UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ------ECOLE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE

DESS « Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux » ______

P R O M O T I O N "ATRIKA"

PROPOSITION DE MESURES DE SECURISATION FONCIERE POUR UNE MEILLEURE GESTION DES RESSOURCES NATURELLES ET UNE MEILLEURE CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE : CAS DU VILLAGE DE KIRINDY-MENABE CENTRAL

Mémoire présenté par :

RAKOTOMALALA Iriela

pour l’obtention du

DIPLOME D’ETUDES SUPERIEURES SPECIALISEES « SECURISATION FONCIERE ET AMENAGEMENT DES ESPACES URBAINS ET RURAUX »

Copyright DESS-FONCIER 2004 Tous droits réservés Date et lieu de la soutenance : Vendredi 25 février 2005, bloc technique Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo, Vontovorona.

LES MEMBRES DE JURY : Président : Monsieur RANDRIANOELINA Benjamin, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo.

Président suppléant : Monsieur HOUSSEIN André, Maître de conférences et responsable de la formation DESS-FONCIER.

RAPPORTEURS: Madame RAKOUTH Bakolimalala, Maître de conférence à la Faculté des Sciences- Université d’Antananarivo.

Madame RAHARIVOLOLONA Juliette, Assistante technique adjointe de l’ONG Fanamby à Morondava.

Madame JEANNODA Vololoniaina, Maître de conférence à la Faculté des Sciences- Université d’Antananarivo.

EXAMINATEURS : Monsieur TEYSSIER André, expert du département Territoires, Environnement et Acteurs du CIRAD à Montpellier.

Monsieur RAKOTOFIRINGA Sylvère, Professeur Titulaire à la Faculté des Sciences, Spécialiste en Etude d’Impacts Environnementales.

Monsieur RAZAFINDRAIBE Rolland, Maître de conférence et Directeur du Département Recherche et Développement, FOFIFA. REMERCIEMENTS

Le présent mémoire n’a vu le jour sans l’aide d’un grand nombre de personnes dont beaucoup ont été extrêmement généreux de leur temps et de leur patience, ils n’ont ménagé ni argent ni précieux conseils.

Nous adressons nos vifs remerciements aux personnes suivantes :

- Monsieur Benjamin RANDRIANOELINA, Directeur de l’Ecole supérieure Polytechnique d’Antananarivo ;

- Monsieur André HOUSSEIN, Responsable de la formation DESS en sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux ;

- Monsieur Serge RAJAOBELINA, secrétaire général de l’ONG FANAMBY ;

- Les membres de jury.

Les observations et contributions des encadreurs : Madame Juliette RAHARIVOLOLONA assistante technique adjointe de l’ONG Fanamby à Morondava, Madame Vololoniaina JEANNODA maître de conférence à la faculté des sciences Antananarivo, ont été des plus précieuses.

Mon mari et ma famille qui ont assuré le soutien morale, les villageois de Kirindy qui n’hésitent pas à partager leur connaissances et leur émotions et d’autres personnes ressources qui ont apportées à la réalisation de ce travail un soutien vivement apprécié, sont tous à remercier.

Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

SOMMAIRE UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ...... 1 ECO LE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE ...... 1 DESS « Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux » ...... 1 L ISTES DES CARTES ...... 2 L ISTES DES PHOTOS ...... 3 A CRONYMES ...... 3 R ÉSUMÉ ANALYTIQUE : ...... 4 INTRODUCTION...... 5 PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE...... 12 DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE...... 14 a)Flore...... 15 b)Faune...... 15 c)La GPF :...... 16 d)La GCF :...... 16 e)La GELOSE :...... 17 a)Démographie et ethnies...... 20 b)Cultures et traditions...... 21 c)Accès à l’eau et à l’eau potable...... 21 d)Soucis de santé...... 21 e)Scolarisation...... 21 f)Organisation sociale ...... 21 g)Vie associative ...... 22 a)L’agriculture...... 23 b)L’élevage...... 24 c)L’exploitation des produits forestiers et la forêt elle-même...... 24 d)L’écoulement des produits...... 25 a)Les forces : ...... 26 b)Les faiblesses :...... 26 TROISIEME PARTIE : LES MESURES DE SECURISATION FONCIERE PROPOSEES...... 28 CONCLUSION ET PERSPECTIVES...... 35 BIB LIOGRAPHIE ...... 36

ANNEXE 1: PRÉSENTATION DE FANAMBY ...... II ANNEXE 2 : TERMES DE REFERENCE DE L’ETUDE ...... II I ANNEXE 3 : LISTE DES TEXTES JURIDIQUES LIÉS À LA GESTION LOCALE DES RNR ...... V I ANNEXE 4: CADRE INSTITUTIONNEL, LÉGISLATIF ET RÉGLEMENTAIRE DE LA GCF ...... V II ANNEXE 5: PROCÉDURES RÉGLEMENTAIRES DANS L’ÉTABLISSEMENT D’UN CONTRAT GELOSE ...... X ANNEXE 6: CADRE INSTITUTIONNEL, LÉGISLATIF DES DOMAINES PUBLIC ET PRIVE ...... X II ANNEXE 7: FICHE D’ENQUETE ...... X III ANNEXE 8 : RÉSULTATS DES ENQUÊTES, DÉMOGRAPHIE ET BESOINS FONCIERS ...... X IX ANNEXE 9 : LES ARBRES DES PROBLÈMES IDENTIFIÉS DANS LE VILLAGE DE KIRINDY ...... X IX ANNEXE 10: EXEMPLE DE CONTRAT DE GESTION DE ANTSAHAMELOKA () ...... XX III ANNEXE 11 : CHRONOGRAMME DES ACTIVITES ...... XX XVII ANNEXE 12 : CARTES ...... XX XVIII ANNEXES BIBLIOGRAPHIE

LISTES DES ANNEXES UNIVERSITE D’ANTANANARIVO ...... 1 INTRODUCTION...... 5 PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE...... 12

Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

1 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

DEUXIEME PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE...... 14 TROISIEME PARTIE : LES MESURES DE SECURISATION FONCIERE PROPOSEES...... 28 CONCLUSION ET PERSPECTIVES...... 35 BIB LIOGRAPHIE ...... 36

ANNEXE 13 : PHOTOS

LISTES DES CARTES

Carte n°1 : Carte de localisationde la région du Menabe Central Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

2 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Carte n°2 : Les ressources naturelles du Menabe Central Carte n°3 : Proposition de zonage pour la forêt du Menabe Central Carte n°4 : Zones potentielles de conservation Carte n°5 : Gestion actuelle de la forêt du Menabe central Carte n°6 : Localisation des parcelles avec leurs occupants et évolution spatiale du défrichement

LISTES DES PHOTOS

Photo n°1 : Les maisons d’habitation de Kirindy Photo n°2 : La récolte des arachides Photo n°3 : Les hautes herbes qui envahissent les monka Photo n°4 : Le hatsake dans le village de Kirindy Photo n°5 : Les quatre espèces phares de conservation dans la région

Acronymes

AGERAS : Appui à la Gestion Régionalisée et à l’Approche Spatiale CFPF: Centre de Formation Professionnel Forestier (Morondava) CI : Conservation International CIRDOMA : Circonscription des Services Domaniaux CIRTOPO : Circonscription des Services Topographiques CEF : Cantonnement des Eaux et Forêts CLB : Communauté Locale de Base CIREF : Circonscription des Eaux et Forêts CRD : Comité Rural de Développement Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

3 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

DGDSF : Direction Générale des Domaines et des Services Fonciers DGEF : Direction Générale des Eaux et Forêts DIREF : Direction interrégionale des Eaux et Forêts GELOSE : Gestion Locale Sécurisée IEFN: Inventaire Forestier Ecologique National MECIE : Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement MEF : Ministère des Eaux et Forêts ONE : Office National pour l’Environnement PAE : Programme d’Actions Environnementales PE1 : Programme Environnemental Phase 1 PE2 : Programme Environnemental Phase 2 PE3 : Programme Environnemental Phase RNR Ressources Naturelles Renouvelables SFR: Sécurisation foncière relative SFI : Sécurisation foncière intermédiaire SFO : Sécurisation foncière optimale TDR : Termes de références ONG : Organisme non gouvernemental GPF : Gestion participative des forêts GCF : Gestion contractualisée des forêts CAP-Menabe : Cellule d’appui au programme

Résum é Analytique :

Les forêts de la côte ouest de présentent une grande diversité biologique notamment dans le nombre d’espèces ligneuses ou non ligneuses. Cet écosystème de Menabe central a été identifié comme site prioritaire de conservation compte tenu du taux d’endémisme élevé que l’on y trouve.

Mais cette région est connue aussi par les fortes pressions qui s’exercent sur les ressources naturelles et même par une régression inquiétante de ces ressources. Ainsi des mesures de précaution devraient être envisagées pour arrêter ce phénomène de dégradation de Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

4 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central l’environnement. En effet, l’importance des flux migratoires à la recherche des terres arables, la pratique agricole basée sur le "hatsake", la pauvreté rurale, et aussi l’utilisation illicite et abusive des ressources naturelles en particulier la forêt sont les principales causes de la disparition d’une grande partie de la faune et de la flore du Menabe central.

Notre étude consiste ainsi à trouver des alternatives nécessaires pour faire face à cette situation. Une nouvelle politique forestière a été adoptée afin d’assurer la durabilité de ces ressources par le biais du partenariat et de la décentralisation ; le transfert de gestion des ressources naturelles renouvelables est l’une des approches adoptées pour atteindre ces objectifs. La décentralisation de la gestion des RNR devrait tenir compte des différentes politiques multisectorielles telle que politique foncière, ainsi une mesure de sécurisation est indispensable dans le cas de Kirindy du Menabe central étant donnée la dynamique des espaces en plein essor dans la région. Une mesure de sécurisation foncière s’avère nécessaire pour stabiliser les paysans mobiles dans l’espace et dans le temps et pour promouvoir une gestion durable des RNR.

INTRODUCTION I – CONTEXTE DE L’ETUDE : LE FONCIER A MADAGASCAR : Le foncier est l’ensemble des rapports sociaux ayant pour support la terre ou l’espace territorial. Ces rapports sociaux sont principalement déterminés par les facteurs économiques, juridiques, puis par les techniques d’aménagement pouvant matérialiser et caractériser ces rapports sociaux en autant de régime distincts (LE BRIS, LE ROY et MATHIEU 1991).

A Madagascar, l’ensemble des biens, meubles et immeubles se divise en domaine public et en domaine privé. Les biens du domaine public sont inaliénables, insaisissables et

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5 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central imprescriptibles. Par contre, ceux du domaine privé national sont susceptibles de propriété privée en raison de leur nature ou de leur destination.

Le droit foncier malgache s’inspire de la législation Australienne (dite Act Torrens) qui est basée sur le principe de l’appropriation par le travail lequel confère l’accès au droit de propriété et son maintien.

Ce droit foncier malgache est dominé par le principe de la domanialité des terres (maîtrise du foncier par l’Etat), selon les textes réglementaires, la Loi n°60-004 du 15 février 1960 portant sur le domaine privé national : L'Etat est présumé propriétaire de tous les terrains non immatriculés ou non cadastrés ou non appropriés en vertu de titres réguliers de concession ou selon les règles du droit commun public ou privé, toutefois cette présomption n’est pas opposable aux personnes ou collectivités qui occupent les terrains sur lesquels elles exercent des droits de jouissance individuels ou collectifs qui pourront être constatés et sanctionnés par la délivrance d’un titre domanial conformément à la présente loi. Bien entendu, l’accession au droit de propriété est l’objectif de tous les usagers, toutefois, les procédures d’immatriculation ou de cadastre sont réellement complexes, longues et onéreuses. Par conséquent, l’accession à la propriété foncière est limitée et ne satisfait pas l’attente de la majorité, seulement une petite partie des terres malgaches est immatriculée ou cadastrée.

1- Les différents types de sécurisation foncière à Madagascar : Selon le droit foncier traditionnel, l’appropriation de la terre est considérée comme une récompense légitime, accordée par le souverain pour remercier les efforts d’un individu, la terre est inaliénable et collective mais les occupants n’ont qu’un droit d’exploitation.

Par contre, le foncier légal est basé sur le régime de l’immatriculation, ainsi tout propriétaire devrait avoir une preuve écrite sur papier de sa propriété.

La réglementation foncière, constituant le régime de l’immatriculation des immeubles, a pour base actuelle le décret du 4 février 1911, déjà modifié à plusieurs occasions. Depuis l’adoption du code foncier malgache, les procédures de sécurisation foncière mises en œuvre par le service de la propriété foncière et de la conservation sont :

- les immatriculations individuelles indirectes à partir d’une demande isolée, de demandes regroupées (ODOC) ou d’une dotation foncière. On obtient ensuite un titre foncier comprenant : Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

6 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

• un nom de propriété, • un numéro de titre

- les immatriculations collectives ou "nouveau cadastre" formalisés à travers le "titre cadastral ou matrice cadastrale" comprenant un numéro de parcelle, le nom de la section cadastrale et de la commune d’appartenance.

Actuellement, on peut distinguer plusieurs degrés de sécurisation foncière dont nous rappelons ici les trois principaux : - le type 1 : "terroir" : il s’agit d’une reconnaissance mutuelle des habitants dans un terroir, donc d’une simple reconnaissance d’occupation entre les villageois sans garantie reconnue par l’Etat,

- le type2 :"terroir élargi" : c’est une sécurisation qui nécessite un support élémentaire ; il s’agit donc d’une délimitation des occupations avec un support écrit,

- le type 3 : "extension du processus" : c’est une sécurisation qui nécessite une preuve de propriété ; le processus est matérialisé par l’établissement d’un titre de propriété foncier (Source: RAHARISON).

Depuis une dizaine d’années, suite à l’intensification de la crise foncière, de nouveaux instruments de sécurisation foncière sont en voie de développement en particulier les trois niveaux de sécurisation foncière dont la Sécurisation Foncière Relative ou SFR, la Sécurisation Foncière Intermédiaire ou SFI et la Sécurisation Foncière Optimale ou SFO. On peut estimer que la SFO est la formule la plus proche du titre foncier habituel.

2- Avantages et inconvénients des nouveaux types de sécurisation foncière malgaches Une analyse comparative de ces différents instruments de sécurisation foncière est nécessaire pour mieux comprendre chaque type et aider à la prise de décision.

L’analyse se fixe sur les possibilités d’intervention fréquemment utilisées en milieu rural ces dernières années.  La dotation foncière : régie par la loi n° 60-004 du 15 mars 1960, Art 31. La dotation foncière fait partie du régime foncier d’immatriculation individuelle indirecte. A condition que la collectivité décentralisée est constituée légalement. Elle est parmi les autres formes d’acquisition d’un terrain domanial, la dotation est une procédure permettant la consécration des droits de jouissance d’une collectivité territoriale ayant une Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

7 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central personnalité morale sur des terrains que ses membres exploitent traditionnellement. La procédure d’octroi de la dotation est identique à celle de l’immatriculation individuelle ; mais il revient au représentant légal de la collectivité d’en faire la demande. Après, chaque membre de la zone dotée peut ensuite obtenir soit un titre de propriété sur le lot qu’il a mis en valeur, soit un certificat foncier délivré par la collectivité titulaire du titre selon des procédures de reconnaissance locale.

 La SFR : régie par le Décret n°98-610 du 13/08/1998 réglementant les modalités de mise en œuvre de la SFR. Elle consiste en la délimitation d’ensemble du territoire d’une communauté locale ainsi qu’au constat sans garantie reconnue par l’Etat des occupations comprises dans le terroir. L’opération se limite aux levés topographiques et à l’enquête parcellaire sans que les droits sur le sol ne soient consacrés. Ainsi, la sécurisation foncière relative est matérialisé par un plan foncier collectif des membres de la collectivité territoriale titulaire du transfert de gestion des ressources naturelles renouvelables. Ce plan devrait être déposé à la commune de rattachement des ressources. Un géomètre du service des domaines ou un géomètre assermenté se charge des travaux de bornage et de l’établissement du plan avec l’assistance de quelques membres de la collectivité.

Les avantages : - La SFR devait être mise en œuvre parallèlement au cadre des contrats réglementés par la loi GELOSE, elle est une évolution récente du code foncier qui permet de lier l’environnement et le foncier. - Elle permet de régler les conflits internes par la communauté, sans intervention de l’Etat. Les inconvénients : Les droits des occupants ne sont pas garantis si des revendications externes à la communauté surviennent. On remarque que la SFR peut être suivie par un SFI et un SFO si les besoins en matière de sécurité foncière de la population évoluent dans le temps et dans l’espace. Nous verrons ci-après ces deux autres types de sécurisation foncière.

 La SFI : c’est un inventaire foncier de la SFR, elle consiste en une reconnaissance des droits individuels des occupations sous forme de jugement du Tribunal Terrier Itinérant. Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

8 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Elle aboutit à une consécration des droits de propriété par l’Etat, mais sans inscription au registre foncier. Les avantages : - La SFI offre une reconnaissance foncière supérieure à la SFR car elle permet la délivrance d’un papier " individuel". - L’extrait de jugement nominatif garantit le propriétaire. - un plan individuel de la parcelle peut être annexé à ce jugement.

Les inconvénients : - Le tribunal terrier itinérant ne résout pas la question des mutations foncières. - Absence des textes d’applications.

 La SFO : c’est une opération qui associe le cadastre et l’opération cadastrale concertée permettant la transformation des jugements nominatifs en titres fonciers, ainsi elle se termine par la délivrance d’un titre définitive et une inscription au livre foncier. La mise en œuvre de la SFO correspond à un "cadastre rénové", elle a une portée juridique et fiscale.

Les avantages de la SFO : - La SFO présente une source de revenu pour l’administration par les recouvrements fiscaux permettant de financier un projet de développement local. - le document foncier issu de la SFO est opposable au tiers et garanti par l’Etat Les inconvénients : - les procédures sont lourdes et complexes - Pas d’obligation contractuelle de la part des paysans pour assurer la gestion des ressources naturelles. - Coûts chers par rapport aux ressources financières de la masse rurale.

II – Objectifs de l’ETUDE Comme dans l’ensemble de toute l’île, le problème de la disparition de la couverture forestière se pose également dans le Menabe, si on ne cite que le défrichement de 93.410 ha de la forêt dense sèche de la province de Tuléar en 1997 (source : IEFN). De ce fait, trouver des alternatives qui permettent de limiter cette dégradation de la surface forestière constitue une priorité. Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

9 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Depuis l ‘adoption de la charte de l’environnement malgache en 1991, la résolution des problématiques relatives à la gestion des ressources naturelles est devenue un des axes des politiques de développement à Madagascar, en particulier celui du développement rural. En effet, plusieurs expériences en gestion participative de forêt sont menées actuellement dans le pays. Ainsi la responsabilisation des communautés de base par rapport à la gestion des ressources naturelles de leurs terroirs constitue un des grands axes de la politique forestière malagasy et une orientation stratégique en matière de politique environnementale (cf. : charte de l’environnement, PAE, PEI, PEII, PEIII). Dans cette politique, la place primordiale que tenait le foncier a été reconnue et par conséquent la nécessité de lier les deux aspects à savoir la gestion du foncier et la gestion des ressources naturelles renouvelables. La loi n°96-025 du 30 septembre 1996 relative à la gestion locale des ressources naturelles renouvelables est le premier aboutissement d'ordre législatif de cette vision puisqu’elle associe, dans le cadre des contrats de transfert de gestion aux communautés locales de base des interventions de sécurisation foncière sous forme de sécurisation foncière relative.

En 1999, lors de l’atelier d’élaboration du Plan National de Gestion du Réseau des Aires Protégées, la région du Menabe Central a été définie comme l’un des sites prioritaires en matière de conservation de la biodiversité à Madagascar (carte n°3 : proposition de zonage pour les sites de conservation et voir carte n°4 : les zones potentielles de conservation). En effet, le complexe naturel de Kirindy et de ses forêts connexes constitue un milieu écologique unique à Madagascar par l’importante biodiversité et le fort taux d’endémisme régional que l’on y retrouve, aussi bien pour la faune que pour la flore. Mais comme la région est aussi bien connue pour l’importance des pressions qui s’exercent sur la forêt, il faudrait donc voir si un projet de sécurisation foncière peut contribuer à solutionner les problèmes de Kirindy et la dégradation du milieu.

C’est la raison pour laquelle cette étude nous a été confiée à moi-même et à une autre étudiante du DESS (RAKOTOMALALA, 2005) de Sécurisation foncière et Aménagement des espaces urbains et ruraux (voir les TDR dans l’Annexe 2). Elle a pour objectifs :

- d’identifier les problématiques du village de Kirindy qui se trouve au centre de notre région d’étude, problématiques qui sont à la source des défrichements importants et de la destruction de l’environnement forestier,

- de proposer des solutions à ces problèmes, notamment un plan d’aménagement pour le village de Kirindy (voir mémoire de RAKOTOMALALA 2005), Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

10 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- de dresser un projet de sécurisation foncière qui sera proposé au village qui viendrait renforcer le plan d’aménagement. C’est cette partie de l’étude qui fait l’objet de ce mémoire.

Ce mémoire traitera donc en première partie de la méthodologie adoptée, en deuxième partie présentera le milieu d’étude, la troisième partie sera consacrée à la proposition des mesures de sécurisation foncière après avoir identifié les problématiques du village.

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11 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

PREMIERE PARTIE : METHODOLOGIE

La démarche adoptée pour réaliser cette étude comporte plusieurs étapes : I Collecte des données : L’objectif de cette étape est d’avoir les données nécessaires pour notre étude.

Nous avons eu recours à consulter différents ouvrages lors des recherches. Les données sont de différents types : cartes, figures, schéma, images, données numériques, documents et textes.

II Descente sur terrain : L’objectif est de connaître l’état actuel du milieu. Cette étape nous a permis de vérifier les données obtenues auparavant et les compléter selon la vérité sur terrain. Cette visite des lieux nous a permis d’identifier la problématique et de proposer une hypothèse qui sera ensuite vérifiée par une deuxième descente sur terrain.

III Enquête et entretien : Récolter les opinions des différents acteurs dans la région, les responsables des collectivités et des services techniques, la population locale concernant l’état du milieu et les perspectives de notre étude.

IV Anal yse et réflexion sur la situation : L’objectif est tout d’abord d’analyser la situation actuelle et de prendre en considération la problématique en s’appuyant sur les tendances et pratiques existantes. Ensuite de voir les différentes possibilités et enfin, de fixer le mode d’intervention le mieux adaptée à la situation.

V Rédaction La dernière étape consiste à réunir tous éléments essentiels et propositions qui méritent d’être retenu dans la version finale de notre étude.

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12 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Le déroulement de l’étude peut être schématisé comme suit :

Collectes des données existantes

Travail de terrain

Elaboration des fiches Réalisation de la première d’enquêtes enquête socio-économique

Identification des Etablissement des arbres problématiques de problèmes

Hypothèses et vérification par une deuxième enquête

Analyse de la situation et réflexion

Rapport final

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13 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

DEUX IEME PARTIE : PRESENTATION DU MILIEU D’ETUDE

I. La région du Menabe Central La région du Menabe Central est approximativement à 15 km à l’Est de Morondava (voir carte n°1 : carte de localisation) plus comprise entre le fleuve Tsiribihina au nord et le fleuve Morondava au sud. Elle a une latitude(Est-ouest) entre parallèle 22O° et 135° et une longitude (Nord-sud) entre parallèle 560° et 675°. Le relief et la topographie dans la région sont plates appart le seul point culminant d’Ambatoabo.

1) Facteurs climatiques Le climat de la région est de type tropical subaride marqué par une saison fraîche et sèche d’avril à septembre, et une saison chaude et humide d’octobre à mars.

Les précipitations moyennes sont de 750mm et réparties d’une façon très irrégulière dans l’année. Les mois les plus arrosés sont décembre, janvier et février et les mois les plus secs juin, juillet et août.

La température moyenne annuelle est de 23°C. Les maxima peuvent atteindre 32°C pendant la période estivale et les minima de 15°C.

2) Géologie et sol Dans cette zone, la qualité du sol est médiocre : squelettique, pauvre en substances humifères ; il est dénudé par le défrichement, donc retient difficilement l’eau déjà insuffisante dans la région (Source : Monographie Menabe 2001).

3) Facteurs biotiques La forêt du Menabe Central est une mosaïque de forêts plus ou moins fragmentées. Au nord, la forêt d’Ambadira et son prolongement au sud, la forêt d’Analabe est séparée seulement du complexe Kirindy/Ankoadava au sud par la rivière Mandroatra. Plus au sud- ouest, on retrouve la forêt d’ dont 6420 ha sont inclus dans la réserve spéciale du même nom. En dehors de ces grands blocs, quelques reliques de forêt naturelle persistent encore ; la mangrove occupe également de très grandes surfaces entre les embouchures de la Tsiribihina et de la Morondava. (Voir carte n°2 : les ressources naturelles de Menabe central).

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14 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

a) Flore La forêt du Menabe central est une forêt dense sèche. Cette forêt se caractérise par une importante diversité floristique puisqu’on y dénombre plus de 200 espèces ligneuses.

Du point de vue structural, la forêt présente trois étages : un étage supérieur composé d’arbres de plus de 12 m de haut où prédominent Commiphora, Poupartia et Colvillea ; une strate intermédiaire de 6 à 12 m de haut, dominée entre autres genres par Strychnos, Grewia et Baudouinia et enfin un sous-bois très dense allant jusqu’à 6 m de haut, où on rencontre Securinega¸ Cedrelopsis, Grewia, …La forêt présente une importante variété d’essences de valeur, notamment Dalbergia spp qui subissent les plus fortes pressions . On y trouve aussi trois espèces endémiques de Andansonia (Baobabs) : Andasonia rubrostipa, Andasonia gradidierii, Andasonia za.

b) Fau ne La faune de la région du Menabe Central présente une forte diversité spécifique et un taux d’endémicité régional élevé. Ainsi, on a recensé par exemple dans la forêt du Kirindy une trentaine d’espèces de mammifères. Quatre espèces animales se dégagent comme parmi les espèces phares pour la conservation des forêts de la région car leur aire de distribution connue se limite à la région entre les fleuves Tsiribihina au nord et Morondava au sud.

- Hypogeomus antimena (ou vositse en sakalava), le rat géant sauteur qui est le plus grand rongeur de Madagascar risque de perdre ses terriers actifs. D’après les observations faites jusqu’à maintenant, elle peut être rencontrée dans les forêts du Kirindy et d’Ambadira. Des quatre espèces phares, son aire de distribution est la plus réduite, avec près de 38.000 ha.

- Microcebus berthae (tilitilivahy) est l’une des plus petites des espèces de primates du monde. Ce lémurien nocturne peut être rencontré dans les forêts de Kirindy, Ankoadava et Andranomena.

- La tortue Pyxis planicauda (kapidolo) fait partie des espèces recensées dans la liste rouge de IUCN comme une espèce menacée. Elle se rencontre dans les forêts d’Ambadira, Analabe, Kirindy, Ankoadava, Ampataka et autour du village de Mangily.

- Mungotictis decemlineata (bokiboky) est aussi une espèce de mammifère dont l’aire de distribution se limite à la région du Menabe Central, et plus exactement au cœur des forêts d’Ambadira et de Kirindy. Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

15 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

(Source : ONG Fanamby Menabe)

4) Modes de gestion des ressources forestières existant dans le Menabe : Face aux problématiques de régression progressive des ressources naturelles renouvelables, différentes approches (voir carte n°5 : gestion actuelle de la forêt du Menabe Central) ont été adoptées dans le Menabe afin d’assurer la gestion durable du patrimoine forestier par le biais du partenariat et de la décentralisation. Parmi ces approches :

c) La GPF : La GPF ou gestion participative de forêts dont les premières expériences des terrains étaient effectuées dans le Menabe consiste à un transfert de gestion de la forêt aux communautés locales réglant les droits d’utilisation, un droit en principe illimité dans le temps mais conditionné dans l’utilisation.

Les différentes parties prenantes du transfert sont : - l’administration forestière représentée par le CIREF garant de l’application de la législation forestière, - la commune de la circonscription, - la communauté locale de base, - les organismes d’appui et de financements.

Le titrage collectif adopté spécialement pour cette approche par le CAP-Menabe représente un transfert de propriété tout en restant encore régie par l’Ordonnance 74-021, c'est-à-dire que le titre est révocable en cas de non réalisation des taches prévues dans les cahiers de charge.

d) La GCF : La GCF ou gestion contractualisée des forêts est un mode de transfert de gestion des forêts aux communautés de base en vue d’une gestion locale durable et sécurisée des ressources forestières (réf : Art 3, décret n°2001-122), ainsi il s’agit d’un transfert de compétence et non pas de propriété.

Les différentes parties impliquées dans le GCF sont : - la communauté de base dotée de la personnalité morale, gestionnaire et utilisatrice des ressources forestières,

- la commune de rattachement des ressources, Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

16 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- l’administration forestière.

La GCF sécurise la ressource forestière par le transfert de gestion mais n’offre pas nécessairement la sécurité foncière des membres de la communauté de base. Par contre, elle nécessite une approche systémique c’est-à-dire elle devrait comprendre une approche programme, une approche associative et des mesures d’accompagnement.

Les éléments constitutifs du contrat GCF sont :  un statut de la Communauté Locale de Base ou CLB. Cette entité villageoise collective, gestionnaire des RNR est« constituée par le groupement volontaire d’individus unis par les mêmes intérêts et obéissant à des règles de vie commune. Elle regroupe les habitants d’un village» (art. 3 de la loi n°96-025),

 les Dina ou ensemble des règles coutumières locales fixées par les membres de la collectivité régissant la communauté utilisatrice de la forêt,

 une convention de collaboration entre les partenaires concernés,

 un contrat de transfert de gestion conclu entre l’administration forestière et la CLB,

 un plan d’aménagement simplifié, un plan de gestion, un plan d’opération annuel, et un plan de suivi évaluation,

 un cahier de charges fixant les conditions de gestion des forêts,

 des instruments de la trésorerie, de la fiscalité des produits forestiers.

Les procédures dans la préparation pratique du transfert de gestion dans le cadre d’un contrat de la GCF :  campagne de sensibilisation villageoise,

 préparation de la demande de transfert de gestion,

 intervention, et accord administratif de la demande,

 processus d’élaboration des instruments et du contrat d gestion par le CLB et les autres partenaires,

 conclusion du contrat.

e) La GELOSE :

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17 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

La GELOSE ou gestion locale sécurisée est une approche patrimoniale et terroir de transfert de gestion des ressources naturelles renouvelables aux communautés locales de base.

Les différentes parties prenantes sont : - l’administration forestière responsable du contrôle et suivie de l’application des cahiers de charge,

- la communauté locale de base ayant une existence légale demanderesse du transfert de gestion,

- la commune de rattachement des ressources,

- un médiateur environnemental tenu à faciliter les différentes négociations des éléments du contrat,

- les organismes d’appui aidant dans le transfert de gestion.

Les éléments constitutifs du contrat GELOSE sont :  un contrat de gestion,

 un plan d’aménagement ou de gestion des ressources simplifié consiste à mettre en œuvres les dispositifs de gestion des ressources prises de commun accord avec les parties prenantes,

 un cahier de charge fixant les conditions de gestion des forêts,

 les Dina ou statut interne du CLB (même que pour la GCF),

 un document SFR ou état parcellaire de la délimitation du terroir,

 un plan des ressources naturelles renouvelables objet du transfert de gestion,

 un plan de la zone soumise à la SFR,

 un procès verbal reçu lors de la délimitation du terroir.

La GELOSE permet dans son contexte de sécuriser à la fois les ressources forestières et les fonciers des bénéficiaires du contrat de gestion en empêchant toutes formes d’intrusions extérieures.

5) Le foncier dans le Menabe : les expériences antérieures

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18 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Bien que le Menabe Central fasse partie du territoire historique des Sakalava, la population est aujourd’hui fortement mélangée, ceux-ci s’expliquent par l’importance du flux migratoire, ainsi la pression foncière pourrait s’aggraver.

D’une manière générale, on constate actuellement que les gens se précipitent pour déposer des demandes d’immatriculation foncière. Sans compter les demandes de dotation des fokonolona, les chiffres consignés dans le tableau n°1suivant parlent d’eux même en ce qui concerne la sous-préfecture de Morondava.

Tableau n°1 : évolution des demandes d’immatriculation dans la sous-préfecture de Morondava. Année/période Nombre de demandes enregistrées Avant 1994 150 1994 231 1995 211 1996 234 1997 251 1998 300 Jusqu’à la fin juin 1999 158

A nos jours, 2000 terrains sont titrés dans la sous-préfecture de Morondava.

Par crainte d’une intrusion des nouveaux migrants aussi bien que par peur d’un accaparement individuel des terres et par mesure de sécurité foncière, les populations rurales du Menabe font une demande de dotation collective auprès du CIRDOMA Morondava. Jusqu’à présent, on a pu enregistrer au moins 5 demandes de dotation foncière collective.

Dans le Menabe, l’intérêt d’articuler la décentralisation de la gestion des ressources forestières avec des opérations de sécurisation foncière, se basant notamment sur la procédure de dotation foncière à une collectivité territoriale est réalisé. Le lancement des opérations pilotes sur les villages de Marofandilia et Ampataka en 1998 dans le cadre de la gestion participative de la forêt (GPF) pourrait servir d’exemples surtout concernant la protection et la conservation de la forêt. D’après ce que nous avons vu sur le terrain, on constate une diminution et même inexistence d’un nouveau défrichement.

Par contre, concernant le plan d’aménagement fixé pendant la mise en œuvre de la dotation foncière, selon les responsables des associations paysannes lors de notre rencontre : "le plan ne trouve pas encore son application" jusqu’à maintenant. Les associations villageoises ont tiré profit de ce transfert de gestion par les prélèvements des ristournes des Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

19 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central produits forestiers, les droits d’usage et par la sécurité foncière prise comme mesure d’accompagnement (dotation foncière de la zone d’extension de culture défini dans le plan d’aménagement) mise à leurs dispositions, mais en revanche ils sont responsables du maintien de leur écosystème forestier. Ces actions ont été lancé par le CAP - Menabe pour assurer la sauvegarde des forêts dans le Menabe central. La dotation foncière adoptée par le programme Menabe consiste en premier lieu en une mesure simple et à caractère défensif par rapport aux menaces existantes.

Dans la région du Menabe, contrairement à certains cas des hautes terres centrales, on sécurise les terres où les paysans ont déjà été actifs et le type de sol est relativement homogène (ex : monka)

II. LE VILLAGE DE KIRINDY

1) Localisation géographique et rattachement administratif Situé à 50 Km au Nord de Morondava suivant une route carrossable et praticable pendant toute l’année menant vers Belo sur Tsiribihina, le village de Kirindy fût fondé par les migrants d’Androy qui étaient des anciennes mains d’œuvres de la plantation de sisal de DE HAULME. A la fermeture de cette concession, la forêt fut peu à peu occupée par ces migrants.

Le village se trouve dans la province de Tuléar, préfecture de Morondava, Sous- préfecture de Morondava, commune de Bemanonga, et dans le fokontany de Beroboka sud.

Actuellement le village se répartit en deux quartiers dont les fokontany d’appartenance sont Beroboka nord et Beroboka sud ; cette situation perturbe la vie sociale.

2) Les éléments socioculturels du village a) Dé mographie et ethnies A l’heure actuelle, le village de Kirindy est devenu pluriethnique avec l’arrivée des Tanala, des Betsileo, des Antanosy et des Mahafaly. On remarque une absence de l’ethnie Sakalava et une majorité de la population Antandroy.

La population est estimée à 378 habitants dont la majorité est jeune et le brassage ethnique existe.

Tableau n°2: Répartition par groupe ethnique de la population de Kirindy :

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20 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Groupe ethnique Nombre de dodoky Effectif Antandroy 11 313 Tanala 3 18 Mahafaly 1 17 Antanosy 1 10 Betsileo 1 20 inconnu 1 inconnu Total 18 378 (Source : auteur)

b) Cultures et traditions Sur le plan culturel, chaque ethnie a ses propres us et coutume, elle les respecte et les pratique même si le brassage ethnique y existe.

c) Accès à l’eau et à l’eau potable L’insuffisance en eau potable est l’un des problèmes majeurs de la population, ainsi pendant la période sèche les puits sont taris ou deviennent très profond. Cette situation implique sur l’état de santé de la population : l’hygiène quotidienne est négligée, un risque de propagation des maladies contagieuses se présente et même l’élevage se trouve en difficulté.

La situation géographique du village dont l’altitude est 65 m ne permet pas d’installer un système de drainage sans grand investissement, alors que la rivière Tomitsy dont l’altitude est de 62m est tout proche du village.

d) So ucis de santé Les maladies les plus répandues dans le village sont : la diarrhée et le paludisme.

Les villageois de kirindy sont obligés de se déplacer à Marofandilia (à 12 Km au Sud du village de Kirindy) pour se soigner où se trouve un Centre de Santé de Base ou CSBII.

e) Scolarisation Dans le village, le taux de scolarisation est faible et même nul, car l’école le plus proche est situé à 9 km (Beroboka) ou à 12km (Marofandilia).

f) O rganisation sociale Le chef quartier est le représentant de l’Etat auprès du village, c’est lui le premier responsable de tous les actes administratifs.

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21 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Dans la vie communautaire, les personnes âgées jouent un rôle de conseiller et de personne ressource avant la prise de décision, surtout dans le cadre traditionnel.

Les jeunes accèdent de plus en plus au pouvoir par le fait qu’ils sont capables d’accomplir des taches contraignantes et exigeantes par exemple contrôle de l’espace forestier et des rôniers.

Quand aux femmes, elles sont destinés à s’occuper des enfants et de la tache ménagère, la prise de décision au niveau de la communauté est quasiment nulle car elles ne sont ni consultées ni appelées à participer aux réunions.

g) Vie associative

Une association villageoise dite TMD du village de Kirindy ou Tsihoia Miara Dia a été crée en 2003, c’est une entité dont les membres sont composés seulement par des hommes. Le budget de fonctionnement de l’association est fonction d’une cotisation de 1200 ariary par an par membre de l’association.

Les objectifs de cette association villageoise sont très variés : - Avoir l’autorisation de gérer les ressources forestières dans le village - La protection de l'environnement et de la forêt - L'intensification agricole - La création d'emplois pour les jeunes - L'auto développement local - Le développement de l’écotourisme - Régler leur rattachement administratif

L’association TMD est en cours de préparation de son statut légal, le bureau est formé d’un président, d’un secrétaire, d’un trésorier, de conseillers et des gardiens forestiers.

L’association élabore un “DINA”qui est un règlement intérieur. L’association fixe un Dina de 2000 ariary pour toute infraction dans la forêt : coupe illicite sans autorisation de coupe, défrichement en cachette, trafic des bois ligneux et des espèces endémiques sans autorisation d’exportation. Puis, l’association établit un rapport auprès des brigades forestières de la CIREEF de Menabe. Ceux sont eux qui prennent en charge de la cour contre le coupable.

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3) Les éléments économiques du village Les communautés locales sont dépendantes des ressources forestières et foncières pour leur subsistance.

La filière arachide reste l’activité génératrice de revenu dans le village. Pour l’année 2004, le rendement s’est à environ 0,25 à 0,30 tonnes d’arachides non décortiqués par ha. Toutefois, on remarque une baisse de la production par rapport aux années précédentes (0,40 à 0,45 tonnes/ha), mais on note une augmentation des prix, le kilo de l’arachide non décortiqués est passé de 300 ariary à 360 ariary.

Quatre collecteurs entrent dans le circuit commercial du produit d’arachides : - SICA : une usine huilier de Morondava, - TIKO : huilerie d’Antsirabe (qui a cessé de collecter en 2002), - INDOSUMA : Industrie Oléagineuse du sud Malagasy (sise à Toliara), - Mohamed abas : une usine huilier gérée par les Karana (qui a cessé de se fonctionner en 2003).

Les arachides sont vendues non décortiqués, ceux sont les collecteurs eux-mêmes qui se chargent de décortiquer les arachides en apportant dans le village une machine à décortiquer alimentée par une groupe électrogène ou par des batteries.

a) L’agriculture Le "hatsake" ou encore terre nouvellement défrichée et les monka (c’est-à-dire devenu d’un hatsake après 2 ou 3 ans de récolte) constituent les terrains de culture des villageois de Kirindy .

Les villageois pratiquent une agriculture vivrière et la technique culturale reste la pratique traditionnelle : "le hatsake". En effet, après que les paysans ont abattu les arbres, ils prennent les branchages, les étendent sur les endroits qu’ils veulent brûler et ensuite ils y mettent le feu ; cela fait une cendre qui engraisse la terre et enfin ils sèment le grain. On note que les villageois de Kirindy ne labourent pas la terre.

La culture du maïs assure l’alimentation de base des villageois, alors il n’est pas destiné à la vente.

Dans le cas de Kirindy, on peut parler de l’ "agriculture mobile" où le champ se déplace à travers la forêt grâce au brûlis.

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b) L’élevage L’élevage à kirindy est extensif, après chaque récolte d’arachide une famille achète un ou plus de bœufs en fonction des bénéfices. Ces bœufs sont destinés pour les différents événements familiales mais non pas à la vente.

La possession des bœufs est un signe de richesse pour l’ethnie Antandroy. Certaines familles pratiquent l’élevage de volailles mais extensivement.

c) L’exploitat ion des produits forestiers et la forêt elle-même Les activités de l'homme dans la forêt ne se cantonnent pas au simple prélèvement de la ressource bois, mais se traduisent par le défrichement des ressources forestières.

Les principaux usages mettent en jeu :

 L’agriculture qui représente la principale ennemi de la forêt, en effet le champ épuise la fertilité du sol, il faut lui redonner des fumures ; les agriculteurs de Kirindy n’ont pas les moyens financières d’acheter des fumures, beaucoup d’ailleurs ne possédaient pas un bétail suffisant, ainsi, ils ont du recourir à la forêt pour engraisser ses terres.

 Le cendre du feu engraisse la terre et ces endroits rapportent beaucoup mais au bout de 2 ou 3 ans, ils ne produisent plus, de manière que les agriculteurs abandonnent le terrain et vont faire un nouveau brûlement ailleurs.

 Le tavy reste la forme normale de l’utilisation de la forêt par l’agriculture sous les climats chauds et humides des régions équatoriales (DEFFONTAINES)

 Beaucoup des paysans, bien que cultivateurs, font encore appel aux plantes et fruits sauvages de la forêt (oviala, champignon,…) ; c’est une récolte obtenue par simple trouvaille.

 La récolte du miel est une cueillette d’origine animale très rependue dans le village.

 La chasse forestière donnait des ressources alimentaires car une bonne part de la faune forestière est jugée comestible (pintades, perroquets, hérissons, sangliers, lémuriens, …).

 La forêt rend service à la fourniture du combustible, les gens l’utilisent sans tri mais ils utilisent surtout les bois qui ont un fort pouvoir combustible comme les palissandres, les hazomalany, les tamariniers ...

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 La forêt au service de l’habitation : la matière ligneuse est beaucoup plus malléable, sa légèreté, sa facilité de taille, sa mauvaise conductibilité à la chaleur, et surtout sa facilité d’accès et disponibilité sont de précieux avantages. A l’habitation, se rattache le mobilier, une place particulière doit être faite au mobilier funéraire.

 Les formes d’exploitation des produits forestiers à l’usage commercial n’existent pas dans le village de Kirindy.

d) L’écoule ment des produits Les agriculteurs dans le village n’ont pas les moyens de transports pour évacuer ses produits de culture, par conséquents ils n’ont pas le choix, et ils attendent l’arrivée des collecteurs pour pouvoir vendre leur production. Les paysans laissent aux collecteurs le pouvoir de fixer les prix du produit.

Cette situation favorise le troc qui est devenu une activité courante entre individu s’échangeant mutuellement des produits indispensables dans le village.

4) Les éléments fonciers du village : Actuellement dans le village, l’occupation foncière se caractérise par un libre accès aux ressources ; aucun instrument de sécurisation foncière n’est disponible.

Malgré cette situation, des modes de gestion traditionnelle du foncier sont à noter : a. Une appropriation par les mises en valeurs des terrains. b. Une appropriation par vente. c. Une appropriation par héritage. d. L’attribution des parcelles est acquise sur demande du nouveau venu auprès du maître de la terre, ou acquisition par donation. En effet, les nouveaux venus doivent se présenter auprès du chef quartier, puis demander à un membre de sa famille une portion de terrain pour cultiver, et celui-ci va donner une partie de sa propriété. C’est le chef de la famille ou olo-be qui prend cette décision. e. Une appropriation par essartage sur monka, mais c’est un cas très rare. Malgré ces différentes formes d’appropriation, le défrichement constitue le mode d’accès aux ressources fonciers le plus favorisé dans le village, d’où la disparition de la forêt.

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Le mode de faire valoir direct est le plus fréquent, même s’il existe de mode faire valoir indirect mais ce sera à titre gratuit sans redevance au propriétaire du terrain. Le métayage n’existe pas encore à Kirindy.

5) Les forces et faiblesses du village a) Les forces : - L’importance du foncier est reconnue par les villageois malgré leurs caractéristiques nomades, car un immense travail de défrichement est effectué par l’homme pour prendre possession des sols forestiers. Les villageois de Kirindy n’ont jamais eu de terrains de culture dans leur région d’origine, par contre actuellement chaque famille possède au moins 2 ha.

- La création de l’association TMD initiée par Durell œuvrant dans la protection de la forêt constitue un atout pour les villageois de Kirindy. La forêt objet de la demande de transfert de gestion est maintenant sous la gestion de ‘soavita mamin’ny ala’ association des paysans de Marofandilia et de l’association villageoise dans le village d’Ampataka. Les motivations concernant la gestion des ressources de la communauté devront être exploitées ; leurs centres d’intérêts sont surtout d’ordre économique et écologique.

b) Les faiblesses : Les principaux facteurs qui mettent en jeu ‘ la gestion du foncier’ dans le village de Kirindy sont les suivants :

- L’insécurité foncière bloque les processus d’intensification agricole et de renouvellement des ressources naturelles, car les agriculteurs sont exposés devant un risque permanent d’expropriation arbitraire, ils défrichent au maximum pour pouvoir cultiver avant de partir.

- L’immigration croissante conduisant à l’augmentation des besoins en surface cultivable, ainsi un recours vers la forêt.

- Les réserves foncières sont encore considérables dans le village bien que difficiles à mettre en valeur car le feu rend la terre difficile à travailler, ainsi beaucoup de parcelles sont laissées en jachère pendant plusieurs années.

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- La pratique agricole dominée par le "hatsaka", qui est un système ancestral de production basé sur le défrichement itinérant des forêts naturelles constitue un des principaux facteurs de dégradation de l’environnement. En effet, après deux ou trois ans de récolte, la terre est abandonnée non pas tant par l’épuisement de la terre, mais surtout à cause de l’envahissement des hautes herbes, la terre est appelée par les paysans : "monkotra", par conséquent, ils font un nouveau défrichement.

- Les paysans n’ont pas l’habitude de labourer leur terrain, ainsi les mauvaises herbes poussent beaucoup plus vite que les semences, d’où l’incitation à abandonner la terre.

- La caractéristique ferralitique du sol est aussi un des facteurs de blocage à la pratique des autres types de culture.

- Le revenu financier des habitants de Kirindy est très faible. La disponibilité financière ne leur permet d’avoir qu’une seule préoccupation : survivre pour pouvoir rendre visite et rapporter de l’argent aux membres de la famille restés dans leur région d’origine. Contribuer au développement du village et à la conservation de la forêt ne constituent pas leurs priorités, ainsi chaque année, ils cherchent à augmenter la superficie de leur terrain de culture.

- Le problème de l’évacuation des produits pèse sur les paysans car les collecteurs venus sur place les exploitent.

- Un déséquilibre entre la croissance démographique et la croissance économique rend encore plus difficile la conservation de la diversité biologique et la gestion du foncier dans le village.

- A Kirindy, la principale cause de la dynamique des espaces est la croissance des besoins en terrains cultivables. A cela s’ajoute, la fragilité de l’application des réglementations forestières, ainsi la forêt est devenue squattérisée du fait que les gens s’y sont installés illicitement.

- La domination de l’ethnie "Antandroy" qui est d’origine nomade favorise l’accroissement du nombre de la population, augmente ainsi la pression sur la forêt.

- L’inexistence d’une source d’eau potable rend la situation sanitaire dans le village précaire.

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TROISIE ME PARTIE : LES MESURES DE SECURISATION FONCIERE PROPOSEES

I. LA PROPOSITION L’insécurité foncière est variable d’une région à l’autre et même d’un village à un autre. Par conséquent, les interventions foncières devraient nécessairement être adaptées à la situation du milieu.

Cette nécessité d’adaptation doit tenir compte :  du degré de l’insécurité foncière,  mais aussi des dynamiques d’occupation des espaces,  des traditions et coutumes,  de la faculté de l’Etat pour assurer le rôle de suivi et contrôle de l’application des règles.

Mais il faut aussi offrir une possibilité de choix aux populations ainsi qu’une sensibilisation en insistant sur les conséquences financières de leurs choix.

La composition ethnique joue un rôle non négligeable dans la protection et la gestion des ressources, ainsi le facteur ethnique est aussi un facteur dont il faut tenir compte dans les types de proposition et dans leur faisabilité.

Le contrat de gestion touche l’ensemble de l’espace du terroir et des ressources :

1) Pour la forêt: La sécurisation foncière des ressources forestières consiste à garantir la protection et le maintien de l’écosystème. Pour atteindre cet objectif, il faut donner la possibilité aux paysans de s’occuper des ressources forestières dans leur village. Les défrichements de forêts primaires sont interdits.

En effet, la prise de responsabilité effective des communautés villageoises reconnue responsable des délits en matière forestière, de chasse et de protection de la nature dans le cadre d’un transfert de gestion est certainement la meilleure alternative pour limiter la disparition de la couverture forestière dans le village de Kirindy.

Il faut privilégier le transfert de gestion des forêts au profit de l’association TMD déjà installée dans le village, c'est-à-dire laisser aux villageois le soin de prendre en charge eux-

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28 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central même le suivi et le contrôle de leur ressources naturelles. Ceci diminuera la charge du service forestier qui éprouve des difficultés pour assumer leurs tâches par faute de moyens.

Il s’agira lors du transfert de fixer les conditions de mise en œuvre de la gestion rationnelle et durable des ressources forestières, mais aussi d’assurer les droits d’usage, la valorisation économique et la protection de la forêt.

L’intégration et la participation des paysans dans la gestion de la forêt nécessitent par contre, la reconnaissance de leur occupation c'est-à-dire la sécurisation de leur foncier qui est d’ailleurs la base de toutes ses activités. Les paysans de Kirindy ont besoin des moyens qui les permettent de se fixer et de s’installer définitivement. Ainsi, Il s’agirait surtout de faire en sorte que les paysans sentent vraiment que la forêt leur appartient et donc c’est la GELOSE qui est le type de sécurisation adaptée. Le cahier de charge de la GELOSE est assez précis et détaillé pour qu’ils ne puissent aller à l’encontre des dispositions qui y sont spécifiées. Ce qui fera que les paysans de Kirindy qui sont de nature encline à défricher seront tenus par le cahier de charge. Il faudra aussi un dina très fort.

2) Pour les terrains qu’ils cultivent actuellement : La loi GELOSE implique un nouveau mode d’appropriation des terres pour la communauté rurale titulaire du transfert de gestion. Il s’agit de la sécurisation foncière relative d’une forme plus simple et plus souple que les autres cités ci-dessus.

Actuellement dans le village, chaque famille a déjà ses propres terrains de culture qui, lui suffit au moins pour les cinq années à venir (cf résultats des enquêtes), alors il suffit de faire la reconnaissance officielle de ses terrains. Cette reconnaissance nous permet d’identifier chaque occupant avec leurs terrains d’occupation. Ainsi, les paysans devront effectuer les mises en valeur fixées dans les cahiers de charge du transfert de gestion pour augmenter le rendement de la production, car si le rendement de la production diminue la forêt reste toujours menacée. Par ailleurs, sans sécurité foncière, il est difficile de demander aux paysans de prendre soin de la terre ou de la mettre en valeur de manière rationnelle. Sans véritable assurance de pouvoir conserver sa terre, aucun paysan n’investira du travail ou du capital pour l’amélioration et la durabilité de ses terres agricoles.

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29 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

La SFR représente le niveau le plus bas de la sécurisation offerte par les textes, elle répond, au-delà de la question foncière proprement dite, à une volonté de protection des ressources naturelles, il s’agit de donner à une communauté villageoise les moyens juridiques d’affirmer des droits relatifs issus du transfert de gestion des ressources et donc de s’opposer de manière forte à des intrusions. Les villageois auront la possibilité d’accueillir des migrants, mais après concertation villageoise et négociation avec les intéressés.

Les levés en coordonnées par GPS réalisés par un agent du service forestier Morondava (Mr Michel 2001) nous ont permis de localiser les parcelles d’occupation des villageois. Les levés en coordonnées par GPS effectués par l’ONG Durrell (Mr Francisco, 2003) nous ont permis en même temps de voir l’évolution temporelle et spatiale du défrichement (carte n°6 : la localisation des parcelles avec leur propriétaire et évolution du défrichement).

3) Pour les terrains en jachère Selon la conception paysanne, ces terrains laissés en jachère pendant au moins cinq ans sont appelés : "monka" ou "monkotra", ainsi pour les paysans ces terrains ont perdu leur fertilité et ne produisent plus ; les monka ne seront réutilisés qu’après au moins 5ans.

Par contre, ces terrains peuvent être revalorisés par une amélioration culturale, la pratique du labour, l’utilisation des fumures et des engrais, amélioration des semences.

La sécurisation foncière relative des "monka" permet la stabilisation sur les anciens défrichements. En effet, il faut revaloriser les "monka" afin que les paysans ne pratiquent plus la culture sur brûlis sur les forêts primaires.

La sécurisation foncière relative est une stratégie complémentaire nécessaire à la poursuite de la stabilisation des paysans mobiles auparavant et elle offre une meilleure utilisation de l’espace car les paysans sont obligés de revenir sur ces anciens défrichements.

Une fois la SFR mise en place, le passage à la SFI ne nécessite plus que le jugement du tribunal terrier pour consacrer le jugement, mais pour le moment la SFR suffise à satisfaire les besoins en sécurité foncière de Kirindy.

Les différentes étapes de la mise en place de la SFR :  La phase de la sensibilisation : consiste à convaincre la communauté de la nécessité de mettre en place une SFR sur le terroir de Kirindy de façon à ce que la demande émane de la CLB. Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER f2004

30 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

 La demande d’agrément : pour faciliter l’établissement de l’état parcellaire.

 L’approbation de la demande qui se fait à la suite d’une commission d’enquête à laquelle participe un agent du service des domaines.

 L’affichage est réalisé au niveau de la commune.

 L’opération de pré piquetage qui va permettre de faciliter l’inventaire de l’état parcellaire.

 La phase physique : cette phase sera privatisée s’il y a possibilité de disposer d’un géomètre assermenté. La distribution de documents individuels comprenant un croquis de la parcelle sur lesquels sera posé la signature du chef quartier pourrait renforcer l’impact de la SFR.

4) Les contraintes de faisabilité de la proposition : Le niveau d’éducation faible de la population pourrait retarder la réalisation du projet proposé car la campagne de sensibilisation devrait tenir compte de cette situation. Le facteur culturel de la population joue aussi un rôle déterminant lorsqu’il s’agit de modifier les comportements des gens pour faire accepter, par exemple, de nouvelles techniques agricoles.

Même si la population accepte de participer financièrement à la reconnaissance de leur occupation, les contraintes financières restent toujours valables.

L’incohérence au sein du village concernant la commune de rattachement perturbe la réalisation du projet proposé car il faut mentionner dans le contrat de transfert de gestion la commune de rattachement des ressources.

Le refus des villageois d’Ampataka de céder leur part de la forêt influe sur la réalisation du transfert de gestion au profit de l’association du TMD, mais une négociation est en cours car la forêt objet de la demande se trouve plus proche du village de Kirindy que d’Ampataka, ainsi le contrôle des infractions sera plus facile pour les villageois de Kirindy.

La nécessité de devoir engager un médiateur environnemental pourrait aussi devenir un facteur limitatif mais la solution consiste à laisser les organismes d’appui à exercer une fonction de médiateur.

5) Les mesures d’accompagnement :

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31 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Pour assurer la réussite et durabilité du projet, les mesures d’accompagnement suivantes devront être tenues en compte :  la reconnaissance du village en tant que fokontany pour faciliter les procédures de transfert de gestion,

 la fixation de la commune de rattachement administratif,

 la formation et encadrement des gens et de la population,

 la possibilité de mise en valeur de la forêt octroyée pour qu’il n’y ait plus de dégradation : écotourisme, élevage et production de faune et flore vivants à commercialiser (ex : miel),

 un appui des organisations paysannes dans la mise en valeur des terres : irrigation, engrais, arrosage, diversification des cultures et d’élevages,

 une élaboration d’un plan d’aménagement avec la participation des paysans,

 des appuis technique et financier concernant la mise en valeur et la concrétisation du plan d’aménagement,

 une valorisation des "monka" et amélioration de la technique culturale,

 une bonne précision des statuts du fokonolona pour pouvoir maîtriser l’intégration des spéculateurs à l’intérieure de la collectivité,

 une bonne maîtrise des flux migratoires.

Les Dina (cadre contractuel coutumière) ou règles coutumières locales sont parties intégrantes des contrats de transfert de gestion. Un exemple de transfert de gestion de type GELOSE dans le village d’Antsahameloka Andapa sera détaillé dans l’annexe 10, précisant le contrat, les cahiers de charge, les dina, la constitution de l’association, la demande de transfert de gestion.

II. AN ALYSE DES AVANTAGES, INCONVENIENTS, ET DE FAISABILITE DE LA PROPOSTION

1) Les avantages - Le principe de domanialité des terres a enlevé toute légalité à la gestion coutumière des terres. Ce qui a suscité une sorte de crainte à l’égard de l’administration qui aux yeux des villageois de Kirindy, une institution répressive, centralisatrice, et qui exclut les

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communautés et la population de la gestion des ressources. Ainsi, la sécurisation de leur foncier et le transfert de gestion des ressources permettent de réconcilier la légitime et le légal, la loi et la coutume, cette réconciliation qui pourrait être bénéfique pour la conservation et enrayer cette perception paysanne.

- La sécurisation foncière aide les communautés de base à trouver des règles qui leur permettent de gérer convenablement la terre afin de la conserver mais aussi pour que cette dernière leur permette de vivre décemment.

- La sécurisation foncière relative conduit à une meilleure utilisation de la terre et un découragement du hatsake car elle facilite le suivi et le contrôle du défrichement par le fait que chaque exploitant est reconnu et enregistré au sein de l’administration.

- L’insécurité foncière bloque les processus d’intensification de l’agriculture et de renouvellement des ressources naturelles renouvelables. Par contre la sécurisation foncière est un outil de sédentarisation de ces migrants nomades du Sud et Sud-est, sinon toute la forêt de Menabe central risque de disparaître.

- La SFR engage les paysans à entretenir les ressources naturelles, mais elle devait être adaptée aux possibilités des collectivités locales qui seront impliqués dans leur mise en œuvre.

2) Les inconvénients : - Des spéculateurs fonciers pourraient profiter du projet de sécurisation foncière relative pour s’approprier des terres.

- Le titre provisoire de propriété ne garantit que partiellement les paysans, mais devrait être suffisante vu la situation actuelle dans le village de Kirindy.

- La SFR représenterait un coût financier trop important : L’étude de faisabilité de la composante GELOSE (MADON, 1996, op. cit.) a prévu un coût d’environ 15 $US/ha (représentant 40% du coût total du contrat GELOSE). Les premières réalisations de terrain, menées à Andapa, ont abouti à une estimation plus basse, d’environ 10 US$/ha. La durée de l’opération varie évidemment selon la taille du terroir et le relief, le nombre de parcelles à lever, le degré de préparation paysanne etc. mais s’échelonne entre 3 semaines et un mois par village.

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33 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- L’absence de textes complets pose le problème de la légalité des contrats signés et de la possibilité, en cas de conflits avec les délinquants externe.

- Pour ce qui est du contrôle local, parfois, le dina n’arrive pas à assumer son rôle d’outil de gestion de conflits, même si le délit interne à la CLB est géré par la CLB et le délit externe est géré en principe par le service forestier.

3) Faisabilité de l’étude Si ces mesures d’accompagnement sont réalisées, le projet est faisable, mais sa réalisation demande de l’argent, donc de bailleurs de fonds. Par contre, la sécurisation foncière doit être considérée comme un processus participatif, ainsi une participation effective de la population est indispensable pour la réussite du projet.

La fixation des taux de ristournes des produits forestiers qui peuvent être prélevés au niveau de la CLB (existence légale) constitue une source de financement des différents projets de développement élaborés dans le village de Kirindy.

Les règles de gestion, une fois mises en place devraient faire l’objet de suivi permanent dans leur application.

L’action environnementale ne doit pas se réduire à la seule protection et à la sauvegarde des ressources naturelles, des espèces rares ou des sites, elle est inséparable des actions pour un développement économique et social durable.

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34 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

CONCLUSION ET PERSPECTIVES

Les données écologiques de la région du Menabe nous montre sa forte potentialité en diversité écologique qui mérite une meilleure protection et conservation. Cependant, des contraintes et des problèmes perturbent la gestion durable de cet écosystème. Notre étude nous a permis d’identifier les menaces qui influent en permanence cette richesse naturelle en particulier dans le village de Kirindy. La connaissance et la remise en cause des problématiques de la conservation nous ont permis d’effectuer une analyse plus profonde de la situation afin de pouvoir proposer une solution pour y faire face. Par conséquent, un processus de transfert de gestion des RNR constitue un outil efficace pour assurer la durabilité de ces ressources par le fait que les paysans se sentent responsables de ces ressources et qu’ils tireront des avantages par leur conservation. Cette étude nous a permis aussi de voir l’utilité du volet foncier dans la protection de l’environnement surtout quand la masse rurale est avide de terrains de culture pour leur subsistance, ainsi le foncier joue un rôle primordial dans le développement socio-économique de Madagascar. Les mesures de développement durable impliquent des mesures ou des règles de gestion dont la finalité est de contribuer à améliorer les conditions de vie de la population tout en réduisant les pressions sur les ressources en améliorant leur valorisation et en organisant les structures institutionnelles et les moyens de gestion. Une gestion durable des ressources forestières ne peut être envisagée sans l’intervention et l’implication de tous les acteurs concernés notamment les communautés locales.

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35 BIBLIOGRAPHIE 1-RASAMIMANANA Andriamparany, ANDRIAMBELO Lanto, RIVOARIJANONA Lala Albert Septembre 2000.Guide pratique pour la sécurisation foncière en milieu rural, Intercoopération, Programme MENABE.

2-Gion P. CABALZAR, Décembre 1997. Sécurisation foncière: un exemple du Menabe, Côte Ouest de Madagascar, Intercoopération, Programme MENABE.

3-RANDRIANASOLO Jacquot, Mai 1999. Sécurisation foncière Rapport de mission Morondava du 03-07 mai 1999.

4-RAFANOHARANTSOA. Eléments de compréhension de la sécurisation foncière à Madagascar, BECOT : bureau d’études et de conseil topographiques.

5-FAUROUX Emmanuel, 1996. Droit foncier villageois et droit foncier moderne chez les Sakalava du Menabe, Aménagement foncier.

6-DEFFONTAINES, 1969. L’homme et la forêt, -GALLIMARD.

7-Emile le Bris, Etienne le Roy, Paul Mathieu, 1991. Appropriation de la terre en Afrique Noire, -KARTHALA.

8-Intercoopération. Programme Menabe, Cellule d’appui au programme, Juillet 1999. Les questions foncières dans le Menabe, Compte rendu de l’atelier tenu à Morondava.

9-ONG Fanamby, Morondava 2002. Proposition de Zonage pour la forêt du Menabe central.

10-RAKOTOMALALA Zolimboahangy, Février 2005. Proposition d’un plan d’Aménagement du territoire de Kirindy Menabe central, Mémoire DESS-FONCIER.

11-Direction Générale des Eaux et Forêt, Service de la gestion des Ressources forestières Equipe MIRAY Conservation Internationale, Février 2001. Guide du transfert de gestion des ressources forestières.

12-Unité de Politique pour le Développement Rural (UPDR), Juin 2003. Monographie de la région du Menabe.

13-Direction des Domaines et des Services Fonciers, Ambatofotsy, 10 Novembre 2004. Unité technique de préparation du Programme National Foncier. 14-MALDIDIER Christophe, Mars 2001. La décentralisation de la gestion des ressources naturelles à Madagascar.

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ANNEXES

i Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 1: Présentation de FANAMBY

FANAMBY est un ONG à but non lucratif œuvrant dans le domaine de l’environnement créé il y a 5années par un groupe dynamique de scientifiques malgaches et experts nationaux, qui se spécialisent en matière de conservation et développement. Il privilégie le transfert de pouvoir aux communautés pour une meilleure gestion des ressources naturelles. En vue d’une conservation, efficace, l’approche de FANAMBY se base en premier lieu sur le développement de la région et des populations environnant les écosystème à protéger ainsi que sur l’amélioration des techniques de gestion traditionnelles au niveau des zones à protéger.

Afin d’accomplir cette mission, FANAMBY s’est fixée les trois objectifs principaux : - préserver les écosystèmes naturels en bon état. - Transférer le pouvoir aux communautés locales et aux Autorités administratives régionales en termes de gestion des ressources naturelles. - Assurer la conservation à long terme des espèces endémiques prioritaires en voie de disparition non encore sous la protection légale.

Dans le Menabe, Nous sommes convaincus que la conservation de la biodiversité et de l’habitat intact restant des espèces endémiques sera seulement possible en appuyant les institutions locales. FANAMBY développe un programme pour appuyer un consortium d’ONGs, autorité et acteurs locaux appelé "Plate forme pour la conservation de la bidiversité dans le Menabe", ouevrant pour des solutions durables aux problèmes socio-économiques et de conservation rencontrés par la population locale.

ii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 2 : Termes de reference de l’etude I ntitule : Collectes des données et des informations concernant le village de Kirindy situant dans la région de Menabe en vue de proposer une procédure d’une sécurisation foncière et un plan d’aménagement du territoire de kirindy suite à la conservation de la forêt de Kirindy.

Cadre global des missions: Dans le cadre de la formation des étudiants en DESS « Sécurisation foncière et aménagement des espaces urbains et ruraux » , les stages en entreprise ou dans un organisme est organisé dans le but de mettre en pratique les connaissances théoriques en cours et d’étudier de cas concrets à travers des analyses de différentes problématiques d’aménagements et de la situation foncière dans cette opération . Aussi, ces études permettront de traiter des projets d’aménagements du territoire sur les différents problèmes fonciers avant, pendant et après leur exécution, sur les impacts environnementaux sociaux et économiques. La première mission consistera à faire des enquêtes au niveau de Morondava auprès des services publics et des enquêtes socio-économiques et les problèmes vécus par la population dans le village de Kirindy.

La deuxième consistera à proposer des solutions et de résoudre les problèmes fonciers au niveau du village. Objectif s et buts : Les buts de notre étude sont : - Essayer de proposer des solutions originales, - susceptibles de constituer des sources d’inspirations aux investisseurs et aux responsables des futurs projets d’aménagements à réaliser dans un pays.

Les objectifs : - identifier la situation juridique du village, - identifier les problèmes fonciers au niveau du village, - identifier la situation socio-économique de la population.

Localisation de la mission : Village de Kirindy

iii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Méthodologie et activités : - Récoltes des données et des informations concernant le village de Kirindy auprès des services publics et techniques à Morondava (CIRDOMA – service topographique – CIREF – CRD – ANGAP – commune – mairie –fokontany …….) et dans les villages près de Kirindy. - Enquêtes socio- économique dans le village de Kirindy. - Visite de la forêt de Kirindy. - Proposition des solutions originales.

D urée : 1ère mission : 13 avril 2004 – 20 avril 2004 (1 semaine). 2ème mission : 10 mai 2004 – 28mai 2004 (3 semaines).

Ré sultats attendus : Elaborer une procédure d’une sécurisation foncière et établir un plan d’aménagement dans le village de Kirindy en vue de la création d’un site de conservation de la forêt du Menabe central.

Chronogramme des activités 1. Etude bibliographique. 2. Descentes sur le terrain: • la première du 13 avril 2004 au 21 avril 2004 (1 semaine), • la deuxième du 10 mai 2004 au 28 mai 2004 ( 3 semaines ) 3. Dépouillement des données. 4. Elaborer des hypothèses (à vérifier pendant la 2ème mission). 5. Deuxième descente : complément des données et vérification des hypothèses. 6. Proposition des solutions. 7. Suivi et contrôle. 8. Rédaction. 9. Soutenance.

Intervenants : ETUDI ANTS :

iv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- RAKOTOMALALA Zolimboahangy : étudiante en DESS-FONCIER du 3ème cycle à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo - RAKOTOMALALA Iriela : étudiante en DESS-FONCIER du 3ème cycle à l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo

ENC ADREURS : - Mme JEANNODA Vololoniaina, Maître de Conférences à la faculté des sciences – Université d’Antananarivo - Mr Robert SIMPSON, assistant technique de l’ONG FANAMBY à Morondava, - Mme Juliette RAHARIVOLOLONA assistance technique adjointe de l’ONG FANAMBY à Morondava

v Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 3 : Liste des textes juridiques liés à la gestion locale des RNR 1. Environnement 1.1 Loi n°90.033 du 21 Octobre 1990 portant Charte de l’Environnement modifiée et complétée par la Loi n°97.012 du 06 Juin 1997 1.2 Décret n°99-954 du 15 décembre 1999 relatif à la Mise en Compatibilité des Investissements avec l’Environnement (MECIE) 2. Décentralisation de la gestion des ressources 2.1 La loi 96025 sur la gestion communautaire locale des ressources renouvelables 2.2 Décret n°2000-27 relatif aux communautés de base 2.3 Projet d’« Arrêté interministériel relatif aux ressources naturelles renouvelables pouvant faire l’objet d’un transfert de gestion » 2.4 Projet d’« Arrêté interministériel relatif au cahier des charges de prescription spéciales » 2.5 Décret n°2000-28 relatif aux médiateurs environnementaux 3. Foncier 3.1 Décret n°98-610 sur la Sécurisation Foncière Relative (SFR) 4. Valorisation et conservation de la biodiversité 4.1 Projet de texte de loi sur la propriété intellectuelle (en révision de l’Ordonnance n°89-019 du 31 Juillet 1989 instituant un régime pour la protection de la propriété industrielle à Madagascar) 5. Forêts 5.1 Loi n°97-017 portant révision de la législation forestière 5.2 Loi n°97-1200 portant adoption de la politique forestière malagasy 5.3 Décret n°98-781 fixant les conditions générales d’application de la loi n°97- 017 du 17 août 1997 portant révision de la législation forestière 5.4 Décret n° 98-782 relatif à l’exploitation forestière en application de la loi n°97- 017 du 17 août 1997 portant révision de la législation forestière 5.5 Décret n°2000-383 relatif au reboisement 6. Collectivités Territoriales Décentralisées 6.1 Loi n°94.007 relatives au pouvoirs, compétences et ressources des Collectivités Territoriales Décentralisées 6.2 Loi n°94.008 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des Collectivités Territoriales Décentralisées 7. Associations et ONG 7.1 Ordonnance n°60.133 portant régime général des associations 7.2 Loi n°96-030 du 29 novembre 1996 portant régime particulier des ONG’s à Madagascar

vi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 4: Cadre institutionnel, législatif et réglementaire de la GCF La gestion contractualisée des forêts (GCF) s’inscrit dans le cadre des objectifs et prescriptions : - De la charte de l’Environnement.

- De la loi n°93-005 du 28/01/94 portant orientation générale de la politique de décentralisation.

- De la loi n°94-007 du 26/04/95 relative aux pouvoirs, compétences et ressources des collectivités territoriales décentralisées.

- De la loi n°94-008 du 26/04/95 fixant les règles relatives à l’organisation, au fonctionnement et aux attributions des collectivités territoriales décentralisées.

- De la Nouvelle Politique Forestière Malagasy et du décret n°97-1200 du 02/10/97 portant adoption de la Politique Forestière Malagasy.

- Du Plan Directeurs Forestières National (PDFN) et de ses composantes régionales, en l’occurrence les Plan Directeurs Forestières Régionaux (PDFR).

- De la loi n°96-025 du 30/09/96 relative à la gestion locale des ressources naturelles renouvelables en prenant l’élément "FORET" avec son décret d’application 2000-27 du 13/01/00 relatif aux communautés de base chargées de la gestion locale des ressources naturelles renouvelables.

- De la loi n°97-017 du 08/08/97 (art.24) portant révision de la législation forestière.

- Du décret n°98-781 du 16/09/98 fixant les conditions générales d’application de la loi forestière de la loi n°97-017.

- Du décret n°98-782 du 16/09/98 relatif à l’exploitation forestière.

- Du décret n°2001-122 fixant les conditions de mise en œuvre de la GCF de l’Etat ainsi que ses annexes.

- Du décret n°2001-068 du 24/01/01 fixant les modalités de vente des produits forestiers saisis ou confisqués.

- De l’arrêté n°3710/2001 portant application du décret n°2001-068 du 24/01/01 fixant les modalités de vente des produits forestiers saisis ou confisqués.

vii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- De l’arrêté n°7604/2001 fixant les modalités de répartition des parts sur les recettes provenant de la vente des produits saisis ou confisqués.

Comparaison entre GELOSE et GCF GELOSE GFC - Approche patrimoniale et terroir - Approche ressources forestières - Ressources Naturelles renouvelables - Ressources forestières - Décret 2000-027 : COBA chargée de la - Appliqué au niveau des communautés gestion locale des RNR. adhérent à la GCF avec une nuance : • Approche communautaire pour les actions d’intérêt général. • Approche associative pour les actions ne concernant - Sécurisation Forestière Relative (Décret - Pas de SFR. n°98-610 du 13/08/98 sur la SFR). - Présence de médiateur environnemental. - Pas de médiateur : AF, CTD, Organismes d’appuis, ONG, CRD jouent le rôle de médiateur. - Contrat tripartite (COBA, Service - Contrat bipartite (COBA, Service forestier ; Commune) forestier) - Instruments de gestion : - Instrument de gestion : en plus des • Statut et règlement intérieur de la éléments ci-contre COBA • Plan d’aménagement simplifié • Contrat de gestion, cahier de charges (délimitation, zonage) avec des • Dina régissant la COBA mesures d’accompagnements • Plan du terroir • Plan de gestion. • Plan d’opérations annuelles et budgétisation. • Convention d’exploitation (facultatif). • Instruments de gestion de la trésorerie, de la fiscalité des produits forestiers. • Protocole d’accord sur la responsabilisation des acteurs concernés. - Loi 96-025 du 30/09/96 - Décret n°2001-122 fixant les conditions • Décret 2000-027 du 13/01/00 de mise en œuvre de la GCF d l’Etat • Décret 2000-028 du 13/01/00 • Annexe : Modèle indicatif de contrat de gestion

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ix Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 5: Procédures réglementaires dans l’établissement d’un contrat GELOSE (Selon la Loi 96-025 et ses textes d’application)

Schéma n°1: de la demande de transfert de gestion

Commune Communauté villageoisee 1 Déclaration de la communauté de base Récépissé de la déclaration

2 Demande de transfert de gestion Constitution de la Commission ad Hoc incluant la liste des ressources à (Maire, un membre du bureau exécutif, et deux transférer 3 du Conseil Communal, représentant Service Technique))

Commission ad-hoc Enquête 4 Avis Procès Verbal Evaluation de la capacité de la CLB Commune

5 Conseil de la Commune

6 Formulation de la requête commune

x Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Schéma n°2: de la demande de transfert de gestion à la notification de l’acception de la demande Etape n°2 : de la demande de transfert de gestion à la notification de l’acceptation de la demande

Formulation de la requête Sous-préfet Services Techniques commune 1 Avis Avis de non objection 2 3 Commune Sous-préfet 4 Réception de l’acceptation Transmission de la notification de Notification de l’acceptation de la de la demande l’acceptation de la demande demande

5

Schéma n°3 : lancement du processus de négociation jusqu’à la définition des termes du contrat

Réception par la communauté de Choix du médiateur (et du bureau d’étude/ONG le cas l’acceptation de la demande échéant)

Elaboration des termes de référence te du contrat de prestation de service

Lancement de la négociation - entre représentants de la CLB, maire et 2 membres Arrêté du maire du bureau exécutif, représentants régionaux des services techniques ; et portant sur : le calendrier des réunions, les études techniques, la délimitation du terroir et du périmètre des ressources, l’inventaire des ressources, le plan d’aménagement, les obligation des parties..

Définition du cahier des charges et Mise en œuvre de la SFR : des dina

Procès verbal de négociation xi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 6: Cadre institutionnel, législatif des domaines public et prive - Loi n°60-004 du 15/02/60 relative au domaine privé national. • Ordonnance n°62-047 du 20/09/62 modifiant la loi n°60-004 du 15/02/60 relative au domaine privé.

• Loi n°64-026 du 11/12/64 modifiant la loi n°60-004 du 11/02/64

• Ordonnance n°72-031 (J.O du 11/11/72) modifiant certaines dispositions de la loi n°60-004.

- Ordonnance n°60-099 du 21/09/60 réglementant le domaine public

- Ordonnance n°62-035 du 19/09/62 modifiant l’ordonnance n°60-099.

- Ordonnance n°83-030 du 27/12/83 tendant à renforcer la protection, la sauvegarde et la conservation du domaine privé national et du domaine public.

• Ordonnance n° 60-146 du 3 octobre 1960 relative au régime foncier l’immatriculation (J.O. n° 129 du 22.10.60, p.2205),

Modifiée par ordonnance n° 62-036 du 19 septembre 1962 (J.O. n° 245 du 26.9.62, p.1976), ordonnance n° 66-022 du 19 décembre 1966 (J.O. n° 514 du 31.12.66, p. 2600), ordonnance n° 74-034 du 10 décembre 1974 (J.O. n°1025 du 10.12.74, p.3926), par loi n° 90- 028 du 10 décembre 1990 (J.O. n° 2036 du 24.12.90, p. 2504, (édition spéciale), et par loi n° 99-024 du 19 août 1999 (J.O. n° 2595 du 30/08/99, p. 2001 - 2005, éd° spéciale et n°2597 du 06.09.99, p. 2041, édition spéciale ; Errata : J.O. n° 2602 du 11.10.99, p. 2267)

• La réglementation foncière, constituant le régime de l’immatriculation des immeubles, a pour base actuelle le décret du 4 février 1911,

xii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 7: Fiche d’enquete Renseignement concernant chaque famille 1- chef de la famille……………………………………………………….. Nombre Ethnie et parcelles superficie Distance destinations mode durée d’enfants date par d'acquisition d'acquisition à charge d’arrivée rapport à avec leur dans le la forêt âge village

T= T= T= T=

2- valorisation des terrains (monka) envisagés par la population locale après l’appropriation activités techniques

2.1- pensez-vous changer vos activités actuelles ? Pourquoi ? OUI NON POURQUOI

2.2- quelle amélioration proposeriez-vous ? Quelle utilisation future envisageriez-vous ?

2.3- les terrains que vous avez défrichés jusqu’à présent vous suffisent pour nourrir votre famille ? Et que pensez-vous faire ? (les périmètres que vous avez défrichés répondent-ils à vos besoins/priorités ? ) OUI NON PROJET

xiii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

3- dynamique de la population 3.1- jadis, à partir de quel âge un homme commence à défricher pour avoir une propriété foncière ?

3.2- mais actuellement le défrichement est interdit, que pensez-vous faire ?

3.3-quelles sont les organisations sociales déjà établies par les villageois ? Initiateurs objectifs réalisation

3.4- quel type de contrat avaient signé les villageois de Kirindy concernant la forêt et l’occupation foncière ?l’ont-ils respecté ?

4- conception des terrains de cultures et de la forêt 4.1- patrimoine foncier, patrimoine forestier, lequel des 2 pensez-vous le plus important ? foncier forestier pourquoi

4.2- selon votre conception lequel des 2 procure beaucoup plus d’argent ? Pourquoi ? foncier forestier pourquoi

4.3- lequel mérite une conservation ? Pourquoi ? De quelle façon ? foncier forestier pourquoi façon

4.4- a votre avis, la forêt sert à quoi dans la vie quotidienne ?

xiv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

4.5- quand vous aurez le pouvoir de gérer un patrimoine forestier, que feriez-vous ?

4.6- par contre, quand vous serez propriétaire d’un patrimoine foncier (monka) que feriez- vous pour la forêt ? Pourquoi ? Pour la forêt pourquoi

4.7- selon vous, quelles sont les facteurs de défrichement ?

4.8- êtes-vous membre de l’association TMK ? OUI NON POURQUOI

4.9- connaissez-vous la loi forestière ? OUI - NON - que pensez-vous de cette loi ?

- qui doit la respecter ?

- en cas du non-respect de cette loi, qui a le droit de sanctionner ? De quelle manière ? Sous quelle forme ? Droit de sanction manière forme

4.10- quelle utilisation tirez-vous de la forêt ? Type quantité fréquence période Usage vente d’activités alimentaire

xv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

5- foncier 5.1Historique de leur occupation ; qui a choisi l’endroit ? Sur quelles critères ?

5.2- Régime foncier actuel : Qui prend les décisions Modes d’accès superficie

5.3- Régime foncier envisagé par les villageois pour le futur

5.4- pensez-vous que être propriétaire légale d’un monka est important ? Pourquoi ? Ordre d’importance POURQUOI

- en quoi cela pourrait être utile pour vous ?

- en quoi le terme propriétaire pourrait rapporter quelques choses ? Pour vous - et pour la forêt Pour vous Pour la forêt

5.5- si un jour vous serez propriétaire légale, comment envisageriez vous les modes d’appropriation des terrains pour les nouveaux migrants ?

xvi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

5.6- pensez-vous que la sécurisation de votre propriété foncière pourrait contribuer à la conservation de la forêt ? De quelle façon ? Par quelle moyen ? OUI NON moyen façon

5.7- quels avantages tireriez-vous de la conservation de la forêt ? Aucun Bois de chauffe Protection de sol Plantes médicinales Source d’eau Extension de cultures (tavy) Bois de construction Produits consommables forestiers Vente Autres

5.8- quels appuis pensez-vous nécessaires pour réussir une meilleure conservation de la forêt ?

5.9- quels étaient les types de conflits déjà existants concernant le foncier ?

5.10 – quelles sont les démarchent déjà entamées par les villageois concernant votre installation à Kirindy ?

5.11- quelle attitude adoptent les villageois vis à vis des pressions de l’administration ?

5.12 –pensez-vous que vous avez besoins d’une sensibilisation en matière foncière ?

5.13 –quels sont vos besoins en matière foncière ? xvii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

5.14- si vous seriez en sécurité, que donneriez-vous en échange, surtout pour la forêt ?

xviii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 8 : Résultats des enquêtes, démographie et besoins fonciers Chef dodoky ethnie Nombr Membre Nombre Superficie Durée Besoins e de de la parcelles Totale (ha) d’installation en toits famille (ans) terrains satisfaits REDIBO Antandroy 4 7 1 193.5 20 OUI TARIKA Mahafaly 5 17 1 5 2 NON JEAN PIERRE Betsileo 3 20 2 6 19 OUI BEJAMIN Antandroy 8 35 8 16 3 OUI GENA Antandroy 9 44 1 9 6 NON ZAFAIVO Antandroy 2 8 3 8(4M-2M) 5 OUI VONGETSEVA Antandroy 4 16 4 12 12 OUI TSIHAVANANA Antandroy 3 10 4 13 19 OUI HARISOA Antandroy 1 4 1 1 1 OUI DILIMANA Tanala 1 3 1 3 12 OUI JUSTIN Tanala 2 11 4 12 MASIGNAVY Antandroy 2 6 2 4.5 8 OUI RENE Tanala 1 4 1 1 Chaque NON récolte JEAN PAUL Antandroy 21 120 21 81 20 OUI MBILISON Antanosy 1 10 2 4 5 MAHATOMBO Antandroy 15 56 15 15(5M) 20 OUI MIHA Antandroy 3 7 1 1 9 NON TOTAL 85 378 72 (Source : Auteur) Ré sumé : Nombre d’habitant : 378 Nombre de toits : 85 Nombre de dodoky : 16 Nombre de hameaux : 5 Composition ethnique :Antandroy, Tanala, Mahafaly, Tanosy, Betsileo Dans la région du Menabe, le taux de natalité est de 3 ,30% et celui de la mortalité est de 0,70% ; par contre dans le village de Kirindy, ces taux sont encore plus élevés. (Source : cantonnement des eaux et forêt Morondava).

ANNE XE 9 : Les arbres des problèmes identifiés dans le village de kirindy Arbre n°1 :

xix Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Occupation Abus des collecteur illicite du

Mauvaise qualité des Prix des Manque sémences produits Croissance d’infrastructur faibles démographiqu e de base e Inexistance Mariage des équipes précoce agricoles -non

PAUVRETE

Nouvelle Insuffisanc recherche de e Défrichemen terrain de alimentaire t cultures

Menace sur la forêt et la Troc conservatio favorisé

xx Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Arbre n°2 :

Insuffisanc e des sources en Manque eau d’équipement s et des Grandes techniques Insuffisan superficies culturales ce des des terrains Non moyens utilisations financiers d’engrais Paresse Origine ethnique Us et coutumes

Mauvaise gestion du foncier

Destruction de Conflit avec l’environnemen l’administratio t Diminutio Obligation n n de la d’une fertilité du Secheress jachère sol e

Baisse de Nouveau Pauvret la é défrichemen productio t n Maladies

xxi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Arbre n°3 :

Choix de la commune d’appartenanc e Conflits internes Nombres Population d’élécteurs s faibles nommades

Défricheur Population Position s s géographiqu nommades e

Irrégularité de l’indépendance du fokontany de kirindy

Insécurité Manque Irrespons Pertes de de la d’infrastructur abilité de ristournes populatio e de bases la n

Stabilisation Défrichemen Analphabétisatio difficile t n

xxii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEX E 10: Exemple de contrat de gestion de Antsahameloka (Andapa) a) Contrat

Fifanekena famindram-pitantanana ny Contrat de gestion des ressources loharanon-karena voajanahary azo havaozina naturelles renouvelables ao antsahameloka d’antsahameloka

Ny Vondron’olona ifotony (VOI) ao Antsahameloka eo D’une part, la communauté locale de base (CLB ambany fiahian'ny kaominina Ambalamanasy II andaniny; d’Antsahameloka), commune d’Ambalamanasy II sy et Ny Lehiben'ny Sampandraharahan'ny Rano sy Ala ao de l’autre part, le CIREF d’Antahala s’entendent Ambalamanasy ankilany. Dia nifanaraka toy izao comme suit dans le contrat de transfert de gestion des manaraka izao araka izay voafaritra ao amin'ny ressources naturelles à Antsahameloka. Bokin'andraikitra amin’ny famindram-pitantanana ny Harena Voajanahary Azo Havaozina (HVAH) ao.Antsahameloka.

FEPETRA ANKAPOBENY DISPOSITIONS GENERALES

And-1 : Tanjona farany:Fitantanana maharitra ny Loharanon- Art. 1: objectif final: Gestion durable des ressources karena Voajanahary misy ao an-toerana iandraiketan'ny VOI locales par la communauté locale de base ao Antsahameloka no tanjona farany ho tratrarina. d’Antsahameloka

And- 2: Fandraisana andraikitra ny VOI eto Antsahameloka Art. 2: But: Prise de responsabilité de la communaute manoloana ny fitantanana, fiarovana ary fampiasana araka ny de base d’Antsahameloka pour la gestion, la protection tokony ho izy ireo harena voajanahary ao amin'ny faritra misy etl’utilisation rationnelle des ressources naturelles azy no zavatra kendren'ity fifanekena ity. renouvelables.

And-3 : Ny loharanon-karena voakasiky ny fifanarahana Art. 3: les ressources naturelles objets du contrat: Ny atiala Analomaina sy Alabe voafaritra ao amin'ny saritany Les forets d’Analomaina et Analabe delimitées sur miaraka amin'ity volavolam-pifanekem-pitantanana ity no la carte ci jointe à ce contrat et leurs ressources loharanon-karena voakasika ny fifanarahana ary ireo vokatra forestières. misy ao aminy.

And-4: Faharetan'ny fifanekena:Hampiharana mandritra ny Art. 4: Durée du contrat. Le contrat de gestion sera à telo taona ny fifanekem-pitantanana araka ny lalàna appliquer pour une durée de 3 ans selon la législation ny HVAH concernant la gestion des ressources naturelles.

NY FAHEFAN'NY VOI SY NY SRA LE POUVOIR DE LA CLB ET DES EAUX ET FORETS And-5: Afindra iandraiketan'ny VOI ny fahefan'ny SRA Art. 5: les responsabilités suivantes des Eaux et Forets amin'ireto sehatra ireto: sont transferées à la CLB: - Ny Atiala voafaritra ho tantezaina - les fôrets delimitées - Ny zo nentim-paharazana - les droits d’usage - Ny fanaraha-maso ny asa sy fikajiana ny ala - surveillance des travaux de protection de la fôret "TANTEZA" - Ny famaizana ny fandikan-dalàna fehezin'ny dinan'ny - application des sanctions stipulées dans le dina VOI. - And-6: Ireto fahefana manaraka ireto kosa dia mbola mijanona Art. 6: Les pouvoirs suivants restent entre les mains ho fahefan'ny SRA ihany. des Eaux et Forets: Fampiharana ny lalàna amin'ny zava-mitranga ivelan'ny ala ho Application de la loi en dehors de la fôret (autorisation tantezaina (fanomezana alalana hanome na handray teviala, ou interdiction de défrichement, sanction des feux de famaizana ny doro tanety) brousse)

ZO SY ANDRAIKITRA DROITS ET DEVOIRS

And 7: Zon'ny VOI Art. 7: Droit de la CLB : Izao avy no zo ananan'ny mponina eto Antsahameloka: Les droits de la population d'Antsahameloka sont: Maka ireo vokatra ao anaty ala araka izay fepetra apetraky ny Prélever les produits forestiers selon les conditions VOI (Hazo, zavamaniry, haza, sns) stipulées dans le cahier des charges (bois, plantes, gibiers etc). xxiii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Manangona tahiry fanajariana avy amin'ny sandam-bidy isan- Collecter et gérer les fonds issus des différentes karazanyna fidiram-bola avy any ivelany, vonodina ary ristournes ou par d’autres entrées extérieures ou mitantana izany ao an-tanàna. amendes destinées à l'aménagement. Afaka mangataka fanampiana sy fanohanana ara-teknika La CLB peut demander des conseils ou appui amin'ny Sampandraharaham-panjakana naeli-patrana. technique au service des Eaux et Forêts.

And-8: Andraikitry ny VOI Ireto ny andraikitra tsy maintsy Art. 8: Devoirs de la CLB Concernant l'utilisation et la sahanin'ny VOI mikasika ny fitantanana, fampiansana, sy ny protection des ressources naturelles mentionnées dans fiarovana HVAH voatondro ao anaty volavolam-pifanekem- le contrat, la CLB est tenu de respecter les pitantanana ity: préscriptions suivantes:

• Momba ireo loharanon-karena ao anaty ala dia: • concernant les ressources forestières: - Tsy azo atao ny mitevy ala velona - il est interdit de défricher -Tsy maintsy manaraka ny toro-marika lazain'ny - les coupes doivent suivre les règles décrites dans le bokin'andraikitra ny fanapahana hazo. cahier des charges - Tsy azo atao ny manao varotra ireo vokatra azo avy amin'ny - la commercialisation des produits forestiers acquis zo nentim-paharazana par droits d’usage est interdite - Mandray anjara amin'ny fanatevenana na fanarenana ny ala - la CLB doit participer à la réhabilitation de la forêt - Miady amin'ny doro-tanety - la CLB doit lutter contre les feux de brousse

• • Momba ireo karazam-biby: concernant la chasse: Tsy azo atao ny mihaza ireo biby voararan'ny lalàna toy ny Il est interdit de chasser les animaux protegees par la komba isan-karazany, ny akohon'ala sns… loi: lemuriens, ankohon’ala, etc

• Mikasika ny famaizana amin'ny fandikan-dalàna: • concernant les sanctions et les délits: Ny VOI no mampihatra ny famaizana ny mpikambana ao La CLB doit appliquer les sanctions du dina aux aminy amin'ny alalan'ny Dina membres.

• Ny VOI dia manana andraikitra: • concernant les devoirs de la CLB: - Hanaja ny fepetra teknika atolotry ny Sampandraharaha - respecter l’instruction technique donnée par les teknika mahefa sy ny WWF Eaux et Forets et WWF - Hanaraka ny voalazan'ny didy aman-dalàna mifehy ny - suivre la législation régissant la gestion locale des fitantanana ifotony ny HVAH tsindrina manokana ressources naturelles surtout la loi 96-025 du 30 amin'izany izay voasoratra ao amin'ny Lalàna 96-025 septembre 1996 et ses décrets d’application tamin'ny 30 septambra 1996 sy ny voasoratra ao amin'ny didy fampiharana azy. - Se conformer aux dispositions législatives et - Hanaraka ny voalazan'ny didy aman-dalàna mifehy ny règlementaires en vigueur régissant les ressources HVAH. naturelles renouvelables.

And 9: Zon'ny Kaominina Art. 9: Droits de la commune - Manara-maso ny fitantanana ataon'ny VOI - Faire le suivi de la gestion menée par la CLB - Mamolavola fitsipika hitantana ireo HVAH ao amin'ny - Elaborer des règles de gestion des ressources faritra misy azy. naturelles renouvelables dans la commune

And 10: Andraikitry ny kaominina Art. 10: Devoirs de la commune - Mandamina ny fifanolanana ateraky ny fitantanana - Régler les conflits dans la gestion - Manentana sy manampy ny VOI amin'ny fitantanana ny - Animer et aider la CLB dans leur gestion des HVAH ressources naturelles renouvelables

And 11: Zon'ny Sampandraharaha Rano sy Ala (SRA) Art. 11: Droits des services des Eaux et Forets - Manaramaso ny fizotry ny fitantanana ataon'ny VOI Faire le suivi de la gestion menée par la CLB - Mandray fanapahan-kevitra amin'ny fahadisoana izay mety Prendre des décisions concernant les délits de la CLB ataon'ny VOI. Percevoir 50% des amendes - Mandray ny 50% vonodina

And 12: Andraikitry ny SRA Art. 12: Devoirs du service des Eaux et Forets - Manaramaso ny fanajana sy ny fanarahana ny - Faire le suivi et côntroler le respect du contrat de voalazan'ny fifanekena sy ny bokin'andraikitra transfert et du cahier des charges - Manome tohana ny VOI amin'ny lafiny toro-hevitra - Apporter des conseils et assister techniquement la sy fiofanana teknika hitantana ny HVAH. Ataony CLB dans la gestion des RNR. Il les fera maimaim-poana izany ary ilofosany tokoa ny gratuitement et avec bonne volonté. hampahomby ny fitantanana araka izany. Mampahafantatra ny didy aman-dalàna mifehy ny HVAH sy Faire connaitre et clarifier la législation régissant la ny fitantanana azy ka ampitainy amin'ny fomba mora azo gestion des RNR comme indiquée dans la loi 96-025 indrindra izay voalazan'ny lalàna 96-025 tamin'ny 30 du 30 septembre 1996 et ses décrets d’application ou xxiv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

septambra 1996 sy izay voalazan'ny didy fampiharana izany les changements sur ces législations; Cela dans le but na izay fiovana misy amin'ny lalàna mikasika ny HVAH. Tena d’éduquer et d’informer. fanabeazana sy fampahafantarna no atao amin'izany (Education et formation) NY RAFI-PITANTANANA STRUCTURE DE GESTION And 13: Koa satria ny fikajiana ny Ala hateza no votoatin'ny Art. 13: Structure de gestion famindram-pitantanana dia andraikitry ny VOI ao Etant donné que la protection de la forêt est l'objet du Antsahameloka no mametraka rafi-pitantanana hanatanteraka transfert de gestion, la CLB a le devoir de mettre en izay voalazan'ny bokin'andraikitra. place une structure de gestion pour l'application du cahier des charges. HADISOANA SY SAZY DELITS ET SANCTIONS

And 14: Satria ny VOI no manao fifanekena dia izy no Art. 14: Etant donné que la CLB est titulaire du tompon'andraikitra amin'ny hadisoana eny amin'ny faritra contrat, elle est donc la responsable des délits dans son misy azy. terroir. Arakaraka ny haben'ny hadisoana ny sazy ampiharina: La sanction dépendra de la gravité du délit: - Misy hadisoana mitarika fanomezana fampitandremana - Il y a des délits qui entraînent des avertissements - Misy hadisoana mitarika fampihatoana ny fifanekena - Il y a des délits qui entraînent la suspension du - Misy hadisoana mitarika fanafoanana ny fifanekena contrat Ny bokin'andraikitra no manazava amin'ny antsipirihiny ireo - Il y a des délits qui entraînent la résiliation du sokajy amin'ny hadisoana ireo contrat. Ceci est détaillé dans le cahier des charges And 15: Fandaminana ny disadisa Art. 15: Gestion des conflits - Disasisa avy amin'ny olona ivelan'ny VOI - Si les conflits ont eté engendrés par une personne Raha misy fanakorotanana ataon'ny olona hafa eo amin'ny extérieure à la CLB, elle peut faire appel au conseil fitantanana, fampiasana, foarovana ireo HVAH, ny VOI dia communal avant d’avoir recours au tribunal afaka mangataka ny filohan'ny filan-kevitry ny kaominina mba handamina ny disadisa alohan'ny hitindrana ny raharaha amin'ny Fitsarana. - Disasisa avy amin'ny fitondram-panjakana - Si les conflits ont eté engendrés par l’administration: Raha avy amin'ny fanjakana ny fanankorontanana na Si l’administration résilie toute seule le contrat, la fanafoanana samy irery ny fifanekena, dia afaka miandrandra CLB peut espérer un dédommagement, si la résiliation fanefana onitra ny VOI ho fanarenana ny mety ho fahavoazana provient seulement de l’administration, la CLB peut mihatra aminy. Raha misy fanafoanana nataon'ny avoir recours aux niveaux administratifs supérieurs. Sampandraharaham-panjakana samy irery dia fitoriana isam- On ne doit pas méner l’affaire au tribunal seulement si baratongany no ataon'ny VOI eo anatrehan'ny manam- la médiation échoue. pahefana ambony. Tsy azo entina eo amin'ny fitsarana ny raharaha raha tsy hoe tsy mahomby ny fanelanelanana.

And 16: Fanafoanana ny fifanekena Art. 16: Résiliation du contrat Raha hita sy voaporofo ny tsy fanarahan'ny VOI ireo fepetra Si le non-respect du cahier des charges est prouvé, la mavesa-danja ao amin'ny bokin'andraikitra ampiarahina commune et le service des Eaux et Fôrets ont le droit amin'ity, rehefa nanontaniana ny heviny dia azon'ny de résilier le contrat si la médiation échoue ( Art. 15 ) kaominina sy ny SRA ny manafoana ny fifanekena rehefa vita avokoa ny fanelanelanana voalaza eo amin'ny And 15 etsy aloha.

FEPETRA SAMIHAFA DISPOSITIONS DIVERSES

And 17: Manankery avy hatrany ity fanekena ity raha vantany Art. 17: Ce contrat prend effet dès l’approbation de la vao mahazo ny fankatoavan'ny Sous-prefet. DIREF d’Antahala

And 18: Raha misy fiovan-javatra vokatry ny fiovana eo Art. 18: Ce contrat peut être modifié, en cas de amin'ny didy aman-dalàna mifehy ny HVAH sy ny changement cela se fera entre la CLB et le service des famindram-pitantanana azy dia azo atao ny mamboatra ity Eaux et Forets fanekena ity mba hifanaraka amin'izany. Ny roa tonta no mifanaraka amin'izay mety ho fanitsiana.

And 19: Azo tohizana ny fifanekena raha mahafa-po ny Art. 19: Le contrat peut être renouvelé après une fitantanana ao aorian'ny fandrefesana evaluation satisfaisante de la gestion. ny zava-bita. Natao teto Antsahameloka 24 jiona 1999 Fait a Antsahameloka le 24 juin 1999, signataires: Filohan'ny VOI maire d’Ambalamanasy II, le CIREF d’Antahala, Ny lehiben'ny SRA le sous prefet d’Andapa, le president du CLB, Ny Ben'ny Tanàna. contrat accepte par le DIREF d’Antsiranana. xxv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

b) Cahie rs des charges

Bokin’andraikitra mikasika ny famindram- Cahier des charges concernant le Contrat de pitantanana ny harena voajanahary azo havaozina ao antsahameloka transfert de gestion des ressources

naturelles renouvelables à Antsahameloka

TITRE I: FAMARITANA ANKAPOBENY TITRE I: DISPOSITIONS GENERALES

Andininy voalohany : Ity bokin'andraikitra manokana ity dia Art. 1: Ce cahier des charges est établi en application de l’Art. natao ho fampiharana ny And5 ao amin'ny lalàna faha-96-025 5 de la loi 96-025 du 30 September 1996 rélative à la gestion tamin'ny 30 septambra 1996 mikasika ny fitantanana eny an- locale des RNR toerana ny HVAH

And2 : Ity bokin'andraikitra ity dia mamaritra ny paika Art. 2: Ce cahier des charges énonce les stratégies générales ankapobeny momba ny famindram-pitantanana ireo HVAH ao concernant le transfert de gestion des RNR d’Antsahameloka Antsahameloka ifanaovan'ny Sampandraharahan'ny Rano sy ny établi par le service des Eaux et Forets, la commune Ala sy ny Kaominina Ambalamanasy II ary ny VVOI ao d’Ambalamanasy II et la CLB d’Antsahameloka. Antsahameloka

Andininy faha 3 : Ny olona manana andraikitra amin’ny Art. 3: Les personnes responsables de la gestion sont les fitantanana ny Harena Voajanahary Azo Havaozina ao membres de la CLB. La CLB est tenu d’établir la liste des Antsahameloka dia ny mpikambana ao amin’ny Vondron’Olona personnes ayant plus de 18 ans avec un casier judiciaire vierge Ifotony. Adidin’ny VOI no mamoaka ny lisitry ny olona feno et ayant le droit de la gestion, de l’utilisation et de la valo ambin'ny folo taona (18) no mikatra, tsy very zo ara-piaraha- protection des RNR mais tout le monde a le pouvoir des droits monina, manana andraikitra eo amin’ny fitantanana, fampiasana d’usage stipulés dans l’Art. 2. ary fiarovana ny Harena Voajanahary Azo Havaozina ao Antsahameloka. Nefa manana anjara amin'ny zo nentim- paharazana ny olona rehatra izay voalaza ao amin'ny sata andininy faha 2.

And4 : Ireto manaraka ireto ny Harena Voajanahary Azo Art. 4: Les RNR objets de transferts sont: Havaozina ao Antsahameloka afindra fitantanana : - les fôrets et les ressources forestières - Ny atiala sy ny sokajim-barotra ao aminy - savoka ou fôrets secondaires dans la foret - Ny savoka misy zava-maniry mody ala tantezaina

And5 : Andraikitry ny VOI no manao lamira amin’ny ala Art. 5: La CLB a le devoir d’aménager des layons (petits tantezaina. Miankina amin’ny fivoriam-be ny hanatanterahana santiers forestiers) dans la foret. Cela se réalisera par reunion izany. communautaire. Les limites des massifs forestiers sont les suivants: Analomaina, izay voafaritra toy izao: Analomaina, dont les limites sont: Eo ambony atsinanan'ny tanàna Antsahameloka sy izay ahitanan - A l’Est: en amont, la limite du Parc National de Marojejy nny lamiran'ny RNI (Réserve Naturelle Intégrale) Marojejy teo (dans le texte:RNI?) et en aval: l’ancienne limite de la aloha ny ambany, ary lamiran'ny Valan-javaboahary Marojejy RNI ankehitriny ny ambony. - au Nord les limites séparant le Fokontany Avaratra, fiferana mampisaraka ny fokontany Antsahameloka sy d’Antsahameloka et d’Andasibe Kobahina ambodivohitra – Marovato - Au Sud les limites entre les Fokontany d’Antsahameloka et d’Ambodivohitra Marovato

Analabe Analabe, dont les limites sont - Andrefana: alan'ny Bevongo, mampisaraka amin'ny - A l’Ouest, la fôret de Bevongo, séparant Antsahameloka fokontany Ambodiala (Borne 5 bis) au Fokontany d’Ambodiala (borne 5 bis) - Atsimo: fiferana mampisaraka amin'ny fokontany - Au Sud, les limites qui séparent le Fokontany Antanambao be d’Antsahameloka d’Antanambao be - Atsimo atsinanana: ampisaran-tany mampisaraka amin'ny - Sud Est, les limites qui séparent le Fokontany fokontany Ambodivohitra Marovato d’Antsahameloka a celui d’Ambodivohitra Marovato - Atsinanana: lalana mampitohy an'Atsahameloka sy - A l'est: route réliant Antsahameloka Ambodivohitra Ambodivohitra Marovato. xxvi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- Avaratra: savoka Andatsakala, Beanantsindra, analabe, Marovato Ambakizetry. - Au Nord, savoka d’Andatsakala, - Beanantsindra, Analabe,Ambakizetry

xxvii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

TITRE II: FEPETRA ILAINA MAMPIRINDRA TSARA NY TITRE II: DISPOSITIONS NECESSAIRES POUR UN FAMINDRAM-PITANTANANA BON DEROULEMENT DU ANSFERT DE GESTION And6 : Anjaran’ny VOI no mametraka rafitra hitantanana, Art. 6: Selon l’Art. 4, la CLB a le devoir d’établir une hampiasana ary hiarovana ny Harena Voajanahary azo havaozina structure de gestion, d’utilisation et de protection des RNR. voalazan’ny And4

And7 : Tsy maintsy mametraka DINA ny VOI hamehezana ny Art. 7: Il faut établir des règlements internes pour la CLB fitantanana, ny fampiasana ary ny fiarovana ny Harena d’Antsahameloka dans le but de côntroler la gestion, Voajanahary azo havaozina. Ny DINA no mametra ny zon’ny l’utilisation et la protection des RNR. Le dina énonce les tsirairay ary ny sazy hampiharina raha misy hadisoana. droits, les devoirs et les sanctions. Le dina doit etre légalisé Ny DINA dia tsy maintsy hamarinin’ny Ben’ny Tanana ao par le maire d’Ambalamanasy II et approuvé par le sous Ambalamanasy ary hankatoavin’ny Sous- Préfet ao Andapa prefet d’Andapa

And8 : Afaka manangona ireo vola azo avy amin’ny sandam- Art. 8: La CLB a le droit de collecter des fonds provenant bidym-bokatra ny ala sy ny hafa miditra ao main'ny VOI. de diverses ristournes ou d'autres entrées afin de financer Hatao tahiry ho enti-miatrika : Les travaux de réhabilitation des RNR Ny asa fampiroboroboana sy fanatevenana ny HVAH Toutes les dépenses concernant la gestion des RNR. Ny fandaniana rehetra mitarika ny fitantanana ny HVAH

And9: Ny mpitahiry vola dia tsy mahazo mitana vola mihoatra ny Art. 9: Le trésorier ne doit garder que 50 000 Fmg et le reste 50.000fmg (iray alina ariary). Ny ambonin'izany dia alefa ho doit etre versé à la banque d’Andapa. La CLB a le devoir de tahirizin'ny Banky ao Andapa. Ka adidin'ny VOI no mirakitra an- tenir un cahier de recettes et de dépenses relatives à toute tsoratra ao anaty kahier voaisa ravina sy vita rango-pohy ny gestion et utilisation des HVAH fandraharahana rehetra mikasika ny fampiasana ny HVAH ary ny vola miditra sy mivoaka.

TITRE III: ANDRAIKITRA ISAN-KARAZANY TITRE III: RESPONSABILITES DIVERSES

• Mikasika ny teviala • concernant le défrichement And10: Tsy azo atao ny manao teviala ao anaty ala tantezaina Art. 10: le défrichement dans la foret est interdit • Mikasika ny fitrandrahana • concernant l’exploitation And11 : Tsy azo hanaovana fitrandrahana ny atiala tantanin'ny Art. 11: l’exploitation de la fôret par la CLB d’ VOI Antsahameloka. Antsahameloka est interdite

• Mikasika ny fakana ny vokatry ny ala • concernant les prélevements sur les produits And12: Ny VOI no manara-maso ny ny toerana hakana ny forestiers vokatra. Art. 12: la CLB doit surveiller et controler les lieux de prelevement

Hazo lehibe gros bois And13 : Ireto karazan-kazo ireto dia tsy azo alaina: Bilahy, Art. 13: les prélevements des essences suivantes sont hazovola, Andramena, Ravinala. interdits: bilahy, Hazovola, Andramena, Ravinala. Ny hazovola sy Andramena anefa dia azo alaina raha efa maty Le Hazovola et le Andramena peuvent être prélevés si le (midaraboka) bois est déjà mort. Ferana ho foto-kazo telo no azon'ny fianakaviana iray hanao Pour la construction le gros bois est limité a 3 pieds par trano alaina. ménage

Hazo boribory bois rond And14 : Ferana tsy mihoatra ny 70 hazo boribory no azo homena Art. 14: Pour la construction, le bois rond est limité a 70 ny fianakaviana iray hanao trano pieds par ménage

Golety (hazo madinika ) gaulette And15: Tsy azo atao ny maka golety ao Analomaina fa azo atao Art. 15: le prélevement de gaulette dans la fôret kosa ao Analabe rehefa mahazo alàlana avy amin'ny VOI d’Analomaina est interdit mais il est permis pour la fôret d’Analabe par accord et autorisation de la CLB

Vahy liane ( vahy ) And16: Azo atao ny maka vahy rehefa nahazo fahazoan-dalana Art. 16: prélevement accorde sur autorisation de la CLB avy amin'ny VOI.

Hafotra ( hodi-k azo ) écor ce de bois ou hafotra xxviii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

And17: Azo atao ny manapaka fa mamboly zanakazo folo kosa Art. 17: la coupe est autorisée mais en échange il faut en ho solony. planter 10 Ravindrary Ravindrary And18 Azo atao ny maka azy rehefa nahazo alalana avy Art. 18: Prélevement accordé sur autorisation de la CLB amin’nyVOI, nefa ferana ho in-droa isan-taona sy isa-tokantrano. mais limité à 2 cueillettes annuelle par ménage. Période de Ny volana Marsa sy Aprily ihany no fotoana hakana azy. cueillette autorisée en mars et avril et il est interdit de couper Tsy azo tapahina fa ny raviny ihany no alaina. le tronc, il faut juste enlever les feuilles

Oviala-tantely miel et igname Andininy faha 19 : Tsy azo atao ny maka oviala sy tantely ao Art. 19: le prélevement est interdit dans la fôret anaty ala.

Ravina aody plantes medicinales Andininy faha 20 : Malalaka ny fakana azy saingy tsy azo Art. 20: la cueillette est libre mais il est interdit d’arracher la tapahina na ongotana ary tokony hanao tatitra any amin’ny VOI plante et il faut faire un rapport auprès de la CLB rehefa miverina avy any.

Hazomaty (kitay ) bois de chauffe Andininy faha 21: Azo atao ny maka kitay ao anaty ala tantezaina Art. 21: il est interdit de prélever du bois de chauffe dans la fa maka alalana any amin’ny VOI. fôret d’Analomaina, c’est permis dans la fôret d’Analabe avec autorisation de la CLB Charbon charbon Andininy faha 22: Tsy azo atao ny manao charbon ao anaty ala Art. 22: La production de charbon est interdite dans la fôret tantezaina.

Fihazana chasse Andininy faha 23: Tsy azo atao ny mihaza ao anaty ala Art. 23: la chasse dans la fôret gelose est interdite mais le tantezaina, saingy ny lambo kosa dia azo hazaina raha aty sanglier en dehors de la fôret peut etre chassé. ivelan’ny ala.

Jono pêche Andininy faha 24: Tsy azo atao ny manjono ao anaty ala Art. 24: la pêche est interdite dans la fôret tantezaina .

Rano les eaux Andininy faha 25: Azo atao ny mitarika rano avy any anaty ala Art. 25: l’eau pour l’irrigation est libre tantezaina .

Mikasika ny fambolen-kazo • Concernant le reboisement Andininy faha 26: Ny VOI no miantoka ny fanaovana ny tanin- Art. 26: la CLB doit prendre en charge les pépinières locales janakazo eto an-toerana izay hamatsiana ny fambolen-kazo. Ny pour le reboisement sous l'encadrement technique des lafiny teknika dia hiandraiketan’ny SRA (Sampandraharaha Rano services des Eaux et Fôrets et le WWF. sy Ala) sy ny WWF. La CLB doit mettre en place un comité de suivi Marihina fa ny VOI dia manangana Vaomiera manokana d’application du dina. mpanara-maso ny fampiharana ny dina.

TITRE IV: SAZY AZO AMPIHARANA NY DINA SY TITRE IV: SANCTIONS APPLICABLES PAR LE ANDRAIKITRY NY BEN’NYALA DINA ET LES ATTRIBUTIONS DU CHEF DE CANTONNEMENT DES EAUX ET FORETS

Andininy faha 27: Natao hifampifehezan’ny tsirarairay ao Art. 27: le dina sert de règlement intérieur à la CLB, donc ANTSAHAMELOKA ny dina ka anjaran’ ny VOI ao no elle doit l’appliquer aux délinquants mampihatra avy hatrany ny sazy amin’ny mpanao hadisoana.

Andininy faha 28: Andraikitry ny VOI no mikaroka ny mpanao Art. 28: la CLB a le devoir d’arrêter le déliquant si ce hadisoana rehetra mikasika ny HVAH. Raha tsy hita ny mpanao dernier n’est pas identifié la CLB supportera les sanctions et hadisoana dia ny VOI no miantsoroka ny sazy sy fanarenana la réhabilitation des dommages. mifanaraka amin’ny fahasimbana.

Andininy faha 29: Arakaraky ny havesatry ny hadisoana no Art. 29: Selon la gravité du délit, le chef de Cantonnement irotsahan’ny Ben’ny ala hanenjika ny hadisoana ara-panjakana des Eaux et Fôrets peut faire appel au tribunal en dehors des amin’ny fampakarana ny raharaha any amin’ny fitsarana sanctions appliquées par la CLB ankoatry ny sazy ampiharin’ny VOI araka ny voafetran’ny dina.

xxix Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

TITRE V : FISAFOANA SY SAZY AMPIHARINA TITRE V: CONTROLES ET SANCTIONS AMIN’NY MPITANTANA APPLIQUES AUX GESTIONNAIRES

Andininy faha 30: Ny famindrana amin’ny VOI ao Art. 30: le transfert de gestion à la CLB d’Antsahameloka ANTSAHAMELOKA ny fahefana hitantana ny HVAH ao aminy n’empêche pas le chef de Cantonnement des Eaux et Fôrets dia tsy manakana ny Ben’ny ala hanao fisafoana araka ny zo de faire des contrôles selon la législation en vigueur ananany araka ny lalàna.

Andininy faha 31: Afaka mangataka ny fanazavana rehetra Art. 31: le chef de Cantonnement des Eaux et Fôrets peut amin’ny VOI ny Ben’ny ala rehefa manao fisafoana. demander des explications à la CLB durant les contrôles

Andininy faha 32: Rehefa misy fahadisoana ao anaty ala Art. 32: En cas de délits non indentifiés, la CLB aura un notantezaina ka tsy fantatra izay nanao izany dia mahazo avertissement, si cela se repète 3 fois, les services des Eaux fampitandremana ny VOI. Raha miverina in-telo izany toe- et Fôrets peuvent résilier le contrat javatra izany dia haaton’ny SRA ny fitantanana ataon’ny VOI.

TITRE VI: FEPETRA MANOKANA TITRE VI: DISPOSITIONS PARTICULIERES

Andininy faha 33:Tsy andraikitry ny vaomieran’ny ala intsony ny Art. 33: Les résponsabilites du comité foretier sont fiandraiketana ny zavatra ao anaty ala notantezaina fa an’ny transferées à la CLB VOI .

Andininy faha 34: Ho fanatanterahana ny fiarovana sy Art. 34: Pour la réalisation de la protection et de la fanatevenana ny ala sy fanajariana samy hafa, dia ataon’ny VOI réhabilitation et des aménagements divers, la CLB est tenu adidy ny manao tetik’asa momba izany isan-taona ka ny SRA sy de mettre en place un plan de travail annuel avec le support ny WWF no antsoiny hanohana azy ara-teknika eo am- technique du service des Eaux et Fôrets et du WWF. pamolavolana izany .

Andininy faha 35: Manao fivoriambem-pokonolona indray Art. 35: Le comité de gestion doit faire un rapport de gestion mandeha isan-enim-bolana ny komity mpitantana hanaovany des RNR tous les 4 mois lors d'une assemblée générale. tatitra amin’ny fandehan’ny fitantanana ny HVAH

Andininy faha 36: Manankery sy ampiharina avy hatrany ity Art. 36: Le présent ce cahier des charges prend effet Bokin’andraikitra ity rehefa vita sonian’ ireo izay voakasiky ny immédiatement dès la signature des concernés par ce fanekena. contrat. Natao teto Antsahameloka, 24 juin 1999 Fait à Antsahameloka le 24 juin 1999

Ny Filohan’ny VOI / Ny Ben’ny Tanàna / Ny Talem- Le Président de la CLB/ Le Maire Andrakata/ Le chef du paritanin’nyn Rano sy Ala Antsiranana province Antsiranana, le sous prefet d’Andapa/ le DIREF NY SOUS-PREFET ANDAPA / NY LEHIBEN’NY FARI- . PIADIDIAN’NY RANO SY ALA / ANTALAHA

xxx Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central c) Dina

Dinan’ny fokonolona eto antsahameloka momba Dina de la population d’Antsahameloka sur ny fitantanana, ny fampiasana, ny fiarovana la gestion, l’utilisation et la protection des ireo harena voajanahary mety havaozina ressources naturelles renouvelables TOKO I : FAMARITANA TITRE I: DEFINITIONS

• • zava- k endren’ny d i na objectifs du dina And-1 : Natsangana ity dina ity mba ho entina : Art. 1: Ce dina a été élaboré pour: hanamarihana ny fankatoavan’ny Fokonolona ny fepetra rehetra justifier l’acceptation de toutes les règles dans le contrat et le voalaza ao amin’ny Fifanekem-pitantanan sy ny cahier des charges par le fokonolona Bokin’andraikitra miaraka aminy 2- hifehezana ny fitantanana, ny fampiasana ary ny fiarovana 2- maîtriser la gestion, l’utilisation et la protection des RNR ny HVAH(Harena Voajanahary Azo Havaozina) ao d’Antsahameloka Antsahameloka • ny voakasiky ny dina • les concernés par le dina And- 2 : Natao hifampifehezan’ny Fokonolona eto Art. 2: Ce dina sert de règlement interne pour le fokonolona Antsahameloka ity Dina ity ka azo ampiharina amin’ny tsirairay. d’Antsahameloka, donc il est appliquable pour tout le monde.

And-3 : Ny olona ivelan’ny VOI eto Antsahameloka.manao Art. 3: Les personnes extérieures à la CLB d’Antsahameloka hadisoana ao anaty ala tantezaina dia iharan’ity Dina ity koa sont soumises au dina en cas de délit

TOKO II : FITANTANANA – FAMPIASANA IREO HVAH TITRE II: GESTION ET UTILISATION DES RNR

• mi kasika ny atiala • Concernant la fôret And-4 : Tsy azo atao ny mitevy ala, sy savoka mody ala . Art. 4: Il est interdit de défricher la fôret et les savoka ou fôrets secondaires • mi kasika ny fakana hazo • Concernant les coupes de bois And- 5 :Tsy ekena ny fitrandrahana ala . Art. 5: l’exploitation forestière est interdite

And –6 :Tsy ekena ny fanaovana charbon Art. 6: la production de charbon est interdite

And-7°: Tsy azo no mitevy ireto karazan-kazo ireto raha mbola Art. 7: la coupe des essences suivantes est interdite: velona:Hazovola, Bilahy, Andramena, Ravinala. hazovola, bilahy, andramena, ravinala

• mi kasika ny zo nenti-paharazana • Concernant les droits d’usage a-Famerana ny zo a-Restriction des droits And – 8 : Ireto vokatra ireto dia tsy maintsy hakàna fahazoan- Art. 8: les produits suivants doivent faire objet d’autorisation dàlana any amin’ny VOI : auprès de la CLB -Hazo vaventy, - Gros bois -Hazo boribory - Bois ronds -Ravin-drary - Ravin-drary -Hafotra - Hafotra (ecorce) -Vahy - Vahy (liane) - Bois de chauffe

And – 9°: Malalaka ny fakana zava-maniry hanaovana fanafody Art. 9: La cueillette des plantes médicinales est libre mais il ka tsy ilàna fahazoan-dàlana, nefa rehefa miverina dia tsy est interdit d’arracher les plantes, après la cueillette il faut maintsy manao tatitra amin’ny VOI. Tsy azo atao anefa ny faire un rapport auprès de la CLB. manapaka na manongotra ny fotony. And- 10 : Ferana ho toy izao ny sandam-bidy aloa amin’ny VOI Art. 10: les ristournes à verser au trésorier de la CLB eto Antsahameloka amin’ny alalan’ny Mpitambola (trésorier), ka d’Antsahameloka sont limitées comme suit hanomezana rosia. VOKATRA SANDAM-BIDY PRODUITS RISTOURNES Hazo vaventy 5000Fmg isam-potony - Gros bois 5 000 Fmg par pied - Hazo boribory 100Fmg isam-potony - Bois ronds 100 Fmg par pied - Ravin-drary 500Fmg isaky ny entana - Ravin-drary 50 Fmg par portée - Golety 50 Fmg isam-potony - Gaulettes 50 Fmg par pied - Hazomaty Maimaimpoana - Bois de chauffe gratuit - Fanafody Maimaimpoana gratuit - Plantes - Vahy Maimaimpoana gratuit médicinales - Hafotra Maimaimpoana gratuit xxxi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

- Vahy - Hafotra

Fanamarihana : Isaky ny manapaka foto-kazo velona iray na teza Remarque : après la coupe d’un pied ou d’une perche il faut maty mbola mitsangana, dia mamboly zanakazo folo ho solony planter 10 bois en échange

And- 11 : miaraka amin’ny fahazoan-dalana amin’ny fakana hazo Art. 11: L’autorisation pour le chevalet est comprise avec vaventy ny fakana hazo ilaina amin’ny lasy (savaly). marihina fa l’autorisation de gros bois. Un bois coupé pour le chevalet doit soloina zanakazo folo isaky ny hazo tapahina atao savaly être remplacé par la plantation de 10 pieds b-Fepetra manokana mikasika ny fangalana vokatra b-Dispositions particulières sur les prélevements des produits And-12 : Telo volana no faharetan’ny fahazoan-dàlana, nefa azo Art. 12: la durée d’une autorisation est de 3 mois mais elle havaozina raha toa ka misy antony manokana tsy peut être renouvellée en cas de non utilisation prouvée

And-13 : Azo atao ny maka leona (laona) fa mandoa vola Art. 13: pour le mortier il faut payer 5 000 Fmg par pied 5000FMG isaky ny foto-kazo And-14 :tsy azo atao ny manapaka fototra ravin-drary ary Art. 14: il est interdit d’arracher les plantes Ravin-drary et les voafetra ho amin’ny volana marsa sy avrily no fakana azy . coupes sont limitées au mois de mars et d’avril

And-15 : Tsy azo amidy ny vokatry ny ala Art. 15: les produits forestiers sont interdits de vente

And-16 : Tsy azo atao ny mihaza na manjono ao anaty ala Art. 16: Il est interdit de chasser ou de pêcher dans la forêt. tantezaina. TOKO III : HADISOANA SY SAZY TITRE III: DELITS ET SANCTIONS

And-17 : Ny sazy lamandy rehetra dia aterina any amin’ny VOI Art. 17: toutes les amendes doivent etre versées au trésorier de amin’ny alalan’ny Mpitahiry vola ,ka hanomezana rosia.Marhina la CLB contre un reçu. Il est à noter que 50% des amendes fa ny 50 isanjaton’ny vola azo amin’ny lamandy dia arotsaka any sont à verser au FFN. amin’ny FFN. And-18 : Ny vokatra rehetra tsy nahazoana alàlana na tsy ara- Art. 18: tous les produits non autorisés et illégaux reviennent dalàna dia miverina ho fanan’ny SRA, ary anjaran’ny VOI no au service des Eaux et Fôrets et la CLB a le devoir d’informer mampilaza amin’ny SRA ny fisian’izany. ce dernier

And-19: Toy izao manaraka izao ny fitanisana ny hadisoana sy Art. 19: Les délits et les santions correspondantes ny sazy tandrify azy: HADISOANA VOKATRA SAZY DELITS PRODUITS SANCTIONS -Hazovola – 50000 fmg a) coupe ou Hazovola 50 000 Fmg a-teviala na Andramena 50000 fmg defrichement Andramena 50 000 Fmg fikapana Bilahy(foto-kazo) 25000 fmg bilahy 25 000 Fmg / pied Ravinala 50000fmg ravinala 50 000 Fmg Hazo vaventy 10000fmg isam-potony Gros bois 10 000 Fmg / pied Poteau(boribory) 2500fmg isam-potony Poteau 2 500 Fmg / peid Golety -100fmg Gaulettes 100 Fmg / pied b- fakana bilahy -Hodi-kazo 5000 fmg/kg b) exploitation Bilahy et écorces 5 000 Fmg / kg d- doro ala Mitovy amin’ny teviala ny c) feux de Même sanctions par sypok’afo sazy(isan-kazo) brousse et pied que pour le defrichements défrichement Hazo vaventy 10 000fmg isam- gros bois 10 000 Fmg / pied e-tsy Golety d)coupe sans poteau 2 500 Fmg / pied ahazoandalana Ravin-drary potony autorisation gaulettes 500 Fmg / pied Hazomaty 2500Fmg isam-potony Ravin-drary 5000Fmg/ prelevement 500Fmg isam-potony Boisde chauffe 5000fmg 5000fmg isaky ny maka Fmg/chargement 5000fmg isam-potony (ankolany) Fafana(planches) 10000Fmg isany e) vente Planche ou bois 10 000 Fmg / pièce fivarotana Poteau 10000 Fmg isam-potony carré Golety 500Fmg isam-potony Poteau 10 000 Fmg / pied Ravindrary 10000 Fmg isaky ny entana Gaulettes 500 Fmg / pied Ravin-drary 10 000 Fmg / portée g niditra tanteza Vahy 5000Fmg isan’olona f) entree dans la Vahy 5000 Fmg / personne tsy nahazo foret communautaire alalana sans autorisation

xxxii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Hafotra 5000Fmg isan’olona g) chasse Hafotra 5000Fmg /personne e- fihazana Foza 500Fmg isany Crabe 5 00 Fmg / pièce Vorona 5000Fmg isany Oisea 5 000 Fmg / pièce trandraka 5000Fmg isany Hérisson 5 000 Fmg / pièce tantely 25000fmg/litre Miel 25 000 Fmg /litre lambo 50000fmg Sanglier 50 000Fmg d) Con stitution de l’association

Fananganana fikambanana Statut de l’association TOKO I : FIORENANY TITRE I : CREATION

1. Famaritana 1. definition. And 1 : Ny fikambanana atao hoe FAMA (Fampandrosoana – Ala – Art 1 : L’association FAMA (Fampandrosoana Ala Mizaka tena ny Antsahameloka) dia miorina eto Antsahameloka Mizaka tena Antsahameloka) a été crée à Antsahameloka / Kaominina Ambalamanasy Fivondronana Andapa manomboka Andasibe Kobahina dans la même commune amin'ny: araka ny lalàna 60-133 tamin'ny 30/10/60 d’Ambalamanany II, sous préfecture d’Andapa suivant l’Art. no 60/133 du 03/10/60.

And 2 : Ity fikambanana ity dia tsy manavakavaka ara-pirazanana na Art 2 : L’association ne fait pas de discrimination basée foko na antokom-pivavahana na firehana ara politika miara-monina sur l’appartenance politique, religieux ou d’origine ka manana tombontsoa iraisana ary manaiky fehezin'ny ny fitsipi- ethnique, pourvu que les membres aient les mêmes intérêts piainana iombonana et respectant les règlements communs.

2. Tanjona 2. objectif. And 3 : Ny fikambanana FAMA dia mijoro hitantana maharitra ny Art 3 : L’association FAMA a été dressée pour gérer les HVAH ato amin'ny faritra Antsahameloka: ressources naturelles renouvelables dans le territoire - Fikajiana ny vakoka nentim-paharazana d'Antsahameloka : - Fikajiana ny Rano sy ny nofon-tany ary ny ala - Préservation de la culture traditionnelle. - Fanomezan-danja ny HVAH sy hanatanteraka ny asa mifanandrify - Préservation de la forêt, du sol et des eaux. amin'ireo voatanisa ireo - Valorisation des ressources naturelles renouvelables et exécution des travaux susmentionnés 3. Filatsahana 3. candidature. And 4 : Ny olona voalaza ny And2 etsy ambony ka feno 18 taona dia Art 4 : Toute personne citée dans l’Art. 2, à l’âge de 18 mahazo milatsaka ho mpikambana raha mahaloa ny saram- ans, peut être membre après avoir payé le droit pilatsahana 500f na ariary zato isan-taona. d’inscription s’élevant à 500 Fmg par an.

4. Fandroahana 4. Licenciement And 5 : Ny fivoriam-be no manapaka ny fandroahana noho ireto Art 5 : La décision de licenciement se fait lors d’une antony manaraka ireto : assemblé comme suit à l’encontre de :. - Ny mpikambana tsy nahatanteraka ny adidiny ao amin'ny - Un membre qui n’a pas effectué ses devoirs dans fikanmbanana l’association. - Ny mpikambana manakorontana ny fikambanana - Un membre qui cause la perturbation de l’association. TOKO II : RAFI-PANDAMINANA TITRE II : STRUCTURE D’ORGANISATION

1/ Rafitry ny fikambanana 1/ Structure de l’association. And 6: Ny mpikambana dia managana birao mpanatanteraka iray Art 6 : L’association dresse le bureau exécutif dont fidin amin'ny fivoriam-be atao latsa-bato miafina ary ahitana ireto l’élection de ses membres se fait lors de l’assemblée sokajy ireto: Filoha ; Filoha Lefitra ; Mpitan-tsoratra ; Mpitahiry générale. Le bureau est composé des responsables suivants vola ; Mpamarim-bola ; Mpanolotsaina 04 : Président. ; vice-président ; La secrétaire ; trésorier ; Vérificateurs ; 4 conseillers.

2/ Andraikitry ny birao 2/ Obligation du bureau And 7: Ny birao mpanatanteraka no mametraka: Art 7 : Le bureau exécutif comporte : - Ny sori-dalana ankapobeny - La direction générale. - Ny asa fandrindrana - Le service d’organisation. - Ny asa fandaminana - Le service d’administration. - Ny asa fanantanterahana - Le service d’exécution.

And 8: Ny fivoriam-be dia mivory indray mandeha isan-telo volana Art 8 : Toutes décisions seront prises lors des réunions de no manana fahefana manapa-kevitra. Ny fivoriana tsy ara-potoana dia l’assemblée générale tous le 3 mois Les réunions non azo atao raha ilaina périodiques sont possibles si nécessaires. 3/ Faharetan'ny birao .3/La durée de vie de bureau And 9: Ny birao dia miasa mandritra ny telo taona. Raha misy Art 9 : Le bureau travaille pour une durée de trois ans. En toerana banga na tsy mahafapo dia azo soloana amin'ny fotoana ilaina cas de poste vacant ou d’insatisfaction, on peut le xxxiii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central azy. remplacer au moment voulu 4/ Tombotsoan'ny Birao 4.Les intérêts du bureau And 10: Ny fikambanana no miantoka ny lany rehetra amin'ny: Art 10 : L’association prend en charge toutes les dépenses Fanantanterahan'ny birao ny asany haansoavan'ny fikambanana telles que: Tous travaux ou activités du bureau pour le bien ohatra: saran-dalana hampnjy fivoriana na fiofanana. de l’association. Ex : Frais de transport, frais de Ny fikambanana koa no manome ny tambin-karama azy ireo isaky ny formation.Les primes annuelles fixées lors de l’assemblée faran'ny taona izay ho feran'ny fivoriam-be.

5/ Ny andraikitry ny mpikambana tsirairay ao amin'ny birao 5. Les obligations de chaque membre de bureau n y filoha Art 11 : Présiden t : . représente officiellement And 11 : Ny filoha no misolo tena ara-panjakana ny fikambanana eo l’association dans tous les domaines : signe toutes les anivon'ny sehatra rehetra lettres administratives de l’association ; organise - Izy no manao sonia ny taratasy rehetra ny fikambanana les responsabilités de chaque membre de bureau ; fait le - Izy no mandrindra ny asan'ny mpikambana ao anatin'ny birao suivi des dépenses budgétaires convoque l’assemblée - Manara-maso ny fampiasam-bola - Miantso ny fivoriam-be

n y filoha lefitra Vice- Président : . remplace le président en son absence - Mpisolo toerana ny filoha surveille l’application du dina ; organise les - Manaramaso ny fampiharana ny Dina responsabilités de chaque membre de bureau ; fait le suivi - Manaramaso ny fampiharana ny fanapahan-kevitry ny fivoriam-be de la mise en œuvre des décisions prises lors de l’assemblée Ny mpitam-tsoratra: - Mirakitra an-tsoratra ny fivoriana rehetra (A.G birao) : Secrétaire : . dresse les procès verbaux de toutes les Miandraikitra ny taratasy fifandraisana rehetra. ; Tompon'andraikitra réunions (A.G-bureau) : rédige toutes les lettres de amin'ny fitehirizana ny fananan'ny fikambanana communication ; est responsable de la conservation de tous les biens de l’association N y mpitahiry vola Trésorier : - Mirakitra an-tsoratra ny fidirana sy fivoahan'ny vola - enregistre les dépenses et recettes - Manamarina sy mitahiry ireo antontan-taratasy fanamarinam- - vérifie et garde tous les dossiers des pièces justificatives- pandaminana effectue le recouvrement des recettes après l’agrément du - Manatanteraka ny fivoriam-bola rehefa mahazo fankatoavana avy Président qui signera tous les documents y afférents amin'ny filoha sy manome sonia amin'ny vola miditra. Ny mpanamarim-bola: Vérificateur : fait le suivi du travail de trésorier Nanaramaso ny asan'ny mpitahiry vola Conseiller : apporte les conseils au bureau exécutif Ny mpanolo-tsaina : pendant les réunions. Manolo-tsaina ny birao mpanatanteraka amin'ny fivoriam-be rehetra TOKO III: FIDIRAM-BOLA : FIDIRANA SY FAMPIASANA TITRE III : SOURCE DE REVENU-ENTREES ET VOLA DEPENSES

And 12 : Arotsaka manontolo ao amin'ny kaontim-bola ny Art 12 : Toute somme provenant du paiement d’amende, fikambanana Vondrona Fototra ny vola rehetra azo avy amin'n' redevance, droit d’entrée à la forêt, aide financière des fandoavana vonodina, tambarim-bidy sy saran-ala sy fanomezana avy donateurs, et toutes autres activités sera versée au compte amin'ny olon-kafa sy fihetsiketsehana samihafa. budgétaire de l’association.

And 13 : Omena rosia rar-dalàna izay olona mandoa vola ho an'ny Art 13 : Il est délivré un reçu valable pour tout individu V.F qui paie pour l’association.

And 14 : Andraikitry ny mpitam-bola no manoratra amin'ny bokim- Art 14 : Le trésorier est tenu d’enregistrer dans les livres bolan'ny fikambanana V.F ny sora-bola rehetra mifanaraka amin'ny de compte de l’association tous les montants fomba voadidy amin'izany sora-bola izany. correspondants selon les règlements y afférents.

And 15:Ferana ho 2000 ariary ny vola kirakira azon'ny mpitahiry Art 15 : Le trésorier peut conserver une somme inférieure tazomina an-tanana (lelavola. Ny sisa kosa dia tsy maintsy arotsaka ou égale à 10.000f. Au-delà de cette somme, l’argent doit any amin'ny banky. être versé à la banque.

FAMPIASAM-BOLA DEPENSES

And 16 :Fanaovana teti-bola. Ny komity mpitantana no mamolavola Art 16 : Le comité gestionnaire doit élaborer les ny fitsipi-pitantananan'ny V.F. Tsy maintsy ankatoavin'ny fivoriam- règlements de gestion de la communauté. Ces règlements be izany fitsipika izany vao azo ampiharina. Ao anatin'ny fe-potoana doivent être approuvés pendant l’assemblée générale pour iray volana aorian'ny daty nitsanganan'ny V.F no tsy maintsy qu’ils puissent être applicables. Tout arrangement doit se andaminana izany. faire dans un mois après la date de création de la xxxiv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

Natao teto Antsahameloka ny 21 jona 1991 communauté. Fait à Antsahameloka le 21 juin 1991

xxxv Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central e) D emande de transfert de gestion

Fangataham-pamindran-pitantanana Demande de transfert de gestion Antsahameloka 20 Août 1998 Antsahameloka le 20 Août 1998

Ny Filoha sy ny mambra rehetra ao amin'ny ONG / FAMA Le Chef et les membres de l'ONG / FAMA ANTSAHAMELOKA ANTSAHAMELOKA

1/ Ho an'Andriamatoa Ben'ny tanàna Kaominina Riraly 1/ Monsieur le Maire de la Commune rurale d'Ambalamanasy Ambalamanasy II

2/ Ny Lehiben'ny Vondrom-paritry ny RANO SY NY ALA 2/ Monsieur le chef de Service des Eaux et Forêts d'Antalaha ANTALAHA

ANTONY: Fangatahana famindram-pitantanana ny OBJET: Demande de transfert de gestion des HVAH Atiala Harena Voajanahary Azo Havaozina

Tompoko, Monsieur,

Voninahitra ho anay mpikambana rehetra ao amin'ny Nous, tous les membres de l'ONG du terroir ONG/ Faritra Antsahameloka miaro ny Ala (ONG/FAMA), ary d'Antsahameloka, protecteur de la forêt (ONG/FAMA), avons haja lehibe ho anareo manampahefana sy teknisianina mikasika l'honneur de solliciter votre haute bienveillance de bien vouloir ny Rano sy Ala no ahazoanay manao izao fangatahana izao. la présente demande. Araka ny lalàna n°96-025 nivoaka tamin'ny 30 septambra En référence avec la loi n°96-025 promulguée le 30 1996, izay manome alàlana ny vondron'olona ifotony ny septembre 1996; qui autorise la communauté de base à faire le famindram-pitantana ny harena voajanahary azo havaozina; transfert de gestion des HVAH. Araka ny lalàna 90-039 tamin'ny 21 décembre 1990, izay La loi 90-039 du 21 décembre 1990 indiquant la charte de manondro ny dina momba ny tontolo iainana; l'Environnement. Nohon'ny fahavononan'ny mpikambana hitantana ny Comme les membres se sentent prêts à gérer les harena voajanahary azo havaozina sy fahatsapana andraikitra ressources naturelles renouvelables et à veiller à la préservation manoloana ny fikarakarana ny tontolo iainana; de l'environnement, nous vous prions de nous faire le transfert Dia mangataka aminareo izahay mba homena famindram- de gestion des ressources naturelles renouvelables Atiala sur la pitantanana hitantana ny harena voajanahary azo havaozina ao côte Est d'Antsahameloka, étant notre village et ayant une amin'ny atiala eo ambony atsinanan'ny tanànanay eto superficie de 30 ha environs. Antsahameloka izay mivelatra ho 30 ha eo ho eo. Cette forêt Atiala nous donne les produits suivants: bois, Io Atiala io dia manome anay ireto vokatra manaraka eau et différentes espèces d'animaux pour une gestion durable. ireto: hazo, rano; biby isan-karazany ho tantanana hateza Ambaranay eto fa fitantanana mateza no tanjonay Nous déclarons par la présente demande que notre amin'izany. objectif est une gestion durable de cette forêt Atiala. Io ala io dia voafaritra toy izao: eo ambonin'ny Cette dernière est délimitée comme suit: tananan'Antsahameloka. Ahitana ny lamira RNI Marojejy teo Par la mire RNI Marojejy et celle du Parc National sur le aloha ny ambony, ary lamiran'ny Valan-javaboahary Marojejy, village d'Antsahameloka izay voajanahary ankehitriny avy eo ambony; - Au nord: par la forêt gérée par le fokontany Andasibe Avaratra: ala tantanin'ny fokontany ANDASIBE KOBAHINA Kobahina Atsimo: Fiferana amin'ny faritra ny fokontany Au sud: Par la délimitation du terroir du fokontany AMBODIVOHITRA MAROVATO AMBODIVOHITRA MAROVATO Ambaranay eto fa vonona tanteraka amin'ny fepetra Nous vous déclarons être prêts à suivre toutes les rehetra takiana aminay amin'izany famindram-pitantanana izany conditions nécessaires pôur le transfert de gestion et izahay eo amin'ny fanatanterahana ny fitantanana hateza. l'accomplissement de la gestion durable. Raiso, Andriamatoa isany, ny haja ambony indrindra izay Veuillez agréer, Messieurs, l'expression de nos atolotra ho anareo. sentiments distingués

Ny mpitam-tsoratra Le Président du FAMA et tous les responsables Ny Filohan'ny FAMA Le secrétaire

xxxvi Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANNEXE 11 : Chronogramme des activites Visites des services administratifs et techniques - 17 mai 04 : Départ Antananarivo pour Morondava

- 18 mai 04 : Arrivée à Morondava - 18 mai 04 après-midi : - contact et entretien avec FANAMBY (Mme Juliette) et DURELL (Mr Francisco dit Coco) pour - la préparation de la deuxième descente sur Kirindy - la discussion des hypothèses et les problématiques - la préparation des fiches d’enquêtes socio-économique - 19 mai 04 matin : - contact avec le premier responsable du CIREEF pour: - complément de document sur le village de Kirindyet la forêt gérée par la CFPF - demande des références bibliographiques - 19 mai 04 après-midi : - contact avec les équipes de la CFPF pour - complément des donées concernant le village de Kirindy - demande des résultats des enquêtes socio-économiques déjà mené dans le village - 20 mai 04 : - préparation et rédaction des fiches d’enquêtes - 21 mai 04 : - poursuite de la documentation auprès du CIREEF - documentation et éetude biblioographique auprès de SAHA Menabe - 22 et 23 mai 04 : - poursuite et mise au point de la préparation des fiches d’enquêtes

1- De scente sur le terrain 24 mai 04 matin : - enquête sur le foncier et l’aménagement du terroir du Fokontany d’Ampataka et de Marofandilia 24 mai 04 après-midi : - début de l’enquête dans le village de Kirindy 25 et 26 mai 04 : - poursuite de l’enquête 26 mai 04 après-midi : - photographie du village, la forêt et les terrains de cultures - remerciement de la communauté - retour à Morondava

2- S uite de la mission à Morondava 27 mai 04 matin : - suite de la documentation auprès de SAHA Menabe 27 mai 04 après-midi : - assistance à la restitution des résultats des enquêtes socio- économique faite par les équipes de la CFPF 28 mai 04 matin : - suite de la restitution des résultats des enquêtes socio-économique faite par les équipes de la CFPF 28 mai 04 après-midi : - retour à Tanà xxxvii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Proposition de mesure de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe Central

ANN EXE 12 : Cartes

Carte n°1 : Carte de localisationde la région du Menabe Central Carte n°2 : Les ressources naturelles du Menabe Central Carte n°3 : Proposition de zonage pour la forêt du Menabe Central Carte n°4 : Zones potentielles de conservation Carte n°5 : Gestion actuelle de la forêt du Menabe central Carte n°6 : Localisation des parcelles avec leurs occupants et évolution spatiale du défrichement

xxxviii Rakotomalala Iriela DESS-FONCIER 2004 Carte n°1 : carte de localisation de Kirindy 175000 200000 225000

Bello surr Tsiirriibiihiina 

700000 700000

 Nosiibe

 Lambokelly N

Berrobokka N

675000 675000

Kiiirriiindyy

 Marofandiilliia

 Ankaraobato

650000 650000

Morrondava 

y b

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G N O

Mahabo

Mahabo :

 S I G Projection : Laborde, mètres 175000 200000 225000

LEGENDE 10 0 10 Kilometers CFPF Concession De Heaulme forêt classée Réserve Spéciale d'Andranomena Gcf Gelose lot d'exploitation  Chef-lieu de sous-préfecture Routes piste route carossable toute l'année autres routes

Carte n°2 : les ressources naturelles du Menabe Central Carte n°3 : Proposition de zonage pour le site de conservation (source FANAMBY) Carte n°4 : Les zones pontentielles de conservation 175000 200000 225000

Bello surr Tsiirriibiihiina 

700000 700000

 Nosiibe AMBADIIRA

 Lambokelly N

ANALABE Beerroobbookkaa N

675000 675000

Kiiirriiinnddyy KIIRIINDY

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ANKOADAVA b  Maroffandiilliia i Maroffandiilliia r

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v  Ankaraobato o ANDRANOMENA n o a r n a

d e o f s n a a r A h o a M M 650000 650000 ibe o s Morrondava N  a a l n

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S N O Mahabo

Mahabo :

 S I G Projection : Laborde, mètres 175000 200000 225000

LEGENDE 10 0 10 Kilometers CFPF Concession De Heaulme forêt classée Réserve Spéciale d'Andranomena NB : La distribution de tilitilivahy s'étend aussi Gcf aux zones de distribution de bokiboky. Gelose lot d'exploitation  Chef-lieu de sous-préfecture Routes piste route carossable toute l'année autres routes

Photo n°1 : Les maisons d’habitation de Kirindy

Photo n°2 : La récolte des arachides

Photo n°3 : Les hautes herbes qui envahissent les monka Photo n°4 : Le hatsake dans le village de Kirindy

Photo n°5 :LES QUATRE ESPECES PHARES DE CONSERVATION DANS LA REGION Mungotictis decemlineata (bokiboky)

Microcebus berthae (tilitilivahy)

Pyxis planicauda (kapidolo)

Hypogeomus antimena (vositse) Nom et prénoms : RAKOTOMALALA Iriela

Titre du mémoire : « Proposition de mesures de sécurisation foncière pour une meilleure gestion des ressources naturelles et une meilleure conservation de la biodiversité : cas du village de Kirindy-Menabe central ».

Paginations : 35

Tableaux : 2

Cartes : 6

Schém as : 3

Photos : 5

Adresse de l’auteur : Lot II Y 53 FZ Avaratra Antanimora, Antananarivo 101.

Mots clés : « Foncier, sécurisation foncière, aménagement, ressources naturelles renouvelables, forêts, transfert de gestion, conservation, économie, démographie, immigration ».

Résu mé : Les forêts de la côte ouest de Madagascar présentent une grande diversité biologique notamment dans le nombre d’espèces ligneuses que des produits non ligneux. Cet écosystème de Menabe central a été identifié comme site prioritaire de conservation compte tenu du taux d’endémisme élevé que l’on y trouve.Mais cette région est connue aussi par les fortes pressions qui s’exercent sur les ressources naturelles et même par une régression inquiétante de ces ressources. Ainsi des mesures de précaution devraient être envisagées pour arrêter ce phénomène de dégradation de l’environnement. En effet, l’importance des flux migratoires à la recherche des terres arables, la pratique agricole basée sur le "hatsake", la pauvreté rurale, et aussi l’utilisation illicite et abusive des ressources naturelles en particulier la forêt sont les principales causes de la disparition d’une grande partie de la faune et de la flore du Menabe central.Notre étude consiste ainsi à trouver des alternatives nécessaires pour faire face à cette situation. Une nouvelle politique forestière a été adoptée afin d’assurer la durabilité de ces ressources par le biais du partenariat et de la décentralisation ; le transfert de gestion des ressources naturelles renouvelables est l’une des approches adoptées pour atteindre ces objectifs. La décentralisation de la gestion des RNR devrait tenir compte des différentes politiques multisectorielles telle que politique foncière, ainsi une mesure de sécurisation est indispensable dans le cas de Kirindy du Menabe central étant donnée la dynamique des espaces en plein essor dans la région. Une mesure de sécurisation foncière s’avère nécessaire pour stabiliser les paysans mobiles dans l’espace et dans le temps et pour promouvoir une gestion durable des Ressources Naturelles Renouvelables (RNR).

Directeurs de mémoire : Madame Vololoniaina JEANNODA, Maître de Conférences à la Faculté des Sciences - Université d’Antananarivo. Madame Juliette RAHARIVOLOLONA, Assistante Technique adjointe de l’ONG FANAMBY à Morondava.