Oberschaeffolsheim Plan De Prevention Des Risques Inondation De
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DEPARTEMENT DU BAS-RHIN COMMUNAUTE URBAINE DE STRASBOURG OBERSCHAEFFOLSHEIM PLAN DE PREVENTION DES RISQUES INONDATION DE RAPPORT DE PRESENTATION Préfecture du Bas-Rhin Strasbourg, le 12 août 1991 P. LE PREFET LE CHEF DE BUREAU signé Corinne BAECHLER SERVICE DE LA NAVIGATION Cité Administrative 2, rue de l'Hôpital Militaire 67084 STRASBOURG SOMMAIRE TITRE 1 PREAMBULE TITRE 2 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE GENERALE CHAPITRE 1 SITE – SITUATION CHAPITRE 2 ASPECTS HYDROGRAPHIQUES TITRE 3 PARAMETRES PHYSIQUES DU RISQUE CHAPITRE 1 TYPES D'INONDATION EN PRESENCE CHAPITRE 2 L'ETUDE DE LA SOGREAH CHAPITRE 3 L'ETUDE DU SGAL 3.1 Modélisation de la nappe et calage du modèle 3.2 Délimitation des zones sensibles CHAPITRE 4 L'ETUDE DE SAGERI 4.1 Recherches des enjeux 4.2 Evaluation globale des dommages prévisibles par zone 4.3 Appréciation des vulnérabilités et délimitation du zonage TITRE 4 CARACTERISTIQUES DE LA ZONE EXPOSEE TITRE 1 PREAMBULE Les Plans d'Exposition aux Risques ont été institués par la loi du 13 juillet 1982 relative à l'indemnisation des victimes des Catastrophes Naturelles. Leur contenu et leur procédure d'élaboration sont actuellement fixés par le décret n° 93-351 du 15 mars 1993 qui a abrogé et remplacé le décret initial n° 84-328 du 3 mai 1984. Le mécanisme d'indemnisation des victimes des Catastrophes Naturelles prévu par la loi repose sur un principe de solidarité nationale: les contrats d'assurance garantissent les assurés contre les effets des catastrophes naturelles, cette garantie étant couverte par une cotisation additionnelle à l'ensemble des contrats d'assurance dommages et à leurs extensions couvrant les pertes d'exploitation. En contrepartie, et pour la mise en oeuvre de ces garanties, les assurés exposés à un risque doivent respecter certaines règles de prévention fixées par les P.E.R., leur non respect étant une clause de révision du contrat. Les P.E.R. sont établis par l'Etat et ont une valeur de servitude d'utilité publique, après approbation. Ils sont opposables à tout mode d'occupation ou d'utilisation du sol. Les documents d'urbanisme doivent respecter leur disposition et les comporter en annexe (articles L.123 et L.126.1). Ils traduisent l'exposition aux risques de la commune dans l'état actuel et sont susceptibles d'être révisés si cette exposition devait être sensiblement modifiée à la suite de travaux de prévention de grande envergure. Conformément à l'article 4 du décret du 15 mars 1993, le présent rapport: – Enonce les caractéristiques des risques étudiés, et en précise la localisation sur le territoire communal par référence aux documents graphiques – Justifie les zonages des documents graphiques et les prescriptions du règlement, compte tenu, tant de l'importance des risques que des occupations et utilisations des sols de nature à les susciter, à les aggraver ou à en provoquer de nouveaux – Indique les équipements collectifs dont le fonctionnement peut-être perturbé gravement ou interrompre durablement par la survenance d'une catastrophe naturelles – Expose les mesures de prévention, de protection et de sauvegarde qui doivent être prises par les collectivités publiques, dans le cadre de leurs compétences en matière de sécurité civile, ainsi que celle qui pourront incomber aux particuliers. Elles pourront avoir un caractère réglementaire ou de recommandation. L'élaboration du P.E.R., des secteurs de l'Ill et de la Bruche, a été prescrite par arrêté préfectoral du 16 mars 1987 suite à l'avis favorable des Conseils Municipaux. * * * TITRE 2 PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE GENERALE CHAPITRE 1 SITE – SITUATION La zone d'étude concernée par le P.E.R. se situe dans la partie Nord de la Plaine d'Alsace, à l'Est du Massif Vosgien, sur la rive gauche du Rhin. Elle est délimitée à l'Est par le Rhin et à l'Ouest par les limites communales des villes qui la constitue: STRASBOURG – ILLKIRCH-GRAFFENSTADEN – BISCHHEIM – ECKBOLSHEIM – ENTZHEIM – ESCHAU – FEGERSHEIM – GEISPOLSHEIM – HOENHEIM – HOLTZHEIM – LINGOLSHEIM – OBERSCHAEFFOLSHEIM – OSTWALD – SCHILTIGHEIM – LA WANTZENAU – WOLFISHEIM Ces communes font toutes parties de la Communauté Urbaine de Strasbourg, ( C.U.S.). L'agglomération strasbourgeoise est le pôle régional économique de l'Alsace. Ses fonctions sont à la fois industrielles et tertiaires puisqu'elle se place comme un noeud de communication et d'échanges vers l'Allemagne. Les communes qui constituent la zone d'étude se différencient selon leur localisation spatiale par rapport à la ville-centre qu'est Strasbourg. Les communes qui font partie de la première couronne autour de Strasbourg et qui constituent sa banlieue, sont essentiellement urbaines. Les communes de la deuxième couronne, situées généralement à 10/15 km du centre ville de Strasbourg, sont de type périurbain, quelques-unes à dominante rurale. L'agglomération strasbourgeoise doit faire face à d'importantes contraintes de site, du fait de conditions hydro-géologiques complexes. Dans la plaine du Rhin, le réseau hydrographique est dense, enchevêtré, et la nappe phréatique subaffleurante. Celle-ci est constituée des nappes ellane et rhénane qui s'interpénètrent du fait de la perméabilité de la puissante formation d'alluvions dans laquelle s'étend. CHAPITRE 2 ASPECTS HYDROGRAPHIQUES Toutes les communes de la zone d'étude ont une partie de leur territoire affectée par des inondations, soit du fait de débordements directs des cours d'eau, soit du fait de remontées de la nappe phréatique en relation avec ces cours d'eau. Le réseau hydrographique comprend trois cours d'eau principaux: LE RHIN: Il draine, du Sud au Nord, tout le réseau hydrographique de la plaine d'Alsace qui représente un bassin versant de près de 100 000 km². Il prend sa source dans les Alpes suisses et son régime, à la hauteur de Strasbourg, subit de ce fait l'influence alpine ( hautes eaux d'été et basses eaux d'hiver). Son débit moyen annuel, à la hauteur de Strasbourg est de 1 100m³/s. De Bâle en Suisse jusqu'à Strasbourg, le Rhin ne reçoit aucun affluent sur sa rive gauche. C'est à l'aval de Strasbourg (à hauteur de la chute de Gambsheim), que l'Ill conflue avec le Rhin. Dès le XIXème siècle, le cours du Rhin a fait l'objet de nombreux aménagements parmi lesquels les premiers ont eu pour but la protection contre les inondations et la réunion de tous les bras du Rhin. Les ouvrages de régularisation et de canalisation du lit mineur en aval de Mulhouse ont été faits après la première guerre mondiale (mise en service de la chute de Strasbourg en 1970 et de la chute de Gambsheim en 1974). Les réalisations ont eu notamment pour effet de modifier les liaisons entre la nappe phréatique et le réseau hydrographique local. La canalisation du Rhin a permis de protéger les riverains du Rhin canalisé contre la crue plus que millénaire. L'ILL: Il prend sa source dans le Jura et draine les rivières vosgiennes (Doller, Bruche, Andlau) sur un bassin versant d'environ 2 300 km². Du fait de ses affluents vosgiens, l'Ill a un régime du type pluvio-nival, c'est-à-dire avec des basses eaux en été et en automne, des hautes eaux en hiver et au printemps. En amont de Strasbourg, l'Ill reçoit trois affluents: la Scheer, l'Andlau et l'Ehn. Avant de traverser l'agglomération, l'Ill conflue avec la Bruche, puis le Rhin Tortu. A l'aval de Strasbourg, l'Aar rejoint l'Ill. Les débits de crue et d'étiage de l'Ill sont contrôlés à Erstein, en amont de Strasbourg. Cela permet de garder un débit inférieur à 27 m³/s, lorsque la Bruche est en crue. Dans l'agglomération strasbourgeoise, où ce bassin permet également de soutenir le débit d'étiage, le débit est rendu constant. L'Ill se divise en deux bras pour former l'Aar dans lequel se jette le canal du Fossé des Faux Remparts qui contourne Strasbourg à l'Ouest. A l'aval de Strasbourg, l'Ill traverse le canal de la Marne au Rhin. A l'aval de La Robertsau, le cours n'est plus canalisé; il décrit de grands méandres avant sa confluence avec le Rhin au niveau du seuil de Gambsheim. LA BRUCHE: Elle prend sa source dans le massif vosgien et draine un bassin versant d'environ 700km². Son régime est également du type pluvionival avec des basses eaux en été et en automne et des hautes eaux en hiver et au printemps. Depuis Molsheim jusqu'à Strasbourg, son écoulement se fait sous forme d'un réseau complexe: elle reçoit de nombreux ruisseaux temporaires ou pérennes, et une partie de ses eaux est dérivée dans le canal de la Bruche. Ce dernier retrouve l'Ill à l'aval de la confluence entre la Bruche et l'Ill à la Montagne Verte, aux abords immédiats de Strasbourg. * * * TITRE 3 PARAMETRES PHYSIQUES DU RISQUE Les différentes études hydrologiques effectuées sur la partie concernée du bassin versant ont été réalisées à partir des crues dites de référence: – La crue décennale (elle a une probabilité d'occurrence de 10 ans) dont le modèle est calé sur la crue de février 1980. – La crue centennale (elle a une probabilité d'occurrence de 100 ans) dont le modèle est calé sur la crue historique d'avril 1983. CHAPITRE 1 TYPES D'INONDATION EN PRESENCE Les inondations qui se produisent dans la plaine d'Alsace et en particulier dans la zone d'étude ont été occasionnées par trois types de crues: – Les crues strictement ellanes, d'origine vosgienne, liées à la pluviométrie – Les crues strictement rhénanes, d'origine alpine, liées à la fonte des neiges alpines et préalpines – Les crues combinant les deux influences, et qui sont les plus importantes Ces crues (augmentation des débits) entraînent notamment deux types d'inondations: – Par débordement direct du lit majeur; les caractéristiques en sont étudiées dans le rapport technique réalisé par la SOGREAH – Par remontée du niveau supérieur de la nappe phréatique; les caractéristiques en sont étudiées dans le rapport technique fait par le SGAL Les inondations se définissent par quatre paramètres principaux: – la hauteur d'eau, cause directe des dommages – la durée de submersion, qui est un des paramètres déterminant la gêne causée par un arrêt d'activité – la vitesse de l'écoulement, génératrice d'affouillement, de mobilisation de matériaux – la présence de charges, qui peuvent provoquer des dégâts sous forme d'obturation ou de laminage.