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L’opérateur de FFICHE FILM Fiche technique

USA - 1928 - 1h10

Réalisateur : Edward Sedgwick

Scénario : E. Richard Schayer d’après un sujet de & Lex Lipton

Photographie : Regie Lanning Résumé Critique Montage : Luke Shannon est un photographe profes- (…) Le film est une grande réussite, qui ne Hugh Wynn sionnel qui gagne (fort modestement) sa trahit aucun essoufflement de l'inspiration vie en faisant des photos des passants malgré les tensions, conflits et complica- Interprètes : dans les rues de New-York. Luke rencontre tions de toutes sortes. On y a même vu, Sally et tombe amoureux d'elle. Ayant sans doute abusivement, une “somme“, un découvert que Sally travaille aux actualités film-testament dans lequel, au terme de (Luke Shannon) de la MGM, il décide de se faire engager son œuvre personnelle, Keaton nous livre comme opérateur après avoir troqué son sa conception du cinéma. Est-ce, comme appareil photographique contre une camé- quelqu'un l'a écrit, le chef-d'œuvre de (Sally Richards) ra d'occasion. Touchée par sa candeur, Keaton ? Lui accorder cette distinction, Harold Goodwin Sally l'aide en lui donnant des informations c'est implicitement mésestimer les extraor- (Harold Stagg) de première importance. Ses débuts sont dinaires qualités de plusieurs autres films, extrêmement malheureux et ressemblent à qualités qui n'apparaissent pas de façon Sidney Bracy des montages avant-gardistes. Évidem- aussi éclatante dans The cameraman. (Edward J. Blake) ment, Luke provoque les moqueries des Tout d'abord, le film est visuellement un Harry Gribbon “professionnels de la profession”, et tout peu terne, plus proche sous ce rapport de particulièrement de la part du bellâtre qui College que de Steamboat Bill Jr, même (Le cop Hennessey) courtise Sally. Luke ne renonce pas. Envoyé s'il contient quelques moments saisissants, par Sally filmer la fête du quartier chinois, comme ces images de Keaton près d'une (le voisin de cabine à la pis- Luke réalise, au mépris du danger, un montagne de confettis, ou les scènes de reportage remarquable sur l'émeute qui bagarre dans Chinatown. Le sujet, le cadre cine) embrase Chinatown. Hélas, il n'a pas de urbain excluaient les grands déploiements pellicule à donner au patron des actualités dans la nature qui sont une des marques qui le chasse définitivement… les plus spécifiques de l'originalité keato-

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nienne. Il ne s'agit pas d'enfermer son la plus grossière mais aussi la plus gros homme est Edward Brophy, le «unit Keaton dans une formule qui limiterait irrécusable à cette impossibilité est, manager» de Keaton, qui n'avait jamais l'exercice de son génie à ces déploie- bien entendu, le fait que seul Keaton joué auparavant ; on le retrouvera dans ments, mais de constater qu'ils repré- était capable de réaliser les exploits plusieurs des films suivants de Keaton sentent un élément essentiel de ses physiques dont ces films sont parse- pour M.G.M.). Pendant la bagarre à plus grands films. Ce n'est pas à dire més). D'ailleurs, sera vingt Chinatown, Shannon, d'abord ahuri, non plus que Keaton ne savait pas ans plus tard la vedette d'un remake de domine bientôt la situation et va jusqu'à déployer son action dans un cadre The cameraman ; on imagine mal Our «diriger» l'action. N'oublions pas les urbain ; de nombreux shorts et quelques hospitality ou The General remaké «running gags» : celui du flic que Luke scènes de longs métrages (ainsi la fin de par Skelton ou un quelconque autre retrouve toujours dans des circons- Go West) indiquent le contraire. comique des années trente ou quarante. tances embarrassantes ; celui de la Néanmoins, et alors que les aventures (…) Ces critiques se situent, répétons- porte vitrée du bureau, qu'il brise d'un Harold Lloyd, par exemple, se le, à un niveau d'exigence correspondant d'abord avec son appareil photos, puis déroulent presque toujours en ville, les à l'exceptionnelle rigueur des construc- avec sa caméra, et qui, à la troisième scènes citadines sont rares dans les tions keatoniennes. Si elles nous empê- reprise, se brise toute seule malgré ses films de Keaton (lorsque son personnage chent de considérer The cameraman précautions, un courant d'air ayant se trouve dans une grande ville, comme comme le chef-d’œuvre de Keaton, elles refermé violemment la porte derrière lui au début de , The navi- ne sauraient gâcher le plaisir pris aux (le gag aura plus loin un épilogue discret : gator, Go West, c'est pour bientôt la situations et trouvailles originales qui au cours d'une scène dans le même quitter et se retrouver dans la nature). Il prolifèrent dans ce films très riche. bureau, vers la fin, on aperçoit la porte y a d'ailleurs chez Keaton un goût des Rappelons-en quelques-unes : chasseur une nouvelle fois réparée mais désor- lignes droites, des perspectives épurées, d'images novice, Shannon saute au vol mais prudemment grillagée). Et, enfin, la des mouvements rectilignes et des sur une voiture de pompiers qui fonce «chute» du film, avec sa célèbre trou- dégagements qui semble s'opposer à la (croit-il) vers un grand incendie ; elle ne vaille : après la projection des repor- surcharge envahissante et limitatrice du fait que rentrer au garage. Attendant un tages sensationnels de Luke Shannon, décor urbain. Ajoutons que ses coup de téléphone de celle qu'il aime, Sally court le chercher (découragé, il meilleures scènes tournées en ville sont Luke descend quatre à quatre de sa avait repris son travail de photographe des poursuites ; or The cameraman est chambre sous les toits jusqu'au hall ambulant sur Broadway) ; elle lui annon- un film sans poursuite, peut-être juste- d'entrée chaque fois que le téléphone ce son succès : “Tout le monde vous ment parce que la ville freine les élans sonne (pour cette scène, Keaton fit admire.” A ce moment précis, des accla- de Keaton. construire un décor en coupe de la mai- mations retentissent, une pluie de Peut-être à cause de ces limitations son de quatre étages et un échafaudage confettis tombe du haut des gratte-ciel ; apportées par le cadre au déploiement spécial permettant à la caméra de suivre Luke, un peu étonné mais impassible, de l'action physique, le héros du film n'a ces descentes en travelling vertical ; distribue des saluts à la foule avec une pas la totale originalité de ceux de Our grâce à un parfait “timing” le travelling gravité perplexe ; et le dernier plan du hospitality, The navigator ou The atteint chaque palier en même temps film nous montre le véritable objet de General, qui se définissent par une que Shannon, juste à temps, par cet enthousiasme : action physique soutenue, complexe et exemple, pour faire entrer dans le remontant triomphalement Broadway au conquérante. Luke Shannon présente, champ la rencontre du coureur et d'une retour de son vol transatlantique… certes, les principales caractéristiques locataire interloquée). A la piscine, Parce que le sujet de The cameraman du personnage keatonien, mais tout se Shannon perd son maillot de bain dans est le cinéma, la critique moderne a ten- passe comme si Keaton avait insufflé l'eau et manœuvre avec une habileté dance à privilégier ce film par rapport ses caractéristiques après coup à un diabolique (jamais Keaton n'a paru aux autres ; on aime aujourd'hui décou- personnage-moule assez neutre qu'on davantage se «concentrer sur ce qu'il vrir dans les œuvres un commentaire, aurait pu facilement adapter à la per- faisait») pour dérober celui d'une grosse implicite ou explicite, sur le genre, la sonnalité d'autres comiques : Langdon baigneuse. Dans la même séquence, forme d'expression, l'art auxquels elles ou Lloyd ne sont pas impensables dans Keaton est aux prises pendant quatre appartiennent. Certes, si l'on veut, le le rôle, alors qu'ils le sont, à des titres minutes avec un gros homme dans une cinéma ici se parle, se laisse prendre et degrés divers, dans ceux de Willie cabine de bain trop étroite où tous deux dans un jeu de miroirs qui se renvoient McKay, Sherlock Jr, Rollo Treadway, emmêlent inextricablement leurs vête- son image et celle du cinéaste en une Johnnie Gray ou Will Canfield Jr (la rai- ments en essayant de se déshabiller (le amorce de répétition à l'infini (car il

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s'agit, comme l'écrit Philippe Demun, troisième apparaît la notion de mise en après le départ de Sally, Buster se d'un «reportage de B. Keaton sur un scène avec la variété des plans, le mon- retrouve comme au début de la scène. reportage de B. Keaton sur B. Keaton»). tage et la direction d'acteurs (Griffith). Le stade, décor immense où alternent Mais ce jeu de miroirs n’est pas la gale- Luke Shannon dans The cameraman les lignes courbes et les droites. La rie des glaces de La dame de Shangaï est d’abord photographe (donc être pré- masse des tribunes contraste avec le (ou la personne et son reflet n'étaient cinématographique), puis commence sa vide de la pelouse… A un moment, plus distincts), The cameraman n’est carrière d'opérateur d'actualités en pre- passe, dans le fond, un train. Là Buster pas Persona, et Keaton n’est ni nant des «vues» : des cuirassés dans le Keaton va se livrer à un jeu de mime Pirandello ni Godard, même si on a pu port, un défilé sur la Veme Avenue. En remarquable. Peut-être se souvient-il dire (un peu facétieusement) qu'il était même temps, superposant à son insu et d'un court métrage, Les Rivaux de la Jean Rouch revu par Visconti. par maladresse la seconde phase à la Pompe, où il a, effectivement, joué une Ce qui frappe, dans cette «réflexion sur première, il «invente» le trucage tel partie de base-ball. Dans notre film, il le cinéma qui n'en est pas une», c'est Méliès place de l'Opéra, et les cuirassés est seul. Pourtant ses gestes et ses que le cinéma n'y jouit d'aucun statut de voguer sur la Veme Avenue. Négligeant mimiques suggèrent la présence des privilégié et n'est pas considéré autre- les possibilités de cette découverte (qui, objets et des personnages. Il ajuste ses ment que les sports dans College ou dans la perspective du but qu'il s'est jambières, rectifie la position de son les machines-véhicules dans d'autres fixé, n'est qu'un échec), il passe à la casque, soupèse la balle de la main, la films de Keaton (et si l'on peut parler mise en scène en «dirigeant» I'action au saisit au vol, la balance avant de la lan- tout de même de “réflexion” sur le ciné- cours de l'affrontement entre sectes chi- cer… Il fait des signes à des joueurs, en ma, c'est dans la seule mesure où The noises rivales (quand la bagarre faiblit, il invective d'autres, salue dignement la General, par exemple, peut se décrire la relance en faisant exploser des foule qui l'applaudit. Ce numéro se ter- comme une réflexion sur les chemins de ampoules électriques ; il place une arme mine par un démarrage foudroyant et la fer). Le cinéma dans The cameraman dans la main d'un combattant évanoui ; course sur le terrain. (Là il s'inscrit par- est une technique que le héros doit maî- et il invente même, bien malgré lui une faitement dans le décor, accompagné triser pour atteindre un certain but qu'il fois de plus, le travelling à la grue quand par la caméra, en profondeur de champ, s'est fixé. Rien de plus. l'échafaudage sur lequel il s'était instal- puis revient en premier plan d'image.)… Cependant, il est indéniable que cet lé pour filmer s'effondre sous son poids). Et il se retrouve près du gardien qui le effort du héros, portant sur la technique Mise en scène d'ailleurs très particuliè- regarde intrigué. (C'est un recadrement même par laquelle l'art de Keaton s'ex- re, puisqu'elle porte non sur une action de la caméra qui révèle sa présence aux prime, prend pour nous, par la force des fictive mais sur un événement bien réel spectateurs.) Comme il est classique choses pourrait-on dire, une valeur parti- (à l'intérieur, bien entendu, de la fiction dans les numéros de mime, c'est le culière, et se charge de sens multiples du film The cameraman), ce qui a pu heurt avec la réalité qui brise l'enchan- qu'une lecture même élémentaire du faire dire que Keaton ici préfigurait (et tement et arrache l'homme à son rêve. film ne saurait négliger. C'est ainsi qu'il démystifiait) le cinéma vérité et sa Le dimanche matin, lorsque retentit la est fascinant de constater que Keaton, duplicité fondamentale. (…) sonnette du téléphone, Buster descend appliquant au cinéma son habituel pro- Jean-Pierre Coursodon à la hâte. On a alors le décor de l'exté- cessus d'adaptation, refait instinctive- Buster Keaton rieur d'une maison avec un escalier en ment le chemin parcouru par le cinéma Edition Atlas Lherminier Z. Buster dégringole l'escalier à toute lui-même depuis sa naissance jusqu'au vitesse, effectuant, à chaque palier un stade où, selon l'expression des histo- freinage brutal, un virage éclair et une riens, il «devient un art». En effet, cette vive accélération. La caméra recadre, évolution peut, très schématiquement, Les espaces chez Keaton d'un mouvement descendant régulier se ramener à trois phases, chacune sym- (comme le regard amusé d'un specta- bolisable par un nom : la première est (…) La place où il s'est installé pour teur). celle des «vues», des cartes postales photographier. Les maisons, aux lignes Arrivé en bas, Buster voit une dame animées ; les feuilles bougent, le train droites, simples, font une toile de prendre la communication. Buster entre en gare (Lumière) ; la seconde, fond… Brusquement la place est remonte d'un pas mécanique, perdu avec la manipulation de la pellicule, grouillante de gens. (On passe des plans dans ses pensées. Le mouvement de c'est-à-dire le trucage (surimpression, généraux du début à des plans beau- caméra reprend en sens inverse et plus tour de manivelle) introduit le fantas- coup plus serrés.)… Puis, tout aussi lentement. Buster dépasse son étage et tique, le non-réalisme (Méliès) ; dans la brusquement, la place se vide... Enfin, arrive sur la terrasse (on aperçoit du

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linge qui sèche). Continuant sa marche Au départ de ce dernier engagé par The Scarecrow d'automate il grimpe sur un mur qui a la Adolphe Zukor, Joseph M. Schenck qui L'épouvantail même inclinaison que l'escalier… Mais avait produit tous ses courts métrages, Neighbours il glisse, tombe et s'aperçoit de son donne sa chance à Keaton. En janvier Voisins voisines erreur. Il reprend sa marche… A l'appel 1920, Keaton devient directeur et res- Malec chez les fantômes 1921 de la concierge, il descend plus précipi- ponsable de ses propres studios. Avril La guigne de Malec tamment encore que la première fois, 1920 / mai 1921 : Keaton réalise huit toujours accompagné par la caméra qui courts métrages dont il est le créateur à The goat accélère elle aussi. Et il se retrouve à la tous les niveaux et qui sont une esquis- The play house cave, près du tas de charbon et des se déjà brillante de son art personnel. The boat chaudières. Il remonte… Une femme En 1921, Keaton épouse Nathalie The paleface est là, qui pourrait prendre la communi- Talmadge, une jeune actrice rencontrée , 1922 cation. Il la bouscule. en 1917 dans les studios de Joseph Frigo à l'Electric Hôtel Le comique de cette scène ne vient pas Schenck. The cops seulement du jeu de Keaton, mais de la Tandis que sa notoriété franchit peu à My wifers relations, façon dont ce jeu s'inscrit dans le décor peu les frontières, en France, on le et dans la manière de filmer : Keaton connaît sous deux pseudonymes : Frozen north, agit comme une machine, mais poussée Malec et Frigo. Mais la locution qui le Day dreams par des sentiments successifs (impatien- définira mieux que tout autre, c'est The ballonatic 1923 ce, joie, déception, espoir) ; ses mouve- "L'homme qui ne rit jamais"… Une Malec aéronaute, ments mécaniques s'inscrivent dans un seconde série de onze courts métrages The love nest décor réduit à des lignes simples, méca- établit et confirme son art et sa person- niques ; et la caméra suit mécanique- nalité entre 1921 et 1923. Longs métrages : ment le rythme de la marche ou de la Et, après ses pairs Chaplin et Harold The 1923 course de Keaton. Lloyd, Keaton peut enfin aborder la réa- Les lois de l’hospitalité. Bergson a fait remarquer que, quelque- lisation de longs métrages comiques Sherlock Junior 1924 fois, le rire naît du fait qu'un homme se avec The three ages, "Buster" Keaton a The Navigator comporte comme une machine.(…) atteint son sommet de 1923 à 1928 : il 1925 On pourrait citer enfin le décor des va écrire, interpréter, réaliser et produire Les fiancés en folie régates, le plan d’eau et la plage. Un une dizaine de longs métrages qui Go west ton d’humour naît, d’abord, du contraste comptent parmi les plus grandes réus- Ma vache et moi entre les canots à moteurs rapides et la sites comiques et poétiques du cinéma Batting butler 1926 barque où Buster rame avec énergie. muet et du cinéma tout court. The General Puis ce décor devient le théâtre de la En 1928, Buster Keaton signe un contrat Le mécano de la General bravoure de Keaton. Enfin de sa détres- avec la compagnie Metro-Goldwyn- College 1927 se lorsqu’il voit s’éloigner au bord de Mayer alors sous l'égide d'Irving Steamboat Bill Junior 1928 l’eau Stagg et Sally. (…) Thalberg. Cadet d’eau douce Le Langage Total - n°11 - Janvier 1970 Ce dernier, grand maître de la produc- The cameraman tion au pouvoir dictatorial, lui impose ses propres collaborateurs. Keaton n'est Documents disponibles au France Le réalisateur plus son maître ; sa liberté de créateur est à jamais aliénée. Les premiers films Revue de presse importante qu’il va entreprendre seront néanmoins Langage Total n°11 - Janvier 1970 Fils d'un couple d'artistes de spectacles Documentation UFOLEIS itinérants, Joseph Francis Keaton voit le des succès : The Cameraman (…) www.mcinema.fr Positif n°77/78 jour le 4 octobre 1895, au cours d'une Le Regard de Keaton par Robert représentation théâtrale. "Buster" Benayoun ed. Ramsay/Poche Cinéma Keaton (ainsi surnommé par le magicien Filmographie (…) Houdini) fait ses premiers pas au cinéma Pour plus de renseignements : au printemps 1917, en tournant une dou- Courts métrages : tél : 04 77 32 61 26 zaine de courts métrages burlesques en One week, 1920 [email protected] compagnie de Roscoe "Fatty" Arbuckle. La maison démontable L E F R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI CLASSÉE RECHERCHE 8, RUE DE LA VALSE 42100 SAINT-ETIENNE 04.77.32.76.96 RÉPONDEUR : 04.77.32.71.71 4 Fax : 04.77.32.07.09