Sislís nigrípes PICTEI 1865 en Lorraine (MEGALOPTERA, Sialidae) Sortie du 15 juin 2002 en forêt du Romersberg (Zommange,57) Gilles JACQUEMIN Biologie des Insectes, Laboratoire de Biologie expérimentale - Immunologie, Université H. Poincaré, Nancy 1, BP 239 T a forêt domaniale du Romersberg est un mas- conservation à très long terme (production à 54506 - VANDOEUVRE-Iès-NANCY Cedex Lsif boisé de chênaie et de hêtraie d'une surfa- 300/360 ans) de vieux arbres et d'arbres morts ce de 420 hectares, riverain de l'étang de Lindre. pour la faune et particulièrement I'entomofaune. De a première mention de Sialis nigripes en Vosges, que dans les ruisseaux phréatiques des côtes T La proximité de ce très vaste étang, le léger relief même, est appliquée une conservation stricte des récente : LERAUT (1982) le découvre dans plus I-lest calcaires. Quant à Sialis lutaria,l'espèce la du massif et sa pédologie au contexte très variée milieux humides (ormaies et aulnaies). genre, les collections du Muséum National d'Histoire commune du il est abondant dans toutes les lui donne une multiplicité de peuplements sylvi- C'est dans ce contexte de site prestigieux, dont les Naturelle, en provenance du bassin inférieur de la eaux stagnantes ou peu courantes de Lorraine, du coles et d'habitats potentiels pour les insectes. peuplements entomologiques commencent à être Loire. Dans leur travail de synthèse sur les moins si une couche de vase couvre le fond. Du fait Ainsi on peut y observer de la chênaie pédoncu- connus (Counrots, 1994; BtoclNosls, 1995; Neuroptères d'Europe, et (1980) de préférendums, les ASPÖCK al. indi- du chevauchement leur diffé- lée-frênaie, de la hêtraie, de la hêtraie-chênaie cal- ScHLECcL, 1997) que nous nous rendons, avec la quent pour cette espèce une large distribution euro- rents peuvent cohabiter localement. Cependant, ^Slalrs cicole, de la hêtraie-chênaie calcaricole, de la Société d'Histoire Naturelle de , pour y péenne, pour du Danemark et des Iles Britanniques à I'instant, Sialis nigripes semble absent du bas- hêtraie-chênaie neutrophile, de la hêtraie-chênaie observer la diversité des milieux. I'Espagne et aux Balkans. Mais elle est considérée sin de la Moselle et de celui de la Saône, abon- acidicline, de la pessière (boisement d'épicéas), La découverte débuta par la fascinante attractivi- par ces auteurs cornme très localisée et peu abondante damment prospectés, et présent seulement dans celui de la pinède à pins sylvestre, de I'aulnaie, de I'aul- té d'un tas de troncs de chêne en bord de route. ("sehr geringe à notre région. localisiert ; Populationsdichte"). de la Meuse et de la Seine, I'ouest de naie-frênaie et de I'ormaie. En plus des stations Etrange image que ce groupe aux filets et loupes, Peu après, ce Sialis, apparemment lié aux grandes Cette distribution restreinte dans notre région reste forestières, le site est entouré de remarquables décortiquant les écorces, scrutant la moindre fis- rivières de plaines, dans des à question est découvert régions confirmer. IJne autre intéressante serait prairies humides, de nombreuses lisières herbacées, sure et le moindre envol ! Puis nous nous sommes proches quelle de la Lorraine, et qui appartiennent aux de savoir à altitude monte S..fuliginosa dans de mares et mardelles tourbeuses et bien sûr de approchés, par les prairies de fauche, du bord de mêmes bassins versants : le bassin de la en les Vosges. Meuse l'écotone (zone de transition entre2 milieux nafu- l'étang, pour pénétrer I'omraie, et ses remarquables (STROOT, La distinction des 3 espèces lorraines de Sialis ne peut Belgique 1986), celui du Rhin en rels) forêt-étang de Lindre. Ormes lisses (U/zrs laevis). La traversée, par les Rhénanie (GEISSEN, 1997, 1998). se faire que sous la loupe binoculaire, les pièces géni- Avec I'appui d'un comité de pilotage (composé de zones de clairières pourvues de quelques chablis, Jai eu le plaisir de découvrir cette espèce en Lorraine, tales des adultes présentant les caractères les plus sûrs I'ONF, du Parc naturel régional de Lorraine, du nous amena ensuite à la découverte de mares, sur 2 rivières : (ASPÖCK et 1980). Les larves sont cependant al., Conservatoire des sites lorrains, et de naturalistes notamment d'une très belle mare tourbeuse à Trèfle (55) - la Meuse, à Maizey au nord de St- assez facilement déterminables, et avec une bonne locaux), I'ONF a décidé d'effectuer sur ce massif d'eau (Menvanthes tri.foliata) et Sphaignes Mihiel, I mâle le 2310512002 frabilité, par exemple en se reportant à ELLIOT un aménagement forestier exemplaire, prenant en (Sphagnum sp.), pour nous faire enfin revenir par - I'Aire, à Froidos (55), dans I'ouest du dépar (ree6). compte I'ensemble des inventaires naturalistes pro- ur sentier forestier, où nous avons eu la chance d'ad- tement, au pied de I'Argonne, plusieurs individus grammés et des suivis effectués, pour mieux y mirer une Rainette verte (Hyla arborea), miméti- par pêcheur des de main- récoltés un à la mouche, Victor La liste Mégaloptères Lorraine s'établit comprendre la biodiversité forestière. La gestion quement accrochée à sa feuille. (qu'il : Nowakowski soit remercié de ces heureuses tenant arnsl sylvicole qui en découle est elle aussi très diver- Voici les espèces observées au long de ce par- captures), en 0512002. Sialis fuliginosa PICTET, I 836 se, afin de prendre en compte I'ensemble des élé- cours, par les 13 personnes présentes. Ces localités sont conformes à I'habitat Sialis lutaria L., ll58 ments de la faune et de la flore dans le plan de ges- reconnu de cette espèce : cours d'eau de plai- Shlis nigripes PICTEI 1865 tion du massif et de multiplier les faciès forestiers. ODONATES ne, moyens grands, à fréquemment sur sub- Au sommier de la forêt sont donc inscrits des Ischrutra elegans (VnNoan LtNonN, 1825) (voir de strat calcaire la discussion groupes de jeunesse, des groupes d'amélioration à Platycnemis pennipes (Pnllns, 1771) 1986). Mais Sialis nigripes reste STROOI 8 ans, à 12 ans, des groupes de préparation, Libellula.fulva (Müllen, 17 64) une espèce mal connue, du fait de sa rare- des groupes de régénération et enfin des séries (depuis lors, une étude réalisée en 2003 par le Parc té; elle est probablement euryèce et plu- d'intérêts écologiques. Au sein des groupes de naturel régionalde Lorraine pour le Département sieurs localités de collecte (dont par I'Aire, régénération sont prér.'ues et localisées des à permis d'y découvrir pas moins de 35 espèces petit endroits) sont des cours d'eau de zones de sur-réserves à fonction écologique. d'Odonates) calibre, avec un courant assez marqué. Elle Sialis lutaria t ahn de conserver des arbres à cavités néces- est cependant nettement moins rhéophile (Extrait de Chinery, 1988) saires aux Pics et au Gobe-mouche à collier. HOMOPTERBS (dét. G. Houppert) qlue Sialis qui fttliginosa, semble, lui, clai- Réparti sur I'ensemble du massif, un réseau Aphididae rement lié aux eaux vives : c'est par exemple d'îlots de vieillissement, sur l0o/o de la surface Callipte rine lla tube rculala (VoN Hsvo) une espèce commune aussi les bien dans àrégénérer, et sous forme de bouquets de 0,5 Cercopidae ruisseaux sur grès de la périphérie des à I hectare, est mis en place, permettant la C e rc op is vulner(tta (Rosst) oaoa

Cercopis vulnerata, 16 I'un des Cercopes sanguinolents A propos de la présence du genre Chthonius C. KocH, 1843 en Lorraine (Arachnida, Pseudoscorpione, Bpiocheirata, Chthoniidae) Membracidae Helophoridae Etienne IORIO Centrotus cornutLts (L., 1758) Helophorus obscurus (MulseNr, I 844) Colchen 57000 Psyllidae 18, rue Jean-Victor Psylla alni (L., 1758) sur Centrotus cornutus Helodidae n plus de Chthonius (Ephippiochthonius) tetra- Remerciements : à Emmanuel Delfosse (Grande Aulne (Alnus glutinosa) Le Demi-diable Cyphon sp.(collectés dans la petite mare forestiè- I Dchelatus (Pnr,vssr-en, 1790) qui avait déjà été Galerie de I'Evolution - M. N. H. N.), pour la com- re à sphaignes) observé à Piene-la-Treiche (Grotte des Excentriques) munication de son travail sur cet ordre. HBTEROPTERES en Meurthe-et-Moselle (Der-rosse, 2003), j'ai eu Sigara nigrolineata (Ftreen, 1848) a été capturée Dytiscidae Référence citée dans le texte I'occasion d'observer une autre espèce de ce genre des dans une ornière de chemin forestier. Copelatus haemorrhoidais (Fnnn., I 787) DerrossE 8.,2003. Catalogue préliminaire en Moselle. Chthonius (Chthonius) ischnocheles partie : les Pseudoscorpions Illtb ius a te r (DeGrcY., I7 7 4) Arachnides - Première (HeRunuu, 1804) l: Chthonius (Chthonius) rayi (Arachnida TRICHOPTERBS @ét. Denis Vein) de France métropolitaine C. L. KocH, 18731. J'ai relevé sa présence dans plu- Limnephilidae Hydrophilidae Pseudoscorpiones). Bulletin de Pfuillie l7 (Editions sieurs localités : paraître Glyphotaelius pellucidus (Rrrzlus, 1783) Anacaena lutescens (Sretueus, I 829) Arthrooodia) à - , Fleury ("Bois-de-l'Hôpital", altitude : Limnephilus affinis (Cums, 1834) Cymbiodvta marginella (Fa,nn., 1 792) Autres références utiles 200 et 220 mètes) : sous des pierres amoncelées. Hydrochara caraboides (L., 1758) CorNEeu Y., ClevR R. & Du CHer¡N¡r G., 1997. Ces - (à proximité d'une ancienne carrière, animaux minuscules qui nous entourent. Delachaux sur une côte boisée, "le Haut-du-Mont" ; altitude : Helophoridae et Niestlé 330 mètres) et (non loin de I'endroit pré- Helophorus obscurus (MulsnNr, I 844) GRnss¡ P.-P., PotssoN R.-4. & Tuzn O.. 1970. cédent, à la lisière d'un bois et d'une pelouse calca- Précis de Sciences Biologiques (sous la direction de G lyp hotael ius p elluc idus ricole, altitude identique) : également sous des tas Coléoptères terrestres (dét. Guy Vaucel. Laurent P.-P. Grassé) - Zoologie vol. I : Invertébrés. Masson de pierres ; individus en grand nombre à Tincry. Limnephilus decipiens (KolaN,trt, 1848) Godé. Henrv Callot) et Compagnie éditeurs :504-507 Il paraît probable que cette espèce, répartie sur Limnephílus incisus (Cunrts, 1834) Carabidae H¡unrauLr J., 1975. Deux nouvelles espèces de presque tout le territoire français, soit fortement Limnephilus stigma (Cunrls, 1834) Abax paralleløs (DurrscHMID, l8l2) Pseudoscorpions Chthoniidae (Arachnides) caver- présente en Lorraine, car les milieux calcaires et mar- L. incisus semble une espèce peu communément Bothriopterus oblongopunctatus (Fnen., I 787) nicoles de Corse : Chthonius (8.) remyi et Chthonius neux sont prédominants dans notre région et ce observée en Lorraine, jusqu'à présent. Carabus (Mesocarabus) problematictts (Henesr, (8.) siscoensis. Annales de spéléologie 30(2) :313- Pseudoscorpion semble les apprécier. l 786) 318 A Troyes (Aube), Chthonius (Ephippiochtltonius) COLEOPTERBS Ioruo E., 2002. L'observation en captivité d'une tetrachelatus et C. (Chthonius) ischnocheles ont été Coléootères aquatioues ldét. Henrv Callot. SAB) espèce française de Pseudoscorpion : Chthonius aperçus à plusieurs reprises dans des milieux forte- collectés dans le Speck. ruisseau-fossé reliant rayiL. Kocu. Bulletitt de Phyllie 12 :23-26 ment anthropisés (et même sur les murs des caves l'étans de Zommanse à celui de Lindre JuosoN M. L. L, 1994. Les Pseudoscorpions. de certaines habitations ; ils se cachent dans de Pénélope 12 petites fissures lorsqu'on les dérange) (M. J. Ray) ; Haliplidae Carabus problematicus Pennten R., 1929. La Faune de France en tableaux cela pourrait donc être aussi le cas en Haliplus sp. synoptiques illustrés - Vol. II. Arachnides et Lorraine. Crustacés, Librairie Delagrave : 13-18 Dytiscidae Carqbus (procustes) coriaceus (L., 1758) SttvtoN E., 1879. Les Arachnides de France -Tome 7 . Agabus bipus tulatus (L., l7 67) Carabus granulatus (L., 1758) Ordres des Chernetes, Scorpiones et Opiliones' Hydroporus palus tris (L., 17 6l) Elaphrus riparius (L., 1758) Librairie encyclopédique de Roret, Paris Loricera pilicornis (F,+nn., 1 775) Melanius nigrittts (Pnvrcull, 1790) Nebria brevicollis (Fesn., 1792) Notiophilus biguttatus (Fnen., I 779) H),droporus palustris Platvnus ass itnilis (Pnvrur-1, I 790) Plqtysmq nigrum (ScHx-r-en, 1783) Hvdroporus plaruts (Fabr., l78l) Poecilius cupreLts (L., 1758) Hygrotus inaequalis (F abr., 17 7 7) Pterostichus ovoideus (Srunut, 1824) l: Argutor Hl,phydrus ovatus (L., 1761) ovoideusl

C htho nius is chno c heles (E. Girault & E. Iorio) 10 15 En résumé, la liste des Panorpes de Lorraine s'éta- (Mecoptera : Panorpidae) in Moravia and Silesia blit maintenant comme suit : (Czech Republic). Klapalekiana, 35 : 4I-47 Lucanidae Lymexylonidae STREITO, I-C.,2002. pistes pour iden- Panorpa alpina RAMBUR, 1842 Quelques Dorcus parallelipipedus (L., 1 758) Lymexylon navale (L., 1758) les Panorpes de France et ébauche de liste Panorpa cognata RAMBIIR, 1842* tifier pour la Lorraine (Mecoptera, Panorpidae). BuII. Panorpa communis L., 1758 Malachüdae Soc. lorraine Entomol.,9 : 16-20 Malachius bipustulatus (L., 1758) Panorpa germanica L., 17 58 Axinotarsus (Laporte de Castelnau, Panorpa wùgaris IMHOnp &t¿gRAlvf, 1836* marginalis 1840) i Celles marquées d'un astérisque (*) ne sont, pour I'instant, connues que par des données bibliogra- Lagriidae Î phiques anciennes. Lagria hirta (L'1758\

protégée Il reste donc aux amateurs à déterminer la fréquen- Lucanus cervus (L., 1758) espèce au titre Cerambycidae ce et la distribution de ces 5 espèces dans notre de la Directive Habitats qui conceme ce site, se sont Agapanthia cardui (L., 1758) (P région. Il faut notamment ré-examiner soigneuse- des restes de mâles qui ont été trouvés, sans doute Clytus tropicus amer, I7 9 5) par rapace, un tronc. Grammoptera ruficornis (Fabr., 178 1) ment les exemplaires étiquetés "communis" et recher- consommé un sur (L., 1758) cher ceux qui sont en fait desvulgaris. Enfin n'aban- Leiopus nebulosus 1758) donnons pas I'espoir de trouver P annexa. Leptura maculata (L., Stenocherus meridianus (L., 1758) Stenurella melanura (L., 1758) Bibliographie Citons également, parmi les 27 espèces recensées sur le site (voir bibliographie), le GODRON,4., 1863. Zoologie de la Lorraine ou rare Stenostolaferrea (ScHneNr, I776) (L. " Catalogue des animaux sauvages observésjusqu'ici Godé, note perso.1995), et I'espèce (à véri- dans cette ancienne province ", Mém. Acad. Stanßlas fi er néanmoins) Oplosia fennica (Pnvrur-1, (1862) :283 pp Lucanus ceruus, le Ceñ-volant Combat de mâles 1800), (M. ScHr-ecEL, 1997) NAVÁS, S. J. LONGINOS, 1931. INSECTOS Neurópteros y afines de la Lorena (Francia). Brotéria Scarabeidae Buprestidae (Zool\ V-XXVII (3): 137-144 Cetonia aurata (L., 1758) Agrilus b iguttatus (F abr., I7 7 7 ) MAC-LACHLAN, R., 1884. Recherches névro- Phyllopertha horticola (L., 1758) ptérologique dans les Vosges. Rev. Ent. 3 :9-20 Valgus hemipterus (L., 1758) SAUER, K., & R. HENSLE (1977). Reproduktive Citons également la présence au Romersberg de Isolation, ökologische Sonderung und morpholo- Liocola lugubris Herbst, etde Cetonischema aeru- gische Differenz der Zwillingsarten Panorpa ginosa Drury (BIocoeirosls, 1995 et M. Scrn-scsl qä?ìt communis und P. vulgaris. Zeitschr, Zool. w Panorpa cognata reeT). * Syst. Evol.-Forsch.,15 : 169-207 æ "EVCÍK (evcík), J., 1999. Notes on the Æâ-* Bostrichidae øñz¡t" & distribution of Panorpa scorpionflies 4 Bostrichus capucinus (L., 1758) Scolytidae I *'*ry :æffi Dr),oco etes v illosus (F abr., 17 92) Plafypodidae Hylesinus crenqtus (Fabr., 1787) sur Frêne I Platypus cylindricus (Fnnn., 1792) svr Chêne (Fraxinus excelsior) (Quercus robur) Leperesinus fraxini (Panzer, 1799)sur Frêne (Fraxinus excel,rior) ë-& sur Chêne (Quercus "aW Nitidulidae Xyleborus dispar @abr.,1792) Panorpa communis (mâle) Cychramus luteus (Fabr., 1787) robur) ãrÅÆä g. (Fabr.) Xyleborus germanus (Blandford, 1894) sur Chêne w fuffi Meligathes aenus ooaa (Quercus robur)

T4 1-1 Comptéments sur les Panorpes de Lorraine (MECOPTERA, Panorpidae)

Gilles JACQUEMIN Xyleborus monographus (Fabr., 1792) sur Chêne BIBLIOGRAPHIE Biologie des Insectes, Laboratoire de Biologie expérimentale - Immunologie, Univenité H. Poincaré, Nancy l, BP 239 (Quercus robur) Scsrecpl M., 1997. Une première approche de 54506 - VANDOEUVRE-Iès-NANCY Cedex Xltlosandrus germanus sur Hêtre (Fagus sylvatï l'étude des insectes du bois mort. Rapport de DESS, c4) Univ. Nancy I T Tn récent article de notre collègue STREITO commune encore qtJe commun¿s. On voit donc que Xyloterus signatus (Fabr., 1787) sur Chêne BroccNosrs (Bneuurnr C., DlrsY D., DRucvtRNl LJ ttoorl faisait le point sur les Panorpes, ou I'excellent entomologiste qu'était Mclachlan avait (Quercus robur) D., MevenM., GEREND R.)., 1995. Etude des patri- Mouches-scorpions, de Lorraine, rapportant 3 déjà, il y a 120 ans, unejuste idée de la question ! moines naturels forestiers de la forêt domaniale du espèces récoltées etlou identifiées par lui-même Trente ans après McLACHLAN, MERCIER (1914), Curculionidae Romersberg. Rapport d'étude Biocoenosis, ) (Panorpa alpina, P. communis et P. germanica), er alors "Chef des travaux" à la Faculté des Sciences ByctiscLts betulae (L., 1758) sur Aulne (Alnus glu- Luxembourg 0211995 t' considérations sur I deux autres possibles (P. annexa et P. cognata)' de Nancy, publie d'intéressantes tinosa) Counrots J. M., 1994. Contribution à une étude éco- t Mais comme il le précisait lui-même, il n'avait pas les Panorpes des Vosges et de la périphérie de Nancy. logique forestière globale. Rapport d'étude. fait une recherche bibliographique complète. En Il nous expose notamment que Panorpa alpina, 0211994,84 pp.. travaillant sur la biliographie des "Névroptères" de commune dans la montagne vosgienne en altitude notre région, j'ai découvert d'anciennes, mais inté- (voire seule présente sur les crêtes), mais apparem- Laurent GODÉ ressantes données concernant ces Mécoptères. ment absente au-dessous de 900 m, est également McLACHLAN (1884), tout d'abord, nous apporte présente dans les vallons froids de la Forêt de Haye. qu'il Au passage il signale, dans cette même forêt de X des informations intéressantes sur des Panorpes a eu I'occasion d'observer lors d'un séjour dans les Haye, la présence de Panorpa cognatq, ce qui semble Hltlobius abietis (L., 1758) Vosges, en juillet 1883. Outre la présence de Panorpa être la première mention de I'espèce en Lorraine' Mononychus punctum-album (Herbst, 1784) sur communis, germanica et alpina, il rapporte égale- MERCIER paraît ignorer les travaux de Iris (I ri s p s eud ac o rus) ment celle de Panorpa vulgaris Imhoff. (sic !), dont McLACHLAN, puisqu'il ne se réÍère qu'à GODRON Phyllobius urticae (De Geer,l775) il dit : "On sait la diffrculté de distinguer communis (1863). Nous noterons au passage, qu'à la lumière Hylobius abietis, devulgaris. En comparant des individus des Vosges des observations de Streito, il est avéré qte P. alpi- Coccinellidae du Pin le Grand charançon seuls, personne ne doutera que les deux espèces na n'esrpas confinée, hors des Vosges, aux vallons Coccinella 7-punctata (L., 1758) sont abondamment distinctes". Cette espèce a échap- froids de la forêt de Haye, comme le supposait pé à STREITO, car elle semble largement ignorée Mercier. Cependant il importerait de préciser ses par la bibliographie française (voir les références habitats et sa distribution en Lorraine. signalées par cet auteur). Il est probable que la Plus tard encore, NAVAS (1931) cite lui aussi la pré- que Mercier, Cocci n el I a 7 - pu nctata, confusion entre commttnis et vulgaris soit à I'origi- sence des 4 mêmes espèces de Panorpes LaCoccinelleàTpoints ne de cette situation; par exemple, elles semblenTéga- à savoir P. alpina, cognata, communis et germani- lement considérées comme synonymes sur le site ca ; il donne comme localité "Nancy", sans plus de Internet américain des Mécoptères, qui pro- précision. Comme il I'explique dans son article, il à lors d'un Congrès, pose une liste mondiale des espèces : profite en fait d'un séjour Nancy les de du . Pourtant Musée d'Histoire Naturelle de la ville, dirigé à Panorpa comtnunis et P. vulgaris sont bel l'époque par Lucien Cuénot, collections dans les- et bien considérées comme 2 espèces- quelles se trouvaient les insectes. S'agirait-il d'exem- I jumelles par différents auteurs, comme plaires mis en collection 18 ans auparavant par T SAUER & HENSLE (1977). Dans un tra- Mercier ? t j vail récent d'inventaire des Panorpes de Tchéquie, "EVCIK (1999) signale les mêmes espèces qu'en Lorraine, et il préci- se que Panorpa communis etwilgaris sonT toutes deux largement répandues et com- munes, wtlgctris apparemment un peu plus oaao

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