (néré), Adansonia digitata (baobab), Lannea microcarpa (raisinier), Tamarindus indica (tamarinier), Ficus gnaphalocarpa, Detarium microcarpum.

13 - la savane arbustive et herbeuse : elle est la plus dominante et occupe 87,08 km2 de la superficie communale. La strate arbustive est dominée par les combrétacées. Les herbacées sont dominées par Andropogon gayanus. - la forêt galerie : ce sont les formations végétales les moins représentées (0,02 km2) et qui se situent le long des cours d’eau. Malgré les menaces des effets des changements climatiques aggravés par l’impact de l’exploitation minière et l’orpaillage, les ressources naturelles de la commune rurale de Bana demeurent abondantes. Il convient maintenant d’entreprendre des actions pour une meilleure gestion de ces ressources

2.3.4. Les ressources halieutiques et fauniques

La Commune ne disposant pas d’eau de surface, les ressources halieutiques sont donc rares. Les ressources fauniques quant à elles, sont constituées essentiellement du petit gibier. Ce sont des francolins, des lièvres, des pintades sauvages, des poules de montagne, des singes, des porcs-épics et des biches, etc. Les collines constituent les abris de ces espèces animales. Il faut souligner que celles-ci ont tendance à s’éloigner du terroir à cause des nuisances provoquées par les travaux des mines d’or. De plus, certains oiseaux meurent après avoir bu l’eau souillée par des produits chimiques issus du traitement du minerai. Ainsi, les aléas climatiques et les actions anthropiques diverses ont dégradé voire détruit l’habitat de la faune, conduisant à la diminution et à la disparition de certaines espèces. La mise en place d’un plan de gestion des ressources fauniques de la commune avec l’implication de la SEMAFO peut être envisagée pour une meilleure gestion des ressources fauniques de la commune. Cela permettra de retenir la faune existante et la réapparition des espèces disparues grâce à l’action de l’homme. Par ailleurs, la construction de barrages et de retenues d’eau permettra le développement des activités halieutiques. La chasse et la pêche constituent des activités pouvant générées des ressources à la population. L’insuffisance des ressources halieutiques et fauniques contribuent à accentuer le taux de chômage et la pauvreté, de même que l’insécurité alimentaire dans la commune

III. SITUATION DÉMOGRAPHIQUE

Selon le RGPH 2006, la commune rurale de Bana comptait une population de 13000 habitants soit 6646 hommes et 6354 femmes représentant 48,88% de la population communale. Elle est repartie dans 2 420 ménages et représente 0,91% de la population régionale et 6,08% de la population provinciale. Les femmes représentent. Cette population est estimée à 19 515 habitants en 2020 selon nos projections.

Le tableau suivant fait le récapitulatif des données de la population par sexe et par village :

14

Tableau 1: Répartition géographique de la population de la commune rurale de Bana

Effectif Nombre de Effectif de la population en 2020 Villages population % Femmes Ménage en2006 Hommes Femmes Total 0-14 ans[1] 15-64 ans[2] 65 ans ou +[3] Age N.D[4]. Bana 2943 549 48,56 2273 2145 4418 2180 2115 110 14 Bassana 985 178 48,12 767 712 1479 764 676 38 2 Bissa 416 95 52,16 299 325 624 302 302 23 0 Danou 1347 258 50,04 1010 1012 2022 986 968 65 3 Fofina 191 42 46,6 153 134 287 137 144 6 0 Ouona 3035 508 48,96 2325 2231 4556 2166 2250 137 3 Sienkoro 509 109 50,49 378 386 764 366 372 26 0 Solonso 791 126 50,95 582 605 1187 591 557 27 12 Somona 488 89 47,54 385 348 733 373 338 23 0 Yona 2295 466 47,63 1804 1641 3445 1563 1725 101 57 TOTAL 13000 2420 48,88 9976 9539 19515 9426 9447 552 90 Source : INSD, RGPH 2006, projection TSD au taux de 2,45%

15

Dans la commune rurale de Bana en 2006, les hommes et les femmes représentent respectivement 51,12% et 48,88% de la population totale contre 50,58% et 49,48% en 2020 selon les projections de l’INSD. À l’image du pays, Bana est caractérisé par la jeunesse de sa population. Selon le RGPH 2006, 48,3% de la population ont entre 0-14 ans, 48,40% ont un âge compris entre 15 et 64 ans. 2,83% de la population totale représentent ceux qui ont 65 ans et plus. Cette tendance est maintenue en 2020 avec 49,90% de la population qui a entre 0 et 14 ans, 47,48% qui ont entre 15 et 64 ans et 2, 63% qui ont plus de 65 ans. De façon globale, on peut dire que la population de la commune de Bana est jeune. Ce qui est un atout pour le développement socioéconomique futur de la commune. En effet, à l’avenir, cette frange jeune de la population pourra constituer une forte cheville ouvrière pour le développement de la commune. Mais pour l’heure, il y’a plus de personnes potentiellement inactives (0-15 ans et 65ans et plus)) que de personnes potentiellement actives (15-64 ans) et le rapport de dépendance démographique qui en découle est très forte, soit 110,64%. Actuellement, la commune est confrontée au phénomène de l’exode rural et de la migration par manque d’activités et de ressources. Pour ce faire des actions doivent être prises pour la promotion de la jeunesse à travers entre autres, l’éducation, la formation professionnelle et la création d’emploi.

Tableau 2 projections statistiques par village de la commune rurale de Bana de 2020 à 2024

ANNEE 2 020 2 021 2 022 2 023 2 024 BANA 4 418 4 526 4 637 4 751 4 867 BASSANA 1 479 1 515 1 552 1 590 1 629 BISSA 624 639 655 671 687 DANOU 2 022 2 072 2 122 2 174 2 228 FOFINA 287 294 301 309 316 OUONA 4 556 4 668 4 782 4 899 5 019 SIENKORO 764 783 802 822 842 SOLONSO 1 187 1 216 1 246 1 276 1 308 SOMONA 733 751 769 788 808 YONA 3 445 3 529 3 616 3 704 3 795 BANA COMMUNE 19 515 19 993 20 483 20 985 21 499 Source : INSD, projection TSD

Avec un taux de croissance de 2,45% supérieur à la moyenne nationale, on peut dire que la population connaît une croissance rapide. Aussi, la population de la commune rurale de Bana passera de 19 515 habitants en 2020 à 21 499 habitants en 2024 (tableau de projection de 2020 à 2024). Avec le développement de l’activité minière dans la commune, tous ces chiffres peuvent être bien révisés à la hausse.

Il convient par conséquent d’entreprendre des actions de sensibilisation des populations sur la planification familiale afin de maitriser la croissance démographique.

IV. ORGANISATION SOCIALE DE LA COMMUNE

4.1. Historique du peuplement

16

Du PCD échu et de témoignages recueillis lors de diagnostic participatif, il ressort que la commune rurale de Bana abrite une population venue de plusieurs horizons.

De nos jours, la commune regroupe plusieurs ethnies en son sein dont les principales sont les suivantes : les Marka qui sont les premiers habitants suivis des Bwaba. Les peulh et les Mossé qui sont les derniers venus dans la Commune. Selon l’estimation de la population, les Marka représentent 90% de la population communale. Les Peulh, Mossé, Bwaba et autres représentent respectivement 6%, 3% et 2%. La langue dafing (celle des Marka) est la plus pratiquée dans la Commune. Elle est suivie du bwamu, du mooré et du fulfuldé. Le dioula est utilisé pour les échanges commerciaux. Malgré leurs différences, ces groupes ethniques vivent en bons termes entre eux. Jusque-là, la commune rurale de Bana n’a pas encore dérogé à sa tradition de terre d’accueil. Elle continue d’être une destination privilégiée pour beaucoup, particulièrement les agriculteurs mossé et éleveurs peulh venus du plateau Mossi, du Nord, du Centre Nord, du Centre Ouest et du Sahel à la recherche de terres cultivables et de pâturages. Avec la présence des sites aurifères, l’immigration est devenue plus importante et concerne principalement les mossé à la recherche du travail. A côté il y a une minorité de Maliens, Nigériens, Nigérians et de Togolais qui viennent pour faire fortune. Ils exercent essentiellement dans la pharmacopée, le commerce et la restauration. Si la commune est reconnue comme pôle d’attraction, elle connaît néanmoins des départs non négligeables. En période sèche, ils sont nombreux les jeunes filles et garçons à se rendre en ville (Ouaga, Bobo, Banfora, koudougou, Mangodara) à la recherche de travail rémunérateur. Les filles sont essentiellement employées comme domestiques tandis que les garçons se débrouillent souvent dans de petites activités du secteur informel. Les plus ambitieux franchissent les frontières pour échanger leurs forces de travail contre des revenus monétaires dans des pays comme la Côte-d’Ivoire, le Ghana, le Mali. Ils sont essentiellement des hommes. Si l’émigration vide la commune de ses bras valides, elle permet néanmoins de diversifier les sources de revenus et par conséquent, des investissements plus bénéfiques aux populations et à toute la commune. Le travail des enfants perdure avec son pic au moment des récoltes où certains enfants travaillent moyennant une rémunération. En matière de pratiques religieuses, la population de Bana estime à l’heure actuelle que les musulmans représentent 50% de la population totale, les traditionnels 25%, les catholiques et les protestants respectivement 15 et 10%. Toutefois la réalité du syncrétisme réligieux reste très forte au point que d’aucuns pourraient penser que la religion traditionnelle est plus pratiquée que les autres. Il n’ya aucune forme de conflit entre ces groupes religieux.

4.2. Organisation sociopolitique : pouvoir traditionnel et moderne

En général, l’organisation sociale traditionnelle place le chef de village au centre du pouvoir traditionnel. Première personnalité, le chef de village est le ‘’propriétaire’’ du terroir et a pour mission de présider à la destinée de la communauté. Il est le répondant du village auprès d’autres communautés. C’est aussi lui qui est le garant de la paix sociale et de la sécurité. Le chef de village fait office de juge et règle les litiges. Il est aidé dans ses tâches par le chef de terre dont le rôle ici est d’accomplir les rites et de faire respecter les principes coutumiers. Bien qu’ayant un droit de regard sur le domaine foncier, le chef de terre ne gère véritablement que les terres qui appartiennent à ses pères. Traditionnellement les terres sont des propriétés familiales dont la gestion est reconnue au plus âgé du lignage. Il n’y a donc pas de propriété individuelle. C’est peut-être ce qui explique en partie que la terre ne puisse faire l’objet de spéculation dans cette zone (en dehors du fait qu’elle soit perçue comme quelque chose de

17

sacré). Chaque aîné ou chef de lignage jouit d’une parfaite autonomie de gestion des habitants de son ressort territorial. Mais lorsqu’un conflit viendrait à s’éclater entre deux lignages par exemple, alors recours est fait au chef de village pour trouver une solution. En ce qui concerne la femme, elle bénéficie de l’usufruit des portions de terres de son mari ou de quelqu’un d’autre qui lui aura prêté sa parcelle. La propriété foncière ne lui est pas reconnue. Le plus souvent les femmes s’occupent des semis et de la récolte des champs pendant que les hommes s’occupent de la préparation de ces champs, depuis le compostage jusqu’au buttage. Quant aux jeunes ils bénéficient d’un regard bien meilleur dans les familles. Ils sont souvent associés aux prises de décisions sans problème. Dans la société traditionnelle, les jeunes participent aux travaux champêtres aux côtés du chef de lignage à qui reviennent toutes les récoltes obtenues. Ils peuvent disposer d’un lopin de terre où ils cultivent des céréales très tôt le matin ou à la fin de la journée. Ils n’ont véritablement accès à la terre que par héritage, et ce, au décès du chef de lignage.

Avec la venue de l’administration moderne, la chefferie traditionnelle a été bousculée au point d’en être réduite qu’à un organe consultatif (là aussi à titre honorifique). Et c’est à ce titre qu’elle participe souvent à la gestion de la Commune. Cependant pour certaines questions dont la délicatesse inquiète le pouvoir moderne, les chefs traditionnels sont courtisés car ils sont les mieux indiqués pour permettre un traitement équitable avec moins de chocs. C’est pourquoi ils sont impliqués dans la gestion du foncier rural par exemple.

Au niveau de l’organisation moderne, le CGTC a consacré la gestion des affaires locales à la commune avec un Maire élu à sa tête. L’organisation administrative de type républicaine est représentée par les services déconcentrés de l’Etat, la préfecture et l’institution municipale. C’est le préfet qui assure l’autorité de l’Etat au niveau local et coordonne les activités des services déconcentrés qui sont présents. Le Préfet entretient des rapports professionnels et administratifs avec le Maire. Il assure le règlement de certains conflits.

4.3. Place et rôle des différents groupes sociaux de la commune : Genre et perspectives

À Bana, les femmes sont présentes dans les associations et les groupements qui leur servent de cadre d’expression et d’affirmation de soi. Ainsi elles parviennent à mettre en valeur leurs talents dans le domaine socioéconomique à travers les activités comme le tissage, l’élevage de petits ruminants, la production de beurre de karité, l’agriculture, le commerce du dolo, du soumbala, de l’arachide et du savon qu’elles confectionnent elles-mêmes, etc.

Au niveau communal les femmes prennent part aux différentes rencontres. Elles sont présentes dans le conseil municipal au nombre de deux (02), contre dix-huit (18) hommes selon les enquêtes de l’INSD en 2017. Mais à la tête de ce conseil municipal, il y a une femme, qui est élue Maire de la commune. Cette représentativité des femmes dans les instances décisionnelles de la commune de Bana ne doit cependant pas cacher la réalité. Devant les hommes elles hésitent à donner leur point de vue et parlent très peu. Cela est dû aux pesanteurs sociales. De ce fait, des efforts sont encore à entreprendre dans le cadre de la promotion de la femme, afin de permettre son autonomisation effective..

Au plan organisationnel, les jeunes sont souvent regroupés en associations de jeunes au niveau des villages. Mais elles connaissent généralement des difficultés de fonctionnement.

18

Sur le plan professionnel, les jeunes pour la plupart pratiquent l’agriculture. A côté de cette activité existent d’autres activités secondaires telles que l’artisanat, l’élevage et le commerce. Aussi, ils sont employés par la société SEMAFO pour les activités minières.

Les personnes âgées sont consultées lorsqu’il s’agit d’actions communautaires à entreprendre. Quant aux allochtones (immigrants), ils sont invités aux différentes actions sauf sur les questions rituelles.

V. OCCUPATION ET GESTION DE L’ESPACE

Bana est une commune rurale, son chef-lieu garde toujours son aspect traditionnel à savoir une agglomération d’habitats et des champs de case. Le lotissement du chef-lieu de commune en cours va donner une autre configuration à travers un schéma d’aménagement bien établi.

5.1. OCCUPATION DE L’ESPACE RURAL

L’organisation de l’espace à Bana se présente comme suit : - Une zone d’habitations qui regroupe les maisons et les champs de case. - Une zone agro sylvo-pastorale qui comprend la zone de culture, et la zone de pâturage et toutes les zones occupées pour les formations végétales (naturelles et artificielles).

Outre ces zones, il existe dans la plupart des villages des endroits réservés aux lieux sacrés où il est interdit de couper les arbres.

Le tableau ci-dessous présente la situation de l’occupation et la gestion de l’espace dans la Commune de Bana.

Tableau 3 : Occupation des terres de la Commune

Unités Superficies (Km²) Pourcentage (%) Culture pluviale et territoire agroforestier 56,27489 36,12 Forêt galerie 0,024263 0,02 Savane arborée 6,958378 4,47 Savane arbustive et herbeuse 87,079805 55,90 Sol nu (érodé, dénudé, cuirasse, etc.) dune et sable 4,990185 3,20 Surface en eau 0,266127 0,17 Verger 0,19606 0,13 Total 155,789708 100,00 Source : BDOT 2O12

Au regard du tableau, 36.12% seulement du terroir communal est occupé par les activités agricoles et agro-forestières contre 55.90% pour la savane arbustive et herbeuse. La forêt galerie est en voie de disparition (0.02%) suivie de la savane arborée qui représente 4.47%. Les sols érodés dénudés et les cuirasses représentent 3.20%. On note également une faible proportion d’eau de surface (0.17%) et de verger (0.13%).

19

Carte 3 : Carte d’occupation des terres de la commune rurale de Bana

5.2. GESTION FONCIÈRE (DE L’ESPACE) Le système foncier est officiellement régi aujourd’hui par la loi n° 034-2009/AN portant Réorganisation Agraire et Foncière (RAF) adoptée en 2012. Mais, en général sur le terrain, l’occupation de l’espace épouse encore les traits de l’organisation coutumière.

On note dans la pratique un hiatus entre l’appropriation moderne et l’appropriation coutumière des terres. Selon la première, la terre appartient à l’Etat, aux collectivités territoriales et aux particuliers. Selon la seconde, la terre est la propriété des familles et/ou des lignages.

De nos jours, la gestion traditionnelle tout comme celle moderne du foncier a montré ses limites. Ceci se traduit par la fréquence des conflits entre agriculteurs et éleveurs, et quelquefois entre autochtones et migrants. Cette situation est aggravée par la méconnaissance des textes et par l’importance de l’immigration dans la commune rurale de bana pour l’orpaillage. Dans un tel contexte, la gestion du foncier et des conflits inhérents mérite une attention particulière. La loi sur la sécurisation foncière en milieu rural se présente donc comme un outil indispensable pour l’ensemble des 10 villages de la commune rurale de Bana.

20

VI. ACTIVITÉS ÉCONOMIQUES

6.1. AGRICULTURE

L’agriculture constitue la principale activité menée dans la commune.

6.1.1. La production céréalière

Les principales spéculations sont le maïs, le sorgho blanc, le riz pluvial. L’analyse du bilan céréalier révèle la prédominance de la culture du maïs sur les autres spéculations comme le sorgho, le niébé et le riz. Ces produits agricoles sont prioritairement destinés à la consommation ; néanmoins le surplus est vendu pour assurer certaines dépenses familiales.

6.1.2. Les productions maraichères

L’insuffisance de retenue d’eau dans la commune empêche le développement de la production maraîchère qui aurait pu constituer une source complémentaire en alimentation et en revenu. Son état d’organisation et la faiblesse du dispositif d’encadrement (ratio d’agent par village encadré) ne permettent pas un suivi et une estimation quantitative des productions comme les autres types de cultures. La production maraichère concerne la culture de pastèques, d’oignons, d’aubergines, de tomates, de choux ; cette culture est pratiquée essentiellement en saison sèche et constitue l’essentiel des cultures de contre saison.

6.1.3. Les productions de rente

Elles concernent les spéculations qui sont principalement destinées à la vente comme le coton, le sésame et le niébé. Comme l’est le maïs pour les cultures céréalières, la production de coton constitue la principale culture de rente dans la commune. Elle est suivie de la culture du sésame et du niébé. Principalement destinées à la vente, ces cultures de rente occupent de plus en plus de grandes superficies au détriment de celles destinées à la consommation.

Les tableaux suivant donnent l’évolution de la production et de la consommation et de la vente des principales spéculations agricoles de la commune de Bana.

Tableau 4 : Évolution de la production agricole en tonne de 2014 à 2019

Espèces agricoles 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Sorgho 2982 2985 2990 3256 3298 3292,5 Maïs 3851 3855 3880 3757 3905 4305 Riz 224 232 380 300 400 450 Niébé 295 322 315 450 463 756 Oignon 10 12,5 14 16 18,5 20 Sésame 60 65 70 75 85 90

21

Espèces agricoles 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Tomate 25 27 30 34 31 32 Coton NP 4.691 4.482 4.725 3.439 2.321 Source : ZATA/Bana

Tableau 5 : Évolution de la production consommée en tonne de 2014 à 2019

Espèces agricoles 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Sorgho 75 80 100 175 200 258 Maïs 120 155 200 208 340 403 Riz 20 25 32 40 60 75 Niébé 11 17 23 35 37.5 42 Oignon 1.5 2 2.5 3 4 5 Sésame 6 7.5 9 7 8 7 Tomate 7.5 10 20 25 30 28 Coton 0 0 0 0 0 0 Source : ZATA/Bana

La comparaison des tableaux de la production agricole et de la consommation permet dire que la population de la commune est à l’abris de la faim.

Tableau 6: Évolution de la production vendue en tonne de 2014 à 2019

Espèces 2014 2015 2016 2017 2018 2019 Sorgho 2907 2905 2885 2810 3098 3034.5 Maïs 3731 3700 3678 3549 3565 3902 Riz 204 207 348 260 340 375 Niébé 284 285 292 415 425.5 714 Oignon 8.5 10.5 11.5 13 14.5 15 Sésame 54 57.5 61 68 77 83 Tomate 17.5 17 10 9 1 4 Coton NP 4.691 4.482 4.724 3.439 2.321 Source : ZATA/Bana . L’analyse des différents tableaux montre que la majeure partie de la production agricole de la commune de Bana est vendue. En effet, en 2019 seulement 9% de la production totale est consommée tandis que les 91% restant sont vendus. On pourrait alors dire que la commune de Bana a atteint la sécurité alimentaire et que la population est monétairement riche. Or la commune de Bana fait partie de la région de la Boucle du Mouhoun dont le niveau de pauvreté est le plus élevé du pays. En effet, il présente un indice de pauvreté monétaire 48.1%, alimentaire de l’ordre de 80% et un taux de pauvreté de 49% selon l’Enquête Intégrale sur les Conditions de Vie des Ménages (EICVM 2009-2010). Cette situation serait due à l’insuffisance des infrastructures de conservation et de stockage qui oblige les producteurs à vendre rapidement la quasi-totalité de leur production au risque de les voir se détériorer. Cela explique aussi le

22

taux élevé de pauvreté dans la zone, car les revenus engrangés serviront plus tard à acquérir des denrées nettement plus chères.

6.1.4. Le niveau d’équipement

L’équipement agricole est dans la plupart des cas constitué de matériels de traction animale tels que les charrues bovines ou asines, les houes manga, les rayonneurs, les buteurs, les charrettes. Ces dernières années, on assiste à l’introduction du tracteur due à l’augmentation des superficies emblavées et à la politique agricole de l’État. Par ailleurs, la commune manque d’infrastructure de stockage des intrants agricoles.

Il faut noter que les terres agricoles de la commune rurale de Bana ne sont pas sécurisées pour le moment. Dans les années à venir l’application de la loi 034-2009/AN du 16 juin 2009 portant régime foncier rural sur la sécurisation foncière permettra de protéger les exploitations individuelles et familiales et surtout de limiter la spéculation foncière et les conflits qui en découlent. La dégradation croissante des terres et les méthodes culturales inadaptées (feux de brousse, défrichement anarchique) sont des contraintes qui menacent l’agriculture et la flore dans son ensemble

Le tableau ci-dessous fait l’analyse causale des principaux problèmes et donne les solutions adéquates aux problèmes de la production agricole dans les villages de la commune rurale de Bana.

Tableau 7 : Synthèse d’analyse des problèmes de la production agricole

Situation actuelle Causes structurelles Activités à entreprendre Les producteurs Manque d’outils modernes de culture Acheter du matériel agricole moderne présentent un faible Insuffisance des semences Faciliter l’accès aux semences niveau de production et améliorées. améliorées de productivité agro- Dégradation des sols Promouvoir les activités de DRS/CES sylvo-pastorale, halieutique et artisanale Pauvreté des sols Promouvoir les fumures organiques et/ou chimiques Source : Enquête TSD 2020

6.2. ÉLEVAGE L’élevage est la deuxième activité économique de la commune après l’agriculture.

6.2.1. La production animale.

L’élevage au niveau de la Commune de Bana est de type extensif. En saison sèche, les animaux sont le plus souvent laissés en divagation sans aucun suivi. En saison pluvieuse, les ovins et les bovins sont conduits vers les zones de pâturage tandis que les porcins et caprins sont gardés (attachés) et nourris avec le son des céréales ou les feuilles vertes. Au niveau communal, l’effectif du cheptel estimé par la ZATE de Bana est consigné dans le tableau ci- dessous.

23

Tableau 8 : Estimation de l’effectif du cheptel de la commune rurale de Bana

Espèces 2015 2016 2017 2018 2019 Bovins 4701 4795 4891 4989 5089 Asins 1421 1449 1478 1508 1538 Porcins 4423 4512 4602 4694 4788 Volailles 45527 46893 48300 49749 51241 Caprins 9363 9644 9933 10231 10538 Equins 7 7 7 7 7 ZATE/Bana 2020

Tableau 9 : Évolution de la quantité consommée du cheptel de 2015 à 2019

Espèces 2015 2016 2017 2018 2019 Bovins 28 40 36 49 47 Asins - - - - - Porcins - - - - - Volailles Non contrôlé Caprins 143 113 107 273 403 Equins ------Source : ZATE Bana, 2020

Au regard, des effectifs du cheptel, on constate que les abatages contrôlés concernent deux (2) espèces : les bovins et les caprins. Ces derniers constituent les espèces dominantes de la production animale. Les asins sont assez importants en nombre et sont utilisés comme moyen de transport dans les activités agricoles, commerciales et domestiques.

6.2.1. La santé animale

Les maladies rencontrées dans la commune sont principalement : la peste de petits ruminants, les pasteurelloses bovine et caprine, la pseudopeste aviaire. Les principales causes de ces maladies sont : le non-respect du calendrier vaccinal et le fait que les animaux ne soient pas le plus souvent vaccinés ; ces maladies entrainent la baisse de la production animale. Néanmoins, notons que le taux de couverture vaccinale est de 70%.

6.2.2. La commercialisation des produits d’élevage.

Les produits concernés par la commercialisation sont essentiellement les animaux vivants, le lait frais, les peaux en faible quantité. Les lieux de vente sont : les marchés locaux surtout celui de Boromo. Ces produits sont également écoulés vers les pays voisins tels que le Ghana et la Côte d’Ivoire. Les producteurs rencontrent beaucoup de difficultés pour la commercialisation des produits de l’élevage surtout en saison pluvieuse où la plupart des axes routiers deviennent impraticables.

24

L’inexistence d’un quai d’embarquement est aussi une problématique dans la commercialisation du bétail. En effet, en termes d’infrastructures agrosylvopastorales, la commune ne dispose que de deux parcs à vaccinations et d’une unité de transformation et de conservation agrosylvopastorale. Ce secteur, en raison de plusieurs facteurs (rareté des pâturages en saison sèche, insuffisance de pistes à bétail et de couloirs de transhumance, l’insuffisance de l’hydraulique pastorale) connaît d’énormes difficultés

L’exécution des activités inscrites dans le tableau suivant apportera des solutions aux difficultés rencontrées dans la production animale de la commune rurale de Bana

Tableau de l’analyse causale de la production animale et les solutions

Tableau 10 : Synthèse d’analyse des problèmes de l’élevage

Situation actuelle Causes structurelles Activités à entreprendre Les producteurs Insuffisance de pâturage Créer des aires de pâturages présentent un Insuffisance infrastructures Réaliser et aménager des infrastructures faible niveau de hydrauliques hydrauliques production et de Insuffisance à parc de Réaliser des pacs de vaccinations des grands productivité agro- vaccination ruminants sylvo-pastorale, Insuffisance d’aires d’abattages Augmenter le nombre des aires d’abattages halieutique et Insuffisance d’aliment Augmenter le nombre des magasins de artisanale complémentaire pour bétail stockage d’aliment pour bétail Source : Enquête TSD 2020 ..

6.3. PRODUCTION FORESTIERE

6.3.1. La sylviculture

Les principales activités sylvicoles sont : - Les reboisements pour la reforestation ou la satisfaction des besoins en bois, en numéraire. - Les plantations d’arbres fruitiers notamment les manguiers, les goyaviers, l’anacardier, etc. Les populations de la commune rurale de Bana ont réalisé une plantation d’arbres sur une superficie de dix (10) hectares (ha) en 2019. Le taux réussite est de 60%. Cette activité se poursuivra dans les années à venir afin de contribuer à la reforestation de la commune.

6.3.2. Les produits forestiers non ligneux

L’exploitation des produits forestiers non ligneux (PFNL) est une activité largement répandue. Très informelle, elle consiste essentiellement en de pratiques traditionnelles de production/cueillette, de ramassage gratuit, de transformation et de vente à des prix de convenance personnelle. Les produits forestiers non ligneux les plus exploités sont le karité et le néré. (Tableau ci-dessous)

25

Tableau 11 : Situation des produits forestiers non ligneux

Type de PFNL Quantité produite (t) Quantité vendue Quantité consommée Année 2017 2018 2017 2018 2017 2018 Amende de karité 63.13 46.34 63.13 46.34 10.5 9 Beurre de karité 4 5 4 5 3.5 3.1 Néré 5 6 7 6 0.5 0.5 Source : service de l’environnement de Bana

Les femmes de Bana disposent d’une unité de production de beurre de karité. Mais, une petite quantité d’amende de karité et graines de néré est transformée sur place. L’autre partie est destinée à la vente Aussi, les acteurs du domaine de l’environnement besoin d’un accompagnement qui prendra en compte le renforcement des capacités techniques et matérielles.

6.3.3. La production et consommation du bois et du charbon de bois

Les données dont nous disposons ne nous permettent pas de d’évaluer les quantités vendues et produites de charbon et de bois dans la communes. Néanmoins, le service de l’environnement a enregistré 1652 mètres cubes (m3) de bois consommé.

Tableau 12 : Production et consommation du bois et du charbon de bois

Type de produits Qté produite (m3) Qté consommée (m3) Qté vendue (m3) Bois _ 1652 - Charbon - - - Source : Service de l’environnement de Bana

6.3.4. Les productions halieutiques et fauniques

La Commune de Bana ne disposant pas assez d’eau de surface, les productions halieutiques sont donc faibles.

L’élevage d’espèces fauniques est peu connu dans la commune. L'une des formes d'exploitation de la faune est la chasse. La chasse est pratiquée dans la commune de façon traditionnelle ou sous forme de braconnage. Pour la protection des ressources fauniques, la mise en place d’un plan de gestion des ressources fauniques de la commune avec l’implication de la SEMAFO peut être envisagée. Le tableau ci-dessous l’analyse causale de la production forestière de la commune.

26

Tableau 13 : Synthèse d’analyse des problèmes de la production sylvicole

Description Causes structurelles Activités à entrependre Les producteurs Non maitrise des techniques de Renforcer les capacités techniques des présentent un production sylvicole producteurs (formation et équipement) faible niveau de Absence de pépinière communale Créer une pépinière communale production et de Manque de pépiniéristes Former et équiper des pépiniéristes productivité agro- sylvo-pastorale, Absence de forêt communale Créer une forêt communale halieutique et artisanale Manque de bosquet communal Créer un bosquet communal

Absence d’équipements Créer des points d’eau/ retenue d’eau dans la halieutiques commune Former les populations en pisciculture Source : Enquête TSD 2020

6.4. ARTISANAT

L’artisanat est peu développé dans la commune de Bana. Il mobilise un nombre limité d’acteurs. Les activités artisanales au niveau de la commune rurale de Bana s’articulent autour de l’artisanat d’art et de l’artisanat utilitaire. Les activités sont essentiellement tournées vers la forge, la vannerie, la poterie, la teinture (femmes), le tissage, la mécanique, la maçonnerie, la menuiserie, etc. L’artisanat pourrait être valorisé au moyen du renforcement des capacités des acteurs du point de vue technique et de l’esprit d’entreprise. Le tableau de l’analyse causale de la production artisanale propose des activités solutions pour augmenter la capacité technique et l’esprit d’entreprise des artisans des 10 villages de la commune.

Tableau 14 : Synthèse d’analyse des problèmes de la production artisanale

Description Causes structurelles Activités à entrependre Les producteurs Insuffisance de matières Doter les artisans en matières premières. présentent un faible premières et mévente des produits Organiser des foires communales niveau de production Manque d’outils moderne de Faciliter l’accès au crédit et à et de productivité production ; l‘équipement agro-sylvo-pastorale, Faible niveau formation des Former les jeunes et les femmes en halieutique et artisans artisanat artisanale Source : Enquête TSD 2020

VII. SECTEURS SOCIAUX

7.1. ÉDUCATION

7.1.1. Enseignement primaire

27

La Circonscription d’Éducation de Base (CEB) de Bana a ouvert ses portes seulement à l’année scolaire 2012-2013. Sur le plan éducatif, la commune dépendait de la CEB de Yaho. Désormais c’est la nouvelle CEB qui a la charge de l’encadrement des activités pédagogiques dans la commune rurale de Bana. À nos jours on compte 13 écoles primaires. Le tableau suivant donne un aperçu synoptique des infrastructures éducatives.

Tableau 15 : Infrastructures scolaires de la CEB de Bana

Nbre État des Nombre Nombre logements Nombre Nombre Village d’infras- Bailleur bâtiments classes latrines forages tructures Bon Moyen Mauvais Yona 1 Publique Bon 6 4 Bassana 1 Publique Passable 6 2 Sienkoro 1 Publique Mauvais 4 2 Bana 3 Publique Passable 18 3 Bissa 1 Publique Bon 3 6 Danou 1 Publique Bon 7 3 Solonso 1 Publique Bon 6 1 Somona 1 Publique Passable 6 1 Ouona 3 Publique Passable 18 7 Total 13 - - 74 4 17 7 12 12 Source : CEB/Bana, Février 2020

Les infrastructures des écoles de la CEB de BANA sont relativement défectueuses ; quatre (4) bâtiments sont en bon état selon les estimations. Il faut réfectionner les classes en délabrement et normaliser les classes des écoles à Sienkoro, à Bissa et à Danou. Les latrines et les forages sont à construire dans certaines écoles. Selon les données de l’INSD, la commune de Bana comptait pour l’année scolaire 2017/2018, 3 089 élèves du primaire répartis dans 66 classes, ce qui donne un ratio de 47 élèves par classe. Cela démontre qu’à ce jour, nonobstant l’augmentation des effectifs et tenant compte de celle des salles de classe, la commune de Bana est bien servie en matière d’infrastructures éducatives du primaire. Cependant, il est à noter que le village de Fofina ne possède aucune infrastructure scolaire. Par ailleurs, de l’enquête terrain, il ressort une mauvaise répartition spatiale des infrastructures scolaires notamment en ce qui concerne le village de Bana où toutes les écoles sont concentrées au centre, ce qui rend difficile l’accessibilité physique par certains enfants qui finissent par abandonner les classes. Les solutions préconisées sont entre autres, la construction d’une école primaire à Fofina et la mise en place de cantines dans les écoles pour diminuer les longs trajets à faire par les élèves. Quant au personnel enseignant, le nombre était de 77 selon les statistiques de l’INSD. Ainsi, le ratio élèves/maitre était de 40,12, inferieur à la moyenne nationale qui était de 48,7.

Tableau 16 : Aperçu des résultats au CEP des cinq dernières années scolaires

Effectif Admis Taux de réussite en % Sessions Total Garçons Filles Total Garçons Filles Total Garçons Filles 2015 434 242 192 242 138 104 55.76 57.02 54.16

28

Effectif Admis Taux de réussite en % Sessions Total Garçons Filles Total Garçons Filles Total Garçons Filles 2016 442 247 225 266 146 120 56.35 59.10 53.33 2017 422 196 226 243 120 123 57.58 61.22 54.42 2018 531 266 265 329 171 158 61.96 64.29 59.62 2019 439 218 221 155 81 74 35.31 37.15 33.48 Source : Données statistique de l’inspection

7.1.2. Enseignement post-primaire et secondaire

La commune rurale de Bana dispose de deux établissements d’enseignement secondaire. Un Collège d’Enseignement Général qui a ouvert ses portes depuis 2002 grâce à l’appui de partenaires français (Electriciens sans frontière), et un deuxième ouvert en 2011 dans le village de Ouona. Actuellement ces deux (2) établissements sont devenus des Lycées. Un autre Collège est construit à Bana.

Tableau 17 : Situation des infrastructures du post-primaire et du secondaire

État des Nbre de Effectifs 2019-2020 Nombre Nombre Village Infrastructure Bailleur bâtiments classes Garçons Filles Total latrines forage Bana Lycée Publique Bon 14 385 274 659 np 1 Bana CEG Publique Bon 5 178 182 331 np 1 Ouona Lycée Publique Bon 14 278 299 577 8 1 Total - - - 33 841 755 1567 - 3 Source : Enquête TSD 2020

L’enseignement secondaire compte deux (2) Lycées et un Collège d’Enseignement Général (CEG) concentrés à Bana et Ouona. Les élèves des villages les plus reculés, parcourent de longues distances pour rejoindre ces établissements. Cela occasionne souvent des abandons de classes. Pour l’année scolaire, 2019-2020, l’enseignement secondaire enregistre au total 1567 élèves soit 841 garçons et 755 filles. La norme 70 élèves par classe n’est pas respecté dans certaines classes. Cependant, la moyenne est de 48 élèves par classe c’est le CEG de Bana qui concentre le plus d’élèves par classe soit un ratio de 67 élèves par classe. Cela peut s’expliquer par le faible taux de scolarisation au secondaire. En effet, en 2017/2018, la commune de Bana comptait 205 élèves au secondaire contre 1 283 au post-primaire. Outre les mariages et les grossesses, la pauvreté et les difficultés d’accès aux infrastructures occasionnent des abandons de classe au profit des sites aurifères. La mise en place des cantines scolaires pourrait résoudre le problème des élèves des villages éloignés pour les repas de midi. Il faut noter que le nombre d’enseignants titulaires est insuffisant au post-primaire et secondaire. Le manque est compensé par des vacations.

7.1.3. Alphabétisation

Dans la commune rurale de Bana, l’éducation non formelle est dispensée dans les Centres Permanents d’Alphabétisation et de Formation (CPAF) ou dans des lieux aménagés à cet effet conformément aux

29

objectifs définis lors des états généraux de l’éducation en 1994. Au nombre de dix (10) ces centres ne sont pas fonctionnels (ou presque pas).

Tableau 18 : Situation des infrastructures d’éducation non formelle Village Nombre de CPAF Etat des Bâtiments DANOU 02 Moyen BASSANA 01 Moyen SOLONSO 01 Moyen BANA 02 Bon BISSA 01 Moyen OUONA 03 Moyen TOTAL 10 Source : Enquête TSD Au final, le village de Fofina ne dispose d’aucune infrastructure éducative La mise en œuvre des activités consignées dans le tableau qui suit apportera des solutions idoines aux problèmes de l’enseignement dans la commune de Bana

Tableau 19 : Synthèse d’analyse des problèmes de l’enseignement

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre La population de la Insuffisance d’infrastructures Construire et équiper des écoles notamment à commune rencontre et d’équipements de Fofina des difficultés l’éducation et de la formation d'accès aux services Insuffisance de personnel Affecter du personnel enseignant dans les sociaux de base écoles Faible scolarisation des enfants Augmenter le taux de scolarisation des enfants Insuffisance de centres de Augmenter le nombre des centres formation et formation de des jeunes et des rendre fonctionnel ceux existants femmes

7.2. SANTÉ

La commune rurale de Bana abrite trois Centres de Santé et de Promotion Sociale (CSPS) situés à Bana chef-lieu de la commune, à Ouona et à Yona. Toutes ces formations sanitaires sont fonctionnelles. Elles relèvent du district sanitaire de Boromo. En plus la commune dispose d’un dépôt privé de médicament.

30

Tableau 20 : Situation de la couverture géographique des CSPS

CSPS Villages couverts Distances Bana 0km Danou 2 km Bana Bassana 6 km Bissa 6 km Fofina 6 km Yona 0 km Yona Solonso 10 km Wona 0 km Wona Somona 2 km Sienkoro 6 km Source: CISSE DS/BOROMO

Dans la commune de Bana, cinq (5) villages sont couvertes en termes d’accessibilité géographique selon les rayons moyens d’action théoriques (RMAT) de 5 km et 7,1 km, représentants respectivement les normes de l’OMS et la moyenne nationale. Quatre le sont uniquement selon la moyenne nationale (7,1 km) et un village, celui de Solonso ne l’est ni par le RMAT de 5 km ni par celui de 7,1 km.

Tableau 21 : Effectif du personnel soignant par CSPS

CSPS Nombre total Catégories de personnel Observations Infirmier d’état Sage femme d’état Bana 4 Infirmier breveté Agent itinérant de santé Infirmier d’état Yona 3 Accoucheuse brevetée Agent itinerant de santé Infirmier d’état Ouona 3 Sage-femme d’état 4 bénévoles Agent itinerant de santé Source : CSPS de Bana, Yona et Ouona

Les pathologies les plus fréquentes sont :

➢ Le paludisme au niveau des enfants de 0 à 5 ans entre juin à Novembre. ➢ Les bronchites au niveau des enfants de 0 à 5 ans et des femmes enceintes entre Octobre à Mars. ➢ Les lésions cutanées et les diarrhées des personnes de tout âge entre Juillet et décembre.

La commune de Bana se trouve à 75 km de Boromo. Les évacuations sanitaires sont pénibles avec des routes peu praticables surtout en saison des pluies. La nécessité d’un centre médical dans la commune, urge.

31

Ainsi, la nécessité d’un centre médical dans la commune, urge. Il faut aussi créer des CSPS qui respectent les normes en matière de distance. Certains médicaments et les examens médicaux ne sont disponibles qu’à Boromo ou à Dédougou. L’eau potable est assurée par des forages peu fonctionnels. Les différentes prestations offertes à la population dans les formations sanitaires se résument aux soins curatifs, aux soins préventifs, à la disponibilité des médicaments essentiels génériques. L’apport du secteur privé dans le domaine de la santé est quasi inexistant. Néanmoins, SEMAFO est intervenant dans le CSPS de Ouona avec la construction d’un bâtiment pour la récupération des enfants malnutris. Aussi, on distingue un cabinet privé de soins installé par SEMAFO à l’usine, mais qui prend en charge uniquement les demandes en santé de son personnel.. En ce qui concerne le taux de fréquentation, il a été établi une forte corrélation entre la distance et l’utilisation des centres de santé. La population des villages situés à plus de 5 km utilisent moins les centres de santé.

Le tableau suivant résume les actions à entreprendre pour une un meilleur service de santé aux populations de la commune.

Tableau 22 Synthèse d’analyse des problèmes de de santé

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre Insuffisance des infrastructures Construire et équiper des CSPS sanitaires et des équipements notamment à Solonso Rupture fréquente des médicaments Approvisionner les depots La population de dans les dépôts pharmaceutiques la commune Manque de centre médical communal Eriger le CSPS de Ouona en CM rencontre des Insuffisance de personnel Affecter du personnel medical difficultés d'accès Doter les CSPS de matériel roulant aux services Manque de d’ambulance et de (ambulances et moto), de matériel sociaux de base motocyclette informatique Manque de laboratoire d’analyse Construire un laboratoire d’analyses médicale médicales

7.3. APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE La commune rurale de Bana regorge un nombre important d’infrastructures hydrauliques. Le récapitulatif est fait dans le tableau qui suit.

Tableau 23 : Situation des infrastructures hydrauliques dans la commune

Villages Puits à grand Forages Forages AEPS Barrage Bouli diamètre pastoraux F NF T F NF T F NF T F NF T Bana 18 3 21 0 0 0 4 0 4 0 1 0 0 0 Wona 12 1 13 5 3 8 4 1 5 0 0 0 0 0

32

Villages Puits à grand Forages Forages AEPS Barrage Bouli diamètre pastoraux F NF T F NF T F NF T F NF T Danou 4 2 6 0 0 0 1 0 1 0 0 0 0 0 Bassana 4 0 4 0 0 0 2 0 2 0 0 0 0 0 Solonso 4 0 4 0 0 0 2 0 2 0 0 0 0 0 Somona 4 0 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Yona 8 1 9 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Fofina 1 0 1 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 Bissa 4 0 4 0 0 0 2 0 2 0 0 0 0 0 Sienkoro 5 0 5 0 0 0 2 0 2 0 0 0 0 0 Total 64 7 71 5 3 8 17 1 18 0 1 0 0 0 Source : Enquête TSD 2020

Dans le domaine de l’hydraulique 71 forages ont été répertoriés dont 07 non fonctionnels. Le nombre de puits buisés et/ou à grand diamètre est de 18 dont 01 non fonctionnels. Il n’y a pas de barrage dans la commune. On dénombre 08 AEPS uniquement à Ouona dont 03 non fonctionnelles. On note aussi, l’existence d’un bouli dans le village de Bana et d’une retenue d’eau réalisée à Ouona par la SEMAFO pour ses besoins de traitement du minerai d’or. Tous les forages sont gérés par des COGES.

Des disparités existent dans la répartition des forages au sein d’un même village et entre les villages. Les populations signalent la présence d’une probable roche souterraine qui empêche la réalisation de forages dans certains villages en particulier à Fofina. En prenant en compte l’accroissement des populations des différents villages, on arrive à la conclusion qu’il est nécessaire de poursuivre la réalisation des forages en vue d’améliorer la satisfaction des besoins des populations de la commune en eau potable.

En faisant le rapport forages fonctionnels/nombre de population, on constate que le ratio est 1 forage pour 305 habitants. Ce qui est supérieur à la norme nationale qui est de 1forage pour 250 habitants. Néanmoins, la mauvaise répartition spatiale des forages accentue le besoin réel en eau potable.

Tableau 24 : Synthèse d’analyse des problèmes d’approvisionnement en eau potable

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre La population de la Réhabiliter les forages existants et non commune Insuffisance de points fonctionnels rencontre des d’eau (forages) Réaliser des forages qui respectent les normes en difficultés d'accès termes d’accessibilité aux services Manque de bornes Construire des bornes fontaines dans chaque sociaux de base fontaines (AEPS) village

33

7.4. ASSAINISSEMENT ET CADRE DE VIE

Dans le domaine de l’assainissement, la gestion des ordures ménagères se fait de façon traditionnelle. Cette charge revient souvent aux femmes qui jettent les déchets ménagers dans la nature. En matière d’aménagement, les voiries et les canalisations sont inexistantes. Les eaux de pluie suivent toujours leur cours naturel engendrant quelques fois des désagréments tels que les inondations.

De nombreuses familles construisent des latrines. Elles expriment vivement le besoin d’en acquérir. A cet effet, la population a pu bénéficier de l’appui matériel et technique de l’ONG Water AID. Mais le besoin existe toujours. La plupart des latrines publiques dans la commune sont celles des services et des écoles. En fait, la commune ne dispose pas de latrine publique en tant que telle.

Tableau 25 : Situation des latrines familiales et publiques dans la commune

N° Villages/secteurs Latrines familiales Latrines publiques Observations 1 Bana 302 21 6 pleines 2 Wona 262 22 2 pleines 3 Danou 173 10 7 pleines 4 Bassana 132 11 7 pleines 5 Solonso 117 3 Mauvais entretien 6 Somona 114 4 RAS 7 Yona 169 6 3 pleines 8 Sienkoro 81 3 3 mauvaise 9 Bissa 107 3 3 pleines 10 Fofina 45 0 RAS TOTAL 1502 83 31 latrines pleines Source : Enquête TSD

On dénombre 83 latrines publiques et 1502 latrines familiales, dont 31 latrines pleines. Mais une inquiétude subsiste quant à l’usage des latrines familiales. Selon les témoignages presque toutes les familles veulent des latrines, mais la majorité les abandonne et rejoigne la nature pour se soulager à cause de certains préjugés. Il faut une bonne sensibilisation sur les avantages de la construction et l’utilisation des latrines.

Tableau 26: Synthèse d’analyse des problèmes en matière d’assainissement

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre La population de la Insuffisance de Promouvoir la construction et l’utilisation des latrines commune rencontre des latrines familiales familiales difficultés d'accès aux Insuffisance des Construire des latrines publiques pour les marchés, les services sociaux de base latrines publiques écoles et les services dans la commune

34

7.5. CULTTURE, SPORT ET LOISIRS

La commune de Bana dispose comme infrastructures culturelles, d’une maison de la femme et de trois maisons des jeunes. Le sport et les loisirs manquent de cadres d’expression. Il est donc nécessaire de créer les cadres d’expression sportive, artistique et ludique. Il faut aussi susciter la création de groupes artistiques et d’équipes de football et dans les villages.

Le tableau suivant résume les actions à entreprendre pour améliorer la pratique du sport et de la culture dans la commune.

Tableau 27 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au sport et de la culture dans la commune

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre La population de la Insuffisance des Construire une maison des jeunes dans chaque commune rencontre des infrastructures village difficultés d'accès aux culturelles, sportives Délimiter un terrain de sport dans claque village services sociaux de base et de loisir Doter les jeunes d’équipements de sport Promouvoir les activités culturelles et sportives

VIII. LES ACTIVITES ECONOMIQUES

8.1. ROUTES ET MOYENS DE TRANSPORT

L’activité de transport se mène essentiellement par la route dans la Commune de Bana. L’accès à la Commune est rendu possible grâce à la seule route départementale qui traverse la Commune du Nord au Sud reliant les villages de Ouona et de Bana à ceux de Mana et Bagassi pour rejoindre la Route Nationale N°1 (RN1) à Ouahabou. Cette voie est impraticable en saison hivernale et sa praticabilité en saison sèche n’est pas aisée.

Les problèmes relevés par les populations sont :

- Les difficultés d’accès de certains villages dus à la dégradation du réseau routier par l’érosion hydrique. - Les accidents fréquents sur certaines pentes raides des collines. - La commune présente ainsi un espace plus ou moins enclavé.

Le transport en commun est assuré par des minis cars disponibles tous les jours de la semaine. Il existe quelques véhicules pour des particuliers. Les tricycles et certains camions assurent le transport des marchandises à destination des marchés de la commune, mais aussi à destination d’autres marchés hors de la commune. Les charrettes assurent le transport des produits agro-sylvo-pastoraux des paysans. Le moyen de déplacement de la plupart des populations reste les bicyclettes et les motocyclettes. Elle est également desservie par les cars de la SEMAFO pour le transport du personnel.

35

Notons que la population de Bana éprouve d’énormes difficultés pour le transport des personnes et des marchandises. Pour remédier à ces difficultés, il faut construire des routes adaptées au relief et praticables en toute saison. Le tableau ci-dessous présente la situation des problèmes liés au transport ainsi que leurs solutions.

Tableau 28 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au transport dans la commune de Bana

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre C. Les activités Absence de gare routière aménagée Construire gare routière économiques soufrent Insuffisance de routes et pistes Construire des routes et des pistes de l’enclavement et praticables praticables en toute saisons l’insécurité dans les Manque d’ouvrages de Construire des ouvrages de villages. franchissement adéquat franchissement durables

8.2. COMMERCE

Les activités commerciales dans la commune rurale de Bana sont assez développées particulièrement au niveau du village de Ouona. Les produits échangés sont entre autres des produits de l’agriculture, de l’élevage, des produits manufacturés et des produits de cueillette. Au regard de l’affluence le jour du marché de Ouona, du volume très important des échanges qui y ont lieu, le marché de Ouona est un carrefour commercial et son extension par la construction de nouvelles boutiques et hangars ne fera qu’impulser une économie locale en plein décollage dans la Commune.

Dans les villages, les AGR sont menées par la plupart des femmes en vue de générer des revenus à même d’aider à faire face aux nombreuses dépenses de consommation des ménages et de la scolarité des enfants. Pour plus de viabilité, les acteurs et actrices de ce secteur doivent s’organiser en corps de métiers.

Les problèmes qui minent le secteur du commerce sont inscrits dans ce tableau avec leurs solutions éventuelles

Tableau 29 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au commerce dans la commune de Bana

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre Les activités Insuffisance infrastructures marchandes Construire des boutiques de rue économiques Manque de Marché moderne Construire des marchés complets (hall soufrent de central, boutiques, hangars, boucherie) l’enclavement et Manque de Marché à bétail Construire des marchés à bétail l’insécurité dans les Insuffisances des magasins de stockage Construire des magasins de stockage villages et de concervation et de concervation Insuffisance d’accès aux crédits Faciliter l’accès aux crédits

36

8.3. ÉNERGIES

La principale source de production énergétique pour la majorité de la population est le bois et le charbon de bois, ensuite viennent les hydrocarbures. En outre la plupart des populations utilisent les piles, les batteries pour éclairer les maisons. Cependant, il faut signaler que la société SEMAFO à installer une centrale électrique à Ouona pour satisfaire ses besoins en énergie et qui alimente le chef-lieu de la Commune Bana. Au regard du développement assez important des activités économiques dans la Commune, il urge d’entreprendre des démarches en vue de l’électrification des autres villages dont la localité de Ouona qui est un important pool commercial.

8.4. TOURISME ET HÔTELLERIE Les activités touristiques de même que celles liées à l’hôtellerie sont assez rares dans la commune rurale de Bana. Aussi, l’offre d’hébergement est très limitée. On note quelques centres d’hébergement de qualité relativement médiocre situés dans le village de Ouona. À cela, s’ajouter les centres d’hébergement des agents de la SEMAFO. Cette offre si limitée des infrastructures d’hébergement dans la commune est une des causes principales du non développement du tourisme dans la commune. La construction d’une auberge communale et d’autres infrastructures d’hébergement serait salutaire. Aussi, le conseil municipal devra user d’ingéniosité pour créer/identifier des sites et des activités attractives, notamment dans la perspective du regain économique que va connaître la commune dans les années à venir. Synthèse des problèmes et solutions liés à l’énergie, au tourisme et hôtellerie et même de la sécurité

Tableau 30 : Synthèse d’analyse des problèmes liés au tourisme et hôtellerie dans la commune

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre Insuffisance d’énergie électrique dans Electrifier toute la commune Les activités la commune économiques soufrent Insuffisances de sites touristiques et Constructions d’infrastructures de l’enclavement et d’hébergement d’hébergement et de restauration l’insécurité dans les villages Absence de postes de police et de Créer des postes de police et de gendarmerie gendarmerie dans la commune

8.5. COMMUNICATION ET TÉLÉCOMMUNICATION

La communication concerne principalement les canaux de communication et les médias. Il prend également en compte les postes et télécommunications.

La communication dans la commune rurale de Bana passe par les marchés, les crieurs publics, le porte en porte, les lieux de cultes, les services techniques et les organisations paysannes que par les moyens modernes de communication tels que les téléphones mobiles, les radios et la presse écrite. Il faut ajouter à cela les tableaux d’affichage qui existent par endroit, mais qui ne sont pas lus par tous du fait de l’analphabétisme.

37

Sur le plan médiatique, la connexion avec le monde extérieur est rendue possible par le biais de la télévision nationale et la radio nationale. Les conditions d’accès à ces chaînes restent difficiles et posséder un poste téléviseur reste un luxe pour la plupart des populations. Cependant la réception de la radio nationale est plus facile et les postes radios sont plus faciles d’accès pour les populations par rapport à la télévision. La commune ne dispose pas de radio communale toute chose qui rend difficile la fluidité de l’information. La presse écrite n'y existe pas et l'accès à cette source est très difficile par l'absence de point de vente et l'analphabétisme des populations. Des efforts restent encore à fournir dans ce secteur afin de permettre la fluidité de l’information notamment pour la diffusion des informations communales en langues locales.

La couverture téléphonique de la commune est assurée par les trois opérateurs de téléphonie mobile TELMOB, ORANGE et TELECEL.

La commune rurale de Bana ne dispose pas d’infrastructures de poste de télécommunication.

8.6. MINES ET CARRIÈRES

La commune de Bana présente de potentialités minières dont certaines sont déjà en exploitation de façon industrielle. L’orpaillage occupe une part importante des populations jeunes et attire celles d’autres contrées. C’est en 1996 que des permis d’exploration minière à Mana, et Kona ont été accordés par le Gouvernement du Burkina Faso à la Société d’Exploitation des Mines de l’Afrique de l’Ouest (SEMAFO) à travers sa filiale Mana Minéral S.A. En mai 2006, les travaux de construction de la mine de Mana ont été officiellement lancés et en mars 2008, la première coulée d’or est réalisée. Il s’agit d’un gisement aurifère, minerai de type volcano- sédimentaire (oxydé, transition + sulfuré). SEMAFO a créé plus d’une centaine d’emplois non qualifiés au profit de la population. Cependant, les retombées financières à l’endroit du budget communal sont toujours attendues. Cette exploitation qui cause des dommages environnementaux devrait faire l’objet de prélèvement fiscal pour prévenir la dégradation de l’environnement. Cela pourrait aussi améliorer l’assiette fiscale de la commune.

8.7. FORMATION PROFESSIONNELLE ET EMPLOI

À l'image du pays dans son ensemble l’agriculture reste le secteur qui occupe plus de personnes. Les sources de diversification des revenus ne sont pas nombreuses (inexistence de points d’eau pour les activités de contre saison, difficulté d’accès au crédit…). Cette situation pourrait avoir des solutions par la formation professionnelle des jeunes à d'autres activités et par l'aménagement des bas-fonds et points d'eau pour les cultures de contre saison. Ces formations nécessitent la construction d’infrastructures adaptées.

Le chômage des jeunes, la pluviométrie capricieuse, le changement climatique et les crises financières et alimentaires au niveau international sont autant de réalités qui rendent les populations encore plus vulnérables. Au vu de cela, des mesures appropriées doivent être prises pour lutter contre la pauvreté et le chômage des jeunes. Et cela passe par un engagement ferme et une application des autorités communales à chercher des solutions à travers la mise en œuvre d’actions concrètes sur le terrain à savoir :

38

- La Promotion des femmes en mettant des crédits à leur portée pour leurs AGR; - La réalisation d’aménagements hydro agricoles spécifiquement en direction des jeunes et des femmes ; - La Création de centres de formation professionnelle (apprentissage de métiers) au profit des jeunes ; - La facilitation de l’accès aux micros crédits pour les jeunes ; - La promotion de l’auto emploi et le soutien à l’initiative privée ;

Pour y parvenir, la commune devrait faire appel aux partenaires déjà existants et à toutes les bonnes volontés, mais aussi développer la coopération décentralisée.

8.8. PERSPECTIVES DES SECTEURS DE PRODUCTION ET DE SOUTIEN A LA PRODUCTION

L'économie de la commune rurale de Bana repose essentiellement sur le secteur de la production (l’agriculture, l'élevage, la pêche, l’artisanat et l’orpaillage). Une attention particulière doit être réservée à ces domaines qui occupent près de 90% de la population. Aussi des mesures correctives et d’intensification de ces domaines pourront être un levier de croissance de la commune rurale de Bana. Du côté de l’orpaillage, il doit être plus organisé et des mécanismes d’imposition sont nécessaires pour supporter le dommage environnemental. L’élevage devra être appuyé par la réalisation d’infrastructures telles que les aires de pâturages et les pistes à bétail. Le commerce et le transport, principaux secteurs de soutien à la production, apportent une contribution considérable dans la création des richesses de la commune. Cependant, le développement de ces secteurs est forcément lié à l'existence des infrastructures et à une bonne organisation des acteurs. À cet effet, le désenclavement de la commune par la réalisation de voies praticables en toutes saisons viendra intensifier les activités de commerce et de transport de la commune. Une sensibilisation sur le civisme fiscal permettrait l’amélioration de l’assiette fiscale de la commune.

IX. GOUVERNANCE ET FINANCES LOCALES

9.1. GOUVERNANCE LOCALE

9.1.1. Organisation de l’institution municipale

La Commune de Bana compte 10 villages administratifs. Elle est administrée par un conseil municipal qui comprend 20 conseillers dont deux (02) femmes, ce qui dénote une faible représentativité des femmes (2%) dans le conseil municipal. Le conseil municipal est composé de trois (03) partis politiques avec cinq (05) conseillers de l’UNIR/PS, treize (13) conseillers CDP et deux (02) conseillers UPC. Il existe aussi des Conseils Villageois de Développement dans tous les villages pour appuyer le conseil municipal. Le conseil municipal connaît un fonctionnement normal et régulier au rythme d’une session par trimestre avec une participation moyenne des conseillers. Il existe quatre (04) commissions permanentes : - La commission « affaires économiques et financières » ;

39

- La commission « environnement et développement local » ; - La commission « affaires générales, sociales et culturelles » ; - La commission « aménagement du territoire et gestion foncière ».

9.1.2. Administration communale

Selon les dispositions de l’arrêté 2012-00027 MATDS/MEF du 06 avril 2012 portant organisation type de mairie de commune rurale, il est institué dans la mairie de la commune rurale des services essentiels que sont : - le Secrétariat Général, - le Secrétariat du Maire, - le service de la comptabilité, - le service de la régie de recette, - le service de l’état civil et des statistiques, - le service de matière transférée, - le service des affaires domaniales et foncières et - le service technique municipal.

Cependant, l’administration de la mairie de Bana est organisée autour des services ci-après : - Le secrétariat général ; - Le service de l’état civil tenu par un agent de bureau ; - Le service de la comptabilité tenu par un aide comptable ; - Le secrétariat particulier du Maire tenu par une secrétaire dactylographe ;

Quant aux équipements et matériels, la commune rurale de Bana n’est pas suffisamment bien équipée. Les équipements et mobiliers de bureau de la mairie se composent de : - D’ordinateurs ; - D’imprimantes ; - Un (01) système solaire qui malheureusement est en panne ; - Cinq (05) tables ; - De chaises pour la salle de réunion ; - De chaises pour les bureaux ; - D’armoires de rangement ; - Deux (02) motocyclettes.

Ainsi, la Mairie de la commune de Bana est caractérisée par une insuffisance en personnel, matériel et équipements de bureau.

Pour communiquer, la mairie utilise les crieurs publics, les radios et les leaders d’opinion et le téléphone portable.

9.1.3. Gestion des conflits

Les principaux conflits rencontrés dans la commune rurale de Bana se résument le plus souvent aux conflits fonciers entre agriculteurs et éleveurs liés à la non-délimitation des zones de pâture et des pistes à bétail. Il existe également des conflits entre autochtones pour les questions d’usurpation de droit de gestion de la terre.

40

Par ailleurs, beaucoup de conflits fonciers naissent dans les villages entre les migrants et les autochtones liés à l’orpaillage. De plus en plus avec les sites miniers, on assiste à des conflits entre propriétaires terriens et les miniers.

Les conflits sont d’abord gérés à l’amiable ; si un consensus n’est pas trouvé, les protagonistes se réfèrent à la médiation de la préfecture, de la mairie, ou de certains services techniques ; généralement des solutions sont vite trouvées.

9.2. FINANCES LOCALES

9.2.1. Budget communal

Potentiel fiscal de la commune

La commune rurale de Bana regorge de potentialités économiques importantes. Le potentiel fiscal de la commune se compose de :

- Contributions des patentes ; - Taxe d’abattage ; - Droits d’expédition des actes administratifs et d’état civil, - Droits de place ; - Participation des groupements de collectivité ; - Taxe de mutation ; - Contribution du secteur informel - Taxe sur les armes - Licence des débits de boisson ; - etc.

À ces impôts et taxes la commune gagnerait à prendre en compte la taxe sur l’occupation du domaine public, la taxe du dommage environnemental et la taxe sur les panneaux d’enseigne. La commune rurale de Bana possède ainsi un potentiel fiscal diversifié. Cependant, le recouvrement reste limité par l’incivisme fiscal de la population, l’absence de statistiques fiables sur les biens et services taxables et l’insuffisance de personnel pour le recouvrement.

Le renforcement du personnel, et des capacités des agents de recouvrement et la mise à leur disposition des moyens nécessaires leur permettront de mener à bien leurs missions. Aussi, des campagnes de sensibilisation à l’endroit de la population sur le civisme fiscal permettront d’améliorer l’assiette fiscale.

Recettes communales

Les recettes de la commune de 2014 à 2018 dépassent les dépenses réalisées aussi bien en section d’investissement que de fonctionnement. Les tendances d’évolution des recettes et des dépenses de la commune ont été à la hausse au cours des cinq (5) dernières années budgétaires de 2014 à 2018. Cette hausse au niveau des recettes a été surtout sensible au chapitre des recouvrements et participation. Au cours de ces exercices budgétaires ce chapitre est passé de 43 881 114 FCFA en 2015 pour atteindre 1 425 868 518 FCFA et 2018.

41

Tableau 31: Budget exécuté par la commune de Bana

2013 2014 2015 2016 2017 2018 Investissement 1 425 868 Recettes 30 188 328 102 847 174 43 881 114 105 432 656 793 160 984 518 Dépenses 62 551 529 96 026 213 41 858 296 105 432 656 94 179 067 129 764 811 1 296 103 Résultat -32 363 201 6 820 961 2 022 818 0 698 981 917 707 Fonctionnement 1 117 536 1 341 420 Recettes 59 478 906 95 764 862 50 095 645 43 339 528 678 179 Dépenses 23 110 005 79 871 024 32 500 901 43 339 528 711 132 604 813 071 466 Résultat 36 368 901 15 893 838 17 594 744 0 406 404 074 528 348 713 . De l’analyse du tableau, on peut dire la commune de Bana peut financer des projets à hauteur d’un milliard et demi.

L’amélioration des finances locales passe par une meilleure prise en compte des principales activités de la commune. L’accroissement de la production et des rendements des secteurs de production et de soutien à la production pourrait être, à cet effet, la véritable rampe de lancement de l’économie locale. Un accent particulier devra être mis sur le développement du secteur minier de manière à rentabiliser cette richesse naturelle de la commune. Par ailleurs, le désenclavement de la commune sera un impératif pour un véritable décollage économique.

Le recours à d’autres sources de financement s’avère également nécessaire. À cet effet, le développement du tourisme culturel semble être une des sources de revenus pour la commune rurale de Bana. Aussi, le recyclage, la formation des agents de recouvrement et la mise à leur disposition des moyens nécessaires leur permettront de mener à bien leurs missions. Des campagnes de sensibilisation à l’endroit de la population sur le civisme fiscal permettront d’améliorer l’assiette fiscale.

L’accent mis sur le chapitre 75 (impôts et taxes, contributions directes) permettrait d’améliorer les recettes.

9.2.2. Institutions financières décentralisées

La Commune rurale de Bana dispose d’une caisse populaire à Ouona comme structure de microfinance. Cette structure octroie à la population (artisans, les femmes et les jeunes) en particulier les commerçants des crédits dans l’optique de promouvoir leurs activités.

X. PARTENAIRES AU DÉVELOPPEMENT

Les principaux partenaires au développement de la Commune sont l’État représenté par les services déconcentrés, les projets et programmes, les ONG et associations de développement.

42

10.1. SERVICES TECHNIQUES DÉCONCENTRÉS DE L’ETAT

Les Services techniques déconcentrés (STD) de l’État ont principalement pour tâche d’appuyer les communes dans leur fonction et d’exécuter des missions régaliennes de l’État dans leurs domaines respectifs. Les STD présents dans la commune sont :

- La préfecture ; - Les CSPS ; - La circonscription de l’enseignement de base ; - Le Service départemental de l’environnement et du développement durable ; - La Zone d’animation technique de l’agriculture (ZATA) - La Zone d’animation technique de l’eau (ZATE).

Les difficultés rencontrées par les STD dans l’exécution de leurs missions de même que les solutions y afférent sont consignées dans le tableau ci-dessus.

Tableau 32 Tableau 33 : Synthèse d’analyse des problèmes des STD dans la commune

Situation actuelles Causes structurelles Activités à entreprendre Les acteurs de Mauvais état des Rénover tous les bâtiments administratifs développement de la bâtiments administratifs commune de Bana ont Insuffisant d’équipement Doter les STD d’équipement nécessaire une faible capacité de bureau opérationnelle dans la Insuffisant de personnel Renforcer les capacities des STD gouvernance locale Assurer une bonne collaboration avec les STD Affecter du personnel en nombre suffisant

10.2. PROJETS ET PROGRAMMES / ONG

Les ONG, programmes et projets intervenants dans la commune sont présentés dans le tableau qui suit :

Tableau 34 : Les ONG, Projets et Programme

Partenaire/Projet Domaine d’intervention Réalisation SOFITEX Agriculture Intrants CEG, école, cantine endogène, réhabilitation forage, Fondation Développement ouverture de voie construction d’habitats et de lieux SEMAFO de culte FONAEF Éducation Fonds pour alphabétisation, formations techniques FODEL Elevage Octroi de crédits, CATWEL/GRAINE Micro finance Crédits AGR OCADES Micro- finance Plate-forme multifonctionnelle PSCE Elevage Construction poulaillers, dotation fonds en cours PAFASP Elevage Crédits, formations, subventions ODA Eau Forages

43

PAPCIDeL Décentralisation PCD Cordons pierreux (14h), aménagement de bas-fonds PAPSA Agriculture rizicole (30ha) PHD EAU Forages PDLO Agriculture Formation technique EAA Eau et assainissement Formation hygiène, assainissement WATER AID Eau et assainissement Forages, latrines Source : Enquête de terrain Il convient de noter que la plupart des ONG et Projets, n’interviennent que sur la demande des Organisations de producteurs ou des autorités locales. Cela suppose donc une certaine maîtrise des techniques de négociation de partenariat et de montage de microprojets de la part de ceux-ci. Certains partenaires ont identifié des contraintes dans le partenariat avec la population locale. Il s’agit de la difficulté de gestion des projets réalisés et du phénomène de l’assistanat.

10.3. ASSOCIATIONS ET GROUPEMENTS

L’organisation de la société civile commence d’abord au niveau village avec les Conseils villageois de Développement (CVD) qui sont au nombre de 10 dans la commune. Au fil des années et à la faveur du processus de décentralisation, ils sont devenus la pièce maîtresse dans les actions communautaires de développement. Crée sur une volonté politique le CVD bénéficie d’une reconnaissance légale et joue le rôle d’intermédiaire entre population et développeurs. Il mobilise, organise les acteurs au niveau village, et coordonne les actions. Il collabore avec les autres organisations paysannes en place grâce auxquelles la mise en œuvre des activités se concrétise. Au total elles sont 61 Organisations Paysannes (OP) à graviter autour des CVD (groupement, association, COGES). Dans leur grande majorité, ces OP interviennent dans le domaine de l’agriculture, l’environnement et le développement durable, l’élevage, les AGR et l’alphabétisation. Avec la communalisation et la mise en place du conseil communal, les CVD travaillent étroitement avec les autorités communales qui s’appuient sur eux pour impliquer tous les acteurs locaux dans les initiatives communales. Les différentes organisations paysannes existantes dans la Commune sont répertoriées dans le tableau suivant :

Tableau 35 : situation des organisations paysannes dans la Commune

Type Nombre GPC 22 CVD 10 GVH 5 GVF 20 GVJ 3 COGES 3 APE/AME 7 Comité de lutte contre le Sida 1 Total 71 Source : Enquête terrain 44

L’effectif des OP officiellement reconnues est assez important, car plus de 90% de ces organisations disposent de récépissé. Au regard du nombre important des organisations, on peut dire que la Commune dispose d’un potentiel appréciable sur lequel elle peut s’appuyer pour ces activités de développement. Seulement, ces organisations restent à consolider, car près de la moitié de celles-ci sont très peu fonctionnelles. Cela s’explique surtout par :

- des problèmes d’organisation interne et de fonctionnement (non renouvellement des bureaux, rareté des réunions, non maîtrise des outils de gestion, la faiblesse des cotisations internes des membres, etc.) ; - l’analphabétisme des membres ; - le développement de la mentalité d’assistanat ; - la non application des formations reçues.

Un renforcement des capacités de ces différentes structures villageoises, tant au niveau organisationnel, institutionnel que financier serait bénéfique.

10.4. COOPÉRATION DECENTRALISEE/JUMELAGE

En dehors des partenaires précédemment répertoriés, la commune rurale de Bana n’entretient aucun rapport avec des communes d’autre pays ou d’autres coopérants résidents ou non. Ce volet devrait être développé par les autorités communales, car il ouvre la porte à des relations d’amitié, au jumelage pouvant aboutir à la réalisation de projets d’envergure au bénéfice des deux parties.

XI. SYNTHESE DES RESULTATS DU DIAGNOSTIC

Tableau 36 : Synthèse des problèmes identifiés et priorisés par village à l’issue des processus participatifs par village de la commune de Bana

Villages N° d’ordre Problèmes identifiés 1. Insuffisance de retenues d’eau 2. Mauvais état des pistes et routes 3. Absence de marchés bien aménagés BANA 4. Faible productivité de l’élevage 5. Insuffisance de la fourniture énergétique 6 Insuffisances et mauvaise répartition spatiale des infrastructures éducatives 7 Insuffisance et mauvaise répartition spatiale des forages 1. Insuffisances des salles de classe et de logement pour enseignants 2. Mauvais état des pistes et routes 3. Insuffisance de retenues d’eau SIENKORO 4. Insuffisance de la fourniture énergétique 5. Absence de CSPS 6. Insuffisance des plateformes multifonctionnelles

45

Villages N° d’ordre Problèmes identifiés 7. Absence de local pour les activités diverses (culturelles) des jeunes et des femmes 8 Absence de parc à vaccination 1. Absence de CSPS et de maternité 2. Absence de barrage ou de retenues d’eau 3. Routes et pistes rurales difficilement praticable 4. Importante émigration des jeunes 5. Insuffisance des logements pour enseignants BASSANA 6. Absence de local pour les activités diverses (culturelles) des jeunes et des femmes 7. Absence de parc de vaccination et d’un marché à bétail 8. Insuffisance de la fourniture énergétique 9. Insuffisance des infrastructures éducatives 1. Insuffisance des infrastructures du primaire et du post-primaire 2. Insuffisance des points d’eau potable et de retenues d’eau 3. Problèmes d’assainissement (latrines) 4. Marché non électrifié (faiblesse des activités commerciales) 5. Absence de centres de formation des jeunes et des femmes aux métiers. YONA 6. Absence d’une maison de la femme à Yona 7. Insuffisance des retenues d’eau 8. Difficultés d’accès à l’eau potable 9. Absence d’un centre pour la promotion de l’artisanat (difficulté d’accès à l’auto-emploi des femmes et des jeunes) 1. Difficulté d’accès aux soins de santé 2. Insuffisance d’électrification du village 3. Chômage (insuffisance de formation des jeunes aux métiers) 4. Difficultés d’accès aux infrastructures éducatives (distances trop élevées) 5. Mauvais état des routes et des pistes (difficultés de déplacement des biens et BISSA des personnes) 6. Difficultés d’accès à l’eau potable 7. Insuffisance des infrastructures pastorales (parc de vaccination) 8. Insuffisance des infrastructures agricoles (magasin de stockage) 9. Absence d’une maison des jeunes 1. Insuffisance des retenues d’eau 2. Insuffisance des salles de classes 3. Absence de marché construit 4. Insuffisance des infrastructures culturelles DANOU 5. Insuffisance des infrastructures sportives 6. Mauvais état de la route et absence d’un pont au niveau du marigot 7. Difficulté d’accès aux soins de maternité 8. Difficulté d’accès aux crédits SOLONSO 1. Difficulté d’accès au village

46

Villages N° d’ordre Problèmes identifiés 2. Insuffisance des retenues d’eau ou barrage 3. Difficulté d’accès aux soins de santé 4. Absence d’une maison de jeunes 5. Manque d’électricité dans le village 6. Chômage des jeunes 1. Mauvaise exploitation des terres cultivables 2. Chômage 3. Difficulté d’accès aux soins de santé 4. Difficulté d’accès à l’eau potable, et insuffisance des retenues d’eau pour les SOMONA cultures de contre-saison 5. Manque d’électrification du village 6. Mauvais état de l’axe Somona-Tounou (route en pente trop raide) 7. Difficulté d’accès aux infrastructures éducatives notamment pour le post- primaire 1. Difficulté d’accès aux soins de santé 2. Difficulté d’accès à l’eau potable 3. Difficulté d’accès aux infrastructures du primaire et du post-primaire FOFINA (distance) 4. Insuffisance des équipements agricoles 5. Insuffisance des retenues d’eau 6. Faible maitrise des techniques de production animale 1. Non lotissement du village 2. Non électrification du village 3. Difficulté d’accès aux soins de santé 4. Insécurité 5. Difficulté d’accès à l’eau potable OUONA 6. Mauvais état des routes et des pistes rurales 7. Insuffisance des infrastructures marchandes (marché non construit) 8. Insuffisance des infrastructures culturelles (absence de centres de loisir pour les jeunes) 9. Insuffisance de formation des femmes et des jeunes aux métiers 10. Insuffisance des infrastructures d’hébergement

L’ensemble des problèmes identifiés dans les 10 villages ont été synthétisé, analysé et présenté dans le tableau ci – après : Cela présente l’avantage d’éviter les déperditions d’idées de projets ou les apparitions fortuites de projets pendant la phase de planification. Ainsi, la commission ad ’hoc fera son arbitrage sur la base des préoccupations réelles des villages.

47

Tableau 37 : Synthèse des besoins suite aux problèmes identifiés au niveau communal

N° Activités/Projets Justifications sommaire d’ordre A. Les producteurs présentent un faible niveau de production agro-sylvo-pastorale, halieutique et artisanal 1 Retenue d’eau Pour le développement des activités maraichères 2 Développement de l’élevage Pour augmenter les revenus des producteurs 3 Construction parc de vaccination des Pour améliorer la santé animale bœufs 4 Construction d’un parc de vaccination et Pour améliorer la santé animale et la un marché à bétail commercialisation du bétail 5 Construction d’un magasin de stockage Pour assurer la sécurité alimentaire 6 Formation des jeunes agriculteurs Pour une exploitation rationnelle des terres cultivables 7 Equipement en agriculture Pour faciliter le développement agricole 8 Formation des éleveurs Pour augmenter la production animale B. La population de la commune rencontre des difficultés d'accès aux services sociaux de base 9 Construction des salles de classes et des Pour améliorer les conditions des élèves et des logements de l’école enseignants 10 Construction de CSPS supplémentaires Pour réduire la distance du village avec le CSPS qui est à 7 km. 11 Construction d’une école franco-arabe à Pour augmenter l’offre de l’éducation Bassana 12 Construction et équipement d’une Pour respecter les normes liées au nombre seconde école primaire et d’un CEG d’élèves par classe :70 élèves / classe au lieu de 90 élèves / classe actuellement 13 Création des points d’eau potable et de Pour améliorer la santé humaine et augmenter la retenues d’eau production agro-sylvo-pastorale 14 Construction des latrines Pour augmenter le niveau d’assainissement du villages 15 Création des centres des formation des Pour améliorer l’accès des jeunes et des femmes à jeunes et des femmes aux métiers. l’auto-emploi 16 Construction d’une maison de la femme à Pour faciliter les activités diverses des femmes Yona 17 Création d’un centre d’artisanat Yona Pour faciliter l’accès à l’auto- des jeunes et des femmes 18 Construction d’une école primaire et un Pour faciliter l’accès l’éducation et réduire les

48

N° Activités/Projets Justifications sommaire d’ordre CEG à Bissa distances parcourues par les élèves 19 Réalisation un forage à Bissa Pour faciliter l’accès à l’eau potable 20 Création d’un terrain de foot ball Pour promouvoir les activités sportives 21 Transformation des CSPS en CM Pour faciliter l’accès aux soins de santé 22 Réalisation des forages, des chateaux Pour faciliter l’accès de la population à l’eau d'eau et des AEPS potable C. Les activités économiques soufrent de l’enclavement et l’insécurité dans les villages 23 Aménagement des routes Pour l’écoulement des produits agro-sylvo- pastoraux 24 Construction du marché Bana Pour le commerce local 25 Extension de la fourniture énergétique Pour développer les activités économiques 26 Octroi d’un moulin aux femmes Pour l’extraction du beurre de karité 27 Construction d’une maison des jeunes et Pour promouvoir les activités culturelles et d’une maison de la femme diverses des jeunes et des femmes 28 Stratégie de maintien des jeunes dans le Pour réduire la migration des jeunes terroir 29 Electrification du village avec des Pour dynamiser les activités économiques du panneaux solaires village 30 Aménagement de la route et construction Pour désenclaver le village de Danou d’un pont au niveau du marigot 31 Création des institutions d’octroi de Pour faciliter l’accès aux crédits des jeunes et des crédits femmes 32 Recrutement des jeunes dans les mines Pour réduire le taux de chômage des jeunes de SEMAFO 33 Création d’emplois pour les jeunes Pour réduire le chômage des jeunes 34 Aménagement de l’axe Somona-Tounou Pour prévenir les risques d’accidents liés à l’état de la route en pente raide 35 Construction d’une auberge Pour augmenter l’offre d’hébergement à Ouona D. Les organisations villageoises et communales présentent de faibles capacités opérationnelles dans la gouvernance locale. 36 Lotissement du village de OUONA Pour faciliter les constructions des maisons modernes 37 Construction des postes de police et de Pour assurer la sécurité de la population gendarmerie

49

En résumé, les problèmes que traverse la commune de Bana peuvent être classés en quatre grands groupes, comme indiqué ci-après : Ce résumé prépare une présentation efficiente et opérationnelle des résultats globaux de la phase de diagnostic participatif dans la commune de Bana.

Tableau 38 : Résumé des problèmes reformulés dans la commune de Bana

Ordre Résumé des problèmes reformulés A Les producteurs présentent un faible niveau de production agro-sylvo-pastorale, halieutique et artisanal B La population de la commune rencontre des difficultés d'accès aux services sociaux de base C Les activités économiques soufrent de l’enclavement et l’insécurité dans les villages D Les organisations villageoises et communales présentent de faibles capacités opérationnelles dans la gouvernance locale.

50

Tableau 39 Tableau d’analyse causal des problèmes de développement de la commune rurale de BANA

Problème central : pauvreté des ménages et précarité des femmes et des jeunes dans les villages de la commune rurale de Bana. Description des sous- Causes sous-jacentes Causes structurelles problèmes A. Les producteurs 1. Difficultés d’accès aux techniques de Manque d’outils modernes de culture. présentent un faible niveau de production agricole Insuffisance des semences améliorées. production et de productivité Dégradation des sols agro-sylvo-pastorale, halieutique et artisanale Pauvreté des sols 2. Difficultés d’accès aux techniques de Insuffisance de pâturage production animale Insuffisance infrastructures hydrauliques Insuffisance à parc de vaccination Insuffisance d’aires d’abattages Insuffisance d’aliment complémentaire pour bétail 3. Difficultés d’accès aux techniques de Non maîtrise des techniques de production sylvicole productions sylvicoles et halieutiques Absence de pépinière communale Manque de pépiniéristes Absence de forêt communale Manque de bosquet communal Absence d’équipements halieutiques 4. Difficultés d’accès aux techniques de Insuffisance de matières premières et mévente des produits ; production des œuvres d’art d’art Manque d’outils modernes de production ; Faible niveau de formation des artisans B. La population de la Insuffisance d’infrastructures et d’équipements de l’éducation commune rencontre des et de la formation difficultés d'accès aux 1. Difficultés d’accès à l’Education et à la Insuffisance de personnel services sociaux de base formation Faible scolarisation des enfants Insuffisance de centres de formation de des jeunes et des

42

Problème central : pauvreté des ménages et précarité des femmes et des jeunes dans les villages de la commune rurale de Bana. Description des sous- Causes sous-jacentes Causes structurelles problèmes femmes Insuffisance des infrastructures sanitaires et des équipements Rupture fréquente des médicaments dans les dépôts Manque de centre médical communal 2. Difficultés d’accès aux services de Santé Insuffisance des infrastructures sanitaires et des équipements Rupture fréquente des médicaments dans les dépôts Manque de centre médical communal Insuffisance de personnel 3. Difficultés d’accès à l’Eau potable Insuffisance de points d’eau (forages) Manque de bornes fontaines (AEPS) Insuffisance d’artisans réparateurs qualifiés 4. Difficultés accès aux services d’Hygiène et Insuffisance de latrines familiales de l’assainissement Insuffisance de latrines publiques Difficultés d’accès aux activités culturelles, Insuffisance des infrastructures culturelles, sportives et de aux sports et aux loisirs loisirs C. Les activités économiques 1. Difficultés d’accès au transport Absence de gare routière aménagée soufrent de l’enclavement et l’insécurité dans les villages. Insuffisance de routes et pistes praticables Manque d’ouvrages de franchissement adéquat 2. Difficultés d’accès aux Infrastructures de Insuffisance de boutiques de rue Commerce Manque de Marché moderne Manque de Marché à bétail Insuffisances des magasins de stockage et de conservation Insuffisance d’accès aux crédits 3. Difficultés d’accès à l’Energie / Electricité Insuffisance d’énergie électrique dans la commune

43

Problème central : pauvreté des ménages et précarité des femmes et des jeunes dans les villages de la commune rurale de Bana. Description des sous- Causes sous-jacentes Causes structurelles problèmes 4. Difficultés d’accès au Tourisme et à Insuffisances de sites touristiques et d’hébergement l’hôtellerie 5. Difficultés d’accès aux services de Sécurité Absence de postes de police et de gendarmerie ; D. Les acteurs de 1. Difficultés d‘intervention des Services Mauvais état des bâtiments administratifs développement de la techniques déconcentrés Insuffisant d’équipement de bureau commune de Bana ont une Insuffisant de personnel faible capacité opérationnelle dans la gouvernance locale. 2. Difficulté d’accès aux services de la Insuffisance de cadre de concertation de tous les partenaires Mairie, au développement

3. Difficultés de suivi des ONG, projets et Manque de fichier de suivi des projets programmes et ONG programmes. 4. Difficultés de recouvrement des recettes insuffisance de l’assiette fiscale fiscales Incivisme fiscal Insuffisance de ressources humaines pour la collecte des recettes ;

44

Tableau 40 Tableau des solutions aux problèmes de développement de la commune rurale de BANA

Objectif globale: Contribuer à l’érdication de la pauvreté et à l’amélioration de l’employabilité des femmes et des jeunes dans les villages de lacommune rurale de Bana. Objectifs spécifiques Résultats Résultats Activités attendus intermédiaires Impacts Effets Produits Activités A. Augmentation de la La production La production et la Acheter du matériel agricole moderne Production et la agro-sylvo-- productivité agricoles Faciliter l’accès aux semences améliorées productivité agro- pastorale et ont augmenté Promouvoir les activités de DRS/CES sylvo-pastorale et artisanale a Promouvoir les fumures organiques et/ou chimiques artisanale augmenté La production et la Créer des aires de pâturages productivité animale Réaliser et aménager des infrastructures hydrauliques ont augmenté Réaliser des pacs de vaccinations des grands ruminants Augmenter le nombre des aires d’abattages Augmenter le nombre des magasins de stockage d’aliment pour bétail Les productions Renforcer les capacités techniques des producteurs (formation et sylvicoles et équipement) halieutiques ont Créer une pépinière communale augmenté Former et équiper des pépiniéristes Créer une forêt communale Créer un bosquet communal Créer des points d’eau/ retenue d’eau dans la commune Former les populations en pisciculture

45

Objectif globale: Contribuer à l’érdication de la pauvreté et à l’amélioration de l’employabilité des femmes et des jeunes dans les villages de lacommune rurale de Bana. Objectifs spécifiques Résultats Résultats Activités attendus intermédiaires Impacts Effets Produits Activités La production Doter les artisans en matières premières. artisanale a augmenté Organiser des foires communales Faciliter l’accès au crédit et à l‘équipement Former les jeunes et les femmes en artisanat B. Amélioration de L’accès de la L’Education et la Construire et équiper des écoles notamment à Fofina l’Accès de la population aux formations sont Affecter du personnel enseignant dans les écoles population, aux services sociaux accessibles Augmenter le taux de scolarisation des enfants Services sociaux de base est Augmenter le nombre des centres formation et rendre fonctionnel ceux base amélioré existants La population a accès Construire et équiper des CSPS notamment à Solonso aux soins de Santé Approvisionner les depots pharmaceutiques Eriger le CSPS de Ouona en CM Affecter du personnel medical Doter les CSPS de matériel roulant (ambulances et moto) et de matériel informatique Construire un laboratoire d’analyses médicales La population a accès Réhabiliter les forages existants et non fonctionnels à l’Eau potable Réaliser des forages qui respectent les normes en termes d’accessibilité Construire des bornes fontaines dans chaque village Former des artisans réparateurs des forages dans tous les villages

46

Objectif globale: Contribuer à l’érdication de la pauvreté et à l’amélioration de l’employabilité des femmes et des jeunes dans les villages de lacommune rurale de Bana. Objectifs spécifiques Résultats Résultats Activités attendus intermédiaires Impacts Effets Produits Activités L’Hygiène et Promouvoir la construction et l’utilisation des latrines familiales l’assainissement sont améliorés Construire des latrines publiques pour les marchés, les écoles et les services dans la commune La culture, le Sport et Construire une maison des jeunes dans chaque village les loisirs sont Délimiter un terrain de sport dans claque village accessibles aux Doter les jeunes d’équipements de sport jeunes Promouvoir les activités culturelles et sportives C. Amélioration de Le Commerce et Les femmes et les Faciliter installation des banques l’Accès au le transport et la jeunes ont accès aux Faciliter l’accès jeunes et des femmes aux micros crédits Commerce, à la sécurité sont microcrédits mobilité et à la améliorés La mobilité des Construire gare routière sécurité personnes et des Construire des routes et des pistes praticables en toute saisons. biens en toute saison Construire des ouvrages de franchissement durables est améliorée Des Infrastructures Construire des infrastructures marchandes marchandes existent Construire des marchés complets (hall central, boutiques, hangars, et sont accessibles boucherie) aux femmes et aux Construire des marchés à bétail jeunes Construire des magasins de stockage L’Energie électrique Electrifier toute la commune

47

Objectif globale: Contribuer à l’érdication de la pauvreté et à l’amélioration de l’employabilité des femmes et des jeunes dans les villages de lacommune rurale de Bana. Objectifs spécifiques Résultats Résultats Activités attendus intermédiaires Impacts Effets Produits Activités est accessible à la population Le Tourisme et Constructions d’infrastructures d’hébergement et de restauration l’hôtellerie existent La police et la Créer des postes de police et de gendarmerie dans la commune gendarmerie assurent la Sécurité D. Augmenter la La gouvernance L’accès aux Services Rénover tous les bâtiments administratifs capacité locale est techniques est Assurer une bonne collaboration avec les STD ; opérationnelle des améliorée. amélioré Renforcer les capacities des STD acteurs de Doter les STD d’équipement nécessaire développement de la commune de Bana Affecter du personnel en nombre suffisant Un cadre de Instaurer des cadres de concertation périodique pour les partenaires au concertation des développement

ONG, projets et Élaborer et/ou suivre le répertoire des partenaires

programmes existe et Tenir régulièrement les CCCo fonctionne. Le Budget communal Augmenter le taux de recouvrement des recettes fiscales. est bien géré. Former les acteurs sur le civisme fiscal Augmenter le personnel pour la collecte des recettes

48

Objectif globale: Contribuer à l’érdication de la pauvreté et à l’amélioration de l’employabilité des femmes et des jeunes dans les villages de lacommune rurale de Bana. Objectifs spécifiques Résultats Résultats Activités attendus intermédiaires Impacts Effets Produits Activités Renforcer les capacités techniques des agents de recouvrement et recenser les matières imposables

49

ANNEXE : REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

1. Burkina Faso, Arrêté 2012-00027 MATDS/MEF du 06 avril 2012 portant organisation type de mairie de commune rurale. 2. Commune de Bana. Comptes administratifs de 2015 à 2018. 3. Commune de Bana, 2013. Rapport Diagnostic de la commune de Bana 2013, 4. Commune de Bana, 2013. Plan communal de développement 2014 – 2018 5. Commune de Bana, 2008. Rapport Diagnostic de la commune de Bana 2008. 6. Ministère de l’économie des finances et du développement, Direction générale du développement territorial, Août 2019. Etude de référence de la région de la Boucle du Mouhoun dans le cadre de la mise en œuvre du PADEL et du PUS. 7. Ministère de l’économie des finances et du développement, Institut National de la Statistique et de la Démographie, Septembre 2019. Annuaire statistique 2018 de la région de la Boucle du Mouhoun. 8. Ministère de l’économie des finances et du développement, Direction Générale du développement territorial, 2018. Profil des régions du Burkina Faso Décembre 2018. 9. Ministère de l’économie des finances et du développement /PAPCiDel, 2020. Manuel complémentaire aux guides méthodologiques de planification locale. 10. PAPCiDel, Décembre 2019. Plan de renforcement des capacités des acteurs de la commune de Bana en matière d’élaboration et de mise en œuvre des plans annuels d’investissement conformes aux plans communaux de développement. 11. PAPCiDel, Décembre 2019. Etude sur l’amélioration des recettes propres de la commune de Bana. 12. PAPCiDel, Janvier 2019. Etude pour le renforcement des capacités des communes d’intervention du projet en matière de maitrise d’ouvrage.

47