RECENSEMENT DU PATRIMOINE BOTANIQUE DES AIRES PROTEGEES TERRESTRES DE LA PROVINCE SUD

RAPPORT D’ETAPES 4

CARACTERISATION ET CARTOGRAPHIE DES FORMATIONS VEGETALES DE 3 AIRES PROTEGEES TERRESTRES DE LA PROVINCE SUD

© C.Grignon Parc Provincial de la Rivière Bleue

Laboratoire de Botanique et d’Écologie Végétale Appliquées C. Grignon, C. Chambrey, F. Rigault et J. Munzinger

Rapport de Contrat de Développement Etat/Province Sud/IRD (Convention n°C.193/07 – tranche 2010 du CD2006/10) Nouméa, Juillet 2011

Index général

I. MATERIEL ET METHODES ...... 5 I.1. Présentation de la zone d’étude ...... 5 I.2. Méthodes...... 6 I.2.1. Inventaires floristiques et utilisation de données...... 6 I.2.2. Caractérisation écologique des milieux rencontrés et cartographie ...... 7 I.2.3. Difficultés rencontrées...... 8 II. RESULTATS ...... 10 II.1. Résultats floristiques...... 10 II.1.1. Richesse floristique...... 10 II.1.2. Apports de l’étude...... 12 II.2. Résultats écologiques ...... 14 II.2.1. Formations végétales et faciès rencontrés dans les réserves ...... 14 II.2.2. Etat des formations ...... 22 Impacts (feux, mines, exploitation forestière, espèces introduites, fréquentation humaine)...... 22 Espèces indicatrices...... 25 Etat des formations et conservation ...... 27 II.3. Espèces à statut particulier ...... 28 II.3.1. Espèces patrimoniales (physiologie particulière, biologie particulière, «anciennes» et à caractères archaïques)...... 28 II.3.2. Espèces rares ou épisodiques (liste IUCN et non évaluées)...... 32 II.3.3. Espèces récemment décrites ou potentiellement nouvelles...... 39 III. CONCLUSIONS : particularités de chaque réserve, redéfinition de leurs limites administratives et préconisations...... 42 BIBLIOGRAPHIE ...... 44

Index des Figures Figure 1 : Localisation des 3 aires protégées dont les résultats sont présentés dans ce rapport 4

Index des Tableaux Tableau 1 : Comparaison des résultats floristiques généraux obtenus lors de la synthèse bibliographique en 2006-2007 et lors du volet de l’étude 2010-2011 ...... 10 Tableau 2 : Apport à la connaissance taxonomique et efforts de prospection lors de l’étude 2010-2011 ; ...... 13 Tableau 3 : Formations végétales rencontrées dans les aires protégées étudiées lors de l’étude 2010-2011...... 15

Index des Planches Planche 1 ...... 19 Planche 2 ...... 23 Planche 3 ...... 31

Index des Annexes Annexe 1 : Liste floristique des 3 aires protégées terrestres Annexe 2 : Cartographie des formations végétales des 3 aires protégées terrestres Annexe 3 : Liste des espèces sur la liste IUCN parmi les 3 aires protégées (IUCN 2011)

2 Remerciements

Tous les membres du Laboratoire de Botanique et d’Ecologie Végétale Appliquées de l’Institut de Recherche pour le Développement de Nouméa méritent nos remerciements, et en particulier William Nigote, Hervé Vandrot et Gilles Dagostini pour leur participation active aux missions de terrain entre autres, Laure Barrabé pour avoir pris le temps de vérifier l’identification de nos Psychotria et autres Rubiaceae, Jacqueline Fambart-Tinel pour ses conseils sur l’utilisation de la base de données de l’herbier et Philippe Birnbaum pour son aide dans le traitement des données. Merci à Tanguy Jaffré pour ses discussions écologiques toujours très intéressantes. Merci également à Marion Beauvallet, VCAT CIRAD, pour son aide sur le terrain lors d’une mission. Nous tenons à remercier les scientifiques de passage en Nouvelle-Calédonie d’avoir validé nos échantillons fertiles intégrés à l’herbier appartenant à leur famille de prédilection et en particulier Pete Lowry, spécialiste des Araliaceae. Merci à Dominique Garnier du service des milieux terrestres (DENV, Province Sud) pour son aide concernant entre autres, la coordination des missions en commun avec les spécialistes d’autres domaines (entomologistes, spécialistes des bulimes…) et les réservations d’hélicoptère. Merci également aux pilotes d’hélicoptère mais également à toutes les autres personnes de la Province Sud ayant permis la réalisation de ces missions. Merci également à Joseph Manauté et ses collègues du Parc Provincial de la Rivière Bleue de nous avoir reçus à plusieurs reprises et pour nous avoir fourni une aide technique (quads) sur une mission. Enfin, merci aux différentes personnes ayant fourni des photos servant d’illustration dans ce rapport.

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Figure 1 : Localisation des 3 aires protégées dont les résultats sont présentés dans ce rapport INTRODUCTION

En Province Sud, vingt-quatre aires protégées sont délimitées, pour une surface totale de 51455ha (surface calculée par SIG), sans que la flore et la faune n’y soient connues de façon précise. Ce quatrième rapport d’étape a pour objectif d’apporter, pour les réserves de la Province Sud restant à étudier cette année, une synthèse des données floristiques et cartographiques des formations végétales associées. Il s’agit du dernier volet de l’étude sous contrat de développement entre l’Etat, la Province Sud et l’IRD avant le rapport final de synthèse.

I. MATERIEL ET METHODES

I.1. Présentation de la zone d’étude

La majorité des aires protégées ayant fait l’objet de prospections lors des années précédentes, les trois aires protégées restantes, incluses pour l’étude de l’avenant 2010-2011 en accord avec les services de la DENV, sont les suivantes (Fig. 1) :

- Rivière Bleue, - Haute Yaté, - Haute Pourina.

Notons que des compléments ont également été apportés dans d’autres aires protégées. Ils seront présentés dans la synthèse générale sur l’ensemble des Parcs et Réserves de la Province Sud. Ces aires protégées se situent toutes dans le Grand Massif du Sud sur substrat ultramafique. Le Parc Provincial de la Rivière Bleue est créé en 1980. Il a une surface approximative de 22068ha (surface calculée par SIG). Il englobe une bonne partie de la rivière blanche et de la rivière bleue, ainsi que les deux réserves Haute Yaté et Haute Pourina. Toutes prospections, recherches et exploitations minières y sont formellement interdites (Anonyme, 2009; Service des Eaux et Forêts, 1977). De plus, jusqu’à récemment, le Parc Provincial de la Rivière Bleue était la seule aire à avoir un personnel en permanence et un accès unique par la route contrôlé (Jaffré et al., 1998). En effet, depuis fin 2008, le Parc des Grandes Fougères a également du personnel et un accès contrôlé ; les Chutes de la Madeleine a un accès contrôlé mais une seule personne est sur place à l’accueil aux heures d’ouverture. La Réserve Naturelle de Haute Yaté avait le statut de Réserve Spéciale de Faune depuis 1972, après avoir fait partie de la deuxième réserve totale de chasse et de pêche créée en 1960 qui englobait toute la partie supérieure du bassin de la Yaté, la rivière bleue, la rivière blanche et une partie du lac de Yaté (Barrabé et al., 2007). Elle est désormais incluse dans le périmètre du Parc Provincial de la Rivière Bleue, au Nord (Anonyme, 2009) sur une surface calculée d’environ 5535ha. La Réserve Naturelle de Haute Pourina est une des trois dernières aires protégées à avoir été créées (1995) en tant que Réserve Spéciale de Faune et de Flore. La suggestion de mise en réserve a été évoquée en 1993 lors d’une étude en vue d’une éventuelle exploitation du massif forestier, qui a conclu à la non-exploitation (Ehrhart, 1993). Elle a donc probablement été créée dans le but d’élargir le plus grand complexe d’aires protégées contigües constitué par Montagne des Sources, Rivière Bleue (dont Haute Yaté) et la Thy, représentant environ la moitié des aires protégées en Nouvelle-Calédonie en surface (Barrabé et al., 2007; Jaffré et al., 1998). Elle est désormais incluse dans le périmètre du Parc Provincial de la Rivière Bleue (Anonyme, 2009) sur une surface calculée d’environ 4463ha. Contrairement au Parc de la Rivière Bleue, la Haute Pourina a la particularité d’être située loin des axes routiers et assez isolée au milieu de la chaîne montagneuse, et de ce fait difficile d’accès.

I.2. Méthodes

Nous rappelons ici les méthodes déjà décrites dans les précédents rapports d’étapes (Barrabé et al., 2008; Grignon et al., 2009; Grignon et al., 2010). Les zones de prospection pour chacune des réserves sont choisies en fonction des données bibliographiques et cartographiques, et priorisées afin de répondre au mieux à la demande de la Province Sud dans le temps imparti à l’étude.

I.2.1. Inventaires floristiques et utilisation de données

Les inventaires floristiques sont effectués en priorité dans les grands ensembles homogènes de formations végétales, les zones de réel intérêt botanique ou n’ayant auparavant jamais été étudiées. Les inventaires dans ces zones prioritaires permettent de compléter des listes floristiques générales pour chaque réserve. Toutes les espèces observées dans une zone jugée homogène d’un point de vue physionomique et écologique sont notées. Le relevé est effectué selon un cheminement aléatoire, en notant au passage les espèces présentes. Lorsque le nombre d’espèces recensées n’augmente plus au cours du trajet, le relevé est considéré comme terminé. Des herbiers stériles ou fertiles sont confectionnés lorsqu’une espèce n’est pas identifiable directement sur le terrain. Ces herbiers sont ensuite déterminés au Laboratoire de Botanique de l’IRD, à l’aide des différents outils disponibles : Herbier de Nouméa, flore de Nouvelle-Calédonie et Dépendances (Aubréville et al., 1967-), publications scientifiques diverses. Il arrive que certains taxons ne puissent pas être identifiés, notamment lorsque le matériel est récolté à l’état stérile. Dans ce cas, les taxons ne sont identifiés qu’au niveau générique laissant le rang spécifique incertain. Une liste d’espèces par relevé est ainsi établie et contribue à la conception d’une liste générale d’espèces pour chaque réserve, qui comprend également les listes tirées de travaux antérieurs (Barrabé et al., 2007; Ehrhart, 1993; Jaffré et al., 2003; Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991)) ; ou d’études en cours du laboratoire de botanique. Ces données acquises antérieurement ont été utilisées afin de compléter les observations et relevés de terrain. Notons que le Parc Provincial de la Rivière Bleue a été très prospecté et récolté dans le passé. Les nombreuses parts d’herbier effectuées nous ont été d’une grande aide pour la détermination de nos propres récoltes. Certaines anciennes parcelles et anciens transects mis en place lors de précédentes études ont été revisités afin de compléter les identifications (Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991)). Sinon la liste complète de ces données a été actualisé et ajoutée aux données bibliographiques de 2007. D’autre part, l’inventaire d’exploitation du massif forestier de la vallée de la Pourina (Ehrhart, 1993), a apporté des données conséquentes pour notre étude de la réserve de la Haute Pourina, notamment concernant les espèces habituellement exploitées pour leur bois, les zones où elles ont été recensées, et les formations végétales présentes qui ont été cartographiées.

6 Une liste d’espèces présentes sur la liste IUCN est également donnée. Pour mémoire, nous avions utilisé la liste IUCN 2007 dans les précédents rapports pour permettre des comparaisons. Nous n’avons pas utilisé cette version cette fois-ci, car de nombreux taxons ont été intégrés dans la version 2011 suite aux propositions faites notamment par plusieurs personnes du laboratoire (Hequet, 2007; Jaffré et al., 1998; Jaffré et al., 2010; Munzinger et al., 2008b). Une extraction a donc été effectuée le 04.05.2011 à partir du site internet de l’IUCN, auxquelles quelques corrections ont été apportées lorsque nécessaire (http://www.iucnredlist.org). Apparaissent en majuscule les statuts IUCN effectivement cités sur la liste rouge des espèces menacées en 2011 (IUCN, 2011). Les espèces menacées sont regroupées dans les catégories CR (en danger critique), EN (en danger) et VU (vulnérable), suivant le niveau de cette menace. Les espèces qui pourraient devenir menacées si des mesures spécifiques de conservation ne sont pas prises, sont regroupées dans la catégorie NT (quasi-menacée) ; celles qui présentent un faible risque de disparition dans la catégorie LC (préoccupation mineure). Les espèces pour lesquelles la méthodologie IUCN n’est pas applicable comme les espèces introduites par exemple (NA - non applicable), les espèces pour lesquelles les données sont insuffisantes (DD - données insuffisantes), et les espèces qui n’ont encore pas été évaluées avec les critères IUCN (NE - non évaluée) seront regroupées pour nos comptages. Lorsqu’il nous semble judicieux d’évaluer ou de réévaluer certaines espèces, nous le signalons.

I.2.2. Caractérisation écologique des milieux rencontrés et cartographie

Chaque relevé, localisé précisément par GPS, est caractérisé, principalement par son cortège floristique, ainsi que par certains paramètres écologiques du milieu (topographie, altitude, conditions hydriques, type de substrat…) et de la physionomie de la formation considérée (dominances spécifiques, couvertures et hauteurs des strates, dégradations ou envahissements visibles…). Ces relevés permettent de caractériser la végétation au niveau du groupement végétal, défini sur une base physionomique, floristique et écologique (grandes catégories de forêts, de maquis, de groupements paraforestiers…). Les associations végétales, au sens phytosociologique, ne sont pas caractérisées, car ce type d’étude demanderait beaucoup de temps, notamment pour réaliser un nombre suffisant de relevés, sur des surfaces floristiquement homogènes, pouvant être traités statistiquement. De même, les faciès végétaux n’ont pu être étudiés en détail, mais certains faciès déjà reconnus au cours d’études antérieures, ou repérés ponctuellement seront discutés (faciès à Araucaria, faciès à chêne gomme…). En ce qui concerne les maquis miniers, la typologie est celle décrite pour le Grand Massif du Sud et le massif du Boulinda (Jaffré, 1980; Jaffré and Latham, 1974) et celle couramment utilisée pour des études régionales (Jaffré et al., 2004b). Concernant les formations forestières, des études localisées (Jaffré et al., 2003; Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991); Jaffré and Veillon, 1995; Munzinger et al., 2007a; Munzinger et al., 2008a), ont permis de caractériser un certain nombre de faciès, en fonction de la topographie et des conditions pédologiques. Ces milieux restent encore très peu connus et la typologie de leurs faciès est pour l’heure actuelle encore incertaine. Nous utilisons donc une typologie forestière qui combine les résultats de ces différentes études et les observations nouvelles, s’appuyant sur les variations d’altitude, le positionnement topographique, la nature du substrat et l’état d’évolution ou de dégradation du couvert végétal.

7 La cartographie de chaque réserve est réalisée à partir de différentes sources de données : fonds de cartes IGN, photos aériennes fournies par la Direction des Infrastructures, de la Topographie et des Transports Terrestres (DITTT) du gouvernement de la Nouvelle- Calédonie, limites des aires protégées fournies par la Direction de l’Environnement (DENV) de la Province Sud, images satellites Google Earth pour les zones non couvertes par les orthophotos, les données récoltées sur le terrain (relevés localisés par GPS, photos, cartographie à main levée, observations à la jumelle ou par hélicoptère) et les données bibliographiques. Notons pour ce volet de l’étude, l’utilisation de la carte assez détaillée des formations végétales de la vallée de la Pourina effectuée par le CIRAD dans le cadre d’un inventaire d’exploitation de ce massif forestier (carte numérisée lors de cette étude) (Ehrhart, 1993). Les données disponibles sont compilées sous le logiciel de SIG Arcgis 9®, et permettent d’établir une carte pour chaque réserve, dont la précision dépend des supports cartographiques, mais exploitable au moins au 1 : 30 000ème. Dans la mesure du possible, le code des milieux naturels de Nouvelle-Calédonie (Boyeau, 2005) a été utilisé pour la représentation cartographique. Par souci de lisibilité à l’échelle considérée, certaines formations ou faciès végétaux de surfaces très réduites et inclus au sein d’ensembles plus vastes n’ont pas été cartographiés. Ils sont néanmoins décrits dans le texte lorsque le temps imparti à l’étude a permis leur inventaire. Des vérifications ultérieures de terrain pourraient entraîner des rectifications de codifications de certains groupements végétaux et permettraient d’affiner la cartographie.

I.2.3. Difficultés rencontrées

Différents problèmes ont été rencontrés durant cette étude 2010-2011. La saison cyclonique a été particulièrement marquée cette année de décembre à février. Elle a entraîné une forte pluviométrie et de nombreuses missions de terrain n’ont pu être effectuées. De plus, des difficultés d’accès et pour se déplacer dans les formations souvent denses, tout comme les fortes pentes, ont pu gêner la progression, notamment à la Haute Pourina. Comparé à d’autres réserves, le Parc Provincial de la Rivière Bleue ne présente pas de difficultés d’accès. Il est relativement proche de Nouméa en voiture et plusieurs chemins pédestres sont entretenus. Cependant les fortes précipitations particulièrement élevées et rapprochées en ce début d’année ont fait monter le niveau d’eau du lac. Les zones les plus basses des zones humides se sont donc retrouvées submergées, ce qui nous a empêché de les inventorier et de traverser ces zones pour effectuer des relevés sur l’autre rive. La Haute Yaté est bien accessible à pied, cependant certaines zones reculées ont fait l’objet d’une approche en quad afin de gagner du temps et d’atteindre les zones les moins prospectées auparavant. En raison du temps imparti, des difficultés rencontrées (accès, topographie des lieux, densité du couvert végétal…) certaines zones n’ont pu être visitées. Elles ont seulement fait l’objet d’observations à distance (utilisation des jumelles, survol rapide en hélicoptère). Dans l’objectif de cartographier les formations végétales présentes au sein des réserves, la difficulté réside donc dans la manière d’extrapoler les données écologiques caractérisées en un endroit donné, à des zones qui a priori présentent une physionomie végétale et un cortège floristique homogènes et identiques. En outre, il faut noter les difficultés d’identification. En effet, la flore de Nouvelle- Calédonie est très riche et n’est pas encore connue dans son ensemble. Toutes les familles n’ont pas été décrites dans la flore (Aubréville et al., 1967-), et de nombreuses espèces sont régulièrement découvertes. Certaines espèces sont difficiles, voire impossible à identifier à

8 l’état stérile. Couvrir au moins deux à trois saisons phénologiques permettrait de préciser le degré de nombreuses déterminations, même si le matériel fertile (fleurs et fruits) ne permet pas toujours d’arriver à une identification certaine non plus. Pour exemple, les espèces appartenant aux genres Freycinetia et Pandanus (Pandanaceae), les Syzygium (), les Rapanea et Tapeinosperma (Primulaceae (ex-Myrsinaceae)), Zygogynum (Winteraceae), Zanthoxylum (Rutaceae), Storthocalyx (Sapindaceae)… ou aux familles des Myrtaceae, Rubiaceae, Rutaceae, Arecaceae (Palmiers) etc. nous ont posé particulièrement problème. Notons que beaucoup d’espèces, genres et familles changent de nom régulièrement. Un nouveau référentiel taxonomique est d’ailleurs en cours de publication (Morat et al., Submitted). Cela témoigne de l’intérêt des scientifiques pour la région et de l’ampleur du travail qu’il reste à effectuer ici, mais ce qui rend les comparaisons entre données acquises lors de l’étude et données bibliographiques parfois difficiles.

9 II. RESULTATS

II.1. Résultats floristiques

II.1.1. Richesse floristique

La liste floristique établie pour les trois aires protégées étudiées cette année est fournie en Annexe 1.

∗ Haute Pourina Haute Yaté Rivière Bleue biblio étude Total biblio étude Total biblio étude Total Généralités Familles 22 97 98 78 81 97 116 34 119 Genres 29 193 195 156 136 200 299 52 307 Taxons spécifiques et infra-spécifiques 39 358 379 247 199 371 701 58 716 déterminés (1) Taxons spécifiques non déterminés (2) 0 68 68 6 18 23 16 11 25 Total taxons (1 + 2) 39 426 447 253 217 394 717 69 741

Groupes floristiques Dicotylédones 33 353 370 195 178 308 507 44 520 Monocotylédones 5 42 46 37 25 55 127 16 138 Gymnospermes 1 17 17 10 4 12 25 1 25 Ptéridophytes 0 14 14 11 10 19 58 8 59 Total taxons (1 + 2) 39 426 447 253 217 394 717 69 742

Statuts floristiques Autochtones 2 17 19 26 17 36 109 11 112 Endémiques 37 333 352 215 180 327 584 47 596 Introduits 0 0 0 1 0 1 2 0 2 Non renseigné 0 8 8 5 2 7 6 0 6 Taux d'endémisme (%) 94,9 93,0 92,9 87,0 90,5 88,1 83,3 81,0 83,2 Total taxons déterminés (1) 39 358 379 247 199 371 701 58 716

Taxons présents sur la liste rouge UICN (2011) CR (en danger critique d'extinction) 0 1 1 1 0 1 2 0 2 EN (en danger) Menacés 0 5 5 2 1 2 7 0 7 VU (vulnérables) 0 8 8 6 4 10 13 0 13 NT (quasi-menacés) 1 3 3 2 0 2 5 0 5 LC (préoccupation mineure) 0 14 14 8 3 8 21 2 21 Autres (NE + NA + DD) 38 327 348 228 191 350 653 56 668 Total taxons sur la liste rouge UICN 1 31 31 19 8 23 48 2 48 Total taxons déterminés (1) 39 358 379 247 199 371 701 58 716 Tableau 1 : Comparaison des résultats floristiques généraux obtenus lors de la synthèse bibliographique∗∗ en 2006-2007 et lors du volet de l’étude 2010-2011 NE + NA + DD (non-évalués, non-applicables, données insuffisantes)

∗ Rappelons que les délimitations des aires protégées Haute Yaté et Rivière Bleue ayant évoluées au cours du temps, les données bibliographiques de ces aires ne sont pas toujours correctement différenciables. Les comparaisons avec la synthèse bibliographique sont donc données mais sont à nuancer, en connaissance de cause des biais possibles. ∗∗ D’une manière générale, concernant toutes les aires protégées, les nombres de taxons extraits de la bibliographie peuvent parfois différer légèrement des nombres qui avaient été donnés dans la synthèse bibliographique, car certains ont été ré-identifiés.

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Le Tableau 1 compile différents résultats obtenus cette année pour chacune de ces aires, ceux établis précédemment lors de la synthèse bibliographique (Barrabé et al., 2007) et la synthèse. Il permet de faire des comparaisons avec les données générales connues pour l’ensemble de la Nouvelle-Calédonie et en particulier sur substrats ultramafiques (L'Huillier et al., 2010). Il permet également d’effectuer des comparaisons entre les données recueillies précédemment et les nouvelles données (cf. § II.1.2.).

D’une manière générale, parmi les trois aires étudiées durant ce volet de l’étude, toutes sur substrats ultramafiques, la Rivière Bleue semble la plus diversifiée, quelque soit le rang taxonomique observé (famille, genre, espèces…). Rappelons que le Parc de la Rivière Bleue englobe désormais les deux réserves de Haute Pourina et Haute Yaté. Elle possède 119 familles, soit presque 80% des 150 familles présentes sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie, 98 et 97 (65%) respectivement à la Haute Pourina et à la Haute Yaté. 307 genres sont recensés à la Rivière Bleue, soit environ 56% des 550 genres présents sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie, 200 à la Haute Yaté et 195 à la Haute Pourina. Concernant les taxons spécifiques et infra-spécifiques - c’est-à-dire espèces, sous- espèces et variétés - 716 sont présents à la Rivière Bleue, soit un tiers des 2150 espèces vasculaires autochtones sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie, 379 à la Haute Pourina et 371 à la Haute Yaté. La Rivière Bleue concentre également la plus grande concentration de taxons nouveaux pour la science (cf. § II.3.3.). Notons qu’une incertitude demeure pour de nombreux taxons qui restent indéterminés pour l’instant : 68 à la Haute Pourina, 25 à la Rivière Bleue, et 23 à la Haute Yaté. Ils pourraient contribuer à l’augmentation du nombre total de taxons recensés, voir mêmes représenter des taxons potentiellement nouveaux.

Un tiers des Dicotylédones (520 taxons sur les 1575 répertoriés) et plus d’un tiers des Monocotylédones connues sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie sont présents au sein du Parc de la Rivière Bleue (138 taxons sur les 360 répertoriés). Les Gymnospermes sont très bien représentées avec respectivement 25 taxons pour la Rivière Bleue, soit plus de la moitié des Gymnospermes connus sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie, qui sont de plus tous endémiques, 17 et 10 taxons respectivement pour la Haute Pourina et la Haute Yaté. Les Ptéridophytes sont également bien représentées avec respectivement 59 taxons pour la Rivière Bleue, soit un tiers des Ptéridophytes connus sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie, 17 et 12 taxons pour la Haute Pourina et la Haute Yaté.

Le taux d’endémisme spécifique est élevé, particulièrement à la Haute Pourina (92,9%) et à la Haute Yaté (88,1%). Il reflète la forte spécificité des substrats ultramafiques connue à l’échelle de la Nouvelle-Calédonie (81,4% ou proche de 82% suivant les révisions taxonomiques et le statut accordé) (Jaffré et al., 2004a; L'Huillier et al., 2010). Le taux d’endémisme est légèrement moins important à la Rivière Bleue (83,2%) mais reste au-dessus de ce taux et donc également du taux pour l’ensemble de la flore vasculaire en Nouvelle- Calédonie (74%). Le taux d’endémisme de ces aires protégées pourrait évoluer si de nombreuses espèces non-renseignées étaient revues.

11 Parmi les taxons présents déterminés, on recense un grand nombre de taxons placés sur la liste rouge IUCN (IUCN, 2011) : 48 à la Rivière Bleue, 31 à la Haute Pourina et 21 à la Haute Yaté (cf. Annexe 3 pour la liste et § II.3.1. pour la description de ces espèces).

II.1.2. Apports de l’étude

D’une manière générale, l’étude de 2010-2011 a contribué à l’avancée des connaissances floristiques des trois réserves faisant l’objet du présent rapport (Tableau 1 et Annexe 1). Beaucoup plus de taxons ont été observés lors de l’étude pour la réserve de la Haute Pourina par rapport aux données bibliographiques (358 vs. 39). Elle faisait partie des réserves présentant le plus faible ratio d’effort de prospection et de connaissance relative des taxons (Barrabé et al., 2007), ce qui peut expliquer ce grand nombre de taxons supplémentaires recensés, notamment de nombreux taxons très répandus sur substrats ultramafiques dans le Sud de la Grande-Terre. Ce n’est pas le cas pour la Haute Yaté et pour la Rivière Bleue, où moins de taxons ont été observés comparativement à la synthèse bibliographique (respectivement 199 vs. 247 et 58 vs. 701). Rappelons que les délimitations des aires protégées Haute Yaté et Rivière Bleue ayant évoluées au cours du temps, les résultats sont à nuancer. La Rivière Bleue faisait partie des 5 réserves ayant le plus grand nombre de spécimens d’herbiers et présentant un des 3 plus grand nombres de taxons recensés (Barrabé et al., 2007), un seul inventaire a pu être effectué, ce qui peut expliquer en partie que cette étude n’a pas permis de rencontrer toutes les espèces déjà signalées. Cependant les zones relativement peu prospectées auparavant de par l’accès (zone hydromorphe à la Rivière Bleue, fond de la Haute Yaté, zones accessibles en hélicoptère à la Haute Pourina) ont été privilégiées, ce qui a favorisé l’acquisition de nouvelles connaissances sur les réserves étudiées. Ainsi, pour chaque réserve, nos inventaires ont permis de compléter la liste floristique en ajoutant des taxons qui n’avaient pas été recensés jusqu’à présent : au moins 319 taxons supplémentaires pour la Haute Pourina, 126 pour la Haute Yaté et 16 pour la Rivière Bleue (sur les 58 taxons déterminés), et éventuellement plus avec les taxons qui n’ont pas pu être déterminés.

Parmi les taxons qui étaient cités dans la bibliographie et qui n’ont pas été revus, certains correspondent à des taxons difficiles à repérer sur le terrain en dehors des périodes de floraison de part leur petite taille et/ou leur couleur, comme par exemple les orchidées Dendrobium macranthum, D. ngoyense et Phreatia pachyphylla à la Haute Pourina, Bulbophyllum hexarhopalos à la Haute Yaté, Bulbophyllum spp., Dendrobium spp., Eria karicouyensis et E. robusta, Pachyplectron arifolium, Peristylus novoebudarum Pristiglottis montana à la Rivière Bleue. D’autres taxons correspondent à des taxons appartenant à des familles, genres ou espèces difficiles à déterminer notamment à l’état stérile comme pour les familles, les Myrtaceae, Pandanaceae, Primulaceae (ex-Myrsinaceae), Rubiaceae, Rutaceae ; pour les Genres, les Freycinetia et Pandanus (Pandanaceae), les Syzygium (Myrtaceae), les Rapanea et Tapeinosperma (Primulaceae), Hymenophyllaceae (Ptéridophytes) ; les espèces Zanthoxylum du groupe leratii/sarrasii/schlechteri (Rutaceae), Syzygium du groupe mouanum/pancheri (Myrtaceae), Storthocalyx du groupe chryseus/leioneurus (Sapindaceae)… D’autres sont relativement rares comme Canarium whitei (CR) et Beccariella brevipedicellata (EN) à la Haute Yaté et Rivière Bleue, Podocarpus decumbens (CR) et Kermadecia pronyensis (VU) à la Rivière Bleue (cf. Annexe 3 § II.3.1.).

12 Enfin, d’autres taxons auraient pu être revus comme ceux relativement communs ou ceux appartenant à des groupes non-récolté systématiquement comme les fougères (Abrodictyum caudatum et A. dentatum, Dictymia mackeei, Lindsaea nervosa à la Haute Yaté, Abrodictyum flavofuscum, Adiantum spp., Davallia spp. à la Rivière Bleue par exemple). Notre étude effectuée sur des surfaces relativement réduites ne permet pas d’inventorier de manière exhaustive tous les taxons présents dans les aires protégées, mais donne une idée du nombre de taxons et des différentes formations présentes.

Parmi les taxons qui n’étaient pas dans la bibliographie et qui sont venus allonger la liste d’espèces, certains correspondent à des taxons largement représentés sur substrats ultramafiques comme Eriaxis rigida, Myrtastrum rufo-punctatum, Hibbertia spp., Cryptocarya spp., Planchonella spp., etc. D’autres taxons correspondent à des taxons inféodés aux milieux humides comme Gahnia sieberiana recensés à la Rivière Bleue durant cette étude. D’autres par contre correspondent à des taxons rares comme par exemple Araucaria muelleri (EN), Retrophyllum minus (EN), Parasitaxus usta (VU) ou encore Tristaniopsis macphersonii (VU) à la Haute Pourina (cf. Annexe 3 § II.3.1.).

Des prospections supplémentaires permettraient de parcourir de nouvelles zones qui apporteraient sûrement des données supplémentaires, notamment à la Haute Pourina, les zones reculées de la Haute Yaté, et certaines zones de la Rivière Bleue. Néanmoins nos prospections ont permis d’établir des listes floristiques un peu plus représentatives des réserves étudiées, en particulier pour Haute Pourina dont seuls 39 taxons étaient recensés avant cette étude et dont l’apport à la connaissance taxonomique spécifique est considérable (presque 90%).

Haute Pourina Haute Yaté Rivière Bleue Apport à la connaissance taxonomique spécifique (%) 89,71 10,18 5,40 Utilisation de travaux antérieurs X X X Surface en ha 4448 5531 17300 Tableau 2 : Apport à la connaissance taxonomique et efforts de prospection lors de l’étude 2010-2011 ; Apport à la connaissance taxonomique spécifique = 100 - (Total taxons de 2007 / Total taxons 2007+2011) x 100

13 II.2. Résultats écologiques

II.2.1. Formations végétales et faciès rencontrés dans les réserves

Résultats écologiques globaux

L’établissement de la cartographie de la végétation des trois aires protégées (Annexe 2), les données écologiques, ainsi que l’analyse du Tableau 3 permettent de montrer qu’il existe une importante diversité des formations végétales et des milieux écologiques au sein des réserves étudiées. Des affinités de cortège d’espèces, adaptées aux sols particuliers qui en sont issus, ont été trouvées entre ces réserves, qui se situent exclusivement sur roches ultramafiques et sont contigües. Sur l’ensemble, 1,27% de la surface totale correspondent à des sols nus ou à des formations dégradées et/ou anthropisées, ou encore plantées. Nous avons comptabilisé plusieurs formations végétales naturelles, qui se répartissent entre trois grandes catégories de milieux sur la plupart de la surface totale (environ 95%) : forêts denses humides sempervirentes sur substrats ultramafiques (environ 38%), maquis miniers (environ 56%) et formations des zones humides (1,47%). Cependant, il faut noter que ces intitulés ne reflètent pas l’état de conservation de ces milieux, qui peuvent avoir été plus ou moins dégradés par les feux ou l’exploitation forestière, sans que cela n’apparaisse toujours dans ces pourcentages ni sur la cartographie à l’échelle utilisée. La Haute Yaté apparait comme majoritairement forestière (environ 68%), les formations appelées Mixte Forêt/Paraforestier et Mixte Forêt/Paraforestier à Maquis fermé sont comptabilisées en forêt car elles correspondent essentiellement à de la forêt avec quelques petites zones ponctuelles de paraforestier et de maquis fermé. La Haute Pourina renferme plus de 31% de forêts mais est majoritairement constituée de maquis divers plus ou moins dégradés tout comme la Rivière Bleue (environ 69%). Parmi les maquis miniers, il s’agit essentiellement de maquis fermés et paraforestiers (59%) pour la Haute Pourina, alors que les maquis ouverts, dont majoritairement des maquis ligno-herbacés des pentes érodées, sont plus présents à la Rivière Bleue (42%), et à la Haute Yaté (21%).

Les descriptions générales des formations végétales ne seront pas données à nouveau en détail dans ce rapport, ce travail ayant déjà été effectué pour le rapport d’étapes 1 (Barrabé et al., 2008). Les différentes formations végétales rencontrées sont énumérées ci-dessous, des précisions par réserve seront données ensuite :

- les forêts denses humides sempervirentes, pouvant présenter des faciès différents suivant différents facteurs : o l’altitude (forêts de basses et moyennes altitudes, forêts d’altitude, forêts de hautes altitudes, dont les forêts à mousses), o la topographie (faciès des faibles pentes et du piémont, faciès sur fortes pentes, faciès rivulaires), o le stade d’évolution et/ou dégradation (faciès de lisières forestières, faciès de dégradation et de reconstitution, faciès de noyaux forestiers), o la présence d’espèces particulières ou dominantes (faciès à Nothofagus, faciès à chêne gomme (Arillastrum gummiferum), faciès à kaori (Agathis), faciès à Araucaria), o les conditions édaphiques (schiste, calcaire, roches ultramafiques péridotitiques, serpentinite)

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- les maquis miniers, comprenant les maquis ligno-herbacés, les maquis des zones à hydromorphies temporaires ou permanentes, les maquis arbustifs, les maquis paraforestiers. Ces maquis peuvent présenter des faciès différents suivant différents facteurs : o l’altitude (maquis des basses et moyennes altitudes, maquis de haute altitude) o la topographie (maquis de piémont et bas de pentes, maquis des pentes érodées, maquis de crêtes, maquis des plaines alluviales), o le stade d’évolution et/ou dégradation (maquis ouverts, maquis fermés ou arbustifs, maquis paraforestiers, maquis dégradés), o la présence d’espèces particulières ou dominantes (faciès à Gymnostoma deplancheanum, faciès à , faciès à Tristaniopsis, Codia discolor, maquis surcimé par Agathis ovata, ou Araucaria muelleri …), o les conditions édaphiques (roches ultramafiques péridotitiques, serpentinite, cuirasse ferralitique, gabbros)

Rivière Bleue Total Parc de la Formations végétales Haute Pourina Haute Yaté (hors réserves) Rivière Bleue surface % surface % surface % surface % Forêt < à 400m sur roches ultramafiques : péridotite 160,66 3,60 1068,00 8,85 7,50 0,14 1236,16 4,19 Forêt entre 400m et 1100m sur roches ultramafiques : péridotite 293,23 6,57 661,78 5,48 49,13 0,89 1004,15 4,31 Forêt à Agathis 930,71 20,86 930,71 6,95 Mixte Forêt/Paraforestier 16,76 0,38 12,17 0,22 28,94 0,20 Mixte Forêt/Paraforestier à Maquis fermé 3687,41 66,62 3687,41 22,21 Total Forêts denses humides 1401,36 31,40 1729,79 14,33 3756,22 67,86 6887,36 37,87 Maquis paraforestier < à 1100m sur roches ultramafiques : péridotite 236,11 5,29 713,23 5,91 180,55 3,26 1129,88 4,82 Maquis fermé < à 1100m sur roches ultramafiques : péridotite 91,40 2,05 330,86 2,74 114,15 2,06 536,41 2,28 Mixte Maquis fermés et Paraforestiers 2306,42 51,68 2143,19 17,76 49,65 0,90 4499,26 23,45 Maquis fermé d'altitude comprise entre 1100 et 1400m sur sol ultramafique : péridotite 55,97 1,01 55,97 0,34 Total Maquis fermé et Paraforestier 2633,94 59,02 3187,28 26,41 400,32 7,23 6221,53 30,89 Maquis ligno-herbacé de bas de pente et de piémonts 550,68 4,56 550,68 1,52 Maquis ligno-herbacé des pentes érodées 347,12 7,78 4128,43 34,20 1005,95 18,17 5481,50 20,05 Maquis ouvert < à 1100m sur roches ultramafiques : péridotite 79,60 1,78 437,60 3,63 163,91 2,96 681,11 2,79 Total Maquis ouverts 426,71 9,56 5116,70 42,39 1169,87 21,14 6713,28 24,36 Mixte Maquis ouvert/Maquis fermé à Paraforestier 200,22 3,62 200,22 1,21 Total Maquis 3060,65 68,58 8303,98 68,80 1770,40 31,99 13135,04 56,46 Sol nu et zones dégradées 0,61 0,01 259,74 2,15 8,39 0,15 268,75 0,77 Zones anthropisées 32,34 0,27 32,34 0,09 Plantations 149,24 1,24 149,24 0,41 Total zones dégradées, anthropisées, plantées et nues 0,61 0,01 441,32 3,66 8,39 0,15 450,33 1,27 Lac 1061,99 8,80 1061,99 2,93 Marais 403,57 3,34 403,57 1,11 Zones humides à Niaoulis 73,54 0,61 73,54 0,20 Maquis des plaines hydromorphes 4,42 0,04 4,42 0,01 Maquis des sols à hydromorphie temporaire 51,35 0,43 51,35 0,14 Total zones humides (hors lac) 532,87 4,41 532,87 1,47 Total général 4462,62 100,00 12069,96 100,00 5535,01 100,00 22067,59 100,00 Tableau 3 : Formations végétales rencontrées dans les aires protégées étudiées lors de l’étude 2010-2011 La surface est donnée en hectare, le pourcentage % = (surface d’une formation végétale) / (surface de la réserve considérée) x 100

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Description par réserve

Pour chaque aire protégée, les formations rencontrées ainsi que les particularités observées sont décrites, bien qu’elles n’aient pas pu être toutes délimitées sur la cartographie (cartes en Annexe 2).

La réserve de Haute Pourina a été divisée en plusieurs zones (cf. carte en Annexe 2) : - Les zones de forêt dense humide sur substrats ultramafiques présente des plus basses altitudes aux plus hautes. La forêt n’est pas homogène : suivant la structure de ses peuplements et sa composition, différents types de forêts peuvent être relativement bien individualisés (même si les limites n’ont pas pu être cartographiées dans le détail). Leur aspect général présente une pente moyenne à forte de 40-50% mais en raison des nombreux ruisseaux temporaires qui les traversent, la pente sur le terrain est souvent très forte (Ehrhart, 1993). Le chêne gomme (Arillastrum gummiferum) à basse altitude et les kaoris (Agathis spp.) dominent et structurent nettement la formation. Parmi les espèces de la strate arborescente, sont également très présentes : les « houps » (Montrouziera spp.), et les Araucaria qui surciment. o Cette forêt peut être découpée suivant différentes classes d’altitudes, 9 Les zones basses (en dessous de 300/400m), où deux faciès principaux sont distinguables : • Un faciès à chêne gomme (Arillastrum gummiferum), dense sur le versant Sud de la rive gauche notamment, sur sol gravillonnaire et petits blocs de cuirasse (sols très drainants), recouvert d’une couche d’humus en forêt. • Un faciès de forêt dense mixte à chêne gomme, houp, et Myrtacées diverses notamment sur le versant Nord de la rive droite (Ehrhart, 1993). 9 Les zones de moyenne altitude (entre environ 300 et 700m) : • Un faciès de forêt mixte et à « kaori de montagne » Agathis ovata, en gros arbres surcimant la forêt, avec en association les espèces suivantes : les « houps » Montrouziera spp., le « tamanou » Calophyllum caledonicum, l’« azou » Planchonella wakere, le « faux noyer » Neoguillauminia cleopatra, Podocarpus spp., Pleurocalyptus (Ehrhart, 1993). • Un faciès à «kaori de forêt» Agathis lanceolata en peuplement assez riche (entre 300 et 400m en zone de piémont), que nous n’avons pas noté lors de nos missions mais signalé par (Ehrhart, 1993) et probablement présent car circonscrit dans l’espace en versant Sud, zone non prospectée lors de cette étude. Quelques individus isolés ont été rencontrés au milieu de la forêt dense mixte et à Agathis ovata mais ils sont rares. L’auteur signale également un Pycnandra acuminata (« sève bleue ») de 140cm de circonférence pour une hauteur de 20-25m, ce qui constitue une taille exceptionnelle pour cette espèce. La répartition des chablis est très particulière, ils sont très groupés surtout dans les zones moyennes et basses de la rive gauche de la Pourina. • Un faciès à Araucaria bernieri à basses et moyennes altitudes jusqu’à 600m environ, surcimant de manière éparse la forêt humide avec un cortège similaire à celui décrit précédemment.

16 • Un faciès à Nothofagus limité à quelques zones très réduites. 9 Zones de haute altitude : • Plusieurs autres faciès à Araucaria : un faciès à A. laubenfelsii (recensé par (Ehrhart, 1993)), et un faciès à A. humboldtensis (au-dessus de 800m d’altitude environ). La densité des arbres y est souvent élevée. Au-delà de 700m, ces espèces deviennent souvent très majoritaires et forment des peuplements continus. Le sous-bois est alors riche en Dacrydium spp., Falcatifolium taxoides et son parasite Parasitaxus usta. Les autres espèces forestières les plus fréquentes sont le houp, les Myrtacées diverses, Apodytes clusiifolia et Podocarpus spp. (Ehrhart, 1993). Par endroits ces faciès s’apparentent plus à du maquis paraforestier, formations dans lesquelles ils ont été cartographiés (Planche1). • Un faciès de forêt à « mousses » au-dessus de 900m d’altitude, limité à quelques tâches ponctuelles sur les crêtes Nord les plus hautes de la réserve, qui peut être aussi qualifiée de forêt « oro-néphéliphile » (Nasi et al., 2002), caractérisée par une strate arborescente basse, une relative pauvreté en Angiospermes et par la présence de nombreuses Hymenophyllaceae épiphytes, de Bryophytes (mousses, hépatiques), et de lichens (Jaffré, 1980; Morat et al., 1995), beaucoup de lianes, Freycinetia, d’arbustes sarmenteux comme Dracophyllum, d’épiphytes (Orchidées, fougères, Astelia neocaledonica…) (Planche1). o Cette forêt peut également être découpée suivant la topographie : 9 Un faciès sur pentes (pente supérieure à 50°) voire des versants très abrupts à pente moyenne entre 65 et 70% (rive gauche) (Ehrhart, 1993), où les arbres poussent sur des falaises rocheuses ou sur des éboulis rocheux, et le sous-bois y est plus clairsemé. 9 Un faciès sur replats et pentes plus douces correspondant aux zones de cuirasses démantelées (Ehrhart, 1993). Dans les zones confinées ou sur les replats, ces peuplements sont denses, riches en Myrtacées diverses et en kaoris de montagne (Agathis ovata). 9 Un faciès sur plateaux sommitaux, peu représenté, à relief karstique et nombreuses dépressions (dolines) (Ehrhart, 1993). 9 Un faciès rivulaire dans les talwegs, avec des espèces peu adaptées à la sécheresse et pour certaines capables de pousser les pieds dans l’eau et de supporter des submersions temporaires et un sous-bois quasi- inexistant dans les zones avec à éboulis et un sous-bois un peu plus présent dans les zones sans éboulis.

- Les zones de maquis minier, très importantes en surface dans cette réserve, sont composées d’une mosaïque de faciès, que l’on peut séparer en plusieurs catégories : o Les maquis paraforestiers et les maquis fermés de basses et moyennes altitudes, qui ont des espèces en commun avec le maquis et la forêt, et se situent souvent aux marges des forêts. Leur composition est typique des zones sur substrats ultramafiques avec Gymnostoma spp., des Myrtacées diverses (Piliocalyx sp., Xanthomyrtus kanalaensis…), Nothofagus spp., Montrouziera spp. et Agathis ovata pour la strate supérieure. Les sous-bois sont très denses et

17 le sol souvent recouvert d’herbacées et d’espèces lianescentes (Ehrhart, 1993). Lorsque qu’une de ces espèces devient dominante et structure la formation, on peut parler de faciès : faciès à Gymnostoma où les espèces G. glaucescens et G. poissonianum forment et structurent une formation quasiment monospécifique, très dense, sur sol gravillonnaire et petits blocs de cuirasse ; faciès à « kaori de montagne » Agathis ovata. o Les maquis fermés d’altitude avec un cortège d’espèces particulier (cf. § II.2.2.), dont la caractéristique est d’être relativement bas (1 à 2 m de hauteur) mais très dense, notamment sur les crêtes Nord de la réserve (Planche 2). o Les maquis ligno-herbacés des pentes érodées plus ou moins ouverts, souvent très dégradés par les fréquents feux de brousse, comme l’indique entre autres la présence en abondance de la fougère Gleichenia dicarpa. Ils se situent sur les crêtes et forment des langues de maquis le long des pentes.

- Les zones de sols nus ou très fortement dégradés sur les crêtes, sont les conséquences des pistes ouvertes par les sociétés minières, des feux à répétition et de l’érosion qui les entretiennent.

La réserve de Haute Yaté a été divisée en plusieurs zones (cf. carte en Annexe 2) : - Les zones de forêt dense humide sur substrats ultramafiques sont présentes sur plus de la moitié de la réserve. La forêt paraît assez continue et homogène et en bon état de conservation. Malgré son aspect général assez homogène, suivant la structure de ses peuplements, sa composition, et le relief, différents types de forêts peuvent être individualisés (même si les limites n’ont pas pu être cartographiées dans le détail). Le «kaori de forêt» (Agathis lanceolata) peut être dominant et structurant par endroits (Planche1). Les Sapotaceae sont également très présentes parmi les espèces de la strate arborescente. Différents types de forêts peuvent être décrits suivant la topographie et le cortège floristique : o Un faciès sur replat et blocs rocheux : faciès de forêt mixte et à «kaori de forêt» (Agathis lanceolata). Ces peuplements sont denses et riches en Araucaria, Sapotaceae (Beccariella longipetiolata, Planchonella spp., Pycnandra spp.) et Légumineuses (Archidendropsis granulosa…), associés à Macaranga alchorneoides, plusieurs palmiers (Basselinia pancheri, Chambeyronia macrocarpa, Cyphophoenix fulcita), le «tamanou» Calophyllum caledonicum, plusieurs espèces de Garcinia (Clusiaceae), d’Araliaceae (Plerandra spp., Polyscias spp.) et Myodocarpaceae (Myodocarpus spp.) de Lauraceae (Cryptocarya spp., Endiandra baillonii), d’Ebenaceae (Diospyros spp.), et de Myrtaceae (Syzygium spp., Pleurocalyptus pancheri). o Un faciès sur replat et colluvions, avec une strate arborescente de 18m en moyenne, diversifiée, un recouvrement de 60% à 20m, les arbres les plus hauts (25-30m) sont essentiellement des Sapotaceae. Le sous-bois y est bien établi et est composé de nombreuses espèces de Psychotria (Rubiaceae) (Planche3), la strate herbacée est relativement pauvre mis à part les semis des espèces arborescentes. Le cortège d’espèces est semblable à celui présent en forêt sur replat et blocs rocheux auxquelles viennent s’ajouter quelques espèces particulières comme Hybanthus austrocaledonicus et le «houp» Montrouziera cf. cauliflora.

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© IRD / F.Rigault © IRD / F.Rigault Forêt à Agathis lanceolata Maquis paraforestier rivulaire (Cornes du Diable-Haute Yaté) (Haute Pourina)

© IRD / C.Chambrey © IRD / F.Rigault Formation forestière et paraforestières d’altitude Forêt humide d’altitude à mousses sous Araucaria (Haute Pourina) (Haute Pourina)

© IRD / C.Grignon © IRD / J.Munzinger Zones à hydromorphie temporaire et permanente Formation à hydromorphie temporaire ou (Rivière Bleue) permanente (Rivière Bleue)

Planche 1

19 o Un faciès rivulaire dans les talwegs, avec des espèces capables de pousser les pieds dans l’eau et de supporter des submersions temporaires telles Blechnum obtusatum ou Costularia comosa. o Un faciès sur pente et éboulis rocheux : forêt mixte et à «kaori de forêt» (Agathis lanceolata), avec quelques chablis localisés, et un type de canopée se rapprochant des formations précédentes, avec des Sapotaceae diverses, le «tamanou» (Calophyllum caledonicum, Calophyllaceae, ex-Clusiaceae), Archidendropsis granulosa (Légumineuses), Gastrolepis austrocaledonica (Stemonuraceae, ex-Icacinaceae), le «palétuvier de montagne » Crossostylis grandiflora (Rhizophoraceae), des Lauraceae, des Ebenaceae, Hybanthus austrocaledonicus (Violaceae), Montrouziera gabriellae (Clusiaceae), Sparattosyce dioica (Moraceae), Gymnostoma glaucescens (Casuarinaceae) et Spiraeanthemum meridionale (Cunoniaceae). Le sous-bois possède également de nombreuses espèces de Psychotria (Rubiaceae) mais aussi des Rapanea (Primulaceae, ex-Myrsinaceae). o Un faciès sur crête dominé par le «kaori de forêt» Agathis lanceolata et par Carpolepis laurifolia, avec Xanthomyrtus kanalaensis (ex-X. hienghenensis) et Pleurocalyptus pancheri (Myrtaceae), Gastrolepis austrocaledonica, Calophyllum caledonicum, et Schefflera/Plerandra (Araliaceae) en grand nombre, ainsi que les Sapotaceae toujours présentes, mais aussi Dysoxylum sp. (Meliaceae), Cupaniopsis sylvatica (Sapindaceae), Hedycarya cupulata (Monimiaceae), Montrouziera cauliflora et Ficus spp. (Moraceae). o Différents faciès ont été observés par hélicoptère mais n’ont pas pu faire l’objet d’inventaires durant cette étude compte-tenu des conditions météorologiques, dont plusieurs faciès à Araucaria se retrouvant à différentes altitudes surcimant de manière éparse la forêt humide avec un cortège similaire à celui décrit précédemment : A. bernieri (à basses altitudes jusqu’à 600m environ), A. biramulata (entre 600 et 800m d’altitude environ), A. laubenfelsii (entre 800 et 1100m d’altitude), A. humboldtensis (au-dessus de 800m), A. montana (des moyennes à hautes altitudes), A. muelleri (à haute altitude ici) et A. subulata ; un faciès de forêt à « mousses » au-dessus de 900m d’altitude, limité à quelques tâches ponctuelles sur les crêtes ; un faciès à Nothofagus limité à quelques zones très réduites. - Les zones de maquis minier, sont composées d’une mosaïque de faciès, que l’on peut séparer en plusieurs catégories (voir description pour la Haute Pourina) : o Les maquis paraforestiers et les maquis fermés de basses et moyennes altitudes, dont la composition est typique des zones sur substrats ultramafiques avec différents faciès : faciès à Gymnostoma, faciès à « kaori de montagne » Agathis ovata. o Un faciès paraforestier à Metrosideros et autres Myrtaceae. Cette formation dégradée de 8-10m de haut, a un recouvrement de 60%, les Metrosideros dominants sont en association avec Alphitonia neocaledonica (Rhamnaceae), Basselinia pancheri (Arecaceae), des fougères arborescentes (Cyatheaceae), Deplanchea speciosa (Bignoniaceae), Gardenia aubryi (Rubiaceae), Hibbertia lucens et H. pancheri (Dilleniaceae), Lepidosperma perteres (Cyperaceae), Myodocarpus fraxinifolius (Myodocarpaceae), Gymnostoma glaucescens et Styphelia pancheri (Ericaceae). o Les maquis fermés d’altitude, notamment sur les crêtes Nord de la réserve, avec un cortège d’espèces particulier (cf. § II.2.2.)

20 o Les maquis ligno-herbacés des pentes érodées plus ou moins ouverts, sur les crêtes et le long des certaines pentes. - Les zones de sols nus ou très fortement dégradés

La Rivière Bleue a été divisée en plusieurs zones (cf. carte en Annexe 2) (ne sont commentées ici que les zones n’incluant pas les deux réserves précédentes). Beaucoup de faciès présents dans les réserves de Haute Yaté et de Haute Pourina sont retrouvés : - Les zones de forêt dense humide sur substrats ultramafiques relativement peu représentées compte tenu de la surface de l’aire protégée. Suivant la structure de ses peuplements, sa composition, et la topographie, différents types de forêts peuvent être séparés. Tout comme à la Haute Yaté, le «kaori de forêt» (Agathis lanceolata) peut être dominant et structurant par endroits ; les Sapotaceae sont également très présentes dans la strate arborescente. Différents type de forêts peuvent être décrits suivant la topographie et le cortège floristique (cf. description Haute Yaté) : o Un faciès sur replat et blocs rocheux : faciès de forêt mixte et à «kaori de forêt» (Agathis lanceolata), et notamment quelques kaoris emblématiques par leurs grands diamètres, o Un faciès sur replat et colluvions, o Un faciès rivulaire, o Un faciès sur alluvions prédominé par les Sapotacées, Araliacées, Cunoniacées, Myrtacées, Sapindacées et Légumineuses (Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991)), o Un faciès sur pentes : prédominé par les Sapotacées, Clusiacées, Légumineuses, Palmiers, Cunoniacées, Icacinacées et Myrtacées (Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991)), dont un faciès sur pente et éboulis rocheux de forêt mixte et à «kaori de forêt» (Agathis lanceolata), o Un faciès à Nothofagus limité à quelques zones très réduites. - Les zones de maquis minier, sont composées d’une mosaïque de faciès, que l’on peut séparer en plusieurs catégories : o Les maquis paraforestiers et les maquis fermés de basses et moyennes altitudes, dont la composition est typique des zones sur substrats ultramafiques avec différents faciès : faciès à Gymnostoma, faciès à « kaori de montagne » Agathis ovata. o Les maquis ligno-herbacés des pentes érodées (Planche2), très présents, plus ou moins ouverts, sur les crêtes et le long des certaines pentes, dégradés par les feux. o Les maquis ligno-herbacés de bas de pentes et de piémonts plus ou moins ouverts, mieux conservés que les précédents. o Les maquis sur sols à hydromorphie temporaire et des plaines hydromorphes, avec des strates arborescentes et arbustives quasiment inexistante, mais une strate herbacée avec un taux de recouvrement de 100%, et un cortège d’espèces particulier avec de nombreuses Cypéracées comme par exemple Costularia xyridioides ou Lepironia articulata (Jaffré et al., 2003) (cf. § II.2.2. et Planche 1). o Les marais et zones humides à Niaouli, localisés sur les bords des cours d'eau Rivière Blanche et Rivière Bleue, avec un cortège d’espèces adaptées à la présence d’eau quasiment permanente (cf. § II.2.2.), une strate herbacées importante surcimée par une strate arbustive à arborescente éparse (30% de recouvrement) et notamment par le Niaouli (Melaleuca quinquenervia) en formations grégaires par endroits.

21 - Les zones de plantations, où les formations originelles ont été détruites et remplacées par un nombre réduit d’espèces cultivées indigènes et exotiques et où de nombreuses pistes ont été créées (cf. § II.2.2). - Les zones de sols nus ou très fortement dégradés, relativement nombreuses, sont les conséquences des pistes ouvertes pour l’exploitation forestière, les plantations, ou encore pour les visiteurs ; mais aussi les conséquences des feux à répétition.

II.2.2. Etat des formations

Au sein des aires protégées étudiées, peu de formations originelles ont été observées, mises à part certaines formations d’altitude bien conservées (forêt humide à kaori au fond de la Haute Yaté, maquis d’altitude à la Haute Pourina, zones humides à la Rivière Bleue (hors réserves de Haute Yaté et Haute Pourina).Toutes les réserves possèdent des groupements végétaux (ou une absence de végétation) qui indiquent une perturbation, voire même une dégradation, le plus souvent dues à l’anthropisation : feux répétés, explorations minières, exploitations forestières, pistes, espèces introduites animales et végétales, fréquentation humaine.

Impacts (feux, mines, exploitation forestière, espèces introduites, fréquentation humaine)

Feux Certaines zones des trois aires protégées ont subi les effets de nombreux incendies, ces zones impactées par les feux répétés couvrent de grandes surfaces notamment à la Rivière Bleue et à la Haute Pourina (cartes en Annexes). Elles forment désormais des maquis ligno- herbacés plus ou moins ouverts, sur les pentes érodées et crêtes, très dégradées comme l’indique entre autres l’abondance des fougères Gleichenia dicarpa et Pteridium esculentum, et des zones fortement érodées, sans aucun couvert végétal. Le sol y est déstabilisé, de nombreux éboulements se produisent régulièrement, la végétation ne pouvant pas recoloniser ces zones (voir (Jaffré et al., 1997) pour plus de précisions sur les processus de dégradation des formations végétales dues au feux de brousse).

Explorations et exploitations minières A la Haute Pourina, en limite sud-est de réserve, de nombreuses pistes sont présentes, cette zone littéralement scarifiée a été prospectée pour l’exploitation minière (Planche 2). Certaines zones auraient même pu être « nettoyées » par le feu lors de ces anciennes prospections minières, notamment sur les deux crêtes, actuellement dénudées et soumises à l’érosion, qui descendent de la ligne de crête principale avec la vallée de la Rivière Bleue (Ehrhart, 1993).

Exploitations forestières L’exploitation forestière est intense jusque dans les années 1970 au sein du Parc de la Rivière Bleue (Jaffré et al., 1998). Notons que la Haute Pourina a fait l’objet d’une importante campagne de sondages forestiers dans un but d’étude de faisabilité d’exploitation forestière (Ehrhart, 1993). Bien que l’étude ait conclu au faible intérêt économique de la zone, et n’ait donc pas été exploitée pour son bois, de nombreux layons de sondage ouverts au sabre ont été effectués de 50 à 750m et ont pu avoir un impact sur la végétation (51 layons soit environ 2,5% de la réserve).

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© IRD / F. Rigault © IRD / F. Rigault Costularia fragilis (Cyperaceae) Pandanus bernardii (Pandanaceae)

© IRD / F. Rigault © IRD / F. Rigault Maquis des pentes érodées Langue de feux et relique forestière (Rivière Bleue) (Montagne des Sources)

© IRD / F. Rigault © IRD / F. Rigault Maquis d’altitude Impact des prospections minières (pistes, (Haute Pourina) feux…) (aux limites de la Haute Pourina)

Planche 2

23 Espèces introduites Seules trois espèces végétales introduites ont été recensées parmi les trois aires protégées étudiées durant cette étude Paspalum conjugatum (Poaceae), Vigna hosei (Fabaceae) et Pilea microphylla (Urticaceae) (Rivière Bleue, Haute Yaté). Ces espèces introduites ne font pas partie de la liste des espèces végétales parmi les plus envahissantes au monde, ni de celles parmi les 99 « pires » ou prioritaires ciblées lors de l’étude très récente menée à l’IRD (Hequet et al., 2010; Meyer et al., 2006; Soubeyran, 2008). Aucune espèce introduite n’a été vue à la Haute Pourina lors de nos prospections. Lors du récent inventaire des plantes introduites effectué sur l’ensemble de la Nouvelle- Calédonie, quelques espèces ont été recensées au sein du parc de la Rivière Bleue : Ageratum conyzoides et Pluchea odorata (Asteraceae), Kyllinga erecta (Cyperaceae), Leucaena leucocephala (Fabaceae), Paspalum urvillei et Stenotaphrum secundatum (Poaceae), Rubus rosifolius (Rosaceae) et Stachytarpheta cayennensis (Verbenaceae) (Hequet et al., 2010). Parmi ces espèces, certaines font partie de la liste des espèces végétales parmi les plus envahissantes au monde comme la Canne de Provence Arundo donax, et/ou parmi les 99 « pires » ou prioritaires ciblées lors de l’étude comme A. donax, Pluchea odorata et le faux- mimosa Leucaena leucocephala (Grignon et al., 2010). D’autres espèces sont également présentent au sein du parc, dont certaines constituent une menace importante en Nouvelle-Calédonie notamment pour la végétation du maquis minier comme les Pinus spp. D’autres encore apparaissent sur la liste secondaire d’espèces à risque comme les Eucalyptus spp. A ce sujet, le Parc Provincial de la Rivière Bleue a mis en place une veille avec des identifications et des traitements constants, et certaines espèces font l’objet d’une attention particulière dans un objectif de maîtrise voire d’éradication (comm. pers. Joseph Manauté). Cependant cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’autres espèces introduites présentes dans ces aires protégées, notamment dans les zones de plantations et les zones très fréquentées, qui n’ont pas été inventoriées durant cette étude. En effet, bien qu’elles ne soient pas citées dans nos listes d’espèces, de nombreuses espèces exotiques ont été plantées à la Haute Yaté (désormais Rivière Bleue) dans les années 1970 (plantations couplées à des apports de fertilisants chimiques) (Jaffré et al., 1998). D’une manière générale, il faut rester vigilent à toute introduction et éviter la propagation des espèces envahissantes. Il serait judicieux également à l’avenir de ne pas participer à des changements de nature du sol à l’intérieur des aires protégées au moins, que se soit par l’ajout de produits chimiques ou par l’introduction d’espèces connues pour modifier l’aspect et le pH du sol. Nous encourageons également la poursuite de la veille sanitaire concernant les espèces déjà introduites. Notons que la faune introduite présente au sein de ces réserves (cochons, cerfs, rats, chats, fourmis électriques, etc.…) pose également problème pour les milieux, mais cet aspect ne sera pas développé ici. Il convient, de la même manière que pour les espèces végétales envahissantes, de continuer le travail de surveillance de ces espèces et des mouvements de leur population afin d’éviter qu’elles ne se propagent, travail déjà en cours au sein du Parc de la Rivière Bleue.

Impacts anthropiques Le Parc Provincial de la Rivière Bleue a subi une forte pression anthropique à des fins récréatives, du barbecue du dimanche aux rallyes d’endurance (Jaffré et al., 1998). La fréquentation reste élevée mais mieux canalisée et régulée depuis la fermeture de certaines zones aux véhicules personnels. La Haute Pourina n’est quasiment pas fréquentée par les touristes compte tenu de son accès difficile (aucune piste carrossable ne permet de l’atteindre).

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Espèces indicatrices

Une liste non exhaustive d’espèces représentatives de certaines formations végétales plus ou moins dégradées, observées dans les trois aires protégées étudiées, est présentée (Jaffré, 1980; Morat et al., Submitted) et observations de terrain. Seule l’association de plusieurs de ces espèces forme un cortège particulier d’espèces permettant de définir un type de formation végétale, une espèce pouvant se retrouver dans diverses formations végétales. Bien souvent la dominance d’une espèce nous renseigne sur l’état de dégradation ou d’évolution du couvert végétal.

Espèces indicatrices des noyaux forestiers Xylopia vieillardii (Annonaceae), Dysoxylum spp. (Meliaceae), Sleumerodendron austrocaledonicum, Kermadecia pronyensis et Virotia spp. (Proteaceae), Montrouziera cauliflora et M. gabriellae (Clusiaceae), Nemuaron vieillardii (Atherospermataceae), Alangium bussyanum (Cornaceae, ex-Alangiaceae), Zygogynum spp. (Winteraceae), Codia jaffrei (Cunoniaceae) (cette dernière d’après (Hopkins et al., 2007)), de nombreuses espèces appartenant à la famille des Apocynaceae telles Ochrosia spp. ou Neisosperma miana et généralement, la plupart des espèces de Pandanus et Freycinetia (Pandanaceae), ainsi que les Gymnospermes telles que Acmopyle pancheri, Falcatifolium taxoides et Retrophyllum comptonii (Podocarpaceae), ainsi que Agathis lanceolata, Araucaria bernieri et A. biramulata (Araucariaceae)…

Espèces indicatrices des milieux rivulaires En forêt : Semecarpus neocaledonica (Anacardiaceae), Pancheria elegans (Cunoniaceae), les Myrtaceae Syzygium multipetalum, et Metrosideros operculata, Blechnum obtusatum (Blechnaceae), Maxwellia lepidota (Malvaceae), Guettarda splendens (Rubiaceae), Leichardtia ericoides (Apocynaceae, ex-Asclepiadaceae), Planchonella baillonii (Sapotaceae), Podocarpus novaecaledoniae (Podocarpaceae), Eriocaulon comptonii (Eriocaulaceae) …

Espèces indicatrices des sols à hydromorphie temporaire et permanente Cloezia aquarum, C. buxifolia, Melaleuca gnidioides, M. quinquenervia, Metrosideros operculata et Xanthostemon aurantiacus (Myrtaceae), Retrophyllum minus (Podocarpaceae), Gahnia sieberiana, Lepironia articulata, Schoenus brevifolius et Costularia xyridioides (Cyperaceae), Cunonia deplanchei, Grevillea gillivrayi var. gillivrayi et Pancheria communis (Cunoniaceae), Dracophyllum ramosum (Ericaceae), Homalium kanaliense var. kanaliense (Salicaceae, ex-Flacourtiaceae), Blechnum francii (Blechnaceae), les Xyridaceae…

Espèces indicatrices des hautes altitudes Amphorogyne staufferi (Santalaceae), Araucaria humboldtensis et A. laubenfelsii (Araucariaceae), Beauprea montis-fontium et Beaupreopsis paniculata (Proteaceae), Thiollierea (ex-Bikkia) pachyphylla (Rubiaceae), Canacomyrica monticola (Myricaceae), Comptonella oreophila var. oreophila (Rutaceae), Cunonia alticola, C. atrorubens, C. bullata, C. montana et C. pseudoverticillata (Cunoniaceae), les Myrtaceae Metrosideros brevistylis, M. humboldtiana, M. microphylla et M. oreomyrtus, Osmanthus monticola (Oleaceae), Oxera crassifolia (Lamiaceae), Pandanus sphaerocephalus (Pandanaceae), Pancheria engleriana, P. multijuga et P. robusta (Planche3) (Cunoniaceae), Paracryphia alticola (Paracryphiaceae), Platyspermation crassifolium (Alseuosmiaceae), Xeronema moorei (Xeronemataceae)…

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Espèces indicatrices des stades avancés de dégradation des maquis après le passage répété du feu Les Gleicheniaceae Dicranopteris linearis et Gleichenia dicarpa, Pteridium esculentum (Dennstaedtiaceae), Lepidosperma perteres (Cyperaceae), les Orchidées Megastylis gigas et Eriaxis rigida…

Espèces indicatrices des forêts dégradées, lisières forestières ou chablis Alphitonia neocaledonica (Rhamnaceae), Basselinia pancheri (Arecaceae), Blechnum corbassonii (Blechnaceae), Cerberiopsis candelabra (Apocynaceae), des Cunoniaceae telle Codia discolor, les ex-Cyathea, genre divisé désormais en plusieurs entités (Cyatheaceae), Deplanchea speciosa (Bignoniaceae), Flagellaria neocaledonica (Flagellariaceae), Gardenia aubryi (Rubiaceae), Guettarda eximia (Rubiaceae), Hibbertia lucens et H. pancheri (Dilleniaceae), Joinvillea spp. (Joinvilleaceae), diverses Araliaceae comme Myodocarpus fraxinifolius, Solmsia calophylla (Thymelaeaceae), les Styphelia (Ericaceae), Xylopia pancheri (Annonaceae), les Cyperaceae en général (Gahnia novocaledonensis, Lepidosperma perteres, etc.) qui ne se développent qu’à la faveur d’une ouverture, profitant ainsi de la lumière disponible …

Espèces cicatricielles de forêt Alstonia coriacea, A. legouixiae et Cerberiopsis candelabra (Apocynaceae), Myodocarpus fraxinifolius et M. involucratus (Araliaceae), Araucaria laubenfelsii, Agathis lanceolata et A. ovata (Araucariaceae), Gymnostoma poissonianum et autres Casuarinaceae, les Cunoniaceae Codia discolor, Geissois pruinosa et G. hirsuta, les Clusiaceae Garcinia balansae, G. hennecartii et Montrouziera sphaeroidea, Hibbertia lucens (Dilleniaceae), Archidendropsis granulosa (Mimosaceae), Carpolepis laurifolia (Myrtaceae), Tristaniopsis guillainii et T. calobuxus (Myrtaceae), Gardenia aubryi (Rubiaceae), les Sapotaceae Beccariella seberti et B. baueri… Ces espèces ont une importance fonctionnelle primordiale, en raison de leur capacité à pouvoir se plaire dans des conditions et milieux variés (plasticité), et de leur capacité à refermer les zones dégradées (chablis au sein des massifs forestiers, maquis en lisière…) et ainsi permettre aux forêts de progresser (Grignon et al., 2010; Jaffré et al., 1997).

Espèces structurantes

Agathis spp. (Araucariaceae) Ils forment des sous-populations éparses à l’origine de faciès typiques dits « faciès à kaoris ». Les Agathis lanceolata, appelés kaoris de forêt (Planche1), sont des arbres géants colossaux surcîmant la forêt humide et estimés pour leur bois de charpente (Rivière Bleue, Haute Yaté et Haute Pourina d’après (Ehrhart, 1993)) ; les A. ovata sont connus sous le nom de kaoris de montagne et croisent d'ordinaire en bosquets clairs au-dessus d'un maquis sur serpentine (Rivière Bleue, Haute Pourina) (de Laubenfels, 1972).

Araucaria spp. (Araucariaceae) (Planche 1) La plupart des espèces de pins colonnaires sont liés aux substrats ultramafiques (avec l'exception notable de l’Araucaria columnaris qui croît sur les coraux côtiers) et forment des sous-populations éparses dépassant des formations végétales, à l’origine de faciès typiques facilement reconnaissables dits « faciès à Araucaria ». Sont présents dans les sites de cette année : Araucaria bernieri et A. muelleri (Rivière Bleue, Haute Pourina), A. biramulata et A.

26 subulata (Rivière Bleue, Haute Yaté), A. humboldtensis et A. montana (Rivière Bleue) et A. laubenfelsii (Rivière Bleue, et Haute Pourina d’après (Ehrhart, 1993)).

Arillastrum gummiferum (Myrtaceae), NE Il s’agit du chêne gomme. Souvent cantonné en-dessous de 500m d’altitude, ses populations sont à l’origine de faciès forestiers ou paraforestiers singuliers dits « faciès à chêne gomme » dans lesquelles il est dominant. Cette espèce a un comportement xérophile (Virot, 1956) et domine une formation à atmosphère plus ouverte et plus sèche que le faciès à kaoris. Dans nos sites étudiés cette année, il a pu être recensé à la Haute Pourina seulement.

Nothofagus spp. (Nothofagaceae) Elles forment toutes des peuplements forestiers à physionomie très particulière et dominés par leurs individus adultes dits « faciès à Nothofagus ». Les peuplements de Nothofagus de Nouvelle-Calédonie sont étudiés depuis une quinzaine d’années par l’équipe de J. Read de Monash University (Australie) (Chatain et al., 2009; Read et al., 1995; Read et al., 2006; Read et al., 2000). Sont présents dans les sites de cette année : Nothofagus aequilateralis (Rivière Bleue, Haute Pourina et Haute Yaté), N. balansae (Haute Pourina) N. discoidea (Rivière Bleue, Haute Yaté) et N. codonandra (Rivière Bleue).

Gymnostoma spp. (Casuarinaceae) Elles forment toutes des peuplements spécifiques paraforestiers en structurant la physionomie de leur canopée dits « faciès à Gymnostoma » (Gauthier et al., 1999; Gauthier et al., 2000a; Gauthier et al., 2000b; Jaffré et al., 1994). Dans nos sites étudiés sont rencontrées : Gymnostoma poissonianum et G. glaucescens (Rivière Bleue, Haute Pourina), G. deplancheanum et G. webbianum (Rivière Bleue).

Codia spp. (Cunoniaceae) Les espèces Codia albifrons (Haute Pourina), C. discolor (Rivière Bleue, Haute Pourina), C. nitida (Rivière Bleue, Haute Yaté et Haute Pourina), C. spatulata (Rivière Bleue), sont caractéristiques de certains groupements végétaux du type maquis arbustif en structurant leur strate supérieure.

Tristaniopsis spp. (Myrtaceae) Certains maquis bas ou formations paraforestières peuvent être dominés et structurés par une des trois espèces du genre : Tristaniopsis calobuxus, T. glauca et T. guillainii (Rivière Bleue, Haute Yaté et Haute Pourina), qui façonnent la physionomie même du faciès. T. glauca est typique des maquis dégradés plus ou moins humides mais pas des formations paraforestières.

Etat des formations et conservation

L’utilisation du potentiel des espèces cicatricielles (cf. ci-dessus) nous semble primordiale face à la problématique de fragmentation des forêts pour toute stratégie de conservation des forêts néo-calédoniennes (restauration de zones impactées, y compris dans les lisières forestières, reconnexion des lambeaux forestiers ou couloirs écologiques…). Notons que certaines espèces cicatricielles sont à utiliser avec parcimonie. En effet lorsque la diversité spécifique est insuffisante, certaines d’entres elles se développent de manière grégaire, supplantant les autres et conduisant parfois à une formation végétale dont l’évolution est fortement ralentie. Cela peut être le cas avec les Tristaniopsis, Codia et Gymnostoma… (pers. obs. G. Dagostini). Dans la mesure du possible, il faudra donc être

27 vigilant dans le choix des espèces à réimplanter et le nombre d’espèces différentes, afin de permettre une certaine diversité.

II.3. Espèces à statut particulier II.3.1. Espèces patrimoniales (physiologie particulière, biologie particulière, «anciennes» et à caractères archaïques)

Certaines espèces présentes au sein des aires protégées étudiées durant cette année, peuvent être qualifiées de patrimoniales, étant donné la particularité de leur physiologie, de leur biologie, leur structuration forestière ou leur origine floristique. Une liste non-exhaustive de ces espèces particulières est donnée ci-après, certaines sont décrites, pour les autres, se rapporter aux rapports précédents (Barrabé et al., 2008; Grignon et al., 2009; Grignon et al., 2010).

Espèces à physiologie particulière

Hyperaccumulateurs de nickel (Planche 3) Les Cunoniaceae Geissois pruinosa et G. hirsuta (Jaffré et al., 1979a), Psychotria gabriellae (ex-douarrei) (Rubiaceae) (Jaffré and Schmid, 1974), Pycnandra (Sebertia) acuminata (Sapotaceae) (Jaffré et al., 1976), plusieurs espèces de Flacourtiaceae (Jaffré et al., 1979b).

Hyperaccumulateurs de manganèse Plusieurs espèces de Proteaceae (Jaffré, 1979), plusieurs espèces d’Alyxia (Apocynaceae) (Brooks et al., 1981; Jaffré, 1977).

Espèces à biologie particulière

Aquatiques Blechnum francii (Blechnaceae), NE Cette fougère aquatique (unique en Nouvelle-Calédonie) (Veillon, 1981) pousse sous l’eau à une profondeur située entre 0,5 et 4 m, pouvant exceptionnellement atteindre 10m. Pour vivre dans de telles conditions elle doit faire preuve d’adaptations très particulières concernant notamment la respiration et la dispersion de ses spores. Elle est connue dans la Rivière des Lacs (au sein de la réserve de la Madeleine) et à la Rivière Bleue (et Haute Yaté). Elle remplirait probablement les critères pour une inscription sur la liste rouge.

Plantes carnivores Drosera neocaledonica (Droseraceae) Nepenthes vieillardii (Nepenthaceae), LC Cette espèce lianescente possède des feuilles modifiées qui lui permettent de capturer et de digérer ses proies, à l’aide de ses pièges (ascidies), dits passifs. L’organe assimilateur chlorophyllien n’est pas le limbe, mais deux extensions plates latérales du pétiole. Cette espèce est autochtone, en forêt ou maquis, et semble ubiquiste pédologiquement bien que majoritairement observée sur sols métallifères. En dépit de grandes variations morphologiques des urnes et des inflorescences, il n’existe qu’une seule espèce de Nepenthes en Nouvelle- Calédonie (Kurata et al., 2008). Elle est également présente dans toutes les aires protégées de cette année : Haute Yaté, Haute Pourina et Rivière Bleue.

28 Parasites Certaines plantes, dites parasites, vivent et se développent au détriment d’une autre plante hôte : Parasites des tiges aériennes de leurs plantes hôtes Amyema artensis et A. scandens (Loranthaceae), Amylotheca dictyophleba (Loranthaceae), et Korthalsella disticha (Viscaceae) (Barlow, 1996)

Parasite les racines de différentes espèces hôtes Hachettea austrocaledonica (Balanophoraceae) (Groult and Munzinger, 1999) Parasitaxus usta (Podocarpaceae), VU Cette Gymnosperme endémique est l’unique cas mondial connu de conifère parasite (de Laubenfels, 1959). Elle pousse exclusivement sur les racines de son hôte, une seconde espèce de Podocarpaceae, Falcatifolium taxoides ; ce parasitisme implique un endophyte mycélien vraisemblablement symbiotique (Feild and Brodribb, 2005; Woltz et al., 1996). Cette espèce est répartie de façon irrégulière sur la Grande-Terre sur tous types de sols, dans le sous-bois des forêts (de Laubenfels, 1972). Le critère IUCN LR/nt de cette espèce a été révisé en 2010, elle est maintenant considérée comme Vulnérable (IUCN, 2011; Jaffré et al., 2010).

Espèces arbustives parasites (Santalaceae (Hallé, 1988)) Daenikera corallina à tiges rouges, aphylle (sans feuilles ni cladodes), le plus souvent parasite sur racines ligneuses, mais parfois aussi sur Myodocarpus, Amphorogyne…

Les Exocarpos à rameaux aplatis chlorophylliens appelés phyllocladodes, sur lesquels s’insèrent les fleurs hermaphrodites, dont Exocarpos neocaledonicus.

Les Amphorogyne à feuilles disposées par 3, 4 ou 5 en pseudo-verticilles, dont : Amphorogyne spicata et A. celastroides Ces espèces aux inflorescences respectivement en grappe et en panicule, se rencontrent en forêt (notamment à Nothofagus codonandra) souvent à l’ombre sous couvert dense pour la première ou en maquis haut hygrophile d’altitude pour la seconde, sur serpentine (ou sur terrain rocheux ferralitique pour la seconde). Amphorogyne staufferi, NE (Planche 3) Ce petit arbuste rameux est très similaire par son appareil végétatif aux deux espèces précédentes. Cependant ses inflorescences et leur disposition permettent de la différencier sans trop de problème. Signalons que le fruit n’était pas connu lors de sa description dans la flore (Hallé, 1988). Cette espèce rare n’était connue que de Kouaoua (750m) et Montagne des Sources (900m et 1000m). Elle a été récoltée en fleur et en fruit durant cette étude à la Haute Pourina. Elle mériterait d’être évaluée pour lui attribuer un statut IUCN.

Plantes non chlorophylliennes Pachyplectron arifolium et P. neocaledonicum (Orchidaceae) (Hallé, 1977) Sciaphila densiflora (Triuridaceae) (Jaffré et al., 2001; van de Meerendonk, 1984) Ces plantes sont capables de se nourrir de matière organique en décomposition, par l’intermédiaire d’un champignon.

Espèces « anciennes » et à caractères archaïques

Gymnospermes La Nouvelle-Calédonie compte 43 espèces de Gymnospermes appartenant à 19 genres et 4 familles, toutes endémiques (représentant 7% de l’ensemble des Conifères du monde

29 entier). Sur les 43 espèces de Gymnospermes de Nouvelle-Calédonie, 41 sont capables de vivre sur substrats ultramafiques et 28% sont limitées à ces terrains. Une part importante de la diversité globale des conifères est donc liée à une bonne gestion des différents milieux associés à ces substrats particuliers (Jaffré et al., 2010). Parmi ces espèces, 25 ont été identifiées dans la zone d’étude : Agathis lanceolata, et A. ovata, Araucaria bernieri, A. biramulata, A. humboldtensis, A. laubenfelsii, A. montana muelleri et A. subulata, Acmopyle pancheri, Callitris neocaledonica, Dacrycarpus vieillardii, D. araucarioides et D. balansae, Falcatifolium taxoides, Libocedrus austrocaledonica, L. yateensis, Parasitaxus usta, Podocarpus decumbens, P. lucienii, P. novaecaledoniae, P. sylvestris, Prumnopytis ferruginoides, Retrophyllum comptonii et R. minus. Rappelons que plusieurs de ces espèces de Gymnospermes (Agathis spp., Araucaria spp., etc.) ont des populations affaiblies par une exploitation forestière intense. De plus, les feux et les déblais miniers stockés dans les talwegs les menacent encore aujourd’hui en diminuant et fragmentant les habitats. Si trop d’individus (que se soit des espèces rares ou non) et leurs habitats sont détruits, on risque d’observer à plus ou moins long terme une perte de diversité génétique et une dégénérescence des populations (Jaffré et al., 2010). D’ailleurs au vu du caractère particulier de ces espèces archaïques et des menacent qui pèsent sur elles, toutes les Gymnospermes de Nouvelle-Calédonie on fait l’objet d’une évaluation suivant les critères de l’IUCN et plus de la moitié est classée menacée sur la liste rouge IUCN (4 CR, 12 EN, 7 VU) (cf. § suivant).

Palmiers

Suite à la révision taxonomique des genres de Palmiers (Arecaceae ex-Palmae) de Nouvelle-Calédonie, la famille comprend désormais 16 genres et 37 espèces endémiques (Pintaud and Baker, 2008). Parmi les nombreux palmiers présents en Nouvelle-Calédonie, au moins 9 espèces endémiques ont été recensées dans les trois aires protégées de notre étude : Burretiokentia grandiflora, et Clinosperma vaginata (Rivière Bleue), Basselinia deplanchei (Haute Pourina, Rivière Bleue), Actinokentia divaricata, Basselinia gracilis, Chambeyronia macrocarpa et Cyphokentia macrostachya (Rivière Bleue, Haute Yaté), Basselinia pancheri et Cyphophoenix fulcita (Haute Pourina, Rivière Bleue, Haute Yaté). De nombreux palmiers ont été laissés en sp., leur identification ultérieure pourrait allonger cette liste.

Fougères arborescentes

Ces fougères appartiennent aux familles des Cyatheaceae (anciennement genre Cyathea éclaté en plusieurs genres : Cyathea, Alsophila et Sphaeropteris (Morat et al., Submitted), et Dicksoniaceae (genre Dicksonia) (Korall et al., 2007 ). Elles forment toutes des pseudo-troncs appelés stipes qui peuvent atteindre des dimensions considérables (jusqu’à 25m de hauteur). Ces espèces s’implantent dans des milieux perturbés ou ouverts, de type forêt secondaire, forêts rivulaires ou chablis, et peuvent subsister au sein même des noyaux forestiers. Parmi les nombreuses fougères arborescentes présentes en Nouvelle-Calédonie, les espèces suivantes ont été recensées dans les 3 aires protégées de notre étude : Alsophila vieillardii et Sphaeropteris novae-caledoniae à la Rivière Bleue, Sphaeropteris albifrons à la Rivière Bleue et à la Haute Yaté ; Dicksonia baudouini à Haute Pourina et Rivière Bleue (Brownlie, 1969).

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© IRD / C.Chambrey © IRD / C.Chambrey

Amphorogyne staufferi Pancheria robusta

© IRD / F.Rigault © IRD / C.Chambrey Psychotria pulchrebracteata Psychotria cf. leratii © IRD / C.Chambrey © IRD / M.Beauvallet Strasburgeria robusta Pycnandra acuminata

Planche 3

31 Une fougère sub-arborescente autochtone d’une autre famille a également été observée à la Haute Pourina durant nos prospections : Leptopteris wilkesiana (Osmundaceae), seule espèce de cette famille représentée en Nouvelle-Calédonie.

Angiospermes particulières La flore de Nouvelle-Calédonie recèle une des flores les plus originales au monde et possède notamment cinq familles endémiques (ou trois maintenant selon la dernière révision des Angiospermes) (APG III, 2009) : Amborellaceae, famille monospécifique qui représente le groupe frère de toutes les autres plantes à fleurs actuelles, Oncothecaceae, Phellinaceae, Paracryphiaceae (qui n’est plus entièrement endémique d’après APG3) et Strasburgeriaceae (intégrée aux Staphyleaceae d’après APG3). Dans nos aires protégées de cette année l’Amborella trichopoda (Amborellaceae) n’a pas été vue car elle n’est pas présente sur substrats ultramafiques. Ont été recensées : Oncotheca balansae (Oncothecaceae), Phelline billardierei, P. comosa, P. confertifolia et P. lucida (Phellinaceae), Paracryphia alticola (Paracryphiaceae) à la Haute Pourina, Paracryphia alticola (Paracryphiaceae) et Strasburgeria robusta (Staphyleaceae) à la Haute Pourina (Planche 3). Beaucoup de familles dites « primitives » sont également présentes en Nouvelle- Calédonie quelque soit le substrat géologique : Annonaceae, Atherospermataceae, Chloranthaceae, Monimiaceae, Piperaceae, Winteraceae, etc. (L'Huillier et al., 2010). Plusieurs espèces de ces familles primitives ont été recensées durant cette étude dont notamment : Meiogyne tiebaghiensis, Xylopia pancheri et X. vieillardii (Annonaceae), Nemuaron vieillardii (Atherospermataceae), plusieurs espèces de Zygogynum (Winteraceae), Ascarina rubricaulis et A. solmsiana (Chloranthaceae), Hedycarya cupulata et H. parvifolia (Monimiaceae), Piper austrocaledonicum (Piperaceae)…

II.3.2. Espèces rares ou épisodiques (liste IUCN et non évaluées)

Espèces sur la liste IUCN (IUCN, 2011) (liste en Annexe 3)

Il est important de rappeler une nouvelle fois que la liste rouge IUCN est connue pour être incomplète et nécessitant une remise à jour (Munzinger et al., 2008b). Des modifications dans le statut des espèces classées, ainsi que le classement d’autres espèces devraient avoir lieu.

Espèces rares ou épisodiques d’altitude

Les espèces observées qu’à partir d’une certaine altitude sont contraintes à vivre sur les rares massifs assez élevés de la chaîne, ce qui limite leurs possibilités d’occurrence. En outre, elles sont souvent menacées par les feux et/ou la déforestation pour l’exploitation minière. Elles risquent également dans les années à venir de subir les effets du réchauffement climatique global (Jaffré et al., 2010). Si la température augmente trop, les espèces d’altitude auront tendance à se réfugier à des altitudes encore plus hautes, réduisant encore d’avantage les sites de colonisation possibles. Certains scientifiques pensent même que les changements climatiques affectent déjà la distribution des espèces et prédisent que ses effets risquent de s’aggraver (Trakhtenbrot et al., 2005). Parmi ces espèces d’altitude (cf. § II.2.2.), nombre d’entre elles sont déjà mentionnées sur la liste IUCN (souvent LC), beaucoup d’autres espèces devraient faire l’objet d’une

32 réévaluation (Munzinger et al., 2008b). Globalement pour la plupart des espèces d’altitude, un statut plus important que LC devrait être donné compte tenu des conditions exposées ci- dessus et du manque de gestion continue de la plupart des réserves (Nasi et al., 2002). Ci-après quelques exemples parmi ces espèces d’altitudes :

Thiollierea (ex-Bikkia) pachyphylla (Rubiaceae), LC Cette espèce arbustive à jolies fleurs jaunes n’est connue que des maquis d’altitude supérieure à 900m de Montagne des Sources, Kouakoué et Rivière Bleue, où elle a été revue cette année. Elle est considérée comme dépendante de la conservation par la liste IUCN, mais mériterait probablement un statut EN (Barrabé et al., 2011; Munzinger et al., 2008b).

Pancheria multijuga (Cunoniaceae) et Platyspermation crassifolium (Alseuosmiaceae), LC Ces espèces arbustives ne sont répertoriées qu’à Montagne des Sources, Kouakoué et Humboldt, Rivière Bleue et Haute Pourina, dans les maquis d’altitude.

Pancheria robusta (Cunoniaceae), LC (Planche3) Cet arbuste des maquis d’altitude n’est connu que de Montagne des Sources, la Thy, les Koghis, le Kouakoué et la Haute Pourina, où elle a été revue. Le statut de cette espèce aurait besoin d’être réévalué (IUCN, 2011).

Canacomyrica monticola (Myricaceae), EN Cette espèce d’altitude du genre monospécifique Canacomyrica est un petit arbre endémique des rares reliques de forêt primaire sur substrats ultramafiques en Nouvelle-Calédonie. Sa distribution est fragmentée et était limitée à 11 localités dont la Rivière Bleue, le Kouakoué, le Humboldt, la Forêt de Sailles, la Thy (Herbert, 2006; Kumar and Stohlgren, 2009). Elle a été vue durant cette étude à la Haute Pourina. Les auteurs ont recommandé de lui attribuer un statut en danger sur la liste rouge IUCN notamment à cause de la fragmentation des habitats, et des risques liés aux mines et aux feux.

Autres espèces rares ou épisodiques

Canarium whitei (Burseraceae), CR Cette espèce arborescente de forêt humide, actuellement classée en danger critique d’extinction (Jaffré et al., 1998), n’est connue que de quelques localités sur sols ultramafiques dans le Massif du Grand Sud. Elle a été revue à la Rivière Bleue et à la Haute Yaté.

Gmelina lignumvitreum (Labiatae), CR Cet arbuste, pouvant devenir un arbre, est actuellement classé en danger critique d’extinction (CR) sur la liste UICN (Jaffré et al., 1998). Dans la flore, les spécimens cités provenaient uniquement de la Thy (Mabberley and de Kok, 2005). Cependant les prospections récentes ont montrées que son aire de répartition s’étend aux forêts de Forêt Nord, Pic du Pin et Haute Pourina. Le statut de l’espèce devrait être ainsi réévalué à la baisse, d’autant plus que son statut d’espèce endémique est encore incertain.

Beccariella brevipedicellata (Sapotaceae), EN Cette espèce n’est connue que de quelques localités sur substrats ultramafiques à l’île des Pins et la Grande-Terre (Poro, Montagne des Sources, Rivière Bleue). Elle n’a pas été revue lors de cette étude. Elle est actuellement classé en danger (EN) sur la liste UICN (Jaffré et al., 1998).

33 Archidendropsis paivana (Fabaceae - Mimosoideae), VU Cette espèce, présente en forêt humide sur substrat ultramafique (Jaffré et al., 1998), est divisée en trois sous-espèces dont les distributions sont le Nord-Ouest, le Nord-est et le Sud (dont Rivière Bleue, Haute Yaté et Haute Pourina). Elle avait également été signalée dans la vallée de la Pourina lors du récent inventaire effectué au sein de la mission côte oubliée (Pillon, 2009).

Serianthes petitiana (Fabaceae - Mimosoideae), LC Cette espèce apparaît dans les forêts humides et maquis sur substrats ultramafiques. Elle est présente du Kouakoué à Port Boisé et semble assez bien protégée au sein du Parc de la Rivière Bleue. Elle a été récoltée récemment dans vallée de la Pourina et pourrait donc également être présente à la Haute Pourina (Pillon, 2009).

Homalium leratiorum (Flacourtiaceae), VU Cette espèce se trouve préférentiellement en forêt sèche mais semble être tolérante à différents habitats, dont les maquis, comme à la Rivière Bleue. Elle devait être commune mais sa population a drastiquement diminué dans le siècle dernier à cause des activités humaines, le cerf et les feux. En maquis, l’activité minière reste la menace majeure (Hequet, 2007; IUCN, 2011).

Lasiochlamys trichostemona (Flacourtiaceae), LC Cette espèce arbustive n’était connue que de quelques échantillons prélevés en forêt humide aux Koghis et à son versant attenant la Thy (Lescot, 1980; Pillon et al., 2008). Elle a été trouvée cette année à la Rivière Bleue, ce qui étend son aire de répartition. Une réévaluation à la hausse du statut IUCN de cette espèce plutôt rare serait indispensable.

Xanthostemon sulfureus (Myrtaceae), VU Cette espèce arbustive de maquis n’est connue que de quelques localités du Sud-est de la Grande-Terre (Yaté, Goro, Plaine des Lacs). Elle a été revue à la Haute Pourina. Elle est menacée sérieusement par les activités minières, notamment avec la nouvelle usine du Sud et les feux.

Metrosideros humboldtiana (Myrtaceae), LC Cette espèce arbustive n’est répertoriée qu’à Montagne des Sources, Kouakoué, Humboldt et Rivière Bleue, dans les maquis d’altitude, où elle a été revue durant cette étude. Le statut de cette espèce aurait besoin d’être réévalué à la hausse (IUCN, 2011).

Tristaniopsis macphersonii (Myrtaceae), VU Cet arbuste des maquis ouverts à paraforestiers de basses altitudes jusqu’à 500m, présent dans le Sud de la Grande-Terre sur substrats ultramafiques (Plaine des lacs, Yaté, Goro, Port Boisé) a été recensé durant cette étude à la Haute Pourina, ce qui constitue une nouvelle localité et élargi l’aire de répartition de cette espèce menacée classée VU sur la liste rouge IUCN. Cela est d’autant plus important que l’on sait désormais qu’elle se trouve protégée dans une réserve assez inaccessible.

Tristaniopsis reticulata (Myrtaceae), VU Cette espèce arbustive des forêts humides est restreinte à quelques localités dans le Sud de la Grande-Terre sur substrats ultramafiques. Elle est présente à la Rivière Bleue et a été recensée cette année à la Haute Pourina.

34 Tristaniopsis lucida (Myrtaceae), LC Cette espèce arborée n’est connue que de Rivière Bleue et Haute Yaté. La population paraît bien protégée, cependant elle mériterait une réévaluation à la hausse (IUCN, 2011).

Eugenia horizontalis (Myrtaceae), VU Cette espèce arbustive au port plagiotrope caractéristique, est connue en forêt sèche sur substrats volcano-sédimentaires où elle est menacée, mais elle est également présente en forêt humide sur substrats ultramafiques comme à la Haute Yaté, où elle nous paraît beaucoup moins menacée. Son statut IUCN mériterait peut-être une réévaluation à la baisse.

Phyllanthus aeneus (Phyllanthaceae), LC Cette espèce a été collectée sur toute la Grande-Terre, certaines variétés sont extrêmement localisées, mais les échantillons récoltés à la Haute Pourina et Haute Yaté ne nous ont pas permis de les identifier à la variété.

Nothofagus discoidea (Nothofagaceae), VU Cette espèce arborescente est réduite à quelques petites sous-populations formant des peuplements particuliers, uniquement dans quelques localités du Grand Sud en forêt de basse altitude (Thy, Bon Secours, Rivière Bleue, Haute Yaté), et au Tchingou à plus haute altitude. Elle est classée vulnérable (Jaffré et al., 1998).

Proteaceae forestières Un certain nombre d’espèces arborées de la famille se rencontrent uniquement en pleine forêt (Kermadecia pronyensis, Sleumerodendron austrocaledonicum, Virotia neurophylla). Elles ont subi, comme beaucoup d’essences forestières, les abus de prélèvement par l’exploitation forestière. Ces espèces ne s’observent qu’en individus isolés. Elles pourraient être parmi les premières espèces à souffrir des effets néfastes de la fragmentation forestière. Kermadecia pronyensis, VU Cette espèce arborée peu répandue, classée vulnérable sur la liste UICN, est présente sur certains terrains miniers sur toute la Grande-Terre, uniquement en pleine forêt. Durant cette étude, nous l’avons retrouvée à la Rivière Bleue. Sleumerodendron austrocaledonicum, NE et Virotia francii, NE et Virotia neurophylla, VU Ces espèces arborées présentes seulement dans le Sud de la Grande-Terre, sont signalées à la Rivière Bleue, et Haute Yaté et Haute Pourina pour Virotia francii.

Montrouziera cauliflora (Clusiaceae), VU Cet arbre appelé «houp» présent en forêt humide est répandu sur toute la Grande-Terre, et a été rencontré dans les trois aires protégées de cette année. Il est classé vulnérable sur la liste UICN bien qu’elle soit encore relativement abondante, car elle a entre autres également subit les effets d’une exploitation forestière intense.

Gymnospermes Toutes les Gymnospermes ont été évaluées selon les critères IUCN et plus de la moitié est classée menacées sur la liste rouge IUCN (4 CR, 12 EN, 7 VU) (Jaffré et al., 2010). Parmi les espèces présentes dans les aires protégées de cette étude, sont classées menacées 1 CR, 5 EN et 5 VU ; 5 sont quasi-menacées (NT) et 9 classées en préoccupations mineures (LC), dont :

Agathis lanceolata (Araucariaceae), VU Cette espèce, dite «kaori de forêt», forme des sous-populations éparses dans le Sud sur substrats ultramafiques et au Boulinda et Mé-Maoya au Nord (Jaffré et al., 2010). Elle fait

35 partie des espèces qui ont souffert de l’exploitation forestière notamment durant le siècle dernier, et des impacts de la mine. Elle est présente à la Rivière Bleue et à la Haute Yaté. Un peuplement doit également exister sur un versant Sud de la Haute Pourina, circonscrit dans l’espace mais assez riche (entre 300 et 400m en zone de piémont) ainsi que quelques rares individus isolés (Ehrhart, 1993). Nous n’en avons pas rencontré lors de nos missions mais nous n’avons pas prospecté les zones en question.

Agathis ovata (Araucariaceae), EN Cette autre espèce de kaori, dite « kaori de montagne », est présente essentiellement dans le Massif du Sud (dont la Rivière Bleue et la Pourina), mais s’étend jusqu’à Kouaoua, dans des zones où la pluviométrie est moyenne à élevée. Présente de manière dominante dans certains maquis et lisières forestières, elle est menacée par les activités minières, et les feux (Jaffré et al., 2010).

Araucaria humboldtensis (Araucariaceae), EN et Podocarpus decumbens (Podocarpaceae), CR Ces espèces arborées d’altitude des maquis denses et forêts basses ne sont connues respectivement que de quelques localités : Humboldt, Kouakoué, Thy, Rivière Bleue, Montagne des Sources. Ces espèces ont récemment été réévaluées suivant les critères IUCN (Jaffré et al., 2010) et ont été acceptées respectivement en EN et CR compte tenu des menaces des prédictions d’augmentation des moyennes de température et autres manifestations du changement climatique, qui pourraient réduire la formation de nuages en dessous d’une certaine altitude. Araucaria humboldtensis est de plus attaqué par un insecte, dont les larves se développent dans les jeunes branches et semblent être responsables de la mort de certains arbres.

Araucaria laubenfelsii, NT Cette espèce se trouve en forêt ou maquis de 400 à 1300m sur substrats ultramafiques, essentiellement dans le Sud de la Grande-Terre. Elle est relativement rare et confinée à un nombre réduit de sites, mais la plupart des sous-populations sont en bonne santé, se régénère bien, et se situent dans des aires protégées (dont la Rivière Bleue). Son statut pourrait être réévalué en en danger ou vulnérable si on observait une augmentation de la fréquence des feux notamment (IUCN, 2011; Rigg et al., 2010).

Araucaria subulata, NT Cette autre espèce de pin colonnaire émerge des forêts humides sur substrats ultramafiques à partir de 150m mais préférentiellement à plus hautes altitudes jusqu’à 1100m, au centre et au Sud de la Grande-Terre, de Table Unio à la Rivière Bleue. Son aire d’occupation, sa fréquence et le degré de fragmentation de ses sous-populations permettraient de l’inclure dans la catégorie en danger (EN). Cependant, il n’y a pas de signe spécifique de déclin pour l’instant, c’est pourquoi elle est listée en NT. Un suivi est recommandé dans le cas où ses conditions changeraient (IUCN, 2011).

Araucaria bernieri et A. biramulata (Araucariaceae), VU Ces espèces sont essentiellement connues de populations éparses dans le Sud de la Grande- Terre (dont Rivière Bleue, Haute Yaté et Haute Pourina). Elles sont classées vulnérables sur la liste IUCN. Contrairement à la plupart des autres espèces qui ont de petites populations de moins de 150 individus matures éparpillés au sein de reliques forestières intégrées que partiellement dans une aire protégée, A. bernieri possède au moins une grande population comprenant plus de 2000 individus compris dans une aire protégée (Jaffré et al., 2010).

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Araucaria montana (Araucariaceae), VU Cette espèce est présente dans quelques massifs isolés sur l’ensemble de la Grande-Terre, dont Rivière Bleue. Ses populations des maquis sont menacées, comme celles d’Agathis ovata, par les activités minières. Sa conservation exigerait la création de plusieurs réserves dans le centre et le nord de la Grande-Terre (Jaffré et al., 2010).

Callitris neocaledonica (Cupressaceae), NT Cette espèce est présente dans les maquis d’altitude, mais a une répartition assez large : Humboldt, Kouakoué, Montagne des sources, Ouinée, Rivière Bleue (Bradford and Jaffré, 2004; Jaffré et al., 2010), elle a été recensée également à la Haute Pourina cette année.

Libocedrus austrocaledonica (Cupressaceae), NT Cette espèce a une population fragmentée sur plusieurs pics (Humboldt, Kouakoué, Montagne des Sources, Mont Mou, Yaté Barrage, Rivière Bleue et Haute Pourina) Elle est classée quasi- menacée (NT) par (IUCN, 2011) et (Jaffré et al., 2010).

Libocedrus yateensis (Cupressaceae), EN Cette espèce est présente dans des forêts de basses altitudes (150 à 600m) en bordure de rivières. Ses sous-populations sont petites, restreintes localement à deux vallées dans le Sud de la Grande-Terre et une au Nord, et ont une faible régénération (IUCN, 2011) L. yateensis est classée en danger du fait de sa faible aire d’occupation, du nombre limité de sites où elle est présente, d’autant plus qu’ils sont sévèrement fragmentés et des risques de feu. Elle est présente à la Rivière Bleue, la Haute Yaté et a été recensée cette année à la Haute Pourina.

Retrophyllum minus (Podocarpaceae), EN Connue sous le nom commun de « bois bouchon », cette espèce arbustive des zones humides est menacée (Jaffré et al., 2010). Elle apparaît sous forme de petites sous-populations le long des rives des cours d’eau et petits lacs et est présente à la Rivière Bleue, la Haute Yaté, la Haute Pourina et les chutes de la Madeleine.

Falcatifolium taxoides (Podocarpaceae), LC Cette espèce arborescente se trouve dans les noyaux forestiers, entre 400 et 1200m. Elle est assez largement répandue en Nouvelle-Calédonie et peu même être localement abondante (de Laubenfels, 1972). Il s’agit de la seule espèce de Gymnosperme parasitée par une autre espèce de Gymnosperme Parasitaxus usta (Podocarpaceae) (VU) (cf. § II.3.1). Elle est présente dans les trois aires protégées de cette étude.

Espèces qui mériteraient d’être sur la liste IUCN

Cunonia pseudoverticillata (Cunoniaceae), NE Cette espèce arbustive d’altitude n’est connue que de Montagne des Sources, du Kouakoué, et Rivière Bleue, où elle n’a pas été revue. Elle mériterait probablement un statut EN au même titre que Gastrolepis alticola et Thiollierea (ex-Bikkia) pachyphylla (Munzinger et al., 2008b).

Phyllanthus carlottae (Euphorbiaceae), NE Cette espèce a une distribution restreinte au Sud de l’Ile. Ses populations se répartissent au sein de deux grands ensembles de localités : la région de la Rivière Bleue (dont les trois aires protégées de cette étude) et celle de Yaté, qui sont des zones à pluviométrie élevée (Schmid,

37 1991). Cet arbuste est facilement identifiable dans la région et distinguable des autres espèces grâce à ses feuilles particulièrement grandes et cordées.

Cryptocarya mackeei (Lauraceae), NE Cette espèce arborescente n’est connue que des Koghis, Pourina, Rivière Bleue, Ouénarou et Dzumacs entre 700 et 1150m d’altitude. Cette espèce est assez rare et mériterait une évaluation IUCN (pers. obs. J. Munzinger).

Syzygium kuebiniense (Myrtaceae), NE Cet arbuste pousse sur terrain minier en forêt basse. Auparavant cette espèce n’était connue que de deux localités : Rivière Bleue et Kuébini (Dawson, 1999). Elle a été retrouvée à Fausse Yaté pendant un des volets de cette étude, et à Haute Pourina durant celui-ci. Elle n’est pas classée sur la liste UICN, mais étant donnée la diminution de ses habitats et le peu de localités connues, elle remplirait probablement les critères pour une inscription sur la liste rouge.

Kanakomyrtus myrtopsidoides (Myrtaceae), NE Cette espèce est connue des forêts humides et des maquis d’altitude sur substrats ultramafiques (Snow, 2009). Elle est présente à Goro, Montagne des sources, Kouakoué, Humboldt et Rivière Bleue. L’auteur considère que cette espèce devrait être classée en EN, compte tenu de sa distribution et des risques importants de destruction par les feux des maquis d’altitude notamment à Montagne des Sources qui a déjà subit de graves dégradations en 2005 (Munzinger et al., 2008b), d’autant plus qu’on ne sait pas si cette espèce et les autres espèces du genre peuvent reprendre après le passage d’un feu (Snow, 2009).

Dutailliopsis gordonii (Rutaceae), NE Cette espèce arborée n’est connue que de la Rivière Bleue, elle semble très rare et répond probablement aux critères d’inscription sur la liste rouge.

Leichardtia ericoides (Apocynaceae, ex – Asclepiadaceae), NE Cette espèce de sous-arbrisseau, présente soit en maquis d’altitude soit en milieu rivulaire n’est connue que de quelques localités du Sud (Goro, Yaté, Montagne des Sources, Rivière Bleue, Haute Yaté et Haute Pourina), elle mériterait une évaluation selon les critères IUCN.

Gardenia conferta (Rubiaceae), NE Cette espèce n’est présente que de quelques localités en forêt humide : Les Dalmates, Desmazures et Rivière Bleue (Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991)).

Sarcomelicope sarcococca (Rutaceae), NE Cette espèce arbustive n’est connue que du Pic N’Ga (île des Pins) et de la Rivière Bleue (Jaffré and Veillon, 1990 (publ. 1991)).

Boronella crassifolia (Rutaceae), NE Cette espèce n’est connue que des maquis d’altitude dans quelques localités du Sud dont Montagne des Sources, Kouakoué et Haute Pourina, où elle a été recensée durant cette étude.

38 Campynemanthe parva (Campynemataceae), NE Cette espèce herbacée, moins commune que C. neocaledonica, est localisée dans le Sud de la Grande-Terre au-dessus de 300m, dans les forêts humides et dans les endroits ombragés, sur les rochers mouillés (Ouinnée, Dzumacs, Kouakoué, Rivière Bleue) (Goldblatt, 1990). Elle n’a pas été revue durant cette étude.

Lasiochlamys rivularis (Salicaceae, ex-Flacourtiaceae), NE Cette espèce n’est signalée que de quelques localités en forêt humide : Rivière Bleue, Haute Yaté et Faux Bon Secours dans le Sud de la Grande-Terre, Tango et Pouembout dans le Nord.

Burretiokentia grandiflora (Arecaceae), NE Cette espèce de palmier n’a été récoltée qu’à Montagne des Sources, Rivière Bleue et Haute Pourina en sous bois de forêt dense humide, sur cuirasse. Elle mériterait une évaluation IUCN.

Costularia fragilis (Cyperaceae), NE (Planche 2) Cette espèce herbacée à arbustive à port particulier n’est connue que de quelques localités du Grand Sud (Montagne des Sources, Rivière de Lacs, Kouakoué, Haute Pourina et Ni). Bien qu’elle soit assez abondante localement dans les maquis, elle mériterait une évaluation IUCN.

Rappelons que cette liste n’est pas exhaustive, il faut y rajouter certaines espèces nouvelles ou potentiellement nouvelles qui mériteraient d’apparaître sur la liste rouge IUCN, comme Pycnandra sessiliflora par exemple (cf. § II.3.3.), certaines espèces citées dans les espèces patrimoniales comme Amphorogyne staufferi (Planche 3) ou Blechnum francii par exemple (cf. § II.3.1.), ainsi que d’autres espèces qui n’ont pas été évaluées.

II.3.3. Espèces récemment décrites ou potentiellement nouvelles

Espèces récemment décrites :

Codia jaffrei (Cunoniaceae), NE Cet arbre pousse dans certaines forêts humides du Sud de l’île à basses altitudes sur terrains ultramafiques. Initialement confondue avec Codia discolor, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une espèce forestière et non pas de maquis ou formations paraforestières (Hopkins et al., 2007). Le statut VU selon les critères UICN est proposé par les spécialistes du groupe. Elle est signalée à la Rivière Bleue.

Geissois bradfordii (Cunoniaceae), NE Cette espèce arbustive à arborescente croit en forêt galerie et en forêt à Agathis entre 100 et 300m sur des sols alluvionnaires dérivés de péridotite le long de la rivière bleue (Hopkins, 2007). Elle n’est connue que de dix échantillons provenant tous d’une seule localité : le Parc Provincial de la Rivière Bleue. Cette petite population se situe de plus en bordure de chemin fréquenté par les visiteurs. L’auteur considère cette espèce en danger et propose de lui attribuer un statut IUCN de CR.

Pancheria multijuga (Cunoniaceae), LC Cette espèce avait été décrite en 1964 par Guillaumin mais le type n’avait pas été désigné, ce qui la rendait invalide, une récente publication valide donc son nom (Hopkins and Bradford, 2009). Cette espèce arbustive n’était répertoriée qu’à Montagne des Sources, Rivière Bleue,

39 Kouakoué et Humboldt, dans les maquis d’altitude. Elle a été vue durant cette étude à la Haute Pourina.

Pycnandra atrofusca (Sapotaceae), NE Cette espèce arbustive, est proche morphologiquement de P. benthamii, cependant elle pousse sur substrat ultramafique contrairement à P. benthamii trouvée uniquement sur substrats volcano-sédimentaires (Swenson and Munzinger, 2009). Elle est connue majoritairement dans le Sud de la Grande-Terre (dont Rivière Bleue et Haute Pourina), dans les forêts humides entre 200 et 600m d’altitude. Elle a probablement souffert et souffre encore de la réduction de son habitat, c’est pourquoi les auteurs proposent de lui donner un statut IUCN vulnérable VU.

Pycnandra pubiflora (Sapotaceae), NE Cette nouvelle espèce arborescente (Swenson and Munzinger, 2010) est caractérisée par des fleurs pubescentes. Elle est connue de quelques poches forestières dans le Sud, sur substrats ultramafiques et à assez basses altitudes. Elle est présente dans les aires protégées suivantes : Fausse Yaté, Forêt Cachée, Forêt de Sailles, Montagne des Sources, Kouakoué, Pic du Grand Kaori, Pic du Pin, Rivière Bleue et Yaté Barrage. Les auteurs estiment qu’elle est actuellement peu menacée, ils proposent donc un statut IUCN LC.

Pycnandra sessiliflora (Sapotaceae), NE Cette espèce arborescente, proche de P. sarlinii, a été récemment décrite (Swenson and Munzinger, 2010). Elle a de grandes feuilles à grandes nervures et à fleurs blanches. Assez largement répandue en Nouvelle-Calédonie, elle est cependant connue de neuf sous- populations disjointes. En Province Sud, elle est présente dans les aires protégées de Forêt Nord, Kouakoué, Rivière Bleue, et la Thy (Koghis), ainsi qu’à Forêt Desmazures (site naturel classé sans concessions minières). Elle a été vue à la Rivière Bleue et à la Haute Yaté durant cette étude. Les auteurs proposent un statut IUCN vulnérable VU.

Rapanea asymmetrica var. parvifolia (Primulaceae, ex-Myrsinaceae), NE Cette variété nouvelle récemment décrite (Schmid, 2009), est commune surtout à altitude relativement élevée et a une répartition assez étendue. Elle n’est pas menacée d’après l’auteur. Elle a été recensée durant cette étude à la Haute Pourina.

Rapanea parvicarpa var. pachyphylla (Primulaceae), NE Cette espèce arbustive d’altitude dont la variété se trouve uniquement sur les substrats ultramafiques de la moitié méridionale de la Grande-Terre, a récemment été décrite et publiée (Schmid, 2009), elle été recensée cette année à la Haute Pourina et à la Haute Yaté. Elle ne paraît pas menacée d’après l’auteur.

Elaeocarpus coumbouiensis (Elaeocarpaceae), NE Cette espèce mise en synonymie avec E. alaternoides lors de la révision de la famille des Elaeocarpaceae de Nouvelle-Calédonie (Tirel, 1982), est rétablie depuis peu grâce aux observations et nouvelles récoltes faites sur le terrain au Kouakoué lors de la mission MacArthur en 2006 (Munzinger et al., 2007b; Tirel, 2009). E. coumbouiensis n’avait été trouvé qu’à partir de 900m sur une chaîne de massifs s’étendant de la Table Unio au Mont Kouakoué sur substrats ultramafiques (Tirel, 2009). La spécialiste propose un statut IUCN VU (vulnérable). Cependant, elle a été trouvée à l’état stérile durant cette étude à la Haute Pourina, ce qui élargirait son aire de répartition.

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Freycinetia separata (Pandanaceae), NE Cette espèce décrite assez récemment est proche de F. graminifolia, et n’est a priori connue que du Nord de la Grande-Terre (Mandjélia, Aoupinié, Haute Néaoua) (Huynh, 2003). Il semblerait donc que sa présence citée dans la bibliographie de la Rivière Bleue soit une erreur d’identification.

Espèces pas encore décrites probablement nouvelles :

Atractocarpus sp. C nov. | Dagostini 1474 | (Rubiaceae), NE Autrefois confondue avec l’espèce de plaine, Atractocarpus ngoyensis, il s’est avéré que cette espèce constituait bien un taxon différent (Mouly, comm. pers.). Cet arbuste, à fleurs larges et trapues, vit préférentiellement en altitude sur terrain minier, dans le Grand Massif du Sud et sur la côte Centre-Est. Néanmoins il se plait également à moyenne altitude dans la région de la Plaine des Lacs, où la pluviométrie est élevée. Il a été observé à la Haute Pourina durant cette étude.

Burseraceae sp. nov. | Munzinger4372 |, NE Cette espèce arbustive récoltée uniquement à la Rivière Bleue, à la Fausse Yaté et récemment au Kouakoué, serait une Burseraceae nouvelle, d’un genre encore indéterminé.

Guettarda sp.D nov. | Jaffré 2307 | (Rubiaceae), NE Rencontrée fréquemment dans le Massif du Grand Sud (Montagne des Sources, Desmazures, Pic du Pin, Bois du Sud, Ouinné, Faux Bon Secours, Col de Prony…), cette espèce arbustive a été observée durant cette étude à la Haute Pourina.

Eugenia sp. nov. “poroensis” Dawson ined. |Barrabé 293| (Myrtaceae), NE Cette espèce nouvelle se rencontre sous forme d’un arbuste forestier dans les parties Sud et Sud-est du Grand Massif Ultramafique du Sud (Dawson, ined.). Elle est recensée à la Rivière Bleue mais n’a pas été revue lors de cette étude.

Pycnandra sp. nov. | McPherson3442 | (Humboldt-Do) (Sapotaceae), NE Cette espèce à latex blanc et boutons floraux verts, n’était connue que de deux récoltes jusqu’à présent, une du Mont Do (1969) et une du Mont Humboldt (1980). Elle a été revue au Mont Humboldt l’année dernière et cette année elle a été recensée à la Haute Pourina. Cette plante n’est connue que de boutons, et ne peut donc pas encore être décrite.

Schefflera neocaledonica Lowry ined. (Araliaceae), NE Cette espèce trifoliolée d’altitude du massif du Grand Sud a été revue à la Haute Pourina.

Signalons que le genre Psychotria est actuellement en révision taxonomique par L.Barrabé, certaines espèces pourraient être décrites voire évaluées pour un classement sur la liste IUCN (comm. pers. L. Barrabé), comme par exemple le Psychotria sp. 2 présent dans quelques localités du Sud de la Grande-Terre sur substrats ultramafiques et recensé à la Haute Pourina durant cette étude.

Les espèces citées ci-dessus, qui semblent nouvelles et assez localisées mériteraient une évaluation IUCN.

41 III. CONCLUSIONS : particularités de chaque réserve, redéfinition de leurs limites administratives et préconisations

La réserve de la Pourina est de taille relativement petite, mais englobe des forêts qui ont été prospectées mais non exploitées. Elles paraissaient, pour les forestiers, pauvres en arbres de gros diamètres dans l’ensemble et avec une faible dynamique, hormis dans les peuplements sommitaux à Araucaria laubenfelsii. D’ailleurs, suite à cette étude, ce sont les formations rivulaires ainsi que les formations d’altitude qui nous paraissent les mieux conservées et mériteraient d’être intégrées dans la réserve. Une extension des limites Nord de la réserve permettrait d’inclure ces formations d’altitude particulières dans la zone protégée (avec une zone tampon). Concernant les zones très dégradées au Sud-est de la réserve, beaucoup de maquis ont déjà été très dégradés par les feux répétés dus, entre autres, aux anciennes méthodes utilisées pour les prospections minières. Il faudrait s’assurer que des départs de feux n’aient plus lieu, ou soient très vite maîtrisés. En effet, ils risqueraient de se propager très rapidement dans ces milieux et d’atteindre les zones les mieux conservées. De plus, un projet de revégétalisation sur les zones les plus sensibles à l’érosion pourrait être envisagé, éventuellement en impliquant les miniers ayant effectué des prospections.

La réserve de la Haute Yaté est également de taille relativement petite, cependant les formations présentes sont très bien conservées, notamment les forêts à kaori et les formations d’altitude à Araucaria qui s’étendent sur des vallées et monts très escarpés, peu accessibles (sur trois-quarts de sa surface environ). Sa localisation lui permet d’être assez peu traversée par le public malgré sa proximité à Nouméa, la présence du GR1, et l’accès par la partie basse du Parc de la Rivière Bleue. On pourrait même dire que ce dernier et la réserve de la Montagne des Sources, constituent en quelque sorte des zones tampon pour Haute Yaté. Les formations présentes au sein de la Haute Yaté paraissent donc pour l’instant peu menacées, d’autant plus que cette réserve fait partie d’une des rares aires protégées n’incluant pas de concession minière.

Concernant la Rivière Bleue (hors Haute Yaté et Haute Pourina), la surface est importante (environ deux fois la surface de la Haute Yaté), mais relativement peu de formations forestières sont présentes (seulement 14% de sa surface). Pourtant, de part son accès au public et sa proximité par rapport à Nouméa, il est important que cette aire protégée assure le double rôle de sensibilisation de la population et de conservation des milieux présents. Pour cela, le suivi des espèces introduites à tendance envahissante est à poursuivre afin d’éviter qu’elles ne progressent dans ce site et ne modifient l’écosystème présent naturellement. Dans cette même optique, les parcelles de Pinus encore sur pied pourraient être remplacées progressivement par des espèces indigènes. Les zones très dégradées et érodées, mais accessibles au public, pourraient faire l’objet de chantiers écoles ou d’aménagements spécifiques vitrine de la lutte contre l’érosion, et de la revégétalisation existant déjà sur certains massifs miniers. Parallèlement, des chantiers de plus grande ampleur pourraient être menées par des équipes de professionnels, afin d’accélérer la dynamique de succession naturelle, et éviter les départs de feux en milieux ouverts.

Le Parc Provincial de la Rivière Bleue (dont les réserves de Haute Yaté et Haute Pourina) fait partie du plus grand complexe d’aires protégées contigües avec la Thy et la Montagne des Sources. Ce complexe représente à lui-seul environ la moitié des aires protégées en Nouvelle-Calédonie en surface. Il constitue donc une zone de protection conséquente, assez cohérente dans l’ensemble. Il renferme un grand nombre d’espèces rares mais surtout des formations diverses sur des substrats de nature différente (formations

42 forestières, zones hydromorphes et quelques formations d’altitude…). La conservation des milieux présents au sein de ce complexe d’aires protégée est importante. Elle est soutenue par la présence d’un personnel permanent et d’un accès contrôlé, pour la partie Parc de la Rivière Bleue. Etendre ce dispositif à La Montagne des Sources pourrait être envisagé afin d’avoir les moyens de la protéger et éviter les dégradations et en particulier les feux (comme cela a déjà été le cas en 2005) (Planche 2). La conservation de ce site est également soutenue depuis mai 2009 par le code de l’environnement qui interdit toutes prospections, recherches et exploitations minières dans les aires protégées (Anonyme, 2009). Par contre des dérogations sont possibles dans les Parcs Provinciaux comme la Rivière Bleue, où plusieurs concessions minières sont présentes à l’intérieur de ces limites (Haute Pourina compris, mais pas Haute Yaté) ((Anonyme, 2009), p.40).

43 BIBLIOGRAPHIE

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49 Annexe 1 : Liste floristique des aires protégées terrestres étudiées en 2010-2011 Abréviations utilisées : Hpour : Haute Pourina ; Hyat : Haute Yaté ; RB : Rivière Bleue

Famille Taxon Hpour Hyat RB Alseuosmiaceae Periomphale balansae Baill. X X X Platyspermation crassifolium Guillaumin X X Anacardiaceae Euroschinus elegans Engl. X X Euroschinus rubromarginatus Baker f. X X X Semecarpus neocaledonica Engl. X X X Annonaceae Meiogyne tiebaghiensis (Däniker) Heusden X X X Xylopia pancheri Baill. X Xylopia vieillardii Baill. X Apiaceae Apiopetalum velutinum Baill. X X Apocynaceae Alstonia coriacea Pancher ex S. Moore X X Alstonia legouixiae Van Heurck X X Alstonia lenormandii Van Heurck & Müll.Arg. X X Alstonia odontophora Boiteau X X X Alstonia vieillardii Van Heurck X X X Alyxia baillonii Guillaumin X X Alyxia caletioides (Baill.) Guillaumin X Alyxia cylindrocarpa Guillaumin X X Alyxia glaucophylla Van Heurck & Müll. Arg. X Alyxia hurlimannii Guillaumin X Alyxia leucogyne Van Heurck & Müll. Arg. X X Alyxia loeseneriana Schltr. X Alyxia sarasinii Guillaumin X Alyxia sp. X Alyxia tisserantii Montrouz. X Apocynaceae sp. X Artia francii (Guillaumin) Pichon X Cerberiopsis candelabra Vieill. X X Hoya neo-caledonica Schltr. X Leichardtia ericoides (Schltr.) Bullock X X X Marsdenia balansae Baill. X Marsdenia lyonsioides Schltr. X X Marsdenia microstoma Schltr. X Melodinus balansae Baill. X X Neisosperma miana (Baill. ex White) Boiteau X X X Ochrosia balansae Baill. ex Guillaumin X Ochrosia silvatica Däniker X Parsonsia crebriflora Baill. X X X Parsonsia flexuosa Baill. X Parsonsia longiflora Guillaumin X X Parsonsia macrophylla Pichon ex Guillaumin X Parsonsia pachycarpa Guillaumin X Parsonsia populifolia Baill. X Rauvolfia balansae (Baill.) Boiteau X X Rauvolfia semperflorens (Muell. Arg.) Schltr. X X Tabernaemontana cerifera Pancher & Sébert X X Aquifoliaceae Ilex sebertii Pancher & Sebert X X Araliaceae Meryta balansae Baill. X X Meryta coriacea Pancher ex Baill. X X X Meryta lecardii (R. Vig.) Lowry & F. Tronchet, ined. X Meryta sp. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Plerandra gabriellae (Baill.) Lowry, G.M. Plunkett & Frodin, X X ined. Plerandra gordonii Lowry, Plunkett & Frodin X X Plerandra nono (Baill.) Lowry, G.M. Plunkett & Frodin X Plerandra osyana (Veitch ex Regel) Lowry, G.M. Plunkett & X Frodin, ined. Plerandra reginae (Hort. ex W. Richards) Lowry, G.M. Plunkett X X X & Frodin, ined. Polyscias bracteata (R.Vig.) Lowry X X Polyscias dioica (Vieill. ex Pancher) Harms X X Polyscias mackeei Lowry comb. ined. X Polyscias otopyrena (Baill.) Lowry & Plunkett X X X Polyscias pancheri (Baill.) Harms X X Schefflera elongata Baill. X Schefflera neocaledonica Lowry ined. X Araucariaceae Agathis lanceolata Lindley ex Warb. X X Agathis ovata (C. Moore) Warb. X X Araucaria bernieri J. Buchholz X X X Araucaria biramulata J. Buchholz X X Araucaria humboldtensis J. Buchholz X Araucaria laubenfelsii Corbasson X Araucaria montana Brongn. X Araucaria muelleri (Carrière) Brongn. & Gris X X Araucaria subulata Vieill. X X Arecaceae Actinokentia divaricata (Brongn. & Gris) Dammer X X Actinokentia sp. X Basselinia deplanchei (Brongn. & Gris) Vieill. X X Basselinia gracilis (Brongn. & Gris) Vieill. X X Basselinia pancheri (Brongn. & Gris) Vieill. X X X Basselinia sp. X Burretiokentia grandiflora Pintaud & Hodel X Chambeyronia macrocarpa (Brongn.) Vieill. ex Becc. X X Clinosperma vaginata (Brongn.) Pintaud & W.J. Baker X Cyphokentia macrostachya Pancher ex Brongn. X X Cyphophoenix fulcita (Brongn.) Hook. f. ex Salomon X X X Argophyllaceae Argophyllum montanum Schltr. X X Argophyllum vernicosum Däniker X X Asparagaceae Cordyline fruticosa (L.) A. Chev. X Cordyline neocaledonica Linden X X X Cordyline sp. X Lomandra banksii (R. Br.) Lauterb. X Lomandra insularis Schltr. X Asteliaceae Astelia neocaledonica Schltr. X X Atherospermataceae Nemuaron vieillardii (Baill.) Baill. X X X Balanopaceae Balanops pachyphylla Baill. ex Guillaumin X Balanops pancheri Baill. X Balanops sp. X Balanops sparsifolia (Schltr.) Hjelmq. X Balanops vieillardii Baill. X X Balanophoraceae Hachettea austrocaledonica Baill. X X Bignoniaceae Deplanchea speciosa Vieill. X X X Blechnaceae Blechnum chauliodontum Copel. X Blechnum confusum (Fourn.) Brownlie X X Famille Taxon Hpour Hyat RB Blechnum corbassonii Brownlie X Blechnum francii Rosenstock X Blechnum obtusatum (Labill.) Mett. X X Blechnum opacum Mett. X Blechnum sp. X Blechnum vieillardii Mett. X Burseraceae Canarium oleiferum Baill. X Canarium sp. X Canarium whitei Guillaumin X X Calophyllaceae Calophyllum caledonicum Vieill. ex Planch. & Triana X X X Campynemataceae Campynemanthe neocaledonica (Rendle) Goldblatt X Campynemanthe parva Goldblatt X Cardiopteridaceae Citronella sarmentosa (Baill.) Howard X X X Casuarinaceae Gymnostoma deplancheanum (Miq.) L. A. S. Johnson X Gymnostoma glaucescens (Schltr.) L. A. S. Johnson X X X Gymnostoma poissonianum (Schltr.) L. A. S. Johnson X X Gymnostoma webbianum (Miq.) L. A. S. Johnson X Celastraceae Dicarpellum pancheri (Baill.) A.C. Sm. X X Dicarpellum pronyense (Guillaumin) A.C. Sm. X X Salaciopsis glomerata Hürl. X X Salaciopsis sparsiflora Hürl. X X Chloranthaceae Ascarina rubricaulis Solms X X Ascarina solmsiana Schltr. X X Ascarina solmsiana var. grandifolia Jérémie X Chrysobalanaceae Hunga minutiflora (Baker f.) Prance X Hunga rhamnoides (Guillaumin) Prance X Clusiaceae Garcinia amplexicaulis Vieill. X X Garcinia balansae Pierre X X X Garcinia neglecta Vieill. X X X Garcinia puat Guillaumin X X Montrouziera cauliflora Planch. & Triana X X X Montrouziera gabriellae Baill. X X X Montrouziera sp. X Montrouziera sphaeroidea Pancher ex Planch. & Triana X X X Montrouziera verticillata Planch. & Triana X X Cornaceae Alangium bussyanum (Baill.) Harms X Cunoniaceae Codia albicans Vieill. ex Pamp. X Codia albifrons (Brongn. ex Schinz & Guillaumin) Baker f. X Codia discolor (Brongn. & Gris) Guillaumin X X Codia jaffrei H.C.Hopkins & B.Fogliani X Codia nitida Schltr. X X X Codia sp. X Codia spatulata Brongn. & Gris X Cunonia alticola Guillaumin X Cunonia atrorubens Schltr. X Cunonia balansae Brongn. & Gris X X X Cunonia bullata Brongn. & Gris X X Cunonia deplanchei Brongn. & Gris X X X Cunonia lenormandii Vieill. ex Brongn. & Gris X Cunonia linearisepala (Guillaumin) Bernardi X X Cunonia macrophylla Brongn. & Gris X X Cunonia montana (Brongn. & Gris) Schltr. X Cunonia pseudoverticillata Guillaumin X Famille Taxon Hpour Hyat RB Cunonia pterophylla (Brongn. & Gris) Schltr. X Cunonia pulchella Brongn. & Gris X Cunonia purpurea Brongn. & Gris X X Cunonia sp. X Cunonia varijuga Hoogland X Cunonia vieillardi Brongn. & Gris X X Geissois bradfordii H. C. Hopkins X Geissois hirsuta Brongn. & Gris X X Geissois montana Vieill. ex. Brongn. & Gris X Geissois pruinosa Brongn. & Gris X Geissois velutina Guillaumin ex H. C. Hopkins X X Pancheria beauverdiana Pamp. X Pancheria billardierei (D. Don) Pamp. X Pancheria calophylla Guillaumin X Pancheria communis Baker f. X X Pancheria elegans Brongn. & Gris X Pancheria engleriana Schltr. X Pancheria gatopensis Vieill. ex Guillaumin X Pancheria heterophylla Vieill. ex Guillaumin X Pancheria hirsuta Vieill. ex Pamp. X X Pancheria multijuga Guillaumin ex H. C. Hopkins & J. X X Bradford Pancheria robusta Guillaumin X Pancheria sp. X Pancheria ternata Brongn. & Gris X X X Spiraeanthemum densiflorum Brongn. & Gris X X Spiraeanthemum meridionale (Hoogland) Pillon X X X Spiraeanthemum pedunculatum Schltr. X X Spiraeanthemum pubescens Pamp. X Weinmannia dichotoma Brongn. & Gris X Weinmannia dichotoma Brongn. & Gris var. monticola X (Däniker) comb. ined. Weinmannia paitensis Schltr. X

Cupressaceae Callitris neocaledonica Dummer X X Libocedrus austrocaledonica Brongn. X X Libocedrus yateensis Guillaumin X X X Cyatheaceae Alsophila vieillardii (Mett.) R.M.Tryon X Cyathea sp. X Sphaeropteris albifrons (Vieill. ex E.Fourn.) R.M.Tryon X X Sphaeropteris novae-caledoniae (Mett.) R.M.Tryon X Cyperaceae Baumea veillonis J.Raynal X Chorizandra cymbaria R. Br. X Costularia arundinacea (Sol. ex Vahl) Kük. X X Costularia breviseta J. Raynal X Costularia comosa (C.B. Clarke) Kük. X X X Costularia fragilis (Däniker) Kük. X Costularia nervosa J. Raynal X X Costularia sylvestris J. Raynal X X X Costularia xyridioides (Däniker) Kük. X Cyperaceae sp. X X X Fimbristylis dichotoma (L.) Vahl X X Gahnia novocaledonensis Benl X Gahnia sieberiana Kunth X Famille Taxon Hpour Hyat RB Lepidosperma pauperum Kük. X Lepidosperma perteres C.B. Clarke X X Lepidosperma sp. X Lepironia articulata (Retz.) Domin X Machaerina deplanchei (Boeckeler) T.Koyama X X X Machaerina juncea (R.Br.) T.Koyama X X Schoenus brevifolius R. Br. X Schoenus juvenis C.B. Clarke X Schoenus neocaledonicus C.B. Clarke X X X Schoenus tendo (Hook. f.) Hook. f. X X Davalliaceae Davallia repens (L. f.) Kuhn. X Davallia solida (Forster & Forster f.) Sw. X Nephrolepis cordifolia (L.) C. Presl X Dennstaedtiaceae Hypolepis tenuifolia (Forster) Bernhardi ex C.Presl X Orthiopteris firma (Kuhn) Brownlie X Dicksoniaceae Dicksonia baudouini Fourn. X X Dilleniaceae Hibbertia altigena Schltr. X Hibbertia baudouinii Brongn. & Gris X Hibbertia emarginata Guillaumin X X Hibbertia lucens Brongn. & Gris ex Sebert & Pancher X X X Hibbertia pancheri (Brongn. & Gris) Briq. X X X Hibbertia patula Guillaumin X X Hibbertia trachyphylla Schltr. X X X Droseraceae Drosera neocaledonica Raym.-Hamet X X Ebenaceae Diospyros macrocarpa Hiern X X X Diospyros olen Hiern X X X Diospyros pancheri Kosterm. X Diospyros parviflora (Schltr.) Bakh. f. X X Diospyros umbrosa F. White X X X Diospyros vieillardii (Hiern) Kosterm. X Diospyros yaouhensis (Schltr.) Kosterm. X Elaeocarpaceae Dubouzetia confusa Guillaumin & Virot X X X Dubouzetia elegans Brongn. X Elaeocarpus alaternoides Brongn. X Elaeocarpus angustifolius Blume X Elaeocarpus brachypodus Guillaumin X Elaeocarpus comptonii Baker f. X Elaeocarpus coumbouiensis Guillaumin X Elaeocarpus dognyensis Guillaumin X X Elaeocarpus gummatus Guillaumin X Elaeocarpus rotundifolius Brongn. X Elaeocarpus sp. X Elaeocarpus speciosus Brongn. X Elaeocarpus vieillardii Brongn. X Elaeocarpus weibelianus Tirel X X X Elaeocarpus yateensis Guillaumin X X X Sloanea haplopoda (Guillaumin) A. C. Sm. X Sloanea koghiensis Tirel X X Sloanea montana (Labill.) A. C. Sm. X X Ericaceae Dracophyllum balansae Virot X X Dracophyllum cosmelioides Pancher ex Oliv. X X Dracophyllum involucratum Brongn. X Dracophyllum ramosum Pancher ex Brongn. & Gris X X X Famille Taxon Hpour Hyat RB Dracophyllum sp. X Dracophyllum verticillatum Labill. X Ericaceae sp. X Styphelia balansae Virot X Styphelia coryphila (Guillaumin) Sleumer X X Styphelia cymbulae (Labill.) Spreng. X Styphelia dammarifolia (Brongn. & Gris) F. Muell. X Styphelia macrocarpa (Schltr.) Sleumer X Styphelia macrocarpa var. breviloba Virot X Styphelia pancheri (Brongn. & Gris) F. Muell. X X Styphelia sp. X Styphelia veillonii Virot X Eriocaulaceae Eriocaulon comptonii Rendle X Erythroxylaceae Erythroxylum novocaledonicum O. E. Schulz X Escalloniaceae Polyosma brachystachys Schltr. X Polyosma pancheriana Baill. X Polyosma sp. X Euphorbiaceae Baloghia buchholzii Guillaumin X X Baloghia deplanchei (Baill.) Pax X Bocquillonia rhomboidea (Schltr.) Airy Shaw X Bocquillonia spicata Baill. X X Cleidion lasiophyllum Pax & K. Hoffm. X Cleidion vieillardii Baill. X X Cleidion vieillardii var. vieillardii Baill. X Cocconerion balansae Baill. X Macaranga alchorneoides Pax & Liegelsheim X X Macaranga vieillardii (Müll. Arg.) Müll. Arg. X Neoguillauminia cleopatra (Baill.) Croizat X X X Omalanthus repandus Schltr. X Omalanthus sp. X Fabaceae Archidendropsis glandulosa (Guillaumin) I.C.Nielsen X X X Archidendropsis granulosa (Labill.) I. C. Nielsen X X X Archidendropsis paivana (Fourn.) Nielsen X X Archidendropsis paivana ssp. tenuispica (Harms) I. C. Nielsen X Archidendropsis streptocarpa (E. Fourn.) I. C. Nielsen X Caesalpinia schlechteri Harms X X Mezoneuron deverdiana Guillaumin X Serianthes petitiana Guillaumin X Storckiella pancheri Baill. X X Storckiella pancheri ssp. acuta I.C. Nielsen, Labat & Munzinger X Storckiella sp. X Vigna hosei (Craib) Backer ex K. Heyne X Flacourtiaceae Casearia puberula Guillaumin X X Casearia silvana Schltr. X X Homalium austrocaledonicum Seem. X Homalium deplanchei (Vieill.) Warb. X Homalium francii Guillaumin X Homalium guillainii (Vieill.) Briq. X X Homalium kanaliense (Vieill.) Briq. X Homalium leratiorum Guillaumin X Lasiochlamys planchonellifolia (Guillaumin) Sleumer X X Lasiochlamys rivularis Sleumer X X Lasiochlamys trichostemona (Guillaumin) Sleumer X Famille Taxon Hpour Hyat RB Xylosma confusum Guillaumin X X Xylosma vincentii Guillaumin X X Flagellariaceae Flagellaria neocaledonica Schltr. X X X Flindersiaceae Flindersia fournieri Pancher & Sebert X X X Gentianaceae Fagraea berteroana A. Gray ex Benth. X X Gesneriaceae Coronanthera aspera C.B. Clarke X X Coronanthera pancheri C.B. Clarke X Coronanthera pulchra C.B. Clarke X X Coronanthera sp. X Coronanthera squamata Virot X X X Gleicheniaceae Dicranopteris linearis (Burm. f.) Underwood X Gleichenia dicarpa R. Br. X X Stromatopteris moniliformis Mett. X Goodeniaceae Scaevola balansae Guillaumin X X X Scaevola beckii Zahlbr. X X X Scaevola cylindrica Schltr. X Scaevola montana Labill. X Scaevola sp. X Grammitidaceae Ctenopteris lasiostipes (Mett.) Brownlie X Grammitis pseudoaustralis Fourn. X Prosaptia contigua (Forster & Forster f.) C. Presl X Scleroglossum wooroonooran (Bailey) C. Chr. X Hernandiaceae Hernandia cordigera Vieill. X X Hymenophyllaceae Abrodictyum caudatum (Brack.) Ebihara & K. Iwats. X X Abrodictyum dentatum (Bosch) Ebihara & K. Iwats. X X X Abrodictyum flavofuscum (Bosch) Ebihara & K. Iwats. X Crepidomanes minutum (Blume) K.Iwats. X Didymoglossum bimarginatum (Bosch) Ebihara & K.Iwats. X Hymenophyllum dimidiatum Mett. X X Hymenophyllum leratii Rosenstock X Hymenophyllum subdimidiatum Rosenstock X Icacinaceae Apodytes clusiifolia (Baill.) Villiers X X Joinvilleaceae Joinvillea ascendens Brongn. X Joinvillea plicata (Hook. f.) Newell & Stone X X Lamiaceae Gmelina lignum-vitreum Guillaumin X Gmelina neocaledonica S. Moore X X X Oxera crassifolia Virot X Oxera glandulosa Vieill. X Oxera neriifolia (Montrouz.) Beauvis. X X Oxera oreophila Guillaumin X Oxera palmatinervia Dubard X X X Oxera robusta Vieill. X Oxera rugosa Guillaumin X Vitex L. X Lauraceae Beilschmiedia oreophila Schltr. X X X Beilschmiedia sp. X Cassytha filiformis L. X Cryptocarya aristata Kosterm. X Cryptocarya elliptica Schltr. X Cryptocarya gracilis Schltr. X X Cryptocarya guillauminii Kosterm. X X X Cryptocarya longifolia Kosterm. X Cryptocarya mackeei Kosterm. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Cryptocarya odorata Guillaumin X X X Cryptocarya phyllostemon Kosterm. X X Cryptocarya sp. X Cryptocarya transversa Kosterm. X X Endiandra baillonii (Pancher & Sebert) Guillaumin X X X Endiandra neocaledonica Kosterm. X Endiandra polyneura Schltr. X Endiandra sebertii Guillaumin X X Lauraceae sp. X X Litsea lecardii Guillaumin X X Litsea ripidion Guillaumin X X Litsea triflora Guillaumin X X X Laxmanniaceae Arthropodium neocaledonicum Baker X Linaceae Hugonia jenkinsii F. Muell. X Hugonia penicillanthemum Baill. ex Pancher & Sebert X X X Hugonia sp. X Lindsaeaceae Lindsaea ensifolia Sw. X Lindsaea nervosa Mett. X X X Lindsaea prolongata Fourn. X Lindsaea vieillardii Mett. X Sphenomeris alutacea (Mett.) Copel. X X X Sphenomeris chinensis (L.) Maxon X X Tapeinidium moorei (Hook.) Hieron. X X Loganiaceae Geniostoma balansaenum Baill. X Geniostoma celastrineum Baill. X Geniostoma densiflorum Baill. X X X Geniostoma densiflorum var. oleifolium (S. Moore) Conn X Geniostoma novae-caledoniae Vieill. ex Baill. X X Geniostoma rupestre J.R. & G. Foster X X Geniostoma rupestre var. thymeleaceum (Baill.) Conn X Lomariopsidaceae Elaphoglossum vieillardii (Mett.) S. Moore X X X Loranthaceae Amyema artensis (Montrouz.) Danser X X Amyema scandens (Tiegh.) Danser X X Amyema sp. X Amylotheca dictyophleba (F. Muell.) Tiegh. X X Lycopodiaceae Huperzia phlegmaria (L.) Rothm. X Lycopodium deuterodensum Herter X X Lycopodium sp. X Malvaceae Acropogon austrocaledonicus (Hook. f.) Morat X Acropogon chalopiniae Morat X X Acropogon dzumacensis (Guillaumin) Morat X X Acropogon francii (Guillaumin) Morat X X X Acropogon sageniifolius Schltr. X Acropogon sp. X Maxwellia lepidota Baill. X X Marattiaceae Ptisana attenuata (Labill.) Murdock X Melastomataceae Melastomataceae sp. X Meliaceae Dysoxylum canalense (Baill.) C. DC. X X X Dysoxylum macrostachyum C. DC. X Dysoxylum minutiflorum C. DC. X Dysoxylum roseum C. DC. X X X Dysoxylum rufescens ssp. dzumacense (Guillaumin) Mabb. X Menispermaceae Hypserpa neocaledonica Diels X X X Famille Taxon Hpour Hyat RB Hypserpa vieillardii Diels X Monimiaceae Hedycarya cupulata Baill. X X Hedycarya parvifolia Perkins & Schltr. X X Moraceae Ficus asperula Bureau X X Ficus auriculigera Bureau X Ficus austrocaledonica Bureau X X Ficus dzumacensis Guillaumin X X Ficus nitidifolia Bureau X X Ficus racemigera Bureau X Ficus vieillardiana Bureau X X Ficus webbiana (Miq.) Miq. X X Sparattosyce dioica Bureau X X Myodocarpaceae Delarbrea longicarpa R. Vig. X X Delarbrea sp. X Myodocarpus crassifolius Dubard & R. Vig. X Myodocarpus fraxinifolius Brongn. & Gris X X X Myodocarpus gracilis (Dubard & R. Vig.) Lowry X X Myodocarpus involucratus Dubard & R. Vig. X X X Myodocarpus lanceolatus Dubard & R. Vig. X X Myodocarpus sp. X Myricaceae Canacomyrica monticola Guillaumin X X Myrtaceae Archirhodomyrtus baladensis (Brongn. & Gris) Burret X Archirhodomyrtus paitensis (Schltr.) Burret X Archirhodomyrtus sp. X Archirhodomyrtus turbinata (Schltr.) Burret X X Arillastrum gummiferum (Pancher ex Brongn. & Gris) Baill. X Carpolepis laurifolia (Brongn. & Gris) J. W. Dawson X X Cloezia aquarum (Guillaumin) J. W. Dawson X Cloezia artensis (Montr.) P.S. Green X X Cloezia artensis var. artensis (Montrouz.) Thorne X Cloezia buxifolia Brongn. & Gris X X Cloezia floribunda Brongn. & Gris X Eugenia brongniartiana Guillaumin X Eugenia calycorectioides Guillaumin X Eugenia horizontalis Pancher ex Brongn. & Gris X Eugenia hurlimannii Guillaumin X X Eugenia poroensis J. W. Dawson, ined. X Eugenia pronyensis Guillaumin X Eugenia sp. X Eugenia stricta Pancher ex Brongn. & Gris X X Gossia alaternoides (Brongn. & Gris) N.Snow X Gossia alaternoides (Brongn. & Gris) N.Snow var. pulchrifolius X (Guillaumin) N.Snow Gossia aphtosa (Brongn. & Gris) N. Snow X X

Gossia clusioides (Brongn. & Gris) N.Snow X X Gossia clusioides var. bleuensis N. Snow, ined. X Gossia diversifolia (Brongn. & Gris) N.Snow X Gossia pancheri (Brongn. & Gris) N.Snow X X X Gossia vieillardii (Brongn. & Gris) N.Snow X X X Kanakomyrtus myrtopsidoides Guillaumin ex N. Snow X Melaleuca brongniartii Däniker X X Melaleuca dawsonii Craven X Famille Taxon Hpour Hyat RB Melaleuca gnidioides Brongn. & Gris X X X Melaleuca quinquenervia (Cav.) S.T. Blake X Metrosideros brevistylis J. W. Dawson X Metrosideros dolichandra Schltr. ex Guillaumin X X Metrosideros engleriana Schltr. X Metrosideros humboldtiana Guillaumin X Metrosideros microphylla (Schltr.) J. W. Dawson X Metrosideros nitida Brongn. & Gris X X X Metrosideros operculata Labill. X X X Metrosideros operculata var. francii J. W. Dawson X Metrosideros oreomyrtus Däniker X Metrosideros patens J. W. Dawson X Metrosideros punctata J. W. Dawson X Myrtaceae sp. X X X Myrtastrum rufo-punctatum (Pancher ex Brongn. & Gris) X X X Burret Piliocalyx laurifolius Brongn. & Gris X X Piliocalyx sp. X Pleurocalyptus pancheri (Brongn. & Gris) J. W. Dawson X X Pleurocalyptus sp. X Rhodamnia andromedoides Guillaumin X X Rhodomyrtus locellata (Guillaumin) Burret X Sannantha leratii (Schltr.) Peter G. Wilson X X X Syzygium acre (Pancher ex Guillaumin) J. W. Dawson X X Syzygium arboreum (Baker f.) J. W. Dawson X Syzygium austrocaledonicum (Seem.) Guillaumin X Syzygium brongniartii (Merr. & L. M. Perry) J. W. Dawson X Syzygium capillaceum (Brongn. & Gris) J. W. Dawson X Syzygium coccineum J. W. Dawson X Syzygium densiflorum Brongn. & Gris X X Syzygium deplanchei (Guillaumin) J. W. Dawson X X X Syzygium frutescens Brongn. & Gris X X Syzygium kuebiniense J. W. Dawson X X Syzygium lecardii Guillaumin X Syzygium macranthum Brongn. & Gris X X X Syzygium mouanum Guillaumin X X Syzygium multipetalum Pancher ex Brongn. & Gris X X Syzygium ngoyense (Schltr.) Guillaumin X Syzygium pancheri Brongn. & Gris X X Syzygium quadrangulare Guillaumin X X Syzygium rhopalanthum Schltr. X X Syzygium sp. X Syzygium tenuiflorum Brongn. & Gris X Syzygium tripetalum Guillaumin X X Syzygium wagapense Brongn. & Gris X X Syzygium xanthostemifolium (Guillaumin) J. W. Dawson X Tristaniopsis calobuxus Brongn. & Gris X X X Tristaniopsis capitulata Brongn. & Gris X Tristaniopsis glauca Brongn. & Gris X X Tristaniopsis guillainii var. balansana (Tison) J. W. Dawson X Tristaniopsis guillainii Vieill. ex Brongn. & Gris X X Tristaniopsis lucida J. W. Dawson X X Tristaniopsis macphersonii J. W. Dawson X Famille Taxon Hpour Hyat RB Tristaniopsis reticulata J. W. Dawson X X Uromyrtus emarginatus (Pancher ex Brongn. & Gris) Burret X X X Uromyrtus myrtioides (Brongn.) N. Snow, comb. ined. X Xanthomyrtus kanalaensis (Hochr.) N.Snow X X X Xanthostemon aurantiacus (Brongn. & Gris) Schltr. X Xanthostemon myrtifolius (Brongn. & Gris) Pamp. X X Xanthostemon ruber (Brongn. & Gris) Sebert & Pancher X Xanthostemon sulfureus Guillaumin X Nepenthaceae Nepenthes vieillardii Hook. f. X X X Nothofagaceae Nothofagus aequilateralis (Baum.-Bod.) Steenis X X X Nothofagus balansae (Baill.) Steenis X Nothofagus codonandra (Baill.) Steenis X Nothofagus discoidea (Baum.-Bod.) Steenis X X Nyctaginaceae Pisonia gigantocarpa (Heimerl) Stemm. X X Olacaceae Olax hypoleuca Baill. X Oleaceae Chionanthus brachystachys (Schltr.) P.S. Green X X Jasminum neocaledonicum Schltr. X Osmanthus austrocaledonicus (Vieill.) Knobl. X X Osmanthus austrocaledonicus ssp. badula (Viell. ex Pancher & X Sebert) P.S.Green Osmanthus monticola (Schltr.) Knobl. X

Osmanthus sp. X Oncothecaceae Oncotheca balansae Baill. X X Oncotheca humboldtiana (Guillaumin) Morat & Veillon X X Orchidaceae Acanthephippium papuanum Schltr. X Achlydosa glandulosa (Schltr.) M.A.Clem. & D.L.Jones X Acianthus confusus Guillaumin X Acianthus elegans Rchb. f. X Acianthus tenuilabris Schltr. X Anoectochilus imitans Schltr. X Appendicula reflexa Blume X Bulbophyllum absconditum J.J. Smith X Bulbophyllum baladeanum J.J. Sm. X Bulbophyllum betchei F. Muell. X Bulbophyllum ebulbe Schltr. X Bulbophyllum hexarhopalos Schltr. X X Bulbophyllum keekee N. Hallé X Bulbophyllum ngoyense Schltr. X Bulbophyllum pachyanthum Schltr. X Bulbophyllum pallidiflorum Schltr. X Bulbophyllum polypodioides Schltr. X Caladenia catenata (J.E.Sm.) Druce X Calanthe balansae Finet X X Calanthe hololeuca Rchb.f. X Calanthe langei Muell. X Calanthe oreadum Rendle X Calanthe triplicata (Willemet) Ames X Corybas neocaledonicus (Schltr.) Schltr. X Cryptostylis arachnites (Blume) Hassk. X Dendrobium camaridiorum Rchb.f. X Dendrobium crassicaule Schltr. X X Dendrobium cymatoleguum Schltr. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Dendrobium finetianum Schltr. X X Dendrobium fractiflexum Finet X X Dendrobium macranthum A. Rich. X Dendrobium ngoyense Schltr. X Dendrobium odontochilum Rchb. f. X Dendrobium pectinatum Finet X X Dendrobium polycladium Rchb. f. X Dendrobium sarcochilus Finet X Dendrobium steatoglossum Rchb. f. X Dendrobium vandifolium Finet X Dendrobium verruciferum Rchb. f. X Dendrobium virotii Guillaumin X Dipodium punctatum (J.E.Sm.) R. Br. X Earina deplanchei Rchb. f. X X Earina valida Rchb. f. X Eria karicouyensis Schltr. X X Eria robusta (Blume) Lindl. X X Eria rostriflora Rchb. f. X Eriaxis rigida Rchb. f. X X Geodorum densiflorum (Lam.) Schltr. X Gonatostylis vieillardii (Rchb. f.) Schltr. X X Gunnarella neocaledonicus (Rendle) Senghas X Hetaeria oblongifolia Blume X Hetaeria whitmeei Rchb. f. X Liparis chalandei Finet X Liparis elliptica Wight X Liparis gibbosa Finet X Liparis laxa Schltr. X Liparis layardii F. Muell. X Malaxis taurina (Rchb. f.) Kuntze X X X Megastylis Schltr. X X Microtatorchis schlechteri Garay X Oberonia titania Lindl. X Orthoceras strictum R. Br. X Pachyplectron arifolium Schltr. X X Pachyplectron neocaledonicum Schltr. X Peristylus novoebudarum F. Muell. X X Phaius daenikeri Kraenzl. X Phaius robertsii F. Muell. X X Phreatia hypsorhynchos Schltr. X Phreatia neocaledonica Schltr. X X Phreatia pachyphylla Schltr. X Phreatia stenostachya (Rchb. f.) Kraenzl. X Phreatia sublata N. Hallé X Phreatia tahitensis Lindl. X Pristiglottis montana (Schltr.) Cretz. & J.J. Sm. X Pterostylis bureaviana Schltr. X Pterostylis ophioglossa R. Br. X Schoenorchis micrantha Reinw. ex Blume X Spathoglottis plicata Blume X Taeniophyllum graptolitum N. Hallé X Thelymitra longifolia J.R. Forst. & G. Forst. X X Tropidia viridifusca Kraenzl. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Zeuxine vieillardii (Rchb. f.) Schltr. X Osmundaceae Leptopteris wilkesiana (Brackenr.) C. Chr. X Pandanaceae Freycinetia erythrostigma Solms ex Martelli X Freycinetia graminifolia Solms X X Freycinetia longispica Martelli X Freycinetia lorifolia Martelli X Freycinetia microdonta Martelli X X Freycinetia novocaledonica Warb. X Freycinetia schlechteri Warb. X X Freycinetia separata Huynh X Freycinetia sp. X Freycinetia spectabilis Solms X Freycinetia verruculosa Warb. X X X Pandanus altissimus (Brongn.) Solms X X X Pandanus balansae (Brongn.) Solms X Pandanus bernardii H. St. John ex B. C. Stone X X Pandanus macrocarpus (Brongn.) Solms X X Pandanus pancheri (Brongn.) Solms X Pandanus reticulatus Vieill. X X X Pandanus serpentinicus H. St. John X X Pandanus sp. X Pandanus sphaerocephalus (Brongn.) Solms X Paracryphiaceae Paracryphia alticola (Schltr.) Steenis X Quintinia major (Baill.) Schltr. X X Quintinia media (Baill.) Guillaumin X Quintinia resinosa (Schltr.) Schltr. X Quintinia sp. X Sphenostemon balansae Baill. X Sphenostemon comptonii Baker f. X Sphenostemon pachycladum Baill. X Sphenostemon tireliae Jérémie X Phellinaceae Phelline billardierei Pancher ex Loes. X X Phelline comosa Labill. X X X Phelline confertifolia Baill. X Phelline lucida Vieill. ex Baill. X X X Phelline sp. X Phyllanthaceae Cleistanthus stipitatus (Baill.) Müll. Arg. X Glochidion billardierei Baill. X Phyllanthus aeneus Baill. X X Phyllanthus carlottae M. Schmid X X X Phyllanthus casearoides S. Moore X Phyllanthus castus S. Moore X X Phyllanthus caudatus Muell. Arg. X X Phyllanthus caudatus var. caudatus Müll. Arg. X Phyllanthus francii Guillaumin X Phyllanthus kanalensis Baill. X Phyllanthus montis-fontium M. Schmid X X Phyllanthus pancherianus Baill. X Phyllanthus vulcani Guillaumin X X Phyllanthus yaouhensis Schltr. X X Picrodendraceae Austrobuxus carunculatus (Baill.) Airy Shaw X X X Austrobuxus cuneatus (Airy Shaw) Airy Shaw X X Austrobuxus ellipticus McPherson X Famille Taxon Hpour Hyat RB Austrobuxus pauciflorus Airy Shaw X X X Austrobuxus rubiginosus (Guillaumin) Airy Shaw X X X Longetia buxoides Baill. X Piperaceae Piper austrocaledonicum C. DC. X Pittosporaceae Pittosporum baudouinii Brongn. & Gris X Pittosporum deplanchei Brongn. & Gris X X X Pittosporum dzumacense Guillaumin X X Pittosporum leratii Guillaumin X X Pittosporum pronyense Guillaumin X X X Pittosporum scythophyllum Schltr. X Pittosporum sp. X Pittosporum xanthanthum Schltr. X X Poaceae Greslania circinata Balansa X X Greslania rivularis Balansa X X X Oplismenus hirtellus (L.) P. Beauv. X Paspalum conjugatum Bergius X Podocarpaceae Acmopyle pancheri (Brongn. & Gris) Pilger X X X Dacrycarpus vieillardii (Parlatore) de Laub. X Dacrydium araucarioides Brongn. X X Dacrydium balansae Brongn. X Falcatifolium taxoides (Brongn. & Gris) de Laub. X X X Parasitaxus usta (Vieill.) de Laub. X X Podocarpus decumbens N. Gray X Podocarpus lucienii de Laub. X X Podocarpus novaecaledoniae Vieill. X X X Podocarpus sp. X Podocarpus sylvestris J. Buchholz X X X Prumnopitys ferruginoides (Compton) de Laub. X X Retrophyllum comptonii (Buchh.) C. Page X X X Retrophyllum minus (Carrière) C.N.Page X X X Polygalaceae Balgoya pacifica Morat & Meijden X X Polypodiaceae Belvisia spicata (L.f.) Mirbel ex Copel. X Dictymia mackeei Tind. X Dipteris conjugata Reinw. X Goniophlebium subauriculatum (Blume) C. Presl. X Primulaceae Primulaceae sp. X X Maesa novocaledonica Mez X Rapanea asymmetrica Mez X X X Rapanea asymmetrica var. parvifolia M. Schmid X Rapanea diminuta Mez X X Rapanea grandifolia S.Moore X X X Rapanea macrophylla Mez X X Rapanea modesta Mez X Rapanea parvicarpa var. pachyphylla M. schmid X X Tapeinosperma acutangulum Mez X X Tapeinosperma clethroides Mez X Tapeinosperma deflexum Mez X Tapeinosperma koghiense Guillaumin X X Tapeinosperma pancheri Mez X Tapeinosperma robustum Mez X X X Tapeinosperma schlechteri Mez X X Tapeinosperma sessilifolium Mez X Tapeinosperma sp. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Tapeinosperma vieillardii Hook. f. X X Proteaceae Beauprea asplenioides Schltr. X Beauprea filipes Schltr. X X X Beauprea gracilis Brongn. & Gris X Beauprea montana (Brongn. & Gris) Virot X X X Beauprea montis-fontium Guillaumin X Beauprea neglecta Virot X Beauprea pancheri Brongn. & Gris X Beauprea sp. X Beauprea spathulaefolia Brongn.& Gris X X Beaupreopsis paniculata (Brongn. & Gris) Virot X Garnieria spathulaefolia (Brongn. & Gris) Brongn. & Gris X Grevillea gillivrayi Hook. & Arn. X X X Kermadecia pronyensis (Guillaumin) Guillaumin X Sleumerodendron austrocaledonicum (Brongn. & Gris) Virot X Stenocarpus milnei Hook. & Arn. X X Stenocarpus sp. X Stenocarpus trinervis (Montr.) Guillaumin X X X Stenocarpus umbelliferus (Forster) Druce X X Virotia francii (Guillaumin) P.H. Weston & A.R. Mast X X X Virotia neurophylla (Guillaumin) P.H. Weston & A.R. Mast X Psilotaceae Psilotum nudum (L.) Pal. X Tmesipteris vieillardii Dangeard X Pteridaceae Adiantum fournieri Copel. X Adiantum novaecaledoniae Keys. X Haplopteris elongata (S. W.) E.H.Crane X Pteris vittata L. X Rhamnaceae Alphitonia neocaledonica (Schltr.) Guillaumin X X Alphitonia xerocarpa Baill. X X Rhamnella vitiensis (Benth.) A.C.Sm. X Ventilago neocaledonica Schltr. X Rhizophoraceae Crossostylis grandiflora Pancher ex Brongn. & Gris X X X Crossostylis seberti Brongn. & Gris X Atractocarpus heterophyllus (Montrouz.) Guillaumin & X X Rubiaceae Beauvis Atractocarpus ngoyensis (Schltr.) comb. ined. X Atractocarpus pseudoterminalis (Guillaumin) comb. ined. X X X Atractocarpus pterocarpon (Guillaumin) Puttock X X Atractocarpus sp. X Coelospermum balansaeanum Baill. X Coelospermum crassifolium J.T. Johanss. X X Cyclophyllum baladense Guillaumin X Cyclophyllum balansae (Baill.) Guillaumin X X Cyclophyllum sp. X Gardenia aubryi Vieill. X X X Gardenia conferta Baill. ex Guillaumin X Gea humboldtensis (Guillaumin) Achille, ined. X Gea platycarpa (Montrouz.) Achille, ined. X Guettarda balansaeana Baill. X Guettarda eximia Baill. X X X Guettarda heterosepala Guillaumin X X X Guettarda ngoyensis (Schltr.) Guillaumin X Guettarda rhamnoides Baill. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Guettarda spd Jaffré 2307 X Guettarda splendens Baill. X X Guettarda wagapensis Guillaumin X X Ixora collina (Montr.) Beauvis. X Ixora comptonii S. Moore X Ixora dzumacensis Guillaumin X Ixora francii Schltr. X Ixora kuakuensis S. Moore X Ixora montana Schltr. X X Ixora oligantha Schltr. X X X Morierina montana Vieill. X Morinda candollei (Montr.) Beauvis. X X Morinda collina Schltr. X Morinda glaucescens Schltr. X Normandia neocaledonica Hook. f. X X Psychotria baillonii Schltr. X X Psychotria cardiochlamys (Baill.) Schltr. X Psychotria deplanchei (Baill. ex Beauvis.) Guillaumin X X Psychotria douarrei (Beauvis.) Däniker comb. ined. X X X Psychotria fuscopilosa Schltr. X X Psychotria goniocarpa (Baill.) Guillaumin X X Psychotria groupe leratii - poissoniana X Psychotria leratii Guillaumin X X X Psychotria microglossa (Baill.) Guillaumin X X X Psychotria monanthos (Baill.) Schltr. X X X Psychotria mons-mi Ruhsam X X Psychotria oleoides (Baill.) Schltr. X X X Psychotria poissoniana (Baill.) A.P. Davis X X Psychotria rubefacta (S. Moore) Guillaumin X X X Psychotria rupicola (Baill.) Schltr. X X Psychotria semperflorens (Pancher ex Beauvis.) Guillaumin X Psychotria sp. 2 X Psychotria speciosa (Montrouz.) S. Moore X Tarenna hexamera (Schltr. & K. Krause) Jérémie X Tarenna microcarpa (Guillaumin) Jérémie X Tarenna rhypalostigma (Schltr.) Bremek. X Thiollierea pachyphylla (Guillaumin) Barrabé & Mouly X Rutaceae Boronella crassifolia Guillaumin X Boronella pancheri Baill. X Comptonella baudouinii (Baill.) T.G. Hartley X Comptonella drupacea (Labill.) Guillaumin X X Comptonella lactea (Baker f.) T. Hartley X Comptonella oreophila (Guillaumin) T. Hartley X X X Crossosperma sp. X Crossosperma velutina (Guillaumin) T.G. Hartley X X Dutailliopsis gordonii T.G. Hartley X Halfordia kendac (Montrouz.) Guillaumin X X Medicosma leratii (Guillaumin) T.G. Hartley X Melicope lasioneura (Baill.) Baill. ex Guillaumin X X X Melicope vieillardi (Baill.) Baill. ex Guillaumin X X Myrtopsis sp. X Neoschmidia pallida T.G. Hartley X Picrella trifoliata var. trifoliata Baill. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Rutaceae sp. X X Sarcomelicope argyrophylla Guillaumin X X X Sarcomelicope sarcococca (Baill.) Engl. X Sarcomelicope sp. X Zanthoxylum leratii Guillaumin X Zanthoxylum sarasinii Guillaumin X Zanthoxylum schlechteri Guillaumin X Salicaceae Salicaceae sp. X Santalaceae Amphorogyne celastroides Stauffer & Hürl. X Amphorogyne spicata Stauffer & Hürl. X X Amphorogyne staufferi Markgr. X Daenikera corallina Hürl. & Stauffer X X Exocarpos neocaledonicus Schltr. & Pilg. X X Exocarpos pseudocasuarina Guillaumin X Sapindaceae Cupaniopsis azantha Radlk. X Cupaniopsis fruticosa Radlk. X X Cupaniopsis macrocarpa Radlk. X Cupaniopsis macrocarpa var. macrocarpa Radlk. X Cupaniopsis myrmoctona Radlk. X Cupaniopsis oedipoda Radlk. X Cupaniopsis sp. X Cupaniopsis sylvatica Guillaumin X Cupaniopsis trigonocarpa Radlk. X Gongrodiscus bilocularis H.Turner X X X Guioa glauca (Labill.) Radlk. X X X Guioa glauca var. vulgaris Welzen X Guioa microsepala Radlk. X Guioa ovalis Radlk. X Guioa sp. X Guioa villosa Radlk. X X Sapindaceae sp. X X Storthocalyx chryseus Radlk. X Storthocalyx leioneurus Radlk. X X Storthocalyx pancheri (Baill.) Radlk. X X Storthocalyx sp. X Sapotaceae Beccariella balanseana (Pierre ex Baill.) Aubrév. X Beccariella baueri (Montrouz.) Aubrév. X X X Beccariella brevipedicellata (P. Royen) Aubrév. X Beccariella lasiantha (Baill.) Aubrév. X X X Beccariella longipetiolata Aubrév. X X X Beccariella novocaledonica (Dubard) Aubrév. X Beccariella sebertii (Pancher) Pierre X X Planchonella baillonii (Zahlbr.) Dubard X X Planchonella endlicheri (Montrouz.) Guillaumin X X Planchonella kuebiniensis Aubrév. X X X Planchonella laetevirens (Baill.) Pierre ex Dubard X X X Planchonella lauracea (Baill.) Dubard X Planchonella microphylla Pierre ex Dubard X X Planchonella pronyensis Guillaumin X Planchonella sp. X Planchonella thiensis Aubrév. X X Planchonella wakere (Pancher & Sebert) Pierre X X X Pycnandra acuminata (Pierre ex Baill.) Swenson & Munzinger X X Famille Taxon Hpour Hyat RB Pycnandra atrofusca Swenson & Munzinger X X Pycnandra balansae (Baill.) Swenson & Munzinger X X X Pycnandra canaliculata Swenson & Munzinger X X Pycnandra carinocostata Vink X Pycnandra chartacea Vink X Pycnandra fastuosa (Baill.) Vink X X X Pycnandra gordoniifolia (S. Moore) Swenson & Munzinger X Pycnandra pubiflora Swenson & Munzinger X Pycnandra sessiliflora Swenson & Munzinger X X Pycnandra sessilifolia (Pancher & Sebert) Swenson & X X Munzinger Pycnandra sp. McPherson3442 (Humboldt-Do) X Actinostachys balansae (E.Fourn.) C.F.Reed X Schizaeaceae Lygodium reticulatum Schk. X X Schizaea dichotoma (L.) Smith X X X Schizaea fistulosa Labill. X Schizaea melanesica Selling X Selaginellaceae Selaginella neocaledonica Baker f. X Selaginella sespillifolia Brownlie X Simaroubaceae Soulamea fraxinifolia Brongn. & Gris X X Soulamea muelleri Brongn. & Gris X Soulamea sp. X Soulamea trifoliata Baill. X X Smilacaceae Smilax neocaledonica Schltr. X X Smilax plurifurcata A. DC. X X Smilax sp. X Solanaceae Duboisia myoporoides R. Br. X X Stemonuraceae Gastrolepis austrocaledonica (Baill.) Tiegh. X X X Strasburgeriaceae Strasburgeria robusta (Vieill. ex Pancher & Sebert) Guillaumin X X Symplocaceae Symplocos flavescens Brand X X X Symplocos montana (Vieill.) Brongn. & Gris X Symplocos montana var. munda (S. Moore) Noot. X Symplocos Veillon 267 X X Thelypteridaceae Christella pacifica Holttum X Sphaerostephanos richardsii (Bakh. f.) Holttum X Thymelaeaceae Lethedon balansae (Baill.) Kosterm. X Lethedon calophylla (Guilllaumin & Mackee) comb. ined. X X Lethedon cernua (Baill.) Kosterm. X X Lethedon leratii (Guillaumin) Kosterm. X Lethedon oblonga (Schltr.) Kosterm. X Lethedon rhizophoraefolia (Guillaumin) comb. ined. X Lethedon salicifolia ( Labill. ) Aymonin X Lethedon sp. X Solmsia calophylla Baill. X X X Wikstroemia indica (L.) C.A. Mey. X X Triuridaceae Sciaphila densiflora Schltr. X Urticaceae Pilea microphylla (L.) Liebm. X Procris pedunculata (J.R. Forst. & G. Forst.) Wedd. X Violaceae Agatea longipedicellata Baker f. X Agatea sp. X Hybanthus austrocaledonicus (Vieill.) Schinz & Guillaumin ex X X Melch. Hybanthus caledonicus (Turcz.) Cretz. X Famille Taxon Hpour Hyat RB Viscaceae Korthalsella disticha (Endl.) Engl. X Zygogynum baillonii Tiegh. X X Winteraceae Zygogynum crassifolium (Baill.) Vink X X Zygogynum pancheri (Baill.) Vink X X Zygogynum pomiferum Baill. X X Zygogynum pomiferum ssp. balansae (Tiegh.) Vink X Zygogynum schlechteri (Guillaumin) Vink X X X Zygogynum tieghemii ssp. tieghemii Vink X Zygogynum vieillardii Baill. X Xanthorrheaceae Dianella plicata Schlittler X Xeronemataceae Xeronema moorei Brongn. & Gris X Xyridaceae Xyris neocaledonica Rendle X X Xyris pancheri Rendle X

Annexe 2 : Cartographie des formations végétales des 3 aires protégées terrestres

Haute Yaté

Forêt d'altitude comprise entre 400m et 1100m sur roches ultra-mafiques : peridotite Forêt d'altitude inférieure à 400m sur roches ultra-mafiques : peridotite Mixte paraforestier et forêt Mixte maquis fermé, paraforestier et forêt Maquis paraforestier d'altitude inférieure à 1100m sur roches ultra-mafiques : peridotite Mixte maquis fermé et paraforestier Maquis fermé d'altitude comprise entre 1100m et 1400m sur roches ultra-mafiques : peridotite Maquis fermé d'altitude inférieure à 1100m sur roches ultra-mafiques : peridotite Maquis ouvert d'altitude inférieure à 1100m sur roches ultra-mafiques : peridotite Maquis ligno-herbacé des pentes érodées Mixte maquis ouvert, maquis fermé et paraforestier 1 : 65000 0 0,5 1 2 Km Sol nu et zones dégradées ³ Rivière Bleue

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Forêt d'altitude comprise entre 400m et 1100m sur roches ultra-mafiques : peridotite Forêt d'altitude inférieure à 400m sur roches ultra-mafiques : peridotite Maquis paraforestier d'altitude inférieure à 1100m sur roches ultra_mafiques : peridotite Mixte maquis fermé et paraforestier Maquis fermé d'altitude inférieure à 1100m sur roches ultra_mafiques : peridotite Maquis ligno-herbacé de bas de pente et de piémonts Maquis ouvert d'altitude inférieure à 1100m sur roches ultra_mafiques : peridotite Maquis ligno-herbacé des pentes érodées Maquis des plaines hydromorphes lllll lllll lllllMaquis des sols à hydromorphie temporaire lllll Zones humides à Niaoulis Marais Lac 1:90 000 Plantations 0 0,5 1 2 Km Sol nu et zones dégradées et zones anthropisées ³

Annexe 3 : Liste des espèces sur la liste IUCN parmi les 3 aires protégées (IUCN 2011) Abréviations utilisées : Hpour : Haute Pourina ; Hyat : Haute Yaté ; RB : Rivière Bleue

IUCN Espèce Hpour Hyat RB Canarium whitei Guillaumin X X CR Gmelina lignum-vitreum Guillaumin X Podocarpus decumbens N. Gray X Agathis ovata (C. Moore) Warb. X X Araucaria humboldtensis J. Buchholz X Araucaria muelleri (Carrière) Brongn. & Gris X X EN Beccariella brevipedicellata (P. Royen) Aubrév. X Canacomyrica monticola Guillaumin X X Libocedrus yateensis Guillaumin X X X Retrophyllum minus (Carrière) C.N.Page X X X Agathis lanceolata Lindley ex Warb. X X Araucaria bernieri J. Buchholz X X X Araucaria biramulata J. Buchholz X X Araucaria montana Brongn. X Archidendropsis glandulosa (Guillaumin) I.C.Nielsen X X X Archidendropsis paivana (Fourn.) Nielsen X X Eugenia horizontalis Pancher ex Brongn. & Gris X Homalium leratiorum Guillaumin X VU Kermadecia pronyensis (Guillaumin) Guillaumin X Metrosideros punctata J. W. Dawson X Montrouziera cauliflora Planch. & Triana X X X Nothofagus discoidea (Baum.-Bod.) Steenis X X Parasitaxus usta (Vieill.) de Laub. X X Tristaniopsis macphersonii J. W. Dawson X Tristaniopsis reticulata J. W. Dawson X X Virotia neurophylla (Guillaumin) P.H. Weston & A.R. Mast X Xanthostemon sulfureus Guillaumin X Acmopyle pancheri (Brongn. & Gris) Pilger X X X Araucaria laubenfelsii Corbasson X NT Araucaria subulata Vieill. X X Callitris neocaledonica Dummer X X Libocedrus austrocaledonica Brongn. X X LC Apiopetalum velutinum Baill. X X Dacrycarpus vieillardii (Parlatore) de Laub. X Dacrydium araucarioides Brongn. X X Dacrydium balansae Brongn. X Diospyros macrocarpa Hiern X X X Falcatifolium taxoides (Brongn. & Gris) de Laub. X X X Ixora oligantha Schltr. X X X Lasiochlamys trichostemona (Guillaumin) Sleumer X Metrosideros humboldtiana Guillaumin X Nepenthes vieillardii Hook. f. X X X Oxera crassifolia Virot X Pancheria multijuga Guillaumin ex H. C. Hopkins & J. Bradford X X Pancheria robusta Guillaumin X Phyllanthus aeneus Baill. X X IUCN Espèce Hpour Hyat RB Platyspermation crassifolium Guillaumin X X Podocarpus lucienii de Laub. X X Podocarpus novaecaledoniae Vieill. X X X Podocarpus sylvestris J. Buchholz X X X Prumnopitys ferruginoides (Compton) de Laub. X X Retrophyllum comptonii (Buchh.) C. Page X X X Serianthes petitiana Guillaumin X Thiollierea pachyphylla (Guillaumin) Barrabé & Mouly X Tristaniopsis lucida J. W. Dawson X X