Numismatique De L'orient Latin; Supplément [Et] Index Alphabetique

= za = _D lf-=1 CJ 1681 S353 1882 c. 1 ROBA NUMISMATIQUE DE L'ORIENT LATIN PAR G. SCHLUMBERGER •Membre résidant it la Société des zdittiqudires de France SUPPLÉMENT & INDEX ALPHABÉTIQUE AVEC DEUX PLANCHES GRAVÉES PAR L. DARDEL ET UNE CARTE DES ATELIERS MONETAIRES Public sous le Patronage de la Société de l'Orient Latin PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR libraire de i.a société de l'orient latin, de la société asiatique de l'école des langues orientales vivantes, etc. 28, RUE BONAPARTE, 28 MDCCCLXXXII ï NUMISMATIQUE DE L'ORIENT LATIN PAR Gr SCHLUM BERGER CVf.' nbre résidant de la Société des antiquaires de France SUPPLÉMENT & INDEX ALPHABETIQUE AVEC DEUX PLANCHES GRAVEES PAR L. DARDEE ET UNE CARTE DES ATELIERS MONÉTAIRES Publié sous le Patronage Je la Société Je l'Orient Latin PARIS ERNEST LEROUX, ÉDITEUR libraire de la société de i.'orient latin, de la société asiatiqui de l'école des langues orientales vivantes, etc. 28, RUE BONAPARTE, 28 MDCCCI. XXXII PRÉFACE Depuis l'époque de la publication de ma Numismatique de l'Orient latin, au commen- cement de l'année 1878, j'ai recueilli un assez grand nombre de monnaies inédites ou de variétés intéressantes que je décris dans le présent Supplément avec quelques autres retrouvées par divers numismatistes. Je donne également une rapide analyse des publi- cations parues depuis la même époque sur la numismatique des croisades, ainsi que quelques rectifications importantes. Certaines personnes à l'opinion desquelles j'attache un très-grand prix, m'ayant reproché de ne pas avoir donné la table alphabétique des noms d'hommes et de lieux contenus dans mon ouvrage, je me suis résigné à faire après coup ce pénible et fasti- dieux travail que je publie ici-même. Je rappelle toutefois que mon livre est une oeuvre plutôt numismatique que purement historique. Une carte que je dois à l'aimable obligeance de M. L. Maxe-Werlv, permettra au lecteur de retrouver facilement la position des ateliers monétaires connus des Latins d'Orient au moyen-âge. Je saisis cette occasion pour remercier tous ceux qui ont fait à mon œuvre, malgré ses imperfections, un accueil plein de bienveillance. Deux des maîtres de la science numismatique, qui furent mes affectueux et constants soutiens dans l'exécution de ce long travail, MM. de Saulcv et de Longpérier, ne sont plus. Mais si leur main est aujourd'hui glacée, leur souvenir à la fois précieux et douloureux demeure impérissable dans le cœur de ceux qui les ont aimés et qui ont eu l'insigne honneur de compter au nombre de leurs élèves. Gustave SCHLUMBERGER. r Paris, 31 ma s 1882. SUPPLÉMENT A LA BIBLIOGRAPHIE NUMISMATIQUE DE L'ORIENT LATIN Blancard (L.) Le be&ant d'or sarrazinas pendant les croisades. Marseille, 1880. — (M. Blancard avait déjà traité des monnaies d'imitation arabe frappées par les Francs de Syrie, dans divers passages de son er ouvrage intitulé : Essai sur les monnaies de Charles I , comte de Provence, Paris, 18T9.) Desimoni lechev. C. ' . Monete correnti nelle colonie genovesi délia Crimea (aspri e sommi). Note insérée dans l'ouvrage de L. T. Belgrano, intitulé : Délia vita privata dei Genovesi. Gènes, 1875, in-8. Id. Note sur les monnaies citées dans les actes des notaires génois de l'Aïaset de Beyrouth (pp. 7 à 10 des .Icios passés en 1271, 1274 et 1279 à Clins (Petite-Arménie et à Beyrouth par devant des notaires génois. Gènes, 1881. Erbstein (J. et A.).., Eine noch unbekannte Zecchinc des Iohanniter Ordensmeisters Anton Fluviano auf Rhodus. (Dans la Zeitschrifl fur Muséologie und Antiquitœtenkunde, Dresde, 1879, article 14. Hevd île Prof. \V.), . Veber die angeblichen Mûnzprœgungen der Yenetianer in Aceon. Tyrus und Tripolis. (Lettre à M. le pruf. KarabaceU dans la Xumismatischc Zeitschrift de Vienne, 1S79). I.amhros (P.) 'Avi/.îoTï v);jL!a;j.*Tï /.r. tj.'i\Av'SsiS).\x :ilv v.-x-l: toù; uiîo'j; xùôva; vsfxzzwi tt|; 'K5.).iooç. Athènes. 1880 1), Madalena G. Fr. Dr Tavole sinottichc nummografichc délia Republiea di Vcnezia rappresentanti la classazione délie et Morciiio (G.). monete ducali e dei possedimenti. Venise, 1878. SCHLt'MBERGEIt G.L. .Monnaie et huile de plomb inédites de Terre-Sainte. Reçue archéologique, 1878. Id. Trois sceaux et deux monnaies de l'époque des croisades. Archives de l'Orient latin; mélanges historiques et archéologiques. III, pp. 6G3-07s;. Vogué (M. de). Note sur les monuments représentés sur les monnaies et sceaux des rois latins de Jérusalem (Note II de l'ouvrage intitulé : f.cs Eglises de la Terre-Sainte. Paris, 1860, pp. 452-454). fi) Cette publication est. en outre delà description Je trois pièces nouvelles, une réédition en grec de huit mémoires numismatiques de l'auteur, parus dans diverses revues et dans un ouvrage g'cc de M. Satha«. mémoires qui ont été signalés dans ma Bibliographie numismatique de l'Orient latin (pages ix et x\ ADDITIONS & RECTIFICATIONS COMTES D'EDESSE. P. 2j. — La pièce de cuivre décrite p. 23. et reproduite sous le n° 17 de la pi. I, doit être suppri- mée. Elle appartient à l'empereur byzantin Alexis I Comnène (1). PRINCES D-ANTIOCHE. P. \6. — J'ai reçu de Syrie un second exemplaire mieux conservé de la monnaie de cuivre décrite p. 46, gravée pi. II. 0, et que j'avais attribuée à Tancrède. L'examen de cette nouvelle pièce m'a con- firmé dans mon appréciation. La légende en deux lignes du droit que je n'avais pu lire qu'incomplète- ment sur le premier exemplaire, est MTTl' BlTY pour MHTIIP 660Y. J'ai dit qu'au revers figurait la croix cantonnée des mots tC — XC — NI — KA, type absolument analogue à celui du revers des monnaies de Tancrède au type oriental. La fabrique grossière de ces informes monnaies, l'extraordinaire barbarie des caractères des légendes donnent à penser que ce type pourrait bien être un des plus anciens parmi ceux qui furent adoptés par les chefs de la croisade à leur arrivée en Syrie. J'ai fait graver le second exemplaire au n° 1 de la pi. XX. P. )i. — J'ai acheté au bazar de Constantinople un très bel exemplaire de la monnaie si rare de Bohémond III d'Antioche, gravée pi. II, 20. On en connaissait jusqu'ici seulement deux exemplaires, un au Cabinet des Médailles, et un dans la collection Lambros. Le mien, qui est de cuivre pur, cons- titue une légère variété; au revers, on distingue un gros point secret, placé entre les deux premières lettresdu mot ANTIOCHIA. Gravée, pi. XX, 2. P. $f). — J'ai également acquis à Constantinople un bel exemplaire de la rarissime monnaie d'An- tioche, gravée pi. III, 1 1, au type du prince d'Antioche chevauchant, avec la croix du revers cantonnée des lettres A — N — T — 0. C'est la variété sur laquelle le cavalier est figuré galopant à droite. 'i: V. Sabatier, Description générale des monnaies byzantines, pi. LUI, 5. NUMISMATIQUE DE L'ORIENT LATIN ROIS DE JERUSALEM P. S). — J'ai reçu de Beyrouth une variété du denier d'Amaury, pièce commune et à légende si constamment invariable. Sur cet exemplaire, les deux premières lettres d'AMALRICVS sont liées. Cette variété insignifiante était à signaler à cause de l'uniformité presque constante du type. P. ç)2. — J'ai publié dans la Revue archéologique de 1878 (1), un denier d'argent que j'avais reçu quelques semaines seulement après l'achèvement du livre dont je publie aujourd'hui le supplément. Cette pièce anonyme est certainement un des monuments les plus précieux et les plus importants de la numismatique des princes croisés; en voici la description : + SEPVLCHRI S DOM1NI La grande rotonde du Saint-Sépulcre. $ -f- DR A fi M A ACCONEN (pour ACCONENSIS) Croix pattée cantonnée d'un annelet au second canton. Gravée, pi. XX, 3. L'importance de cette pièce est telle que je crois devoir reproduire ici la plus grande partie du chapitre que je lui ai consacré dans mon article de la Revue archéologique. « Ce denier, disais-je, est de très bon argent et pèse 2 gr. 10. Au droit figure identiquement le même édifice que sur les deniers aujourd'hui assez communs et sur les oboles infiniment plus rares er du roi Amaury I de Jérusalem, édifice qui figure également sur la grande pièce d'argent, presque introuvable, frappée au nom de Jean de Brienne. Dans un article Je la Revue numismatique de i85G, con- sacré à l'étude des monuments de Jérusalem représentés sur les deniers des rois latins du xu° siècle, le marquis de Vogué a le premier identifié cet édifice d'un aspect si particulier avec la rotonde même du Saint-Sépulcre. « Les pièces d'Amaury, dit .le savant membre de l'Institut, ont pour type un édifice circulaire, supporté par des arcades et couvert par un toit conique dont les poutres vont aboutir à un cercle ouvert. Je donne le dessin de ce type d'après un denier de Jean de Brienne ; le beau module de cette pièce permet de mieux comprendre les détails de l'édifice qui est représenté comme sur la monnaie d'Amaury. Il est impossible, malgré la grossièreté de l'exécution, de ne pas reconnaître ici la rotonde du Saint-Sépulcre, telle qu'elle existait avant l'incendie de 1808, avec son rang d'arcades soutenues par des colonnes, sa galerie supérieure et sa couverture en bois ouverte au centre. « En cet endroit, dit le « pèlerin déjà cité, là où li monumens (le Saint-Sépulcre) estoit li moustiers tous roons, et si estoit ouvres « par dessure, sanscouvertures. » Outre cette mention succincte dont l'intérêt estd'être contemporaine des médailles dont nous nous occupons, il existe dans toutes les nombreuses relations de voyages du xn" e au xvm siècle des descriptions bien connues de tout le monde, qui ne laissent aucun doute sur la forme primitive du monument.

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