Il Etait Une Fois
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Libraire-44 11/29/07 10:37 AM Page 1 le libraire Le bimestriel des librairies indépendantes poste-publications 40034260 Déc. 2007/Janv.-fév. 2008 • no 44 GRATUIT Il Etait une fois... lala Lise Tremblay sciencescience Dominique Demers Rawi Hage Bryan Perro Kathy Reichs Michel Lessard Horacio Castellanos Moya Lucy Hawking Edouard Launet Libraire d’un jour André Brassard © John Chervinsky Premières lignes SOMMAIRE Par Olivia Wu o Raconter le libraire n 44 Déc. 2007/Janv.-fév. 2008 LE MONDE DU LIVRE son histoire L’après-salon . .8 Mémoire infidèle? . .9 DES CHIFFRES ET DES LETTRES . .10 À L’AGENDA . .11 Il était une fois un loup et un garçon africain. Ces deux êtres viennent à se ren- contrer dans un zoo : ils sont chacun de leur côté du grillage. Jour après jour, ils LIBRAIRE D’UN JOUR se fixent et se jaugent. Lentement, ils s’apprivoisent jusqu’au moment où le dia- André Brassard: De Bécassine aux Bonnes . 15 logue s’installe entre eux. Et la magie a lieu : ils se présentent l’un à l’autre, se nomment. Ils s’appellent Loup Bleu et Afrique N’Bia. Ce dernier relève très juste- LITTÉRATURE QUÉBÉCOISE ment qu’« Un nom ne veut rien dire sans histoire. C’est comme un loup dans un Le libraire craque . .16 zoo : rien qu’une bête parmi les autres si on ne connaît pas l’histoire de sa vie. » Lise Tremblay: La fracture de l’enfance . .17 Ce récit est celui de deux êtres arrachés à leur terre natale, écrit avec beaucoup Nouveautés . 19 d’humanité par Daniel Pennac dans L’Œil du loup. Il montre la puissance de Toutes ces morts, grandes ou petites . 21 l’altérité, qui transcende les différences. Il souligne également l’importance de Rawi Hage: Revenir d’exil comporte des risques . .23 notre identité, d’assumer notre histoire individuelle et collective. Elles permet- tent in fine d’aller vers autrui, de l’écouter et de le comprendre. POÉSIE Le libraire craque . .22 L’identité et l’altérité sont dans l’air du temps, et tous les auteurs du présent numéro du libraire, chacun à leur manière, les illustrent à travers leurs nouvelles LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE œuvres. Lise Tremblay s’est plongée dans ses souvenirs dans La Sœur de Judith. Horacio Castellanos Moya: L’enfer : le vivre et l’écrire . .25 Elle a choisi un moment charnière dans la construction de sa personnalité : le Violette Leduc: Bâtarde, homosexuelle et laide . .27 passage de l’enfance à l’adolescence lors de l’année 1968. À ses yeux, cette frac- Le libraire craque . 28 ture a déterminé l’écrivaine qu’elle est devenue par la suite. Bryan Perro s’est Douce mécanique du hasard . .29 également lancé dans un retour aux sources. D’une part avec En mer, un conte Nouveautés . 30 que lui a transmis son grand-père, d’autre part avec Créatures fantastiques du En marge . 31 Québec, qui rappelle que le passé imaginaire de la Belle province est aussi riche que celui de l’Écosse ou de la Chine. Quant à l’historien Michel Lessard, son ESSAI | BIOGRAPHIE | DOCUMENT Encyclopédie des antiquités du Québec apporte très certainement sa contribu- Le libraire craque . 32 tion à la construction de l’identité québécoise. Par ailleurs, le devoir de mémoire Miles, Glenn et Jean . 33 devient un leitmotiv nécessaire pour des écrivains issus de pays où la liberté Nouveautés . 36 d’écrire ne va pas de soi. L’urgence d’écrire est plus forte pour faire face à l’exil, De la bêtise quotidienne . 37 à la perte... C’est ce dont témoignent les entrevues de Horacio Castellanos Moya et de Rawi Hage. DOSSIER Il était une fois la science . 38-45 C’est également à un voyage dans une machine littéraire à remonter le temps que Edouard Launet: Pas folichon...mais jouissif . .41 nous vous convions dans Il était une fois la science. Et il y a de la place pour tout Lucy Hawking: L’univers, mon papa et moi . .45 le monde! Le dossier s’adresse aux grands et aux moins grands et il montre que « la science sans humour ni controverse est comme un jour sans soleil », comme POLAR | THRILLER | NOIR le souligne l’incipit de Pourquoi les manchots n’ont pas froid aux pieds? Selon Le roman américain en noir et black . .46 la carte de navigation, la balade mènera du Big Bang à Adam et Ève, en passant Le libraire craque . 47 par l’origine des espèces, les savants fous, l’anatomie de l’homme et sa dispari- Kathy Reichs: Six pieds sous terre . .48 tion. Rien de moins! À bord de ce vaisseau, vous rencontrerez Edouard Launet, qui dissertera sur la sexualité, et les scientifiques qui se penchent sur cette ques- SCIENCE-FICTION | FANTASY | FANTASTIQUE tion vieille comme le monde. Vous côtoierez la journaliste Lucy Hawking, qui a Nouveautés . 48 écrit Georges et les secrets de l’Univers à six mains avec son père astrophysi- cien, Stephen Hawking, et Christophe Galfard, ancien étudiant au doctorat de ce BEAUX LIVRES dernier. Lors de cette pérégrination scientifico-littéraire, on croisera le chemin Michel Lessard: La culture du matériel . .49 de génies, qui sont d’anciens cancres, comme Einstein et Alexander Graham Bell, Nouveautés et le libraire craque . 50 des pirates, des guerriers et même des vers solitaires. Comme l’a constaté Dominique Demers, il est possible de s’instruire tout en s’amusant. En somme, il LIVRES PRATIQUES| CUISINE n’y a pas d’âge pour apprendre! Nouveautés et le libraire craque . .51 L’apprentissage ne serait possible sans les passeurs de livres qui transmettent le LITTÉRATURE JEUNESSE savoir, bâti sur des millions d’histoires. C’est de ces rencontres au quotidien que Le libraire craque . .52 nous sortons plus riches. Pour citer Antoine de Saint-Exupéry, « la grandeur d’un Bryan Perro: La saga des contes de Perro . .53 métier est peut-être, avant tout, d’unir des hommes : il n’est qu’un luxe véritable, Dominique Demers: Le temps sacré de la récré . .53 et c’est celui des relations humaines ». Nouveautés . 54 Toute l’équipe du libraire vous souhaite une année 2008 pleines de rencontres, BANDE DESSINÉE de lectures et de belles histoires qui sauront réchauffer votre cœur et animer Dans le viseur du thriller . .55 votre esprit! Nouveautés . .56 Le libraire craque . 57 En marge . 58 DANS LA POCHE . 61 JANVIER-FÉVRIER 2008 2 Le monde du livre L’éditorial de Stanley Péan L’après-salon Je ne vous ai pas parlé de mon Salon du livre d’avoir les livres sur place. Mais la pratique est de Montréal. Je n’ai pas trop osé, de peur de injuste et dommageable pour nous dans les donner l’impression de me péter les bretelles. autres cas. » Après tout, à ma grande surprise et à mon grand plaisir (dois-je l’avouer), la corporation C’est bien sûr l’iniquité de la pratique qui choque du Salon m’avait choisi parmi les invités le plus les libraires montréalais, à qui l’on d’honneur de cette trentième édition, qui demande d’accepter de bonne grâce que leurs coïncidait d’ailleurs avec le trentième anniver- fournisseurs et supposés partenaires kidnappent saire de l’Union des écrivaines et écrivains une partie de leur clientèle à quelques semaines québécois (UNEQ), que je préside depuis de la meilleure période de ventes de l’année. maintenant trois ans. « On nous répète que le rayonnement médiatique du Salon stimule les ventes, mais je n’y crois pas, Je n’insiste pas sur ces détails anecdotiques. Je renchérit Yvon Lachance. Je n’ai jamais vu de ne les évoquais que pour mieux illustrer qu’il hordes de clients débarquer en librairie avec un n’est aucunement dans mon intention de cracher calepin où ils auraient simplement noté les titres dans la soupe. Seulement, s’il est une idée qui qui les intéressent et qu’ils auraient vus au Salon s’est imposée lors du Forum sur la littérature sans les acheter sur place. » nationale du 1er novembre dernier, cette grande messe que présentaient conjointement Assez étonnamment, Françoise Careil note qu’en l’Association nationale des éditeurs de livres la matière les éditeurs québécois sont plus à (ANEL) et l’UNEQ et à laquelle ont participé des blâmer que leurs confrères d’Outre-Atlantique : représentants de toute l’industrie du livre, c’est « Je peux comprendre que les écrivains se la nécessité pour tous les partenaires de la réjouissent de cette seule occasion qui leur est chaîne d’oublier les querelles intestines et de tra- fournie de rencontrer leur public. Mais je trouve vailler ensemble pour la suite du monde, de indécent que les représentants des maisons notre monde. d’édition et de distribution, qui travaillent avec nous à l’année longue, et même leurs patrons, se Et c’est pour cette raison qu’il apparaît essentiel pavanent et se félicitent des records de vente de discuter de ce que l’on tait ordinairement à atteints dans les salons… aux dépens des propos du Salon du livre de Montréal. À savoir libraires! » que, contrairement à ce que l’on aime colporter sur le Salon du livre, la mégafoire commerciale Certes, les plus lucides ou les plus cyniques tenue un mois et demie avant Noël, qui offre au diront que la pratique n’est pas neuve, qu’on a livre un rayonnement médiatique sans commune toujours vendu au Salon des titres difficiles, voire mesure le reste de l’année, n’a pas que des impossibles à trouver en librairie. Pourtant, les retombées positives pour le marché.