RAYMOND AUBRAC 1. Raymond

Total Page:16

File Type:pdf, Size:1020Kb

RAYMOND AUBRAC 1. Raymond RAYMOND AUBRAC 1. Raymond Samuel, qui deviendra, dans la Résistance, Raymond Aubrac, est né le 31 juillet 1914, « jour de l’assassinat de Jean Jaurès, veille de la Grande Guerre », comme il l’écrit dans ses mémoires, parues en 1996, sous le titre de « Où la mémoire s’attarde ». Sa famille, de confession juive, appartient à la bourgeoisie commerçante ; toutefois, il reçoit une éducation laïque. Il suit sa scolarité au lycée Carnot de Dijon. En 1934, reçu à l’Ecole des Mines de Paris et aux Ponts et Chaussées, il opte pour cette dernière école, tout en s’intéressant parallèlement à des études de droit. Sans adhérer au parti communiste, il est séduit par l’analyse marxiste. Il résume son autoportrait en deux mots : curiosité et disponibilité. A la sortie de l’école, en 1937, suite à une annonce lue à l’université d’Assas, il constitue un dossier pour obtenir une bourse d’études pour les Etats-Unis. Sa candidature pour la bourse Victor-Chapman n’est pas retenue, mais, arrivé 2ème, il part grâce à une bourse créée par l’American Field Service, une organisation d’anciens combattants de la Grande Guerre. Il arrive à Boston à la fin de l’été 1937. A Cambridge, il établit un programme composé de 2/3 de génie civil et d’1/3 d’économie, partagé entre MIT et Harvard. A Harvard, il suit les cours de l’économiste Schumpeter. A son retour, en 1938, il effectue son service militaire à Strasbourg, ville où il retrouve Lucie Bernard, nommée là en tant qu’agrégée d’histoire. Il l’épouse le 14 décembre 1939. Il est toujours caserné à Strasbourg lorsque les Allemands entrent en France en mai 1940. Il est fait prisonnier mais s’évade, déjà avec la complicité de sa femme. Le jeune couple s’installe à Lyon où Lucie vient d’être nommée au lycée Edgar Quinet. A Clermont Ferrand, en octobre 1940, Jean Cavaillès (ami de Lucie) organise une rencontre entre Lucie et Emmanuel d’Astier de la Vigerie. Ce dernier est persuadé qu’on ne peut accepter la situation faite à la France et qu’il faut « réveiller l’opinion ». Bien qu’ayant obtenu des visas pour partir aux Etats-Unis, où Lucie avait obtenu une bourse pour préparer une thèse sur « la colonisation intérieure dans les montagnes Rocheuses », ils décident d’un commun accord de renoncer à leurs visas et de reporter leur séjour, pour participer au noyau de résistance qui s’organisait autour de d’Astier à Lyon. Le premier Numéro de Libération sort en juillet 1941. Dès l’automne 1941, ils sont en contact avec Londres, par l’intermédiaire d’Yvon Morandat1 d’abord, puis plus tard de Jean Moulin, dont le rôle allait devenir décisif dans l’unification de la Résistance. Voilà ce qu’écrit R Aubrac sur l’engagement en Résistance2 : « C’était un acte volontaire qui commençait généralement par un geste d’ampleur limitée, qu’il s’agît de l’acceptation d’un journal clandestin, d’un refuge éphémère offert à un voyageur, d’une aide momentanée apportée à un illégal ou à une famille pourchassée. On aurait pu imaginer que cet enrôlement volontaire serait facilement suivi d’un retrait quand apparaîtrait le danger ou quand s’accentuerait la répression. Or, l’expérience nous l’a montré, ceux qui se retiraient du jeu dangereux où ils s’étaient aventurés étaient extrêmement rares. C’est que l’entrée en Résistance, fût-elle marquée par un geste d’apparence anodine, correspondait en vérité à une motivation profonde. Le refus d’un état de choses intolérable, la découverte qu’on pouvait s’y opposer, déclenchaient ce qui m’est apparu très tôt comme le geste essentiel, la première désobéissance à l’ordre imposé. __________________________________________ 1 A l’automne 1941, Y Morandat récupère l’appartement des Aubrac, rue Pierre Corneille, à Lyon. 2 Où la mémoire s’attarde , Poches Odile Jacob, p 85 2. Cette désobéissance était la première manifestation de la liberté. Mais la désobéissance n’était pas la même pour tous. Les mobiles différaient tout comme les obstacles qui s’opposaient à son expression. *…+ Les écueils qui jalonnent l’itinéraire de la désobéissance ne sont pas identiques pour le jeune homme de vingt ans, qui commence sa vie sans responsabilité que lui-même, et pour l’officier supérieur, le haut fonctionnaire, le chef d’entreprise, le chef de famille qui risquent de mettre en péril leur situation, leur fortune, leurs proches. Tous ceux des mouvements de la Résistance, le nôtre ou les voisins, faisaient partie d’une même famille, celle des désobéissants. Ils étaient tous frères et se ressentaient comme tels. » D’Astier étant absent de Lyon, c’est R. Aubrac qui rencontre le 1er, pour le mouvement Libération, Jean Moulin, en janvier 1942. La mission de ce dernier comportait deux volets : organiser, pour la zone Sud, la coordination des mouvements de Résistance auprès desquels il était désigné comme le représentant du général de Gaulle et mettre su pied une « armée secrète » par la fusion des organisations paramilitaires de chaque mouvement1. Chargé d’organiser la branche militaire de Libération, R.Aubrac contribue à la mise en place de l’AS. Il est arrêté avec Jean Moulin à Caluire le 21 juin 1943. Emprisonné, interrogé par Barbie, il réussira à s’évader grâce à l’opération montée par sa femme. A la veille de son départ pour Londres, il apprend l’arrestation de ses parents, puis leur déportation à Auschwitz, d’où ils ne reviendront pas. De 1944 à 1945, il est, comme il l’écrit dans « les allées du pouvoir ». En février 1944, il représente à Alger Libération Sud. Il est frappé par le fait que nul n’évoquait alors la question coloniale. Du 15 août 1944 (date du débarquement en Provence) à janvier 1945, il assure, à la demande du général de Gaulle, la fonction de commissaire de la République, où il est confronté aux difficultés du ravitaillement, à l’épuration, aux réquisitions d’entreprises. C’est ce dernier dossier, extrêmement sensible, qui est à l’origine de son remplacement en janvier 1945. C’est à Marseille aussi, qu’il est, pour la 1ère fois, en contact avec des travailleurs indochinois, notamment des Vietnamiens2. De retour à Paris, il finit par accepter de travailler pour le ministère de la reconstruction où on lui confie la responsabilité des activités de déminage, facilitées à partir de juillet 1945 par la transmission par l’Armée Rouge, des documents trouvés au grand quartier général de la Wehrmacht : les plans des champs de mines posés en France pendant l’Occupation. Il faudra toutefois attendre la fin de 1947 pour considérer le déminage comme achevé (13 millions de mines recensées). Cette période est aussi marquée pour les Aubrac par leur rencontre avec Hô Chi Minh, invité par le gouvernement français en marge des négociations de son pays, à Fontainebleau. _____________________________________ 1 Pour ceux que cela intéresse voir le dernier livre de D. Cordier Alias Caracalla, sorti au printemps 2009. 2 A la déclaration de guerre, en 1939, le gouvernement français avait fait venir plusieurs milliers de travailleurs d’Indochine pour remplacer des ouvriers français mobilisés. Après la défaite de 1940, ils avaient été regroupés dans des camps où ils avaient passé les années de l’Occupation. Un de ces camps, regroupait près de Marseille deux à trois mille hommes. Dans une situation critique, ils avaient fait appel au commissaire de la République. 3. Très rapidement R. Aubrac sympathise avec Hô Chi Minh auquel il a été présenté lors de la réception organisée par le gouvernement au moment de l’arrivée de ce dernier à Paris en juillet 1946. Invité chez les Aubrac, à côté d’Enghien, il finit par s’installer chez eux, le temps de son séjour en France jusqu’à la mi-septembre 1946. Il devient le parrain de leur 3ème enfant, née durant cette période. De 1948 à 1958, R. Aubrac reprend son métier d’ingénieur. Il fonde un bureau d’études, BERIM (Bureau d’Etudes et de Recherches pour l’Industrie Moderne) qui contribue à la reconstruction en France et en Europe ; il intervient beaucoup dans les démocraties populaires, puis en Chine. A Prague, il travaille avec Arthur London alors vice-ministre des Affaires étrangères. Il supervise les premiers contrats commerciaux passés entre la France et la République Populaire de Chine. Ses liens avec l’Asie expliquent que Pierre Mendès France lui demande d’être présent à la conférence de Genève. En juillet 1955, il se rend à Hanoï, à la demande d’Hô Chi Minh, pour s’occuper de renouer des relations commerciales avec la France. Compagnon de route du PC, il prend ses distances avec ce dernier après les procès de Prague. 1958 à 1963 : nouvelle aventure au Maroc, où il avait fait plusieurs voyages comme intermédiaire commercial entre le Maroc et la Chine. Il est recruté comme conseiller technique auprès du ministère de l’économie du Maroc. Il travaille, entre autres, au développement des cultures irriguées ; il est, avec Mohamed Tahiri, à l’origine de la création de l’ONI, Office National des irrigations. Il s’occupe aussi du développement de la culture de betteraves à sucre, soucieux de limiter un peu la dépendance du Maroc, très grand consommateur de sucre. Dans le cadre de ces activités, il rencontre René Dumont, venu à la demande de Mohamed Tahiri, directeur de l’ONI, par ailleurs un de ses anciens élèves1. A partir de 1963, il entame une carrière de fonctionnaire international, à Rome auprès de la FAO. Il y restera jusqu’en 1975.
Recommended publications
  • Henry Kissinger and the Vietnam War Khuong Huu Dieu
    Henry Kissinger and the Vietnam War Khuong Huu Dieu Secret Meteoric Rise to Power and Fame Henry Kissinger and his friend Fritz Kraemer. Kissinger being sworn in as Secretary of State by Chief Justice Warren Burger, Why in my memoirs do I have a sub chapter on Henry Kissinger, one of the world’s greatest Secretaries of State and a celebrity? Simply because Kissinger’s foreign policy and actions turned my life upside down in 1975, from a middle class engineer in Saigon to a dispossessed and depressed refugee in Marine Camp Pendleton in California. He has changed drastically not only my life but also the life of millions of Vietnamese and Americans. In search for the truth about Henry Kissinger’s actions, I wish my readers will not consider me a bitter vengeful South Vietnamese American or a bad loser in the Vietnam War. On the contrary, I acknowledge that Kissinger’s diplomatic action resulted in my rebirth in the land of the free, a break through unique in my life time! It even gave me an opportunity to write about the truth of his deeds during the Vietnam War. My fact findings came from the declassified top secret documents of the CIA and the NSC (National Security Council.) Kissinger was born Heinz Alfred Kissinger in Fürth, Bavaria, Germany in 1923 during the Weimar Republic to a family of German Jews. In 1938, fleeing Nazi persecution, his family moved to New York. He enrolled in the City College of New York, studying accounting. His studies were interrupted in early 1943, when he was drafted into the U.S.
    [Show full text]
  • Eil Council De L’Europe Ofeurope
    CONSEIL COUNCIL DE L’EUROPE OF EUROPE COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME EUROPEAN COURT OF HUMAN RIGHTS SECOND SECTION CASE OF CHAUVY AD OTHERS v. FRACE (Application no. 64915/01) JUDGMENT STRASBOURG 29 June 2004 This judgment will become final in the circumstances set out in Article 44 § 2 of the Convention. CHAUVY AND OTHERS v. FRANCE JUDGMENT 1 In the case of Chauvy and Others v. France, The European Court of Human Rights (Second Section), sitting as a Chamber composed of: Mr A.B. BAKA , President , Mr J.-P. COSTA , Mr L. LOUCAIDES , Mr Mr K. JUNGWIERT , Mr Mr V. BUTKEVYCH , Ms W. THOMASSEN , Mr M. UGREKHELIDZE , judges , and Mr T.L. EARLY , Deputy Section Registrar , Having deliberated in private on 23 September 2003 and 8 June 2004, Delivers the following judgment, which was adopted on the last-mentioned date: PROCEDURE 1. The case originated in an application (no. 64915/01) against the French Republic lodged with the Court under Article 34 of the Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms (“the Convention”) by three French nationals, Mr Gerard Chauvy, Mr Francis Esmenard and the Albin Michel publishing company (“the applicants”), on 13 December 2000. 2. The applicants were represented by Mr Bigot of the Paris Bar (from the Bauer, Bigot, Felzenszwalbe Law Firm). The respondent Government (“the Government”) were represented by Mr R. Abraham, Director of Legal Affairs at the Ministry of Foreign Affairs. 3. The applicants alleged a breach of their right to freedom of expression within the meaning of Article 10 of the Convention.
    [Show full text]
  • Speaking Through the Body
    DE LA DOULEUR À L’IVRESSE: VISIONS OF WAR AND RESISTANCE Corina Dueñas A dissertation submitted to the faculty of the University of North Carolina at Chapel Hill in partial fulfillment of the requirements for the degree of Doctor of Philosophy in the Department of Romance Languages and Literatures (French). Chapel Hill 2007 Approved by: Advisor: Dominique Fisher Reader: Martine Antle Reader: Hassan Melehy Reader: José M. Polo de Bernabé Reader: Donald Reid © 2007 Corina Dueñas ALL RIGHTS RESERVED ii ABSTRACT CORINA DUEÑAS: De la douleur à l’ivresse: Visions of War and Resistance (Under the direction of Dominique Fisher) This dissertation explores the notion of gendered resistance acts and writing through close readings of the personal narratives of three French women who experienced life in France during the Second World War. The works of Claire Chevrillon (Code Name Christiane Clouet: A Woman in the French Resistance), Marguerite Duras (La Douleur), and Lucie Aubrac (Ils partiront dans l’ivresse) challenge traditional definitions of resistance, as well as the notion that war, resistance and the writing of such can be systematically categorized according to the male/female dichotomy. These authors depict the day-to-day struggle of ordinary people caught in war, their daily resistance, and their ordinary as well as extraordinary heroism. In doing so, they debunk the stereotypes of war, resistance and heroism that are based on traditional military models of masculinity. Their narratives offer a more comprehensive view of wartime France than was previously depicted by Charles de Gaulle and post-war historians, thereby adding to the present debate of what constitutes history and historiography.
    [Show full text]
  • Cher Raymond Aubrac, Ses Enfants Jean-Pierre, Catherine, Elisabeth Et
    A Jean-Pierre, Catherine, Elisabeth, les 3 enfants de Raymond Aubrac, à ses 10 petits enfants, à sa famille. Messieurs les députés, Mesdames et Messieurs les élus et personnalités Mesdames, Messieurs, Raymond Aubrac s’en vient rejoindre son épouse Lucie avec qui il a vécu une complicité 67 ans durant et construit ce couple mythique de la Résistance. Nous accompagnons ce dernier retour à Salornay, dans cette Saône et Loire que Lucie considérait comme son pays. Raymond Samuel est né le 31 juillet 1914, comme il se plaisait à rappeler, jour de l’assassinat de Jean Jaurès, juste donc avant le début de la Première Guerre mondiale dans une famille juive, laïque et républicaine de Vesoul. Son parcours témoigne d’une intelligence et d’une volonté exceptionnelle de justice et d’égalité, qui se prolongera toute sa vie. Ingénieur civil des Ponts et Chaussées, après des études à Paris puis une bourse d’études aux Etats Unis, il effectue son service militaire comme officier à Strasbourg quand la guerre éclate. C’est dans cette ville que Raymond fréquente Lucie Bernard qu’il a déjà côtoyé à Paris. Ils se sont mariés le 14 décembre 1939 à Dijon. Actif et donc exposé, Raymond fut détenu à la prison de Sarrebourg (Moselle). En août 1940, Lucie organise une première fois son évasion. Le couple Samuel, devenu Aubrac pour la circonstance, fut une pièce maîtresse de la résistance intérieure, avec un historique que je ne me risquerais pas à vouloir énoncer tant il fut riche, 1 astucieux, déterminé et glorieux, mais dont je dois évoquer sommairement quelques faits.
    [Show full text]
  • Final 29/09/2004
    CONSEIL COUNCIL DE L’EUROPE OF EUROPE COUR EUROPÉENNE DES DROITS DE L’HOMME EUROPEAN COURT OF HUMAN RIGHTS SECOND SECTION CASE OF CHAUVY AND OTHERS v. FRANCE (Application no. 64915/01) JUDGMENT STRASBOURG 29 June 2004 FINAL 29/09/2004 CHAUVY AND OTHERS v. FRANCE JUDGMENT 1 In the case of Chauvy and Others v. France, The European Court of Human Rights (Second Section), sitting as a Chamber composed of: Mr A.B. BAKA, President, Mr J.-P. COSTA, Mr L. LOUCAIDES, Mr K. JUNGWIERT, Mr V. BUTKEVYCH, Mrs W. THOMASSEN, Mr M. UGREKHELIDZE, judges, and Mr T.L. EARLY, Deputy Section Registrar, Having deliberated in private on 23 September 2003 and 8 June 2004, Delivers the following judgment, which was adopted on the last- mentioned date: PROCEDURE 1. The case originated in an application (no. 64915/01) against the French Republic lodged with the Court under Article 34 of the Convention for the Protection of Human Rights and Fundamental Freedoms (“the Convention”) by two French nationals, Mr Gérard Chauvy and Mr Francis Esmenard, and the French publishing company Albin Michel (“the applicants”), on 13 December 2000. 2. The applicants were represented by Mr C. Bigot of the Paris Bar (from the Bauer, Bigot & Felzenszwalbe law firm). The Government (“the Government”) were represented by Mr R. Abraham, Director of Legal Affairs at the Ministry of Foreign Affairs. 3. The applicants alleged a breach of their right to freedom of expression within the meaning of Article 10 of the Convention. 4. The application was allocated to the Second Section of the Court (Rule 52 § 1 of the Rules of Court).
    [Show full text]
  • Lucie Aubrac, Félicitent Un Lauréat National Du CNRD 1996-1997 Qui Avait Travaillé Sur Le Thème Des Femmes Dans La Résistance
    Cinquantième 1 anniversaire du Concours national de la Résistance et de la Déportation 11 Mémoire et réflexions IL Y A SOIXANTE-DIX ANS QUELQUES DATES POUR SE SOUVENIR Dans ce numéro de La Lettre, nous débutons cette nouvelle rubrique que nous poursuivrons pendant toute la durée du 70e anniversaire des grands événements ayant marqué la Résistance intérieure de 1941 à 1945. Cette chronologie n’a bien sûr rien d’exhaustif et n’a pour seule ambition que de rappeler quelques grandes dates jalonnant son histoire. – 1941 – mands tenteront de répliquer, au moment de l’offensive contre l’URSS, en couvrant 21 janvier la tour Eiffel et le palais Bourbon de gigan- À Nantes, arrestation d’Honoré d’Estienne tesques V. Archives départementales des Yvelines 300W53. d’Orves, chef du 2e bureau de l’État-major de Un V et une croix de Lorraine au pochoir. la France Libre, débarqué un mois plus tôt sur 26 mars les côtes bretonnes pour créer le réseau de À Paris, arrestation du linguiste Boris renseignement Nemrod. Condamné à mort, Vildé, responsable de l’organisation dite 6 mai il sera exécuté avec plusieurs de ses compa- « du musée de l’Homme ». En quelques Parachutage à Valençay (Indre) du « ra- gnons le 29 août 1941 au Mont-Valérien. mois, il avait réussi à rassembler en son dio » Georges Bégué, premier agent de sein de nombreux groupes de zone occu- la section F du SOE (Special Operations 22 mars pée et éditait depuis décembre 1940 un Executive), service créé par Churchill à La section française de la BBC lance la journal : Résistance.
    [Show full text]
  • H1.Th4.3E. ELEVES
    H1.thème 4. REGIME DE VICHY, COLLABORATION ET RESISTANCE EN FRANCE (1940-1944) Quelles ont été les conséquences de la défaite de 1940 en France ? Introduction. Questions 1 à 4 p 74. Compétences : Savoir se construire des repères historiques et géographiques et s’y référer tout au long du chapitre. 1 - Quand la France est-elle vaincue par l’Allemagne ? MAI-JUIN 40. Le maréchal Pétain décide de signer l’armistice avec l’Allemagne le 17 juin 1940. Elle est officiellement signé le 22 juin 1940 et est appliqué le 25. 2 - Quelles sont les conséquences de la défaite pour le territoire français ? Le territoire est divisé entre une zone occupée au nord, avec des régions rattachées ( Le Nord pas de Calais est rattaché au commandement allemand de Belgique) et d’autres annexées (Alsace et Lorraine) et une zone non occupée au Sud jusqu’en 1942, à l’exception des enclaves italiennes à l’Est. La ligne de démarcation sépare les deux zones. 3 - Comment s’appelle le régime qui succède à la IIIe République ? C’est le régime de Vichy qui succède à la IIIe République en Juin 1940. Le gouvernement déménage à Vichy dans la zone libre. 4 - Sur quels territoires la France libre exerce-t-elle son autorité ? La France libre est l’ensemble des organisations de résistance extérieures qui sont sous l’autorité du général de Gaulle. Les territoires ralliés dès 1940 et jusqu’en 43, sont des colonies d’Afrique (AOF et AEF). L’Indochine en Asie reste sous le contrôle de Vichy. Pour info - Londres, Brazzaville (AEF) et Alger sont des capitales de la France Libre.
    [Show full text]
  • Ebook Download Outwitting the Gestapo Kindle
    OUTWITTING THE GESTAPO PDF, EPUB, EBOOK Lucie Aubrac,Konrad Bieber,Betsy Wing,Margaret Collins Weitz | 241 pages | 01 Nov 1994 | University of Nebraska Press | 9780803259232 | English | Lincoln, United States Outwitting the Gestapo PDF Book Lists with This Book. It's too bad Ms. None the less, I read it in French, so it was an interesting challenge to read something in French from such a troubled time in history. I do not know how I got this book and it has been sitting by my bedside for a while but I finally got desperate to read something. Page Count: Publisher: Univ. Further, despite the security measures the work does an excellent job of showing the infrastructrue in place for the Resistance, "When you step on an anthill, the surviving ants rush in to put everything back in order and reestablish all connections in their society. As a mother, I found myself questioning: was she right to put her unborn child and her little boy in jeopardy? They know the strength of my love, my determination, my will to prevail. One does not have a meeting with the Gestapo unless they become a collaborator. Outwitting the Gestapo is Lucie's harrowing account of her participation in the Resistance: of the months when, though pregnant, she planned and took part in raids to free comrades—including her husband, under Nazi death sentence—from the prisons of Klaus Barbie, the infamous Butcher of Lyon. In March , the Gestapo arrested Raymond, who was by then using the surname Aubrac. Never underestimate what a mother will do to keep her family alive.
    [Show full text]
  • Lettre R”Sistance 27
    LA LETTRE de la Fondation de la Résistance Reconnue d’utilité publique par décret du 5 mars 1993. Sous le Haut Patronage du Président de la République N° 27 - décembre 2001 - 4,57€ (30 F) Les femmes dans la Résistance LA FONDATION DE LA RÉSISTANCE (Décret du 5 mars 1993. Reconnue d’utilité publique. Sous le haut patronage du Président de la République) Le 18 juin 1940, le général de Gaulle lançait son appel : « La flamme de la Résistance ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas » C’est ce message que la Fondation est chargée de transmettre aux générations futures et qu’elle a traduit dans ses statuts : Les derniers témoins vont disparaître… Les survivants ont, en commun, un triple devoir à assumer pendant qu’ils peuvent encore le faire : - sauvegarder, pour l’Histoire, le témoignage de leurs luttes et de leurs peines, - veiller à la permanence du souvenir de ceux qui ont payé de leur vie la fidélité aux valeurs de l’Homme, - rappeler aux générations futures que les vérités de notre Civilisation ne peuvent dépendre d’un succès ou d’un échec militaire, et leur transmettre cette exigence de Justice et de Liberté, ouvrant la voie à la Communauté des Peuples. Tels ont été les motifs de la création de la Fondation de la Résistance dont la tâche immense et urgente nécessite la mobilisation de tous nos compagnons et de toutes les forces vives de la Nation. Membres fondateurs : Lucie AUBRAC ◆ José ABOULKER ◆ Général ALIBERT* ◆ Jean-Pierre AZÉMA ◆ Jean-Bernard BADAIRE ◆ Gilbert BEAUJOLIN* Général Maurice BELLEUX ◆ Général Pierre de BÉNOUVILLE*
    [Show full text]
  • Raymond Aubrac, Personal Representative of the Secretary-General, Communications
    UN Secretariat Item Scan - Barcode - Record Title Page 137 Date 26/06/2006 Time 2:45:24 PM S-0901-0005-06-00001 Expanded Number S-0901-0005-06-00001 Title items-in-lndo-China [peninsula] - Raymond Aubrac, Personal Representative of the Secretary-General, communications Date Created 18/04/1975 Record Type Archival Item Container s-0901 -0005: Vietnam and Indo-China 1972-1981 Print Name of Person Submit Image Signature of Person Submit FG/jeb b/f: cc/SG ,_^ File:Mr0Aubrac "• >i ;» A Le 13 juillet 1976 Cher Monsieur, Je vous remercie de votre lettre en date du 9 juillet par laquelle vous rafinformea que vous alles regagner votre pays, votre mission aupres de M. van Laethem ^tant termin^e. C'est avec regret que j'apprends votre d%art et je tiens a vous reaffirraer a cette occasion que les iraportants services que vous avea rendus a 1'Organisation des Nations Unies au cours des ann^es avec un d^vouement et une coi^ietence exen^jlaires ont §t$ hautemerit appreci^s. Je note done avec satisfaction que vous series prSt a servir de nouveau 1'Organisation des Nations Unies dans l*avenir. En formant des voeux sinceres pour votre bonheur personnel et celui de votre faraille, je vous prie d*agre"er, cher Monsieur, 1*expression de mes raeilleurs sentiments. Kurt Waldheiia Monsieur Raymond Aubrac IS, rue de la Glaciere 75013 Paris France if A?4 UNITED NATIONS <$ NATIONS UNIES TIONS. N.Y. 10OI7 REFERENCE: Le 9 juillet 1976 Personnel!e Monsieur Kurt Waldheim Secretaire general de !'Organisation des Nations Unies Monsieur le Secretaire general, Au moment de rentrer en France a I1expiration de ma mission aupres de Monsieur van Laethem, je tiens a vous remercier de votre accueil, a formuler tous mes voeux pour 1'heureuse poursuite de vos taches, et a renouveler ma meilleure volonte a votre disposition, au cas ou mes modestes services pourraient vous §tre utiles.
    [Show full text]
  • Le Témoignage De Line (École De Cordon / Classe De CE2/CM1/CM2)
    Le témoignage de Line (École de Cordon / classe de CE2/CM1/CM2) Armiaz Carte Google Maps La ferme à Armiaz (Cranves-Sales) Armiaz Carte Google Maps Notre témoin, Mme Callens (Line), est la femme de l'ancien maire (décédé) de la commune de Cordon, Paul Callens (maire de 1984 à 1995). Elle habite toujours Cordon. Le témoignage recueilli est une enquête sur papier, en réponse aux questions que lui ont posées les élèves de l'école. Line et son papa, après la guerre Le témoignage a été recueilli par les élèves de l'école de Cordon (Haute- Savoie) du CE2 (Enola, Jordan, Amandine, Emilie, Rémi, Louis, Kim, Annaelle), du CM1 (Anthony, Rémi, Jeanne, Maxence, Martin, Léo, Lina, Owen, Sarah, Olivia), du CM2(Elise, Maxime, Aurélien, Laura, Arthur, Alix, Hugo, Oscar) L'éclairage sur les événements racontés a été apporté par les élèves de 3ème A du collège du Verney à Sallanches. La vie quotidienne Line : « -On habitait dans un village, sur la commune de Cranves-Sales : Armiaz, sur les flancs des Voirons. Mon père y avait une ferme. J'avais onze ans en 1940. J'étais l'aînée de quatre enfants. J'allais encore à l'école et j'aidais mes parents aux travaux de la ferme, le jeudi qui était le jour de congé pour les élèves. A la campagne, nous n'avons pas eu faim. Mes parents avaient deux ou trois vaches, des chèvres, des poules , du bois pour se chauffer dans la salle commune ; les chambres étaient glaciales, avec du givre sur les fenêtres en hiver. A l'époque, je souhaitais poursuivre des études par correspondance, mais j'ai du seconder ma mère pour le travail de la maison, à la naissance de ma soeur : faire bouillir les couches dans la lessiveuse, les rincer dans l'eau glaciale de la fontaine(aïe ! Les engelures).
    [Show full text]
  • Outwitting the Gestapo 1St Edition Pdf, Epub, Ebook
    OUTWITTING THE GESTAPO 1ST EDITION PDF, EPUB, EBOOK Lucie Aubrac | 9780803259232 | | | | | Outwitting the Gestapo 1st edition PDF Book It lasts exactly nine months, the gestation period of her second child, a daughter Catherine -- one of Lucie's code names. Seller assumes all responsibility for this listing. More information about this seller Contact this seller 2. I think I might have the courage to fight in the moment of capture, to hit and kick and shoot even if I had a gun, but the courage to plan a sneak attack involving me crossing borders and bribing Nazis? About this Item: University of Nebraska Press. Rare Book Cellar rare-book-cellar Published by University of Nebraska Press, c. Such a rapid tempo is OK only when the events being related are suspenseful, and they are at some points. She told this small section of her fight in a very frank and personal way, with humor and wit and detail. I read the English edition and I would like to read it again in the original French. Book is in Used-Good condition. Throughout the book aliases are used and the information presented is jumbled. Special financing available. Troubled by the poverty she saw in Paris during the Great Depression, Lucie became an enthusiastic member of the French Communist Party. Well, that is what it did to me. About this Item: Thorndike Press, Estimated delivery dates - opens in a new window or tab include seller's handling time, origin ZIP Code, destination ZIP Code and time of acceptance and will depend on shipping service selected and receipt of cleared payment - opens in a new window or tab.
    [Show full text]